Bien sûr, je ne comprends rien à rien. Tous les gens qui savent vont me rire au nez, à l'esprit. Comment peut-on être si naïf dans un monde qui se vante d'être si réaliste, et parfois jusqu'au cynisme qu'on n'est pas loin de présenter comme une qualité de l'extrême intelligence qui serait habile et dupe de rien...
Pourtant je persiste et déplore que le dialogue démocratique ne l'emporte jamais sur les antagonismes partisans comme si, avant toute chose, il convenait de montrer ostensiblement qu'on n'écoutera pas l'autre, parce que de lui ne pourrait surgir que du mauvais.
Dans une période ordinaire, dans des temps plus tranquilles, cette sorte de guerre civile constituant le camp en charge du pouvoir comme un ennemi à abattre est déjà aux antipodes de dispositions humaines que par ailleurs on célèbre pour se faire élire. Mais qu'on écartera aussitôt dans le vif de l'action ou par exemple dans la fournaise de la bataille parlementaire.
Cette dérive est encore plus aberrante quand nous sommes contraints de nous situer dans un monde à part, celui d'un fléau tellement inédit et menaçant. Cet adversaire commun devrait imposer à l'ensemble de la communauté nationale, citoyens et élus, une solidarité sans faille, une adhésion forte, un soutien à ce qui est proposé même imparfaitement.
A entendre l'opposition s'exprimer après le discours du Premier ministre, j'ai eu l'impression qu'elle accusait le gouvernement non pas de combattre l'épidémie mais presque de l'avoir inventée (France 2).
Elle aurait souhaité, par un étrange paradoxe, à la fois un déconfinement plus libéral et une vigilance plus précautionneuse alors que le Premier ministre s'est engagé dans une voie qu'on pourrait qualifier de confinement adouci, avec quelques dates fondamentales : 7 mai, 11 mai et 2 juin.
A l'écoute de ces aigreurs systématiques, on est inéluctablement conduit, pour la gestion de la crise elle-même, à s'interroger : "Qui aurait fait mieux ?".
Même si le camp adverse est persuadé qu'il a le droit de blâmer l'exercice estimable du Premier ministre, encore aurait-il fallu qu'il le fasse sans cette hostilité, cette partialité, cette démolition univoque qui ne laissent même pas apparaître un consensus républicain sur le fait que le mal nous concerne tous et que personne n'en est responsable, si ce n'est la Chine.
Le climat d'aujourd'hui est insupportable. Il ne s'agit pas d'aspirer à une union nationale bêtifiante mais de prendre acte que, face à un pire absolument inédit et aux effets dévastateurs et durables, la critique est aisée mais la réponse sanitaire, sociale et économique difficile.
Quand il est impossible de demeurer dans la politique partisane, serait-il inconcevable pour ceux qui ne gouvernent pas, ou pas encore, de l'admettre et d'user d'un autre ton ?
L'ennemi est le coronavirus. Suis-je naïf en rappelant cette évidence ?
@ Chemins de traverse | 06 mai 2020 à 07:30
Vous avez raison de dénoncer cet abus : pauvres enfants censés apprendre quelque chose en apnée ! L'école dans les conditions d'un transport en commun : voilà qui ne peut que donner envie d'être dans la rue, pour respirer, et éventuellement pour se livrer à quelque trafic car on a l'esprit d'entreprise qu'on peut, savoir là où se trouve un marché qui vous est facilement accessible.
Par contre, les gens seraient bien bêtes, enfin, ils le sont... de se tourner vers Dieu, car s'il existe, c'est lui qui a fait une nature pleine de virus entre autres aimables cadeaux.
Rédigé par : Lodi | 06 mai 2020 à 09:43
"Masques au collège aide pour les jeunes "précaires ou modestes""
https://francais.rt.com/france/74769-senat-debat-vote-sur-plan-deconfinement-presente-par-edouard-philippe
Et, après, on viendra nous signaler des faits dans des territoires perdus de la République ?!
Alors que la première discrimination se fait au nom de l'Egalité devant l'école obligatoire ?!
Rédigé par : Chemins de traverse | 06 mai 2020 à 07:30
@ Lucile | 04 mai 2020 à 00:13
Merci pour le compliment Lucile. J'ai plus d'honneur à être complimenté par vous que de déshonneur à subir la diffamation du supposé Catalan.
Rédigé par : herman kerhost | 05 mai 2020 à 00:10
@ Savonarole | 04 mai 2020 à 19:06
Bonsoir Savonarole,
C’est vrai qu’il y avait une sacrée équipe sur ce blog. Sans doute une des rares créations réussie de JMA.
Depuis il change de crémerie pratiquement tous les ans. Europe1, LCI mais aussi C l’hebdo sur France 5.
Rédigé par : Achille | 04 mai 2020 à 20:21
@ Achille | 04 mai 2020 à 16:51
Bonsoir Achille,
On s’est bien amusés sur RTL dans ces années-là, pauvre Aphatie, les caricatures que Laurent Gerra fait de lui sont très proches de la réalité.
Aujourd’hui il œuvre sur LCI avec la boulangère épanouie Pascale de la Tour du Pin ; quand un tricycle se renverse en Inde et provoque 400 morts, elle l’annonce avec le sourire, aucune catastrophe ne la départ de son sourire béat.
Rédigé par : Savonarole | 04 mai 2020 à 19:06
J’aime bien Savonarole. Je le connais (virtuellement) depuis plus de dix ans. Il lui arrive parfois de tirer une grosse bourre sur un commentateur, mais ce n’est jamais par méchanceté.
Quand un commentaire l’agace, il le dit, avec ses mots qui sont autant de flèches acérées.
Il n’aime pas ceux qui ont un peu trop tendance à raconter leur vie sur ce blog, en particulier lorsque ça devient un peu trop répétitif.
Personnellement je ne saurais lui donner tort sur ce point.
Rédigé par : Achille | 04 mai 2020 à 16:51
@ Mary Preud'homme | 04 mai 2020 à 01:42
Bonjour Mary, un seul soutien me suffit. Je vous en remercie.
Et le silence de beaucoup me fait sourire...
Pour moi l’incident est clos.
Certains ici fustigent le capitalisme, l’ultralibéralisme, les trotsko, les écolos, le communisme, moi ma bête noire c’est le centrisme, le ventre mou de la France, le marshmallow de la pensée, l’hostie de la pensée raisonnable, les bigoudis de la pensée maîtrisée. Une resucée de “la terre ne ment pas“.
Rédigé par : Savonarole | 04 mai 2020 à 14:30
Savonarole, est-ce bien le patronyme du petit caporal ?!
Le Savonarole assumait. Le sycophante vient ici pondre son "esprit" de méchanceté avec pour cible les femmes, puis disparaît pendant quinze jours, trois semaines pour revenir nous raconter l'histoire d'un chef de sa guerre...
Rarement il apporte une réflexion singulière à un billet de P. Bilger qui serait un minimum lorsque l'on prétend avoir autant d'esprit...
"Qui se ressemble, s'assemble"... de l'ancien monde.
Rédigé par : Chemins de traverse | 04 mai 2020 à 11:22
Savonarole a beaucoup d'esprit et souvent d'à-propos, au point de provoquer et faire grincer les dents de ceux qui ne goûtent pas son humour décapant.
Cela dérange en premier lieu de présupposés illustres anonymes qui jugent ses réparties minables et offensantes pour leur petite personne et nous ressortent toujours les mêmes griefs dix ou quinze ans plus tard ! Autant de frileux qui se laissent porter et entraîner par les modes du moment et s'avèrent incapables de comprendre quiconque viendrait à leur rencontre, nageant à contre-courant pour les faire sortir de leur torpeur !
Les mêmes qui se garderaient bien de s'exposer et prendre le moindre risque à dire ce qu'ils pensent, préférant se réfugier (suivant l'humeur ou la norme à la mode) dans une approbation sans risque et de bon aloi. À des années-lumière d'hommes ou femmes à la parole authentique, capables de rester, contre vents et marées, indifférents aux sondages qui fabriquent de plus en plus, hélas, des citoyens décérébrés et autres moutons de Panurge.
O tempora, o mores !
Rédigé par : Mary Preudhomme | 04 mai 2020 à 01:42
@ caroff | 04 mai 2020 à 00:19
Mille mercis ! Quelle gentillesse. Vive les Français !
Rédigé par : Lucile | 04 mai 2020 à 00:49
@ Lucile 21:06
Tout mon soutien Lucile !
Rédigé par : caroff | 04 mai 2020 à 00:19
@ Tipaza
Conseil judicieux que je vais suivre. Chill !
Mais quand même juste une petite rectification : il me semble que Savonarole a confondu hameau dans les nuages avec Chemin de traverse. Je ne voulais pas le contredire pour ne pas envenimer les choses, mais je suis obligée de me désolidariser de son post-scriptum, du fait qu'il m'est adressé personnellement. Les commentaires à propos de hameau dans les nuages et d'Herman Kerhost ne me conviennent pas. Je lis leurs interventions avec intérêt, et je les trouve sympathiques.
Rédigé par : Lucile | 04 mai 2020 à 00:13
@ Mary Preud'homme
Entièrement d'accord !
Les églises dont la hauteur minimum est de quinze mètres de haut, seraient des foyers prédestinés pour la propagation du virus !
Comment écrire, on n'est plus mdr, on est devenu vdh (vivant de honte).
Toutefois le clergé ou un de ses représentants ne peut réagir car il entraînerait tous les représentants des autres religions à faire de même !
Ce qui serait le comble de l'embrouille pour les "amateurs" qui gouvernent et devraient prendre une décision.
Rédigé par : Chemins de traverse | 04 mai 2020 à 00:00
@ sbriglia
Oh ! toute ma compassion pour votre petite-fille qui vient d'échouer à l'HEPS* ! Pardon, à l'EHEPS ! Vous étiez avocat sbriglia ?!
(*HEPS : Haute Ecole de Travail Social : Genève)
Rédigé par : Chemins de traverse | 03 mai 2020 à 23:47
@ Savonarole
Caballero Savo, con permiso !
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@ Lucile
Ne vous laissez pas enfermer dans une querelle de ce niveau.
Continuez à donner votre point de vue, et comme disent les British :
"Keep calm and carry on" ;-)
Rédigé par : Tipaza | 03 mai 2020 à 23:06
@ Savonarole
"J’ajoute par malice que n’avoir pour soutien à votre réponse qu’un plouc comme hameau dans les nuages, qui sent bon la paille et le reblochon cela m’amuse, quant à Herman Kerhorst, qui s’invente une vie aux USA, il n’est qu’un imposteur sans doute auxiliaire de vie dans un trou perdu..."
Mais ne sommes-nous pas heureux de pouvoir manger du reblochon ? Si nous devions compter sur l'étranger pour manger, nous pourrions avoir des problèmes, comme avec les médicaments. Et de plus, si on aime notre pays et la gastronomie, comment ne pas être heureux qu'il existe, entre autre, le reblochon ?
https://www.leguidedufromage.com/reblochon-io84.html
Si Herman Kerhorst est auxiliaire de vie, il est bien utile, comme on le découvre actuellement avec la crise du coronavirus.
Mais utile ou inutile, connaissant les USA ou non, quelle est la pire imposture, se réinventer ou méconnaître ce que nous devons aux Américains ainsi que tout ce en quoi les Anglo-Saxons peuvent nous inspirer ?
Ce n'est pas se renier que de savoir imiter ceux qui sont meilleurs que soi dans tel ou tel domaine, et le précédent du Japon devrait inspirer tous les pays dans ce sens. Imiter ce qui doit l'être et garder ce qui fait qu'on est qui on est.
A mon avis on peut garder ça :
http://cafe-geo.net/vins-fromages-pain-mariage-a-trois-hautement-geographique-en-france/
Et changer de Constitution, cesser d'être anti-américain ou essayer de rabaisser les gens en supposant qu'ils sont ceci ou cela hors du blog.
Mais avant tout, il faut imaginer un monde différent. Or problème, en France :
https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20111117.OBS4761/jacques-abeille-en-france-on-condamne-l-imagination.html
Il n'empêche que l'oeuvre d'Abeille n'aurait pas pu éclore ailleurs qu'en France :
https://next.liberation.fr/livres/2011/06/23/jacques-abeille-lecons-de-terrebre_744582
Sinon, certains sont mal vus car ils se cachent, d'autres parce qu'ils parlent de leur famille, c'est très le Meunier son fils et l'âne !
J'ajouterais qu'avec votre esprit, Lucile et vous représentez éminemment l'esprit français !
Rédigé par : Lodi | 03 mai 2020 à 23:04
"Qui est l'ennemi ? Le pouvoir ou le coronavirus ?"
Plus je relis le titre et même après avoir examiné les nombreux commentaires s'y rapportant, et en outre encaissé stoïquement les recommandations de personnes qui (prétendument) me voudraient du bien eu égard à mon âge - 77 ans - plus je suis convaincue que l'ennemi c'est le coronavirus, par le biais de tous les imposteurs et faussaires qui s'en servent comme d'une menace permanente, afin d'asseoir leur pouvoir de petits dictateurs et se venger de leurs frustrations de hauts fonctionnaires ratés. En fait un pouvoir de nuisance qui ne dit pas son nom !
Or quand on a connu et été victime durant son adolescence (en 1958) de la grippe asiatique et ensuite d'innombrables autres grippes, puis de celle de Hong Kong (en 1968), dont on a si peu parlé, alors qu'à elles deux elles firent au moins 140 000 victimes en France, force est de reconnaître que les technocrates pétochards et menteurs qui nous gouvernent ont perdu toute crédibilité. Leur seule tactique consistant à faire peur et annoncer des lendemains qui déchantent, des menaces apocalyptiques si les Français ne se masquent pas, tentent de reprendre une vie normale, vont se balader en forêt ou à la plage, font la bise à leur copine ou rendent visite à leurs grands-parents.
Mais le top du top, el colmo del colmo, c'est d'avoir réussi pour les laïcards purs et durs, à avoir mis notre pays sur la touche pour un bon bout de temps (France, fille aînée de l'Eglise avait dit Jean-Paul II). Qu'il s'agisse des catholiques, protestants, juifs, musulmans, etc. autant de religions qui ne sont pas prêtes de retrouver pignon sur rue, le ministère des cultes en ayant décidé ainsi pour cause de coronarivus communiste virulent, et ce pour une durée indéterminée, sans qu'aucun clerc digne de ce nom ne songe à s'en indigner ou à se rebiffer autrement qu'en faisant sonner les cloches à toute volée aux heures habituelles des messes du dimanche... Mais pas pour les enterrements qui continuent à se faire à la sauvette.
Quelle honte !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 mai 2020 à 22:47
Merci Chemins de traverse, merci herman kerhost, ça fait du bien de se sentir soutenue.
Rédigé par : Lucile | 03 mai 2020 à 21:06
@ Lucile
Décidément nous ne nous sommes jamais entendus. C’est dommage.
Faire état d’une exaspération à votre égard n’est pas forcément hostile de ma part.
Votre “Nonne espagnole” reste un chef-d’œuvre, j’en ai convenu à l’époque. Que n’ai-je ramassé !
J’ai toujours ce texte en mémoire dans mes fichiers.
Votre tendance à nous mettre sous le nez tout ce que l’on fait de mieux dans le monde anglo-saxon, vos cousins, cousines et nièces américaines que vous recevez chez vous en France m’ont fait l’effet d’un soufflé, faut pas tarder à le manger... l’effet meringue, une fois croquée, il n’en reste rien.
Toutefois, je vous promets, encore une fois, de ne plus commenter vos commentaires.
P.-S.: j’ajoute par malice que n’avoir pour soutien à votre réponse qu’un plouc comme hameau dans les nuages, qui sent bon la paille et le reblochon cela m’amuse, quant à Herman Kerhorst, qui s’invente une vie aux USA, il n’est qu’un imposteur sans doute auxiliaire de vie dans un trou perdu...
Rédigé par : Savonarole | 03 mai 2020 à 19:35
@ Lucile | 02 mai 2020 à 21:30
Votre seul tort aura été de ne pas cracher sur l'Angleterre ou les Etats-Unis. C'est cela le motif des attaques de Savonarole à votre égard. Pas que vous n'aimeriez pas la France.
Savonarole n'aime pas plus la France que vous. Mais il hait les Anglais et les Américains, et ceux qui en disent du bien.
Rédigé par : herman kerhost | 03 mai 2020 à 16:24
UN PASTICHE LITTERAIRE A FONCTION POLITIQUE
Une fausse lettre de Mme de Sévigné a circulé ces derniers temps sur Facebook. Au lecteur peu versé dans la littérature de ce temps, elle avait un air vraisemblable. Mme de Sévigné y parlait de son amie Mme de La Fayette, du roi, de la peste, de la fable de La Fontaine « Les animaux malades de la peste »... Mais, dès qu'on lisait d'un peu près, des étrangetés sautaient aux yeux. La fausse lettre était datée de 1687, et la marquise parlait du roi et de... Mazarin ! Ce dernier est mort en 1661 ! Anachronisme d'assez belle taille. D'autres impossibilités factuelles s'y trouvaient que j'épargnerai à mes lecteurs d'ici. Le très gros hic est le suivant : la marquise donnait à croire que le roi et son Premier ministre recommandaient l'usage du masque, pas du masque chirurgical mais du masque (du « loup » des bals masqués) qui aurait eu le vertu de freiner la peste ! Là, le masque de l'auteur de pastiche tombe. Ce n'est pas le roi qui est nu, c'est le pasticheur. Les connaissances médicales du temps n'allaient pas jusque-là. Pasteur n'était pas né, pasticheur !
Conjecture politique. Ce pasticheur a voté Macron, admire Edouard Philippe, approuve le décret scélérat de Véran, écoute chaque soir, avec un infini respect, le donneur de chiffres Salomon et, comme Cohn-Bendit, Marcel Ichou, Karine Lacombe et gens "ejusdem farinae", doit penser pis que pendre du Pr Raoult, celui qui teste, diagnostique, isole et traite efficacement les patients atteints du virus dont il est parlé ces temps-ci.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 mai 2020 à 11:15
Tiens, tiens ! voilà venu le tour de Lucile ?
Et encore il ne l'a pas renvoyée au boeuf miroton !
C'est un créatif : boeuf miroton, meule de foin et enfin bigoudis !
Qu'importe le flacon pourvu que l'on ait l'ivresse de sa méchanceté.
Rédigé par : Chemins de traverse | 03 mai 2020 à 07:29
"Sachant que ce que l’on attend d'elle, outre des aptitudes techniques et des connaissances approfondies en matière de nettoyage, entretien, assainissement, hygiène, lavage, repassage et couture, ce sont des qualités essentielles telles que discrétion, honnêteté, ponctualité, rapidité et précision dans l’exécution de multiples tâches." (Mary )
"Aux vertus qu’on exige d’un domestique,connaît-on beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets ?"
Vous avez raison Mary...
Ma petite-fille vient d’échouer à l’ EHETS.
Elle va, en désespoir de cause, se tourner vers le barreau ou la médecine, moins sélectifs.
(EHETS: École des hautes études des techniciennes de surface.)
Rédigé par : sbriglia | 03 mai 2020 à 06:35
@ Robert
Je ne puis que partager votre opinion, sauf peut-être dans le présupposé que vous semblez faire du libéralisme. Le libéralisme n'existe véritablement plus qu'à la marge et fort discrètement dans notre pays qui en fut pourtant un des premiers et principaux inspirateurs. Ce que vous nommez mondialisation libérale est plus une sorte de capitalisme de connivence où intérêts financiers et politiques se compénètrent. Il n'y a aucun libéralisme authentique là-dedans.
Quelle place accorder à l'honneur ? Il me semble que le citoyen-électeur peut l'exiger. Et s'il ne le trouve nulle part, qu'il se soustrait à ce jeu qu'il réprouve en n'allant pas voter. Si la population faisait ainsi massivement, le représentant désigné n'aurait qu'une faible légitimité qui limiterait ses pouvoirs et l'obligerait plus à tenir compte des aspirations populaires. Quand on se plie au vote alors qu'on réprouve tous les candidats qui nous sont présentés, en définitive on perpétue ce jeu de dupes. L'homme politique a besoin de l'assentiment collectif. Il renforce sa légitimité. Que la population soit exigeante et se détourne avec dégoût et continue à manifester ostensiblement sa réprobation. Les hommes politiques seraient contraints de changer. Quand la classe politique est vicieuse, il faut refuser de voter et ne pas accorder sa part de souveraineté.
Rédigé par : Jean | 03 mai 2020 à 00:57
"Michel Onfray est né en 1959 d’un père ouvrier agricole et d’une mère femme de ménage. Il passe une partie de son enfance, de 1969 à 1973, dans un pensionnat catholique à Giel qui fait office d’orphelinat et qu’il décrira dans la préface d’un de ses ouvrages, La Puissance d’exister (Grasset, 2006)"
Une enfance difficile et chaotique, qu'il n'a cependant pas reniée et dont il se revendique, réussissant (malgré les obstacles inhérents à sa naissance) à s'élever au-dessus du commun dont faisaient partie ses géniteurs. Tel est le message qu'il semble vouloir nous livrer.
Et même si l'on ne partage pas ses idées (ce qui est mon cas) et trouve parfois puéril ce renvoi compulsif à ses origines modestes, comment le critiquer. Alors que l'on sent en filigrane à travers ses écrits beaucoup de tendresse et d'empathie, non seulement pour ses parents, mais aussi pour toute personne de la même condition, trop souvent ignorée ou méprisée. À l’image de la femme de ménage (perle rare) dont le métier (sous-évalué et mal payé) requiert pourtant de multiples qualités et compétences.
Ce qui semble échapper (entre autres) à notre ami Marchenoir qui n'a aucune idée de la difficulté à recruter et fidéliser une femme de ménage fiable et de responsabilité. Sachant que ce que l’on attend d'elle, outre des aptitudes techniques et des connaissances approfondies en matière de nettoyage, entretien, assainissement, hygiène, lavage, repassage et couture, ce sont des qualités essentielles telles que discrétion, honnêteté, ponctualité, rapidité et précision dans l’exécution de multiples tâches… D'autant plus quand le maître et la maîtresse de maison travaillent à l'extérieur. Avec en contrepartie un salaire qui n’est pas toujours à la hauteur des exigences multiples de ses employeurs.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 mai 2020 à 22:05
@ Savonarole
Et c'est vous qui vivez à l'étranger, du moins qui nous le faisiez abondamment savoir il y a encore peu de temps, c'est vous qui me dites que je n'aime pas la France. Vous n'avez pas le sens du ridicule.
Je l'aime assez pour être navrée qu'elle soit dans une telle spirale d'échec, il suffit d'ouvrir les yeux pour le voir ; les Français ne méritent pas ça, la plupart d'entre eux essayent tellement de bien faire, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Voilà ce que je pense. J'essaye de comprendre pourquoi nous en sommes là, en réfléchissant et en comparant différentes approches sur la question, sans tirer immédiatement les conclusions, ce qui ne vous a pas échappé.
Et vous nous ressortez vos plaisanteries éculées sur mes bigoudis.
Article passionnant et désolant sur Contrepoints: "Confinés mais non testés, la potion toxique des Gaulois"
La France est un des pays qui a le plus de morts par million d'habitants et qui confine le plus durement.
« Entre confiner sans tester et ne pas confiner, le gain sanitaire semble inexistant »
« Derrière l’apparent confinement généralisé de la planète, on observe en fait des approches différentes entre différents pays. Les tests à grande échelle permettent notamment de mieux maîtriser l’épidémie. En refusant cette approche, le gouvernement français maintient le pays dans une politique coûteuse en vies humaines, alors que le confinement actuel de la population présente de grandes limites »
« La France est l’un des pays où l’épidémie est la plus mortelle au monde »
« En comparant la France à d’autres pays au même stade de l’épidémie, on constate que le pays a un nombre de morts rapporté à sa population parmi les plus élevés du monde. Ce taux est le double de la Suède qui ne confine pas ou le quintuple de l’Allemagne qui confine peu (au 40e jour de l’épidémie de chacun des pays) »
https://www.contrepoints.org/2020/05/02/370212-confines-mais-non-testes-la-potion-toxique-des-gaulois
Tout ce cirque pour admettre du bout des lèvres que les masques ont une utilité, six semaines au moins, et tout ce cirque encore pour admettre que les tests pourraient permette de mieux cibler les efforts, à condition de ne pas en abuser. Et le Premier ministre qui passe des heures à nous détailler par le menu les procédures de déconfinement.
Savonarole, je ne sais pas pourquoi vous m'attaquez personnellement. Peut-être pour être drôle. Vous dites que je n'aime pas la France, que c'est choquant, et que ça "suinte", et moi je vais finir par croire qu'à tracer un tel portrait de moi, vous ne m'aimez vraiment pas, et je trouve que "ça suinte", "ça dégouline" de toutes vos railleries.
Rédigé par : Lucile | 02 mai 2020 à 21:30
@ Robert Marchenoir | 02 mai 2020 à 11:07
« C'est exact. Je méprise profondément Michel Onfray, et j'ai d'excellentes raisons pour cela. Je les ai dites. »
Très bien, je ne vois pas pourquoi l'on vous priverait de ce petit plaisir ! Et il est bon que les choses soient claires.
Par ailleurs, et puisque je ne suis pas l'avocate de Monsieur Onfray, je présume que je ne suis pas tenue de le servir.
Vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je vous précise deux ou trois points sur ces propos que vous tenez :
« Vous, en revanche, vous vous contentez de moraliser du haut de votre prétention à connaître trois mots de latin. »
« Vous êtes le petit flic teigneux de la morale gauchiste, sans même le cache-sexe que constitue le vague contenu politique qu'Onfray donne à son torrent d'insultes hebdomadaire. »
- ma prétention, n'est pas aussi haute que vous le croyez
- je connais plus de « trois mots de latin », cependant ce serait une erreur de me croire romaine
- je ne suis pas « un petit flic teigneux », ni même un petit flic
- je ne fais pas « de la morale gauchiste », je ne connais pas le sens de cette idée, qui est votre gourdin habituel...
Tout cela est bien, tout cela est bon, mais enfin, vous ne nous expliquez pas en quoi votre usage imbécile de « femme de ménage » s'en trouverait purifié.
Non seulement vous êtes d'un ridicule consommé, mais votre fausseté n'a d'égale que l'audace qui vous fait croire que votre jeu est habile, et voilà que dans votre hardiesse, vous vous faites le défenseur de Mme Onfray, « femme de ménage de son état ».
Je suis émue à la lecture de ce passage, et je me dis « in petto » (deux mots de latins - le sel de la terre...), c'est beau, c'est grand, c'est un cri du cœur !!
Et lorsque vous m'interpellez ainsi
« Croyez-vous que cela lui fasse plaisir, à Madame Onfray mère, d'être sans cesse renvoyée à sa condition de femme de ménage ? »
je suis si surprise par autant d'aplomb que j'en ris et me gondole, vraiment, vous êtes la subtilité même !
Alors, j'ai beaucoup réfléchi, j'ai trop réfléchi, et désormais, je ne sais plus que croire...
Est-ce que vous aimez infiniment Mme Onfray mère ?
Est-ce pour cette raison que vous faites comme son fils et nous rappelez qu'elle fut « femme de ménage » ?
Vous avez osé utiliser un procédé rhétorique d'une grande nullité, mais il faut savoir à qui l'on s'adresse et distinguer la foule de l'individu, comme il faut distinguer ce qui est permis au fils et à lui seul...
Deux choses sont possibles, soit vous êtes fatigué et alors je ne vous en tiendrai pas rigueur, soit vous êtes un lamentable fourbe, et vous êtes trop loin pour goûter à ma badine !
Rédigé par : duvent | 02 mai 2020 à 17:13
Bonjour Philippe,
Pour se faire une idée du nouveau monde à la Macron, lire Marc Endeweld.
Le morveux de l'Elysée est un pur représentant des pires pratiques de l'ancien monde.
Sa pseudo-intelligence éblouit probablement les pseudo-intelligents. Ses suiveurs me font penser aux communistes. Aveugles. Si c'est pas bien c'est pas de sa faute et de toute façon les autres ils ont pas fait mieux. Vulgate de cour d'école + 5. Allez hop un petit Prozac et au lit les bobos, demain on retourne faire illusion à son poste de marketeu-communicant-ACHEUCEUIEN... quand on sera sûr de ne pas attraper le vilain coronavirus, c'est qu'on incite le pauvre, le deuxième de cordée et ses suivants à aller bosser, on l'applaudit, mais on se garde bien de participer à la bonne marche du bouzinga.
P.-S.: pour qui a fait un peu de montagne sa métaphore n'a pas attendu le coronavirus pour être vue comme une crétinerie de plus digne d'un imbécile inculte.
De mémoire, ce n'est pas lui qui avait parlé de l'île de Guyane :-))))))))
Quel type brillant et cultivé.
Y'a des coups de lattes au fignedé qui se perdent.
Vivement que les Gilets jaunes reprennent la place, en plus virulent ce sera parfait. Pensez à Castaner en priorité, ce truc, ce dont Cantona avait affublé Henri Michel, qui ne mérite aucun respect.
Rédigé par : Jérôme | 02 mai 2020 à 16:36
@sbriglia@Mary | 02 mai 2020 à 11:23
D'une certaine manière j'approuve Achille de défendre les idées auxquelles il croit, néanmoins jusqu'à un certain point, à savoir éviter de mentir ou de tromper pour défendre le Président à tout prix. Et a fortiori l'encenser quand il s'est manifestement planté ou ne cesse de tergiverser... À l'image de sa porte-parole mal attifée Sibeth au prénom prédestiné et qui joue si bien le rôle de la potiche issue de la diversité émigrée de service...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 mai 2020 à 16:33
Remarquable analyse de Robert Marchenoir sur le permanent renvoi de Michel Onfray à la classe sociale de sa mère.
J’avoue avoir été interpellé par ce curieux leitmotiv qui renvoie aux blessures de l’enfance, ce territoire dont on ne sort jamais mais qui en l’espèce, chez un « philosophe » tel que MO, dégage un réel malaise judicieusement analysé par RM.
Orgueil ? Complexe non résorbé ? Humiliations de l’enfance ? Oedipe mal soigné ?
Rédigé par : sbriglia | 02 mai 2020 à 15:30
@ sbriglia@Mary | 02 mai 2020 à 11:23
« On l’imagine mieux sous les traits de Christian que de Cyrano.
Mais il faut des Christian pour qu’il y ait des Cyrano... »
Le pire étant sans doute ceux qui se prennent pour Cyrano et qui n’ont que le tacle facile, avec toujours votre dame Michu que vous nous sortez quand vous êtes en mal d’inspiration.
Avec vous on espère toujours l’estocade flamboyante, malheureusement en vain. Juste une petite perfidie de séminariste. Je suis déçu !
Rédigé par : Achille | 02 mai 2020 à 14:05
Chiche Achille !
Un portrait-robot littéraire de Chemins de traverse...
Rédigé par : Chemins de traverse | 02 mai 2020 à 14:01
@ Robert Marchenoir | 02 mai 2020 à 11:07
Et mon épouse, fille de couturière à domicile, était perfo véri dans la filiale CETI du Crédit Agricole et moi j'étais dessinateur en béton armé sous les ordres d'un projeteur.
Quand on s'est connus elle faisait des trous et moi je tirais des barres.
Oui ! Oui ! je sais vous n'en avez rien à faire !
C'est pour dire... :))
Et vous Bob elle faisait quoi votre maman ? Non restez assis, ne vous allongez pas !
C'est pour savoir... :))
Rédigé par : hameau dans les nuages | 02 mai 2020 à 13:47
Ce qu’il y a de curieux chez Lucile c’est qu’on ne sait pas ce qu’elle pense vraiment. Ça nous change ici des septuagénaires péremptoires de droite, à clairons et trompettes, qui nous rejouent Sambre-et-Meuse à chaque billet de Philippe Bilger.
Elle se drape dans un accablant conformisme centre-droit, et exceptionnellement de gauche mais seulement quand ses bigoudis prennent feu, du coup, y’a un truc, elle se rabat et nous accable de penseurs canadiens et américains qui ont dit que... que quoi ? Ah ouais ? Ils ont dit quoi ? Ça va mieux chez eux ?
Tipaza va convulser, mais ce qui est choquant chez Lucile c’est qu’elle n’aime pas la France. Ça suinte. Ça dégouline.
Rédigé par : Savonarole | 02 mai 2020 à 13:41
@ Michel Deluré
M. Deluré, je vous prie de pardonner mon retard à répondre à votre dernier message que je n'avais pas remarqué. Je partage entièrement vos remarques à l'exception de la conclusion. Je ne crois pas en effet que la démocratie telle que nous la pratiquons en France permette véritablement l'expression d'un choix et d'une réelle adhésion populaire.
Dans la Cinquième République, cela fut peut-être vrai jusqu'à l'élection de Nicolas Sarkozy, qui a aussitôt déçu, tout comme avaient déçu ses deux prédécesseurs. Je parle bien de déception et du sentiment de trahison d'une partie des électeurs qui les avaient portés.
Depuis Nicolas Sarkozy, nous avons des votes et des présidents par défaut. C'était déjà vrai au moins pour le deuxième mandat de Jacques Chirac. Quand la population vote au second tour pour son représentant, ce n'est plus un homme et son programme qu'elle choisit mais son adversaire qu'elle exclut. Il n'y a que les journalistes politiques pour tenter de faire accroire à cette franche adhésion au programme et à l'homme. La population n'adhère pas ou seulement une fraction de celle-ci et de plus en plus marginalement.
Ainsi, François Hollande n'a-t-il pas été élu pour conduire une politique socialiste et apporter des nouveautés sociétales que les Français dans leur majorité n'avaient jamais demandées mais pour rejeter Nicolas Sarkozy.
Avec Emmanuel Macron, ces choses sont encore plus flagrantes. Emmanuel Macron n'a été élu au second tour que pour empêcher Marine Le Pen de l'être. Faut-il rappeler que quarante jours avant le premier tour, Emmanuel Macron et son nouveau parti n'avaient pas encore annoncé de programme politique, qui en définitive a été composé in extremis de bric et de broc ?
Ainsi, pour prendre un exemple caractéristique, à aucun moment la population française n'a donné mandat au président de poursuivre le développement de sa politique européenne, jamais non plus elle n'a concédé au président ses successifs abandons de souveraineté. Certes ce qu'Emmanuel Macron fait en ces domaines, ces prédécesseurs l'avaient commencé, mais à chaque fois contre l'assentiment de la population. On pourrait multiplier les exemples sur d'autres sujets. L'élection d'Emmanuel Macron est révélatrice de la crise de notre démocratie. Cet homme a été élu magistralement alors qu'il ne représentait réellement qu'une fraction minoritaire de l'électorat.
La gauche traditionnelle était laminée par des années de trahison successive. Hollande, Valls, n'avaient aucune chance. Il restait Hamon et Montebourg avec chacun des programmes caricaturaux qui d'ailleurs ont été ridiculisés. Pour la droite traditionnelle, ce n'était guère mieux. Sarkozy n'avait aucune chance. Restait Juppé et Fillon avec chacun des programmes fades et tristes. On ne reviendra pas sur l'affaire Fillon, sinon pour rappeler qu'Emmanuel Macron aurait pu être attaqué de la même manière mais qu'il ne l'a pas été ! Le deuxième plus petit patrimoine des candidats du premier tour ! L'argent du ministère de l'Economie servant à des fins partisanes !
Enfin, comme pour Fillon, des broutilles dans les malversations habituelles.
Les deux partis aux extrêmes ne proposaient pas d'alternatives fiables qui auraient pu susciter une adhésion générale de la population. On voit dans ce premier tour Emmanuel Macron qui progresse rapidement à mesure que le programme de Hamon est déprécié et ridiculisé et que François Bayrou lui apporte son soutien. Fillon suscite le rejet. Et voilà, nous y sommes: un homme qui n'avait pas de programme, qui suscite chez ses partisans un enthousiasme similaire à celui que suscitait Ségolène Royal en son temps, qui vole les voix à gauche avec un Hamon absurde, au centre avec un Bayrou calculateur, qui réussit le coup magistral et le plus dogmatique de cette élection par la suppression de la taxe d'habitation grâce à laquelle il achète des centaines de milliers d'abrutis, se trouve opposé aux délires de Marine Le Pen. La victoire était aisée.
Il me semble raisonnable d'admettre dans ces conditions que cet homme représente bien peu et mal les aspirations de la population française. C'est bien pour cette raison qu'il n'a jamais suscité auprès de la population l'adhésion mais bien plutôt le rejet, à l'instar de Sarkozy et de Hollande en leurs temps. Il me semble raisonnable encore d'admettre que la population ne lui a accordé aucun blanc-seing pour aller dans des directions opposées à ses attentes. Le malheur dans tout cela est que la prochaine élection présidentielle a de bonnes chances de suivre un semblable cours.
Alors, oui M. Deluré, notre démocratie, nos intuitions sont en grave crise depuis de trop nombreuses années. On l'entend dans l'exaspération populaire des manifestations. On le perçoit dans la montée alarmante des partis dits populistes au fur et à mesure des élections. Il faut bien admettre qu'une fraction considérable de la population n'est plus représentée du tout depuis trop longtemps. Et l'on n'évoque même pas l'électorat musulman, qu'hormis la gauche par opportunisme aucun parti ne représente.
Nous en arrivons à une démocratie où une frange majoritaire de la population n'est plus du tout représentée. À ne point entendre les populations, à les mépriser en les occultant systématiquement, on les exaspère et on prépare les fomentations et les révoltes à venir. Je crains qu'à l'instar des vingt années qui ont précédé la Révolution française, nous ne soyons de plain-pied dans une période similaire. Quelle caractéristique commune ont ces deux périodes ? L'avilissement de toute idée d'autorité. Alors oui, continuer de la sorte frise la plus complète inconscience.
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@ Robert Marchenoir
M. Marchenoir, votre commentaire à Caroff à propos d'Onfray ne peut pas être plus pertinent de justesse. Pourtant, vous avez cru que mon opinion différait de la vôtre. La seule nuance que j'opposerai – c'est peut-être de la naïveté – est qu'en tout homme, en toute chose, même en ses ennemis, on peut extraire quelques menues pépites qui valent de les considérer. Ce qui n'empêche pas de résister à tout le reste.
Rédigé par : Jean | 02 mai 2020 à 13:21
@ caroff
Il faut lire M. Onfray (en prendre et en laisser) et lire aussi F. Schiffter (on peut quasiment tout prendre, il est beaucoup plus intelligent et drôle mais inaccessible dans ces temps troublés et vindicatifs).
Ainsi, vous aurez le Yin et le Yang... Ne pas s'abreuver au même tonneau, là est l'astuce. Et surtout, toujours garder son esprit libre de toutes les contraintes.
Electron libre, vilain petit canard, esprit frondeur... Toujours éviter le léchage de bottes, l'obséquiosité, la courtisanerie... C'est beaucoup plus drôle de sortir des chemins imposés. Avec ce confinement, il y a de quoi fulminer !
Rédigé par : Isabelle | 02 mai 2020 à 13:20
@ Jean | 01 mai 2020 à 16:38
Nous sommes encore quelques-uns à avoir bâti leur vie avec toujours le sens de l'honneur pour fondement de leur action pour n'avoir pas à se retourner sur sa vie sans avoir à éprouver un sentiment de honte pour y avoir manqué.
La société actuelle a jeté l'honneur aux orties et se pense plus intelligente et plus libre que l'ancienne qui le cultivait. Sauf qu'elle accepte d'aliéner sa liberté sur l'autel de l'urgence. Beaucoup se contentent des discours des uns et des autres, notamment des interventions du Premier ministre. Qui va regarder la nature fondamentale des lois et règlements qu'il fait voter de manière opaque par une Assemble nationale aux ordres ?
Ceux qui excipent des vertus de la démocratie et estiment devoir s'en contenter tous les cinq ans oublient les principes fondamentaux sur lesquels est censée reposer notre République. Ces principes fondateurs pour la vie du peuple français et celle de la Nation (notion complètement rejetée pour n'être redécouverte qu'à l'occasion de cette crise coronavirale) sont à présent remplacés par les fameuses "valeurs" dans leur acception essentiellement comptable. Ils sont de plus en plus bafoués avec le consentement de ceux (et celles) qui se considèrent comme démocrates-progressistes, au sens de "modernistes", en réalité soumis à la mode du moment.
Mais le logiciel mondialiste fondé sur la seule puissance de l'argent n'a pas dit son dernier mot. Pour un Luc Ferry par exemple, qui se prétend "gaulliste", l'épisode keynésien actuel ne saurait être que passager, le temps de régler la crise vu l'urgence, le retour à la mondialisation/globalisation libérale (en réalité ultralibérale) qui se moque de l'intérêt des peuples (en réalité de ce que ses dirigeants considèrent comme la populace) restant la règle absolue.
Outre l'honneur qu'ils n'ont pas et rejettent comme un vieux chiffon, ils n'ont aucunement le sens de l'intérêt général qui, dans notre système républicain français, doit être le fondement de la politique. Or, la politique tant à l'échelon national qu'européen ne se traite qu'en vertu des intérêts particuliers majeurs sous la pression des lobbies. Où le sens de l'honneur, valeur désuète par excellence, trouverait-il sa place dans un tel système ?
Rédigé par : Robert | 02 mai 2020 à 12:41
Le Premier ministre n'est certainement pas l'ennemi, mais on peut discuter sa politique et la critiquer, au risque de froisser ceux qui l'approuvent. Sinon, à quoi bon intervenir sur un blog politique ?
Je ne crois pas que tous les pays et leurs dirigeants même dans le monde libre, aient réagi de la même façon face à l'arrivée du virus. Il faudra attendre un certain temps pour comparer les politiques et leur efficacité. On pourra faire le compte des pertes non pas à un instant T mais une fois l'épidémie passée, et on pourra aussi étudier le rapport entre pertes économiques et pertes humaines. Pour l'instant nous pensons que pour sauver plus de gens, il faut sacrifier plus d'économie. Il faudra voir si les pays ayant le plus sacrifié leur économie sont les pays qui ont eu le moins de pertes en vies humaines. Je soupçonne que ceux qui ont réussi à sauver le plus de vies seront aussi ceux qui auront le moins nui à leur économie.
Le long discours du Premier ministre est un discours administratif, pas vraiment un discours politique, à mon avis. Ce n'est pas un reproche, il fallait parler de l'intendance et détailler le programme. Mais un programme doit être exact et précis, et non pas vague sur un certain nombre de points.
Rédigé par : Lucile | 02 mai 2020 à 11:41
Mary,
La force d’Achille, c'est de penser avec autant d'arguments que Mme Michu, et donc d'être compris de Mme Michu.
On l’imagine mieux sous les traits de Christian que de Cyrano.
Mais il faut des Christian pour qu’il y ait des Cyrano...
Rédigé par : sbriglia@Mary | 02 mai 2020 à 11:23
@ caroff | 01 mai 2020 à 12:24
"J'ai écouté à deux reprises le philosophe 'chatoyant' présenter ses ouvrages dans une grande librairie. Il revient systématiquement sur deux faits: les origines sociales de ses parents avec outre une mère femme de ménage, un père ouvrier agricole, et sur la seule période affriolante de la gauche: la période Mitterrand 1981-1983 lorsque celui-ci appliqua avec opiniâtreté le programme commun de la gauche."
Utile précision. J'ignorais ce dernier point, et, en effet, cela en dit long sur la malhonnêteté de son positionnement "ni gauche ni droite".
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@ duvent | 01 mai 2020 à 11:36
"Et quand bien même Michel Onfray l'affirmerait plusieurs fois par seconde, toute la journée durant, cela ne rend pas votre allusion plus utile, bien que vous vous en défendiez, vous y mettez une quantité de mépris très déplaisante."
C'est exact. Je méprise profondément Michel Onfray, et j'ai d'excellentes raisons pour cela. Je les ai dites.
Vous, en revanche, vous vous contentez de moraliser du haut de votre prétention à connaître trois mots de latin. Mais vous ne nous dites jamais en quoi Michel Onfray (ou toute autre cause qui provoque vos morigénations régulières) serait respectable. Vous prenez grand soin de ne pas nous dire en quoi les préconisations politiques, intellectuelles et morales de Michel Onfray seraient justes. Vous évitez toujours soigneusement le cœur du sujet.
Vous êtes le petit flic teigneux de la morale gauchiste, sans même le cache-sexe que constitue le vague contenu politique qu'Onfray donne à son torrent d'insultes hebdomadaire.
Quant à la façon qu'Onfray aurait de manifester son affection à sa mère, parlons-en. Je ne vois pas la moindre trace de respect filial dans son indécent et obsessionnel rappel qu'il est le fils d'une femme de ménage. C'est même tout le contraire. Il exploite honteusement le passé de sa mère pour se donner des lettres de créance prolétariennes, de même que les Soviétiques étaient contraints d'afficher des origines ouvrières ou paysannes (à ceci près que personne n'oblige Michel Onfray à ces grotesques contorsions communistes).
Croyez-vous que cela lui fasse plaisir, à Madame Onfray mère, d'être sans cesse renvoyée à sa condition de femme de ménage ? Pour des millions de Français qui ont entendu le piposophe à la télévision, elle n'est pas la femme qui a engendré et élevé Michel Onfray (ce dont je pense, j'espère qu'elle tire fierté), elle est une femme de ménage qui se trouve avoir engendré une célébrité.
Je doute fort que la mère de Michel Onfray, si elle est encore de ce monde, passe ses journées à se dire : je suis une femme de ménage, je suis une femme de ménage, je suis une femme de ménage. Je pense qu'elle est une femme, qu'elle est une mère, qu'elle a sa propre histoire, sa personnalité, sa famille, et que c'est cela qui fait avant tout son identité, et non le fait qu'elle ait exercé la profession de femme de ménage.
Quand Michel Onfray a-t-il dit, dans ses innombrables interviews, articles, livres, passages à la télé, causeries dans des librairies : j'aime ma mère, je lui dois beaucoup, et voici ce qui nous lie, voici en quoi elle est Micheline Onfray et personne d'autre ? Je dis Micheline, mais c'est parce que le fiston ne cite jamais son prénom : cette dame sera, pour l'éternité, la femme de ménage anonyme qui a donné à Michel Onfray la légitimité prolétarienne nécessaire pour parader sur les plateaux.
Ce pénible leit-motiv en dit long sur la mentalité de son inventeur. Et puis il révèle aussi la ridicule sanctification, dans l'idéologie contemporaine, du métier de femme de ménage. Dites femme de ménage, et aussitôt, les têtes se courbent avec commisération et respect : ooooh ! quel épouvantable métier ! quels immondes exploiteurs que les sales bourgeois qui imposent une telle activité à de pauvres femmes ! sûrement, ils doivent leur infliger des "rapports sexuels non consentis" sous l'escalier, comme on le lit dans les romans !
En réalité, femme de ménage est un métier comme un autre, pas spécialement pénible, pas spécialement dangereux, qui ne requiert aucun effort particulier, médiocrement payé comme tant d'autres métiers non qualifiés.
Mais curieusement, personne ne se vante jamais d'avoir eu un père homme de ménage, ni d'avoir eu une mère perfo-vérif à la Snecma, ce qui n'était pourtant pas plus attrayant ni mieux payé que femme de ménage chez Accor de nos jours.
C'est précisément sur ce terrain de la morale familiale, sur lequel vous voulez m'entraîner, que Michel Onfray se montre gravement défaillant.
Quitte à enfoncer une porte encore plus grande ouverte que celle-là, et puisqu'il faut absolument mettre les points sur les i, cette ficelle de propagande est profondément condamnable sur le plan intellectuel et politique, aussi, puisqu'elle suggère tout à la fois : que Michel Onfray a raison, puisqu'il est fils de femme de ménage ; que sa philosophie comme sa politique sont bien branlantes, puisque s'il était fils de comtesse, alors les mêmes écrits et les mêmes propos seraient beaucoup moins justes ; que la raison et la démocratie sont affaire d'origine sociale ; que la lutte des classes est une belle et bonne chose, et le communisme l'indépassable horizon de l'humanité, tout anti-communiste est un chien, je ne sors pas de là.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 mai 2020 à 11:07
@ Mary Preud'homme | 01 mai 2020 à 20:50
"Raoult(...)littéralement sous le charme d'Apolline de Malherbe, laquelle en était bien consciente..."
Bingo ! Je me suis fait la même réflexion, cette femme a un regard de feu à liquéfier n'importe quel homme, d'ailleurs je n'écoutais même plus l'interview mais étais scotché sur la belle dompteuse sexy tout en fuyant ce prof chevelu crasseux boutonneux pileux, pas très clair dans ses analyses.
Rédigé par : sylvain | 02 mai 2020 à 08:48
@ Mary Preud'homme | 01 mai 2020 à 20:50
Il est vrai que vous êtes très introduite dans les milieux de la gendarmerie. Au point de recadrer quiconque sur ce blog aurait l'outrecuidance de critiquer ce magnifique corps.
Finalement votre petit côté sanguin-teigneux fait un peu penser à l’adjudant-chef Cruchot. Je vous imagine avec les mêmes mimiques.
Je suis sûr que l’uniforme de gendarme vous siérait très bien ! :)
Rédigé par : Achille | 02 mai 2020 à 01:00
@ Achille | 01 mai 2020 à 18:48
Achille en profiler... Dans les commissariats et les brigades de gendarmerie, on est plié en quatre de rire tellement c'est cocasse.
Sacré Achille et ses collections de clichés de concierge où il en est encore à nous ressortir (par dépit) une photo "artistique" de Carla mannequin datant de près de trente ans quand elle posait pour Prada.
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@ Patrice Charoulet | 01 mai 2020 à 08:15
@ hameau dans les nuages | 01 mai 2020 à 17:41
Ce qui vous a tant agacé dans la manie compulsive du professeur Raoult de se caresser la barbe, la malaxer au coin de ses lèvres ou d'arranger sa mèche de cheveu rebelle n'avait d'autre explication que la fascination qu'il éprouvait pour la dame qui l'interviewait. Littéralement sous le charme d'Apolline de Malherbe, laquelle en était bien consciente, se rapprochant ostensiblement et cherchant le regard de l'homme qui parfois se dérobait, pour mieux lui tirer les vers du nez ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 mai 2020 à 20:50
Dans mon commentaire, j'ai quelque peu égratigné Zemmour.
Je ne retire rien de mon propos.
Il est parfois très méprisant donc il peut bien comprendre qu'on ne partage pas tous ses avis.
Cela étant, je suis choqué que dans un pays libre, des individus se permettent de cracher sur Zemmour. Est-ce que la Justice agira avec autant de célérité que lorsqu'elle condamne Zemmour ?
Finkielkraut subit parfois le même type d'admonestation.
Il est réconfortant de voir qu'en de telles circonstances, ils bénéficient de soutiens de tous bords. Bravo.
Rédigé par : jack | 01 mai 2020 à 20:44
@ Jean | 01 mai 2020 à 16:38
Des anges de l’apocalypse comme vous on peut en voir de temps en temps dans les parcs de loisirs. Juchés sur une caisse en bois, ils haranguent les badauds qui passent devant eux sans même leur jeter un œil. Seuls quelques pigeons picorent à leurs pieds, indifférents à leurs prophéties.
Le mieux est encore que vous lisiez la réponse que vous a faite Michel Deluré. C’est également la mienne. Pas un mot à retirer il a tout dit.
Rédigé par : Achille | 01 mai 2020 à 20:07
@ Mary Preud'homme | 01 mai 2020 à 17:21
Eh oui, ça vous épate, hein ? C’est mon côté « profiler ».
Je parviens à me faire une idée assez fidèle des intervenants de ce blog rien qu’en lisant leurs commentaires, en recueillant leur réactions, en analysant les termes qu’ils utilisent.
Je pourrais presque leur mettre un visage.
Ce n’est pas si difficile que ça, les mots sont les interprètes de la personnalité de celui qui les écrit.
Rédigé par : Achille | 01 mai 2020 à 18:48
@ Patrice Charoulet | 01 mai 2020 à 08:15
Oui c'était terriblement agaçant... Cela me donnait l'envie de me gratter moi-même !
Sinon, très bonne émission. Au fil des minutes la tension s'abaissait entre les deux interlocuteurs et on sentait que le professeur Raoult pesait ses mots pour ne pas trop en dire. Il en a encore sous le coude certainement. Mais il ne voulait pas polémiquer.
J'ai bien aimé ses propos sur la peur. C'est tout à fait cela. Les derniers témoins de la guerre disparaissent, ceux qui avaient vraiment connu la peur. Celle qui vous fait "caguer" dans le pantalon et dérobe vos jambes.
Cette nouvelle génération a facilement peur, nourrie dès le biberon aux films d'épouvante et guerre du cosmos.
Une petit musique lancinante, un croque-mort détaillant chaque soir le nombre de victimes sur lesquels se greffent des manques de tout et c'est la panique....
Et comme dit Raoult : "En 2017, 21000 morts et c'est passé inaperçu, je ne comprends pas".
Si, il a très bien compris. Il y aura une suite au feuilleton.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 mai 2020 à 17:41
@ Achille | 01 mai 2020 à 14:10
Très fort cet Achille. Il connaît les gens sans les avoir jamais rencontrés, côtoyés, rien qu'en lisant quelques commentaires sur le billet du jour.
Au jeu du portrait-robot il ferait un malheur !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 mai 2020 à 17:21
@ Achille
Oui Achille, j'estime qu'il en va de l'honneur de reconnaître quand on a failli et d'en tirer les conséquences. Plus encore, quand en responsabilité et par négligence, on a failli à son devoir de prévoyance et d'anticipation, quand encore on a menti effrontément à sa population pour masquer ses manquements, qu'enfin les conséquences de ses errements se comptent en drames humains présents et à venir. Sans doute évoquer l'honneur est-il désuet, décalé, dépassé, malheureusement.
Vous pouvez, avec un certain bon droit, arguer des grands principes de notre démocratie: le peuple élit librement son représentant pour cinq ans puis renouvelle ou non sa confiance. Vous n'avez tout de même pas la naïveté de croire que les conditions de la dernière élection présidentielle était un plébiscite de la population française envers son nouveau représentant ? Ce fut loin d'être le cas. Droite et gauche traditionnelles ont été sabordées avec des moyens plus que douteux. Les partis plus aux extrêmes ne sont pas une option saine.
Notre représentant est un représentant par défaut. Le peuple, comme vous dites, ne lui a jamais accordé un blanc-seing et sa légitimité est toute relative et précaire. C'est ce que l'on ne cesse de voir depuis trois ans dans chaque contestation. Cette observation est factuelle et non pas dogmatique comme vos certitudes. Le président et son équipe laisseront la France dans un pire état qu'ils ne l'auront reçue. Ce sera la faute au coronavirus, à la crise économique ou à je ne sais quoi d'autre. Il n'y aura une fois encore pas d'opposition sérieuse. Personne ne se posera la question pourquoi cette impossibilité. Il faudra choisir encore par défaut et la comédie recommencera de plus belle. Vous serez rasséréné dans vos convictions.
Mais vous avez tort, Monsieur. Vous n'êtes jamais qu'arc-bouté dans vos certitudes qui forment votre cadre intellectuel et moral. La société est bien plus mouvante. Elle crie sa souffrance de ne plus pouvoir se mouvoir dans cet ordre figé qui favorise le statu quo de tous les nantis et les privilégiés. Et nous sommes des millions à l'être. Nous autres électeurs corrompus nous sommes fait acheter pour obtenir notre soutien. Il faut écouter la rue, écouter la clameur publique. Elle bout, elle gronde, elle s'indigne. À force d'abus, à force de vices, tout craquelle dans cet ordre qui brime la population, qui l'enferre et l'appauvrit. Le temps approche où cet ordre sera balayé, expurgé.
Vous pouvez, Achille ou d'autres nombreux en ce lieu, continuer à ne point entendre, persister dans vos certitudes éculées, ce mouvement est en marche, bien en marche celui-là ! Vos discours ne l'arrêteront pas. N'avez-vous pas compris, Achille, qu'en n'écoutant pas, qu'en occultant ces voix sourdes comme si elles n'existaient pas, vous déniez qu'elles soient et les méprisez au plus haut degré ? Ignorez-vous que cette offense est la pire et qu'elle exaspère la vindicte ?
S'il y avait un peu plus d'intégrité en ce bas monde, nous ne serions pas obligés d'arriver à de telles extrémités. Oui, Achille, l'intégrité et l'honneur commandent de se démettre.
Rédigé par : Jean | 01 mai 2020 à 16:38
@ Jean 01/05 12:41
« Toutefois, si notre pays décline depuis de nombreuses années, si depuis cette crise sanitaire, les choses risquent de gravement empirer, la cause en est moins à la population qu'au mode d'organisation de notre pays et à la classe politique qui la dirige.»
Nous sommes en démocratie et la classe politique qui nous dirige n'est-elle pas le reflet de la société qui l'a élue ?
La crise n'est-elle pas inhérente à la démocratie justement parce que c'est le peuple qui, en dernier ressort, décide ?
Le citoyen ne s'est-il point au fil des décennies installé dans un certain conformisme, une certaine apathie plutôt que d'agir en démocrate libre, lucide, vigilant, ne mordant pas au premier alléchant appât se présentant ?
Cessons de nous présenter comme un peuple exceptionnel qui ne serait malheureusement gouverné que par d'imbéciles politiques ! Ces politiques, ce sont nous qui les avons choisis. Et s'ils ne nous satisfont pas, nous avons toute latitude, le moment venu, d'en changer en veillant à faire le bon choix.
Rédigé par : Michel Deluré | 01 mai 2020 à 15:43