L'émission spéciale consacrée au Colonel de Gaulle et à son offensive trop vite avortée de Montcornet m'a intéressé. Le président de la République a rendu hommage à l'esprit français de résistance, au courage des soldats de 1940 et au génie d'anticipation de De Gaulle (LCI, le Figaro).
Discours du chef de l'Etat à la fois pour saluer l'Histoire et l'une de ses pages exemplaires mais aussi pour éclairer, plus qu'allusivement, le présent et nous persuader qu'il y aurait quoi que ce soit de commun entre les vertus célébrées et pratiquées il y a des lustres et la France telle qu'elle est présidée actuellement.
C'est là où le bât blesse et même offense.
Certes, même si la France a la passion des commémorations ou le masochisme des repentances, il est difficile de reprocher au président de la République d'avoir voulu une telle cérémonie qui, s'attachant à un épisode peu connu, mettait en évidence un de Gaulle avant la mythologie de la suite. De plus, l'intervention d'Emmanuel Macron a été belle, sans trop d'enflure, et pour une fois d'une durée raisonnable.
Il n'empêche que je n'ai pas pu m'empêcher de penser que de Gaulle était assez régulièrement instrumentalisé, sorti de la gangue de l'Histoire, pour combler un vide. Il mettait de la majesté là où on en manquait et laissait espérer un consensus autour de l'hommage qui lui était rendu.
On a très vite senti à quel point le président, s'il était passionné par le passé historique et militaire pur - il se l'est fait expliquer en détail -, l'était bien davantage par les enseignements que selon lui on devait en tirer pour le présent.
Et qu'il choisissait évidemment au regard de la situation de la France non seulement confrontée à l'épidémie mais divisée dans ses profondeurs, un pays pour lequel l'esprit de résistance et l'exigence de l'union étaient plus que jamais nécessaires.
Mais comment n'être pas gêné par cette volonté de chercher artificiellement et à tout prix, alors qu'un gouffre existe entre de Gaulle et Emmanuel Macron et ses rivaux potentiels, des similitudes entre notre monde et une période et une personnalité d'exception ?
Comme si on s'imaginait qu'une lumière et une gloire anciennes pouvaient venir vivifier, par une sorte de décret d'autorité, par contagion, la médiocrité qui nous accable, le désenchantement qui nous blesse, l'absence d'espoir qui nous démoralise.
Je ne voyais pas d'arrogance historique de la part du président quand il rappelait de Gaulle, Montcornet et le courage des soldats français de 1940. Il ne se plaçait évidemment pas dans cette lignée épique et sur ce plan je ne doutais pas une seconde de sa modestie, de sa lucidité.
Mais ce qui était cousu de fil partisan derrière les grands mots, qui voulaient être autant de leçons, d'incitations pour notre peuple à refaire confiance au président, relevait d'une tactique visant à s'abriter derrière une gratitude historique pour nous glisser une musique politicienne. La commémoration ne concernait pas seulement de Gaulle mais Emmanuel Macron dans son ombre, si longtemps après.
En ce sens cette cérémonie qui avait de l'allure a pourtant été manquée. Il me semble qu'on n'abuse pas de de Gaulle impunément.
De Charles de Gaulle à tous nos présidents - même François Mitterrand qui ne l'avait jamais aimé mais s'est coulé avec délices dans les habits de la Ve République, même Jacques Chirac gaulliste une seule fois avec le refus irakien -, il y a une paresse française.
Plutôt que de développer une vision politique nationale et internationale conforme aux lignes de force du gaullisme - en tenant compte, parfois, de son pragmatisme efficace et cynique et de sa détestation des partis -, parce que l'exercice serait trop difficile, voire impossible, on invoque la figure de de Gaulle, on la loue, on l'honore, on commémore. La pompe du verbe cache mal l'abandon de la pratique. On se dit qu'il est inconcevable d'agir comme lui.
Puisqu'il était unique.
Et on passe à autre chose. À une France qui ne s'aime plus vraiment. Parce que le pouvoir ne lui donne plus assez de preuves d'amour.
De Gaulle, c'était aussi du lyrisme mais opératoire.
@ Mitsahne
« * Le Ministre de la Santé
* Le Directeur Général de la Santé
* La Direction de Santé Publique France (etc.) »
Et tous ces gens-là et leurs milliers de collaborateurs n'ont pu empêcher, bien avant l'irruption du Covid-19, que la tuberculose, qui avait pourtant disparu du paysage français, revienne sans faire trop de bruit pour l'instant, ce qui ne pourra probablement pas durer éternellement.
Ah, ils vont peut-être répondre à cela que ce n'est pas leur problème et qu'il faudrait créer un poste de Directeur Général de la Veille Sanitaire Épidémiologique et Migratoire, détaché par le Ministère de la Santé auprès du Ministre de l'Intérieur, avec locaux, personnel, voitures de fonction et tout le toutim.
Et bien entendu avec un budget conséquent...
Rédigé par : Exilé | 22 mai 2020 à 13:40
@ Achille 20h16
Euh non !
Actuellement, la Belgique a un gouvernement ; c'est en 2010-2011, puis en 2019-2020 qu'elle s'en est passée ; le gouvernement belge a prêté serment le 17 mars 2020, juste à temps pour, comme vous dites, piloter la crise. Il n'a même pas l'excuse de la prise de train en marche, puisque les mêmes géraient les affaires courantes les mois précédents.
Décidément, quand ça veut pas, ça veut pas !
"Le plus grand soin d'un bon gouvernement devrait être d'habituer peu à peu les peuples à se passer de lui" Alexis de Tocqueville
Rédigé par : revnonausujai | 21 mai 2020 à 21:38
Bon, Macron fait ce qu'il peut.
Il n'est pas arrivé à un moment où les chefs d'Etat sont respectés.
Le grand déclin a été initié par Hollande, voire Mitterrand ; sauf à considérer que le vieux renard savait habilement retourner les situations en sa faveur. Et pourtant, que d'incompétence, notamment en matière économique. De véritables ravages dus à une doctrine éculée.
Pour en revenir à de Gaulle. Certes il est cité en exemple à présent. Mais le pays ingrat l'a très mal considéré en fin de parcours. Et pourtant son projet de réforme du Sénat était juste et salutaire. Il était et est encore nécessaire de dépoussiérer et de rendre efficient.
Rédigé par : jack | 21 mai 2020 à 21:04
@ revnonausujai | 21 mai 2020 à 17:56
"À se demander si, comme la Belgique, on n'est jamais mieux gouverné que quand il n'y a plus de gouvernement ! »
La Belgique qui tient le record mondial du nombre de morts du Covid-19 par millions d’habitants.
Le pilotage automatique n’a pas que des avantages. Mieux vaut un pilote dans l’avion !
Rédigé par : Achille | 21 mai 2020 à 20:16
Vous avez raison, Achille, mais il serait bon que les macron-compatibles abandonnent leurs pudeurs de gazelle et participent à la réforme indispensable, le centre n'exige de personne d'abandonner ses convictions, mais l'état du pays exige qu'ils admettent pour un temps limité de savoir les confronter à la nécessité du consensus, ce qu'ils font quand ils ont le pouvoir.
Des juppéistes, voire des sarkozistes, aux strauss-kahniens, il est parfaitement possible de s'entendre, laissant les querelles d'appareil de côté pour sortir le pays de l'ornière.
Rédigé par : Aliocha | 21 mai 2020 à 19:53
QUI POUR MATIGNON ?
Dans son émission « L'Heure des pros », ce jeudi 21 mai, Pascal Praud, sur CNews, a soulevé ce sujet : Si Edouard Philippe partait, qui pourrait le remplacer ? On nous a gratifiés de la photo de quelques premiers-ministrables : Outre Mme Lagarde, MM. Le Maire, Le Drian, Valls, Bertrand, Bayrou.
Les participants ont dit tour à tour les objections que l'on pouvait faire à ces choix-là. L'un d'entre eux à voulu ajouter un nom à cette liste : celui de Nicole Notat, et a plaidé pour elle.
Mon objection est la suivante : Mme Notat, dans un récent entretien, a révélé qu'on lui avait déjà proposé d'être non pas à Matignon, mais d'être ministre. Elle avait refusé, ne s'estimant pas capable d'être ministre. En supposant qu'on lui propose de remplacer Edouard Philippe, on imagine mal comment elle pourrait s'estimer capable d'être plus que simple ministre.
La conclusion de ces échanges fut qu'on ne pourrait trouver personne pour remplacer l'irremplaçable Edouard Philippe !
Je suis un peu surpris de cette conclusion. Car enfin, 99 % des Français ne connaissaient pas Edouard Philippe, quand le nouveau président, lui-même premier dans un incroyable concours de circonstances, l'a choisi. En quel honneur un ancien inconnu, certes plus connu, serait-il devenu irremplaçable ?
Depuis 58, beaucoup de présidents choisissaient le plus souvent dans le vaste vivier de leur parti. L'actuel président n'a pas cette chance. Beaucoup de ses fidèles du début ont eu bien des malheurs. Et personne dans ses nombreux députés godillots, trouvés sur Internet, ne paraît avoir le niveau requis pour le job. Personne.
A vrai dire, toutes ces conjectures sont vaines. Et Jupiter fera ce qu'il voudra, quand il voudra. Ni vous ni moi ne serons consultés.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 mai 2020 à 18:38
@ Achille 13h17
"Actuellement il n’existe aucun leader digne de ce nom dans aucun parti. Même pas au RN où MLP est contestée par certaines de ses troupes et à LFI où certains militants commencent à s’inquiéter de l’état mental de leur leader.
Et en attendant, il y a un pays à gouverner en s’efforçant de s’affranchir des états d’âme des uns et des autres."
À se demander si, comme la Belgique, on n'est jamais mieux gouverné que quand il n'y a plus de gouvernement !
Rédigé par : revnonausujai | 21 mai 2020 à 17:56
Le jour du centième anniversaire de la canonisation de Jeanne d'Arc, dans le sillage de laquelle Emmanuel Macron crut bon de placer son destin lors d'une fête johannique à Orléans, Emmanuel Macron trace un portrait de De Gaulle pour se prendre pour lui.
La principale différence entre la France d'aujourd'hui et celle qui résistait en 40, c'est que celle-ci ne craignait pas l'occupant nazi, quand la nôtre a peur d'un virus. On a les ennemis que nos défenses immunitaires nous permettent, les nôtres sont très faibles.
De Gaulle était moins un lyrique qu'un classique. Il avait le lyrisme un peu militaire des classiques, là où Emmanuel Macron a le lyrisme égaré des amphigouriques.
Lors de son voyage en Irlande, il avait dit: "Après moi, ce sera le vide ou le trop-plein." Et Macron est venu.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 21 mai 2020 à 17:33
@ sbriglia | 20 mai 2020 à 15:49
Excellent, sbriglia !
La culture n'est pas la sculpture...
Rédigé par : herman kerhost | 21 mai 2020 à 13:57
@ Aliocha | 21 mai 2020 à 09:40
« Au contraire d'Achille, je pense que si Fillon avait été élu, nous aurions eu la répétition du clivage droite-gauche. »
Mais cette répétition du clivage droite-gauche continue toujours. On n'élimine pas facilement les automatismes.
Le PS trouve qu’Emmanuel Macron fait une politique de droite et LR considère qu’il fait une politique de gauche, nous ressortant toujours les propositions qu’ils n’ont jamais tenues lorsque l’un et l’autre étaient au pouvoir.
Le seul point où le PS et LR sont d’accord c’est pour mettre leur mauvaise gestion du pays sur le dos de Macron.
Comment gouverner un pays lorsque celui-ci est divisé en dizaine de convictions politiques ?
Si vous regardez les résultats du premier tour des élections présidentielles depuis 1995, les deux candidats restés en lice pour le second tour se retrouvaient avec moins de 30 % des suffrages, parfois même moins de 20 % comme en 2002.
Le Général disait « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ? ».
Sans oublier le fait que maintenant des frondeurs se manifestent au sein même des partis.
Ça a été le cas pour le PS avec le résultat que l’on sait à l'élection de 2017. Maintenant c’est au tour de LREM.
Si l’on observe bien ce qui se passe à LR, il y a des conflits patents entre la tendance Wauquiez et la tendance Pécresse.
Actuellement il n’existe aucun leader digne de ce nom dans aucun parti. Même pas au RN où MLP est contestée par certaines de ses troupes et à LFI où certains militants commencent à s’inquiéter de l’état mental de leur leader.
Et en attendant, il y a un pays à gouverner en s’efforçant de s’affranchir des états d’âme des uns et des autres.
Rédigé par : Achille | 21 mai 2020 à 13:17
@ Mitsahne | 20 mai 2020 à 18:08
Bonjour,
Oui on se moque de nous en permanence et dans tous les domaines ; le cancer politique a infiltré toutes les administrations, notre parlement est la cerise qui domine ce gâteau empoisonné.
Ils s'évertuent à créer des postes inutiles et trop bien rémunérés pour caser des copains-coquins en grande partie francs-maçons ; ce n'est pas que la France soit riche pour se permettre cela, non, la mode est de faire des dettes dont on laisse aux successeurs le remboursement.
Cette méthode a été mise en place par la crapule de Mitterrand puis est devenue la règle d'or de ses successeurs. Un pays d'escrocs et d'abrutis à tel point qu'aujourd'hui ils veulent nous remplacer par des zombis de toutes les couleurs (ce que nous sommes presque devenus).
Macron n'est qu'une suite logique à cette gabegie organisée par Attila et ses potes, un fou à la tête du pays, pays qui va se noyer dans cette masse boueuse
qu'est l'Europe.
Au quotidien tout cela se traduit par l'invraisemblable, c'est carnaval dans un asile psychiatrique et nous ne pouvons plus rien espérer si ce n'est de compatir entre nous.
Amicalement.
Rédigé par : Y.S. | 21 mai 2020 à 11:56
@ Achille 20/05 15:33
Loin de moi Achille l'idée de prétendre que FF, ou tout autre candidat d'ailleurs, aurait mieux réussi à la place d'EM.
Je n'ai pour habitude que de porter un jugement sur des actions concrètes, réelles, point sur des éventualités, des hypothèses.
Gouverner et donc par la force des choses réformer la France n'est pas chose aisée, l'Histoire nous en apporte suffisamment de preuves, et cela n'en est que plus vrai lorsque des aléas viennent en plus compliquer la tâche de ceux qui nous dirigent !
Nombreux sont ceux qui, avant EM, ont en effet mal préparé le terrain et contribué ainsi à rendre chaque fois le travail de leurs successeurs encore plus ardu.
Mais il faut reconnaître aussi que les Français, ou pour le moins une partie de ces Français qui est souvent loin d'être majoritaire, se sont souvent rendu maîtres dans l'art d'entraver l'action de celui qui avait été démocratiquement élu, portant aussi, il ne faudrait pas l'oublier, une part de responsabilité loin d'être négligeable dans l'état actuel de notre pays.
Mais cela n'enlève rien à ce que j'ai exprimé dans la phrase que vous avez mise en exergue et qui est cohérent avec ce que je pense depuis l'origine du système mis en place par EM pour conquérir le pouvoir puis l'exercer.
LREM n'est qu'une construction extrêmement vulnérable, friable, ne reposant sur aucune base solide et qui, tel un château de sable, ne résiste pas aux assauts réguliers de la marée. Les événements sont là pour en apporter la preuve, nous venons de le voir encore avec la dissidence récente de plusieurs membres de ce groupe.
Le problème en revanche est bien que pour l'instant nous ne voyons guère quelle construction plus solide est en mesure de nous accueillir d'ici 2022 !
Rédigé par : Michel Deluré | 21 mai 2020 à 09:50
Au contraire d'Achille, je pense que si Fillon avait été élu, nous aurions eu la répétition du clivage droite-gauche, il aurait pu gouverner pendant six mois, puis les manifestations classiques d'une gauche revigorée contre un thatchérisme assumé nous aurait renvoyés à l'immobilisme habituel des oppositions stériles qui paralysent le pays depuis trente ans.
L'audace de Macron, Gilet jaune avant l'heure, est d'avoir tenu en campagne le discours selon lequel gauche et droite gouvernent, qui est le discours du centre, comptant sur la concertation des entités contradictoires pour réguler la relation qu'elles entretiennent, alors que l'exacerbation du clivage et des inimitiés sert à l'élection.
Le millefeuille de l’État est irréformable et inefficace car il est gangrené par nombre de personnes qui doivent leur nomination à une allégeance ou l'autre aux partis dominants, et résistent donc à la volonté de réforme qui menacerait leur position. C'est ce que démontre la gestion de la pandémie, l'administratif coûte trop cher au système de santé en en ralentissant le fonctionnement.
Il suffit de relire le discours de la Sorbonne pour comprendre le dessein macroniste, changer le référentiel de la décision politique, intégrant le temps long et l'échelle géographique qui permettrait aux nations européennes dans une concertation de même type d'être efficace face aux monstres mondiaux qui menacent les démocraties, les GAFAM qui prônent le seul marché comme régulateur, le retour à la loi du plus fort, et les Chinois qui ont le même dessein, mais avec la brutalité autoritaire de leur système totalitaire.
À l’intérieur comme à l’extérieur, tout le monde a tourné le dos au président, et il aura fallu cette pandémie pour qu'enfin Mme Merkel s'aligne sur le discours du brillant jeune homme, rappelle quelle référence en est le fondement, quelle nécessité impérieuse en est le but, quelle foi en est l'âme, la réconciliation européenne selon Delors, où les ennemis d'hier comprennent à quel pragmatisme ils sont voués s'ils désirent survivre, ces quatre piliers de nos valeurs fondamentales définis par Rocard : la liberté, notamment d'entreprendre, donc l'économie de marché, encadrée par les droits de l'homme, la protection sociale et la démocratie.
S'il se trouve un quart de l'opinion européenne à comprendre cela, au vu des divisions dont la démocratie française est l'exemple, il sera possible de changer la symbolique du mur, qui présage la guerre, au bénéfice de celle du pont, de la relation équilibrée entre les puissances qu'une parole assainie peut permettre d'envisager, cette nécessité, Michel Deluré, de l'établissement d'un consensus qui, s'il ne trouve pas sa base concrète, s'effondrera comme un château de cartes, non pas sous les coups de boutoir d'une immigration ou d'un ennemi fantasmé par ceux qui refusent de s'entendre, mais par notre incapacité à inventer un autre mode de fonctionnement que la lutte, la désignation de bouc émissaire pour trouver une cohésion d'abord au niveau national, ensuite européen, proposant à l'humanité ce chemin mirifique qui lui est proposé, si elle sait résoudre ce vice originel, d'inventer son destin, cette raison d'être que la faillite de Fillon lui a enfin permis de formuler, soulignant qu'il n'y a d'autre alternative aux âmes sensées que de soutenir Macron, ce symptôme du temps qui est le dernier rempart avant le retour de la barbarie.
Choisis ton camp, camarade, ou reste chez toi à te lamenter sur ton pauvre sort d'Occidental accroché à tes privilèges obsolètes, tu seras laminé.
Rédigé par : Aliocha | 21 mai 2020 à 09:40
De Gaulle était général de brigade par intérim quand ses blindés se sont arrêtés au bord de la rivière. De l'autre côté, les chars de Rommel ont cessé d'avancer aussi. La ligne de front s'est stabilisée sans heurt. Quelques heures plus tard Pétain a pris la parole et la France est devenue national-socialiste.
Cette petite mise au point remet en perspective le soi-disant génie militaire du général.
Rédigé par : Vamonos | 21 mai 2020 à 02:42
@ sbriglia | 20 mai 2020 à 15:49
@ Savonarole | 20 mai 2020 à 13:38
Mince alors ! À la lecture de votre catalogue, je me dis qu'il est urgent que je me trouve deux ou trois convictions de bonne facture, car je n'ai aucune raison glorieuse et semble-t-il indispensable, pour me promener sans en avoir aucune...
Rédigé par : duvent | 20 mai 2020 à 23:23
@ sbriglia 20 mai 15h49
Plaisant dialogue ! Vous connaissez bien votre sujet.
Je crois comprendre presque tout. Les attraits de la chapelle miraculeuse de la rue du Bac exceptés.
Il est vrai que chaque après-midi, ma chère femme, à 15h30, sur une chaîne religieuse, regarde un ou deux prêtres dire des prières devant la grotte de Lourdes. En matière de miracles, Lourdes, ce n'est pas mal non plus et c'est une ville qui attire du monde.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 mai 2020 à 23:05
@ Tomas | 20 mai 2020 à 07:03
Les Russes ne fêtent pas le 8 mai. Ils fêtent le 9 mai.
Rédigé par : Vamonos | 20 mai 2020 à 19:55
Le sommet du foutage de gueule (fdg)* a été atteint aujourd’hui par notre bien-aimé président (nbap) qui vient de déclarer qu’il n’y a pas eu pénurie de masques mais seulement des manques et quelques ruptures.
L’ordre de confinement a eu lieu le 16 mars. Malgré mes 90 ans (+ diabète + problèmes cardiaques) et une visite tous les trois jours à mon pharmacien (depuis trente ans), le simple citoyen que je suis n’a pu « toucher » son premier masque que le 27 avril et sur ordonnance médicale de mon médecin traitant. Le (bien-aimé) président dit donc la vérité : il n’y a pas eu pénurie mais interdiction de les distribuer.
Macron ne dit pas de mensonges, mais des contre-vérités. Il ne ment pas, mais il raconte des craques, de la salade, des bobards. On peut ne pas être un menteur tout en étant un imposteur. La preuve : comment peut-on être en pénurie de quelque chose qui n’existe pas ? Balancer des « fakes news » n’est pas mentir mais se tromper. Rompez !
Pour être un vulgaire président, il suffit d’avoir un bon dictionnaire de synonymes.
*C’est ainsi que je remplace fdg par outrecuidance.
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"Cette épidémie a fait découvrir que nous avions en France :
* Le Ministre de la Santé
* Le Directeur Général de la Santé
* La Direction de Santé Publique France
* Le Directeur de la Haute Autorité de Santé
* les Directeurs des Agences Régionales de Santé
* Le Directeur de l'Agence Nationale Sanitaire
* la Direction de l'Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé : Epidémiologie-France
* Le Centre National de Recherche Scientifique en Virologie Moléculaire
* L’Agence Nationale de sécurité du médicament et de la Santé.
* Un nombre d’infectiologues parisiens incroyablement et anormalement élevé probablement lié au fait que les virus et les bactéries descendent de l'avion à CDG et ouvrent leur siège social prés de l’Etoile.
Mais comme tout cela ne suffit toujours pas ! Et suite à cette épidémie, nos chers politiques, monstres d'efficacité, de pragmatisme et toujours soucieux d'économie des finances publiques vont créer :
- Le Haut Commissariat de lutte contre les épidémies,
- Le Haut Conseil de Veille sanitaire,
- L’ Agence Nationale de Sécurité de Logistique médicale,
- 5 000 fonctionnaires en plus (et les petits copains à placer) et où ça ? : à Paris, évidemment !
Et pour la mise en place du déconfinement, on nomme un Monsieur déconfinement, Jean Castex ENA, puisqu'il n'y avait personne de compétent et disponible dans l'armée citée précédemment"
https://lehautparleur.net/2020/05/11/le-saviez-vous-de-la-creativite-dans-les-services-publics/
Rédigé par : Mitsahne | 20 mai 2020 à 18:08
Mais non, duvent, Proust n'est pas mon modèle, car de modèle nous ne pouvons en avoir qu'un, je vous laisse deviner quel est le mien, même si je considère que La Recherche est la continuation de la Bible, indiquant que le chemin de l'humain passe par Damas, que la reconnaissance individuelle de notre tendance persécutrice est la condition du consentement démocratique, permettant de comprendre qu'assumer l'enfer de notre mémoire est la condition de la vie éternelle, rien que ça, non pas de nos petites personnes, ces dieux grecs ou romains voués à la destruction comme nous-mêmes, mais de la vie, toute simple et si grande quand on admet d'innocemment s'aimer, renonçant à se dominer en admettant de se pardonner, les disparus trouvant leur demeure au cœur des vivants qui les ont aimés.
C'est cela que l'art seul est à même de formuler, trouvant en cette formulation le vrai sens de la parole, si nous sommes capables d'entrer en elle et de regarder courageusement ce qu'elle montre :
"On peut jeter une bâche sur toutes les idéologies des Temps modernes : elles sont entièrement caduques. Nationalisme, libéralisme, socialisme, ces conceptions s’écroulent sur elles-mêmes, tel un sac de toile sur le vide. Comme le dit Fernando Pessoa dans Ultimatum : « Faillite des peuples et des destins – faillite totale ! »
La seule chose qui puisse nous soustraire à cette banqueroute, c’est notre rapport avec le langage – notre capacité à entrer dans les paroles et à regarder ce qu’elles montrent.
Quand les paroles sont vraiment « esprit et vie », elles accomplissent. Elles sont moins faites pour être comprises que pour nous rendre disponibles au mystère : pour nous accueillir en lui. Elles nous apprennent à voir de l’intérieur. Une impasse que de les entendre avec les seules oreilles du corps. Car, selon le mot de la poétesse catholique Madeleine Delbrêl, elles sont le « levain initial » – elles nous pétrissent, nous modifient, et nous assimilent à elles.
Toute parole est miraculeuse en ceci qu’elle nous relie au miracle qui précède le monde.
C’est pourquoi l’énoncé de Luc concernant Marie : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur », trouve sa raison d’être dans la dernière phrase du Christ – « Tout est accompli »."
https://www.liseuse-hachette.fr/file/111474?fullscreen=1&editeur=Grasset#epubcfi(/6/10[p1chap1]!/4/2[chap-001]/4/62/1:0)
Rédigé par : Aliocha | 20 mai 2020 à 17:32
« J’en ai trop vu pour avoir des convictions. »
Rédigé par : Savonarole | 20 mai 2020 à 13:38
- Vous avez connu les tranchées ?
- Non, mais j’ai lu Barbusse, quelles souffrances !
- Les camps de la mort ?
- Le journal d’Anne Frank m’a bouleversé.
- Vous avez connu le salaire de la peur ?
- Ah ! Georges Arnaud ? très bon livre !
- Vous avez éprouvé le feu nucléaire ?
- « Hiroshima mon amour », un peu long, Resnais, quoi ! Au « Champo » les fauteuils sont un peu durs...
- Vous avez eu faim, froid ?
- En 54 j’étais trop jeune… mes parents m’ont raconté plus tard… l’Abbé Pierre, sacré bonhomme, j’aime assez Lambert Wilson dans le rôle, une classe folle !
- Vous avez été au chômage ?
- Je fais partie de la génération plein emploi, mais je suis déjà passé devant Pôle emploi… y’a la queue dehors parfois…
- Vous demandez souvent qu’on vous selle votre cheval : c’est pour aller au combat ?
- En réalité mon cheval c’est mon cabriolet japonais… je l’appelle Rossinante… souvenirs, souvenirs... les gants beurre frais sur le volant, un must.
- Vous en avez trop vu, alors ?
- Entre la chapelle miraculeuse de la rue du Bac, les Ramblas de Barcelone et le musée Getty, oui, on peut le dire, j’ai donné !
- Un peu plus de caviar ?
- Non merci, j’ai été gavé.
Rédigé par : sbriglia | 20 mai 2020 à 15:49
@ Michel Deluré | 20 mai 2020 à 13:49
« Pour reprendre l'expression de Patrice Charoulet qui me convient parfaitement, la construction qu'il nous proposait n'était qu'un château de sable. »
Tout à fait entre nous, si François Fillon avait été élu président de la République, ainsi que tout semblait le laisser entrevoir sans cette affaire du Penelopegate, je pense que les événements que nous avons connus au cours de ces deux dernières années auraient été strictement les mêmes. A l’exception de l’affaire Benalla qui au demeurant ne méritait pas tout le pataquès qui a été fait sur le sujet et qui a été surmédiatisé par les chaînes d’info continue toujours prêtes à monter en épingle des polémiques pour se faire de l’audience.
1- Nous aurions eu les manifestations des Gilets jaunes vu que la politique de Fillon était sensiblement la même que celle de Macron, voire plus dure.
2- Nous aurions dû affronter la pandémie du coronavirus de la même façon vu que la France avait déjà depuis longtemps commencé à réduire les moyens en matériel et personnel des hôpitaux.
La France connaît une période de turbulence sociale essentiellement due à la médiocrité du paysage politique de ces dix dernières années et je crains fort que cette situation ne soit amenée à se prolonger pendant encore longtemps.
Une chose qui peut toutefois nous rassurer est que les partis populistes (RN et LFI), malgré leurs gesticulations et vociférations ne parviendront pas à prendre le pouvoir.
Maigre consolation dont il faudra nous contenter.
Pour le reste nous verrons bien ce que l'année 2022 est capable de nous offrir...
Rédigé par : Achille | 20 mai 2020 à 15:33
@ Isabelle
"Nous sommes dirigés par des beaufs... Plus rien à dire à leur sujet !"
Pas d'accord. Les beaufs, eux, peuvent parfois être sympathiques.
Rédigé par : Nic | 20 mai 2020 à 15:13
@ Robert 19 mai 18 : 34
"On n'a jamais eu le compte réel des pertes allemandes "
Selon l'historien allemand Karl-Heinz Frieser, elles sont de 49 000 tués et disparus pour les mois de mai et juin 1940 ; en regard les pertes françaises sont de l'ordre de 60 000 tués et disparus.
Rédigé par : Claggart | 20 mai 2020 à 15:05
@ Robert 20 mai 2020 11:54
"Quant aux dettes de guerre, l'Allemagne en a été très fortement soulagée dès 1953. Mais c'est un autre débat. "
C'est un autre débat. Sous un autre vocable, "les réparations", l'Allemagne a longtemps et peut-être encore maintenant, versé des sommes... très importantes à l'Etat d'Israël et à certaines associations de ce pays.
C'est effectivement un autre débat.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 20 mai 2020 à 14:57
@ Savonarole | 20 mai 2020 à 13:38
« J’en ai trop vu pour avoir des convictions. »
Alors, vous êtes un peu comme lui, un tatoué, un dur, un vrai !!!
https://www.youtube.com/watch?v=RbKNIww3MwA
Rédigé par : duvent | 20 mai 2020 à 14:43
@ Patrice Charoulet
"M. Macron, banquier, repéré par plusieurs chasseurs de têtes (Minc, Attali, Jouyet...), se retrouve parmi les proches du président Hollande, puis ministre même. Cela ne lui suffit pas. Il veut plus. Il quitte le bateau, manœuvre, trame, intrigue, lève des fonds, et pas seulement en France. L'inconnu séduit des gens, qui croient à une nouvelle ère."
Je n’aime guère le terme « banquier » auquel vous attachez, me semble-t-il, une connotation péjorative. Je n’ai pas besoin, je pense, de vous rappeler que Pompidou l’était également, issu lui aussi de la banque Rothschild… Et je préfère un banquier à un avocat ou un premier secrétaire perpétuel du PS.
Manœuvrer, intriguer, chercher de l’argent pour la campagne, tous ses prédécesseurs l’ont fait. "Certain" aurait même trouvé de l’argent en Libye…
"Comment voter Le Pen ? Il faut qu'on m'explique, vous avez voté Le Pen, vous ?"
Je pense que vous en trouverez quelques-uns ici...
Rédigé par : Alpi | 20 mai 2020 à 14:30
Nous sommes dirigés par des beaufs... Plus rien à dire à leur sujet !
Rédigé par : Isabelle | 20 mai 2020 à 14:02
@ Aliocha 20/05 08:24
Vous affirmez qu'EM serait né « de cette nécessité d'enfin trouver en France le sens du terme consensus » ?
Pensez-vous vraiment que les conditions de l'élection d'EM d'une part (cumul votes pour MLP, votes blancs et nuls, abstentions) et la suite des événements au cours des trois premières années de ce quinquennat d'autre part, valident cette affirmation ?
EM a conquis certains Français en leur faisant miroiter l'espoir d'un monde nouveau qui ne reposait malheureusement sur aucunes bases solides, concrètes. Pour reprendre l'expression de Patrice Charoulet qui me convient parfaitement, la construction qu'il nous proposait n'était qu'un château de sable.
Rédigé par : Michel Deluré | 20 mai 2020 à 13:49
@ duvent
“Savonarole, l'homme laconique désillusionné...“
Perspicace, c’est bien vous.
En fait je suis indifférent, comme dans la nouvelle de Marcel Aymé, rien ne m’atteint, rien ne m’émeut,
J’en ai trop vu pour avoir des convictions.
Rédigé par : Savonarole | 20 mai 2020 à 13:38
@ Exilé | 20 mai 2020 à 08:04
Nous sommes d'accord puisque je n'évoquais que l'état de paix actuel.
L'Allemagne a été exclue du traité de Paris de 1947 puisqu'elle n'était plus un État souverain, qui plus est divisé en deux zones d'occupation.
Juridiquement, nous sommes toujours en état d'armistice depuis le 8 mai 1945... La réunification de l'Allemagne qui a fait suite à la chute du mur de Berlin aurait dû conduire à l'établissement d'un traité de paix en bonne et due forme !
Quant aux dettes de guerre, l'Allemagne en a été très fortement soulagée dès 1953. Mais c'est un autre débat.
Rédigé par : Robert | 20 mai 2020 à 11:54
@ Aliocha | 20 mai 2020 à 08:24
« ...porter haut la seule chose qui reste encore au pays, son esprit littéraire de résistance, la mémoire de ses défaites et le sens de ses erreurs qui, seules, sauront proposer dans le respect et la fraternité, la formulation d'un avenir viable pour l'humanité. »
Cela n'est pas correct, mais j'ai découpé votre phrase à l'emporte-pièce...
Je sais que Proust est votre modèle, et je pense saisir ce que votre admiration vous suggère, mais enfin vos phrases sont beaucoup trop longues et ce n'est pas une qualité en soi.
D'ailleurs, il faut que je vous dise que je n'aime pas Proust, qui est un imposteur de haute voltige, de même que Picasso, et une quantité considérable de ceux que l'on ne doit pas contester, ni critiquer (il est possible que je me répète, mais bis repetita...).
Cette prémisse pour vous inviter à privilégier le raisonnement simple et clair.
En outre, il me semble que la littérature est un outil parfaitement inadapté pour le projet que vous formez, de même qu'il serait fou de croire que la musique, ou les arts en général, pourraient corriger de leurs mœurs les hommes.
Si vous aviez raison, ce serait catastrophique, puisque les qualités artistiques dans tous les domaines n'ont jamais atteints ces sommets de platitude.
Cela présagerait du chaos, et d'un avenir pas tellement radieux, lequel a d'ailleurs été présenté sur un autre fil par Savonarole, l'homme laconique désillusionné...
En un mot comme en cent, l'homme doit cesser de voir, suivant ses penchants, des coupables et des innocents partout. Il doit maintenant voir l'homme partout ! Ce n'est pas très poétique, mais c'est assez pratique, lorsque le chemin n'est pas celui de Damas.
Je passerai sur la question de la « mémoire », qui est une sorte d'Enfer...
Rédigé par : duvent | 20 mai 2020 à 11:17
Si un service fonctionne à merveille dans cet Etat c'est bien celui des Finances publiques.
D'ailleurs il suffit de faire le constat des différentes débandades dans les autres services - il faut se rappeler le logiciel des payes de l'armée, et bien plus près de nous les gondulfes incapables de savoir de combien de masques on disposait, etc.
J'ai donc comme chaque année rempli ma déclaration en ligne, un vrai bijou de logiciel qui ronronne parfaitement, bien huilé, tout y est, on vous prélève sans douleur, malgré la crise du coronavirus, pas besoin d'écouvillon, lui pas de confinement, que du frais et de l'efficace.
Alors je dis chapeau ! Je suis d'ailleurs sûr que là nous sommes champions du monde dans l'efficacité, pas comme tous ces machins Théodule qui eux nous pillent pour les mauvaises raisons et qui sont en plus le règne de l'inutile et de nuls.
Cela a quand même un côté rassurant de voir qu'au moins le service du tiroir-caisse fonctionne bien, on se dit que tout n'est pas perdu !
"Faites-moi une bonne politique et je vous ferai de bonnes finances", disait le baron Louis, ministre des Finances sous la monarchie de Juillet ; au moins de ce côté-là la tradition se perpétue avec bonheur, quand on voit tout ce qui foire à côté, respirateurs, masques...
Alors vive les Finances publiques, vrai motif de satisfaction !
Rédigé par : Giuseppe | 20 mai 2020 à 08:56
@ Patrice Charoulet
Effectivement, cher Patrice, vous ne savez quoi, et le regret que je partage avec vous de l'échec d'implantation locale de LREM ne devrait pas vous diriger sur un chemin où l'absence de visibilité que vous reconnaissez vous tient lieu de boussole, et vous empêche de comprendre que l'élection de Macron est le symptôme d'un système institutionnel arrivé au bout de sa capacité, gangrené par la soumission aux divisions internes des partis majoritaires, ceux que vous savez identifier, qui ont mené le pays dans les bras du jeune et si faible président qui n'a que l'audace de son verbe pour tenter l'impossible, enfin réformer le pays, encore tenu, la gestion de la pandémie en témoigne, par tous ceux qui doivent leurs postes en ce millefeuille inopérant qu'est l’État français à l'architecture dépassée que vous semblez regretter, celle des partis dont, par grâce et génie visionnaire, l'institution gaullienne a su se prémunir avec l'instrument de l'élection présidentielle, où l'audace d'un seul peut, et c'est unique au monde, torpiller une organisation à l'agonie.
Soutiendrez-vous alors un retour à l'ancien échec où aurez-vous la capacité de concevoir ce que les temps exigent, accepter de fonder sur les faiblesses du passé le socle d'un renouveau où tous les membres anciens sont les bienvenus, dans la mesure où ils admettent la sanction démocratique des divisions passées, reconnaissant l'état du pays, et la nécessité de cheminer ensemble malgré les différends, élaborant sans discriminer aucune tendance, une vision commune ?
Ou soutiendrez-vous, à l'image des frondeurs éternels de toutes les majorités, la vieille et obsolète structure immobile, celle où les philosophes ne savent que s'agglomérer aux ricanements grinçants de ceux qui ne croient plus à rien, ravalant leur érudition au niveau des comiques troupiers dont Mme Le Pen fit preuve en certains débats, rejoints par Mélenchon qui n'a pas pu empêcher que son talent, dans la défaite, révéla qu'il n'était qu'un boutiquier, prêt à offrir frères noirs ou rebeus sur l'autel de son ressentiment, donnant quitus aux plus désespérés, ceux qui renoncent à exercer le droit démocratique qui nous reste, ces jaunes qui ne sont pas que gilets, mais dont nous sommes obligés de constater qu'ils s'agrègent par dépit au nihilisme ambiant ?
Il n'est pas question de renoncer à ses convictions, mais d'admettre de les faire cheminer en compagnie de leurs oppositions, ne nous acharnons pas trop sur ceux que la sanction démocratique a sélectionnés, il s'en trouvera bien qui sauront être à la hauteur de leur mission momentanée, qui dessine que Macron ne vient pas de nulle part, comme vous le prétendez, mais qu'il est né de cette nécessité d'enfin trouver en France le sens du terme consensus, de dégager, comme le soulignait dernièrement Fillon, un langage commun, redéfinissant ce qui nous manque, une raison d'être à la mesure de ce que signifie le terme France en ce bas monde, pour ceux qui ont encore la force de croire qu'un avenir est possible, le talent de voir qu'un jeune homme audacieux a su sortir d'un roman de Flaubert et porter haut la seule chose qui reste encore au pays, son esprit littéraire de résistance, la mémoire de ses défaites et le sens de ses erreurs qui, seules, sauront proposer dans le respect et la fraternité, la formulation d'un avenir viable pour l'humanité.
Rédigé par : Aliocha | 20 mai 2020 à 08:24
@ Robert
« ...célébrer cette bataille est un non-sens dans la mesure où nous sommes en paix avec l'Allemagne... »
Même pas, la paix n'a pas été signée...
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@ Chemins de traverse
« "80 ans de l'appel du 18-Juin" ?! Mais nous sommes en mai ! »
Oui, mais les élections auront probablement lieu en juin...
Rédigé par : Exilé | 20 mai 2020 à 08:04
Le petit Pinocchio prétend maintenant que la France n'a jamais manqué de masques et que la pénurie n'était qu'une stratégie restrictive !
On a bien compris que le port du masque est compliqué quand son nez s'allonge à chaque nouveau mensonge.
Rédigé par : revnonausujai | 20 mai 2020 à 07:10
La France n'est Dieu merci pas un pays particulièrement friand de commémorations comme vous le dites, allez voir comment on fête le 8 Mai en Russie, ça c'est de la vraie commémoration. Chez nous on fait le service minimum en la matière, sauf peut-être le 14 Juillet mais c'est le côté festif qui l'explique aussi.
À cette réserve près (et encore, ça trahit votre francocentrisme, rien de plus), vous avez raison, le président a tort de jouer avec la figure de De Gaulle. D'abord parce qu'elle n'apparaît pas pertinente cinquante ans après sa mort, dans les circonstances actuelles qui sont très différentes de celles de la Seconde Guerre mondiale ou de la guerre d'Algérie qui ramena le général au pouvoir. Ensuite parce que cette enflure de commémorations vise avant tout à nous faire oublier l'actualité du présent, par définition peu flatteuse pour le pouvoir politique: qui commémore encore sérieusement le 11 Novembre hormis les militaires ? Enfin parce que de Gaulle est quand même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat ne disant pas son nom, et que célébrer des putschistes, ce n'est pas rendre hommage à la démocratie. Même si la grandeur de De Gaulle fut de comprendre où il devait s'arrêter dans la concentration des pouvoirs, mais c'est une autre histoire.
On voit bien la manoeuvre: après avoir essayé de racler sur l'électorat de gauche avec la loi Avia, on va pêcher l'électeur de droite au gros fil made in Colombey. Ça sent le manque d'inspiration tout ça, et ça démontre qu'une fois élu, tout président prend les mauvaises habitudes de la Ve République et s'inscrit dans sa tradition monarchique de pacotille.
Rédigé par : Tomas | 20 mai 2020 à 07:03
@ Achille
"au cas où cela vous aurait échappé, je parlais de 2020" ?!
Pour l'alignement des planètes ?
Ou bien pour "je crois à la résurrection des morts, à la vie éternelle. Amen" (de mémoire)
Ah! sacrés maristes...
Rédigé par : Chemins de traverse | 20 mai 2020 à 02:17
LE PARTI MACRONIEN
Le parti communiste, le parti de Le Pen, le RPR d'autrefois, on connaît. Un chef, une doctrine, je-ne-veux-voir-qu'une tête.
Et le parti macronien ? C'est le jour et la nuit. M. Macron, banquier, repéré par plusieurs chasseurs de têtes (Minc, Attali, Jouyet...), se retrouve parmi les proches du président Hollande, puis ministre même. Cela ne lui suffit pas. Il veut plus. Il quitte le bateau, manœuvre, trame, intrigue, lève des fonds, et pas seulement en France. L'inconnu séduit des gens, qui croient à une nouvelle ère.
Dans un incroyable concours de circonstances, ayant doublé un amateur de costumes flanqué d'une épouse à emploi fictif, voilà l'homme tombé du ciel face à Mme Le Pen. Forcément élu. Comment voter Le Pen ? Il faut qu'on m'explique, vous avez voté Le Pen, vous ?
Dans la foulée il fallait avoir une majorité législative. Un jeu d'enfant. Mettre la photo du président sur un panneau électoral avec la photo de Tartempion, inconnu au bataillon mais soutien du Président. Enorme majorité législative à la sortie !
Comment a-t-on choisi Tartempion et Tartempionne ? Sur Internet et avec CV, grâce à des experts électoraux. On a pioché un peu partout, puisque le macronisme, ça n'existait pas. Parfois chez les écolos, parfois chez les socialistes, parfois chez les centristes, parfois dans la droite classique, parfois dans les terrains vagues. Résultat des courses : magnifique salmigondis. Certains ont découvert leur circonscription une fois élus.
Entre les députés macroniens et l'exécutif, les premiers temps ont été idylliques. Mais il n'y pas que les charmes de la gamelle. La conscience, les convictions refont parfois surface. On se souvient avoir été socialiste, écolo, etc. On a un peu honte d'être devenu macroniste, c'est-à-dire je ne sais quoi. D'où les départs, les éclats, les nouveaux groupes. Ce n'est pas fini. Le macronisme est un château de sable. Un candidat tombé du ciel, des députés nés comme les champignons après la pluie, c'est tout sauf du granit.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 mai 2020 à 21:58
@ Chemins de traverse | 19 mai 2020 à 18:34
Au cas où cela vous aurait échappé, je parlais de l’année 2020…
Rédigé par : Achille | 19 mai 2020 à 20:44
On ne peut même pas comparer l'épisode de l'Histoire de juin 1940 à aujourd'hui. La seule comparaison ne pouvant être que dans les sentiments humains les plus versatiles.
Par contre, ce n'est pas par hasard qu'Emmanuel Macron a choisi cette bataille pour sortir de son palais de l'Elysée, avec un petit discours en passant pour que nous puissions faire des parallèles et le comparer au Général.
Avec lui rien de gratuit. Tout est récupération.
Non, contrairement à ce qu'il dit nous ne sommes pas en guerre, nous ne sommes pas sous les bombardements et les nazis ne sont pas à nos portes. Le virus ne ressemble à rien de tout ça et c'est tant mieux.
Qu'il cesse de jouer au petit soldat ou au grand, qu'il range ses jouets et passe au réel, à l'actualité. Il nous fatigue avec ses comparaisons douteuses.
Au lieu de nous embrouiller, enfin ceux qu'il pense embrouiller, il ferait bien de travailler sur les sujets graves de notre époque : les problèmes économiques qui s'annoncent, même si les milliards ont l'air de sortir du chapeau européen comme d'un chapeau de magicien, et les problèmes des quartiers sensibles qui sont un pétard à retardement, surtout quand on ne maîtrise pas l'immigration qui rajoute une couche à ce problème.
Nous avons élu un gamin qui croit amuser les gens avec ses hochets. L'Histoire est complexe et cette période troublée bien moins simple qu'on voudrait nous le montrer. N'est pas de Gaulle qui veut.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 19 mai 2020 à 20:06
Comme l'a dit à juste raison Luc Ferry sur Radio Classique hier matin, célébrer cette bataille est un non-sens dans la mesure où nous sommes en paix avec l'Allemagne et qu'il n'y a aucune nécessité de retourner le couteau dans la plaie, vu la faiblesse actuelle de la France après ses deux mois de confinement et l'impact sur son économie qu'on n'a pas fini de subir ! Il est amplement suffisant de célébrer l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle et la victoire du 8 mai 1945 tout comme le 11 novembre 1918.
En fait, cette célébration est une mise en scène de plus de "l'acteur" Macron pour en tirer une gloriole personnelle. Donc sans aucun intérêt pour le pays.
Merci à Claggart | 19 mai 2020 à 10:57 de rappeler quelques vérités sur la campagne de France.
A La Horgne, le 2° régiment de spahis algériens faisait partie des troupes françaises engagées. J'y suis d'autant plus sensible que c'était le régiment de mon père. Sans doute une des dernières charges de cavalerie de l'armée française...
Exilé | 19 mai 2020 à 11:21 apporte aussi des compléments qui permettent de comprendre la défaite malgré des matériels souvent excellents. A titre indicatif, les chars français (comme les tchèques d'ailleurs) ont été récupérés par les Allemands et, retourellés, ont servi dans l'armée allemande !
On est naturellement obnubilé par la défaite française de 1940. Mais on n'a jamais eu le compte réel des pertes allemandes infligées par les armées alliées, françaises principalement. Elles ont été si importantes que le régime hitlérien s'est abstenu de les évoquer pour ne par ternir l'éclat de sa victoire.
Par ailleurs, beaucoup oublient que c'est le sacrifice des armées françaises dans la bataille de Dunkerque qui a permis le rembarquement de la quasi-totalité de l'armée britannique, Churchill ayant refusé d'engager ses Spitfire dans la bataille de France pour les réserver à sa bataille d’Angleterre. Nos pertes en à peine soixante jours ont été aussi importantes dans ce temps court que celles des pires batailles de la Première Guerre mondiale.
Si l'on ne garde que l'image de troupes en déroute, la vérité exige de ne pas oublier les morts de la Bataille de France : les soldats français se sont le plus souvent battus héroïquement.
Ne pas oublier non plus que, dans son appel, la maréchal Pétain a adressé le 17 juin 1940 le pire message possible, avant même de négocier les conditions de l'armistice, en déclarant "C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat." https://www.france-libre.net/discours-petain/
Avec pour conséquence le désarmement des militaires français et les millions de prisonniers.
Rédigé par : Robert | 19 mai 2020 à 19:07
@ Achille
"...il ne s’agit que de célébrer les 130 ans de la naissance du Général, les 80 ans de l’appel du 18-juin, les 50 ans de sa disparition"
Le général est né et décédé au mois de novembre !
"80 ans de l'appel du 18-Juin" ?! Mais nous sommes en mai !
"...de Gaulle ayant en outre la cohérence d'appliquer à sa propre vie les principes auxquels il croyait" (Michel Deluré)...
Rédigé par : Chemins de traverse | 19 mai 2020 à 18:34
Quand va-t-on enfin réaliser qu'il faut remplacer Macron le plus vite possible ? Il n'est là que pour détruire la France et satisfaire les desiderata des grandes fortunes sans frontières.
Pour garder le pouvoir, monsieur, qui se prend pour un dieu, est disposé à emprunter autant de centaines de milliards qu'il lui plaira pour augmenter, entre autres, les salaires des hospitaliers, mettre en fabrication pour 2036 un nouveau porte-avion afin de s’attirer la sympathie des amiraux et acheter une paix sociale momentanée ; c'est-à-dire qu'il poursuit son oeuvre d'endettement de notre pays sachant qu'il se moque de savoir si nous pourrons rembourser, ce n'est pas son problème, il a déjà vendu la France.
Je crois que n'importe qui pourrait remplacer Macron tout en étant moins nocif que lui, c'est un fou et c'est pour cela qu’Attila l'a propulsé chef d'Etat avec le montage bidon de LREM qui est devenue La Répression En Marche.
Autant le remplacer par l'actuel Premier ministre qui lui n'ira pas se vautrer aux Antilles avec des mecs de chez Têtu et n'insultera pas sans cesse les Français.
Rédigé par : Y.S. | 19 mai 2020 à 18:33
@ Marc GHINSBERG
"...la France et l’Allemagne proposent que l’Union contracte un emprunt massif de 500 milliards..."
Je suppose que c'est vous qui, avec quelques autres dont M.Joffrin, allez vous en porter garant ?
Rédigé par : Exilé | 19 mai 2020 à 18:13
Sous de Gaulle, le palmipède le nommait le vainqueur de Montcornet, par dérision. Bon, je n'aime pas de Gaulle, mais ça n'a aucun intérêt, aucune importance. En revanche, si on relit ou relit Bloch, l'héroïque historien, et si on y ajoute tout simplement Wikipédia pour le déroulement des batailles citées par un préopinant, on s'aperçoit que les brefs succès de défense remportés par les Français ont d'une part, lourdement engagé les troupes africaines, d'autre part, été trahis par une stratégie de haut rang catastrophique, ce que Bloch décrit très précisément. Il faut dire qu'en face, au moins à Stonne, il y avait un vrai stratège: Guderian.
Que le président fasse du racolage avec un motif national, très bien, mais alors pourquoi saccager la France en permanence en lui attachant au cou une pierre dans une course de vitesse ? Pourquoi un enlisement social, fait d'une gestion qui tolère une fraude gigantesque, soigne gratis le monde entier, et entretient une horde d'employés surnuméraires tout en détruisant les entreprises sur des réglementations tellement tatillonnes que personne ne peut y répondre.
M. Macron est certainement une émanation de Bilderberg, au moins avec des liens étroits, les dîners de Bercy ne sont pas des raouts de tennismen.
On peut craindre, même avec raison, que la politique qui va suivre cette crise ne soit lisible pour personne. La défection de quelques députés passés aux Khmers verts, n'a pas une importance capitale et on reste étonné que Villani ait fait un aussi mauvais calcul (bon, bon, ça va, pas fait exprès), car, quand on côtoie Batho, on risque Royal, on touche le fond.
Espérer la droite, laquelle ?
Mélenchon ? Indispensable à Batho et consorts pour compléter le peloton d'exécution.
En face, la vie reprend, en pire et c'est là le vrai drame: on engueule le petit vieux qui n'a pas son masque, mais on se garde bien de critiquer les comiques qui mettent la pagaïe dans les cités du 9 cube. Alors le peuple français, ce vaste mélange de populations, en a assez, pendant qu'on installe des professeurs d'arabe quand les petits ne connaissent pas les règles du participe passé et qu'on donne force à un accord passé par l'espionne officielle du roi du Maroc du temps de Hollande. Rien ne pressait, sauf peut-être la volonté de passer pour un mondialiste chevronné. Sans doute, un énarque nous expliquerait, enfin, condescendrait à nous expliquer que nous ne comprenons rien à la haute politique, ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, un discours à vocation patriotique de M. Macron fait plutôt rigoler.
Une seule solution, le jour des élections, restez chez vous. Quoi que vous votiez, ça n'a aucune influence.
Rédigé par : genau | 19 mai 2020 à 17:23
@ Achille | 19 mai 2020 à 13:08
"tout simplement" !
Ou vous avez fait fortune comme vendeur de cravates d'occasion ou vous êtes un vrai naïf au coeur pur ; dans le second cas, Macron ne vous mérite pas !
Rédigé par : revnonausujai | 19 mai 2020 à 16:03
@ Marc GHINSBERG | 19 mai 2020 à 09:49
"Comme le dit Laurent Joffrin : « Jour de deuil pour les anti-Européens »."
Vous avez raison, c'est un signe positif pour les nations européennes. Enfin une décision, des milliards en veux-tu en voilà. Seront-ils judicieusement distribués, les 27 seront-ils tous d'accord pour une distribution inégale ? Quelle importance, l'essentiel n'est pas là. Quel signe de vie pour cette Europe que l'on croyait endormie ! Quelle joie que cette information pour le trotskiste Joffrin, pour les supranationalistes, ceux qui assimilent le nationalisme à la guerre et qui détestent les États-nations.
Mais on s'éloigne du sujet de notre hôte. C'est l'occasion de rappeler que de Gaulle était haï (mot à la mode) par Jean Monnet, le père de l'Europe fédérale actuelle, qui voulait faire des États-Unis d'Europe le vassal des États-Unis d'Amérique. De Gaulle qui a toujours prôné la souveraineté française dans l'Europe des Nations, et qui est honoré ce jour par le souverainiste européen Macron.
Rédigé par : Racine15 | 19 mai 2020 à 16:00
"...l'intervention d'Emmanuel Macron a été belle, sans trop d'enflure, et pour une fois d'une durée raisonnable."
Elle était loin toutefois de la sublime sobriété du "Veni, vidi, vici" d'un Jules César, surtout que là il s'agissait d'un non vici !
Et le vent qui soufflait fort ce jour-là, me semblait apporter quelques mots de l'au-delà : "Tu quoque mi minus", mais je n'en suis pas sûr, probablement une falsum nuntium.
Au-delà, si je puis dire, du verbe, qui n'a rien de celui d'un tribun, même pas romain, je suis fatigué de ces commémorations à répétition, sans imagination, avec la prétention naïve et perverse de se draper de la robe de l'Illustre du jour et des lauriers qui vont avec.
Un rêve de grandeur immature comme tout ce qu'entreprend Macron.
L'utilisation de la statue du Commandeur de Gaulle est décalée, tant et tant de choses le séparent de lui, à commencer le rapport à la France et à l'Europe.
Macron fait partie des "cabris qui sautent sur leur chaise en disant l'Europe, l'Europe, l'Europe", selon la formule célèbre de de Gaulle lui-même.
Il vient de réussir un joli coup, porté à la souveraineté de la France, "en même temps" qu'il célébrait de Gaulle, le dernier maître de notre souveraineté et le dernier de nos souverains.
Duplicité maximale, la célébration d'un épisode de la résistance à l'envahisseur s'accompagne de la mise en place d'un début de mutualisation de la dette européenne et donc d'un début de fédéralisme, l'exact opposé de ce que souhaitait de Gaulle.
Il y a dans la structure de pensée de Macron quelque chose qui me gêne profondément.
Ce n'est pas de nature politique, on peut être opposé politiquement, sans que le fond de la personne soit en cause.
C'est plus profond, il y a chez cet individu une perversité de l'âme qui me met mal à l'aise.
On l'a vu dans cette conférence de presse donnée avec Angela Merkel.
Chaque fois qu'il prenait la parole, ses propos étaient ambigus et chaque fois elle le recadrait tranquillement, en précisant le flou ou l'ambiguïté qu'il avait énoncés.
Entre les deux, je peux dire que je suis contre la politique de Merkel, mais à aucun moment je n'ai eu un malaise dans la perception de ses propos.
Rédigé par : Tipaza | 19 mai 2020 à 15:37
...génie d'anticipation de De Gaulle
Génie un peu surfait sachant que d'autres l'avaient devancé comme le général Estienne en France ou le général Fuller en Grande-Bretagne et dans une certaine mesure le général Liddell Hart, mais contrairement à ce qui est trop souvent cru, il n'avait pas prévu le rôle capital du couple char-avion.
Rédigé par : Exilé | 19 mai 2020 à 14:54
@ Lucile 12h07
"Ces rendez-vous présidentiels avec l'Histoire trahissent une nostalgie cafardeuse pour une grandeur éteinte et l'impression qui surnage au final est que les morts n'en finissent pas d'enterrer les morts."
C'est l'impression que l'on a avec les présidents successifs qui aiment à rendre hommage ou à invoquer des figures tutélaires et, au fond, mythologiques.
Comme si eux-mêmes, en pleine connaissance de leur insuffisance par comparaison avec les géants qui les ont précédés, éprouvaient le besoin de recourir à cette mémoire collective pour les rehausser.
Au lieu d'être dans l'action au service de la France, ces minuscules se mettent à l'abri en se référant à un passé glorieux (ou supposé tel) ou en s'évadant dans un futur improbable, comme le fait Macron ("j'ai changé" "inventons un monde nouveau", etc., ad libitum) !
Rédigé par : caroff | 19 mai 2020 à 14:37