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18 mai 2020

Commentaires

Julien WEINZAEPFLEN

En France, on respecte moins un président de la République qu'un directeur d'école. Je me souviens quand j'entrais dans le bureau du censeur des études d'une école où j'étais, par la porte capitonnée de son bureau. Cela impressionnait.

On tape le carton avec le président de la République, on fend son service d'ordre, on le conspue et il "va au contact".

Je vous sais sensible à la forme, cher Philippe. Alors évidemment, Emmanuel Macron n'a jamais dit à personne: "Descends si tu l'oses." Il est sur ce chapitre un peu mieux élevé que Nicolas Sarkozy, à peu près au même niveau que Manuel Valls, je dirais.

Certes, il ne dit pas "Descends si tu l'oses" mais il croit "convaincre" son interlocuteur en ne l'écoutant pas et en couvrant sa voix pour lui apporter des réponses logorrhéiques et sans surprise, puisant ses éléments de langage dans le bagage de l'ENA avant de devoir se repentir sans jamais se contredire.

Il avait dit à une infirmière: "On n'a plus d'argent" pour l'hôpital. Il n'a pas dit le contraire, mais: "Ma réforme, il fallait la faire il y a dix ans". On ne faisait que ça depuis dix ans, mais Macron ne veut pas être pris en défaut. L'orgueil est un trait assez communément présidentiel. Je ne sais si c'est une qualité. Mais je ne crois pas que ce soit un défaut autant qu'on peut le dire.

Faut-il compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour en trouver la solution ? Une question pour "le monde d'après" du "quoi qu'il en coûte". Macron est dans la logique qui a démembré l'hôpital public ; Véran a applaudi le "plan santé" de Buzyn ; il va le saupoudrer d'espèces sans s'attaquer à la "suradministration" bien qu'il nomme ce fléau dont il n'avait jamais parlé ; il ne va pas démembrer les agences régionales de santé ; d'ailleurs il entend écrire son plan avec les partenaires sociaux, c'est donc mal parti, car qu'y connaissent-ils ? Je ne donne pas cher du Ségur de la santé.

Catherine JACOB

@ sbriglia (@Catherine Jacob | 19 mai 2020 à 15:15)
"Il n'y a rien d'osé à écrire que le Président est fatigué..."

Il voulait être César, il ne fut que Pompée. — Mot d'esprit attribué à Clemenceau à propos de ce président de la République française entré en politique dans la bonne ville du Havre, autrement dit Félix Faure, que l’on disait être mort 'pompé', de fatigue lui aussi sûrement... suite aux trop bons offices d'une salonnière dont le domestique s'appelait Rémy Couillard et qui comptait notamment parmi ses admirateurs, Pierre Loti l'officier de marine auteur du roman Madame Chrysanthème (1888) qui raconte le mariage à Nagasaki d'un jeune officier de la Marine française avec une jeune Japonaise de 18 ans, Okané-San baptisée Kiku-San (Madame Chrysanthème) - entre nous pour un admirateur de la Pompe funèbre c'était là un titre tout désigné... - et roman qui, de par son succès, aurait boosté l'engouement pour le japonisme (grosso modo années 1860~1890) qui fut également une source d'inspiration pour les Impressionnistes (cf. la toile de Claude Monet 'Impression, soleil levant' (1872)) ou encore l'Art nouveau apparu au début des années 1890. L'Opéra de Giacomo Puccini, Madame Butterfly (1904) qualifié de tragedia giapponese in due atti (tragédie japonaise en deux actes), sur le thème de la geisha épousant un Américain de passage, en est également largement inspiré. Contrairement au fiasco initial de 1904, la reprise de cet opéra à la Scala de Milan en 2017 a été l'objet d'une standing ovation. S'il pouvait en être de même de toutes les œuvres aux débuts difficiles, ce ne serait pas mal.

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@ Marc GHINSBERG | 18 mai 2020 à 08:40
"Une phrase avait suffi à de Gaulle pour définir la bonne distance :
« L'autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans l'éloignement. »"

Ce qui, en effet, est une autre manière de dire qu'"Il n'y a pas de héros pour son valet de chambre", remarque attribuée à Anne-Marie Bigot, dame Cornuel, par Charlotte-Élisabeth Aïcha (dite Mlle Aïssé), une épistolière française fille d’un chef circassien ( Nord du Caucase sur la mer Noire) dont le palais avait été attaqué et pillé par les Turcs. Cette dernière écrit en effet dans une de ses lettres :

"Je vous renvoie à ce que disoit madame Cornuel, qu'il n'y avoit point de héros pour les valets de chambre et point de pères de l'Église parmi ses contemporains." - Melle Aïssé, Lettres, la douzième, celle du 13 août 1728.

Cette idée est de longue tradition comme on peut le voir ici https://www.philo52.com/articles.php?lng=fr&pg=963 (page lue 16 257 fois) où l'on peut retrouver les citations précises de son attribution à Montaigne, Essais, 1588, Livre III, Chapitre 2 : Du repentir; Hegel, Phénoménologie de l'esprit, 1807, traduction J. Hyppolite, Aubier-Montaigne, 1992, 2, p. 195; ainsi qu'encore dans La Raison dans l'Histoire, 1822-1830, Chapitre II. La réalisation de l'Esprit dans l'histoire, Trad. Kostas Papaioannou, 10x18 p. 127; chez Goethe, Les affinités électives, 1809, 2e partie, Chapitre 5, Folio, p. 218 et enfin chez Tolstoï, Guerre et paix, 1869, Tome quatrième, Quatrième partie, Chapitre 5, tr. fr. Boris de Schloezer, 1960, Le Club français du livre, p. 1280.

Lodi

@ sbriglia

Vous avez bien remarqué qu'Achille, Aliocha et Lodi n'ont pas d'atomes crochus mais voulez-vous bien ne pas utiliser mon ancien pseudonyme, merci. Son époque est révolue. Je venais sans vouloir polémiquer, on m'a diabolisé, je venais dans un espace où la forme était libre, à présent il y a des questions de longueur et de sujet, il y avait peu de censure, il y en a un peu plus et cela tombe bien sûr sur moi et pas par exemple sur quelqu'un ressortant le coup des Juifs qui seraient si méchants.

Parce qu'il est pire de dire qu'il y a une solution pour ceux qui n'en ont pas, et c'est...

...Incitation à une chose qui n'est pas un délit mais le devient si on y incite. Logique ! Incitons, incitons plutôt les gens à tout, tout subir comme des toutous, ce qui est inévitable dans certaines situations qu'il vaut mieux éviter de loin, à mon avis.
Et comment inciter à la patience, à la résignation ? avec du vent : en vendant de l'espoir, ça ira mieux demain. Faux, évidement, demain tu seras seulement un peu plus soumis. Ou au ciel ? On ose moins le dire, mais la résignation est aussi religieuse que les rites et les mythes. On pousse à la résignation avec du vent : en disant qu'on retrouve la dignité comme une valise.

Convaincant, oui, autant que le talent ou les efforts qui trouveraient forcément leur débouché. Les gens ne savent pas quoi dire : pour enfoncer les vaincus, il faut dire qu'ils étaient nuls, mais quand on a des enfants, on les encourage peu à être artistes car les places sont chères. Double pensée, Orwell a dû remarquer qu'on n'arrête pas avec ça mais il suffit de systématiser et politiser la chose pour en faire quelque chose d'effrayant.

Dans le sens inverse, ce n'est pas encore un délit même si certains le voudraient bien, mais j'incite à accepter les augmentations de capacité et l'augmentation de la longévité humaine peut-être jusqu'à l'immortalité qui viendront peut-être un jour.
Mais elles ne tomberont pas du ciel, il faut pour commencer ne pas diaboliser le projet et interdire diverses recherches.

Il s'agit toujours d'augmenter la liberté de chacun quand elle ne diminue pas celle des autres.

Bref, mon ancien pseudonyme était d'une époque plus libre. Et aussi d'une époque où je venais avec une bonne foi totale et où on m'a, en conséquence ou pas, peu m'importe, répondu en me crachant dessus : mon ancien nom n'est donc plus de notre temps ni de mon humeur.
J'en ai pris un autre qui me donne quelque courage en me rappelant que si je suis, au vu du comportement de certains, bien risible, d'autres promeuvent ce que j'espère... Je préfère être le dernier d'entre eux que le premier de quelque autre groupe que ce soit.

Je n'ai signalé ma transition de nom que parce que j'apprécie quelques personnes et ne voulais pas prendre quiconque en traître.
Je demanderai de ne plus user d'un pseudonyme caduc et souillé... Sinon, que dire ? Que quiconque voudra changer de pseudonyme devra n'en avertir personne et rompre tous ses liens de peur d'être condamné à un pseudonyme comme certains voudraient enfermer les commentateurs dans leur patronyme. Et il devra perdre du temps en déguisant son style.

Lucile

La bonne distance est une variable, un juste milieu entre le trop loin et le trop près, à moduler en fonction des circonstances et des interlocuteurs. Elle souffre des écarts car rien de ce qui est vivant n'est gravé dans le marbre. Cet ajustement entre éloignement et rapprochement est comme la marche, ou la respiration, il opère le mieux quand il est instinctif ; c'est pourquoi la manière plus ou moins adroite dont on l'exerce influe sur l'image inconsciente que l'on donne de soi.

Si je peux m'aventurer concernant E. Macron, il donne quelquefois l'impression de combler une fracture par un trop-plein. On l'a vu taper officiellement sur les cuisses de Trump, caresser le pape face aux caméras, ne pas lâcher la main de son épouse en public, étreindre un inconnu torse nu dans la moiteur des tropiques. Ces approches peu mesurées ne cassent pas la glace, de même que ses apparitions trop fréquentes sur le devant de la scène n'augmentent pas sa visibilité, ou que ses trop longs discours peinent à convaincre.

Chacun ses failles. Si les résultats sont là, les maladresses ont peu d'importance. Mais quand les problèmes s'accumulent, une communication forcée n'arrange rien.

sbriglia@Catherine Jacob

"déjà pompé sans jamais avoir été César" (sbriglia | 19 mai 2020 à 09:46)
"Wouaouh, vous avez osé !"
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 mai 2020 à 12:00

Il n'y a rien d'osé à écrire que le Président est fatigué...

Aliocha

Ou comme si sbriglia voulait remplacer Marchenoir et Achille comprendre Rocard, c'est difficile d'être une groupie sans mentor et consensuel sans bouc émissaire, apparemment comme il est impossible à certains de faire la moindre différence entre mystique et anthropologie, il est des âges où les défauts d'éducation sont irrécupérables.

Catherine JACOB

@ sbriglia | 19 mai 2020 à 09:46
"déjà pompé sans jamais avoir été César"

Wouaouh, vous avez osé !

Achille

@ sbriglia | 19 mai 2020 à 09:46
« C’est un peu comme si Lodi-Noblejoué, Aliocha et Achille fondaient une abbaye trappiste. »

Je ne vois pas trop ce que j'irais faire avec un transhumaniste en recherche de l’immortalité et un mystique illuminé pour qui l’immortalité n’existe qu’au travers du christianisme.

En plus ils risquent de me prendre la tête avec leurs querelles sur René Girard.
Tout mais pas ça !

sbriglia

Dans quelques années on se demandera avec étonnement comment un homme parvenu très jeune à la magistrature suprême et dont la campagne laissait présager à certains des plus perspicaces d’entre nous - je n’en fus pas - des failles béantes d’amateurisme, se voulut Jupiter mais se révèle Narcisse, se voulut avare de sa parole mais se révèle logorrhéique… déjà pompé sans jamais avoir été César (ndlr: pour Félix Faure c’était Pompée).

C’est un peu comme si Lodi-Noblejoué, Aliocha et Achille fondaient une abbaye trappiste.

Aliocha

Il y a un problème général d'appréciation de la bonne distance, et si le président s'impliquait moins, notre hôte aurait produit un billet dénonçant à raison son manque d'implication.
Partout, même en Allemagne et sans doute aussi en Asie, mais l'information y est moins commentée, il y a une vraie incapacité à gérer le mouvement de foule exacerbé par la circulation instantanée de l'information qui circule sans frein et à la vitesse de la lumière dans les circuits électroniques, ce qui explique que la panique se saisisse du système mondial, obligé alors d'avouer son incapacité à se maîtriser, qui est à l'image de son incapacité à se réformer, et nous oblige encore une fois de conclure que l'humanité se fourvoie sur un chemin qu'elle s'est construit sur la dénégation sophiste de sa réalité.

Nous ne vivons plus dans une époque, à l'heure de la simultanéité des réseaux numériques, mais dans un délai, politiquement représenté par l'élection, ce qui explique que nos politiques, et nous-même a fortiori, sommes sortis de la réalité.
Macron n'a pas géré cette pandémie, mais le climat insurrectionnel dans lequel elle se développe, l'épisode des élections municipales en témoigne, comme le discours martial inadapté médicalement, mais particulièrement adapté à la situation politique, où la division extrême de l'opinion non seulement nationale mais mondiale l'obligeât à réunir des soutiens qui, littéralement, n'existent pas, toutes les tentatives pour récupérer les Gilets jaunes se perdant dans l'indifférenciation des ressentiments de l'émeute.

Il y a une vraie impossibilité en l'état de nos institutions à définir le point juste pascalien qui permettrait d'envisager la réalité du tableau observé, la démocratie n'étant plus qu'un conglomérat de gourous, de sectes qui ne comptent que soi-même pour membre, de petits rois qui refusent de mourir, prêts à se vendre au nom des fers d'une liberté incomprise, dont les laquais de l'heure que sont les GAFAM se régalent, répétant la mythologie de tous les dieux obsolètes qui ne savent dominer qu'en dévorant ses propres enfants, l'IA ne sachant que répliquer ces codes mensongers, qu'en recréant les conditions de leur propre destruction, l'institution n'étant capable que de produire en réciproque des lois non seulement inapplicables mais surtout liberticides.
Alors, saurons-nous nous soustraire à cette banqueroute, à reconnaître que les gestionnaires de la catastrophe ne peuvent faire autrement que d’être à leur insu les certificateurs d’une bonne nouvelle, comme dit le Psalmiste, le côté de la mort louant l’Éternel malgré lui ?
Nous nous retrouverions donc avec Ivan Karamazov dans la cellule où nous enfermons celui qu’il a fait revenir, pour mieux, face au doux regard qui ne peut que se taire, ne plus lui signifier notre refus, nous émancipant des inquisitions qui tentent encore de produire du sacré inopérant, réitérant le cycle désespérant d’un chemin apocalyptique inversé qui ne mènera que de la pandémie à la famine puis à la guerre, pour encore célébrer la volonté de domination, nous aurions le courage d’incarner ce qui, aujourd’hui encore, n’est que fiction littéraire, nous saurions, suivant les justes, ces poètes qui tentent d’inverser notre processus mental, plaçant le mouvement du cœur selon Proust, avant les orgueils de l’intelligence, nous oserions admettre que notre mort personnelle sait échapper au sacrifice, admettant que notre petite personne n’est pas une divinité, reconnaissant pour divin le message transmis par celui dont le corps a déserté le tombeau, indiquant le chemin de la victoire sur la violence et la mort sacralisée.

Simone Weil doutait que ce fût pour bientôt, tout nous indique aujourd’hui que c’est maintenant que nous y sommes, la foi est un choix raisonnable.
En formulant ce choix, les peuples d’Europe retrouveront le génie épique, sachant ne rien croire à l’abri du sort, ne jamais admirer la force, ne pas haïr les ennemis et ne pas mépriser les malheureux, osant enfin reconnaître le vrai, celui qui nous permet d'envisager le mystère de notre condition, notre capacité à entrer dans les paroles et à regarder ce qu’elles montrent, sortant de cette impasse de les entendre avec les seules oreilles du corps, trouvant la bonne distance pour répondre à cette invitation de la parole miraculeuse en ceci qu’elle nous relie au miracle qui précède le monde et qui, si nous la refusons, néanmoins lui survivra.

Chemins de traverse

"Aller au contact".
Variations : aller aux cons ? Aller aux cons con tact ?
Ben, pas vraiment, brave dame ! les gardes du corps
ne permettent pas le tact ?

Achille

« Mon interrogation se rapporte à autre chose. Ce qui était permis et même souhaité de la part du ministre ne devient-il pas choquant, presque vulgaire de la part du Président ? »

Désolé d’apporter, encore une fois, la contradiction dans ce beau concert de critiques réactionnaires, mais il est temps d’arrêter de placer le président dans une posture hiératique passablement désuète, pour ne pas dire ringarde.
Un président n’est pas un roi et c’est bien ce qui distingue la République de la monarchie.
Son autorité n’est pas de droit divin, elle lui est confiée par le peuple. Il est bien normal que, de temps en temps, il aille à sa rencontre.

Chaque président à son style propre. Celui d’Emmanuel Macron n’est pas vraiment différent de celui de Nicolas Sarkozy. Peut-être même s’en est-il inspiré.
Je trouve plutôt sympathique cette confrontation directe avec les citoyens et je suis certain que ces derniers apprécient ce genre de contact direct.
Généralement, après quelques minutes agitées, le ton devient moins agressif et ce qui était au départ une confrontation orageuse se transforme en un véritable dialogue. À charge, bien sûr, pour le président de tenir les engagements qu’il a pris avec son ou ses interlocuteurs. Ce que généralement il fait.
Nous verrons bien ce qu’il en sera de la situation du personnel hospitalier, mais déjà les consignes ont été données à Olivier Véran qui en a pris acte.

Le moins que l’on puisse dire est que le quinquennat de l’actuel président est agité. Il n’est guère que le Général qui ait connu de telles turbulences au cours de ses mandats, avec la guerre d’Algérie et les tentatives d’assassinat fomentées par l’OAS auxquelles il a réussi à échapper par miracle. Sans oublier les événements de Mai 68 qui ne sont toutefois qu’une révolte fugitive, même si ses effets se font encore sentir aujourd’hui.

Laissons le président agir selon sa nature. Son style de communication direct est plutôt bien perçu par la population qui se presse pour le saluer, quand bien même quelques syndicalistes CGT et Gilets jaunes d’origines diverses lui lancent des invectives maintes fois entendues qui mériteraient d'être renouvelées.

Jean

De quelqu'un qui n'est pas à la bonne distance, on peut dire qu'il n'est pas à la bonne place...

Est-ce déduction sophistique ?

Saltapiou

Je partage entièrement les points de vue de boureau et de Tipaza : Emmanuel Macron n'est plus qu'un acteur, assez mauvais de surcroît !
Mais a-t-il été autre chose depuis 2016 ??

hameau dans les nuages

@ Tipaza | 18 mai 2020 à 09:46

Bien sûr, c'est absolument ça.
Miroir, mon beau miroir dis-moi qui est le plus beau !...

genau

Tout cela est bien dit, mais nous n'avons plus la force de lutter parce que nous mangeons trop bien.

Un petit regain de vitalité se manifeste à propos de la loi dite Avia, mais bien sûr, ce n'est pas pour défendre le droit d'insulter ou de dénigrer, mais celui de dire quelque chose.

Madame Avia est un subrécargue de M. Macron, c'est une personne de culture économique tendance juridique, elle enseigne, elle n'a pas de particularités frappantes comme Royal ou Laguiller, mais elle a une antériorité qui la classe d'office dans le camp des justiciers post-coloniaux à qui, soit dit en passant, on fait faire toutes les bêtises possibles, en tant que plombs fusibles.

Façon pour Macron de pouvoir dire "c'est pas moi, c'est elle, il fallait m'en parler" et ainsi de reprendre la main. Dans ce cas, ce sera difficile, pardon, ce serait difficile, si les Français ne raisonnaient pas déjà comme des serviteurs de la Foi.

N'ayant aucune indépendance d'esprit ils adhèrent, sidérés par la personnalité de la députée, à une parole qui mélange grossièrement les GAFA, les insultes, la religion, l'opinion, le sexe, la race, la délégation sur un délégataire contraint ce qui est une grande première et le complexe du colonialiste devant la sublime vertu de ceux qui sont issus de ce régime barbare.

Un coup d'oeil sur le Togo dans l'histoire place sa naissance reconnue au XVIe siècle (jusque-là, c'est la nuit) et passe pour avoir souffert de la traite négrière entre marchands et rois locaux. Fin de la partie au XIXe siècle, et progression vers le régime actuel, fait de quantité d'assassinats de partitions choisies et irrégularités politiques sur un fond de gestion par la France sous l'égide des organismes internationaux.

J'ai la chance de savoir cela grâce à un très vieil ami togolais, géant sympathique et humoriste, avec qui je me suis affronté au boken (sabre d'exercice japonais, en bois, mais très dur, en général, du cornouiller) pendant des décennies, en raison de nos tailles comparables.

Nous sommes donc devant une personne avec Mme Avia issue d'une société évolutive, de tradition coloniale germanique et donc rompue à l'histoire politique, en digne héritière de Mommsen et de Dressel.

Très bon sujet pour M. Macron qui n'encourt aucun reproche, aucune contestation du choix de son champion ce qui, en cas d'échec, le lavera de tout reproche d'imprévoyance ou légèreté. Après tout, il n'est pas responsable du mauvais caractère de cette dame. Le voilà distant, mais manipulateur dans la perspective de sa réélection.
Il me semble que c'est de bonne politique.

Le hic, c'est la décision à venir du Conseil constitutionnel et d'un paramètre que la président ne connaît qu'à travers le rideau des troupes qui le protègent: l'exaspération du peuple face à l'écrasement de toute initiative par l'Etat et la suffisance des ses partisans, dont fait, hélas, partie Mme Avia, et qui se montrent fort mauvais gestionnaires.

Addendum ironique:
Il faudrait qu'un spécialiste des liens croisés fasse l'analyse de la marge de manoeuvre dont disposent les hébergeurs pour bloquer la diffusion de TOUT message démarrant en France.

Enfin, si les Français avaient encore de l'humour, ils noieraient les hébergeurs sous des flots de dénonciation à tort et à travers comme l'avaient fait les contribuables français en 1934 je crois, en payant leurs impôts, moins un franc.

Robert

De ce billet, Monsieur Bilger, le passage que je retiens est le suivant :
"Ce qui était permis et même souhaité de la part du ministre ne devient-il pas choquant, presque vulgaire de la part du Président ? Non pas que ses interlocuteurs aient été indignes de lui mais parce qu'il ne relevait peut-être pas de sa fonction et de l'allure à lui conserver de s'empoigner ainsi, de tenter de convaincre sur un trottoir. Il m'est apparu que ce type d'attitude paradoxalement ne favorisait pas la démocratie mais au contraire, avec un Président de son plein gré en première ligne, la réduisait en faisant se télescoper des niveaux qui auraient dû demeurer distincts."

Vous rejoignez ici en quelque sorte ce que j'avais écrit le 15 mai en commentaire de votre billet "Une contrition par ci, une repentance par là..." :
"Au lieu de surplomber la mêlée, monsieur Macron s'y jette comme s'il était en campagne électorale permanente. En quoi, homme principalement de communication, il n'a pas compris ce qu'est la fonction qu'il occupe et l'exerce de manière brouillonne. Il avait déclaré en début de mandat qu'il était LE chef : il me paraît qu'il ne sait pas se comporter en chef, tout au moins en chef d’État. Ses déclarations à l'hôpital sur sa réforme ratée de cette institution le montrent à l'envi."

Je prendrai une image militaire pour illustrer cette attitude : monsieur Macron se comporte en "cadre de contact" (c'est-à-dire en caporal) alors qu'il devrait se comporter en général. Et encore, on apprend à un caporal "qu'on ne se tape pas sur le ventre", en clair qu'on doit garder un minimum de distance (ce que dans une expression teintée de barbarisme on appelle à présent "distanciation sociale") pour commander. Commander c'est gagner la confiance et faire comprendre ses décisions à ceux qui les mettent en œuvre ou doivent les exécuter. En un mot : créer les conditions de l'adhésion, même si nécessairement tout le monde n'a pas le même point de vue ou les mêmes opinions.

Apparemment, l'ENA n’apprend pas à ses élèves le comportement que doivent avoir les chefs vis-à-vis de leurs subordonnés. Ici on est dans l'expression la plus évidente de mépris social, de mépris de classe puisque, chef de l'Etat, il veut imposer sa vision des choses en discutaillant avec le public du moment. Il croit "jouer simple" alors que ce faisant il ramène la fonction suprême de président de la République à des discussions de cour d'école... Le caniveau n'est plus très loin !

Les citoyens, certes, sont soucieux d'égalité, mais ils n'attendent pas un égalitarisme forcené. Un chef d’État surplombe les situations et garde à la fois ses distances et l'esprit clair en toutes circonstances pour faire en conscience le choix des décisions nécessaires pour sauvegarder l'intérêt général de sa nation et de son peuple. Pour cela il ne lui est pas nécessaire de descendre dans l'arène.

Exilé

@ Marc GHINSBERG
« L'autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans l'éloignement. »

Mais si M. Macron était pris de la lubie de s'installer à Londres, 4 Carlton Gardens de préférence pour s'éloigner, cela risquerait de faire jaser...

boureau

"Le Président est-il à bonne distance ?"

Ce n'est pas la distance cher P. Bilger qui est importante, mais l'existence !

Emmanuel Macron n'existe pas.

Il paraît, finalement, ce qu'il a toujours souhaité être : un acteur.

Il aurait fait une carrière honorable à la Comédie-Française, soit dans le rôle du jeune premier fade, soit dans le rôle du traître faussement bienveillant. Un acteur qui, après avoir enlevé sa perruque, son costume et... son texte redevient banalement anonyme.

Il n'existe que dans l'interprétation. Il n'est jamais lui-même. Qui est-il d'ailleurs ?

Dernière interprétation connue : à Montcornet dans le rôle de l'héritier du Commandeur. Mais là, à l'évidence, ses épaules sont trop étriquées pour la Statue. Ce jour-là, en plus, il manque un vrai texte !

Quand les caméras officielles l'ont filmé, à plusieurs reprises, de dos, on aurait dit un corps de femme dans un costume d'homme.

Étrange !

Cordialement.

Ex abrupto

Je ne vois pas l'intérêt pour un président d'aller se colleter avec des manifestants qu'il ne pourra, de toutes façons, jamais convaincre du bien-fondé de sa politique. Quant au courage physique de Macron, ou d'un autre d'ailleurs, il est très relatif et personne n'est dupe: être courageux quand on est protégé par une escouade de gros bras c'est à la portée de tout le monde. Au fond, qu'il s'agisse des sorties présidentielles ou du coronavirus, il ne faut jamais perdre de vue les distanciations sociales.

Michel Deluré

Je doute pour ma part de l'efficacité de ces oppositions frontales, si chères à notre Président.

Aller au contact direct de ses opposants les plus déterminés demande certes du courage, pas forcément d'ailleurs désintéressé, mais ne contribue malheureusement que très rarement à réduire le fossé qui sépare les deux camps, à mieux comprendre les positions de chacun, à infléchir la vision de chaque adversaire.
Ces protagonistes ont en règle générale leurs convictions tellement chevillées au corps, les contentieux qui les séparent sont souvent tellement lourds, qu'il est vain d'espérer de ces confrontations qu'elles rapprochent tant soit peu les points de vues des uns et des autres, qu'elles débouchent sur de réelles solutions.
La crise sanitaire actuelle a par exemple mis au grand jour les faiblesses de notre système hospitalier. Or, n'y a-t-il pas eu déjà depuis le début de ce quinquennat de telles confrontations houleuses avec le personnel hospitalier et des résultats concrets ont-ils pour autant été obtenus ?

Ces confrontations ne contribuent finalement, quand il en est fait un usage abusif, qu'à soigner l'image que le Président souhaite donner de lui-même, qu'à servir son ego.

Ellen

Il reste deux ans avant les prochaines présidentielles. Autant se mettre en marche au pas de course dès maintenant et faire les deux en un - prendre la température des Français pour se faire son propre sondage et tout faire pour re-séduire les mécontents. Avec ou sans covid-19 la campagne a commencé.

M. Macron préfère aller au-devant des Français escorté de gardes de corps armés plutôt que ce soient les Français, les GJ et les black blocs qui aillent le chercher à l'Elysée. La première scène de théâtre est moins dangereuse que la deuxième où tout risquerait encore de flamber.

Ellen

@ Jérôme | 18 mai 2020 à 12:37
"Ces gens sont entourés de gardes du corps.
Lorsque Sarkozy dit à un marin pêcheur de descendre, ce dernier descend, vous ne croyez pas qu'un marin pêcheur va avoir peur d'un Sarkozy avec sa taille ! mais là 50 gardes du corps s'interposent ; ça les journalistes à la botte ne le montrent pas."

Plus exactement le dialogue "diplomatique" entre les deux hommes était:

Nicolas Sarkozy: Descends si t'es un homme
Le Marin: Si je descends je te file un coup de boule

C'est Zidane qui a donné le coup d'envoi ?

Lucile

Il me semble que la distance à laquelle se tient le président de la République est un détail. Détail non négligeable dans la mesure où il est significatif, mais les comportements de l'intéressé constituent des critères de jugement aléatoires.

Nous en avons depuis le 1er janvier 2020 de suffisamment consistants pour nous alarmer.

La loi Avia me paraît catastrophique, c'est un renversement de tout ce à quoi notre civilisation croit depuis la Renaissance - et même avant -, un empiètement grave sur la liberté. L'opposition aurait dû se saisir de l'événement, par conviction d'abord, et par sens politique ensuite. Elle aurait expliqué à toute la population française qu'on lui volait un des ses droits les plus précieux, gagné au fil des siècles dans le sang et les larmes, et bradé dans l'inertie générale.

D'autre part, je me demande si on se rend compte à quel point notre économie a été mise KO, pour quel résultat, et ce que ça signifie pour l'avenir de notre pays. Le coup de grâce a été donné par le confinement. Je vais être un peu longue, mais je voudrais partager les remarques d'un épidémiologiste statisticien d'origine allemande, Kurt Wittkowsky, très controversé ; mais il me semble poser des problèmes qui auraient dû être débattus, de façon que chacun sache à quoi il se prêtait.

Il pense qu'en France comme en Grande-Bretagne et aux USA, l'épidémie de Covid a été appréhendée trop tard pour être empêchée de suivre son cours. Partant de là, sachant quelle courbe suit la progression des épidémies virales respiratoires, tout épidémiologiste savait qu'elle allait contaminer un certain nombre de gens pendant quelques semaines, atteindre un pic, puis régresser et disparaître. Le confinement l'a atténuée, mais on l'a fait traîner en longueur.

Une peur panique s'est emparée des gens, soutenue par la mise en scène médiatique des grands jours.

On a parlé d'un nouveau virus. Tout virus est nouveau, sans quoi il ne survivrait pas. Un nouveau virus n'a donc rien de nouveau, c'est la règle, tous les ans, et depuis 20 000 ans l'homme a survécu, et il continuera à le faire sans doute aussi longtemps, même en serrant la main de ses semblables, et sans respecter la bonne distance.

Ce virus est plus mauvais que d'autres, mais pas trop quand même si l'on regarde les chiffres. Il est de façon certaine le plus souvent létal pour les personnes âgées atteintes de comorbidités. "Aux USA les gens âgés n'ont pas été protégés comme il le fallait. En voyant ce qui s'était passé en Italie on savait que la très grande majorité des morts se trouverait chez les personnes âgées de 70, 80, 90 ans et atteintes de comorbidités. Il fallait protéger les foyers de personnes âgées, et payer suffisamment cher des soignants pour y rester sans en sortir quelques semaines. Désolé, ma voix se brise quand j'en parle, c'est une tragédie de ne pas l'avoir fait. Qu'a-t-on fait ? On a isolé les enfants ! Les enfants ! Eux qui ne sont pas à risque et n'en présentent pas pour les autres. C'est une catastrophe humaine qui n'aurait pas dû se produire. Certains diront qu'on n'avait pas les moyens de payer du personnel soignant pour rester dans les foyers de vieux, mais ça ne coûtait pas des milliards (comme l'a fait le coup d'arrêt porté à l'économie par le confinement généralisé), et on aurait protégé les plus vulnérables".

Il estime qu'en aplatissant la courbe des contaminations, on n'a rien résolu, ou si peu ; on a atténué un peu l'épidémie mais on l'a prolongée. Or l'isolation des personnes vulnérables était plus facile à maintenir pendant quelques semaines que pendant des mois, et moins pénible pour eux, car l'homme n'est pas fait pour être coupé de ses semblables, et les grands-parents ont besoin de voir leurs petits-enfants. Le nombre des gens hospitalisés n'a jamais surpassé les capacités des hôpitaux, même à New York au plus fort de la crise, quant aux respirateurs, il aurait mieux valu pour les patients qu'on en manque davantage...

"L'impact sur l'économie est abominable, dit-il, toutes ces mesures vont dans le sens de l'auto-destruction et du suicide collectif, le tout basé sur une terreur fabriquée - je ne sais pas où le gouvernement trouve ses experts, ils ne comprennent rien à l'épidémiologie". Il balaye avec humour Bill Gates qui paraît-il fait la loi aux USA sur le confinement. Il souligne aussi que les médecins non épidémiologistes ne raisonnent pas comme les épidémiologistes, et qu'il faut les deux pour éclairer la décision politique.

"Les media ne racontent que les tragédies. Il y a toujours des tragédies. Mais d'habitude, on ne s'arrête pas de vivre parce qu'ici ou là les choses vont mal. On en tire les leçons et essaye que ça ne se reproduise pas. On ne décrète pas pour autant qu'il faut intégralement changer de mode de vie". "C'est un effet secondaire de la médiatisation : l'information se répand à une vitesse jamais connue jusqu'ici, de sorte que nous n'avons pas le temps de la contrôler au regard de ce qui se passe réellement, c'est-à-dire d'examiner les faits. La peur prend le dessus, et c'est très dangereux."

"Cette maladie virale respiratoire se comporte comme les autres épidémies de ce type. Elle ne nécessite pas des mesures draconiennes. La Suède n'a pas condamné au chômage une partie de sa population. Elle n'a pas envoyé son économie dans le mur. La Chine non plus. La Chine va tirer un bénéfice immense de la catastrophe économique subie par les USA".

'Les responsables politiques ont manqué de courage dans leur décision, il faudrait qu'ils soient plus conscients, et si les gens s'étaient battus pour que leurs droits soient respectés, cela ne serait pas arrivé. (...) Le peuple au lieu de contrôler le gouvernement comme dans une démocratie, a laissé le gouvernement prendre le contrôle sur lui (...) Il faut immédiatement que les enfants retournent à l'école pour être éduqués, que les gens travaillent, que la vie sociale reprenne, que la vie reprenne ses droits. Ce confinement de catégories de la population qui ne sont pas à risques n'apporte aucun bénéfice. Il n'a que des effets négatifs".

Cet entretien date d'il y a quelques semaines. Kurt Wittkowsky répondait au départ à des projections issues de modélisations anglaises et américaines parues dans le NY Times et prévoyant "des millions" de morts en GB et aux USA. Il est catégorique et mal vu de beaucoup. Mais il soulève des points qui ont été mis de côté. On reconnaîtra qu'un vent de folie s'est emparé de notre pays, dont le gouvernement a édicté les mesures les plus draconiennes du monde libre, non sans compter pas mal de morts, la plupart regroupés dans les foyers de personnes âgées, tout en flanquant nos moyens économiques, c'est-à-dire nos moyens de vie, par terre.

Gouverner implique des prises de décisions difficiles. Contribuer à entretenir la psychose ne devrait pas en faire partie, ni manquer de réflexion. L'absence de tout débat ouvert sur des options aussi lourdes de conséquences n'est pas un signe de bonne gouvernance.

Il y a quelque chose d'excessif dans le courant macroniste. Le macronisme s'exprime plus dans la démonstration, dans le verbe et dans le geste que dans la réflexion ou la mesure. (À sa décharge, beaucoup l'y encouragent. Et il n'est pas le seul au monde.)

D'où peut-être ce manque de distance de notre président de la République, oui, avec la foule, mais surtout avec l'événement.

https://www.youtube.com/watch?v=k0Q4naYOYDw

Nic

La bonne distance pour Macron ? Le plus loin possible, qu'il disparaisse de l'horizon.

Giuseppe

Les promesses, les promesses, rien que des promesses, toujours des promesses...

https://i.goopics.net/DANP3.png

Heureusement il nous reste Macron... et ses promesses.

Jérôme

Bonjour Philippe,

Courageux ? c'est une plaisanterie !
Ces gens sont entourés de gardes du corps.
Lorsque Sarkozy dit à un marin pêcheur de descendre, ce dernier descend, vous ne croyez pas qu'un marin pêcheur va avoir peur d'un Sarkozy avec sa taille ! mais là 50 gardes du corps s'interposent ; ça les journalistes à la botte ne le montrent pas.

Alpi

@ Denis Monod-Broca
"N'en sommes-nous pas toujours à croire au pouvoir magique, exercé par le contact, et notre pseudo-roi Macron, le premier, ne l'a-t-il pas d'une certaine façon théorisé ?"

Je me suis fait exactement la même réflexion... Se prendrait-il pour un roi thaumaturge ? Je crains qu'avec les soignants, ça ne fonctionne pas...

xc

La Constitution est une chose, la pratique présidentielle en est une autre.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006071194

Cela a commencé avec le Général.
Difficile de faire autrement avec un Président élu au suffrage universel direct. Il faudrait soit revenir à l'élection présidentielle par un collège de grands électeurs, comme prévu dans le texte de 1958, soit repenser l'organisation de l'Exécutif. Notamment, la fonction de Premier ministre.

Exilé

Servir le peuple ce n'est pas forcément aller physiquement vers lui ou se faire photographier par lui ou avec lui. Il peut se sentir respecté de plus loin grâce à une politique qui l'en persuade.

Très juste.
En fait le peuple a surtout besoin de savoir qu'il existe quelque part quelqu'un qui le représente, qui veille sur lui et qui symbolise la continuité et la permanence de l’État.

Napoléon Bonaparte avait compris cela et je crois me souvenir que, dans son sens de la mise en scène, il veillait à ce que l'on sût qu'il travaillait tard dans la nuit d'après la lumière visible à la fenêtre de son bureau des Tuileries.

Voir ici le célèbre tableau de David le représentant et remarquer l'heure indiquée par la pendule :
https://www.nga.gov/collection/art-object-page.46114.html


PR CALGUÈS

Les dés sont pipés dès le départ, cher Philippe.

Jouer les lutteurs de foire avec un service de sécurité et une compagnie de CRS autour de soi, c'est tellement facile.
"Viens ici si t'es un homme", "qu'ils viennent me chercher" et toute la suite, c'est du vent, du pipeau, de la tchatche.
Un vent mauvais qui érode la fonction.
Ce n'est pas le job d'un Président de se donner en spectacle de cette façon à toutes ses sorties.

Tipaza

La composante essentielle de la personnalité de Macon est un narcissisme exacerbé, on peut même dire névrotique.

Ses discours à la télé ne sont pas impressionnants de qualité médiatique.
L'individu a besoin d'être vu, et surtout il a besoin de se voir en étant vu.
Le stade ultime d'un Narcisse moderne se mirant dans le regard d'autrui.

C'est pourquoi il va au-devant du public jouer un rôle, celui de président.
Il s'observe jouant ce rôle, car il est clair qu'à ce jour ses interventions directes, en face à face, lui ont apporté politiquement plus de déboires et de remarques désobligeantes qu'autre chose.

Mais qu'importe pour lui, il a été vu, et il s'est vu en étant vu.
Toute sa gestuelle est là pour fixer le regard d'autrui, et renvoyer ce regard vers le propre regard qu'il porte sur lui.

Il en est souvent ainsi de certains acteurs de théâtre, qui ne vivent que par le regard des spectateurs pour que le regard qu'ils portent sur eux-mêmes les fassent exister en les valorisant.

Un jeu de miroirs qui renvoie toujours l'image de celui que l'on observe, à celui qui en réalité s'observe.
Il est son meilleur spectateur.
Un jour peut-être s'applaudira-t-il directement en public ;-)

sylvain

Ce grand pervers maniaco-dépressif parano schizo aura fait exploser dans des proportions jamais atteintes auparavant les chiffres de l'insécurité, du racisme antiblancs, de la détestation de la France, de son peuple de souche, de sa religion...

Le grand remplacement a bel est bien lieu sous nos yeux : islamisation forcenée, apologie du nouveau genre humain : homos, transgenres, rejets de toutes les racines historiques et chrétiennes de notre nation, mot honni trop populiste nationaliste, quotas ethniques de couleur et de dépravations sexuelles imposées de force par le grand inquisiteur dans tous les médias, pubs, films, feuilletons, sous peine de répression féroce judiciaire...

La culture de l'excuse badintérienne a passé la surmultipliée : libération criminelle de détenus fichés S au prétexte de virus.

Loi Avia anti-haine, sauf pour les islamistes qui auront une dérogation attestation pour propager leur haine coranique en toute impunité.

C'est ça le progressisme modernisme tant défendu par les islamogauchistes.

Denis Monod-Broca

Le roi était supposé détenir un pouvoir magique lui permettant, par simple contact, de guérir les écrouelles.
N'en sommes-nous pas toujours à croire au pouvoir magique, exercé par le contact, et notre pseudo-roi Macron, le premier, ne l'a-t-il pas d'une certaine façon théorisé ?

Initiative politique intéressante de Michel Onfray, souverainistes contre Maastrichtiens : https://frontpopulaire.fr/

Patrice Charoulet

Cher Philippe,

J'ai lu vos réflexions de ce jour avec intérêt.

Homme simple j'ai une position simple à cet égard. Je n'aime pas M. Macron. Il a été élu dans un incroyable concours de circonstances. Face à Mme Le Pen, au second tour, le premier qui arrivait en tête était assuré de devenir président.
Ce fut lui.

Cela dit, j'en suis resté à la conduite du Général ou de Georges Pompidou. Un président de la République ne devrait pas discutailler avec Marcel, Roger ou Kevin dans les carrefours. Un Président préside. Et au bout de cinq ans, les gens revoteront pour lui ou pour un autre. C'est très simple.

Marc GHINSBERG

Une phrase avait suffi à de Gaulle pour définir la bonne distance :
« L'autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans l'éloignement. »

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