Le 14, je lis dans Mediapart une analyse très positive sur Jean-Luc Mélenchon qui serait sorti d'un purgatoire de deux ans pour redevenir un candidat sérieux pour la prochaine échéance présidentielle.
Si on fait la synthèse des appréciations souvent enthousiastes formulées dans son parti et dans son environnement, il me semble qu'on pourrait les résumer par : il a du talent !
J'aime que cette introduction me confronte d'emblée au fait que le talent est bien plus que ce qu'on imagine et que, s'il est une forme, s'il incarne une certaine manière de se présenter et de s'offrir aux autres, il dépasse de très loin ce qu'une vision superficielle pourrait tirer de lui.
S'il est un mystère, je pense pourtant aussi qu'il est au moins partiellement explicable grâce à un mélange de dispositions naturelles et de qualités objectives.
Qu'on ne s'étonne pas par ailleurs que mes références, dans les registres que je vais évoquer, soient souvent reliées à des amitiés ou à des complicités car il serait surprenant, même si la reconnaissance du talent peut s'attacher à des relations sinon négatives du moins neutres, de se constituer un cercle de prédilection en ne donnant pas d'importance à cet attribut tellement fondamental pour une personnalité. On choisit aussi autrui parce qu'il a du talent et l'esprit ne contredit pas le coeur : ils se cumulent.
Et je ne néglige pas la subjectivité du goût.
Cette fulgurance, cette intuition immédiate, cette lumière instantanée, on les perçoit dans les champs divers où une personnalité a à s'exprimer. L'acteur, le parolier, l'orateur, le politique, l'avocat, l'écrivain, le journaliste - d'emblée ou non on les place dans la catégorie des élus. Parce que dès la première phrase, dès la première page, dès la première apparition, dès la première défense, dès la première intervention, dès la première question, le déclic se fait et on est séduit par cette évidence qu'il y a là du talent. Ou non.
Et le talent, ce n'est pas seulement l'agencement brillant, spirituel, désinvolte, apparent qui est susceptible d'éblouir, d'éclabousser. Il n'est pas l'affirmation ostensible de soi, une volubilité irrespirable.
Il est une plénitude qui a l'élégance de feindre de s'effacer comme l'audace de s'imposer quand il le faut.
Il n'existe que s'il vient couronner magnifiquement, par une sorte de consécration impériale, des qualités dont il a précisément besoin pour s'extérioriser. Intelligence, silence, écoute, langage, argumentation, répudiation des poncifs, richesse du vocabulaire, présence physique, articulation de la voix, originalité du propos, tant d'apports qui rassemblés vous contraignent à admettre : il y a là un mystère, il y a là du talent, il y a là quelque chose dont celui qui en dispose est à la fois responsable et pourvu par une grâce infinie.
La particularité du talent est qu'il est d'autant plus éclatant qu'il résiste. Qu'il demeure malgré tout. Je me souviens de mes débuts dans la magistrature : le Tixier-Vignancour sur le déclin valait encore bien mieux que tous ceux qui le jugeaient de haut.
Il arrive à Me Dupond-Moretti de n'être pas au niveau de la réputation qu'on lui attribue lucidement mais son talent persiste, tient le choc. Jean-Jacques Goldman s'est abandonné parfois à des paroles faciles mais jamais on ne peut soutenir que son talent s'est évaporé. Olivier Besancenot profère des extrémités qui inquiètent mais qui pourrait de bonne foi lui dénier du talent ? Jean-Luc Mélenchon peut se lever et proférer des absurdités mais dans le mouvement de son oralité, réside toujours du talent. Gérard Depardieu joue parfois sans se fatiguer mais il gagne parce qu'il est lui et que son être a du talent. Je sais que Pascal Praud, aussi contesté qu'il soit par certains, se voit toujours crédité de ce qui agace ses adversaires : son talent.
Le talent est ce qui reste quand paresseusement on s'est laissé aller. Il vous retient au bord du gouffre : on n'y tombe pas.
Le talent est surtout ce qui représente un don, un cadeau, une certitude, ce qui suscite l'envie d'imiter, le bonheur d'estimer, la joie d'admirer, la singulière petite pièce qui met délicieusement en marche le juke-box de la vie.
C'est Nicolas Sarkozy dans la campagne de 2007, c'est Emmanuel Macron quand il ne se pique pas d'être un tribun, c'est Eric Zemmour quand il n'est pas insulté, c'est Elisabeth Lévy et son incomparable imprévisibilité, c'est Thomas Morales dans ses chroniques sur Causeur, c'est Juliette Binoche quand elle ne prétend pas refaire le monde, c'est Vincent Lindon quand il articule, c'est Fabrice Luchini quand il accepte de se quitter (pas trop !), ce sont ces multiples étincelles qui comblent parce que sans les surestimer elles chassent l'infinie, l'accablante, l'irrésistible médiocrité de ceux nombreux qui se vantent abusivement d'en avoir.
Du talent.
@ breizmabro | 05 juin 2020 à 12:30
Sans oublier les métisses Margie Sudre, Secrétaire d'Etat, et Marie-Luce Penchard, secrétaire d'Etat puis ministre de l'Outre-mer.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 juin 2020 à 16:45
@ Patrice Charoulet | 16 mai 2020 à 18:19
« Je m'empresse de l'oublier et ne veux pas qu'il puisse altérer nos excellentes relations. »
Oh oh ! En voilà du génie !
En premier lieu, vous m'apprenez nos excellentes relations, et cette acrobatie est dangereuse.
En effet, il se pourrait bien que votre procédé, qui ne manque pas d'audace, me conduise à vous rosser copieusement (virtuellement, bien sûr, car nous sommes entre gens de bonne compagnie, il me semble...).
Vous dites avec une constance qui confine à la litanie, que vous avez une passion pour la langue française, dès lors, je dois vous rappeler que cette langue brille par la grâce que vous n'avez pas et celle-ci consiste à saisir la différence qui existe entre la lettre et l'esprit !
Vous avez donc bien fait de consulter le TLF, auquel je vous renvoie pour une lecture attentive et n'hésitez pas à revenir sur l'ouvrage...
Par ailleurs, il n'est pas convenable de se faire valoir à peu de frais, en mettant en scène les personnes qui meublent votre quotidien, et tellement indigne de votre grandeur. Cela en dit plus long que vous ne l'imaginez.
Et c'est ainsi que Goupil et Ysengrin se dévoilent à chaque pas...
Rédigé par : duvent | 16 mai 2020 à 21:35
@ fugace
"Mais aussi et surtout, pas de talent avéré s’il ne conduit pas tôt ou tard, de quelque manière que ce soit, au succès.
Car si le succès est fait de 99 % de sueur et de 1% de talents, il n’y aura jamais de talent sans une dose avérée de succès."
C'est faux.
Ainsi, cet homme n'a été publié que parce que sa mère n'a pas lâché l'affaire :
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Kennedy_Toole
Combien d'auteurs peuvent-ils compter sur un proche ?
Je n'ai pas cherché pourquoi l'auteur dont la Conjuration m'a bien fait rire, n'avait pas percé.
Pas dans l'esprit du temps ? Ne sait pas se vendre ? Moi, je dis qu'il faut avoir DEUX talents pour percer, et celui de créer, et celui de savoir se placer - sans parler d'une volonté inflexible - Wagner cumulant les deux au point qu'il devrait être le modèle de tout artiste.
Après ça, je ne vous dirai pas un moyen pour surmonter les obstacles insurmontables. Moyen douloureux, incertain, héroïque et censuré. Mais il faut que je vous explique, sans échappée vers la solution de ceux qui n'en ont pas, que le monde est darwinien, sélection par l'échec, on est adapté, ça va, non, on dégage.
Pour faire image, les girafes sont grandes parce que leurs ancêtres les plus grands ont pu se reproduire, il n'y a pas de courage, de capitalisation pour les enfants ni rien de cette sorte... Chez les humains, ce genre de choses peut exister, mais pour autant, les talents et les efforts ne sont en aucun cas une garantie de réussite.
https://sympa-sympa.com/creacion-arts/12-artistes-qui-sont-devenus-celebres-apres-leur-mort-609060/
Pour être reconnu, je dirais qu'il faut donc avoir : du talent ou du génie quoique le génie soit disons, plus fort mais aussi moins contrôlable que le talent et puisse poser problème, si le potentiel ne suffit pas, du travail, s'il ne suffit pas, du courage et de l'entregent ou du moins essayer de les acquérir, si cela ne suffit pas, avoir un entourage où quelqu'un pense à militer pour son oeuvre, de son vivant ou après sa mort, ou les deux, ce qui est mieux mais chaque petite aide compte.
J'avais une conclusion terrible, difficile, mais une issue que d'aucuns pourraient ou non déduire de ce que j'ai écrit. Sans elle, le reste est bien fade, mais votre frustration, au cas extraordinaire où vous en auriez été curieux, n'est rien face à celle des gens dont l'oeuvre reste dans l’obscurité et vous en donnera une impression très affaiblie. C'est à partir de ce qu'on ressent qu'on peut, en le développant, appréhender ce que ressent l'autre. Ceci dit, tout le monde n'a pas forcément d'empathie ou de talent, et j'ajouterai de courage ou de quoi que ce soit qui ne me vient pas à l'esprit.
Le talent et le travail sont comme un feu qui prend ou ne prend pas dans la nuit d'un monde assez semblable par sa noirceur aux cauchemars noirs et sans image qui vous donnent l'impression de mourir.
Rédigé par : Lodi | 16 mai 2020 à 19:28
@ duvent
Madame,
Le 15 mai à 16h23, vous adressant à votre serviteur, vous avez bien voulu écrie notamment, je vous cite : "J'adore vous lire."
Depuis trois ans, les habitués qui m'ont dit ça ne sont pas légion.
En post-scriptum d'un nouveau scribouillage sur un autre sujet, j'ai voulu vous en remercier. J'avais le choix entre : 'Merci", "Grand merci", "C'est très gentil", "Trop aimable", "Je vous en prie"... J'ai opté pour ces derniers mots. Ce fut une erreur, car je vois dans le TLF que "Je vous en prie" a plus d'un sens. D'où le texte, bien inattendu, que vous avez rédigé, après votre texte où vous me disiez que vous adoriez me lire, et qui prend un ton bien différent. Je ne répondrai pas, cette fois, à ce texte, fondé sur une méprise. Je m'empresse de l'oublier et ne veux pas qu'il puisse altérer nos excellentes relations.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 16 mai 2020 à 18:19
@ sbriglia
Entre nous j’étais sûr que vous feriez enguirlander par duvent qui est plutôt du genre chatouilleuse.
En fins latinistes que vous êtes tous les deux, vous devriez échanger dans cette belle langue morte. Ça nous ferait une bonne révision des leçons de latin hélas déjà fort lointaines..
Rédigé par : Achille | 16 mai 2020 à 18:14
@ sbriglia | 16 mai 2020 à 15:34
« Comme quoi, duvent, vous savez fort joliment vous introspecter... »
Vous trouvez ? Comme vous êtes subtil et fin !
Figurez-vous qu'il y a ce vieux conseil, que j'ai suivi comme l'ombre suit l'homme un jour de grand soleil, et qui dit : « nosce te ipsum. »
L'avez-vous jamais pratiqué, car il me semble que derrière le bois se cache un fétide marécage, pour ce qui est de vous...
Ce n'est pas par méchanceté que je vous dis ceci, tout au contraire, il faut pour reconnaître les faussetés les avoir déjà vues, fréquentées, et extirpées de soi, faites-le, je vous en supplie, ce sera une chose excellente et utile !
Rédigé par : duvent | 16 mai 2020 à 16:45
« Cette mauvaise habitude que vous avez de croire vos opinions hors du commun est ridicule, mais vous en avez une pire encore, qui consiste à vous oindre de faux-semblants. »
Comme quoi, duvent, vous savez fort joliment vous introspecter...
Rédigé par : sbriglia | 16 mai 2020 à 15:34
@ Patrice Charoulet | 16 mai 2020 à 11:18
Vous avez tort de me prier car il y a très peu de choses en votre pouvoir, et me prier n'en fait pas partie.
Mais enfin, votre illusion comique m'engage à vous servir une petite torgnole dont vous me direz des nouvelles...
Cette mauvaise habitude que vous avez de croire vos opinions hors du commun est ridicule, mais vous en avez une pire encore, qui consiste à vous oindre de faux-semblants.
Ainsi, vous nous avez livré vos aventures passionnantes, et j'ai pu me distraire en apprenant que votre marchande de journaux ferait une excellente poissonnière, que Finkie est doux, que chose est mort, que vous désespérez un geek de votre connaissance, que votre QI est celui d'une huître, etc.
C'est presqu'aussi bien que le Journal d'une femme de chambre.
Cela me conduit à de profondes réflexions, je m'interroge et conjecture, êtes-vous un descendant très éloigné de Louis XIV ?
Il me paraît qu'il existe des similitudes dans vos postures.
Voyez vous-même ce qu'il dit à Massillon :
« Mon père, j'ai entendu plusieurs grands orateurs, j'en ai été content, mais, après vous avoir entendu, je suis très mécontent de moi-même. »
Comme vous, il avait des sujets d'être mécontent de lui-même, c'est étonnant, non ?
Rédigé par : duvent | 16 mai 2020 à 14:46
Henri Weber venant de mourir, Alain Finkielkraut, dans son émission « Répliques » du samedi matin sur France Culture, a trouvé opportun de nous faire écouter une conversation qu'ils avaient eue ensemble avec Régis Debray.
Vers la fin, Weber se met à dire : « Nous allons avoir des analphabètes numériques »
Finkie, d'une voix douce, a répondu : « Moi ».
Il se trouve que j'ai coutume d'avouer sur les réseaux sociaux, quand on me parle de « capture d'écran » ou de choses de ce genre : « Je suis un infirme informatique ». Pas loin !
Nous devrions nous adapter au monde nouveau. Mais c'est dur. Un de mes fils, grand « geek », quand je lui demande de m'expliquer des choses de ce domaine, a un mal fou avec son élève... vraiment pas doué. Ce qui lui semble simplissime me paraît du chinois. Je dois avoir un tout petit QI. Au vrai, je n'en ai jamais douté.
P.-S. à madame duvent. Je vous en prie.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 16 mai 2020 à 11:18
@ Tomas
"Bon je remarque qu'à part m'insulter ("bouffon" est une insulte)..."
Voilà bien la preuve que vous avez été nourri à la langue du cheikh Speare depuis votre tendre enfance.
Oh lui ! ziva !... :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 16 mai 2020 à 09:19
BOUQUINS
Chaque matin, j'achète « Le Parisien » au bar-tabac du coin. Ce n'est pas cher : un euro trente. Mais le vendredi, on est forcé de payer deux euros trente, parce qu'on est gratifié d'un petit supplément. Hier matin, j'avais oublié qu'on était vendredi, je mets sur le comptoir un euro trente, et la patronne me dit : « Non ! Deux euros trente ! »
Je commence à répondre : « Ah oui, il y a aussi... » J'allais dire « le supplément », mais la patronne me devance et dit « le bouquin ».
Conjecture, pour appeler « bouquin » le petit supplément du « Parisien », on ne doit pas en lire beaucoup par an, des bouquins. J'irai plus loin : il n'est pas complètement impossible que cette limonadière ne lise pas un seul livre par an.
Je ne veux pourtant pas omettre un titre de gloire de cette dame. Au comptoir, un client, sans doute éméché, avait émis l'hypothèse qu'il n'existerait plus d'eau sur notre planète. La patronne avait répliqué : « S'il n'y avait plus d'eau, il n'y aurait plus de bière ! ». J'estime que cette phrase a le droit de figurer en lettres d'or dans le Grand Livre des cafetiers français.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 16 mai 2020 à 08:04
@ Alpi
Je n'y avais pas pensé en l'écrivant mais effectivement, ça devait venir de l'influence d'Audiard inconsciemment.
"Rendons à César..."
Rédigé par : Wil | 15 mai 2020 à 23:23
Je crois que c'est Pascal Bruckner qui a dit de Mélenchon :
"Il passera de l'éloquence à la faconde et de la faconde au bagou(t)"
Rédigé par : Deviro | 15 mai 2020 à 21:37
@ Patrice Charoulet | 15 mai 2020 à 16:23
« CELLES ET CEUX...
Je jure de ne jamais dire et de ne jamais écrire ça jusqu'à mon dernier jour. »
Pour parler du talent il faut avoir un bon sujet, un sujet solide, et sur lequel on peut prendre appui avec confiance et sérénité.
Dès lors, le sieur Charoulet est parfait, car voyez-vous monsieur l'amoureux de la langue française, j'adore vous lire, il existe chez vous une boursouflure qui m'éblouit et m'émeut.
Comment cela est-il possible, mais je l'ignore, je sais seulement que vous avez un don, celui de me faire rire avec votre je ne sais quoi de boursouflé...
Est-ce que don et talent peuvent se confondre, s'additionner, se soustraire, se diviser, se vendre ?
Je ne me suis jamais posé ces questions.
J'ai d'ailleurs décidé que je ne me les poserai que le jour fameux où le vaccin que tout le monde attend sera tout à fait prêt à me faire le plus grand bien.
Pourquoi, me direz-vous, mais simplement parce qu'il ne faut pas perdre de vue le sujet du billet, talent, oui, oui, oui, mystère, mystère, la belle affaire.
Je m'en vais vous affranchir, le talent est une imposture, une belle fausseté, une adorable méprise, un immense égarement, le talent c'est MOI !
Tandis que vous, vous avez un don, et le don, c'est souvent le don de Dieu, quelquefois il arrive que ce soit le don des fées, et d'autres fois un don du hasard. Bref, je ne sais pas d'où vous vient votre don, mais c'est certain, il existe ! Ô cruelle vérité !
MOI qui ai du talent à ne plus savoir qu'en faire, je me suis longtemps couchée de bonne heure, tout en grignotant des noisettes, souvent perplexe, car personne ne sait me dire où s'en va le blanc de la neige quand elle fond.
Et donc ? Et donc, il ne m'a servi à rien ce talent, car celui des autres est plus grand, celui des autres est beau, celui des autres est brillant, celui des autres s'écrit au masculin, et il se trouve qu'il me manque les bijoux qui feraient de moi la Castafiore, mais cette andouille de Savonarole ne se souvient pas à qui appartiennent les citations qu'il déverse ici.
Vous allez me dire, que vient faire Savonarole ici ? A quoi je vous répondrai, voilà, vous avez un don et MOI, j'ai du talent...
Rédigé par : duvent | 15 mai 2020 à 21:26
@ Wil | 15 mai 2020 à 00:51
Une nouvelle fois vous fournissez la preuve que vous avez du génie, vous avez fourni à mes yeux la plus belle définition du talent.
Audiard à côté de vous est un jongleur - tout le monde peut y arriver - vous, vous êtes un artiste.
Rédigé par : Giuseppe | 15 mai 2020 à 21:07
@ Wil | 15 mai 2020 à 00:51
Pour Cyrano et Depardieu je ne suis pas d'accord avec vous, pour "Les Valseuses" et "Le Sucre" là on peut discuter.
J'ai la même impression que pour Isabelle Huppert que je trouve surestimée, au jeu désaccordé d'une anche mal ajustée... C'est ainsi... J'y vois aussi peu de talent qu'entre un Johnny et Bo Didley, Chuck Berry ou Little Richard (qui nous a quittés).
Je reconnaîtrais le piano de Chick Corea, toujours juste, même quand il est novateur, Isabelle Huppert sonne faux, et ce n'est même pas un effet de style.
Enfin tout cela n'est que mon humble avis.
Rédigé par : Giuseppe | 15 mai 2020 à 20:59
@ Wil
"La morale de l'histoire, qui plaira à tous les médiocres dont le monde est rempli, est qu'un nul qui bosse ira toujours plus loin qu'un doué qui ne fait rien, j'en sais quelque chose..."
Cf. Audiard dans Un taxi pour Tobrouk : "Deux intellectuels assis vont moins loin qu'un con qui marche."
Celui-là avait le génie de la formule !
Et le talent de la coller au juste moment !
Rédigé par : Alpi | 15 mai 2020 à 19:04
L’ESTOMAC DANS LES TALENTS…
(souvenirs, souvenirs…)
C’était à Metz, dans les années soixante. Il y avait, dans la rue des Piques, une cour pavée à l’ancienne au fond de laquelle se situait un excellent restaurant aux spécialités charcutières. Outre ses qualités gastronomiques, le chef était aussi artiste peintre et ses deux salles étaient ornées de ses tableaux dont certains étaient à vendre.
Si vous manifestiez un certain intérêt ne serait-ce que par curiosité ; si vous l’écoutiez attentivement vous expliquer le déroulement de ses différentes époques (lacs, forêts, fleurs) ; si vous posiez la moindre question sur le pourquoi de son soudain intérêt pour le non-figuratif, alors il devenait d’une générosité surprenante et vous offrait, au comptoir, une dégustation monumentale de sa collection de mirabelles millésimées impressionnante. Mais les talents multiples de ce chef (ah, sa tourte lorraine !), peintre, passionné, vendeur intelligent et hôte affable, en faisaient un homme immédiatement estimable, adorable.
PS - Il y eut des retours délicats.
Rédigé par : Mitsahne | 15 mai 2020 à 18:11
@ caroff
Bon je remarque qu'à part m'insulter ("bouffon" est une insulte), vous n'avez rien à répondre. Cela ne me surprend pas, à vrai dire. Vous devriez passer plus de temps à vous instruire et moins ici !
Rédigé par : Tomas | 15 mai 2020 à 18:04
"Le talent retient au bord du gouffre, on n'y tombe pas." Le talent est un mystère et un don qui se travaille. Il n'est pas au service de celui qui le possède et qu'il ne rend pas heureux. Il est au service des autres. On ne vit pas de ses dons, on en fait don. Il permet parfois d'exprimer la joie intérieure qu'on croyait ne plus avoir en soi. S'il ne fait pas vivre, il justifie une vie, car il est le sens caché et profond du message qu'elle contient.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 15 mai 2020 à 17:10
Le vrai mystère réside dans le talent qu'il faut avoir pour faire croire qu'on a du talent alors qu'on n'en a pas.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 mai 2020 à 16:45
CELLES ET CEUX
Ancien professeur de lettres, adorateur de la langue française, j'ai passé la plus grande partie de ma vie à lire des écrivains français.
Je n'ai jamais lu, je n'ai entendu personne dire « celles et ceux ». La première fois où j'ai entendu « celles et ceux » fut dans un discours de M. Macron, durant la campagne présidentielle. J'ai entendu dans sa bouche une vingtaine de fois « celles et ceux ».
Dans la foulée, un grand nombre de proches de M. Macron, des lieutenants, des porte-parole, des ministres, des députés macronistes, des journalistes macronistes, ont usé de « celles et ceux ».
IN-SUP-POR-TABLE !
Je jure de ne jamais dire et de ne jamais écrire ça jusqu'à mon dernier jour.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 mai 2020 à 16:23
@ caroff | 15 mai 2020 à 13:07
"Je vais le signaler à la Société des Agrégés et lui demander de vous consulter !"
Vaut mieux le moucharder à la (Allah) société désagrégée en moncunologie trouducuniste là où s'épanouissent les gauchisseries expertes en renifleries de fonds de bidets de fosses septiques.
Rédigé par : sylvain | 15 mai 2020 à 16:08
@ Valéry | 15 mai 2020 à 08:11
« Quant à ceux qui, d’après vous, n'avaient aucun talent mais à force de travail ont réussi à égaler les meilleurs, j'aimerais aussi en avoir un exemple pour comprendre votre perspective. »
Je prendrai simplement l’exemple de l’artisanat, quel que soit le domaine. Il n’est pas rare de voir de jeunes apprentis un peu gauches au départ qui finissent par acquérir une dextérité remarquable leur permettant de réaliser des œuvres de grande qualité.
Parmi ces apprentis ou ces compagnons, il s’en trouvera de plus doués qui parviendront plus rapidement à la maîtrise de leur métier, Ils seront capables de réaliser une œuvre en moins de temps que leurs camarades plus laborieux, ce qui ne signifie pas forcément qu’elle sera plus élaborée.
Tout ça pour dire que le talent contrairement au génie qui lui, est inné, peut s’acquérir pour peu que celui qui veut progresser dans son art soit motivé.
Finalement je ne vois pas trop ce qui différencie ma perspective du talent de la vôtre.
Rédigé par : Achille | 15 mai 2020 à 15:51
Les gangsters de l'industrie pharmaceutique et leurs frères de la gâchette sont au charbon:
France Inter Radio-Moscou nous annonce deux études dont il résulterait que la chloroquine est sans effet sur le covid-19.
Sauf qu'ils disent eux-mêmes que les études ont été faites sur des malades en état grave, alors que la chloroquine est efficace avant que ce soit grave, comme l'a toujours dit et répété le Dr Raoult.
La même pègre pratique l'intox à forte dose pour nous fourguer un vaccin à prix d'or lorsqu'il ne servira plus à rien.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 mai 2020 à 14:08
@ Tomas 00h01
"Eh bien, votre ami d'agrégé d'histoire est nul, que puis-je dire d'autre"
Je vais le signaler à la Société des Agrégés et lui demander de vous consulter !
Bouffon va !
Rédigé par : caroff | 15 mai 2020 à 13:07
LES TALENTS D'ICI
Pierre Assouline, journaliste et écrivain qui anime un blog littéraire, a parfois deux mille commentaires pour un seul de ses textes. Par courriel, il m'avait assuré lire tous les commentaires. Dur à croire ! Et quelle corvée !
J'ignore si vous faites comme lui. Pour ma part, je ne puis.
Je ne lis ici que les gens que je connais et qui ont donné des preuves de leur talent et/ou de leur esprit. Car ce blog a la chance d'avoir des habitués de talent. Tous les blogs n'en ont pas.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 mai 2020 à 12:32
Macron, attention danger, demain il piochera aussi dans les comptes bancaires et dans les assurances vie (loi Sapin).
https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2020/05/13/du-covid-a-la-democrature/
Rédigé par : Y.S. | 15 mai 2020 à 12:25
A propos de Mediapart, Edwy Plenel a probablement beaucoup de talent et de compétence. C'est compensé par sa hargne et un discours particulièrement soporifique.
En termes de talent également, Zemmour est bien doté. Il a un côté invincible qui force l'admiration. Mais ceci est trop souvent mis au service d'affirmations péremptoires parfois fondées et d'autres fois très blessantes. On peut se demander s'il est capable de considération pour autrui. En tout cas, il ne le montre pas.
Rédigé par : jack | 15 mai 2020 à 12:00
Michel Audiard, le talent.
Hommage à Michel Audiard pour son centenaire, cet orfèvre du mot et ce génie de la langue française manque à tous les Français.
Soixante ans après les Tontons Flingueurs, ses dialogues inégalés continuent de faire rire petits et grands.
"Personne au monde n'empêchera les gens de parler dans ton dos. Le principal, c'est qu'ils se taisent quand tu te retournes."
Un idiot à Paris, de Michel Audiard.
Avec la loi Avia et la Macroncrature, on aura encore le droit de causer dans ce qui nous reste de pays islamisé ?
Rédigé par : Isabelle | 15 mai 2020 à 11:59
Comment, au talentomètre et au charismomètre, monter et ne pas descendre sur l’échelle de Bilger ?
Ou sur celle d’Achille ou de sylvain ou de Tomas ? Ou de Charoulet ?
Question qui va rendre sans doute beaucoup de « blogueurs et de lecteurs sans », comme moi, bien jaloux et malheureux.
Question oiseuse, comme le sujet.
Rédigé par : bernard | 15 mai 2020 à 11:42
"Le talent ce mystère..."
Mais quel talent cher P. Bilger pour Mélenchon ?
Oratoire ?
Ouais !! Dès qu'un individu aligne une phrase de deux cents mots en roulant des yeux, en moulinant avec ses petits bras, et en postillonnant sur le micro, la secte des adorateurs de mots s'enflamme.
A supposer que Mélenchon eût un talent d'orateur (plutôt de bonimenteur à mon sens) qu'en a-t-il fait depuis son entrée en politique en 1976 ?
Presqu'un demi-siècle à bonimenter pour quels résultats, quelles créations, quel destin, quel apport d'ordre public, quelles lois pour nous faire avancer ensemble ?
Rien, des mots qui mettent en transe les adorateurs de mots !
Ah le talent de ceux qui ne font rien, si ce n'est vivre comme les vaches sacrées !
En fait, le talent de Mélenchon c'est de faire croire à nombre de journalistes et d'intervenants cultivés qu'ils peuvent s'identifier à ce fier révolutionnaire (de salon et en peau de lapin comme on dit) à travers ses envolées et ses excès verbaux.
Le talent oratoire, c'est comme le lait sur le feu : il monte on ne sait pourquoi et déborde ! Puis il retombe, on ne sait pourquoi également !
Le talent de Pascal Praud, entre autres, c'est d'avoir un bon tailleur, un bon dentiste, un bon barbier, un bon coiffeur, une bonne maquilleuse et un culot monstre pour dire n'importe quoi et son contraire, et accessoirement inviter quelques personnes intéressantes.
À qui d'ailleurs il ne laisse jamais de temps de dire quelque chose d'intéressant.
Du vent tout cela !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 15 mai 2020 à 11:36
J'ai écouté la somptueuse Elise Lucet et ses journalistes d'investigation, ce fut le démontage d'une mécanique bien huilée, faite pour nous spolier, nos vies, notre argent, notre santé, et des Etats bien mièvres à s'imposer dans des circuits pour le moins opaques ; grand moment de lucidité, et le citoyen qui va à Canossa chaque fois qu'il pense se guérir.
Et puis j'ai repensé à Roselyne, Bachelot bien sûr, et sa partielle réhabilitation à propos des stocks de masques... Je la trouvais bien humble et bien discrète dans ses interventions... Et voilà ! Patatras ! "Oh guignol !"(s'esclaffe le journaliste), je comprends mieux maintenant cette humilité.
Charlie lui consacre une grande partie de son article et ceux qui furent les "fossoyeurs" d'un système de santé marchandisé, cachant aussi tous ses requins des assurances et laboratoires dont les mêmes sont parfois passés à la caisse pour conseils... Et nous toujours au milieu de la scène et de nous prendre toujours pour les grands couillons de Pagnol... La mort aussi parfois au bout.
Des procès pour certains risque d'être sanglants, ce n'est plus le temps de celui du sang contaminé.
Nous ne sommes pas en tête des meilleurs systèmes de santé d'Europe, on peut y remédier, mais en privatisant, le résultat va être désastreux ; l'Allemagne des Länder s'est organisée pour la meilleure santé, le correspondant allemand en France avait fait le choix de son pays s'il devait se faire opérer.
De patients nous sommes devenus des usagers, bientôt nous serons la boîte de conserve avec ses logos, et puis si la date de péremption est dépassée elle partira aussi sec à la poubelle... Sauf... bien sûr si le systèmedesantéquelemondeentiernousenvie assure son vrai rôle, celui du serment d'Hippocrate, et le courage pour les dirigeants de casser à grand coup de marteau un système qui nous tue.
L'intervention économique du pharmacologue fut aussi un moment de clairvoyance... Mais ceci est une autre histoire, le chanvre encore pour certains est toujours trop cher.
Rédigé par : Giuseppe | 15 mai 2020 à 10:40
@ Tomas, le linguiste de l'Internationale
"En victime de l'esprit du temps, vous confondez talent et charisme"
Si vous nous expliquiez en quoi le charisme ne serait pas un talent ?
Il y aura toujours les doués et les besogneux à l'école, les premiers en maths qui ne se fatiguent pas pour être dans les meilleurs, et les premiers en français qui passent leurs dimanches à noircir des pages de rédaction.
Bizarrement, les uns finissent le plus souvent de droite, et les seconds de gauche...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 mai 2020 à 10:28
@ caroff | 14 mai 2020 à 18:17
"...avec des arguments. Et vous n'en avez pas !!"
Vous vous trompez cher caroff, des arguments chez les gauchistes ? mais ils en ont une palanquée à fournir contre leurs ennemis :
"Fachos, réacs, xénos, racistes, islamophobes, homophobes, zeures zombres, bête immonde..."
On ne leur demande pas d'argumenter à ces malheureux handicapés du bulbe mais de copier-coller cette liste en réponse ; vous voyez, ils ont la belle vie les islamogauchistes, pas besoin de neurones ni de cervelle, la pression serait trop forte et y aurait risque d'explosion de la cavité orbitale censée abriter un cerveau.
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@ Achille | 14 mai 2020 à 21:19
"Ceux qui n’avaient aucun don au départ et qui à force de travail et persévérance sont parvenus à être l’égal des meilleurs. Pour moi les plus admirables."
Les gens de gauche ont d'autres talents admirables, celui de persévérer à égaliser les meilleurs pour les descendre à leur niveau de losers échouisseurs, ils ont la haine des élites, des réussisseurs, des winners ; leur talent consiste à raser toutes les têtes qui dépassent, c'est plus commode et moins fatigant, le travail ça use, mieux vaut faire grève et brailler comme des gronanes dans les rues : "des sous sinon" !
On va tout de même pas engraisser les patrons banquiers actionnaires fonds de pension texans, sacrébleu !
Et puis les zakissocios c'est pas fait pour les chiens, RSA APL CAF AME ATE CMU SECU ASSEDIC CHOMDU... plus belle la vie !
Hélas la nature ne m'a pas accordé ce talent tant convoité chez les de gauche, je suis lamentablement de drouââââte, une erreur de chromosome.
Faut que je porte plainte contre ma génitrice, pitète que la loi Avia prévoit un texte contre ce préjudice génétique.
Rédigé par : sylvain | 15 mai 2020 à 10:25
Je préfère le génie au talent.
Infiniment plus rare et aucune des personnes mentionnées n'en relève hélas !
Pas de perte de temps avec les histrions ou les politiciens à la langue bien pendue !
Rédigé par : caroff | 15 mai 2020 à 10:13
Le talent se cultive, et sans labour, son champ reste en friche.
Il est très français de confondre talent et culture, ce qui explique la propension de nos leaders à surtout ne rien faire pour ne pas heurter le vulgum assoupi en ses habitus, préférant le sommeil narcotique au réveil du retour sur soi-même, réveil où la culture reconnaissant en quel terreau du cœur elle est ancrée voit de la graine anéantie s'épanouir les fleurs et les fruits de sa réalité fécondée.
L'esprit enténébré a tout loisir alors d'accéder à l'ordre lumineux de la charité, ce génie de l'enfance nettement formulée indiquant le chemin qui s'échappe des mystères de la médiocrité pour accéder à l'âge adulte de la maturité.
Rédigé par : Aliocha | 15 mai 2020 à 09:09
@ Achille
"Au cours de ma vie professionnelle et plus généralement dans ma vie de tous les jours, j’ai observé deux types de gens talentueux. Ceux qui ont la chance d’avoir un talent naturel. Un don qui leur a été donné à la naissance qu’ils cultivent sans effort. Sans doute les plus impressionnants.
Ceux qui n’avaient aucun don au départ et qui à force de travail et persévérance sont parvenus à être l’égal des meilleurs. Pour moi les plus admirables."
À mon sens c'est une simplification étrange et loin de la réalité. Il suffit de lire les biographies des individus ayant marqué l'Histoire pour constater que leur force et discipline de travail n'avait d’égal que leur don, que ce soit des artistes, des compositeurs, des écrivains, des peintres, des scientifiques, des chercheurs etc. J'aimerais bien vous entendre me donner des exemples de personnes ayant accompli des faits mémorables, tout en ne produisant aucun ou peu d'effort, s'appuyant principalement sur leur "talent" seulement.
Quant à ceux qui, d’après vous, n'avaient aucun talent mais à force de travail ont réussi à égaler les meilleurs, j'aimerais aussi en avoir un exemple pour comprendre votre perspective. Parce que je n'en vois aucun. Le monde a toujours été une compétition acerbe ; le talent ne suffit pas s'il n'est pas doublé par un acharnement et une discipline de fer, mais quand le talent n'y est pas, tout ce que vous achèverez ce sera une pâle copie mécanique. Car à la base de tout progrès il y a la créativité d'abord, et ensuite sa matérialisation. Talent sans travail ne donnera pas grand-chose, tout autant que travail sans talent, on parle des domaines au-dessus du bon marché évidemment.
Après, que les gens qui travaillent sans cesse, peu importe leur talent, méritent le respect, bien entendu. Mais limiter ce respect à ceux qui n'ont pas le don me semble curieux comme attitude.
Rédigé par : Valéry | 15 mai 2020 à 08:11
Reprise moderne de la parabole des talents qui fait du maître un homme malhonnête.
Le maître confie de l'argent aux serviteurs afin de le faire fructifier. Ils les divise en les traitant de façon inégale et en les mettant en concurrence. Le premier et le deuxième serviteurs doublent la mise, rapportant autant d'argent qu'il leur avait été donné. Le troisième refuse de spéculer, enterre l'argent, le lui rend et dénonce la vénalité du maître. Le maître, qui n'a pas lui-même travaillé, traite ce dernier de paresseux et le jette dehors. Les deux autres serviteurs sont flattés et récompensés, et le premier serviteur se voit même offrir le talent du troisième. Ainsi le maître reçoit beaucoup de ceux qu'il a favorisés, mais rien de celui qu'il a méprisé ; par dépit, il punit le rebelle, faisant valoir toute l'étendue de son injustice.
La parabole a même donné son nom à un phénomène sociologique appelé : effet Tomas.
Rédigé par : sbriglia | 15 mai 2020 à 05:57
@ Achille | 14 mai 2020 à 21:19
Le talent d'Achille est discutable, surtout à trois.
Rédigé par : Vamonos | 15 mai 2020 à 05:47
"Cette fulgurance, cette intuition immédiate, cette lumière instantanée, on les perçoit dans les champs divers où une personnalité a à s'exprimer. L'acteur, le parolier, l'orateur, le politique, l'avocat, l'écrivain, le journaliste - d'emblée ou non on les place dans la catégorie des élus." (PB)
Et les autres ?
Les musiciens, les sculpteurs, les peintres, les ingénieurs, les scientifiques, les sportifs, footballeurs compris, les chanteurs lyriques… seraient-ils dénués de talent ?
Comme le Covid-19, le talent ne serait-il à chercher que dans les gouttelettes de la salive des paroles des bavards ?
De Adolf Hitler et Mussolini à Jacques Duclos et Mélenchon en passant par Zemmour et Cohn-Bendit, la similitude serait plus avec la grippe espagnole, la peste, le Covid-19 et le choléra que le Taj Mahal, la Joconde, la Vénus de Milo, le penseur de Rodin et la sonate au clair de lune !
Réduire le talent à la seule parole ?
"Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh! Dieu !... bien des choses en somme."
Rédigé par : Claude Luçon | 15 mai 2020 à 03:26
"Le 14, je lis dans Mediapart une analyse très positive sur Jean-Luc Mélenchon qui serait sorti d'un purgatoire de deux ans pour redevenir un candidat sérieux pour la prochaine échéance présidentielle." (PB)
Qu'est-ce qu'il faut pas lire comme c*nneries parfois... bref, passons, ce n'est pas le sujet.
M. Bilger, comme beaucoup de commentateurs du blog, confond talent et génie.
Pourtant je lui ai déjà expliqué la différence quand il m'a dit que je n'avais pas de talent dans la méchanceté ce à quoi j'ai répondu que c'était normal vu que dans ce domaine comme dans tous les autres je suis dilettante et que ce n'est pas comme si j'avais un don naturel qui me permettrait d'être bon sans avoir à bosser.
Donc je recommence.
Il n'y a aucun mystère dans le talent parce que le talent est le résultat du travail et est donc une possibilité pour tout être humain.
Le génie par contre est le résultat du talent plus un don naturel, donc à somme de travail égale, le talent n'arrivera jamais au niveau du génie.
Le talentueux ne peut que refaire brillamment ce qui a déjà été fait avant lui, le génie se sert de ce qui a été fait pour inventer quelque chose de nouveau.
De tous ceux dont M. Bilger cite le nom et que j'ai vu exercer, le seul qui soit un vrai génie dans son domaine, c'est Depardieu. Personne n'a jamais aussi bien joué Cyrano ni avant, ni depuis et comme le dit M.B., il n'a même pas besoin de bosser pour être bon, il n'a qu'à être lui-même.
Quand, bien après sa mort, on dira encore que Depardieu était un grand comédien, tous les autres noms seront oubliés depuis longtemps.
La morale de l'histoire, qui plaira à tous les médiocres dont le monde est rempli, est qu'un nul qui bosse ira toujours plus loin qu'un doué qui ne fait rien, j'en sais quelque chose...
Rédigé par : Wil | 15 mai 2020 à 00:51
@ caroff
"Un de mes amis agrégé d'histoire ne relève quasiment aucune erreur et les opinions de Zemmour sont, comme toutes les analyses, contestables... avec des arguments".
Eh bien, votre ami d'agrégé d'histoire est nul, que puis-je dire d'autre:
http://www.slate.fr/story/167801/eric-zemmour-livre-destin-francais-chapitre-premiere-croisade-fact-checking-histoire
Après il faut savoir qui était Baudouin II de Constantinople ou ce qu'est un Seldjoukide, enfin bref il faut lire autre chose que des résumés de Chateaubriand pour étudiants en science politique et aller dans les bibliothèques au lieu d'écumer les plateaux télé. Zemmour causant d'histoire c'est vous et moi parlant du coronavirus, à peu près. S'il en est resté à un historien d'avant-guerre (René Grousset est fort daté en effet), je doute qu'il ait lu Villehardouin ou les mémoires d'Anne Comnène.
Et encore il n'y a qu'un chapitre !
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@ sbriglia
Trop d'énervement, c'est pas bon ça. Vous devriez arrêter le 4X4 et vous mettre à la marche à pied, ça détend !
Rédigé par : Tomas | 15 mai 2020 à 00:01
Il en est du talent comme de la beauté.
C'est un cadeau des Dieux, de la Providence, des fées qui se penchent sur le berceau du nouveau-né.
C'est l'inné dans la plus belle démonstration inégalitaire qui soit, c'est pourquoi le talent et la beauté sont suspects à l'idéologie de gauche.
Sous l'influence de cette idéologie perverse, la beauté a été évacuée des oeuvres d'art.
Il ne s'agit plus d'amener le spectateur dans les niveaux supérieurs de sa sensibilité et de son intellect, mais pour l'artiste de faire une description de l'état de la société ou pire d'exprimer ses états d'âme.
Quant au talent, il est rejeté par la gauche parce qu'il est la preuve que l'égalité ne peut être qu'une égalité de dignité et jamais de conditions.
Il n'est que de voir l'acharnement avec lequel la gauche refuse la sélection à l'Université et cherche à modifier le recrutement des Grandes Écoles.
À titre individuel, le talent est un cadeau précieux dont il faut rendre compte.
La parabole des talents dans Le Livre (Matthieu XXV, 12-30), raconte comment un maître partant en voyage et ayant donné des talents à ses serviteurs, leur demanda à son retour "qu'as-tu fait de ton talent ?", pour rejeter le serviteur qui ne sut pas le faire prospérer.
Il existe plusieurs interprétations de cette parabole.
La plus simple consistant à la considérer comme une incitation à développer le talent reçu à la naissance sans le galvauder et le dilapider en vain.
C'est peut-être cette interprétation dans sa simplicité qu'il faut considérer.
J'ai essayé de m'en tenir à celle-là, me disant que le jour où j'arriverai devant le Grand Barbu tout vêtu de blanc, assis sur son nuage tout aussi blanc, et qu'il me posera LA question, je répondrai : "J'ai fait tout mon possible", en sachant que ce ne sera pas nécessairement toute la vérité.
Mais l'avantage dans cet interrogatoire c'est que l'on sait que quelle que soit la réponse, elle était connue par l'interrogateur.
On peut supposer que ce demi-mensonge à la fois de faiblesse et de politesse sera bien accueilli ;-)
Rédigé par : Tipaza | 14 mai 2020 à 23:50
De passage à Los Angeles j’ai visité le musée Paul Getty.
Un journaliste lui demandait quel était le secret de son talent pour être devenu l’homme le plus riche du monde, "se lever tôt et trouver du pétrole".
Rédigé par : Savonarole | 14 mai 2020 à 22:41
Au cours de ma vie professionnelle et plus généralement dans ma vie de tous les jours, j’ai observé deux types de gens talentueux.
* Ceux qui ont la chance d’avoir un talent naturel. Un don qui leur a été donné à la naissance qu’ils cultivent sans effort. Sans doute les plus impressionnants.
* Ceux qui n’avaient aucun don au départ et qui à force de travail et persévérance sont parvenus à être l’égal des meilleurs. Pour moi les plus admirables.
Rédigé par : Achille | 14 mai 2020 à 21:19
Je ne sais toujours pas ce qu'est le talent, sa définition, sinon tout le monde s'arrangerait pour en avoir.
Pour l'avoir côtoyé quelques années, débarqué fraîchement de son école, je me souviens de la réflexion d'un entrepreneur à "l'ancienne" un dur de dur - qui en avait vu des diplômés jusqu'au cou -, lequel m'avait fait la réflexion qu'il irait loin, "si les petits cochons ne le mangent pas".
Pourtant il ne hausse que très exceptionnellement la voix, deux fois en ma présence en quelques années, la puissance destructrice du but à atteindre, le débit équilibré, l'intelligence au bout des lèvres, la douceur des notes de Bach et des mots dans toute leur splendeur dans le débat.
Il a convaincu certains grands distributeurs qu'il fallait lui faire confiance, comme il m'a convaincu aussi.
Le digne pendant de mon voisin et de ses mains en or.
Il a créé sa propre boutique, une belle boutique - c'était inexorable -, il continue de m'appeler, je lui dis pour m'amuser qu'il aurait été tout aussi bien un grand psychologue-psychiatre, la réussite brillante mais modeste, celle que l'on écoute tellement il sait la faire partager.
J'aime qu'il m'appelle.
Le talent n'a pas d'heure non plus, il est là quelle que soit l'apparence, ou plutôt quand l'apparence n'y est pas forcément, ni beau, ni bon, ni charismatique, mais la facilité en plus celle qui vous convainc que c'est vous qui avez le talent, le souffle des notes qu'il vous envoie en plus.
J6M que je ne connaissais pas m'a époustouflé… Mais ceci est une autre histoire.
Rédigé par : Giuseppe | 14 mai 2020 à 21:01
@ Giuseppe | 14 mai 2020 à 14:10, 1er paragraphe
De même que vous je souris au sujet d'un Giscard accordéoniste... C'est comme sa particule, du pipeau ! Sachant qu'à part jouer la rengaine "je cherche fortune" à Chamalières - et non pas à Montmartre le soir (tiens tiens tout un programme !) - sur un mini piano à bretelles diatonique, il était incapable d'exécuter le moindre morceau, ni même d'accompagner un chanteur de guinguette. Que ce soit "au Chat noir" à Montmartre ou au clair de la lune en pleine campagne (électorale)...
On ne lui reprochera pas pour autant ses exhibitions tendancieuses, mais de grâce que l'on arrête de nous vanter des talents d'interprète qui n'ont jamais existé sinon dans l'imagination de ses supporters zélés. Sachant qu'à quarante ans, il n'était même pas au niveau question accordéon d'un enfant de six ans avec quelques mois de conservatoire.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 mai 2020 à 20:42
Cher Philippe,
J'ai bien compris vos réflexions sur le talent. Comme vous, je glisse gentiment sur le fond dès que je lis ou écoute une personne talentueuse. Je partage une partie de vos admirations. Plusieurs me surprennent. Où est le talent de Pascal Praud, Juliette Binoche, Olivier Besancenot... ? mystère.
Quand il s'agit d'acteurs, le problème du talent n'est pas grand. On les admire et c'est sans conséquence pour nous.
Pour vous et moi, et pour tout le monde, ce qui gêne, c'est devant le choc talent/politique.
À qui n'est-il pas arrivé d'être désolé de partager des convictions politiques avec un orateur connu qui passe à la télé et de constater qu'il est faible, médiocre, sans aucun talent ? Et de convenir du talent, parfois très grand, d'un orateur politique dont on ne partage aucune conviction ? On est forcé de s'exclamer, sur son canapé: Quel talent !
Vous citez Mélenchon dans vos talentueux. C'est l'exemple lumineux. Je suis d'accord avec vous. Quel talent ! Et, sur le fond, il me semble avoir tort à tous égards. On est là au cœur du problème que vous soulevez.
Chirac disait qu'en politique, il faut avoir une bonne gueule. Dans son duel de premier tour, sa gueule ne lui a pas nui face à Balladur. Le talent peut servir aussi. Avec du talent et une bonne gueule, on peut aller loin. Cela ne suffit pas : il faut savoir s'ennuyer, patienter, s'obstiner, parfois trahir, serrer des mains, faire des bises, maintenant - horresco referens - des selfies. Quel métier de chien ! Comme dans le clergé, les vocations en politique sont d'ailleurs en baisse.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 mai 2020 à 19:16
@ Tomas 12h55
"Eric Zemmour: grande gueule et jolie plume mais aucun talent puisqu'il aligne les erreurs historiques pour en tirer des conclusions fumeuses."
Avez-vous lu Eric Zemmour et l'écoutez-vous régulièrement ?
Non, donc vous parlez pour ne rien dire !
Un de mes amis agrégé d'histoire ne relève quasiment aucune erreur et les opinions de Zemmour sont, comme toutes les analyses, contestables... avec des arguments.
Et vous n'en avez pas !!
Rédigé par : caroff | 14 mai 2020 à 18:17