Les sarcasmes, les dérisions et les moqueries vont se donner libre cours.
Pourtant j'ose soutenir que la question posée par mon titre est pertinente.
D'autant plus qu'à titre personnel j'ai abusé de ce que j'ai toujours cru être une qualité : avoir le sens du ridicule. Craindre d'aller au bout de soi, surestimer le regard d'autrui ou s'imaginer la cible anticipée de trop de railleries : il y a tout cela dans le sens du ridicule. Une tenue en même temps sans doute qu'une frilosité. De l'élégance peut-être et à la fois un manque d'audace.
Mais, bien au-delà de moi, de tous ceux qui ont en partage ce sens qui inhibe, je me reproche d'avoir souvent trop mal jugé les politiques, de haut ou bas niveau, quand ils me donnaient l'impression de franchir les ostensibles limites qu'auraient dû leur imposer leur passé, leur parcours, leurs échecs répétés, leurs variations et, donc, leur légitimité défaillante.
Et si, au contraire, dans ces apparents ridicules, il y avait un authentique courage ?
D'abord il me semble qu'il est impossible d'avoir envie de s'engager en politique, une fois admis l'argument du service à rendre à ses concitoyens et de l'utilité sociale, si on n'a pas une aptitude à l'affirmation de soi qui ressemble au meilleur à de la force, au pire à de la vanité. Il y a forcément une aspiration à la visibilité, au besoin de croire qu'on est sans cesse nécessaire qui peut paraître déjouer toute retenue dictée par la conscience aiguisée du ridicule.
Ce courage du ridicule ne relève pas que des petits destins. François Mitterrand et Jacques Chirac ont, dans des registres différents, surmonté, après deux défaites à l'élection présidentielle, ce qu'aurait pu leur dicter le découragement et la certitude de la dérision à venir. Pourtant ils n'ont pas été retenus dans leur élan et ils ont gagné.
A vrai dire il est sans doute impropre à leur sujet d'évoquer ce type de courage car pour eux, il y avait moins de ridicule que de constance dans cet entêtement puisque leur cause n'avait jamais été à ce point désespérée. Et de fait ils pouvaient encore croire en leur chance.
La même analyse pourrait être faite au sujet de Marine Le Pen battue en 2017 et qui le sera probablement en 2022. Mais selon des modalités qui, hier comme demain, n'ont pas rendu ou ne rendront pas ses ambitions politiques ridicules par leur démesure et leur impossibilité. S'il convenait de focaliser sur un épisode ridicule la concernant, on songerait à la fin du débat du second tour en 2017 où face à Emmanuel Macron elle a dérivé, déliré.
Le courage du ridicule - et il faut n'y voir ni condescendance ni mépris -, comment ne pas le reconnaître chez un Nicolas Dupont-Aignan qui avec tant d'enthousiasme et de conviction, depuis tant d'années, essuie défaites et parfois déroutes en étant prêt, l'élection suivante, à croire en son destin et à tenter de nous persuader qu'il en aura un conforme à son ambition ? Il serait bien sot, à son sujet, de se moquer et de le juger plus aveugle que lucide alors que peut-être il pousse jusqu'à la caricature la fidélité à sa pensée et le comble du politique : il ne perd jamais, il prend seulement du retard.
D'une certaine manière Manuel Valls par lequel je voudrais terminer est aux antipodes de lui. Il manie à la perfection toutes les facettes allant du sens du ridicule jusqu'à son courage. Avec une infinie subtilité. Quand, après avoir été le Premier ministre de François Hollande et candidat malheureux de la primaire, il décide, après l'élection d'Emmanuel Macron, de rejoindre LREM et en fin de compte, déçu, de tenter sa chance dans son pays natal en vantant son histoire familiale qui le rattache à l'Espagne, à l'évidence il n'a peur de rien. Surtout pas des quolibets le qualifiant de mauvais perdant et de transfuge.
Candidat à la mairie de Barcelone, il est défait. Devenu conseiller municipal, sans oublier l'Espagne, il revient en France, affirme continuer à s'intéresser à la vie politique nationale, pose quelques jalons et fait de manière assez transparente des offres de service au président. Mais, questionné plus avant, avec habileté il recule, tout en distillant les compliments qui conviennent au pouvoir. Après s'être senti tout à fait légitime en Espagne, il déclare :"J'aime la France, j'aime les Français" et proclame sa volonté, si on le lui demande, d'être utile (Valeurs actuelles).
Dans l'ensemble de ces péripéties, il y aurait de quoi soutenir que Manuel Valls a manqué singulièrement, tout au long, de sens du ridicule. Mais son tour de force est de nous affirmer que "je ne veux pas être ridicule". Autrement dit, il purge tous les ridicules qu'il a affrontés, avec une forme de courage transgressif, par l'aveu qu'il ne l'a pas été et que surtout il ne voudrait pas l'être. On prétend que Manuel Valls est ombrageux et rigide mais c'est aussi à mon sens une sorte d'artiste.
Peut-être que le seul qui ait été heureusement entravé par le sens du ridicule est François Hollande. Si on décape ses nobles explications pour qu'on le loue à gauche de ne pas s'être représenté en 2017, reste une seule évidence : l'amour-propre existe. Et la certitude qu'il avait d'être un président largement rejeté a joué. Il n'a pas voulu être ridicule.
Pour soi comme les autres, en politique comme dans les quotidiennetés familières et banales, le ridicule n'est rien, avancer est tout.
@ Jean | 27 mai 2020 à 03:10
« Achille enfin, essayez-vous quelquefois d'écouter véritablement les gens sans cette condescendance infatuée pourtant si peu assurée d'elle-même ? Vous arrive-t-il de regarder le monde avec un prisme différent de celui de vos certitudes. »
Une leçon sur les certitudes venant de votre part est - comment dirai-je ? - ah oui ! une volupté de fin gourmet ! :)
Rédigé par : Achille | 27 mai 2020 à 10:14
@ Achille
Cela m'ennuie de revenir si tardivement sur ce billet. En quelque sorte, vous m'y obligez. Achille enfin, essayez-vous quelquefois d'écouter véritablement les gens sans cette condescendance infatuée pourtant si peu assurée d'elle-même ? Vous arrive-t-il de regarder le monde avec un prisme différent de celui de vos certitudes ? Me croyez-vous assez peu instruit pour n'avoir pas quelques notions de ce qu'est la lumière ? Je n'ai point commis une analogie. J'ai essayé de construire une parabole pour mieux servir d'exemple. Elle comporte plusieurs défauts dus à la hâte. Je le reconnais volontiers. Mais pour le coup, vous vous êtes tout de même montré dépourvu de finesse.
Quant à votre commentaire à sbriglia, on pourrait en déplorer le relativisme s'il n'était flagrant qu'il ne sert à rien d'autre qu'à masquer des notions mal maîtrisées.
Je comprends désormais mieux vos réponses. Vous disposez d'un ensemble de concepts bornés qui ont suffi jusqu'alors à vous persuader posséder une supériorité de raisonnement sur votre entourage habituel. C'est l'écueil fréquent de ceux qui ont suivi une formation plutôt scientifique, réussie mais partielle, sans avoir eu ni le besoin ni l'envie d'élargir plus leur compréhension du monde.
Rédigé par : Jean | 27 mai 2020 à 03:10
@ Jean | 26 mai 2020 à 01:22
Concernant les trous noirs, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures.
La lumière est un phénomène ondulatoire ET corpusculaire, ce qui explique qu’elle peut être détournée par un astre à forte gravité. Ce qui explique également qu’un trou noir ne peut pas diffuser sa propre lumière à cause de son énorme gravité.
Je pense qu’un enfant moyennement doué est capable de le comprendre.
Lorsqu’on veut faire une analogie, le mieux est d’éviter de choisir un phénomène complexe pour expliquer une idéologie qui ne saurait être comparée à un élément concret.
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@ sbriglia | 26 mai 2020 à 10:08
« Zéro pointé en philo !
Il y a tant de concepts utilisés, partagés et compris par des foules alors même qu'ils sont erronés... ou que leur justesse n'a jamais été démontrée…
Mouvements politiques, religions, philosophies, sciences occultes, etc. »
Zéro pointé ? Pourtant je n’étais pas mauvais en philo, toute modestie mise à part, j’étais même un des meilleurs de ma classe.
Les mouvements politiques sont indissociables de la philosophie vu que la politique est de la philosophie. Le marxisme est une philosophie présentée sous forme de doctrine. À charge pour chacun d’y adhérer ou pas.
Une doctrine ne se démontre pas, on l’adopte ou on la conteste. Cela dépend de nos convictions personnelles en matière d’économie et de social, de notre origine sociale aussi, mais pas toujours.
Quant aux religions et sciences occultes elles relèvent du spirituel et du mystique. On y croit ou on n'y croit pas, mais rien ne permet de démontrer si ces concepts sont vrais ou erronés.
Les certitudes dans ce domaine sont sujettes à caution car on entre dans le domaine de l’irrationnel et donc de l’indémontrable.
Rédigé par : Achille | 26 mai 2020 à 13:27
Et le rapport, la relation, l'interaction entre lumière et ombre définit la ligne qui permet le dessin de la réalité, sa plus juste représentation:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:T%C3%AAte_d%27ange_(D%C3%A9tail_de_la_Vierge_aux_rochers_de_L%C3%A9onard_de_Vinci,_version_du_Louvre).png
Ainsi, les entités contradictoires ayant trouvé leur apaisement, pouvons-nous inventer un langage commun pour mieux, ensemble, décrire le réel.
Une définition du centrisme, en quelque sorte.
Rédigé par : Aliocha | 26 mai 2020 à 11:53
"Dans la mesure où un concept est utilisé par ceux qui en connaissent bien la signification, je pense qu’il est parfaitement juste." (Achille)
Zéro pointé en philo !
Il y a tant de concepts utilisés, partagés et compris par des foules alors même qu'ils sont erronés... ou que leur justesse n'a jamais été démontrée…
Mouvements politiques, religions, philosophies, sciences occultes, etc.
On enseigne cela avec la caverne de Platon en première année de philo….
Rédigé par : sbriglia | 26 mai 2020 à 10:08
@ Achille
Plusieurs enfants s'interrogent sur la nature de la lumière autour des trous noirs. Après moult débats, ils conviennent que la lumière des trous noirs est sombre. En effet, toute étoile rayonne, de même que tout trou noir est sombre par définition. La chose est entendue et ils se comprennent. Arrive le passant pour expliquer aux enfants que lumière et obscurité diffèrent par nature. À quoi Achille répond que non, que l'idée est juste puisque les enfants s'entendent à le comprendre ainsi. Comment appelle-t-on cela ?
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@ boureau
Merci. J'apprécie aussi grandement vos commentaires lucides et percutants.
Rédigé par : Jean | 26 mai 2020 à 01:22
@ Jean | 25 mai 2020 à 13:13
« Ce n'est pas parce qu'un concept est usité qu'il est juste. »
Dans la mesure où un concept est utilisé par ceux qui en connaissent bien la signification, je pense qu’il est parfaitement juste.
Vous êtes en train de nous faire une démonstration à la Zemmour là !
En clair on appelle ça un sophisme. :)
Rédigé par : Achille | 25 mai 2020 à 21:32
@ Xavier NEBOUT 25/04 11:09
« L'arrivisme relève d'une culture qui commence au lycée ».
Ne faites pas la confusion entre ambition et arrivisme.
La recherche du pouvoir, dans quelque domaine que ce soit, nécessite de l'ambition qui est la source même de toute motivation pour réussir, pas seulement au profit de soi-même mais aussi au service de tous ceux soumis à ce pouvoir.
Il n'y a rien là qui puisse choquer.
L'arrivisme s'en démarque, n'étant rien d'autre qu'une ambition sans scrupules permettant par tous les moyens, y compris les moins recommandables, de conquérir le pouvoir pour la seule satisfaction et les seuls intérêts de son ego.
Et ce comportement-là, il ne trouve pas un terreau propice à son éclosion seulement au sein du lycée.
Parmi les hommes de pouvoir, au sein desquels les politiques mais pas seulement, sachons reconnaître ceux qui sont arrivés parce que mus par une ambition saine de ceux qui sont parvenus parce que seulement conduits par un arrivisme malsain.
Rédigé par : Michel Deluré | 25 mai 2020 à 16:27
@ Jean 25 mai 2020 13:13
Votre réponse à Achille est tout à fait intéressante.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 25 mai 2020 à 14:39
https://elpais.com/espana/catalunya/2020-03-06/valls-contempla-volver-a-la-politica-francesa.html
“Es ante todo el debate político en Francia lo que me apasiona porque es mi vida”, afirma Valls en Le Monde, “No estoy en el exilio, no he desaparecido y vengo regularmente a París. No he roto con esta ciudad ni con la política francesa”. El político hispano-francés destaca que su relación con el presidente de la República, Emmanuel Macron, es actualmente fluida. La interlocución entre ambos, antaño aliados en el Partido Socialista, fue fría durante los últimos años por luchas por el poder. “No me fío de él, porque aún lo creo capaz de enredar”, dijo Macron de Valls, según recogió el semanario Le Canard Enchaîné."
Un politique professionnel, tout ce que le Peuple abhorre aujourd'hui, une vraie manche à air de la politique, finalement il n'est pas malin, ni intelligent, comme avait dit Aznavour il faut savoir s'entourer.
Le PS est à l'agonie, LR n'en parlons même pas, tous ces vieux ringards n'ont pas compris que Macron avait pris la bonne vague, sauf qu'il n'est pas près d'affronter les bons rouleaux, la technique sur papier ou au tableau noir n'a jamais garanti le moindre résultat.
Darmanin a obtenu une dérogation, ses électeurs n'ont pas été bons, un peu comme pour les Balkany, on continue à cautionner ce qui n'est plus dans l'air du temps. Les cumulards ne sont pas défaits, dommage, c'était un bon exercice de démocratie... Quoique attendons, le plus croustillant reste à venir.
Les citoyens il est vrai sont intraitables quand ils ont quelqu'un dans le cornet, Darmalin comme surnommé fait partie de ceux qui savent esquiver, sa tête d'écolier qui se met toujours au premier rang plaît toujours aux parents et à la ménagère qui voit en sa progéniture le futur maire de son village.
Rédigé par : Giuseppe | 25 mai 2020 à 14:33
@ Achille
Vous me mésestimez. Je connais bien sûr l'expression et ce qu'elle définit. Ce n'est pas parce qu'un concept est usité qu'il est juste. Je portais l'attention sur la contradiction entre les termes. L'article dont vous faites mention ne dit pas plus.
Classer telle personnalité à telle position de l'échiquier politique n'explique rien, mais polarise remarquablement. À gauche l'intelligence et le bien, à droite le mal et les bas instincts. Ce qui de la gauche vire vers le centre, vire vers la droite et donc vers le mal. C'est de la paresse intellectuelle. Surtout, la confusion des idées est entretenue. On dira de ce libéralisme – qui n'en est pas un – qu'il est néo ou ultra pour mieux le discréditer. On le mêlera au socialisme pour faire accroire que l'on est nuancé et que l'on sait distinguer.
Tout le monde est unanime: le libéralisme est le mal absolu. Capitalisme sauvage, mondialisation, paupérisation, précarisation, délocalisation, distorsions économiques entre le nord et le sud, atteintes à l'écologie, etc., surviennent aussitôt qu'une petite dose de néo ou d'ultra est appliquée.
On raisonne à partir de concepts faux. Dès lors les conclusions sont fausses. Il est avantageux de maintenir cette confusion, comme il est avantageux de conclure en se servant de biais moraux n'ayant fait l'objet d'aucun examen rigoureux. Le bel intellectualisme à la française qui imprègnent nos universités, nos médias, notre enseignement, qui produit ce conformisme de la pensée que tous nous dénonçons chez les autres alors que tous nous en subissons la puissante fascination. Quel peuple d'idéologues !
On pourrait se gausser de cette catégorisation des idées politiques. Jadis, à ces débuts, le libéralisme se classait à l'extrême gauche. Il est depuis chassé à droite. Le Rassemblement national est classé à l'extrême droite alors qu'il propose un socialisme dur et devrait se ranger à l'extrême de la gauche. Cela en fait des gens de gauche. Ce qui explique bien pourquoi nous sommes complètement englués dans des idées politiques et un modèle économique et social socialistes depuis au moins quarante ans. Et peut-être même plus encore. De Gaulle, le commandeur mythifié, a fait de la France une République sociale. Les structures sociales du pays ont été faites par les communistes sur lesquels il s'est appuyé. Notre République est socialiste jusqu'à la moelle.
Margaret Thatcher, femme éminente qui d'un pays en ruine a fait une nation prospère disait que le socialisme ne durait que jusqu'à ce que se terminait l'argent des autres. Nous y sommes bientôt. Et nous aurons en plus admirablement ruiné et détruit la société dans laquelle vivront nos enfants et nos petits-enfants. Elle disait aussi: "Je n'ai jamais oublié que l'objectif inavoué du socialisme était d'accroître la dépendance. La pauvreté n'était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l'effet délibérément recherché".
"Le socialisme, c'est toujours l'histoire d'une spoliation méthodique exercée aux dépens du peuple. Les unes après les autres, les catégories sociales et professionnelles se font arracher progressivement leur bien. Puisque les besoins sont sans limite, la spoliation l'est aussi. Elle ne cesse qu'avec le dépouillement complet des victimes. Malheureusement pour l'oligarchie au pouvoir, lesdites victimes viennent ensuite grossir la masse des assistés, ce qui oblige à de nouvelles spoliations exercées contre des catégories de moins en moins aisées. Quand il n'y a plus de gens à dépouiller, le socialisme redistributeur cesse et se fait violent afin d'étouffer le mécontentement général." Claude Reichman
Là encore, nous y sommes. Qu'on ne s'y trompe pas: le macronisme n'a rien de libéral. Il illusionne. L'individu est toujours plus oppressé et rapetissé. La société est tout. De quelle société parle-t-on ? la grande, l'Europe, l'Union européenne qui telle un nouveau totalitarisme réglemente tout, décide de tout pour le bonheur des peuples qui n'ont rien demandé. Tous les intellectuels nostalgiques du communisme y trouvent leur compte. Pour les mêmes raisons que la Russie soviétique, l'Union européenne échouera et périclitera dans un fracas retentissant. Il n'est aucun exemple d'un socialisme ayant réussi.
Emmanuel Macron est l'incarnation personnifiée de ce vieil évangile réactualisé et modernisé aux idées du jour. Il n'est pas un dieu. Il n'est pas même un grand homme. Il a les traits du despote, mêlé d'un idéologue aux tendances psychotiques. Il n'hésitera pas à écraser tout ce qui s'opposera à l'idée qu'il se fait de son destin qu'il croit idoine à celui de la France. Il convient de résister à son dessein et à le chasser, tout comme il faudra chasser tout ceux qui à lui se sont commis.
Rédigé par : Jean | 25 mai 2020 à 13:13
L'un des principaux défauts de la démocratie réside dans la motivation des élus.
Rares sont les maires de petites communes qui ne sont pas passés en quelques mois du stade de candidat empreint du désir de bien faire, et cela même sous l'emprise d'une idéologie, à celui de demi-fou du pouvoir.
À plus haut niveau, l'arrivisme relève d'une culture qui commence au lycée et qui n'aura le plus souvent jamais de bornes. Ce sont Valls, Macron, etc. etc.
Comment s'étonner que la démocratie française soit ainsi un terreau de crapules ? Elle pourrait beaucoup mieux fonctionner si l'on en revenait à ses débuts, dans les civilisations archaïques, du temps où les hommes étaient intelligents.
Les tribus étaient gouvernées par les chefs de famille qui formaient le conseil des anciens, qui nommait leur roi. Un jeune n'était nommé à la tête de la Tribu que pour la guerre - c'était chef à bâton ou roi à sceptre - qui souvent n'a malheureusement pas rendu ses pouvoirs.
À Athènes, le mandat étant impératif, le Macron finissait mal.
Si on commençait par apprendre cela au collège au lieu de couillonnades, le bon peuple voterait plus intelligemment.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 mai 2020 à 11:09
Les réseaux sociaux réagissent. Ils ne sont pas aux responsabilités.
Comme les temps changent ! Le courage de se battre étant passé de mode, ce sera donc : "le courage du ridicule".
Pourra-t-on être assis ou debout ? Rebondissant à un autre de vos billets...
Rédigé par : Chemins de traverse | 25 mai 2020 à 10:51
Je ne sais si le ridicule, assez répandu chez les politiques, demande vraiment du courage. En revanche, je pense qu'il faut à ces politiques une bonne dose d'inconscience pour effectivement persévérer dans cette voie comme le font certains.
Mais, soyons honnêtes, le ridicule est loin d'être l'apanage des seuls politiques et les réseaux sociaux, sans lesquels il semble désormais si difficile de vivre, nous en offrent maints exemples quotidiennement !
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@ sbriglia 24/05 14:49
Merci pour votre hommage à Jean-Loup Dabadie. J'y adhère entièrement.
Rédigé par : Michel Deluré | 25 mai 2020 à 08:57
Le social-libéralisme existe depuis le XIXe siècle
Voir cet article du Monde qui date de 2014 mais qui décrit assez bien ce concept. Il explique également les raisons pour lesquelles Manuel Valls n’était pas en odeur de sainteté au sein du PS.
Parmi les personnalités célèbres du social-libéralisme on peut citer John Maynard Keynes, Tony Blair, Gerhard Schröder, ainsi que Michel Rocard qui a essayé, sans vraiment y parvenir, de sortir le PS de son archaïque vision de l’Etat-providence. Manuel Valls a bien pris la relève mais s’y est cassé les dents.
Mais je ne vais pas m’étendre sur le sujet. Vous trouverez toutes les informations utiles sur le social-libéralisme sur Internet.
Ne nous étonnons pas si aujourd'hui le PS est en train de rejoindre le PC dans les sondages.
Un parti qui ne s'adapte pas à l'évolution de la société est condamné à jouer les seconds rôles. Cela a été le cas du PC, c'est maintenant le tour du PS.
Rédigé par : Achille | 25 mai 2020 à 08:25
@ Achille
On ne peut être à la fois socialiste et libéral. Il y a contradiction entre les deux termes. Si l'on en croit Émile Faguet: "Le socialisme est la forme aiguë de l'antilibéralisme. Il consiste en son fond, et en quelque variété ou sous-variété qu'on le considère, à désirer que tout soit fait par l'État, que tout soit réglé par l'État et qu'il n'y ait que l'État". C'est bien là le contraire de la philosophie libérale, fondement de l'économie libérale.
Dès lors, reconnaissons que le président est pleinement socialiste sans plus croire que sa concession à l'économie de marché se rapporte au libéralisme authentique mais plutôt à ce que les libéraux nomment "capitalisme de connivence".
Pourquoi alors redouter les partis dits extrêmes, plutôt que les partis dits modérés ? Les premiers préconisent un socialisme dur tandis que les seconds en pratiquent un doux.
Ayn Rand suggérait:
"Il n’y a pas de différence entre communisme et socialisme, si ce n'est dans la façon d’atteindre le même but ultime : le communisme propose l'esclavage par la force, le socialisme par le vote. La différence est la même qu’entre le meurtre et le suicide."
L'avantage des partis extrêmes est qu'ils précipiteront plus tôt le pays. Son sursaut n'en pourra être que facilité.
L'inconvénient des partis modérés est que le mal sera aggravé avant d'envisager un éventuel sursaut. L'avantage est que tant que le pays n'aura pas failli, aucun effort véritable ne sera à entreprendre. Et quand il faillira, une autre génération aura à le redresser. C'est profondément immoral mais terriblement confortable.
Terminons par un mot du pape Jean-Paul II - qui s'y connaissait en matière de socialisme - extrait de l'encyclique Centesimus Annus:
"L'erreur fondamentale du socialisme est de caractère anthropologique. En effet, il considère l'individu comme un simple élément, une molécule de l'organisme social, de sorte que le bien de chacun est tout entier subordonné au fonctionnement du mécanisme économique et social, tandis que, par ailleurs, il estime que ce même bien de l'individu peut être atteint hors de tout choix autonome de sa part, hors de sa seule et exclusive décision responsable devant le bien ou le mal. L'homme est ainsi réduit à un ensemble de relations sociales, et c'est alors que disparaît le concept de personne comme sujet autonome de décision morale qui construit l'ordre social par cette décision. De cette conception erronée de la personne découlent la déformation du droit qui définit la sphère d'exercice de la liberté, ainsi que le refus de la propriété privée. En effet, l'homme dépossédé de ce qu'il pourrait dire « sien » et de la possibilité de gagner sa vie par ses initiatives en vient à dépendre de la machine sociale et de ceux qui la contrôlent ; cela lui rend beaucoup plus difficile la reconnaissance de sa propre dignité de personne et entrave la progression vers la constitution d'une authentique communauté humaine".
Bienvenue dans le nouveau monde. Bienvenue chez les progressistes.
Rédigé par : Jean | 25 mai 2020 à 00:48
@ Isabelle | 24 mai 2020 à 13:33
Son grand-père était responsable du FLN. C'est fou le nombre d'Algériens se réfugiant chez leurs vils colons.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 mai 2020 à 00:07
Valls s'est fait rejeter en France et en Espagne et il veut remettre ça pour se prendre une veste une fois de plus ? Sa politique auprès de Hollande était un désastre. Alors plutôt que de s'accrocher à toutes les branches en politique comme auprès des femmes, je lui conseillerais plutôt de postuler pour un job dans le privé, s'il en est capable. Des incompétents et des hypocrites, la France en a plein le dos. Dehors tous ces profiteurs !
Qu'il reste à Barcelone auprès de sa femme Susana. Maintenant si son salaire de conseiller municipal ne le satisfait pas, c'est simple, il lui suffit de traverser la rue pour trouver des petits jobs pour faire l'appoint.
Rédigé par : Ellen | 24 mai 2020 à 22:21
@ Jérôme | 24 mai 2020 à 16:29
Je suis toujours surpris quand je pense à certains succès disproportionnés, Johnny Hallyday, ici aussi j'ai lu Julien Clerc, Jean-Loup Dabadie, d'honnêtes chanteurs de variétés, un parolier... Pourquoi pas Tonino Benacquista alors ?
Mongénéral avait pris Jacques Anquetil parce qu'il avait fait rayonner la France cinq fois dans la plus belle course mondiale, parce qu'il avait pulvérisé le record du monde de l'heure... Savonarole avec justesse relève qu'à deux heures d'avion les premiers ne sont que de parfaits inconnus... Et pourtant on adore faire passer ce qui est normal pour du planétaire, je réécoutais l'autre soir, Billie Holiday, et les... Mais ceci est une autre histoire. Bizarre quand même ces Panthéon tressés.
Rédigé par : Giuseppe | 24 mai 2020 à 21:53
@ Jean | 24 mai 2020 à 18:35
« On entend plutôt qu'Emmanuel Macron serait un libéral de la pire espèce, néo ou ultra »
Absolument pas. Emmanuel Macron est social-libéral, tout comme Manuel Valls qui est issu du mouvement rocardien qui a toujours été honni par les socialistes orthodoxes (mitterrandiens).
Il a d’ailleurs été nommé ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique alors que Manuel Valls était Premier ministre (Valls2) en remplacement d’Arnaud Montebourg qui s’est fait virer en août 2014.
Il est vrai que les deux hommes ont connu une vive rivalité dès la fin de l’année 2015, vu qu’ils visaient tous les deux l’Élysée, mais leur politique économique et sociale était très proche.
Macron depuis trois ans ne fait rien d’autre que du Valls. Seul le style change.
Rédigé par : Achille | 24 mai 2020 à 21:12
Valls change de posture politique comme il change de femme, c'est-à-dire chaque fois que cela l'arrange.
Quand il vit avec une femme juive, il devient sioniste.
Quand il épouse une riche banquière catalane, il se voit maire de Barcelone.
Qui sera la prochaine élue ? Cela va dépendre du poste qu'il vise !
Rédigé par : Paul Duret | 24 mai 2020 à 21:04
« Il nous reste les ridicules, une espèce en constante progression. »
Rédigé par : Isabelle | 24 mai 2020 à 18:14
C’est curieux, chez certains, ce goût, pour la sotte vanité de pondre ce qu’ils croient être un bon mot, de se rendre ridicules.
« Une espèce en constante progression »
Y compris au-delà des Pyrénées, Isabelle.
On arrive donc à les exporter.
Rédigé par : sbriglia | 24 mai 2020 à 20:51
Le sens du ridicule n'existe pas en politique, enfin du moins pour les politiques eux-mêmes car parfois ils sont si ridicules que nous ne nous privons pas de rire de leur cirque ou de leurs péripéties, les réseaux sociaux ne s'en privant pas. Et lorsque la démocratie tournait normalement, on avait les humoristes qui pointaient du doigt ce ridicule, le tournant en dérision.
L'affaire Valls est l'exemple type de l'attitude décomplexée de l'homme politique par excellence. Il s'accroche partout où il le peut. Et comme on dit heureusement que le ridicule ne tue pas.
Si autrefois, les anonymes, plus pudiques qu'aujourd'hui avaient le sens du ridicule, de nos jours, tout cela a fait long feu. Il n'y a qu'à regarder du côté des artistes. Même pas peur du ridicule pour l'immense majorité d'entre eux.
Comme beaucoup de sentiments ou d'attitudes : le respect, l'estime de soi, cela a disparu des écrans.
Il faut dire qu'en politique les Français, pour les autres je ne sais pas, ont une facilité exceptionnelle à l'oubli. Versatiles ou amnésiques, je ne sais, mais ils sont capables d'élire ou de réélire celui qu'ils fustigeaient hier. Les politiques ont sans doute compris cela, du coup ils insistent.
Par contre, je parlerais d'ambition, d'audace, d'énergie, de haute opinion de soi-même ou d'ego incommensurable, mais pas de courage.
Comment parler de courage en les voyant généralement patauger dans leurs propres erreurs, essayant de ménager la chèvre et le chou en permanence.
L'erreur ne vient que d'électeurs trop crédules, de Français qui croient aux belles paroles et aux belles promesses. Comme si ces candidats-caméléons avaient changé.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 mai 2020 à 20:10
Voilà qu’on nous fait d’un parolier le Molière d’aujourd’hui.
Et pour nous achever on passe en boucle Julien Clerc qui chante comme une chèvre.
Encore un génie français totalement inconnu à 2 heures de vol de Paris.
Rédigé par : Savonarole | 24 mai 2020 à 19:08
@ Achille
"Il est clair que le candidat le plus apte à défendre le PS à l’élection présidentielle de 2017 était Manuel Valls qui s’est fait piéger à la primaire de la gauche. Ce qui explique que les électeurs socialistes aient préféré voter pour Emmanuel Macron qui applique exactement la même politique que celle qu’aurait développée Manuel Valls."
Vous énoncez là une vérité fort peu admise. On entend plutôt qu'Emmanuel Macron serait un libéral de la pire espèce, néo ou ultra. Une des principales caractéristiques de la République française est qu'elle est sociale et redistributive. Qu'on l'admette ou non, la République française est une république socialiste. Son socialisme ne diffère des autres Républiques socialistes qu'en ce que son socialisme est plus doux, plus lent à produire les mêmes effets. Il finira toutefois de la même manière. Il n'est aucun exemple d'un socialisme ayant atteint son objet sans avoir détruit la société sur lequel il prospérait.
Rédigé par : Jean | 24 mai 2020 à 18:35
Isabelle, on peut toujours lire ou relire le discours de réception de Frédéric Vitoux, cher à notre hôte, accueillant Dabadie à l’Académie le 12 mars 2009...
Quel parcours, quelle œuvre, quel artiste...
http://www.academie-francaise.fr/actualites/reception-de-m-jean-loup-dabadie-f19
Rédigé par : sbriglia | 24 mai 2020 à 18:34
@ sbriglia
Jean-Loup Dabadie... Une élégance qui s'en va.
Il nous reste les ridicules, une espèce en constante progression.
Rédigé par : Isabelle | 24 mai 2020 à 18:14
Bonjour Philippe,
Laredo.
Giuseppe, et cette Taranta sur les mêmes fondamentaux que les granadinas.
https://youtu.be/SFwXJlrYJ6E
Valls ne mérite pas cette Espagne.
Rédigé par : Jérôme | 24 mai 2020 à 16:29
Le maître du traitement du ridicule c'est toujours et encore, n'en déplaise à M. Bilger, Jean-Baptiste Poquelin dit Molière (encore un qui écrivait sous pseudo puisque madame Avia n'existait pas encore), non pas seulement avec ses "précieuses" mais également avec son bourgeois gentilhomme qui faisait de la prose sans le savoir.
Là je dis que, compte tenu de l'époque, Molière était courageux de souligner le ridicule des bouffons maniérés qu'il côtoyait.
Quant à Manu nous faisant le 7 mai dernier, face caméra, un numéro hallucinant pour expliquer qu'il fallait "enfourcher le tigre" (corona de son prénom), il a été ce jour-là d'un ridicule achevé ; a-t-il été courageux ?
Rédigé par : breizmabro | 24 mai 2020 à 16:17
Il rendait les autres gentiment ridicules dans ses dialogues.
Mais ils ne mouraient pas.
Chez lui on se relevait du ridicule.
Le ridicule était précieux, comme source de rires.
Il est parti.
Je croyais qu'il avait toujours la trentaine, tant sa classe et sa beauté tranchaient sur notre grisaille.
Salut, Jean-Loup Dabadie, empresse-toi de faire sourire au Paradis... ils en ont bien besoin.
Rédigé par : sbriglia | 24 mai 2020 à 14:49
Les raisons pour lesquelles on rit de quelqu'un varient selon les latitudes, les époques, les milieux, l'âge, le sexe.
Je reçois en ce moment par mail des montages du professeur Salomon donnant ses directives sur les masques de mars à mai, entrecoupé par des citations de la porte-parole de l'Élysée et du Président lui-même. On peut trouver comique leur attitude doctorale, et risible l'importance qu'ils s'accordent à eux-mêmes tandis qu'ils se contredisent. Alors, de leur part, courage ou inconscience?
On ne peut pas dire qu'ils bravent le ridicule, car ils ne trouvent rien de bizarre, ou si peu, à leur propre comportement. Peu leur importe qu'on se moque, tant qu'il ont une bonne raison de trouver les beaufs minables de se gausser sous cape. Finalement, c'est le rieur qui a l'air bête. Il faudra bientôt se méfier du qu'en-dira-t-on davantage avant de rire que de faire rire. Le rire est l'arme des faibles, c'est leur défense contre les puissants, la revendication de leur insolence, mais aussi l'aveu de leur impuissance.
Ce qui apporterait un éclairage à la remarque de lucterius sur les femmes selon lui moins prêtes à affronter le ridicule que les hommes, mais j'ajouterai, plus promptes aussi à le détecter.
J'écoutais un évolutionniste commenter une recherche sur la prise de décision, ou plus précisément sur la quantité moyenne d'informations qu'il fallait pour prendre une décision. Il y aurait d'après lui une nette différence entre les sexes. Pour l'étape de l'élimination, les femmes sont beaucoup plus rapides, elles ont besoin de peu d'informations parce qu'elles savent très vite ce qu'elles jugent rédhibitoire. Mais pour le choix final, elles sont beaucoup plus lentes et s'informent beaucoup plus. Il l'explique en disant qu'au cours de l'évolution, les mauvais choix ont toujours été plus coûteux pour les femmes que pour les hommes. Le ridicule aussi.
Rédigé par : Lucile | 24 mai 2020 à 14:25
La politique est exécrable, elle montre ses limites tous les jours, si pour Winston Churchill la démocratie est le moins pire des systèmes, a-t-il raison ?
Mais comment s'organiser autrement, Manuel Valls a accepté le poste du plus nul de la Ve République, pensait-il conquérir le pouvoir alors qu'il avait grillé ses cartouches ?
Accepter d'être le second d'un capitaine de pédalo, il en restera toujours quelque chose, et Barcelone de l'accueillir sous une prétendue histoire locale de sa famille.
C'est méconnaître l'histoire de ce pays, surtout depuis le départ de Franco, il faut l'avoir traversé en son coeur de Saint-Sébastien à Salamanque, Séville, jusqu'à Grenade, la Catalogne n'est pas l'Espagne, Valence la moderne...
Valls est un politique à la française, mixé dans un parti de vieux dont Pépère est le miroir, qui a fait sourire l'Espagne de la vie et de l'intelligence et d'une liberté que ses citoyens ne veulent plus aliénée.
Nostalgiques, libres ils veulent vivre, un peu brouillons sans doute, et la beauté sauvage de Laredo pour ceux qui veulent sentir le vent du large.
Le plus beau final du monde qui puisse être proposé par le plus français des plus hispaniques, et la beauté sans frontières. Seigneur ! quelle vocalise dans le final ! Depuis je n'ai jamais rien entendu de plus beau que ce souffle, son combat en tant que militaire pour la France est tout à la fin, Valls n'a rien compris :
https://youtu.be/QIvh1fr5GBw
Rédigé par : Giuseppe | 24 mai 2020 à 14:22
@ Alpi
Les optimistes, bof... Ils sont d'un ennui ! On peut être pessimiste, lucide mais heureux. J'ai déjà écrit à ce sujet. Pas envie de me répéter.
Rédigé par : Isabelle | 24 mai 2020 à 14:14
Le ridicule ne tue pas... Dommage !
Deux ridicules qui se renvoient la baballe : Philippe Besson et Camélia Jordana, sur le service public bien entendu.
Pour Camélia Jordana, les neurones sont tombés plus bas... du coup, plus rien dans le ciboulot mais une langue de vipère de démago pour critiquer sans aucune nuance les policiers qui représentent la République française. Qu'elle aille au bled, on verra si elle peut continuer à dénigrer les institutions ! Vive les médias qui laissent passer de telles abruties qui crachent sur notre pays...
Il paraît que cette émission sera bientôt supprimée. Ouf ! Une nullité en moins, à quand les suivantes ?
https://www.huffingtonpost.fr/entry/camelia-jordan-violences-policieres-onpc_fr_5eca144dc5b601360207e8c7
En résumé, pour passer dans le poste ou à la radio, plus vous êtes bête, plus vous avez vos chances.
Rédigé par : Isabelle | 24 mai 2020 à 13:33
@ Isabelle
"Ils sont tous ridicules et insignifiants... Personne à l'horizon pour remonter le niveau. En France, il ne nous reste plus que le désespoir !"
Vous êtes d'un extraordinaire optimisme Isabelle ! Je vous lis depuis quelques semaines et, à chaque commentaire, vous nous apportez un bol d'air frais. En ces temps quelque peu troubles, vous êtes rafraîchissante !
Je ne connais personne qui échappe au ridicule - je précise qu'il n'y a pas de lien avec Isabelle - plusieurs fois dans sa vie. Lorsqu'on s'expose au public, c'est évidemment plus patent, inévitable et cela exige du courage.
Il faut faire la différence entre ceux qui sombrent dans le ridicule "à l'insu de leur plein gré" et ceux qui l'assument.
Appartenant à la seconde catégorie, Dupont-Aignan, Valls, Asselineau se lancent dans des opérations désespérées (et désespérantes ?) avec un certain panache. Et c'est sans doute pour éviter une énième ridiculade (ça vaut bien la bravitude, non ?) que Hollande a jeté l'éponge en 2017.
En revanche, Monsieur Méluche qui se frappe la poitrine en glapissant "Je suis la République !" ne le fait certainement pas exprès. Quoique...
Pas plus que Mademoiselle Binoche qui fait le buzz, mais pas au sujet de son dernier film. Dommage pour elle.
Pour ce qui est de Madame Royal, son cas me semble totalement sans espoir. Il n'y plus qu'elle qui ne le sache pas. Ce n'est pas Isabelle qui me contredira.
Les débats télévisés sont cruels. Sans rappeler MLP face à EM, prise en défaut comme une ado qui se pointe au bac les doigts dans le nez, on se souvient de Chirac demandant à Fabius de cesser de faire le "roquet" et l'autre de se draper dans sa cape de "Premier ministre de la France". Ou Mitterrand balançant à VGE, "pendant que j'étais l'homme du passé, vous êtes devenu l'homme du passif". Rien sur le fond, mais de petites piques assassines qui mettent les rieurs de son côté. Savoir ridiculiser son adversaire devient une vertu cardinale d'un bon politique.
Alors pour échapper au ridicule, n'est-il pas préférable et sage de s'abstenir de publier sur le blog de P. Bilger ?
Rédigé par : Alpi | 24 mai 2020 à 13:32
Billet fort intéressant en ce qu'il traite de la psychologie de la gent politique.
D'abord, le ridicule ne tue point. Ensuite, qui est le plus ridicule entre celui qui mendie les suffrages et celui qui renouvelle sa créance ? Toute honte bue pour le premier; le profit en vaut toutefois la peine. L'autre dissimulera son irrésolution et son inconstance au plus secret de sa conscience. Personne n'en saura rien, non plus que lui, le suffrage étant collectif.
En définitive, la gent politique aurait bien tort de craindre le ridicule. C'est là un moindre mal, sitôt commis que déjà oublié.
Rédigé par : Jean | 24 mai 2020 à 13:14
Le comble du ridicule et du grandiloquent : le 29 avril 2017, déclaration à la TV, Marine Le Pen nomme Nicolas Dupont-Aignan en qualité de Premier ministre.
Merci pour ce moment !
Rédigé par : jack | 24 mai 2020 à 12:46
Ils sont tous ridicules et insignifiants... Personne à l'horizon pour remonter le niveau. En France, il ne nous reste plus que le désespoir !
Rédigé par : Isabelle | 24 mai 2020 à 12:24
Vaste sujet. Et pour sortir des bas exemples que sont nos politiques actuels, le plus spectaculaire est celui de Jésus qui fut on ne peut plus ridicule de son temps (nul n'est prophète en son pays) et pourtant fondateur d'une religion qui prédomine encore plus de 2000 ans après.
Il serait aussi intéressant de voir si les deux sexes sont pareillement sensibles au ridicule. Je ne le crois pas. Les hommes à mon avis surmontent plus facilement ce handicap. C'est pour cela qu'eux aussi percent plus que les femmes. Par exemple aucun patron des GAFAM n'est une femme car pour leurs débuts ils ont bravé ce ridicule qui brime beaucoup de créateurs auxquels on dit souvent "si ton idée était bonne il y a longtemps qu'elle aurait été lancée".
Oui monsieur Bilger, vous touchez là à un sujet très intéressant.
Rédigé par : lucterius | 24 mai 2020 à 11:41
Manuel Valls est ridicule, il le sait, l'assume et ce n'est pas le moindre de ses mérites.
Il fut un temps où le ridicule tuait. Combien, désormais à l'abri, se sachant ridicules, combien donc persistent en toute quiétude à emboucaner la vie politique : Le Pen, Lefebvre, Dupont-Aignan...
Même si Valls demeure l'impardonnable bourreau de la Manif' pour Tous, il a le mérite de la lucidité et soutient avec succès la comparaison avec ses déplorables successeurs à l'Intérieur.
Rédigé par : PR CALGUÈS | 24 mai 2020 à 11:30
Du ridicule au tragique en passant par le sans dignité ou le sans honte comme on disait autrefois, tout est question de regard et du contexte.
En photo, c'est l'éclairagiste, au sens large, qui crée la situation et l'oeil du photographe qui décide de ce qu'il fait du spectacle que la lumière lui offre.
En politique c'est la même chose, le contexte propose et l'oeil de l'observateur décide de la morale de l'acteur et de l'action.
Lorsque Shakespeare fait dire à Richard III : « Un cheval ! Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! », le tragique est dans le désespoir et la peur d'un homme, le ridicule dans l'échange dérisoire, la perte de son royaume pour un roi signifiant qu'il perd alors sa raison de vivre de roi.
Tout est dans le regard du spectateur.
Mais lorsque Valls après avoir été Premier ministre en France, se lance dans une campagne pour la municipalité de Barcelone, se souvenant qu'il est aussi Catalan, en attendant d'être éventuellement Espagnol, ce n'est pas ridicule du tout.
C'est un manque absolu de dignité, et lorsqu'il dit vouloir revenir en France pour recommencer une carrière politique, ce n'est pas du ridicule, même pas un manque de dignité, c'est du sans honte comme disaient les anciens du village.
Finalement Valls se hisse au-dessus des étiquettes de ridicule, de sans dignité pour atteindre le sublime niveau du dérisoire d'une ambition qui échoue toujours parce qu'elle est portée par un ego sans convictions.
On pourrait poursuivre une analyse analogue pour beaucoup d'hommes politiques.
On dit que le ridicule ne tue pas.
Cet adage signifie que le ridicule n'est pas une arme en soi certes, mais il est une arme par destination, et c'est le regard porté sur l'individu qui le tue.
Lorsque ce brave Hollande veut jouer les présidents charitables et humains avec cette petite peste de Leonarda, il est doublement ridicule.
Ridicule parce qu'un président n'a pas à se montrer charitable à ce niveau, et parce que la peste Leonarda le rabroue d'une façon indécente qui le rend absolument ridicule.
Le pauvre homme ne s'est jamais remis de cet usage létal par destination du ridicule.
Et lorsque Macron après avoir joué les dandys en redingote lors de son élection, se déguise en pilote de chasse et sous-marinier pour faire jeune et dynamique, il est ridicule aux yeux des Français qui en deviennent jaunes de rage quelque temps après.
Le ridicule est souvent mortel pour l'homme public, quoi qu'en dise l'adage.
À quoi on peut rétorquer que les Français ont la mémoire courte et que les hommes politiques peuvent ressusciter après leur mort médiatique.
Rédigé par : Tipaza | 24 mai 2020 à 11:29
Notre monde politique regorge de personnages répugnants, Valls est un agité du bocal, coureur de dot et de plus un fou franc-maçon dangereux.
Nicolas Dupont-Aignan c'est autre chose, c'est un patriote qui souffre de l'invasion de la France par des barbares ; état d'âme qui est rare dans ce pays.
Quant à Macron c'est un psychopathe.
Marine Le Pen devient, elle, ridicule et finira comme son père avec 1 % de votants.
La question que nous nous posons est : faut-il être un sala*d pour accéder au pouvoir ?
Rédigé par : Y.S. | 24 mai 2020 à 11:08
Pour le ridiculiser, on avait affublé d'une couronne d'épines le supplicié qui se disait roi des juifs.
D'autres ont pu se ridiculiser par leur manque de courage devant la mort.
Le ridicule est le fait de celui qui fait rire à son corps défendant, mais la petite ride dont le mot est issu ne se rapporte pas à celui qui la provoque.
Le ridicule est subjectif.
On a pu trouver Marine Le Pen ridicule face à Macron, mais la suite a prouvé qu'elle avait raison en tous points, et le ridicule concerne maintenant ceux qui on voté Macron.
Macron est l'incarnation du ridicule d'une nation se donnant un avorton du néant d'être pour chef.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 mai 2020 à 11:00
Cher Philippe,
On pardonne beaucoup quand les ressorts sont liés à l'intérêt général. Par exemple le Général.
Mais n'apparaissent plus guère que les intérêts particuliers ou de castes. Les privilèges.
Valls en est un bon exemple.
Plus de poste.
Une millionnaire.
Par amour certainement, n'en doutons pas.
Rédigé par : Jérôme | 24 mai 2020 à 10:55
"Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent" (Edgar Faure). Comment ne pas penser à Valls en évoquant cette forte pensée de l'ancien président du Conseil ?
Dans le même genre de ridicule, nous avons Mme Ségolène en magasin. Un culot énorme qui lui permet de soutenir une semaine qu'elle est contre l"'écologie punitive" alors qu'elle est à l'origine de la hausse de la TICPE en 2016 sur le gazole et de soutenir Macron alors qu'il tente de débaucher de vieux chevaux (ou juments) de retour !
J'ai plus de respect pour Dupont-Aignan qui comme l'indique notre hôte, n'hésite pas à se présenter aux élections avec l'assurance quasi certaine (sauf aux législatives) d'une défaite. La présentation renouvelée de ses idées surpasse l'impression de ridicule !
Sans parler de ces figures nationales, il faudrait relever les candidats à des échéances locales qui persistent sans crainte du ridicule alors qu'ils connaissent par avance le score qui les affligera.
J'en connais qui ont fini par convaincre des électeurs finalement séduits par des idées défendues avec persévérance !
C'est alors une façon monacale de faire de la politique: rester fidèle à sa croyance et ne rien attendre en retour !
Rédigé par : caroff | 24 mai 2020 à 10:44
Si vous nous parliez de musique je dirais que vous nous présentez l'appoggiature, mais vous nous parlez d'un petit Espagnol ambitieux sans envergure ni prestance et ce n'est pas agréable, en ce dimanche ensoleillé...
VIVA ESPAGNA !
https://www.youtube.com/watch?v=xsTNn_oyToM
Rédigé par : duvent | 24 mai 2020 à 09:38
S’il est un courage dont les politiques sont passés maîtres, c’est bien celui du ridicule. Les exemples ne manquent pas, en particulier dans l’opposition où l’on a pu voir dernièrement des positions qui pouvaient varier en l’espace de quelques semaines.
Il serait préférable qu’ils aient plutôt le courage de leurs engagements, mais les décisions d’intérêt général sont souvent impopulaires et il ne faut surtout pas déplaire à son électorat car c’est prendre le risque de se faire débarquer à la prochaine élection.
Peut-être est-ce la raison de cette désaffection des Français pour la politique. Le nombre d’abstentions, y compris à l’élection présidentielle en est la première manifestation.
On se demande bien pourquoi N D-A persiste dans son obsession à vouloir défendre un programme qui n’intéresse personne, d’autant qu’il est pour l’essentiel une pâle copie de celui du RN.
Il serait cruel de s’attarder sur le ridicule de la prestation de MLP dans le débat de l’entre-deux tours de l’élection de 2017. Elle s’est définitivement disqualifiée.
Mais en matière de ridicule la gauche a fait très fort également en choisissant comme candidat Benoît Hamon qui les a gratifiés d’un 6 % et s’est ensuite empressé de quitter le PS pour créer son propre mouvement.
Il est clair que le candidat le plus apte à défendre le PS à l’élection présidentielle de 2017 était Manuel Valls qui s’est fait piéger à la primaire de la gauche. Ce qui explique que les électeurs socialistes aient préféré voter pour Emmanuel Macron qui applique exactement la même politique que celle qu’aurait développée Manuel Valls.
Gageons que le courage du ridicule sera au rendez-vous lors de la prochaine élection présidentielle de 2022. L’année préélectorale 2021 risque d’être très longue et surtout très pénible à regarder les prétendants faire leur numéro de clowns.
Rédigé par : Achille | 24 mai 2020 à 09:35
Mais s'il existe un courage du ridicule, basé en quelque sorte sur la maxime les chiens aboient, la caravane passe, il existe également une inconscience du ridicule, comme l'illustre depuis trois ans M. Macron, qui passe son temps à nous jouer avec brio du mauvais théâtre.
Sauf que de nos jours, la pratique pédagogique salutaire du lancer de tomates sur les mauvais comédiens semble très difficile à mettre en œuvre.
Rédigé par : Exilé | 24 mai 2020 à 09:24
"Y a-t-il un courage du ridicule ?"
Ben oui cher P. Bilger, depuis la nuit des temps !
Cela porte un nom ignoré par les faux modestes, les faux-culs : c'est le bel orgueil. Le moteur de toutes les ambitions.
Les grands destins l'ont parfaitement intégré et assumé sans le moindre recul.
Les petits destins comme les médiocres tentent de le camoufler sous une fausse modestie.
L'orgueil, le grand absent - en tant que mot - des réflexions contemporaines. Comme le mot "mort" !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 24 mai 2020 à 09:05
Comme dit l'autre, la critique est facile mais l'art est difficile. Agir expose toujours au ridicule. On peut l'être par bêtise, qu'on agisse ou non, en politique ou ailleurs, dans tous les domaines aussi, par excès car la passion pousse à la démesure. On peut ne pas être ridicule mais que les autres vous voient ainsi car ils cataloguent ainsi tout ce qui n'est pas eux, sans parler du fait qu'ils tendent à s'assurer un avantage que leurs qualités propres ne leur donneraient jamais.
Sinon, comme nôtre hôte, je ne crois pas qu'il faille se censurer. Et comme si une autorité ne suffisait pas, une autre :
"Qui peut tout dire, arrive à tout faire !"
Maxime de Napoléon rapportée par Balzac
Rédigé par : Lodi | 24 mai 2020 à 08:44