On a les intérêts, les préoccupations, voire les obsessions de ses compétences. L'avocat général que j'ai été focalise sur l'importance du régalien - autorité de l'Etat, forces de l'ordre, sécurité, justice, tranquillité publique, respect de la loi, défense de l'état de droit, égalité entre les citoyens, etc. - dans une vision et pratique présidentielles.
Quels que soient les mérites de l'intervention du président - et je ne doute pas qu'elle sera largement commentée par les spécialistes, notamment pour ce qu'il a annoncé sur les plans économique et social et les perspectives qu'il a dessinées pour demain -, je persiste: je suis toujours déçu par sa manière de traiter du régalien, d'affronter le terrible gouffre entre une majorité silencieuse, discrète et profondément indignée - qu'on regarde le soutien qu'elle apporte à la police dans les sondages - et une minorité gangrenée par le communautarisme, qui tient le haut du pavé politique, médiatique et même judiciaire en n'ayant aucune raison de rentrer dans le rang puisqu'on lui permet tout.
Pour le président de la République, le régalien est une langue étrangère. Il imposerait une fermeté, l'absolutisme d'une conviction sur le péril de la confrontation entre deux France et l'urgence de solutions à adopter qui ne seraient pas faites pour donner une douce image faussement humaniste de leur initiateur mais pour redresser, remettre en ordre et stabiliser un pays déréglé.
Le langage régalien, à l'évidence, n'est pas entré dans la culture du président. Car, contrairement à ce qu'on peut croire, il n'exige pas seulement d'avoir une conception élevée de soi-même et de sa mission - pas de souci à se faire sur ce plan - mais surtout d'élaborer un plan de bataille, de proposer à la nation, pour son bien et contre les inévitables opposants à sa sauvegarde, des mesures drastiques et des dispositifs forts, révélateurs d'un tempérament n'ayant peur de rien et surtout pas d'accomplir le nécessaire, aussi rude qu'il soit, pour notre pays.
Or ce pouvoir et notre président ont peur. Le reproche qui leur a été imputé de diffuser, pour le coronavirus, de la peur dans l'esprit et les fibres nationales m'a semblé injuste quelles qu'aient été leurs maladresses ou retards dans la gestion de l'épidémie.
En revanche, à considérer, lors de ces dernières semaines, la manière dont ont été appréhendés sur tous les plans les fauteurs de troubles, les manifestations interdites mais autorisées, dont on a donné satisfaction aux premiers et validé les désirs haineux des secondes, dont on a institutionnalisé un deux poids deux mesures, dont on a complu aux forts faisant du bruit et rudoyé les apparents faibles, tout cela a été le signe d'une démarche erratique, poussée au gré d'un vent démagogique et, au fond, méprisante à l'égard des aspirations profondes du peuple.
La peur est la cause de ces actions ou absentions qui choquent, de ces alternances qui donnent le tournis aux institutions sur lesquelles la démocratie compte.
Faut-il, dans ce registre, sauver tout de même quelque chose de son propos solennel et très optatif de vingt minutes ? Non pas les banalités généreuses sur la lutte à mener contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations. Non pas le soutien sans flamme ni élan apporté à la police. La reconnaissance du président à l'égard des policiers et des gendarmes leur ira droit au coeur certes mais sera-t-elle suffisante pour leur faire oublier les aberrations choquantes d'avant ?
Il me paraît évident que ces engagements tellement vagues, renouvelés aujourd'hui et déjà proférés hier ou avant-hier, n'auront pas la moindre incidence sur un pays déboussolé, à cause d'abord de sa tête. Je crains que, le verbe retombé et analysé, la réalité reprenne le dessus et que la France se retrouve tristement encore en dessous !
Il y a eu heureusement l'affirmation du refus de toute repentance historique et nationale.
Mais c'est peu. Le ton enthousiaste et teinté d'une suave autosatisfaction ne m'empêche pas de formuler ce regret qui, pour être chronique au sujet d'Emmanuel Macron, n'en est pas moins amer.
Oui, le régalien est une langue étrangère pour le président.
@ breizmabro | 22 juin 2020 à 19:28
En général je ne fais même pas attention à vos commentaires. Mais bon, celui-ci ne dépasse pas une ligne, alors !
"Taddeï... c'est pas ce journaliste qui officie sur Sputnik ?"
Non, ce n'est pas "sur Sputnik" . Il présente une émission sur RT.
Merci de nous informer que vous n'avez donc pas écouté l'extrait où Antoine Flahault (qui ne travaille pas pour la chaîne russe) ajoute son clou au couvercle du cercueil de Didier Raoult, et de sa folle entreprise de malfaisance, dont il est difficile de comprendre quelle a pu en être la réelle motivation.
Il faut espérer que cela ne restera pas sans suite, maintenant que nous savons que son traitement ne marche pas, et qu'il peut même être un facteur aggravant la mortalité.
Il ne faudra pas non plus oublier ses déclarations intempestives sur la soi-disant fin de l'épidémie. Du pur délire !
Raoult a-t-il tenté de prendre le pari d'avoir eu raison avant tout le monde, ce, contre toute vraisemblance, et, dans le cas où il aurait gagné celui-ci, en retirer le bénéfice d'être admiré par ses pairs et de laisser son nom sur un monument à sa gloire ?
Quelle triste fin de carrière !
Rédigé par : herman kerhost | 24 juin 2020 à 15:47
@ Deviro | 24 juin 2020 à 12:28
« C'est un banal effet secondaire d'un goitre manquant d'iode, rien d'alarmant. »
Comment pouvez-vous reprocher à une Bretonne qui chante les vertus de l’île d’Ouessant et qui se nourrit exclusivement de homard bleu, de manquer d’iode !
C’est un peu comme si on reprochait au citadin que vous êtes de manquer de résidus de diesel ou de sans plomb 98 dans vos poumons.
Puisque nous sommes embarqués dans ce billet sur des considérations médicales, je précise que les goitres observés en Bretagne, mais aussi dans certaines régions du Massif central, sont le résultat de l’action du radon, gaz radioactif naturellement émis dans les régions granitiques.
Les maisons autrefois étaient petites, pas souvent aérées, et l’accumulation du radon avait des effets sur la thyroïde des braves paysans qui habitaient dans ces contrées qu’un Parisien ne peut même pas envisager, car elles sont trop périphériques.
À l’inverse cela forgeait le caractère.
Vercingétorix et Bertrand du Guesclin étaient de ces régions. Je profite de l’occasion pour les citer avant qu’ils ne soient effacés de nos livres d’histoire.
Rédigé par : Tipaza | 24 juin 2020 à 15:27
@ Robert Marchenoir | 23 juin 2020 à 19:26
Votre commentaire est pertinent et éclairant, merci.
Il se termine par :
"Faites un petit effort avant de donner dans l'ironie idiote."
La réponse de dame breizmabro est éclairante itou :
"Je crois que vous êtes un génie qui s'ignore."
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Elle n'a pas pu s'en empêcher...
C'est un banal effet secondaire d'un goitre manquant d'iode, rien d'alarmant.
Rédigé par : Deviro | 24 juin 2020 à 12:28
@ Martchi 19:26
Je crois que vous êtes un génie qui s'ignore.
Merci pour tout.
Rédigé par : breizmabro | 23 juin 2020 à 22:53
@ breizmabro | 23 juin 2020 à 13:01
"Puisqu'il y a ici un scientifique autoproclamé, peut-il nous dire, preuve à l'appui (Martchi est très sourcilleux à ce sujet) si, avant d'utiliser la dexaméthasone, les médecins tel Damien Barraud médecin réanimateur (exemple), ont procédé à des essais randomisés préalablement à son utilisation en urgence pour leurs patients ?"
Exceptionnellement, le scientifique autoproclamé vous répond :
1. Ces essais existent.
2. J'en ai déjà fourni les preuves ici même.
Si vous vous mêlez de me contredire avec la malveillance habituelle qui est la vôtre, la moindre des choses serait que vous lisiez au préalable mes contributions sur le sujet. J'ai consacré un commentaire entier à l'étude britannique Recovery, menée dans les règles de l'art, qui a fait la preuve que la dexaméthasone était le premier médicament efficace contre la Covid-19. J'ai même fourni le lien vers l'original de cette étude.
Ce que vous ne faites jamais, en ce qui vous concerne. Vous suivez la règle gauchiste habituelle selon laquelle vous avez toujours raison, sans que vous vous sentiez le moindrement obligée d'étayer vos allégations, tandis que vos adversaires sont sans cesse sommés de prouver leurs dires. Et quand ils le font, ça ne compte pas -- la preuve.
Je suppose que vous venez d'apprendre l'utilité de la dexaméthasone à la télé. Vous ne semblez pas avoir remarqué qu'il m'arrive ici de publier des informations avant que "les médias du système" ne le fassent.
Tout aussi exceptionnellement, je vais réfuter la montagne de sottises que vous vous permettez de déverser en une seule phrase, en sus de celles que je viens de citer.
1. Je ne suis pas un scientifique autoproclamé. Je me tue ici à dire le contraire, à savoir qu'il n'est pas besoin d'être scientifique, ou médecin, ou spécialiste du coronavirus, pour discerner la charlatanerie de Raoult. Il suffit d'avoir un cerveau, et de se donner la peine de s'en servir. Vérifiez sa présence.
2. À ma connaissance, Damien Barraud n'a jamais revendiqué l'usage de la dexaméthasone. Il présente une réfutation scientifiquement argumentée des salades à Raoult. Aurait-il utilisé la dexaméthasone, qu'il n'aurait nullement besoin de procéder à des essais cliniques randomisés sur la substance, avant de le faire. Il suffit, pour cela, qu'il soit autorisé à le faire par la loi, et par les différents comités d'éthique qui interviennent sur ces sujets.
De nombreuses substances, non officiellement reconnues comme médicaments contre le Covid-19 et pour cause, ont été utilisées, dans les hôpitaux du monde entier, pour tenter de pallier aux souffrances des malades. L'hydroxychloroquine, par exemple. Et pas seulement par "le professeur Raoult", loin de là. L'usage expérimental et compassionnel est tout à fait possible, s'agissant d'une maladie mortelle sans remède connu.
Les essais cliniques randomisés avec groupe témoin sont justement faits pour confirmer les intuitions acquises non seulement sur des bases théoriques, mais aussi sur des bases cliniques. De nombreux hôpitaux du monde entier ont dispensé la dexaméthasone, avant que l'étude Recovery ne prouve son efficacité. Ça aussi, je l'avais écrit ici. Il n'est pire sourd qui ne veut pas entendre.
3. Vous suggérez, concernant Barraud, que lui appliquerait des traitements non validés, par caprice, sur un coup de tête, après une décision individuelle. Ce n'est jamais le cas. L'emploi de tels traitements non standard (*) se fait toujours sur décision collective, après de multiples garde-fous. La médecine, ce n'est pas l'image grotesque que Didier Raoult tente d'en donner : moi je suis un génie, je pose mes c... sur la table, et maintenant vous faites comme je vous le dis.
4. Évidemment que la dexaméthasone peut avoir des effets indésirables graves. C'est le cas d'à peu près tous les médicaments, y compris l'aspirine. Y compris l'eau, tiens, si vous voulez ! Si vous buvez d'un coup une quantité excessive d'eau, vous allez mourir. C'est arrivé, figurez-vous.
Je vous trouve particulièrement culottée de demander des comptes sur la dangerosité de la dexaméthasone, alors que la chloroquine du bon docteur Raoult a amplement fait la preuve de la sienne. Un vrai scientifique l'a rappelé sur ce fil même. Vous êtes-vous donné la peine d'écouter sa vidéo ?
Le paracétamol, délivré sans ordonnance, qui est l'un des médicaments les plus vendus en France et dans le monde, peut aisément provoquer la mort. Un léger surdosage en automédication, un emploi prolongé, et vous mourez par destruction du foie. C'est pour cela que les autorités ont drastiquement réduit le nombre de comprimés autorisés dans chaque boîte.
Ça aussi, c'était dans l'interview d'Antoine Flahault dont herman kerhost vous a obligeamment indiqué le minutage ici même. Faites un petit effort avant de donner dans l'ironie idiote.
______
(*) Et même pour les autres.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 juin 2020 à 19:26
@ sbriglia 23 juin 13:50
Parfois même quand c'est drôle c'est vrai, et parfois même quand c'est vrai c'est drôle :D
Rédigé par : breizmabro | 23 juin 2020 à 15:55
"Raoult est un vieillard"
(Marchenoir)
1952...
D’où l’on suppute que RM a moins de 40 ans ...et que la majorité des commentateurs outre notre hôte sont atteints par la limite d’âge.
Rédigé par : sbriglia | 23 juin 2020 à 13:50
En ce moment la dexaméthasone, qui existe depuis des décennies ce qui explique pourquoi elle est relativement bon marché et qu'il y en a beaucoup, comme la chloroquine, est sur la rampe de lancement.
Les hospitaliers l'ont utilisée pour leurs patients souffrant de complications respiratoires de modérées à sévères dues à la Covid-19.
Puisqu'il y a ici un scientifique autoproclamé, peut-il nous dire, preuve à l'appui (Martchi est très sourcilleux à ce sujet) si, avant d'utiliser la dexaméthasone, les médecins tel Damien Barraud médecin réanimateur (exemple), ont procédé à des essais randomisés préalablement à son utilisation en urgence pour leurs patients ?
En effet l'utilisation de ce produit peut avoir des effets indésirables graves, notamment l'arrêt cardiaque.
Rédigé par : breizmabro | 23 juin 2020 à 13:01
@ Robert Marchenoir | 23 juin 2020 à 10:38
En fait, hier, plus tard dans la journée, je me suis dit que ce serait peut-être bien de réécouter l'extrait, puisque je ne l'avais pas entièrement fait lorsque je voulais retrouver le passage. Je ne l'avais écouté que lors de sa mise en ligne, il y a plusieurs mois.
J'ai bien fait ! c'est votre version qui est correcte.
L'effet produit n'est pas le même, mais en fait, non, ça ne change pas grand-chose. Flahault dit qu'il sait que Raoult connaît très bien la procédure et que "c'est pour ça (qu'il) ne comprend pas" son comportement dans cette affaire. Il s'étonne aussi que le comité d'éthique ait laissé Raoult traiter les patients sans essai clinique.
Rédigé par : herman kerhost | 23 juin 2020 à 12:48
@ herman kerhost | 22 juin 2020 à 14:10
"Pourtant dans l'extrait il précise bien que lui et le professeur Raoult disaient la même chose à l'époque. C'est donc certainement que Raoult ne nous dit pas tout..."
En fait, Antoine Flahault ne dit pas cela, ou en tout cas, pas de façon claire. Mais c'est un détail. L'essentiel, c'est qu'il explique comment il a cru, lui, en 2006, que la chloroquine était efficace contre le chikungunya, grâce à des tests in vitro ; comment le ministre de la Santé de l'époque avait voulu faire un barouf médiatique sur le sujet ; comment il l'a convaincu de ne pas le faire ; et comment, finalement, il s'est aperçu que la chloroquine était inefficace. Grâce à des tests cliniques menés sur des animaux, et sur des hommes avec un groupe témoin.
Vous interprétez le "on" et le "nous" d'Antoine Flahault comme voulant dire : Didier Raoult et moi. Je pense, pour ma part, que cela veut dire : moi-même et l'équipe dont j'étais responsable.
Si vous écoutez bien le passage, le seul moment où Flahault pourrait vouloir dire qu'il a mené cette recherche conjointement avec Raoult, c'est celui où il dit qu'il avait travaillé "avec une équipe de Marseille". Mais une équipe de Marseille ne veut pas dire une équipe de Didier Raoult, quels que soient les efforts de ce dernier pour nous persuader qu'il est le seigneur féodal du lieu.
Le reste, tout le reste, est un parallèle entre le fait que Raoult, tout comme lui, a une bonne expérience de l'hydroxychloroquine ; que Raoult, tout comme lui, a travaillé en Afrique ; et que Raoult, tout comme lui, a cru à l'efficacité de cette substance contre une maladie infectieuse, sur la base de tests in vitro ; tests qui ont été réfutés, ultérieurement, par les essais cliniques.
Votre interprétation est encore plus incriminante que la mienne. Si, comme vous le pensez, Flahault et Raoult sont allés voir ensemble Xavier Bertrand, pour le convaincre de ne pas annoncer à grands sons de trompe l'efficacité de l'hydroxychloroquine contre le chikungunya, parce que cela entraverait les essais cliniques nécessaires pour en avoir le cœur net, c'est une preuve supplémentaire de la fausseté de la doctrine raoulto-chloroquiste sur le coronavirus. Et de la duplicité de son auteur.
Mais si, comme je le pense, Flahault ne fait que décrire sa propre expérience, alors cela suffit à réfuter le raoulto-chloroquisme. Flahault explique, sur la base de sa propre expérience avec une épidémie similaire, comment fonctionne la méthode scientifique. Il explique les ressorts psychologiques qui peuvent conduire les chercheurs à commettre des erreurs scientifiques et éthiques : lui, Flahault, était persuadé d'avoir trouvé la solution, il avait très envie que la chloroquine marche. Mais, nous explique-t-il, il a bridé ses propres penchants en suppliant le ministre de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Et il a bien fait.
Ce que nous explique Flahault, c'est que Raoult n'a pas eu ce réflexe professionnel de base, concernant le coronavirus. Pire, lorsque les savants du monde entier le lui ont fait remarquer (pas seulement ceux que les Français nombrilistes voient sur BFM TV), il s'est enferré dans son erreur -- ce qui suffit à signer sa malhonnêteté.
Comme le dit l'un de ses confrères français, qui affirme ne pas comprendre son attitude (justement en raison de la réputation passée du bonhomme), Raoult a pété les plombs.
Il n'y a là aucun mystère. Les savants sont des hommes comme les autres. Raoult est un vieillard, il jouit de l'immunité de la fonction publique, ses défauts psychologiques se sont manifestés tout au long de sa carrière, maintenant il se déboutonne, c'est tout.
Il veut encore plus de pouvoir, encore plus d'argent, encore plus de notoriété. Il fait éclater son goût de la transgression. On lui prête des ambitions politiques. Il ne manque pas d'exemples de gens brillants, qui se sont avilis ainsi dans leurs dernières années. Une façon de dire merde à tout le monde, avant de quitter la scène. C'est tristement et humainement banal.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 juin 2020 à 10:38
"Certains sur ce blog ne manquent jamais une émission de Taddéï"
Taddeï... c'est pas ce journaliste qui officie sur Sputnik ?
Rédigé par : breizmabro | 22 juin 2020 à 19:28
@ Robert Marchenoir | 22 juin 2020 à 11:18
Certains sur ce blog ne manquent jamais une émission de Taddéï, et ce passage d'Antoine Flahault n'avait laissé aucune trace dans les commentaires au moment de la diffusion de cette émission. Pourtant dans l'extrait il précise bien que lui et le professeur Raoult disaient la même chose à l'époque. C'est donc certainement que Raoult ne nous dit pas tout...
Rédigé par : herman kerhost | 22 juin 2020 à 14:10
@ Robert Marchenoir 22 juin
"Vous pouvez continuer à procéder par devinettes et insinuations, bien sûr"
Merci pour cette autorisation mon bon maître, c'est d'autant plus généreux de votre part que vous connaissez la réponse à la question :D
Rédigé par : breizmabro | 22 juin 2020 à 11:42
@ herman kerhost | 21 juin 2020 à 14:29
Quel bonheur d'entendre enfin un honnête homme, je veux dire juste quelqu'un de normal, quelqu'un qui ne passe pas son temps à mentir pour faire du mal à ses ennemis, pas un politicien, pas un voyou, pas un militant, pas un politicien déguisé en scientifique : un homme normal.
Ce devrait être l'ordinaire des jours, mais ça devient de plus en plus exceptionnel. Et en effet, Antoine Flahault confirme ce que je disais : l'éthique consiste à faire des essais cliniques randomisés avec placebo, et pas l'inverse ; faire une campagne de propagande en faveur d'un médicament à l'efficacité non encore prouvée diminue les chances, pour ce médicament, de guérir un jour les patients, et non l'inverse ; la politique et la médecine, ce sont deux choses différentes, et ceux qui hurlent le plus fort au nom de la seconde sont souvent les politiciens les plus retors.
En plus, il explique les choses, et n'importe qui peut les comprendre -- à condition, bien sûr, qu'on soit honnête et qu'on fasse marcher le truc qu'on a entre les oreilles. Nul besoin d'être prix Nobel de biologie pour cela, contrairement aux insinuations des hypocrites qui disent : moi je ne suis pas médecin, mais Machin, lui, il a un CV long comme le bras, donc forcément il doit avoir raison. Oubliant commodément qu'en face, il y a mille Bidule qui ont des CV longs comme le bras (voire plus), et qui disent le contraire, en expliquant pourquoi.
Et se réfugiant ensuite derrière une fausse neutralité, une fausse humilité, du genre moi je ne sais pas, j'écoute tout le monde, j'en prends un peu à droite et un peu à gauche -- mais c'est pour finir par retomber toujours du même côté, du côté du menteur militant qui avait leurs préférences dès le début, précisément parce qu'il mentait. Et qu'il était militant.
Comme si c'était si difficile de faire la différence entre le faux et le vrai.
Et puis j'ai appris un truc : la raison pour laquelle les expérimentations in vitro sont si souvent démenties par les essais sur l'homme, comme cela a été le cas pour l'hydroxychloroquine. C'est une question de dose, tout simplement. Lors d'un essai in vitro, vous ne maîtrisez pas la dose. Ou plus exactement, il n'y a aucun moyen de connaître le rapport avec la dose équivalente administrée lors d'un essai sur l'homme. En sorte que pour obtenir le même effet que les chercheurs chinois ayant atténué le Covid-19 avec de la chloroquine dans une coupelle en verre, il aurait peut-être fallu administrer dix fois la dose mortelle à un être humain.
______
@ breizmabro | 21 juin 2020 à 12:58
"Petite précision : l'hydroxychloroquine et le Doliprane sont commercialisés par Sanofi. Un des deux est génériqué. Devinez lequel."
Ce qui serait bien, pour faire avancer le débat, ce serait que vous donniez les réponses à vos questions, et que vous disiez où vous voulez en venir. Mais vous pouvez continuer à procéder par devinettes et insinuations, bien sûr.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 22 juin 2020 à 11:18
@ Martchi (@sbriglia)
"...les raoultistes déclarés (dont vous ne faites pas partie, dont acte)"
Moi-même à une époque j'ai beaucoup procédé par affirmations sans preuves :D
Rédigé par : breizmabro | 21 juin 2020 à 17:27
@ sbriglia | 21 juin 2020 à 10:29
"Celui qui a convaincu sbriglia par son interview sur Sud Radio (Robert Marchenoir)."
"Ai-je écrit cela ? Les mots ont un sens et à mon âge j’ai la prétention de maîtriser mon vocabulaire."
Désolé si j'ai mal interprété votre position, mais vos commentaires successifs, liés au contexte, suggéraient cette conclusion. Je ne vous cache pas que la teneur de vos derniers commentaires m'avait surpris.
Pour tout vous dire, je m'étais penché sur l'entretien de Christian Perronne avant votre intervention, puisque les raoultistes déclarés (dont vous ne faites pas partie, dont acte) l'avaient brandi comme justification de leur thèse.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 juin 2020 à 15:17
@ Robert Marchenoir | 21 juin 2020 à 09:38
Oh oui, pardon ! En fait c'est de 35 à 40. Je comprends dès lors pourquoi cela n'a pas convaincu sbriglia !
https://www.youtube.com/watch?v=PBHjgbJfyNI
Rédigé par : herman kerhost | 21 juin 2020 à 14:29
Petite précision : l'hydroxychloroquine et le Doliprane sont commercialisés par Sanofi. Un des deux est génériqué.
Devinez lequel.
Rédigé par : breizmabro | 21 juin 2020 à 12:58
"Il faut leur donner un truc. Mais pourquoi de la chloroquine, alors ? Pourquoi pas de l'iode radioactif, des anti-histaminiques, du valium, de la vitamine C ?" (dixit Martchi)
Et pourquoi pas du Doliprane pendant que vous y êtes !? Bingo c'est le Doliprane qui a gagné...
Vous avez des doutes sur vos symptômes, vous allez voir votre médecin qui vous dit : prenez deux Doliprane par jour et restez dans votre cluster familial en attendant que ça passe, si vous ne dépassez pas la dose prescrite vous n'en mourrez pas. Si ça s'aggrave appelez le 15.
Comment il disent déjà ? Ah oui "la France a la meilleure médecine du monde".
Rédigé par : breizmabro | 21 juin 2020 à 11:13
"Celui qui a convaincu sbriglia par son interview sur Sud Radio"
(Robert Marchenoir)
Ai-je écrit cela ?
Les mots ont un sens et à mon âge j’ai la prétention de maîtriser mon vocabulaire.
Mais chez Robert un perplexe est un convaincu...
Je ne vous dis pas ce qu’est alors selon l’échelle marchenoiresque un convaincu : sans doute un sectaro-fasciste...
Rédigé par : sbriglia | 21 juin 2020 à 10:29
Toujours aucun lien vers une étude du professeur Didier Raoult concluant à l'efficacité de l'hydroxychloroquine, publiée par une revue scientifique et non rétractée par celle-ci.
Je ne comprends pas : les tenants du professeur ont pourtant toutes les cartes en main. Ils connaissent la vérité, eux. Ils ne sont pas vendus aux labos pharmaceutiques, n'est-ce pas ? D'ailleurs l'hydroxychloroquine n'est pas un médicament, elle n'est pas vendue par les laboratoires pharmaceutiques, nous sommes bien d'accord ? C'est le professeur Raoult qui la fabrique avec ses petites mimines, quand il a cinq minutes entre une interview à la télé et une vidéo YouTube, j'ai bien compris ?
Tenez, j'ajoute une deuxième question : le parti raoultiste peut-il nous donner un lien vers une déclaration de son champion, selon laquelle il reconnaîtrait s'être trompé sur tel ou tel point de cette affaire ? Par exemple, au hasard (mais ce n'est pas limitatif), quand il a déclaré que l'épidémie était finie et qu'elle ne sortirait pratiquement pas de Chine ?
Juste pour vérifier que ce monsieur est honnête et respecte l'éthique scientifique. Parce qu'on nous a fait tout un pataphar de l'étude retirée par The Lancet, mais eux, au moins, ils l'ont retirée. Et ça n'a pris qu'une semaine.
Venons-en maintenant à un autre protagoniste du parti raoultien, dont j'ignorais tout il y a quelques heures. Le fameux professeur Christian Perronne. Celui qui a convaincu sbriglia par son interview sur Sud Radio.
Christian Perronne est un menteur, c'est évident. Il suffit d'écouter cinq minutes de cet entretien pour le comprendre. N'importe qui ayant fait l'école jusqu'à seize ans repère immédiatement les crimes contre la logique commis par ce monsieur. Enfin, je veux dire quelqu'un ayant fait l'école jusqu'à seize ans il y a un siècle -- comptons large pour ne froisser personne. Il est évident qu'avec l'école d'aujourd'hui, c'est une autre histoire.
Quelques points au hasard -- mais on pourrait en aligner des pages. Pour étayer l'efficacité de la chloroquine, Perronne prétend que les statistiques dont on nous abreuve sont faussées : elles parlent de mortalité, alors qu'il faudrait parler de létalité. Manque de bol, létalité est un horrible anglicisme qui vient du mot "lethal". "Lethal" veut dire mortel. Létalité est un synonyme de mortalité, en plus snob.
Perronne poursuit en affirmant que ces statistiques induisent en erreur, car elles évaluent le succès comparé des diverses nations dans leur lutte contre la pandémie, en mettant en rapport le nombre de décès avec la population ; alors qu'il faudrait le mettre en rapport avec le nombre des personnes contaminées. (Et ce serait cela, la "létalité" : invention pure et simple de la part de Perronne.)
C'est évidemment un mensonge, une accusation sans fondement. Personne ne s'est contenté du rapport décès / population pour évaluer le succès de telle ou telle stratégie contre le coronavirus. Bien que ce chiffre ait été utilisé, en première approximation et à juste titre, pour tenter de comparer les différents pays. Et par les raoultistes eux-mêmes, d'ailleurs ! Ces derniers vantent (et ils ont raison) les résultats de plusieurs nations asiatiques (Taïwan, Singapour...), lesquelles se distinguent justement par un faible taux de décès comparé à leur population.
En effet, comme le dit Perronne, le véritable critère pour comparer les nations, c'est le rapport entre les contaminations et les décès. Mais il omet de mentionner le principal problème qui préoccupe la communauté scientifique sur ce point : il est justement très difficile d'établir ce rapport, car il y a une très grande incertitude sur le nombre des contaminations. Certains pays testent beaucoup, d'autres très peu. De très nombreux porteurs du virus sont asymptomatiques, et ne développent pas la maladie. En sorte que se baser sur des comparaisons internationales de mortalité, pour évaluer l'efficacité de la chloroquine, c'est se moquer du monde !
C'est d'autant plus se moquer du monde, que d'après Perronne (suivant en cela la doctrine du parti raoultien), il y aurait les pays "avec" chloroquine et les pays "sans" chloroquine. Et il donne la liste des gentils, ceux qui auraient "donné" la chloroquine : Maroc, Grèce...
C'est un mensonge pur et simple. La chloroquine a été utilisée, en proportion variable, dans d'innombrables pays, et, très probablement, dans la plupart des pays touchés par l'épidémie.
Y compris dans les pays "méchants" selon le parti raoultiste : la France, par exemple, dont Perronne prétend qu'elle aurait la pire mortalité du monde, ce qu'il lie au fait que la chloroquine y serait "interdite". Mensonge, une fois de plus. La chloroquine a bel et bien été utilisée en France contre le coronavirus.
Il saute aux yeux d'un enfant de seize ans que prétendre établir l'efficacité d'un critère possible parmi des dizaines d'autres (l'utilisation de la chloroquine), sans avoir de chiffres précis sur ce critère, et à partir de la mortalité globale de tout un pays, mortalité dont la mesure est elle-même hautement incertaine, c'est... comment dit-on, sans outrager la bienséance ? du moquage de figure, voilà.
Perronne prétend qu'on nous a raconté des salades sur l'interdiction de la chloroquine, aux États-Unis, par la Food and Drug Administration. Personne n'a raconté de salades. Tout le monde est au courant de quoi il retourne -- je veux dire les gens sérieux, bien sûr, ceux qui prennent le soin de s'informer, pas les bateleurs populistes genre André Bercoff qui "interviewe" Christian Perronne, si on peut appeler ça une interview.
La Food and Drug Administration a révoqué une autorisation exceptionnelle qu'elle avait accordée auparavant. Cette autorisation, délivrée selon une procédure d'urgence prévues par la loi, permettait aux hôpitaux d'utiliser les stocks fédéraux stratégiques d'hydroxychloroquine (et seulement ceux-là) pour soigner leurs malades du Covid-19, s'ils l'estimaient nécessaire.
La FDA, branche du ministère de la Santé américain, a révoqué cette autorisation (prise après les lourdes pressions du prix Nobel de médecine Donald Trump), après avoir analysé les dernières études disponibles sur l'hydroxychloroquine. Y compris, bien sûr, celles du charlatan Didier Raoult. Et les scientifiques de la FDA ont conclu que la somme des études scientifiques disponibles à travers le monde sur ce sujet montraient l'inefficacité de l'hydroxychloroquine.
Perronne fait toute une montagne de ce que les médecins de ville américains restent autorisés à employer l'hydroxychloroquine contre le Covid-19. C'est exact. La loi américaine est ainsi faite. Les médecins ont la liberté de prescrire n'importe quel médicament -- pas seulement l'hydroxychloroquine -- en dehors des indications pour lesquelles il a été autorisé, et sous leur responsabilité (qui peut leur valoir des demandes de dommages et intérêts faramineux s'ils se trompent...).
Cela ne change rien à la signification, sur le plan scientifique, de la décision des autorités américaines de santé. Cela ne change rien au consensus des scientifiques américains (et mondiaux), selon lesquels la chloroquine était une fausse piste.
Au demeurant, Perronne tente de démontrer que les États-Unis ont obtenu de bons résultats, parce que c'est un pays "gentil" qui aurait "donné" la chloroquine. Il semble juste ne pas avoir remarqué que les États-Unis sont parmi les pays les plus gravement touchés par la maladie...
Perronne calomnie Anthony Fauci, le conseiller scientifique de Donald Trump sur le Covid-19, au motif qu'il a proclamé la chloroquine inefficace. Quels sont ses arguments scientifiques ? Aucun. Anthony Fauci serait financièrement lié à Gilead -- autant dire au parti nazi.
Gilead, pour ceux qui ne bouffent pas jour et nuit de cette controverse, c'est le laboratoire américain qui a inventé le remdesivir. Le remdesivir n'est que l'un des très nombreux remèdes actuellement testés à travers le monde contre le Covid-19. Seulement, Didier Raoult a fait de Gilead son bouc émissaire -- et puis l'entreprise a un nom tiré de l'Ancien testament, qui fait furieusement juif, ça peut toujours servir (bien qu'à ma connaissance, les dirigeants de l'entreprise ne soient pas juifs).
Bien entendu, Perronne ne fournit aucun fait étayant l'accusation d'une compromission financière de Fauci avec Gilead.
Mais quand bien même. Perronne (et Raoult avec lui, et ses sectateurs) est en train de nous expliquer qu'il existe un médicament efficace permettant de traiter une maladie qui terrifie le monde entier actuellement, une maladie qui frappe durement les États-Unis.
Et il est en train de nous expliquer que le responsable scientifique en chef chargé de lutter contre cette maladie... a condamné délibérément à mort des dizaines de milliers de ses concitoyens... en refusant d'utiliser ce médicament... parce qu'il est lié financièrement à un laboratoire pharmaceutique... qui produit un autre médicament... avec lequel cette entreprise fera beaucoup d'argent... bien que ce médicament soit, en fait, totalement inefficace (mais les médecins et les hôpitaux se rueront dessus pour l'acheter, parce que comme chacun sait, les médecins adorent tuer leurs malades).
Et il est en train de nous expliquer aussi que la totalité des scientifiques du monde entier se sont ligués avec cette ordure d'Anthony Fauci, pour refuser à l'humanité souffrante la guérison que lui procurerait la bienfaisante chloroquine. A l'exception d'une poignée de savants grecs ou marocains -- dont on s'abstient soigneusement de nous donner le nom, et plus encore de nous présenter leurs études.
Il se paye la tête de qui, le Christian Perronne ?
Toutes ces absurdités scientifiques, perceptibles par n'importe qui ayant un QI à trois chiffres et même un peu moins, servent à préparer l'assertion suivante : "Il n'y a pas besoin de placebo". Autrement dit, il n'y a pas besoin de groupe témoin. Pour évaluer le rôle d'un facteur dans un processus, il n'y a pas besoin de comparer le résultat quand le facteur est présent, avec le résultat quand il est absent.
On part du principe que "tout le monde sait bien que" (la chloroquine est efficace contre le coronavirus), par conséquent il n'y a pas besoin de comparer.
C'est le cœur de la doctrine raoultienne, celle que le professeur marseillais martèle depuis le début. Ce n'est jamais que la négation de toute la méthode scientifique de A à Z -- et c'est une absurdité pour le moindre être doué de raison, il n'y a pas besoin d'être scientifique pour cela.
Perronne montre sa duplicité, lorsqu'il passe immédiatement de "il n'y a pas besoin de placebo" à "ce ne serait pas éthique d'en utiliser un" -- ce qui est un problème tout à fait différent.
Ce ne serait pas éthique d'en utiliser un dans le cas d'une maladie mortelle, ajoute-t-il, trahissant une fois de plus sa pétition de principe : le seul cas où ce ne serait pas éthique serait celui où l'on connaîtrait déjà l'efficacité de la substance. Effectivement, dans ce cas, il ne serait pas éthique d'en priver une partie des patients.
Mais, justement, on ne sait pas. Et on ne peut savoir qu'en testant contre un groupe témoin. La vérité est à l'opposé de ce que prétend Perronne : c'est ne pas utiliser de placebo, et de groupe témoin, qui est contraire à l'éthique.
Et d'ailleurs, c'est bien en utilisant des groupes témoins, que les vrais savants, menant de vrais essais, ont conclu à l'inefficacité de la chloroquine.
Perronne, comme Raoult, cherche à faire pression sur le monde scientifique en prenant à témoin le grand public, à l'aide de ce sophisme : ça ne coûte rien d'essayer, et ce serait fautif de ne pas le faire. Il faut donner la chloroquine à tout le monde, et donc pas de groupe témoin, pas d'hypothèse réfutable.
Cela ne peut tenir que grâce à la faiblesse d'esprit du grand public, qui ne voit pas la conséquence de ce raisonnement. Admettons. Admettons qu'il ne faille pas de groupe témoin, parce qu'il faut absolument faire quelque chose, sinon les gens vont mourir. Il faut leur donner un truc. Mais pourquoi de la chloroquine, alors ? Pourquoi pas de l'iode radioactif, des anti-histaminiques, du valium, de la vitamine C ? Pourquoi pas l'une quelconque des milliers de molécules qui composent la pharmacopée ?
Le raoultisme ne fonctionne que si l'on part du principe que le chef a toujours raison. Il ne fonctionne que si l'on part du principe que la chloroquine est efficace. Sans être tenu de le démontrer.
En fait, l'éthique, c'est ce qui a conduit les responsables de l'essai Recovery à arrêter prématurément la branche hydroxychloroquine de leur étude : les résultats étaient déjà suffisamment négatifs ; prolonger l'étude n'aurait servi qu'à diminuer les chances de survie des patients.
Et c'est ce qui les a conduits à annoncer prématurément les résultats de la branche dexaméthasone de leur étude : les résultats étaient déjà suffisamment positifs ; attendre aurait diminué les chances de survie des patients ne recevant pas la substance.
Dans un cas comme dans l'autre, c'est bien parce qu'il y avait un groupe témoin qu'on a pu tirer des conclusions valables, donc améliorer les chances de survie des patients à venir. C'est bien la science menée selon les règles établies qui est respectueuse de l'éthique, et non les foucades du faux rebelle fonctionnarisé Didier Raoult.
Je passe sur l'argument d'autorité utilisé par Christian Perronne : moi je sais, nous dit-il, je suis médecin en chef, j'ai conseillé les gouvernements, j'ai fait partie du "système". Et alors ? Il y a des dizaines de milliers de scientifiques, aussi gradés que lui et bien davantage, à travers le monde, qui sont en désaccord avec lui. La science, ce n'est pas un concours d'épaulettes. Le savant qui utilise l'argument d'autorité prouve ipso facto qu'il est un savant dévoyé.
Ça aussi, un enfant de seize ans le savait, il y a un certain temps.
Et puisque certains collègues (comme dit Vladimir Poutine) se sont donné la peine d'apporter des arguments rationnels, quelques réponses :
@ breizmabro | 20 juin 2020 à 12:15
"Les deux études comprenaient plusieurs médicaments, mais, à l'origine, pas la chloroquine ou ses dérivés, dit Martchi le 19. Du coup comment l'étude Recovery a-t-elle pu conclure que l'hydroxychloroquine associée à la Netromicine est inefficace dans le traitement du Covid-19 si cette 'étude' n'a pas testé ces molécules associées ?"
Elle les a testées (je ne connais pas la netromicine). Vous faites plusieurs erreurs.
1. Ni Recovery, ni Discovery n'avaient prévu de tester l'hydroxychloroquine à l'origine. Devant le battage médiatique dont elle fut l'objet, elle a été ajoutée à la liste. La chloroquine (au sens large) a donc bien été testée par Recovery, qui a conclu à son inefficacité. Elle a aussi été testée par Discovery, notamment dans les hôpitaux français. Nous n'avons pas les résultats, car l'étude n'est pas terminée, en raison des retards dont j'ai parlé.
2. Vous confondez deux choses : l'argument raoultiste fallacieux selon lequel les équipes rivales auraient peut-être testé la chloroquine, mais sans l'associer à l'azithromycine, ce qui invaliderait les résultats ; et le contenu des études précitées, lesquelles ont testé plusieurs remèdes, mais séparément. Un groupe a reçu le médicament A, l'autre le médicament B, un autre encore la chloroquine, et ainsi de suite. Bien sûr, il y avait un groupe témoin qui a reçu le traitement standard, celui validé par la science à cet instant t.
La "chloroquine" a bien été associée à un antibiotique de type azithromycine. Cette association a été testée dans de nombreux autres essais. L'objection de Raoult est invalide.
3. Sur la Russie : je serais curieux d'avoir une source concernant son emploi allégué de la chloroquine. Avec, bien sûr, des chiffres, des résultats, des études, etc. Je vous signale que le bilan du régime russe est catastrophique sur le coronavirus. Si vraiment la Russie s'est reposée de façon massive sur la chloroquine pour soigner ses malades, ce serait plutôt une preuve de l'inefficacité de cette molécule...
La Russie s'est plutôt illustrée par ses respirateurs qui ont pris feu, tuant plusieurs malades de ce fait. Les États-Unis, auxquels Poutine avait fait "cadeau" d'un certain nombre de ces respirateurs parfaitement souverainistes car made in Russia, se sont empressés de ne pas les utiliser...
La Russie s'est aussi illustrée par le "suicide" de pas moins de trois médecins... qui ont curieusement sauté par la fenêtre de leur hôpital... peu après s'être plaints en public du manque de masques et de "moyens" contre le Covid-19... Le "suicide" des opposants par défenestration forcée est un grand classique du KGB. Qui a été repris sans coup férir par le FSB.
@ Lucile | 20 juin 2020 à 14:38
L'article du Spectator que vous indiquez est stupide et malhonnête. Il dit, en substance : le gouvernement a tort de se féliciter que l'essai Recovery ait prouvé l'efficacité de la dexaméthasone, parce que tout le monde sait bien, depuis toujours, que la dexaméthasone est efficace contre le coronavirus. D'ailleurs, la preuve, plein de gens l'utilisaient contre le coronavirus.
Ben non, abruti, personne ne le savait. Il y a une différence entre "la dexaméthasone est utilisée, sans barouf médiatique, par un certain nombre d'hôpitaux à travers le monde, parce qu'elle fait partie des molécules dont on suppose qu'elles pourraient être efficaces", et "une étude clinique menée dans les règles de l'art a prouvé, de façon certaine, l'efficacité spectaculaire de la dexaméthasone dans le traitement du coronavirus".
Il s'agit d'un article partisan, qui reproche au gouvernement d'avoir cherché à tirer un bénéfice politique de cet essai. Ce dernier ayant été mené par le système de santé d'État (auquel les Britanniques vouent d'ailleurs un culte tout à fait irrationnel, tous bords politiques confondus), et les résultats étant effectivement spectaculaires, il est franchement malhonnête de reprocher au gouvernement de s'en féliciter.
L'auteur achève de se ridiculiser en suggérant qu'on s'en tape, de trouver un remède contre l'épidémie, puisque celle-ci est pratiquement terminée de toute façon -- et il se contredit derechef en attaquant le gouvernement sur la façon abominable dont il aurait géré l'épidémie.
@ herman kerhost | 20 juin 2020 à 15:41
N'auriez-vous pas fait une erreur dans votre minutage ? Je ne retrouve pas les propos incriminés au moment indiqué, et je n'ai pas le courage de me taper une heure d'entretien.
@ Tipaza | 20 juin 2020 à 18:32
D'un article d'El Pais, vous nous dites : "Il donne les différentes procédures qui ont été testées et explique également que les tests fait avec l’hydroxychloroquine par Recovery ont été réalisés suivant un mauvais protocole."
C'est faux. Vous tombez dans la raoultite, qui consiste à dire : ce qui n'est pas mon protocole est le mauvais protocole. L'article ne dit pas cela. Il dit que les Espagnols ont testé des doses beaucoup plus faibles d'hydroxychloroquine que les Anglais. Et quels ont été leurs résultats ? On ne sait pas. L'article se borne à dire que "l'hydroxychloroquine a un effet protecteur contre la maladie". C'est tout. il n'y a rien d'autre à ce sujet. Vous avouerez que c'est un peu maigre...
D'ailleurs, cet article ne porte pas principalement sur l'hydroxychloroquine. Au contraire, il est largement consacré à son rival, la dexaméthasone. L'Espagne aurait obtenu des résultats similaires à ceux de l'étude Recovery avec cette molécule. Soit le premier médicament à avoir démontré une efficacité spectaculaire contre la maladie. D'autres molécules prometteuses sont citées.
Il n'y a aucun renvoi au texte original de l'étude, si tant est qu'il existe pour l'instant. Elle n'a pas encore été publiée.
Et elle récuse le fameux "protocole Raoult" : il ne servirait à rien d'associer l'azithromycine à l'hydroxychloroquine.
Loin d'être excellent, cet article est confus et incomplet.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 juin 2020 à 09:38
"En attendant, peut-être pourriez-vous écouter la vidéo que j'ai postée en lien ? Le passage qui nous intéresse ne dure que 5 minutes. Entre la 30e et la 35e minute."
Rédigé par : herman kerhost | 20 juin 2020 à 19:36
Mais je l’ai regardée très attentivement Herman !
Et le doute m’habite encore plus quand j’écoute le Professeur Perronne... qui n’est pas un perdreau de l’année.
Je continue à être perplexe: je suis juriste, pas scientifique... mais les deux formations ont besoin de preuves avant de jeter des anathèmes.
Rédigé par : [email protected] kerhost | 20 juin 2020 à 21:23
@ sbriglia | 20 juin 2020 à 17:48
Vous me proposez de regarder une vidéo d'une heure pour me faire un nouvel avis. C'est un peu long, mais peut-être le ferai-je plus tard.
En attendant, peut-être pourriez-vous écouter la vidéo que j'ai postée en lien ? Le passage qui nous intéresse ne dure que 5 minutes. Entre la 30e et la 35e minute.
Rédigé par : herman kerhost | 20 juin 2020 à 19:36
Pour ceux que le débat interminable sur les effets de l’hydroxicloroquine intéresse encore et toujours, voici un excellent article d’El Pais :
https://elpais.com/sociedad/2020-06-20/un-estudio-confirma-la-utilidad-de-los-corticoides-contra-la-covid-y-descarta-la-de-los-antivirales.html
L’article donne les différentes procédures qui ont été testées et explique également que les tests fait avec l’hydroxychloroquine par Recovery ont été réalisés suivant un mauvais protocole.
L’article est en espagnol évidemment, mais Google donne une excellente traduction.
La voici concernant le paragraphe spécifique sur l’hydroxychloroquine.
« Parmi les conclusions de cette étude, l'hydroxychloroquine a un effet protecteur contre la maladie. Ce médicament a été rejeté par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ne figure pas sur la liste de la santé, mais Sierra explique que dans les essais qui ont été effectués, comme Recovery, qui a conclu que le produit augmente la mortalité, ils ont utilisé le médicament à des doses beaucoup plus élevées que celles utilisées dans les centres espagnols. "En 10 jours, le patient a reçu 9,6 grammes, alors que la moyenne en Espagne a été de 3,6 grammes en sept jours", dit-il, notant que le produit est un "anti-inflammatoire très raisonnable". En fait, le travail qui a conduit l'OMS à exclure l'utilisation de ce produit a été largement remis en question, et la société des pharmaciens hospitaliers elle-même maintient un essai sur son utilisation comme médicament préventif dans les établissements de santé. »
Rédigé par : Tipaza | 20 juin 2020 à 18:32
"Raoult se moque du monde, c'est évident."
Rédigé par : herman kerhost | 20 juin 2020 à 15:41
Écoutez le Professeur Perronne sur Sud Radio interrogé par André Bercoff et vous douterez, comme moi, de cette "évidence"...
https://www.youtube.com/watch?v=crbITXQTo24
Rédigé par : sbriglia | 20 juin 2020 à 17:48
Le mieux placé pour dire au professeur Raoult que son comportement dans cette affaire fut irresponsable est... le professeur Raoult lui-même !
Il faut écouter ce passage (entre la 30e et la 35e mn) avec attention. Antoine Flahault explique son étonnement face à l'attitude qu'a adoptée Raoult dans cette affaire. Et pour ce faire, il nous rappelle ce que lui et Raoult ont vécu il y a une quinzaine d'années avec l'épidémie du chikungunya, et... la chloroquine.
https://www.youtube.com/watch?v=PBHjgbJfyNI
Raoult se moque du monde, c'est évident.
Rédigé par : herman kerhost | 20 juin 2020 à 15:41
Les conclusions de Recovery ne sont pas contestées, mais la présentation qui en a été faite comme d'une découverte prometteuse par le gouvernement anglais est critiquée. Voici quelques passages d'un article écrit par un médecin à ce sujet dans The Spectator:
"La dexamethasone est utilisée depuis des dizaines d'années - ce qui explique pourquoi il y en a beaucoup et pourquoi elle est si bon marché. On l'utilise déjà largement pour soigner les détresses respiratoires. Autrement dit, c'est le traitement standard face à des symptômes tels que ceux du Covid-19. Les malades du Covid placés en soins intensifs répondent à l'infection par une "hyper" réaction immunitaire. Il n'est donc pas surprenant que la dexaméthasone puisse améliorer certains cas. À entendre l'annonce du gouvernement, on croirait qu'aucun médecin n'a jamais eu l'idée d'en administrer aux malades du Covid jusqu'ici. En fait les stéroïdes représentent le type même de médicament choisis pour traiter ces cas. Les administrer à des malades de Covid est une pratique de bon sens pour les médecins. Il était certes intéressant d'avoir la confirmation de ses bienfaits (si tel n'avait pas été le cas, il y aurait eu de quoi se poser des questions), mais ce n'est pas un progrès significatif dans la lutte contre le Covid-19. Il n'est pas nécessaire d'être médecin pour diagnostiquer la manipulation ("spin").
(…) Il n'a pas fallu longtemps aux médecins habitués à la dexaméthasone pour faire part de leurs réactions: "Demain on va tester le paracétamol et la pénicilline" a tweeté l'un d'eux. L'article reproche au gouvernement sous pression de monter en épingle un médicament comme si c'était une découverte, "une façade" selon l'auteur. Les problèmes actuels de la médecine sont plutôt maintenant, dit-il, de soigner les dégâts consécutifs au confinement - qui n'a par ailleurs pas réussi à protéger les plus vulnérables en GB, ce qui aurait fait diminuer de beaucoup le nombre de morts. On voit que les controverses vont encore bon train.
Je signale par ailleurs que l'Académie de Médecine française estime qu'il y aurait eu environ 17 % de cas mortels en moins s'il n'y avait pas eu autant de gens manquant de vitamine D ; celle-ci ne prévient pas la maladie, mais son manque défend mal contre les excès de la réaction inflammatoire. Pourquoi les journaux ont-ils mis autant de temps à en parler ? mystère.
Sur la communication de l'Académie de médecine française commentée en détails par un médecin écossais, en espérant que ce n'est pas une fausse nouvelle : https://www.youtube.com/watch?v=_fIMkigtnk
Article du Spectator :
https://www.spectator.co.uk/article/matt-hancock-is-wrong-dexamethasone-isn-t-a-coronavirus-breakthrough
Rédigé par : Lucile | 20 juin 2020 à 14:38
"Les deux études comprenaient plusieurs médicaments, mais, à l'origine, pas la chloroquine ou ses dérivés" dit Martchi le 19.
Du coup comment l'étude Recovery* a-t-elle pu conclure que l'hydroxychloroquine associée à la Netromicine est inefficace dans le traitement du Covid-19 si cette "étude" n'a pas testé ces molécules associées ? :(
Je ne vois qu'une explication, l'intervention de Poutine pour ne pas procéder à l'introduction de ces molécules dans l'étude Recovery vu que dans son pays il l'a utilisé largement...
*L'étude (?) Discovery montée en hâte (qui a coûté un pognon de dingue à la France, les autres pays sollicités ayant lâché l'affaire...) est morte de sa belle mort faute de combattants contre l'hydroxychloroquine associée à la Netromicine.
Rédigé par : breizmabro | 20 juin 2020 à 12:15
@ Robert Marchenoir | 19 juin 2020 à 19:15
Un limaçon dans l'herbe ?
Rédigé par : Walson | 20 juin 2020 à 11:11
Rectificatif : c'est l'étude britannique Recovery, menée sur une grande échelle, qui a conclu à l'inefficacité de la chloroquine ; pas l'étude européenne Discovery, qui, elle, n'a rien conclu du tout pour l'instant, puisqu'elle a pris beaucoup de retard en raison des difficultés de coordination internationales.
Mais la remarque du docteur Damien Barraud, disant que l'ajout de l'hydroxychloroquine à l'étude Discovery était dû à la pression médiatique organisée par le professeur Didier Raoult, est aussi valable pour l'étude Recovery. Les deux études comprenaient plusieurs médicaments, mais, à l'origine, pas la chloroquine ou ses dérivés.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 juin 2020 à 19:15
@ Walson | 19 juin 2020 à 14:47
D'autant qu'il confond toujours médecine et pharmacie.
On a mieux à faire que de lire ses ratiocinations.
Rédigé par : Nic | 19 juin 2020 à 18:04
@ Walson | 19 juin 2020 à 14:47 (@ Robert Marchenoir)
"Vous faites comme les vaches, vous ruminez."
Erreur cher Walson ! Une vache ne rumine que lorsqu'elle au calme et apaisée. Là ces looooongs commentaires dégoulinants peuvent être le signe d'une autre pathologie, comme les vers.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 19 juin 2020 à 17:41
@ Robert Marchenoir | 19 juin 2020 à 12:14
Vous faites comme les vaches, vous ruminez.
Rédigé par : Walson | 19 juin 2020 à 14:47
À mon tour de poser quelques questions, mais celles-ci seront pertinentes par rapport au sujet :
1. L'un des raoultistes enragés, frénétiques ou simplement paresseux qui fréquentent ce blog peut-il nous indiquer un lien vers une étude réalisée par le professeur Didier Raoult, publiée dans une revue scientifique et non rétractée par celle-ci, qui conclue à l'efficacité de la chloroquine ou de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 ?
Parce que pour ma part, malgré mes efforts, je n'en ai trouvé aucune. Aucune parmi les commentaires richement documentés et bourrés de références scientifiques dont nous gratifient ces messieurs-dames, aucune sur le site de l'IHU Méditerranée Infection, et aucune sur les grands sites internationaux qui référencent les études médicales.
Naturellement, je peux me tromper. On ne peut pas prouver l'inexistence de quelque chose. Je ne doute pas que parmi les nombreux médecins, biologistes et scientifiques qui soutiennent le professeur Raoult sur ce blog, quelqu'un saura remédier à mon ignorance.
2. Quel bénéfice net a retiré la Russie de son invasion de l'Ukraine en 2014 ?
3. Quel est le rapport entre la question n° 1 et la question n° 2 ?
Maintenant, voici quelques informations supplémentaires. Contrairement à certains, ici, je ne me contente pas de poser des questions. J'apporte des réponses.
Voici donc un article du journal La Marseillaise publié le 11 avril dernier, dont j'ignorais l'existence, et qui rapporte les propos du docteur Damien Barraud sur le sujet. Il est réanimateur en unité Covid au Centre hospitalier régional de Metz-Thionville. On ne pourra donc pas l'accuser d'être un scientifique en chambre, de soigner les malades avec des statistiques, etc.
Dans cet entretien, il dit exactement ce que j'explique ici depuis le début de cette affaire. Il fournit, aussi, quelques-unes des informations auxquelles je faisais allusion, au sujet des fraudes scientifiques dont s'est rendu coupable le professeur Raoult, longtemps avant le Covid-19, à une époque où il était totalement inconnu du grand public.
Il rappelle aussi les liens financiers du professeur Raoult avec le laboratoire Sanofi, producteur du Plaquénil, autrement dit... rafraîchissez-moi la mémoire... de l'hydroxychloroquine, merci.
Autrement dit, Raoult hurle très fort contre les intérêts financiers des laboratoires pharmaceutiques, lesquels seraient la cause d'un complot contre "sa" molécule, pour distraire l'attention de ses propres liens financiers avec ces mêmes laboratoires pharmaceutiques.
Rien de nouveau dans tout cela. La communauté scientifique internationale le sait depuis longtemps. Mais "les médias du système", tout comme les Français eux-mêmes, s'intéressent assez peu à ce qui se passe au-delà des frontières, sauf pour verser dans la caricature.
Voici donc ce que dit le docteur Damien Barraud, dont je signale qu'il est un "soignant", donc il faut lui baiser les pieds en buvant ses paroles avec des larmes de reconnaissance. N'est-ce pas ?
"C'est une sorte de braquage scientifique. Quand on communique très vite comme étant un sauveur, on prend tout le monde en otage : le gouvernement et les citoyens. L'argument d'autorité et d'expertise [de Didier Raoult] cherche à asseoir un appui populaire, au détriment de celui de ses pairs. C'est du populisme médical. On dit et on donne aux gens apeurés ce qu’ils ont envie d’entendre et de recevoir : un test et une pilule. La médecine n'est pas un barnum à la télé [...]."
"C'est ce qui prend en otage tout le monde, et qui a d'ailleurs forcé le comité de pilotage de l'essai Discovery à rajouter un bras de patients traités à l'hydroxychloroquine [avant de conclure à son inefficacité - RM]. On marche absolument sur la tête, et les malades et l’intelligence en pâtissent [...]."
"L’emballement [médiatique] s’explique probablement d‘abord par le mode de communication adopté par le professeur Raoult, qui a su utiliser YouTube et les réseaux sociaux pour rapidement se poser en sauveur de la nation, avec une solution miracle, dans une période de grand stress dans la population. Toutefois, la faiblesse des preuves scientifiques fournies par son équipe aurait dû clore le débat immédiatement."
"Si cela ne s’est pas passé ainsi, c’est, me semble-t-il, lié à une défaillance chronique du système hospitalo-universitaire français, qu'une telle crise sans précédent a révélé au grand jour [...]."
"Mais la pression a été telle que le gouvernement a dû lâcher la bride, lorsqu'un bateleur annonce sur la place publique qu'il dispose d'un traitement miracle, et que ce serait 'l'infection respiratoire la plus facile à traiter'. Le décret gouvernemental concernant la prescription de l'hydroxychloroquine est le témoin de cette prise d‘otage. Dans un fonctionnement normal, la communauté scientifique aurait dû s’élever et mettre fin à tout cela [...]."
"Concernant la publication de sa première étude sur son traitement contre la Covid-19, il n'y a probablement pas eu de reviewing, l'éditeur en chef de ce journal étant le bras droit de Raoult. Lorsque l'étude a été publiée dans Pub Peer, beaucoup de scientifiques ont pointé les anomalies de ce travail. Et l'équipe de Didier Raoult ne répond pas à ces questions. L’International Society of Antimicrobial Chemotherapy, société savante à laquelle appartient le journal scientifique ayant publié ce travail, a même pris ses distances cette semaine, en émettant une note exprimant la mauvaise qualité de cette publication qui n’aurait pas dû être publiée [...]."
"Lorsque des organismes de recherche l'interrogent, comme le British Medical Journal, Didier Raoult préfère décliner les questions, et poster une vidéo sur YouTube. C'est gravissime. Dans un monde normal, tout est réuni pour que soit justifiée une mise au ban de la communauté scientifique du professeur Raoult. Mais rien ne se passe. Tout le monde se tait. Ou ne proteste que mollement, alors qu’il s’agit d’un véritable scandale."
"Dans son dernier papier, il inclut deux enfants de dix ans, ce qui est une entorse éthique grave, parmi d‘autres. En plus d'être une faillite scientifique, ces travaux sont une faillite éthique. Si la recherche clinique est réglementée, s'il existe des règles méthodologiques qui ont été élaborées avec le temps, ça n’est pas pour rien, mais pour produire de la meilleure science."
"Sa manière de communiquer va à l’encontre du code de déontologie médicale, qui prévoit que le médecin doit faire preuve de prudence, de ne faire état que de données confirmées, et pas de publicité."
"Lorsqu'il indique qu'on meurt moins à Marseille, c’est un tour de passe-passe. Le taux de mortalité bas est lié à leur politique de dépistage systématique, augmentant les formes asymptomatiques ou peu sévères, ainsi qu’à l’absence de service de réanimation, abaissant de fait le nombre de décès. Alors en effet, cela n’est pas mentir stricto sensu, on meurt moins à l’IHU, mais cela n’est en aucun cas grâce à son traitement. Faire croire cela n’est pas déontologique [...]."
"Dans son dernier 'préprint' mis en ligne sur son site de l’IHU, et qui a mon sens ne passera jamais l’étape d’un reviewing, il ne règle aucun problème et ne montre rien. Car il n’y a pas de groupe contrôle. Il peut continuer avec 100 000 patients, l’étude sera toujours aussi mauvaise méthodologiquement."
Contrairement à ce que prétendent les raoultistes, les pratiques de leur champion ne se contentent pas de violer des règles bureaucratiques et inutiles : elles ont des conséquences graves.
Le militantisme médiatique du professeur Raoult "a gêné le travail des médecins à plusieurs niveaux", dit le docteur Damien Barraud. "Il y a eu des conséquences pour nos rapports aux malades et aux familles, qui nous ont demandé parfois de manière très véhémente de prescrire de l'hydroxychloroquine, en nous menaçant de procès si nous ne le faisions pas. Entre le stress et la pression, cette polémique a généré une ambiance pesante, dont nous nous serions bien passés tant le climat était déjà difficile. Enfin, cela entrave la bonne marche de la recherche, certains patients refusant de recevoir d’autres traitements [...]."
Damien Barraud regrette "le déroulement de ce cirque, dont nous n’avions pas besoin dans cette période si difficile. Et je regrette que les médias entretiennent cela plutôt que d’être apaisants. Il faudrait que les médias soient dans un mouvement éducatif, afin d‘élever les gens, leur apprendre à critiquer, prendre du recul, pour ne pas tomber dans la première croyance. Des journalistes ne jouent pas ce rôle en la matière. Lancer des sondages, demander son avis à tout le monde sur un plateau, est irresponsable. Du coup, les gens, en grand stress dans cette période, se raccrochent au premier qui leur donne de l'espoir. Ce n'est pas déontologique."
Lisez le reste de l'interview sur le site de La Marseillaise.
Naturellement, le "Mbappé de la recherche", la "star mondiale" Didier Raoult (selon ses propres termes), s'est empressée de répondre à ce torrent de mensonges en montrant les études réalisées par ses soins, qui prouvent sa bonne foi. N'est-ce pas ?
Pas du tout... Il a menacé de lancer une procédure contre le docteur Damien Barraud à l'Ordre des médecins, et de porter plainte contre lui pour diffamation et injure publique. Et l'a sommé de se désolidariser d'un compte Twitter anonyme, nommé HydroxyChloroQueen (ce qui a le mérite d'être drôle), sous lequel il a cru voir Damien Barraud.
A juste titre, d'ailleurs, puisque celui-ci a revendiqué la paternité du compte, et twitte maintenant sous son nom. Comme quoi, la meilleure manière de répondre aux intimidations des voyous intellectuels et scientifiques, c'est de ne pas se laisser intimider.
La réaction de Didier Raoult signe sa forfaiture : au lieu de répondre aux critiques sur son travail par des arguments scientifiques, il fait appel à l'omerta corporatiste et menace de poursuites. Exactement comme le premier politicien venu, ou comme n'importe quel oligarque russe faisant appel aux tribunaux britanniques, pour faire taire les médias libres en les menaçant de dommages et intérêts qui les mettraient en faillite.
Évidemment, le parrain de Marseille ne mettra pas sa menace à exécution : la totalité de ses magouilles à l'IHU Méditerranée Infection seraient alors mises sur la table, et on s'amuserait cinq minutes.
Rappelons les soutiens dont jouit Didier Raoult au sein du monde politique du Midi, l'un des plus corrompus de France (et ce n'est pas peu dire).
Il n'y a qu'en France qu'un tel numéro est possible. Seule l'existence d'une fonction publique obèse et corrompue, aux hiérarques invirables, croulant sous l'argent extorqué à la population, liée de façon incestueuse au monde politique, permet encore à Raoult de parader dans son milieu avec une immunité scandaleuse.
Dans n'importe quel pays normal, c'est Raoult qui serait radié de l'Ordre des médecins -- et de la fonction publique.
Raoult ne tiendrait pas cinq minutes à la tête d'un institut de recherches privé. Seule sa position de haut fonctionnaire le protège, sans compter qu'il est la poule aux œufs d'or de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille : les subventions de cette dernière sont calculées au prorata de ses publications scientifiques. Or, l'IHU de Raoult contribue de façon décisive à celles-ci, par le système de publication que j'ai déjà décrit, et qui est si industriel et incestueux qu'il relève de la fraude et de la corruption.
Tous ces gens-là se tiennent.
Au détriment du citoyen, bien sûr. Et il s'en trouve suffisamment pour s'imaginer que Raoult les défend -- de même qu'ils s'imaginaient, il y a six ans, que Poutine les défendait. La moindre grande gueule qui les prend dans le sens du poil peut les faire marcher comme un seul homme. La France est mûre pour la dictature.
______
@ sbriglia | 18 juin 2020 à 05:24
Si ce n'est pas du second degré, vous êtes tout à fait le bienvenu...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 juin 2020 à 12:14
Vive le professeur Perronne !
Grâce à son coup de gueule on va, peut-être, finir par savoir pourquoi des politiciens ont interdit à des médecins généralistes de prescrire (!?) des médicaments qu'ils prescrivaient depuis trente ans.
Pourquoi certains médecins sont financés par des laboratoires. Exemple :
Karine Lacombe qui a perçu (fiche Transparence) du laboratoire américain Gilead 20 486 euros en cinq ans (il est vrai que compte tenu des revenus boursiers de Gilead c'est juste une aumône), mais également 23 111 euros d’AbbVie et surtout 57 932 euros de MSD soit, environ 102 000 euros en 5 ans.
Sans compter les 447 repas en cinq ans et demi (soit entre un et deux par semaine en moyenne) et les hébergements par les labos à trente et une reprises sur la même période, soit une fois tous les deux mois en moyenne, dont onze fois par MSD.
Du coup on comprend mieux son investissement sur les plateaux de télé, l'argent n'ayant pas d'odeur sous un masque médical.
Rédigé par : breizmabro | 18 juin 2020 à 15:26
J’ai transmis à mon ami JFD, président du comité scientifique, les deux commentaires de RM concernant Raoult et Lacombe.
Cela devrait atténuer les menues irritations que son voyage à Canossa avec le Président, auprès de l’Esculape marseillais, avait provoqué...
Sans doute le retour à Paris dans l’avion présidentiel fut-il plus apaisé : le Président avait, dit-on, compris la vraie nature de l’Esculape...
Rédigé par : sbriglia | 18 juin 2020 à 05:24
@ Robert Marchenoir
À ce niveau, c'est pathologique. Vous devriez consulter ! Je note par ailleurs que vous n'avez pas répondu a ma question. Comme quoi, à part gloser à l'infini, vous ne savez manifestement pas faire grand-chose.
Allez-y, déversez vos tombereaux d'insultes, je n'en ai rien à faire.
Rédigé par : Nic | 18 juin 2020 à 02:31
@ Nic | 17 juin 2020 à 20:09
"Pour vous qui êtes si prompt à relever les travers de Didier Raoult, je n'ai qu'une seule question qui ne nécessite pas une réponse à rallonge: qu'avez-vous fait, VOUS, contre la pandémie ? Réponse en une phrase SVP. Je n'ai pas de temps à perdre à lire votre prose longue comme un jour sans pain."
D'accord. Je vais faire une exception pour vous. Voici ma réponse : vous êtes un abruti d'une profondeur considérable, et un escroc intellectuel comme j'en ai rarement vu. Ce sera assez court pour vous ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 juin 2020 à 00:04
Comme d'hab, du baratin mais rien de concret.
Rédigé par : Nic | 17 juin 2020 à 22:12
"Lacombe a beaucoup de mal à s'expliquer" (Martchi)
Elle n'explique même pas le montant des sommes qu'elle a perçues des labos Gilead et AbbVie pour deux types de travaux concernant des conférences à l’étranger ainsi que des conseils aux médecins, appelés "boards".
Rédigé par : breizmabro | 17 juin 2020 à 20:45
La différence entre un scientifique rigoureux et un aboyeur militant : le Journal du Dimanche rapporte la réaction de Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, aux résultats de l'enquête britannique Recovery sur la dexaméthasone :
"L'infectiologue s'étonne des taux de mortalité affichés par l'étude britannique. Parmi les patients placés sous respiration artificielle et soignés avec les traitements habituels, le taux de mortalité est de 41 %. 'Dans les hôpitaux français, la mortalité sans traitement était de 13 %, on a beaucoup de mal à expliquer cette différence de mortalité, compare Karine Lacombe. La dexaméthasone, on sait que c'est un traitement qui marche, on l'a utilisé à grande échelle. Eux [les Britanniques] l'ont montré, justement parce qu'ils avaient un taux de mortalité élevé.' "
Le même journal rapporte la réaction de Didier Raoult :
" 'Nous sommes choqués par le taux de mortalité monstrueux dans le groupe SOC [standard of care] de l'essai Recovery', énonce-t-il dans un tweet."
Lacombe a beaucoup de mal à s'expliquer. Elle cherche à comprendre. Raoult, lui, est "choqué". On se demande par quoi. Bientôt, il va nous dire que l'essai Recovery est raciste. La mortalité chez les Anglais n'est pas beaucoup plus élevée qu'en France, elle est "monstrueuse".
Là où il y a une donnée scientifique significative, qui mérite examen (plusieurs chercheurs américains se sont également étonnés de la disparité de mortalité entre le chiffre annoncé par les Britanniques, et ce qu'ils constatent dans leur hôpitaux), Raoult utilise un vocabulaire passionnel, scandaleux, il insinue qu'il y anguille sous roche, que les Anglais ont quelque chose à se reprocher, et que par conséquent la dexaméthasone n'a pas l'efficacité qu'ils lui prêtent (mais il s'arrête évidemment juste avant d'affirmer une telle chose).
Didier Raoult est un complotiste, un manipulateur. Soit le contraire d'un scientifique.
Mais évidemment, c'est tellement plus distrayant d'écouter un type qui est "choqué" (et qui a toutes les réponses), plutôt qu'une personne qui "a beaucoup de mal à expliquer" (et qui donc reconnaît qu'elle ignore ce qu'elle ne sait pas)...
Le grand public ignore que c'est la seconde attitude qui caractérise le scientifique, pas la première.
Vous noterez que Karine Lacombe n'en profite pas pour insinuer que la dexaméthasone, c'est de la daube, et que Recovery est piloté par George Soros. Elle a, elle-même, utilisé cette molécule à grande échelle, de façon empirique. Elle la trouve efficace. Elle est contente d'avoir confirmation, par une étude méthodique de ses collègues britanniques, de son intuition de clinicien.
Elle n'avait pas non plus, auparavant, embouché les trompettes de la renommée, expliquant à tout le monde et sa mère qu'elle était la star mondiale de la médecine, sous prétexte qu'elle avait appliqué avec succès un traitement à l'efficacité non encore validée par la science.
Tandis que Raoult nous explique depuis six mois qu'il est "le Mbappé de la recherche", "une star mondiale" (ce sont ses mots !) parce qu'il a appliqué un traitement non validé... qui s'avère inefficace.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 juin 2020 à 20:23
@ Robert Marchenoir
Pour vous qui êtes si prompt à relever les travers de Didier Raoult, je n'ai qu'une seule question qui ne nécessite pas une réponse à rallonge: qu'avez-vous fait, VOUS, contre la pandémie ?
Réponse en une phrase SVP. Je n'ai pas de temps à perdre à lire votre prose longue comme un jour sans pain.
Rédigé par : Nic | 17 juin 2020 à 20:09
@ Exilé | 17 juin 2020 à 09:29
Je vous réponds à vous, car votre réaction à mon commentaire est exceptionnelle par rapport à toutes les réactions qui m'ont été adressées depuis que je traite cette question : elle donne prise à l'argumentation. Elle se raccroche un tant soit peu à l'univers de la rationalité et des faits.
Les autres sont remarquables en ce qu'elles ne sont absolument pas réfutables. Elles disent littéralement n'importe quoi. Elles parlent de tout sauf de ce dont il est question.
Et sans surprise, elles sont unanimement négatives, voire agressives et vindicatives, comme sur tous les sujets de ce genre où le militantisme (au sens de Philippe Bilger) occupe tout l'espace, au détriment de toute pensée : "Poutine", les Gilets jaunes, et ainsi de suite.
Il va de soi que vous avez tort, mais au moins vous faites l'effort de vous raccrocher au monde intelligible ; on n'est pas chez les fous.
Voyons donc pourquoi vous avez tort.
"Ceci dit, permettez-moi de trouver quelque peu malhonnête votre façon de hurler avec les loups contre le Pr Raoult, critiquable sur quelques points mais qui lors de l'irruption de ce nouveau virus était quasiment le seul à en avoir un minimum d'expérience, acquise entre autres d'après les essais effectués par les Chinois, qui ont publié des études de leur côté, accessibles via l'Internet."
Non, je ne suis pas malhonnête. Je suis, au contraire, honnête, à l'opposé de Didier Raoult et de ceux qui le soutiennent.
Je ne hurle pas avec les loups. D'abord parce que je ne hurle pas, contrairement à mes adversaires qui ne savent faire que ça : j'apporte des informations et des arguments.
Ensuite parce qu'il n'y a pas de loups, et que personne ne hurle sur cette question. Sauf, précisément, Didier Raoult et ses sectateurs.
Lesquels se livrent à cette bonne vieille tactique communiste : la provocation, puis l'accusation vociférante, portée contre ses adversaires, de se livrer aux méfaits dont on vient de se rendre coupable.
C'est Didier Raoult, qui, le premier, a "hurlé", en ce sens qu'il a abandonné le terrain scientifique, le terrain des faits et de l'argumentation, pour se placer sur le terrain politique, polémique, personnel, accusatoire, sectaire, vindicatif voire carrément insultant.
J'en ai fourni abondamment ici la preuve au fil des mois. Ce sont des faits, et vous, pas plus que qui que ce soit d'autre ici, ne les avez réfutés, parce qu'ils sont irréfutables.
Il n'est donc pas étonnant que, face au martèlement incessant et anti-scientifique de Raoult, des voix se soient élevées pour le remettre à sa place. Des voix au moins aussi autorisées que la sienne.
C'est ce qu'il attendait : cela lui permet de jouer les saintes nitouches en prétendant qu'il est "lynché", qu'il n'est que le bon docteur faisant son travail dans son coin, etc.
C'est exactement la tactique utilisée par les voyous issus de l'immigration. D'abord je multiplie les incivilités, les actes de délinquance, puis je joue les offensés en hurlant au "racisme" et à la "discrimination", dès lors que la réaction légitime se manifeste.
Il est un peu surprenant que des personnes se prétendant à droite, voire de la "vraie droite", des gens qui passent leur temps à dire pis que pendre des immigrés et du communisme, emploient de façon systématique les méthodes des uns et des autres.
Ce sont les partisans de Didier Raoult qui se comportent comme des "loups", en ce sens qu'ils le soutiennent en meute, de façon réflexe, en militants au sens bilgérien du terme, assaillant le moindre auteur de critique à l'égard du grand homme, sans jamais consentir à discuter des faits en débat, mais en employant les méthodes bien connues de l'intimidation en groupe.
Le fait même que vous utilisiez ce vocabulaire, que vous parliez de hurlement et de loups, montre que vous cherchez à détourner l'attention du sujet. Le virus ne hurle pas, les anti-inflammatoires ne sont pas des animaux avec une gueule et des crocs, etc.
C'est Didier Raoult, qui, le premier, a employé de tels termes. C'est lui qui a cessé de parler -- et donc de penser comme un savant, pour parler comme un militant.
Non, le professeur Raoult n'est pas critiquable sur quelques points. Il est critiquable fondamentalement, sur la totalité de sa démarche, sur le contenu scientifique de ses travaux, ses méthodes de direction de ses équipes (j'y reviendrai un jour), ses méthodes de falsification de ses recherches (j'y reviendrai également), ses méthodes de corruption du système de publication scientifique, ses méthodes de débat avec ses collègues, ses méthodes de débat avec le monde politique comme avec le grand public.
J'ai montré pourquoi il pervertit fondamentalement la science, son rôle, ses responsabilités, son institut et l'argent public dont il est comptable.
Et vous n'avez pas tenté d'apporter un début de commencement de réfutation aux faits que j'ai exposés.
On reconnaît, dans la structure de votre commentaire, le fameux "Poutine n'est pas un ange, mais". Je commence par faire mine de concéder quelques défauts à mon champion, puis, ayant donné des gages de modération, je m'empresse de fournir, en réalité, un blanc-seing intégral à mon chef de meute. En esquivant totalement le débat sur les faits incriminants qui viennent d'être portés à ma connaissance.
Donc, en fait, d'après vous, sur quoi Didier Raoult est-il critiquable ? Car c'est bien cela, dont nous discutons.
"Lors de l'irruption de ce nouveau virus, il était quasiment le seul à en avoir un minimum d'expérience."
Premièrement, c'est absolument faux, en plus d'être totalement invraisemblable.
Deuxièmement, j'ai déjà montré, ici, en quoi c'était faux. J'ai déjà mentionné le nom de Christian Drosten, le conseiller scientifique en chef du gouvernement allemand. J'ai dit qu'il avait mis au point le premier test pour le SARS-CoV-2, le précurseur du Covid-19, ce qui le rend au moins aussi expérimenté et compétent sur le sujet que Didier Raoult.
Il y a, bien évidemment, des centaines, sans doute des milliers de chercheurs à travers le monde qui travaillent depuis des années sur cette famille de virus.
Puisque vous venez me chercher sur le terrain de l'honnêteté, je vous demande d'avoir l'honnêteté minimum de tenir compte des faits que j'ai déjà exposés, avant de me prendre à partie sur un sujet. Cela, aussi, fait partie de l'éthique de base du débat.
Voilà une autre tactique de gauche : constamment remettre les pendules à zéro, sans cesse revenir sur un sujet en ignorant systématiquement les faits et les arguments mille fois présentés.
Troisièmement, le fait qu'il ait une expérience du virus en cause, en admettant que ce soit vrai, n'entraîne nullement que ses travaux sur la chloroquine soient fiables.
Encore une fois, vous avez du mal avec la méthode scientifique. Le monde de la science, ce n'est pas celui du football, du rap, du journalisme ou de la politique. La décision ne se fait pas sur la note de gueule. Chaque chercheur se remet en cause à partir de zéro sur chaque article.
Luc Montagnier, lui aussi, il a une note de gueule formidable. Il est le co-inventeur du virus du Sida. Il est prix Nobel. Pourtant, il raconte absolument n'importe quoi sur le Covid-19. Il a prétendu que le virus avait été conçu artificiellement en laboratoire, alors qu'on sait, de façon formelle, que ce n'est pas le cas -- et on sait pourquoi. Il a diffusé la thèse complotiste délirante que la propagation du virus avait été favorisée par les antennes de téléphonie 5G.
On peut, simultanément, avoir été un grand savant, et devenir un abruti fini.
Curieusement, alors que le pays grouille de raoultistes, il n'y a aucun montagniste. Alors qu'en matière "d'opposition à la pensée mainstream", il se pose là, le bonhomme.
C'est tout simplement que Luc Montagnier ne s'est pas servi de ses délires scientifiques pour s'opposer à Emmanuel Macron. Et qu'il n'avait pas de contacts dans l'entourage de Donald Trump pour convaincre le saint orange de se faire le porte-voix de ses idées.
Comme on voit, nous sommes loin de la science et de la médecine.
"Didier Raoult était quasiment le seul à avoir un minimum d'expérience du virus, acquise entre autres d'après les essais effectués par les Chinois."
En effet. Il ne s'agit même pas de ses propres recherches. Ce sont des recherches chinoises dont il s'est fait l'écho. Et comme vous le dites...
"...Les Chinois, qui ont publié des études de leur côté, accessibles via l'Internet."
N'importe quel gazier était capable d'identifier ces études sur Internet. Mais Raoult, s'adressant à un peuple qui pense avoir fait le tour du monde quand il va de Romorantin à Uzerche, passe pour un héros parce qu'il a été capable de citer des études chinoises.
Études chinoises totalement discréditées à ce jour, vous n'avez pas l'air de vous en être aperçu.
Je me souviens de ce jour où Raoult a annoncé, en vidéo et sur Internet : "L'épidémie est terminée". Sous prétexte que des Chinois avaient obtenu des résultats encourageants avec la chloroquine in vitro. A un moment où la maladie n'était encore pratiquement pas sortie de Chine.
Cela aussi, j'en ai parlé ici. Mais ça n'existe pas. Vous l'avez volontairement oublié. Vous parlez de loups, de hurlements et de malhonnêteté.
N'importe quel biologiste vous dira qu'on ne peut absolument pas extrapoler l'effet d'une molécule à partir d'essais in vitro. D'innombrables substances, qui ont montré des effets positifs en laboratoire, ont échoué à produire les mêmes effets lorsqu'elles ont été testées sur l'homme. Raoult sait tout cela, bien entendu. C'est pourquoi j'affirme qu'il est malhonnête.
Avide de faire parler de lui, Raoult s'est empressé de torcher un essai vite fait mal fait, avec 20 patients seulement, espérant "prouver" l'efficacité de la chloroquine. Cet essai est encore aujourd'hui cité, dans la littérature scientifique internationale, comme l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire, et comme une preuve de l'inefficacité de la chloroquine.
Vos fameuses études chinoises (mais aussi saoudiennes, et d'autres) ont servi de justification, au ministère de la Santé américain, pour rétracter l'autorisation exceptionnelle qu'il avait donnée d'employer la chloroquine en milieu hospitalier. La Food and Drug Administration a analysé ces études, leur ajoutant celles qui ont été réalisées depuis ; et elle en a conclu qu'elles ne permettaient pas de dire que la chloroquine réduit la charge virale des malades ; contrairement à ce qui avait été allégué dans un premier temps.
J'ai donné le lien vers ce document. Visiblement, vous ne vous êtes pas donné la peine de le lire. Comment pouvez-vous vous permettre d'être aussi péremptoire sur un sujet que vous ne connaissez pas ? En vous contentant d'adjectifs et de slogans ?
"Il s'est comporté en médecin et il a traité ses patients avec ce qu'il avait sous la main, donc l'hydroxychloroquine mais aussi l'azithromycine, ce que vous oubliez de mentionner."
Il ne s'est justement pas comporté en médecin. Un médecin, lorsqu'il est confronté à une maladie inconnue, ne jette pas l'armoire à pharmacie à la tête de ses patients, en se disant que si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal. Seule la populace ignorante et peureuse peut être excusée d'une telle attitude -- et encore, pas longtemps.
Cela aussi, je vous l'ai déjà expliqué : si on approuve le "pourquoi pas la chloroquine", alors pourquoi pas l'aspirine ? ou les granulés homéopathiques ? Mais vous faites semblant de ne pas l'avoir entendu. Vous êtes autiste. Que vous le soyez volontairement ou par paresse revient au même.
Non, je n'ai pas oublié l'azithromycine. Je l'ai citée des dizaines de fois dans mes analyses du sujet, mais ça ou pisser dans un violon, avec vous, c'est pareil.
Que vous soyez capable, le 17 juin 2020, de reprendre encore cet argument de "mais, euh, et l'azythromicine, euh", aussi pourri que l'argument de "euh, mais on donne la chloroquine trop tard, c'est pas le protocole du professeur Raoult", montre assez votre ignorance complète du sujet.
L'inefficacité de l'usage simultané de la chloroquine et de l'azythromicine, de même que l'inefficacité de l'usage de la chloroquine à un stade précoce de la maladie, ont été démontrées par une palanquée d'études. Justement.
J'en ai fait état ici à de multiples reprises par le passé. Justement.
Mais vous avez la tête aussi dure qu'un marxiste des années 1950 : tant que les faits ne correspondent pas à la doctrine, les faits n'existent pas.
"Êtes-vous en mesure de nous dire quelles étaient à l'époque, les autres molécules utilisables et efficaces qu'il aurait fallu employer ?"
Oui, et je vous l'ai déjà dit. Dans ce fil, et dans de nombreux autres. Mais vous êtes comme un tortionnaire du KGB : tant que la réponse ne correspond pas à celle que vous attendez, vous demeurez sourd.
Il n'y avait aucune molécule efficace à l'époque, et il n'y en avait toujours aucune il y a quelques jours seulement. Les scientifiques les plus éminents, de tous les pays, de toutes opinions politiques, de toutes races et de toutes religions, vous l'ont répété sur tous les tons.
Mais cela vous est insupportable à entendre, parce que sous vos dehors d'anti-moderniste, vous êtes aussi contaminé que n'importe qui par la foi en un État et une science tout-puissants. Ce n'est pas possible que papa Macron et maman Le Pen ne puissent pas nous protéger contre tous les aléas de la vie. Il y a forcément un complot.
Ce n'est que depuis hier qu'il existe une molécule efficace : la dexaméthasone. Je viens de vous le dire ici même. D'accord, il y avait aussi le remdesivir, depuis guère plus longtemps. Mais la seule preuve qu'on possède sur le remdesivir, c'est qu'il permet de raccourcir l'hospitalisation ; pas qu'il diminue la mortalité.
Et justement, Raoult est parti en croisade contre le remdesivir, au motif complètement communiste, et certainement anti-scientifique, que l'entreprise qui l'a inventé gagne beaucoup d'argent.
On se demande en quoi le fait que Gilead fasse des bénéfices, ou ait un bon cours de Bourse, prouverait que son médicament ne marche pas -- mais la France s'enfonce dans la pensée magique, menée par des gens qui se prétendent d'éminents scientifiques.
"Et entre les gens qui demandaient aux patients ayant développé les symptômes du Covid de rester chez eux et de prendre du Doliprane et le Pr Raoult qui les traitait au mieux sans délai, qui sont les charlatans ?"
Le professeur Raoult. Je vous ai expliqué pourquoi, et vous n'avez réfuté aucun des faits et arguments que j'ai présentés à cet effet.
Je remarque que votre phrase est construite sur le modèle de l'interrogatoire policier : "Depuis quand avez-vous cessé de battre votre femme ?".
Je vous ai expliqué, et les scientifiques du monde entier vous ont expliqué, qu'il est faux de dire que Didier Raoult a traité les malades du coronavirus au mieux et sans délai, contrairement à la totalité des autres directeurs d'hôpitaux dans le monde.
Ce qui serait, d'ailleurs, parfaitement invraisemblable, en dehors de toute considération de fond.
Mais vous n'en avez cure : vous faites toujours tourner votre roue de hamster. Vous êtes un militant comme les autres.
Ceux qui s'intéressent vraiment à l'éthique de la recherche médicale en temps de pandémie liront avec profit cet entretien du magazine Science avec trois chercheurs ayant travaillé sur le coronavirus. Ils relèveront les propos suivants du docteur Neil Schluger, de l'université Columbia de New York, auteur d'une étude sur l'hydroxychloroquine : "Nous ne devons pas baisser nos exigences en matière de preuves scientifiques". Contrairement, donc, à ce que Didier Raoult a martelé tout au long de l'épidémie.
"De nombreux médecins voyaient au début, dans le Covid-19, des symptômes qu'ils croyaient comprendre, et donc pensaient connaître le traitement adapté. Ils étaient réticents à inclure leurs patients dans des essais cliniques. L'expérience nous a montré que c'était une erreur. Elle fut dommageable. À combien de centaines de milliers de personnes avons-nous donné de l'hydroxychloroquine ou de la chloroquine ? Et maintenant, toutes les preuves en notre possession tendent à montrer qu'elles n'ont aucun effet."
Votre commentaire, comme des milliers d'autres sur le sujet, se contente de répercuter les poncifs puisés sur Boulevard Voltaire, ou d'autres sites éminents d'information scientifique. Comme tous les raoultistes (ou les poutinistes, ou les jaunistes), jamais vous ne consentez à vous pencher sur les faits eux-mêmes.
C'est possible en matière de politique, quoique cela entraîne inéluctablement des résultats funestes. Que certains considèrent que cela soit possible en matière de science (y compris des praticiens fort gradés comme Raoult) montre assez la dégradation intellectuelle et morale de notre pays.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 juin 2020 à 16:44
@ Exilé | 17 juin 2020 à 09:29
Didier Raoult est un infectiologue, pas un pneumologue. Donc, qu'il propose un traitement bien avant que les malades soient sous respirateur est logique au regard de sa spécialité.
Une fois les malades aux urgences et sous ventilation artificielle, le problème n'est plus sur le plan viral mais sur le plan respiratoire. Donc la solution de la dexaméthasone n'obère en rien celle de l'hydroxychloroquine puisqu'il s'agit de combattre la maladie à deux étapes très différentes.
Cela dit, le Doliprane est totalement inefficace quel que soit le stade de la maladie au point où il n'a, me semble-t-il, pas été retenu pour les études cliniques.
Rédigé par : Nic | 17 juin 2020 à 15:42
@ Exilé 17 juin 09:29
"Si cette molécule, à la fois bon marché et semble-t-il efficace tient ses promesses, très bien, un coup de chapeau aux Britanniques"
Je suis d'accord avec vous mais elle n'a, éventuellement, une efficacité QUE "chez les malades les plus graves, ceux qui sont placés sous respirateur" (Martchi) mais quid du traitement dès les premiers symptômes AVANT le placement sous respirateur ?
D. Raoult, qui est médecin, a, avant d'utiliser la chloroquine et l'azithromycine, testé les patients qui venaient dans son institut, il a isolé les malades révélés, à la suite de quoi il leur a proposé l'administration de la chloroquine et de l'azithromycine ce qu'il semblerait que beaucoup aient accepté.
Malheureusement en d'autres lieux il n'y avait pas de tests, donc les médecins enjoignaient à leurs patients de rester chez eux et de prendre du Doliprane en attendant que ça se passe et leur disaient "en cas de complication appelez le 15".
Comment peut-on savoir que 98 % des gens qui ont consulté un médecin, mais qui n'ont pas été testés porteur du coronavirus, ont guéri naturellement de la Covid19 ?
Molière, revient ! ; ils sont devenus fous.
Rédigé par : breizmabro | 17 juin 2020 à 12:46
@ Robert Marchenoir
« C'est la dexaméthasone. Le professeur Raoult se retrouve lynché une fois de plus. »
Si cette molécule, à la fois bon marché et semble-t-il efficace tient ses promesses, très bien, un coup de chapeau aux Britanniques.
Ceci dit, permettez-moi de trouver quelque peu malhonnête votre façon de hurler avec les loups contre le Pr Raoult, critiquable sur quelques points mais qui lors de l'irruption de ce nouveau virus était quasiment le seul à en avoir un minimum d'expérience, acquise entre autres d'après les essais effectués par les Chinois, qui ont publié des études de leur côté, accessibles via l'Internet.
Il s'est comporté en médecin et il a traité ses patients avec ce qu'il avait sous la main, donc l'hydroxychlroroquine mais aussi l'azithromycine, ce que vous oubliez de mentionner.
Êtes-vous en mesure de nous dire quelles étaient à l'époque, les autres molécules utilisables et efficaces qu'il aurait fallu employer ?
Ne nous faisons pas d'illusions, à l'époque les meilleures équipes médicales du monde entier étaient désarçonnées et ont pataugé, en ayant découvert les effets de ce virus en tâtonnant, jour après jour.
Par exemple, alors que tout le monde semblait obnubilé par les seuls problèmes pulmonaires, des urgentistes ont découvert sur le tas que des patients étaient parfois plutôt victimes de thromboses, dont les effets se rapprochaient des difficultés d'oxygénation propres au « mal des montagnes ».
Et entre les gens qui demandaient aux patients ayant développé les symptômes du Covid de rester chez eux et de prendre du Doliprane® et le Pr Raoult qui les traitait au mieux sans délai, qui sont les charlatans ?
Rédigé par : Exilé | 17 juin 2020 à 09:29
"La même étude britannique Recovery, qui avait conclu à l'inefficacité de l'hydroxychloroquine, vient de produire ce résultat spectaculaire : la dexaméthasone réduit la mortalité de près d'un tiers chez les malades les plus graves, ceux qui sont placés sous respirateur" (Martchi le 16 juin)
M**de, dôôômmage... ya plus personne sous respirateur depuis un mois pour cause de covid-19. Mais bon c'est gentil quand même et, surtout, ça mérite une publication dans le "LANCET, la machine à cash de la médecine, l’un des fleurons du plus gros éditeur scientifique, Reed Elsevier, connu autant pour la réputation de ses journaux que pour ses fortes marges financières. En 2018, les plus de 2 500 journaux du groupe ont représenté pour la maison mère (qui a aussi des activités dans l’organisation de conférences, l’analyse financière et le droit) un chiffre d’affaires de quelques 2,8 milliards d’euros, pour plus de 1 milliard de bénéfices, soit plus de 35 % de marge" (Le Monde).
Rédigé par : breizmabro | 16 juin 2020 à 21:21
@ Mary Preud'homme 16 juin 18:34
Moi aussi ça m'a fait rire, mais bon, Martchi a peut-être pris un coup de chaud avec le coronavirus, qui, paraît-il, a été commandé par les Russes à ses anciens amis chinois pour détruire un pays minuscule (pour eux) qui s'appelle la France.
En même temps, comme dit son patron en parlant de l'épidémie de grippe, "nous n'avons pas à rougir de notre bilan" (30 000 dans un bilan c'est un bon chiffre si c'est en bénef, mais en morts je n'en suis pas certaine :D))
Il y a peu, Jupiter parlait en disant "je", maintenant, voyant venir les plaintes il dit "nous" ça fait plus... corporate.
Sacré Manu !
Rédigé par : breizmabro | 16 juin 2020 à 20:58
@ Cactus | 16 juin 2020 à 17:12
Ça c'est du népotisme mon cher Cactus, non ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 juin 2020 à 20:36
Je viens d'apprendre un nouveau truc en lisant le post de Robert Marchenoir (5e paragraphe, 16 juin 13:44) : il y aurait des gendarmes noirs qui importent plein de musulmans chez nous.
Bigre !
J'avais entendu parler des hussards noirs mais pas encore de cette catégorie de militaires qui jouent les passeurs et font du "marché noir" en quelque sorte.
Pour le reste pas de commentaire étant donné que ce monsieur revient toujours sur les mêmes sujets ressassés ad nauseam.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 juin 2020 à 18:34