Il y avait plusieurs manières de répondre à la manifestation interdite du 2 juin - majoritairement haineuse - contre la police, réduite aux violences illégitimes qu'elle peut commettre dans ses actions si difficiles au quotidien.
Emmanuel Macron a choisi la pire.
Dans la droite ligne de celle de son ministre de l'Intérieur qui opte pour la faiblesse là où il aurait fallu de la rigueur ; et pour la brutalité quand une forme de mesure aurait été souhaitable.
Christophe Castaner est impitoyable avec les propos racistes de policiers sur Facebook et il a raison. Mais il a laissé la police être offensée par Camélia Jordana l'accusant d'avoir "massacré à cause de la couleur de peau". En ajoutant une compréhension surprenante pour les péripéties du 2 juin !
Ces fluctuations ont mis à mal sa crédibilité ministérielle déjà entamée.
Ce pouvoir ne sait fonctionner que par alternance.
Qu'on se souvienne des Gilets jaunes. J'ai défendu la police tout au long de ces samedis qui la mettaient aux prises avec des groupes excités et violents mais il est clair que de multiples conséquences dramatiques pour certains manifestants ne pouvaient pas résulter que de leur propre extrémisme : il y eut des blessures inexcusables et des violences illégitimes.
Mais l'angoisse suscitée par les Gilets jaunes apparemment dissipée, on est revenu à cette bonne vieille démagogie qui croit étouffer les désordres en les approuvant.
En effet comment analyser autrement ces étranges réactions ministérielle et présidentielle à la suite d'un rassemblement dangereux sur le plan sanitaire et guère rassurant pour une démocratie de moins en moins apaisée et rassemblée ? une promesse de plus aux oubliettes !
Comment justifier cette implication de l'ensemble des ministres dans cette cause et l'ordre donné au Premier d'entre eux de "proposer des mesures pour répondre aux revendications des manifestants" (Le Point) "et pour améliorer la déontologie des forces de l'ordre" (Le Monde).
Christophe Castaner a déjà indiqué que la méthode de l'étranglement ne sera plus enseignée dans les écoles de police et gendarmerie et que "tout soupçon avéré de racisme" entraînera une suspension. J'espère que les délinquants sauront adopter la même modération.
Cette conception hémiplégique de la politique, de l'équité publique et de la tranquillité sociale aboutit au moins à un Canossa partiel.
Car la plus élémentaire justice aurait dû conduire à l'organisation d'un débat et au désir de transformations concernant en même temps les vrais problèmes de la police, notamment dans ses rapports avec les citoyens (de sa faute et de la leur), et les réclamations acceptables de ceux qui la pourfendent parce que, paraît-il, ils sont trop souvent contrôlés ou trop durement confrontés et interpellés.
Rien de pire en tout cas à nouveau que ce deux poids deux mesures qui par lâcheté résiste à ce que l'honnêteté républicaine aurait dû imposer !
Ce qui domine aujourd'hui entre le président et Edouard Philippe n'est plus une répartition des rôles selon la Ve République mais une discrimination des tâches totalement léonine au détriment du Premier ministre.
Emmanuel Macron joue à être une Antigone intermittente, se love dans un confort mi-people mi-jupitérien pour confier exclusivement le sale boulot à Edouard Philippe qui apparemment ne bronche pas. Pourtant, si une Antigone intermittente préside, lui est voué à être un Créon à plein temps. Les Français le perçoivent qui font monter ce dernier dans les sondages quand le majestueux détachement du réel paie moins !
Le Premier ministre, je l'espère, ne réunira pas une commission de plus qui ne servira à rien et ne s'engagera pas dans des problématiques seulement inspirées par ses adversaires.
Il est évident que la France n'a pas une police raciste. Mais que certains policiers ont des pratiques racistes. Que la police la plupart du temps dispose d'une force légitime dont elle use comme il convient. Mais que des policiers commettent, rarement, des violences illégitimes qui doivent être poursuivies et sanctionnées. Il m'est toujours apparu malhonnête et biaisé de mettre sur le même plan les transgressions de la police à laquelle généralement on résiste ou qu'on fuit et la multitude des atteintes qu'on lui cause.
C'est à partir de ces données incontestables et basiques qu'il convient de réfléchir. Il me semble que le Premier ministre devra toujours tenir les deux bouts de la chaîne - ce qu'on doit à la police et ce qu'elle doit - et focaliser sur ce qui est trop peu mis en évidence. D'une part les obligations des fonctionnaires de police et d'autre part la correction civique de la population. A appréhender dans le même mouvement.
On peut déposer plainte contre la police sans aucune entrave et les doléances vont de l'infiniment dérisoire, voire inexistant, au plausible, voire gravissime. Les réclamations ont d'ailleurs fortement augmenté en 2019. Les enquêtes diligentées par l'IGPN sont traitées par les parquets qui requièrent très peu de renvois devant les tribunaux correctionnels.
Il n'est pas nécessaire de suspecter la bonne foi de l'IGPN - qui a aussi un rôle administratif et disciplinaire - pour estimer que la saisine systématique de celle-ci, telle qu'elle fonctionne actuellement, ne garantit pas ce qui est fondamental pour la démocratie : l'apparence de l'équité et de l'impartialité. Je le dis d'autant plus volontiers que je n'ai jamais aimé ces instances corporatistes où les uns contrôlent les autres dans un même corps. Le citoyen même le plus éclairé est forcément dubitatif face à un tel processus.
Il est d'autant plus mis en cause que la magistrature et en l'occurrence le ministère public ont sans doute une interprétation trop restrictive des délits susceptibles d'être reprochés à certains policiers - l'action ou la réaction de ceux-ci est souvent décrétée légitime - et peut-être une solidarité naturelle, que je peux comprendre, malgré la perversion d'un syndicalisme judiciaire d'extrême gauche, avec les forces de l'ordre républicain contre ceux qui fuient, n'obtempèrent pas ou prétendent, souvent à tort, avoir été blessées par elles.
Reste qu'un grand pas doit être accompli pour obtenir un pourcentage plus acceptable entre le nombre important des plaintes et leur faible concrétisation judiciaire. Avec l'obligation d'une publicité et d'une rapidité sans lesquelles, enlisées dans le temps, les procédures seront soupçonnées de n'être jamais opératoires, pire : étouffées.
Prenons l'exemple de ce mineur de 14 ans, Gabriel, blessé sérieusement, s'il dit vrai, à Epinay-sur-Seine par quatre policiers. Il ne serait pas normal que cette affaire simple traîne au point de disparaître et de nourrir la constante aigreur citoyenne, amplifiant un sentiment d'injustice pas toujours infondé. Ce qui va d'abord causer du retard est l'enquête confiée à l'IGPN. On devrait pouvoir saisir directement la justice sans passer par ce filtre interne.
Je fais confiance au Premier ministre pour prendre à bras-le-corps cette nouvelle et périlleuse mission qui lui a été transmise par le président. Pour mettre je ne sais quel devoir en plus dans un domaine qui n'en avait pas besoin : tout ce qui existe en l'état aurait été suffisant si on savait tirer les conclusions des pratiques imparfaites et traiter leurs auteurs comme il convenait.
Mais on peut prévoir d'emblée qu'elle sera vouée à l'échec si on persiste, comme le président qui a fauté, à oublier le "en même temps".
@ Chemins de traverse
"Policiers qui jettent les menottes à terre..."
Les voleurs les plus réactifs devraient profiter de cette agitation. Le confinement leur laissait sans doute moins le loisir de repérer des proies et de passer à l'action que maintenant. Compenser rapidement le manque à gagner présente des risques mais divine surprise pour eux je pense, la démotivation des forces de l'ordre est une fenêtre de tir.
Rédigé par : Lodi l'art de la guerre | 14 juin 2020 à 17:52
Avocats qui jettent leur robe à terre...
Policiers qui jettent les menottes à terre...
Président de la république qui va s'adresser aux jeunes...
Les premiers font payer un premier rendez-vous que personne ne rembourse et bâclent les affaires à coup d'atermoiements et autres discours disculpatifs prétextant coronavirus, absence de personnel, et/ou problèmes de personnalité avec les clients...
Policiers qui renient leur mission première de gardiens de la paix, préférant la spécialité "délinquants" menottés...
Président qui détourne la tête au lieu d'affronter les réalités, pour s'adresser aux jeunes qui ont déjà bien des soucis avec leurs études et leur "jobs" pour survivre...
Le citoyen lambda devrait donc tout faire en lieu et place de ce beau monde et se faire éborgner à l'occasion...
Et il faudrait du respect pour l'irresponsabilité ?
Rédigé par : Chemins de traverse | 12 juin 2020 à 07:42
Puis-je préciser, puisqu'il y est fait subrepticement allusion dans votre billet, que la gendarmerie n'enseigne plus la "technique" dite de l'étranglement depuis plusieurs années si tant est d'ailleurs qu'elle l'ait été réellement, telle que le public peut la percevoir.
Pour en avoir été destinataire et exceptionnellement formateur, les techniques de protection ou de corps-à-corps utilisées dans ce corps militaire s'attachent de longue date beaucoup plus à la maîtrise des vecteurs de mouvement (bras, jambes, épaules) destinés à l'immobilisation et l'entrave.
Ce qui veut dire qu'elle ne peut pas avoir été utilisée par les gendarmes dans l'affaire médiatisée de ces derniers temps.
Après, chacun est libre de croire ce qu'il veut... Du moins s'il est de bonne foi...
Rédigé par : Marrananrolles | 10 juin 2020 à 18:41
@ breizmabro 09/10 18:01
M. Castaner est un ministre qui fait beaucoup dans la nuance.
Certaines manifestations n'étaient pas interdites mais seulement non autorisées. Mais bien que non autorisées, elles étaient cependant tolérées.
Aux forces de l'ordre de traduire ces instructions aussi limpides que l'eau de source pour décider de la manière dont elles devaient agir.
Pour les manifestants potentiels, ce message, véritable feu vert, était en revanche parfaitement clair.
Question fermeté, difficile de faire mieux !
Rédigé par : Michel Deluré | 10 juin 2020 à 17:13
Nos dirigeants veulent être à la fois Antigone et Créon, ce n'est pas nouveau mais cela atteint un niveau en effet paroxystique avec nos princes actuels.
La loi n'est pas faite pour être transgressée, elle est faite pour être appliquée. C'est assez simple mais, quand le slogan en vogue affirme, sans jamais être contesté, que la loi doit être adaptée aux mœurs, le ver est dans le fruit.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 10 juin 2020 à 09:36
"Les manifestations ne sont pas autorisées dans les faits, il n’y aura donc pas de sanctions parce que l'émotion dépasse les règles juridiques" dixit Castaner
C'est beau comme du Jean-Claude Van Damme.
Après avoir entendu ça je ne regrette pas d'avoir échappé au corona :D
Rédigé par : breizmabro | 09 juin 2020 à 18:01
Merci Monsieur Bilger pour ce billet qui montre qu'il existe encore des Français qui ont le sens de l'honneur et du devoir.
Par une démagogie dégoulinante, nous venons d'assister au lâchage public de la police nationale par le ministre de l'Intérieur lui-même. Quand, non content de fustiger des propos racistes tenus par des policiers de la même manière que si l'ensemble des policiers en étaient coupables, il se dit prêt à mettre symboliquement un genou à terre (https://www.huffingtonpost.fr/entry/contre-le-racisme-castaner-pret-a-mettre-un-genou-a-terre_fr_5edf3ae8c5b6c38e0d817215), on se demande s'il est bien le ministre de la police ! D'autant qu'à aucun moment il n'a même seulement évoqué la délinquance des fameux "jeunes des quartiers" que la police est chargée de constater et de réprimer. Bien au contraire il donne racine à leurs accusations selon lesquelles ils subiraient à longueur de temps des contrôles systématiques et exclusivement au faciès dans des quartiers où pourtant ces communautés ethniques sont très largement majoritaires.
Mieux, il paraît à présent qu'en matière de manifestations interdites contre lesdites violences policières, l'expression de l'émotion est supérieure au respect de la Loi !
C'est donc la rue, et accessoirement des délinquants notoires, qui décide de la doctrine d'emploi de la police nationale.
Après les choix politiques de monsieur Sarkozy comme ministre de l'Intérieur puis président de la République qui donnait une forme de quitus pour "nettoyer les quartiers au Kärcher", puis l'abaissement du président Hollande allant jusqu'à s'adresser publiquement à Leonarda, on a à présent, sous prétexte de lutter contre ce qu'il est maintenant convenu d'appeler les "violences policières", les choix du président de la République (on ne peut en effet à aucun moment concevoir que l'invitation par madame Belloubet de la famille Traoré ou les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur n'aient pas résulté de ses propres consignes car, à défaut, ils auraient dû sans délai être relevés de leurs fonctions ministérielles) qui autorisent une forme de laisser-faire, sans doute par pur libéralisme ou libertarisme.
Or ces tolérances sont contraires à la Loi républicaine, ne serait-ce que par la transgression manifeste de la séparation des pouvoirs alors qu'il est lui-même censé être le garant du respect des dispositions de la Constitution :
"Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat.
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités".
Il semblerait ainsi que monsieur le Président de la République n'ait cure des limites que la Constitution impose à ses pouvoirs, cela dans l'unique but de se représenter aux prochaines élections présidentielles. D'autant aussi qu'il agite de nouveau la poursuite de sa réforme des retraites mise temporairement sous le boisseau pour cause de pandémie coronavirale. Donc, et alors que le pays a besoin de paix sociale pour se redresser économiquement, il n'hésite pas à relancer la crise sociale et les manifestations associées.
Une question se pose alors : les forces de l'ordre, et plus particulièrement la police nationale, seront-elles prêtes à protéger son pouvoir comme elles l'ont fait en novembre-décembre 2018 face à des "casseurs professionnels de flics" ?
D'une autre manière, l'on pourrait s'interroger sur la mise en œuvre de son livre "Révolution" qu'il avait fait paraître avant la présidentielle de 2017. Ne serait-il pas un fourrier de cette chienlit avec comme objectif de détruire une certaine France historique qu'il abhorre, si l'on se réfère à sa déclaration d'Alger selon laquelle la colonisation française aurait été un crime contre l'humanité ? Au vu de la situation sociale actuelle, dans le contexte des suites du confinement qu'il a dû décider, la question mérite effectivement d'être posée.
Rédigé par : Robert | 09 juin 2020 à 16:39
@ Isabelle
Un bonheur d'expression :"celui qui a épousé sa mère et celle qui a tué son père".
Quel talent !
Mais vous aviez peut-être voté au premier tour ? Dites-moi.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 juin 2020 à 15:48
@ Achille
« Il est clair que les forces de l'ordre sont habilitées à utiliser la force lorsque la situation l’exige, en particulier lorsque leur sécurité et celles des citoyens est menacée. »
Même pas la sécurité des « citoyens » (disons plutôt des Français, c'est plus humain).
Il y a plusieurs années, sous un gouvernement précédent dont j'ai oublié la nature, un photographe de presse s'est fait violemment attaquer à coups de marteau par des manifestants devant un cordon de police aligné devant un endroit stratégique de Paris.
Personne ne lui a porté secours.
Certes, nous pouvons penser que ces éléments de police avaient reçu des ordres stricts et qu'ils les ont appliqués jusqu'à l'absurde, mais il y a tout de même un problème quelque part.
Le commandant n'aurait-il pu au moins demander à quelques-uns de ses hommes d'exfiltrer rapidement la victime de cette agression des griffes des manifestants ?
Cela risque de présager de ce qui pourrait arriver aux « Français lambda » si la situation venait à empirer, sachant qu'ils sont déjà en temps ordinaire livrés pieds et poings liés aux malfrats.
Je n'ai pas suivi dans le détail tous les « actes » des Gilets jaunes à Paris, mais d'après ce que j'ai compris la police semblait surtout avoir eu pour mission de bloquer l'accès à certains lieux sensibles comme des palais nationaux, pourtant plutôt désertés en fin de semaine par les quelques inutiles voire nuisibles qui auraient pu s'y trouver, tout le reste dont les commerces par exemple ayant pu servir impunément de terrain de jeu aux manifestants violents, dont les tristes Black Blocs qui ont pu infiltrer les cortèges des GJ pour semer le désordre sans intervention de la police.
Cette police-là ne défend pas les Français, elle défend le Régime et les intérêts occultes qu'il secrète.
Rédigé par : Exilé | 09 juin 2020 à 13:35
@ Mary Preud'homme 09 juin 00:18
Entièrement d'accord, un foutoir ! La France part en quenouille ;) depuis l'apparition du corona, elle n'est plus dirigée elle est juste administrée.
A bas l'ENA !! :D
Adéo Mary
Rédigé par : breizmabro | 09 juin 2020 à 12:22
"Pour la police, Emmanuel Macron oublie le "en même temps" !"
En fait, cher P. Bilger, E. Macron n'oublie pas le "en même temps", il donne raison à son côté socialiste bourgeois : la méfiance de la police.
Depuis toujours, les socialistes français d'une part et police et gendarmerie d'autre part, ont vécu dans l'esprit "je t'aime, moi non plus".
Dans un contexte préélectoral où E. Macron sait, s'il se représente, qu'il devra compter sur les 95 % de votes des communautés d'immigrés en sa faveur pour se retrouver dans le peloton de tête, il câline et cultive ses communautés.
Quant à E. Philippe, rien ne prouve qu'il prenne "à bras le corps" cette sorte de nouveau comité Théodule dont E. Macron parsème sa route de Petit Poucet.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 09 juin 2020 à 11:51
Je préconise, pour voir, qu'à la prochaine sortie publique com-exhibition de Jupiter, les gendarmes et policiers appliquent les recommandations qu'on leur a faites pour les quartiers dits sensibles. On laisse faire les débordements, que ce gratin républicain de façade voie pour une fois la violence des invectives, les jets de toutes sortes et les menaces de près. Toute violence policière est inadmissible mais se coucher ainsi devant la racaille multirécidiviste est inacceptable. Honte à eux. La faiblesse n'a jamais été un vecteur d'adhésion électorale. Cet électoralisme est une honte. Castaner ne défend pas ses troupes. Petit à petit, le quidam voit son pays se déliter. Nous avons déjà eu Leonarda, Théo. Quelle sera la prochaine lâcheté ?
Rédigé par : PITE | 09 juin 2020 à 11:39
Sous la pression d'une famille de délinquants notoires et de quelques excités, Macron et Castaner lâchent la Police et la Gendarmerie.
En voyant ce pouvoir tétanisé se coucher, les racailles et indigénistes qui tentent d'importer chez nous une hystérie racialiste doivent jubiler !
"Il suffit d'un ou deux excités, oh oui"... !
Rédigé par : sylvain | 09 juin 2020 à 11:29
Il est clair que les forces de l'ordre sont habilitées à utiliser la force lorsque la situation l’exige, en particulier lorsque leur sécurité et celles des citoyens est menacée.
Cela ne leur confère toutefois pas le droit d’utiliser la violence lorsqu’elle ne se justifie pas.
Le petit Gabriel, tabassé par quatre policiers parce qu’il s’apprêtait à voler un scooter, est un exemple que l’on ne voudrait plus revoir.
On peut comprendre qu’après une année où, tous les samedis, des policiers ont été confrontés à des agressions de la part d’individus qui se revendiquaient comme Gilets jaunes alors qu’ils n’étaient en fait que des voyous clairement décidés à « casser du flic », une envie d’en découdre avec cette engeance ait pu se manifester chez certains policiers.
Il était donc normal de la part de leur hiérarchie de faire un rappel à l’ordre. L’interdiction de la méthode d’étranglement qui a été fatale à George Floyd me paraît une bonne chose. Il existe des techniques d’immobilisation moins dangereuses et tout aussi efficaces.
Quant à avoir proposé à la garde des Sceaux de recevoir la famille Traoré, j’avoue que cette décision est incompréhensible car c’est donner beaucoup d’importance à cette famille de délinquants notoires.
D’ailleurs la famille Traoré a refusé cette rencontre. Un affront de plus pour le gouvernement qui n’avait vraiment pas besoin de ça dans le contexte actuel.
Rédigé par : Achille | 09 juin 2020 à 11:25
Monsieur Bilger,
Que l'IGPN soit molle, tarde, ne donne pas de résultat publics, va de pair avec la déficience du ministère à défendre ses policiers publiquement. C'est la même tiédeur qui se retrouve. Et l'élément qui la manifeste sans appel, c'est l'absence systématique de poursuite pour les dénonciations calomnieuses à l'encontre de policiers, même les plus grossières.
Rédigé par : Marcel | 09 juin 2020 à 10:40
Difficile de n'être pas affligé, consterné, désolé par le manque de discernement de l'équipe au pouvoir.
Le discours de Castaner (qui lui écrit ces inepties ?) et son désormais fameux "soupçon avéré de racisme" achève de le discréditer. S'il a pu s'exprimer ainsi c'est qu'il en avait l'autorisation en haut lieu... et en haut lieu l'on considère qu'il faut faire droit aux revendications communautaristes et séparatistes dans une sorte de parallèle avec l'Amérique, alors que notre Histoire est totalement dissemblable !
Quel manque de discernement ! L'heure n'était-elle pas plutôt au retour au régalien, avec l'affirmation que pas un pouce de terrain ne serait laissé au crime et à la délinquance, tout en soulignant les progrès restant à accomplir pour que la police fasse preuve de discernement ?
Je me souviens que lors de la "Manif pour tous", des familles avaient été molestées ou matraquées et que l'épisode des Gilets jaunes a laissé des traces terribles sur le visage et le corps de certains manifestants. Je remarque à ce propos que de semblables blessures n'ont pu être infligées à ceux qui balancent des objets du haut des immeubles sur les pompiers et sur les policiers ou qui tentent (et réussissent) de mettre le feu à des véhicules de police... Il existe même des images où les équipages BAC sont obligés de fuir devant les assauts des délinquants dans nos riantes cités.
Peut-être que le rappel à ces tristes événements auraient été de nature à fournir les muscles manquants (mais aussi les cerveaux...) à LREM qui finalement s'inscrit pas à pas dans les errements de François Hollande et de Christiane Taubira.
Je suis comme beaucoup hélas très inquiet devant l'amateurisme de l'Elysée qui recourt volontiers aux combines de l'ancien monde (débaucher des has been ou des traîtres) pour maquiller son inconsistance.
J'avais parié que Macron se planterait rapidement ; il aura fallu attendre 3 ans...
Ce qui le sauvera probablement c'est le vide sidéral du côté de LR...
Rédigé par : caroff | 09 juin 2020 à 10:17
Ambiance sur les réseaux sociaux, finalement tout n'est pas écrit :
https://i.goopics.net/N3GqW.png
Rédigé par : Giuseppe | 09 juin 2020 à 10:12
C'est de l'autoritarisme pour cacher le manque d'autorité. Mais le pire est que ce gouvernement ressemble à un poulet sans tête: il ne sait pas où il va, il n'a pas de but bien défini, il ne sait pas avec qui il doit cheminer. C'est trop pour lui.
Il est vrai que la période n'est pas facile mais ce n'est pas avec des préoccupations électorales qu'on redressera notre économie, notre Education nationale, notre environnement culturel et... tout ce qui ne marche pas.
2022 n'est pas la date de la prochaine présidentielle, c'est celle où nous devons avoir remis notre économie à flot.
Rédigé par : Solon | 09 juin 2020 à 09:57
Un bon point pour la photo des dévots priant le ciel de les aider dans une tâche qui les dépasse à l'évidence. Ils oublient l'adage : "aide-toi le ciel t'aidera".
On nous aura épargné la posture front au sol et fesses en l'air.
Elle viendra plus tard.
Pour le reste, comparer Macron à Antigone ne me paraît pas correct.
Il se comporte en Ponce Pilate, laissant la foule en délire imposer sa volonté en demandant au Premier ministre de mettre cette volonté en application.
Il y a chez Macron une irrésolution surprenante dès qu'un vrai problème se pose, que ce soit sur le plan sanitaire ou économique et européen, où il est suspendu à la volonté d'Angela Merkel.
Le contraire d'une Antigone qui savait très bien ce qu'elle voulait, au point de jouer et d'accepter sa mort.
Macron au contraire ne souhaite que sa survie au prix du reniement de ses responsabilités de Président.
Rédigé par : Tipaza | 09 juin 2020 à 08:52
"soupçon avéré"... aïe ! ouille !
Soupçon a comme synonyme "doute". Traduisons par "doute avéré" ou si un doute (soupçon) s'avérait ?! Bien le bonjour monsieur le ministre C. Castaner.
"le plaquage ventral ne sera plus enseigné dans la formation des policiers"...
Quoi d'autre comme technique autorisée que le public, "les con/citoyens" (expression favorite de la REMA (république en marche arrière) ignorent ?!
Rédigé par : Chemins de traverse | 09 juin 2020 à 08:51
Nicole Belloubet boudée par la famille d'Adama Traoré.
Nicole Belloubet, ce n'est pas un genou à terre. Elle met les deux genoux à terre.
À quand le lavage des pieds ?! Très à la mode en ce moment. Il suffit de regarder benoîtement.
Il n'est même plus nécessaire d'écrire sur ce gouvernement.
Premiers de cordée en matière de déchéance et d'humiliation...
https://www.lexpress.fr/actualite/politique/nicole-belloubet-va-recevoir-la-famille-d-adama-traore_2127755.html
Je signale une fois de plus à certains de ce blog que je n'ai pas voté aux dernières élections présidentielles.
Impossible de choisir entre celui qui a épousé sa mère et celle qui a tué son père. Trop œdipien à mon avis...
D'où ma liberté de ton, n'en déplaise à certains.
Rédigé par : Isabelle | 09 juin 2020 à 08:44
Emmanuel Macron, les mains jointes : "prions, mes frères !"
Édouard Philippe, itou : "cause toujours mon bonhomme..."
Rédigé par : Exilé | 09 juin 2020 à 08:43
Macron aime mettre de l'huile sur le feu et tous ses actes sont contraires à la dignité de sa fonction et à l'honneur de la France.
Macron sait que son électorat est illusoire et tente de sauver les meubles avec quelques minorités en leur sacrifiant tout.
Quant aux Traoré c'est un coup monté et ils veulent obtenir de l'argent en dédommagement de leur cause indéfendable.
Macron est un personnage répugnant qui devrait voir son quinquennat écourté.
Rédigé par : Walson | 09 juin 2020 à 08:36
Le mur du çon a été franchi chez les LREM. Ce gouvernement de fous dangereux a réussi l'exploit de créer une nouvelle race de ministres dégénérés concernant la justice et son mur des cons de juges extrêmes gauchistes : Belloubet, ministre de l'injustice et des délinquants.
Belloubet vide les prisons et lâche dans la nature des délinquants tous aussi dangereux qu'elle et son patron.
Belloubet invite la mafia Traoré, une famille de criminels tous aussi dangereux qu'elle et son patron.
Ce pays est devenu un vaste asile de fous paranoïaques schizophrènes incurables gouvernés par la grande secte islamogauchiste qui dicte ses lois à ce pouvoir lopette et son peuple mouton zombi.
Rédigé par : sylvain | 09 juin 2020 à 08:13
À propos de Gabriel, le mineur de 14 ans se disant avoir été blessé par des policiers:
"On devrait pouvoir saisir directement la justice sans passer par ce filtre interne."
Il me semble qu'il y a cette possibilité: https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000034099882&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20170301
Rédigé par : xc | 09 juin 2020 à 08:02
Je regrette F68.10, peut-être victime du virus ou peut-être d'autre chose. Ceci dit, étant donné les ennuis qu'il avait avec des gens abusifs hors du blog, il a peut-être été sage d'entrer en clandestinité. J'écris donc ceci pour l'encourager soit à revenir soit à mener sa nouvelle vie comme il l'entend. Je ne veux pas le pousser à l'imprudence même si j'aime sa prose. D'un autre côté, d'autres ont bien rappelé une autre personne : je n'avais pas de raison de le laisser ignorer qu'il y a ici au moins quelqu'un qui ne l'oublie pas.
Rédigé par : Lodi | 09 juin 2020 à 07:32
La faiblesse du gouvernement a atteint des sommets. Tous les jours, j'espère que l'apogée a été atteint, que Macron va faire sa propre prise de conscience et qu'il va faire preuve de fermeté, non pas envers les forces de police mais plutôt envers les forces séditieuses qui emportent la France vers le chaos.
Mais jour après jour, j'apprends sur ce blog qui est devenu ma seule source d'information politique, la complaisance et la faiblesse de Macron et de son bras droit qui est Castaner. Au lieu de réprouver les manifestations interdites qui sont de fait des émeutes, c'est la police qui sort affaiblie de chaque nouvel affrontement.
Rédigé par : Vamonos | 09 juin 2020 à 07:28
À l'habitude, le fonctionnement délétère de l’État français sera imputé à ceux qui tentent de le réformer, le "en même temps" vilipendé par ailleurs devenant tout à coup une nécessité impérieuse, démontrant que le Président, évidence aveuglante à ceux qui ne sont pas aveuglés par le militantisme corporatiste, a eu, a, aura raison de dénoncer ce syndrome si français du désir de réforme, mais pour les autres.
Rédigé par : Aliocha | 09 juin 2020 à 07:25
Bonjour,
Analysé sous le prisme institutionnel et/ou républicain, ce énième lâchage des forces de l’ordre est incompréhensible. Pris sous l’angle électoraliste et/ou idéologique, tout s’explique clairement...
Rédigé par : Stéphane | 09 juin 2020 à 06:21
Au regain des préoccupations ordinaires qui lancinent la société française, on saisit aussitôt que le monde d'après l'épidémie est banalement le même que celui d'avant, en juste bien pire. Houellebecq avait la meilleure intuition.
Outre qu'elle est le plus parfaitement insipide et ennuyeuse, la société française offre le spectacle de sa bêtise suffisante et de son déclin. La société française n'a plus aucun ressort. Elle se délecte dans une douleur rageuse, à gratter le chancre purulent qui, en elle-même et partout, prolifère et se dissémine. À croire qu'elle se plaît dans son lent et sadique suicide.
Il suit de ces observations l'amer constat des vices qui la rongent et de sa décrépitude. Je préfère aller chercher dans son passé glorieux les conditions d'un possible renouveau. Mais de ce présent laid et haïssable, il convient par décence de détourner le regard et ne pas supporter l'image insoutenable d'agonie et de décomposition.
Quand donc cessera le progrès ?
Rédigé par : Jean | 09 juin 2020 à 02:06
Je ne vais pas être long (si, finalement) car j'ai déjà tout dit ailleurs (euh non, en fait) mais heureusement que vous terminez votre billet avec une suggestion excellente. Ceci dit l'IGPN a augmenté son taux de sanction de quelques 20 % l'an dernier, je serais curieux de savoir pourquoi.
Mais à part ça quand même:
- mettre sur le même plan les propos de Camélia Jordana, auxquels Castaner a d'ailleurs immédiatement réagi, et les propos inacceptables des policiers (fussent-ils tenus entre eux) révélés par Street Press, est abusif. Comparez le vocabulaire utilisé.
- affirmer que la police française n'est pas raciste sans argument à l'appui n'est pas sérieux, alors qu'au moins deux rapports du défenseur des droits de ces dernières années démontrent que les personnes de couleur ont dix fois plus de chances de se faire contrôler que les autres, et que le rapport sur les violences dans la police du Comité des chrétiens contre la torture pointe la surreprésentation des immigrés parmi les personnes tuées par la police.
Vous devriez lire des livres sur l'histoire de la police pendant la Seconde Guerre mondiale ou la guerre d'Algérie, ça existe, vous comprendriez peut-être un peu mieux d'où ça vient. Pour mémoire et pardon de me répéter mais la France a été avec la Turquie le seul pays d'Europe condamné par la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg pour torture ces trente dernières années (c'était à la fin des années 90).
À ceux qui affirment que la police française n'est pas violente et raciste d'apporter des preuves (je passe sur la corruption, en prime).
- vous avez raison de critiquer Castaner pour sa décision hâtive qui ne règlera naturellement rien sur le fond et de souhaiter un débat public, mais vous vous contredites trois paragraphes plus loin quand vous souhaitez qu'Edouard Philippe ne crée pas de nouvelle commission. Qu'il y ait des commissions qui ne servent à rien est vrai, mais j'ai du mal à voir comment on peut débattre de la réforme d'un service de l'Etat employant dans les 200 000 personnes sans créer une commission pour organiser les discussions. Un peu populiste votre remarque si je puis me permettre.
- que ce soit clair, je suis autant que quiconque ici attaché à l'ordre et à la tranquillité publique partout, et ne vois pas pourquoi il y aurait une justice ou une police à deux vitesses en fonction des quartiers. Mais la police ne rétablira l'ordre qu'en respectant la loi, ce qu'elle ne fait à l'évidence pas assez. Son image est aujourd'hui bien trop dégradée (n'en déplaise au ministère de l'Intérieur, qui publie une étude imprécise fort à son avantage, histoire d'aggraver son cas) pour qu'elle puisse régler efficacement les nombreux problèmes de délinquance que connaît le pays.
Naturellement, le pouvoir politique porte une lourde part de responsabilité, avec la palme à Sarkozy qui a déplumé les effectifs en augmentant les primes des officiers. Les socialistes au pouvoir ensuite n'ont strictement rien fait, laissant le problème perdurer et prospérer. Si la droite revient au pouvoir, on verra bien si elle s'attaquera à ce chantier. Seul un gouvernement de droite pourrait rendre notre police présentable et à nouveau efficace dans la lutte contre la délinquance et les incivilités, un gouvernement de gauche qui se risquerait à nettoyer les écuries d'Augias de l'institution échouerait à coup sûr. Ce qui a marché pour la sécurité routière pourrait marcher pour la police ?
Rendons hommage ici aux courageux policiers qui ont osé brisé l'omerta de leurs services en parlant enfin, car c'est grâce à eux que tout ça sort. Ce sont eux, in fine, qui changeront l'institution. C'est à eux de ne pas accepter les méthodes de voyous des nervis de l'extrême droite qui ont trop souvent cours dans la boutique.
Et honte aux manifestants qui ont traité de "vendu" un policier noir qui en principe, par sa simple présence, devrait plutôt les rassurer, mais je crains que vous n'en exagériez la portée: à l'étranger on a peu parlé des manifestations françaises, c'est plus le barbouillage de la statue de Churchill (stupide effectivement ; oui il était raciste, comme tout le monde à son époque) et évidemment les troubles aux Etats-Unis qui retiennent l'attention.
Pardon j'ai été un peu long finalement mais vous savez que le sujet me tient à coeur, autant que celui du respect de l'état de droit, auquel il est intimement lié: pas d'état de droit sans une police le respectant. On semble en être loin.
Rédigé par : Tomas | 09 juin 2020 à 00:53
Une manifestation interdite et qui a bien eu lieu et que ce pouvoir a choisi de cautionner pour répondre à la mode ambiante et aux criailleries de la gogauche en délire compulsif, désavouant de ce chef les fonctionnaires de police et gendarmes réquisitionnés (par ce même pouvoir en place) afin de défendre nos institutions. Comprenne qui pourra !
Jamais vu pareils foutoir et incohérence au sommet de l'Etat !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 juin 2020 à 00:18