On a besoin de souffler. Au lendemain de certains jours.
On est lassé de défendre la police qui ne serait coupable, pour des manifestants partisans, que de violences illégitimes, tout en ayant à soutenir aussi la lutte contre le racisme qui relève d'un enjeu universel.
On est accablé de constater comme une actualité délétère et frénétique choisit mal ses héros.
On est fatigué de dénoncer cette étrange autorité de l'Etat - avec un Christophe Castaner alternatif - qui incite à poursuivre les propos racistes de quelques policiers sur un groupe Facebook mais demeure passive quand une chanteuse prétend que la police tue à cause de la couleur de peau de certains de nos concitoyens (mon billet)
On est épuisé, sur son compte Twitter, de devoir bloquer ou contredire une minorité immonde qui se vautre sur les plans personnel et familial et, pour le reste politique, social et judiciaire, se plaît seulement à cracher et à salir, quand une majorité passive ne s'étonne de rien et n'intervient pas.
On aurait pu être tenté de s'en prendre à Bernard-Henri Lévy qui compare Michel Onfray à Doriot mais le second n'a besoin de personne pour savoir vigoureusement répliquer au premier (Le Point).
On a besoin d'une accalmie pour reprendre des forces parce qu'on sent confusément qu'il faut continuer "à boire dans son verre même si son verre n'est pas grand" pour suivre Alfred de Musset.
Rien de plus tranquille, alors, que de revenir vers les sources de l'enfance et de la jeunesse avec une introspection qui n'impose un dialogue qu'avec soi.
Cela tombe bien puisque des pensées, depuis quelque temps, me remettent en mémoire des rêves littéraires grandioses et précoces et que je comprends de mieux en mieux leur absurdité. Et pourquoi ils étaient aberrants.
Victor Hugo voulait être Chateaubriand ou rien et j'ose avouer qu'après avoir lu l'oeuvre de Marcel Proust, génie qui a changé et éclairé mon existence aux alentours de mes vingt ans, j'avais rêvé d'être Proust ou rien. A ma décharge, il ne m'a fallu qu'un temps infime pour revenir à ma réalité et abandonner pour toujours cette exaltation folle d'un instant.
En ne cessant pas, à force de le relire, d'amplifier cette admiration et de mesurer le gouffre qui me sépare non seulement de lui mais des grands romanciers de notre Histoire. Ainsi je suis heureusement condamné à être un lecteur frénétique.
Cette impossibilité absolue chez moi vient, d'abord et surtout, de la modestie de mon vocabulaire, qui n'est pas contradictoire avec ma passion du langage. De mon appétence presque exclusive pour la psychologie qui me conduit à m'intéresser avec une curiosité jamais lassée à ce qui fait fonctionner l'humain, comment et pourquoi il réagit sur un mode si contrasté face aux problématiques de l'existence. Il me semble que ce qui pourrait être alors perçu pour une richesse devient presque une faiblesse dans les analyses politiques.
En effet j'avoue que je me plonge avec délices dans les ressorts psychologiques des comportements publics, d'abord parce que je les crois fondamentaux mais aussi parce que les idées, les principes, les convictions affichées me paraissent relever d'un contingent qui fluctue quand le terreau du caractère et de la personnalité pèse comme un socle inébranlable.
Cette focalisation obsessionnelle sur l'intimité des êtres m'a fait prendre conscience, de plus en plus au fil des années, que je ne savais pas nommer les choses, décrire la nature, me pencher sur la matérialité et la transmettre, que me demeuraient inconnus, illisibles les fleurs, les forêts, les paysages, les arbres, les villes, les lieux, les choses, ces mille détails qui constituent une trame romanesque, ces infinies variations sur une réalité extérieure à soi. Alors qu'à l'inverse je reste enkysté dans une relation qui partant de moi me relie à la compréhension d'autrui sans avoir jamais eu le talent ni la richesse de rendre sensible, tangible, incarné le lien que représentait le monde, la densité de celui-ci, la substance profonde ou superficielle de l'univers et, pour reprendre la superbe expression de Francis Ponge, "le parti pris des choses".
Ce n'est pas une blessure ni une souffrance de prendre acte de ses limites et de continuer à vivre en acceptant de n'avoir jamais été Marcel Proust.
Et même de persévérer dans une autre écriture malgré l'ombre géante de ceux qui nous renvoient à nos faiblesses et nous permettent surtout de nous abandonner à la volupté de durables enthousiasmes.
Le repos d'un guerrier en chambre est doux malgré le regard lucide sur le passé et l'élan impatient pour le mouvement de demain.
@ Robert Marchenoir 08 juin 2020 09:18
"Il n'y a pas que la littérature, dans la vie"
C'est vrai ! Mais il y a aussi les livres !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 08 juin 2020 à 17:16
« J'avais rêvé d'être Proust ou rien » (PB)
Les madeleines de la Mère Poulard sont meilleures à mon goût.
Rédigé par : sylvain | 08 juin 2020 à 16:42
@ Achille 9h11
"À mon sens le vrai courage, en tout cas sur ce blog, ce n’est pas d’être d’extrême droite. C’est plutôt d’être macronien, même sans procéder à un militantisme forcené.
Ici être d’extrême droite ce serait plutôt faire partie de la meute."
Macronien c'est quoi ?
Le vocable d"extrême droite" est souvent utilisé par les adversaires politiques de ceux qu'affligent le désordre et les atteintes à la souveraineté nationale comme une expression stigmatisante renvoyant aux expériences historiques que furent le fascisme italien et le national-socialisme allemand.
Pour ma part je ne classe pas le blog de Philippe Bilger dans cette catégorie "infamante" qui réunit des contributeurs aux idées souvent iconoclastes et rafraîchissantes si on les compare à celles défendues par les parangons d'une époque qui semble navrer notre hôte...
Rédigé par : caroff | 08 juin 2020 à 14:11
@ Robert Marchenoir | 08 juin 2020 à 09:08
"Il n'y a pas que la littérature, dans la vie."
Comme c'est vrai !
Il n'y a pas que la littérature, dans la vie, il y a le c*l aussi !!
Nota bene : Certains diront que ce petit truc est la partie la plus intéressante de la littérature, je ne suis pas d'accord !
Rédigé par : duvent | 08 juin 2020 à 13:30
@ Savonarole
C'était le jet de fiel ranci du dimanche soir, juste histoire de répandre votre bile.
Vous qui parlez de courage, vous vous risquez très rarement à commenter le billet de Philippe Bilger ; il vous est plus facile de viser du haut de votre malveillance les commentaires des commentateurs, et surtout ceux des commentatrices, en essayant au passage de diviser, mais en biais, sans vous adresser directement à eux.
Quand on se veut sarcastique, il faut au moins viser à peu près juste, sans quoi on désigne ses propres faiblesses sans démontrer celles de ses cibles. La sournoiserie n'arrange rien, au contraire. Et le côté moralisateur, n'en parlons pas, c'est d'un comique.
Rédigé par : Lucile | 08 juin 2020 à 12:44
« J'avais rêvé d'être Proust ou rien » (PB)
Vous n'avez certes pas réalisé votre rêve Philippe Bilger mais, avec le recul, en avez-vous pour autant été rien ? Assurément non, bien au contraire.
Mieux vaut s'attacher à réussir sa propre vie que d'échouer dans la tentative de vivre une vie rêvée mais qui ne nous est peut-être pas accessible ou pour laquelle nous ne sommes pas faits.
Notre accomplissement personnel dépend de nos propres caractéristiques, lesquelles ne sont pas forcément en adéquation avec la réalisation de ce que nous rêverions d'être.
Rédigé par : Michel Deluré | 08 juin 2020 à 11:10
@ Savonarole | 07 juin 2020 à 19:14
« L’une est clairement d’extrême droite et ne s’en cache pas, Isabelle à ce courage. L’autre se tortille dans tous les sens de la bienséance pour ne pas dire ce qu’elle pense, tout en le disant, sans le dire. »
À mon sens le vrai courage, en tout cas sur ce blog, ce n’est pas d’être d’extrême droite. C’est plutôt d’être macronien, même sans procéder à un militantisme forcené.
Ici être d’extrême droite ce serait plutôt faire partie de la meute.
Isabelle n’hésite pas à consacrer quelques instants sur le présent blog pour recopier les diatribes qu’elle déverse chez Rioufol..
Laissons-là à sa thérapie. On sent bien que cela lui procure un immense bienfait.
Quant à Lucile, il est vrai que ses idées sont très proches de celles d’Isabelle. Mais elle les exprime avec plus de finesse, ce que personnellement je ne saurais lui reprocher.
Il y a suffisamment d'excités sur ce blog.
Rédigé par : Achille | 08 juin 2020 à 09:11
Si votre plus grand regret est de n'avoir pas été Proust, c'est que vous avez magnifiquement réussi votre vie.
Et puis il faut faire un sort à un certain amour frelaté de la littérature, en France. C'est très bien, la littérature. A condition qu'elle reste à sa place.
C'est comme tout : l'économie, la politique, la sexualité...
A force de se piquer de littérature, chez nous, on finit trop souvent par se payer de mots. Des kilomètres de phrases fort bien troussées dissimulent la pire mauvaise foi, le mépris des faits, la glorification de l'ignorance, la jalousie, la paresse, la haine et la méchanceté.
Il n'y a pas que la littérature, dans la vie.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 juin 2020 à 09:08
@ Savonarole | 06 juin 2020 à 20:43
Au sujet de Francis Ponge dont j’ignorais les oeuvres et l'engagement politique, j’ai découvert sur Wikipédia une prise de position à près de 79 ans. Celle-ci lui vaudrait maintenant, s'il était encore en vie, les foudres de Marlène Schiappa et autres ultra-féministes.
"Francis Ponge fait partie des 69 intellectuels français qui, au côté de l'écrivain Gabriel Matzneff, ont signé une tribune publiée le 26 janvier 1977, d'abord dans Le Monde puis dans Libération, pour défendre trois hommes incarcérés depuis plus de trois ans pour avoir abusé sexuellement de mineurs de moins de 15 ans.
'Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit !' écrivaient les signataires.
Ils demandaient la relaxe des trois hommes au prétexte que les enfants n'avaient pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, qu'ils étaient consentants"
------------------------------------------------
@ Patrice Charoulet | 07 juin 2020 à 12:59
Faite attention à vos écrits, et notamment dans cette période actuelle du « sexuellement correct » !
Votre propos élogieux sur un des livres de Francis Ponge risquerait de vous valoir le bûcher s'il venait à la connaissance d’une des actuelles harpies féministes. Rappelez-vous le procès en indignité de Bernard Pivot, et cela pour avoir invité en 2019 à son émission Apostrophes, Gabriel Matzneff !…
Rédigé par : Trekker | 07 juin 2020 à 23:30
La culpabilité et le pardon sont choses curieuses. Certains ne veulent pas convenir de leurs torts et d'autres les exagèrent. On s'imagine un racisme aussi profond que celui des Etats-Unis, ce qui est faux, on s'imagine aussi libres qu'aux Etats-Unis, ce qui est illusoire.
S'abaisser n'est pas rien... Je pense que l'agenouillement de Willy Brandt face au mémorial de la Shoah se comprend, et pourquoi pas celui des policiers et de Blancs honteux du racisme aux Etats-Unis. Par contre, je ne vois pas pourquoi des Français ploieraient les genoux. Ou alors pour le génocide vendéen ! Parce que sinon, malgré l'esclavage et la colonisation, notre pays n'a pas génocidé, d'autres gens que les Français, mais "curieusement" ce ne sont pas les Vendéens qui commettent des attentats.
Sinon quoi ? La France a-t-elle instauré un régime de ségrégation, les Noirs des Etats-Unis venus en France n'ont-ils pas eu d'autres raison que la tour Eiffel pour traverser l'Atlantique ?
Les gens ne sont même pas capables d'assumer ce qu'ils font, de demander pardon à ceux qu'ils offensent personnellement, et on attend d'eux qu'ils se sentent coupables pour les agissements du voisin. Enfin, certains aiment ça, être coupables en groupe, être relié, fût-ce par la culpabilité, c'est être relié, vive la foule.
Or aimer être coupable parce que relié ou par ressentiment envers les siens comporte des risques de dérive vers la violence. Parce que c'est moins la justice que l’opposition, le désir de dominer qui prévaut. Il est vrai que si à la base, il n'y avait pas de racisme ou de bavure, le mécontentement diffus ne prendrait pas mieux que le feu de cheminée avec du papier humide.
Par justice et pour l'ordre, il ne faut pas commettre d'injustice. L'idée que mieux vaut une injustice qu'un désordre est superficielle. L'injustice est un désordre moral qui entraîne des désordres physiques. Et aujourd'hui plus que jamais : la force de l'image fait davantage réagir que les mots car l'être humain est éminemment visuel, il faut voir les neurones impliqués dans les yeux. Frapper des journalistes pour qu'ils ne montrent rien est un réflexe inévitable mais inepte : cela redonne un statut de héros aux journalistes et rabaisse d'autant plus en comparaison les policiers qui les frappent... Inepte, inepte... Image contre image : compte tenu que le réflexe humain premier est de cacher ses turpitudes, on ne peut s'étonner que des policiers américains aient frappé des journalistes. Par contre, demander pardon est plus étonnant, même si les Américains sont plus croyants que les Français vu que le pays s'est construit avec les Eglises tandis que l'Eglise ayant bien soutenu le trône, n'a pas été, disons, en symbiose avec les Républiques qui ont suivi.
On ne peut diminuer le rôle du protestantisme : il n'y a pas de curé pour la confession, alors, sans ce détournement d'énergie de la culpabilité, on peut réagir selon la justice : demander pardon à qui de droit : l'offensé. Sans s'imaginer avoir le moindre droit d'être pardonné, évidemment. Je crois que cette exigence inconcevable vient aux catholiques de ce que c'est ce qu'ils ont l'habitude d'attendre du prêtre, de Dieu, un absolu dont ils ne sauraient se passer et qu'ils peuvent exiger en prime ailleurs, et ce sans passer par la case humiliation, qui me paraît un préalable.
Pourquoi ? Parce que se signer à l'église, ôter ses chaussures à la mosquée et avant d’entrer dans les maisons japonaises. Vous voulez entrer dans le sacré, territorial, ou le sacré, la dignité des gens, nouer alliance ? Alors purifiez-vous. Si vous avez tort envers quelqu'un, demandez pardon, s'il y a des abus réformez, et si vraiment des abus systémiques, je veux dire engageant vraiment la nation, pas les scories inévitables qu'on trouve en tout existe, alors ployez le genou.
Ployer le genou quand on n'est pas coupable est soumission, ne pas le faire quand on est coupable est présomption et injustice.
Rédigé par : Lodi | 07 juin 2020 à 22:28
Bonsoir Philippe,
Votre blog c'est un peu Elkabbach-Marchais.
Vous faites vos billets.
Vos blogueurs commentent ce qu'ils veulent.
Rédigé par : Jérôme | 07 juin 2020 à 20:37
@ Savonarole | 07 juin 2020 à 19:14
Savo, je vous connais depuis longtemps, depuis le blog de JMA, et je trouve que vos saillies se racornissent comme peau de chagrin, et c’est bien dommage.
Tenez, puisque vous appréciez la littérature populaire du XIXe, depuis quelque temps, vous me faites penser à Alfred Pipelet ce concierge des Mystères de Paris, d’Eugène Sue.
Ce n’est pas que vous me faites suer, mais enfin vous faites une fixette sur Lucile, et qui plus est, vous m'y impliquez.
Quel intérêt ?
Ça ne calme pas les aigreurs d’estomac. Enfin ce que j’en dis…
Rédigé par : Tipaza | 07 juin 2020 à 20:21
@ Isabelle | 07 juin 2020 à 17:59
« Exploits de cette grande famille : Adama Traoré (etc. etc.) »
Mais combien des 20 000 manifestants du 2 juin, et ceux des autres manifestations récentes, avaient pris la peine de s’informer sur cette famille de délinquants multirécidivistes ?
Mais vu qu’elles étaient organisées ou cautionnées par toute une nébuleuse d’organisations d’extrême gauche et ultra-gauche, elles ne pouvaient que défendre une cause juste !
Rédigé par : Trekker | 07 juin 2020 à 19:59
@ Xavier NEBOUT | 07 juin 2020 à 09:23
Quand on envoie une balle traîtresse il faut s'attendre à en prendre le rebond et ne pas venir se plaindre de s'être fait allumer... Simple question de fair-play !
Vous vous êtes permis, planqué derrière votre ordi, de juger en mauvaise part (globalement) les hommes et femmes de la police nationale, contestant au passage leur sens de l'honneur mais vous ne supportez pas que l'on mette en doute le vôtre...
Pourtant entre l'engagement, le courage et le sang-froid qu'exige de nos jours le métier de policier ou de gendarme de terrain, plus les risques auxquels ils sont exposés et le métier pépère d'agent immobilier, il me semble qu'il n'y a pas photo.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 juin 2020 à 19:32
En ce dimanche soir, il est amusant de constater qu’Isabelle et Lucile sont toutes deux d’accord, sur le même prie-Dieu.
L’une est clairement d’extrême droite et ne s’en cache pas, Isabelle à ce courage. L’autre se tortille dans tous les sens de la bienséance pour ne pas dire ce qu’elle pense, tout en le disant, sans le dire. Une somme de faux-cultisme qui fait fondre Tipaza.
Ce blog est un divertissement de la Comédie humaine.
Rédigé par : Savonarole | 07 juin 2020 à 19:14
@ Lucile
"Les foules semblent folles à lier, orgiaques, et ceux qui devraient les contrôler les imitent."
On ne peut mieux résumer la situation.
Ceux qui devraient gouverner se prosternent et s'humilient...
Quand des délinquants de couleur vont commettre des méfaits, la police va-t-elle encore intervenir ? Quel est le message envoyé aux délinquants, vous avez à présent le champ libre ?
Ou bien E. Macron et son équipe espèrent, en laissant faire, se retrouver aux prochaines élections face au RN... Calcul politique malsain ?
Rédigé par : Isabelle | 07 juin 2020 à 18:12
La famille Traoré ne se repose jamais.
Exploits de cette grande famille :
- Adama Traoré : 17 procédures pour vol, stupéfiants et viol de son codétenu (seulement son casier de majeur).
- Yacouba Traoré : 18 mois ferme pour avoir tabassé celui qui a accusé de viol son frère et 3 ans ferme pour avoir tabassé un chauffeur de bus et mis le feu au véhicule.
- Samba Traoré : condamné à 4 ans dont 18 mois avec sursis pour violence avec arme.
- Bagui Traoré : condamné à 18 mois ferme pour violences et extorsions sur femmes vulnérables.
- Serene Traoré : condamné à 4 mois ferme pour outrages envers le maire de Beaumont-sur-Oise.
- Youssouf Traoré : condamné à 6 mois dont 3 avec sursis pour outrages et menaces de mort envers des policiers.
- Assa Traoré : 4 plaintes pour diffamation et actuellement appel à des manifestations interdites en plein covid.
À cela, il faut ajouter des instructions judiciaires en cours de plusieurs frères dont Bagui pour détournements de fonds et escroqueries par le biais d'associations subventionnées par nos impôts.
Moralité : il est facile pour une famille d'entraîner 20 000 personnes à se comporter en hors-la-loi et à faire peur à ce gouvernement.
Vive la République, Vive la France (boutade).
Rédigé par : Isabelle | 07 juin 2020 à 17:59
Aimer l'équilibre précaire, la lettre impertinente, ne pas choisir un style et ne pas se croire détenteur de quoi que ce soit, sauf le pouvoir de se gouverner. La politique a toutes les audaces parce qu'elle concentre tous les échecs, les maladresses et que ceux qui la conduisent obéissent à un profil de carrière qui interdit l'honnêteté. La chose est si vieille que personne ne s'en offusque aujourd'hui, même pas les peuples.
Le refuge qu'on trouve dans la culture est tempéré par la recherche philologique, la stylistique, la rhétorique, le décorticage savant du texte, ou le mur de la convenance. Tenez, sur Orange, ah bah, me direz-vous, j'ai eu l'idée saugrenue de faire une réponse de commentaire, et y ai inscrit le mot "crétin" pour qualifier une opinion trop répandue, sans vérification...... censure..... je bisse.... censure....je trisse, puis j'abandonne. Ceci expose qu'un algorithme conçu par quelqu'un de savant et de moral a rayé de la carte vocabulaire le crétinisme, pathologie reconnue et..... le capitaine Haddock. Tout cela par la grâce d'idiots comme les députés qui ont voté la loi dite Avia sous la houlette d'une morale destructrice. Cela veut aussi dire qu'une entreprise qui ne cesse de faire de la publicité et de se poser en bastion de la vie publique est atteinte elle-même de solipsisme, antichambre du crétinisme. Et c'est cela qu'on nous vante, en même temps que nos journalistes céphaloréducteurs nous inondent d'américanisme dont notre langue n'a aucun besoin.
Rédigé par : genau | 07 juin 2020 à 17:27
@ Isabelle | 07 juin 2020 à 08:31
Entièrement d'accord avec vous ; devant ces imbéciles à genoux quel malaise ! Et quelle confusion dans leur tête. Les foules semblent folles à lier, orgiaques, et ceux qui devraient les contrôler les imitent.
Rédigé par : Lucile | 07 juin 2020 à 16:00
@ Savonarole
Monsieur Savonarole, Philippe Bilger ayant cité incidemment une expression de l'écrivain Francis Ponge, j'ai cité l'un de ses livres, que j'ai lu, qui fait l'éloge de Malherbe, un des socles du classicisme, que j'estime être le sommet de la littérature française. Le sommet, c'est le classicisme, pas Francis Ponge !
J'ai certes lu quelques livres de cet écrivain peu connu. Ce n'est pas "mon" Francis Ponge. J'ignorais ses deux maladies. Il a été au PCF ? Ah bon. Pas moi. Ormesson louait (notamment) Aragon, qui était au PC, Ormesson n'a jamais eu sa carte à ce parti, que je sache. Il appréciait cet écrivain. Ne mélangeons pas tout.
Au fait, merci ne vos mots très aimables dans l'affaire Raoult-Véran, et le LancetGate. N'accablez pas l'absent que vous savez. L'erreur est humaine. Et comme ni lui, ni vous, ni moi ne sommes médecins... l'avenir peut nous ménager des surprises.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 juin 2020 à 12:59
Pour parler du fond des choses pour ne pas dire de Dieu de peur d'avoir l'air idiot, on doit recourir à un vocabulaire qui est transmis par les hommes, autrement dit, nul ne va au père si ce n'est par le fils...
Alors si au lieu d'évoquer Proust avec une humilité de façade, on se contentait de contempler le mystère de la trinité comme nous y invite l'Eglise aujourd'hui parce qu'elle est la forme visible de l'humanité depuis son origine ?
Trimurti - triple forme en Inde, pour Lao-Tseu (570-490), le premier principe est une trinité : « Celui que vous regardez et que vous ne voyez pas, se nomme J ; celui que vous écoutez et que vous n’entendez pas se nomme Hi ; celui que votre main cherche et ne saisit pas, se nomme Wei. Ce sont trois êtres qu’on ne peut comprendre, et qui, confondus, n’en font qu’un. Celui qui est au-dessus n’est pas plus brillant ; celui qui est en dessous n’est pas plus obscur. C’est une chaîne sans interruption, qu’on ne peut nommer, qui rentre dans le non-être. C’est ce qu’on appelle forme sans forme, image sans image, être indéfinissable. » C’est l’imprononçable JHW ( tiens ! le tétragramme juif... amusant, non ?...)
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 juin 2020 à 10:57
"1Q84, Livre 3 : Octobre-Décembre de Haruki Murakami
- Il n'y a rien dont j'ai envie particulièrement.
- Et pourquoi pas "A la recherche du temps perdu" de Proust ? demanda Tamaru. Si vous ne l'avez pas encore lu, ce serait l'occasion rêvée.
- Est-ce que vous l'avez lu, vous ?
- Non. Je ne suis jamais allé en prison. Je n'ai jamais dû rester caché longtemps. Quelqu'un a dit qu'en dehors de ce genre de circonstances il était difficile de lire ce roman dans son intégralité."
Difficile mais pas impossible. Proust doit être lu dans le silence, comme on s'adonne à une méditation ou à la contemplation de l'aube. Ses phrases coulent alors comme un fleuve, parcourues comme elles doivent l'être par celui qui les suivent en leur offrant toute son attention.
Soit on est capable de distraire un peu de son temps bousculé, soit dans le temps qui s'étire en quelque attente, on sait se retirer de sa tension vers le futur pour s’immerger dans son univers. Car la Recherche est exigeante à proportion de la recréation du monde qu'elle a à offrir.
Je conseille en passant la trilogie de Murakami.
Je sais bien qu'on a tendance à vouloir s'accomplir en imitant et en rivalisant avec des modèles. Mais si on veut écrire comme Proust, lancer des phrases aussi parfaites et en équilibre entre le classique et le baroque ne suffit pas... Il faut avoir un univers à faire advenir.
Et c'est ce qu'on a à dire qui doit forger son expression et non des réminiscences d'auteur semblables à une prise de possession d'un esprit par un autre. On ne compte pas les gens n'ayant rien à dire mais au style tristement caricatural de notre auteur. Pour parfaire son style et se garantir de pollutions de cette sorte, Proust avait écrit à la manière de plusieurs auteurs avant de se lancer dans son oeuvre proprement dite. C'était sage. Dans tous les cas, je pense bon de butiner à toutes sortes d’œuvres plutôt que de s'inféoder à un écrivain-suzerain.
"Cette impossibilité absolue chez moi vient, d'abord et surtout, de la modestie de mon vocabulaire, qui n'est pas contradictoire avec ma passion du langage. De mon appétence presque exclusive pour la psychologie qui me conduit à m'intéresser avec une curiosité jamais lassée à ce qui fait fonctionner l'humain, comment et pourquoi il réagit sur un mode si contrasté face aux problématiques de l'existence. Il me semble que ce qui pourrait être alors perçu pour une richesse devient presque une faiblesse dans les analyses politiques.
Cette focalisation obsessionnelle sur l'intimité des êtres m'a fait prendre conscience, de plus en plus au fil des années, que je ne savais pas nommer les choses, décrire la nature, me pencher sur la matérialité et la transmettre, que me demeuraient inconnus, illisibles les fleurs, les forêts, les paysages, les arbres, les villes, les lieux, les choses, ces mille détails qui constituent une trame romanesque, ces infinies variations sur une réalité extérieure à soi."
Racine a choisi de ne pas utiliser un vocabulaire étendu et il ne me semble pas qu'il parle beaucoup de la nature.
Et la politique, il en parle de manière psychologique. Ne peut-on s'autoriser d'un tel exemple ? D'autre part, il n'y a donc pas que le roman, le théâtre existe aussi.
Et puis, même en roman, on n'a pas un cahier des charges à respecter. Le romancier est une sorte de généraliste mais qui a le privilège de faire toutes sortes d'impasses du moment qu'il parvient à imposer son univers. Il me semble que Lovecraft faisait des impasses pires que celle que notre hôte se reproche, voyons, cherchons un article sinon je vais devoir synthétiser mes souvenirs, et je ne suis pas d'humeur. Lovecraft, donc, a fait l'impasse sur ce qui interpelle la plupart des gens :
https://next.liberation.fr/livres/2019/05/28/lovecraft-admettait-lui-meme-que-les-relations-humaines-ne-l-interessaient-pas_1730121
Et puis, il y a des gens se plaçant à l’intersection de plusieurs genre pour se sentir libre.
Ou qui se servent de nouveaux outils, comme les blogs.
Le risque d'imiter est d'être une pâle copie, celui de se lancer dans l'exploration de son propre univers d'être en désaccord avec l'attente du public plutôt porté à attendre de nouveaux Proust, Lovecraft, Murakami et que sais-je encore ?
Imiter les auteurs, c'est ne pas les imiter... Je veux dire ne pas vouloir être leur épigone ou leur réincarnation mais porté par la même flamme. Il faut les oublier et s'oublier.
Un mode d'expression nouveau et encore sans académisme comme un blog ou des histoires particulièrement originales si on en porte quelques-unes en soi me semblent des voies vers cette liberté.
Avoir le "droit de tout dire" donc de choisir ses sujets et son style, c'est assumer le risque, le devoir et la chance d'être libre.
Rédigé par : Lodi | 07 juin 2020 à 09:48
Cher Philippe,
Vous êtes équivoque, donc profondément humain.
Asseyez-vous au milieu des arbres et laissez-vous aller. Certains appellent ça la prière, d'autres la méditation.
Il vous arrivera peut-être d'apprécier ce moment intense, souvent trop bref, pendant lequel vous n'êtes plus vous.
Vous êtes le chêne, l'abeille, l'écureuil, le geai.
Rien de moins, rien de plus. Dans une harmonie si parfaite que la mort pourrait survenir sans qu'elle soit une inquiétude.
La nature nous relie.
C'est un très beau billet, plein d'humanité.
Rédigé par : Jérôme | 07 juin 2020 à 09:26
L'humour féroce de ce passage de la Recherche, décrivant la structure artificielle des hiérarchies mondaines, où la puissante donne à l'animal désirant son accession à l'éden illusoire de son élévation le pain de ses inquisitions, applique à tous sa démystification, prendre parti en jugeant le narrateur ou la princesse permet alors au lecteur de s’en exonérer, le rire jaune ou sarcastique qui n’est plus l’humour qui s’applique au premier chef à soi-même, perd alors sa capacité de chasser le diable qui aveugle, excluant l’une ou l’autre, princesse ou narrateur, pour mieux retourner au mythe qui permettrait d’encore exercer sa domination illusoire sur la révélation romanesque:
"Cependant la princesse de Luxembourg nous avait tendu la main et, de temps en temps, tout en causant avec la marquise, elle se détournait pour poser de doux regards sur ma grand-mère et sur moi, avec cet embryon de baiser qu’on ajoute au sourire quand celui-ci s’adresse à un bébé avec sa nounou. Même dans son désir de ne pas avoir l’air de siéger dans une sphère supérieure à la nôtre, elle avait sans doute mal calculé la distance, car, par une erreur de réglage, ses regards s’imprégnèrent d’une telle bonté que je vis approcher le moment où elle nous flatterait de la main comme deux bêtes sympathiques qui eussent passé la tête vers elle, à travers un grillage, au Jardin d’Acclimatation. Aussitôt du reste cette idée d’animaux et de Bois de Boulogne prit plus de consistance pour moi. C’était l’heure où la digue est parcourue par des marchands ambulants et criards qui vendent des gâteaux, des bonbons, des petits pains. Ne sachant que faire pour nous témoigner sa bienveillance, la princesse arrêta le premier qui passa ; il n’avait plus qu’un pain de seigle, du genre de ceux qu’on jette aux canards. La princesse le prit et me dit : « C’est pour votre grand-mère. » Pourtant, ce fut à moi qu’elle le tendit, en me disant avec un fin sourire : « Vous le lui donnerez vous-même », pensant qu’ainsi mon plaisir serait plus complet s’il n’y avait pas d’intermédiaires entre moi et les animaux. D’autres marchands s’approchèrent, elle remplit mes poches de tout ce qu’ils avaient, de paquets tout ficelés, de plaisirs, de babas et de sucres d’orge. Elle me dit : « Vous en mangerez et vous en ferez manger aussi à votre grand-mère » et elle fit payer les marchands par le petit nègre habillé en satin rouge qui la suivait partout et qui faisait l’émerveillement de la plage. Puis elle dit adieu à Mme de Villeparisis et nous tendit la main avec l’intention de nous traiter de la même manière que son amie, en intimes, et de se mettre à notre portée. Mais cette fois, elle plaça sans doute notre niveau un peu moins bas dans l’échelle des êtres, car son égalité avec nous fut signifiée par la princesse à ma grand-mère au moyen de ce tendre et maternel sourire qu’on adresse à un gamin quand on lui dit au revoir comme à une grande personne. Par un merveilleux progrès de l’évolution, ma grand-mère n’était plus un canard ou une antilope, mais déjà ce que Mme Swann eût appelé un « baby ». »
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_%C3%80_la_recherche_du_temps_perdu_%C3%A9dition_1919_tome_4.djvu/125
L'illusion de la compréhension psychologique du lien social se tiendrait sans doute en la croyance que le mouvement romanesque part de soi-même, alors que les génies ont su dégager la loi fondamentale, prenant la bonne distance face au tableau observé, de reconnaître qu'il part d'un autre, autrui où toutes choses extérieures à nous, laissant en nous-même reconnu non comme source mais comme réceptacle, cette trace du réel qui, si nous n'opérons pas cette conversion fondamentale de nous reconnaître imitateurs, est prise pour le réel alors qu'il n'en est que la trace.
Tant que nous n'opérons pas sur nous-mêmes cette transformation, nous en restons aux jugements péremptoires qui excluent autrui plutôt que de dégager ce qui nous relie, nous en excluant pour mieux préférer ce qui nous différencie, alors que nous sommes tous confondus dans les mêmes ridicules vaniteux de nos désirs d'appartenance mondaine.
Rédigé par : Aliocha | 07 juin 2020 à 09:24
@ Mary Preud'homme
"Un planqué tel que vous"
Outre que les attaques personnelles en lieu et place de tout argument, selon les belles manières gauchistes, sont toujours infâmes, vous nous direz en quoi je serais un "planqué".
De plus et ne vous en déplaise, je ne fais jamais de compromis non seulement avec l’honnêteté dans l'exercice de ma profession, mais aussi avec l'honneur, et croyez bien que pour un agent immobilier, ça n'enrichit pas.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 juin 2020 à 09:23
Pas de repos pour les soumis... Peut-être que la position couchée ou à genoux est moins fatigante ? Pour le moment, les soumis marchent et défilent en toute impunité alors que les manifestations étaient interdites. Certains ont même scandé : "France assassin"... Et la macronie laisse faire. Le grand remplacement est En Marche. Il suffit de regarder les images passées par les médias, regardez bien. Finalement, ce sont ces médias qui nous en donnent la preuve.
Tous ces blancs qui se prosternent, s'agenouillent pour honorer une famille de délinquants notoires. Quelle soumission et quel manque de dignité ! On peut rendre hommage à quelqu'un d'honorable en restant debout et digne. Mais cette famille n'est pas honorable vu son parcours judiciaire chargé.
"Dans sa litanie – « En France, nous ne sommes pas racistes, mais… » –, Mme Despentes souligne : « Mais dans la population carcérale, les Noirs et les Arabes sont surreprésentés. » Les statistiques ethniques sont interdites, mais elle le sait : il y a, en prison, plus de Noirs et d’Arabes que de Blancs. Donc, c’est parce que la justice est raciste et non parce qu’ils sont davantage coupables de crimes et délits ! Joli renversement de la cause. En revanche, malgré ses 50 ans et les nombreux gouvernements qu’elle a connus, elle n’a jamais vu un ministre noir. Que dire, alors, de ceux-là : Sibeth Ndiaye, Laura Flessel, Ericka Bareigts, Christiane Taubira, George Pau-Langevin, Harlem Désir, Victorin Lurel, Rama Yade, Margie Sudre et même, en remontant plus loin, Kofi Yamgnane ou Léopold Sédar Senghor…" Marie Delarue (Bd Voltaire)
https://www.bvoltaire.fr/genou-a-terre-pour-communier-avec-les-opprimes/
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À quoi sert la macronie ?
La macronie ne sert qu'à mettre des radars sur les routes pour faire appliquer les 80 km/h...
Et à rédiger des attestations de sortie d'une heure avec amendes de 135 euros.
La macronie excelle aussi pour autoriser les manifestations des clandestins ou des soutiens de délinquants notoires (famille Traoré).
La macronie ne se repose pas. Elle poursuit sa course vers l'affaiblissement de la France.
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Merci à Monsieur G-W Goldnadel qui ne prend pas beaucoup de repos. Il continue à dénoncer pour tenter de sauver ce qui peut encore être sauvé ?! N'est-ce pas déjà trop tard ?
Concernant le porte-parole et fondateur de la Ligue de défense noire africaine (LDNA), Egountchi Behanzin, de son vrai nom Sylvain Afou, âgé de 31 ans, sans emploi, condamné en 2014 à 7 ans de prison pour un viol commis sur une personne vulnérable en 2007.
"Voilà le responsable de cette Ligue à qui la radio de service public a tiré le tapis rouge hier matin et qui le soir traitait la France de pays terroriste. Un violeur dangereux. Le contribuable français contribue à son malheur en payant rançon à des journalistes irresponsables." G-W Goldnadel sur Twitter
https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1269550772037050372
Rédigé par : Isabelle | 07 juin 2020 à 08:31
Cher Monsieur Bilger,
Je découvre à l'instant la lettre ouverte sur vos "états d'âme"... selon cette expression qui précéda l'intervention des techniciens de l'ego.
Votre confession m'est allée droit au coeur et, dans l'ombre qui nous menace, c'est une consolation rare !
Soyez-en remercié, votre parole continue à porter jusqu'à nos rivages, pour l'instant épargnés par la catastrophe qui s'abat sur la France !
Rédigé par : Saltapiou | 07 juin 2020 à 08:04
Pendant son repos, le guerrier guérit ses plaies, se ressource, affûte ses armes et médite de nouveaux et justes combats.
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@ Isabelle
Madame, vous êtes dépitée du régime dans lequel le pays est, sans doute parce qu'il l'abaisse et l'humilie alors qu'il y a peu encore il était grand et rayonnant. Vous voudriez qu'il en change. Les Français n'y sont sans doute pas encore prêts. La majorité de la population soule se nourrir aux mamelles de la République. Elle n'est pas disposée à renoncer à ses menus privilèges. En attendant qu'elle le soit, de gré ou de force, ainsi qu'il adviendra quand la nécessité l'y obligera, peut-être convient-il mieux de laisser le pouvoir à ceux qui aujourd'hui l'exercent afin qu'ils portent l'entière responsabilité de la ruine dans laquelle ils laisseront le pays. De toute évidence, il n'existe aujourd'hui aucune alternative crédible. Ce qui reste de républicains, de socialistes, et de centre a déjà failli ; ils n'en seront pas meilleurs demain. L'engeance écologiste, les deux extrêmes socialistes à droite et à gauche sont d'une nullité doctrinale déconcertante. Ils ne sont assurément pas l'avenir.
Alors, tant qu'à faire, autant permettre aux macronlâtres de se vautrer tout à fait. Les tensions sociales des prochaines années seront considérables. La France n'est plus gouvernable. Laissons notre Néron présidentiel jouer son rôle jusqu'au bout et inscrire son nom dans l'histoire. Qui sait si le titre de son livre – Révolution – n'est pas prémonitoire ? Tout au long de ces tribulations qu'il faudra supporter avec patience, aiguisons nos plumes et nos épées et soyons prêts pour le temps d'après.
Rédigé par : Jean | 07 juin 2020 à 02:13
J'ai bien lu que pour vous, Adama Traoré n'était pas un héros respectable. Et cela me fait penser à une phrase dans un livre de Tocqueville. Je ne me souviens plus de la phrase exacte, elle n'est d'ailleurs pas de Tocqueville, c'est une citation d'une personnalité américaine. Cette phrase dit en quelques mots qu'il est assez normal que ce ne soit pas le sage qui soit au pouvoir, parce que celui-ci a la sagesse de l'éviter. Cela expliquerait que les dirigeants soient souvent de tristes personnages.
J'ai eu l'occasion d'avoir des responsabilités syndicales, et je peux vous dire que ce ne sont pas les plus héroïques, les plus gentils, les plus sympas qui se battent. J'ai défendu des types qui se seraient laissé broyer par gentillesse, par indifférence à l'injustice.
Et d'autres bien moins respectables était prêts au combat bec et ongles, pour des broutilles. Et ce que je dis là est valable pour la police, je veux dire que le policier honnête va admettre son erreur et sera puni, alors que le menteur passera au travers du filet.
Les choses sont ainsi, les gentils se laissent broyer.
Mais je n'en tire pas la conclusion qu'il faut arrêter de soutenir la famille Traoré, Ce serait une erreur, il y a eu une dizaine de décès par placage ventral et il n'est pas question de faire l'impasse sur l'affaire parce qu'il ne serait pas assez "présentable". Il a une famille qui s'accroche, une soeur charismatique. Elle est visiblement bien entourée, par une communauté prête à en découdre. Il faut tenir compte des règles qui sont imposées, et parmi ces règles le charisme, la popularité, l'impact sur les réseaux, la communication.
Je peux vous assurer que si j'avais été victime d'un placage ventral, une semaine après on ne parlait plus de l'affaire "Daniel Limbourg".
Rédigé par : Daniel Limbourg | 07 juin 2020 à 00:46
@ Achille | 06 juin 2020 à 22:59
Que de clichés...
A l'inverse de vous, il me semble que choisir de faire des études de psychologie au minimum jusqu'au master (bac+5), voire pour décrocher un doctorat (bac+7 mini) nécessite une véritable motivation et des qualités humaines indéniables pour exercer la profession de psychologue clinicien ou autre.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 juin 2020 à 23:49
« En effet j'avoue que je me plonge avec délices dans les ressorts psychologiques des comportements publics, d'abord parce que je les crois fondamentaux mais aussi parce que les idées, les principes, les convictions affichées me paraissent relever d'un contingent qui fluctue quand le terreau du caractère et de la personnalité pèse comme un socle inébranlable. »
La psychologie, c’est comme la politique. Tout le monde en fait à sa façon.
Pas besoin de faire des études poussées pour cela. D’ailleurs ceux qui dans les facs font psycho-socio sont généralement ceux qui ont raté leur première année de médecine, de droit ou de science économique et se replient sur la voiture balai des études supérieures.
Que deviennent-ils ensuite ? Certains essaient de se trouver une place dans le monde de la politique, d’autre de la communication, à défaut dans une association ou un syndicat. Faut bien vivre !
Rédigé par : Achille | 06 juin 2020 à 22:59
"...mais demeure passive..."
"On a besoin d'une accalmie"...
Ça y est, que je me suis pensé, il va enfin nous faire un billet sur un ou plusieurs peintres... Raté.
C'est vrai que vous êtes un homme de parole, pardon, de la parole.
..."que je ne savais pas nommer les choses, décrire la nature"...
La nature est. Avec elle c'est plus le silence que l'on pratique que la parole. Selon l'heure du jour ce ne sera pas le même sens qui sera sollicité, parfois sublimé.
Rédigé par : Chemins de traverse | 06 juin 2020 à 22:31
LANCETGATE
Après le Lancetgate, l'OMS a fait son mea culpa.
Et le ministre Olivier Véran ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 06 juin 2020 à 21:46
@ Patrice Charoulet le 6 juin à 19h
Il est curieux votre Francis Ponge. Il se découvre une appendicite à la déclaration de la Première Guerre mondiale, passe onze ans au Parti communiste, puis se découvre une diphtérie lorsque l’Armée le rappelle en 1919.
Rédigé par : Savonarole | 06 juin 2020 à 20:43
"Qu'on y apprenne le sens de l'honneur !"
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 juin 2020 à 18:38
Venant d'un planqué tel que vous et adressée aux innombrables policiers et gendarmes qui se consacrent jour et nuit à soutenir les plus faibles et à faire respecter la loi au péril de leur vie, ce genre de remarque ne manque pas de sel !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 juin 2020 à 20:23
Ça se balance entre la vision abrupte et la connivence sensible.
Temps de repos pour notre hôte, avec un brin de confidence.
Le moment immobile ; merci à celui qui a parlé de Michon, ô les vies minuscules, louange à Giono et à son petit cousin en âme, P. Magnan pour l'élévation des revêches Basses-Alpes. Gloire éternelle au lambeau de gaze abandonné sur la crédence et qui enferme le parfum des doigts de grand-mère quand elle s'est poudrée.
Malheureuse parfumeuse qui n'est que marchande de parfums et ne sait pas accompagner une dame dans les allées de ses évocations.
Voyez-vous, cher hôte, je souffre de n'être pas Horowitz et parfois, je m'agace de l'entendre, de l'au-delà, entériner ma médiocrité. Et si je dis Horowitz, se dessinent en contre-jour des centaines de silhouettes qui n'ont pas l'air vraiment commode.
Ainsi, de lieu en lieue, de lien en abandon, nous faisons un bel objet à supprimer pour le réduire en particules.
Il suffit cependant de respirer l'air du passé créateur pour réaliser combien il puait et ça réconforte.
Rédigé par : genau | 06 juin 2020 à 20:13
Vous rêviez d'être Proust ou rien. Vous êtes devenu magistrat, blogueur et commentateur politique.
A vingt ans, je rêvais de devenir "écrivain vivant de sa plume". J'ai été prof de français, puis, à 70 berges, réduit à scribouiller sur le Net, dès que je peux et comme je peux, de toutes petites choses.
Ecrire, quel plaisir !
Vous ne citez pas que Proust, vous citez aussi Françis Ponge. Ecrivain singulier, peu connu du grand public et qui mérite le détour. Il ne voulait être armé que du Littré. Et avec une audace inouïe, il a osé écrire un "Pour Malherbe". Pour comprendre pourquoi ce fut audacieux, qu'il me suffise de dire, à qui ne saurait pas, que Malherbe fut un des socles du classicisme, qui, d'après moi, demeure le sommet de la littérature française.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 06 juin 2020 à 19:00
@ Marc GHINSBERG | 06 juin 2020 à 13:05
Bien vu, il existe une variante à votre commentaire, Michel Audiard “c’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule !”. On peut regretter que certains persistent...
Rédigé par : Savonarole | 06 juin 2020 à 18:53
Il convient quand même d’être mesuré sur les éloges de la police.
Lorsqu’un gendarme distribue des PV pour excès de vitesse à tout ce qui roule dans une zone à 50 km que personne ne respecte parce que cette limitation est étrangère à toute notion de danger et donc absurde, il se déshonore et sa fonction avec.
Il y a aussi la soumission aux désirs les plus nauséabonds de la pègre politicarde à laisser les casseurs piller des magasins pour que ça passe à la télé et ainsi l’aider à manipuler l’opinion publique.
Maintenant elle doit laisser les noirs brûler des voitures parce qu’ils sont noirs pour ne pas avoir l’air raciste !
Et le summum de l'infamie a été atteint, lorsqu’elle s’en est prise à la manif pour tous. Honte à tous les fonctionnaires de police dont aucun ne s'est interposé, ou a seulement refusé de charger.
Honte à tous les membres de la police et de gendarmerie pour ne pas dénoncer ces forfaitures et s’y prêter. De quoi seraient-ils capables pour ne pas perdre leur situation ?
Alors qu’on ne s’étonne pas maintenant du peu de considération dont la police jouit. Qu’elle apprenne à savoir désobéir aux ordres illégaux, le fût-ce au risque de perdre son boulot. Qu'on y apprenne le sens de l'honneur !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 juin 2020 à 18:38
"J'ai souffert il y a peu de l'indifférence de ma parfumeuse quand je lui disais que je recherchais quel était ce parfum rencontré dans la cour de mon école, s'évaporant d'une aubépine oubliée...
En ce temps-là, temps perdu, temps confiné, temps givré, temps retrouvé, je ne disposais d'aucun mot pour dire combien les rosiers contre le préau embaumaient ce fameux mois de mai du siècle dernier !"
Rédigé par : duvent | 06 juin 2020 à 15:12
"L'Air du temps" de Nina Ricci sans doute, un parfum intemporel qui fut celui de ma mère et même de ma grand-mère et dont l'odeur et la fragrance ne m'ont jamais quittée et imprègnent toujours nombre de mes objets familiers et photos de famille.
Sans compter que je m'en imprègne parfois en me vaporisant avec le flacon de toilette du célèbre oiseau les soirs de concert ou de nostalgie afin de me regonfler à bloc, sinon de charmer l'auditoire !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 juin 2020 à 18:13
« Victor Hugo voulait être Chateaubriand ou rien et j'ose avouer qu'après avoir lu l'oeuvre de Marcel Proust, génie qui a changé et éclairé mon existence aux alentours de mes vingt ans, j'avais rêvé d'être Proust ou rien. »
J’ai toujours été surpris de l’engouement que certains peuvent éprouver pour Marcel Proust. J’ai lu un livre de lui, « La prisonnière », il y a bien longtemps de ça. Le livre m'est tombé des mains au bout de dix minutes.
Mes auteurs favoris dans le registre classique sont Balzac, Guy de Maupassant et Marcel Pagnol. J’adore aussi « Les Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet que j'ai lu trois fois, toujours avec le même plaisir.
Un style vivant, des histoires qui vous tiennent en haleine de bout en bout.
Mais s’il est un auteur dont j’aurais bien aimé posséder la verve de la plume c’est Frédéric Dard .
Ce dernier aimait à dire « J'ai fait ma carrière avec un vocabulaire de 300 mots, tous les autres, je les ai inventés. ».
Il suffit d’avoir lu un seul San-Antonio, pour avoir envie de lire tous les autres.
D'ailleurs ce prolixe auteur a fait l'objet de colloques, d'études universitaires et de plusieurs dictionnaires, dont l'un recense près de 10 000 mots ou expressions inventés par le père de San-Antonio.
Évidemment c’est moins distingué que du Marcel Proust...
Rédigé par : Achille | 06 juin 2020 à 17:40
"Qui n'a pas fait de rêve inaccessible cher P. Bilger ?
Mais, avec cet aveu si touchant, vous frôlez l'inaccessible !
Pour les lendemains qui chantent, je vous transmets mon témoignage. Vous savez dans quel état je suis.
A ce moment de la vie, naturellement, tranquillement, l'esprit reviendra à l'enfance. Ce paradis perdu. Cet éden à jamais improbable.
Votre activité intellectuelle frénétique vous a éloigné, jusqu'à ce jour peut-être, de penser à autre chose qu'à, sans doute, l'essentiel.
Mais les hasards de la vie et ce confinement vous ont permis des retours de nostalgie et de lucidité aussi.
Vous vous souviendrez, quand le temps sera venu, des années 50, les meilleures, la famille, l'enfance, les petits amis, la campagne, l'herbe des prés, les moissons, les vaches dans les prés, les rythmes de la vie campagnarde, le collège...
Et vous vous souviendrez presque de chaque visage, de chaque prénom de ceux qui vous ont accompagné de la sixième au baccalauréat. Vous reverrez ceux, souriants, neutres ou sévères de vos anciens professeurs. Vous vous poserez la question : mais qu'est devenu untel qui voulait être journaliste, et celui qui voulait être mécanicien et celui qui voulait être évêque (eh oui) et les autres, qui, pour la plupart, n'en savaient rien et s'en fichaient un peu...
Et puis la famille, la mère, le père, les soeurs, les frères, les cousins... Et vous les verrez sous un angle inconnu, si tendre, si cajolant, auquel vous n'avez jamais pensé. Pas un mauvais souvenir (ils sont partis depuis longtemps), toujours le bonheur d'avoir été ensemble, qui submerge et qui vous fait venir les larmes aux yeux... Les épisodes peu glorieux comme les magiques !
Et puis, et puis, il y aura aussi les nuits insoutenables, froides, déraisonnables, maudites. Mais les journées sont si belles, si pleines, si désirées...
Merci pour ce moment d'émotion cher P. Bilger.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 06 juin 2020 à 17:28
@ sbriglia | 06 juin 2020 à 14:05
"ce « papier » est l’un des plus beaux, des plus intimes, des plus déchirants, des plus crépusculaires que PB nous ait offert..."
Sans doute la plus concise, synthétique et exacte des analyses du propos de notre hôte dans ce billet.
Contrairement à lui, je ne suis plus, ou rarement, lecteur de romans, sauf quand ils dépeignent, à l'instar d'un Balzac ou d'un Zola, notre société d'une façon magistrale qui nous aide à la comprendre, voire lorsqu'ils comportent quelques fulgurances comme celles de Michel Houellebecq. D'une manière générale, je préfère le réel à l'illusion qu'offre le roman ou le cinéma, donc l'essai au roman.
Rédigé par : Robert | 06 juin 2020 à 17:22
Il est certain qu'à s'obstiner dans l’ignorance de l'âme au sens originel de ce qui sort du corps, on ne peut pas exprimer grand-chose sur la psychologie, encore moins sur la religion, et en somme pas grand-chose tout court.
Proust respectait la dignité de l'Eglise en tant qu'institution nécessaire, comme l'aura fait Napoléon 1er et maintenant Eric Zemmour.
Pas de religion commune, pas de nation. Est-ce trop fort pour P. Bilger ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 juin 2020 à 16:48
"Cette focalisation obsessionnelle sur l'intimité des êtres m'a fait prendre conscience, de plus en plus au fil des années, que je ne savais pas nommer les choses, décrire la nature, me pencher sur la matérialité et la transmettre, que me demeuraient inconnus, illisibles les fleurs, les forêts, les paysages, les arbres, les villes, les lieux, les choses, ces mille détails qui constituent une trame romanesque, ces infinies variations sur une réalité extérieure à soi." (PB)
Vraiment très impressionné par ce que je lis.
C’est le premier niveau de ce qu’on appelle l’Éveil, ou encore l’Illumination.
Maître Eckhart, Krishnamurti et le Bouddhisme Zen le définissent ainsi.
C’est aussi le « je sais que je ne sais rien » de Socrate.
Pour ma part je dois dire que jusqu’à présent, j’assistais avec une sorte de philosophie d’esthète à la décadence de l’Occident et au déclin de la France.
Mais depuis quelques jours, j’assiste à bien plus que le déclin, au crash down de la France.
Puis-je dire que je broie du noir ?
Il faut rire avant que d’être heureux de peur de mourir sans avoir ri ! (La Bruyère)
Rédigé par : Tipaza | 06 juin 2020 à 16:27
Merci Monsieur Bilger pour vos billets. De la classe, de l'intelligence, de la courtoisie, une bouffée d'air frais dans un monde de brutes. Chroniques un peu trop courtoises parfois avec des abrutis de première catégorie. Mais chacun son style.
Comme je vous comprends. C'est épuisant, éreintant, affligeant, désolant de vivre sous la macronie depuis trois ans environ. Deux ans encore et peut-être plus si les Français poursuivent le martyr et le masochisme.
Ce gouvernement est plus épuisant que le virus. Je connais la bête. Je l'ai attrapée début mars. Dix-sept jours d'antibiotiques dont la spiramycine (un macrolide de même type que l'azithromycine du Pr D. Raoult). Moralité : écoutez les médecins de terrain, pas ceux qui se répandent dans les médias et qui font semblant d'être encore dans le coup.
Quant à cette polémique concernant le Plaquénil, plus rien à faire puisque le virus est en train de s'éteindre comme l'avaient dit D. Raoult et le Professeur Luc Montagnier d'ailleurs. Nous verrons bien à l'automne... À chaque jour suffit sa peine !
Et puis, il faut bien mourir un jour... Surtout quand on est âgé et malade. On s'étonne toujours de certaines évidences.
Non seulement, nous avons le virus mais par-dessus le marché, nous avons la macronie... Il faut une santé et un moral à toute épreuve. On comprend que certains finissent par se décourager.
Comme je ne suis pas rémunérée pour les commentaires, je sens que je vais jeter l'éponge si Macron nous remet le couvert en 2022 à cause de ces Français qui ne veulent pas voir la dérive de leur pays et ce, dans tous les domaines.
J'ai de plus en plus envie de tailler la zone et de me casser loin, bien loin comme J. Brel en fin de vie. Je vais regarder de temps en temps tout ce petit monde, les doigts de pied en éventail, face à la mer en sirotant une boisson fraîche... Pensez-y peut-être si le cœur vous en dit ?!
Rédigé par : Isabelle | 06 juin 2020 à 16:20
@ sbriglia
Vous avez tout à fait raison. Vous avez pointé mon incapacité à apprécier le billet de Philippe à sa juste mesure. Il faut dire que je connais des malheurs plus grands que celui de n'avoir pas été Proust...
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 06 juin 2020 à 16:16
« …l’ombre géante de ceux qui nous renvoient à nos faiblesses et nous permettent surtout de nous abandonner à la volupté de durables enthousiasmes. »
Merci, cher monsieur Bilger, pour ce billet d’une très grande sensibilité. Emotion garantie.
Rédigé par : Mitsahne | 06 juin 2020 à 16:16
C'est une grande chance de pouvoir être soi-même.
Cela nécessite un vrai courage, une énergie de tous les instants, notamment dans certains milieux conformistes et convenus où l'on se sent parfois obligé (à son corps défendant) d'être quelqu'un d'autre, de jouer un jeu, bref de porter un masque par lassitude voire par épuisement de toutes ses forces vives...
En bref se soumettre ou continuer vaille que vaille son combat en marquant son altérité et n'avoir jamais la paix.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 juin 2020 à 16:16
@ Marc GHINSBERG | 06 juin 2020 à 13:05
« Triste condition que celle du chroniqueur tenu par un rythme de publication qui même lorsqu’il a envie de faire une pause doit en faire un papier. »
M. Ghinsberg, ce que vous écrivez est particulièrement indélicat et excessivement vrai !
Mais enfin, s'il est nécessaire et utile de parler pour ne rien dire, d'agir pour ne rien faire, de geindre pour échapper à la sanction, de fuir pour ne pas connaître le sens des choses, d'abandonner pour ne pas servir, d'accuser pour ne pas défendre, de courir pour ne pas se tenir debout, alors les divagations proustiennes sont de bon aloi, et même elles sont le repos du guerrier sans guerre, sans combats, sans soldats, sans méfaits et sans exploits !
C'est ainsi que notre hôte nous livre ses confidences :
« De mon appétence presque exclusive pour la psychologie qui me conduit à m'intéresser avec une curiosité jamais lassée à ce qui fait "fonctionner" l'humain, comment et pourquoi il réagit sur un mode si contrasté face aux problématiques de l'existence. »
Vous m'autoriserez, je n'en doute pas M. Bilger, à réagir à cette appétence qui est la vôtre pour la psychologie, et vous me permettrez aussi d'être d'une incorrection pire encore que celle de M. Ghinsberg, en vous disant que la psychologie, cette poubelle découverte il n'y a pas si longtemps, cette décharge qui fut si longtemps confinée dans les sphères impalpables, inconnues, dissimulées, obscures et étanches, ce ramassis d'ordures de la pensée, des monstruosités, des difformités que ne permettait pas une sorte de code non écrit, imprimé par le feu dans la pensée collective, oui, cette décharge aujourd'hui à ciel ouvert, n'a pas servi à rendre l'homme plus heureux...
Pouvez-vous nous dire, vous qui êtes connaisseur dans cette science molle, l'intérêt qu'elle représente, les remèdes qu'elle apporte, la lumière qu'elle déverse ?
À cette question purement rhétorique, il convient de ne pas répondre...
« La psychologie », en voilà, une vacuité faisandée !
Il y a peu j'ai entendu par hasard qu'il fallait, sans attendre, s'occuper du choc psychologique causé par le déconfinement, il est vrai que des chocs tel que celui-là, l'humanité n'en a pas connu beaucoup.
Comment expliquer autant de souffrances ? je me le demande, il faudrait tout reprendre depuis le début, car il ne fait pas de doute qu'une partie de l'histoire des hommes a été passée sous silence, oubliée, ou perdue, je ne sais pas...
Je ne suis pas versée dans l'étude de la psychologie, non, je suis plutôt versée dans l'étude des faits, des gestes, des mots, des constructions, des inventions, des créations, des hurlements, des rires, des coups et des caresses, tout cela sans visiter cette case puante de la psychologie...
Oui, je sais, ce n'est pas correct, mais ce n'est pas de ma faute, j'ai souffert il y a peu de l'indifférence de ma parfumeuse quand je lui disais que je recherchais quel était ce parfum rencontré dans la cour de mon école, s'évaporant d'une aubépine oubliée...
En ce temps-là, temps perdu, temps confiné, temps givré, temps retrouvé, je ne disposais d'aucun mot pour dire combien les rosiers contre le préau embaumaient ce fameux mois de mai du siècle dernier !
Dès lors, M. Bilger, il est certain que le remède à la nausée qui envahit les airs et les esprits est bien le SILENCE, il peut sans bruit se remplir de mots rares, lisses, luisants de vérité, justement réparateurs, et utiles comme un reflet dans l'eau !
Narcisse souffre-t-il ? NON ! Narcisse jouit de contempler ce que l'autre n'a pas altéré !
Rédigé par : duvent | 06 juin 2020 à 15:12