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03 juillet 2020

Commentaires

sylvain

Moi aussi j’ai adoré :

"J'ai adoré : "Je me régale au Sénat."
"Au Sénat, on a la paix des sens."

Surtout une des meilleures caves à vins de France et les gueuletons royaux.

D’ailleurs son faciès rougi par les agapes pantagruéliques, cocktails, lunchs, vins d’honneur, cognac, cigares, traduit un bien-être et une paix de tous ses sens culinaires, olfactifs, toucher, goûter, avaler, digérer, surveiller que le serveur repasse les plats et remplisse indéfiniment son verre de Haut Médoc, pour enfin roupiller sur les bancs du Sénat.

Dur la vie de prolo !

Ellen

Très sympathique et direct ce Monsieur ! C'est un réel plaisir d'écouter et de comprendre vos questions, riches d'intérêt et de suivre les réponses de Pierre Charon qui s'exprime en toute simplicité.

M. Bilger, vous êtes un exemple à suivre pour beaucoup de ces journalistes qui s'écoutent parler mais ne laissent pas leur invités finir leurs phrases.

Patrice Charoulet

Cher Philippe,

Grand merci de m'avoir fait connaître le sénateur Pierre Charon. Quel régal !
J'ai été comme lui gaulliste, chiraquien, balladurien, sarkozyste. Mais nous ne sommes pas seuls en France dans ce cas. Cette conversation a été un enchantement.
Souvent, j'écoute vos dialogues deux fois. Celui-ci, je suis certain de le réécouter une autre fois. Quelle richesse ! Que d'anecdotes ! Que d'infos !

J'ai adoré : "Je me régale au Sénat."
"Au Sénat, on a la paix des sens."
"En politique, il n'y a pas d'ennemis, il n'y a que des adversaires." (Chaban, parlant à Charon)
"Je suis à fond pour le cumul des mandats."
"La droite n'est pas incarnée."
"Savoir dire non."
"L'un de nous est de trop dans cette société. Devinez lequel ?" (Gérard Colé, à Charon)
"Chambord est La Mecque des chasseurs."
(En 2007) "On a rassemblé les droites."
"Macron n'a personne sur le banc de touche."
"Chantal Jouanno a rejoint l'UDI, puis le président Macron."
"L'opposition, je ne suis pas fait pour ça."

J'en oublie. C'est la raison pour laquelle je réécouterai ce dialogue.

Enchanté de vous avoir connu, Monsieur Charon, si vous me lisez.

Giuseppe

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/07/19/reduire-le-nombre-d-elus-locaux-un-bon-calcul_5162635_4355770.html

Ils s'accrochent tous dès que l'on parle d'élus et de réduction d'une endogamie qui nous fait étouffer.
Les communes, les communautés de communes, le département, la région, la métropole, le grand ceci, le grand cela.

Il suffit de parcourir le Palmipède et d'autres voies économiques pour mesurer à quoi sert Patrick Ollier avec le summum de la dénomination, "Métropole du Grand Paris"... Bientôt métropole de la métropole, tout cela pour rien, pour des postes, de l'argent de fonctionnement de plus, des impôts, des gaspillages sans fin.

Plus personne ne croit à ces strates stériles organisées, les citoyens s'en détournent, élus maintenant avec 20 % des inscrits ! Tu parles d'une démocratie et d'une représentativité ! 60 % d'abstention à la clé.

Balavoine lors d'une interview en présence de Mitterrand, avait raillé le ministre des "Jeunes", en lui expliquant que déjà, ne serait-ce qu'à la façon de s'habiller, il ne pouvait certainement pas les comprendre.

Un citoyen qui regarde de près le fonctionnement de ce qu'est le Sénat ne peut que s'interroger sur cet organe sclérosé, sans véritable pouvoir et sans aucun doute trop âgé pour saisir l'air du temps et les défis à venir.

Mongénéral voulait le dissoudre et mettre en place une institution au plus près des besoins d'une société changeante, le référendum mal né et en bout de course fut un échec.

Beaucoup parmi les abstentionnistes souhaitent une véritable réforme de cette caste d'Etat, de cet empilement qui ne peut que provoquer thrombose dans la société, les Gilets jaunes ne furent qu'un épisode, les soignants un autre et tout reste à venir.

L'ARS (organismes déchiquetés par Jean-Paul Hamon) du grand Est, organigramme de quelque 880 agents ! On a vu le résultat, quand nos voisins allemands étaient déjà prêts. Et presque tout est à l'avenant, vieux, sans espoir de changement, efficacité de façade qui ne trompe surtout pas un peuple éduqué, et la désaffection pour des institutions qui ne correspondent plus aux défis de maintenant.

Lucile

Pierre Charon a de l'expérience, il connaît les rouages, il connaît les acteurs politiques. Il est ouvert, disert, tout en gardant de la prudence dans son expression. Malgré les détails anecdotiques, il ne s'égare pas. Concernant Emmanuel Macron venu partager une soupe à l'oignon avec les parlementaires du temps qu'il était ministre, il dit simplement : "les gens (...) voient bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas".

Ce n'est pas une analyse, ni un jugement, c'est un constat.

Encore un entretien intéressant, très vivant, et qui nous fait comprendre la vie politique de l'intérieur. Merci.

Giuseppe

J'en profite pour faire passer un message, s'il lit ce blog.

Les citoyens, les Gilets jaunes il y a peu, les soignants, et la majorité qualifiée de silencieuse ne supportent plus cette caste d'Etat responsable de la faible participation aux élections.

Un Sénat gavé de prébendes, trop nombreux, pas forcément inutile, quoique... Mais les images diffusées sous les ors et paillettes doivent un tantinet faire sourire les pays nordiques, beaucoup plus frugaux et sans doute plus efficaces car moins endettés.

Tout est à repenser, le Président n'ira pas trop loin, les circonstances chères à Mongénéral ne s'y prêtent pas trop, mais cette assemblée mériterait une diète salutaire pour l'exemplarité d'un pays en souffrance qui fait des concessions tous les jours.

Trop d'élus, comparés à l'Allemagne nous sommes dans l'obésité.

https://www.leparisien.fr/politique/quels-avantages-possedent-les-senateurs-03-05-2018-7696476.php

Henri Gibaud

@ Vamonos | 03 juillet 2020 à 15:33

Allonz'y, Don Vamonos !
COrona VIrus Disease : en français la (au féminin en effet)
MALadie du VIrus COrona, alors vous pouviez pousser votre bon début logique jusqu'à recommander l'usage d'un acronyme en français :
la MalViCo...
Et au lieu de SARS, le sigle est SRAS en français, le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SARS = severe acute respiratory syndrome coronavirus 2).

Remarquons encore que l'anglo-saxon "disease" exprime la perte de l'aise, au sens dès le XIe siècle de "bonnes dispositions, bonne santé" (d'après Dauzat), nous n'avons pas une "désaise" en français mais un (masculin !) malaise qui fait petit bonhomme dans l'empire de la maladie (féminine !).

Pour revenir au malaise de ce lamentable "disgust" envers le parler français académique légal et national, qui est comme dé-postillonné en rase campagne, signalons qu'en langue régionale poétvine-saintunjhaèse, traduire le français "je me sens bien" se dit : 'i sis bén-aèse'...

Giuseppe

@ Achille | 03 juillet 2020 à 13:37

Excellent !

En plus d' être un excellent 15, je vous aurais pris pour bookmaker, je ne vous savais pas turfiste, mais on est toujours sur la pelouse avec les deux.
Des carrières de repus sans grands risques, bien au chaud.

Robert Marchenoir

Entretien plaisant avec un homme indépendant et plein d'esprit. C'est rare, un politicien qui peut parler une heure sans lasser. Questions et réponses se succèdent avec alacrité, chacun semble ravi d'être là. Voilà à quoi devraient servir les médias : à nous faire découvrir des gens.

Pourquoi la parole de Pierre Charon paraît-elle si différente de celle de ses confrères ? Peut-être faut-il en chercher la cause dans une remarque qu'il fait à deux reprises : "Je ne suis pas fonctionnaire".

xavier b. masset

Pierre Charon, maître d'équipage de la chabanisation des esprits pauvres, Grand Veneur suçant jusqu'au sang la fourrure des grands hommes, casaque blanche de procureur, toque rouge d'avocat, étatiste brouillon, sans lettres libérales mais perclus de recommandations, piqueur de l'EnMêmeTemps, culotte de cuir bouffée par les vers du slogan, créancé dans la voie du serf, tout en faisant régler la note du jeu démocratique par ce cochon sauvage de votant, a vu tous les DVD de Jean Renoir, empruntés puis rendus dans l'ordre alphabétique à la sonothèque du Sénat.

Ne répond pas à la question de Philippe Bilger sur la nouvelle tradition de courir derrière le réseau chasse, de passer les Noël à Chambord, propre au personnel politique depuis mai 2017, préfère toucher sa botte, et ne pas piquer au vol la mouche tendue, se contente d'évoquer je ne sais quel romantisme truculent de la chose cynégétique.

Il donne l'impression d'être un ventre, avec un perpétuel destin de remplissage, un emploi, un emploi, vous-dis-je, surtout dans un gouvernement aux affaires, telle Moby Dick entretenant l'espoir d'un ministère, même celui des lampes à huile.
Et fait exprès de répliquer à côté de la plaque lorsque son interlocuteur lui demande pourquoi les accointances philosophiques de LR et du RN ne se traduisent pas par une alliance dans les urnes.
"Parce que cela serait contraire à notre morale, noblesse des Généraux Delmas et Bénouville oblige", est sa réponse figée dans l'ambre séguiniste.
Qui ne l'approuverait pas ?
Trop facile, comme si la sentence énoncée par l'inénarrable Stentor Charles Pasqua de RPR mémoire n'était pas encore dans toutes les têtes.

Il se plaint de la non-avenue du Messie de la Droite, droit dans ses mottes du Loir-et-Cher, marcheur dans la boue, multipliant les petits sauts à pieds joints sur des petits pleins au milieu du grand vide et ses trous gris.
Comme si les ex-électeurs de son parti - les Français sont grands connaisseurs du libéralisme économique, n'en méprisent pas sa pratique - n'avaient pas déjà choisi ailleurs ce qu'ils ne trouvaient pas à l'intérieur.

Il y avait sans doute une voie tracée, hors l'ornière dessinée par les archéo-Chaban et les néo-Buisson, à prendre, loin des populismes étriqués à la Trump et la Johnson, à mille lieues idéologiques du non-être lépéniste patrilinéaire, pour LR, qu'il ne retrouvera jamais, égaré dans les hautes herbes du maquis, car ne le désire pas.
Question d'estime de soi, celle typique du provincialisme politique français, si riche en récompenses sucrées, immédiatement digérées par l'organisme, jamais excrétées.
La politique du grand homme, comme celles des auteurs au cinéma, n'a pas toujours à être au rendez-vous.
Elle le serait d'ailleurs plus souvent si notre Constitution faisait place plus belle à la chose législative, c'est un débat que connurent les pères fondateurs de la démocratie américaine et les parlementaires anglais.
Notre système a tout d'un superbe Stradivarius, sculpté en partie selon leur modèle, imitant leur partition, mais nous nous passons fort bien, dans les faits, des femmes ou des hommes sachant lire et en jouer.

Vamonos

Avec tout le respect que je dois à M. Pierre Charon, je suis contraint de le contredire à moitié. J'estime qu'il est normal de choisir l'article féminin pour qualifier la maladie Covid-19. Le véritable adversaire c'est le virus SARS-CoV-2 qu'il convient de respecter pour le vaincre.

Achille


Que dire de ce Pierre Charon ? Un bon vieux, militant de la droite classique qui œuvrait déjà au temps de Chaban-Delmas. Donc pas un perdreau de l’année comme dirait un amateur de chasse, sport qu’il semble affectionner, ce qui n’est pas du tout mon cas.

Sa nomination à la commission du conseil du cheval lui a manifestement été utile car dans les années 1990-2000, il fallait avoir de bons tuyaux pour parier sur le bon cheval entre les favoris de l’époque : Balladur, Chirac et Sarkozy. Cela lui a permis de faire une bonne carrière peinarde et bien rémunérée dans la politique, sans vraiment avoir de grandes responsabilités.
Elle est pas belle la vie ?

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