L'innocence absolue est reposante. La culpabilité totale est rassurante.
Mais ce qui existe entre les deux (quand des bonnes volontés n'empêchent pas le malheur, quand à peu près tout le monde a bien joué son rôle et assumé sa mission et que pourtant le fil du désastre humain semble se dérouler de manière fatale) est la pire des interrogations, la source d'une double angoisse : a-t-on bien fait ? qu'aurait-il fallu faire ?
Luc Viviani (LV), âgé de 52 ans, s'est donné la mort dans la prison des Baumettes au cours de la nuit du 3 août.
Un homme qui avait "des difficultés existentielles depuis très longtemps" selon son père. Professeur de mathématiques au lycée, "il a été arrêté en longue maladie pendant cinq ans avant d'être récemment déclaré en invalidité et mis à la "retraite anticipée" par l'Education nationale.
Une kinésithérapeute a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin. Pourquoi elle, d'ailleurs ?
LV est mis en cause par l'enquête et placé en garde à vue.
Déféré au parquet de Marseille le 19 juin, il repart avec une convocation pour être jugé le 12 novembre avec un contrôle judiciaire lui interdisant principalement de paraître sur le lieu de résidence de sa victime. Mais sans obligation de soins psychiatriques.
Le 25 juin nouvelle crevaison de pneus.
Le 29 juin, une caméra étant placée devant la maison de la kiné, LV réitère et deux voisins alertés interviennent, le frappent et le maîtrisent avant d'appeler les gendarmes. LV est porteur d'une cagoule et d'un gant.
Ayant violé son contrôle judiciaire, il est à nouveau placé en garde à vue puis renvoyé en comparution immédiate par le parquet. Un médecin psychiatre qui l'a examiné relève dans son rapport que LV a "des idées suicidaires mais n'est jamais allé jusqu'au bout".
Le 1er juillet, l'avocate de LV demande et obtient une expertise psychiatrique pour son client mais celui-ci ira en détention provisoire alors qu'elle avait plaidé pour un nouveau contrôle judiciaire avec suivi médical.
L'affaire est renvoyée au 28 juillet. LV vit mal son emprisonnement dans une maison d'arrêt surpeuplée malgré le confinement. Il reçoit des visites de sa compagne et d'une seconde avocate, l'une et l'autre constatant la dégradation de son état.
Le 28 juillet, le médecin expert sollicité ne s'est pas manifesté et l'affaire est donc renvoyée à un mois. Le conseil de LV a beau alerter "sur le risque suicidaire du prévenu en insistant sur sa pathologie dépressive chronique", il est maintenu en détention, la présidente déclarant que "le tribunal n'admet pas le chantage au suicide". LV quitte la salle d'audience "en se frappant volontairement le crâne sur la tranche de la paroi vitrée du box". Quelques points de suture à l'hôpital Nord de Marseille et après une nuit d'hospitalisation, il est reconduit aux Baumettes.
Le 30 juillet, sa compagne le voit et le lendemain son avocate. Selon elle, "je le vois alors dans un état déplorable, il s'est scarifié les avant-bras et le visage avec un morceau de verre".
Sur le plan pénitentiaire, l'inquiétude est vive. "L'officier de bâtiment, le chef de détention et la direction de l'établissement ont alerté l'équipe médicale".
Apparemment le personnel médical ne prend pas en considération ces avertissements.
Le médecin du service médico-psychologique régional (SMPR) l'examine mais estime qu'il n'y a aucune urgence. Il préconise une consultation la semaine suivante.
Trop tard. LV va se suicider dans la nuit.
Ce qui rend ce drame humain et pénitentiaire encore plus insupportable est qu'il est dénoncé par un homme de parfaite bonne foi, le père de LV, qui affirme "avoir confiance dans les institutions républicaines mais considère qu'il y a eu une série de manquements. Des dysfonctionnements ont mené au pire, tout ça avec pour point de départ une faute vénielle". Il a déposé plainte contre X pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger.
Une "faute vénielle" certes, par rapport à l'issue dramatique mais qui, répétée comme elle l'a été, et obstinément renouvelée, pouvait justifier une certaine sévérité.
À regarder l'ensemble des séquences que je viens de relater et le détail de chaque péripétie - je dois beaucoup, pour leur exposition, à l'article très éclairant de Jean-Baptiste Jacquin dans Le Monde du 15-16-17 août -, il me semble qu'aucune n'est frappée en elle-même d'une incohérence ou d'une aberration au niveau de l'enquête et sur le plan judiciaire.
Pourtant, cette chronologie, jusqu'à son aboutissement pénitentiaire, suscite plus qu'un sentiment de malaise qui, malgré l'excellence de certains - je songe notamment au psychiatre en garde à vue, aux avocates, à la lucidité du monde pénitentiaire et au moins pour partie au jugement du 1er juillet - fait apparaître que des alertes ont été sous-estimées. Elles visaient à attirer l'attention sur les "difficultés existentielles" de LV et sur la dégradation de son état au fur et à mesure du déroulement de son histoire, à partir de sa première interpellation alors même que bien avant celle-ci sa psychologie était lourdement perturbée.
On pourrait soutenir que tout au long de ce processus, au nom de l'indépendance de chaque perception et de chaque instance, aucune conviction n'était contrainte de se forger en se fondant sur des éléments antérieurs.
Pourtant, à bien y réfléchir, c'est précisément dans cette absence de coordination des esprits et des pratiques que réside sans doute le scandale de ce suicide.
Je n'oublie pas la carence désinvolte, sans conscience professionnelle, du médecin expert désigné le 28 juillet, dont le rapport n'aurait pas forcément emporté l'adhésion de la juridiction mais qui aurait constitué probablement une semonce bénéfique de plus.
Appréciation fondée du psychiatre lors de la seconde garde à vue, acceptation d'une expertise psychiatrique le 1er juillet, maintien en détention renouvelé le 28 juillet - on n'admet pas "le chantage au suicide" - malgré l'absence de l'expertise nécessaire, geste de violence contre lui-même de LV, une nuit d'hospitalisation, scarification des avant-bras et du visage, la compagne et l'avocate angoissées par son état de plus en plus alarmant, la hiérarchie pénitentiaire irréprochable faisant part de son inquiétude à l'équipe médicale, le médecin du service médico-psychologique régional formulant un mauvais diagnostic et n'ayant pas conscience de l'urgence : autant, sur ce chemin tragiquement fini, de cailloux immatériels et d'observations justes qui auraient mérité d'être traités autrement.
Il me semble que, sans s'arroger le droit à la réprobation facile d'après, on peut tout de même dénoncer l'absence d'une politique de confiance qui aurait dû consister, pour chaque niveau, à intégrer les éléments offerts par le précédent et à élaborer une conclusion de sauvegarde.
J'insiste tout particulièrement sur les avis pénitentiaires qui, forcément rendus au plus près de la quotidienneté du prévenu, auraient dû être suivis à la lettre par le chef du SMPR, d'autant plus que ce pessimisme ne leur était pas coutumier.
C'est à cause d'un enfermement au figuré qu'on n'a pas pu empêcher LV de se suicider dans un enfermement au sens propre.
Entre innocence absolue et culpabilité totale, une tragédie évitable.
@ duvent
"Je me tamponne rudement le coquillard de vous avoir choqué."
Il en faut franchement plus pour me choquer. Déjà que je ne suis plus choqué quand, dans une chambre d'hôpital, un patient avec qui je partage la demeure se masturbe devant moi, affalé sur son lit, en lisant La magie des 28 anges lunaires, je pense qu'il va falloir que vous fassiez un petit effort dans le domaine du graveleux et du délirant pour me choquer.
Aliocha semble penser que je suis furieux. Il n'en est rien. Vous pensez que je suis choqué. Il n'en est rien.
Je ne comprends simplement pas l'intérêt de taper sous la ceinture. Et j'ai passé l'âge de me passionner pour ce genre de choses.
"Cela suppose comme vous devez le savoir (j'ai remarqué que vous savez quantité de choses), que je sois sotte, superficielle et légère"
Je ne pense absolument pas cela des femmes. Je les trouve surtout odieusement moralisatrices à prendre, typiquement, le reste de l'humanité pour leurs gosses. Je préfère honnêtement réfléchir avec mon pénis que de réfléchir avec un utérus. Heureusement qu'on a un cerveau qu'on peut utiliser, des fois, aussi, si l'envie nous en prend.
Rédigé par : F68.10 | 21 août 2020 à 21:18
@ F68.10 | 21 août 2020 à 14:05
« Amusant, cette tendance que les femmes ont de taper sous la ceinture tout en reprochant aux hommes de le faire.
Allez, soyons poli: seulement certaines femmes et seulement certains hommes.
Mais, sur le fond, il n'y a pas un sexe pour rattraper l'autre... »
Vous avez un problème avec le mot « doute » ?
Sous la ceinture il y a des choses passionnantes, et jamais, ô grand jamais, je ne ferai de reproche à quelqu'un ou quelqu'une de « taper sous la ceinture », car j'ai un grand sens de l'humour, et là réside la drôlerie...
Je vois que vous êtes un bon garçon, poli, sans aucun doute, et votre précision « seulement certaines femmes et seulement certains hommes », est particulièrement belle et émouvante.
Cependant, lorsque vous mettez tous les sexes dans le même froc, je me sens désemparée...
Mais, oui, je suis du sexe faible, et j'entends bien le rester jusqu'à mon dernier souffle si vous n'y voyez pas d'inconvénients.
Cela suppose comme vous devez le savoir (j'ai remarqué que vous savez quantité de choses), que je sois sotte, superficielle et légère, mais aussi et c'est ce qui fait mon charme, que je me tamponne rudement le coquillard de vous avoir choqué, ce qu'une femme polie bien évidemment ne ferait jamais, d'où je déduis aisément que j'ai perdu en route toute la politesse que les fées avaient mise dans ma besace, comme c'est triste !
Rédigé par : duvent | 21 août 2020 à 18:07
@ duvent
"Elle est amusante votre intervention, il me semble que vous jouez plus au c... que cet homme inachevé, cet être raté, cette imperfection incarnée... Le doute m'habite, c'est un début de perfection, non ?"
Amusant, cette tendance que les femmes ont de taper sous la ceinture tout en reprochant aux hommes de le faire.
Allez, soyons poli: seulement certaines femmes et seulement certains hommes.
Mais, sur le fond, il n'y a pas un sexe pour rattraper l'autre...
Rédigé par : F68.10 | 21 août 2020 à 14:05
@ Lucile
Véritablement, nous portons sur la société un regard critique très similaire. Je ne cesse de déplorer l'extension tentaculaire de l'État dans tous les domaines avec tout le cortège de maux qu'elle implique, dont ceux que vous citez et que je partage entièrement. Je crois viscéralement qu'un des principaux maux de ce pays est précisément cet étatisme outrancier. Ceci ne signifie pas que je sois opposé en tout à l'État. Je le considère indispensable mais, à peu de choses près, que dans les fonctions régaliennes, dont la Justice.
J'apporte juste deux nuances à votre propos. Tout le reste, je le partage entièrement. La première est que si responsabilité il y a, elle est de notre fait, collectivement, en qualité de citoyens qui n'exigeons pas suffisamment de nos représentants, notamment dans ce domaine de la Justice, ni non plus qui ne les contrôlons pas assez et au besoin qui ne les sanctionnons pas assez. Sommes-nous souverains oui ou non ? Si l'on se tait, si l'on n'ordonne pas, si l'on ne se bat pas, c'est que l'on consent.
La seconde porte sur cet homme. Je ne reviens pas sur ce que j'en ai déjà dit. Il a choisi le suicide. C'est sa liberté. Il faut la respecter. Il n'y a pas en l'occurrence suffisamment d'éléments qui justifient d'incriminer qui que ce soit. Être en cellule n'est pas un mal insupportable, surtout sur une si brève période. L'être avec un codétenu agréable ne l'est pas non plus. Il n'y a pas eu sévices. Cet homme n'a pas supporté. Il a fait du chantage. Il est le seul responsable de sa mort. La société n'avait pas à lui céder. Et de surcroît, je le répète, elle avait assez fait pour lui pour ne pas encore avoir à supporter un nouveau caprice. Car c'en était un que de ne pas vouloir répondre de ses actes, malgré sa maladie qui ne lui ôtait pas tout discernement. Le traiter en dément, dans le fond, aurait été pire car cela aurait été lui retirer ce qui lui restait encore de dignité. Je doute que son suicide, de la sorte, aurait pu longtemps être empêché et si oui, à quel prix pour la société, jusqu'à quel degré d'abrutissement l'aurait-on plongé ?
Rédigé par : Jean sans Terre | 21 août 2020 à 14:04
@ Robert Marchenoir | 21 août 2020 à 10:52 (@ Ellen)
« En suivant votre brillante ligne de pensée, on pourrait tout aussi bien dire que la femme est un homme inachevé, un être raté, bref l'imperfection incarnée.
Voyez, si vous tenez à jouer au c..., on peut s'y mettre à plusieurs. Des heures et des heures d'amusement stérile en perspective... »
Elle est amusante votre intervention, il me semble que vous jouez plus au c... que cet homme inachevé, cet être raté, cette imperfection incarnée...
Le doute m'habite, c'est un début de perfection, non ?
Rédigé par : duvent | 21 août 2020 à 11:39
@ Patrice Charoulet | 20 août 2020 à 11:01
"Le marxisme est l'islam du XXe siècle. (Jules Monnerot)
L'islam est le marxisme du XXIe siècle. (J.-P. Sabeu, 2020)"
Rapprochement ô combien significatif, en effet, surtout si l'on considère à quelle date Jules Monnerot a écrit cela : c'était en 1949, dans La Sociologie du communisme.
Ce qui signifie qu'à l'époque, pour les intellectuels auxquels était destiné ce traité universitaire, il allait de soi que l'islam était une mauvaise chose, une idéologie détestable, un mode d'exercice de la tyrannie.
Quand il n'était qu'une réalité exotique (mais bien connue des spécialistes grâce à la colonisation), sa seule mention suffisait à incriminer gravement le marxisme. Nulle "islamophobie" à l'époque : simplement la connaissance de la réalité.
Heureuse époque où il suffisait de dire que le marxisme était l'islam du XXe siècle, pour insulter le marxisme et le discréditer d'un mot. Car La Sociologie du communisme parle fort peu de l'islam. Tout le monde était censé savoir de quoi il retournait.
Soixante-dix ans plus tard, dire de l'islam qu'il est le marxisme du XXIe siècle serait plutôt de nature à l'excuser, pour une bonne part de la population française.
______
@ Ellen | 19 août 2020 à 11:35
"Sachez que ce n'est qu'à partir de la huitième semaine de la gestation que le fœtus comporte le chromosome Y qui va s'activer pour 'fabriquer' un individu 'homme'. En ce sens, l'homme est donc une femme réorientée. Que vous vouliez ou non, le sexe fort, c'est le sexe féminin."
En suivant votre brillante ligne de pensée, on pourrait tout aussi bien dire que la femme est un homme inachevé, un être raté, bref l'imperfection incarnée.
Voyez, si vous tenez à jouer au c..., on peut s'y mettre à plusieurs. Des heures et des heures d'amusement stérile en perspective...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 août 2020 à 10:52
@ Poète | 20 août 2020 à 21:01
Il est vrai que l’on était en droit d’attendre des commentaires plus élaborés, d'une grande portée intellectuelle, de la part d’un professeur plutôt qu’un étalage de ses détestations et préférences, un palmarès de reçus à l’agrégation qui n’intéresse personne et surtout les inévitables citations qu’il a scrupuleusement notées dans son carnet à spirale.
Consternation !
Rédigé par : Achille | 21 août 2020 à 07:43
@ Jean sans Terre
Les méfaits de cet homme n'ont rien à voir selon moi avec le problème. Je pense comme vous qu'il était dangereux pour lui-même et pour les autres et qu'il fallait le mettre hors-circuit le temps de voir comment il allait évoluer. On peut penser qu'il avait des problèmes relevant de la psychiatrie. Ce qui est en cause ici, c'est la faible capacité qu'a démontrée l'institution judiciaire à garder en bon état de santé une personne incarcérée par ses soins, alors qu'elle était prévenue des risques. C'est exceptionnel, mais malgré tout regrettable, et plutôt que de se dire "bon débarras" à propos de feu ce détenu (remarque dont je ne vois pas trop l'intérêt), on peut se demander comment on pourrait éviter ça, une autre fois ; or j'ai l'impression que ce n'est pas simple du tout puisque tout le monde a fait son travail au moins à peu près.
Je suis frappée par la force d'inertie de tout système bureaucratique, qui de procédure en procédure apporte la solution parfois un peu trop tard, c'est-à-dire après la catastrophe. On a vu le temps qu'il a fallu pour se procurer des masques en France. Là où il faut agir vite, les divers verrous administratifs allongent la manœuvre et retardent l'effet recherché. Chaque fois qu'il y a un problème, on nous dit que c'est parce qu'on n'y met pas assez d'argent. Dans le cas qui nous occupe, il y avait beaucoup d'intervenants, et je ne vois pas à quelle étape le manque de moyens est spécifiquement en cause.
Vous remarquerez que tous les services de l'État manquent toujours de moyens, même dans les pays riches. Si vous connaissez une administration qui vous dit qu'elle a suffisamment de moyens, cela mérite d'être signalé. L'État n'a jamais assez d'argent, et c'est normal, vu le rôle qu'il se donne.
Rédigé par : Lucile | 21 août 2020 à 02:05
@ Patrice Charoulet | 20 août 2020 à 11:01
Quand les tuyaux sont percés, il faut les reboucher sans cela vous risquez une prostatite.
Arrêtez avec votre tuyau d'arrosage à deux balles,
pensez-vous apporter quelque chose à l'humanité ? Vous qui considérez les autres comme des humanoïdes.
Rédigé par : Poète | 20 août 2020 à 21:01
@ Lucile
Vous avez mal compris ce que j'ai dit. J'ai exprimé que la société française dans son ensemble avait fait le choix d'une Justice de faible qualité notamment en ne lui allouant que de faibles ressources - mais on pourrait dire aussi en ne la contrôlant pas assez - pour préférer à la place d'autres dépenses dont toutes celles, considérables, se rapportant à la justice sociale. Bien entendu, la fonctionnarisation à outrance du pays n'aide en rien. Je connais bien les travers de la fonction publique et je n'ai aucun mal à imaginer le lot d'absurdités qui a entouré dans le détail cette affaire. La responsabilité de cet état de la Justice est collective. C'est nous, population, qui avons toujours négligé d'exiger cela de nos représentants. À la place, nous avons préféré demander plus de droits sociaux, plus de licences sociétales, etc. Nous récoltons ce que nous avons semé: une Justice de faible qualité, de surcroît politisée et idéologisée – la Justice n'a ni à être l'une, ni à être l'autre où elle dépasse chaque fois son ressort. Ceci est factuel. Ceci est de notre fait. Si vous, ou d'autres voulez, que les choses soient différentes, il faut faire pression collectivement sur l'État. Ce n'est point pour personne, il me semble, aujourd'hui un point prioritaire de société. La justice est rendue dans notre pays tel qu'il lui est possible de l'être. On peut incriminer tel fonctionnaire. On aura bonne conscience. Moi, je préfère incriminer la société.
Maintenant, revenons à l'individu décédé. Il nuisait à autrui. Il s'en était pris aux biens d'une personne. Sans doute cette dernière était-elle terrorisée au point de n'oser que tardivement porter plainte. Potentiellement, il risquait d'aller outre et d'attenter physiquement à cette personne. Il lui a été signifié une interdiction d'approcher la personne et probablement encore à ce moment les conséquences qu'il encourait s'il ne la respectait pas. Il a recommencé. Il fallait protéger cette personne. Bon, il était dans un état de démence. Il aurait dû être soigné ou pris en charge médicalement. Oui, il aurait dû…
Mais voilà, nous avons fait un choix de société. Les moyens sont limités. Cela ne s'est pas fait. Il a été en cellule avec un codétenu de soixante-dix ans. Bref, ce n'est sans doute pas cet homme qui l'a sodomisé. En plus, il s'entendait bien avec lui. Un mois de cellule, ce n'est tout de même pas la mer à boire dans ces conditions. Il a fait du chantage. Il a mis à exécution ses menaces. Où est le mal ? Nulle part.
Aucune pitié pour cet homme. Il a joui de l'assistance publique pendant plus de cinq ans sans parvenir à se soigner. C'est trop. Ce n'est plus à ce stade à la société de suppléer, mais à la famille et si elle ne le peut la charité peut-être aura son effet mais la société a assez fait. Si vous considérez que toutes les misères du monde doivent être soutenues, libre à vous. Léguez votre argent, associez-vous pour prendre en charge tous les malheureux de la terre. Mais s'il vous plaît, pas avec mon argent. Je ne veux pas payer pour la misère du monde. Je veux payer pour ceux que j'aime et moi-même. La société a fait assez pour cet homme. S'il est mort, tant pis pour lui.
Rédigé par : Jean sans Terre | 20 août 2020 à 17:51
@ Patrice Charoulet
"la prière est in-sensée"
Dommage que la pri-ère soit par définition sensée puis adressée seulement à l'es-prit (pri, ce qui est avant).
On peut ici résumer l’oeuvre de Spinoza.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 août 2020 à 15:15
VARIA
Tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé. (X)
Mon fils est toujours les délices de Quimper. (Mme de Sévigné)
Alain appelle les bureaucrates « les mollusques ».
Le salaire d'Audrey Crespo-Mara se situe entre 30 000 et 45 000 euros par mois.
Dans sa demeure de Colombey, la bibliothèque de Charles de Gaulle compte 2 212 livres.
Son père était professeur d'histoire.
Le virus n'est pas en vacances. (Castex)
Les privilèges de nos sociétés doivent être démystifiés. (Céline Spector, 2019)
La certitude, c'est le sommeil, c'est l'état de la bête. (Alain, 1903)
(L'ultra-royaliste de Paris) C'est une espèce terrible, bruyante, injuriante, accoutumée à n'être jamais contredite, parlant trois quarts d'heure avec la même phrase. (Stendhal, 1835)
Beaucoup de magistrats pensent que la police a les mains sales et que les juges ont l'esprit propre. (Philippe Bilger, 2020)
Aucune croyance n'est respectable. (Alain)
Les généralités ne sont pas philosophiques. (Bergson)
Deus sive Natura (Dieu autrement dit la Nature) (Spinoza)
Spinoza n'est pas croyant et n'attache à la croyance aucune valeur de vérité. Pour lui, la révélation n'est qu'une métaphore, la prière est in-sensée, le miracle inexistant et absurde. (Roger Caillois, 1954)
Il n'est pas souhaitable de croire une proposition quand on n'a aucune raison de supposer qu'elle soit vraie. (Bertrand Russell, 1937)
Tous les dégoûts sont dans la nature. (Jean Lorrain, 1900)
Jacques Chirac a été 9 fois député, 7 fois ministre, maire de Paris 17 ans, président du RPR 17 ans, deux fois Premier ministre et deux fois président de la République.
En dessous d'1m70, il vaut mieux avoir des conversations rigolotes. (Michel Blanc, acteur)
Pour gagner un procès, il faut trouver des raisons simples. On juge toujours par des raisons simples. (Hervé Temime, avocat)
La droite radicale dingue et la gauche radicale dingue...(Jean-François Kahn, 2020)
La « vague verte », aux municipales, est un clapotis dans les grandes villes. (Natacha Polony, 2020)
Je suis le Juif de Sartre. (Raymond Aron)
Un socialiste à trente plaques par mois... (X)
Si tout le monde le dit, c'est que c'est faux. (Michel Onfray, 2020)
Le tabac est le plus grand tueur du monde. (Pr Raoult, 2020)
Ceux qui s'appliquent trop aux petites choses deviennent incapables des grandes. (Retz)
Don't feel the troll !
Le vote censitaire écartait les non-propriétaires du corps politique. (Mona Ozouf)
La bioéthique est là pour approuver ce que l'éthique réprouve. (Olivier Rey)
Les petits abandons entraînent les grands. (Angelo Rinaldi)
Pour moi, le tweet est le degré zéro de la diplomatie. (François Bujon de l'Estang, ancien ambassadeur de France à Washington)
Stendhal appelle la chasteté une vertu comique.
Les partis sont des sectes. (André Suarès, 1918)
Une seule idée, épaisse et lourde, emplit le pot de ces crânes. (id)
Nous n'avons qu'à regarder autour de nous, pour voir une foule de sots fanatiques, de logiciens bornés, d'enragés qui écument, de têtes étroites, de menteurs effrontés et de petits tyrans. (id)
On naît où l'on peut. (id)
Le marxisme est l'islam du XXe siècle. (Jules Monnerot)
L'islam est le marxisme du XXIe siècle. (J.-P. Sabeu, 2020)
Les réseaux sociaux sont devenus une poubelle à ciel ouvert. (Eric Dupond-Moretti, 2019)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 août 2020 à 11:01
@ Claude Luçon
« ...des gamins français parlant arabe à leurs pères français ! »
Ce qui nous donnera le dialogue père-fils suivant :
- Kevin, dis-moi quelque chose en arabe.
- ! سأقطع حلقك أيها الكافر (*)
(*) Je vais t'égorger, mécréant !
Rappelons que quand l'Algérie, pour renforcer sa politique d'arabisation, a imprudemment fait appel à des enseignants égyptiens, elle a surtout réussi à islamiser une partie de sa population selon la doctrine wahhabite...
Rédigé par : Exilé | 20 août 2020 à 09:36
@ Patrice Charoulet
"Les commentateurs de blogs qui écrivent sans pseudonyme et qui peuvent dialoguer sans invectives ordurières"
J'apprécie les commentateurs qui ne s'en prennent pas à des gens qui ne leur ont pas nui. J'apprécie les gens qui peuvent faire une liste de ce qu'ils aiment sans y ajouter du poison.
Et à la fin :
https://fr.wiktionary.org/wiki/in_cauda_venenum#:~:text=Du%20latin%20in%20cauda%20venenum,cette%20expression%20au%20sens%20figur%C3%A9.
Enfin, il ne faut pas être trop difficile, des querelleurs peuvent dire des choses intéressantes.
Et ils ne sont pas seuls responsables : bien des gens estiment les affrontements plus intéressants que le reste, surtout quand ils y trouvent ou croient y déceler de l'esprit.
Votre croisade incessante contre les masques m'agace au plus haut point. Que vous ne compreniez même pas l'intérêt de se dérober à l'inquisition dans un monde où on crève les pneus des gens, les harcèle, et incendie leurs biens immobiliers et où il est si important de ne pas faire de vagues pour être employable en dit long.
Et comment un professeur de français peut-il ignorer le rôle du pseudonyme dans la création ? Ici, nous sommes loin d'écrire des romans ou des thèses, je vous l'accorde, mais la créativité est favorisée par la liberté dont le masque est un instrument.
Mais un homme qui ne cesse de dire qu'il aime sa femme et a le courage de ses admirations sera toujours pardonné.
Rédigé par : Lodi | 20 août 2020 à 06:39
@ Ellen
"La femme, tout dans la tête et vous tout dans la culotte. Et vous vous en vantez ? Misère de misère !"
Je me moque complètement d'être un homme ou une femme. Même si j'avoue que les femmes ont tendance à m'agacer.
Cela étant, je n'ai jamais nié que les femmes avaient un cerveau... C'est bien leur principal organe sexuel.
Et cela dit, je crois -- mais je peux me tromper -- que vous faites fausse route sur l'interprétation de mon pseudonyme. Vous avez déjà essayé de lire dans le marc de café?
Sinon, j'admire votre performance en matière de sexisme et de... comment dit Marchenoir ?... ah oui... "ableisme". Paraît-il qu'en français on dit "capacitisme"...
Rédigé par : F68.10 | 19 août 2020 à 23:54
"Une kinésithérapeute a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin. Pourquoi elle, d'ailleurs ?" (PB)
Que s'est-il passé avec la kinésithérapeute qui a déposé plainte parce que les pneus de sa voiture ont été crevés à sept reprises entre le 10 mai et le 16 juin ?
Oui pourquoi elle d'ailleurs et non pas une voiture anonyme ? Qu'a-t-elle fait de travers pour mériter d'avoir les pneus crevés ? Une investigation de son côté mérite d'être aussi menée pour y voir plus clair dans toute cette affaire. Est-ce que d'autres de ses clients auraient eu des griefs contre elle mais n'osaient pas la signaler ?
Rédigé par : Ellen | 19 août 2020 à 20:25
@ F68.10 | 18 août 2020 à 22:10
Ce qui pose un problème chez vous c'est que vous n'êtes toujours pas arrivé à maturation. Ni homme ni femme, vous êtes entre les deux. C'est pourquoi votre identité n'est qu'à quatre chiffres pairs précédés par la lettre F. Ce qui signifie que vous vous prenez pour un homme alors que votre corps et votre cerveau, à partir duquel les deux sexes se croisent, est donc celui d'une femme produit dès la huitième semaine de gestation. D'où votre lettre F. Chromosome Z et Y ? Lequel est le vôtre ?
Ceci vous concerne. Sachez que ce n'est qu'à partir de la huitième semaine de la gestation que le fœtus comporte le chromosome "Y" qui va s'activer pour "fabriquer" un individu "homme". En ce sens, l'homme est donc une femme réorientée.
Que vous vouliez ou non, le sexe fort, c'est le sexe féminin.
La femme, tout dans la tête et vous tout dans la culotte. Et vous vous en vantez ? Misère de misère !
--------------------------------------------------------
@ kacendre | 18 août 2020 à 18:42
Vous n'avez plus personne avec qui vous disputer ? Passez votre chemin.
Ciao !
Rédigé par : Ellen | 19 août 2020 à 11:35
Venant de dire ce que je n'aime pas, caroff me demande de dire ce que j'aime.
Je défère à son aimable invite. J'avertis que ce ne sera pas drôle à lire, car je ne sais qu'être franc.
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Les commentateurs de blogs qui écrivent sans pseudonyme et qui peuvent dialoguer sans invectives ordurières
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 août 2020 à 10:56
@ Jean sans Terre | 18 août 2020 à 16:20
"Ce que vous dites, Madame, est vrai dans le meilleur des mondes"
Contrairement à ce que vous dites, c'est vous l'utopiste, et c'est moi la pragmatique.
Votre utopie me semble être de croire que l'institution judiciaire s'occupe le mieux possible de chacun de ses pensionnaires. Mon pragmatisme consiste à affirmer que les gens ne sont pas des saints, qu'ils ont parfois tendance à abuser de leur pouvoir et qu'il leur arrive de refuser que leurs pratiques soient l'objet de contrôles et de critiques, même et surtout quand ils travaillent plutôt mal et oublient la déontologie. C'est une tendance naturelle des organisations humaines dont il faut tenir compte.
Je relève dans le billet de Philippe plusieurs mots que je n'ai pas inventés. Il parle de "désastre", de "tragédie évitable", et à un moment donné il note qu'à peu près tout le monde a bien joué son rôle. Cet "à-peu-près" en dit long. Il évoque une forme de médiocrité. Si vous banalisez la médiocrité, et si vous la justifiez, vous aurez vite la négligence. Si vous maintenez une exigence de professionnalisme, il y aura du progrès, cela me paraît aussi simple que cela.
Quand la tragédie est évitable, la moindre des choses serait de l'éviter ; c'est ce qu'on attend normalement des hôpitaux, des maisons d'arrêt, des commissariats de police, des établissements scolaires, dans un pays qui consacre une part très importante de sa richesse au service public et lui confie le plus de missions possible, outre qu'il se prend souvent pour le gardien des droits de l'homme sur terre.
Et si une tragédie évitable se produit, il me paraît dangereux de la minimiser, de dire qu'elle était fatale, qu'il faut s'y résigner, ou même que c'était en fait un bien caché ; alors que je le répète, Philippe Bilger estime qu'on aurait pu arrêter l'engrenage.
Rédigé par : Lucile | 19 août 2020 à 10:39
Le sujet porte sur le suicide d’un détenu dépressif et Patrice Charoulet nous fait part des choses qu’il n’aime pas. Que doit-on en déduire ? Qu’il vit dans son petit monde, indifférent aux drames qui peuvent survenir autour de lui. Quelle tristesse (pour rester poli...) !
Rédigé par : Achille | 19 août 2020 à 10:35
"Généraliste depuis plus de 30 ans en milieu rural, je suis médecin coordonnateur dans des foyers de vie pour personnes handicapées FAM (foyer d'accueil médicalisé) et MAS (maison d'accueil spécialisée). Fin mars, un des foyers a été touché par le coronavirus : 6 cas parmi les résidents dont 2 étaient hypoxiques sat O2 à 85 %. Appel au SAMU : on nous conseille de monter le débit de l’extracteur d’oxygène dont chacun sait le peu d’efficacité en situation aiguë… Appel à l’ARS : la réponse est : « Vous passerez après les EHPAD » et on nous met dans la foulée en relation avec l’HAD (qui a fait un super travail d’accompagnement des équipes) qui nous fait parvenir des protocoles de sédation palliative…
Je suis formée aux soins palliatifs et en 30 ans j’ai pu accompagner des patients en fin de vie mais, là, la seule étiquette « handicap » justifiait un refus de soins, dans un contexte local qui n’était pas saturé ! Je suis rentrée chez moi en état de choc ; insomnie totale. Heureusement, le lendemain, le SAMU a accepté de prendre en charge le résident le plus fragile et après quelques jours en réanimation, il a retrouvé son lieu de vie.
L’ironie est que le 10 avril, nous avons reçu un énième protocole de l’ARS nous précisant bien que tout résident d’EHPAD ou en situation de handicap aurait le même accès à la réanimation que tout autre patient ! J’ai gardé les 2 documents et, quand je les relis, la même émotion me submerge. Le monde du handicap se heurte au retard de soins en permanence, c’est un scandale silencieux.
https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/scandale-silencieux?xtor=EPR-1-%5BNL_derniere_heure%5D-%5B20200819%5D&utm_content=20200819&utm_campaign=NL_derniereheure&utm_medium=newsletter&utm_source=qdm
Si vous en voulez d'autres YAKAFAUKON c'est tous les jours comme cela et en de multiples lieux et autres circonstances.
Rédigé par : Poète | 19 août 2020 à 10:24
@ Jérôme | 18 août 2020 à 15:51
Merci pour la médecine, merci pour les médecins, merci pour les chercheurs.
De l'an 1900 à l'an 2000 l'espérance de vie est passée de 48 ans à 79 ans, mais Jérôme qui est resté, pendant sa scolarité, près du radiateur dans le fond de la classe ne pouvait pas le savoir.
Rédigé par : Poète | 19 août 2020 à 10:12
@ Xavier NEBOUT | 18 août 2020 à 18:41
Houla, houla, houla le pauvre Vincent Lambert n'en avait que faire des 12 millions, réfléchissez avant de parler, ne faites pas comme Patrice Charoulet !
Vous avez changé depuis quelques mois, la machine serait-elle grippée ?
Rédigé par : Poète | 19 août 2020 à 09:52
@ Patrice Charoulet 18/08 18:48
Et moi qui comptais vous présenter un ami amoureux des lettres classiques mais aussi lecteur assidu de l'Equipe, masquant sa calvitie sous une moumoute, usant parfois de l'aide de somnifères pour tenter de connaître un sommeil plus apaisé après une victoire des Bleus, ne résistant pas à la tentation d'un whisky le dimanche lorsqu'il invite sa femme au restaurant après avoir promené son chien tout en écoutant un concert de rock et en prenant soin cependant de nettoyer les éventuelles crottes de son compagnon !
Bon, je crois que je ferais mieux de renoncer à mon projet.
Rédigé par : Michel Deluré | 19 août 2020 à 09:38
@ Patrice Charoulet 18 août 2020 18 :48
Horreur ! Vous avez oublié BHL et les chemises blanches en général ! Ou faut-il en déduire que « Le philosophe » et les autres « chemises blanches » sont inclus dans « les touristes » ?...
Rédigé par : Serge HIREL | 19 août 2020 à 00:27
@ Clovis | 18 août 2020 à 17:04
"Claude Luçon est parfois Grincheux."
Traître ! J'espérais que ça ne se voyait pas !
La question est : qui est Blanche Neige ? Pascale ?
—————————-
@ Patrice Charoulet | 18 août 2020 à 18:48
Consolation pour les quelques fans de rugby du blog en manque de Top 14 et 6 Nations, ils ne figurent pas sur votre liste :)
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@ Exilé | 18 août 2020 à 16:47
@ Walson | 17 août 2020 à 15:17
« Macron vient de signer discrètement un décret pour que des milliers de profs tunisiens soient recrutés et payés par la France pour enseigner l’arabe en cours élémentaire en France. »
Chut !!
Il ne faut pas écrire ce genre de chose ici, Zemmour ce héros (du blog), risquerait une crise cardiaque !
Un grand remplacement en CE1 et CE2, des gamins qui n'ont rien à craindre du Covid-19, c'est pire que les islamistes de feu al-Baghdadi !
Par ailleurs : d'un côté on aurait des gamins maghrébins parlant en français à leurs pères arabes, et de l'autre des gamins français parlant arabe à leurs pères français ! Ce serait pire que le débat sur les retraites et savoir dans quels lieux nous devons porter des masques !
Rédigé par : Claude Luçon | 19 août 2020 à 00:04
@ Xavier NEBOUT | 18 août 2020 à 18:41
À propos de réa, le Rivotril utilisé pour "aider" les personnes "susceptibles" d'être atteintes du covid-19 et en détresse respiratoire voit son autorisation prorogée jusqu'au 30 octobre 2020.
On vit une époque épatante.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 19 août 2020 à 00:02
@ Patrice Charoulet 18h48
"Je m'arrête là. Il en manque."
Dites-nous plutôt ce qui vous intéresse, ça ira plus vite si tant est que les contributeurs de ce blog se passionnent pour vos faiblesses...
Rédigé par : caroff | 18 août 2020 à 22:10
@ Xavier NEBOUT
"Alors effectivement la question se pose de savoir jusqu'où peut-on aller."
Je vous avoue être surpris par votre réponse. Je vous croyais plus dogmatique. Mais vous démentez ici-même cette impression. Je vous en félicite.
"Donnons 12 000 000 d'euros à ceux qui ont envie de se suicider, et on les sauve."
Bon, malheureusement, cela ne marche pas comme cela, et ne peut pas marcher comme cela. Mais on est aussi en droit de questionner l'efficacité de ce qui est entrepris dans ces cas, et votre remarque va dans ce sens... En ce qui concerne la question des coûts, il n'est toutefois pas possible de faire l'impasse sur le fait que ces dépenses ne sont pas que pour eux mais aussi pour vous et pour tout un chacun. Que l'assurance soit publique ou privée en matière de santé, cela reste une logique assurantielle, sur le fond.
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@ Ellen
"Votre pseudo à quatre chiffres maquillés en dit long. Si vous cherchez des noises vous allez en trouver."
Je vous en prie, très chère. Je suis à votre disposition.
"Je n'ai pourtant nommé personne, mais puisque vous mettez votre grain de sel, c'est que vous vous sentez concerné."
Non sequitur.
Rédigé par : F68.10 | 18 août 2020 à 22:10
@ F68.10 | 18 août 2020 à 14:05
Je n'ai pourtant nommé personne, mais puisque vous mettez votre grain de sel, c'est que vous vous sentez concerné.
Rédigé par : Ellen | 18 août 2020 à 20:35
@ F68.10 | 18 août 2020 à 14:05
Votre pseudo à quatre chiffres maquillés en dit long. Si vous cherchez des noises vous allez en trouver.
Rédigé par : Ellen | 18 août 2020 à 18:53
« Mentions Je n'aime pas»
Ceux qui sont sur Facebook le savent ; je ne le dis qu'aux autres : sur Facebook, il y a plusieurs secteurs, notamment un secteur « Mentions J'aime ». Certains laissent - prudemment - ce secteur vide. D'autres, plus généreux et sans méfiance, y indiquent les gens et/ou les choses qu'ils aiment.
À mon nom, on trouvera ce secteur très richement pourvu. Je suis sans méfiance et le moins parano des hommes. Sur Facebook, il n'y aura jamais de secteur « Mentions Je n'aime pas », pour plusieurs raisons que l'on peut deviner sans peine. Je répondrai pourtant ici à une question qu'on ne me pose pas.
Je n'aime pas :
Les tueurs
Les violeurs
Les voleurs
Les fanatiques politiques
Les fanatiques religieux
Les supporteurs de foot
Les alcooliques
Les fumeurs
Les motards et, encore pire, les hordes de motards
Les tatoués
Les piercés
Les gens qui ont un anneau dans le nez
Les gens à catogan
Les dames à cheveux roses, rouges, verts, bleus ou violets
Toutes les foules sans exception
Les manifs
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Les carnavals
Les chauffards
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Le catch
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La chasse
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Les crottes de chiens sur les trottoirs
Les mouettes
Manger au restaurant
« L'amour est dans le pré »
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Les concours de cuisine à la télé
Les émissions immobilières à la télé
Donald Trump et ses partisans
Poutine
Le Pen
Le Pen fille
Le Pen nièce
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Patrick Sébastien
Le pâté
Les saucisses
Le saucisson
Le whisky, le cognac, le gin, la vodka, la bière, le vin (cher ou pas cher)
Le piment
Castaner
Griveaux
Mme Belloubet
Bayrou
Tous les députés macronistes sans exception
Martinez (CGT)
La moustache de Martinez
Mme Hidalgo
Mme Obono
Assa Traoré
Les black blocs
Les Gilets jaunes
Les pillards
Les incendiaires de voitures
Christophe Barbier
Romain Goupil
Daniel Cohn-Bendit
Gérard Miller
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Ruquier
Le Hamas
L'Arabie
L'Iran
Le gouvernement turc actuel
Le Qatar
Tous les racismes, tous
Les squatteurs
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Faire du patin sur glace
Les touristes
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La morphine
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Le maquillage façon Ripolin visible à cinq mètres
Les faux cils
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Les implants
Les déboulonneurs de statues
Picasso
Les Vamps
Roland Magdane
Arthur
Les professionnels du commentaire sportif
Les lecteurs de « L'Equipe »...
Je m'arrête là. Il en manque.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 août 2020 à 18:48
@ Ellen | 18 août 2020 à 13:05
"Si personne ne vous a encore dit que votre commentaire est à vomir, eh bien c'est chose faite."
C'est tellement facile de toujours pleurnicher sur les anormaux de tout poil... Ellen n'a même pas un mot pour les victimes de ces anormaux.
Pourquoi ne prend-elle pas quelques-uns de ces spécimens chez elle pour les bercer, les bichonner et pourquoi pas les guérir... gratuitement évidemment ?
Après elle pourra nous parler de son bon coeur... et nous épargner ses envolées à l'emporte-pièce qui révèlent sa nunucherie affligeante.
Allez Ellen, un bon geste positif... que vous ne ferez pas... tant vous vomirez rapidement en criant au secours... ou plus simplement serez démolie par vos protégés irrécupérables.
Rédigé par : kacendre | 18 août 2020 à 18:42
@ F68.10
Le cas Vincent Lambert est en effet révélateur d'une société en délire.
Ce malheureux est resté onze ans en réanimation.
Prix de la journée 3 000 euros en moyenne, soit plus de 12 millions d'euros plus expertises, procédures etc. etc.
Alors effectivement la question se pose de savoir jusqu'où peut-on aller.
Donnons 12 000 000 d'euros à ceux qui ont envie de se suicider, et on les sauve.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 août 2020 à 18:41
Je trouve très bien ce que les gens critiquent chez les autres, c'est-à-dire leur singularité, ce qui donne un peu de diversité aux commentaires. Je pense qu'attirés par le fait que l'hôte soit lui-même divers et singulier, ils peuvent laisser s'épanouir ce qu'ils sont eux-mêmes.
Mais au lieu d'en être heureux pour l'hôte, le blog et soi, ils ne pensent souvent qu'à dénigrer les autres. De là les disputes, il n'y a aucune raison pour que quiconque ayant reçu un coup ne le rende pas.
On peut toujours dire que je suis moi-même à dénigrer ou prêche contre pour que mes actions remontent mais aller contre les abus de beaucoup serait un fort mauvais placement.
C'est tout simplement ce que je pense.
Rédigé par : Lodi | 18 août 2020 à 18:24
@ Lucile
"Les suicides et les viols en prison, les maladies nosocomiales, les accidents du travail, ne sont pas des fatalités. Ils varient d'ailleurs beaucoup d'un pays à un autre."
Viol.
Je dis très précisément que si on enferme des gens à plusieurs, il est bien naturel que certains deviennent des prédateurs et d'autres des proies. Voyons, vous êtes sensibles à la politique.... Bien, si un gouvernement n'a pas de contre-pouvoir, si un gouvernement enferme sa population derrière un mur, il y a bien plus d'abus dans un tel huis clos qu'autrement, n'est-ce pas ?
Pourquoi voulez-vous qu'il en aille autrement en prison ? Je suis donc pour l’encellulement individuel comme on voudrait éviter de rapprocher la poudre et le feu, même si, bien sûr, des gens peuvent être plus adroits et plus soigneux que d'autres.
Suicide.
Je dis très précisément qu'il ne faut pas s'y opposer. Pour les adultes.
En prison, il faut empêcher que les gens soient violés comme je l'ai dit plus haut, faire tout contre les erreurs judiciaires et d'autres joyeusetés du même genre.
Pas laisser faire tous les abus, mais ce n'est pas grave tant que, comment dire "il n'y a pas mort d'homme".
Pour moi, je ne sais pas si c'est une fatalité ou non, mais les gens raisonnent ainsi. On veut éviter les suicides comme on veut se détourner des sommets des icebergs sans voir que l'eau prend de toutes parts, viols, abusives détentions préventives...
"Le suicide est tellement lié à l'arrivée en prison plutôt qu'à un choix philosophique éclairé que tout le monde y pensait et avait prévu ce qui est arrivé."
Hum... On pourrait aussi prédire que je me suicide dans certains cas, je pense que c'est d'ailleurs pareil pour tous, à supposer que je subisse des pressions supplémentaires et en ai le courage et l'opportunité mais cela ne voudrait pas dire que j'aurais perdu la tête.
Des méchants diraient que c'est déjà fait...
Blague à part, il y a contradiction à dire des individus assez responsables pour être punis mais pas assez pour avoir le droit de se tuer. Bon pour subir, mais pas bon agir, pour choisir. Quelle situation !
C'est déjà une raison suffisante pour se tuer, être quelqu'un qui n'a que les mauvais côtés des choses. En tant que femme, vous savez ce que c'est, on ne les a jamais dit si irresponsables que non susceptibles d'être punies, mais elles étaient toujours bien trop inférieures pour ceci et pour cela.
Le prêtre est un expert dans ce type de discours : tu es assez moral pour te soumettre, mais pas assez pour penser, dit à tout le monde, pour la femme, elle n'a pas le droit d'être prêtre... Bien, voulons-nous ressembler à cette engeance, placer des gens dans un injuste carcan moral ?
Des gens pensent et voient dans ce qui leur arrive des raisons d'en finir. Il y a aussi des gens qui ne pensent pas mais que le malheur fait penser... Je croyais que le monde était ceci et cela, souvent ils croient des choses incroyablement optimistes et même niaises. Le choc de la réalité leur fait comprendre que le monde n'est pas un jardin d'enfant.
Décider qu'ils sont plus fous, moins raisonnables parce qu'ils perdent des illusions est beaucoup dire.
"Tout le monde peut un jour se retrouver en préventive si les circonstances s'y prêtent".
Eh oui, en défendant les gens qui y sont, je défends tout le monde... Mais voyez-vous, PERSONNE NE ME DIRA MERCI. Au contraire, même. Ce n'est pas assez talentueux pour les lecteurs.
Mais c'est du génie qu'il faudrait pour leur montrer ce qui peut advenir !
Les gens qui souffrent ne savent pas ce que je fais pour eux, et puis, de toute façon, il est sans doute trop tard pour eux.... Et puis les gens n'ont guère de reconnaissance que pour ce qui les sauve, le c'est l'intention qui compte est plus dit que pensé.
Les gens qui ne souffrent pas d'une chose se moquent des souffrants et ne pensent pas qu'elle leur arrivera peut-être.
Enfin, je parle du cas général.
Moi, j'imagine que je suis dans le cas en question... Pas plus que maintenant, je n'apprécierais les abus et de ne pas pouvoir décider de ma vie, ce qui est aussi un abus, mais passons.
Eh, les gens ! Les humains ne sont pas des trucs à stocker, vous pouvez être injuste avec eux si pas trop, tant que vous ne les tuez pas ou ne les laissez pas mourir, tout peut s'arranger : ils seront bien obligés de s'adapter, ou du moins d'essayer, s'ils meurent de maladie, de misère ou de dépression, ce sera bien leur faute et pas la nôtre.
Inutile de dire que je ne raisonne pas de cette manière. On n'a pas à se permettre d'être injuste, on n'a pas à permettre aux autres de vous faire rien subir d'injuste.
"Tout le monde peut un jour se retrouver en préventive si les circonstances s'y prêtent."
Je pourrais souvent le dire d'un tas de choses mais les gens ne comprennent pas... Et puis même si on était sûr que ce soit le voisin et pas soi qui subisse, cela ne serait pas une raison.
Et puis, il y a les cas intermédiaires... Les gens changent, que ce soit de situation ou de goût. Tel qui était pour la propriété, devenu pauvre deviendrait bien voleur car s'appauvrir est terrible. Tel qui était pauvre et pour le partage, devenu riche est pour la propriété, car passer d'être à la merci du moindre choc à la sécurité et à l'opportunité d'une grande affirmation de soi ne donne pas envie de régresser à la situation antérieure.
Tout cela est bien instable mais je reviens à un point fondamental : qu'est-ce qui peut bien autoriser à décider à la place d'un autre quand on décide pourtant d'un autre côté qu'il est responsable de ses actes vu qu'il est en prison ?
Rédigé par : Lodi | 18 août 2020 à 17:58
Ce jour une fourgonnette bleue dans mon patelin...
En grosses lettres : « Vous pouvez tous crever !!! »
En dessous:
« Spécialiste pneumatiques »
Rédigé par : sbriglia | 18 août 2020 à 17:38
"Un suicide à Marseille : une tragédie sans coupables ?"
Mais si, facile cher P. Bilger : l'institution judiciaire.
Rédigé par : boureau | 18 août 2020 à 17:24
@ hameau dans les nuages | 18 août 2020 à 15:50
Chez Justice au singulier il y a des personnages qui sont préfabriqués comme par exemple Ellen et il ne faut pas en avoir peur.
Vous pouvez ainsi vous amuser à découper des personnages comme chez Walt Disney dans Blanche-Neige et les sept nains ou toute autre histoire fantastique.
Exemple : Prof est évidemment Philippe Bilger et Ellen la vilaine sorcière. Et ainsi de suite, Clovis c'est Simplet, Claude Luçon est parfois Grincheux.
Vous avez un jeu entre les mains, un jeu de rôle et chaque jour ça recommence.
Alors, hameau dans les nuages, merci pour le tuyau et en récompense je vous classe parmi les Joyeux, mais ne touchez pas au vase.
Rédigé par : Clovis | 18 août 2020 à 17:04
@ Walson
« Macron vient de signer discrètement un décret pour que des milliers de profs tunisiens soient recrutés et payés par la France pour enseigner l’arabe en cours élémentaire en France. »
Le Guide Suprême aurait-il pris un coup de bambou à Brégançon ?
Nous ne rencontrons donc pas suffisamment de problèmes en France actuellement ?
Peut-être que nous pourrions plutôt enseigner aux élèves un français correct, pour commencer...
Rédigé par : Exilé | 18 août 2020 à 16:47
@ Ellen
J'ai pu assister, il y a quelques années de cela, à une longue conférence sur le suicide par un psychiatre de renom. Il expliquait que nul ne souhaitait cesser de vivre mais que tous, par le suicide, cherchaient à faire cesser une souffrance devenue insupportable dont ils ne voyaient pas le terme. Il est quelquefois des souffrances dont on ne guérit jamais. Le défaut de sens à la vie en est une. J'ai connu de jeunes camarades qui s'y résolurent, malgré tout le soin de leur entourage pour les en dissuader.
Le psychiatre insistait aussi pour décrire dans le temps cette plongée dans les abîmes de la désespérance. Alors que j'étais débordant de vie, que je me croyais invincible, j'ai moi-même eu à souffrir une telle descente aux enfers. Je me suis raccroché à l'idée de la peine infinie que par ce geste je causerais aux personnes qui m'aimaient, à la responsabilité que j'avais envers elles. Enfin, grâce à ce que j'avais retenu de la description du psychiatre, je savais que le temps souvent agit comme une estompe et dissipe les douleurs les plus âpres. J'imaginais la fin des souffrances et le retour à la vie.
Il est des personnes dont le malheur est si grand qu'il n'existe aucune autre échappatoire à de trop vives doléances. La société n'y peut rien. Il est meilleur qu'elle ne s'applique jamais à ausculter le tréfonds des âmes. Nous nous efforçons d'oublier que la condition humaine est mortelle et bornée. Il faut pourtant délibérément y consentir et à l'intérieur de ses limites faire le meilleur usage de sa liberté. Parfois, malheureusement, le meilleur usage consiste à y renoncer et à l'abréger. C'est le choix que fit cet homme et nul n'en peut être tenu pour responsable.
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@ duvent
Nulle chose n'est mauvaise sinon par consentement. Même du pire peut s'extraire l'élixir !
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@ Lucile
Ce que vous dites, Madame, est vrai dans le meilleur des mondes. Il ne l'est pas dans le nôtre. Nous n'avons pas consenti collectivement à faire de la Justice, au singulier, ni non plus de la Liberté, des valeurs cardinales. Nous avons préféré créer une société idéale de justice sociale à laquelle nous allouons l'essentiel de nos ressources en nous dispensant de regarder avec une trop grande acuité tous les ratés de ce projet. Nos ressources sont limitées. Nous refusons d'arbitrer. Il ne suffit pas de dénoncer, ce que notre peuple excelle à faire, il faut prendre ses responsabilités et les assumer, cesser de se lamenter sur notre sort et le prendre vigoureusement en main. Et pour cela, cesser d'attendre tout de la Providence d'un État qui nous promet les illusions de la sécurité pour mieux, par notre consentement coupable, affermir sa puissance tentaculaire. Je ne vous accuse pas. Je connais votre intégrité. Vous êtes bien seule cependant à crier quand la foule ne songe qu'à se repaître du vin de la vie.
Rédigé par : Jean sans Terre | 18 août 2020 à 16:20
Bonjour Philippe,
Il me semble que Patrice, je crois que c'est lui, a résumé justement les choses.
Les prisons sont remplies et pour une partie de ceux qui les remplissent elle n'a pas beaucoup d'utilité.
Les rues sont elles remplies par certaines personnes que l'ont ferait peut-être bien d'enfermer.
Pour les fous encore dehors, reste votre blog 😀
Eric Dupond-Mojito a du boulot devant lui.
Quant à la médecine, psychiatrie incluse, si c'était une science exacte nous serions tous centenaires, enfin non, pas tous, certains respireraient tellement mal qu'ils seraient injustement emportés par les bienfaits de la science.
Rédigé par : Jérôme | 18 août 2020 à 15:51
@ Clovis | 18 août 2020 à 11:20
Vous, vous allez finir devant la 17e Chambre... à air... :)
Plus je lis les nouvelles et plus je rentre du bois.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 août 2020 à 15:50
@ Lucile | 18 août 2020 à 12:30
Une des façons d’améliorer le système serait de le responsabiliser.
Par exemple en remplaçant le terme générique d‘« administration » que vous utilisez comme tout le monde, par quelques précisions.
Sans aller jusqu’à donner le nom du responsable du service, ce qui pourrait poser des problèmes juridiques, on pourrait au moins localiser le nom et le numéro du service et sa fonction.
L’identification du dernier stade administratif responsable de la bavure aurait parfois un caractère dissuasif.
On peut aussi aller plus loin.
Après tout si un chirurgien se trompe de jambe dans une amputation, c’est son nom qui est livré aux médias !
Rédigé par : Tipaza | 18 août 2020 à 15:00
@ Ellen
"J'ai constaté qu'à chaque fois que M. Bilger émet un post sur le sujet du jour, c'est toujours la même bande misérable qui intervient pour s'affronter entre elle à coups de poignard."
Et, bien sûr, vous n'en faites pas partie.
Rédigé par : F68.10 | 18 août 2020 à 14:05
J'ai constaté qu'à chaque fois que M. Bilger émet un post sur le sujet du jour, c'est toujours la même bande misérable qui intervient pour s'affronter entre elle à coups de poignard.
Rédigé par : Ellen | 18 août 2020 à 13:17
@ Clovis | 18 août 2020 à 11:20
Si personne ne vous a encore dit que votre commentaire est à vomir, eh bien c'est chose faite.
Rédigé par : Ellen | 18 août 2020 à 13:05
@ Patrice Charoulet 9:56
"Phrase d'anthologie. J'en redemande"
J’entends les foules immenses qui ont pu être choquées par mon commentaire, toutefois, je tiens à préciser que je ne faisais pas preuve de Schadenfreude (se réjouir du malheur des autres), je pensais tout simplement au CO2, moins il y a de cons, plus l’air est respirable...
Merci en tout cas de votre amabilité.
Rédigé par : Savonarole | 18 août 2020 à 12:41
@ Lodi | 18 août 2020 à 05:49
Même si cet homme avait des envies de suicide, le passage à l'acte a toutes les chances d'être lié à l'incarcération, ce qui est une des données essentielles du problème et empêche de le ramener à une question philosophique générale du type : doit-on laisser les suicidaires se suicider sans intervenir ?
Le suicide est tellement lié à l'arrivée en prison plutôt qu'à un choix philosophique éclairé que tout le monde y pensait et avait prévu ce qui est arrivé. Le peu de cas que l'administration semble avoir fait de la vie d'un homme sous sa garde me paraît inquiétant, non seulement pour les suicidaires, mais pour les malades qu'on pourrait aussi systématiquement accuser de faire du chantage afin de couper aux rigueurs de la prison. C'est la porte ouverte à toutes les négligences, alors que les prisonniers sont entièrement tributaires de l'administration pour survivre.
Tout le monde peut un jour se retrouver en préventive si les circonstances s'y prêtent. Pensez au cauchemar vécu par la personne prise pour Dupont de Ligonnès en Écosse. Comme le cas était médiatisé, il a été innocenté très vite. Mais avec des fonctionnaires négligents, cela peut traîner, comme dans l'affaire d'Outreau. Ce n'est pas par humanisme particulier que je m'insurge cotre l'administration pénitentiaire, c'est parce que j'estime que la puissance publique a des devoirs en contrepartie de ses pouvoirs, et qu'on ne doit pas l'encourager à y échapper.
Les suicides et les viols en prison, les maladies nosocomiales, les accidents du travail, ne sont pas des fatalités. Ils varient d'ailleurs beaucoup d'un pays à un autre. La négligence des responsables et le laisser-faire y sont pour beaucoup. Je pense aussi que la croyance répandue selon laquelle, parce que des gens sont fonctionnaires, ils travaillent forcément pour le bien de tous, y est pour beaucoup. Or, ce n'est pas une loi générale. Et pour couronner le tout, il y a des crétins bien intentionnés qui jouissent d'un pouvoir exorbitant et à qui le bon peuple, se rangeant du côté du plus fort, est prêt à tout pardonner. Ce serait trop dérangeant de douter de leur compétence.
Rédigé par : Lucile | 18 août 2020 à 12:30
@ Ellen
Toutes les souffrances font partie de la souffrance, et toutes les souffrances sont liées.
Il y a la souffrance physique, morale, sociale et j'en passe. Mais de même que la souffrance de l'absence de sens est en soi une souffrance, toute souffrance est une porte ouvrant à la compréhension que la vie, ou du moins que sa vie, n'a pas de sens.
Je n'allais pas dire ça, tellement cette idée frôlait pour moi l'évidence absolue.
Et si je devais montrer les connexions entre toutes les souffrances, il me faudrait écrire un traité ou un roman, sans, évidemment, en épuiser le sujet.
Croyez bien que je sais distinguer et lier entre eux les fils du fouet qui nous frappe.
Bon, on parlait de la prison...
En prison, on a l'opportunité de cumuler toutes les souffrances. Si on est innocent, il y a le problème de l'injustice subie, plus rarement, si coupable, celui de la culpabilité. Beaucoup de prisonniers ne sont pas riches, et même riches, auront-ils tous des cellules VIP ? Je veux dire pas trop insalubres et sans personne pour leur nuire ?
Qu'on soit une peu dingue ou pas à l'arrivée et fort ou faible en en passant le seuil, la prison n'est pas idéale pour le corps comme pour l'esprit - je fais dualiste pour me faire comprendre.
D'un point de vue affectif, si on a des proches, on en est éloigné, si on n'en a pas, on est un peu trop proche de gens qui risquent peu de devenir des amis. Trop tard ou fin d'une vie affective, en somme. J'ai dit un mot des joies d’éros.
Je reprends : la prison prive de liberté. Qu'elle doive vous priver d'intimité par le fait d'être enfermés à plusieurs, et donc, possiblement, vous condamne à être violé n'est pas dit dans les lois ni dans le prononcé de la peine. Mais c'est, comment l'exprimer ? un effet collatéral des plus fréquents pour n'être pas filmé et rarement dénoncé.
Un homme doit-il porter le fardeau de la perte de liberté, probablement de la fin de toute perceptive d'avenir et de l'abolition de l'intégrité de son intériorité physique et donc moral ? C'est la triple peine dont on ne parle pas, contrairement à la double peine des expulsés dont on parlait tant.
Je ne manque de compassion pour personne sauf pour les ennemis, mais je ne fais pas de liste. Enfin, pas trop : je connecte que qui doit l'être.
D'autre part, je montre que face au choix d'aider les gens à ne pas avoir à se suicider et à empêcher les gens de le faire, on préfère saboter les suicides.
Pourquoi ? Prévenir demande plus d'effort que guérir. Et on se moque de la liberté des gens, oui, même les prisonniers devraient avoir celle de ne pas être violés et celle de se tuer.
Il s'agit de son corps, il s'agit de sa vie.
À plus forte raison, s'il faut aider les gens à ne pas avoir de raison de se tuer même dans le cas de personnes qu'on a sous la main, qu'on domine comme des prisonniers et qu'on méprise sans doute autant, il faut assister, eh oui, le mot qu'on veut défigurer du mot assistanat, chacun pour qu'il n'ait pas envie de le faire.
Qu'on ait consenti beaucoup d'efforts dans ce sens en vain, peu importe, il faut respecter la liberté d'en finir. Un jour, les gens sont assez adultes, responsables, pour qu'on les enferme. Et ils ne le seraient pas assez pour prendre l'issue de ceux qui n'en ont pas ?
La première liberté est de vivre... ou pas.
Qui se retrouve dans l’arène sans l'avoir voulu n'est qu'un gladiateur esclave. Et certes, les gens aiment le spectacle des détresses des autres sauf quand trop de redites ou la perceptive d'y être impliqué les gênent au point qu'ils lèvent le voile sur le dégoût fondamental que chacun ressent, en principe, pour la souffrance.
Rédigé par : Lodi | 18 août 2020 à 11:20