Un président de la République est-il condamné à décevoir ? Après l'enchantement des promesses, la leçon du réel ?
Le hasard fait que Le Monde et le JDD - dans un registre plus savant pour Le Monde - ont consacré chacun une double page à l'analyse du macronisme et à l'apport du président dans la vie politique française.
Il me semble que, pour qui n'est pas un spécialiste de ces analyses, Emmanuel Macron offre d'abord, après plus de trois années, l'image d'un président capable d'un incroyable pragmatisme mais qui le conduit à ne pas appréhender toutes les réalités de la même manière. Il écarte les unes mais tient compte des autres.
Les premières, exigeant l'effort, la tension et le courage du régalien, ne l'intéressent pas. Les secondes se rappellent à lui trop brutalement et il n'a pas ou plus le choix.
Face aux Gilets jaunes, durant cette si longue effervescence acceptable dans son principe mais trop violente dans quelques-unes de ses manifestations, il est demeuré silencieux, avec une sorte d'abstention qui pouvait être perçue au mieux pour de l'indifférence, au pire pour de l'arrogance. Il ne voulait pas voir ni prendre en considération ce réel qui lui était imposé et semblait le narguer telle une offense à la pureté de ses concepts.
Il n'empêche que, quelques semaines après, il a proposé une analyse infiniment clairvoyante de ce qui s'était déroulé en étant convaincu des effets durables de ce paroxysme civique. Dans l'instant il refusait de le prendre en compte, plus tard, trop tard, il théorisait sur lui. Il y a là la marque d'un caractère qui refuse de se soumettre à ce que l'événement dicte : celui-ci attendra.
En revanche, il y a des réalités qui battent trop en brèche son émolliente conception de la vie en société, sa prédilection pour les interprétations sociologiques, sa répugnance à s'appesantir sur les mots qui blessent parce qu'ils sont révélateurs de l'état de la France, et donc de son propre échec, pour être acceptées. Elles sont indésirables, intempestives parce qu'elles ne lui permettent pas, avec une royale désinvolture, d'oser prétendre que lui s'occupe des problèmes de sécurité des Français quand la communauté nationale, dans son ensemble, à l'exception de quelques idéologues aveugles d'extrême gauche, sait qu'il affirme ce que précisément il n'accomplit pas.
Ce réel est odieux qui contredit l'intellectuel, l'intellectuel de gauche et le président obsédé par l'économique, le social, l'Europe et l'équilibre du monde. Et qui détourne, selon lui, de l'essentiel, puisque les angoisses de ce peuple trop préoccupé par son identité, son intégrité, sa coexistence avec la malfaisance et ses biens sont un tantinet inélégantes et vulgaires en venant troubler l'économie et la finance.
Emmanuel Macron a mieux à faire.
François Hollande qui n'a pas de leçons à donner voit cependant juste quand il énonce que "ces sujets ne sont pas au coeur de son action" et qu'il déplore subtilement les défaillances de l'Etat et le manque d'autorité (BFM TV).
Libéral, se disant progressiste (pour Lionel Jospin, cette étiquette ne signifie rien), autoritaire dans sa pratique, piètre DRH, se regardant et s'écoutant présider, fulgurant par moments, se réinventant si souvent qu'il oublie son point de départ, il est en effet encore suffisamment singulier dans notre espace démocratique pour justifier les études faites sur lui.
Il ne faut pas oublier cependant que, sauf durant sa première année, il n'a jamais pu agir d'initiative, contraint par la suite à s'ajuster, s'adapter, tenter des contre-attaques, user du Grand débat qui lui avait été imposé pour sortir à son avantage de la nasse, s'appuyant sur l'adversaire pour le réduire, feignant d'être de droite pour immobiliser celle-ci, combattant le RN mais le promouvant ainsi cyniquement pour être assuré de sa présence fidèle en 2022, humaniste par culture, cynique par politique, empathique par obligation, altruiste par tactique, admiratif par dessein, conformiste par rentabilité mais épris de soi parce qu'il domine, le président est passionnant à observer, à critiquer, à soutenir. Mais dans son seul sillage.
Derrière ces facettes multiples, tout de même de la déception.
Paradoxalement, pourtant, il a bénéficié d'un avantage démocratique par rapport à Nicolas Sarkozy. Celui-ci a profondément désappointé ceux qui croyaient à sa "République irréprochable" parce qu'il s'agissait au fond d'un engagement facile à tenir et qu'il l'a trahi quand rien ne l'y contraignait. C'est à cause de cette transgression radicale évitable que je lui en ai voulu.
Alors qu'Emmanuel Macron, nous ayant fait espérer le "nouveau monde", sonnait comme un miracle à nos esprits et à nos oreilles mais relevait d'un rêve impossible pour le commun des citoyens. Donc il était d'emblée plus pardonnable !
Pour le reste, que d'illusions abandonnées sur le tapis républicain !
De la parole rare à la parole longue, profuse, surabondante.
De l'allure à des attitudes parfois vulgaires mais, il faut être juste, rapidement infléchies, voire éliminées.
D'un état de droit honoré comme il convient, à des pratiques, à des choix et à des désignations montrant comme la compétence était secondaire par rapport à l'inconditionnalité et à la fidélité.
D'un pouvoir singulier pour le meilleur à un mandat banal pourfois pour le pire.
D'une aurore hors de l'ordinaire à une présidence plausible en objet d'étude, incontestable en objet de déception.
Un président est condamné à décevoir sauf s'il ne se fabrique pas une amnésie opportuniste.
@ Aliocha
"L'esprit cartésien est aujourd'hui à même de connaître sur quoi sa raison se fonde..."
Il n'y a pas de "fondation" à la rationalité. Contrairement à ce que vous semblez vouloir croire.
Rédigé par : F68.10 | 17 septembre 2020 à 13:04
@ Serge HIREL
@ Xavier NEBOUT
Le roi républicain, ésotérique, vos deux réponses corroborent la démonstration.
"Le réel n'est pas rationnel, mais religieux."
« Cette prise de conscience est plus que jamais requise, aujourd’hui que les institutions ne nous aident plus, que c’est à chacun de se transformer seul »
René Girard, Achever Clausewitz
L'esprit cartésien est aujourd'hui à même de connaître sur quoi sa raison se fonde, éclaircissant les brumes de toute superstition.
Rédigé par : Aliocha | 17 septembre 2020 à 07:53
@ Aliocha 13 septembre 2020 à 19:50
Là, on entre dans l’ésotérisme... Nous disposions des nouvelles Tables de la Loi depuis 1958 et vous seul le saviez ?...
Je ne vous suis pas. La voie est trop dangereuse pour un esprit cartésien. Je reste sur mon sentier. Merci néanmoins de cette « information ».
Rédigé par : Serge HIREL | 15 septembre 2020 à 10:25
@ Aliocha
"...vous intéresser à l'anthropologie du religieux, cela permet de comprendre la Constitution de la Ve République."
Autrement dit, voir Dieu le Père en de Gaulle. Savoir même si de Gaulle n'a pas de toute éternité précédé Dieu le Père.
De Gaulle est Pritou ! Prenez vite votre combi orné de marguerites pour aller à Colombey réciter des mantras au pied de la croix de Lorraine pour qu'il descende dans l'esprit de Macron et de sa maman.
Je ne vous dis pas de penser à la Marie-Jeanne...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 septembre 2020 à 16:40
@ Savonarole | 13 septembre 2020 à 19:29
François Fillon, nonobstant son intelligence, son expérience en matière de politique et ses qualités de gestionnaire, est surtout un bourgeois pur sucre, ce qui est un frein énorme dans l'action.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 septembre 2020 à 11:15
@ Serge HIREL
Non, c'est la guillotine qui déifie, je vous invite juste à y renoncer, et à vous intéresser à l'anthropologie du religieux, cela permet de comprendre la Constitution de la Ve République.
Rédigé par : Aliocha | 13 septembre 2020 à 19:50
@ Mary Preud'homme | 13 septembre 2020 à 13:10
Bonsoir Mary, moi aussi je pensais que Fillon était le meilleur candidat.
Mais ayant vécu plus de trente ans en Orient, lorsqu’un avocat libanais vous offre deux costumes, il y a de quoi se méfier. Fillon s’est révélé être un puceau politique, un absolu conn*rd, on n’accepte jamais un cadeau d’un Libanais.
Ce peuple admirable est un condensé de turpitudes et arrangements, un peuple dont la déconfiture actuelle signe son ADN. Dès qu’un pays a un port sur sa côte, tous les trafics surgissent.
Rédigé par : Savonarole | 13 septembre 2020 à 19:29
@ Aliocha 13 septembre 2020 à 08:43
Je l’avoue humblement, cette fois, je suis largué par la densité et la concision de votre réflexion... qui aboutit, si j’ai bien compris, à déifier Macron, à désigner les Français « peuple élu » - quid des Juifs ainsi détrônés ? - et, « en même temps », à les faire « cheminer » vers l’Europe, nouveau Mont Sinaï, pour y recevoir les Tables de la Loi - en version numérique ? - du Nouveau Monde.
Très peu pour moi. Je vais rester prudemment sur le sentier qui évite les précipices que votre itinéraire longe dangereusement.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 septembre 2020 à 16:43
@ Catherine JACOB | 13 septembre 2020 à 09:25
Perso en 2017 j'avais voté Fillon (sans réserve) au premier tour de la présidentielle et blanc au second (moins par opposition systématique à Macron que par réaction concernant une élection hybride (cf primaires pondues par les socialistes) complètement truquée, détournée de son objet et instrumentalisée (en apothéose) par une justice croupionne et partisane.
Alors que ladite élection consistait essentiellement (selon l'esprit de la nouvelle constitution voulue par de Gaulle) à donner ou à rendre (pour un temps) tout le pouvoir décisionnel au peuple souverain.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 septembre 2020 à 13:10
Macron ne m'a pas déçue. Je n'ai pas voté pour lui au 1er tour et au 2d seulement par défaut et juste pour accomplir un devoir citoyen, vu que le vote blanc n'existe pas. Vu également qu'il s'agit du président actuel de notre République, je m'économiserai, par respect pour cette dernière ainsi que pour la fonction, de faire savoir ma première impression du personnage, laquelle n'a pas changé.
Rédigé par : Catherine JACOB | 13 septembre 2020 à 09:25
@ Serge HIREL
Un peu de sérieux, le peuple français n'est pas le phare, mais aurait l'occasion s'il savait tirer les enseignements de son histoire, d'incarner la lumière du monde.
Il suffirait pour cela que les citoyens admettent de ne pas se prendre pour le roi, se guérissant de la métastase du cancer de sa Révolution qui ne sait que guillotiner le sien, pour accéder au chemin sans chemin qu'il est laissé à l'humain d'inventer sur lui son cheminement éclairé, qui est européen.
En ce sens, Macron est le meilleur choix.
Rédigé par : Aliocha | 13 septembre 2020 à 08:43
@ Achille 11 septembre 2020 à 07 :47
@ Alpi 11 septembre 2020 à 15:04
@ Aliocha 11 septembre 2020 à 15:45
J’étais sûr que les premiers missiles seraient tirés par Achille... Je suis impardonnable. J’avais oublié que le blasphème d’un Dieu de l’Olympe reste puni dans notre cher pays laïc et que leurs gardes du corps sont à ce point vigilants. Je promets de faire pénitence dès que j’ai remis la main sur ma robe de bure et, la corde au cou, sans être guidé par le fidèle Benalla, de refaire à genoux le parcours sacré qui, dans la cour du Louvre, a marqué le début du règne de mille ans de Manu 1er.
Je promets aussi d’étudier l’aimable suggestion d’Achille, mais lui conseille de ne pas l’ébruiter. Si son Dieu apprend qu’il a de si vilaines pensées - un candidat contre lui en 2022, fût-il lilliputien - son sort est scellé : il sera nommé ambassadeur chez les Pingouins avec obligation de résidence du 15 novembre au 15 mars. Brrr...
Je remercie également Aliocha pour son message qui débute comme un roman de politique-fiction au scénario abracadabrantesque et s’achève, si j’ai bien compris, sur l’hymne mille fois entendu à la gloire du peuple français, phare du monde... mais qui ne parvient pas à éclairer son propre chemin.
Un peu de sérieux.
Bien sûr que les prédécesseurs de Macron n’ont pas été irréprochables. Bien sûr que Mitterrand, dans sa seconde vie politique - pas celle de Vichy - n’aurait pas dû se planquer derrière un buisson des jardins de l’Observatoire et simuler un attentat. Bien sûr que Chirac aurait dû assumer lui-même les conséquences des emplois fictifs de la Mairie de Paris. Bien sûr que Sarkozy, ministre de l’Intérieur, n’aurait pas dû perdre la clé du Kärcher. Bien sûr que Hollande a été un gardien du temple PS particulièrement mou.
Bien sûr qu’à l’Elysée, ces quatre-là n’ont pas à tout instant été l’homme d’Etat, l’homme d’action, l’homme de conviction qu’attendaient les Français. Mais tous ont accompli des actes forts qui font l'Histoire.
Prenons leur action internationale : du renforcement de l’amitié franco-allemande au cortège de chefs d’Etat qui sont venus à Paris au lendemain des attentats de 2015, du refus de participer à l’équipée américaine en Irak au sauvetage des infirmières bulgares, puis à la guerre déclenchée contre Kadhafi, la France comptait...
Que retenir depuis 2017 dans ce même domaine ? Des hauts et des bas avec l’Allemagne, des querelles avec les Etats-Unis, des œillades, puis des gros yeux à Poutine, enfin des coups de gueule à Beyrouth où Macron trouve le moyen de réhabiliter le Hezbollah, une organisation réputée terroriste... Le palmarès est édifiant...
Beaucoup de mise en scène. Des postures. Et, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, un pragmatisme qui s’apparente au pilotage à vue dans le brouillard d’une actualité qui, par essence, réserve sans cesse des surprises. L’art de gouverner est de les prévoir, ce qui exige de l’expérience, du courage et, surtout, une feuille de route qui n’évolue pas au gré des vents, encore moins au profit de son avenir personnel. Macron regagnerait du prestige s’il savait dire non et s’y tenir. Non à la violence. Non à la chienlit. Non au communautarisme... Dire non et agir pour qu’il en soit ainsi.
Rédigé par : Serge HIREL | 12 septembre 2020 à 16:26
"Face aux Gilets jaunes, durant cette si longue effervescence acceptable dans son principe mais trop violente dans quelques-unes de ses manifestations..."
Quelle indulgence, cher Philippe !
Qu'il y ait des gens qui ont du mal, soit ! Il y en a toujours eu et, à mon avis, ce n'est pas prêt de changer.
Les GJ, du moins ceux qui bougent encore, n'ont qu'un objectif. Tout foutre en l'air pour aller piquer le pognon dans la poche de ceux qui en ont plus qu'eux parce qu'ils considèrent que c'est "injuste". Ils se prétendent révolutionnaires, ce ne sont que des septembriseurs, prêts à casser la g... - ou pire - de tous ceux qui ne partagent pas leurs idées. Certainement pas des démocrates ! Si au moins ils avaient utilisé l'énergie qu'ils ont dépensée pour mettre le bololo à se bouger pour essayer d'améliorer leur sort...
Infiltrés par les extrêmes, Rodrigues a son rond de serviette chez RT, la chaîne "Poutine", c'est tout dire. Ce même Rodrigues qui compare les flics au nazis, c'est symptomatique de sa sottise et son inculture. Qu'est-ce qu'il connaît des nazis celui-là ? Si tel était le cas, il serait déjà en camp depuis lurette.
Ceux qui avait un peu de cerveau ont quitté le navire.
Rédigé par : Alpi | 12 septembre 2020 à 14:26
D'après les téléspectateurs familiaux du débat Eric Zemmour/Laurent Joffrin, ce dernier aurait déclaré que les catholiques étaient minoritaires en France...
Réflexion des mêmes : en tant que minorité, les catholiques doivent être protégés !
Le patriarche pense que les barbaresques qui obligeaient leurs prises à renier leur croyances n'étaient pas dans cette grandeur d'âme (pardon, "grandeur d'esprit").
Rédigé par : Chemin de traverse | 12 septembre 2020 à 05:02
Conclusion: Serge Hirel président, on verra si tout le monde ne se barre pas devant la volonté de réforme, à exciter à qui mieux mieux les frustrations pour freiner l'entre-soi des trente dernières années, et se voir désigner par les caciques derrière leur écran responsable d'avoir su comprendre le régalien qui permit d'arriver au poste, de mettre le pays face à lui-même, l'Europe face à ses errances, la Turquie ses contradictions, les USA et le Royaume-Uni leur échec face aux démagogues.
La liste est longue aussi côté positif et, comme Fillon, il est nécessaire de reconnaître que nous n'avons d'autre choix, quoi qu'on en pense, que de soutenir Macron, au risque sinon de se voir entraîné comme le monde entier aux dérives qui menacent la démocratie.
Cela dépend de vous, de moi, cela dépend du peuple français à savoir être à la hauteur de son histoire, d'en tirer les enseignements, et de proposer à la jeunesse mondiale autre chose que de voir son cerveau réduit par les nouveaux empereurs qui ne savent proposer que de retourner à l'infamie.
Macron en ce sens, n'est pas le pire choix.
Rédigé par : Aliocha | 11 septembre 2020 à 15:45
@ Serge HIREL
« Un homme d’Etat, ça n’affronte pas un matamore en le défiant dans un combat de poignées de main.
Un homme d’action, face à l’immense tâche qui lui a été confiée, ça ne choisit pas de privilégier les dossiers qui lui plaisent.
Un homme d’action, pour démontrer sa détermination, ça s’entoure des meilleurs, des plus compétents, des plus expérimentés et tutti quanti.
Un homme de conviction, ça ne promet pas à tout-va en sachant que ce ne sont que des « paroles verbales ».
Un homme de conviction, ça sait dire non droit dans les yeux à un « mouvement social » dont le seul objectif est de conserver « les-avantages-zaquis ». »
Vous avez certes raison. Mais de qui nous parlez-vous ? de Macron ? de Hollande ? de Sarko ? de Chirac ? de Mitterrand ? etc., etc.
Rédigé par : Alpi | 11 septembre 2020 à 15:04
@ Achille | 11 septembre 2020 à 07:47
Excellent !
https://i.goopics.net/bDAEg.png
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@ Isabelle | 10 septembre 2020 à 15:53
Je suis les comptes rendus du procès, la stratégie des avocats de la défense semble être de faire passer ces complices pour des seconds couteaux, des pieds nickelés du crime, information relayée par de nombreux médias.
Ils étalent leur crapulerie sans se forcer, plutôt chargée - comme s'ils tenaient absolument à se faire passer pour des "Max et les ferrailleurs". Nuisibles parmi les nuisibles, ils méritent un châtiment exemplaire, ne sont pas des enfants de choeur ni des délinquants grotesques et tragiques.
Sans doute des assassins par procuration - je ne suis ni juge ni juriste, c'est la morale qui me fait parler, et l'éthique.
Pour finir, les droits de l'homme ont une limite, celle de la douleur supportable des citoyens, et malgré une piqûre pour insensibiliser, ces crapules méritent les fers, et la loi du talion.
Cela est insupportable "ils sont irrécupérables" m'avait glissé un ancien directeur de l'oeuvre du général Massu, je l'ai vu de mes yeux.
Mais que reste-t-il à faire ? Notre démocratie se couche sous les yeux de tous, et assez de supporter une telle énergie inutile, alors que notre pays a tant besoin d'énergie, d'intelligence à consacrer à des projets plus importants que s'occuper de crapules immondes qui pourrissent nos vies.
Rédigé par : Giuseppe | 11 septembre 2020 à 14:11
@ sylvain
@ Serge HIREL
Dans le concours des illuminés, dingues, dangereux EELV,
nous avons une petite dernière qui est en train de détrôner tous les fous furieux plus rouges que verts.
"Pour l’adjointe d’Hidalgo à la Ville Anne-Claire Boux (EELV), commettre une infraction (forcer la porte d’une maison pour l’occuper illégalement) est légitime « quand on est dans le besoin »." Aurélien Véron
"Évidemment les demeurés d’EELV défendent les squatteurs qui violent les demeures des gens." G-W Goldnadel
https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1304135331269271552
Qu'ont fait les Français pour mériter des c*ns de cette envergure ?
Ils s'abstiennent ou ils votent pour les bâtons qui ne cessent de les accabler... Il faudrait cesser sérieusement de se complaire dans le masochisme.
Merci à Serge Hirel pour son état des lieux très juste.
Un bémol, les Gilets jaunes des premières semaines (disons trois premières semaines) étaient des Français de bon sens exaspérés par les décisions de la macronie. Rien à voir avec les coucous d'extrême gauche pro-islamistes, pro-indigénistes, racialistes qui ont squatté très rapidement ce mouvement populaire. Ne confondons pas les torchons et les serviettes, s'il vous plaît.
Rédigé par : Isabelle | 11 septembre 2020 à 13:12
Bonjour Philippe,
Alors il faudrait pour apprécier, critiquer le foot, s'appeler Zidane, la musique Rachmaninov, le cinéma John B. Root.
Etrange vulgate typique des adorateurs de la macroneuneu-trognonie, mais pas seulement.
Dites, on en est où de l'instruction concernant Ferrand ?
Ça va moins vite que pour Fillon.
Et Benalla ? Il a toujours la main dans la culotte du zouave ?
Ah, et Paul Bismuth, son copain qu'il a, qui lui livre LR contre ?? affaire libyenne ? autres ?
Ce serait intéressant que vous puissiez interroger
Mme Zohra Mansour.
Ce chaos a tellement été mis en scène.
Digne du Tribunal pénal international de La Haye pour crime contre l'humanité.
Une série de coups de fouet, ou selon Gogol, de l'excellent knout à trois queues. Ça fera plaisir à la présidente du tribunal, Brigitte de mémoire.
Tous ces énergumènes sont à vomir.
Rédigé par : Jérôme | 11 septembre 2020 à 12:59
Le verbe espagnol ESTANCAR signifie: arrêter, bloquer, stagner, paralyser...
Tout un programme !
Si on croit aux signes, on est frappé que ce mot soit l'anagramme de CASTANER, l'homme du président.
Rédigé par : Yves | 11 septembre 2020 à 11:47
@ Serge HIREL | 10 septembre 2020 à 19:11
Rien à ajouter, rien à retrancher : tout est excellemment observé et exprimé.
Rédigé par : Robert | 11 septembre 2020 à 11:24
"Objet d'étude et de déception ?". Ni l'un ni l'autre à mon sens, mais dans un genre plus incisif :
Macron, l'unique objet de mon ressentiment,
Macron, dont le pouvoir est jeune et assommant.
Puissent tes ennemis, ensemble conjurés,
Saper tes fondements encor mal assurés.
Et si ce n'est assez des gens de Macronie
Que Jean-Luc à Baroin contre Macron s'allie...
Rédigé par : Metsys | 11 septembre 2020 à 10:29
@ Serge HIREL 19:11
Excellente analyse !
"La plus grosse faute du Président n’est pas la gestion calamiteuse des premiers mois de la pandémie. Elle est là, dans cette nonchalance face au régalien, dans cette indécision face aux bandes qui sèment la terreur, parfois la mort, dans cette surdité face à une justice qui, trop souvent, ne joue plus son premier rôle : protéger la société."
Il joue sa réélection sur ces sujets, c'est la raison pour laquelle il a recadré Dupond-Moretti et Darmanin qui se battent avec des mots à défaut de se battre avec des idées. Mais le "en même temps" ne lui permettra pas de résoudre la question de la protection des populations...
Rédigé par : caroff | 11 septembre 2020 à 09:36
Y a pas que Macron qui soit un objet d'étude et de déception.
Bordeaux avec son maire illuminé EELV va gagner le concours d'invité d'honneur au grand dîner de cons : dernier exploit et de taille, la suppression de l'arbre de Noël et instauration d'une charte de l'arbre.
Après Rennes, Lyon, Grenoble, tous ces pieds nickelés escrolo-gauchistes se distinguent par leur zèle hallucinogène, que fument-ils ?
Décidément les EELV sont mûrs pour l'asile psy.
Je suggère au François Pignon de Bordeaux de se présenter devant le jury de ce dîner avec un sapin de Noël en allumettes, il sera sûr de gagner.
Coronavirus, islamovirus, écolovirus, quel sera le prochain ?
Rédigé par : sylvain | 11 septembre 2020 à 08:50
Cher Philippe,
Vos réflexions sur le Président sont pleines d'intérêt. Laissez-moi toutefois commenter quelques mots.
« ce paroxysme civique » ou cette chienlit ?
« (Sarkozy) a profondément désappointé... » : pas moi et jamais je ne lui aurais préféré un Hollande.
« Alors qu'Emmanuel Macron, nous ayant fait espérer le "nouveau monde", sonnait comme un miracle à nos esprits et à nos oreilles » : je n'ai nullement espéré un nouveau monde et où était le miracle ?
« De la parole rare à la parole longue, profuse, surabondante. » : hélas, hélas, hélas !
« D'une aurore hors de l'ordinaire » : cf. supra « miracle »
Une des choses les plus graves (vous avez été très allusif en disant « piètre DRH ») est la kyrielle de branquignols et de bras cassés dont il s'est entouré. Leur triste liste est connue de tous.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 11 septembre 2020 à 08:48
@ Isabelle
Le lévitique concerne davantage le fait du sacerdoce et fait partie du Pentateuque. Il ne concerne donc que les êtres vivants qui adhèrent à l'enseignement.
De ce fait, un athée, un agnostique ne peuvent être traités de blasphémateurs !
(D'ailleurs j'ai rarement entendu un athée de prévaloir du nom de dieu.)
Et de quoi pourraient être accusés les renégats ? C'est-à-dire les personnes qui ont été baptisées par tradition familiale et qui ont dû subir la croyance familiale et s'y conformer ? Où est le choix conscient ? Le choix en connaissance ou encore par penchant naturel ?
En cela une croyance reste une croyance cad nécessaire à certains car le vivant s'entretient en fonction
de ses besoins... et s'il ne mange pas, pas exemple, il ne peut survivre et donc continuer à croire. Et donc un homme et/ou une femme, un enfant mort((e)s)) ne peuvent plus être des croyants.
Cela d'autres que moi l'ont précisé ici, expliquant notamment l'incongruité du "droit au blasphème".
La République laïque ne poursuit personne pour sa croyance.
Le séparatisme indiquerait donc un choix contraire à la laïcité.
Rédigé par : Chemin de traverse | 11 septembre 2020 à 08:37
@ Serge HIREL | 10 septembre 2020 à 19:11
« Un homme d’Etat, ça n’affronte pas un matamore en le défiant dans un combat de poignées de main.
Un homme d’action, face à l’immense tâche qui lui a été confiée, ça ne choisit pas de privilégier les dossiers qui lui plaisent.
Un homme d’action, pour démontrer sa détermination, ça s’entoure des meilleurs, des plus compétents, des plus expérimentés et tutti quanti.
Un homme de conviction, ça ne promet pas à tout-va en sachant que ce ne sont que des « paroles verbales ».
Un homme de conviction, ça sait dire non droit dans les yeux à un « mouvement social » dont le seul objectif est de conserver « les-avantages-zaquis ». »
Vu votre parfaite maîtrise des qualités requises pour être un bon homme d’Etat, vous n’envisagez pas de vous présenter pour l’élection de 2022, par hasard ?
La France et les Français vous attendent. Ils ont besoin de vous ! 😉
Rédigé par : Achille | 11 septembre 2020 à 07:47
@ Olivier Seutet
« Que serait Napoléon sans le tatillon Berthier...
Excellent exemple.
Berthier, qui fut un brillant chef d'état-major, s'est montré un chef de corps quelconque sur le terrain en dépit de son courage.
Comme quoi, un chef d’État digne de ce nom doit savoir s'entourer et placer l'homme qu'il faut à la bonne place.
« Si j'avais eu Berthier, je n'aurais pas eu ce malheur. »
(Confidence de Napoléon à Las Cases à propos de Waterloo)
Rédigé par : Exilé | 10 septembre 2020 à 22:04
@ Serge HIREL 10 septembre 19:11
Votre analyse sur la Présidence Macron est, hélas, fort juste.
Cordialement
Rédigé par : boureau | 10 septembre 2020 à 21:23
Le problème de Macron n’est pas Macron mais nous les Français. Ils veulent, nous voulons une victime expiatoire. Son seul tort est de penser, comme les Français, que le problème, c’est lui, que tout dépend de lui, qu’il est un monarque tout-puissant guérissant les écrouelles. Ses qualités et défauts intrinsèques ne font rien à l’affaire. On trouvera toujours de quoi le porter aux nues. On trouvera toujours de quoi le descendre en flammes. Le problème est qu’il se voit dans le miroir que les Français lui tendent, tel qu’ils aimeraient qu’il soit. Formidable régression collective ! Plongée vertigineuse dans la déraison !
Il y a une chose que, individuellement et collectivement, nous devrions et pourrions faire : lui faire comprendre inlassablement que sa personne, ses états d’âme, ses opinions ne sont rien, que sa fonction est tout, telle que définie dans la Constitution.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 10 septembre 2020 à 21:19
@ Serge HIREL 10 sept.
Très bon réquisitoire.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 10 septembre 2020 à 21:07
En France, d'abord on adule les nouveaux présidents élus puis on veut les tuer (voir interview de Macron, Time Magazine Sept. 2019).
Alors la sinistre mécanique en a broyé plus d'un. Sarko, Hollande...
S'agissant de Mitterrand, c'est la maladie qui l'a brisé.
Puis ils remontent en estime après leur mort. Chirac, par exemple.
Le pays s'est même payé le luxe de foudroyer un presque président, Fillon.
Tout cela n'est que l'écume du temps. Macron peut continuer le job sans ce soucier des états d'âme des journalistes.
Néanmoins, cet état de fait peut servir à alerter les futurs candidats(e): "pas d'illusion, après un à deux ans de pouvoir, vous en prendrez plein la tête".
S'il advient que l'extrême droite s'empare de l'Elysée, le processus sera encore plus rapide et le mandat ne pourra pas arriver à son terme normal. Sauf tour de vis sur la démocratie, ce qui n'est pas à exclure.
Rédigé par : jack | 10 septembre 2020 à 19:55
Holà ! Ce billet ne serait-il pas une ébauche de bilan ? Le 27 août dernier, devant la presse présidentielle, Jupiter, un rien irrité, a exigé qu’on ne le juge pas avant la fin de son quinquennat. En langage populaire, il aurait dit : « On ne compte les bouses qu’à la fin de la foire »... « Foire », un terme particulièrement bien approprié à la situation actuelle de notre pays...
Cependant, il n’y a aucune raison pour que le citoyen exauce ce vœu présidentiel, dont il est aisé de deviner l’objectif. Il est même sain de placer aujourd’hui ses trois ans élyséens sous le microscope. Peut-être n’est-il pas trop tard pour qu’il se reprenne, redresse la barre et sauve le navire.
Pour l’heure, comparé à tous ses prédécesseurs, y compris Hollande, comparé également à ses homologues, Macron n’est ni un homme d’Etat, ni un homme d’action, pas même un homme de conviction. Il lui manque l’essentiel : une doctrine politique, réfléchie, étayée et cohérente, et le désir farouche de la mettre en œuvre. Macron n’est qu’un homme de postures - le « s » est indispensable -, un homme de théâtre. Exercer le pouvoir n’est ni une tragédie, ni une comédie, encore moins une pantomime.
La naissance de sa vocation tardive d’entrer en politique ne laissait présager rien de bon. D’autant qu’avant d’exercer des fonctions essentielles au sein de l’exécutif, il ne s’était jamais frotté au terrain et que ses activités dans l’univers de la haute finance avaient conforté son « moi », façonné déjà par l’ENA. Les circonstances exceptionnelles du scrutin de 2017 l’ont précipité au pouvoir... Bonifié par cinq ans d’arène politique, il aurait peut-être été le candidat idéal en 2022 pour apaiser la France à laquelle Fillon avait promis « du sang et des larmes »...
Un homme d’Etat, ça n’affronte pas un matamore en le défiant dans un combat de poignées de main. Un homme d’Etat, ça ne dénigre pas l’histoire de son pays quand il est à l’étranger. Un homme d’Etat, ça n’agresse pas un jeune chômeur, ça ne pose pas avec des voyous, ça ne protège pas un Benalla... La liste est longue...
Un homme d’action, face à l’immense tâche qui lui a été confiée, ça ne choisit pas de privilégier les dossiers qui lui plaisent, qui le mettront en valeur, qui ne heurteront pas ses principes personnels. L’économie, les finances, la protection sociale sont naturellement des secteurs qui doivent requérir son attention. Mais pas toute son attention. Surtout quand d’autres effraient tout autant les Français - sinon plus - que la peur du chômage ou d’une retraite insuffisante. Il a fallu attendre trois ans et demi pour que Jupiter condescende à observer « une banalisation de la violence »... que le peuple, lui, nomme « ensauvagement ».
La plus grosse faute du Président n’est pas la gestion calamiteuse des premiers mois de la pandémie. Elle est là, dans cette nonchalance face au régalien, dans cette indécision face aux bandes qui sèment la terreur, parfois la mort, dans cette surdité face à une justice qui, trop souvent, ne joue plus son premier rôle : protéger la société.
Un homme d’action, pour démontrer sa détermination, ça s’entoure des meilleurs, des plus compétents, des plus expérimentés, pas d’une équipe dans laquelle il fait figure de maître entouré de valets. Un homme d’action, ça ne transforme pas le choix de ses ministres en casting de showbizz. Un homme d’action, avant de partir au combat, ça s’assure que ceux qui sont censés le suivre sont sur la même ligne que lui en matière de résultats espérés. Un homme d’action, ça vise la réussite de sa mission, et non son maintien au pouvoir.
Un homme de conviction, ça ne promet pas à tout-va en sachant que ce ne sont que des « paroles verbales ». Un homme de conviction, pour s’excuser de ses erreurs, ça ne s’abrite pas derrière « la faillibilité humaine », même si, dans le parcours philosophique de sa jeunesse, son maître, Paul Ricoeur, lui a enseigné que l’homme est partagé entre « la responsabilité » et « la vulnérabilité ». Un homme de conviction, ça ne reste pas « droit dans ses bottes » face à la chienlit des Gilets jaunes pour ensuite reculer à coups de milliards d’euros. Un homme de conviction, ça sait dire non droit dans les yeux à un « mouvement social » dont le seul objectif est de conserver « les-avantages-zaquis ».
« Un président est condamné à décevoir » ? Celui-là certainement s’il ne met pas en pratique dans les plus brefs délais son nouveau leitmotiv : « Je me réinvente ». Les Français avaleront-ils ce nouveau credo si les actes ne suivent pas ?
Rédigé par : Serge HIREL | 10 septembre 2020 à 19:11
Soyons honnêtes, un système qui contraint un candidat à faire sciemment plus de promesses qu'il ne pourra en tenir pour appâter le plus grand nombre d'électeurs et avoir quelques chances d'être élu, condamne inéluctablement par la suite ce candidat, s'il remporte effectivement l'élection, à décevoir.
Seul, le candidat qui n'aurait promis que ce qu'il était en mesure de tenir ou formulé des propositions qu'il savait désagréables mais nécessaires pour le bien du pays, pourrait peut-être ne pas décevoir. Mais quelles seraient alors les chances de ce candidat d'être élu ?
Mais pour EM, la situation me semble plus complexe.
Au-delà de sa promesse alléchante mais utopique d'un « nouveau monde », de ses erreurs et maladresses, la déception qu'il inspire tient aussi dans sa personnalité et la manière qu'il a, du fait de celle-ci, d'exercer son pouvoir.
Le sentiment se dégage que dans la gestion de la France, il est des sujets auxquels il semble étranger, qui ne paraissent pas dignes d'accaparer son attention parce qu'ils les juge insuffisamment nobles, alors qu'ils concernent pourtant le quotidien de millions de concitoyens. Il en va ainsi par exemple de la sécurité, de la justice.
On sent très bien que les premiers de cordée l'intéressent mais qu'il porte moins d'égards envers ceux qui suivent plus ou moins péniblement, à la limite du lâcher prise.
Son rôle n'est-il pas pourtant de veiller à la cohésion de toute la cordée pour que tous atteignent le même but et que la cordée France soit finalement gagnante ?
Rédigé par : Michel Deluré | 10 septembre 2020 à 17:31
Le problème à répétition de ces prétendus chefs de l’Etat est moins leurs talents de conception, souvent variés, mais leur inaptitude au commandement, donc à l’exécution. Cette incapacité se mesure au choix calamiteux des hommes à qui ils font confiance. Macron en est l’exemple caricatural, pourtant précédé par Hollande, et même Sarkozy.
Que serait Napoléon sans le tatillon Berthier, le brave Murat, le sinistre Fouché et l’ondulant Cambacérès : il sut trouver des personnalités contrastées, pas nécessairement brillantes, mais suprêmement douées pour la mission qu’il leur confiait.
Le drame de Hollande fut de faire confiance à Eyrault et à Macron, un nul et un faux-jeton. Celui de Sarkozy de penser que Fillon et Guéant seraient ses chefs d’état-major, alors qu’ils se sont emberlificotés dans leurs manœuvres, leurs calculs, leur inaptitude à la franchise.
Quant à Macron il s’appuie sur des gens bizarres : Castaner, le kéké de la République, Parly l’éminente stratège formée par Pépy, Borne, l’irrascible grandie dans les jupons de Royal, Hulot, l’hélicologiste vaniteux, Delfraissy, médecin sans âme, scientifique sans éthique. Qu’il prétende redresser la barre en mettant aux commandes de ses équipes de branquignoles le clown de Prades (un sinistre techno qui insulte les « papies » et les « mamies »), ou le revenant de Pau (qui n’a à son actif que sa terrifiante incurie passée en tant ministre de l’Education nationale), montre qu’il n’a toujours pas analysé son insuffisance.
Rédigé par : Olivier Seutet | 10 septembre 2020 à 17:25
@ Giuseppe
Procès des attentats de janvier 2015 : « Mais où sont les combattants de la liberté ? »
À la barre mercredi, le journaliste Fabrice Nicolino, blessé le 7 janvier, a dénoncé ceux qui ont « préparé le terrain » aux attentats contre « Charlie Hebdo ».
https://www.lepoint.fr/societe/proces-des-attentats-de-janvier-2015-mais-ou-sont-les-combattants-de-la-liberte-09-09-2020-2391100_23.php?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1599658613#
L’HORREUR OECUMENIQUE , Frédéric Schiffter :
« En regardant les grands rassemblements populaires de ces derniers jours, je songeais à ce passage de La République où Platon compare la foule à un gros animal décérébré mû par ses émotions et qu’un habile dompteur, qui en connaîtrait et prévoirait les réactions, saurait conduire là où il le désirerait. Des heures durant, les médias ont tendu leurs micros vers les milliers de bouches de ce Léviathan urbain d’où dégoulinaient des flots de gnangnan. Le pire fut l’apparition de ces foules embryonnaires, sortes d’avortons tombés des flancs informes du monstre, je veux parler des communautés religieuses, dont les commentateurs se plurent à exhiber les têtes bavardes et à leur offrir le crachoir. L’idée était de réunir devant les caméras un imam, un rabbin, un curé, un pasteur s’il en traînait un par là, et de leur faire dire combien ils se sentaient désormais comptables de l’union nationale et garants de la fraternité républicaine. Or il suffisait de voir comment ces hommes pieux s’observaient du coin de l’œil, pour comprendre que le seul sentiment œcuménique qui les anime est la haine — haine des uns à l’égard des autres, haine de la laïcité, mais, surtout, sous leur mine compassionnelle, haine des blasphémateurs. On devinait qu’il n’eût fallu trop les pousser pour qu’ils se missent à brailler en chœur ce passage du Lévitique (24/16) dont ils se recommandent tous, sans distinction: «Celui qui blasphémera le nom de l'Eternel sera puni de mort.» Juifs et chrétiens rêvaient de liquider les mécréants de Charlie Hebdo, des mahométans l’ont fait."
Rédigé par : Isabelle | 10 septembre 2020 à 15:53
Je n'arrive pas à me passionner pour le président. Je préfère me pencher sur des problèmes concrets :
https://leblogdenathaliemp.com/2020/08/24/haut-commissariat-au-plan-vous-reprendrez-bien-un-peu-de-dirigisme
https://entrepreneurs-pour-la-france.org/Edito/article/Le-grand-bond-en-arriere
https://entrepreneurs-pour-la-france.org/Les-obstacles/Bercy/article/Bercy-panse-les-plaies-de-notre-economie-en-attendant-le-docteur-Bayrou
Ces problèmes seraient les mêmes si sainte Marion, saint De Gaulle ou saint Poutine venaient miraculeusement prendre les commandes du pays.
Autant discuter directement des choix politiques, on gagnera du temps. Et on évitera les malentendus, y compris ceux qui durent un an et provoquent des dégâts incommensurables, sans compter un nombre conséquent de morts et de mutilés.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 10 septembre 2020 à 15:38
Un président surmaquillé (sur cette photo) pour une présidence théâtreuse.
Royaume-Uni : à Douvres, face à face entre l’extrême droite et les défenseurs des migrants.
"Dans le lexique médiatique obligatoire, quelqu’un qui s’oppose à l’invasion de son pays est d’extrême droite mais un pro-migrant n’est pas plus d’extrême gauche qu’un journaliste du Monde." G-W Goldnadel
https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1302721029631029249
Où sont les collabos de l'invasion de la France par des soi-disant futures chances qui nous remercient de notre accueil forcé par des viols, des attaques au couteau, des voitures béliers, des coups et blessures, des intimidations, des provocations, etc.
Où sont les Résistants à la chute de plus en plus inexorable de notre pays, ce qu'il en reste !
Un président qui se disperse et fait semblant de jouer le Zorro un peu partout sur la planète, en ce moment au Liban.
Un président qui devrait penser : la France d'abord !
Au fait, je suis rentrée de Corse. Les routes sont toujours défoncées.
Alors que les routes d'Espagne ou d'autres pays d'Europe ont été rénovées grâce aux deniers français et européens...
Au lieu de distribuer de l'argent au Hezbollah du Liban qui en fera quoi au juste... Pensez France, Monsieur le Président !
Ce président qui ne veut pas entendre parler d'ensauvagement... Un Tartuffe, cachez cette réalité que je ne veux pas voir.
L'immigration, une chance pour la Suède.
https://www.lefigaro.fr/international/immigration-la-tres-accueillante-suedea-referme-ses-portes-20200904
Ce président qui ne veut pas entendre parler d'ensauvagement... Un Tartuffe, cachez cette réalité que je ne veux pas voir.
Rédigé par : Isabelle | 10 septembre 2020 à 15:33
Quelle vision l'avorton du Grand-Orient a-t-il sur la France ? Aucune autre que celle d'être réélu !
Quelle est l'intention sur soi que propage la franc-maçonnerie ? Aucune, puisqu'on n'y croit pas à l'être comme essence de l'existence.
Quelle vison a Erdogan sur son pays ? De dominer le monde !
Quelle est l'intention sur soi que les islamistes ont sur eux-mêmes ? D'être les soldats de Dieu au sens où ils l'entendent !
Macron est une existence vide de sens, un non être, rien, et il amène la France dans la tombe qu'elle a commencé à creuser en 1789.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 septembre 2020 à 14:07
"Un président de la République est-il condamné à décevoir ? Après l'enchantement des promesses, la leçon du réel ?" (PB)
Bien sûr ! Comme avait dit Bernard Langlois, la terre ne s'arrêtera pas de tourner.
Je n'ai jamais suivi un procès quel qu'il soit, je lis les comptes rendus de Charlie, pour ne pas oublier, comme l'on dit de la Shoah.
On n'est pas dans l'idéologie mais dans le sublime de la liberté, celle qui ne se monnaye pas, celle qui permet de dire sans être inquiété ce que l'on pense, haine soustraite.
La liberté, toute la liberté, rien que la liberté, tout le reste est illusoire, tout s'achète sauf la liberté que certains payent au prix le plus fort.
Le courage n'est pas prendre les armes, il est de défendre le landscape, à tous les imbéciles du "mais", celui de la couardise, tant que Charlie existera je me sentirai en sécurité, les crapules c'est autre chose on peut les écraser d'un coup de talon, la vie il faut pourvoir l'abattre et il faut des armes.
Gauvain dans toute sa splendeur pour nos vies.
https://charliehebdo.fr/2020/09/proces-attentats/proces-des-attentats-de-janvier-2015-sixieme-jour-la-parole-des-survivants/
Rédigé par : Giuseppe | 10 septembre 2020 à 13:50
Le pragmatisme d'EM me semble théorique, je m'explique sur cette incongruité.
Le vrai pragmatique s'appuie sur son expérience et sur celle des autres, et s'il théorise, ce qui est contraire à sa nature, il théorise après avoir agi. Il n'est pas motivé par les idées. Je vois EM avant tout comme un intellectuel, guidé par ses idées, et s'il se veut pragmatique, c'est en passant par la philosophie. Ses discours sont depuis le début construits comme des dissertations, ils sont empreints d'idées directrices, sur l'Europe, la nation, etc. Les spécialistes en sont réduits à les résumer et à les traduire pour le commun des mortels. Il n'a pas choisi philo puis l'administration (ENA) pour rien. C'est sa vision qui prime.
Mais comme il a l'esprit souple et la volonté de gagner, un de ses grands points positifs selon moi, il cherche à retourner la situation à son avantage au fil des événements, et se met en position de stratège pour faire aboutir ses idées. C'est à mes yeux un socialiste (social-démocrate dogmatique) mais partiellement acquis au pragmatisme par nécessité car mû par la volonté de réussir, et de démontrer sa puissance. Sa conception du mondialisme par exemple en souffre, elle est empreinte d'une pédagogie punitive et ne nous réussit pas.
Si j'essaye de dresser un bilan, je lui reproche en premier lieu son étatisme en France et maintenant en Europe. Malgré les intentions qu'on pouvait lui prêter, il est resté centralisateur, dirigiste, monétariste et administratif. Je pense qu'il l'était déjà, malgré les ambitions affichées ; s'il en a perçu les limites, une fois aux commandes, il n'a jamais pu redresser la barre, loin de là, à supposer qu'il l'ait voulu. Le seul vrai et puissant contre-pouvoir en France me parait être celui discret mais imparable des administrations, et ça ne s'arrange pas avec l'affaiblissement des partis politiques et du parlement. Notre bipartisme à nous, c'est administrations contre élus, et ça ne marche pas trop bien.
On aura du mal à faire le bilan de l'action d'EM, à cause des dommages causés par l'épidémie et par le confinement. Les cartes sont brouillées.
Rédigé par : Lucile | 10 septembre 2020 à 13:13
Monsieur Macron est un homme de mots, de paroles qu'il veut magnifier par un usage des médias à la hauteur de sa personne. Il ne supporte aucune critique sur sa politique, Georges Malbrunot en a fait bruyamment les frais à Beyrouth ! Même son journal ne l'a guère défendu face aux attaques présidentielles
Quand il s'agit de passer à l'action, c'est un autre bilan. Je ne prendrai que l'exemple du grand emprunt européen auquel il a abouti après plusieurs jours et nuits de négociations à Bruxelles. Pour monsieur Macron, un succès pour l'Europe fédérale qu'il appelle toujours de ses vœux, mais aussi et surtout un succès de lui-même associé à madame Angela Merkel, donc un succès de la France.
Le Palmipède rappelle cette semaine que les 40 milliards d'emprunt revenant à la France après ces négociations lui coûteront en réalité 60 milliards à rembourser, tandis que les pays dits "frugaux" (Pays-Bas, Autriche, etc.) verront leur contribution au budget européen encore réduite... Même l'Allemagne a obtenu un rabais de sa contribution, tandis que la France voit la sienne augmenter. Selon le Canard enchaîné, elle en supporterait à présent 15 %.
Sur ce point Jacques Sapir avait fait une analyse extrêmement fouillée le 5 août dernier https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-une-defaite-pour-la-france-un-pas-de-plus-vers-la-decomposition-pour-lue-par-jacques-sapir/
Et il paraît que monsieur Macron défend les intérêts de la France !
Rédigé par : Robert | 10 septembre 2020 à 12:39
Le pouvoir régalien a bien évolué en France au fil des siècles. Désireux de connaître les éventuelles similitudes entre la Sainte Chapelle du Palais de l'île de la Cité et celle, plus ancienne, du château actuel de Saint-Germain-en-Laye, je suis allé sur la page Wikipédia de ce site et je suis tombé sur une anecdote, que je vous résume.
"À son retour de croisade, le roi Philippe Auguste était venu se reposer à Saint-Germain-en-Laye de ses fatigues et, le 18 mars 1192, il en partit précipitamment, à l'insu de ses courtisans, pour aller à Bray-sur-Seine pour faire bonne justice de quelques juifs qui avaient mis à mort un chrétien. En effet, en 1191, un Juif avait été tué par un chrétien qui se trouvait incapable de rendre avec intérêts l'argent qu'il avait emprunté. Des commerçants juifs avaient obtenu de la Comtesse de Braine, au moyen de remises commerciales considérables, qu'elle leur livre le prisonnier. Ils s'emparèrent de lui et le conduisirent par tout le bourg, une couronne d'épine sur la tête, en l'accablant de coups de fouet afin d'impressionner les autres habitants, puis ils le pendirent. Arrivé à Bray, le roi Philippe Auguste fit placer des gardes aux portes, se saisit de tous les Juifs et en retint quatre-vingts qu'il condamna à être brûlés sur la place."
On transpose à notre époque et on imagine Emmanuel Macron quittant Brégançon pour aller à Dijon sévir contre les Tchétchènes qui défrayèrent la chronique il y a un mois ou deux. Les temps ont bien changé et le roi Louis IX (Saint Louis), petit-fils de Philippe Auguste et d'Isabelle de Hainaut, faisait construire quelques décennies plus tard la Sainte-Chapelle pour abriter la Sainte Couronne d'Épine du Christ, rachetée à prix d'or au sultan de l'époque. Les Philippe et Isabelle du blog apprécieront.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 10 septembre 2020 à 11:46
@ Chemins de traverse
"Pour le titre : pas assez d'épaisseur pour "objet d'étude"."
Non. Il y a eu suffisamment de choses faites depuis son élection et plus généralement son arrivée en politique pour qu'il soit tout de même pertinent de considérer sa personne et sa présidence comme objet d'étude.
Rédigé par : F68.10 | 10 septembre 2020 à 11:26
Pour le titre : pas assez d'épaisseur pour "objet d'étude".
Rédigé par : Chemin de traverse | 10 septembre 2020 à 10:22
Le caractère "théatreux" d'Emmanuel Macron a tout emporté sur son passage !
Depuis "parce que c'est mon projet" jusqu'aux interventions toutes plus insincères les unes que les autres, sur le sol français comme à l'étranger, nous percevons un personnage en admiration permanente de sa suffisance...
Sa méconnaissance et son manque d'empathie pour les Français, son mépris pour la culture française, exprimés et soutenus par une presse grégaire, ne pouvaient qu'aboutir au tableau d'une France déprimée, morcelée, abîmée par des pratiques venues d'ailleurs puisque qu'il ne semble vibrer que devant... "l'estranger" !
En résumé, un peu rapide je vous l'accorde, la nomination de Roselyne Bachelot et d'Eric Dupond-Moretti en stars du dernier gouvernement, contribue à étayer l'hypothèse qu'en dehors des comédiens, les Français ne méritent pas d'être considérés par le Roi !
Rédigé par : Saltapiou | 10 septembre 2020 à 10:07
Le Président
Cher P. Bilger ce n'est plus de l'adoration, c'est du fétichisme !
Beaucoup de Français ont largement fait le tour de ce que l'on peut attendre de Macron.
On peut toujours manier les mots, ça occupe.
Une once d'action vaut une tonne de discours. Macron et d'autres ne l'ont pas encore compris.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 10 septembre 2020 à 09:51
Il ne faut pas oublier cependant que, sauf durant sa première année, il n'a jamais pu agir d'initiative, contraint par la suite à s'ajuster, s'adapter, tenter des contre-attaques, user du Grand débat qui lui avait été imposé pour sortir à son avantage de la nasse (...)
Mais qu'est-il sorti de positif de ce Grand débat sinon des mots donc du vent ?
Qui n'a donc pas compris que ce Grand cirque lui a permis de contourner en fait la loi électorale pour occuper le terrain médiatique afin de faire de la réclame indirecte pour le parti qui le représente aux élections européennes ?
Et ce personnage présenté comme intelligent n'a toujours rien compris, mais vraiment rien, à la révolte des Gilets jaunes.
Tout ça pour ça...
Rédigé par : Exilé | 10 septembre 2020 à 08:57
Bonjour Philippe,
Macron ne peut être pragmatique.
Il faudrait qu'il ait conscience de l'autre.
Il est juste suffisamment suffisant pour agir en fonction de ses intérêts.
Ce qui en fait un président insuffisant.
Le macroneuneu-trognoniste, comme le communiste, le libéral, le sarkozyste, le hollandiste, euh ça non, le... continuera à "thuriférer" benoîtement, faisons confiance aux couillons.
Autoritaire.
Fort avec les faibles, faibles avec les forts.
Représentant d'un très vieux monde, la France pseudo-aristocratique des tenants de l'argent.
Méprisant.
Intellectuellement quelconque.
Son originalité est celle de l'enfant qui découvre des gros mots, les emploie pour susciter la réaction des adultes.
Intrigant.
Protecteur des voyous, Benalla, Ferrand...
Rédigé par : Jérôme | 10 septembre 2020 à 08:30
La critique est d'autant plus aisée que l'art est impossible, changer de président permet au peuple français d'entretenir ses amnésies, prêtant ses déceptions à celui qui dirige, se permettant alors de ne jamais accepter de se voir et de s'envisager, de tirer enseignement pour mieux se réformer, se perdant dans la polémique des mots, refusant d'enfin se donner d'accéder à la puissance du verbe souverain.
Car enfin quelles différences y a-t-il entre l'économique, le social, l'Europe, l'équilibre du monde, et la nécessité impérieuse à l'intérieur du pays de rétablir l'ordre juste d'une République apaisée, que quelques révolutionnaires du samedi suffit à mettre à feu et à sang, repris en boucle par les commerces de l'information, qui ne savent que monter en épingle les buzz menteurs de l'audience publicitaire ?
Le président est bien le seul régalien qui a su avoir l'audace d'utiliser la Constitution et de se faire élire en demandant de ne pas siffler l'ennemi, ou la justice, ou les médias. S'il sait continuer à tenir en cette cohérence, le peuple alors saura, dans la proportion nécessaire en sa division extrême de ceux qui ne sont pas encore aveuglés par les démagogies, d'affirmer qu'il est encore un pays à avoir un peu de raison pour ne pas céder à leurs mirages, et tenter d'élaborer par le verbe réel, la réforme indispensable à sa survie.
Rédigé par : Aliocha | 10 septembre 2020 à 08:26