On me fera la grâce de croire que j'écris librement mes billets sur la politique du ministre de la Justice en n'étant animé que par le souci de la vérité, la mienne bien sûr. Mes fluctuations ne dépendent que de moi et de ma perception de la démarche, à mon avis changeante, voire contrastée, du garde des Sceaux depuis le 6 juillet.
Celui-ci a, selon moi, après des débuts estimables, dévié, dérivé, plus préoccupé de polémiques partisanes que d'actions sur le fond. Pourtant ce n'est pas faute de nous les avoir annoncées. Soit il avait saisi ses services, soit constitué des commissions, soit rapidement nous connaîtrions les grandes lignes de son projet.
Pour l'instant, rien. Nous avons eu son verbe et je n'ai rien à retirer à mes deux billets du 24 juillet : Eric Dupond-Moretti ne se renie pas, il se complète ! et du 27 août : Il faut défendre Eric Dupond-Moretti...
Certains s'étaient étonnés, certes, que sa première visite ait été pour les détenus et non pour leurs victimes. Par ailleurs, dans le même registre, dans un centre éducatif fermé, il plaignait des "gamins déchirés par la vie" et on sentait poindre l'avocat plus que le ministre. Mais après tout c'était admissible : on ne passe pas en un trait de temps d'une philosophie de mansuétude à tout prix à une pratique toute d'équilibre et de justesse.
Il y a donc eu une première phase d'accoutumance, de prudence, où le verbe se dominait, se limitait. Le ministre, dans un registre contraint, apprivoisait un monde et laissait espérer des réformes pragmatiques que l'échéance présidentielle trop proche n'aurait pas pu rendre plus ambitieuses.
Mais une seconde séquence, sans aucun rapport avec la première, a commencé au retour des vacances. Le ministre de la justice a laissé la place à la justice d'un ministre avec ce que cela implique de partialité et de mauvaise foi. La justice vue par un tempérament qui avait décidé de se libérer, de se lâcher. La personnalité, soudain, s'est souvenue qu'elle avait été choisie par le président de la République ou celui-ci le lui a rappelé.
Ce qui m'est apparu tel un changement radical s'est déroulé le 1er septembre sur BFM TV quand, questionné, le ministre s'est déchaîné - et avec quel talent et fureur de polémiste - sur l'opposition à Emmanuel Macron en tournant en dérision les constats et les dénonciations faits par celle-ci au sujet de la sécurité et de la Justice.
Il me semble qu'on n'était plus dans la contestation permise à un ministre mais dans le service commandé d'un soutien de fraîche date du président de la République.
Faudrait-il que j'accepte, alors que j'avais présumé le meilleur, que sa nomination ait été inspirée par le désir non seulement de troubler la magistrature - comme avec Rachida Dati choisie par Nicolas Sarkozy sur le conseil d'Alain Minc (encore lui !) - mais surtout d'exploiter une oralité et une intelligence à des fins purement partisanes, donc pour le pire ?
J'entends bien qu'un ministre ne peut pas demeurer insensible aux attaques et se tenir, tel un technicien froid, face aux outrances de Marine Le Pen ("barbarie", "Taubira en pire") mais il me semble qu'un garde des Sceaux ne devrait pas se permettre n'importe quoi, même dans ses réactions. Il y a longtemps, au regard du statut particulier que devrait avoir la charge de la Justice, j'avais suggéré à Pierre Méhaignerie soit de sortir le ministre de la Justice du gouvernement soit de créer pour lui un statut spécial.
On en est évidemment loin avec EDM qui s'implique si dangereusement dans des controverses politiciennes et sans se réfréner que non seulement il apporte du lustre à ceux qu'il croit démolir mais perd, lui, de sa légitimité. Il est difficile de plaider en faveur d'une justice de qualité, d'équilibre et de mesure quand soi-même, ministre, on en est démuni.
Avoir réclamé l'interdiction du RN n'est pas le meilleur moyen, pour un garde des Sceaux, de favoriser un climat de confiance et de respect à son égard de la part de tous les nombreux citoyens engagés, à tort ou à raison, sous ce pavillon politique, d'ailleurs tellement honorable que le président de la République, qui s'en sert comme d'un repoussoir républicain, fait tout pour se retrouver face à lui en 2022.
Ce sont moins ses ripostes elles-mêmes que le fond de celles-ci qui conduisent à s'interroger.
Le ministre a-t-il pour seule ambition de nier la réalité pour pouvoir contredire sans cesse Marine Le Pen qui, dans le paroxysme, ne profère pas que des sottises ? Ou pense-t-il sérieusement qu'il va apaiser l'inquiétude légitime des Français en les traitant de "populistes", en leur reprochant de se laisser gangrener par un "sentiment" d'insécurité, en niant la validité du terme "ensauvagement" contre une majorité qui l'approuve et surtout en mêlant une voix ostensiblement discordante dans un concert gouvernemental qui, du Premier ministre à Gérald Darmanin et à Marlène Schiappa, campe enfin sur une ligne lucide qui ne se paie plus de mots ?
Croit-il de bonne foi répondre à son devoir régalien en assénant d'étranges chiffres - par exemple la délinquance des mineurs n'aurait pas augmenté depuis dix ans - et en se substituant ainsi à certains sociologues nous consolant sadiquement du présent en affirmant qu'il y a longtemps c'était pire ?
Au-delà même du gouvernement et du monde de la macronie, cette volonté d'euphémiser, de minimiser, de pourfendre ceux qui sonnent le tocsin plus que le fléau lui-même, de mépriser avec un zeste de condescendance les ignorants qui subissent mais sans se guérir par les statistiques, ne devient-elle pas incompréhensible, voire choquante quand même un Yannick Jadot, écologiste, admet que l'insécurité est "réelle et insupportable" ?
EDM recherche-t-il la singularité royale de l'avocat persuadé de sa force de conviction ? Mais son jury aujourd'hui est le peuple français et c'est lui qui est et sera jugé.
Un garde des Sceaux doit-il affirmer que nous avons tort ou nous faire entendre raison par une empathie et une action qui, au lieu d'aggraver le hiatus entre le citoyen et les gouvernants, rassurent et rapprochent ? Est-ce l'avocat qui est trop vite revenu ou le formidable talent du bretteur, qui n'est plus à une erreur près, dont le président a besoin pour rendre ou porter des coups qui n'ont qu'un seul tort : d'un ministre on attend une politique, des actes, pas des violences verbales peu appropriées à l'encontre de ceux qui contestent le pouvoir au service duquel il s'est mis il y a peu de temps.
Dommage. Il n'avait pas si mal commencé...
« M. Dupond-Moretti a pris soin de ne pas être cité dans le communiqué de presse de son ministère pour éviter d’être critiqué pour un éventuel conflit d’intérêt dans ce dossier. Il avait lui-même fait partie des avocats ainsi surveillés par le PNF dans le cadre de cette enquête et avait porté plainte en juin pour « violation de l’intimité de la vie privée et du secret des correspondances » en qualifiant ces méthodes de « barbouzardes ». Il a retiré sa plainte en accédant au ministère de la Justice. »
Mutatis mutandis :
« Nafissatou Diallo avait porté plainte contre DSK pour agression sexuelle. Elle a retiré sa plainte quand elle a été engagée par la place Vendôme en qualité de cheffe des services d’entretien. »
Des deux l’un est méprisable et l’autre est méprisée…
Rédigé par : sbriglia | 18 septembre 2020 à 15:59
"J'ai droit au respect de ma vie privée ainsi qu'à ma liberté d'expression", a fait valoir le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti suite aux tarabiscotages sur son lieu de "courtes vacances".
"J'aurais voulu être un artiste..."
Monsieur le garde des Sceaux, votre droit c'est celui de la République et de ses citoyens. Vous êtes en responsabilité républicaine et donc votre liberté d'expression attendra.
Rédigé par : Chemin de traverse | 16 septembre 2020 à 08:08
@ Lucile | 10 septembre 2020 à 23:32
"Cela manque de professionnalisme et d'éthique. C'est un comportement brouillon, mufle, qui trahit une forme d'incompétence et un manque de savoir-vivre, au sens fort du terme".
Je vais être plus directe que vous ne l'êtes, en peu de mots.
Ce sont des trouillards mouillés couchés à plat ventre devant un Macron tombée dès son adolescence dans la schizophrénie incurable.
Rédigé par : Ellen | 11 septembre 2020 à 19:48
Oui, oui, oui, le sentiment, ou le chagrin, dont les idées ne sont que des succédanés.
Notre hôte, tel le juge du roman, sut un instant amener ainsi Michel Onfray à ce silence, défini par vous, Catherine, comme éloquent.
Rédigé par : Aliocha | 11 septembre 2020 à 16:56
On trouvera ci-après quelques explications et définitions relatives aux noms de l’Antiquité cités dans Catherine JACOB | 11 septembre 2020 à 09:41 pour le cas où ils ne seraient pas tous identifiables par certains lecteurs de ce commentaire:
1. La Gaule Cisalpine aussi appelée Gaule citérieure, est la partie de la Gaule qui couvrait l'Italie du Nord.
2. les Sénons (Senones) occupaient la région du Sénonais au centre-est de la Gaule, s'étendant sur une partie des départements actuels de l'Yonne et de Seine-et-Marne. Ils donnèrent leur nom à la ville de Sens.
3. La bataille d'Arretium/ « Arezzo est de nos jours une ville italienne d'environ 100 000 habitants, chef-lieu de la province d'Arezzo, dans la région Toscane. On sait que l'Arezzo étrusque, dont le nom continue à faire l'objet de conjectures (en latin Arretium), existait déjà au IXe siècle av. J.-C. Cette cité est conquise au IIIe siècle av. J.-C. par les Romains qui latinisent son nom étrusque en Arretium et en font un municipe. (la qualité principale de ces villes était de se diriger elles-mêmes sans doute un peu à l'image de la ville d'Empire (Reichsstadt) du haut Moyen Âge).
a. Arezzo fut une des principales villes étrusques. C’est à cette époque que remontent des œuvres d'art d’une valeur exceptionnelle, comme la Chimère qui serait un objet votif étrusque, ex-voto aristocratique dédié à Tinia, le « Ciel diurne », soit le Jupiter étrusque non dépourvu cependant un aspect chtonien, et ce de par l’inscription TINSCVIL figurant sur sa patte avant droite.
b. On peut faire mention entre parenthèses de l’existence d’un genre de chimère aviaire (鵼) comme le volatile de cet également ex-voto rattaché étymologiquement au sinogramme pour « grand vautour », employé cependant désormais pour désigner « l’aigle » mais qui a toutes les chances d’avoir été un milan royal, rapace dont l’habitat est cependant essentiellement européen, en tout cas de nos jours.
4. Appien désigne Appien d’Alexandrie, un historien grec de l'époque romaine, né vers 95 ap. J.-C.
5. Polybe (- 208 à – 126 av. J.-C.), général commandant une division de cavalerie dans la Grèce et la Macédoine antique, le plus souvent formée de 500 cavaliers, ainsi qu’un homme d'État, théoricien politique et l'un des historiens grecs les plus connus de son époque.
6. Bellum Hispanum est une continuation du De Bello Gallico (Commentaires sur la Guerre des Gaules) et du De Bello Civili (Commentaires sur la Guerre civile), dont l'auteur est bien sûr également Jules César.
7. siège de Munda (17 mars 45 av. J.-C. dans les plaines de Munda en Bétique, dans le Sud de l'Espagne qui fut la dernière bataille entre Jules César et les partisans de la République.
8. Tite-LiveTitus Livius), dit « Le Padouan », né en 59 av. J.-C. ou en 64 av. J.-C. et mort en l'an 17. dans sa ville natale de Padoue (Patavium en latin, Vénétie, à 40km de Venise) est un historien romain de la Rome antique auteur d’une monumentale Histoire romaine (Ab Urbe condita libri: AUC, littéralement «Livres depuis la fondation de la ville » comprenant 142 livres dont la rédaction a duré de 31 à 9 av. J. -C.).
9. Les Boïens étaient l’un des plus importants peuples celtes de l’âge du fer.
10. Postumius : « En 216 av. J.-C., le consul Lucius Postumius Albinu devait mener une armée composée deux légions plus des renforts dans une forêt de Gaule cisalpine, où une force des guerriers boïens l'a attiré dans un guet-apens et a tué la plupart de ses soldats. Lui et le reste des légions ont essayé de s'échapper par un pont voisin, mais ils ont été tués par un détachement de Boïens qui gardait ce pont. Selon Tite-Live, le crâne du consul est alors plaqué en or et transformé en une cuvette sacrificatoire. »
Mais bon, plaqué or quand même…
11. Ptolémée Keraunos dit « la Foudre », eu égard à son tempérament, est le fils de Ptolémée Ier et d'Eurydice, fille d'Antipater. Il est brièvement roi de Macédoine de 281 à 279 av. J.-C. Il avait en effet quitté l'Égypte en 284 av. J.-C. son père ayant favorise son frère né de Bérénice (le futur Ptolémée II). S’étant fait acclamer roi de Macédoine par l'armée. Il en a profité pour épouser Arsinoé et faire aussitôt assassiner les enfants qu'elle avait eus précédemment. En 279, tentant de repousser une invasion de la Macédoine septentrionale par des Celtes (ou Galates) menée par Bolgios, un chef de guerre celte qui a participé à la « Grande expédition » en Macédoine vers l'an 279 av. J.-C., aux côtés de Brennos dont le nom est une variante de branos le «corbeau», mais qui n'est pas le Brennos ayant prononcé le fameux Vae Victis (malheur aux vaincus) vers -390 après l'épisode bien connu des « oies du Capitole ». Blessé et capturé, Ptolémée Kéraunos est exécuté par les vainqueurs, qui promènent sa tête au bout d’une pique.
La « Foudre » s’est vue ainsi transformée d’une certaine façon, en paratonnerre… pourrait-on ironiquement commenter.
12. Trogue Pompée est un Gallo-Romain né à Vaison-la-Romaine, contemporain de l'empereur Auguste.
13. Posidonius d’Apamée est le disciple et l'ami de Panétios (185 av. J.-C.-112 av. J.-C.), le chef de l'école stoïcienne. Né à Apamée sur l'Oronte (nord de la Syrie actuelle) vers -135, et mort à Rome vers 51 av. J.-C., ce philosophe stoïcien grec, surnommé « l'athlète », fut aussi un savant, géographe et historien.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 septembre 2020 à 14:40
@ Catherine JACOB
« Le crâne de Ptolémée connut une destinée plus commune, mis à l’extrémité d'une pique, il fut promené sur les champs de bataille, à la fois comme un épouvantail, trophée ou étendard... »
Ce genre de sport est également pratiqué avec passion dans la France des Lumières et des Droits de l'Homme...
Rédigé par : Exilé | 11 septembre 2020 à 12:49
@ Catherine JACOB | 11 septembre 2020 à 09:41
Pour aller dans votre sens, voici le résumé d'une expérience dont j'ai lu le compte rendu il y a si longtemps que je n'ai plus les références.
Certains singes ont, avant de se mettre en colère, un comportement difficile à interpréter, parce qu'il est pendant un moment le même que quand ils jouent paisiblement ; ils rient. L'expérience consistait pour les gens testés à déterminer au vu de vidéos de singes s'ils rient tranquillement ou s'ils débutent une colère suivie d'un comportement agressif.
Les vidéos sont projetées à deux groupes de personnes ; on leur demande donc à tous de déterminer si le singe est en train de devenir dangereux, et d'expliquer pourquoi ils le pensent. Un groupe est autorisé à utiliser tout le vocabulaire qui lui plaît, et à interpréter en prêtant s'il le veut des sentiments aux singes. Dans l'autre groupe aucune supputation sur les sentiments de l'animal n'est admise.
Les performances sont bien meilleures dans le groupe autorisé à prêter toutes sortes de sentiments aux singes.
L'expérience sert à démontrer que le concept de sentiment, quoique flou, et à peu près sans valeur scientifique, représente cependant une option valide pour apprécier avec une justesse accrue le danger de la situation.
Rédigé par : Lucile | 11 septembre 2020 à 11:46
« un "sentiment" d'insécurité »
Le ressenti, c’est cela le problème. Souvent le « sentiment » exacerbé nous fait prendre des vessies pour les lanternes. En revanche quel que soit le réel, il ne peut pas être nié sans autre forme de procès, car de l’ordre du subjectif. Cela me fait penser à la douleur considérée comme un symptôme de l’ordre des phénomènes subjectifs quand bien même son ressenti est très réel.
On dira que certains la supportent, ou la contrôlent par ex. par des exercices de respiration, mieux, ou moins bien, que d’autres.
L’autre jour je suis intervenue parce que je ne supportai pas de voir un cheval qui tentait vainement et désespérément sous un soleil de plomb d’atteindre le fond de la cuve du récupérateur d’eau de pluie lui servant d’abreuvoir. Eh bien, vous le croirez si vous le voulez, par la suite, le cheval concerné a henni à mon passage, un autre cheval plus loin lui a répondu et j’ai « eu le sentiment » qu’ils communiquaient à mon sujet et qu’il y avait dans leur attitude, de la reconnaissance au double sens du terme. Alors qu’en réalité, mon « sentiment » était davantage gouverné par le « sentiment » d’avoir fait une bonne action, à mon niveau, que par le fait que, allez savoir comment, le cheval l’aurait su.
Autre exemple, n’étant plus allée en forêt avec mes chiens depuis le confinement, j’y suis retournée hier et j’ai « eu le sentiment » que, allez savoir et pourquoi et comment, la forêt m’était « accueillante ».
Donc, en effet, le « sentiment » qui va gouverner notre comportement ultérieur à son ressenti, représente une indéniable réalité quand bien même il serait en lui-même de l’ordre de la subjectivité.
« ...en niant la validité du terme "ensauvagement" contre une majorité qui l'approuve et surtout en mêlant une voix ostensiblement discordante dans un concert gouvernemental qui, du Premier ministre à Gérald Darmanin et à Marlène Schiappa, campe enfin sur une ligne lucide qui ne se paie plus de mots »
Oui enfin, bref, la lucidité ne me paraît pas être la qualité dominante de ces deux-là chez lesquels je vois pour ma part, davantage une aptitude politique à lire le baromètre fluctuant du ressenti de l’électeur. Cela dit, de temps en temps, cette aptitude coïncide avec l’analyse lucide d’autres personnages, comme par ex. vous-même, même si on aimerait vous voir davantage vous pencher sur les causes que sur leurs effets.
« Croit-il [EDM] de bonne foi répondre à son devoir régalien en assénant d'étranges chiffres - par exemple la délinquance des mineurs n'aurait pas augmenté depuis dix ans - et en se substituant ainsi à certains sociologues nous consolant sadiquement du présent en affirmant qu'il y a longtemps c'était pire ? »
Toute la question me paraît être de savoir, ou d’avoir les moyens d’évaluer, le degré de langue de bois de nos sources d’information. Par ex. ne dit-on pas que la violence ne cesse d’augmenter aux USA de monsieur Trump, alors qu’objectivement, dans les faits donc, depuis 1992, la criminalité y a baissé de 75 % .
En ce qui concerne notre pays, ce pays dont les habitants veulent toujours plus, toujours mieux dans le droit fil d’une idéologie de progrès qui nie l’écart entre le haut et le bas, et donner eux-mêmes toujours moins, je pense qu’une philosophie du durcissement de la répression qui ne saurait avoir de meilleur effet qu’un emplâtre sur une jambe de bois, dès lors qu’on s’en contente sans se pencher suffisamment sur les causes profondes de l’ « en-sauvagement » qui me paraît à moi aussi très réel, en tout cas dans ses manifestations, n’est sans doute pas le meilleur moyen d’y arriver tant que toutes les couches de la population n’auront pas le « sentiment » que les pouvoirs publics s’éloignent de façon significative de le leur pratique endémique de la langue, of corse, de bois.
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@ breizmabro | 09 septembre 2020 à 18:37
« J'ai pratiqué pendant plusieurs années le tir à l'arc. Nos maîtres nous disaient avant le tir "ne pensez pas à la flèche, seule la cible compte". »
En ce qui me concerne, j’ai eu un enseignant de philo qui me disait, « l’archer n’atteint véritablement le centre de la cible, que s’il sait qu’il l’a visé. » Autrement dit, ce disciple de Merleau-Ponty (phénoménologie de la perception) ne croyait pas aux vertus du hasard, ou de la main divine qui guide l’archer ou d’une certaine manière au lâcher prise, à ce quelque chose en nous entre la flèche et sa cible. Je parle en termes de projection, bien sûr…
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@ Denis Monod-Broca | 08 septembre 2020 à 14:14
« Antigone ou Créon, il faut choisir. »
Hum ! « Au début du IIIe siècle av. notre ère, des ambassadeurs romains furent envoyés en Cisapline chez les Sénons, pour négocier la libération de prisonniers capturés lors de la bataille d'Arretium. Les ambassadeurs, vêtus de leurs insignes et le caducée à la main, furent non seulement tués mais leurs corps découpés en morceaux et disséminés dans la campagne avec leurs vêtements (Appien Hist. de Rom. IV, 11 et Polybe II, 19). Si cette dispersion des corps suggère un sens symbolique, peut-être religieux, ce dernier n'en est pas moins exercé au détriment de l'intégrité physique et de la dépouille humaine.
Mais bien souvent le cadavre ou ses parties sont traités comme de vulgaires objets. Ainsi l'auteur du Bellum Hispanum(31) lors de son récit du siège de Munda, nous montre les auxiliaires gaulois de César utilisant les cadavres des ennemis comme des mottes de terre, avec lesquels ils confectionnent un rempart, tandis que les têtes servent d'épouvantails. Les personnages importants n'étaient pas traités autrement que ces guerriers anonymes. Tite Live (XXIII,24) rapporte, avec autant d'émotion que de précision, comment les Boïens transformèrent le crâne du général Postumius en une coupe destinée au culte dans le sanctuaire le plus vénéré de ce peuple. Le crâne de Ptolémée connut une destinée plus commune, mis à l’extrémité d'une pique, il fut promené sur les champs de bataille, à la fois comme un épouvantail, trophée ou étendard (Trogue Pompée dans Justin XXIV, 4, 5).
Souvent ces morceaux de corps humains - il s'agit pour l'essentiel du crâne mais on ne peut exclure que les os longs aient connu le même traitement - deviennent des objets précieux. (Autrement dit des reliques mais à l'inverse de ce qu'il en est pour les saintes reliques, car il s'agit ici de la gloire de leur propriétaire et non de celle d'un saint homme). En effet les têtes coupées sur le champ de bataille ne sont pas de simples trophées, témoins éphémères de la victoire. Un traitement destiné à leur assurer une véritable éternité en fait d'authentiques trésors, attachés à tout jamais à la réputation de leur propriétaire et de sa famille. Posidonius a décrit avec la rigueur d'un ethnographe, c'est-à-dire avec autant de compréhension que d'étonnement, le soin que les Gaulois mettaient à entretenir ces sacra, la fierté qu'ils avaient à les sortir de leur coffre et à les exhiber à leurs visiteurs. » Toutes citations extraites de Visage de la mort et du mort en Gaule celtique ou la philologie et l'archéologie peuvent-elles faire bon ménage ? J. -L. Brunaux, Revue archéologique de Picardie Année 1998 1-2 pp. 257-269
Autrement dit, nos « Gaulois réfractaires » ne paraissent-ils pas des Créon puissance 10 au point d"épouvanter les Latins eux-mêmes qui n'étaient pas des tendres, c'est le moins qu'on puisse dire ? Sachant cependant qu’ils peuvent également avoir un petit côté Antigone, selon les circonstances.
Je vous fais toutefois grâce ici du reste de l’étude.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 septembre 2020 à 09:41
@ Mary Preud'homme | 10 septembre 2020 à 20:41
Il n'y a pas seulement le fait que le Premier ministre ou le président de la République puissent écarter un conseiller qui ne leur plaît pas. Après tout, qu'ils aient leur mot à dire, surtout le chef du gouvernement, paraît normal. Mais ils devraient y penser au bon moment, c'est-à-dire avant que le recrutement ne soit officiel.
La façon de faire est grossière. Imaginons un chasseur de têtes qui réussisse à attirer une belle pointure dans une entreprise. Les approches et les négociations se font dans la discrétion la plus absolue, dans l'intérêt de tout le monde ; on ne sabote pas la carrière de quelqu'un par négligence, et l'on s'assure que tout le monde est bien d'accord avant de s'engager. Tout est décidé, le recruté entre en fonction, c'est officiel. Mais on s'aperçoit deux jours après que le recrutement ne plaisait pas à tout le monde. Qu'importe, dehors ! Cela manque de professionnalisme et d'éthique. C'est un comportement brouillon, mufle, qui trahit une forme d'incompétence et un manque de savoir-vivre, au sens fort du terme.
Rédigé par : Lucile | 10 septembre 2020 à 23:32
@ Mary Preud'homme | 10 septembre 2020 à 20:41
Vous avez travaillé dans une entreprise à l'échelon direction je crois, vous savez sans doute que c'est un des grands problèmes du management à la française: avoir des dirigeants qui savent déléguer le pouvoir avec la responsabilité, pas seulement la responsabilité !
Il est triste de constater que nos gouvernants n'aient pas encore compris cela !
Il faut revoir l'enseignement du MBA en France, à commencer par l'ENA !
Rédigé par : Claude Luçon | 10 septembre 2020 à 23:29
"Soit Macron ou soit Castex refuse, EDM doit leur dire adieu en claquant la porte du ministère et se sert de sa grande gu... pour le faire savoir aux médias !
Qu'on lui définisse une ligne politique, bien sûr !
Qu'on lui impose son équipe de direction, ben non"
Rédigé par : Claude Luçon | 10 septembre 2020 à 00:39
C'est pourtant le cas concernant les conseillers choisis par les nouveaux ministres (même hyper qualifiés) et qui peuvent être écartés d'une chiquenaude par le refus du chef de gouvernement ou de l'Etat dont le jugement (même totalement arbitraire et orienté) l'emporte sur toute décision mûrement réfléchie et bénéfique pour le pays.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 septembre 2020 à 20:41
@ Exilé | 10 septembre 2020 à 13:10
« Monsieur le Ministre, dans six mois vous ne serez plus ministre, mais moi je serai toujours là. »
Je crois me souvenir que Philippe de Villiers a pu lui signifier son congé.
Ce qui sonne comme quelque chose que Philippe de Villiers sait faire.
La réponse à la remarque du directeur de cabinet est pourtant simple, genre :
"Peut-être, mais dans l'intervalle vous allez devoir chercher un autre cabinet où exercer votre talent, vous pourrez repostuler pour le poste ici après mon départ ! Bonne chance ! Essayez l'Ecologie ! "
Rédigé par : Claude Luçon | 10 septembre 2020 à 20:05
@ Exilé | 10 septembre 2020 à 13:10
@ Robert | 10 septembre 2020 à 12:09
Merci !
P.-S.: après avoir écrit,
"J'ai comparé plus tôt, parlant de gouvernement, la France à une vaste entreprise ! Mea culpa ! Ce ne serait qu'un vaste bazar, un souk ?"
j’ai oublié d'ajouter :
"En espérant que les entreprises me pardonneront de les avoir insultées involontairement, faute de savoir" :)
Rédigé par : Claude Luçon | 10 septembre 2020 à 19:15
@ Claude Luçon
« Si sa directrice de cabinet Véronique Malbec est à l'origine de ce départ, c'est elle qui devait partir.
Ou EDM est le chef dans ce ministère et il décide quelle organisation il veut, quel conseiller il veut ! »
Vous soulevez là un grave défaut de fonctionnement des institutions.
Le fait que le « dircab » d'un ministre se permette de faire la pluie et le beau temps à sa place à la tête d'un ministère, ce qui traduit en fait que le pouvoir réel a été capté par l'Administration au détriment du pouvoir élu - quoi que nous puissions penser de ce dernier - est grave et est un des marqueurs de la fausse démocratie régnant en France.
Philippe de Villiers, qui avait occupé un temps un poste ministériel, avait eu quelques mots avec son directeur de cabinet pour un désaccord.
Ce dernier lui a répondu en substance : « Monsieur le Ministre, dans six mois vous ne serez plus ministre, mais moi je serai toujours là. »
Je cois me souvenir que Philippe de Villiers a pu lui signifier son congé.
Rédigé par : Exilé | 10 septembre 2020 à 13:10
@ Claude Luçon | 10 septembre 2020 à 00:39
Excellent coup de gueule que j'apprécie tout particulièrement.
Mais, comme madame Pompili, monsieur Dupond-Moretti est bien contraint de manger son chapeau sur l'autel des choix élyséens...
À moins qu'il ne craigne que, dans l'hypothèse d'une démission aussi rapide, d'éventuelles mesures de rétorsion sur sa carrière ne lui permettent plus alors de "porter beau" !
Rédigé par : Robert | 10 septembre 2020 à 12:09
@ Exilé 09/09 21:43
Vous rappelez fort à propos une célèbre réplique de Clemenceau que nous pourrions effectivement démultiplier à l'infini.
Certes, les experts sont ceux qui maîtrisent le mieux leur spécialité, qui en connaissent parfaitement les arcanes, mais sont-ils pour autant et en toutes circonstances, systématiquement et obligatoirement les mieux placés pour administrer cette spécialité, la réformer, l'adapter aux attentes, aux besoins, optimiser son efficacité au service de tous ?
Le décideur, de mon point de vue, doit avoir des qualités et une vision qui dépassent largement la seule connaissance de sa spécialité, même si cette dernière constitue un plus incontestable.
Rédigé par : Michel Deluré | 10 septembre 2020 à 09:03
@ Exilé | 09 septembre 2020 à 17:24
Il est indubitable qu'Emmanuel Macron est un affabulateur dangereux. Son nouveau monde n'est que le paroxysme de l'ancien. Vous énoncez une série de constats qui sont autant de flagrance. Si ce n'était l'inculture économique, le conditionnement idéologique de l'électorat français, les valeurs morales pernicieuses prédominantes dans la société française, une absence d'opposition fiable, l'homme serait démasqué et ne pourrait pas méfaire.
Qu'un Emmanuel Macron puisse durer à la tête de notre Nation dit beaucoup sur l'état moral de la société française. Dans le fond, le peuple français a le chef qu'il mérite. En vérité, le mal est profond et dépasse largement l'individu. Emmanuel Macron ne serait pas là qu'il est fort probable que presque tout serait à l'identique. Ce qui le distingue des ses prédécesseurs est seulement qu'il accélère le mouvement qu'ils ont commencé il y a plusieurs dizaines d'années avec l'assentiment collectif.
Le malheur de la démocratie française est que jusqu'à présent l'électeur s'est vendu aux mieux-disant contre la promesse de la préservation ou de l'accroissement de ses privilèges. Avec si peu de vertu et d'honneur, il n'est pas étonnant que l'on en soit là. On dit de la société française qu'elle serait un socialisme pratiquant un capitalisme de connivence. Ce qui est juste. Je rajouterai en plus que les électeurs sont connivents et responsables de ce qu'ils déplorent aujourd'hui. À eux de se ressaisir s'ils ont encore en eux suffisamment de ressort moral pour ne plus supporter l'inacceptable et s'en faire les complices.
Rédigé par : Jean sans Terre | 10 septembre 2020 à 02:04
@ Mitsahne | 09 septembre 2020 à 14:51
"Celui qui avait juré ne jamais devenir ministre de la Justice se prend ensuite une grande claque dans l’affaire Charlotte Bilger."
On lit ceci en piochant sur Internet :
"Tout comme son arrivée, le départ de Charlotte Bilger a été validé par le ministre mais il a été poussé par sa directrice du cabinet, Véronique Malbec, guère enthousiaste à l’idée d’accueillir une conseillère spéciale qui, comme c’est l’usage, ne rendrait compte qu’au ministre, croit savoir Le Monde."
Si c'est le cas EDM n'a pas l'âme d'un chef ! Dommage !
Si sa directrice de cabinet Véronique Malbec est à l'origine de ce départ, c'est elle qui devait partir.
Ou EDM est le chef dans ce ministère et il décide quelle organisation il veut, quel conseiller il veut !
Soit Macron ou soit Castex refuse, EDM doit leur dire adieu en claquant la porte du ministère et se sert de sa grande gu... pour le faire savoir aux médias !
Qu'on lui définisse une ligne politique, bien sûr !
Qu'on lui impose son équipe de direction, ben non !
Si comme le suggère encore Le Monde d'après Internet, qui évoque ainsi "la brutalité des rapports humains dans les cabinets" et la "marge de manœuvre très réduite" dont dispose le nouveau ministre de la Justice.
La vanité pour cause de cuir marocain dans ce cas l'emporte sur la dignité.
Nos ministères ne seraient donc que de vastes mares où pataugent les hauts fonctionnaires en s'aspergeant mutuellement de boue ?
Pas étonnant que nous soyons si mal gouvernés !
J'ai comparé plus tôt, parlant de gouvernement, la France à une vaste entreprise !
Mea culpa ! Ce ne serait qu'un vaste bazar, un souk ?
Rédigé par : Claude Luçon | 10 septembre 2020 à 00:39
@ breizmabro
"Comme je l'ai dit antérieurement, chez Manu-le-caïd on ne touche pas à ses gardes rapprochés, et dans la même veine nous ne savons toujours pas ce qu'est devenu le coffre-fort de Beballa (sauf peut-être nos professeurs ès connaissances en tout genre : Martchi et son double F68-10)*"
Alors, puisque vous me mentionnez, non, je n'ai pas de nouvelles du coffre-fort de Benalla. Mais Mediapart semble avoir des nouvelles de Benalla, et semble-t-il que des liens avec l'Elysée existent toujours.
Mais si vous voulez un suivi de la carrière des gardes du corps de Macron, je vous suggère de vous adresser à Jawad Bendaoud. Il est probablement mieux informé que moi.
"J'ai pratiqué pendant plusieurs années le tir à l'arc. Nos maîtres nous disaient avant le tir "ne pensez pas à la flèche, seule la cible compte"."
Ouaip. Ça marche même en se crevant les deux yeux, comme le montre le cas d'Im Dong Hyun, légalement considéré comme aveugle et néanmoins détenteur de titres olympiques et mondiaux ainsi que de records mondiaux dans le domaine du tir à l'arc.
Rédigé par : F68.10 | 09 septembre 2020 à 23:50
@ Mitsahne
"Celui qui avait juré ne jamais devenir ministre de la Justice se prend ensuite une grande claque dans l’affaire Charlotte Bilger."
Pour moi, cette affaire illustre surtout le fait que les ministres n'ont pas assez de leviers pour s'opposer et dresser leurs administrations. C'est cela que je retiens de cette affaire.
Peut-être que je lis cet événement de travers, et que je ne connais pas assez bien les ressorts dramatiques de ces vaudevilles, mais je vois plus Dupond-Moretti en victime dans cette histoire.
Plus inquiétantes pour moi sont les baffes que se sont reçues Darmanin et Dupond-Moretti par Macron autour de la polémique sur les débats sémantiques dans l'espace médiatique autour du terme "ensauvagement". Sur ce point, je suis d'accord avec Macron: le gouvernement a déjà suffisamment de boulot avec le réel pour ne pas se perdre à nourrir des débats sémantiques puérils dans les media.
Parce qu'on peut aussi s'écharper au sujet du sexe des anges, si on veut. Les ravages de la théorie du genre au XVe siècle, en somme...
Rédigé par : F68.10 | 09 septembre 2020 à 21:49
Georges Clemenceau disait : « La guerre ! C'est une chose trop grave pour la confier à des militaires. »
Par extrapolation, au vu du traitement lamentable des péripéties du coronavirus par les médecins-ministres, nous pourrions dire : « La santé ! C'est une chose trop grave pour la confier à des médecins. »
De même: « La justice ! C'est une chose trop grave pour la confier à des hommes de loi. »
Rédigé par : Exilé | 09 septembre 2020 à 21:43
Le Figaro Flash Actu nous apprend cet après-midi que le procès en appel de Georges Tron, ancien maire de Draveil, et de son ancienne adjointe à la culture, aura lieu du 19 janvier au 12 février 2021.
L'origine de ce procès remonte à 2011, dix jours après l'interpellation de DSK à New York. Les faits reprochés (des ébats sexuels à trois, un homme et deux femmes) par deux anciennes employées de la mairie, à l'époque âgées d'une quarantaine d'années, auraient eu lieu entre 2007 et 2011 et c'est le parquet qui a fait appel d'un non-lieu rendu en 2018.
J'apprécie la disponibilité et le professionnalisme de l'institution judiciaire française alors que chaque jour, nous sont annoncés un ou plusieurs crimes sexuels, avec blessures graves, ou mort de la victime (Nantes, Angers, Besançon...) dont les procès ne feront pas l'objet d'informations médiatiques de même ampleur.
À noter qu'à l'époque, le procès "raccourci " de DSK nous avait été expliqué par le fait que le procureur américain avait jugé les preuves trop peu convaincantes devant un jury pour permettre l'obtention d'une compensation financière du niveau demandé par l'avocat de la victime. À quand une telle procédure en France ? Qui est l'avocat(e) des plaignantes, et combien espère-t-il(elle) gagner dans la poursuite de ce procès très médiatisé ?
Rédigé par : Jean le Cauchois | 09 septembre 2020 à 20:13
@ Lucile 09 septembre 11:34
Lucile vous manquez de lucidité (je sais... je sais ;)) parce que Madame Charlotte Bilger a été, en fait, sur ce coup-là, une cible, un test pour savoir jusqu'où Dupond pouvait manger son chapeau.
Pourquoi me direz-vous ? Parce qu'elle a mis en examen MONSIEUR Bayrou.
Donc, par répercussion, en punition elle n'a pu accéder au poste prestigieux de Présidente de la cour d'assises de Paris puisque, entre-temps, il a été attribué à quelqu'un d'autre.
Comme je l'ai dit antérieurement, chez Manu-le-caïd on ne touche pas à ses gardes rapprochés, et dans la même veine nous ne savons toujours pas ce qu'est devenu le coffre-fort de Beballa (sauf peut-être nos professeurs ès connaissances en tout genre : Martchi et son double F68-10)*
J'ai pratiqué pendant plusieurs années le tir à l'arc. Nos maîtres nous disaient avant le tir "ne pensez pas à la flèche, seule la cible compte".
Adéo Lucile
*que j'embrasse car sans eux je ne serais restée qu'une ignorante dans mes terres bretonnes, et surtout Martchi avec qui j'ai partagé un temps mes Traou-Mad :D
Rédigé par : breizmabro | 09 septembre 2020 à 18:37
@ Serge HIREL
Vous êtes manifestement mieux informé que moi, mais je persiste sur deux points:
Dès lors que des fonds sont alloués à des élus pour rémunérer du personnel politique, je ne vois pas le préjudice que subit la société à ce qu'ils en fassent un bon ou mauvais usage qui plus est sans en tirer un profit personnel.
Il s'agit en tout état de cause de peccadilles à côté des emplois fictifs ou de complaisance de hauts fonctionnaires, commissaires, directeurs d'agences, de hauts comités etc. etc. qui justifieraient l'ouverture d'un bagne.
Dès lors, un magistrat n'est pas obligé de prendre part à un commissariat politique.
Un magistrat n'est pas non plus obligé de renoncer à l'évolution normale de sa carrière pour s’engouffrer dans la servilité politique.
Pour vouloir être conseiller d'EDM, il faut avoir de l’appétit !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 septembre 2020 à 17:47
@ Jean sans Terre
« Incontestablement, Marine Le Pen a été mauvaise lors du débat de l'entre-deux-tours. »
Je n'ai pas suivi ce débat décalé par rapport à l'enjeu, mais d'après ce que j'ai compris elle a eu tort d'accepter de s'engager sur un terrain miné, autour d'une thématique à prédominance prétendument économique, alors que la question de l'élection d'un chef d’État demandait plus de hauteur de vue, autour de sujets beaucoup plus importants, comme l'immigration de masse, l'insécurité, le monde du travail, l'assistanat injustifié et bien d'autres sujets de société.
Nous pouvons penser par comparaison que si en son temps et dans son pays la fille d'épicier qu'était Margaret Thatcher avait été conviée à affronter dans des conditions voisines un apparatchik, elle n'aurait jamais été élue.
Et pourtant c'est bien elle qui a remis la Grande-Bretagne sur les rails après qu'elle avait été ruinée par le socialisme et par un syndicalisme tentaculaire, en ayant eu le courage de prendre des mesures énergiques.
Mais comment estimer le courage d'un candidat seulement sur la base d'un débat ?
Et alors que ce débat bizarre appartient déjà au passé, la réalité est en définitive de façon implacable le véritable juge de paix et les faits sont là pour nous montrer que dans la plupart des domaines, crise des Gilets jaunes, traitement incohérent du Covid, creusement de la dette publique de la France, réponse à un communautarisme agressif, laxisme migratoire, réponse au mondialisme etc. la principale compétence de M. Macron est d'aggraver les clivages et d'accélérer notre rencontre avec le mur...
Rédigé par : Exilé | 09 septembre 2020 à 17:24
"Pourtant le garde des Sceaux n'avait pas si mal commencé..." (PB)
C'était un faux départ, EDM n'a pas attendu le premier coup de sifflet.
EDM dit : "Comme avocat, j’ai toujours défendu des hommes, pas des causes. Cette fois encore, j’y suis allé pour l’homme. Je trouve Emmanuel Macron courageux".
Courageux en quoi ?
"Acquittator" : En robe, j'ai même défendu les pires crapules.
"Carpettator" : En costume-cravate, je m'écrase. C'est Manu le patron.
Rédigé par : Ellen | 09 septembre 2020 à 17:23
Plus un seul article de presse, plus un reportage TV, et même, sur ce blog, de nombreux commentaires, y compris parfois postés par ceux qui le critiquent vertement, ne citent le nom de Dupond-Moretti sans ajouter « le grand avocat », « le brillant ténor », « le célèbre pénaliste ». J’en passe et des meilleures...
Ces panégyriques répétés me hérissent. S’il prenait l’idée à une quelconque feuille de chou qui donne dans le « showbizz » d’établir un hit-parade des avocats, notre homme l’emporterait haut la main...
Il me semble pourtant qu’il est loin, très loin des qualités professionnelles que leurs pairs ont reconnues en leur temps à des Maurice Garçon, René Floriot, Robert Badinter, Georges Kiejman et bien d’autres, qui, eux, étaient réellement de grands avocats. Son truc ? Son comportement physique, dans les deux sens du terme. Dans les prétoires, il bouscule, impressionne plus qu’il ne convainc, mise sur l’émotion bien plus que sur la raison, ce qui plaît à la presse et, de plus, compense souvent une connaissance sommaire du dossier.
Qu’un avocat défende sans faiblir le pire voyou, nul ne peut le lui reprocher. Mais de là à s’en faire une spécialité au point d’être applaudi dans les prisons, bâtir sa réputation sur le nombre d’acquittements obtenus pour des accusés qui méritaient la corde - pardon, perpète -, vous ne trouvez pas qu’il y a là comme une légère entorse à une morale qui, pourtant, n’a rien de rigide ? Bon, d’accord, l’argent n’a pas d’odeur... mais il a une origine...
Je ne parviens pas à oublier que le garde des Sceaux qui parade et s’agite place Vendôme serait encore un avocat pénaliste parmi d’autres dans une quelconque juridiction de province si, d’une part, un jeune juge, totalement dépassé par une affaire qu’il a mal engagée dès les premières auditions, n’avait pas commis des erreurs gravissimes et si, d’autre part, les journalistes qui rendaient compte de cette affaire d’Outreau n’avaient pas, telles des lucioles, étaient attirés par ce jeune avocat de la défense, tonitruant, sympa et beau parleur, qui, pourtant, respect de la confraternité oblige, aurait dû se montrer un peu moins bateleur.
Rédigé par : Serge HIREL | 09 septembre 2020 à 17:02
Pas un jour sans une agression anti-blanc, anti-français, anti-patriote, anti-flic, anti-patrimoine, anti-chrétien en plus des attentats sur le territoire national.
Bande de veaux, continuez à voter pour ce soi-disant Front Républicain, cette Association de malfaisants en bande organisée depuis plus de 50 ans qui capte le pouvoir, organise l'immigration arabo-africaine clandestine de masse qui vole, agresse, viole et tue, favorise la sortie et le retour des djihadistes sur le territoire national.
Alliances mafieuses traîtres à la France : LREM, AGIR, MoDem, PS, PCF, LR, UDI, EELV, LFI, UOIF, UDMF, Frères musulmans, NPA.
Si nous voulons vaincre, il faut virer ce gouvernement et les traduire en justice pour collaboration, collusion, corruption, conflits d'intérêts, mise en danger, etc. Il faut monter une Force de Résistance intérieure sans faille. Si nous arrivons jusqu'à 2022, tous les votes sont nécessaires, l'abstention, le vote blanc ça ne ne vaut rien.
Nous saurons nous occuper comme il se doit de ce racaillovirus et des ordures soutenus par la gauche qui polluent notre atmosphère quotidiennement.
Rédigé par : sylvain | 09 septembre 2020 à 15:50
Pour assurer la fin de son quinquennat, le président-guignol avait besoin d’un remonte-pente costaud. Il s’est fait un petit plaisir en nommant EDM à l’un des postes les plus sensibles de la République, la Justice.
Un catcheur. Qui se souvient du ‘’Bourreau de Béthune » ou de ‘’l’Etrangleur de Düsseldorf’’ ? Les célébrités de la TV des années 70 qui avaient des têtes de tueur d’abattoir. Le genre pitre qui revient saluer tout seul après le baisser de rideau. L’homme sûr de lui qui marche dans les flaques, éclabousse tout le monde et s’applaudit lui-même. Le Tartarin qui prend des poses mais qui cache ses furoncles fluorescents.
Le brillant avocat (non pas Acquittator mais Ah ! qu’il a tort !) est d’abord allé se faire applaudir chez ses anciens clients détenus à Fresnes mais n’a pu choisir ses collaborateurs, nommés par l’Elysée. Celui qui avait juré ne jamais devenir ministre de la Justice se prend ensuite une grande claque dans l’affaire Charlotte Bilger.
Cela ne s’appelle pas forcément de bons débuts
Si EDM écrit un jour ses mémoires, il pourra titrer à la manière d’Audiard « Quand j’étais première gâchette chez Manu » alors qu’il en est réduit à passer le plumeau et servir les boissons fraîches. Ce n’est pas donné à tout le monde, même quand on a atteint la haute distinction enviée de « fils de femme de ménage ».
Cela m’étonnerait qu’il reste longtemps à ce poste.
« L’arrogance du fort s’éteint comme une braise
Quand il n’est plus certain de filer à l’anglaise. »
(René de Obaldia - Innocentines)
Rédigé par : Mitsahne | 09 septembre 2020 à 14:51
@ Walson | 09 septembre 2020 à 10:02
En effet ! Je vois qu'il y a de quoi se faire sa propre justice plutôt que d'attendre le poids lourd administratif et judiciaire qui est tout aussi incompétent que ces sbires tordus qui ont voté une loi aussi idiote.
Pendant la procédure dormante, il faudrait que ce couple de retraités aille squatter l'appartement de la ministre du Logement pendant son absence et change ses serrures pour l'empêcher de rentrer chez elle.
Rédigé par : Ellen | 09 septembre 2020 à 11:56
Ça aurait pourtant eu du panache pour EDM de menacer de claquer la porte quand on l'a obligé à lourder la conseillère qu'il avait recrutée l'avant-veille. Il s'était pourtant choisi la crème de la crème, rien n'était trop beau pour lui. Avait-il omis de demander la permission ? Y a-t-il eu un caprice en haut lieu ? Je ne sais pas s'il a demandé pardon, s'il a pris l'air navré, s'il s'est défaussé, et sur qui. Toujours est-il qu'il s'est exécuté. Il a mis le doigt dans l'engrenage, il n'y a que le premier pas qui coûte.
Dommage qu'il ait commencé si vite à avaler son chapeau. On croyait qu'il avait du caractère, de la fierté, une autorité naturelle, et peut-être même de l'intégrité, toute son image publique et professionnelle s'est construite autour de ces caractéristiques. Les voilà parties en fumée.
À vrai dire, quand il a accepté le poste après avoir affirmé en y mettant le ton que ce ne serait jamais au grand jamais envisageable, on a eu la preuve qu'il savait bluffer tout en prenant des mines sincères. Il continue à jouer sur les mots, le voilà qui disserte sur le sentiment d'insécurité comme s'il était psychologue. Hé là, Monsieur le Ministre, il y a un malentendu sur votre mission ; vous êtes peut-être un grand sentimental au sang mêlé et au cœur sur la main, mais on ne vous demande pas de vous pencher sur nos sentiments, ni de nous raisonner.
Ça n'avait donc pas si bien commencé que cela, certains indicateurs clignotaient déjà méchamment.
C'est assez mal parti, en somme.
Rédigé par : Lucile | 09 septembre 2020 à 11:34
@ Xavier NEBOUT 08 septembre 2020 à 11:35
Philippe s’en tient à sa sage décision de ne pas commenter nos commentaires. Ce qui ne l’empêche pas d’en nourrir parfois ses billets. Charlotte conservera le silence que lui impose l’obligation de réserve liée à ses fonctions. Ni l’un ni l’autre ne répondront donc à votre message... disons « orienté ».
Charlotte Bilger ne s’est pas « fait Bayrou ». Les faits sont têtus. Sauf à paraître incompétent ou, pire, soumis à la classe politique, le PNF, en février 2017, n’avait pas d’autre solution que d’ouvrir une enquête préliminaire pour faire la lumière sur une accusation de détournement de fonds publics mettant en cause le Seigneur de Pau, dévoilé par Corinne Lepage - ex-député européen MoDem - dès 2015. On peut se demander pourquoi cette dénonciation, qui datait de deux ans, a tout à coup été mise en lumière. Peut-être est-ce lié à la campagne présidentielle qui battait alors son plein et dans laquelle Bayrou comptait bien jouer sa partition.
Toujours est-il que, début 2017, une pétition via Internet avait été lancée qui exigeait que le PNF se saisisse de l’affaire. Dans le même temps, l’Office européen de lutte anti-fraude sommait deux eurodéputés proches de FB de rembourser 145 000 euros au Parlement européen, son enquête ayant démontré que cette somme avait été utilisée au profit du MoDem.
Le PNF pouvait-il fermer les yeux ? Et tout parallèle avec l’affaire Fillon est à exclure. Le PNF ne s’est pas précipité pour mettre en cause Bayrou et consorts à partir d’un article de presse paru le matin même de son autosaisine... De plus, il a mis trente mois, et non deux, pour le mettre en examen...
Cette longue - trop longue ? - instruction est le seul point qui, pour ma part, m’interroge. Peut-être aurons-nous une réponse lors du procès... à moins que Mme Houlette, ex-patronne du PNF, qui a déjà beaucoup parlé, s’exprime sur cette... langueur.
Ne me faites pas dire que le PNF ne devait pas s’intéresser au couple Fillon. Même très peu étayées par des preuves, les accusations du Volatile étaient graves et méritaient instruction. Les reproches qui lui sont faits portent sur sa précipitation et l’intrusion volontaire de l’autorité judiciaire dans la campagne électorale. Le risque de prescription mis en avant pour expliquer cette attitude « extraordinaire » est assez peu crédible, une partie des faits reprochés au candidat LR ne pouvant pas l’être...
Quant à l’absolution que vous accordez aux mis en examen sous le prétexte que l’argent détourné a été utilisé à la noble cause qu’est le financement d’un parti politique, elle est pour le moins peu recevable. Estimeriez-vous normal qu’un contribuable français, via la contribution de Paris au budget de l’Union européenne - et donc à celui de son Parlement - participe au financement du salaire du (ou de la) secrétaire personnel(le) du président du SPD ou de la CDU, partis allemands dont il n’attend rien et qui ne lui apportent rien ?
Je ne dis pas que l’affaire est aussi grave que si Bayrou et consorts avaient mis les doigts dans le pot de confiture pour se bâfrer, mais ce délit mérite néanmoins une sanction.
Rédigé par : Serge HIREL | 09 septembre 2020 à 11:29
Il n'y a pas de "nœud à se faire au cerveau" : monsieur Dupond-Moretti illustre parfaitement la permanence de la pensée macronienne, à savoir affirmer dans un même mouvement tout et son contraire.
Ici, messieurs Castex et Darmanin sont le côté "droite" que veut incarner le président de la République, notamment au plan économique, pour mieux la siphonner. Monsieur Dupond-Moretti est son côté "gauche", caution nécessaire au plan sociétal pour se conserver une partie de l'électorat de gauche qui n'a plus d'autre référence, vu l'état de décomposition avancée du PS.
D'ailleurs, monsieur Macron s'est bien gardé de démentir son ministre de la Justice dans ses affirmations opposées à celles de son collègue de l'Intérieur quant à l'ensauvagement et au sentiment d’insécurité. Seul monsieur Castex a donné le coup de sifflet final...
Enfin, la lecture du Palmipède ce matin est très éclairante quant à la constitution du cabinet du ministre de la Justice et aux nominations en cours au sein de ce ministère : toujours dans le même esprit que sous madame Taubira.
Rédigé par : Robert | 09 septembre 2020 à 11:27
repoussoir républicain
Ah, un petit nouveau au catalogue...
Je peux me tromper, mais le premier repoussoir républicain pourrait être simplement la République elle-même avec ses pompes et ses œuvres...
Rédigé par : Exilé | 09 septembre 2020 à 11:10
EDM me semble en fait très mal à l'aise dans son nouveau costume de ministre qui ne me paraît absolument pas taillé pour lui.
Si votre personnalité vous porte à revêtir avec aisance et brio la robe d'avocat, elle ne vous assure pas pour autant de pouvoir troquer celle-ci avec succès pour le costume trois pièces de ministre, fût-il de la Justice.
Car, plus qu'un problème de compétences et de maîtrise des codes de la politique, ce sont bien des problèmes de personnalité, de caractère, mais aussi de vision et de cohérence au sein de l'équipe gouvernementale qui sont en cause en la circonstance.
En portant son choix sur EDM, EM a voulu réussir en quelque sorte un coup, mais engager une personnalité, si médiatisée soit-elle, ne garantit pas pour autant qu'elle se fondra dans l'équipe que vous dirigez et qu'elle apportera l'efficacité et les résultats espérés.
Rédigé par : Michel Deluré | 09 septembre 2020 à 10:56
"Pour l'instant, rien. Nous avons eu son verbe"
Si je vous comprends bien, au mieux ce sera Danton, un Mirabeau au petit pied. Au pire, un Daladier, un taureau du Vaucluse, un Clemenceau de petit format. Il nous faudrait évidemment une bonne petite Révolution pour trancher la question…
Et pourtant, EDM est ce que nous avons eu de mieux depuis Badinter, comme disait Julien Guiomar d'Hélène Dupont-Moreau dans l'Incorrigible...
"Pourtant le garde des Sceaux n'avait pas si mal commencé…"
À ce propos, je viens de me rappeler d'un autre mandat (divin et non populaire) qui avait commencé dans l'enthousiasme général en mai 1774. À ce qu'il paraît, son titulaire voulait, entre autres réformes de grand style, améliorer l'état déplorable de la justice du temps… D'une certaine manière, on peut dire qu'il a réussi.
"Or écoutez petits et grands
L'histoire d'un roi de vingt ans
Qui va nous ramener en France
Les bonnes mœurs et l'abondance
D'après ce plan que deviendront
Tant de catins tant de fripons ?
S'il veut qu'un prélat soit chrétien
Un magistrat homme de bien
Que d'évêques, de grands vicaires
Combien des juges mercenaires
Vont changer de conduite ? Amen !"
Rédigé par : Metsys | 09 septembre 2020 à 10:43
Ministre de la Justice ou communicant sur la ligne de front de la prochaine présidentielle.
J'ai l'impression qu'EDM remplace l'hilarante Sibeth comme communicant d'Emmanuel Macron dans le dispositif de la campagne présidentielle.
Sibeth capable des pires mensonges, les masques par exemple mais pas que, avait dans cette fonction l'atout de la fausse naïveté. Hélas pour elle, cet atout c'est comme les allumettes, comme dirait l'autre, il ne peut servir qu'une fois.
Et une fois utilisé, il est le signe d'une faiblesse mentale et d'un défaut d'arguments.
Exit donc la fausse naïve, pour l'ours brun qui terrorise les jurés et la Cour, et dont on espère qu'il va impressionner les électeurs. Vous remarquerez que je ne parle pas de citoyens, puisque le mot national semble banni du vocabulaire de ce ministre au moins quand il est associé à rassemblement.
Va donc pour les électeurs consommateurs de personnages politiques périssables.
Il est tout de même une grande différence entre Sibeth et Éric, on me permettra ces familiarités elles sont à la mesure de l'idée qu'ils se font de mon jugement:
Sibeth n'était pas tenue à une obligation de résultats. Il n'est rien de plus volatil que de faux arguments et de moins mesurable que la persuasion qu'ils ont entraînée.
Par contre notre Éric, ministre d'une des fonctions les plus régaliennes, est tenu à une obligation et même un devoir de résultats.
De la façon dont il a commencé ses fonctions, tout est à craindre quant aux résultats, ce qui veut dire que très vite son argumentaire pro-Macron se heurtera au principe de réalité, et qu'on lui posera rapidement la question biblique: "Qu'as-tu fait de ton talent dans tes fonctions".
Et j'ai bien peur pour lui que la seule réponse soit un silence tonitruant comme il est capable d'en faire.
La campagne présidentielle risque d'être mortellement (au sens propre ?) ennuyeuse, sauf si un candidat, un vrai de la vraie droite, se lève et nous redonne l'espérance qui nous fait défaut.
Un mot sur la photo. Il sera bref : confusion et tristesse.
Confusion totale. Dans une lumière sombre, un homme en noir, centre des regards de zombies dans ce qui pourrait être une cérémonie funèbre.
Rédigé par : Tipaza | 09 septembre 2020 à 10:16
L’affaire des squatters de Théoule-sur-Mer !
Au retour de vacances ces retraités découvrent leur résidence principale squattée, voyez la suite :
https://www.valeursactuelles.com/societe/video-victime-de-squatteurs-un-retraite-accuse-la-ministre-du-logement-de-prendre-les-gens-pour-des-cons-123366
Extrapolez avant qu’il ne soit trop tard : voilà ce que vous réserve Macron avec ses lois qui chasseront progressivement les Français de leur pays.
Demain ce sera votre tour.
Rédigé par : Walson | 09 septembre 2020 à 10:02
C'est en toute logique que le garde des Sceaux a été le dernier serf de France tant il doit être à la botte du pouvoir et en aucun cas faire preuve de la moindre indépendance.
Le garde des Sceaux n'est pas un magistrat, et on n'est pas obligé de quitter une fonction de président de cour d'assises pour entrer dans celle de serf. Ceci dit, pour Charlotte Bilger, avec EDM nous en arrivons au garde d'un autre type, celui de l'escroc national.
Pour ce qui est du débat avec MLP et le FN, il est celui de la science politique s'exerçant pour la postérité du peuple (en ripoublique, on ne peut pas parler de postérité comme en monarchie héréditaire), contre la sociologie politique n'ayant d'autre but que la captation du pouvoir.
Et pour cela, il suffit au contraire de ce qu'il faudrait faire pour le bien public, d’endetter la postérité à l'infini.
Là, le RN est piégé pour surenchérir sur l’escroquerie, et comme les Français sont globalement très c*ns, ils voteront pour le coiffeur qui les tond le mieux en les arrosant de Pétrole Hahn.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 septembre 2020 à 09:59
@ Jean sans Terre | 08 septembre 2020 à 12:57
Ces jours-ci devraient rentrer en fonction de nouveaux enseignants tunisiens venant enseigner l'arabe aux élèves qui le souhaiteront.
Macron veut arabiser la France, Macron veut africaniser la France pour pouvoir être reconduit dans son mandat en 2022 et par la suite arabiser et africaniser l'Europe dans son rêve maladif de devenir le premier véritable Président élu de l'Europe après 2027. Les Britanniques ne participeront pas à cette tragédie et d'autres pays comme la Pologne, la Hongrie, les Tchèques, les Slovaques et les Bulgares n'accepteront plus de rester dans cette Europe dictatoriale.
Cet homme est dangereux car il procède en catimini à des accords qui ne nous sont pas favorables ; tout comme l'Assemblée nationale vote discrètement, avec très peu de participants, des lois qui nous privent progressivement de nos libertés tout en favorisant celles de nos envahisseurs. C'est inadmissible et personne ne s'insurge contre la violation des règles fondamentales qui régissent notre République.
Voilà l'enjeu actuel, la France va-t-elle mourir définitivement en 2022 en reconduisant Macron à la tête de notre pays ?
Rédigé par : Walson | 09 septembre 2020 à 09:31
...face aux outrances de Marine Le Pen ("barbarie", "Taubira en pire")
Outrances ? Pourquoi outrances ?
L'affaire Fofana par exemple ne relevait-elle pas de la barbarie ?
Et plus récemment, certains crimes pouvaient être qualifiés de même.
Rédigé par : Exilé | 09 septembre 2020 à 09:19
Un souffle, disais-je, est volatil, mais soudain, quand il revient, la fraîcheur sur la nuque comme un baiser déposé se souvient du juste, oubliant les querelles du moderne et des anciens.
Macron et Dupond s'offrent à tous ceux qui tournent en rond, Wil a raison, et quand le président aura trouvé sa voix, petit ténorino, il n'aura plus besoin de jouer du tuba, laissant à Moretti le tapis des ondes graves, ouvrant le chemin de la réforme indispensable au chœur qui, alors, se souviendra qu'il est le peuple français, que la démocratie se fonda sur le meurtre de son roi, et qu'il y a là l'occasion de tirer les enseignements d'hier pour préparer demain, du timbre-poste savonarolarien accéder au destin universel qui lui est proposé d'incarner, fidèles aux anciens, résistants aux sauvages, enfin réconciliés.
Ainsi, l'art de la comédie française démontre avec éclat de rire, que les barbares au trou de toutes les tragédies, d'eux-mêmes disparaissent aux accents des génies, les princesses de Luxembourg, les Odette de Crécy, qui voudraient par leur charme, nous ravaler au grade de "babies" :
"Mais cette fois, elle plaça sans doute notre niveau un peu moins bas dans l’échelle des êtres, car son égalité avec nous fut signifiée par la princesse à ma grand’mère au moyen de ce tendre et maternel sourire qu’on adresse à un gamin quand on lui dit au revoir comme à une grande personne. Par un merveilleux progrès de l’évolution, ma grand’mère n’était plus un canard ou une antilope, mais déjà ce que Mme Swann eût appelé un « baby »."
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_%C3%80_la_recherche_du_temps_perdu_%C3%A9dition_1919_tome_4.djvu/126
Rédigé par : Aliocha | 09 septembre 2020 à 09:07
En toute rigueur, on ne devrait pas qualifier le ministre concerné de "garde des Sceaux" quand il est question des affaires de Justice. C'est une fonction distincte de celle de ministre de la Justice, bien que les deux soient réunies sur la tête de la même personne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_des_Sceaux
Rédigé par : xc | 09 septembre 2020 à 07:25
"Il est difficile de plaider en faveur d'une justice de qualité, d'équilibre et de mesure quand soi-même, ministre, on en est démuni" (PB)
Confession d'Eric Dupond-Moretti: "Ce n'est qu'après dix années d'expérience dans le métier que je suis devenu un bon avocat, métier que j'exerce depuis 36 ans".
Combien de mois d'expérience faudra-t-il à EDM pour devenir un bon ministre de la Justice ? L'expérience en politique ne s'acquiert pas, elle est innée. Il n'y a qu'à demander à Emmanuel Macron pour qui le verbe et les beaux discours suffisent pour la mise en scène, mais l'action ne suit pas. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Le livre "Le Grand Manipulateur", publié en 2019 par Marc Endeweld, met en évidence les réseaux activés par Emmanuel Macron en vue de son élection en 2016 pour les présidentielles de 2017, ainsi que ceux auxquels il a eu recours. Selon plusieurs journaux, la thèse développée par Marc Endeweld est que derrière le "nouveau monde" d'Emmanuel Macron, qui se présentait comme le candidat contre le système de la vieille politique promettant une rupture avec "l'ancien monde", se cachent de vieux réseaux de l'ancien monde qu'il a utilisés pour son ascension, comme ceux d'Arnaud Montebourg, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing, ainsi que les réseaux classiques de la franc-maçonnerie, du monde économique, de ceux du Sénat mais aussi des médias et du pouvoir gay. D'après L'Obs, la thèse du livre se résume ainsi : "Emmanuel Macron séduit beaucoup par le verbe et des beaux discours sans actions, utilise énormément puis jette sans scrupule".
On le savait ! Un chef des armées sans armes est un déserteur nu.
P.-S.: Elle est géniale cette photo. On voit EDM figé en momie prémonitoire. Soyons sympa, quelques mois d'expérience pour se mettre dans le bain macronien n'est pas un luxe, surtout quand le temps presse avant la clôture du mandat présidentiel.
Rédigé par : Ellen | 09 septembre 2020 à 06:53
@Jean sans Terre
"Emmanuel Macron l'a dominée et écrasée complètement. Toutefois, ce n'est pas la justesse et la pertinence de ses propos qui l'ont rendu vainqueur mais plutôt l'art de persuader avec de faux arguments."
Macron est nul en discoureur mais très bon escroc en débat.
C'est ce que je disais dans le billet précédent en expliquant qu'il était bien meilleur quand il était lui-même et qu'il méprise tout le monde parce que c'est sa nature profonde d'être l’imbuvable garçon qui se fait passer pour le gentil garçon "parce qu'il le vaut bien".
Quand il était ministre de Hollande il avait débattu avec Philippot, encore du RN,et comme il était "le bon" et l'autre "le méchant", toute la médiacratie s'était extasiée a posteriori devant sa prestation artistique qui avait vu le "méchant" être vaincu par le "bon" ; tout était bien dans le meilleur des mondes, etc.
Sauf qu'a posteriori, tout ce que racontait le bon n'était qu'un mélange de sophismes, de mensonges par omission et de mensonges tout court.
Mais comme personne ne voulait que le méchant gagne et que le bon l'avait fait avec style, tous les crétins qui voulaient le croire l'ont cru et personne n'a cherché ; emballé c'est pesé. Quelle surprise...
Ah c'est sûr que le Macron est fait pour vendre des encyclopédies à des petites vieilles séniles, il n'y a aucun problème.
La preuve, il en vendu une à Monsieur Bilger...
Il est même devenu depuis le saint patron des VRP. Si, si.
Rédigé par : Wil | 09 septembre 2020 à 00:39
Reconnaître l'existence de l'insécurité, c'est un premier pas. Mais si c'est pour lui opposer le sentiment d'insécurité, qui serait différent...
On passe du socialisme réglé à 10, au socialisme réglé à 9. Que de temps perdu en bavardages inutiles !
Et puisque vous citez Darmanin, je ne suis pas sûr qu'il se démarque. Dire qu'il vient de décréter la "mobilisation générale des Français", sous prétexte qu'une poignée de mabouls tue et mutile des chevaux... on s'en tape, des chevaux !
Sans compter que son appel est une façon de demander aux Français de faire, à la place des politiciens et des fonctionnaires, le boulot que ne font pas ces derniers. Vieille habitude française...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 septembre 2020 à 20:54
Lorsqu'il a nommé EDM à la Justice, Emmanuel Macron s'est frotté les mains d'après ses proches, parce qu'il avait trouvé "son Badinter".
Pourtant jour après jour on constate que c'est un mauvais casting... encore un.
EDM est un avocat habitué à défendre les pires malfrats, défendre souvent l'indéfendable, c'est son boulot d'avocat qu'il exerce avec un grand talent.
Mais le voilà garde des Sceaux et "Il est difficile de plaider en faveur d'une justice de qualité, d'équilibre et de mesure quand soi-même, ministre, on en est démuni. (PB)"
Il va lui falloir de la mesure et tenir compte aussi des victimes.
Le problème majeur c'est que la sécurité des Français et les sanctions judiciaires à l'encontre des délinquants sont des sujets inabordables pour la gauche en général. La gauche aurait trop peur d'adopter les thèses du RN, donc elle campe sur ses positions de rejet des sanctions.
Elle se contente de statistiques, même si les statistiques sont parfois un peu "arrangées" pour rendre les chiffres présentables, c'est plus noble de lire des chiffres que de regarder la réalité trop abrupte, surtout si elle démontre que l'immigration et les trafics de drogue boostent les cas de violences ordinaires et d'homicides, de viols et autres délits.
Lorsque cette gauche admettra que ces sujets sont ceux de tous et non une lubie de MLP et qu'ils concernent la protection des plus fragiles, le verrou du populisme tombera. La question est: quand ?
EDM avait demandé à dissoudre le RN, il est donc l'archétype de cette gauche laxiste avec les voyous et figée dans ses vieilles lunes de l'immigration qu'elle considère comme une chance pour la France.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 septembre 2020 à 20:22
Finalement cet ours aviné n’est qu’une baudruche.
Sa directrice de cabinet décide pour lui. Nous avons un eunuque à la Justice. Couic !
Il ne nous montre plus que son trois pièces sur un plateau. (Pierre Loti, les Derniers jours de Pékin)
Qu’il ait fait acquitter des tonnes de salopards ayant tué père, mère et enfants, n’a épaté que le brave couillon qui pense très fort à sa belle-mère. Après tout, pourquoi pas ?
Ce type d’avocats fait la une des journaux, du sang, des larmes, alors que pendant ce temps-là d’autres avocats bien plus brillants, bien plus capés, veillent au respect du droit dans le monde entier. Mais cela ne vous intéresse pas, le syndrome du timbre-poste, la France.
P.-S.: curieux, il ne parle plus d’accueillir Julian Assange en France...
Rédigé par : Savonarole | 08 septembre 2020 à 19:59
Il y a ici des personnages qui sont ivres d'eux-mêmes, et c'est un spectacle pathétique !
Il faut qu'ils sachent que :
Celui qui parle à un homme ivre, parle à un absent.
Cette citation remplie de sagesse est de Savonarole, mais rien n'est moins sûr...
Il existe aussi un proverbe chinois qui vaut son pesant de cacahuètes et que je destine particulièrement à Marchenoir, l'homme qui voit tout en noir...
Lorsqu'on observe un moustique sur ses testicules, on admet aisément que la violence ne résout pas tous les problèmes !
Rédigé par : duvent | 08 septembre 2020 à 19:53
@ Jérôme 08 septembre 10:01
Vous avez raison. Dupond je l'ai entendu plaider pour une partie civile dans une affaire assez minable mais visiblement bien payée (sinon, vous pensez bien...).
Il a fait son "Dupond-Moretti entre en scène" devant des juges de province en admiration devant lui (comme PB).
Il a fumé trois clopes avant de prendre la parole, il a fait tonner sa voix contre la dame dans le box qui n'était pas sa cliente qui, du coup, était la lie de la société, puis, au bout de dix minutes, il a quitté la salle d'audience, a refumé trois clopes puis s'en est allé.
Moi je dis : Dupond c'est notre Titus Vespasien à nous (son origine italienne sans doute) : l'argent n'a pas d'odeur, pas même lorsqu'il était payé en cash par des dealers.
Rédigé par : breizmabro | 08 septembre 2020 à 18:26