C'est facile à comprendre et il faudrait se le mettre une bonne fois dans la tête : tout ce qui déplaît aux pouvoirs en place et aux élites autoproclamées est populiste et démagogique.
Le populisme n'est plus seulement l'expression du mépris de la gauche pour le peuple de droite, il dépasse ce champ politique pour représenter un refus plus général.
En réalité cette dénomination qui se voudrait une injure mais est de plus en plus un honneur vise ceux qui, toutes tendances confondues, ont la faiblesse de considérer que rien de grand et d'efficace ne peut être conçu sans une appréhension pleine et lucide de la réalité, aussi dérangeante qu'elle puisse être pour le confort d'idéologies et de principes bien au chaud et déconnectés.
On comprendra alors pourquoi le désir de référendum, la volonté du pays de faire entendre sa voix, sont récusés par mille considérations et artifices quand ils ne sont pas traités avec une infinie condescendance, comme si toutes les propositions étaient frappées du sceau infamant attaché par principe au référendum d'initiative citoyenne auquel aspiraient les Gilets jaunes.
Le référendum est perçu comme une épée de Damoclès sur la France et la démocratie alors qu'il leur offrirait un bain de jouvence, une renaissance. Comme il menace - puisque les citoyens même les plus respectueux de la démocratie représentative ne l'éludent plus -, les pouvoirs prétendent ne pas y être hostiles mais font tout techniquement, politiquement, pour le rendre inconcevable, impossible.
Qu'on considère les dispositifs dont les objectifs apparents étaient de remettre un peu de peuple décisionnaire dans la République, on pourra constater qu'ils n'ont jamais oublié, pour devenir impraticables ou épuisants à force de modalités, de se constituer en bureaucratie, en usine à gaz.
Parce qu'il serait intolérable pour la classe politique, pour l'univers parlementaire et le royaume du pouvoir, quelle que soit sa teinte - gauche ou droite, les privilèges et l'autarcie sont préservés - de donner la moindre chance opératoire à la multitude qui piaffe aux portes d'une démocratie réelle. Celle où le peuple aurait non seulement droit à la parole mais pourrait en user.
Rien de ce qu'on oppose à ses exigences n'est irréfutable. Il n'est pas difficile de formuler un questionnement qui serait clair et dont la réponse n'aurait pas une vocation plébiscitaire. Il sera évidemment de bon sens de ne pas recourir au peuple pour tout et n'importe quoi, de l'insignifiant au grave, de problèmes dérisoires au destin du pays.
D'ailleurs ces prétendus obstacles à la pratique d'un référendum qui ne serait plus obligée de compter, pour exister, sur l'obsession de sa légitimité par un De Gaulle mais sur la seule qualité républicaine d'un pays fier de participer, n'en sont même pas pour ceux qui refusent à toute force de concéder quoi que ce soit à cet engrenage qui serait pourtant bienfaisant. Ils sont un prétexte pour nous fermer la porte.
Car ils n'ignorent pas, tous ces spécialistes de la politique officielle, combien sur ces sujets profonds, graves, controversés qui concernent notre vie collective, l'immigration, l'école, la sécurité, la Justice, notre profusion sociale à tous vents, l'opinion majoritaire irait inéluctablement vers une politique à la fois responsable, courageuse, protectrice.
Et consciente de devoir sauvegarder d'abord la France en Europe avant de nous bercer du rêve de celle-ci - se dégradant insensiblement en cauchemar -, elle voterait certainement contre les prudences et les atermoiements frileux, ouvrirait enfin grand les portes de l'action.
Alors, moquer cette aspiration à donner la parole au peuple, en l'étiquetant populiste, n'est que trop évident. Il s'agit de défendre son pré carré parce que rien ne serait pire que de pouvoir enfin résister victorieusement à la démobilisation politique et à ce gouffre insupportable entre la France réelle et la France officielle.
Sans ironie, malgré les invocations à la République, surabondantes et impuissantes, qui suivent les assassinats du terrorisme islamiste, n'est-il pas vrai que pour ceux qui nous gouvernent, la démocratie est une richesse trop rare et précieuse pour être confiée au peuple...
Maintenant cela suffit !
Les musulmans ne peuvent pas vivre parmi les mécréants sans se prendre de les égorger, décapiter, tuer... alors qu'ils soient honnêtes avec leur religion et s'en aillent la vivre dans un pays où ils seront entre eux.
Cette manie de confondre "musulmans" comme étant une nation est hors de notre culture et comme ils le revendiquent à chaque tragédie : une croyance.
Les imams n'ont pas à venir déplorer ces crimes pour obtenir les avantages d'une République laïque concernant notamment les lieux de culte.
Et de plus toutes les religions sur le territoire français doivent être traitées de la même manière.
Les journalistes en mal de reconnaissance qui prennent un malin plaisir à citer la nationalité "musulman" dès qu'il parlent d'un Français venant d'ailleurs, sont, comme le gouvernement, complètement ignares et font le jeu de ces assassins.
C'est un peu facile d'envoyer des nouveaux venus dans le pays pour faire le djihad et nous présenter la religion de paix dont d'autres seraient les messagers.
Toutes les églises de France doivent s'accorder pour faire sonner les cloches à des heures différentes mais ensemble pendant le temps qu'il faudra.
Rédigé par : Chemin de traverse | 30 octobre 2020 à 08:00
@ Tomas (27-10 23H03)
Merci pour votre compliment. C'est de moi. Je vous rassure je ne prends rien. J'aime mon pays, c'est tout.
Bien à vous.
(Notre excellente "coach" et maîtresse d'école Pascale Bilger a remplacé mon vers : "Ta bi*e et ton couteau" - expression triviale et "populiste" si on veut mais authentiquement gauloise - par "Ta main et ton couteau", moins colorée, mais on le lui pardonne ).
Rédigé par : Gréaudon | 28 octobre 2020 à 10:16
@ Giuseppe
Génial. Vous avez voté oui ? Moi non, pour les mêmes raisons que Jérôme.
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@ Achille
Vieille idée reçue gaulliste ça. Le parlementarisme et les partis, c'est la chienlit, il faut un chef.
Vous faites litière de la IIIe République qui a duré 60 ans avant d'être emportée par la défaite contre l'Allemagne en 1940. Et sans les guerres postcoloniales inutiles (puisque perdues) d'Indochine et d'Algérie, la IVe serait peut-être toujours là. C'est sous la IVe République que la France s'est reconstruite grâce à une utilisation correcte de l'aide américaine, sous celle-ci qu'on a reconstitué notre aviation (la Caravelle date de 1957, je crois) et si la bombe atomique a attendu de Gaulle et la Ve pour exploser, elle était déjà bien avancée.
Je n'aime pas les chefs éternels, la Ve République est une exception en Europe de l'Ouest et est le parfait régime pour une dictature. Normal, elle sort d'un coup d'Etat militaire, ne jamais oublier ça.
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@ Chemin de traverse
"D'après vous les Français auraient voté au référendum de 2005 sans même connaître le texte... l'avoir lu ?
Et auraient donc fait juste une promenade de santé en se déplaçant pour mettre une majorité de bulletins "NON" dans les urnes !"
C'est ce que j'ai fait: je n'ai pas lu le texte imbitable et j'ai voté non.
Non, je ne pense pas être influençable. Ça ne veut pas forcément dire que je ne le suis pas. Le risque existe toujours que l'électeur mal informé soit instrumentalisé ou manipulé. Contentons-nous d'une vraie démocratie parlementaire déjà, ce serait bien d'y arriver.
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@ Gréaudon
Un grand poète identitaire est né ce soir. C'est de vous ce chef-d'oeuvre ? Vous prenez quoi pour vous inspirer, ça m'intéresserait d'essayer moi aussi, ça doit être bien comme produit !
Rédigé par : Tomas | 27 octobre 2020 à 23:03
@ Robert | 27 octobre 2020 à 12:02
« Vous reconnaissez ainsi que le baccalauréat accordé à 95,7 % des candidats en 2020, dont se gargarisent les hautes autorités de l’Éducation nationale, ne vaut pas tripette, notamment au plan de la formation civique, et donc que seuls ceux qui auront fait un parcours universitaire seraient assez bien formés comme citoyens aptes à voter.
En quoi vous prônez une forme de suffrage censitaire élitiste. Les électeurs devront-il passer un examen d'aptitude pour mesurer leurs capacités à remplir leur fonction ? »
Avant de prendre le volant d’une voiture, le conducteur doit faire la preuve qu’il maîtrise le véhicule et connaît le code de la route.
Avant de choisir un maire, un député, et surtout le président de la République, je pense qu’il serait bon que l’électeur connaisse les fonctions de ces élus, le rôle des principales institutions (Assemblée nationale, Sénat, Cour des comptes, Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat), sans oublier les devoirs d’un citoyen. Les droits c'est inutile, même les plus idiots les connaissent...
Cet enseignement figurait dans le programme de l’école primaire à une certaine époque (au temps de Marcel Pagnol notamment) mais il n’apparaît plus dans les cours donnés aux collégiens depuis belle lurette.
Il serait bon de revenir aux fondamentaux. Un petit test ne serait pas inutile, mais en surnotant les candidats citoyens, ainsi que c’est aujourd’hui le cas pour le bac, tout le monde pourrait avoir sa carte d’électeur, même un Gilet jaune, niveau Eric Drouet, Jérôme Rodriges et Maxime Nicolle (encore que ce dernier je n'en sois pas sûr).
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2020 à 21:38
Bonjour Philippe,
Il est bien normal de voter non à un texte volontairement incompréhensible pour qui que ce soit.
Je parle du traité constipationnel de 2005.
Pour ceux qui l'ont téléchargé à l'époque, les, de mémoire plus de 300 pages, étaient, au moins pour la bonne centaine de départ, des articles de lois faisant référence à des articles de lois... totalement imbitable par quiconque n'avait pas six mois à temps plein à perdre devant lui et de solides références en droit.
Quant à la troisième partie du texte, une ou deux références aux hommes, le reste aux marchés.
Bref, quand on me demande mon avis sur un texte qu'on rend volontairement incompréhensible pour après s'entendre dire quand on proteste qu'on a signé, instinctivement je dis non. Revois ta copie on en recause après.
Et me faire traiter de franchouillard beauf et raciste par une gauche et une droite dont la suffisance le dispute à l'insuffisance n'a fait que me conforter dans mes choix.
Quand je lis sur ce blog qu'on serait "débile" d'avoir voté sans lire, je souris. J'ai quelques copains bien plus culturés que moi dans le domaine qui y entravaient que dalle.
Donc le ceusse qu'a des prétentions de constipationiste européen, qu'il me décortique par le menu les plus de 100 pages de lois et rappels divers.
Au boulot.
Ce traité était un attrape-couillon.
D'ailleurs après avoir été majoritaire
On nous l'a mis dans l'fion
A coup d'arguments délétères
Je fais des verres... de rouge.
Je m'essaye à la littérature
Hier j'ai voulu faire Proust et ben j'ai fait Kafka
G. Perec, la citation n'est pas exacte
Rédigé par : Jérôme | 27 octobre 2020 à 21:09
@ Achille | 27 octobre 2020 à 12:31
Vous êtes le pendant d'Antoine Dupont à la mêlée, un filou de l'humour.
Un crochet, une accélération, et la remarque qui tue, l'essai entre les barres en fait.
Rédigé par : Giuseppe | 27 octobre 2020 à 20:58
Je suis surpris par votre billet car je suis certain que vous connaissez bien l'histoire de notre pays. Ne pensez-vous pas que notre démocratie imparfaite, et, en particulier, le fait que les Français se soient toujours moqués de leur avenir en en confiant volontiers la préparation à d'autres, reflètent bien notre histoire ? Regardons à cet égard le gouffre qui nous sépare d'un pays frontalier (la Suisse romane) où les referendum sont connus longtemps à l'avance afin que chacun ait le temps suffisant pour y réfléchir (NB : je suis originaire de la zone frontalière de Genève).
Rédigé par : philabeille | 27 octobre 2020 à 18:57
Françaises, Français, vous croyiez avoir tout entendu, eh bien non, apprenez que la France est un pays mu-sul-man, contrairement à ce que vous pensiez par erreur, même si M. Chirac avait tenté d'enfoncer le clou.
https://www.valeursactuelles.com/monde/video-la-france-est-un-pays-musulman-estime-lambassadeur-de-france-en-suede-125040
Pour qui ces gens-là roulent-ils ?
Après, il y a encore des gens qui vont s'étonner que de plus en plus de Français estiment que leur salut réside désormais dans le populisme...
Rédigé par : Exilé | 27 octobre 2020 à 17:26
Quel est le point commun des peuples qualifiés de « populistes » ?
Peut-être simplement de refuser de disparaître en assistant à la fin de leur propre histoire sans rien faire pour l'empêcher...
Rédigé par : Exilé | 27 octobre 2020 à 16:11
Référendum : Appréciez-vous Sud Radio avec André Bercoff, réponse : Oui
Ce matin André Bercoff et Alexandre del Valle et ci-dessous un article complet et fort instructif d'A. del Valle, histoire de bien remettre les pendules à l'heure et pas seulement sur le cadran avec le changement d'heure de ces derniers jours.
https://www.valeursactuelles.com/monde/del-valle-boycott-de-la-france-islamophobe-les-accusations-miroirs-derdogan-des-supremacistes-islamistes-et-des-instances-musulmanes-mondiales-125041
Tous ceux qui dénigrent Poutine feraient bien de revoir leur copie. Il sera sans doute le seul à contrecarrer le tyran fasciste islamiste Erdogan. Espérons-le car l'UE semble bien faible et les USA laissent faire. Affaire à suivre.
"Mélenchon, comme Erdogan, compare les musulmans aux juifs et prétend que la France les martyrise: il se comporte littéralement comme un agent du sultan". G-W Goldnadel
Honte au collabo Mélenchon et à la France plus que soumise qu'il représente !
"Il faut savoir renoncer à certains droits pour que la fraternité puisse s'exprimer dans notre pays"
Mohammed Moussaoui, président du conseil français du culte musulman, sur le droit à la caricature.
Lisez bien ce que dit M. Moussaoui, président du CFCM... Hallucinant !
"Que n’a-t-il dû recevoir de grosses pressions pour que cet homme respectable nous inspire une si grande déception. Quoi qu’il en soit, c’est NON !" G-W Goldnadel
Pour moi également, c'est NON. Nous ne renoncerons pas à notre droit à la caricature. La dictature islamiste est en Marche en France. Macron va devoir, à l'avenir, faire plus le poids face aux forces telluriennes qui sont à l'œuvre. Il en va de l'avenir de la France.
Rédigé par : Isabelle | 27 octobre 2020 à 14:54
Le peuple est intelligent, le référendum est la meilleure arme de la démocratie, il est capable d'intéresser, de transcender, quand on pense que les élus le sont avec 30 % des inscrits, à qui la faute ?
Assez de voir des bouffis de mandats, type Larcher et bien d'autres - rien de pire que cet immobilisme -, le peuple ne supporte plus ces accointances et arrangements frileux d'une démocratie, dont les analyses sanguines sont percluses de thromboses.
Du frais ! du lutteur, du compétent.
Le peuple est dynamique, la Suisse le montre, nous sommes plus grands que ce pays, par notre histoire, alors faisons des référendums.
Cadeau pour Tomas ! franco de port, je le lui offre, retrouvé au milieu de Raymond Chandler et James Hadley Chase, comme quoi il en reste toujours un vivace souvenir, le peuple sait lire et il est intelligent :
https://i.goopics.net/57bpb.png
Mongénéral avait trop tardé, il était de l'autre siècle, n'a pas saisi que le jazz commençait à occuper la place, Chuck Berry aussi.
La génération était nouvelle. Il avait fait son temps, Pompidou garait sa Porsche dans la cour du Château.
Alors vite le référendum, pour qu'il rentre dans les habitudes, les moeurs, il est parfois cruel, mais toujours lucide.
MO l'a expliqué ce sera une Europe des alliances, l'échec de sa construction est patent, quelle folie, un temps qui semblait infini pour soutenir Macron s'est écoulé, la trouille de perdre des marchés sans doute, nos vies n'ont pas de prix.
Les Suisses ont refusé de construire un stade spécial pour le foot, ils ont mutualisé là où se sont déroulés les championnats du monde d'athlétisme, ils ont un niveau de vie élevé, cela prouve bien que les meilleures économies se font dans les dépenses que l'on ne fait pas surtout si elles sont inutiles.
Rédigé par : Giuseppe | 27 octobre 2020 à 14:07
@ Tomas | 26 octobre 2020 à 20:37
« La démocratie, c'est le parlementarisme (qui est mal portant chez nous depuis 1958, mais peut-être était-ce dans les gènes de notre nation de monarques absolus) et surtout les contre-pouvoirs. »
Vous semblez avoir oublié (sans doute ne l'avez-vous pas connu dans les faits mais uniquement parcouru dans vos livres d'Histoire au collège...) que le parlementarisme qui caractérisait le fonctionnement de l’Etat pendant la IVe République s’est principalement traduit par des changement de gouvernement tous les six mois et reposait la plupart du temps par des alliances entre partis par pur opportunisme. On a vu le résultat !
Espérons que la France ne retourne plus dans ce foutoir. Elle a suffisamment de problèmes comme ça en ce moment !
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2020 à 12:31
@ Achille | 27 octobre 2020 à 08:29
Vous répondez à Marcel : "Je pense, en effet, qu’un électeur devrait disposer d’un minimum d’éducation civique, et de notions de politique avant de pouvoir voter."
Il me semble que c'était la fonction confiée à l'instruction publique à la création de la IIIe République, notamment par Jules Ferry, singulièrement aux fameux Hussards noirs de la République.
Votre propos laisse entendre que les Français, pour une grande partie, ne disposent pas des "fondamentaux", comme on dit au rugby, du civisme. Donc vous dressez ici un constat sans appel de faillite de l’Éducation nationale puisque cette dernière est censée former des citoyens aptes à comprendre les enjeux et à voter !
C'est accessoirement le constat d'échec de toute la pseudo-pédago voulue par les grands caciques de l’Éducation nationale, à commencer par Philippe Meirieu et ses semblables, depuis notamment le début des années 1980, comme des IUFM et leurs avatars censés former nos professeurs tant du premier que du second degré.
Vous reconnaissez ainsi que le baccalauréat accordé à 95,7 % des candidats en 2020, dont se gargarisent les hautes autorités de l’Éducation nationale, ne vaut pas tripette, notamment au plan de la formation civique, et donc que seuls ceux qui auront fait un parcours universitaire seraient assez bien formés comme citoyens aptes à voter.
En quoi vous prônez une forme de suffrage censitaire élitiste. Les électeurs devront-il passer un examen d'aptitude pour mesurer leurs capacités à remplir leur fonction ?
Rédigé par : Robert | 27 octobre 2020 à 12:02
Merci Monsieur Bilger.
Si au moins ceux qui monopolisent la parole étaient compétents et bienveillants. Nous voyons à leurs attitudes et résultats ce qu'il en est.
Sur la crise sanitaire, je vous propose de prendre connaissance d'une opinion dissidente : http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/mr-le-president-confinement-et-couvre-feu-tuent-et-creent-la-misere-ce-nest-pas-ce#_ftn10
Rédigé par : MORLEZ | 27 octobre 2020 à 11:23
@ Achille
"...un électeur devrait disposer d’un minimum d’éducation civique, et de notions de politique avant de pouvoir voter.
D’une part cela lui permettrait de bien saisir la nuance entre les idées de gauche et celles de droite et ainsi voter en connaissance de cause. Ensuite la classe politique s’en trouverait valorisée..."
Le problème est que cette nuance est de plus en plus confuse de nos jours, nous le voyons avec une « droite » qui s'aligne hélas trop souvent sur des positions de gauche ou bien Macron-compatibles.
Quant aux Verts, seuls les benêts n'ont pas encore compris que sous des oripeaux écologistes ils n'étaient en fait que des loups gauchistes de la pire espèce.
Bref, le pauvre électeur qui aime encore la France n'a plus le choix qu'entre des traîtres et des félons...
Rédigé par : Exilé | 27 octobre 2020 à 11:20
Dans une démocratie bien comprise, le droit de vote doit être censitaire, car sinon, cela revient à demander aux pauvres s'ils veulent se partager l'argent des riches.
Les révolutionnaires de 1789 l'avaient eux-mêmes bien compris, et ne pouvaient voter que ceux qui payaient l'impôt.
De nos jours, moins on paie, plus on reçoit, plus on tire au flanc, plus on triche avec des salaires issus de combines diverses et avariées, plus on la ramène.
C'est toute l'histoire du socialisme sous ses oripeaux idéologiques.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 27 octobre 2020 à 11:18
Je ne sais s'il existe dans notre pays un réel désir de référendum - cette revendication portée entre autres en son temps par le mouvement des Gilets jaunes n'est pas forcément majoritaire dans la population ! - mais ce dont je doute, c'est que le recours à cette pratique soit à elle seule de nature à redonner crédit et vigueur à notre démocratie.
Le référendum est un outil politique parmi d'autres mais dont les spécificités font qu'il ne saurait être utilisé à tout propos et en toutes circonstances, surtout lorsque le collège électoral est important. Ne comparons tout de même pas une élection nationale en France et une élection cantonale en Suisse.
Il ne peut en outre s'envisager que là où il ne peut être proposé que la seule alternative oui ou non comme réponse à une question, sans autre option, ce qui réduit singulièrement les possibilités de son champ d'intervention.
Alors oui, le référendum ne doit certes pas être rangé aux oubliettes de la politique mais à la condition d'y avoir recours à bon escient et de ne pas se faire d'illusion quant à sa capacité à servir de « bain de jouvence, de renaissance » à notre système démocratique.
La démocratie n'est pas victime d'un manque de référendums. Elle souffre surtout parce que les citoyens ne croient plus en ceux, les politiques, qu'ils avaient justement chargé de faire vivre cette démocratie. C'est cette rupture de confiance qui est la cause des maux de notre démocratie.
Rédigé par : Michel Deluré | 27 octobre 2020 à 11:15
La démocratie ne fonctionne plus. Il faut rendre la parole au peuple. Le référendum devrait être utilisé plus souvent etc. C'est la faute du système, des politiques, des commentateurs, des philosophes, etc. Et jamais la faute du Peuple ! Qui va à la pêche les jours d'élection.
Pourtant, on peut penser que si 80 % des électeurs potentiels se manifestaient dans les urnes, les discours stéréotypés changeraient. Il faudrait tout simplement que les citoyens fassent un tout petit effort pour exercer ce droit que leurs ancêtres ont souvent payé de leur sang. Juste glisser un bulletin dans une enveloppe.
Et ne pas se réfugier derrière les imperfections du système ou autres excuses vaseuses. À quoi servirait un référendum avec un taux de participation de 40 % ? Quelle légitimité ?
Rédigé par : Solon | 27 octobre 2020 à 10:47
Car ils n'ignorent pas, tous ces spécialistes de la politique officielle, combien sur ces sujets profonds, graves, controversés qui concernent notre vie collective, l'immigration, l'école, la sécurité, la Justice, notre profusion sociale à tous vents, l'opinion majoritaire irait inéluctablement vers une politique à la fois responsable, courageuse, protectrice.
En fait, alors que la propagande étatique ne manque pas une occasion de faire de la réclame pour la merveilleuse démocratie qui régnerait dans la France actuelle, les Français de base savent très bien que la parole leur a été confisquée, et donc à travers elle la démocratie, au profit d'une oligarchie.
L'expression « démocratie représentative » relève même de l'escroquerie dans la mesure où le plus souvent les élus ne représentent plus que leur parti et sont déconnectés des attentes de leurs électeurs.
Ce hiatus a été le déclencheur du mouvement des Gilets jaunes historiques.
Le problème est que sur des sujets importants et graves comme ceux qui sont listés plus haut, où c'est parfois la survie des Français en tant que personnes et en tant que peuple qui est en jeu, ces derniers ne peuvent plus se faire entendre par les gens qui ont verrouillé le pouvoir et qui refusent de prendre en compte les « sujets qui fâchent » - les plus importants - et qui pour faire diversion occupent l'espace médiatique avec des sujets contestés comme le climat ou bien diverses questions sociétales basées sur la provocation.
Pour aggraver les choses, du fait de l'adhésion à l'Union européenne, il faut savoir qu'une grande partie des lois applicables en France ne sont plus que des transcriptions de textes votés au Parlement européen, ce qui contribue à éloigner encore plus le peuple de ceux qui sont supposés le représenter.
Pour ne pas évoquer la CEDH, cible d'enjeux de pouvoir occultes et complètement déconnectée des réalités pratiques vécues par les peuples.
Comment un tel système, une sorte de nouveau Léviathan, peut-il parvenir à tenir compte de la diversité des particularismes des peuples européens afin de leur permettre avec humanité de vivre au mieux en fonction des contraintes locales sans leur imposer de façon brutale un ukase résultant d'un vote majoritaire léonin conduisant à des situations parfois absurdes ?
La démocratie de proximité pratiquée en Suisse par exemple, avec son effet de régulation et de correction rapide, est-elle envisageable dans l'analogue d'un empire qu'est l’UE ?
Nous comprenons mieux pourquoi l'Empire austro-hongrois, l'ancêtre de l’UE en quelque sorte, mais qui respectait les particularismes, a réussi a fonctionner de façon harmonieuse avant sa destruction par Clemenceau et consorts...
Rédigé par : Exilé | 27 octobre 2020 à 10:44
Prends ton fusil François
Va rejoindre tes amis
Prépare-toi à te battre
Pour défendre ta patrie
La guerre est déclarée
L'ennemi est chez nous
L'ennemi est partout
Des traîtres l'ont introduit
Au coeur même du pays
Son âme en est flétrie
Des villes et des campagnes
Le peuple enfin se lève
L'armée se met en marche
Contre l'envahisseur
Elle ne s'arrêtera pas
Prend ton treillis, ton casque
Tes rangers, ton manteau
N'oublie pas tes cartouches
Ta giberne, ton drapeau
Ta main et ton couteau
Prends ton pain, ton jambon,
Et ta gourde de vin
L'espoir est souverain
Rien n'est jamais perdu
Tant qu'tu manges à ta faim
Prends ta bible de chrétien
Si tu es sûr de croire
Et ton livre d'Histoire
Si tu ne crois en rien
Mais soyez toujours frères
Le combat qui commence
Sur le sol même de France
Sera dur et tenace
Sur les pas de tes pères
Tu dois trouver leur trace
L'ennemi d'un autre âge
Qu'l'on croyait à jamais
Vaincu et disparu
En force est revenu
Plus cruel et sauvage
L'ennemi est partout
Il est dans nos maisons
Nos écoles, nos usines
Dans nos trains, sur nos routes
Au centre de nos cités
Il tue, il viole, il pille
Les femmes et les enfants
Les maîtres il décapite
Les penseurs, les savants
Sans fin il assassine
Il ne nous chassera pas
De chez nous, de nos terres
Comme il l'a annoncé
Du haut d'ses minarets
Allahu akbar
Au nom de Mahomet
Le brigand du désert
Violeur et pédophile
Au nom, au cri d'Allah
Le Dieu de barbarie
Contre les barbaresques
Debout les patriotes
Nous serons sans pitié
Jusqu'au dernier d'entre eux
Et jusque dans les chi*ttes
Les dirigeants félons
Les petits juges marrons
Les prêtres de Judas
Les crieurs éraillés
Les professeurs absents
Ceux qui ont fait venir
Dans nos murs l'ennemi
Nous leur ferons payer
Le coût d'leurs trahisons
Au prix du sang versé
Prends ton fusil François
Tiens-le sans défaillir
Le monde va savoir
Que la France est en guerre
Que la France est debout
Rédigé par : Gréaudon | 27 octobre 2020 à 10:41
Il y a quelques jours, notre hôte relevait la jouissance narcissique que le martyr d'un professeur aurait inspiré à celui que la France s'est donné comme président, martyr donnant l'occasion de formuler ce qu'il venait de déployer dans sa défense face au séparatisme, soulignant quelle exigence d'éducation est nécessaire pour accéder à la liberté, le discours se concluant sur le rappel que nos libertés ne tiennent que par la fin de la haine et de la violence, par le respect de l’autre, Narcisse alors s'apercevant que son image n'est plus que celle du visage de son peuple meurtri.
L'exceptionnelle tenue du discours présidentiel comme d'habitude n'a su engendrer que l'habituelle cohorte d'expression d'un peuple de dizaine de millions de petits rois, l’État finissant par projeter aux frontons des mairies, niant sa neutralité, les dessins de l'opprobre jetée sur les concitoyens musulmans qui, dans leur majorité, s'en passeraient bien car, s'il est indispensable de garantir à nos clowns adolescents du charlisme ambiant la liberté non négociable de dessiner ce qu'ils veulent, il est réciproquement non négociable de garantir le loisir de ne pas les envisager, le rôle de la laïcité n'étant pas non plus de scandaliser les croyances alors qu'elle doit les protéger, notamment d'elles-mêmes.
La Suisse alors, comme une île de huit millions d'habitants offrirait, dit-on, ce qui serait l'expression unifiée d'une communauté qui arriverait par son réel effort démocratique à apaiser les divisions humaines, alors que finalement, elle ne sait que mettre en lumière cette problématique, ce qui est déjà louable mais qui n'est pas non plus gage d'accession à la réforme d'adaptation qui permettrait aux systèmes de représentation de sortir de l'impasse démocratique dans laquelle, tous, ils se fourvoient :
https://www.persee.fr/docAsPDF/rfsoc_0035-2969_1996_num_37_1_7078.pdf
Donc, référendum ou non, l'unique problématique reste à savoir si les humains sont prêts à accéder à se respecter les uns les autres et à ne plus se pendre au bois des martyrs de la blessure narcissique qui ne peut se décliner qu'au niveau individuel, chacun ayant l'occasion d'effectuer cet effort d'émancipation auquel il est invité, cette réforme indispensable en la solitude de chaque individu conscient en cette solidarité de son devoir démocratique.
les réseaux sociaux tunisiens rapportés par la radio suisse, ce matin, ne disent pas autre chose quand ils proclament qu'ils agréent au boycott des produits français, exceptée la carte de séjour, ils rejoignent alors la mine de notre enfantin président qui, même s'il ne convainc les barbons du passé, sait affirmer que la distance de l'humour partagé reste le gage des réformes que chacun est appelé à opérer sur lui-même si nous voulons que la démocratie règne et permette aux humains d'accepter de vivre en communauté :
"Nous continuerons, professeur. Avec tous les instituteurs et professeurs de France, nous enseignerons l’Histoire, ses gloires comme ses vicissitudes. Nous ferons découvrir la littérature, la musique, toutes les œuvres de l’âme et de l’esprit. Nous aimerons de toutes nos forces le débat, les arguments raisonnables, les persuasions aimables. Nous aimerons la science et ses controverses. Comme vous, nous cultiverons la tolérance. Comme vous, nous chercherons à comprendre, sans relâche, et à comprendre encore davantage cela qu’on voudrait éloigner de nous. Nous apprendrons l’humour, la distance. Nous rappellerons que nos libertés ne tiennent que par la fin de la haine et de la violence, par le respect de l’autre."
DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE LORS DE L'HOMMAGE NATIONAL À LA MÉMOIRE DE SAMUEL PATY
Et ainsi, sortant du porche des jouissances funèbres, Narcisse s'aperçut que, face à lui, son image ressemblait à autrui, qu'il était possible et furieusement nécessaire d'ensemble emprunter les sentiers de la paix, partageant avec lui la félicité sous ces chapiteaux de fleurs et de fruits.
Oui, oui, Savonarole, plus de dix lignes pour un essentiel, comme Œnone, je le reconnaîtrai, la machine à baffes je l'ai bien méritée, d'aucuns de vos semblables à votre exemple, voudront aussi me donner la fessée.
Aïe, non, Erdogan, pas sur la tête !!
Rédigé par : Aliocha | 27 octobre 2020 à 10:19
Donner la parole au peuple mais lequel car il y a plusieurs sous-peuples dans notre peuple :
Il y a le peuple soumis collabo qui regroupe toute la secte islamogauchiste indigéniste racialiste anti-France qui pratique l'inquisition et la censure envers ceux qui osent émettre des avis contraires à ceux seuls autorisés officiellement : le pouvoir lui-même, ces LREM traîtres à la France remplacistes eugénistes esclavagistes agenouillés devant les maîtres islamistes conquérants.
Et puis toute cette gauche qui en est encore à parler d’éducation pour faire taire les coups de couteaux islamistes, les volutes de leurs fumettes les empêchant de voir les réalités du terrain.
Toute cette smala gauchiste a droit de parole car conforme à la propagande islamiste diffusée par ce pouvoir couché cul en l’air, cul en fleur.
Par contre le sous-peuple qui refuse de s’incliner, ceux qui se font appeler populistes nationalistes réacs fachos de droite, RNhaineux et autres gentillesses gauchistes, ceux-là sont priés de se taire, de gré ou de force, les tribunaux rouges sont très zélés pour jeter en prison des identitaires de droite qui n'ont fait aucun mal mais seulement rappelé la loi à ceux chargés de ne pas l’appliquer sur ordre du pouvoir complice à l’envahisseur ; même les préfets sont islamogauchistes dans ce pays.
Evidemment, comme d’hab, les coups de menton sont suivis de repentance, la Mosquée de Pantin va faire appel et va gagner, bien d’autres aussi vont pouvoir continuer leurs prêches sympathiques, le monde arabe va demander de nous excuser, les mijeurs envahisseurs vont continuer à déferler et... Zemmour sera condamné pour dénonciation de vérités gênantes.
Rédigé par : sylvain | 27 octobre 2020 à 09:25
@ Marcel | 26 octobre 2020 à 13:12
« Assumez donc votre position d'anti-démocrate, si le choix des ignares vous outrage. La démocratie ne suppose pas que les orientations prises soient les meilleures mais qu'elles soient celles des citoyens. »
Je pense, en effet, qu’un électeur devrait disposer d’un minimum d’éducation civique, et de notions de politique avant de pouvoir voter.
D’une part cela lui permettrait de bien saisir la nuance entre les idées de gauche et celles de droite et ainsi voter en connaissance de cause.
Ensuite la classe politique s’en trouverait valorisée, ce qui se traduirait par une baisse de l’abstention qui fausse les résultats électoraux. Nous avons pu le constater aux dernières élections municipales où dans de grandes villes (Lyon, Marseille, Bordeaux, Grenoble, mais aussi Paris) des maires écolos complètement à côté de leurs pompes ont été élus.
En politique aussi c’est dur d’être aimé par des c*ns. Surtout qu'une fois qu'ils ont le pouvoir c'est très difficile de les en faire partir.
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2020 à 08:29
Du référendum au Grand débat post Gilets jaunes ou pire à la Convention citoyenne sur le climat, on devine bien la manœuvre frauduleuse et maladroite consistant à donner la parole au peuple à la condition qu’elle ne soit qu’une parole en l’air, non coercitive, ou qu’elle abonde dans le sens du pouvoir.
Tout sauf la reconnaissance d’une vraie volonté populaire assortie d’une obligation d’exécution.
Seul un pouvoir qui se sait fort peut admettre le référendum. Fort signifiant fort de l’assurance d’une adhésion fondamentale.
À partir de là, un référendum est une réassurance pour poursuivre dans la voie suivie ou au contraire pour réajuster les conditions de l’adhésion populaire.
Seuls les forts peuvent admettre le changement imposé par la volonté populaire.
Les forts et les honnêtes, l’exemple du Traité de Lisbonne a montré que la classe politique n’était ni forte dans ses fondamentaux, ni honnête.
Qu’attendre de ces gens-là ? rien.
Seule une discontinuité de la vie politique pourra nous en débarrasser pour faire émerger un autre système, d’autres responsables en phase avec une volonté populaire qui sait ce qu’elle veut sans être capable de l’exprimer. Le propre de la démocratie représentative est précisément d’exprimer l’inexprimable populaire.
Elle a échoué.
Le Covid est peut-être le phénomène qui provoquera la rupture politique sans laquelle rien ne sera possible.
P.-S.: un commentaire de 218 mots, j’avais bien dit par ailleurs que 100 mots c’était mission impossible.
Rédigé par : Tipaza | 27 octobre 2020 à 07:13
@ Tomas
D'après vous les Français auraient voté au référendum de 2005 sans même connaître le texte... l'avoir lu ?
Et auraient donc fait juste une promenade de santé en se déplaçant pour mettre une majorité de bulletins "NON" dans les urnes !
Et, encore d'après vous, les électeurs ne résisteraient à l'influence de certains lobbies...
Ma question : vous parlez pour vous ?
Rédigé par : Chemin de traverse | 27 octobre 2020 à 06:22
@ Exilé
À circonstance exceptionnelle, solution exceptionnelle, oui d’accord, si vous voulez, mais en régime de croisière, la dictature, même avec renouvellement du dictateur tous les six mois, est-elle viable ? Est-elle démocratique ? Il semble bien que non.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 26 octobre 2020 à 22:15
@ Serge HIREL
"Ils s’attireront les foudres du Préfet..."
Ce qui, en soi, est complètement hallucinant.
Rédigé par : F68.10 | 26 octobre 2020 à 21:30
La question n'est pas dans les mérites du peuple ou de l'élite : par définition, les humains atteignent rarement des résultats bien probants.
La question est la liberté du peuple, sa dignité... Il ne faut pas attendre que le peuple soit digne et libre pour lui donner du pouvoir, c'est le pouvoir, c'est sortir de l'assujettissement qui donne le liberté et le pouvoir.
En plus, jamais les dominants ne se sépareraient de leur pouvoir si on leur permettait de noter les "progrès" de leurs administrés.
D'ailleurs, parle-t-on de l'aptitude ou non des dirigeants ? Elle coule souvent de source, et on se demande bien pourquoi au vu des résultats. Ou plutôt, le coût social d'en changer est tel qu'on les garde, craignant d'en avoir de pire, comme ce serait bien possible.
À noter que les "progrès" de l'élite est une notion inexistante.
Bref, mais pourquoi l'élite politique ferait-elle autrement pour décrédibiliser que d'écarter comme populiste ou carrément de diaboliser ?
Ici, on peut fort bien traiter qui ne veut pas de nouveaux immigrés musulmans, ceux qui sont les premiers dont trop nous rendent le mal pour le bien, de raciste, ou assimiler qui pense qu'il n'est pas bon d'induire les gens en erreur en leur faisant croire qu'ils seront capables d'assumer des enfants alors que non, aux nazis.
Donc, ne nous étonnons pas : ce que nous nous plaignons de subir des gouvernants, nous nous le faisons entre nous.
Plus précisément, ceux qui veulent usurper un pouvoir sur les autres, ne pas démontrer en quoi leur position est bonne mais prétendre dénier la sienne à l'autre. Hors de leur petite Eglise, point de salut.
Ce n'est ni scientifique, ni démocratique, ni artistique, c'est si bas que cela se range, évidemment, dans la catégorie religieuse comme ce qui pue trop dans la poubelle.
Amusant comme ce qui sent le dogme et voudrait bien s’appuyer sur quelque pouvoir, une loi, une censure, se drape dans des accents mystiques.
À noter que dans l'Inquisition et dans la mystique, il y a tout de même un point commun : c'est de la fermer, soit parce qu'une autorité dicte un dogme soit parce qu'on serait au-delà de l'intelligence.
En France, chacun a ses intérêts, sa mystique, et on ne songe ni aux intérêts communs ni à en discuter.
On délègue à quelque homme providentiel d'en faire la synthèse qu'on n'accomplit pas, de même qu'on peut avaler des médicaments pour digérer faute de traiter le problème autrement, mais je dirais de faire attention aux effets secondaires : l'homme providentiel peut facilement devenir tyrannique.
Rédigé par : Lodi | 26 octobre 2020 à 21:12
"Rien de grand et d'efficace ne peut être conçu sans une appréhension pleine et lucide de la réalité" (PB)
Tout à fait. Et il ne faut pas compter sur un référendum, hélas, pour parvenir à celle-ci. Qu'on se rappelle du passionnant référendum de 2005, qui anima les dîner familiaux pendant trois mois, amena les électeurs aux urnes et tint le pays en haleine: au-delà de ce spectacle, bien rares furent ceux qui votèrent en connaissance de cause, tant le sujet était et demeure compliqué.
Que la question soit simple et radicale (comme "faut-il interdire l'immigration ?" ou "faut-il rétablir la peine de mort ?") et c'est la bataille de rue assurée, avant comme après.
Il ne faut enfin pas surestimer le poids des différents lobbies économiques et de la presse qui leur appartient. Il serait difficile à une bonne partie du corps électoral d'échapper aux manipulations.
Les mêmes critiques peuvent être faites pour les élections de nos représentants, qui se font élire sur un "projet politique". Mais lorsqu'on les élit, on ne vote pas les lois, mais pour ceux qui les font.
Le référendum ne paraît possible que dans des pays d'une taille réduite, dont la culture politique et le sens civique sont supérieurs aux nôtres. En Suisse, ou en Andorre. Partout ailleurs, c'est effectivement la prime au populisme, qui consiste à flatter à court terme les bas instincts du peuple. Je rejoins Patrice Charoulet sur les élites, elles ne sont en rien "autoproclamées", elles sont ou ne sont pas, et sont à l'image de la société qui les a engendrées, ou laissé s'enkyster à leur poste.
La démocratie, c'est le parlementarisme (qui est mal portant chez nous depuis 1958, mais peut-être était-ce dans les gènes de notre nation de monarques absolus) et surtout les contre-pouvoirs. Le délitement des corps intermédiaires que sont l'Eglise et les syndicats a considérablement affaibli ceux-ci, nous conduisant aux explosions de colère de la crise des banlieues de 2005 et des Gilets jaunes. La rue reste un contrepouvoir, même si ça fait désordre !
Rédigé par : Tomas | 26 octobre 2020 à 20:37
Ah ! Si nous étions Suisses... Les votations, le système de milice, la concordance... Mais nous sommes Français et ces piliers de la démocratie helvétique ne sont pas les nôtres. Sans même évoquer ni les règles du consensus qui permet aux minorités politiques non seulement de s’exprimer, mais aussi de peser, ni le goût séculaire des Suisses pour être actifs dans la vie publique - goût qui, toutefois, semble régresser sous la pression de l’individualisme ambiant -, F68.10 (26 octobre à 01:49) nous met l’eau à la bouche en détaillant le processus qui conduit à ces grand-messes de la démocratie directe que sont les votations.
Pour en arriver là, il faudrait que la France se paie une nouvelle Révolution, avec pour objectif de mettre fin au jacobinisme sacré et d’abattre la puissance démesurée des professionnels de la politique dans les cercles les plus élevées de l’Etat, notamment au sein de la nomenklatura gouvernementale.
La lutte contre la pandémie démontre chaque jour que Paris décide de tout, du couvre-feu à Toulouse comme en Creuse à l’organisation du travail dans l’entreprise multinationale de Sophia-Antipolis comme dans la PME de Quarré-les-Tombes... Alors que, sur place, il y a suffisamment d’intelligences pour prendre les décisions les mieux adaptées à la situation locale.
Le jacobinisme est dans notre ADN et la situation s’est encore aggravée depuis l’interdiction du cumul des mandats. Le maire qui était aussi député parvenait parfois à se faire entendre... Le TGV aurait pu être l’outil d’une véritable décentralisation... Loin de relier les capitales régionales entre elles, il dessert avant tout Paris... « Capitales »... Vous avez dit « capitales » ! Avez-vous remarqué que, depuis quelque temps, dans le langage administratif, elles sont devenues des « métropoles » ? Seul Paris porte ce titre de « capitale »...
Alors comment voulez-vous que dans un Etat aussi rigide, les citoyens d’une région puissent choisir un projet qui n’aurait pas obtenu le label du pouvoir central ? Lequel d’ailleurs, voici peu, à Notre-Dame-des-Landes, a fait la preuve de son mépris pour de telles consultations en oubliant qu’il avait lui-même organisé le vote pour ou contre l’aéroport.
Ce jacobinisme recrute ses grands-prêtres dans un marigot bien identifié : les cabinets ministériels et les directions centrales, où pullulent les membres d’une caste dont la France conserve jalousement le secret de fabrication : les énarques. Parce qu’ils se connaissent depuis « L’Ecole », qu’ils se sont rendu des services, qu’ils détiennent des cadavres dans les placards, parce qu’ils apparaissent dans tous les lieux de pouvoir - quand ils ne sont pas LE pouvoir -, ils sont une force capable de résister aux représentants du peuple, parlementaires et ministres compris. Mais ils savent aussi endosser les habits de l’élu sans rien perdre de leur morgue, hormis quelques cas particuliers, tel Chirac. De hauts fonctionnaires au service de l’Etat comme les avait voulus de Gaulle, ils sont devenus les maîtres de l’Etat...
Alors comment voulez-vous que ces sachants puissent reconnaître au peuple la capacité de décider ? Comment voulez-vous qu’ils ne se conduisent pas en patrons vis-à-vis des autres élites politiques, qui, elles-mêmes, ont trop souvent l’obsession de plaire au Prince plus qu’à leurs mandants. Ceci est encore plus vrai depuis trois ans, chaque député LREM n’étant que l’employé de la start up En Marche, soumis à Jupiter sous peine de rupture de son contrat.
La situation est bloquée ?... Peut-être pas... si quelques maires de petites et moyennes communes, si quelques présidents de CDC ont le courage d’organiser des consultations populaires sur des sujets locaux qui divisent leur population. Ils s’attireront les foudres du Préfet, elles n’auront aucune valeur juridique, mais l’Etat ne pourra pas renouveler des dizaines de fois le hold-up qu’il a commis en Loire-Atlantique.
Peu à peu, le pli du « référendum populaire » sera pris et les élites devront s’incliner et admettre des consultations plus larges, jusqu’au niveau national. Des référendums qui ne seraient plus des plébiscites déguisés. Ceci suppose néanmoins que les citoyens, comme il semble malheureusement l’avoir fait lors des derniers scrutins, ne se désintéressent pas de la res publica...
Et qu’ils n’acceptent pas le subterfuge imaginé par Macron que sont ces assemblées de citoyens désignés par tirage au sort - telle la Convention citoyenne pour le climat -, dont on ne sait rien et qui, sans expérience aucune, émettent les propositions que leur susurre le pouvoir. Cela nous conduirait directement à une démocratie de spectateurs.
Rédigé par : Serge HIREL | 26 octobre 2020 à 20:34
Bonjour Philippe,
Pour le coup je ne vous suis pas, entendez, je ne vois pas bien l'objet de vos remarques.
Plutôt que de plaider pour le bien-fondé d'un "populisme", pourquoi ne pas admettre seulement, vous le faites, que nos élites n'en sont pas ?
Que les prétendus "brillants" sont juste de bons commerciaux d'eux-mêmes.
Pas besoin de référendum.
Juste besoin de dirigeants qui connaissent le pays, l'aime et ont envie de le faire avancer.
Ce qui signifie, a contrario des pignoufs qu'on s'enfile depuis... longtemps, de ne pas penser que devenir millionnaire est l'indépassable horizon que tout citoyen devrait se fixer, de ne pas penser que les entreprises ne sont pas là pour faire du social, elles sont là pour ça, peut-être pas de l'aide sociale, mais du social... bref de penser aux êtres humains qui font le pays.
Je n'ai, même si je les adore et qu'il m'arrive fréquemment de boire un canon avec eux, pas du tout envie d'être dirigé par certains de mes potes d'enfance par référendum interposé tant leurs limites dans tous les domaines se situent en lisière du jardin familial.
Par contre, ce qui justement manque maintenant à ces ersatz d'élites, est la connaissance et la pratique de ce milieu.
Ce tiers de Français ayant fait des études supérieures s'autosuffit à lui-même, ne connaît et n'a plus envie de connaître les milieux populaires, les fuit, et s'autosatisfait de conchier le reste de la population, cf Macron, les Amish, les ouvrières incultes...
Mais de grâce, pas le RIC ou le référendum d'initiative populaire artistique, appelé RIC art.
Bon allez je vous laisse j'ai cantine et kilbus de rouquin.
Rédigé par : Jérôme | 26 octobre 2020 à 20:28
Donner la parole au peuple ?
Ah ! Que la démocratie serait belle s'il n'y avait pas le peuple !
Rédigé par : Exilé | 26 octobre 2020 à 20:14
Un peu de provocation.
Faut-il donner plus de pouvoir au peuple ? Clairement non. Pourquoi ? Parce que la masse qui constitue le corps électoral est le responsable premier et principal de l'état actuel de la France. Cette masse a élu, réélu ses représentants, les a laissé faire. Elle disposait du pouvoir de nomination et du pouvoir d'éviction. Elle en a fait mauvais usage en préférant chaque fois ses intérêts particuliers à l'intérêt général. Elle s'est laissé séduire et soudoyer.
Croyez-vous vraiment que donner plus de pouvoir à un peuple qui en a fait si systématiquement un mauvais usage, subitement, par l'opération du Saint-Esprit, d'un peuple serf et aveulie ferait un peuple libre et vertueux ? Assurément non. Donner plus de pouvoir à un tel peuple et il se fera ochlocrate. Il faut de bons chefs et s'il n'y en a pas il faut en changer. À cette fin, la démocratie représentative est parfaite. Faut-il encore que le peuple garde quelques vertus. Si ces dernières mêmes lui font défaut, qu'alors il ne se lamente pas, il n'a que ce qu'il mérite. Et au besoin, on le sait depuis peu, un peuple ça se change !
Rédigé par : Jean sans Terre | 26 octobre 2020 à 18:59
Le peuple français est plus intelligent que ses élites, dans la mesure où ces dernières ont dans leur immense majorité, renoncé à l'intelligence pour en être, alors qu'une partie beaucoup plus importante de lui-même n'y a pas renoncé.
La démonstration en est faite avec Erdogan se trouvant à la tête de la défiance du monde musulman contre la France, parce que notre lobotomisé national pur produit de l'ENA - 1789, est manifestement incapable de seulement envisager de comprendre quoi que ce soit à la mystique alors que l'islam est la mystique à la portée du peuple.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 26 octobre 2020 à 18:21
La preuve de la supériorité de la démocratie suisse, c'est la bombe sexuelle qui sert de présidente aux Jeunes UDC du canton de Genève. Excusez-moi, mais Marion Maréchal, à côté...
L'autre preuve, c'est le format totalement surréaliste de l'interview à laquelle est soumise Virna Conti : elle est interrogée par Vincent Veillon, en compagnie de Vincent Kucholl.
Le duo d'humoristes est spécialiste des fausses interviews, où Veillon fait le journaliste et Kucholl fait l'interviewé. Normalement, Kucholl campe une série de personnages caricaturaux qui incarnent des types suisses, tandis que Veillon joue le journaliste vaguement navré d'avoir à interroger de tels abrutis.
Le résultat est formidablement drôle, tout en présentant une critique bienveillante de la société suisse.
Ici, Veillon tient véritablement le rôle de journaliste vis-à-vis de Virna Conti, mais il fait semblant d'organiser un débat entre elle et Kucholl, qui, lui, est dans son mode parodique habituel. Il incarne cette fois-ci un gauchiste décérébré à foulard palestinien, mais il interroge vraiment Virna Conti qui est entrée en politique avec l'opposition aux minarets, et il le fait vraiment à partir d'un point de vue de gauche -- d'ailleurs Vincent & Vincent sont de gauche, c'est manifeste dans leurs parodies.
Donc l'humoriste Kucholl pose vraiment des questions de journaliste de gauche à son invitée d'extrême droite, à l'instant même où il se paye la poire des gauchistes par son accoutrement et son jeu d'acteur.
Et l'animateur Veillon (qui ne cache pas sa sensibilité de gauche) accueille Virna Conti comme un journaliste neutre et bienveillant, en réalisant une véritable interview politique.
Ça ne devrait pas marcher, mais ça marche. Honnêtement, ce n'est pas exportable... je veux parler de la conception de la politique que cela sous-entend. Des Vincent & Vincent en France, ce n'est pas possible.
Mais militons pour le référendum, on ne sait jamais...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 octobre 2020 à 18:19
Le référendum c'est bien, mais en France il faudrait fermer tous les agences de presse et journaux pendant 5 ans, et seulement ensuite le faire. Il faut viser une réponse honnête et lucide résultant d'une analyse individuelle de l'électeur, de son expérience personnelle, et non pas de sa mémoire affective traitant les données biaisées entendues ou lues 24/7/365. Depuis belle lurette.
C'est aussi pourquoi je n'ai jamais adhéré aux idées (malgré tout intéressantes) de François Asselineau, avec son attitude très molle et complaisante envers l'immigration qui fâche - il a tout de même affirmé que les peuples de l'Est étaient plus éloignés culturellement de la France que les Maghrébins, ce qui est factuellement faux. Avec lui, la question sur l'immigration sera sans doute "êtes-vous pour moins d'immigration ou un petit peu moins", puis après réponse affirmative il va tailler à l'Est, pour laisser passer tout ce qui renforce sa base électorale, c'est-à-dire le Maghreb.
Dans ces cas, valider un référendum c'est valider une triche au niveau national.
Rédigé par : Valéry | 26 octobre 2020 à 18:18
Revoilà donc "le peuple" et les "Gilets jaunes", sous-entendant que les derniers représenteraient le premier, alors même que la notion de "peuple" n'est pas définie.
Qu'importe qu'elle ne me représente pas, moi citoyenne française, cette notion de "peuple" vague et pas définie, elle doit prévaloir selon vous ! Hugh, j'ai dit !
Qu'importe les votes démocratiques, dans l'urne, vous affirmez qu'ils ne représentent personne, en tout cas pas votre sacro-saint "peuple", toujours pas défini ni représentatif. Qu'importe le droit constitutionnel qu'une fois de plus, je m'étonne de vous voir si peu connaître, vous le juriste, et qui est pourtant respecté dans notre démocratie française.
Qu'importe la confusion entretenue dans l'esprit de ceux qui connaissent tout aussi mal, sinon plus que vous, ce vote démocratique et constitutionnel, il faudrait donc regarder ailleurs, en Suisse, tiens, ça revient, la Suisse où tout est différent, pas grave, c'est forcément tellement mieux ailleurs ! Qu'importe que la Suisse ait un système tout aussi démocratique mais différent de celui de la France !
Qu'importe qu'on attise les colères par ce populisme qui ne voit que l'éjection de Macron parce que, forcément, un autre ferait mieux à sa place, son seul tort devenant d'avoir été élu en total respect de la Constitution et de l'histoire de la France.
Ejectons De Gaulle, tiens, tant qu'on y est, même si la Constitution reste, alors que lui est mort depuis longtemps, avec des modifications, certes, pour évoluer normalement avec le temps, et que pour la changer encore, il y a des procédures précises.
Et puis, prônons la révolution, tiens aussi, ça va nous faire avancer dans cette crise grave, sanitaire, économique, mondiale !
Avec tout ça, on va être sauvés ! Ou trouver un sauveur ! Qu'importe s'il fera bien pire...
Rédigé par : Jachri | 26 octobre 2020 à 14:13
Nous évoquons l'idée de référendum. Mais, pendant ce temps, le drapeau France brûle.
Clémentine Autain alimente la haine contre notre pays. La France Soumise est de plus en plus dangereuse pour la France.
https://www.valeursactuelles.com/politique/video-quand-les-propos-de-clementine-autain-alimentent-une-campagne-de-haine-contre-la-france-125017
Rédigé par : Isabelle | 26 octobre 2020 à 14:11
Référendum et Populisme
On pourrait ajouter qu'en France, parmi certaines élites et certains personnels politiques, un référendum national ne peut être vu que comme l'antichambre du pouvoir personnel, de la dictature, bref de l'extrême droite.
Héritage du XIXe siècle.
Résultat immédiat de cet ostracisme des avis du peuple : le cancer de l'abstention.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 octobre 2020 à 14:09
@ Denis Monod-Broca
"C'est là une profession de foi, mais quel autre chemin existe ?"
Il existe par exemple, si nous nous reportons à la Rome antique, une procédure parfaitement légale qui est la dictature limitée à six mois, le temps d'affronter une crise grave.
Voir Cincinnatus.
Rédigé par : Exilé | 26 octobre 2020 à 13:54
@ Achille
"Dans un référendum les électeurs ne répondent pas à la question posée, ils votent pour ou contre celui qui pose la question. Quelque part c’est assez consternant comme attitude. Comme le dit fort justement Marc GHINSBERG cela dénote effectivement un manque de culture politique, mais, en tous cas en France, c’est comme ça."
Assumez donc votre position d'anti-démocrate, si le choix des ignares vous outrage.
La démocratie ne suppose pas que les orientations prises soient les meilleures mais qu'elles soient celles des citoyens.
--------------------------------------------
@ Marc GHINSBERG
"Condorcet a déjà expliqué en son temps combien la démocratie sans éducation rendait toute élection problématique.
Quand on lit ce qui s’écrit sur Twitter et même certains commentaires sur ce blog, vous admettrez qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir."
Même conclusion.
Vous ne pouvez pas vous revendiquer démocrate tout en instituant des critères autres que la citoyenneté pour le droit de vote. Si le droit de vote est conditionné par un niveau de culture, d'études, de revenus, etc, c'est peut-être une République, c'est peut-être un système politique pertinent, mais ça n'est pas une démocratie.
C'est tout l'enjeu du concept de populisme : un concept utilisé actuellement contre la notion de démocratie par des oligarques qui ne veulent pas s'assumer comme tels ; parce que c'est plus facile ainsi de se prétendre dans le camp du bien/progrès, au choix.
Rédigé par : Marcel | 26 octobre 2020 à 13:12
Cher Philippe,
Je n'ai pas d'avis sur vos réflexions de ce jour. Une seule expression me fait réagir, "élites autoproclamées". Cette expression (comme l'expression "violences policières") me semble contestable et/ou démagogique. Les élites, à mon avis, ne sont pas autoproclamées, elles sont.
Elite.n.f. 1. Ensemble de ceux qui, dans un groupe, une société, sont considérés comme les meilleurs. "L'élite de l'armée"."L'élite de la nation" (...). P. ext. Au pluriel. Les élites, ceux qui, dans une société, se distinguent par leurs mérites. (Dictionnaire de l'Académie française, dernière édition, Julliard éd.)
À mes yeux, les écrivains, les magistrats, les avocats, les notaires, les médecins, les pharmaciens, les ingénieurs, les agrégés, les universitaires, les chefs d'entreprise, les officiers supérieurs, les commissaires de police, les journalistes... (j'en oublie sûrement) constituent les élites de notre pays. Je le redis, elles ne sont pas autoproclamées, elles sont.
Ceux d'entre eux qui sont élus maires, députés, sénateurs ou qui sont ministres ne sont pas plus élites ni moins. On n'est pas élite parce qu'on a été élu par les citoyens. Avant d'être élu, il faut d'abord être candidat. Et les candidats se bousculent de moins en moins au portillon.
L'anti-élitisme ne rime à rien. L'anti-élitiste veut-il absolument préférer les nuls ou les plus ignorants, le Gilet jaune de rond-point lanceur de pierres au professeur en Sorbonne ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 octobre 2020 à 12:23
Merci Monsieur Bilger pour ce billet auquel j'adhère sans réserve.
Une Nation, pour la France cela reste un Peuple, sur un territoire géographiquement défini, qui a sa langue, son Histoire et cultive ses traditions multiséculaires. C'est à lui qu'il faut donner la parole et surtout la redonner car, sous des prétextes fallacieux, elle lui est systématiquement enlevée au seul prétexte d'une insuffisance de maturité politique.
Or, le principe dans notre système démocratique est et reste : un citoyen, une voix. Cette voix est égale pour tous, quel que soit son niveau intellectuel ou choix politique et, pour reprendre une expression en usage chez les communistes, son niveau de conscientisation... Le refus de ce principe est bien l'aveu du refus de la démocratie dans son principe. Un tel gouvernement ne saurait être démocratique, sauf en paroles et en communication à l'usage des gogos.
La légitimation de la classe politique passe nécessairement par un retour au Peuple, pas seulement pour des élections municipales ou régionales. Tout ce qui concerne l'avenir de la Nation doit être soumis au vote du Peuple, à la condition que le sujet soit majeur.
Qui peut actuellement juridiquement contester le choix des Français de la Constitution en 1958 ou le choix de l'indépendance de l'Algérie en 1962 ?
En 2005, monsieur Chirac a effectivement fait appel au Peuple pour valider le futur traité constitutionnel européen. C'est sans doute l'une des décisions les plus judicieuses qu'il ait prises, comme celle du refus de suivre les Etats-Unis dans leur seconde guerre d'Irak.
Je fais partie de ceux qui ont lu et compris l'intégralité du texte soumis au référendum. Et j'ai en mon âme et conscience voté non. La majorité de notre Peuple en a fait autant. Et pourtant des instances non démocratiques ont conduit les autres peuples européens opposés à ce texte à revoter pour obtenir la réponse attendue !
Ce projet de traité n'a donc pas été adopté, mais il est revenu sous une autre forme par le traité "modificatif" de Lisbonne de 2007 soutenu par monsieur Sarkozy, que nos parlementaires ont approuvé contre la volonté du Peuple français dont ils sont présumés être les représentants !
Quant aux commentaires que j'ai lus, je rejoins intégralement celui d'Olivier Seutet | 26 octobre 2020 à 09:41.
Rédigé par : Robert | 26 octobre 2020 à 12:03
J'admire à la fois la finesse et la profondeur de cette analyse. Chaque candidat à l'élection suprême devrait lire avec attention ce billet et s'en inspirer !
C'est tellement plus intelligent que cette intervention, dans Le Figaro, de Dominique Reynié (ridiculisé à la dernière élection régionale en Occitanie): « Les abstentionnistes peuvent provoquer un accident électoral en 2022 ».
Evidemment beaucoup lui ont répondu: "Cet accident est déjà arrivé en 2017 !".
Je reste toutefois très inquiète quant à la capacité de nombreux électeurs à résister au lavage de cerveau médiatique (sondages et cie !) et l'on nous prépare déjà à l'incontournable charmant duo pour la future présidentielle !
Rédigé par : Crataegus | 26 octobre 2020 à 11:34
La manière dont les questions posées dans un référendum jouent un grand rôle dans le résultat, selon qu'il s'agit de voter Oui ou voter Non et de cacher les problèmes.
Répondre Non demande souvent moins à réfléchir et une attitude de rejet est souvent plus facile à avoir qu'une attitude d'adhésion, surtout actuellement.
Donc pourquoi pas une question dont une réponse Non vaudrait adhésion ?
Exemple:
"Désapprouvez-vous le remplacement du quinquennat par un septennat ?"
"Approuvez-vous le remplacement du quinquennat par un septennat ?"
Renouvelable ou pas sera discuté par la suite.
Selon ce qu'on veut faire passer, il est parfois utile d'attirer les suffrages des "toujours contre" qui répondront Non à la question sans même l'avoir lue.
Rédigé par : stephane | 26 octobre 2020 à 10:32
@ Marc GHINSBERG
« certains ne manqueront pas de citer la Suisse en exemple. Pour connaître d'un peu près ce pays je dois malheureusement reconnaître que son niveau d'éducation politique n'a rien à voir avec le nôtre. »
Peut-être est-ce dû au fait que les Suisses sont plus pragmatiques et modestes que les habitants de la France voisine et que contrairement à ces derniers ils ne se payent pas à tout bout de champ de mots du genre « démocratie », « république » et tutti quanti, en claironnant en plus de façon prétentieuse qu'ils auraient inventé tout cela, souvent en piétinant eux-mêmes ces grands principes dont ils ont la bouche pleine.
Pour les Suisses, la démocratie, ils connaissent, ce sont même eux qui l'ont inventée et appliquée en Europe les premiers avec les Vikings, et leur démocratie, qui n'a rien d'une idéologie, est en fait chez eux une seconde nature, un mode de vie tranquille, comme les métiers de la finance ou de la mécanique, la traite des vaches, les manœuvres militaires périodiques et l'office religieux du dimanche.
Rédigé par : Exilé | 26 octobre 2020 à 10:26
La parole au peuple cela se nomme la démocratie je crois. Lorsque j'observe des maires en poste qui fabriquent une liste fantôme pour torpiller leur opposition, cela se nomme comment ? Ou une liste bien connue qui impose de fait une élection dès le premier tour, cela se nomme comment ?Quand ils organisent des primaires dans des salons feutrés, cela se nomme comment ? Chiche, un référendum pour ou contre le port du voile dans l'espace public - dans l’oreillette on me signale que ce n'est pas une bonne idée. Ou 40 % de citoyens tirés au sort dans les collèges représentatifs, pourquoi pas. Bref tout sauf l'immobilisme actuel... Hélas, lorsque j'observe la jeunesse de certains candidats à la haute fonction je suis comme Marianne, je me retourne pour pleurer...
Rédigé par : Louis 29 | 26 octobre 2020 à 10:09
Il faut restaurer notre démocratie. La déroute depuis longtemps évidente s’est agravée avec la gestion du Covid : abolition des libertés de base (celle de se déplacer, de se réunir, de manifester), restrictions sur la liberté d’expression (déjà malmenée avec la promulgation des lois mémorielles, elle s’anéantit avec la lutte contre les propos haineux), négation du régime représentatif avec une assemblée qui vote des régimes d’exception, baptisés « d’urgence sanitaire » sans sourciller.
Un référendum est indispensable pour voter une nouvelle Constitution débarrassée de tous les ajouts depuis 1962. En particulier sur les pouvoirs accordés à ce Conseil constitutionnel qui prétend amender les lois au nom de quelle légitimité ? En particulier sur la durée du mandat présidentiel qui a de facto encore plus asservi le parlement à l’exécutif.
Un référendum est indispensable pour abolir toute une série de lois qui perturbent notre vie démocratique, sur la parité qui est une insulte faite aux femmes, sur le cumul des mandats qui a chassé les ténors du parlement, sur la création de hautes Autorités qui n’ont pas de raison d’exister aux côtés de l’exécutif.
Un référendum est indispensable pour obtenir que soient dénoncés les traités qui nous lient à la Cour de justice européenne ou la Cour internationale des droits de l’homme, organismes supranationaux qui dépouillent le pays de sa faculté de dire le droit.
Un référendum est indispensable pour dissoudre le Conseil économique, social et environnemental, lieu officiel de la simonie, et pour redonner un droit de veto au Sénat dans sa fonction de défenseur des intérêts régionaux.
En quelque sorte un référendum pour redonner du pouvoir à la démocratie représentative.
Rédigé par : Olivier Seutet | 26 octobre 2020 à 09:41
@ Marc GHINSBERG 01h27
"Quand on lit ce qui s’écrit sur Twitter et même certains commentaires sur ce blog, vous admettrez qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir."
Chacun ses appréciations sur ce qui s'échange sur ce blog: puisque vous voyez midi à votre porte, je le vois à la mienne !
Pour revenir au sujet, ce que vous écrivez s'applique à toutes les élections et pas seulement aux référendums puisque c'est le peuple votant qui est, à chaque fois, convoqué aux urnes. Un peuple ignare qui ne comprend pas la géniale politique mise en oeuvre par les élites au pouvoir mérite-t-il le droit de vote ?
C'est ce que vous laissez entendre !
Parfois, comme vous, je rêve du retour au suffrage censitaire pour éviter les bulletins de tous les M. et Mme Michu de Twitter ou de ce blog !!
Rédigé par : caroff | 26 octobre 2020 à 09:38
Pour une fois je suis d'accord avec PB.
Rédigé par : Gréaudon | 26 octobre 2020 à 09:38