D'abord, et j'espère ne choquer personne, je suis sûr que l'hommage rendu place de la Sorbonne à Samuel Paty le 21 octobre, avec un discours du président de la République, ne va pas avoir le moindre effet sur notre futur, qu'il ne va pas dissuader les tueurs islamistes à venir - Gérald Darmanin nous a affirmé que la seule question était de savoir quand ils agiraient - ni prévenir les horreurs qui ne feraient plus de cet enseignant une victime singulière (Le Point).
Cette cérémonie s'est tenue face à un parterre composite, réunissant, notamment, un Jean-Luc Mélenchon ayant toujours minimisé, voire nié le péril islamiste, un Manuel Valls l'ayant sans cesse dénoncé et combattu autant qu'il le pouvait et une Marine Le Pen l'ayant annoncé précocement et d'une certaine manière exploité.
Ces hommages à Samuel Paty, face à sa famille, et au beau métier de professeur, étaient magnifiques. Pourquoi ont-ils, chez certains, suscité un malaise comme s'il y avait trop de distance, un gouffre immense entre la solennité, la pompe et l'atrocité du crime ?
Parce qu'il y avait comme une jouissance funèbre. Le discours était trop beau, le verbe trop léché, avec un président grave, authentiquement ému mais, en même temps, s'écoutant et se regardant au comble de l'empathie, caressant avec une volupté sombre et amère le bonheur d'une oralité brillante et sans une brutale simplicité qui l'aurait rendue plus directe, moins raffinée.
Je ne discute pas les éloges mérités pour la personnalité de Samuel Paty et sa conception noble d'enseigner mais quand le président a développé sur un plan général la grandeur du métier de professeur, on ne pouvait que l'approuver abstraitement mais à la fois souffrir d'un total décalage entre la réalité et sa vision. Les difficultés, les tensions, les intimidations et les violences au quotidien étaient occultées pour ne pas dégrader un tableau qui se voulait idéal. Le président incitait la France à s'admirer avec une représentation exemplaire d'elle-même mais, face à la dureté des temps, dramatiquement fausse. Je comprends les enseignants que ces hyperboles ont irrité plus qu'elles ne les ont comblés.
Cette jouissance funèbre est-elle incompatible avec un vrai sursaut ?
Je ne doute pas que le président (et ce n'est pas moi qui irais lui reprocher d'être passé d'une dénonciation de la laïcité "revancharde" au combat pour une laïcité protectrice, pas davantage que je ne blâmerais certains journalistes d'avoir évolué face à un réel islamiste mettant à bas leur naïveté d'avant) soit sincère dans cette posture belliqueuse en espérant qu'elle durera jusqu'à la fin de son quinquennat.
Je ne voudrais pas - c'est une préoccupation qui ne me quitte pas avec Emmanuel Macron mêlant à ses voltes légitimes aujourd'hui un soupçon de tactique - que cette offensive contre le terrorisme islamiste soit la bonne conscience régalienne d'un pouvoir laissant par ailleurs à l'abandon ses devoirs contre la sécurité et la délinquance au quotidien, notamment à cause d'un attelage entre un ministre de l'Intérieur convaincant et un garde des Sceaux guère convaincu.
C'est en effet le grand risque de cette monstruosité qu'elle nous ait contraint à une lucidité prête à tout mais qu'au fil du temps elle s'épuise en indignations et en démarches ponctuelles - fleurs, bougies, unité imparfaite qui serait un réarmement, semaine de la laïcité à Paris, gardes à vue contre les haineux, poursuites, volonté de dissoudre des associations scandaleuses dans notre France, etc. - qui nous détourneraient du courage épuisant que le souci du long terme exigerait des politiques pour remonter un courant quasiment irréversible (voir mon article dans Valeurs Actuelles paru le 22 octobre).
Concomitamment à l'hommage de la place de la Sorbonne et malgré l'incrimination de sept personnes, dont deux collégiens, pour avoir été complices d'un attentat terroriste, la France continuait à être témoin d'agressions, à Muret comme à Toulouse, d'enseignants par des élèves vindicatifs vantant la charia ou refusant qu'on prône l'égalité entre les hommes et les femmes. Il faut prendre garde à ce que, derrière ces grand-messes laïques, le poison du séparatisme et d'une idéologie funeste pour notre être-ensemble ne continue pas subtilement, ostensiblement ou implacablement parfois, à être instillé dans le corps de la France et de la République qui est son incarnation juridique.
Le président n'a pas à porter toute la responsabilité sur ses épaules. Il est l'héritier d'une lâcheté politique largement partagée mais c'est lui que la démocratie a sous sa main.
A considérer les premières années du quinquennat d'Emmanuel Macron, le sort lui a réservé un nombre de calamités sociales et politiques, sanitaires et terroristes incomparable. D'une certaine manière il a trop longtemps méprisé les premières, géré, sans être irréprochable, les deuxièmes et il continue d'affronter les dernières.
Saura-t-il être à la hauteur de ce défi qui lui est lancé ?
Moins de jouissances funèbres et plus d'actes ; avec la difficulté, il est vrai, d'un état de droit dont on peut estimer parfois, sur les plans national et européen, que dans sa pureté confortable il ne serve pas l'intérêt national.
Une perle retrouvée dans une somme sur Churchill, il rendait hommage à un cador anglais "he had that peculiarly British type, the idealist without conviction".
Ça conviendrait à Emmanuel Macron, un idéaliste sans conviction.
Rédigé par : Savonarole | 03 novembre 2020 à 11:59
@ Serge HIREL
"Je la reformule donc : « Le blasphème est une atteinte à la foi. Celle-ci, laïcité oblige, n’a pas sa place dans la sphère publique. »"
Eh bien non. Il y a nécessairement une place pour la foi dans le domaine public. Simplement parce que sur des thématiques médicales, malheureusement, il n'est pas possible de passer sous silence les points de vue religieux. Il y a nécessairement une interaction entre foi et sphère publique. Si la France était une société apaisée, je ne verrais pas le problème à ce qu'il y ait des prières de rue musulmanes, catholiques ou bouddhistes. Ce serait la liberté de culte. Dans une société apaisée.
Mais de fait, la société n'est pas apaisée. Mais l'expression de la foi est garantie par la liberté d'expression, et ce faisant est du domaine de la sphère publique. Par contre, il est inconcevable de transiger sur l'idée que l'Etat refuse de favoriser juridiquement une religion ou même une idéologie opérant une confusion entre identité sociale ou culturelle et système de croyance.
"Je suis un ferme partisan du « droit au blasphème », droit qui, d’ailleurs, n’a pas à être expressément formulé puisque son objet, relevant de l’intime, n’a aucune existence publique."
Plein de sujets relevant de l'intime ont une existence publique. La santé, par exemple.
"Sur l’outrage au drapeau et à l’hymne national, je relève d’abord une contradiction dans vos propos. D’une part, vous dites être d’accord avec la formule « La loi est la loi, elle est faite pour être modifiée, mais elle s’applique tant qu’elle ne l’est pas », mais vous écrivez plus loin : « On a le droit de ne pas respecter la Constitution »..."
Exact. Ne pas respecter ne veut pas dire ne pas appliquer. On peut parfaitement appliquer des lois sans être tenu de les respecter. Il y a une polysémie sur le mot "respecter" qui engendre cette apparence de contradiction. Certaines lois ne sont pas respectables. Et si je creuse, je suis certain de trouver des facettes de la Constitution que je ne trouve pas respectable.
"Il en va de même des symboles."
Désaccord profond. Le culte du symbolisme m'horripile. Une des raisons, d'ailleurs, qui font que je trouve les francs-maçons complètement ridicules.
Rédigé par : F68.10 | 29 octobre 2020 à 16:49
@ F68.10 29 octobre à 00:38
J’ai le sentiment que vous avez mal interprété ma phrase : « Le blasphème est une atteinte à la foi qui, laïcité oblige, n’a pas sa place dans la sphère publique. » Je la reformule donc : « Le blasphème est une atteinte à la foi. Celle-ci, laïcité oblige, n’a pas sa place dans la sphère publique. »
Je suis un ferme partisan du « droit au blasphème », droit qui, d’ailleurs, n’a pas à être expressément formulé puisque son objet, relevant de l’intime, n’a aucune existence publique. Ceci néanmoins ne veut pas dire que l’on puisse l’exercer sans prendre en compte le respect dû à ses semblables.
Sur l’outrage au drapeau et à l’hymne national, je relève d’abord une contradiction dans vos propos. D’une part, vous dites être d’accord avec la formule « La loi est la loi, elle est faite pour être modifiée, mais elle s’applique tant qu’elle ne l’est pas », mais vous écrivez plus loin : « On a le droit de ne pas respecter la Constitution »... En vouloir une autre est le droit de chacun, mais respecter celle qui est en vigueur jusqu’à sa disparition est un devoir. Il en va de même des symboles.
J’avoue pour ma part que je ne verrais pas d’inconvénient à ce que drapeau et hymne disparaissent de la panoplie des supporters. Ils expriment l’un et l’autre une vision belliqueuse de la nation, mieux définie par le mot « patrie », alors que ces spectacles sportifs sont des « rencontres », ce qui suppose que les joueurs sont plus amis que belligérants, même si, de temps en temps, les coups pleuvent. Mais ne dit-on pas : « Qui aime bien châtie bien »...
Passe encore pour le drapeau. Mais la Marseillaise... Ses paroles - « contre nous, de la tyrannie, l’étendard sanglant est levé... mugir ces féroces soldats... qu’un sang impur abreuve nos sillons... - ont-elles leur place dans un stade ? Expriment-elles le sentiment des joueurs face à leurs adversaires ? Vociférées par les supporters, elles ont aussi été les derniers mots de milliers de morts pour la France... Un tel emploi festif n’est-il pas quelque peu incongru ?
D’autres nations ont des hymnes autrement mieux adaptés, tels ces splendides chants traditionnels, l’un gallois - « Land if my father » -, l’autre écossais - « Flower of Scotland » - qui disent l’amour du peuple pour sa terre.
Et, s’il faut rester « guerrier », pourquoi ne pas remplacer la Marseillaise par un « Haka » français ? Les Bleus auraient autant de succès que les All Blacks... Bien sûr, il y a déjà le fameux « We are the champions » emprunté au groupe Queen. Il n’a qu’un défaut, mais de taille : il se clame dans une autre langue que la nôtre...
Bon, c’est une digression, mais qui prouve qu’on peut critiquer un symbole sans pour autant ne pas le respecter.
Une dernière réflexion, tout aussi digressive : ce n’est vraiment pas le moment de modifier les paroles de la Marseillaise, comme l’a souhaité Giscard voici une dizaine d’années. Elles me paraissent pour l’heure parfaitement adaptées à une diffusion à plein volume, jour et nuit, dans les « territoires perdus de la République ».
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@ Tomas 28 octobre 2020 à 23:58
Vous avez parfaitement le droit de combattre le concept d’unité de la nation et de vouloir la suppression du délit d’outrage. La liberté d’expression vous le permet. Et c’est bien ainsi. À vous de faire triompher votre point de vue. Mais, en attendant votre victoire, « La loi est la loi, elle est faite pour être modifiée, mais elle s’applique tant qu’elle ne l’est pas ». Donc je maintiens que, pour l’instant, ces deux symboles constitutionnels doivent être respectés, de même que la punition de l’outrage a dès lors sa raison d’être.
Rédigé par : Serge HIREL | 29 octobre 2020 à 14:24
@ Serge HIREL
"Manifestement, vous êtes tout de même plus « pavé » que « jugulaire »..."
Je ne vois pas vraiment le rapport entre les deux. Je suis surtout choqué, qu'en France, les gens trouvent normal de traverser en dehors des passages piétons et trouvent normal de cramer le passage aux piétons avec leurs bagnoles. Si jamais je suis "pavé", je suis quand même sacrément légaliste pour quelqu'un qui est "pavé".
"Ce qui ne m’empêche pas de comprendre et de partager largement votre point de vue sur l’absolue nécessité de pouvoir critiquer l’autorité. Cela pourrait se résumer ainsi : la loi est la loi, elle est faite pour être modifiée, mais elle s’applique tant qu’elle ne l’est pas. La pire des justifications de la censure est cette réplique du député (PS) Laignel en octobre 1981 à son collègue (RPR) Jean Foyer, ancien garde des Sceaux : « Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire »."
Vous nous voyez en complet accord sur ces deux points.
"En revanche, je ne partage pas votre suggestion à propos de l’outrage au drapeau et à l’hymne national (28 octobre à 01:10). Le blasphème est une atteinte à la foi qui, laïcité oblige, n’a pas sa place dans la sphère publique."
Le souci dans votre position est qu'elle est aussi faible que l'est la justification de la laïcité, vu que vous la faites explicitement dépendre de la laïcité. À partir du moment où des gens remettent en cause la laïcité, ce qui est leur droit dans le domaine intellectuel, il s'agit, et ce indépendamment du cadre légal, d'arguments qu'il convient de traiter sur le plan des arguments. Pas sur celui de la loi. C'est dans ce contexte où j'explique que ma position est d'affirmer que le blasphème est problématique car il verrouille toute critique de l'autorité, religieuse en l'occurrence ou étatique quand l'Etat est religieux. On peut trouver pleins d'arguments et de faux semblants pour être pour la laïcité et interdire quand même le blasphème. La CEDH est d'ailleurs d'accord pour ne pas empêcher à un Etat d'interdire, du moins partiellement, le blasphème. Mon argument va plus loin et n'est pas démontable par des jeux de fourbes autour de la signification de la laïcité. Il soulève un point bien plus fondamental.
"Elle n’a donc pas vocation à être protégée par la loi. Le drapeau et l’hymne, eux, sont des symboles constitutionnels de la nation, de son unité, et, à ce titre, doivent être respectés."
Non. On a le droit de ne pas respecter la constitution (j'en veux une autre), de ne pas souhaiter une unité surtout sous la forme actuelle (je suis extrêmement décentralisateur, et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à cela), et je récuse toute vénération d'un symbolisme quelconque. Que ce soit en France ou en Chine.
Maintenant, de la même manière qu'on ne projette pas de la pornographie en maternelle sous couvert d'éducation et de liberté d'expression, on peut tout à fait admettre que dans un stade de foot, on termine un match dès que les supporters se comportent comme des veaux. Ils peuvent, de mon point de vue, tout à fait cracher sur la France et même brûler son drapeau comme Gainsbourg brûlait des billets de banque. Tant qu'il le font dans un contexte où cela serait convenable. Un Charlie Hebdo musulman, par exemple. Je n'ai aucune objection à cela. Bien au contraire: autant qu'ils s'expriment pour qu'on sache ce qu'ils pensent et qu'on puisse les ridiculiser pour leurs propos. Ce qui est notre droit symétrique le plus absolu.
"Même si chacun, sans être inquiété, peut pouvoir dire pis qu’à pendre de celle-ci et chercher à la réformer. Laisser la responsabilité de défendre l’hymne national à une association sportive me paraît tout de même quelque peu inconvenant."
Je ne trouve pas cela inconvenant. De la même manière que je trouve que l'arbitrage en matière juridique est dans l'ensemble quelque chose de tout à fait acceptable, je trouve tout à fait acceptable, voire recommandable que ce soit la société civile qui établisse de fait des limites à la liberté d'expression plutôt que l'Etat. Je pense à plein d'exemples. Faurisson en particulier. Cela s'appelle avoir une société civile mature et responsable. Je récuse son infantilisation permanente par l'Etat au nom d'une conception perverse de l'autorité.
Rédigé par : F68.10 | 29 octobre 2020 à 00:38
@ Serge HIREL
"Le drapeau et l’hymne, eux, sont des symboles constitutionnels de la nation, de son unité, et, à ce titre, doivent être respectés."
Je ne vois pas pourquoi. Dans une démocratie définie par la liberté d'expression, on doit avoir le droit de dire qu'on est contre la nation et ses symboles, y compris par la moquerie. Si l"unité de la Nation" (un mythe créé par ceux qui envoyèrent le prolétariat dans les tranchées se faire massacrer) suppose l'abdication de la possibilité de la critiquer autant qu'on peut le faire de la religion, qui n'est pas moins sacrée que la patrie pour beaucoup, non merci.
Et je ne suis ni blasphémateur enragé (j'espère qu'on aura au moins compris ça), ni antipatriote. M'a-t-on vu écrire ici que les Français étaient des veaux ?
Rédigé par : Tomas | 28 octobre 2020 à 23:58
@ F68.10 | 27 octobre 2020 à 21:19
« Je ne faisais pas référence à 1968. Sur lequel je n'ai pas vraiment d'opinion (...) »
Manifestement, vous êtes tout de même plus « pavé » que « jugulaire »... Ce qui ne m’empêche pas de comprendre et de partager largement votre point de vue sur l’absolue nécessité de pouvoir critiquer l’autorité. Cela pourrait se résumer ainsi : la loi est la loi, elle est faite pour être modifiée, mais elle s’applique tant qu’elle ne l’est pas. La pire des justifications de la censure est cette réplique du député (PS) Laignel en octobre 1981 à son collègue (RPR) Jean Foyer, ancien garde des Sceaux : « Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire ».
En revanche, je ne partage pas votre suggestion à propos de l’outrage au drapeau et à l’hymne national (28 octobre à 01:10). Le blasphème est une atteinte à la foi qui, laïcité oblige, n’a pas sa place dans la sphère publique. Elle n’a donc pas vocation à être protégée par la loi. Le drapeau et l’hymne, eux, sont des symboles constitutionnels de la nation, de son unité, et, à ce titre, doivent être respectés. Même si chacun, sans être inquiété, peut pouvoir dire pis qu’à pendre de celle-ci et chercher à la réformer. Laisser la responsabilité de défendre l’hymne national à une association sportive me paraît tout de même quelque peu inconvenant.
Rédigé par : Serge HIREL | 28 octobre 2020 à 19:50
@ Ellen | 25 octobre 2020 à 21:22
Vous aviez vu juste, mais je trouve leur attitude très égoïste. Je ne pense pas que tous les enseignants soient d'accord pour subir le sort de Samuel Paty lors de l'hommage de la rentrée et ça me paraît compliqué de mettre tous les établissements scolaires sous surveillance le 2 novembre.
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 octobre 2020 à 17:24
@ Tomas
"Voyez-vous, ce qui me gêne, ce n'est pas qu'on autorise le blasphème, mais qu'on punisse l'outrage au drapeau ou l'hymne national."
Sur le fond, je suis d'accord avec vous. Maintenant, il y a quand même des différences notables. Punir l'outrage au drapeau ou à l'hymne national n'empêche personne de penser pis que pendre de l'Etat, de sa politique, et même de sa légitimité. Il est parfaitement acceptable, en France, sur un plan légal, de dire les pires infamies et de rejeter intellectuellement et dans l'expression publique la légitimité de l'Etat. J'ai même tendance à le faire, même si je reconnais la nécessité d'une autorité et que je reconnais, à mon corps défendant, que cela implique la légimité de l'Etat et de son action publique. Que je critique abondamment. Le blasphème, malheureusement, ce n'est pas pareil. Regardez les photographies des manifestations dans le monde musulman contre Macron à l'heure actuelle. Vous voyez bien que c'est bien l'idée de toucher à la religion elle-même et à sa légitimité qui est en soi considérée comme un blasphème inacceptable. C'est clair comme de l'eau de roche dans les propos qu'on lit dans les journaux du monde arabe.
Le délit ou le crime de blasphème, cela a tendance à s'étendre de manière subreptice de manière très large. Ce n'est pas réellement possible de circonscrire juridiquement et en toute sérénité le blasphème pour y autoriser la critique radicale de la religion. Avec l'outrage au drapeau ou à l'hymne national, c'est assez circonscrit. Genre les stades de foot. En théorie. Les risques de dérives sont moindres. On a toujours le droit de gu*uler.
Mais sur le fond, il serait effectivement normal que l'outrage au drapeau ou à l'hymne national ne soit pas puni. Ce qui ne devrait pas empêcher un stade de pouvoir annuler un événement si un tel manquement aussi élémentaire à la bienséance se produit. Inutile de punir l'outrage au drapeau. Il suffirait, dans un monde idéal, de donner les pouvoirs aux stades d'annuler le match sur-le-champ et c'est à la société civile de dire: "oui, on soutient l'annulation de tels matchs dans ces conditions". En théorie, ce ne serait pas à l'Etat de légiférer sur cela mais aux organisateurs de prendre leurs responsabilités et au cadre légal de les soutenir dans cette tâche.
Rédigé par : F68.10 | 28 octobre 2020 à 01:10
@ F68.10
Voyez-vous, ce qui me gêne, ce n'est pas qu'on autorise le blasphème, mais qu'on punisse l'outrage au drapeau ou l'hymne national. Depuis 2003 notez bien, avant c'était possible.
On aurait condamné l'équipe de France de foot 3e du Mondial 58 qui chantait La Marseillaise avec les paroles de "les c... de mon grand-père", anecdote récemment contée par Just Fontaine.
Il y a là un deux poids deux mesures insupportable, en fait.
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@ Alpi
Je connais mal l'histoire de la déchristianisation de l'Afrique du Nord, je ne peux vous répondre sur ce point.
Mais en Asie mineure, dominée par les Turcs depuis la bataille de Mantzikert (1071) et la création du sultanat de Rum qui s'ensuivit, la déchristianisation fut lente, et ce furent le génocide arménien et la défaite grecque dans la guerre de 1922 qui marquèrent l'expulsion définitive des chrétiens. Regrettables épisodes historique, qu'il faut plus mettre au compte d'un nationalisme turc largement emprunté à l'Europe du XIXe siècle que dans une volonté d'expansion musulmane.
Rédigé par : Tomas | 27 octobre 2020 à 23:14
@ Serge HIREL
"Néanmoins, je me pose la question de l’antinomie entre le slogan de 68 « Il est interdire d’interdire » que vous faites vôtre et l’acceptation de l’ordre et de l’autorité que vous faites également vôtre."
Je ne faisais pas référence à 1968. Sur lequel je n'ai pas vraiment d'opinion, à tout vous dire. Il y a des choses, comme 1968, qui ne m'intéressent pas trop comme sujet intellectuel. Voici mon propos:
"Personne n'est au-dessus de la critique. Et interdire l'interdiction du blasphème permet simplement de garantir que certains n'aient pas des arguments trop faciles voire brutaux pour se permettre de s'arroger le droit de n'être confronté à aucune critique gênante."
Et je le maintiens. Il est important d'interdire à toute autorité d'interdire qu'elle soit critiquée. Et ce, en un sens littéral, et non allusif à 1968. Cela vaut pour le blasphème, car c'en est un cas d'espèce ou un cas d'école. Mais cela vaut pour toute forme d'exercice de l'autorité. Ce n'est en aucune cas une négation de la légitimité de l'autorité et encore moins une négation de la nécessité de l'autorité. Mais comme je me tue à le dire: l'autorité est légitime mais elle ne dit pas le vrai. On ne légifère pas, par exemple, sur la valeur de pi, ce que certaines autorités ont d'ailleurs tenté.
Et pour bien faire comprendre cette distinction entre régimes de légitimité et régimes de vérité, je maintiens qu'il importe d'interdire l'interdiction de la critique. Ce qui me paraît bien être à mille lieux d'une légitimation de la violence politique ou même d'un relativisme moral quelconque: je me réserve, en effet, le droit de critiquer de manière virulente tout relativisme moral, ainsi que tout dogmatisme moral. Le premier en le critiquant sur le fond, le second en refusant qu'il se défausse de la critique qu'on lui adresse.
C'est bien simple: on n'a pas raison parce qu'on en aurait une plus grosse.
Rédigé par : F68.10 | 27 octobre 2020 à 21:19
@ Tomas
"Il vous suffira de constater que tous les Etats européens qui subirent une longue occupation musulmane sont restés chrétiens, à deux exceptions près: la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie, où les chrétiens locaux tiraillés entre les Eglises d'Orient et d'Occident furent faciles à convertir, car ils manquaient de cadres religieux."
Houlà ! Même si vous parlez des Etats européens, il me semble que vous oubliez l'Afrique du Nord et surtout la Turquie - dont une partie est européenne - qui ont été christianisées bien avant de devenir musulmanes. Maintenant solidement, durablement et quelque peu intolérantes vis-à-vis du christianisme, certainement plus que l'Europe vis-à-vis de l'Islam (cf. Sainte-Sophie).
Rédigé par : Alpi | 27 octobre 2020 à 14:07
@ F68.10 23 octobre 2020 à 16:14
Hormis le premier paragraphe et l’allusion au Caux-Palace, qui s’adressaient directement à vous, mon commentaire à votre message du 23 octobre à 02:02 se voulait une réflexion d’ordre général. Je ne vous ai donc pas accusé nommément d’être contre l’ordre et l’autorité.
Néanmoins, je me pose la question de l’antinomie entre le slogan de 68 « Il est interdire d’interdire » que vous faites vôtre et l’acceptation de l’ordre et de l’autorité que vous faites également vôtre.
Rédigé par : Serge HIREL | 27 octobre 2020 à 11:23
@ Tipaza
"Je propose aux bavards du blog d’essayer, en anglais évidemment."
Navré. Je suis occupé à rédiger d'autres textes. En anglais, évidemment. Je trouve que les droites projectives à 12 éléments sont beaucoup plus intéressantes que les histoires d'amour. Chacun son truc.
Rédigé par : F68.10 | 27 octobre 2020 à 02:21
@ Philippe Bilger | 26 octobre 2020 à 11:32
Dans le même ordre d’idées, faire dans la brièveté, le New York Times a lancé un concours. Raconter une histoire d’amour en cent mots maximum, les textes plus longs sont rejetés.
Le concours est encore ouvert.
Je propose aux bavards du blog d’essayer, en anglais évidemment.
Ou alors d’essayer de commenter les billets en cent mots.
Je garantis que ce n’est pas facile, en tout cas pour l’histoire d’amour, pour le commentaire politique je vais essayer, bien qu’en général je ne sois pas trop bavard.
Quoique !
Rédigé par : Tipaza | 26 octobre 2020 à 23:39
@ Savonarole
"S’agit-il des deux Narcisse de Sainte-Anne de ce blog ? L’un a déjà été interné en Suisse, l’autre est toujours en liberté."
Savonarole, toujours maître de l'art de l'attaque personnelle.
Contenu ? Nul.
Rédigé par : F68.10 | 26 octobre 2020 à 20:55
@ Philippe Bilger | 26 octobre 2020 à 11:32
"Je continue à ne pas supporter les - rares - fausses adresses qui arrivent chez moi (celles qui ne sont pas visibles sur le blog), qui interdisent que je puisse communiquer le cas échéant à coeur et esprit ouvert."
S’agit-il des deux Narcisse de Sainte-Anne de ce blog ? L’un a déjà été interné en Suisse, l’autre est toujours en liberté.
Tout commentaire de plus de dix lignes devrait être refusé.
Comme je l’ai dit un jour "Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire ne devraient pas nous faire suer".
Rédigé par : Savonarole | 26 octobre 2020 à 13:54
Dans le combat de résistance contre l'invasion arabo-musulmane, qui est une guerre de remplacement de population, comme la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, Macron et ses sbires viennent de commettre une grave faute tactique.
Dès qu'il est question d'Allah leur dieu et de Mahomet son prophète, les musulmans sont hypersensibles, pathologiquement hypersensibles pour certains, et ils sont nombreux. Pour un rien ils considèrent que ces créatures fantasmées ont été insultées et eux aussi par la même occasion. Ils en deviennent fous, fous à tuer.
Quel intérêt avons-nous à les exciter ainsi ? À les provoquer ? À agiter devant eux le chiffon rouge ? aucun.
Celui qui, délibérément, pousse le fou à commettre un acte fou, un acte meurtrier en l'occurrence, partage avec le fou la responsabilité de la commission de cet acte fou.
C'est ce qui se passe avec ces caricatures idiotes de Charlie Hebdo. C'est ce qui se passe avec ces enseignants qui en remettent une couche avec leur prétention à enseigner la "liberté d'expression" qui n'est que le masque d'une nouvelle quasi-religion aussi intolérante que celle à laquelle elle est censée s'opposer.
Quant à Macron, avec son annonce tout aussi stupide de "continuer les caricatures", il jette encore plus d'huile sur le feu. D'où la réaction exacerbée de millions de musulmans de par le monde qui lui en veulent à mort. C'est malin ! Leur "liberté d'expression", dont ils nous bavent, c'est la soi-disant liberté d'insulter les c*ns, de taper sur les fous. Une liberté "à la c*n" on peut dire.
Allah et Mahomet appartiennent aux musulmans, laissons-les-leur. Rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu, et à Allah ce qui est à Allah. N'y touchons pas.
En attendant cela fait des dégâts de par le monde dont il faudra du temps pour se remettre. Sans avoir avancé d'un pouce en France dans la lutte contre l'invasion. Macron, qui n'a pas compris ça, est vraiment mauvais.
Rédigé par : Gréaudon | 26 octobre 2020 à 13:51
Rédigé par : Bilger | 26 octobre 2020 à 11:32
Souhaitons la bienvenue à ce nouveau venu.
Rédigé par : sylvain | 26 octobre 2020 à 13:05
@ Philippe Bilger | 26 octobre 2020 à 11:32
En ce qui me concerne, j’ai un pseudo, c’est vrai, mais vous connaissez parfaitement mes coordonnées donc je ne me sens pas vraiment visé par votre remarque. Par ailleurs, je ne suis pas un amateur de digressions et je m’emploie à respecter le thème du billet autant que faire se peut.
Si j’utilise un pseudo c’est d’abord pour protéger ma vie privée, ceci d’autant plus que je me suis fait hameçonner ma messagerie voici quelques années, ce qui m'a obligé à changer mon adresse e-mail et à en informer tous mes correspondants (banques, administrations diverses, parents, amis et tout le tintouin).
Il faut dire qu’il y a ici, comme sur Twitter, quelques fouineurs indélicats qui, pour peu qu’ils aient accès à nos coordonnées, seraient prêts à nous pourrir la vie.
Maintenant si, par la suite vous exigiez que vos abonnés utilisent leur vraie identité, je le ferais sans problème. Je n’ai rien à cacher, je veux juste ne pas être importuné, par des emm*rdeurs, c’est tout !
Rédigé par : Achille | 26 octobre 2020 à 12:21
J'interviens trop rarement pour qu'on m'en fasse reproche et j'ai la faiblesse de considérer qu'écrivant les billets qui sont commentés, j'ai le droit de formuler trois observations sur la manière dont ils le sont.
Je continue à ne pas supporter les - rares - fausses adresses qui arrivent chez moi (celles qui ne sont pas visibles sur le blog), qui interdisent que je puisse communiquer le cas échéant à coeur et esprit ouvert.
Je trouve que certains abusent des liens vers d'autres blogs ou tweets au lieu de nous offrir leur réflexion personnelle. Je n'ai pas envie qu'on me prive de celle-ci en allant s'abriter systématiquement sous des références extérieures ne faisant jamais preuve de réciprocité.
Au moins initialement, il convient de discuter le fond du billet et d'éviter les digressions qui risquent de constituer ce blog en forum, ainsi bien sûr que les commentaires trop longs, toujours écrits par les mêmes quatre ou cinq commentateurs.
Ces remarques sont basiques et respectées elles favoriseront encore, si c'est possible, une meilleure tenue de ce blog.
Rédigé par : Philippe Bilger | 26 octobre 2020 à 11:32
@ Tomas | 25 octobre 2020 à 17:06
La conclusion était d'autant plus dérisoire - sans aucun doute voulue -, juste pour opposer un contraste violent à l'idéologie mortifère qui est dénoncée dans toutes les lignes précédentes ainsi que les comptes rendus précédents.
Ces quelques mots sans portée, ni brillance de style, sont un révélateur de l'horreur, un précipité dirait-on en chimie.
La vie n'est pas d'être toujours en prise, l'inutile, le dérisoire, la paresse... Bon, bon...
Allez, tout à coup me reviennent en mémoire quelques paroles de Giuseppe Mustacchi :
"La Philosophie"
Paroles de la chanson La Philosophie par Georges Moustaki
"C'est une jolie bande de joyeux fêtards
Qui se couchent à l'aurore et se lèvent très tard
Ne pensant qu'à aimer ou jouer de la guitare
Ils n'ont dans la vie que cette philosophie
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer..."
"Jeunesse désespérée cherche un idéal dans une idéologie mortifère." Celle-là il fallait l'écrire, mais là encore vous me faites penser à l'ingénieur de recherche qui vendait "La cause du peuple".
Si vous voulez, je la fais embaucher cette jeunesse, avec perspective de carrière et tout, et tout... Comme si c'était toujours la faute des autres, prendre son destin en main, lutter, pousser, creuser, ça vous parle sans doute, "désespéré" aujourd'hui est un sacerdoce.
Rédigé par : Giuseppe | 26 octobre 2020 à 10:12
L'annonce d'un coup d'Etat « pacifique et légitime » (!) (suite)
Sur YouTube, le délire aigu d'un hurluberlu qui nous annonce qu'il va, je cite, « renverser le pouvoir » dans notre pays a été vu en neuf jours par 200 000 personnes et a recueilli 10 000 « like ».
Chiffres parlants et... inquiétants.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 octobre 2020 à 10:09
@ Achille | 25 octobre 2020 à 09:14
@ Lucile | 25 octobre 2020 à 01:30
Ce serait dommage en effet de ne pas rajouter mon grain de sel à la bonne présentation du zéro par Lucile.
Je réponds donc favorablement à votre invitation en disant que:
- Ce que le sanscrit nomme śūnya, zéro, rien”, c’est ce que les bouddhistes ont conceptualisé sous Śūnyatā, un terme traduit en français par « vacuité » et qu’écrit l’idéogramme 空 que les Chinois lisent kòng et les Japonais kū, qui signifie « zéro » pour le min méridional (taïwanais).
Ce Kòng désigne encore l’intervalle, le break. Les Japonais en ont diverses prononciations en fonction du sens particulier dont la graphie sera investie dans la phrase, comme « ciel », « vide », « vain », « l’ouverture », « l’opportunité », « la chance » à saisir par les cheveux quand elle passe, etc. La signification initiale de la graphie est la cavité, la grotte, le trou dans la paroi.
Les Chinois (mandarin) écrivent cependant le zéro mathématique : 零 (prononcé lián, jap. Reï) dont la signification initiale est « couler » (le sang, la sueur), « tomber» ( la pomme sur la tête de Newton qui l’a amené à comprendre que selon la loi de la gravitation universelle, une force gravitationnelle est appliquée sur tout objet de façon proportionnelle à leur masse, ou encore le ciel – plafond de la grotte ?? – pour les Gaulois), « bruine » etc. « vider » d’où quand on vide un récipient il ne contient plus rien que « du vide », mais « n’est-ce pas au sein du vide que se trouve l’essentiel » - La Voie du Thé- « car c’est grâce à lui que le char avance. Un vase est fait d’argile mais c’est son vide qui le rend propre à sa tâche», etc. Lao Tseu. Et d’une certaine manière je pense, Lacan à propos de la féminité…
Voir cependant encore la controverse Pascal / Descartes in Revue Philosophique de la France et de l'Étranger T. 24 (Juillet à Décembre 1887), pp. 612-624 – éd. PUF - sur Wikisource.
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 octobre 2020 à 08:51
@ Achille
Désolé de rajouter mon Wikipédia mais c'est pour dire que le zéro n'est pas forcément si difficile à trouver... On peut même en avoir deux !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9ration_maya#:~:text=maxillaire%20inf%C3%A9rieur%20d%C3%A9charn%C3%A9.-,Deux%20z%C3%A9ros%20mayas,marqu%C3%A9s%20par%20des%20glyphes%20diff%C3%A9rents.&text=Ils%20ont%20donc%20cr%C3%A9e%20deux,ordinal%20et%20un%20z%C3%A9ro%20cardinal.
Si ce n'est déjà fait, il faudrait étudier le point de savoir comment expliquer que certains aient trouvé le zéro et d'autres non.
À mon avis, c'est parce que certaines cultures reculent devant l'idée de néant, ou du moins de le placer dans des calculs, de le mesurer, en somme, et les autres pas mais cela repousse la question, pourquoi, pourquoi ?
Rédigé par : Lodi | 26 octobre 2020 à 02:03
@ Catherine JACOB | 25 octobre 2020 à 18:48
"...Erdogan avait émis des doutes sur la santé mentale du président Macron suite à l'oraison funèbre de la Sorbonne et qu'en conséquence Paris avait rappelé son ambassadeur à Ankara."
Je sens que Charlie ne va pas tarder à sortir un dessin sur Erdogan. J'imagine le fou rire d'E. Macron. Oeil pour oeil, dent pour dent...
Rédigé par : Ellen | 25 octobre 2020 à 21:22
Je bâille, je vais me coucher.
Rédigé par : Savonarole | 25 octobre 2020 à 20:06
Je viens d'entendre sur TV5 Monde que le monde musulman avait entrepris un boycott des produits français afin de "soutenir le prophète" si j'ai bien compris, qu'Erdogan avait émis des doutes sur la santé mentale du président Macron suite à l'oraison funèbre de la Sorbonne et qu'en conséquence Paris avait rappelé son ambassadeur à Ankara.
Je crois que ce discours nécessiterait une bonne exégèse afin d'expliquer au monde musulman que l'intention du président Macron n'était en rien la stigmatisation des populations de confession musulmane mais simplement la défense de la liberté pédagogique sur le sol français, son sol, ainsi que dans ses établissements d'enseignement, ce qui représente un combat en soi, en dehors de la polémique sur les caricatures. Sinon, ce beau métier risque de devenir encore plus compliqué qu'il ne l'est.
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 octobre 2020 à 18:48
@ Claude Luçon
"...le Service action contre le Rainbow Warrior sous François Mitterrand, prouvant que nous avions le savoir-faire."
D'accord avec vous. Plus que des discours vengeurs, des opérations barbouzardes discrètes et ciblées seraient bien plus efficaces. Toutes les démocraties le font pour se protéger. Il semble qu'on n'ose pas ou qu'on n'ose plus.
En revanche, votre exemple du Rainbow Warrior (RW) n'est pas très heureux. Les malheureux capitaine Prieur et commandant Mafart qui ont tâté la paille humide des cachots néo-zélandais peuvent en témoigner. Le vrai scandale n'est pas d'avoir coulé le RW, mais de ne pas avoir été capable de le faire sans victime et sans se faire gauler.
C'est peut-être pour cela qu'on n'ose plus...
Rédigé par : Alpi | 25 octobre 2020 à 17:53
@ Marcel Patoulatchi
Je ne comprends pas trop ce que vous voulez dire. Mon message était une réaction au lieu commun zemmourien consistant à dire que la civilisation arabo-musulmane a toujours été en retard sur le plan intellectuel et technologique, ce qui est faux sur le long terme. Je n'ai jamais dit que les musulmans du Moyen Âge ou des temps modernes étaient des parangons de tolérance religieuse par rapport à aujourd'hui, mais par rapport aux Etats chrétiens, et je maintiens. Il vous suffira de constater que tous les Etats européens qui subirent une longue occupation musulmane sont restés chrétiens, à deux exceptions près: la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie, où les chrétiens locaux tiraillés entre les Eglises d'Orient et d'Occident furent faciles à convertir, car ils manquaient de cadres religieux.
De même, des communautés chrétiennes et juives d'importance demeurèrent au Proche-Orient jusqu'à l'après-guerre.
Sur l'Orient et l'Occident, bien sûr que c'est simplificateur, mais avant la Réforme cela correspond à une réalité: l'Occident est la partie de l'Europe soumise à Rome, l'Orient celle à Constantinople. Celle-ci recouvrait également le Moyen-Orient conquis par les musulmans aux VIIe et VIIIe siècle.
Le fait est qu'aujourd'hui, on ne peut que constater l'inverse: l'Occident est accueillant pour les autres religions, le monde arabo-musulman nettement moins. Mais dans ce dernier, un lent mouvement de laïcisation est en marche, il nous faudra juste être patients.
Quant à la suppression du terrorisme, c'est une question de police et de renseignement, de politique sociale et de politique étrangère. La politique migratoire n'est que marginale là-dedans.
"...sans de Gaulle, aux forces militaires peut-être limitées, la France aurait achevé la Seconde Guerre mondiale dans le camp des pays défaits, collabos de l'Axe. Succès non négligeable, quand dans le même temps des pays qui n'ont jamais collaboré se sont vu eux soumis au diktat de Moscou, Moscou ex-allié secret de l'Allemagne nazie jusqu'à Barbarossa."
Justement, c'est ce que de Gaulle avait compris: c'était lui ou les communistes, les Américains ont eu à choisir entre le moindre des maux. Il ne fallait pas être grand clerc dans la France de 1944 pour en arriver à pareille conclusion.
La grandeur de De Gaulle est de ne pas avoir transformé la France en dictature en 1958. Mais là aussi, pouvait-il en être autrement dans l'Europe des années 60 ?
Il faut en finir avec ce culte des hommes providentiels, ils ne sont que le produit de leur époque.
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@ Giuseppe
Vous non plus, ne vous faites pas plus... Ce "magnifique texte" que vous nous avez envoyé est un chef-d'oeuvre d'égoïsme occidental, en particulier dans cette conclusion d'une insigne faiblesse. Si notre civilisation se limite à des soirées au bar à parler des séries qu'on a vues sur Netflix, faut pas s'étonner qu'une jeunesse désespérée cherche un idéal dans une idéologie mortifère.
Charlie Hebdo c'était mieux avant, y'a pas à dire.
Rédigé par : Tomas | 25 octobre 2020 à 17:06
@ Patrice Charoulet
« un coup d’État « pacifique et légitime » »
Il n'y a pas de coup d’État « pacifique et légitime » mais seulement un coup d’État qui réussit.
Rédigé par : Exilé | 25 octobre 2020 à 17:02
@ ceux qui m’envoient des bordées d’injures.
Jean Jaurès était un lâche et un traître aux yeux de son assassin, on pourrait ajouter « un fou » puisqu’il voulait la paix. La suite lui a cependant donné raison, tout aurait été préférable au sacrifice géant qu’a été la Première Guerre mondiale. Je ne me compare pas à Jean Jaurès, inutile d’ajouter ce reproche aux autres, je constate que les va-t-en-guerre sont de sortie et que leurs certitudes sont toujours les mêmes.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 octobre 2020 à 16:33
Bonjour Philippe,
Y'en a des qui font penser au personnage Guy Languedepute.
Le professorat mène à tout, la délation gratuite par exemple.
Des gars qui font la morale sans un échantillon sur eux.
Drôle de blog.
Rédigé par : Jérôme | 25 octobre 2020 à 16:23
"Dans un entretien à Libération, l'ex-chef de l'État donne son point de vue sur la gestion de l'attentat contre le professeur Samuel Paty, assassiné le 16 octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine."
Diantre ! Comment avons-nous fait pour nous passer d'un tel chef d'Etat ?
Des leçons Pépère en distille, comme son ex d'ailleurs, la Madone du Poitou.
En 40 nous avions les mêmes. Quelqu'un aurait-il ici un peu d'influence pour leur dire de se taire ?
Le caméraman - me semble-t-il - qui filmait l'avant-cérémonie, prenait un malin plaisir, discret tout de même, à nous faire suivre cet ex-président qui errait au milieu des chaises comme une âme en peine.
Seul, consultant son téléphone pour se donner une contenance sans doute, Roselyne assise lui a tenu le crachoir.
La compagnie de Pépère ne doit pas faire recette par les temps qui courent. Il semblait quelque peu pestiféré (?) le Covid n'y étant pas pour grand-chose, alors que déjà des groupes s'étaient constitués sans lui.
Triste éloignement, "Un président ne devrait pas dire ça...", et enfin, s'il se taisait ?
Rédigé par : Giuseppe | 25 octobre 2020 à 14:19
@ Denis Monod-Broca
"Et vous ne croyez pas que ces « monstres d'assassins islamistes », que ces « ordures barbues enturbannées fanatiques et décervelés », lorsqu’ils lisent ce que, comme beaucoup d’autres, vous écrivez: « Ils nous ont déclaré la guerre, à nous de les anéantir à jamais », ne sont pas confortés dans l’idée qu’ils doivent absolument nous tuer d’abord ?"
Il y eut une phase, notamment depuis l'effondrement des tours, où quiconque pouvait facilement comprendre que la stratégie des djihadistes était de créer un malaise dans la civilisation. Ce que nous constatons à l'heure actuelle est qu'il n'est plus possible d'ignorer le problème.
Je n'aime pas les bushismes du genre "vous êtes avec nous ou contre nous". Mais quand on voit que nous sommes confrontés à de la rhétorique invoquant la notion d'"ennemis de l'islam", il importe effectivement de poser la question "est-ce qu'on est contre vous, de votre point de vue ?". Il n'est plus possible de faire semblant que cette rhétorique soit interprétable sous un angle uniquement métaphorique. En tant qu'athée non-repentant, c'est une question que je me dois de poser aux musulmans reprenant cette rhétorique précise des "ennemis de l'islam" comme allant de soi.
Parce que si autrui me déclare comme un ennemi, je n'ai pas d'autre choix que d'en prendre acte, et de le considérer comme un ennemi.
Ce qui ne m'empêche en rien de vouloir lui parler pour résoudre ce différend. Mais si pour lui parler, il faut préalablement lui briser les chicots pour l'inciter à articuler, ben c'est comme ça. C'est bien l'enjeu du comportement de Peter Cherif au procès de Charlie Hebdo tel que relaté par l'article de Giuseppe.
Je ne demande pas à un musulman de quitter l'islam. Mais je demande à ce qu'il soit possible à n'importe quel musulman d'exercer, en France, sa liberté de conscience et de quitter l'islam. Pour certains, cela fait de moi, ne nous le cachons pas, un ennemi de l'islam. C'est un critère assez net. D'autres ont des positions moins tranchées sur ce type de question, et j'en prends acte. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac. Mais... je ne laisserai pas le politiquement correct tracer les réponses correctes et incorrectes à cette question précise à ma place. C'est aussi cela, la liberté de conscience.
Mais votre position est fallacieuse. Quand quelqu'un nous déclare la guerre, il n'est pas possible de ne pas y réagir. S'ils nous jouent les persécutés parce que c'est odieux que l'ennemi ose enfin se considérer comme un ennemi, et bien c'est pusillanime que de leur chercher des excuses.
Je ne suis pas partisan d'une règle d'or "oeil pour oeil, dent pour dent". Mais il y a bien des seuils où il est immoral de ne pas réagir. La violence est mauvaise conseillère, mais ce constat n'est pas non plus un règle d'or condamnant intégralement la violence. Le problème est effectivement qu'on ne sait pas où cela s'arrête, et c'est pour cela qu'il importe d'engager des discussions incitant les musulmans à prendre position sur des thèmes précis pour que nous sachions bien sur quel pied danser. Des discussions avec nous, les infidèles. Pas uniquement des discussions entre eux. Et des discussions honnêtes, sans respect mutuel comme préalable à la discussion.
Rédigé par : F68.10 | 25 octobre 2020 à 13:06
Tomas écrit : « Le monde musulman du Moyen Âge était nettement plus avancé que le nôtre selon nos critères d'aujourd'hui, puisque la tolérance religieuse y était la règle plutôt que l'exception, même si évidemment il eut sa part de conquérants sanguinaires qui étaient la norme de l'époque »
Doit-on souligner l'absurde d'un comparatif conclusif en une ligne, de deux espaces géographiques et politiques immenses, sur une durée de 1000 ans ?
Je pense que la réponse va de soi.
Les chiites pourraient en dire long sur la « tolérance religieuse ». Ou sinon, on peut tout simplement lire le Coran, en particulier les passages prisés par ceux qui font qu'on parle si souvent de l'Islam. Il y a des passages parfaitement clairs sur ce qui est prohibé ou autorisé : « le Butin » est une sourate qui mérite d'être lue, par exemple.
Tomas persiste : « Même aux temps modernes, les Turcs ottomans ne pratiquèrent pas les conversions forcées des gens du Livre, qui sont strictement prohibées par le Coran. Mais avec les Grandes découvertes, la Renaissance et les Lumières, la roue tourna et l'Occident chanceux put partir à la conquête d'un monde qu'il est en train de détruire, mais cela est un autre sujet qu'on n'abordera pas, l'écologie étant visiblement moins importante que l'identité ici. »
La roue tourne ? Quelle roue ? Tomas croirait-il que l'histoire à un sens et des roues ?
L'Occident ? C'est un drôle que celui qui accuse Zemmour d'être simpliste lorsqu'il voit le monde simplement divisé entre Occident et Orient, et ce au fil des siècles.
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Denis Monod-Broca écrit « Je crois d’ailleurs que ces « barbares », eux, l’ont bien mieux compris que vous, que nous, qui nous disons « civilisés »... C’est une vieille règle : les civilisés ne comprennent pas les barbares, ne connaissant pas leur langue et ne voyant pas d’intérêt à la connaître, mais les barbares, eux, comprennent très bien les civilisés. Si nous voulons survivre, commençons par être lucides, réfléchissons avant d’agir, sachons ce que faisons. »
Le phénomène islamiste serait donc inconnu, méconnu ? Ce qui se passerait aujourd'hui serait l'effet d'une vieille règle ?
Ecrire cela assure juste d'une chose : sans doute effectivement Denis Monod-Broca ignore tout de ce phénomène. Qu'il se renseigne auprès de ceux qui le connaissent. Il apprendra que le terrorisme a pour particularité d'être annoncé : les terroristes revendiquent, ils annoncent avant d'agir, ils expliquent après l'action. C'est une forme de criminalité qui a pour but d'être sue des autorités, au contraire de la plupart des autres formes.
Ce qui se passe aujourd'hui était déjà annoncé, tout comme les attentats antérieurs. Ceux qui connaissent le sujet ne sont surpris en rien. L'Etat islamique, du temps de sa superbe, communiquait avec des revues en papier glacé, publiées en anglais, en français impeccable, etc. Pas de mystère particulier donc. Le 13 novembre 2015 ? Ecoutez donc le communiqué des frères Clain, son contenu est limpide.
Pour la vieille règle on repassera - rien à voir, de près ou de loin, avec les guerres médiques.
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GERARD R.:
« Madame, si pour vous la laïcité consiste à encourager le blasphème vis-à-vis de telle ou telle religion, plutôt que d'en harmoniser les existences respectives, vous me permettrez de penser, outre le fait que nous ne parlions pas de la même chose, que cette fameuse laïcité n'est pas d'une nécessité... primordiale. Pensez qu'il y a d'autres Etats laïques, qui eux, n'ont pas eu à déplorer le drame de Charlie... »
Madrid 2004. Londres 2005. Francfort 2011. Bourgas 2012. Bruxelles 2014. Copenhague 2015. Bruxelles 2016. Ansbach 2016. Berlin 2016. Stockholm 2017. Londres 2017. Melilla 2017. Turku 2017, etc.
Il semblerait que GERARD R. s'égare lorsqu'il suppute que le problème du terrorisme islamiste est spécifiquement lié à la laïcité à la française. Il y a quelque chose de parfaitement répugnant à considérer que le mètre-étalon serait le fait que certains autres pays n'auraient subi aucune attaque.
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Savonarole écrit « C’est sûr qu’avec les commandos Kieffer (177 hommes) [que de Gaulle] a libéré la France... En apprenant que Kieffer avait débarqué, Hitler s’est suicidé. »
Ce serait drôle si ça ne donnait pas la fâcheuse impression que Savonarole méconnaît le fait que sans de Gaulle, aux forces militaires peut-être limitées, la France aurait achevé la Seconde Guerre mondiale dans le camp des pays défaits, collabos de l'Axe. Succès non négligeable, quand dans le même temps des pays qui n'ont jamais collaboré se sont vu eux soumis au diktat de Moscou, Moscou ex-allié secret de l'Allemagne nazie jusqu'à Barbarossa.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 25 octobre 2020 à 12:42
Superbe billet M. Bilger !
J'ai également beaucoup apprécié vos interventions dans "l'Heure des pros" de jeudi soir !
Concernant le titre du billet, la réponse pour moi ne fait aucun doute: "jouissance funèbre" bien sûr ! L'avenir proche nous le montrera mais bien des Français, encore une fois, se laisseront berner !
Rédigé par : Crataegus | 25 octobre 2020 à 12:41
@ Tipaza
"Où l’on découvre que Tomas confond l’alambic et l’Alhambra et le zéro avec l’ouzo, adopté avec ferveur par les Turcs."
Ou l'on redécouvre là encore un phare de la pensée française, tout juste bon à faire des blagues de fin de banquets d'anciens d'Algérie. Et puis l'ouzo est grec, c'est le raki qui est turc, et malgré les apparences ce n'est pas la même chose.
Rédigé par : Tomas | 25 octobre 2020 à 12:15
@ Lucile
« C’est l’Inde qui perfectionne la numération décimale. Elle n’utilise pas seulement le zéro comme notation à la manière babylonienne, mais aussi comme un nombre avec lequel opérer. La notion et la notation indienne du zéro sont ensuite empruntées par les mathématiciens arabes qui les ont transmises à l'Europe . »
Les pays arabes du Proche-Orient ainsi que la Libye et en partie l’Égypte utilisent les chiffres indiens.
De façon générale, les Arabes qui étaient surtout des commerçants et des navigateurs (cf. Simbad le marin) ont davantage importé des sciences et des techniques - notamment de Perse et d'Inde - qu'il n'en ont créées.
L'architecture « arabe » est en fait en grande partie d'inspiration byzantine.
Rédigé par : Exilé | 25 octobre 2020 à 11:32
Suite à signalement sur PHAROS :
Un jeune Toulousain de 20 ans a été condamné à 12 mois de prison dont 10 mois avec sursis probatoire et mandat de dépôt pour avoir diffusé une image de la décapitation de Samuel Paty.
Les deux autres mois, il va profiter d'un stage de Capoeira au Brésil sans aucun doute.
Rédigé par : sylvain | 25 octobre 2020 à 11:14
UN COUP D'ÉTAT ANONYME
Sur la Toile un de mes combats est le combat contre l'anonymat et son cousin le pseudonymat.
Le coup d'État anonyme est nouveau, ça vient de sortir.
Un mail me tombe du ciel : un Français, parfaitement inconnu, annonce qu'il est prêt à faire, en France, un coup d'Etat. Le titre de la vidéo commence mal : « Pour un coup d'Etat pacifique et légitime ». Cherchez l'erreur. Trouvez sur Wikipédia la liste des coups d'Etat, en Asie, en Amérique du Sud, en Afrique... Quel coup d'Etat a été « pacifique et légitime » ? Cela dit notre rêveur de coup d'Etat nous gratifie de son programme... des plus pittoresques. Concocté à Sainte-Anne ?
Le laïus terminé, l'auditeur est prié de s'inscrire et de se déclarer prêt à soutenir le futur « chef de la nation » (il ne veut pas être président, mais simplement chef de la nation). On doit s'enregistrer. Sans savoir à quoi, ni à qui. Car l'affaire se présente mal : ce monsieur ne s'est pas présenté. Nom, prénom, profession ? Allez savoir !
J'ai fait des recherches. Dans un premier temps, je retrouvé notre homme, qui a un blog, sous le nom de Max Montgomery. Et qui a écrit un roman peu vendu. La photo du blogueur correspond à la photo de la vidéo - coup d'Etat.
J'ai fait d'autres recherches , et j'ai trouvé que le rêveur (anonyme) de coup d'Etat était ce monsieur :
Rémy Daillet-Wiedemann
Date de naissance
1967
Lieu de naissance
France
Résidence
Haute-Garonne
Rémy Daillet-Wiedemann est une personnalité politique française, né en 1967. Il est le fils de Jean-Marie Daillet qui fut député centriste de 1973 à 1993.
En 1991 il part combattre en Croatie avec son frère lors de la guerre de Yougoslavie en tant que combattant volontaire.
Le 4 octobre 2008, Rémy Daillet-Wiedemann bat la liste de Jean-Bernard Castex (par ailleurs maire de Blajan) et devient président de la branche Haute-Garonne du MoDem.
Le 19 janvier 2009, il entame une grève du froid d'un mois pour protester contre la délocalisation d'une entreprise, Molex (américaine), qui abandonnait les salariés français de Villemur-sur-Tarn.
Suite aux élections régionales de mars 2010, Rémy Daillet-Wiedemann est exclu du Mouvement Démocrate au prétexte d'avoir enregistré des débats. Le tribunal de Paris annulera finalement les décisions prises à son encontre.
Il est actuellement le président de l'association l'École à la Maison. »
Résumons-nous : Monsieur Rémy Daillet-Wiedemann se déclare prêt à faire un coup d'Etat « pacifique et légitime » dans notre pays.
C'est comme si c'était fait.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 octobre 2020 à 10:28
@ Denis Monod-Broca | 25 octobre 2020 à 08:47
Monsieur "pas de vague", vous êtes du style politiquement correct mais manifestement très faux.
Que cherchez-vous à démontrer ? Que le qualificatif de "pourriture" n'est pas approprié et est impoli, adressé à la racaille violente et aux politico-islamistes intégristes assassins ?
Pour terminer. Je ne supporte pas les traîtres, les lâches, les trouillards et les minables gaucho-collaborateurs oeuvrant dans leur propre intérêt électoraliste.
FIN
Rédigé par : Ellen | 25 octobre 2020 à 09:38
@ Tomas | 24 octobre 2020 à 21:27
Allons, allons, ne vous faites pas plus... Sinon au lieu du ciel qui risque de vous tomber sur la tête, ce pourrait être des bottes de foin.
N'insistez pas, je serai tenté de vous répondre et cela m'épuise, et votre ultracrépidarianisme... Ouf ! est trop immense pour moi.
Vous êtes trop intelligent pour moi. Mais je vous aime bien malgré tout. D'ailleurs vous avez un petit côté zemmourien qui assène et donc parfois cocasse.
Sur ce, je vais faire ma partie de manivelles, une heure de plus dans une journée ça n'est pas rien.
Rédigé par : Giuseppe | 25 octobre 2020 à 09:32
L’alambique et le zéro, à ne pas confondre avec "l’être et le néant" du bon vieux Jean-Paul Sartre qui était le phare intellectuel des années 60.
Je m’attendais à un développement wikipédien de Catherine JACOB, mais c’est Lucile qui s’y est collée. Mais ce n’est pas mal quand même et surtout beaucoup plus sobre, sans liens et pictogrammes japonais.
Curieux quand même que le zéro ait eu tant de mal à faire son apparition dans les mathématiques. Il paraît si évident aujourd'hui.
Mais depuis il s’est bien rattrapé car on le voit partout, en particulier dans le petit monde de la politique où il s'est développé aussi vite que le coronavirus.
Rédigé par : Achille | 25 octobre 2020 à 09:14
On est bien gouverné:
Un instituteur se fait décapiter.
Réaction des gauchistes: "Il faut plus d´éducation" LOL
Réaction du gouvernement: "On va faire apprendre l'arabe" à l'école. RE-LOL
Erdogan insulte Macron et la France:
Réaction du pouvoir:
C'est inadmissiiiible !!!
Chuutt, pas si fort !
Rappel de l'ambassadeur la queue entre les jambes.
Hou le vilain Erdogan, hou ! il n'a même pas adressé les condoléances à la famille de Samuel Paty, hou, hou !
La perle des perles pour Castex:
Pour ne pas encombrer les hôpitaux, il faut éviter de tomber malade... whoua la criiiise !
Y en a qui réclament l'armée ? LOL mais tous ces jeunes mollassons qui se sont engagés pour fuir le chômage dans le civil détaleront au premier pet de lapin.
Y en a plein d'autres tout aussi cocasses, ça suffit pour aujourd'hui.
Scrongneugneu, et dire qu'on va revoter pour ces charlots, enfin les islamogauchistes collabos bien entendu.
Votre dévoué et fidèle très zemmouriste sylvain.
Rédigé par : sylvain | 25 octobre 2020 à 08:56
@ Ellen
Un conseil pour finir : vous devriez chercher à réfuter mes arguments plutôt que de m’envoyer à la figure, à la chaîne, des qualificatifs dépréciatifs.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 octobre 2020 à 08:47
@ Tomas | 24 octobre 2020 à 21:27
« c'est aux musulmans qu'on doit l'alambic et le zéro »
Où l’on découvre que Tomas confond l’alambic et l’Alhambra et le zéro avec l’ouzo, adopté avec ferveur par les Turcs.
Rédigé par : Tipaza | 25 octobre 2020 à 08:14
@ Lucile
Merci pour le zéro, on relèvera le rôle non négligeable de passeur joué par la civilisation musulmane durant le Moyen Âge, ce ne sont pas nos moines qui l'ont redécouvert. Et ce sont les musulmans qui nous l'ont transmis.
Sur l'alambic vous me permettrez de ne pas être d'accord avec vous et de créditer les Arabes de son invention, la seule mention dans un texte antique vieux de plus de 2000 ans ne valant pas brevet. À ce compte-là on mettrait la machine à vapeur au crédit de Hiéron d'Alexandrie.
Donc je maintiens, Zemmour est un inculte qui fait litière des grands mouvements historiques qui plongent tour à tour les civilisations dans l'excellence ou la barbarie. Le monde musulman du Moyen Âge était nettement plus avancé que le nôtre selon nos critères d'aujourd'hui, puisque la tolérance religieuse y était la règle plutôt que l'exception, même si évidemment il eut sa part de conquérants sanguinaires qui étaient la norme de l'époque. Même aux temps modernes, les Turcs ottomans ne pratiquèrent pas les conversions forcées des gens du Livre, qui sont strictement prohibées par le Coran. Mais avec les Grandes découvertes, la Renaissance et les Lumières, la roue tourna et l'Occident chanceux put partir à la conquête d'un monde qu'il est en train de détruire, mais cela est un autre sujet qu'on n'abordera pas, l'écologie étant visiblement moins importante que l'identité ici. J'ai déjà trop fait dans le hors sujet avec l'ukrainien !
Quant à me relire, c'était un voeu pieux de ma part, n'y comptez pas trop...
Rédigé par : Tomas | 25 octobre 2020 à 07:33
@ Tomas
Vous aviez pis la résolution de vous relire avant d'envoyer vos commentaires...
Les musulmans n'ont pas inventé le zéro. (J'espère que vous n'êtes pas prof d'histoire !)
"Les Babyloniens ont utilisé les premiers, un peu plus de 200 ans av. J.-C., une forme de chiffre zéro à l’intérieur d’un nombre (par exemple : 304) mais jamais à droite du nombre, ni à gauche. C’est l’Inde qui perfectionne la numération décimale. Elle n’utilise pas seulement le zéro comme notation à la manière babylonienne, mais aussi comme un nombre avec lequel opérer. La notion et la notation indienne du zéro sont ensuite empruntées par les mathématiciens arabes qui les ont transmises à l'Europe". (Wikipédia).
(200 ans avant JC, il n'y avait pas encore de musulmans.)
Quant à l'alambic, le mot alambic est d'origine arabe, mais la technique, sans doute pas : Invention du bain-marie. "C'est une célèbre alchimiste grecque du IIIe siècle avant J. -C. appelée Maria Hebraea, Maria Prophetissa ou encore Marie la Juive. Cette femme aurait inventé la technique du bain-marie (le bain de Marie) afin de chauffer les fragiles cornues en verre servant à distiller les liquides".
Donc la distillation existait bien avant les musulmans.
https://www.caminteresse.fr/histoire/qui-a-eu-lidee-du-bain-marie-11106785/
Rédigé par : Lucile | 25 octobre 2020 à 01:30
@ Caroff
Voir ma remarque sur Zemmour, c'est bien, vous progressez, vous atteindrez bientôt presque son niveau de vacuité...
Pas étonnant que la France dégringole !
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@ Ellen
À supposer que vous l'eussiez connue, j'ai le regret de vous annoncer que vous ne reverrez jamais votre "belle France d'avant". Jamais. La catastrophe écologique en cours l'engloutira comme tout le reste, et si vous vivez assez longtemps pour la voir, vos pauvres tourments identitaires vous paraîtront bien futiles...
Rédigé par : Tomas | 25 octobre 2020 à 01:14
@ Denis Monod-Broca | 24 octobre 2020 à 23:21
Soit vous êtes un grand malade soit un collabo des gaucho-islamistes.
Vous devriez avoir honte. Vos propos sont indécents, surtout après l'hommage national rendu à Samuel Paty tué par ce salopard, oui, je dis ce salopard de terroriste islamiste.
Fichez-moi la paix ! La France on la réparera sans vous.
Rédigé par : Ellen | 25 octobre 2020 à 00:57