D'abord, et j'espère ne choquer personne, je suis sûr que l'hommage rendu place de la Sorbonne à Samuel Paty le 21 octobre, avec un discours du président de la République, ne va pas avoir le moindre effet sur notre futur, qu'il ne va pas dissuader les tueurs islamistes à venir - Gérald Darmanin nous a affirmé que la seule question était de savoir quand ils agiraient - ni prévenir les horreurs qui ne feraient plus de cet enseignant une victime singulière (Le Point).
Cette cérémonie s'est tenue face à un parterre composite, réunissant, notamment, un Jean-Luc Mélenchon ayant toujours minimisé, voire nié le péril islamiste, un Manuel Valls l'ayant sans cesse dénoncé et combattu autant qu'il le pouvait et une Marine Le Pen l'ayant annoncé précocement et d'une certaine manière exploité.
Ces hommages à Samuel Paty, face à sa famille, et au beau métier de professeur, étaient magnifiques. Pourquoi ont-ils, chez certains, suscité un malaise comme s'il y avait trop de distance, un gouffre immense entre la solennité, la pompe et l'atrocité du crime ?
Parce qu'il y avait comme une jouissance funèbre. Le discours était trop beau, le verbe trop léché, avec un président grave, authentiquement ému mais, en même temps, s'écoutant et se regardant au comble de l'empathie, caressant avec une volupté sombre et amère le bonheur d'une oralité brillante et sans une brutale simplicité qui l'aurait rendue plus directe, moins raffinée.
Je ne discute pas les éloges mérités pour la personnalité de Samuel Paty et sa conception noble d'enseigner mais quand le président a développé sur un plan général la grandeur du métier de professeur, on ne pouvait que l'approuver abstraitement mais à la fois souffrir d'un total décalage entre la réalité et sa vision. Les difficultés, les tensions, les intimidations et les violences au quotidien étaient occultées pour ne pas dégrader un tableau qui se voulait idéal. Le président incitait la France à s'admirer avec une représentation exemplaire d'elle-même mais, face à la dureté des temps, dramatiquement fausse. Je comprends les enseignants que ces hyperboles ont irrité plus qu'elles ne les ont comblés.
Cette jouissance funèbre est-elle incompatible avec un vrai sursaut ?
Je ne doute pas que le président (et ce n'est pas moi qui irais lui reprocher d'être passé d'une dénonciation de la laïcité "revancharde" au combat pour une laïcité protectrice, pas davantage que je ne blâmerais certains journalistes d'avoir évolué face à un réel islamiste mettant à bas leur naïveté d'avant) soit sincère dans cette posture belliqueuse en espérant qu'elle durera jusqu'à la fin de son quinquennat.
Je ne voudrais pas - c'est une préoccupation qui ne me quitte pas avec Emmanuel Macron mêlant à ses voltes légitimes aujourd'hui un soupçon de tactique - que cette offensive contre le terrorisme islamiste soit la bonne conscience régalienne d'un pouvoir laissant par ailleurs à l'abandon ses devoirs contre la sécurité et la délinquance au quotidien, notamment à cause d'un attelage entre un ministre de l'Intérieur convaincant et un garde des Sceaux guère convaincu.
C'est en effet le grand risque de cette monstruosité qu'elle nous ait contraint à une lucidité prête à tout mais qu'au fil du temps elle s'épuise en indignations et en démarches ponctuelles - fleurs, bougies, unité imparfaite qui serait un réarmement, semaine de la laïcité à Paris, gardes à vue contre les haineux, poursuites, volonté de dissoudre des associations scandaleuses dans notre France, etc. - qui nous détourneraient du courage épuisant que le souci du long terme exigerait des politiques pour remonter un courant quasiment irréversible (voir mon article dans Valeurs Actuelles paru le 22 octobre).
Concomitamment à l'hommage de la place de la Sorbonne et malgré l'incrimination de sept personnes, dont deux collégiens, pour avoir été complices d'un attentat terroriste, la France continuait à être témoin d'agressions, à Muret comme à Toulouse, d'enseignants par des élèves vindicatifs vantant la charia ou refusant qu'on prône l'égalité entre les hommes et les femmes. Il faut prendre garde à ce que, derrière ces grand-messes laïques, le poison du séparatisme et d'une idéologie funeste pour notre être-ensemble ne continue pas subtilement, ostensiblement ou implacablement parfois, à être instillé dans le corps de la France et de la République qui est son incarnation juridique.
Le président n'a pas à porter toute la responsabilité sur ses épaules. Il est l'héritier d'une lâcheté politique largement partagée mais c'est lui que la démocratie a sous sa main.
A considérer les premières années du quinquennat d'Emmanuel Macron, le sort lui a réservé un nombre de calamités sociales et politiques, sanitaires et terroristes incomparable. D'une certaine manière il a trop longtemps méprisé les premières, géré, sans être irréprochable, les deuxièmes et il continue d'affronter les dernières.
Saura-t-il être à la hauteur de ce défi qui lui est lancé ?
Moins de jouissances funèbres et plus d'actes ; avec la difficulté, il est vrai, d'un état de droit dont on peut estimer parfois, sur les plans national et européen, que dans sa pureté confortable il ne serve pas l'intérêt national.
@ caroff
"Seule question: le sabre républicain ayant été dégainé par notre président, va-t-il le ranger dans son fourreau ou compte-t-il s'en servir pour combattre l'ennemi enfin désigné ?"
Gérald Darmanin, sabre au clair, contre les rayons communautaires !
Avec Gérald Darmanin en "marchand de cravates".
EDM, Jean Castex et Cie. Ils ne tariront pas l'islamisme qui massacre et décapite. Au contraire, le fascisme islamiste va progresser. Depuis l'arrivée au pouvoir de Macron, ne remarquez-vous pas que le chaos et la barbarie vont crescendo ?
G. Darmanin, sabre au clair, contre les rayons communautaires ! Attention, vous allez voir ce que vous allez voir.
https://www.bvoltaire.fr/darmanin-et-la-menace-supremaciste-blanche/
Certains, sur ce blog, continuent d'aduler leur gourou et la macronie dans son ensemble. Ils sont à plaindre, ils ne peuvent pas exercer l'esprit frondeur des Français. Mais pour combien de temps encore pourrons-nous exercer ce salutaire esprit critique.
La macronie veut aussi attaquer les réseaux sociaux. Quels réseaux sociaux exactement ? Dictature quand tu nous tiens !
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@ Martchi
"Pour ma part, je n'en peux plus de voir ces pauvres corps sous un drapeau tricolore, perdus au milieu d'une cour immense, posés là sur un brancard en bois ou un tabouret pliant en alu.
Le génocide un par un."
Merci Monsieur pour ce mot sobre et juste. Comme vous, je ne regarde plus tous ces hommages qui se succèdent. J'y ai vu des camarades militaires.
Rédigé par : Isabelle | 22 octobre 2020 à 17:09
« Parce qu'il y avait comme une jouissance funèbre. Le discours était trop beau, le verbe trop léché, avec un président grave, authentiquement ému mais, en même temps, s'écoutant et se regardant au comble de l'empathie, caressant avec une volupté sombre et amère le bonheur d'une oralité brillante »
Ah vous trouvez aussi. C'est également ce qui me dérange depuis le début chez ce personnage, cet envol du verbe loin du réel. L'oraison funèbre m'a parue déplacée en tant que s'adressant au cadavre quasiment encore chaud du papa d'un petit garçon de cinq ans, statufié avant que ses proches n'aient entamé leur processus de deuil et que l'enfant, sans doute, n'ait compris qu'il ne le reverrait plus.
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 octobre 2020 à 17:04
@ Achille
« Il est vrai que dans le paysage politique les bons élèves sont rares depuis quelque temps et donc Emmanuel Macron n’a pas grand mérite à briller. »
Nous ne lui demandons pas de briller - à supposer qu'il brillât - mais de se taire et d'agir.
Rédigé par : Exilé | 22 octobre 2020 à 16:38
"C'était beau, mais c'était triste…
Le capitaine des pompiers en pleura dans son casque.
Quand le casque fut plein une goutte tomba
Sur un noyau de pêche qui germa, poussa.
Le fils du roi vint à passer, sur le noyau marcha…
il glissa, tomba, se tua.
Ses funérailles furent magnifiques.
C'était beau mais c'était triste…
Le capitaine des pompiers en pleura dans son casque"
etc.
De la comptine de notre enfance mise au dégoût du jour…
Rédigé par : sbriglia | 22 octobre 2020 à 16:27
« Le discours était trop beau, le verbe trop léché, avec un président grave, authentiquement ému mais, en même temps, s'écoutant et se regardant au comble de l'empathie, caressant avec une volupté sombre et amère le bonheur d'une oralité brillante et sans une brutale simplicité qui l'aurait rendue plus directe, moins raffinée. »
C’est tout le problème des premiers de la classe, Philippe Bilger. Certains ici pourront sans doute le confirmer.
Leur aisance à maîtriser les matières qui sont enseignées leur vaut bien des critiques. Non pas des cancres de la classe, qui, eux, ne se font pas d’illusions, et acceptent avec résignation de n’être jamais dans le top 5 du classement final. Non ce sont ceux qui aimeraient bien avoir le prix d’excellence et qui doivent se contenter des accessits de consolation.
Il est vrai que dans le paysage politique les bons élèves sont rares depuis quelque temps et donc Emmanuel Macron n’a pas grand mérite à briller.
Je pense même qu'il n'apprécie même plus. C'est trop facile ! :)
Rédigé par : Achille | 22 octobre 2020 à 15:55
"Le discours était trop beau, le verbe trop léché, avec un président grave, authentiquement ému mais, en même temps, s'écoutant et se regardant au comble de l'empathie, caressant avec une volupté sombre et amère le bonheur d'une oralité brillante et sans une brutale simplicité qui l'aurait rendue plus directe, moins raffinée." (PB)
Voilà précisément ce qui interpelle alors que j'avoue n'avoir suivi que quelques bribes du discours d'Emmanuel Macron, comment peut-on être authentique tout en s'écoutant parler, regardant sans cesse ses notes et se mettant en scène ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 octobre 2020 à 15:40
Jouissance funèbre ?
Quelle terminologie abaissante imméritée.
Tous les présidents placés dans une telle situation emploient un ton solennel adapté à la gravité des événements.
Je ne pense pas que la famille de la victime, le corps enseignant et les Français aient perçu une forme de délectation hors sujet.
Rédigé par : jack | 22 octobre 2020 à 15:39
"A considérer les premières années du quinquennat d'Emmanuel Macron, le sort lui a réservé un nombre de calamités sociales et politiques, sanitaires et terroristes incomparable."
Un des critères qu'employait Napoléon pour promouvoir ses généraux était "A-t-il de la chance ?"
Je ne sais pas si Macron a de la chance, ce qui est sûr, c'est qu'avec lui, la France n'en a pas beaucoup !
Rédigé par : revnonausujai | 22 octobre 2020 à 15:16
La cérémonie était belle et Macron a fait un discours émouvant.
Seule question: le sabre républicain ayant été dégainé par notre président, va-t-il le ranger dans son fourreau ou compte-t-il s'en servir pour combattre l'ennemi enfin désigné ?
J'attends de pied ferme.
Rédigé par : caroff | 22 octobre 2020 à 14:43
Beau discours du président Macron, mais je ne le crois pas capable de redresser la barre.
Rédigé par : Gréaudon | 22 octobre 2020 à 14:36
"Le discours était trop beau, le verbe trop léché, avec un président grave, authentiquement ému mais, en même temps, s'écoutant et se regardant au comble de l'empathie, caressant avec une volupté sombre et amère le bonheur d'une oralité brillante et sans une brutale simplicité qui l'aurait rendue plus directe, moins raffinée."
Et c'était Narcisse se mirant dans le miroir offert par la télévision.
Après un tel billet, Zemmour vient de perdre son statut de premier polémiste de France et de Navarre.
Rédigé par : Tipaza | 22 octobre 2020 à 14:19
"Le président n'a pas à porter toute la responsabilité sur ses épaules. Il est l'héritier d'une lâcheté politique largement partagée mais c'est lui que la démocratie a sous sa main." (PB)
« Soyons ingrats si nous voulons sauver la patrie » (Saint-Just).
J'imagine l'omerta dans les écoles, les renoncements, les lâchetés, le silence, la hiérarchie avide de carrière.
Pourquoi le jour où Samuel Paty a porté plainte, accompagné de la principale, cette dernière n'a-t-elle pas porté plainte en même temps, au nom de l'institution scolaire ?
Le bâillon de plomb de sa hiérarchie ? La peur ? On peut comprendre, il suffit de lire la déposition de Coco (dessinatrice de Charlie) pour en prendre la mesure, terrible position que la leur.
Terrifiant !
Un état des lieux dans l'enseignement et des actes à la hauteur des enjeux pour lever la peur au ventre des enseignants.
L'omerta c'est la trouille, la lâcheté, le bandeau sur les yeux, il faut casser la baraque !
Gauvain c'est Victor Hugo, une écriture, une pensée. La vraie vie est ailleurs, Jean Moulin et d'autres aussi est du surnaturel, d'ailleurs la dernière pensée de Gauvain est magnifique, mais elle est digne des dieux pas des hommes.
Hier G-W Goldnadel a employé le mot "vengeance", ils ont mis mal à l'aise avec Ivan Rioufol la pensée convenue de Praud, serpillière d'un débat sans à-coup, pour le seul bien-être d'un ronronnement feutré, loin de la vérité et du combat - le Président a parlé de guerre, la faire est un impératif, les moyens sont là, le bras ne doit plus trembler.
Ce mot vengeance prononcé n'était pas anodin dans la bouche de l'avocat, quand dans la bouche de Olivier Dartigolles - une limace -, les mots n'avaient plus aucun sens.
D'ailleurs ce dernier, aiguillonné par les deux, Rioufol et Goldnadel, sur sa pensée pâte à modeler, visqueux dans ce débat qui ne l'honorait pas, toujours la même doctrine, la faute à l'autre. Il est tout sauf brillant, l'intelligence qui ne dépasse pas l'épaisseur de ses semelles, laborieux dans ses explications.
Comment Pascal Praud peut-il inviter une bougie à l'heure des leds ?
Un Dartigolles comme à l'accoutumée, gonfleur d'hélices de plateaux TV, inintéressant, s'il pouvait quand même faire de temps en temps preuve d'intelligence politique, même sans être d' accord avec lui, il serait le bienvenu des Lumières.
La sienne est éteinte, pénible à entendre - modérateur de Praud, sans doute - mais un cortex sans étincelle.
"Vengeance", mot violent, il devrait s'en expliquer, mais on peut imaginer la raison.
Rédigé par : Giuseppe | 22 octobre 2020 à 14:05
Ne nous faisons guère d'illusions. Tout recommencera comme avant, la campagne "couvre-feu" anti-Covid bat à nouveau son plein. Samuel Paty et tant d'autres victimes avant lui sont morts pour rien. Oubliée la petite fille juive tuée d'une balle en pleine tête par Mohamed Merah, pas tchétchène que je sache !
Le virus Covid est pourtant bien moins dangereux que le virus islamiste radical.
France Info, la radio des collabos payée par nos impôts !
Grand sujet de cette radio nauséabonde : "la tempête Barbara"
"Tempête Barbara : des rafales allant jusqu'à 180 km/h attendues sur les Pyrénées dans la nuit de mardi à mercredi"
Regardez bien la photo pour illustrer la tempête : une femme voilée qui prend une photo sur son portable devant l'océan. À croire que toutes les femmes de France sont voilées !
"Costume traditionnel de la montagnarde pyrénéenne selon notre radio active de sévice public ." G-W Goldnadel
https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1318927995059490819
En France, "la valise ou le cercueil" ?
Rappel des faits en Algérie :
1954-2020 : de Guy Monnerot à Samuel Paty. Toujours le même terrorisme et la barbarie islamiste ! Pierre Arette - Bd Voltaire.
https://www.bvoltaire.fr/1954-2020-de-guy-monnerot-a-samuel-paty-toujours-le-meme-terrorisme-et-la-barbarie-islamiste/
Quelle humiliation ! La France demande l'aide de l'Arabie Saoudite pour contenir les musulmans qui auraient des envies de meurtre. Qui dirige ce pays, la macronie et tous ceux qui l'ont précédée ou l'Arabie Saoudite et quelques autres pays musulmans ?!
À force de se prosterner et d'accepter les cadeaux divers et variés, on ne gouverne plus dans son propre pays. Il nous faut un de Gaulle.
"Parce qu'il y avait comme une jouissance funèbre. Le discours était trop beau, le verbe trop léché, avec un président grave, authentiquement ému mais, en même temps, s'écoutant et se regardant au comble de l'empathie, caressant avec une volupté sombre et amère le bonheur d'une oralité brillante et sans une brutale simplicité qui l'aurait rendue plus directe, moins raffinée." P. Bilger
Un gamin théâtreux nous dirige depuis trois ans et vous venez de découvrir sa vraie personnalité. Il s'écoute parler et s'admire, croyant émouvoir les foules.
C'est pathétique et dangereux pour notre pays. Je ne l'ai pas regardé car je savais déjà à quoi m'en tenir mais votre description correspond bien au personnage.
Un enseignant est mort décapité en France, en 2020 et le Président essaie, une fois de plus, d'amener les caméras vers lui.
Tout cela manque de tripes et de sincérité.
Rédigé par : Isabelle | 22 octobre 2020 à 13:37
Je crains que vous n'ayez raison. Je n'ai pas écouté ce discours (hormis quelques secondes au hasard), mais vous m'épargnez la peine de le faire.
Votre jugement rejoint, d'ailleurs, les quelques lignes de Lucile à ce sujet, tout en pudeur et en retenue, sur un précédent fil.
Pour ma part, je n'en peux plus de voir ces pauvres corps sous un drapeau tricolore, perdus au milieu d'une cour immense, posés là sur un brancard en bois ou un tabouret pliant en alu.
Le génocide un par un.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 22 octobre 2020 à 13:28
Des discours, encore des discours, toujours des discours, du cirque républicain et au suivant...
Au fait, quand les Français ouvriront-ils les yeux et comprendront-ils enfin que tous ces gens qui déplorent ou feignent de déplorer les effets et méfaits de l'islamisme et qui en chérissent en fait les causes pour l'avoir importé, entretenu, installé, chouchouté, développé, multiplié, protégé et encouragé sont les premiers responsables des malheurs actuels de la France et du massacre de Français innocents qu'ils ont jetés sous le couteau des tueurs, comme les Carthaginois offraient leurs nouveau-nés à Baal ?
Rédigé par : Exilé | 22 octobre 2020 à 13:26
"Saura-t-il être à la hauteur de ce défi qui lui est lancé ?"
Depuis le temps que vous vous posez (et nous posez) des questions sur les différents défis que s'est imposé le président Macron ou qui lui furent imposés depuis trois ans, et quand on examine, avec sérieux, les réponses (sic) apportées par le passé, on peut raisonnablement hélas, cher P. Bilger, frémir de crainte et d'effroi pour l'avenir.
Trois ans ans déjà !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 22 octobre 2020 à 13:02
"L'image de la République" : Emmanuel Macron a affirmé hier dans la cour de la Sorbonne que Samuel Paty était l'image de la République. Il y a du sacré, de l'incarnation, là-dedans. Jésus est le Verbe fait chair, Samuel ("nom de Dieu") est l'image de la République, l'idée est la même...
Mais la foule n'est-elle pas à blâmer autant que ses dirigeants ? C'est elle qui dresse ces petits autels improvisés avec bougies, fleurs et autres offrandes, c'est elle qui communie avec exaltation dans le sang de la victime, c'est elle qui l'élève au rang de héros sinon de saint laïc, c'est elle qui espère que sa mort affreuse, si elle ne lavera pas nos péchés, au moins nous rendra meilleurs... Nos dirigeants suivent servilement la foule dans son retour régressif à la superstition, dans sa retombée vers la pensée magique, dans sa rechute sacrificielle. Comment ouvrir les yeux et de la foule et de nos princes ?...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 22 octobre 2020 à 12:56