C'est un paradoxe. Sur le plan technique, Marine Le Pen a tiré les leçons de son désastreux débat du second tour face à Emmanuel Macron ; mais elle pâtit toutefois d'un malaise politique relativement inédit.
Dans ses interventions médiatiques, un registre capital pour une démocratie d'information, elle a en effet accompli des progrès considérables qui résultent, comme souvent chez les êtres d'autorité, plus de la psychologie que de l'oralité elle-même. Elle ne donne plus l'impression de reprocher systématiquement aux journalistes les questions qu'ils lui posent. Ou de considérer sans bienveillance même ceux tentant d'être impartiaux et corrects à son égard. Ce changement n'est pas mince qui lui permet ainsi d'attirer davantage l'attention sur le fond de ses propos et d'être moins dénigrée pour la périphérie (CNews face à Laurence Ferrari, ou au Grand Jury par exemple).
Est-ce à dire que ce dont le pouvoir rêve et que le RN ne peut qu'encourager - une nouvelle confrontation en 2022 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen - va forcément se réaliser ? Le président de la République est-il assuré d'être qualifié pour le second tour ? S'il l'est comme il l'espère, sera-t-il à nouveau dans cette posture confortable qui lui garantirait une victoire certaine ?
S'il n'était pas vulgaire de parier sur un sujet capital pour la France, je m'aventurerais jusqu'à soutenir que le plafond de verre sera singulièrement réduit mais qu'au moment décisif le vote penchera en faveur du président sortant.
Ce n'est pas que, dans le domaine de la contestation politique, économique, sociale et sanitaire, pour la sécurité, le terrorisme et la Justice, le pouvoir ait été à ce point remarquable que la contradiction serait malvenue ! C'est le contraire. Il y aura un champ quasiment illimité pour la contestation qui pourra s'appuyer, même sans extrémisme ni volonté systématique d'opposition, sur tous les dysfonctionnements, les erreurs, les ombres qui auront dégradé le quinquennat. Aucun ne peut être parfait certes mais même en tenant compte du cumul peu ordinaire des épreuves de toutes sortes qui auront accablé ces cinq années, nul doute que le RN pourra puiser dans ce vivier composite de quoi argumenter.
D'autant plus - c'est un point capital - que la réalité sombre n'a pas cessé de valider des analyses et des exigences que cette droite extrême n'avait eu que le tort de formuler trop tôt, par exemple sur les dangers de l'immigration. On est passé de l'admission des bonnes questions à l'acceptation au moins partielle des bonnes réponses.
J'en tire comme conclusion que dans la joute présidentielle, le RN, probablement défait à son issue, pourra se battre avec des armes sérieuses en spéculant sur sa victoire finale. Tout ce qui de l'extérieur, mais sympathisant, ou de l'intérieur pourrait venir battre en brèche cette résolution et cette espérance aujourd'hui enracinées serait évidemment contre-productif.
La fragilisation a surgi de l'intérieur du RN et c'est inédit. On pourrait en résumer la nature en la définissant comme la peur que Marine Le Pen perde et, pire, qu'elle soit la plus mauvaise candidate pour incarner le combat "populiste", celui d'une union qui ferait se rejoindre au second tour la droite extrême et une part de la droite lassée de faire passer ses coquetteries morales avant le réalisme, ses quelques divergences avant l'évidence d'un terreau largement commun.
On sait que Marine Le Pen n'a jamais voulu entendre parler d'union des droites parce qu'une telle union lui interdirait le programme de bric et de broc du RN et signerait son effacement à elle.
Robert Ménard, l'excellent maire de Béziers, ne cesse d'argumenter en invitant Marine Le Pen à céder sa place au profit d'une personnalité rassembleuse. Mais il ne nous dit pas laquelle.
Nicolas Dupont-Aignan n'est pas loin d'adopter le même raisonnement mais avec la faiblesse que, se voyant comme l'homme idoine, il n'est pas forcément convaincant malgré la constance, à saluer, d'une lutte qui se répète sans véritable espoir.
Marion Maréchal, dedans, dehors, jetant ses petits cailloux, prétendant ne pas faire de politique mais donc en faisant, ne désirant pas s'opposer à sa tante mais lâchant des critiques au moins implicites qui la fragilisent, est là, ostensiblement discrète, tel un horizon plausible pour le RN, sans enfin le nom de Le Pen.
Jean Messiha, un fidèle de Marine Le Pen, quitte le RN. Il ne s'agit pas de surestimer l'importance de ce départ dans le Landerneau politique et médiatique mais motivé par des frustrations personnelles et un constat sur la médiocrité interne du RN et son incompétence en économie, il ne va pas favoriser la candidate de ce parti.
Plus préoccupante pour Marine Le Pen, une fronde courageusement anonyme de membres du RN qui, faisant la même analyse que Robert Ménard, en ont assez d'une fidélité vouée à l'échec et aspireraient au moins, pour 2022, à une autre certitude que celle d'une inéluctable défaite (Libération).
Je suis persuadé que, par orgueil, Marine Le Pen va juger ces critiques et ces désirs d'autre candidat comme des piqûres d'épingle mais il n'empêche : il n'est jamais neutre d'être discutée, les yeux ouverts, après avoir été si longtemps suivie les yeux fermés.
Le fait que, pour LFI, Jean-Luc Mélenchon affrontera probablement la même situation de résignation militante (car il aura facilement le parrainage de 150 000 citoyens) ne va pas la consoler, d'autant plus que sur le plan international Donald Trump, dont elle souhaitait la réélection pour la France, a été battu.
Quel paradoxe, doit-elle penser, de m'être réformée sur un certain plan, en étant plus à l'aise, pour être touchée par un malaise politique infiniment plus entravant !
@ Aliocha
Autant j'ai du mal avec vos propos souvent obscurs pour ceux qui ne sont pas habitués à votre prose, autant je me sens obligé de devoir vous féliciter de certains de vos goûts littéraires quand vous mentionnez Rilke.
Aimables pensées à l'attention de votre épouse.
Rédigé par : F68.10 | 15 novembre 2020 à 17:01
Merci, Lucile.
Voilà l'ancien accompagné en sa dernière demeure, ce lieu certain en nos cœurs qui se souviennent de ce moment, selon Rilke, où nous l'aimions le plus :
"Wenn Du an mich denkst,
erinnere Dich an die Stunde,
ich welcher Du mich am liebsten hattest."
Rainer Maria Rilke
Rédigé par : Aliocha | 15 novembre 2020 à 07:53
@ Aliocha | 13 novembre 2020 à 08:33
Bon courage à vous et à votre épouse.
Rédigé par : Lucile | 14 novembre 2020 à 22:25
@ Achille
"Je suis sérieux. On n’aime pas à 70 ans comme on a aimé à 20 ans. Les hormones n'agissent plus de la même façon.
Certes il y aura toujours quelques vieux libidineux qui constituent l’exception à la règle.
Mais je suis sûr que vous n’en faites pas partie ! :)"
Vous avez raisons sur le dernier point mais ma question ne portait pas sur vos sentiments amoureux et leurs manifestations; mon premier message sur le boogie-woogie était juste une déc*nnade pour faire écho à votre phrase "même si cela fait bien longtemps que je ne fais plus ma prière du soir avant d’aller au lit." confer Schmoll
Il est bien évident que je ne me serais pas permis une telle indiscrétion !
Rédigé par : revnonausujai | 14 novembre 2020 à 22:10
@ Tipaza | 14 novembre 2020 à 19:49
"Savez-vous que les amours tardives sont souvent les plus tendres parce qu'on sait qu'il n'y aura pas de période de rattrapage, et que les vendanges tardives donnent le meilleur et le plus capiteux des vins, le vin de paille."
Je connais très bien ce genre de vin. J’aime particulièrement le Riesling vendanges tardives à boire bien frais au dessert avec une tranche de forêt noire, c’est un délice.
Ceci étant, pour l’instant je suis toujours avec la même femme depuis 45 ans et je n’envisage pas de m’inscrire sur Meetic.
Je me limiterai donc à mon Riesling.
Rédigé par : Achille | 14 novembre 2020 à 21:53
@ Mary Preud'homme | 14 novembre 2020 à 11:45 "
"À l'image d'un coucher de soleil qui embrase le ciel d'une infinité de couleurs ardentes avant de disparaître à l'horizon !"
Un commentaire à la poésie très hugolienne ;-)
--------------------------------------------------------------------------
@ Achille | 14 novembre 2020 à 18:37
"On n’aime pas à 70 ans comme on a aimé à 20 ans."
On a toujours 20 ans dans son coeur, et on peut s'enivrer à tout âge.
Savez-vous que les amours tardives sont souvent les plus tendres parce qu'on sait qu'il n'y aura pas de période de rattrapage, et que les vendanges tardives donnent le meilleur et le plus capiteux des vins, le vin de paille.
Si vous ne le connaissez pas je vous invite à le goûter, on en produit un peu partout dans les vignes traditionnelles, mais j'aime tout particulièrement celui du Jura.
Essayez-le avec le dessert des treize mendiants pour Noël.
Rédigé par : Tipaza | 14 novembre 2020 à 19:49
@ revnonausujai | 14 novembre 2020 à 16:07
« Vous êtes sérieux ou c'est une apparence ?
Je suis sérieux. On n’aime pas à 70 ans comme on a aimé à 20 ans. Les hormones n'agissent plus de la même façon.
Certes il y aura toujours quelques vieux libidineux qui constituent l’exception à la règle.
Mais je suis sûr que vous n’en faites pas partie ! :)
Rédigé par : Achille | 14 novembre 2020 à 18:37
@ Achille
"Avec l’âge l’intérêt que l’on porte à la gaudriole diminue, ceci d’autant plus que les opportunités de conquête féminine se font de plus en plus rares.
Le septuagénaire préfère alors se consacrer à des activités plus cérébrales. C’est ce qu’on appelle la sagesse des anciens."
Vous êtes sérieux ou c'est une apparence ?
Comme aurait dit Henri Salvador, faut rigoler avant que le ciel nous tombe sur la tête ; sous Napoléon III, la France comptait, dit-on, 36 millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement ; actuellement l'INSEE n'arrive même plus à faire le compte !
Rédigé par : revnonausujai | 14 novembre 2020 à 16:07
@ Tipaza | 13 novembre 2020 à 19:48
Bien d'accord, l'amour n'a pas d'âge d'autant plus chez les êtres passionnés. À l'image d'un coucher de soleil qui embrase le ciel d'une infinité de couleurs ardentes avant de disparaître à l'horizon !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 novembre 2020 à 11:45
@ Robert Marchenoir
@ F68.10
Merci.
Rédigé par : Aliocha | 14 novembre 2020 à 09:34
@ revnonausujai | 13 novembre 2020 à 21:21
« Tipaza a raison sur la fausse barrière de l'âge, là où il y a une volonté, il y a un chemin ! »
Avec l’âge l’intérêt que l’on porte à la gaudriole diminue, ceci d’autant plus que les opportunités de conquête féminine se font de plus en plus rares.
Le septuagénaire préfère alors se consacrer à des activités plus cérébrales. C’est ce qu’on appelle la sagesse des anciens.
Rédigé par : Achille | 14 novembre 2020 à 08:40
@ Achille
"On en reparlera quand vous aurez passé le cap fatidique des 70 balais…"
Pourquoi, vous donnez des cours pour le troisième âge ?
Tipaza a raison sur la fausse barrière de l'âge, là où il y a une volonté, il y a un chemin !
Rédigé par : revnonausujai | 13 novembre 2020 à 21:21
@ Tipaza | 13 novembre 2020 à 19:48
« Victor avait 70 ans au début de leur relation qui s'est poursuivie jusqu'à 81 ans. Après on n'a plus d'informations, mais on peut extrapoler ! »
C’est sans doute cela que l’on appelle la crampe de l’écrivain… Bon j’arrête là car on se dirige vers le graveleux et il y a sans doute quelques jeunes de moins de 60 ans qui lisent ce blog.
Rédigé par : Achille | 13 novembre 2020 à 20:53
@ Achille | 13 novembre 2020 à 18:15
"On en reparlera quand vous aurez passé le cap fatidique des 70 balais…"
Permettez !
Vous oubliez l'exemple emblématique de la relation entre Victor Hugo et Judith Gautier.
Judith Gautier avait été sa maîtresse dès 1872 à la mort de Théophile Gautier.
Victor avait 70 ans au début de leur relation qui s'est poursuivie jusqu'à 81 ans. Après on n'a plus d'informations, mais on peut extrapoler !
La poésie conserve.
Vous comprendrez par conséquent mon intérêt pour la poésie ;-)
Rédigé par : Tipaza | 13 novembre 2020 à 19:48
@ revnonausujai | 13 novembre 2020 à 17:11
« Ah ! et le boogie-woogie, ça va, pas trop dur en ce moment, comme dirait Flanby ? »
On en reparlera quand vous aurez passé le cap fatidique des 70 balais…
Rédigé par : Achille | 13 novembre 2020 à 18:15
@ Aliocha
"Pardonnez-moi, les amis, je n'ai pas le temps aujourd'hui de poursuivre la discussion, les obsèques du beau-père, la vie, la mort, l'amour, les hommes, les hommes, les hommes... et l'épouse, surtout."
Toutes mes condoléances, à vous et surtout à votre épouse.
Rédigé par : F68.10 | 13 novembre 2020 à 17:35
@ Achille
"Je ne le renie pas. J’y repense parfois avec une certaine nostalgie, même si cela fait bien longtemps que je ne fais plus ma prière du soir avant d’aller au lit."
Ah ! et le boogie-woogie, ça va, pas trop dur en ce moment, comme dirait Flanby ?
Rédigé par : revnonausujai | 13 novembre 2020 à 17:11
@ Aliocha | 13 novembre 2020 à 08:33
Toutes mes condoléances, Aliocha.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 novembre 2020 à 15:18
@ Achille 13 novembre 2020 à 08:19
Je ne sais rien de votre vie privée, de votre passé, et je ne souhaite pas à en connaître plus. Mes commentaires sur vos messages ne sont que des réponses à leur contenu. Ainsi, cette fois, comme vous dévoilez votre passé catho que je ne peux donc plus ignorer, je vous réponds qu’il me semble que vous n’avez pas perdu la foi. Vous avez simplement changé de dieu...
En ce qui me concerne, contrairement à vous, je n’ai pas la foi dans mes idées. Ce qui les mettrait au rang de dogmes. Tous vos messages sont pollués par ces a priori, que jamais vous ne mettez en discussion. Si nécessaire, vous tordez les faits et les chiffres pour qu’ils soient respectés...
Pour ma part, outre la vérité, le seul socle que je m’interdise de modifier, ce sont les valeurs qui sont miennes. Quand Macron ne foulera pas au pied l’une ou l’autre de celles-ci, j’envisagerai de changer d’avis sur lui. Éventuellement. Pour l’heure, il est clairement au bas de l’échelle.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 novembre 2020 à 14:04
@ Mary Preud'homme | 12 novembre 2020 à 23:13 (@ Ninive)
"Veuillez nous expliquer ce que vous entendez par métissage(...) Vous avez 3 heures."
C'est Jacquard le célèbre industriel du textile qui a inventé le premier le métier à métisser : un fil noir, un fil jaune, un fil blanc... ainsi de suite.
Contrairement à la croyance populaire ce n'est surtout pas Robert Lamoureux de la 7ème compagnie avec son fil blanc sur le bouton rouge et le fil bleu sur le bouton noir.
Rendons à Jacquard ce qui est à Jacquard.
D'autres questions ?
Rédigé par : sylvain | 13 novembre 2020 à 13:05
Aucune volonté de résurrection des services d'antan, ni de rétablissement de la domesticité, mais l'affirmation que le libéralisme doit être régulé par l’État garant de la loi, représenté par des serviteurs qui en ont le sens, permettant aux actionnaires de garder le sens des réalités et que derrière leur profit, qui n'est pas mauvais en soi, il y a des personnes à respecter, c'est cette réalité qui doit borner la voracité naturelle. La solution serait une protection sociale mondialisée, nous n'y sommes pas.
Pardonnez-moi, les amis, je n'ai pas le temps aujourd'hui de poursuivre la discussion, les obsèques du beau-père, la vie, la mort, l'amour, les hommes, les hommes, les hommes... et l'épouse, surtout.
Rédigé par : Aliocha | 13 novembre 2020 à 08:33
@ Serge HIREL | 13 novembre 2020 à 01:46
« Je n’attendais pas moins de vous que cette belle homélie toute dédiée à Saint-Manu-le-Sauveur, frère jumeau de Saint-Sébastien, tant, lui aussi, est percé de flèches. »
Visiblement vous semblez éprouver un certain plaisir à me rappeler mon passé de catho pratiquant qui remonte quand même à plus d’un demi-siècle.
Je ne le renie pas. J’y repense parfois avec une certaine nostalgie, même si cela fait bien longtemps que je ne fais plus ma prière du soir avant d’aller au lit.
À défaut de la foi candide de mon enfance il me reste la foi dan mes idées. Un peu comme vous finalement. Le mystique a simplement fait place au rationnel.
Ceci étant, c’est le sort de tout président de recevoir des flèches empoisonnées, que ce soit de la part de ses adversaires, de la presse caniveau, auxquels il faut ajouter désormais les réseaux sociaux avec leurs fake news et leurs propos obscènes.
Il faut vraiment avoir le cuir épais pour être président et endurer tous les jours que Dieu fait (oui, je sais, je provoque !) les attaques sur sa personne, parfois sur son épouse, sur ses petites maladresses de langage, aussitôt montées en épingle. Mais curieusement tous les leaders de parti, de l’extrême gauche à l’extrême droite rêvent d’accéder à la fonction suprême.
Sans doute le prestige du poste, ce désir de rentrer dans l'Histoire, qui obsède tout homme et femme qui ont choisi de consacrer leur vie à la politique.
Encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions, ce qui n’est pas le cas de beaucoup des prétendants, hélas !
Rédigé par : Achille | 13 novembre 2020 à 08:19
@ Achille 11 novembre 2020 à 13:47
Je n’attendais pas moins de vous que cette belle homélie toute dédiée à Saint-Manu-le-Sauveur, frère jumeau de Saint-Sébastien, tant, lui aussi, est percé de flèches. Vous avez oublié un couplet : la peste syndicale qui a plombé le projet « retraites » et qui, bien sûr, a coûté « un pognon de dingue »...
Et voilà maintenant que ces maudits Français se mettent à contester ses sages conseils - à respecter sous peine d’amende - qui permettront de combattre le vilain virus... Des « guignoleries », disent-ils. Des ingrats, vous dis-je.
Décidément, si, comme lui, j’avais fait des pieds et des mains pour m’installer dans cette belle demeure du Faubourg Saint-Honoré, constatant qu’elle est hantée, j’aurais pris depuis longtemps la poudre d’escampette...
Ah, j’oubliais... Je suis heureux de constater que votre foi est intacte et que « il me semble que » n’était qu’un effet de style...
Rédigé par : Serge HIREL | 13 novembre 2020 à 01:46
@ Robert Marchenoir
Je ne conteste absolument pas l'impact de l'influence soviet dans la restructuration de la France après la Seconde Guerre mondiale ; il faut toutefois aussi admettre que le culte de l'étatisme n'est pas qu'un délire de gauche en France. Mais, oui, je pense qu'une reprise en main par l'Etat de la santé (pas de la sécurité sociale que vous critiquez à juste titre, mais surtout des infrastructures même) à travers une planification d'urgence - avec la mise en place, par exemple, des "Ecoles des Hautes Etudes en Santé Publique" - fut une bonne chose. Le problème est que cette bonne chose, en son temps, aurait logiquement dû aboutir, après la phase de reconstruction, à une défonctionnarisation des postes de directeurs d'hôpitaux, par exemple.
L'étatisme français forcené qui l'empêche n'est pas que de gauche. Il est de droiche, comme vous le dites si bien. Et à l'heure actuelle, le résultat en est l'hospitalocentrisme, qui déc*nnait à plein tube avant même le coronavirus, et qui n'est pas prêt de s'arranger avec les discours débiles sur le "néolibéralisme qui détruit l'hôpital". La santé n'est certes pas un marché comme un autre, et peu de solutions y sont satisfaisantes ; mais la situation du discours idéologique à ce sujet n'est à l'heure actuelle pas acceptable.
En ce qui concerne Vermeren, je ne vois en lui ni un libéral ni un anti-libéral. Mais quelqu'un, qui, dans ses divers articles que j'ai survolés, semble questionner la perspective libérale occidentale sur les sociétés musulmanes comme étant trop brute de décoffrage et inapplicable compte tenu de la situation de ces pays. Il me paraît donc plus être un anti-jacobin défenseur d'un esprit libéral (et non d'un libéralisme économique) ou plutôt d'un eprit radical - de type valoisien, ou pas - à la condition que les élites assument un job vis-à-vis du bas peuple.
Bien sûr, devant la revendication contemporaine de l'ignorance comme vertu cardinale en politique et en société, ce discours est soumis à de nombreuses impasses. Nous sommes tous deux en accord sur ce point. Il demeure qu'il me semble important de remettre en place en France un cadre d'interaction qui ne cautionne pas les ségrégationismes spatiaux, qu'il s'agisse des riches ou des muz'. Ce qui est très loin d'être gagné. Si les gosses de riches et les gosses de pauvres ne vont pas un minimum à l'école ensemble, on flingue un pays. La disparition du service militaire sans le remplacer par un service civil marque quand même un tournant véritablement négatif à ce sujet, de mon point de vue.
"Et comment démontre-t-il que les zélits de l'époque étaient gentilles parce que gauchistes ? En affirmant qu'un million de domestiques vivaient chez leurs maîtres. La chambre de bonne parisienne comme preuve de la vertu socialiste du bourgeois du XIXe siècle."
Je suis certain qu'il a lu le Journal d'une femme de chambre...
"Les Américains les avaient remplacés par la machine à laver. J'ai la faiblesse de penser que c'est mieux."
Entièrement de votre avis. Je n'ai pas l'impression d'être en désaccord avec vous. Peut-être un peu trop tolérant et trop bon public quand je lis des articles comme ceux de Vermeren. J'ai bien identifié des points de désaccord similaires aux vôtres vis-à-vis de Vermeren, mais je me réjouis quand même quand je lis des choses pas trop délirantes.
Mais je suis entièrement d'accord sur le fait que l'article est tourné de manière à ce que chacun puisse y lire un peu ce qu'il y veut. Aliocha y a semble-t-il vu une volonté de résurrection des services publics d'antan. Je ne l'y ai pas lu. J'y ai aussi lu un procès en naïveté fait au libéralisme, ce qui parfois se défend, mais n'a pas ici ma faveur. Ce qui a en revanche eu ma faveur, c'est le procès en naïveté étatiste que je lis dans ses propos. Que d'autres n'y liront probablement pas.
"Quel torrent d'invectives les Gilets jaunes n'ont ils pas déversées, à l'encontre des "sachants" et des "élites" qui prétendaient "éduquer les gueux" !"
Je pense que vous aurez compris que ma position est bien celle d'affirmer que les "élites" ont la responsabilité de mieux savoir que les gueux, et oui, aussi de dire aux gueux quand ils débloquent. Il y a aussi un devoir en retour: celui de ne pas cacher la poussière sous le tapis aux gueux. Le développement de l'anarchisme fut en large partie une manifestation de cet échec à traiter ce type de problème. Mais à l'époque, les anars semblaient quand même tenir le savoir en haute estime. Ce qui ne me semble plus être le cas avec le poujadisme moderne.
Rédigé par : F68.10 | 13 novembre 2020 à 00:47
@ Ninive | 12 novembre 2020 à 11:02
Veuillez nous expliquer ce que vous entendez par métissage ?
Et l'ayant précisé clairement, exemples à l'appui, en quoi il consisterait un danger et de quel ordre...
Vous avez 3 heures.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 novembre 2020 à 23:13
@ F68.10 | 11 novembre 2020 à 20:31
"Le problème est surtout que les gens ont ce fétichisme étatiste qui les empêche de réfléchir à comment améliorer les choses."
En effet.
"Juste après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'il a fallu s'organiser pour mettre un peu d'huile de coude, cela n'a pas été une complète mauvaise idée que de structurer la santé à la mode étatique. Par exemple."
C'est fortement contestable. La "structuration" dont vous parlez a surtout consisté dans la création de la Sécurité sociale, un organisme conçu par les ministres communistes alors au gouvernement. Lesquels étaient aux ordres directs de Staline.
La création de la Sécurité sociale a été un coup d'État silencieux des communistes. D'abord, ils ont nationalisé les "moyens de production" les plus critiques : transport, énergie, banque, assurance. Puis, ils ont fait en sorte que les autres soient leurs esclaves indirects (assujettis : c'est le terme officiel encore à ce jour !), par le biais d'un organisme qu'ils contrôlaient et qui était un État dans l'État (jusqu'à disposer de ses propres tribunaux ! dans quel autre pays du monde cela existe-t-il ?).
Aujourd'hui, la Sécurité sociale est l'un des premiers responsables de l'immigration de masse, par son refus délibéré de lutter contre la fraude massive dont elle est victime de la part de ces populations.
"J'ai du mal à partager votre avis sur Vermeren. Il ne me semble pas un anti-libéral. Simplement une personne qui met en évidence un fossé qui s'est réellement creusé, de mon point de vue, entre différentes strates de la société."
Il n'y a pas que des sottises dans cette interview. Cependant, les extraits que j'ai cités sont manifestement anti-libéraux -- et malhonnêtes, par-dessus le marché.
Je ne connais pas Pierre Vermeren. Je constate cependant qu'il prétend faire de l'histoire économique, sans se sentir obligé de citer aucun chiffre à l'appui de ses assertions. Un bref coup d'œil sur sa biographie montre que c'est un historien spécialiste du monde arabe. Je ne vois vraiment pas le rapport avec l'économie... Il est tout simplement incompétent sur le sujet, il recycle donc les clichés à la mode : ultra-libéralisme vilain pas beau, hier c'était formidable parce que l'État tout-puissant veillait sur nous.
Il s'agit d'une illusion rétrospective : si Macron (ou Marion Maréchal, peu importe) s'avisaient de réformer les services publics afin qu'ils fournissent ce qu'ils fournissaient en 1905 (ou en 1950, d'ailleurs !), vous auriez la révolution tout de suite, parce que les Français en auraient pour deux fois, cinq fois ou dix fois moins que ce à quoi ils ont "droit" aujourd'hui -- et qui semble encore insuffisant à des gens comme Vermeren et d'autres.
C'est le premier point, et le plus gros mensonge. Que des gens comme Aliocha y croient, c'est encore compréhensible, mais qu'un professeur d'université répande ces sottises, c'est inadmissible.
Lorsque Vermeren affirme que les services publics de 1905 coûtaient moins cher, il a raison, mais c'est un mensonge par omission dès lors qu'il omet de décrire le périmètre radicalement plus restreint du secteur public à l'époque.
Quant à l'assertion selon laquelle "les élites" auraient été moralement meilleures au XIXe siècle, premièrement Vermeren établit un curieux amalgame entre élites et fonctionnaires, deuxièmement c'est fortement contestable.
J'ai montré, ici, à quel point était fallacieux le mythe de la SNCF "vertueuse" et "efficace" dans le "bon vieux temps". Je me suis appuyé pour ce faire sur une thèse de doctorat consacrée notamment aux fameuses "petites lignes", dont "tout le monde sait bien que" elles ont été supprimées par les méchants ultra-libéraux néoconservateurs anglo-saxons (et juifs) quelque part à partir de 1990.
En fait, les "petites lignes" ont été créées au XIXe siècle, par des politiciens aussi corrompus et clientélistes que les nôtres, et elles étaient aussi peu rentables et aussi inutiles à l'époque qu'aujourd'hui. Mais il y en avait bien davantage.
Et la SNCF (nationalisée) a été créée en 1938, par les socialistes, justement pour supprimer ces "petites lignes" idiotes et inefficaces. Mais le boulot n'est toujours pas fini...
Je relève aussi cette assertion stupéfiante : "Les classes aisées se sentaient investies de la mission d’éduquer le peuple."
Sous-entendu : contrairement à ce qui se passe aujourd'hui -- et c'était mieux avant.
Vermeren n'apporte aucun fait à l'appui de cette assertion. Et je vous laisse imaginer les hurlements que l'on entendrait, si, aujourd'hui, les classes aisées se déclaraient investies de la mission d'éduquer le peuple. Hurlements qui viendraient du côté de ceux qui soutiennent la thèse de Vermeren.
D'ailleurs, on passe son temps à les entendre. Quel torrent d'invectives les Gilets jaunes n'ont ils pas déversées, à l'encontre des "sachants" et des "élites" qui prétendaient "éduquer les gueux" ! Aujourd'hui, le "peuple" est fier d'être ignorant, voilà la différence.
Comme d'habitude, le politiquement correct de droiche dit une chose et son contraire en même temps.
Admirons également ce délicieux passage : "La société était très inégalitaire, mais bourgeois et notables vivaient au milieu du peuple. Ils en partageaient les activités économiques, la religion, la langue, les loisirs parfois. Près d’un million de domestiques vivaient en outre chez leurs maîtres. À Paris et dans les grandes villes, les classes sociales vivaient à proximité ou dans l’immeuble haussmannien."
Cela, de la part d'un homme qui affiche un point de vue rouge-brun : il affecte la posture réactionnaire de droite, et c'est pour pleurnicher, comme un gauchiste, que les pauvres gna-gna.
Et comment démontre-t-il que les zélits de l'époque étaient gentilles parce que gauchistes ? En affirmant qu'un million de domestiques vivaient chez leurs maîtres. La chambre de bonne parisienne comme preuve de la vertu socialiste du bourgeois du XIXe siècle. Contrairement au méchant macroniste mondialisé du XXIe, qui, lui, se fait livrer sa camelote par Amazon.
C'est Jean Renoir, je crois, qui racontait avoir vu défiler de nombreux intellectuels français, aux États-Unis, où il s'était installé à partir de 1941. Pourquoi n'y en a-t-il pas eu davantage qui ont fait comme lui ? Parce qu'aux États-Unis, expliquait-il, ils n'auraient pas pu bénéficier des domestiques auxquels ils étaient habitués en France. Les Américains les avaient remplacés par la machine à laver.
J'ai la faiblesse de penser que c'est mieux.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 novembre 2020 à 21:07
A défaut de rassembler, Marine le Pen fait comme si elle disposait d’un avis capable de renverser le résultat des élections américaines. On a envie de rire, mais elle est très sérieuse.
Marine Le Pen qui est fan de Donald Trump depuis le premier jour de son investiture, ne reconnaît "absolument pas" la victoire de Joe Biden.
Elle a juste oublié que, n’étant pas présidente de la République française, son avis tout le monde s’en fiche, à commencer par les Américains qui ne la connaissent même pas, y compris Donald Trump lui-même qui n’a pas daigné la recevoir lors de sa visite à la Trump Tower.
Mais cela laisse présager une attitude similaire à celle du président américain déchu après le dépouillement du second tour de l’élection présidentielle de mai 2022.
"Si j’ai été battue c’est parce qu’il y a eu de la triche". Ben voyons !
Heureusement en France le vote par correspondance n’existe pas, mais elle trouvera bien un autre prétexte vu que c’est une spécialiste de la théorie du complot.
Rédigé par : Achille | 12 novembre 2020 à 07:52
@ Robert Marchenoir
"...quand et où ces "grands services publics à la française" fonctionnaient-ils bien et à coût réduit ?"
Juste après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'il a fallu s'organiser pour mettre un peu d'huile de coude, cela n'a pas été une complète mauvaise idée que de structurer la santé à la mode étatique. Par exemple.
Le problème est surtout que les gens ont ce fétichisme étatiste qui les empêche de réfléchir à comment améliorer les choses. Incapables de comprendre que la "compétition", ce n'est pas Battle Royale, mais simplement un outil pour éviter de gaspiller des ressources. Comme ces lits d'hôpitaux que nous avons en trop... (bon, pas en ce moment...)
J'ai du mal à partager votre avis sur Vermeren. Il ne me semble pas un anti-libéral. Simplement une personne qui met en évidence un fossé qui s'est réellement creusé, de mon point de vue, entre différentes strates de la société. Ce n'est d'ailleurs pas un phénomène uniquement français, mais cela appelle quand même une réflexion. Il y a quand même en creux, dans son propos, l'idée que les élites sont bien nécessaires, mais qu'elles ont perdu conscience de la nature de leur rôle dans la société. J'ai un peu tendance à partager ce constat, en le doublant d'un autre: la glorification actuelle de l'ignorance.
Rédigé par : F68.10 | 11 novembre 2020 à 20:31
@ F68.10
Nous sommes au moins d'accord avec Vermeren sur le constat, et je ne pleurniche pas sur les services publics mais cite le texte de l'interview. Les historiens démêleront l’écheveau des responsabilités qui ont conduit à la destruction des grands services publics à la française qui fonctionnaient bien et à coût réduit, ce qui n'était pas faux quand le sens de l’État n'avait pas déserté l'administration.
Quant à la récupération, ça vous passera avant que ça me reprenne si vous ne voulez toujours pas entendre qu'il y a une différence entre le religieux et sa connaissance, qui vous permettrait de ne pas être pris par les esprits simplistes pour une éminence athée, ou un curé adepte des humiliations punitives et moqueuses dans une école d'enfant soldat du XIXe siècle, alors que je dis simplement que votre échange verbal et social est compatible avec ce que j'entends, et qu'apparemment vous n'avez toujours pas saisi, de l’Évangile.
À ce titre, j'ai parfaitement remarqué la charge contre le Conseil d’État, illustrant à merveille son comportement clérical digne du temps des indulgences à l'encontre des inspecteurs des finances lors de la financiarisation de l’économie, encore un sujet qui nécessiterait de passer du sacré à l'équilibre relationnel, ou du pantouflage à la République et au rétablissement de l’État en ses prérogatives.
Rédigé par : Aliocha | 11 novembre 2020 à 20:13
@ Achille
"Il n’était donc plus question de réduire le déficit public mais de sauver l’économie française et préserver la santé des citoyens "quoi qu’il en coûte"."
C'est marrant, j’écoutais l'autre jour les infos et je tombe sur la déclaration tonitruante de Macron : "Que ceux qui ne veulent pas de confinement viennent me le dire les yeux dans les yeux, qu'ils acceptent les décès qui en découleront".
Il a raison. Mais pourquoi personne ne lui rétorque la même chose sur une certaine immigration ? Qu'il dise les yeux dans les yeux, on continue et ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, quant aux victimes qui ne tarderont pas à s'empiler.
Rédigé par : Valéry | 11 novembre 2020 à 19:55
@ Ellen
@ Mary Preud'homme
Juste pour rectifier, je n'ai rien contre l'âge d'éventuels candidats politiques, mais si je regarde mon cas, celui de mon époux et de mes amis, ayant tous passé la barre des 70 ans, et si je compare notre activité d'avant et celle de maintenant, même si intellectuellement nous sommes alertes, il faut bien avouer que nous mettons plus de temps pour faire les choses et que nous nous fatiguons plus vite. Et donc à moins d'être des exceptions...
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 11 novembre 2020 à 19:17
@ Aliocha | 11 novembre 2020 à 07:08
"Marchenoir n'a pas lu l'article de Vermeren, pourtant en accès gratuit, ahaha, dit-il en demandant les sources."
Mais bien sûr. Vous êtes derrière mon épaule, à regarder les articles que j'ai lus et ceux que je n'ai pas lus.
J'ai bien lu l'interview de Pierre Vermeren que vous avez mise en lien. Elle est consternante.
On n'a pas le droit de le critiquer, lui non plus ? C'est un dieu vivant, lui aussi, comme Girard, comme Poutine, ou d'autres, suivant les dilections des différents fanatiques qui se succèdent ici ?
Vous avez fait allusion, pour l'approuver, à cette phrase de son interview : "Les historiens démêleront l’écheveau des responsabilités qui ont conduit à la destruction des grands services publics à la française qui fonctionnaient bien et à coût réduit."
Eh bien, cela est une sottise éléphantesque. Je repose ma question : quand et où ces "grands services publics à la française" fonctionnaient-ils bien et à coût réduit ?
Aucun fait à l'appui de cette proclamation péremptoire, dans cette interview. Aucun chiffre. De l'idéologie pure et simple.
Vermeren pose la question : "Pourquoi La Poste peine-t-elle aujourd’hui à distribuer des paquets ?"
La réponse est connue : précisément parce que les "services publics à la française" sont publics et grands, et donc coûteux et inefficaces.
Vermeren prétend l'inverse : c'est à cause du leulibéralisme. Comment expliquez-vous, alors, que lorsque je me fais livrer un paquet à partir de l'Allemagne ou des Pays-Bas, pays ultra-libéraux au regard de la France, le suivi soit impeccable jusqu'à la frontière française, puis qu'il devienne extraordinairement mauvais une fois la frontière franchie ?
Comment expliquez-vous que dans les pays normaux, c'est à dire à peu près partout sauf la France, on sait, en 2020, livrer des paquets tout à fait normalement ?
Sachant que la totalité des pays développés sont ultra-libéraux en regard de la France ?
L'interview que vous nous indiquez, encore : "Pourquoi la SNCF endettée parvient si mal à faire fonctionner à l’heure trains de banlieue et RER ?"
Parce qu'elle n'est toujours pas privatisée. Parce qu'elle est sabotée par les fonctionnaires communistes issus de la Libération. Parce que les pays normaux ne sont pas affligés de cette vérole.
"A la condition de recouvrer notre autonomie productive et énergétique."
Vermeren veut l'autarcie. Il veut que nous produisions notre propre pétrole et tous les biens dont nous avons besoin, à défaut de quoi, nous devrions nous en priver. Vermeren veut nous affamer, nous transformer en pays du Tiers-monde. L'autarcie est le plus droit chemin vers la pauvreté.
Vermeren s'émerveille que jusqu'en 1905, "un instituteur avait le même salaire qu’un capitaine, un professeur qu’un colonel, et un professeur des universités qu’un général."
Le lecteur contemporain neuneu est censé en conclure : les instituteurs étaient payés cher, beaucoup plus cher qu'aujourd'hui.
Mais Vermeren ne dit pas cela. Il ne dit pas combien étaient payés les capitaines et les généraux. Il ne fait pas la comparaison avec les revenus moyens de l'époque. Il ne donne pas de chiffres.
Ce que Vermeren ne nous dit pas, non plus, c'est que la quasi-totalité des "services publics" d'aujourd'hui n'existaient pas en 1905. Il ne nous dit pas qu'à cette date, la France était hyper-méga-turbo-libérale, si l'on considère la part des dépenses publiques dans le produit national. Ou si l'on considère quelques menus détails comme le poids de l'impôt.
En 1905, il n'y avait pas l'équivalent d'un million de professeurs, rapportés à la population de l'époque.
En 1905, il n'y avait même pas d'impôt sur le revenu, bougre d'andouille !
Les gens allaient chez le médecin quand il leur tombait un œil, et encore ! Les escrocs dans votre genre sous-entendent que jadis, dans le bon vieux temps, n'importe qui allait aux "urgences" en bas de chez lui, parce qu'il y avait un hôpital dans chaque village, et qu'on y allait au moindre prétexte, comme aujourd'hui.
C'est du pipeau complet. Vous faites de l'histoire rétrospective, en l'arrangeant à la sauce d'aujourd'hui. Votre Vermeren est un âne, et vous avec.
D'autre part, vous passez votre temps à nous chanter les vertus de "l'Europe". Vermeren en dit pis que pendre. Ça n'a pas l'air de trop vous déranger...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 novembre 2020 à 18:20
@ Ninive
Vous votez pour qui vous voulez, mais vous me permettrez de trouver de curieux de se baser sur l'opinion des autres pour choisir son bulletin de vote.
Les liens passés et présents du FN avec des mouvements néo-nazis, son rejet du parlementarisme, sa xénophobie, en font clairement un parti d'extrême droite, que cela vous plaise ou non.
On sait ce qu'on apporté les régimes d'extrême droite à leurs peuples, après libre à vous de retenter l'expérience !
Rédigé par : Tomas | 11 novembre 2020 à 16:10
@ Aliocha
"Marchenoir n'a pas lu l'article de Vermeren, pourtant en accès gratuit, ahaha, dit-il en demandant les sources."
Marchenoir demandait les sources permettant de valider l'assertion de Pierre Vermeren, ce qui est parfaitement légitime. Cela étant, j'ai lu l'article de Vermeren, qui est très bon. Remarquez que faire un constat, même avec un parti pris, comme le fait Vermeren, ne permet pas d'en tirer des conclusions binaires sur la fameuse "destruction du service public". Permettez-moi de citer Vermeren dans le texte:
"Les Français étaient d’excellents soldats et administrateurs, ce qui a permis jadis de conquérir l’Europe ou de bâtir un empire colonial. Mais aujourd’hui, dans l’impitoyable mondialisation libérale, nos talents semblent inutiles." -- Pierre Vermeren, 25 septembre 2020.
Bref: le retour d'une administration pléthorique et d'un délire old school sur les services publics ne semble pas avoir la faveur de Vermeren. De mon point de vue, il dépeint en creux les impasses de l'étatisme français: nous ne sommes en effet plus au 19ème siècle, et il serait temps de sortir idéologiquement de cette polarisation jacobinisme/catholicisme, legs historique aux conséquences désastreuses devant l'impossibilité psychologique actuelle de faire vivre élites intellectuelles et bouseux dans un même cadre de vie social. Comme en témoigne la déshérence des infra-bidonvilles obscurantistes (l'appellation est volontairement excessive) que sont ce qu'on appelle pudiquement les "quartiers populaires". Cet infra-apartheid de fait matérialise cet échec.
"Alors, on en remet une couche..."
Vous avez raison d'en remettre une couche. Non pas que vous ayez raison de pleurnicher sur les services publics comme vous le faites, mais bien parce que l'article de Pierre Vermeren est excellent et montre lumineusement les impasses de la mentalité française. Dites... vous avez remarqué la charge de Vermeren contre le Conseil d'Etat ?
"La formule de F68.10, échange verbal et social, me convient comme définition de l'amour du prochain, le respect de l'autre pour les allergiques compulsifs à la terminologie chrétienne..."
Au détail près qu'on a nullement besoin d'aimer, d'apprécier ou de "respecter" autrui pour échanger intelligemment avec lui. Je revendique le droit de parler à ceux que je n'aime pas ni ne respecte. Ce qui ne semble pas trop à la mode dans un pays où l'esprit de clocher et l'esprit de parti domine. Mais surtout, vous l'aurez compris, je récuse la récupération religieuse en la matière, pour des raisons que l'histoire a rendues assez claires: l'Eglise s'est toujours refusée à considérer qu'on puisse remettre en cause ses dogmes par l'esprit critique matérialisé dans le dialogue et incarné dans l'échange verbal et social.
"...qui permettrait de passer du sacré à, comment dire puisqu'il ne faut utiliser ni le mot sain ni le mot saint pour les mêmes raisons, disons l'équilibre relationnel, le verbe social permettant un échange véritable."
Et qui permet aussi de délibérer sur l'opportunité ou pas de déclarer la guerre à des pays ou à des comportements anti-sociaux.
Rédigé par : F68.10 | 11 novembre 2020 à 14:02
@ Serge HIREL | 11 novembre 2020 à 11:07
"Aucun commentaire quant à la réalité de son action, mais une question : qu’a-t-il fait pendant les 1 151 premiers jours de son règne, avant la décapitation de Samuel Paty ?
Je vous laisse à vos génuflexions... mais je m’interroge sur votre « Il me semble que... ». Auriez-vous des doutes ?..."
Je n’ai aucun doute sur la volonté d’Emmanuel Macron de vouloir sortir le pays de la situation dans laquelle il est.
Son objectif premier était de réduire le déficit public afin de le ramener en dessous de 3 % du PIB. Mais est survenue la première vague des Gilets jaunes, celle des ronds-points, donc celles des commerçants et artisans qui ont protesté suite à l’augmentation de la taxe carburant. Le gouvernement face à ce mouvement a été contraint de lâcher quelques milliards.
Puis est venue la deuxième vague, celle des casseurs et autres black blocs qui sont intervenus dans les grandes villes, ne respectant pas le parcours autorisé par la préfecture, cassant vitrines, équipements municipaux et brûlant les voitures sur leur passage. Avec leurs leaders qui ont eu tôt fait d’éjecter les premières figures du mouvement pour les remplacer par des anars au QI de bulot que les chaînes d’info s'arrachaient vu que c'était du pain bénit pour leur audimat. Là encore cela a coûté un max à la collectivité.
À peine ces émeutes soigneusement orchestrées par les partis extrêmes de gauche mais aussi de droite étaient-elles terminées qu'est arrivé le coronavirus qui a lui aussi obligé le gouvernement à prendre des mesures coûteuses pour indemniser les entreprises frappées de plein fouet par le confinement ainsi que les travailleurs réduits au chômage technique.
Il n’était donc plus question de réduire le déficit public mais de sauver l’économie française et préserver la santé des citoyens "quoi qu’il en coûte".
Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, sont apparus les attentats islamistes et il a bien fallu prendre, là aussi, des mesures draconiennes pour les endiguer. Ceci sans trop compter sur la coopération des autres pays européens qui avaient assez à faire avec leur propre sécurité.
Comme vous le voyez, quand plusieurs foyers d’incendie sont allumés en même temps, ce qui importe est de parer au plus pressé. Et je pense que sur ce point Macron n’a pas démérité, faisant face à l’état d’esprit détestable d’une opposition qui n’a de cesse de mettre de l’huile sur le feu, espérant sans doute en récolter les fruits à la prochaine élection présidentielle.
Rédigé par : Achille | 11 novembre 2020 à 13:47
@ Claude luçon
Heureuse que vous ayez apprécié le nouveau test Covid. Avec le whisky, c'est très efficace aussi.
Les cavistes étant ouverts, nous pourrons donc poursuivre nos essais.
Par contre, les activités physiques pour améliorer notre système immunitaire, c'est verboten !
Dans mon beau Pays basque, les ours blancs se rebiffent. Une dame de 91 ans qui voulait se baigner, comme à son habitude, a été récupérée manu militari par plusieurs représentants des forces de l'ordre avec un canot pneumatique au moteur puissant. Un vrai James Bond sur l'océan Atlantique !
La dame en question a écopé, bien entendu, d'une amende de 135 euros. Quelle débauche de moyens pour empêcher cette nageuse qui a l'habitude de se baigner par tous les temps de profiter de la vie au maximum.
"Le plein vent ou le formol" (Sylvain Tesson), cette dame avait choisi le PLEIN VENT.
Je me demande s'il faut encore en rire !
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pyrenees-atlantiques/biarritz/confinement-betty-91-ans-interdite-baignade-biarritz-malgre-avis-medical-1892366.html
Rédigé par : Isabelle | 11 novembre 2020 à 13:45
@ Claude Luçon 10 novembre 2020 à 17:50
Soignez-vous local ! Essayez le cognac !
-------------------------------------------------------
@ Achille 10 novembre 2020 à 17:06
« Il me semble que depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine... »
Aucun commentaire quant à la réalité de son action, mais une question : qu’a-t-il fait pendant les 1 151 premiers jours de son règne, avant la décapitation de Samuel Paty ?
Je vous laisse à vos génuflexions... mais je m’interroge sur votre « Il me semble que... ». Auriez-vous des doutes ?...
-----------------------------------------------------------
@ Xavier NEBOUT 10 novembre 2020 à 19:17
Il est vrai que, le 29 septembre 1938, Edouard Daladier, membre du Parti radical et figure du Front populaire, alors Président du Conseil et ministre de la Guerre, n’a pas signé les « accords de Munich »... Vous réécrivez l’Histoire !
Rédigé par : Serge HIREL | 11 novembre 2020 à 11:07
@ Claude Luçon
"Les troupes qui ont débarqué en Méditerranée comme celles qui se sont battues en Italie étant sous les ordres de généraux et de colonels gaullistes, pas pétainistes !"
Euh, vous vous laissez emporter par l'enthousiasme, pas par la vérité historique !
En Italie, le chef était Juin, en Provence, de Lattre de Tassigny, tous deux généraux de l'"armée de Vichy" jusqu'à l'invasion de la zone non occupée ; comme gaullistes historiques, on doit pouvoir trouver plus convaincus !
Le 7e régiment de chasseurs d'Afrique, régiment d'élite, tant en Italie que pendant la campagne de France était le régiment "Chantiers de jeunesse", il en portait même la cravate verte !
Les unités estampillés FFL étaient largement minoritaires au sein du corps expéditionnaire français en Italie et de la 1re armée du débarquement en Provence, rivalités de boutons aidant, l'amalgame a parfois été douloureux !
-----------------------------------------------------------------
@ Achille 22h17
"Décidément l’histoire de France racontée par Xavier NEBOUT est pleine de révélations. En tout cas ce n’est pas celle qui est enseignée dans les écoles."
Que Xavier Nebout fasse de la provoc n'augure en rien de la véracité de l'histoire enseignée dans les écoles !
Le roman national - roman est vraiment le mot juste - fluctue selon les époques et les orientations que les auteurs des programmes veulent faire passer ; il suffit de comparer l'histoire enseignée au début du XXe siècle à celle d'aujourd'hui pour voir que c'est loin d'être un invariant.
À supposer, puisque c'est le sujet du billet, qu'un parti souverainiste et tout et tout parvienne au pouvoir et s'y maintienne suffisamment longtemps pour placer ses fidèles aux postes clefs, il y a fort à parier que l'histoire enseignée dans les écoles raconterait un tout autre récit.
Rédigé par : revnonausujai | 11 novembre 2020 à 10:46
@ Claude Luçon
@ Trekker
Que d'erreurs !
La plus flagrante: la flotte de Toulon n'avait d'autre issue que de se saborder, car elle avait été désarmée en défense antiaérienne selon les conventions d'armistice. Si elle était partie, elle aurait été coulée en mer par l'aviation allemande.
Se battre depuis l'Afrique aurait impliqué une capitulation de l'armée ou un massacre, et une France entièrement occupée.
Les conventions d'armistice nous ont été si favorables que bon nombre de généraux allemands ont fait grief à Hitler de s'être fait endormir par Pétain qui était d'ailleurs le seul à pouvoir l'obtenir aussi honorablement que possible du fait de l'admiration et du respect que lui vouait Hitler.
De plus, en cas de poursuite en Afrique, ce qu'oublie Trekker et son général préféré, c'est que Franco aurait dû laisser passer les Allemands pour prendre Gibraltar.
Nous n'avions plus d'aviation en métropole et celle de l'extérieur n'était pas à niveau.
Nos ports sur la Méditerranée auraient été détruits, notre flotte aurait été à la merci de l'aviation des Allemands et de leurs sous-marins.
La particularité de Pétain, et ce pourquoi Hitler le vénérait, c'est qu'il comptait les morts. Et apparemment, pas vous.
Vous en auriez voulu combien de centaines de milliers de plus ?
Il était bien plus intelligent de conserver le plus de forces en vue d'une victoire finale du monde contre les Allemands, car Pétain savait aussi bien que de Gaulle regarder une mappemonde et prévoir qu'ils ne tiendraient pas. Henri Amouroux rapporte l'intéressant témoignage de l'ambassadeur d'Espagne à ce sujet. Pétain prévoyant même qu'il serait alors accusé d'être un traître.
Les Allemands en étaient d'ailleurs eux-mêmes conscients car c'est pour cela qu'ils proposaient de rendre tous les territoires conquis en échange de la paix.
C'est en tout état de cause bien facile après-coup de se croire plus intelligent que tous ceux qui ont pensé que l'armistice était le mieux qu'il y avait à faire, et la chance d'avoir Pétain pour le demander.
Alors, de là à le lui reprocher, il y a une sacrée marge qui ne relève que de la mauvaise foi ou de l'ignorance, l'une soutenant l'autre.
Trekker, ne lisez pas que le livre qui convient pour vous dédouaner de vos erreurs d'appréciation. Je n'ai pour ma part aucune raison personnelle d'être pétainiste. C'est la connaissance seule qui m'a convaincu.
Lisez le colonel Rémy et vous nous direz pourquoi de Gaulle lui-même aura dit que Pétain était trop grand pour une France qui ne le méritait pas...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 novembre 2020 à 10:19
@ Ninive
"...gauchiasse: vocabulaire emprunté à l'estimable sylvain et qui aujourd'hui ne se prononce plus gauchiasse mais islamo-gauchiste".
J'en ai plein d'autres comme celle-là : nazislamistes, islamogauchiasses, socialos-salauds-socialauds, collabocialos, racaillocialos, racaillislamistes...
Mais ma prifeur qui image bien ces enfoirés congénitaux, c'est sodomislamistes, je ne décris pas la scène par pudeur pour le blog mais vous aurez compris, c'est leur position préférée devant leurs bourreaux islamistes, le c*l en l'air en offrande.
Le terrorisme islamiste a de beaux jours devant lui pour prospérer et sera en pleine expansion dans les années à venir grâce à ces ordures collabos de gauche ; aucune police, Gendarmerie ni Armée n'en viendra à bout.
Rédigé par : sylvain | 11 novembre 2020 à 09:52
Floutage des keufs :
La gauche hurle à "l'Etat policier", le LOL du jour ; quel toupet sachant qu'ils ont tout fait pour en arriver là, en encourageant la délinquance, les actes délictueux, les excuses aux criminels, etc.
Il y a une différence majeure entre un Etat policier et une police qui a besoin de protection dans une société en déliquescence, société prise d'assaut par toutes les violences, la France étant un monde à l'envers, ce sont les flics qui ont la trouille et déguerpissent aux moindres menaces physiques par les racailles impunies relaxées relâchées éternellement par la pourriture judiciaire de gauche.
C'est ce qui a conduit par exemple, les Brésiliens saturés à choisir un gouvernement plus ferme et ils ont eu raison, un jour ce sera notre tour.
Les premiers responsables sont ceux qui ont permis et voulu cette descente aux enfers : la gauche, les écolos , les LFI : La France Islamiste et toute la racaillerie islamogauchiste : juges rouges SM, assos antiracistes, merdias de gauche, pléonasme.
En France ils en sont fiers et continuent entre autres de demander le désarmement des forces de police ; le Meilleur des Immondes : nouveau roman de gauche.
Rédigé par : sylvain | 11 novembre 2020 à 09:40
@ Alpi | 10 novembre 2020 à 21:43 (@ Ninive)
« Mais c'est rassurant (et mon "comparse" sera d'accord). Si MLP n'a que des soutiens comme le vôtre, même avec un marteau-piqueur, elle n'est pas près de casser le plafond de verre ! »
En ce qui me concerne je ne prends même plus la peine de répondre à cet intervenant aux commentaires tellement excessifs qu’ils en sont insignifiants.
Rédigé par : Achille | 11 novembre 2020 à 07:49
Et encore une fois Trekker n'avait pas refermé sa balise.
Pascale, va falloir lui tirer les oreilles !!
Rédigé par : Achille | 11 novembre 2020 à 07:45
Marchenoir n'a pas lu l'article de Vermeren, pourtant en accès gratuit, ahaha, dit-il en demandant les sources.
Alors, on en remet une couche, espérant qu'une prise de conscience détourne enfin la France de son étrange défaite institutionnalisée:
https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/pierre-vermeren-les-elites-de-la-republique-de-1900-se-sentaient-une-responsabilite-sociale-aujourd-hui-elles-font-secession-20200925
---
La formule de F68.10, échange verbal et social, me convient comme définition de l'amour du prochain, le respect de l'autre pour les allergiques compulsifs à la terminologie chrétienne, qui permettrait de passer du sacré à, comment dire puisqu'il ne faut utiliser ni le mot sain ni le mot saint pour les mêmes raisons, disons l'équilibre relationnel, le verbe social permettant un échange véritable.
Rédigé par : Aliocha | 11 novembre 2020 à 07:08
@ Claude Luçon | 10 novembre 2020 à 21:51
Malgré tous vos arguments fort justifiés, vous n’arriverez pas à convaincre ou même semer le doute dans l’esprit de Xavier Nebout. Sa déification de l’attitude de Pétain entre 1940-45 relève d’une foi digne d’un croisé.
J’ai tenté vainement dans le passé ici de lui exposer des arguments similaires aux vôtres et invariablement il les rejetait. J’ai tenté de lui faire lire des articles et un livre de feu le général Albert Merglen, docteur en histoire et ex-officier supérieur para (il termina adjoint du général commandant la 11° D.P.). Ce général était fort sévère au sujet de l’armistice de juin1940, sur Pétain et ses séides. Il a publié un livre qui est un quasi-réquisitoire sur la pseudo-armée d’armistice:
Novembre 1942 - La Grande Honte, publié en 1993 chez L’Harmattan.
Naturellement Xavier Nebout ne lut jamais ce livre, et dénia toutes compétences à ce général qui a fait la démonstration dans un de ses articles de la possibilité de continuer la guerre à partir de l’Afrique du Nord. Alors que le général Merglen est une référence en matière d’histoire militaire contemporaine !
Au sujet de l’armée d’Afrique entre 1940-42 et même suite au débarquement américain, des témoignages édifiants figurent au début des mémoires suivants :
- Opérations spéciales - 20 ans de guerres secrètes, publié en 2009 chez Nimrod par le Colonel Sassi ex-Jedburgh
- Agent secret de Churchill, aux éditions Tallandier en 2011, par Bob Maloubier qui entre autres fut un agent action du S.O.E.
"Le réseau de résistance Buckmaster le long de la vallée de la Loire avait été organisé par un homme d'affaires britannique, Maurice Buckmaster, devenu chef du SOE."
Le réseau de Buckmaster couvrait toute la France, et sa dénomination officielle était section F du S.O.E.
https://fr.wikipedia.org/wiki/SOE_en_France
Le S.O.E. fut initié au début de l’été 1940 par Churchill, il était commandé par Colin Gubbins et fut très actif dans divers pays européens : France, Belgique, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, etc.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Special_Operations_Executive
Rédigé par : Trekker | 11 novembre 2020 à 02:02
Macron appelle à "regarder lucidement les liens qui existent" entre terrorisme et immigration clandestine.
Il appelle à une refonte profonde et rapide de l'espace Schengen.
Dès qu'il proposera de sortir de l'Euro et de modifier les conditions de nomination des commissaires européens et d'Ursula von der Leyen et de Charles Michel, on me dit que MLP portera plainte pour plagiat, et usurpation d'identité transgénique !
Rédigé par : Tipaza | 10 novembre 2020 à 23:16
Décidément l’histoire de France racontée par Xavier NEBOUT est pleine de révélations. En tout cas ce n’est pas celle qui est enseignée dans les écoles.
La tombe du Maréchal continuera à être fleurie très longtemps dans le petit cimetière de l’île d'Yeu.
Rédigé par : Achille | 10 novembre 2020 à 22:17
@ Xavier NEBOUT | 10 novembre 2020 à 19:03
"Il n'y a rien à reprocher à Pétain. Absolument rien !"
"L'armée qui a concouru à la victoire n'était pas celle de de Gaulle"
Attention !
Vous souffrez du Covid-19, faites le test, Isabelle en suggère un plus agréable que celui de Macron.
Ou vous ne connaissez pas l'histoire du XXe siècle !
Pétain avait l'opportunité de continuer la guerre comme le lui a demandé Churchill via de Gaulle et comme l'attendaient tous ses poilus de 14/18 dont il était le héros.
À 10 ans, le 17 juin 1940, j'ai vu mon père, ex-poilu, grand mutilé, et un officier son ami, humiliés, pleurer de honte en écoutant Pétain à la radio.
Pour commencer, la Marine française ne se serait pas sabordée à Toulon après que Churchill, qui craignait que les Allemands ne la récupèrent, en avait détruit une bonne partie à Mers El Kébir et tenté de faire même à Dakar. Nous avions alors la flotte la plus moderne d'Europe, son tonnage était inférieur à celui des Britanniques, mais supérieur à celui des Allemands et des Italiens.
Parce qu'en partant en Algérie continuer la guerre, toute l'Afrique du Nord restait dans les mains des Alliés. Les Britanniques d'Egypte et les Français du Maghreb auraient rapidement balayé l'armée italienne en Libye et les Britanniques et Ethiopiens en Afrique de l'Est.
Rommel n'aurait jamais pu y mettre les pieds ce qui changeait complètement la suite des combats.
Entre autres Américains et Anglais n'auraient pas eu besoin de débarquer au Maroc et en Algérie pour se battre contre les Français de Vichy !
De toute façon l'ainsi dite France Libre était une farce, nous y crevions de faim encore plus que la France occupée et n'y étions pas plus libres.
Pétain avait oublié 14/18 et n'a songé qu'à Pétain et sa grandeur.
Il a dressé des Français contre les autres bien pire que ne le font les terroristes musulmans d'aujourd'hui.
Il est à l'origine d'une guerre civile de quatre ans que l'on évite de mentionner dans notre histoire, au titre de la réconciliation, mais surtout pour qu'elle se termine dès 1945.
Vous oubliez que la Résistance est née suite à l'appel de de Gaulle, même si les FTPF communistes ont attendu qu'Hitler déclenche l'opération Barbarossa pour joindre le mouvement..
Eux effectivement étaient sous les ordres de Staline, via Maurice Thorez.
Que nombre de maquis partout en France étaient des unités indépendantes sous les ordres d'un citoyen plus citoyen que les autres.
Eisenhower a déclaré que la résistance française lui avait économisé 50 divisions.
En particulier il a laissé à la résistance un vaste champ de bataille sud de la Loire, ouest du Rhône et nord des Pyrénées.
Le réseau de résistance Buckmaster le long de la vallée de la Loire avait été organisé par un homme d'affaires britannique, Maurice Buckmaster, devenu chef du SOE. De Tours à Orléans son rôle était clair : préparer par un maximum de sabotages le passage de la IIIe armée US de Patton, passage qui a été fulgurant, Orléans a été libéré dix jours avant Paris.
Les troupes qui ont débarqué en Méditerranée comme celles qui se sont battues en Italie étant sous les ordres de généraux et de colonels gaullistes, pas pétainistes !
Avant, d'autres s'étaient battus sous les ordres de Montgomery en Afrique du Nord.
Tous ces combattants étaient des Français, des soldats métropolitains et coloniaux aux généraux, tous gaullistes, peu importe qui dirigeait le combat d'en haut, ce sont eux qui se confrontaient aux soldats teutons, ce sont eux qui mouraient pour libérer la France !
Tous s'étaient ralliés à Charles de Gaulle pas à Churchill et encore moins à Roosevelt.
De Gaulle ne commandait pas l'armée française lors de la Libération, c'était le rôle de Eisenhower, mais de Gaulle en était l'instigateur, l'âme et l'honneur !
Le Covid Xavier, le Covid ! Méfiez-vous, contrôlez votre fièvre, elle doit être très haute, vous divaguez, c'est une invasion chinoise et Macron n'est pas de Gaulle pour en organiser la résistance et la libération :)
Rédigé par : Claude Luçon | 10 novembre 2020 à 21:51
@ Ninive, 10 novembre 19:00
""Marion et sa tante à la cuisine" la bêtise du sieur Alpi se moquant est plus puissante que celle de son comparse Achille.
Alors pourquoi pas "Macron et sa tante en chemise de nuit" c'est plus rigolo."
Mon pôvre Ninive, vous n'en n'êtes même pas au premier degré, tout juste à l'entresol. Essayez, si possible, de vous replacer dans le con-texte mis en place par Nebout !
Mais c'est rassurant (et mon "comparse" sera d'accord). Si MLP n'a que des soutiens comme le vôtre, même avec un marteau-piqueur, elle n'est pas près de casser le plafond de verre !
Rédigé par : Alpi | 10 novembre 2020 à 21:43
@ Marcel
Tiens on a une nouvelle vedette là, encore un qui argumente. Pas grave, on va essayer de relever le niveau:
- je n'ai jamais dit que les Etats-Unis étaient un pays de racistes systémiques. C'est facile de contredire en inventant les arguments de ses adversaires. Il y a du racisme aux Etats-Unis, mais moins qu'au Rassemblement National. Le RN est un parti dont le racisme est le fonds de commerce depuis toujours, et c'est bien son problème: qu'il se recentre, et il perd sa base, sans forcément gagner beaucoup de nouveaux électeurs tant ses têtes de gondole sont incultes et incapables d'assurer la moindre responsabilité publique autre que municipale.
- mes propos sur l'évolution de la situation sécuritaire étaient une réaction à ceux de notre hôte: "D'autant plus - c'est un point capital - que la réalité sombre n'a pas cessé de valider des analyses et des exigences que cette droite extrême n'avait eu que le tort de formuler trop tôt, par exemple sur les dangers de l'immigration".
Chiffres des victimes des attentats terroristes et données sur la délinquance à l'appui, je maintiens qu'il n'y a rien de changé par rapport à 2017. N'en concluez pas trop vite comme vous le faites que je considère qu'il n'y a pas de menace terroriste en France ou en Europe, simplement de ce point de vue la situation n'a guère changé depuis dix ans. Ce qui est regrettable, nous sommes d'accord.
- Parlons de cette loi sur la police actuellement discutée: elle interdit de diffuser des images de policiers en action dans le but de porter atteinte à l'intégrité physique ou psychique des agents. Avec une telle clause, les procureurs pourront s'en donner à coeur joie. Des affaires Benalla ne seront plus possibles, de même que la relaxe d'un Gilet jaune faussement accusé par un policier de l'avoir frappé à la jambe alors que ce représentant des forces de l'ordre s'était juste foulé le genou tout seul. Ça s'est produit dans un tribunal, figurez-vous.
À rebours de tout ce qui se dit ici, j'affirme que notre police est:
- violente, comme le prouvent les multiples incidents quotidiens provoqués par la BAC dans les banlieues. Certaines d'entre elles sont des zones de non-droit du fait des cow-boys de la BAC. La répression sauvage des manifestations de Gilets jaunes trop souvent coincés dans des nasses le démontre aussi.
- incompétente, comme on l'a vu dans les opérations de maintien de l'ordre des mêmes manifestations. Autant de blessés, ça ne s'était pas vu depuis l'après-guerre.
- raciste, comme le montrent toutes les enquêtes de journalistes parvenant à s'introduire dans les réseaux sociaux de policiers. Quand sur un groupe Facebook de 8 000 policiers, les messages ouvertement racistes fourmillent sans qu'il y ait a la moindre réaction, on peut commencer à s'inquiéter.
- corrompue, comme le montrent les multiples affaires de racket de dealers.
- noyautée par les syndicats qui sont de véritables porte-parole de l'institution, sans que ça ne choque personne. À côté, la SNCF est un modèle de modération. Qu'on se souvienne de leurs réactions indignées quand enfin on les a dotés d'un matricule pour les identifier en cas de problème.
Avec des types pareils, pas étonnant que le terrorisme prospère, franchement. Il est heureux que nous ayons une Gendarmerie pour compenser. Et cette loi qui leur donnera encore de nouveaux pouvoirs a de quoi inquiéter, même les honnêtes gens.
Rédigé par : Tomas | 10 novembre 2020 à 20:29