On me pardonnera ce titre familier mais dans sa simplicité brute il exprime bien ce que j'ai ressenti à la lecture du formidable "Vies parallèles" de Michel Onfray (MO) qui compare les destinées historiques, politiques et humaines de Charles de Gaulle et de François Mitterrand.
Le premier est porté aux nues, le second mis plus bas que terre.
Un morceau de bravoure d'ailleurs, stylistiquement superbe, les oppose dans une absolue antithèse qui pourrait se résumer ainsi : de Gaulle a servi la France et Mitterrand s'en est servi, celui-ci a privatisé l'Etat quand celui-là l'a incarné. L'orgueil de de Gaulle concernait son pays, la vanité de Mitterrand sa personne.
Une plaidoirie admirable et argumentée en faveur de l'un, un réquisitoire cinglant et talentueux contre l'autre, les deux portés par une langue efficace, percutante, ici indignée, là ravie.
Avec MO, on n'est pas dans le style brillamment amphigourique d'un Régis Debray dont je suis en train de lire l'autobiographie intellectuelle : il recherche tellement les bonheurs d'expression qu'à force il nous en inonde, nous étouffe avec eux et sous leur hermétisme précieux. Debray se regarde écrire alors que Onfray n'est préoccupé, dans son élan continu, que par ce qu'il a à dire.
Ce dernier va droit à ses buts.
Rien ne trouve grâce à ses yeux dans le parcours de FM qui a toujours été, selon lui, d'extrême droite et antisémite, animé seulement par une inextinguible soif de pouvoir et par la volonté de le garder à tout prix au point d'être demeuré à son poste malgré deux cohabitations qui avaient désavoué sa présidence et malgré la maladie qui l'avait aussi gravement affaibli dans les dernières années.
Pour Charles de Gaulle, c'est le contraire. Il n'y a pas, selon MO, une image plus exemplaire et sublime que celle de ce Général à toutes les périodes de son existence, avec la distinction à laquelle il a toujours veillé scrupuleusement entre son existence intime et familiale et son rôle présidentiel, ses représentations publiques.
Mitterrand sentait si bien le gouffre entre sa personnalité et celle de de Gaulle qu'il n'a cessé de battre en brèche l'héritage du Général en se coulant cependant avec volupté dans le lit d'une Constitution de la Ve République qu'il avait vilipendée.
On perçoit combien MO a dû, pour la force éclatante du contraste, à la fois sublimer de Gaulle et accabler FM mais, à la lecture de ce livre passionnant qui m'a surpris par la richesse de sa documentation et le caractère fouillé et précis de ses analyses, on n'est pas loin de lui donner raison.
MO est parti d'une réalité factuelle, historique, politique et privée - le rapport de l'un et de l'autre, par exemple, avec la conjugalité et les femmes, avec la maladie et la mort, avec les valeurs traditionnelles et les dérèglements moins attentifs à ces dernières - pour la commenter, l'expliquer, la pourfendre ou la célébrer.
Il est facile, en effet, de ne pas laisser la moindre place au doute quand de Gaulle est exalté pour sa conception de la culture, avec André Malraux, pour sa morale publique exigeante et son éthique personnelle, pour sa vision d'une France indépendante, soucieuse de sauvegarder l'identité de la nation au sein d'une Europe soutenue autant qu'elle aurait su rester à sa place.
MO est à ce point empli de sa passion pour de Gaulle qu'il parvient à tout sauver de son oeuvre. Sa dialectique est si convaincante qu'il s'efforce de répondre à certaines critiques, en particulier sur l'abandon de l'Algérie française, le sort des harkis traités comme quantité négligeable et le cynisme de ce qu'un réalisme assumé porte forcément avec lui.
Je regrette à peine que MO n'ait pas fait un sort à la sécheresse d'Etat de de Gaulle qui l'avait trop peu détourné de la peine de mort - qu'on songe à Pierre Pucheu, à Robert Brasillach et à Bastien-Thiry par exemple - car il rappelle que FM lui-même, sous la IVe République, n'avait pas été avare de condamnations à mort. Il analyse son revirement ultérieur comme tactique pour faire oublier précisément ses turpitudes antérieures. Moins d'humanisme que de manoeuvres !
Au-delà de la pertinence de cette comparaison qui tourne systématiquement à l'avantage de de Gaulle - seule légère critique sur Israël et le "peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur" au moment de la crise liée au golfe d'Aqaba -, j'ai été touché profondément par cet ouvrage pour une double raison.
Il y a en lui quelque chose du Victor Hugo des "Châtiments", qui remplacerait les Napoléon grand et petit par de Gaulle et FM. La coulée de rage, de fureur, de sarcasme, d'indignation, d'adoration, ce ressassement, cette répétition d'invectives, de fulgurances vengeresses, de causticités sans pitié et d'admirations explicitées sont impressionnants. C'est long, puissant, on est emporté, on n'en peut plus, on voudrait crier grâce pour l'un des deux et ça suffit pour l'autre, mais non, on va au bout, et le lecteur est KO, et la cause est quasiment entendue.
Par ailleurs, quelle allégresse de rencontrer un MO enthousiaste, inconditionnel, sans la moindre nuance dans l'hyperbole, sans la moindre limite à son assentiment, heureux de se faire l'avocat étincelant de de Gaulle. Un MO tourné vers l'éloge sans faille ni réserve. On est content pour lui !
Mitterrand flop cynique, pourquoi pas ?
De Gaulle top grandiose : évidemment.
@ Patrice Charoulet
Je n'aime pas les gens qui bannissent. Quelle idée ! Manque de dérision, une fois de plus.
Ah, si F. Schiffter était mieux connu et surtout écouté ! Je vous en souhaite une agréable découverte.
Bien cordialement
Rédigé par : Isabelle | 28 novembre 2020 à 17:01
@ Robert Marchenoir | 27 novembre 2020 à 20:18 "
"...l'illusion d'une solution providentielle venant de l'extérieur."
Vous avez raison, et comme disait Tristan Bernard:
"Il ne faut compter que sur soi-même. Et encore pas beaucoup !"
Rédigé par : Tipaza | 28 novembre 2020 à 10:59
Avant le petit voyage béhachélien de Michel Onfray au Nagorno-Karabakh, j'étais ignorant du conflit dans cette région. Il suffit de passer quelques heures à lire les spécialistes du sujet pour, d'une part, mesurer la quantité de sottises qu'il nous sert sur la question, et, d'autre part, comprendre la nature du filtre déformant qu'Onfray applique à tout ce dont il parle.
Pour commencer, cela révèle qu'Onfray est parti là-bas sans potasser la situation. Non seulement cela récuse la qualité de philosophe qu'il s'attribue, mais cela remet en cause la moindre légitimité qu'il peut avoir en tant qu'intellectuel.
La vérité est qu'Onfray fonctionne essentiellement sur le mode de l'hystérie et du romantisme. Ce qui est basé sur l'ignorance et la naïveté.
C'est très efficace pour faire de l'audience : il y a les bons et les méchants, et l'essentiel est de distribuer chacun dans ces deux cases. Après, on fait des phrases et on monte le volume.
En plus, Onfray a la chance (pour lui) et la malchance (pour nous) d'être génétiquement doté d'un pipotron verbal incorporé à autonomie infinie (en d'autres termes, il ne la boucle que lorsqu'on lui coupe le micro), donc si vous ne savez pas quoi mettre dans votre émission, vous l'invitez, vous le lâchez et vous pouvez aller faire la sieste.
Évidemment, un tel mode de fonctionnement est totalement inopérant pour appréhender la réalité, et encore plus pour faire de la politique.
Pour en revenir au Nagorno-Karabakh, Onfray analyse le conflit exclusivement en termes d'opposition entre l'islam et la chrétienté. D'un côté, la Turquie et l'Azerbaïdjan. De l'autre, la Russie et l'Arménie.
De plus, il fait l'amalgame avec le génocide arménien, et prétend qu'il recommence.
Or, lorsqu'on prend la peine de lire des gens qui ont consacré une bonne partie de leur existence à étudier ce conflit, qui ne dure jamais que depuis un siècle, et qui est donc, à ce titre, le plus ancien en Europe au sens large, on constate qu'ils ne prononcent pas une seule fois les mots d'islam ou de christianisme.
Si le rôle de la religion ne peut être exclu, il s'agit avant tout d'un conflit ethnique et territorial.
Et comme dans la plupart des cas, rien n'est aussi simple que ce que prétendent les propagandistes style Onfray.
Les Arméniens ne sont pas exclusivement les gentils persécutés. Ce sont eux qui ont envahi et occupé, lors du précédent épisode de ce conflit, le Nagorno-Karabakh, territoire qui appartient à l'Azerbaïdjan.
La Russie n'est pas le chevalier blanc de la chrétienté, qui soutient la pauvre Arménie contre le méchant Azerbaïdjan, manipulé par l'horrible Turquie.
En réalité, la Russie a des raisons de ménager, voire de soutenir, aussi bien l'Arménie que l'Azerbaïdjan et la Turquie.
Alexandre Baunov, du Carnegie Moscow Center, le résume très bien : "Poutine, et son homologue turc Erdogan, sont unis par leur volonté commune de s'opposer à l'Occident, et leur ambition partagée d'accroître leur influence sur la scène mondiale. Cet objectif anti-occidental est plus important que l'objectif chrétien [commun à la Russie et à l'Arménie], qui nourrit les espoirs de cette dernière."
"Le partenariat de la Russie avec la Turquie, malgré des tensions et des affrontements récurrents [...] crée une situation où les conflits régionaux peuvent être résolus sans que les États-Unis ne s'en mêlent -- un objectif qui a beaucoup de prix aux yeux des Russes."
On peut comparer cette analyse aux déplorations d'Onfray, qui se tord les mains, à la télévision arménienne, d'avoir vu des jouets brisés par les bombes. Oui, mon chéri. La guerre, c'est très méchant et ça casse les jouets. Curieusement, Onfray ne se lamente pas d'avoir vu des iPad brisés par les bombes -- ce serait du consumérisme et de l'ultra-libéralisme maastrichtien.
L'infinie naïveté d'Onfray se manifeste aussi dans son indignation à l'encontre des Azerbaïdjanais qui font la guerre à l'aide de drones, ce qui n'est pas "loyal", parce que ça permet à des soldats de tuer des gens "avec un joystick", tout en étant "à l'abri dans des bunkers".
Alors mon chéri, maintenant tu es un grand garçon et je dois t'apprendre une chose : depuis la nuit des temps, les soldats ont tenté de tuer le plus de gens possible, en courant le moins de chances d'être tués eux-mêmes.
C'est pour ça qu'on a inventé l'armure, l'arc et les flèches, le fusil, le tank, le bombardier...
Onfray, c'est le gauchiste neuneu perdu dans ses Pléiade, qui s'imagine que la guerre, ça consiste à mettre face à face deux types torse nu, avec une épée, et que le meilleur gagne.
Onfray n'oublie pas de mettre en cause Israël, qui a fourni des drones à l'Azerbaïdjan. Mais, en se contentant de suggérer la malfaisance "atlanto-sioniste" (le drone est avant tout un emblème du militarisme américain), il oublie de nous dire pourquoi Israël est allié à l'Azerbaïdjan : c'est pour contrer l'Iran, autre acteur de la menace islamique mondiale...
Eh oui, dans le monde réel, on peut s'allier à un pays musulman pour se protéger d'un autre, plus menaçant.
Et dans sa fable d'un Poutine défenseur de la chrétienté et rempart contre la "guerre turque", il oublie de nous dire que la Russie a fourni à Erdogan son système de missiles S-400, ce qui constitue, de la part de la Turquie, un acte extrêmement hostile à l'égard de l'OTAN.
On relèvera aussi le sans-gêne du franchouillard qui est au centre du monde, et qui n'hésite pas à évoquer, dans une Arménie en guerre, Chirac et Mitterrand. À mon avis, les Arméniens s'en tapent un peu...
Mais le pire, c'est sans doute le défaitisme d'Onfray, son ethnomasochisme, ouvertement affichés dans ce studio de la télévision arménienne : nous, les Français, les Occidentaux, nous sommes nuls, nous ne faisons rien, nous n'avons aucune chance face au rouleau compresseur musulman. Poutine peut-il nous fouetter encore un peu plus, avec ses gros "biceps" ? Rhâââ, que c'est bon...
Outre que c'est là diffamer son pays à l'étranger -- soit exactement ce que les populistes admirateurs d'Onfray reprochent à Macron --, il est assez singulier de, simultanément, prétendre que l'Occident est vaincu d'avance, et d'aller jusqu'au fin fond de l'Arménie pour exalter la lutte à mort de ce même Occident contre l'hydre musulmane.
En somme, pour Onfray, les Arméniens sont les nègres blancs qui vont venir sauver la civilisation que nous n'avons pas su défendre, de même que, pour un gauchisme plus classique, ce sont les nègres noirs qui vont nous apporter la rédemption par le biais de l'immigration.
Inutile de dire que l'un comme l'autre se fourvoient, par un rapport similairement perverti à l'égard de l'étranger : l'ignorance de ce dernier, nourrie par un nombrilisme chauvin, se mêle à une fascination perverse à son égard. Lui seul est en mesure de venir nous sauver, et cela implique que nous l'exaltions tout en nous avilissant devant lui.
Il est tout à fait exclu que nous prenions nos affaires en main, que nous ayons un regard lucide sur nous-mêmes, que nous prenions nos responsabilités et que nous corrigions nos erreurs, et que simultanément, nous reconnaissions que la France n'est pas seule au monde, que l'isolationnisme est une impasse, et qu'un peu de connaissance de l'étranger ne nous ferait pas de mal.
L'attente éperdue d'un nouveau de Gaulle, c'est la même chose que le pèlerinage dans une Arménie en guerre : l'illusion d'une solution providentielle venant de l'extérieur.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 novembre 2020 à 20:18
@ caroff
Cher caroff,
Je réponds à un point de votre aimable réponse.
Quand j'enseignais à La Réunion, il y a plus de dix ans, on avait annoncé à son de trompe qu'Onfray viendrait faire une conférence sur Nietzsche dans un amphi de la fac de lettres. J'habitais à un kilomètre. J'y suis allé. Onfray, devant un amphi archicomble, où les métropolitains, souvent profs, abondaient, est arrivé les mains dans les poches et a parlé sans notes une heure et demie. Il a été applaudi.
Cela dit, les spécialistes de Nietzsche sont connus. Onfray n'est pas du nombre. J'ai eu la chance de suivre les cours à la fac de Rouen de l'un d'entre eux, Jean Granier, reçu deuxième à l'agrég de philo. C'est lui que l'Encyclopaedia Universalis a choisi pour rédiger l'article "Nietzsche". Bon signe. On n'aurait pas eu l'idée de solliciter le faux nietzschéen et vrai pipoteur Onfray !
Dans une foule de domaines, Onfray n'est pas plus compétent, l'économie, par exemple, comme vous le dites. Un adorateur de Proudhon ("Le propriété, c'est le vol") ne peut guère nous éclairer en économie... et, par voie de conséquence, en politique.
La célébrité est une chose, la compétence en est une autre.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 novembre 2020 à 18:12
Je complète ici ma petite digression, les photos, aussi spectaculaires qu'elles puissent être, il faut raison garder, et les analyser avec précaution.
Je suis arrivé aux urgences dans le même état, par précipitation j'étais passé sous une échelle de pompe à béton qui n'avait pas été remontée, onze points de suture et deux heures plus tard j'étais en réunion de travail.
Je pense me souvenir même que Jean-Pierre Rives a fini le match.
La lucidité et l'objectivité sont plus dures à observer aujourd'hui, qu'un cuir chevelu bien entamé à l'époque - ce dernier très spectaculaire mais sans conséquences, ne m'a laissé aucune trace apparente aujourd'hui.
C'était un interne qui m'avait recousu, sa mère devait avoir des talents de couturière, à vif me semble-t-il, et je n'en ai jamais souffert.
La seule chose qu'il m'a dite c'est que suivant les cas, parfois, il est difficile d'arrêter spontanément cette petite hémorragie... Depuis les progrès sont grands et l'éponge magique.
Aujourd'hui les traces sont effacées immédiatement par les soigneurs du banc, et un bandage plus loin, le cours du match ou du travail reprend normalement :
https://i.goopics.net/GrKq1.png
Notre voisin, ancien résistant, de temps à autre rappelait que "la vie est affaire de sans-froid". J'en suis convaincu.
Rédigé par : Giuseppe | 27 novembre 2020 à 13:48
@ HOPE | 27 novembre 2020 à 11:46
Pour la 4L c'est fini, le prix des pièces est un obstacle, ce qui est désastreux c'est de renoncer, non pas pour la technique, juste parce que la consommation à outrance pipe les dés, le prix exorbitant des pièces de rechange.
Un exemple concret, le taille-haie thermique d'un très proche aussi est tombé en panne, le diaphragme d'amorçage fissuré, le prix du réparateur pièce comprise tutoyait le prix d'achat de la promo qu'il avait obtenue.
Direction un site qui exporte de Chine, carburateur 31mm complet, tuyaux de puisage avec joint, bougie comprise, 27€ ! Deux heures après réception, l'engin pétaradait.
On découvre le recyclage et la remise sur le marché des appareils ménagers revisités par des assos... Par jeu je le pratique, je ne parle même pas de l'imposture des chaudières à condensation... Bon, bon... Je m'agace parfois mais toujours pour la bonne cause, ma formation me permet de rester en éveil... Et puis il faut le dire j'aime ça.
Rédigé par : Giuseppe | 27 novembre 2020 à 13:16
@ Patrice Charoulet 11h07
"Dans les bibliographies fournies par les universitaires à leurs agrégatifs, on rencontre Philonenko. Ce n'est pas demain la veille qu'on trouvera le nom "Onfray", "philosophe" (avec trois cents guillemets :je n'ai pas la place) le plus connu, le plus invité à la télé, le plus vendu, dans notre aimable pays."
Je ne critiquerais pas Onfray parce qu'il parvient à garnir son compte en banque, grâce à son indéniable talent d'orateur et de dialecticien. Mais comme vous, j'exprime beaucoup de réserves depuis qu'il s'aventure sur des terrains peu maîtrisés comme l'Histoire ou pire encore l'économie ou l'écologie. Sa contribution à la philosophie me semble davantage relever de l'analyse critique que de la propulsion de concepts nouveaux. Par exemple, j'aime beaucoup son décryptage et la mise en perspective de l'oeuvre de Nietzsche, mais comme vous le dites il n'existe pas réellement comme "philosophe"...
Rédigé par : caroff | 27 novembre 2020 à 12:49
@ Giuseppe
"Quand je pense à l'autre sauterelle à la chemise blanche qui l'arbore comme un signe de reconnaissance... Triste époque où un philosophe de bazar, un lutteur de chambres d'hôtels, passerait pour une statue, alors qu'il n'est même pas en régule, juste en pâte à papier... Et je l'épargne."
Votre commentaire est TOP ! Parfait !
P.-S.: comment allez-vous ? Et votre cher voisin ? Aux dernières nouvelles, si je me souviens bien, la 4L n'était pas au mieux de sa forme. Du mieux, j'espère :-)
Rédigé par : HOPE | 27 novembre 2020 à 11:46
@ Michel Deluré | 27 novembre 2020 à 10:58
« Je m'interroge Achille : est-ce finalement sagesse ou renoncement ? »
Un peu des deux sans doute. Quand tout a été essayé et que rien ne change on finit par devenir fataliste.
Finalement seuls les jeunes y croient encore. Surtout ne les décourageons pas.
Rédigé par : Achille | 27 novembre 2020 à 11:31
Petite digression.
Je vais aller à contre-courant de ce qui est reproché aux policiers, suite à l'interpellation assez musclée du producteur.
Tout d'abord les policiers sont déjà jugés coupables, lynchés partout, je pense à ceux qui font l'actualité, sans autre forme de procès.
Ensuite par hasard j'ai visionné sur C8 la vidéo d'interpellation qui est passée à plusieurs reprises.
Le plus terrifiant est que pour absolument coller à leur vérité de TV - la culpabilité des policiers -, ils ont été obligés de souligner les images, de pointer des actes, insistant sur les quelques secondes où on aperçoit un policier faire des moulinets... En général ce ne sont pas les plus percutants ces coups.
Vraiment pas du tout claires ces images, des flèches d'indications rajoutées... ensuite aucune vue depuis le début de l'interpellation à l'extérieur.
J'ai vu le producteur accompagné par son avocat, devant des journalistes, il les dépassait tous de presqu'une tête, je peux imaginer qu'un gaillard de ce volume en action, pour le maîtriser, il ne faut pas des gazelles.
Sans préjuger de quoi que ce soit, je reste lucide, il est vrai que l'on discerne des bras et des coups partir, sans doute excessifs, mais il faut être au coeur de la mêlée pour juger vraiment.
Je fais confiance au jugement, pourvu que la pression ne déséquilibre pas la balance.
J'ai vu des actions violentes sur des stades, et un en colère peut en secouer plusieurs, sans problème, actions accompagnées de quelques cuirs chevelus saignants et coquards de bonne facture.
Ce procès avant le procès est écoeurant.
Rédigé par : Giuseppe | 27 novembre 2020 à 11:08
Onfray publie un livre sur de Gaulle et Mitterrand.
Il y a eu mille livres sur ces deux hommes politiques. Onfray est-il le mieux qualifié et le plus informé pour écrire un nouveau livre... à succès ? Je ne sais. Cet ancien fils de pauvre va, derechef, grossir son compte en banque.
Ayant vénéré le général de Gaulle, comme des millions de Français, j'ai eu la bonne idée de lire cette année (cela prend du temps) les trois gros volumes écrits par Jacques Attali (détesté par tant de gens) qui ont pour titre "Verbatim". C'est un sommet de la littérature politique et historique. Des années durant, Jacques Attali a noté jour après jour tout ce qu'il a vu, entendu près de Mitterrand. Des centaines de confidences, de jugements, de commentaires venant de Mitterrand, de proches, de ministres, d'opposants. Cet extraordinaire ouvrage m'en a appris plus sur Mitterrand qu'Onfray pourra jamais m'en apprendre. Onfray a-t-il seulement entrouvert cette mine ?
Je redis que le grand professeur de philosophie de l'Université de Caen était dans les années de cette époque Alexis Philonenko, cacique de l'agrég, auteur, comme le petit Onfray, d'une centaine de livres de philosophie qui font, eux, autorité dans la sphère universitaire. J'ai suivi quelques cours du professeur de philosophie qu'Onfray, jeune étudiant, admirait. Ce professeur n'arrivait pas à la cheville de Philonenko : il était quelconque.
Dans les bibliographies fournies par les universitaires à leurs agrégatifs, on rencontre Philonenko. Ce n'est pas demain la veille qu'on trouvera le nom "Onfray", "philosophe" (avec trois cents guillemets :je n'ai pas la place) le plus connu, le plus invité à la télé, le plus vendu, dans notre aimable pays.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 novembre 2020 à 11:07
@ Achille 26/112 11:08
« Personnellement, je préfère vivre pépère le reste de mes jours ».
Je m'interroge Achille : est-ce finalement sagesse ou renoncement ?
Rédigé par : Michel Deluré | 27 novembre 2020 à 10:58
@ Wil
"Un propagandiste est malhonnête intellectuellement par définition. Si vous ne comprenez pas ça, vous ne comprenez rien (quelle surprise !...)."
Ah ! Ben je comprends mieux ! Etant intellectuellement honnête, je ne peux ipso facto être un propagandiste ! Merci Wil de m'éclairer ! J'en disais d'ailleurs tout à fait autant dans un de mes précédents commentaires:
"Ce n'est pas là exactement le sens du concept de propagande: "La propagande est un concept désignant un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles..." selon Wikipédia. Je ne m'autorise pas tous les moyens." -- F68.10
"Mais bon, je ne sais même pas pourquoi je prends la peine de vous répondre..."
Alors, j'ai une petite idée sur le sujet: peut-être parce qu'il vous tient à coeur de vous opposer à ce que vous jugez être des délires de macroniste à peine pubère et plein de boutons ? Simple suggestion... N'hésitez pas à rentrer en conclave avec votre conscience à ce sujet et, par la suite, à m'éclairer de vos délibérations.
"Allez donc vous acheter un cerveau, ça changera votre vie, vous verrez. Tout un monde nouveau dont vous n'avez aucune idée s'ouvrira à vous. Allez zou !"
Je ne suis pas vraiment intéressé par un nouveau cerveau. Je préfère de surcroît attendre un peu, le temps que la greffe de tête soit un peu perfectionnée. J'ai en effet passé l'âge de jouer au cobbaye.
Et Robert Marchenoir a bien eu raison de dégonfler la baudruche Onfray. Surtout en ce qui concerne les sanctions vis-à-vis de la Turquie. J'étais au courant de ces projets via les media indiens, mais je suis content de les lire dans la presse grecque que Marchenoir a mise en lien. Pas un mot sur le site du Figaro à ce sujet, toutefois... Sujet qui ne me semble pourtant pas mineur.
Rédigé par : F68.10 | 27 novembre 2020 à 01:30
@ F68.10
Wil dit: "Effectivement vous êtes un sacré propagandiste macroniste donc par définition quelqu'un de malhonnête intellectuellement..."
F68.10 répond: "Euh... non. Une définition, ce n'est pas cela. Cela, c'est au plus une propriété ; si ce n'est un délire".
Un propagandiste est malhonnête intellectuellement par définition. Si vous ne comprenez pas ça, vous ne comprenez rien (quelle surprise !...).
Mais bon, je ne sais même pas pourquoi je prends la peine de vous répondre, je ne fais que perdre mon temps, vous n'êtes pas au niveau.
Allez donc vous acheter un cerveau, ça changera votre vie, vous verrez. Tout un monde nouveau dont vous n'avez aucune idée s'ouvrira à vous.
Allez zou !
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On a l'impression quand on lit le commentaire de Marchenoir sur Onfray après avoir lu ceux de F68.10 que la c*nnerie est contagieuse, ce qui est vrai, qu'elle est en train de contaminer le blog de Philippe Bilger et que surtout elle est bien plus dangereuse que le covid.
Il faut de suite appeler Véran, il y a un "cluster" là.
Le problème est que Véran est déjà contaminé donc on est dans la m*rde.
Rédigé par : Wil | 26 novembre 2020 à 23:57
Revenons tout de même sur un certain Michel Onfray, dont il est question ici. Michel Onfray est un menteur. Systématique. Délibéré.
Un exemple au hasard, cette interview récente aux Nouvelles d'Arménie :
"L’Occident est peureux et couard. Il craint les menaces et ne répond aux attentats islamistes que par des bougies et des peluches, des poèmes et des chansons. Quand on massacre son peuple, le chef de l’État souscrit à cet effroyable mantra de soumission repris en chœur par les médias couchés : ‘Vous n’aurez pas ma haine’."
A quel moment Emmanuel Macron a-t-il dit, suite à un attentat islamiste : "Vous n'aurez pas ma haine" ? A quel moment, même, aurait-il fait passer un message similaire sous des mots différents ?
Onfray ne se donne pas la peine de le préciser. On comprend pourquoi. La réponse est : jamais. La réponse est : il a dit exactement le contraire.
Il a tellement dit le contraire, que cela a suscité des manifestations de rage et de haine à travers le monde musulman, où Emmanuel Macron a été piétiné et brûlé en effigie.
Michel Onfray est un menteur.
"Emmanuel Macron se fait personnellement insulter par Erdogan qui met en cause sa santé mentale, il ne fait rien et ne dit rien. Le pays se fait menacer par le même Erdogan : il ne fait rien et ne dit rien. La France est soumise."
C'est complètement faux. C'est exactement le contraire. La France est en pointe, au sein de l'Union européenne et en comparaison du gouvernement Trump, dans l'opposition aux menées turques.
Michel Onfray est un menteur.
Ces propos d'Onfray sont d'autant plus sidérants, qu'il ne fait que singer des propos similaires diffusés à des milliers d'exemplaires par des blogueurs ignorants et de bas niveau, sur le thème du catastrophisme : tout va mal, on va tous mourir, et le monde entier se moque de Macron parce qu'il ne fait rien.
Il s'agit là de mensonges propagandistes basés sur absolument rien.
Même une aide-soignante à 1 300 euros par mois, j'ai nommé l'ex-Gilet jaune Ingrid Levavasseur, montre plus de lucidité que cela. Elle n'a pourtant pas la tête farcie de livres comme Onfray, sans compter ceux qu'il a écrits. Peut-être est-ce justement cela qui lui permet de voir plus clair ?
Il est piquant de constater que cet entretien a été réalisé après un voyage de Michel Onfray sur les champs de bataille du Haut-Karabakh, dont il est revenu avec son petit militantisme de poche. Début de son témoignage :
"A Erevan où je suis venu interroger le réel en sollicitant le vécu..."
Hahaha... non mais t'as pas honte ? on dirait un sketch des Inconnus, une parodie de Philippe Muray... tout, sauf un écrit d'un intellectuel sérieux.
"...je rencontre dès le premier soir, dans un restaurant enfumé où vont et viennent des jeunes garçons en treillis, Léon Minassian, un colonel de réserve formé à la discipline de fer de l’armée secrète. Lui qui a libéré la ville de Karvadjar avec ses troupes le 1er avril 1993 n’y va pas par quatre chemins : ce qui a lieu en cette fin d’année 2020 est franchement, clairement, évidemment une guerre de civilisations."
Ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? Bernard-Henri Lévy, et son tourisme de guerre. Voilà. C'était bien la peine, pour les réacs, de passer des décennies à se payer la bobine de BHL, jusqu'à l'écœurement, pour finir par porter son successeur au pinacle.
Comme par hasard, le communiste Onfray, celui qui publie une revue nommée Front populaire, est un caniche de Poutine :
"La France a beau présenter Poutine dans les médias maastrichtiens comme un ennemi parce qu’il se rit des signes de notre décadence et n’y souscrit pas, c’est lui qui s’active en rempart de la civilisation chrétienne contre le désir impérialiste planétaire de l’islam conquérant."
Onfray est un menteur.
Le rôle de la Russie dans la guerre du Haut-Karabakh est bien plus ambigu et pervers que cette caricature de bande dessinée. Elle a fourni des armes aux deux parties, a commencé par soutenir l'Azerbaïdjan au détriment de l'Arménie, et maintenant, les Arméniens la considèrent comme leur ennemi, parce que Poutine a déclaré que le Haut-Karabakh, territoire disputé, appartenait à l'Azerbaïdjan et non à l'Arménie.
Poutine n'est pas le Superman chrétien terrassant l'islam : son but est de promouvoir avant tout le pouvoir de la Russie, et cela passe par la création de conflits gelés à ses frontières : Azerbaïdjan, Arménie, Ukraine, Géorgie, Moldavie... Tous ces voisins sont délibérément affaiblis par des guerres séparatistes, provoquées ou contrôlées par la Russie. Avec occupation militaire par Moscou, si nécessaire. Poutine s'emploie à rendre la sortie de ces conflits impossible, s'assurant ainsi la sujétion de ces pays.
Il n'en a rien à faire, de l'islam. A de multiples reprises, il a déclaré qu'il s'agissait d'une religion intrinsèque à la Russie (ce qui est exact) et primordiale à son équilibre (ce qui démolit la grossière propagande d'Onfray).
On peut s'amuser sans fin à relever les citations grotesques de notre nouveau Tintin au Haut-Karabakh :
"J’ai souvent dit que la géologie faisait la géographie qui faisait l’Histoire."
Ouaip. T'as souvent sorti des clichés aussi pompeux que ridicules, qui prouvent essentiellement ton ignorance et ta cuistrerie.
"Je n’ai pas le tropisme de l’esthète qui me ferait courir les champs de bataille du monde entier pour m’y faire photographier."
Ben si, un peu quand même...
"Les chiens errent. Les cochons aussi."
Toujours parler des cochons errants, quand on fait du reportage de guerre. C'est la touche de couleur qui montre qu'on y a été.
"Les civils sont dignes et fatalistes, les soldats sont courageux et valeureux..."
Et moi je ne fais pas du tout de la propagande.
Le reporter de guerre Michel Onfray recoupe toujours ses sources avant de répandre des allégations incendiaires :
"Une conversation avec deux reporters de guerre m’apprend que des rédactions françaises refusent leurs reportages."
On ne connaîtra pas le nom de ces "reporters de guerre". Peut-être sont-ils mauvais ? peut-être sont-ils des agents de propagande, et non des reporters ? peut-être les rédactions françaises ont-elles déjà leurs propres reporters ? peut-être Onfray pourrait-il ne pas reproduire la moindre allégation faite par des anonymes, s'il était le quart de la moitié du "philosophe" qu'il prétend être ?
"Je demande au père Hovhannes [...] il me dit [...] [que] les Azéris [...] torturent, profanent les morts, les décapitent, les mutilent."
"Le colonel Léon Minassian dit la même chose: des mutilations sexuelles, des femmes enceintes éventrées, des nez coupés, des langues tranchées."
Ah ! ben si le père Machin et le colonel Truc le disent, alors, c'est que c'est vrai... Obtenir des noms, des dates, des lieux, se rendre sur place, recueillir des témoignages directs, les recouper ? Trop fatigant, tout ça. Pas digne d'un philosophe de niveau international. Seuls les "journalistes maastrichtiens" font ce boulot de soutiers. Moi, Monsieur, je pense.
"On me dit à Stepanakert, une ville fantôme, que des hommes vêtus du treillis arménien s’adressent à des habitants dans leur langue avant de les décapiter : ce sont des djihadistes [...]"
On me dit. Voilà la méthode d'acquisition du savoir pratiquée par Michel Onfray.
"Pour l’heure, ce sont les Russes qui, à la façon du plaideur de La Fontaine..."
Toujours ce name-dropping intensif et intempestif qui signale l'imposteur intellectuel, terrorisé d'être confondu avec une femme de ménage.
"...ont gelé la guerre [...]. Ils sont là : de jeunes colosses armés jusqu’aux dents, le poignard sur la poitrine, facile à empoigner..."
Tûtafé. Parce que les Russes, ils se battent au couteau jusque dans les ch... : ce ne sont pas des lopettes comme les soldats de l'armée française à Macron.
"...l’arme lourde à la main..."
Euh... non, abruti. Une arme lourde, c'est par définition une arme qui ne peut pas être tenue à la main. Arme lourde ne signifie pas : arme très noire et très longue qui tire des balles en faisant bang-bang, et qui fait très peur à un représentant de Saint-Germain-des-Prés qui passe son temps à cracher sur Saint-Germain-des-Prés.
Il faut relever la lâcheté, l'hypocrisie et l'inconséquence de Michel Onfray, qui, lorsqu'il s'agit de s'adresser à ses lecteurs français sur son site, dresse le portrait de Poutine en sauveur de l'Arménie et de l'Occident chrétien, singeant ainsi la propagande russe à destination de la France.
Mais qui, lorsqu'il accorde une interview en Arménie même, à une télévision arménienne, déclare qu'il a vu le Haut-Karabakh "occupé par les soldats russes", et souligne à quel point le mot d'occupation n'est pas employé à la légère, par un Français, pour lequel il évoque l'occupation nazie. "La souveraineté du pays n'existe plus dans les endroits où vous avez un drapeau étranger, fût-ce celui des Russes", ose-t-il même. Voyez à 2 mn 15 sur la vidéo.
Car telle est, en effet, la vision des Arméniens... Si Onfray avait servi, à son interviewer, son topo sur Poutine en sauveur de l'Occident chrétien, nul doute qu'il n'aurait pas été aussi bien accueilli...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 novembre 2020 à 22:34
@ Wil
"Effectivement vous êtes un sacré propagandiste macroniste donc par définition quelqu'un de malhonnête intellectuellement..."
Euh... non. Une définition, ce n'est pas cela. Cela, c'est au plus une propriété ; si ce n'est un délire. Mettez la malhonnêteté intellectuelle en évidence, pour que tout un chacun puisse la constater.
"...et ça se vérifie dans votre réponse que je ne vais même pas prendre la peine de décortiquer, désolé, j'ai des choses plus intéressantes à faire dans la vie."
Comme perdre votre temps à mettre tant d'efforts à me manifester votre mépris ? Faites attention, vous risquez le claquage !
"Au moins, vous avez la satisfaction d'être un escroc du même acabit que votre patron qui vendrait des encyclopédies à des vieux séniles."
Je ne considère ni lui ni moi comme des escrocs. Vous, par contre, pensez qu'argumenter et élever la voix sont la même chose...
"Et tout ça en plus d'être un running gag vivant évidemment ! Chapeau l'artiste."
L'escroquerie est en effet un art.
(Ah ! Au fait, petit coup de griffe en passant: Seki Takakazu ? Vous vous souvenez ? Il se trouve que c'est aussi un samouraï...)
Rédigé par : F68.10 | 26 novembre 2020 à 21:55
@ jacques peres | 26 novembre 2020 à 09:46
"Barthes" : il est autorisé d'en être resté là, même en 2020 !
Mais sur le fond c'est-à-dire Pucheu de Vichy à Alger puis au peloton ?
Il n'est pas question que je me rende sur l'URL que vous avez vomi là, comme une déglutition réchauffée de Barthes, dont les normaliens littéraires se moquaient copieusement... dès le milieu des années 70... Barthes se pâmant en Chine totalitaire sur les gardes rouges ensanglantés...
Car vous n'avez pas l'élégance de vous adresser à moi, et puis je n'honore pas les procédés allusifs et par insinuation qui se croient triomphants en ne disant rien.
Les grands auto-rieurs de la dérision 68-arde sont devenus dérisoires, vous semblez très... ridé !
Rédigé par : Henri Gibaud | 26 novembre 2020 à 21:54
@ Jean le Cauchois | 26 novembre 2020 à 20:29
Magnifique, je la note, bien que volant très loin derrière.
Rédigé par : stephane | 26 novembre 2020 à 20:40
@ F68.10
Effectivement vous êtes un sacré propagandiste macroniste donc par définition quelqu'un de malhonnête intellectuellement et ça se vérifie dans votre réponse que je ne vais même pas prendre la peine de décortiquer, désolé, j'ai des choses plus intéressantes à faire dans la vie.
Au moins, vous avez la satisfaction d'être un escroc du même acabit que votre patron qui vendrait des encyclopédies à des vieux séniles.
Et tout ça en plus d'être un running gag vivant évidemment !
Chapeau l'artiste.
Rédigé par : Wil | 26 novembre 2020 à 20:40
@ Achille à 13:08
"D'autant que mon propos n'avait rien de blessant"
Cher Achille, j'ai compris que vous regrettez votre propos. Laissez-nous donc continuer notre parcours, à notre rythme de coche sans mouche, en voletant loin derrière.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 26 novembre 2020 à 20:29
Dans votre billet, il y avait tout ce qui fait poil à gratter. Y compris les louanges. Alors, repos, mais acclamation, silence mais ode à la défense de la langue française.
Onfray pose cependant une interrogation: "Qui peut se dire philosophe ?"
De Gaulle une autre: "Qui coud les étoiles de général ?"
Mitterrand enfin: "Qui découd les francisques ?"
Rédigé par : genau | 26 novembre 2020 à 19:00
L'une d'entre nous oppose Frédéric Schiffter à Onfray. Comme elle goûte aussi Clément Rosset, Schopenhauer et... Cioran - ce qui a tout pour me plaire - je présume que son conseil est excellent et je lis Wikipédia sur Frédéric Schiffter. Cela donne envie. Je vais rajouter cet auteur-là à ma liste. Grand merci, chère consoeur.
Vous êtes bien reçue chez Rioufol, j'y suis interdit de séjour. Il ne veut pas me dire ses raisons. Je crois en deviner une, et une seule. L'approuvez-vous de me bannir ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 novembre 2020 à 18:31
@ Michelle D-LEROY | 25 novembre 2020 à 18:09
« Je doute que Michel Onfray appréciait de Gaulle lorsqu'il était président de la République, mais avec le recul et le lent déclin de la France depuis Mitterrand, comment s'étonner du revirement. »
Michel Onfray avait un an quand le Général est devenu le premier président de la Ve République et dix ans quand il a démissionné.
Je doute qu’à cet âge il se préoccupait beaucoup de politique et même de philosophie. 😊
Rédigé par : Achille | 26 novembre 2020 à 16:28
@ Achille | 26 novembre 2020 à 11:08
"Personnellement je préfère vivre pépère le reste de mon âge."
Je comprends parfaitement.
Mais ce faisant vous anticipez la paix des cimetières, et c'est un peu dommage pour le reste de votre âge. Non ?
Et puis partir en laissant derrière soi un monde conforme à nos illusions et nos espérances, c'est pas mal.
Je dirais même que c'est le chef-d'oeuvre absolu, mais rassurez-vous, je le sais inatteignable.
Au moins nous aurons essayé !
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@ Isabelle | 26 novembre 2020 à 11:02
"...tout ce qui existe ne dépend que du temps, du hasard et de la mort."
Un petit coup de blues, de spleen ?
Faut pas voir le verre à moitié vide, parce que pour le coup vous risquez de le vider complètement.
"Le temps": mais c'est ce qui vous permet d'évoluer et de vous améliorer. Plongée dans l'éternité, vous resteriez comme vous êtes, le souhaitez-vous vraiment ? Hum !
"Le hasard": c'est le nom que l'on donne à la volonté de Dieu. Vous n'y croyez pas ? Pas grave, invoqué ou non invoqué, il est présent, faut faire avec.
"La mort": hum, bon je suis un peu d'accord avec vous, ça pose un petit problème.
Mais comme la vie est le seul jeu dont l'objet est d'apprendre les règles du jeu, la mort veut peut-être dire que l'on a appris les règles de jeu, et qu'on passe à un autre jeu.
Lequel ? Je n'en sais rien !
Bon, exceptionnellement, la séance est gratuite pour cette fois, la prochaine fois elle ne le sera pas. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 26 novembre 2020 à 15:48
@ Lucile
C'est très bien, de parler politique. Mais je répondais à Wil qui m'accuse de faire de la propagande. J'argumente mes opinions. Je trouve cela fort de café de qualifier cela de propagande. C'est mal d'argumenter ses positions ? Non. Ce n'est pas "se moquer du monde" (sic).
Et effectivement, sur ce blog, ou ailleurs, je préfère traiter de thèmes qui touchent au thème traité sans qu'il me soit besoin ou reproché de rouler pour l'un ou pour l'autre. C'est pour cela que j'envoie bouler les gens qui insinuent que j'ourdis un complot avec une kabbale de macronistes pour perturber leur entre-soi. Surtout quand ils me relancent ! On dénigre un contradicteur, puis, après, on vient se plaindre que Môssieur fait de la propagande ?
Je ne l'accepte pas. Et pour le signifier, j'explique à Wil, que, franchement, des choses suscitent plus mon intérêt que son obsession (oui) à dénigrer un article ou un entretien en faisant semblant que ce soit creux, que ce soit vide, que ce ne soit que du vent. Parce que c'est Macron. Alors que si c'était Messiha, ce serait beau, lyrique, aussi suave que le vent frais du matin en été.
"Ce n'est pas vous mettre à la portée d'obsédés de la politique que d'en débattre sur Justice au Singulier."
Exact. Mais il est assez limpide que Wil ne souhaite débattre avec moi que dans la mesure où il peut jouer la carte du "Bouh ! Le vilain macronien !" Le jour où il traitera du fond sans chercher à dénigrer pour le plaisir de maltraiter les touches de son clavier, je me montrerai moins dédaigneux.
Rédigé par : F68.10 | 26 novembre 2020 à 15:38
@ F68.10 | 26 novembre 2020 à 13:15
"J'ai d'autres soucis que la politique. Mais comme cela semble être la principale obsession des gens..."
Désolée, mais il faut expliquer en quoi "les gens" (du blog) sont "obsessionnels" parce qu'ils évoquent la politique sur un blog politique. La politique est moins hors sujet que les soucis scientifique auxquels vous faites allusion, et ce n'est pas vous mettre à la portée d'obsédés de la politique que d'en débattre sur Justice au Singulier. Ce qualificatif n'était pas nécessaire, in my humble opinion. CQFD.
Rédigé par : Lucile | 26 novembre 2020 à 13:56
Michel Onfray et les mots comme ils viennent.
Rédigé par : Isabelle | 26 novembre 2020 à 13:53
Philosophe, non philosophe.
Ecrivain, écrivaillon.
Rédigé par : Isabelle | 26 novembre 2020 à 13:46
@ Wil
"Un article d'un media quelconque titré "La doctrine Macron", c'est ça vos arguments sur la grande réussite macroniste de la gestion du covid ?"
Vous me posiez la question de l'existence d'une ligne directrice au gouvernement, et ce en toute généralité. Je vous ai donc répondu en toute généralité. En prenant l'exemple de la politique étrangère.
"Rien que le titre est un oxymore ! "La doctrine Macron", hahaha ! Et pourquoi pas les convictions politiques de Chirac et Sarko pendant que vous y êtes ?"
Alors voilà pourquoi: il s'agit d'un entretien donné à des géopolitologues, sur une plateforme qui traduit les entretiens en de multiples langues. Contrairement aux média papier, qui n'auraient pas pris cette peine à l'heure d'Internet. Le journaliste s'intéresse à la doctrine Macron, ou à l'existence de celle-ci, pose des questions, compile les réponses et intitule l'article comme il se doit. Le titre est de la responsabilité du journaliste.
Par ailleurs, oui, il ne fait nul doute que Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avaient des convictions politiques. Vous avez un système politique qui favorise le spectacle et vous vous plaignez du spectacle ?
"Vous vous moquez visiblement du monde. Vous êtes sur ce blog pour faire la propagande macroniste semble-t-il. Ça manquait."
Pas vraiment. J'ai d'autres soucis que la politique. Mais comme cela semble être la principale obsession des gens, eh bien, oui, je tiens des positions et les affirme. Ce n'est pas là exactement le sens du concept de propagande: "La propagande est un concept désignant un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles..." selon Wikipédia. Je ne m'autorise pas tous les moyens. Mais oui, je défends le bien-fondé général du macronisme comparativement aux autres options sur la table. Je lui décerne donc des bons points et des mauvais points. Ce qui est mon droit le plus strict.
"Bref, pour revenir à votre question, il y en a tout un tas, au hasard, les masques qu'il n'y a pas..."
Et au sujet desquels vous râlez...
"...et qui ne sont pas utiles jusqu'au moment où ils sont obligatoires..."
Exact. Dans un contexte de pandémie, il s'agit d'appliquer des ordres. Simplement parce qu'on ne laisse pas la gestion d'une telle chose à la fantaisie du premier péquin venu. Il y a des moments où il convient de dire aux gens de ne pas se ruer sur les masques, et d'autres où il convient de les imposer.
"...les tests qu'il n'y a pas et donc on confine, les vieux qui crèvent dans leurs mouroirs, le confinement intérieur mais les frontières ouvertes, l'interdiction d'aller dans les bois par peur de la contamination mais pas de problème pour faire la queue pour acheter des clopes, etc. il y a l'embarras du choix, mais il y a surtout l'embarras."
Il y a des critiques valables à faite sur les mesures prises. Pas au prix de légitimer le n'importe quoi.
"En tout cas merci mon gars pour le lien sur le baragouin macroniste (pléonasme)."
Le plaisir est tout entier le mien.
"Il faut absolument lire cette pseudo-interview pour comprendre à quel point Macron n'est qu'une baltringue qui fait des phrases avec des "mots clés" qui font plaisir aux belles âmes bobos et c'est tout."
Je récuse votre interprétation. Son passage sur l'Afrique, par exemple, me semble bon. Ce n'est pas parce que vous conchiez Macron et son phrasé que vous pouvez vous permettre d'affirmer qu'il n'y a pas d'idées exprimées dans cet entretien. Elles y sont bel et bien.
"On lui pose des questions simples et il est incapable de répondre simplement."
C'est trop compliqué pour vous, les réponses ?
"Comme aurait dit Coluche, Macron est un technocrate. Quand on lui pose une question et qu'il a fini de répondre, on ne comprend plus la question qu'on a posée."
Euh... non. Un technocrate, ce n'est pas cela. Un technocrate, c'est une personne qui utilise son expertise technique sur un sujet, fondée ou pas, pour usurper le pouvoir décisionnel. Ce n'est pas le cas de Jupiter. Son propos avalisant l'idée d'impliquer bien plus la société civile sur des questions comme Internet, le climat, ou la politique étrangère fait de lui exactement le contraire d'un technocrate: un libéral au sens plein et entier du terme.
"Vous parlez de cap, en vous projetant vers l’avenir, mais on peut comprendre ce moment de transition en regardant aussi vers le passé pour se demander quelle est l’ère qui s’achève en 2020. Est-ce une ère qui a commencé en 1989, en 1945 ? C’est très dur à dire, parce qu’on ne sait pas si on est à un moment qui permet de penser la période. Je ne sais pas s’il fait encore nuit pour que la chouette de Minerve puisse se retourner sur ce qui s’éteint pour le comprendre... Mais je pense que les deux éléments de césure que vous évoquez en sont, 1968 en est sans doute un aussi." -- Jupiter.
"Hahaha ! C'EST ÉNOOOORME ! Pfff ! Quel branlo !"
C'est effectivement ÉNOOOORME. D'humilité. Si, si, si... c'est du genre: "Et vous, du recul, vous en avez vous ? 45 ? 89 ? Pourquoi pas 68 ? Il ne s'est rien passé en 68 ? Et l'ordre étatique de 1648, vous ne trouvez pas qu'il arrive à bout de souffle, non ? Vous avez remarqué qu'Internet existe ?"
Je vous remercie, Wil, pour ce petit moment de détente et d'exégèse, qui me permet de reformuler la pensée macronienne dans un langage de cul-terreux, en respectant les contraintes de non-grossièreté qui font le charme des commentaires de ce blog.
Rédigé par : F68.10 | 26 novembre 2020 à 13:15
@ Jean le Cauchois | 26 novembre 2020 à 11:25
« Cher Claude, n'attendez pas la trêve des confineurs. Suivez dès maintenant les conseils de Pierre Dac : fais volte-face, et tu auras à nouveau l'essentiel de ta vie devant toi... et Achille dans le dos. »
J’ai toujours beaucoup de mal à supporter cet humour de garnison. D’autant que mon propos n’avait rien de blessant. Et je pense que Claude Luçon l'aura bien compris, lui !
Rédigé par : Achille | 26 novembre 2020 à 13:07
De Gaulle n'avait pas d'amis, il se reconnaissait un alter ego en André Malraux, il devait l'admirer secrètement car ce dernier a été dans les entreprises les plus folles, et ce qui est la référence, un combattant de l'impossible, la réalisation de l'inatteignable.
Mauriac en aurait été contrit paraît-il.
Quand je pense à l'autre sauterelle à la chemise blanche qui l'arbore comme un signe de reconnaissance... Triste époque où un philosophe de bazar, un lutteur de chambres d'hôtels, passerait pour une statue, alors qu'il n'est même pas en régule, juste en pâte à papier... Et je l'épargne.
Rédigé par : Giuseppe | 26 novembre 2020 à 11:39
@ Claude Luçon
"L'essentiel de sa vie est derrière lui" (Achille)
Cher Claude, n'attendez pas la trêve des confineurs. Suivez dès maintenant les conseils de Pierre Dac : fais volte-face, et tu auras à nouveau l'essentiel de ta vie devant toi... et Achille dans le dos.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 26 novembre 2020 à 11:25
@ Robert Marchenoir
"C'est ça, le problème, quand des intellectuels prétendent se mettre au niveau du peuple : ils y parviennent..."
Vous parlez du fond et vous avez naturellement raison. Pour ce qui est de la forme, de la façon de s'exprimer, naturellement bien au contraire nombreux sont ceux qui ont su se mettre au niveau du peuple pour être compris par le plus grand nombre. Et c'est là une très grande qualité de leur part. J'ai pu l'apprécier il y a "quelques" années :) avec Léon Ashkenazi.
Rédigé par : HOPE | 26 novembre 2020 à 11:15
@ Tipaza | 26 novembre 2020 à 10:07
« Toujours ce besoin d'adoration à gauche, alors que cette idéologie s'est construite sur le refus de la soumission à l'ordre établi. »
Il arrive un âge où l’ordre établi est un refuge où l’on se sent bien. Nous y avons pris nos repères, nos habitudes. Alors le changement oui, mais dans la continuité, comme disait Giscard.
À noter que celui qui a été apporté par François Mitterrand n’a rien eu de révolutionnaire puisqu’après deux ans de pouvoir, il est vite rentré dans le rang au grand dam de ceux qui avaient voté pour lui et à qui il avait promis l’eau chaude et le gaz à tous les étages.
Le changement qui est proposé par les partis populistes est plutôt ressenti comme une source d’inquiétude vu que les leaders de ces partis et leurs acolytes ne donnent pas de marques qui incitent à la confiance.
Une VIe République qui est finalement un retour à la IVe avec tout ce que cela comporte comme tergiversations parlementaires. Le RIC qui fait appel aux citoyens pour tout et n’importe quoi. Bref il ne faudra pas deux ans avant que le pays devienne un véritable foutoir.
Personnellement je préfère vivre pépère le reste de mon âge. Alors va pour Macron. Faute de grives, on mange des merles comme dit le proverbe.
Rédigé par : Achille | 26 novembre 2020 à 11:08
Michel Onfray a oublié d'être un philosophe, il est devenu un politicien. Il est donc impossible pour lui d'être au-dessus de la mêlée. Il est régulièrement dans la boue et la fange de l'humanité.
Le seul philosophe, qui ne revendique en aucun cas ce titre ronflant, est à mon avis Frédéric Schiffter (tout comme l'était Clément Rosset). Il est nettement au-dessus de la mêlée. Il a l'art et la manière d'avoir toujours un petit pas de côté nonchalant et cynique vis-à-vis de tous ces "peuples" qui s'imaginent être le nombril du monde (peuple de droite, de gauche, d'extrême droite, d'extrême gauche, peuple islamiste, musulman, catholique, protestant etc.). Il a toujours le chic également d'être au-dessus de ceux qui s'imaginent faire partie des "élites".
C'est le seul qui a compris que tout ce qui existe ne dépend que du temps, du hasard et de la mort. Qu'il n'y a pas un sens à donner à la vie. Qu'il y a uniquement deux sens, on rentre dans la vie la tête la première et on en sort les pieds devant. Et pendant le peu de temps de la vie, on bricole tous dans l'incurable (Cioran). Allez enseigner cela à l'école française aujourd'hui, vaste sujet. Et pourtant, ce serait tellement plus jubilatoire.
Mais F. Schiffter est inaudible aujourd'hui dans cette foire de "peuples" et d'"élites" où chacun veut imposer à l'autre sa vérité. Rien ne change sous le soleil !
Comme lui, j'en ai plus qu'assez des rengaines covidiennes ou des rengaines islamistes et autres joyeusetés de même acabit (même si je fais semblant comme tout un chacun de jouer un rôle pour éviter de me faire bouffer par l'autre qui veut s'imposer).
Un autre personnage qui gagne à être connu : Thomas Moralès.
Lisez ses chroniques régulières dans Causeur ; sous des aspects réactionnaires voire ringards, elles sont magistralement cyniques et modernes.
https://www.causeur.fr/barbecues-ete-vacances-viande-chaleur-152794
Ou ses livres, comme "Noblesse du barbecue" où il fait l'éloge des plaisirs coupables... Plaisirs coupables, une révolution aujourd'hui dans cette France de coincés aux entournures et donc de fanatiques bornés.
Y en a marre des rabat-joie qui pullulent chez toutes ces minorités vocifératrices (islamistes, religieuses et ce quelle que soit la religion, indigénistes et donc racistes, liste non exhaustive hélas !)
Comme l'écrivait F. Schiffter, la philosophie des trois "S" est à pratiquer plus que jamais : Sexe, Sieste, Surf.
Adio
Rédigé par : Isabelle | 26 novembre 2020 à 11:02
Dresser un parallèle entre de Gaulle et Mitterrand ou d'ailleurs tout autre président de la République est osé.
De Gaulle fut unique, sans qu'aucun autre de ses successeurs dans la Ve République n'ait atteint sa dimension.
Il y a de Gaulle et il y a tous les autres qui, pour parler trivialement alors qu'il s'agit du destin de la France, ne jouent pas dans la même division.
Ferait-on d'ailleurs encore autant référence à de Gaulle, si longtemps après qu'il a quitté le pouvoir, s'il en allait autrement ?
« Cet homme d'un caractère si haut qu'on ne pouvait ni l'estimer, ni le craindre, ni l'aimer, ni le haïr, à demi ». Cette oraison funèbre de Bossuet sied finalement au personnage (cf. « C'était de Gaulle » Alain Peyrefitte).
Rédigé par : Michel Deluré | 26 novembre 2020 à 10:52
@ Tipaza | 26 novembre 2020 à 10:16
« Les meilleures biographies sont post mortem, alors soyez patient, avec son énergie, l'ami Claude en a jusqu'à 105 ans ! »
L’essentiel de sa vie est derrière lui. Donc pourquoi attendre davantage ? Et puis je ne suis pas sûr de tenir jusque-là...
Rédigé par : Achille | 26 novembre 2020 à 10:44
@ Achille | 26 novembre 2020 à 08:16
"Aussi, si je devais acheter un livre aujourd’hui, ce serait certainement la biographie de Claude Luçon J’attends avec impatience le premier tome."
Les meilleures biographies sont post mortem, alors soyez patient, avec son énergie, l'ami Claude en a jusqu'à 105 ans !
Rédigé par : Tipaza | 26 novembre 2020 à 10:16
Je me demande si Onfray ne serait pas obsédé par le revirement de Mitterrand et de sa fine équipe en 1983, alors que la France s'enfonçait dans le chaos économique. À partir de mars de cette année-là, un plan de rigueur fut amorcé avec un emprunt forcé sur les ménages, une hausse des impôts et le contrôle des changes. Ce plan est couronné de succès puisque l'inflation passe de 9,6 % en 1983 à 2,7 % en 1986. La France peut alors rejoindre le peloton des pays fondateurs de l'Europe mais laisse orphelines les classes populaires qui avait voté socialiste en 1981.
J'ai assisté à deux reprises à des conférences de MO et à chaque fois il a lourdement insisté sur cet épisode qui signait, d'après lui, la trahison de Mitterrand.
En revanche son gaullisme me semble plus récent ?
Je vais sans doute me procurer cet ouvrage car les critiques adressées à celui qui n'eut de cesse de combattre le Général me réjouissent au plus haut point.
Rédigé par : caroff | 26 novembre 2020 à 10:14
@ Michelle D-LEROY
« Bien malin qui peut le dire avec certitude. Le problème est que tout questionnement, même le plus judicieux, devient suspect parce que MO ose déranger la doxa en vogue actuellement »
Le problème n’est pas là. Il est très possible que les propos de MO sur le réchauffement climatique soient pertinents (quoique... j’ai des doutes). Le problème est que j’ai écouté deux fois sa logorrhée lors de cette interview, et qu'en fait, je n’ai pas compris ce qu’il a voulu dire !
Comme par ailleurs MO a fait ultérieurement référence aux 18 virus qui ont précédé la Covid-19... ce monsieur ne me semble pas crédible et mériter de mon temps.
Par contre j’avoue sans honte que j’ai parfois des difficultés à comprendre Vladimir Jankélévitch ou Maurice Blanchot par exemple. Mais eux... je les lis dix fois si nécessaire !
Rédigé par : HOPE | 26 novembre 2020 à 10:12
Je suis surpris de la volée de bois vert adressée à Michel Onfray.
Peu parlent du livre, mais beaucoup parlent de l'homme pour le démolir, il faut croire que les apostats ne sont pas en odeur de sainteté à gauche, surtout chez ceux qui ont rejoint la macronie et qui vénèrent Macron comme l'horizon indépassable.
Toujours ce besoin d'adoration à gauche, alors que cette idéologie s'est construite sur le refus de la soumission à l'ordre établi.
C'est bizarre. Parce que, une gauche qui a été au pouvoir et qui conserve les pouvoirs intellectuels dans la société est devenue un ordre établi.
Michel Onfray après avoir voulu être un philosophe, ou plutôt un penseur de notre monde, est devenu un pamphlétaire iconoclaste.
J'aime son côté iconoclaste, dérangeant la pensée orthodoxe convenue et cherchant à briser les idoles adulées.
Pour parler simplement, il secoue le cocotier des vieilles idées rancies, surtout à gauche, et c'est insupportable pour certains à qui il fait découvrir que le roi est nu.
J'avais essayé de lire son livre Cosmos, je n'ai pas réussi, ne supportant pas son style de l'époque. Trop alambiqué, trop de circonvolutions et cinq paragraphes de cinquante lignes pour dire ce qui pouvait être dit en cinq lignes.
Apparemment, son style s'est amélioré, puisque notre hôte le trouve excellent.
Par contre j'ai bien aimé les deux volumes de sa nouvelle revue, "Front populaire", et sa tentative de dévoiler le non-dit de notre société.
C'est dans cette action de pamphlétaire que je le trouve le plus utile dans une société de moins en moins contestataire, prête à accepter une dérive démocratique devenue dangereuse.
Nous voulions la sécurité économique et politique au prix de la liberté concédée à l'UE, et nous n'aurons ni la sécurité ni la liberté.
C'est ce que dit Michel Onfray et avec lui, d'autres polémistes comme Éric Zemmour ou Régis Debray.
Ce sont les derniers Cassandre de notre monde et évidemment, comme Cassandre ils sont entendus, mais pas écoutés, et pire vilipendés.
Mais c'est très bien qu'ils s'expriment et que leurs voix dénoncent le naufrage qui est le nôtre.
Rédigé par : Tipaza | 26 novembre 2020 à 10:07
"J'avais sincèrement encouragé mon ancien camarade de Normale Saint-Cloud..."
J'aime beaucoup, c'est ce que Barthes appelait "la figure Moussu".
Rédigé par : jacques peres | 26 novembre 2020 à 09:46
Le pamphlet a son modèle, qui permet aux avaleurs de chameaux de couler le moucheron.
Rédigé par : Ah! Lis au chat | 26 novembre 2020 à 08:57
@ Wil | 25 novembre 2020 à 22:54
Alors là je vous rejoins. Je rajouterais que vous auriez pu dire "il y a au moins un taré sur ce blog". Mais pourquoi m'honorer d'avoir repris tous mes commentaires ? Trois ne suffisaient visiblement pas à vos yeux critiques ?
Le copier/coller n'est pas indispensable, la référence horaire peut suffire. Allons, n'encombrez pas les lecteurs.
Il n'est pas nécessaire que vous répondiez mon cher Wil, vous avez assez pollué.
Rédigé par : stephane | 26 novembre 2020 à 08:41
Il est des personnages éminents, dont certains écrivains, journalistes, historiens, qui se précipitent pour écrire leur biographie, espérant en retour un beau succès de librairie.
Et puis il en est d’autres plus discrets que nous découvrons en venant sur un blog. Ils n’ont jamais fait la une des médias, n’ont pas été "soumis à la question" par Philippe Bilger. Ils nous racontent des passages de leur vie dignes d’un scénario de film d’action américains avec Harrison Ford ou Tom Cruise dans le rôle principal.
S’il faillait faire un parallèle entre la vie de Claude Luçon et celle d’un de ces philosophes de salon de thé qui occupent régulièrement les plateaux TV, je crains que ce dernier fasse pâle figure. J’exclus bien évidemment BHL qui a roulé sa bosse sur tous les champs de bataille du Moyen-Orient et d’Afrique.
Aussi, si je devais acheter un livre aujourd’hui, ce serait certainement la biographie de Claude Luçon (avec préface de Philippe Bilger évidemment). J’attends avec impatience le premier tome.
Rédigé par : Achille | 26 novembre 2020 à 08:16
@ F68.10
"Y a-t-il un point précis que vous souhaitez soulever et débattre ?"
Un article d'un media quelconque titré "La doctrine Macron", c'est ça vos arguments sur la grande réussite macroniste de la gestion du covid ?
Rien que le titre est un oxymore ! "La doctrine Macron", hahaha ! Et pourquoi pas les convictions politiques de Chirac et Sarko pendant que vous y êtes ?
Vous vous moquez visiblement du monde. Vous êtes sur ce blog pour faire la propagande macroniste semble-t-il. Ça manquait.
Bref, pour revenir à votre question, il y en a tout un tas, au hasard, les masques qu'il n'y a pas et qui ne sont pas utiles jusqu'au moment où ils sont obligatoires, les tests qu'il n'y a pas et donc on confine, les vieux qui crèvent dans leurs mouroirs, le confinement intérieur mais les frontières ouvertes, l'interdiction d'aller dans les bois par peur de la contamination mais pas de problème pour faire la queue pour acheter des clopes, etc. il y a l'embarras du choix, mais il y a surtout l'embarras.
—-
En tout cas merci mon gars pour le lien sur le baragouin macroniste (pléonasme).
Il faut absolument lire cette pseudo-interview pour comprendre à quel point Macron n'est qu'une baltringue qui fait des phrases avec des "mots clés" qui font plaisir aux belles âmes bobos et c'est tout.
On lui pose des questions simples et il est incapable de répondre simplement.
C'est édifiant !
https://legrandcontinent.eu/fr/2020/11/16/macron/
Comme aurait dit Coluche, Macron est un technocrate. Quand on lui pose une question et qu'il a fini de répondre, on ne comprend plus la question qu'on a posée.
J'ai personnellement adoré le passage:
"Vous parlez de cap, en vous projetant vers l’avenir, mais on peut comprendre ce moment de transition en regardant aussi vers le passé pour se demander quelle est l’ère qui s’achève en 2020. Est-ce une ère qui a commencé en 1989, en 1945 ? C’est très dur à dire, parce qu’on ne sait pas si on est à un moment qui permet de penser la période. Je ne sais pas s’il fait encore nuit pour que la chouette de Minerve puisse se retourner sur ce qui s’éteint pour le comprendre… Mais je pense que les deux éléments de césure que vous évoquez en sont, 1968 en est sans doute un aussi."
Hahaha ! C'EST ÉNOOOORME !
Pfff ! Quel branlo !
Rédigé par : Wil | 26 novembre 2020 à 01:20
@ F68.10 | 25 novembre 2020 à 20:31
Vous mélangez un peu tout. L'action du gouvernement en début de pandémie et la période actuelle.
Oui il fallait contrôler les frontières, interdire les matchs notamment italiens ainsi que les événements religieux importants notamment évangélistes...
C'est le b.a-ba d'un incendie. Circonscrire au plus vite.
@ tous ceux qui ont débattu sur l'exécution des membres de l'OAS responsables de l'attentat du Petit-Clamart. Oui il s'agit bien d'une grave erreur politique et concernant celle de Roger Degueldre, une monstruosité.
https://www.soldatsdefrance.fr/N-oublions-jamais-il-y-a-cinquante-deux-ans-le-Lieutenant-Roger-DEGUELDRE-etait-assassine-sur-ordre-du-Pouvoir-_a1034.html
Le lendemain de son exécution, des journalistes avaient téléphoné à ma famille vu la presque patronymie de notre nom.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 26 novembre 2020 à 00:16
@ Robert Marchenoir
"Mais ce n'est pas ce que préconise Onfray, bien entendu."
Voilà. C'est l'essentiel de mon propos. Ensuite, on peut discuter de la vitesse de réaction de Buzyn, mais ce que je voulais dire, c'est que ne pas fermer les frontières au premier virus qui se pointe, c'est aussi quelque chose qui a priori se défend si on souhaite ne pas céder à la peur et surréagir. Car c'est un peu cela qui fait l'objet de plainte à la Cour de justice de la République... De toutes manières, surréaction ou sous-réaction, tout le monde beuglerait quand même.
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@ Wil
"Parce que vous trouvez que le gouvernement a eu une ligne directrice depuis le début de l'année ?"
Voui. Y a-t-il un point précis que vous souhaitez soulever et débattre ? Je vous laisse jouer avec les blancs. N'hésitez pas à me surprendre avec un coup comme 1. f4.
Rédigé par : F68.10 | 26 novembre 2020 à 00:07
@ F68.10
"La différence entre un bon pamphlétaire et un mauvais pamphlétaire, c'est que le bon pamphlétaire fait bouger les idées dans le camp adverse, alors que le mauvais pamphlétaire renforce ou radicalise les idées dans son propre camp."
Exemple de "bon pamphlétaire" qui a fait bouger les idées dans le camp adverse s'il vous plaît ?
Rédigé par : Wil | 26 novembre 2020 à 00:02
@ F68.10 | 25 novembre 2020 à 20:31
Ouais, eh bien le président Camacho, on n'en est plus très loin. Si vous regardez bien, les Américains viennent d'y avoir droit, quoique dans une version plus blanche.
"La différence entre un bon pamphlétaire et un mauvais pamphlétaire, c'est que le bon pamphlétaire fait bouger les idées dans le camp adverse, alors que le mauvais pamphlétaire renforce ou radicalise les idées dans son propre camp."
C'est beaucoup d'exigence. Je dirais, pour ma part, que ce serait déjà bien qu'il exprime des idées cohérentes, ce qui n'est pas le cas de notre ami Onfray.
Au passage, ce serait bien qu'il ne manifeste pas une ignorance aussi stupéfiante que Trump. Je n'étais pas au courant de sa sortie au sujet du Covid-19, et, franchement, en regard du philosophe qu'il est censé être, ça vaut largement le Donald débarquant en visite officielle à Londres, et lâchant à Theresa May : "Ah bon ? vous avez la bombe atomique ?"
"Fermons toutes les frontières ?"
En fait, oui : c'est ce qu'ont fait, à un moment ou à un autre, les rares pays qui sont sortis presque indemnes de la pandémie : Taïwan, Nouvelle-Zélande...
Bien sûr, cela ne suffit pas, et il faut aussi appliquer d'autres mesures : tests systématiques, recherche des contacts en amont, quarantaine contraignante, surveillance électronique, le tout sans délai (c'est fondamental) ; plus les restrictions que nous avons appliquées (confinement, interdiction d'activités), mais modulées dans l'espace et dans le temps ; plus les masques ; plus le vaccin.
Mais ce n'est pas ce que préconise Onfray, bien entendu. En fait, il ne préconise rien, il se contente de hurler n'importe comment.
C'est ça, le problème, quand des intellectuels prétendent se mettre au niveau du peuple : ils y parviennent...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 novembre 2020 à 23:03