"La curiosité est un vilain défaut" : j'ai toujours considéré que ce précepte d'une éducation à l'ancienne avait ses limites et en particulier était contradictoire avec l'ouverture d'esprit.
J'en suis d'autant plus persuadé au début de cette nouvelle année où, projetant un regard rétrospectif sur la précédente, il me semble que celle-ci, dans beaucoup de domaines, a manqué de cette belle vertu de curiosité pour s'abandonner à un narcissisme singulier et collectif.
L'ignorance assumée n'est pas grave. Ce qui l'est, c'est de croire qu'on sait ou, pire, d'être gangrené par l'arrogance d'un prétendu savoir. Démarche et prétention qui vous situent à mille lieues de la curiosité. Avec elle, on ne sait pas, on cherche à savoir, on écoute, on lit, on doute, on va voir, on ne déteste pas par principe.
La curiosité ouvre des pistes quand on a pour obsession de les clôturer.
Je me souviens de ces moments sombrement magiques en cour d'assises où avant toute autre disposition d'esprit et d'âme j'étais d'abord habité par la curiosité. Quel être, quelle personnalité allais-je rencontrer ? Quel accusé aurais-je à découvrir ?
Se laisser dans l'existence, dans la multitude de ses facettes intellectuelles, politiques, culturelles, médiatiques ou intimes, la chance de pouvoir être surpris, l'opportunité de laisser une place à l'inattendu, à l'idée encore virtuelle, à l'opinion encore dans les limbes, avoir l'élégance de fuir le péremptoire, le sommaire. Comme s'imaginer telle une petite encyclopédie du tout et du rien, s'installer en soi comme dans une forteresse et récuser toute curiosité d'autrui et du monde parce qu'elle serait dangereuse, en effet nous ne serions plus à l'aise dans nos pénates humaines !
Nous avons moqué, pour la Covid-19, le pluralisme échevelé et contradictoire des médecins, professeurs et experts, les certitudes scientifiques qui nous étaient assénées et nous conduisaient d'un bord à l'autre de l'esprit, ces joutes médiatiques d'où on sortait en état de malaise parce qu'il n'était personne qui ne s'estimait pas sachant, irrécusable, infiniment légitime.
Et ceux qui espéraient voir leur curiosité satisfaite, leur ignorance sinon comblée du moins atténuée, n'étaient pas pris au sérieux puisqu'il convenait principalement de faire semblant de savoir, chaque citoyen miraculeusement pourvu d'un bagage de spécialiste !
La curiosité apparaissait tel un aveu de faiblesse au lieu d'être une force.
Quand, pour ne pas sombrer dans une tolérance intelligente, une approche nuancée, équilibrée, on crache sur un tweet, sur un billet, sur un article, sur une oeuvre, on se vante de s'être privé de toute curiosité, on formule des décrets expéditifs pour se faire plaisir et ressembler à de misérables petits Robespierre du quotidien, notre France se rengorge ! Elle est fière d'elle puisqu'elle a récusé la curiosité qui au fond n'est que la liberté de se donner le droit d'évoluer, de changer d'avis.
Être curieux, ce n'est pas être lâche mais le contraire ; se sentir suffisamment assuré pour aller vers ce qu'on n'est pas, vers des territoires qui devraient nous manquer puisqu'on ne les a pas encore fréquentés.
Lorsque, obstinément, quoi que fasse ou ne fasse pas un président de la République, on campe dans le même fixisme hostile, dans une inaltérable haine pour ne pas tomber dans le péché de l'attente, du suspens, de l'incertitude, on méprise la curiosité. Elle vous ferait trahir le soi impérialiste s'imaginant capable de tout dire et et de tout connaître sans avoir besoin de se rendre aux sources.
Quand Éric Dupond-Moretti affirme qu'il aurait fallu interdire le RN, il s'attire les suffrages de la démagogie faussement humaniste qui ne serait pas gênée de supprimer 20 à 25 % de la France démocratique. Mais surtout, derrière cet affichage provocateur, il démontre qu'il se préfère à la curiosité et n'a pas envie de savoir pour stigmatiser, de s'informer pour éradiquer !
Difficile de passer sous silence "la tempête dans un verre de vin" qu'a suscitée le déjeuner entre Bruno Roger-Petit (BRP) et Marion Maréchal ! Parce que le premier avait une visée politique et que la seconde serait paraît-il infréquentable, il convenait de s'indigner au-delà de toute mesure d'une convivialité française qui n'aurait même pas dû avoir se justifier ou alors seulement par la référence à une curiosité légitime et naturelle. A moins que le syndrome de guerre civile qui parfois menace la France ait atteint la restauration et qu'il faille dorénavant déjeuner "décent" ! Certaines réactions au sein de LREM ont été grotesques, par exemple celle d'Hugues Renson : à l'entendre, BRP avait commis un crime ! Quand un parti use de la foudre pour presque rien, c'est qu'il va mal pour l'essentiel.
Je pourrais prendre mille exemples, en 2020, de cette dérive, de cette propension à faire fi d'une vertu de moins en moins courtisée par un monde qui répugne à se nourrir d'autres lumières.
Puis-je faire un sort à ces condamnations qui relèvent de cette "culpabilité par accusation" qui a pourri notre climat judiciaire et médiatique et fait d'une inquisition dévoyée le nec plus ultra de la justice ? Ce qui fait défaut à ce paroxysme indécent est précisément de s'arrêter juste avant le moment où la curiosité devrait se mettre en branle. Englué dans un connu approximatif pour échapper à un inconnu qui serait déstabilisant ; sans curiosité, un confortable mais déplorable assoupissement !
Avec plus de curiosité individuelle et collective, la mauvaise foi diminuerait, la haine se réduirait, le mépris serait moins virulent, le langage se civiliserait et un système démocratique pervers ne tiendrait plus le haut du pavé !
@ Behenzar de Cunes
"Suave mais grossier ! Ça surprend."
Je peux faire plus suave. Mais semble-t-il qu'on préfère court et clair. Contentez-vous-en.
Rédigé par : F68.10 | 09 janvier 2021 à 21:16
@ Matricule F68.10
« Alors fermez-la »
Suave mais grossier !
Ça surprend.
Rédigé par : Behenzar de Cunes | 09 janvier 2021 à 15:53
@ Behenzar de Cunes
"...ne suis guère porté sur le laïus interminable."
Alors fermez-la.
Rédigé par : F68.10 | 09 janvier 2021 à 15:16
@ F68.10
Ô suave buveur de jus de goyave, vous vous réjouissez de me rencontrer de nouveau dans les colonnes de ce blog.
Je m'interroge !
Un homme comme vous, avec un homme comme moi.
Où ça ?
Quand ça ?
À quel sujet ?
Vous savez, je ne suis pas très preneur des liserons bleutés qui se ramassent dans les champs de Wikiki dont vous êtes friand – peut-être pour faire mieux passer la goyave – et ne suis guère porté sur le laïus interminable.
Rédigé par : Behenzar de Cunes | 09 janvier 2021 à 07:36
@ Behenzar de Cunes
"Soyez assuré que dès que les dispositions légales à ce sujet seront prises je m'y conformerai."
Soyez assuré, très suave contributeur, que je réclame de telles adaptations à la législation française pour que les gens qui hurlent au pseudonyme criminel ait un cadre législatif plus adapté pour servir de dérivatif à leurs frustrations.
Et peut-être un jour aurons-nous l'occasion de converser sur le cadre légal relatif à la diffamation en France.
Me réjouissant de rencontrer de nouveau votre suave esprit critique dans les colonnes de ce blog, je vais de ce pas me servir un suave jus de goyave.
Rédigé par : F68.10 | 08 janvier 2021 à 21:03
@ F68.10
Je vous remercie de m'avoir alerté sur le « sockpuppeting ». Soyez assuré que dès que les dispositions légales à ce sujet seront prises je m'y conformerai.
Bien à vous
Rédigé par : Behenzar de Cunes | 08 janvier 2021 à 17:46
@ Behenzar de Cunes (@ Achille)
"Finalement, c'est correct, il va vous lâcher un nom ; tout en vous assurant que vous ne faites pas partie de la clique de ces abrutis. Et en vous félicitant que : « vous au moins vous avez l'honnêteté de garder toujours le même pseudo.» [C'est très fort, suffit d'y réfléchir une seule seconde]"
En toute franchise, je ne trouve pas cela vraiment correct de changer de pseudo ainsi pour dissimuler les multiplications d'intervention et ne pas pouvoir relier les éventuels arguments faits sous multiples pseudos. En français, cela s'appelle un "faux-nez", et en anglais, du "sockpuppeting". Remarquez qu'au pays du premier amendement, la loi rigole un peu moins avec ce type de pratiques qu'au pays de la loi Gayssot... Comme quoi... Qui l'eut cru ?
Bien plus condamnable que l'anonymat ou le pseudonymat, le sockpuppeting. Nous ne semblons pas avoir le sens des priorités, dans ce pays.
N.B.: Lodi annonce ses changements de pseudonyme. Il n'est donc bien évidemment pas concerné par ce qui précède.
Rédigé par : F68.10 | 08 janvier 2021 à 14:37
@ F68.10 7 janvier 14h12
Votre « curiosité » vous a poussé à vous rendre sous la tante du Grand Achille pour qu'il vous nomme les gens qu'il vise.
Vous n'avez pas perdu votre temps.
Il vous a courtoisement répondu : ce sont gens de passage, fugaces, qui déblatérent sur tout et n'importe quoi – ça fait pas mal de monde – puis disparaissent comme par enchantement !
Pas tous… seulement ceux qui reviennent un jour ou l'autre et parmi ces derniers uniquement ceux dissimulés sous un autre identifiant.
Cette double donnée restrictive implique un panel des plus réduits. Malgré cela votre Guide, fils de Pélée – une sombre brute – ne dédaigna pas vous en donner une liste nominative… ce qui vous renseigne ex abrupto sur la qualité de votre « indic » occasionnel (!)
D'ailleurs un renseignement précis ne vous aurait servi de rien car il vous suffit – vous dit-on ensuite – de regarder « les gens de passage »… comme dans Carmen !
Finalement, c'est correct, il va vous lâcher un nom ; tout en vous assurant que vous ne faites pas partie de la clique de ces abrutis. Et en vous félicitant « vous au moins vous avez l'honnêteté de garder toujours le même pseudo.» [C'est très fort, suffit d'y réfléchir une seule seconde]
Zonzon est le nom qu'il vous livre finalement. Surprenant, indicible... que ce soit vous, que ce soit ce nom : depuis le départ de ce vagabond vous êtes le seul à l'avoir nommé… le seul !
Ça, c'est un signe Monsieur !
Rédigé par : Behenzar de Cunes | 08 janvier 2021 à 11:53
@ Achille
"Faut pas être susceptible comme ça."
J'essaie de solder les comptes en ce moment. Si j'ai des arriérés de paiement, je souhaite le savoir.
"Ce n’est déjà pas si mal !"
Merci. J'essaierai de faire mieux sur d'autres points. (Pas au prix de censurer mes idées.)
Rédigé par : F68.10 | 08 janvier 2021 à 09:48
@ F68.10 | 07 janvier 2021 à 14:12
« Ce qui est assez pathétique, c'est que vous ne nommez pas les gens que vous visez. Si vous me visez, sachez que j'ai bien d'autres objectifs et préoccupations que d'"étaler ma culture laborieusement acquise »
Faut pas être susceptible comme ça.
En fait je ne pensais pas spécialement à vous en parlant de "Zonzon", mais à ces intervenants qui passent fugacement sur ce blog pour déblatérer sur tout et n’importe quoi, puis disparaissent comme ils étaient venus, enfin pas totalement car ils reviennent sous un nouveau pseudo.
Les nommer est inutile il suffit de regarder les "gens de passage".
Vous au moins, même si vous êtes un peu envahissant, vous avez au moins l’honnêteté de garder toujours le même pseudo. Ce n’est déjà pas si mal !
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2021 à 06:20
@ Achille
"Il est vrai que sur ce blog, planent quelques intervenants qui se fichent éperdument des billets de notre hôte, changent régulièrement de pseudo, avec pour seule préoccupation celle d’étaler leur culture laborieusement acquise. Tout ça est assez pathétique."
Ce qui est assez pathétique, c'est que vous ne nommez pas les gens que vous visez. Si vous me visez, sachez que j'ai bien d'autres objectifs et préoccupations que d'"étaler ma culture laborieusement acquise".
Remarquons que mes commentaires sur ce billet, qui a le mot "curiosité" dans son titre, tournent quand même autour du thème de la légitimité de la curiosité et du secret. Le reconnaissez-vous ?
Rédigé par : F68.10 | 07 janvier 2021 à 14:12
@ Behenzar de Cunes | 07 janvier 2021 à 08:53
« Moi, j'aime bien les forums. On peut y être furtif et cursif.
Deux qualités ! »
Il est vrai que sur ce blog, planent quelques intervenants qui se fichent éperdument des billets de notre hôte, changent régulièrement de pseudo, avec pour seule préoccupation celle d’étaler leur culture laborieusement acquise. Tout ça est assez pathétique.
Zonzon n'est pas mort, il bouge encore !
Rédigé par : Achille | 07 janvier 2021 à 10:21
@ Serge HIREL 6 janvier 16h33
Moi, j'aime bien les forums.
On peut y être furtif et cursif.
Deux qualités !
Rédigé par : Behenzar de Cunes | 07 janvier 2021 à 08:53
@ Serge HIREL
"Vous êtes un inconditionnel - un ayatollah ? - de la transparence, qui pourfend tout secret."
Non. Mais ce blog n'est pas un forum.
Rédigé par : F68.10 | 06 janvier 2021 à 22:58
@ F68.10 04 janvier 2021 à 23:11
Vous êtes un inconditionnel - un ayatollah ? - de la transparence, qui pourfend tout secret. Pour vous, la transparence est à la vérité ce qu’est l’immaculé au blanc… Mais il y a toujours plus blanc que le plus blanc, disait un bouffon qui n’était pas sans raison. Une porte vitrée est transparente, mais il vous en faut la clé pour accéder à la suivante, tout aussi transparente. On vous la refuse ? Vous faites sauter les verrous… Vous voulez tout savoir… N’est-ce pas un peu totalitaire ?
Pour ma part, la clarté et l’honnêteté du propos me suffisent. Le secret me sied dès lors qu’il ne me porte pas préjudice. Et je ne suis pas sûr de goûter être dans le même camp qu’une célébrité qui, sans la moindre retenue, a déclaré « croire en la transparence »… Hillary Clinton, qui, comme chacun le sait, est une sainte en la matière…
Rédigé par : Serge HIREL | 06 janvier 2021 à 16:33
@ Serge HIREL
"Déterminer à l’aune de l’intérêt général, notion floue et fluctuante..."
C'est une culture de l'excuse que d'affirmer cela, qui "justifie" de ne pas réfléchir à ce qui pourtant mérite et nécessite réflexion. C'est à cela que sont censé servir les cursus de sciences économiques et sociales dans les universités. Sans même parler d'autres domaines.
"D’une part, parce que c’est faire peu de cas des intérêts particuliers de l’entreprise et des risques pris par ceux qui la financent."
Dans le cas d'une entreprise publique (i.e. cotée en bourse), les investisseurs c'est le marché. Si les investisseurs ont droit à une information fiable, ce qui semble être votre position, c'est alors au marché à qui on doit cette information. Ce qui justifie la transparence. Cela me semble être une notion de base.
"Dans un monde dont le moteur est le profit -certains le regrettent, mais c’est une loi d’airain -, priver l’entreprise de l’exploitation exclusive de ses intelligences et de ses savoir-faire, c’est, pour le moins, l’handicaper."
Apparemment, vous vous moquez des intérêts des investisseurs. C'est-à-dire des intérêts des marchés financiers. Vous êtes capable de faire plus pro-pognon comme position ?
"D’autre part, c’est l’esprit de compétition qui entraîne le progrès, lequel ne dépend que de la vigueur de la recherche."
La compétition passe en large partie par la publicité des positions prises par les entreprises, que ce soit en matière commerciale ou technologique. Le cas de l'entreprise ARM me semblait assez parlant...
"Pourquoi investir dans le R&D quand il suffit d’attendre que d’autres l’aient fait ? Le cercle vertueux serait très vite à l’arrêt."
Parce que cela ne fonctionne plus entièrement comme cela. C'est d'ailleurs le point de blocage qui fait que vous ne semblez pas comprendre l'intérêt des licences libres en matière de logiciel. Ou le modèle de l'entreprise ARM.
"Si vous étiez à la tête d’un média, prendriez-vous le risque d’être responsable - pas coupable certes - du licenciement économique de plusieurs centaines de salariés parce qu’en publiant des informations confidentielles, vous avez provoqué la rupture d’un accord de fusion ?"
Ce n'est pas la responsabilité d'un media que de gérer cela. C'est au système de protection sociale de le faire.
"Le jeu en vaut-il la chandelle ?"
Oui. C'est l'intérêt général que de favoriser la transparence en matière d'économie et de finance. À de multiples points de vue. En 2008, la non-transparence a quand même aggravé et dissimulé nombre de problèmes. Ne parlons même pas des agences de notation...
Rédigé par : F68.10 | 04 janvier 2021 à 23:11
Bien sûr que les divers domaines qu’une entreprise a à gérer ne peuvent pas être séparés totalement. Ils se chevauchent et interagissent, ce qui conduit ses dirigeants à maintenir, par exemple, un secret technique pour ne pas mettre en péril ses finances.
Le cas ci-dessous est un peu ancien, mais significatif : une entreprise des Yvelines, seul fabricant français de cellophane - dérivé du bois -, interdisait toute visite d’un atelier pilote où elle produisait des rouleaux de pryphane -dérivé du pétrole - pour, indiquait-elle, protéger un secret de fabrication identifiable par n’importe quel quidam.
C’était à l’époque où l’on savait que ce film propylène, plus souple, moins coûteux, allait remplacer la cellophane dans l’univers de l’emballage. L’entreprise jouait donc sa survie… Les ingénieurs de sociétés concurrentes se heurtaient au même problème que les siens : comment couper le film de 6m de large pour fournir aux clients ce qu’ils demandaient : des rouleaux de 3m. Un Tournesol yvelinois a eu l’idée d’employer… une jante de vélo affûtée comme une lame et placée sur un axe à la sortie de machine. C’était elle le secret ! Il a tenu près de deux ans, de quoi avoir le temps de s’assurer une belle part de marché.
Déterminer à l’aune de l’intérêt général, notion floue et fluctuante, le respect ou non du secret d’entreprise ne me paraît pas pertinent pour au moins deux raisons, que la société qui le détient soit cotée ou non.
D’une part, parce que c’est faire peu de cas des intérêts particuliers de l’entreprise et des risques pris par ceux qui la financent. Dans un monde dont le moteur est le profit -certains le regrettent, mais c’est une loi d’airain -, priver l’entreprise de l’exploitation exclusive de ses intelligences et de ses savoir-faire, c’est, pour le moins, l’handicaper.
D’autre part, c’est l’esprit de compétition qui entraîne le progrès, lequel ne dépend que de la vigueur de la recherche. Si, aussitôt la création d’un nouveau produit par une entreprise, l’ensemble des travaux de recherche qui ont débouché sur sa mise au point était mis à disposition de ses concurrents sous prétexte d’intérêt général, quel serait son gain ? Pourquoi investir dans le R&D quand il suffit d’attendre que d’autres l’aient fait ? Le cercle vertueux serait très vite à l’arrêt.
Quant à votre refus de prendre en compte les victimes collatérales d’un secret dévoilé, tout dépend de sa nature… Si vous étiez à la tête d’un média, prendriez-vous le risque d’être responsable - pas coupable certes - du licenciement économique de plusieurs centaines de salariés parce qu’en publiant des informations confidentielles, vous avez provoqué la rupture d’un accord de fusion ? Le seul bénéfice que vous tirerez de cette publication est le coup de griffe porté à vos confrères par votre scoop. Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Rédigé par : Serge HIREL | 04 janvier 2021 à 19:37
@ Serge HIREL
"Bien sûr qu’il faut gratter autour de cette information venue d’Allemagne, semble-t-il, selon laquelle Paris ferait tout pour que Sanofi, en retard dans la course au vaccin, profite néanmoins d’une part du gâteau, quitte à ralentir le rythme des vaccinations, seul moyen efficace pour l’instant de combattre la pandémie. Il faut d’autant plus gratter que les propos de la ministre de la Recherche ont été ambigus et que son démenti ne vaut guère mieux."
Ah ! Intéressant. Il serait sympathique, là, qu'on ait suffisamment de transparence pour pouvoir trancher la question sans même devoir plonger notre regard dans le blanc des yeux ou le marc de café des communiqués officiels.
En ce qui concerne les salariés, sur la question de savoir si leur statut de victimes collatérales potentielles justifie une quelconque mise sous secret, ma réponse est sans équivoque: non.
Je ne pense pas mélanger les plans en question dans les histoires de secret des affaires. L'exemple de l'attitude de la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs) dans les Implant Files (retoquée partiellement par un tribunal administratif) met la question de secret des affaires en lien avec des questions scientifiques et technologiques sur la fiabilité des prothèses médicales. Ou leur non-fiabilité, plutôt... et en lien avec des questions de pratiques commerciales en lien avec des pratiques régulatoires. La question du secret des affaires recouvre de facto tout ce domaine, où tout est lié.
Le secret ne se justifie que dans la mesure où il sert l'intérêt général. Dans le cas de l'entreprise ARM que j'ai évoquée, bien qu'il s'agisse de propriété intellectuelle, le secret ne se justifie pas. Dans le cas SICPA, c'est en large partie le secret qui est le produit. C'est ce critère qui permet de faire la part des choses: l'intérêt général.
Ce qui implique que, lorsqu'une entreprise est publique (au sens anglo-saxon et financier du terme: i.e. cotée en bourse), le secret ne se justifie que très peu, y compris à l'heure actuelle dans le domaine des fusions-acquisitions. Point de vue que je défends. Quand une entreprise est privée (i.e. non cotée en bourse), le secret se défend sur la base de l'intérêt général dans la mesure où c'est l'intérêt général que de permettre aux gens de monter des boîtes privées avant qu'elles ne deviennent publiques.
Mais guère plus: les stratégies commerciales d'une entreprise privée en lien avec des questions régulatoires sont des questions d'intérêt public, et le secret ne s'y justifie donc pas ou que peu.
En ce qui concerne la protection de la propriété intellectuelle, il y a de nombreux cas où elle ne se justifie pas. La question des brevets logiciels est un exemple assez dingue de ce qu'on se permet en agitant le concept de propriété intellectuelle. Ce n'est pas justifiable car cela ne sert pas l'intérêt général.
"Il y a une totale différence entre révéler les travaux de tel ou tel labo sur le vaccin anti-covid et s’intéresser aux raisons pour lesquelles la France traîne les pieds en matière de vaccinations."
Je pense exactement l'inverse. Tous les travaux des labos devraient idéalement être publiés. Et le plus en détail possible. C'est la question de la temporalité de ces publications qui permet à la rigueur scientifique de se déployer. Au-delà de cette exigence techniquement scientifique, les justifications du secret au nom de l'intérêt général ont tendance à tomber assez vite.
Rédigé par : F68.10 | 03 janvier 2021 à 17:56
@ F68.10 02 janvier 2021 à 21:38
Je ne vois pas bien ce que vient faire le syndrome de Stockholm dans cette affaire… Beaucoup plus que des otages du patron indélicat, ses salariés sont de potentiels « dégâts collatéraux » si ses magouilles sont révélées. Et je n’ai pas mémoire que des salariés aient soutenu leur patron dans un tel cas…
Quant au reste de votre message, vous y mélangez des mondes totalement différents les uns des autres, même s’ils cohabitent souvent dans une même entité. Mon propos concernait le seul « monde des affaires », celui dans lequel on parle de finances, d’ententes, de pactes… La curiosité qui conduit à fouiner dans ces domaines n’a rien de répréhensible, bien au contraire, mais il peut arriver qu’une trouvaille, si elle est révélée, entraîne dans la tourmente des personnes qui n’ont rien à y voir. Ce sont à ces dégâts collatéraux qu’il faut réfléchir avant de publier une information explosive.
Bien sûr que les secrets technique, médical, scientifique doivent être respectés et qu’il faut absolument protéger la propriété intellectuelle. Il y a une totale différence entre révéler les travaux de tel ou tel labo sur le vaccin anti-covid et s’intéresser aux raisons pour lesquelles la France traîne les pieds en matière de vaccinations.
Bien sûr qu’il faut gratter autour de cette information venue d’Allemagne, semble-t-il, selon laquelle Paris ferait tout pour que Sanofi, en retard dans la course au vaccin, profite néanmoins d’une part du gâteau, quitte à ralentir le rythme des vaccinations, seul moyen efficace pour l’instant de combattre la pandémie. Il faut d’autant plus gratter que les propos de la ministre de la Recherche ont été ambigus et que son démenti ne vaut guère mieux.
Rédigé par : Serge HIREL | 03 janvier 2021 à 13:44
Il faut être curieux des lois de la nature et des autres avec empathie et respect. Enfin, il faut quand on en a la force.
La curiosité est comme le reste : une question d’énergie. Aux moments où on est le plus fort, on peut s'attaquer à la nouveauté, au moment où on est le plus faible, faire retour sur le connu, et si on est vraiment très faible, se coucher en position fœtale.
Et quand sa tristesse est infinie, mieux vaudrait je pense prendre de l'opium mais on est dans une société doloriste ou non, alors on reste en proie à tous les désastres alors qu'on pourrait voguer dans une douce dérive, scindé entre je suis là et je me sens glisser comme sur l'eau en contemplant des nuages.
Fin de la poésie, je pense que vouloir forcer les gens à ne pas être curieux, ou à l'inverse, les forcer à être curieux, ne respecte pas leur liberté et ne prend pas en compte leur niveau d'énergie.
De plus, il s'agit de contraindre la nature des gens, les esprits universels étant rares, on peut ne pas intéresser à ce qui vous passionne. De plus, la forme d'esprit diffère : certains pensent par exemple éclairer les arriérés quand à mon avis, il faut leur fermer le pays aussi soigneusement que Macron veille sur l'intimité de son amour.
Ce qui est précieux et qui appartient à un autre, on ne le met pas en danger. Curieux qu'on puisse ouvrir la porte aux indésirables ou ne pas se vacciner mais qu'on n'ait pas le droit de se droguer : on peut mettre en danger la vie et la liberté d'autrui et non écourter son existence, les autres vous appartiennent plus qu'on ne s'appartient ?
Folie.
Rédigé par : Lodi | 03 janvier 2021 à 08:58
@ Serge HIREL
"D’abord parce que, derrière l’abstrait et même un tantinet péjoratif « affaires », se trouve un autre monde, celui des salariés et de leurs familles, qui, peut-être auront à supporter les conséquences de la révélation d’une faute bien plus durement que son auteur."
Je ne cautionne pas le syndrome de Stockholm du prolétaire. L'humeur du prolo n'a pas précédence sur l'intérêt général. Je suis peut-être un peu raide, mais les filets de protection sociale sont censés être là pour cela.
"Un exemple : au début des années 90, lorsque l’instantanéité de l’information se calculait à l’aune des horaires de parution de la presse papier, une excellente journaliste d’un quotidien national a déniché une exclusivité « béton » : la fusion imminente de deux sociétés cotées en Bourse."
Sur cet exemple, je pense que je ne peux pas adhérer à la vision que vous exposez: les communications sont bien plus rapides à l'heure actuelle, et le coup du pingouin en costard cravate qui prend ses aises aux toilettes pour tapoter de manière excessive sur son téléphone portable loin des regards indiscrets, je connais... Si le cadre de transparence ne s'adapte pas à cette nouvelle donne, nous rentrons de nouveau dans le règne de la rumeur ; et la paranoïa institutionnalisée, ce n'est pas non plus dans l'intérêt général.
Ce régime de paranoïa institutionnalisée monte depuis au moins 2008 avec ZeroHedge, par exemple. En 2009, c'était "drôle", un peu funky même, genre "fruit interdit". En 2020, c'est effrayant. Les délits d'initiés se multiplient, et je ne vois pas ce qui va enrayer cette nouvelle normalité, hormis un régime de transparence accru. Qui n'a aucune raison de plaire.
Il y a des zones où le secret est nécessaire ou même critique. Les expériences scientifiques ou cliniques, par exemple, nécessitent crucialement une gestion de l'information. La recherche et développement aussi. Mais cela se limite grosso modo sur le fond à ces cas d'usage. Je vous laisse d'ailleurs méditer, dans le domaine des semi-conducteurs, les évolutions qui font que le secret en devient in fine dommageable: si les informations techniques ne sont pas suffisamment partagées et partageables, il n'est plus possible d'atteindre une masse critique de compétences en interne, et de rester compétitif si le savoir technique est protégé de l'extérieur. On voit donc apparaître de plus en plus de modèle différenciant l'industrialisation de la propriété intellectuelle, comme avec l'entreprise ARM. C'est un modèle qui concilie, au fond, ce qui semble antinomique: transparence et propriété intellectuelle. Cette situation est rendue plus ou moins inévitable par les nouveaux régimes de communication que nous vivons actuellement. Même dans le domaine de la R&D, pour qui a priori le secret devrait être une notion fondamentale. Par contre, d'autres entreprises, comme SICPA, qui nous font des encres de sécurité pour billets de banque, ont bien évidemment de tout autres exigences de confidentialité.
Rédigé par : F68.10 | 02 janvier 2021 à 21:38
La curiosité fait qu'on passe d'une chose à l'autre, d'un sujet à l'autre et que des idées peuvent naître.
Sans curiosité, pas de longueur, sans longueur, pas d'expression de la curiosité. Le court, c'est de l'esprit sur ce que l'on sait, le long, c'est le chemin vers ce qu'on ne sait pas.
On dit que la curiosité n'est pas un vilain défaut, mais le vœu de concision va dans le sens de la redite. Double contrainte. C'est à force de double contrainte ou de "la curiosité est un vilain défaut", qu'on tue la créativité. Et si on ne tolère pas sa propre pensée excentrique, pourquoi le ferait-on de celle des autres ?
La muse n'est pas une escort qu'on appelle pour un besoin du bas-ventre, pardon, je sens que je n'ai guère le temps, mais tu rappliques si quelqu'un réplique. Ce que je n'ai pas eu en tête car j'ai fait court, je dois le trouver plus tard pour étayer, je ne développe pas une pensée, non, je fais des sortes de chèque en blanc, de trompe-l’œil, et j'en appelle à la foi et pas à la raison.
Foi en moi de moi à moi, foi en moi des autres. On n'a pas à avoir fiance ou méfiance en moi mais suivre la voie de la raison, de l'inspiration, de la réflexion, en somme, de la lumière... On rigole : il faut apporter la lumière par les moyens des ténèbres !
Rédigé par : Lodi | 02 janvier 2021 à 18:47
@ Achille | 01 janvier 2021 à 06:40
"Je prendrai deux exemples particulièrement révélateurs :
Eric Zemmour et Pascal Praud que l’on peut voir tous les jours sur CNews.
Qu’y a-t-il à chercher chez ces deux-là que nous ne sachions déjà, vu qu’ils nous serinent les mêmes litanies tous les jours ?"
Ne cherchez pas, la réponse est dans le texte de Philippe à propos d' EDM :
"Mais surtout, derrière cet affichage provocateur, il démontre qu'il se préfère à la curiosité et n'a pas envie de savoir pour stigmatiser, de s'informer pour éradiquer !"
Rédigé par : Claude Luçon | 02 janvier 2021 à 18:02
Sans la curiosité il n'y aurait pas de sciences, pas de technologies, pas d'exploration, pas d'esprit d'aventure, nous serions sans doute encore pendus à des branches d'arbres à pérorer en langage simiesque.
Twitter serait toujours le langage privé des oiseaux.
Facebook l'expression de la singerie animale sous le nom de Faceapes !
Internet la migration annuelle des oiseaux d'un nid au sud à un autre nid au nord sous le nom internid.
La curiosité est la première caractéristique des mammifères et des ovipares !
Qui n'a jamais observé un chien, dont nous utilisons la curiosité, le nez collé au sol, un chat explorant nos étagères et les objets qui y sont exposés, un dauphin ou un marsouin accompagner un vaisseau en mer, un rat parcourant les rues de Paris, une autruche venir explorer un site pétrolier...
D'un autre côté la Terre n'aurait pas de problème d'écologie...
Dans ce sens, la curiosité a peut-être été un drame qui a poussé notre ancêtre simiesque à descendre de son arbre ?
Un l'a fait !
Il est trop tard pour le regretter, alors profitons-en !
Rédigé par : Claude Luçon | 02 janvier 2021 à 17:35
@ F68.10 01 janvier 2021 à 21:17
Tout d’abord, juste un peu de sémantique : connaître et révéler ne sont pas synonymes, même s’il faut connaître avant de révéler.
En ce qui concerne les secrets d’alcôve, il est quelquefois bon de les connaître, pour éviter un impair, mais bien peu souvent de les révéler… hormis bien sûr s’il s’agit de la découverte d’une 2CV de laitier ou d’un scooter présidentiels…
Je vous accorde que, dans le monde des affaires, certaines investigations sont justifiées, mais il faut néanmoins se montrer très prudent à l’heure de rendre publics leurs résultats.
D’abord parce que, derrière l’abstrait et même un tantinet péjoratif « affaires », se trouve un autre monde, celui des salariés et de leurs familles, qui, peut-être auront à supporter les conséquences de la révélation d’une faute bien plus durement que son auteur.
Ensuite, parce que la révélation elle-même risque de devenir un élément du dossier traité en en modifiant le cours. Involontairement ou non. D’observateur, le curieux devient acteur de sa propre enquête…
Un exemple : au début des années 90, lorsque l’instantanéité de l’information se calculait à l’aune des horaires de parution de la presse papier, une excellente journaliste d’un quotidien national a déniché une exclusivité « béton » : la fusion imminente de deux sociétés cotées en Bourse. Le lendemain de cette trouvaille, un samedi, jour de fermeture du Palais Brognard, l’information faisait la une du journal. Le lundi, à son ouverture, le cours des actions de l’acheteur s’est envolé, ce qui modifiait fortement les termes du projet de rapprochement, qui devait être révélé le soir même… L’affaire a failli capoter… Des milliers d’emplois étaient en jeu.
Pour la petite histoire, l’un des confrères de la journaliste, mis dans le secret dès le vendredi, avait cru bon d’acheter aussitôt des titres de l’acheteur. La COB l’a rattrapé pour délit d’initié… Il y a donc une morale dans le monde des affaires… et la curiosité peut parfois être un vilain défaut.
Rédigé par : Serge HIREL | 02 janvier 2021 à 14:05
La France est malade, atteinte d’un virus contagieux, la « pyrophylie des banlieues », qui, tous les 31 décembre, démontre sa nocivité. Comme pour tout malade, les Diafoirus qui, doctement, se penchent sur son corps affaibli observent scrupuleusement le secret médical, n’en déplaisent aux curieux qui veulent évaluer l’aggravation de son mal.
Avec constance, ils se refusent à publier le moindre bulletin faisant état des diverses métastases qui envahissent de plus en plus rapidement ses « quartiers », y provoquant incendies, émeutes et caillassages. Cette année, ils ont même trouvé un allié de poids pour apaiser ces fouineurs qui les importunent : les organisateurs d’une rave party bretonne, dont l’inconscience médiatisée occulte la lueur des centaines de voitures en feu.
Pour l’an prochain, à quelques semaines de la fin de leur contrat, afin que ces charlatans hautains puissent encore s’opposer aux maniaques de la Vérité, peut-on leur conseiller de révéler des activités criminelles bien plus graves que ces rites, qui, somme toute, ne sont que la version moderne des danses primitives autour des flammes ?
En voici une, pratiquée par un groupuscule terroriste non identifié depuis des dizaines d’années, qui, au Bois-Plage-en-Ré, à chaque Saint-Sylvestre, décroche les volets non attachés des maisons du village et les stocke sur la place de l’Eglise. Gravissime, n’est-ce pas ?
https://images.sudouest.fr/2021/01/01/5fef17ff66a4bdb511392e5c/widescreen/1000x500/la-tradition-des-volets.jpg?v1
Rédigé par : Serge HIREL | 02 janvier 2021 à 13:02
Le point de départ de la pensée est la curiosité, oui, en effet, et le doute, c’est-à-dire la recherche de la différence entre le vrai et le faux, la permanente quête du vrai.
C’est un difficile défi, d’opposer le doute aux certitudes. On se dit que le faible et fragile doute est fichu d’avance face aux arrogantes certitudes. Mais non : c’est grâce au doute que la pensée existe et que la connaissance progresse, grâce à lui qu’elle a aussi extraordinairement progressé.
Ayons confiance.
Ce doute-ci n’est pas le doute du nihilisme qui ne croit en rien, ni celui du relativisme qui prétend que tout se vaut, il est le doute de la raison, l’allié de la vérité. Secondé par la curiosité, le doute est la pierre de fondation sur laquelle la connaissance se construit.
Réhabilitons-la, réhabilitons-le !
Que 2021 soit l’année de la curiosité et du doute...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 02 janvier 2021 à 12:35
Certes, mais être curieux de tout et surtout de tout le monde, revient à n'être curieux de rien.
Il est des individus dont la parole n'aura jamais d'intérêt parce que ne valant rien.
E. Macron nous ayant amplement démontré qu'il n'était qu'un bonimenteur, il y a lieu de ne se préoccuper que de ses actes, et là, on a vite satisfait sa curiosité.
Et puis, il y en d'autres comme P. Bilger à propos desquels il est inutile de chercher à lui faire dire ce qu'il n'a pas envie de dire.
Concernant sa pensée profonde, au-delà des convenances de salon, on peut aller se faire voir, et il a bien raison tant comme disait l'autre, il n'y a rien à dire à tout le monde ...
La curiosité est bien un vilain défaut lorsqu'il s'agit de chercher à percer le mystère de l'être, qui ne regarde que Dieu au sens de conscience de soi ou de sa nature.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 janvier 2021 à 10:00
@ F68.10 | 01 janvier 2021 à 11:35
« Pic de la Mirandole était un ignare. »
Faut pas non plus exagérer
Rédigé par : Achille | 02 janvier 2021 à 08:13
@ breizmabro
"Martin Blachier, THE reporter épidémiologiste maison toutes chaînes infos confondues, associé de Public Health Expertise, a été rémunéré par Gilead pour, environ, quatre cent mille euros, sans avoir jamais vu de sa vie un seul patient (c'est lui qui le dit)."
Le boulot d'un épidémiologiste n'est pas de voir des patients. C'est de bidouiller des données sur un ordinateur.
C'est comme cela que cela fonctionne.
Ensuite, le sire Blachier, je ne le connais pas: il n'est pas impossible qu'il ait des conflits d'intérêt, et je ne suis pas le moins du monde surpris des tendances des médias à donner la parole à des experts qui n'en sont pas. Ou peu. Ou plus médiatiques que scientifiques. Les médias ont d'ailleurs commencé à se rendre compte des limites de l'exercice.
C'est d'ailleurs pour cela qu'à l'heure d'Internet, je recommande de laisser tomber les experts médiatiques, et de se focaliser plutôt sur le travail accompli par le mouvement du scepticisme scientifique. En particulier, ce qui dérive du Committe for Skeptical Inquiry, fondé en 1976 par Isaac Asimov, Carl Sagan, et le magicien connu sous le nom de scène de l'Étonnant Randi.
Ce que permet une société libre et ouverte, c'est la création d'un mouvement solide de critique des dérives scientifiques et pseudo-scientifiques. Ce qui est un concept différent de celui de l'expertise médiatique, aux confluences des pressions industrielles, politiques et sociétales.
Faites confiance à un illusionniste: il connaît son boulot. (Bon, il vient de mourir en octobre.) Faites confiance au Committe for Skeptical Inquiry: bien plus fiable qu'à peu près tout ce qui traîne dans les médias.
Rédigé par : F68.10 | 01 janvier 2021 à 22:35
@ Patrice Charoulet | 01 janvier 2021 à 07:31 (sur : jacques peres | 01 janvier 2021 à 10:40)
Monsieur Charoulet permettez que l'on vous conseille de tenir pour négligeable la saillie peut-être causée par une non-prise de cacheton médicinal par votre insulteur inepte de 10h40.
Ce sujet manifestement souffrant a commis des antécédents, il semble en proie à une obsession de type "freudesco-narcotique" :
"un "contre-texte" comme on dit en critique littéraire par analogie avec le "contre-transfert" de l'analyste"...
Faut s'accrocher !!
Personnellement nous avions subi de sa part une insulte par insinuation, procédé classiquement pestilentiel, ci-dessous :
""J'avais sincèrement encouragé mon ancien camarade de Normale Saint-Cloud..."
J'aime beaucoup, c'est ce que Barthes appelait "la figure Moussu".
Rédigé par : jacques peres | 26 novembre 2020 à 09:46 "
C'était in : https://www.philippebilger.com/blog/2020/11/michel-onfray-de-gaulle-top-grandiose-mitterrand-flop-cynique-.html
Rédigé par : Henri Gibaud | 01 janvier 2021 à 22:20
La curiosité est le propre de l'homme (bon, de l'animal aussi, un peu) et la nuance est l'apanage de la sagesse. Il ne faut pas, pour autant, sombrer dans le tout est dans tout, et réciproquement.
Il y a le vrai et il y a le faux, il y a le mal et il y a le bien. Le centrisme mou du robinet d'eau tiède ne saurait remplacer ces évidences par je ne sais quelle bienséance mal comprise.
Tous mes vœux pour une excellente nouvelle année, pleine de nuances et de curiosité, mais néanmoins radicalement privée, dès que possible, de cette saleté de Covid-19.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 janvier 2021 à 22:19
Je signale au président de l'Institut de la parole, à l'ancien avocat sbriglia, à l'ancien magistrat genau et à quelques autres l'émission "A la tribune" qui vient d'être diffusée sur LCP (émission en deux parties). On y évoque quelques grands orateurs parlementaires depuis 58, tous bords confondus. J'ai trouvé tout cela très intéressant.
https://lcp.fr/programmes/a-la-tribune/a-la-tribune-1ere-partie-36619
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 janvier 2021 à 22:06
Bonsoir Philippe,
Je suis curieux de voir si les collègues blogueurs suivront vos souhaits.
Rédigé par : Jérôme | 01 janvier 2021 à 21:29
@ Serge HIREL
"A condition qu’elle ne soit pas celle d’un vilain indiscret qui, comme son ancêtre domestique, veut connaître des secrets - d’alcôve ou d’affaires - pour en faire son régal"
À l'heure où certains doutent (ou feignent de douter car ils s'en tapent) de la transparence d'essais cliniques sur les vaccins, il importe quand même de rappeler que la curiosité peut être très saine, et que les injonctions à trouver que fouiner dans les secrets d'affaire est chose discourtoise sont quand même un peu fortes de café:
"Devant le refus opposé par cet établissement public à caractère industriel et commercial, la journaliste saisit alors la CADA, qui répondra par la négative le 25 octobre 2018, après la publication des premières séries d’articles sur les « Implant Files ». La communication de ces éléments « serait susceptible de porter atteinte au secret des affaires protégé par le code des relations entre le public et l’administration », écrit la CADA." -- Le Monde.
Voilà de réelles défaillances régulatoires, en termes génériques, qui justifient la défiance envers les industriels et les régulateurs, jusque dans le domaine de la santé.
Mais c'est plus fun de taper sur les vaccins.
Rédigé par : F68.10 | 01 janvier 2021 à 21:17
La curiosité dans la première acception du terme est évidemment une qualité intellectuelle qui procède d'une ouverture d'esprit et de l'intérêt que l'on porte aux gens et aux choses. Elle est par conséquent le contraire de l'indifférence et rien n'est plus gratifiant pour un père, une mère ou un enseignant d'avoir à éduquer des enfants curieux de tout.
En revanche, dans sa seconde acception, elle peut se révéler comme étant un énorme défaut : malsaine, indiscrète, manifestant une étroitesse d'esprit et une volonté incontestable de nuire à son prochain en allant fouiller dans son intimité, afin de donner en pâture certains détails de sa vie privée et s'en repaître méchamment.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 janvier 2021 à 21:01
La curiosité est un vilain défaut… Voilà bien une étrange affirmation dans une société avide d’informations sur tout et n’importe quoi. En fait - et c’est l’évolution de notre société qui en est la cause -, l’expression d’aujourd’hui reflète encore la réalité d’autrefois. A l’époque des châteaux et des seigneuries, elle fustigeait l’indélicat domestique qui écoutait aux portes. Une « vilenie » de « vilain » que ne supportait pas le « noble »…
D’autres adages ont eux aussi perdu leur sens, voire forment contresens par rapport à celui du passé. Tel « comme une lettre à la poste » quand on sait la lenteur « verte » de celle d’aujourd’hui, ou « crier haro sur le baudet » quand on constate qu’on ne peste plus qu’à propos des chevaux-vapeur, qui eux-mêmes sont sans avenir…
Revenons à la curiosité, qui est la plus noble des qualités… A condition qu’elle ne soit pas celle d’un vilain indiscret qui, comme son ancêtre domestique, veut connaître des secrets - d’alcôve ou d’affaires - pour en faire son régal. Il en est même qui ont pignon sur rue et brassent des milliards en les revendant, les Facebook, Twitter autres Amazon, grands amateurs de données personnelles…
Mais la curiosité est aussi une saine activité de l’esprit, le meilleur moyen pour lui de ne pas s’engourdir dans le confort des certitudes. L’exercice, cependant, n’est pas de tout repos. Il convient tout d’abord de ne pas se laisser happer par ces diseurs de bonne aventure qui pullulent, armés de plumes et de micros, et se montrent galants au point de ne jamais contredire vos a priori. Votre curiosité se croit satisfaite, mais le coup n’en sera que plus rude quand votre esprit critique, un instant endormi, sonnera l’alerte.
Il vous faut donc appliquer une procédure plus rigoureuse et creuser, creuser encore dans le monceau de traquenards, de pièges et de fausses pistes sous lequel coulent les bonnes sources. Pour s’assurer de la pureté du flux, mieux vaut en découvrir au moins deux et s’assurer que la seconde n’est pas en réalité une résurgence de la première. Harassé, vous remonterez à la surface avec en poche un objet merveilleux : une part de vérité…
Et c’est là que tout commence, comme Philippe l’écrit : ne sombrer ni dans la suffisance de celui qui croit posséder la Lune quand il n’en a qu’une pierre, ni dans la certitude qui vous conduira à poser votre trouvaille sur un puzzle encore vide en assurant que tout s’organisera autour de lui. Dans les deux cas, l’arrogance guette qui, sans plus de force qu’elles, affrontera celle des autres au risque de vous discréditer. La curiosité n’est que mieux à son aise lorsqu’elle s’accompagne de deux autres qualités : l’humilité et la tolérance.
Malheur enfin au curieux qui, à toute force, ne veut découvrir et conserver que les parts de vérité qui, apparemment, s’ajustent au point de vue dont il cherche à démontrer la pertinence. Tôt ou tard, un détail qu’il aura délaissé lui sautera au visage et détruira son beau château de cartes, l’obligeant même parfois à admettre que telle ou telle de ses parts de vérité étaient en réalité des leurres posés là pour le tromper.
Un peu comme si ce curieux conseiller curieux du Château déduisait de son curieux repas avec la jeune curieuse de la seigneurie d’en face qu’elle va combattre sa tante parce qu’elle a bu un… « canon » !
Rédigé par : Serge HIREL | 01 janvier 2021 à 19:17
Cher Philippe,
Pour rester très traditionnelles, nous vous présentons ainsi qu'à votre famille nos vœux de bonne année 2021. Que cette nouvelle année vous apporte vitalité, surprise, créativité et beaucoup de bonheur.
Nous ne savons pas ce que vous entendez par curiosité car il existe une infinité de façons d'être curieux. Ce peut être une exploration de la nature, de l'espace, des arts, de la musique, d'autrui, un goût pervers de manipulation de l'autre, un désir de détruire l'autre en connaissant ses failles. Des mises sur écoutes d'avocats. Des fichiers, des renseignements par infiltration. Impossible d'énumérer l'immense cheminement labyrinthique passé ou de prédiction que peuvent prendre les curiosités.
Le parcours de tous les possibles est un piège, tout comme la revendication de transparence. L'important est la possibilité de faire des choix, ce que la multiplication des interdits empêche. Il nous est proposé un monde corseté dans lequel les esprits créatifs étouffent, les esprits curieux sont entrés en hibernation.
Pour prendre un exemple simple, chacun connaît le chanteur Christophe. Qui a eu la curiosité d'explorer les titres absolument émouvants des années 2018 qui sont une sorte de dialogue avec l'au-delà, une moisson d'oxymores à couper le souffle ? Qui connaît la diffusion du surréalisme en dehors de la France ?
Qui s'intéresse à la politique internationale, au droit comparé, à la littérature internationale ?
Nous aimons creuser les racines des mots, les accords perdus comme le boogie, l'histoire des sciences, de la justice, les civilisations perdues, les films d'auteur et toutes ces approches qui font la saveur de la vie.
Très bonne année aux lecteurs et aux commentateurs de vos billets.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 01 janvier 2021 à 19:11
Curiosité ? Vous avez dit curiosité ?
Martin Blachier, THE reporter épidémiologiste maison toutes chaînes infos confondues, associé de Public Health Expertise, a été rémunéré par Gilead pour, environ, quatre cent mille euros, sans avoir jamais vu de sa vie un seul patient (c'est lui qui le dit).
Brassens chantait "pauvre Martin, pauvre misère" là on peut chanter "riche Martin le trompe-misère"...
Rédigé par : breizmabro | 01 janvier 2021 à 18:46
A mes amis marins, et non marins, en ces fin et début d'année
A ceux qui sont en mer,
Aux lèvres le goût du sel,
A ceux qui sont en guerre
Au Levant, au Sahel,
A ceux qui dans leur chair
Vivent des moments cruels
A ceux qui solitaires
Ne voient plus rien du ciel
Il ne reste de bonheur
Que l'amitié fidèle
A partager en frères
Au moment de Noël
Rédigé par : Gréaudon | 01 janvier 2021 à 18:26
"BONNE ANNEE 2021" à Pascale et Philippe Bilger et à tous les intervenants de ce blog.
Un mot pour les insupportables chamailleurs : par respect pour Pascale Bilger, et pour tous ceux qui vous lisent, pas besoin de tartiner les commentaires en épaisseur qui souvent finissent en grosses disputes.
Bon week-end à tous et portez-vous bien.
Rédigé par : Ellen | 01 janvier 2021 à 16:55
@ Achille 01 janvier 11:06
"Pour les curieux, ce blog est un enchantement"
Tout à fait d'accord.
En même temps (comme dit...) personne n'est obligé de lire TOUS les versets sataniques de certains, une sélection naturelle peut se faire.
Perso au bout de 5 paragraphes je lâche l'affaire. Les "je vous l'ai déjà dit", les "vérifié sur mon (mes) lien(s)", les "vous n'êtes qu'un(e) menteur (menteuse)" parfois même "un/une abruti(e)", m'ont fait renoncer à la curiosité de certains intervenants.
Rédigé par : breizmabro | 01 janvier 2021 à 16:50
Je pense que la curiosité n'est pas un défaut mais au contraire une des principales qualités de l'Homo sapiens.
Bonne année à tous.
Rédigé par : Lambda | 01 janvier 2021 à 16:04
Je me suis intéressé aux paroles du très grand scientifique Olivier Véran "quelques semaines"... Sans honte il parle comme un certain Fernand, ou Marcel à la taverne du coin, au doigt mouillé, assurant sa vision avec comme repère la mousse sur les troncs d'arbres.
Donc, n'ayant pas fourni de référentiel - notre immense scientifique Olivier -, d'échelle de valeur, comment interpréter "quelques" ?
Quelques : Un petit nombre de, un certain nombre de.
Ma curiosité ne m'a pas permis de figer, malgré toutes mes recherches, la valeur de "quelques", livrée par un génial ministre de la Santé, qui est censé gérer une distribution arithmétique de vaccins.
En fait, il n'y a pas loin des pieds nickelés, des "guignols" (Dassier), qui nous gouvernent et celui d'ailleurs, dont il faut reconnaître en la matière la vision lucide d'un avenir plein de bêtises crasses et de rires prometteurs:
https://youtu.be/wWUebRQGEb4
Il n'était pas scientifique, lui, mais peu importe, ceux qui sont chargés de nos vies le sont encore moins que lui. "Quelques semaines", le temps de mourir, le temps de confiner, le temps de la désespérance, le temps du vide abyssal de la mise en oeuvre.
A tous ceux que l'on a entendus, mandarins, experts en expertises quelemondentiernousenvie, journalistes, grands pontes de la médecine, j'ai décidé d'offrir un album, ils le méritent bien.
Parfois on peut se demander si leurs diplômes ne sortent pas d'une pochette surprise, si la rigueur et la curiosité scientifique leur a fait défaut, ou peut-être n'avaient-ils pas les bons professeurs ? Ou tout simplement sont-ils de grands comiques refoulés, mais brillants, dans leurs analyses et leurs contradictions, mais brillants toujours.
Cadeau ! pour ces experts en tous genres qui à défaut de m'avoir rassuré, m'ont bien fait rire, je peux même affirmer, en même temps (je déteste "en même temps"), qu'ils seraient recalés par de vrais scientifiques mais du rire :
https://i.goopics.net/XlVW9.png
Merci à eux, l'année qui s'annonce va être à coup sûr de la même qualité : à rire ou à en pleurer, mais surtout à rouler par terre de tant d'humour, tant que l'on ne tombe pas malade du Coronamachin.
Rédigé par : Giuseppe | 01 janvier 2021 à 14:03
ALLOCUTION DU CHEF DE L'ETAT DU JOUR DE L'AN :
blablablablablablablablablablablablablabla.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 janvier 2021 à 12:02
@ Achille
"...l’omniscient qui se prend pour Jean Pic de la Mirandole..."
Pic de la Mirandole était un ignare.
Rédigé par : F68.10 | 01 janvier 2021 à 11:35
Ce billet traite de la curiosité. Le gouvernement macronien ou macroniste (on ne sait plus), complètement hors sol, est une curiosité à lui seul.
2021, c'est la deuxième année où j'arrive à tenir mes bonnes résolutions: moins sortir le soir, moins aller au bar et moins de restos !
Il suffit juste d'avoir de la volonté.
Et à l'allure où se déroule la campagne de vaccination qui, en fait, n'a pas encore commencé hormis pour Mauricette, nous pourrons écrire la même chose en 2022.
---
Une autre curiosité : un maire (soi-disant socialiste) soutient le tweet antisémite d'un de ses élus.
Le maire de Sarcelles Patrick Haddad entendu sur CNews ce jour relativise et soutient son élu. Honte à cette gauche !
«Récolter des pièces comme un juif»: le dérapage antisémite d’un élu de Sarcelles
Navaz Mouhamadaly, adjoint aux transports et aux mobilités durables à Sarcelles, a relayé le 23 décembre une publication qui a provoqué un tollé sur le réseau social et l’ire de l’opposition municipale.
https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/recolter-des-pieces-comme-un-juif-un-elu-de-sarcelles-derape-sur-facebook-31-12-2020-8416750.php
Rédigé par : Isabelle | 01 janvier 2021 à 11:33
Un billet sur la curiosité, le jour de l'An et qui ne parle pas de la seule curiosité valable ce jour, l'Horoscope 2021 !
Franchement vous trouvez ça normal ?
Remarquez, l'horoscope n'annonce que des bonnes nouvelles, et en particulier à ce que j'ai vu aucun, mais aucun signe, n'est susceptible d'être atteint par le Covid-19, ce qui explique les lenteurs de notre service sanitaire pour la vaccination.
Les astrologues allemands sont moins bons, incapables de telles prévisions optimistes, ce qui explique l'empressement à vacciner dans ce pays qui nous sert de modèle.
À propos d'horoscope, avez-vous remarqué que Macron est né un 21 décembre, juste à la limite des signes du Capricorne et du Sagittaire ?
Pousser l'ambiguïté et la supercherie du "en même temps" jusqu'à naître entre deux signes, pour brouiller les pistes, il faut le faire.
On aurait dû s'en méfier dès le départ.
Un mot sur l'illustration du billet, le texte précise que, "Et ceux qui espéraient voir leur curiosité satisfaite, leur ignorance sinon comblée du moins atténuée..." (PB), j'ajoute ont été déçus.
Aucune information sur l'auteur de cette toile qui ressemblait à un de La Tour, sans en être un évidemment.
La curiosité est un vilain défaut, je confirme.
Il m'a fallu un temps fou pour trouver qui en était l'auteur.
Finalement, j'ai trouvé, et pour ceux que ça intéresse c'est de Matthias Stomer... Ouf...
Rédigé par : Tipaza | 01 janvier 2021 à 11:30
Pour les curieux, ce blog est un enchantement. On y trouve un large panel de personnages étranges.
Cela va de l’hyperactif intarissable qui répond à presque tous les commentaires, l’omniscient qui se prend pour Jean Pic de la Mirandole, soucieux de démontrer qu’il est plus savant que les autres, le doux rêveur qui se lance dans des développements tarabiscotés, généralement hors sujet, et dont on ne voit pas toujours les finalités, l’original qui veut faire l’intéressant en nous balançant ses excentricités qu’il pense spirituelles.
Et puis il y a le gruppetto des commentateurs "normaux" qui se contentent de répondre au billet sans chercher à épater la galerie. En fait ceux dont j’ai plaisir à lire les commentaires, heureusement les plus nombreux !
Rédigé par : Achille | 01 janvier 2021 à 11:06
Perso je suis d’un naturel curieux, je me suis aperçu que j’étais une curiosité, c'est curieux n'est-ce pas ?
C'est pas l'tout, faut qu'j'aille voir si mes petites racailles chéries ont battu le record de voitures brûlées.
Ah oui bonne année à tous sauf aux islamogauchisses bien entendu.
Rédigé par : sylvain | 01 janvier 2021 à 11:05