Ce billet est publié alors que les réquisitions du PNF dans le procès de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, Thierry Herzog, son avocat et ami, et Gilbert Azibert, ancien magistrat qui a occupé plusieurs postes prestigieux impliquant une certaine confiance politique à l'égard de leur titulaire, ont été prises le 8 décembre.
Jean-François Bohnert, chef du parquet national financier (PNF), Jean-Luc Blachon et Céline Guillet, deux de ses représentants toujours présents aux audiences, ont requis contre les prévenus quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis et, pour Me Herzog, 5 ans d'interdiction professionnelle.
Comme il se doit, l'appréciation sur l'argumentation développée par le ministère public est critique voire ironique. Cette tonalité ne fait que me confirmer davantage dans la certitude que, prochainement, trois relaxes seront édictées (Le Figaro).
Je n'ai pas assisté aux audiences mais j'ai lu tous les comptes rendus des débats, et au travers de leurs approches diverses, sinon contradictoires, il me semble pouvoir confirmer mon intuition anticipée. Aussi bien le Figaro, le Monde, le Parisien, Libération que Marianne et Mediapart ont offert au citoyen que je suis et au magistrat que j'ai été, un pluralisme très éclairant.
Pour cette affaire, sans en être spécialement gêné, trois de mes relations amicales sont concernées : Thierry Herzog lui-même et deux remarquables avocats, Jacqueline Laffont qui défend Nicolas Sarkozy et Hervé Temime au soutien de la cause de son confrère et ami Herzog. Il n'y a pas là de quoi entraver ma liberté d'expression.
Ce ne sont évidemment pas les relaxes qui probablement seront prononcées qui me perturbent dès lors qu'elles s'attacheront seulement à des éléments juridiques indiscutables et à une analyse fouillée et sans complaisance des écoutes Sarkozy-Herzog aussi bien officielles que dissimulées, un certain temps, sous la fausse identité de Bismuth.
Alors qu'en revanche, depuis le début du procès, on peut constater l'étendue de tout ce qui, politiquement et médiatiquement, est mis en oeuvre pour persuader le tribunal correctionnel (dont la présidente aurait pu être plus pugnace, notamment dans le questionnement de son ancien collègue Azibert) qu'elle est saisie d'une affaire dérisoire voire "minable" et qu'elle perd son temps. Sur l'accusation qui a osé ces renvois, pèse l'opprobre d'avoir ajouté une page sérieuse au feuilleton judiciaire de Nicolas Sarkozy et d'avoir, par l'entremise de Me Herzog, touché à l'honneur sacro-saint du barreau.
Dans tous les cas, il était léger d'évoquer le caractère vain de la Justice quand la qualité des prévenus - c'est une première pour un ancien président de la République - rend cette espèce passionnante et dépasse de très loin son objet apparent qui au demeurant n'est pas médiocre.
D'abord l'absence de Gilbert Azibert le premier jour, d'où l'obligation d'un renvoi après une expertise médicale ne s'opposant pas à sa comparution. Comme s'il était possible pour Gilbert Azibert d'avoir paru fuir ainsi sa responsabilité.
Ensuite une salle majoritairement emplie d'avocats en robe pour soutenir leur confrère Me Herzog. Comme si le respect du secret professionnel était en débat et non pas son éventuel dévoiement en vue d'une infraction.
Je n'ose imaginer ce qu'on aurait pensé d'une assistance de policiers venant, telle une pression forte, prendre fait et cause pour des policiers renvoyés devant le tribunal correctionnel. On aurait estimé, avec justesse, cette surabondance déplacée.
Comment avoir eu l'inélégance, par ailleurs, de souiller judiciairement d'aussi belles histoires d'amitié ! Celle entre Thierry Herzog et Gilbert Azibert, celle entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog. Rien dans cette entente qui puisse être suspecté. Que du sentiment. Des bavardages tranquilles. Sans la moindre finalité. Beaucoup d'écoutes pour rien, en quelque sorte !
Nicolas Sarkozy n'avait rencontré que rarement l'ancien magistrat mais sa moralité lui avait été attestée par Patrick Ouart, son conseiller Justice, notamment dans l'affaire Bettencourt et ses aléas ! Tout est dit !
Il s'est agi clairement de dissocier le trio et de substituer au dessein collectif qui lui était prêté des relations singulières, sans la moindre prestation à accomplir, ni la moindre réciprocité, de telle manière qu'à l'évidence Thierry Herzog s'est dévoué - tactiquement ou sincèrement ? - pour sortir Nicolas Sarkozy du champ de la prévention pénale.
Cet avocat, au centre du jeu, a cherché à sauver Gilbert Azibert mais bien davantage son ami Nicolas Sarkozy, en danger politique et judiciaire. Il faut reconnaître que Me Herzog, sur ce plan, a été aussi doué comme prévenu que comme avocat ailleurs.
J'ai eu l'impression parfois que le rôle des mis en cause n'était pas perçu comme celui de prévenus mais qu'il s'agissait d'acteurs dont on attendait avec impatience la prestation sans s'interroger une seconde sur leur crédibilité. Comme si on était d'emblée presque heureux de les voir quitter le terrain judiciaire au profit d'une atmosphère théâtrale, d'une jouissance narcissique.
Pourtant des interrogations auraient-elles été indécentes face aux explications longuettes de Gilbert Azibert sur la Cour de cassation - une conférence ou une comparution ? -, au départ précipité de Me Herzog pour Monaco où se trouvait Nicolas Sarkozy afin de lui parler seulement de Patrick Buisson et de son épouse Carla et au changement subit de tonalité dans les écoutes des portables, la ligne officielle venant apparemment tout de suite contredire ce que la clandestine avait révélé ? (Mediapart)
Enfin Nicolas Sarkozy vint ! Il piaffait, il piétinait, il avait hâte.
Son verbe a été loué, son énergie, sa force, son talent. Un superbe exercice d'oralité.
Mais, à le lire, on y retrouve ce qui depuis tant d'années est le fond de toutes ses apologies. Il est victime, le PNF lui en veut, les procès qu'on lui intente sont politiques et il n'y a rigoureusement rien contre lui dans les dossiers. Jamais. Il se compare à de Gaulle qui n'avait plus l'âge pour être "dictateur", pourquoi deviendrait-il, lui, "malhonnête" à 65 ans ?
Il tire des procédures multiples engagées contre lui la preuve de sa moralité, on pourrait y voir l'inverse : tout ce dont on le soupçonne est plausible, il en est capable. De Gaulle non.
Avec cette faille constante : il ne procède que par indignations, dénonciations morales. Comme s'il était forcément au-dessus du droit et pourvu d'une sorte d'exemplarité de principe. Ce qui ne peut que laisser songeur au vu de sa trajectoire présidentielle et de la dénaturation de la République irréprochable promise en 2007, si vite oubliée.
Les représentants du PNF et le chef de ce dernier ont été intelligents et vaillants.
Mais le vent souffle à la défense.
Je parie donc que trois relaxes seront édictées, le moment venu.
Parce que depuis le début on ne cesse de diffuser par tous moyens, bien au-delà du strict plan judiciaire dégradé en spectacle, que l'innocence est éclatante et qu'il ne resterait qu'à la valider.
Les juges me feront-ils mentir ?
@ Achille
"Entre nous, vous devriez éviter la vodka frelatée mélangée à l’eau de Cologne."
Personnellement, je regrette ces ajouts qui rendent l'alcool à 90° imbuvable. C'est liberticiiiiiiiiide !!
Rédigé par : F68.10 | 15 décembre 2020 à 14:18
@ Henri Gibaud
Entre nous, vous devriez éviter la vodka frelatée mélangée à l’eau de Cologne.
Je suis sûr qu’à jeun vous êtes capables d’écrire des posts pleins d’esprit et de bon sens. Sincèrement vous gâchez votre talent.
Rédigé par : Achille | 15 décembre 2020 à 10:04
@ Achille | 13 décembre 2020 à 20:14
"Achille" ! vos papiers : nom, prénom, date et lieu de vagissance, domiciliation factice, confession judiciaire, ascendants, antécédents judiciaires et speakiatriques et interrogatoires en règle... sans oublier les précédents pièges à c*** que vous avez honorés en suffisance béate...
Rédigé par : Henri Gibaud au MASQUE "Achille" | 14 décembre 2020 à 00:10
@ Henri Gibaud | 12 décembre 2020 à 23:26
« Eh bien non, cher Ego : toujours pas de réaction sur cet article du Figaro. »
Tiens Henri Gibaud qui répond à Henri Gibaud.
Comme si un seul ne suffisait pas !
Rédigé par : Achille | 13 décembre 2020 à 20:14
@ Catherine JACOB | 10 décembre 2020 à 15:10
Pour être au mieux honnête envers votre activité, vous aviez en grande partie anticipé sur la tonalité de l'article du Figaro, et très bien évoqué la violation de la loi, s'agissant du secret des contenus entre avocat et client, ceci peu après l'article du Canard.
Il était donc principalement erroné de ma part de tapoter le 12 à 02h40 : "...toujours pas de réaction céans depuis hier à 12h13 ??".
Enfin comme le plus habituellement, vos apports culturels sont stimulants, notamment en matière étymologique. Merci.
Rédigé par : Henri Gibaud @ Catherine JACOB | 13 décembre 2020 à 15:21
@ Henri Gibaud | 12 décembre 2020 à 02:40
"le droit protège les justiciables face à des juges qui voudraient prendre leurs désirs pour des réalités"
Eh bien non, cher Ego : toujours pas de réaction sur cet article du Figaro.
Chères et chers cocommenta-trices/teurs : mais de qui avez-vous peur ?
"Justice au Singulier" : pourquoi pas, mais jusques où ?
Alors puisque "vere dicere non diabolicum est", après le droitier Figaro voici depuis le gauchisant Canard, en sa dernière livraison de mercredi 9 dernier, évoquant une scène "justicière aux singulières" du 02 décembre qu'on peut résumer en : "Le Canard" au "procès Bismuth", en page 3 dans son quart nord-est.
Le Palmipède, infernal pour les satrapes de l'abus de pouvoir, a balancé cet intertitre ravageur : "On oublie le Code !". Quelle violence ! Et de s'acharner, pure cruauté mentale envers les syndicats-de-magistrats comme le disait Gibaud :
"Le tribunal semble avoir oublié le Code de procédure pénale : la loi, en effet, interdit aux enquêteurs de retranscrire dans un procès-verbal toute information permettant d'identifier la source d'un journaliste."
S'ensuivit alors en ce 02 décembre, et en réaction aux douceurs excrétées par deux dames "Justicières aux Singulières", des expressions d'émotions rares, allant jusqu'à la qualification en "Horrible" (Canard faisant foi).
Eh bien si vous traquez ce bizarre Henri Gibaud sur une autre page, vous verrez que cet individu a commencé à pasticher la célèbre formule (*) télé-justicière nord-américaine en : "Abjection, votre Horreur !" : c'est la version française...
Et le Volatile plumitif super-centenaire de conclure :
"Pour le respect de la légalité, on repassera ?".
C'est ce que le regretté doyen Jean Carbonnier avait souligné en exprimant beaucoup d'inquiétude à propos, déjà, des mentalités pourrissantes parmi les jeunes juristes des années 70-80 : "les passions sont de retour !". On a formé des raté-e-s de lycées pour mettre le Droit dans le Cru, avec un mépris hautain et pathologique des sciences notamment mathématiques : le résultat sera inéluctable.
La France est condamnée par "ses" juges. A la poubelle de l'Histoire.
Tous les Mornets ont gagné.
"Je ne suis pas un bourreau !" avait chevroté un obscur magistrat nommé au donjon-Vendôme par la mitterrandie en capilotade finale : le bougre trahissait ainsi le criminel fantasme populicide de ces malades socio-mentaux qui aspirent à la morgue de juger à mort.
Ils-elles viennent d'assassiner notre France.
(*) Objection votre Honneur !
Rédigé par : Henri Gibaud | 12 décembre 2020 à 23:26
@ Vamonos
Au service secret de LVMH.
Tenez, profitez-en:
https://youtu.be/CUa-HVsh660
Rédigé par : Choubidou75 | 12 décembre 2020 à 18:19
J’imagine que bientôt un réalisateur va faire un film de cette affaire Bismuth.
On a déjà eu "Trois hommes et un couffin", "Trois mariages et un enterrement", je verrais bien un titre du genre "Trois relaxes et un acquittement".
Rédigé par : Achille | 12 décembre 2020 à 07:14
@ Choubidou75 | 10 décembre 2020 à 21:05
Vous mettez un lien vers Mediapart votre journal favori. La lecture complète est réservée aux abonnés. Mais on a le temps de lire une relation, une accusation et un jugement. Tout cela est complètement obscène, répugnant de vanité et de totalitarisme.
Rédigé par : Vamonos | 12 décembre 2020 à 04:45
Le sieur Stéphane Durand-Souffland va-t-il être conspué puis poursuivi par les glorieux "syndicats" de "magistrats" (??) pour cruauté mentale :
"Au-delà du cas de son client et de ses coprévenus, Me Temime rappelle que la fin ne justifie pas les moyens. Il rappelle aussi que le droit protège les justiciables face à des juges qui voudraient prendre leurs désirs pour des réalités, que le prévenu s'appelle Sarkozy ou Tartempion. "
https://www.lefigaro.fr/politique/affaire-des-ecoutes-fin-du-proces-de-nicolas-sarkozy-decision-le-1er-mars-2021-20201210
...toujours pas de réaction céans depuis hier à 12h13 ??
Rédigé par : Henri Gibaud | 12 décembre 2020 à 02:40
Dans l'affaire Sarkozy-Herzog... il faudra trois mois au tribunal pour juger ! Ils vont y réfléchir huit heures par jour ? Pour de si petits faits !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 11 décembre 2020 à 21:15
@ Achille | 10 décembre 2020 à 16:04
Excellent et toujours bien élevé.
Il existe aussi "L'histoire de France pour les Nuls", d'ailleurs je l'avais acheté pour me rafraîchir la mémoire.
Rédigé par : Giuseppe | 11 décembre 2020 à 14:21
"Trois relaxes sinon rien !"
Je préfère le Ricard finalement.
Normal en tant qu'alcoolo.
Rédigé par : Wil | 11 décembre 2020 à 04:49
@ DAUMONT 10 décembre 11:53
"Aucune écoute ne pouvait avoir lieu ou être retenue aussi longtemps que cet élément matériel d'une infraction réellement commise, n'était pas apparu"
Sans doute MAIS il y a eu trois mille écoutes diverses y compris celles d'une journaliste, en infraction avec le secret des sources, dont seulement 19 ont été produites (écoutées) à l'audience.
En même temps Sarko avait déjà été épinglé, par anticipation, sur le mur des cons de certains magistrats.
"Mais comment expliquer que des magistrats de gauche, si prompts à défendre la présomption d'innocence et l'importance des droits de la défense, puissent se livrer à de telles stupidités" (Le Monde, septembre 2013)
-----------------------------------------------------------
@ Ellen 10 décembre 19:38
"Tout ça pour ça..."
"Rigolez pas c'est avec vos sous" (Coluche)
Rédigé par : breizmabro | 10 décembre 2020 à 21:32
C'est avec des "bavardages tranquilles" que l'on peut par exemple mobiliser la machine d’État à des fins privées.
"...comment l’ancien chef des services secrets intérieurs a utilisé la police et les renseignements au profit de LVMH. Armes, passeports, notes confidentielles de l’Élysée, enquête fiscale, procédure judiciaire..."
https://www.mediapart.fr/journal/france/140720/episode-2-au-service-secret-de-lvmh
Rédigé par : Choubidou75 | 10 décembre 2020 à 21:05
Le bal judiciaire n'est pas terminé. Deux autres procès, après l'affaire des écoutes, attendent N. Sarkozy et ses amis politiques ex-UMP au printemps 2021. À sa place j'aurai nerveusement craqué. Rien de pire que de rester dans l'attente pendant des années avant de savoir que peut-être il y aura relaxe ?
Tout ça pour ça...
Rédigé par : Ellen | 10 décembre 2020 à 19:38
J'ai entendu dire, de sources bien informées, que le bon Docteur Salomon, Jérôme de son prénom, infectiologue, directeur général de la Santé nommé par décret du président de la République, le donneur d'ordre de ce qui est bon et pas bon pour nous, serait un menteur et un truqueur ?
Mais dites-moi pas qu'c'est pas vrai !!
P.-S.: combien de médecins généralistes sont morts pour n'avoir pas été fourni en masques dès les mois de mars-avril ?
Rédigé par : breizmabro | 10 décembre 2020 à 17:54
Quel président de la République n'a jamais profité de son influence pour placer des copains là où ils avaient envie d'aller ? Le fils Sarkozy a failli se trouver à la tête de l'EPAD.
Par contre si les communications entre un client et son avocat sont couvertes par le secret, et Sarkozy ne menaçant pas de lâcher une bombe nucléaire sur le pays, ces écoutes sont inadmissibles. Il faut peut-être en revenir à la source. Les écoutes de ces conversations sont-elles légitimes ? Leur contenu est secondaire.
Rédigé par : stephane | 10 décembre 2020 à 16:34
@ Xavier NEBOUT | 10 décembre 2020 à 14:32
On connaissait déjà l’histoire de France par San-Antonio de Frédéric Dard, l’histoire de France vu par Eric Zemmour. Il ne manquait plus que l’histoire de France racontée par Xavier Nebout.
Vous pouvez nous dire où l’on peut se procurer l’ouvrage ? J’ai rien trouvé sur Amazon.😊
Rédigé par : Achille | 10 décembre 2020 à 16:04
Bismuth ?
Ses effets neurotoxiques secondaires ont été mis en évidence, et le bismuth en posologie excessive a été interdit en France, après de nombreux problèmes d'intoxications médicamenteuses graves, et notamment après le constat inquiétant de métabolisation du bismuth et de l'occurrence d'encéphalopathies graves induites par des prescriptions thérapeutiques.
Tout s'explique... quant au reste je n'y vois goutte.
Rédigé par : lefort | 10 décembre 2020 à 15:52
Je ne comprends pas très bien les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Qui a fait l’objet d’une décision écrite d’un juge d’instruction article 100 du code de procédure pénale , d’interception de correspondances émises par la voie des communications électroniques ?
Certainement pas un Paul Bismuth anonyme, encore moins un Nicolas Sarkozy non identifié comme utilisateur d’un moyen de communication électronique comme un téléphone portable, sachant que, Article 100-7 alinéa 2, «Aucune interception ne peut avoir lieu sur une ligne dépendant du cabinet d'un avocat ou de son domicile sans que le bâtonnier en soit informé par le juge d'instruction. », que en référence à l’ Article 100-1 du même code, « [la décision d’interception] comporte tous les éléments d'identification de la liaison à intercepter, l'infraction qui motive le recours à l'interception ainsi que la durée de celle-ci. »
Qu’avait donc fait Me Herzog motivant la nécessité d’interception des communications de la ligne de son cabinet ? Vu que en vertu de Article 100-5 alinéa 3, « A peine de nullité, ne peuvent être transcrites les correspondances avec un avocat relevant de l'exercice des droits de la défense. » et rien n’interdisait a priori à l’avocat de communiquer dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi avec son client sous pseudonyme.ni de sécuriser pour le cas où, ses communications avec son client de la façon que l’un et l’autre pouvaient juger la plus utile.
Donc en vertu de quoi la communication de Me Herzog avec son client sous pseudo a-t-elle pu faire l’objet d’une décision d’interception, sachant encore que Bismuth représenterait un patronyme qui correspondant à l'arabe bajmaT serait né sur la rive sud de la Méditerranée et ferait allusion à une sorte de sablé ou pain rassis, sorte de provision que les pèlerins se rendant à La Mecque mangeaient en cours de route et dont l’origine s'étant perdue dans la nuit des temps, on ignore comment il s’est transformé en un patronyme surtout porté par des juifs originaires de Constantine et de Tunisie, dont il existe d’autres formes comme Beschmout, Bismut, et qui compterait dans la seule région parisienne, près de 400 naissances entre 1941 et 1990 parmi lesquelles il existe certainement un bon nombre d’individus prénommés Paul.
Vraiment, j’ai du mal à comprendre comment ces lignes ont pu faire l’objet d’une décision d’interception motivée par la nécessité d’éclaircir l’affaire politico-financière révélée par Mediapart, média lui-même couvert pas l’alinéa 4 de l’article 100-5 sans que l’utilisation de moyens de communication acquis sous de fausses identités - et qu’est-ce qui contraint l’acquéreur d’un téléphone prépayé de moins de six cents euros payables donc en espèces, à fournir à l’opérateur son identité, vraie ou fausse ?? – n’ait été dénoncée par qui en aurait eu connaissance et dès lors qui serait ce quidam ??
Et je comprends encore moins comment Me Herzog et son client qui ne sont pas des perdreaux de l'année, loin s'en faut, ont pu se laisser pincer aussi facilement.
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 décembre 2020 à 15:10
De Gaulle, Saint de Gaulle !
Il a juste été au moins complice de l'assassinat de Darlan que seule son ambition personnelle justifiait, outre l'intérêt des Anglais à se débarrasser d'un personnage aussi brillant.
Coupable de trahison constante des intérêts du pays au profit de l'Angleterre au Moyen-Orient.
Coupable de forfaiture en ayant mis le général Prioux à la retraite.
Puis complice de fait des quelque 40 000 morts de l'épuration menée par les FTP du parti communiste.
Plus tard, il a juste été au moins complice du coup d'Etat de fait qui l'a ramené au pouvoir.
Il a ainsi interrompu les pourparlers menés par Soustelle qui étaient bien partis pour aboutir et éviter les drame de la fin des hostilités avec les milliers de morts civils et militaires plus les 80 000 Harkis, désarmés et sacrifiés, et la ruine de l'Algérie laissée aux mains de la nomenklatura communiste.
On ajoutera la complicité avec la bande de l'immobilier gaulliste et les enfants de choeur de la pègre dans laquelle on recrutera le SAC.
Ça suffit ? Alors Sarkozy...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 décembre 2020 à 14:32
@ Vamonos | 10 décembre 2020 à 09:25
Cher attentif, France Info ou pas ne changera pas la donne, LR un canard sans tête, des dirigeants qui n'ont pas compris qu'il faut une éthique irréprochable, de la cravate au costume alors que nous avons des écrevisses.
Dati qui en plus de ses attributions politiques, la gestion d'une partie des Parisiens, et tout le reste, trouve le moyen de conseiller Carlos Ghosn et de prendre une belle pincée au passage... Elle est exceptionnelle ! Une machine de travail, des journées de 48H et en plus si on en croit le père de son enfant, elle menait un chassé-croisé de ses conquêtes.
Chapeau Rachida ! Une femme exceptionnelle, un bourreau de travail, une travailleuse exceptionnelle, d'ailleurs reconnu par Carlos qui s'est carapaté tellement il se sentait approuvé dans ses choix.
La France est la pire des démocraties, où tout le monde se sert, du pourboire à "personnel !", sans vergogne et sans doute légalement - on verra pour certains -, tous pourris, que cela fait du bien de le dire !
Que voulez-vous, il faut choisir, aimer son pays ou chercher à stocker toujours un peu plus de ce méchant pognon qui fait chavirer les têtes.
Comme chaque année, Forbes a dévoilé son classement des 100 femmes les plus puissantes de l'année 2020. C'est Angela Merkel, la chancelière allemande, qui arrive en première position, pour la dixième fois consécutive.
Pas de miracle, l'abnégation, la frugalité, la vision, la puissance de vision d'une scientifique confirme son amour pour son pays. Nous avons nos gazelles demain serait encore la Débâcle.
Heureusement nous avons eu Mongénéral qui expliquait
à Dwight D. Eisenhower qu'il aurait sa puissance atomique indépendante... Il savait les danseuses qui ne manqueraient pas d'arriver.
Sarkozy, tu parles ! et son conseiller spécial BHL qui n'a jamais su lire une carte, et qui voyait la poussière depuis sa chambre d'hôtel climatisée.
Il fallait être fou, s'attacher un saltimbanque de l'écriture pour engager nos vies. Au fond il s'est fait justement virer.
Quand on assiste à cette galerie de starlettes qui se sont succédé depuis, il y aurait de quoi attraper des sueurs froides : le but ultime du costume pour Fillon et le budget habillement explosé par notre artificielle Rachida, qui entre lifting et représentation, ferait penser vraiment qu'elle travaille au bonheur et à la grandeur du pays.
Désespérant.
Rédigé par : Giuseppe | 10 décembre 2020 à 14:15
@ Michel Deluré | 10 décembre 2020 à 09:08
Bien d'accord, les partis pris risquent de prévaloir sur l'examen des faits, lors du jugement et dans l'opinion.
On s'intéresse souvent aux enquêtes en croyant que le gros du travail consiste à retrouver le coupable, mais la partie technique consistant à se donner la peine de démontrer la culpabilité d'un accusé de manière irréfutable me paraît essentielle. On ne peut pas jouer avec l'honneur et la liberté des accusés ; c'est ce que l'on fait quand on les juge à partir de dossiers mal ficelés ; l'intime conviction des jurés chaperonnés par des juges tient alors lieu de critère ultime de culpabilité, faute de preuves suffisantes.
Mais si par là-dessus, se greffent des erreurs de procédures et entorses à la loi de la part d'enquêteurs ou de membres de la magistrature, c'est le bouquet ! Ils ne s'agit pas d'accidents de parcours, de maladresses, de légèretés ou de commodités vénielles, comme on les considère trop souvent, ce sont des fautes gravissimes qui sapent la notion de justice et qui devraient valoir à leurs auteurs une réprobation unanime ; mais surtout elles devraient entraîner automatiquement la nullité du dossier. Je pense que l'opinion devrait s'inquiéter de la mauvaise qualité du travail de fond, et du non respect des procédures, avant de prendre parti pour ou contre un accusé. L'à-peu-près n'est pas possible si l'on veut que chaque justiciable respecte le travail de la justice.
On a quelquefois l'impression que l'opinion se réjouit de la condamnation d'une célébrité, en particulier politique, quels que soient les moyens employés pour y parvenir. La justice ne devrait pas encourager de telles réactions en traitant par-dessus la jambe les garde-fous nécessaires prévus par la loi.
Rédigé par : Lucile | 10 décembre 2020 à 12:45
Il me semble, Monsieur Bilger, délicat de tirer des plans sur la comète ! De ce billet, je retiens ce passage :
"Enfin Nicolas Sarkozy vint ! Il piaffait, il piétinait, il avait hâte.
[...] Il se compare à de Gaulle qui n'avait plus l'âge pour être "dictateur", pourquoi deviendrait-il, lui, "malhonnête" à 65 ans ?
Il tire des procédures multiples engagées contre lui la preuve de sa moralité, on pourrait y voir l'inverse : tout ce dont on le soupçonne est plausible, il en est capable. De Gaulle non."
Sans doute monsieur Sarkozy ne s'embarrasse-t-il pas de considérations morales dans son action : c'est une constante de tous les hommes politiques depuis toujours, j'allais écrire depuis César.
Quant à l'affaire pour laquelle il est poursuivi par la Justice ou peut-être simplement justice au minuscule, l'on voit bien que le fond de l'action judiciaire repose plus sur la morale que sur des faits tangibles, voire un commencement d'exécution. D'où le titre de votre billet.
Je voudrais ici remercier sbriglia | 09 décembre 2020 à 07:07 dont le point de vue est juridiquement argumenté, tout comme Serge HIREL | 09 décembre 2020 à 19:19 dont la synthèse de cette affaire est remarquable.
Quant à la sentence judiciaire, tout dépendra des considérations juridiques et de la conscience de ses juges qui sans doute motiveront leur jugement. Attendons donc leur décision qui, quelle qu'elle soit et à ne pas en douter, suscitera des commentaires à l'infini !
Rédigé par : Robert | 10 décembre 2020 à 12:13
Cette affaire met en cause le secret professionnel absolu de l'avocat aussi longtemps qu'il n'y a pas d'élément matériel pouvant établir la participation directe de l'avocat à la commission de l'infraction.
Aucune écoute ne pouvait avoir lieu ou être retenue aussi longtemps que cet élément matériel d'une infraction réellement commise, n'était pas apparu.
L'Etat de droit est gravement menacé en France par cette procédure.
Certes cet Etat de droit a été violé lors de la condamnation de l'avocat de Soral pour ses écritures dans le dossier "Shoah où t'es" mais le tir a été partiellement rectifié en appel et puis il s'agissait de Soral, alors le droit pour Soral dans la France actuelle... il est dur pour certains de le faire prévaloir.
Dans l'affaire Bismuth, la Présidente est Madame Mée, grande magistrale qui a su montrer son indépendance dans le dossier correctionnel Tapie.
Elle saura faire du droit.
Rédigé par : DAUMONT | 10 décembre 2020 à 11:53
Puisque la doxa à la mode islamogauchiste d'aujourd'hui c'est le racisme à toutes les sauces, on peut donc dire que l'inquisition épouvantable contre Sarkozy s'apparente à du racisme politico-judiciaire.
Les juges en majorité rouges n'appliquent plus les lois, vidangent les prisons d'individus ultradangereux, relâchent et relaxent indéfiniment les racailles qui sont devenues leurs protégées, ils se rattrapent sur leur ennemi public n° 1 depuis des années en espérant laisser une trace historique dans l'histoire : la tête d'un président, le summum de leur gloire.
L'antisarkozysme chronique haineux revanchard, c'est du racisme.
Ces juges que l'opinion publique respectait jadis ont prouvé par leurs méfaits qu'ils ne sont que des crétins du même niveau d'intelligence que ces footeux qui se pavanent sur les stades avec leurs ridicules, pathétiques et caricaturales réactions de bobos outragés antiracistes. Leurs milliards ne pourront jamais leur permettre de s'acheter un QI, ils sont donc condamnés à utiliser le pois chiche qui leur sert de cerveau.
Je vois déjà les scénarios antiracistes de ces abrutis s'ils ont un jour dans leur poule l'équipe de Namibie, ce pays abrite un Adolf Hitler, eh oui, sans déc', c'est un conseiller municipal du district de Ompundja, il appartient au SWAPO le parti au pouvoir, Adolf Hitler Uunona, 54 ans.
Vont-ils s'agenouiller poing levé avant le match, la FIFA va-t-elle convoquer l'ambassadeur de Namibie pour que cesse ce scandaaaale ?
Benbassa va-t-elle remettre son étoile jaune, la ministre des Sports, les chanteurs, les comédiens, les ligues indigénistes racialistes traoristes vont-elles appeler au boycott ?
Les assocs antiracistes vont-elles porter plainte pour incitation à la haine raciale ?
Ce malheureux Hitler namibien a du souci à se faire, j'espère au moins qu'il est noir, de gauche et homo LGBTQWXYZ.... ça peut le sauver des griffes des inquisiteurs procureurs islamogauchistes.
Rédigé par : sylvain | 10 décembre 2020 à 11:51
@ Serge HIREL | 10 décembre 2020 à 11:00
Il y a un nom qui me vient immédiatement à l’esprit : Mediapart digne des pires tabloïds anglo-saxons.
Rédigé par : Achille | 10 décembre 2020 à 11:24
Petite précision en forme de rectificatif de mon commentaire du 9 décembre à 19:19 : le 24 février 2014, « Paul Bismuth » a été appelé par son avocat et ami, et non le contraire. Mais cela ne change rien au contenu de leur conversation révélé par les écoutes...
-----
@ Achille 09 décembre 2020 à 19:19
Peut-être auriez-vous dû lire l’ensemble de mon commentaire avant de réagir... J’ai écrit : « Il est vrai que ces écoutes de conversations protégées par le secret professionnel posent problème. Qu’elles peuvent être considérées comme une violation de l’état de droit »...
Par ailleurs, je ne sais pas ce qu’est un « journaliste d’investigation ».
Tous les journalistes sont à la recherche d’informations, quelle que soit leur spécialité, et tous bénéficient de la protection de leurs sources.
Quant à « une certaine presse qui n’hésite pas à soutirer ses révélations par des moyens dignes de la police politique de l’ex-RDA (STASI) », je vous laisse à vos fantasmes... ou citez des noms.
Rédigé par : Serge HIREL | 10 décembre 2020 à 11:00
@ Claude Luçon
@ genau
J'avais il y a longtemps envoyé une recette excellente, la dinde au whisky, cette année j'ai préféré du made in France, et toujours de la volaille de haute qualité, vous avez démontré votre exigence en la matière c'est pourquoi je vous envoie ce lien !
Cette méthode expertale peut être utilisée pour beaucoup de questions insolubles, comme par exemple : Avez-vous le covid ? Êtes-vous raciste ? Êtes-vous frappé de c*nnerie atavique ? Êtes-vous un vrai Bressan ? Etc.
Avouez que nous sommes chanceux d'avoir le poulet de Bresse pour fêter dignement Noël !
Joyeux Noël à vous et à tous ceux qui passent par ici !
https://www.youtube.com/watch?v=Dlp4DDAYR7M
Rédigé par : duvent | 10 décembre 2020 à 09:57
@ Giuseppe | 09 décembre 2020 à 21:42
Cher adepte de l'ovalie, vous lisez trop la Pravda 2.0
France Info est inféodée au régime en place.
Rédigé par : Vamonos | 10 décembre 2020 à 09:25
@ Lucile 09/12 18:03
Je partage entièrement votre point de vue.
Mais même sur ces bases-là et compte tenu de la personnalité des justiciables, certains qui n'ont pourtant pas suivi le déroulement de cette affaire et ne connaissent pas le dossier ne pourront s'empêcher de commenter et de critiquer le jugement, quel qu'il soit, et de prétendre que la décision prise est injuste.
La passion ou la détestation, c'est selon, que l'on éprouve pour NS l'emportera alors sur les exigences du droit.
Ceux qui se gargarisent du principe d'égalité du citoyen devant la loi ne manqueront pas alors d'y faire une entorse dès lors que le justiciable en cause s'appelle NS.
Rédigé par : Michel Deluré | 10 décembre 2020 à 09:08
Le PNF montre là qu'il est capable de représenter tout ce dont une certaine magistrature parisienne est capable ; faire de la politique en montrant ses dents. Mais comme le dit bien Philippe Bilger, le dossier est extrêmement léger, et même si Nicolas Sarkozy était capable de donner le coup de pouce nécessaire à la carrière d'un magistrat, il est de fait. Dans l'immédiat, la probable relaxe va servir N. Sarkozy pour faire la démonstration de l'acharnement judiciaire dont il est l'objet. Mais son dossier sur le financement libyen, s'il arrive à l'audience, sera beaucoup plus sérieux tant les charges sont lourdes.
Rédigé par : caffer | 10 décembre 2020 à 08:24
@ Serge HIREL | 09 décembre 2020 à 19:19
« Certaines de ses conversations écoutées permettent de soupçonner un possible délit. D’autant plus grave qu’il serait commis par des personnalités au-dessus de tout soupçon. Mieux valait donc pour lui tenter de faire disparaître ses écoutes du dossier, ce qui avait aussi l’avantage de détourner l’attention du fond de l’affaire. Quitte à réveiller la guerre entre magistrats et avocats... Laquelle continue à faire rage, y compris dans les commentaires de ce billet. »
Je ne suis pas juriste, encore moins sarkozyste, mais si j’en crois l’avocat Gilles-William Goldnadel, qui intervient régulièrement dans l’émission "Punchline" sur CNews, les écoutes téléphoniques entre un avocat et un client sont illégales et donc ne sauraient être utilisées comme preuves dans un procès.
Certes le contenu de ces conversations est souvent très compromettant pour l’accusé, mais il s’agit là de secret professionnel au même titre que celui des journalistes d’investigation qui ne sont pas tenus de communiquer leurs sources lorsqu’ils publient des révélations fracassantes.
Pour qu’une Justice soit respectée encore faut-il qu’elle s’en tienne aux éléments factuels qui sont parfaitement légaux et ne s’acoquine pas avec une certaine presse qui n’hésite pas à soutirer ses révélations par des moyens dignes de la police politique de l’ex-RDA (STASI).
Rédigé par : Achille | 10 décembre 2020 à 08:07
Je crois que c'est la première fois que le maître des lieux se risque à un pronostic judiciaire. C'est vrai qu'il peut y avoir des raisons de droit pour aller à la relaxe. Mais elle mettrait en cause tellement de personnes et surtout l'institution du PNF... C'est vrai que les réquisitions sont modérées ce qui peut laisser croire que le parquet est gêné. Mais pour sauver l'institution, le tribunal peut aussi aller au-delà des réquisitions du parquet.
Le PNF a été prompt a faire juger Fillon, mais Bruno Le Roux (ex-ministre de l'Intérieur sous Hollande), qui avait stipendié ses filles mineures comme attachées parlementaires, n'est apparemment pas inquiété. Comment croire dans ces conditions que la justice n'est pas un simple instrument du pouvoir ?
Rédigé par : PAUL | 10 décembre 2020 à 04:59
Il paraît que la "justice" est égale pour tous. Je ne disserterai pas davantage, mes lèvres gercées me torturent abominablement.
Rédigé par : GERARD R. | 09 décembre 2020 à 23:45
En France on est comme ça. Il paraît que Sarkozy bénéficie de plus de 90 % de soutien au sein de LR... Sauf que 90 % d'une misère reste une misère.
Et la raclée des primaires lui a fait poser les pieds par terre... Bon il n'est pas très loin du sol non plus.
Les citoyens ne veulent plus de canailles au gouvernement, même pour quelques pattes de homard c'est insupportable.
Il faudrait se contenter de resquilleurs pour nous représenter ? Je n'ai pas envie d'avoir honte à l'étranger quand je me déplace.
Toutes les enquêtes CEVIPOF le relèvent, assez de se coltiner des soi-disant indispensables qui trempent allègrement leurs doigts dans la crème fouettée au chocolat noir.
Elle a le souci immense de son pays, de sa puissance, de sa place, de sa classe, point de vulgarité chez eux, et le chocolat n'est pas sur ses babines :
https://i.goopics.net/NWlZY.png
LR ne pèse plus rien, juste une poignée de pistaches, et Sarkozy n'est qu'une hirondelle, et en plus il nous coûte toujours un "pognon de dingue" alors qu'il n'est plus rien à venir.
https://www.francetvinfo.fr/politique/les-republicains/les-republicains-s-effondrent-avec-8-3-des-voix-selon-notre-estimation-ipsos-sopra-steria-le-pire-score-de-la-droite-aux-europeennes_3451715.html
Rédigé par : Giuseppe | 09 décembre 2020 à 21:42
"Je parie donc que trois relaxes seront édictées, le moment venu." (PB)
Moi, je penche plutôt pour un allègement des peines.
Si le Président de la Cour prononce la relaxe pour tous, le ministère public, vexé dans son amour-propre de n'être pas suivi, pourrait avoir la tentation de faire appel.
Attendons le verdict.
Rédigé par : Ellen | 09 décembre 2020 à 20:56
Je ne pense pas que Nicolas Sarkozy bénéficiera d'une relaxe vu qu'il pourrait faire de l'ombre en cette période de pré-campagne électorale.
Personnellement à force de le mettre en examen pour tout et pour rien, je ne sais même plus ce qu'on lui reproche, nos magistrats préférant écouter et croire un personnage sulfureux qui raconte n'importe quoi pour qu'on parle de lui et faire oublier ses affaires peu claires et préférant mettre sur écoutes un ancien président de la République qu'ils détestent, comme le dernier des malfrats.
Après l'affaire Fillon si rondement menée, il devient difficile de croire à l'impartialité des juges et même à l'indépendance de la justice.
Nicolas Sarkozy est l'homme à abattre, donc on peut lui trouver tous les défauts. Et j'avoue que dans le contexte actuel, les plaintes contre l'ancien Président me semblent juste une stratégie pour détourner les esprits de la situation critique dans laquelle nous sommes.
Espérons juste qu'un jour le vent tourne, et que ce jour-là ceux qui détricotent la France pour leur gloire personnelle et qui, au lieu de rassembler les bonnes volontés s'évertuent à cliver, casser, exacerber l'animosité entre les uns et les autres, quittent les sphères politiciennes.
Diviser pour mieux régner, une devise qui a ses limites.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 09 décembre 2020 à 20:17
@ breizmabro
"Vous avez raison "Macron à Las Vegas : révélations sur les arrangements de Muriel Pénicaud" (Libération juin 2017). [...] Récapitulons..."
OK. Est-ce que, oui ou non, Havas avait à l'époque un contrat de 18 mois en cours qui, semble-t-il, justifiait qu'on se passe d'appel d'offres, compte tenu que le contrat était en cours ?
Est-ce Pénicaud, oui ou non, qui a levé elle-même le problème une fois qu'elle a pris connaissance d'un problème à travers un audit de la question ?
Je ne connais pas bien l'affaire Pénicaud. Mais, lorsque vous prétendez récapituler, pourquoi ne récapitulez-vous que les éléments qui vous arrangent ? Parce que cela vous arrange ?
"Juillet 2016. L’audit alarmiste est remis à Pénicaud mais elle ne prévient ni les organes internes de contrôle ni ses ministères de tutelle."
Vous affirmez cela. Pénicaud semble affirmer l'inverse. Pourriez-vous nous expliquer sur quels éléments vous vous basez pour former votre jugement sur la question ?
Et auriez-vous les montants concernés ? Pour savoir si votre souci est réellement de vous occuper de la corruption de manière générale et systémique, ou simplement de vous en donner à coeur joie sur vos têtes de Turc ?
Parce que des appels d'offre pour du gros BTP, oui, c'est vital. Des appels d'offres pour un déplacement, je veux bien que cela soit bien, mais cela m'apparaît moins problématique sur le fond. Ensuite, si vous mettez à jour des financements illégaux à travers du favoritisme, je prendrai cela plus au sérieux. Mais si Havas avait un contrat de 18 mois en cours, c'est peut-être contestable, mais ce n'est pas aussi grave que l'affaire Cahuzac. Ou même Tapie.
De décembre 2015 à juin 2017, je vois plutôt des services qui font leur boulot. Que s'est-il passé après 2017 ?
Rédigé par : F68.10 | 09 décembre 2020 à 19:35
Que les Français, comme le dit Achille, ne s’intéressent pas à « l’affaire Bismuth » autant que les journalistes des chaînes info, c’est probablement vrai. On ne s’intéresse pas à ce qu’on ne comprend pas. Et cette affaire des écoutes regorge d’éléments juridiques que seuls les professionnels du droit parviennent à démêler, parfois en en oubliant certains, peu favorables à leur point de vue. C’est la règle du jeu, en particulier chez les avocats.
Mais les Français ont tout de même compris - et s’y intéressent - que, pour la première fois, un ancien président de la République est traîné devant la justice pour corruption, ce qui n’est pas rien, et que, depuis six ans, comme ses co-inculpés, il a tout tenté, y compris le recours au Conseil constitutionnel, pour lui échapper.
Ces manœuvres dilatoires font que, dans l’opinion publique, Sarkozy, coupable ou non, est soupçonné en vertu de l’adage populaire : il n’y a pas de fumée sans feu. Ce d’autant plus que d’autres casseroles tintent dans son sillage.
Un citoyen lambda n’a pas pour habitude d’ouvrir des lignes « Paul Bismuth » pour dialoguer avec ses amis ou son avocat, s’il en a un. La pratique lui semble plutôt celle d’un délinquant qui se sait écouté ou qui le craint.
Un citoyen lambda auquel la justice s’intéresse n’a pas pour habitude de remuer ciel et terre pour ne pas avoir à s’expliquer. Et, s’il est clair, il ne cherche pas à mettre en cause les moyens et les documents utilisés par la justice pour le poursuivre, encore moins à tenter d’obtenir leur retrait. Il se bat sur le fond.
Un citoyen lambda, et même la plupart des délinquants, ne se pose pas en victime de poursuites injustifiées et lancées uniquement selon lui parce que le juge veut le faire tomber. S’il est clair, il criera sans discontinuer à l’erreur judiciaire, pas à la volonté de lui nuire.
Voilà ce qui me semble les réflexions de bon sens des Français - du moins ceux qui n’idolâtrent pas Sarkozy - lorsque « Paul Bismuth » poursuit ses diatribes contre le Parquet national financier. Il eut été préférable pour lui de s’expliquer dès les premiers instants de l’affaire.
Il ne l’a pas fait. Et pour cause ! Certaines de ses conversations écoutées permettent de soupçonner un possible délit. D’autant plus grave qu’il serait commis par des personnalités au-dessus de tout soupçon. Mieux valait donc pour lui tenter de faire disparaître ses écoutes du dossier, ce qui avait aussi l’avantage de détourner l’attention du fond de l’affaire. Quitte à réveiller la guerre entre magistrats et avocats... Laquelle continue à faire rage, y compris dans les commentaires de ce billet.
Il est vrai que ces écoutes de conversations protégées par le secret professionnel posent problème. Qu’elles peuvent être considérées comme une violation de l’état de droit. Et il eut été préférable qu’elles soient autorisées par des juges moins marqués par leurs appartenances syndicales. Mais ce qu’elles leur ont permis de découvrir n’est pas rien.
Fait-on autant de chichis quand c’est un gangster qui se fait pincer parce qu’il a été trop bavard avec son « baveux » ? Bien sûr, dans ce cas, cette source ne figure pas au dossier et les enquêteurs exhibent une autre preuve, parfois trouvée grâce à cette entorse à la procédure.
Dans celui de « Paul Bismuth », les juges du PNF auraient été bien inspirés en dénichant, eux aussi, une autre justification de leurs soupçons. Mais, en matière de corruption et de trafic d’influence sans trafic financier, hormis des écrits - ce qui est rare -, seules des conversations téléphoniques en établissent la preuve.
Quand l’intermédiaire entre les deux parties est un avocat, faut-il laisser tomber ? Le droit dit oui, la morale dit non.
Sans nier totalement leur jubilation d’avoir, contre vents et marées, sorti Sarkozy de son confort, les juges du PNF ont fait le choix de la morale, ce qui, bien sûr, et avec juste raison, n’est pas dans les habitudes de la justice.
Les magistrats du tribunal correctionnel de Paris ont à les suivre ou non. Sans prendre en compte les pressions insensées de la corporation des avocats. Le droit et la jurisprudence sur le secret professionnel de ceux-ci, ainsi que le Conseil constitutionnel, qui, dans cette affaire, a rendu un jugement de Salomon, leur disent de refuser de valider le choix du PNF. Auquel cas, les seules preuves d’une éventuelle corruption disparaîtront et ils devront prononcer la relaxe des trois accusés.
S’ils passent outre et conservent les écoutes au dossier, un autre dilemme les attend : y a-t-il eu ou non corruption, ne serait-ce qu’un début d’exécution d’un acte frauduleux ? Certes, les écoutes semblent attester une intention... mais rien n’a abouti, pas même été tenté...
Sauf que la décision du « corrupteur » de se tenir coi est intervenue dans d’étranges conditions, le 24 février 2014, après un appel de « Paul Bismuth » à son avocat, dont l’objet était de lui annoncer son rendez-vous, quelques heures plus tard, avec une personnalité monégasque, susceptible d’intervenir en faveur du « corrompu ». Rendez-vous au cours duquel Sarkozy n’a pas évoqué le vif souhait de celui-ci de se mettre au service de la Principauté... Une « taupe » a-t-elle prévenu l’un des membres du trio que les téléphones secrets étaient aussi sur écoute ? Quoi qu’il en soit, le délit n’a pas été commis. Restent l’intention et sa préparation. Est-ce suffisant pour condamner ?
Fin connaisseur de la gent judiciaire, Philippe pronostique la relaxe. Néanmoins, les dégâts seront graves. Pour la justice, dont les acteurs se seront encore un peu plus éloignés les uns des autres. Pour le PNF qui, déjà montré du doigt dans l’affaire Fillon, sera taxé de parti pris politique. Pour le tribunal correctionnel dont on dira qu’il a craint ou protégé les accusés. Et pour ceux-ci, dont le pinaillage dont ils ont fait preuve avant le procès apparaîtra comme la seule cause de la relaxe, même si le tribunal émet un jugement sur le fond.
Quant à Sarkozy, quel que soit son sort, il ne pourra pas bien longtemps continuer à se comparer à de Gaulle. Le Général, comme lui, a été poursuivi par la justice française, du moins par celle de l’Etat français. Il a été condamné à mort... Mais son crime était son patriotisme. Pas une sordide affaire de corruption digne d’un mauvais roman de gare. A l’aune de la bêtise, le réquisitoire n’est pas excessif.
Rédigé par : Serge HIREL | 09 décembre 2020 à 19:19
@ sbriglia 9 déc 7h07
Excellent texte, cher sbriglia.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 décembre 2020 à 18:56
@ jack 09 décembre 12:06
"Décidément, il s'en passe de belles au plus haut niveau"
Vous avez raison "Macron à Las Vegas : révélations sur les arrangements de Muriel Pénicaud" (Libération juin 2017)
"Le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), demandé fin 2016 par Michel Sapin sur l’organisation de la French Tech Night et dont plusieurs passages ont déjà été révélés par le Canard enchaîné, relève que les prestations ont été effectuées sans bon de commande, ni devis validé, ni contrat signé, ni constatation du service fait. Les fonctionnaires insistent : "Les différentes étapes de la commande publique ont été largement ignorées ou contournées"
"Le cabinet d’Emmanuel Macron s’immisce jusque dans le choix de l’hôtel : dans un mail du 3 décembre, le conseiller économique de l’ambassade de France aux Etats-Unis informe Bothy-Chesneau que le cabinet d’Emmanuel Macron préfère l’établissement The Linq"
Récapitulons :
"Décembre 2015. La quasi-totalité des prestations est confiée à Havas, sans procédure d’appel d’offres. Le cabinet de Macron participe activement à l’organisation. Un premier paiement irrégulier est validé dans l’urgence par Muriel Pénicaud.
6 janvier 2016. Malgré ces conditions d’organisation, la soirée a lieu.
Février 2016. Après une alerte interne, Pénicaud commande un audit.
Juillet 2016. L’audit alarmiste est remis à Pénicaud mais elle ne prévient ni les organes internes de contrôle ni ses ministères de tutelle.
5 décembre 2016. Pénicaud tente de faire passer le protocole transactionnel avec Havas lors d’un comité, fournissant une simple synthèse de la situation. Le contrôleur économique et financier avertit alors les ministères de tutelle.
21 décembre 2016. Michel Sapin, nouveau ministre de l’Economie, saisit l’IGF.
28 février 2017. Le rapport de l’IGF reprend largement les observations de l’audit et son auteur fait un signalement au parquet pour une suspicion de délit de favoritisme.
8 mars 2017. Le Canard enchaîné publie des extraits du rapport de l’IGF.
13 mars 2017. Ouverture d’une enquête préliminaire pour favoritisme, complicité et recel.
20 juin 2017. Perquisition au siège d’Havas et de Business France"
À suivre... mais pas trop vite non plus ;)
Rédigé par : breizmabro | 09 décembre 2020 à 18:15
La France, ce pays que j'aime, est pour moi, du moins je le crois, un pays frivole et corrompu, le classement 2020 de Transparency nous place en recul à la 23e place. Au-delà de cette triste affaire, il serait temps de dire stop et de faire une grosse lessive. J'avoue que parfois le comportement de certains élus est inconcevable et en plus ils se font réélire... Toutes ces affaires de corruptions, de fraudes, d'évasions, cela nous coûte combien ? Il est vrai que nous sommes un pays riche...
Rédigé par : Louis | 09 décembre 2020 à 18:04
Pour faire des pronostics, on devrait pouvoir répondre à des questions simples :
A-t-on apporté une preuve irréfutable que les accusés se soient rendus coupables d'un délit ?
S'il n'y a pas de preuves, en droit, le doute devrait profiter aux accusés.
S'il y a des preuves, ont-elles été obtenues par des moyens légaux ?
Sinon, la justice ne devrait pas pouvoir s'en servir, mais j'ignore ce que dit le droit français à cet égard.
Si d'autres critères que ceux-là ont une valeur prédictive égale ou supérieure, cela signifie à mes yeux qu'il y a vraiment beaucoup de flou dans la manière dont la justice est rendue ; cela signifie également, toujours à mes yeux, que le verdict risque de n'avoir que peu de rapport avec le délit et avec la réalité du délit.
Rédigé par : Lucile | 09 décembre 2020 à 18:03
"Les juges me feront-ils mentir ?"
Y aurait-il une secrète espérance dans cette conclusion ?
Rédigé par : Solon | 09 décembre 2020 à 16:46
Procès-spectacle pour règlement de compte entre Politique et Justice.
La France, me semble-t-il, a bien d'autres préoccupations actuellement que de regarder ces deux protagonistes laver leur linge sale en public.
Et pendant ce temps-là, c'est en toute impunité que les Blacks blocs, eux, sont au rendez-vous chaque samedi pour accomplir leur sinistre besogne !
Rédigé par : Michel Deluré | 09 décembre 2020 à 16:32
Alors là je ne sais pas ce que vous voulez dire, Monsieur Bilger. Ironie camouflée ou insuffisance d'analyse de ma part (une fois de plus...).
Je ne comprends pas quels sont vos sentiment ou opinion sur ce qui serait juste moralement, et bien en droit pur, que le tribunal décide.
Il va me falloir relire.
Mais si quelqu'un veut bien m'en confier l'exégèse, merci !
Rédigé par : S Carioca | 09 décembre 2020 à 16:08
Il faut peu de chose parfois pour établir l'existence d'un pacte de corruption, une conversation enregistrée où l'on évoque un poste que le magistrat peu délicat convoite et mériterait bien "avec tout ce qu'il a fait pour nous", une déclaration maladroite de NS pendant les débats sur les nombreux "coups de pouce" qu'il a pu donner... et vous savez bien qu'il suffit en l'espèce que ce pacte de corruption soit démontré pour que la culpabilité s'ensuive.
En ce qui me concerne je ne parie pas, le pacte me paraît bien exister mais la maladresse ou la malchance du PNF dont les écoutes pourtant fructueuses sont devenues inutiles après l'opportune fuite, fragilise l'accusation.
--------------------------------------------------------------
@ breizmabro | 09 décembre 2020 à 14:56
Vous semblez confondre les écoutes de NS sur la ligne Bismuth avec l'exploitation des fadettes pour identifier la taupe ayant fait fuiter l'existence de ces écoutes, ce qui n'a strictement rien à voir.
Au demeurant je serais curieux que vous expliquiez quels moyens, selon vous, la justice devrait mettre en œuvre pour enquêter sur une tentative de corruption impliquant, excusez du peu, un ancien président de la République et un haut magistrat de la Cour de cassation.
Quant aux réquisitions "infamantes", le délit, s'il est établi, est extrêmement grave et l’attitude désinvolte de Monsieur Azibert, par exemple, ainsi que la propension des trois amis à nier certaines évidences, ne permet pas au parquet de penser que les prévenus soient parvenus à résipiscence.
Si vous pensez réellement que le parquet aurait dû faire des excuses publiques et requérir une relaxe, vous tenez à peu près de la même objectivité que les Semtob !
Rédigé par : Gavot | 09 décembre 2020 à 15:57
@ Savonarole | 09 décembre 2020 à 13:14
Nico toujours sur le gril !
Faut croire qu'il y a relaxe et relaps...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 décembre 2020 à 15:57