Consacrant un billet à certains tweets, j'exclus évidemment ceux qui sont d'une grossièreté permanente et exclusive et permettent à des malades ou à des sectaires pathologiques de se défouler sur Twitter, qui la plupart du temps malheureusement ne bronche pas.
J'ai eu envie de traiter ce sujet quand j'ai lu qu'un jeune de 22 ans avait été écroué pour apologie de terrorisme à la suite de tweets où il se félicitait de l'attentat de la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice en date du 29 octobre (La Nouvelle République).
S'il est déclaré coupable, il encourt cinq années d'emprisonnement et la juridiction ne négligera pas le fait que cette personne était surveillée depuis plusieurs semaines par la police.
Un tweet, c'est rien et c'est tout.
En quelques secondes, n'importe qui, motivé par je ne sais quelle inspiration, peut écrire un message en ayant le sentiment qu'une telle démarche est anodine, si facile à accomplir, d'une irresponsabilité confortable, quand en plus elle se masque sous un anonymat lâche. Pour peu que le rédacteur du tweet soit impulsif dans sa bêtise ou sa méchanceté, il est inévitable que le tweet lui apparaisse comme rien, insignifiant, l'expansion fortuite et rapide d'une humeur qui ne prête pas à conséquence. 280 malheureux caractères, il n'y a vraiment pas là de quoi fouetter un chat !
Mais c'est le paradoxe du formidable et désastreux essor de ce réseau social. Il permet, il libère, il transmet, il éructe opinions, convictions, dénonciations, justifications ou comme en l'occurrence, apologies.
Le tweet alors est tout. Il se fait aussi le messager du pire et peut-être demain son auteur sera-t-il condamné pour un délit qui dans nos temps tragiques est estimé à sa juste gravité.
C'est ce décalage entre la facilité du rien et l'importance du tout qui égare des esprits incapables de comprendre qu'on ne peut pas, qu'on ne doit pas écrire et communiquer n'importe quoi n'importe comment. Comme si la brièveté du tweet impliquait nécessairement la dénaturation de la langue, son incorrection, sa vulgarité.
Je n'exclus pas aussi que le simplisme et l'ignorance rendent certains inattentifs au fait que l'apologie de crime, du terrorisme soit répréhensible.
Au-delà de ces possibles lacunes, il y a surtout cette dérive qu'on peut constater dans tous les secteurs et qui constitue le tweet comme un message révisable, qui peut être supprimé du jour au lendemain, révocable, contingent : il suffit qu'on l'efface ou qu'on s'excuse et le tour est joué !
Je n'en suis pas spécialement fier mais je n'ai jamais cédé sur ce plan. Non par arrogance mais parce que je ne voyais pas au nom de quoi j'aurais eu à me repentir de certains tweets ou à en supprimer d'autres. Les insultes qui prétendaient m'accabler le lendemain ne tuaient pas ma vérité, ma sincérité de la veille. Il y a du ridicule dans ces voltes pusillanimes suscitées par des aboiements dont le nombre ne garantit pas la pertinence.
Je ne sais quel sera le sort judiciaire de cet accusé. Il me semblerait difficile d'oublier ce qu'il y a de bêtise et presque de désinvolture ludique dans certains tweets. Mais aussi de malfaisance.
Je continue à penser que Twitter, donnant la parole à n'importe qui, souvent anonyme, est certes souvent un fléau mais nécessaire, pas fatalement un cloaque. Un outil formidable surtout, contre les dérives et l'extrémisme duquel il faut se battre sans fuir. Mais résister, tenir et répliquer.
L'abjection ne passera pas.
Mon tweet d'honneur, mes voeux d'honneur, vont à notre héros résistant courageux électron libre qui défie la nomenklatura, la bien-pensance officielle, la charia islamogauchiste, l'inquisition de gauche, les tribunaux merdiatiques aux ordres de la macronnerie, cette mafia esclavagiste immigrationniste collabo qui détruit la France :
ZEMMOUR !
Il gêne, il dérange, il secoue, il perturbe, il met en rage haineuse tous ses adversaires antiracistes racialistes racistes indigénistes associatifs antiracistes fascistes islamos gauchistes arabo-africains musulmans terroristes islamistes passés présents et à venir qui ont déclaré la guerre à la France.
Pourquoi s'acharnent-ils contre lui ?
Tout simplement parce qu'il dit des vérités, LA vérité !
Parce qu'il est brillant et qu'il va direct au fait brut de décoffrage, tout le monde le comprend.
Ses adversaires sont jaloux de son éloquence, de son intelligence, de son courage, de sa résistance aux menaces judiciaires aux juges Torquemada inquisiteurs soumis corrompus complices anti-liberté d'expression.
Procès après procès, il tient bon, il nargue ses bourreaux qui organisent en vain la pire chasse à courre contre une liberté de penser et d'écrire d'un écrivain, que le monde littéraire aura connue.
Tous mes voeux, mes vrais, pour que Zemmour continue à résister à ces détritus répugnants de la société ; l'histoire lui donnera raison, comme pour JM Le Pen il y a quarante ans qui annonçait sous les huées des gauchistes tout ce qui se passe aujourd'hui.
Rédigé par : sylvain | 05 janvier 2021 à 09:52
@ Denis Monod-Broca 04 janvier 2021 à 08:51
A toutes fins utiles, permettez-moi de vous rappeler que la « pax americana » construite de 1941 à 1945, puis maintenue à travers l’OTAN, permet aux démocraties européennes de connaître une période de paix qui dure déjà depuis 75 ans et que là où les Américains n’ont pas réussi à l’imposer, les conflits perdurent ou les peuples sont soumis à des régimes dictatoriaux. Voilà, c’est le monde réel. Quant à l’idéalisme, qui prône la paix par la non-violence, c’est un truc - un leurre, pour être plus correct - qui, comme l’horizon, s’éloigne quand on s’en rapproche.
Rédigé par : Serge HIREL | 04 janvier 2021 à 23:50
@ Serge HIREL
Vous entendez là la paix au sens de la pax romana ou de la pax americana. Autrement dit, vous êtes dans le camp du réalisme, moi-même dans celui, idéal, du réel.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 04 janvier 2021 à 08:51
@ Denis Monod-Broca 03 janvier 2021 à 20:22
Votre argumentation non-violence versus violence est fallacieuse. Le contraire de la non-violence n’est pas nécessairement la violence. C’est aussi la force légitime qui, si nécessaire, peut aller jusqu’à être létale. Ce qui est le cas de la décision des Américains de supprimer un général iranien ennemi et, de plus, terroriste.
Que la non-violence s’oppose à la violence, par nature illégitime, c’est tout à son honneur. Quand elle dénonce la force légitime, elle est contestable. Au Sahel, nos soldats « neutralisent » - soyons clair, abattent - des terroristes. Ils exercent une force légitime qui leur est conférée par le gouvernement français et ses alliés. Au contraire, les djihadistes qui assassinent des militaires de la force Barkhane sont des criminels exerçant une violence, « l’autorité » qui leur ordonne ce geste ne disposant d’aucune légitimité pour qu’ils puissent prétendre qu’il s’agit d’un acte de guerre.
Le choix n’est ni entre tuer et être tué, ni entre tuer et ne pas tuer. Le seul choix possible, c’est la paix. Quitte à utiliser la force légitime jusqu’à donner la mort pour l’obtenir.
Rédigé par : Serge HIREL | 04 janvier 2021 à 01:21
@ Serge HIREL
« Quand elle entraîne la mort d’innocents, la non-violence est indigne »
Donc la violence serait digne et la non-violence ne le serait pas. Savez-vous bien vous-même ce que vous dites ?
On en revient toujours au choix fondamental. Choisir entre tuer et être tué, ce n’est pas choisir car les deux vont toujours de pair. Le véritable choix, pour celui qui se veut libre et donc responsable, est entre tuer et ne pas tuer. Sans doute est-ce dur à admettre, mais le fait est là.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 03 janvier 2021 à 20:22
Etant pour la liberté, je n'interdirais pas le tweet si je le pouvais et abolirais les délits d'opinion.
Mais il faut assumer ce qui est : une formule injuste qui plaît a toujours tué, tuera, et... tuera toujours plus.
On pousse les gens à la faute, sans le vouloir, mais fatalement.
Plus l'argent se dématérialise, plus il faut avoir l'esprit comptable pour ne pas déborder.
Plus on écrit en peu de mots et moins on se donne l'exercice et le champ pour trouver de nouvelles idées... Se perdre dans la réflexion ? Provoque au pire l'ennui ou le fait que l'autre ne lise plus. Et au mieux une nouvelle réflexion.
Par contre, si on fait un mot, il s'enfonce comme une dague dans sa victime et sera passé de l'un à l'autre comme un relais.
Et bingo ! Il n'y a aucun remède : l'honneur perdu est perdu, décision de Justice ou non, perdu à jamais, car un il n'est pas rendu.
Comment le serait-il dans un monde où on invite sur les plateaux télé des gens allés faire du djihad ou qu'on dit que peu importe qu'on pèche si on le fait en silence ? Les victimes sont souillées à chaque impunité et glorification du transgresseur.
Et deux, l'honneur perdu l'est toujours davantage, et notamment sur les réseaux où on insulte. D'ailleurs, que pourrait-on faire d'autre ? Briller sans pensée en peu de mot ? Ce ne sera pas avec l'or de la réflexion mais la pisse du chien qui marque son territoire en levant la patte sur quelqu'un.
Rédigé par : Lodi | 02 janvier 2021 à 19:33
@ Denis Monod-Broca 02 janvier 2021 à 09:35
« Tant que nous nous penserons en terroristes, le terrorisme prospèrera »
Holà ! Comme vous y allez ! Avez-vous bien conscience de l’énormité de votre propos ? Samuel Paty et Soleimani seraient donc l’un et l’autre victimes de terroristes ?... La « neutralisation » de ce militaire, qui pratiquait le terrorisme d’Etat, est un acte de guerre. Rien de moins. Rien de plus.
Relisez - ou lisez - les conventions de Genève. Si vous y trouvez le moindre élément qui permette de qualifier ne serait-ce que de crime de guerre ce que vous appelez un assassinat, faites signe…
Le 20 juillet 1944, auriez-vous qualifié de terroristes les officiers de la Wehrmacht qui ont organisé l’attentat contre Hitler ? Comme les SS, qualifiez-vous les résistants français de terroristes ?
Quand elle entraîne la mort d’innocents, la non-violence est indigne.
Rédigé par : Serge HIREL | 02 janvier 2021 à 16:44
@ Denis Monod-Broca
"Exécuter quelqu'un sans jugement, persuadé que l'on est qu’il doit être "neutralisé", est contraire aux principes qui sont les nôtres, quelle que soit la victime et les crimes qu’on lui impute."
Les principes, c'est beau. La réalité est incontournable. Je vous cite encore une fois Pervez Musharraf? Allez: - "Tout le monde le fait, pour l'amour du Ciel! Nous devons faire ce que le reste du monde pratique!" - "Vous affirmez donc que si un dissident vit à Dubaï ou à Londres, nous devrions pouvoir l'assassiner?" - "Non, nous ne l'assassinerons pas. Mais, s'il meurt, nous n'affirmons rien. Quelqu'un a dû l'assassiner..." - "Vous avez des gens en tête?" - "J'en ai beaucoup en tête."
Avant de partir sur les grands principes de non-violence, il serait de bon ton que les autorités occidentales ne déclarent pas, de manière, semble-t-il, quelque peu routinière et cavalière, les assassinats de dissidents pakistanais réfugiés sur sol occidental comme des non-événements.
Il n'y a pas de principes qui tiennent quand le mensonge prospère.
Rédigé par : F68.10 | 02 janvier 2021 à 11:29
@ Serge HIREL
Exécuter quelqu’un sans jugement, persuadé que l’on est qu’il doit être « neutralisé », est contraire aux principes qui sont les nôtres, quelle que soit la victime et les crimes qu’on lui impute.
Tant que nous nous penserons en terroristes, le terrorisme prospèrera.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 02 janvier 2021 à 09:35
@ Tomas 31 décembre 2020 à 18:15
Il est bien difficile de dialoguer avec un commentateur qui ne fait que survoler les messages qui lui sont destinés avant d’y répondre… à moins qu’il ne soit plus simplement de mauvaise foi.
Je ne crois pas avoir écrit que les propos tenus dans un salon privé étaient susceptibles d’être poursuivis. Je ne crois pas avoir écrit que les propos haineux, y compris ceux tenus dans un café, constituaient un délit dans l’état actuel du droit.
En revanche, l’apologie d’un acte de terrorisme est clairement condamnable judiciairement, quelles que soient les circonstances dans lesquelles la justice en est saisie.
Quant à la liberté d’expression, je vous conseille une lecture, attentive cette fois, de l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789. Vous verrez que nos pères lui ont prévu un cadre défini par la loi…
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@ Denis Monod-Broca 01 janvier 2021 à 00 :05
Il existe une légère différence entre les victimes du Bataclan et ce général iranien, commandant un groupe d’action des Gardiens de la Révolution islamique chargé des « opérations extérieures », en clair des actes de terrorisme commis à l’étranger. Sa « neutralisation » relève d’un acte de guerre de même type que ceux qu’il fomentait. Celui qui prend l’épée périra par l’épée… Et les Américains ont très probablement évité la mort d’autres victimes innocentes. Personnellement, je les approuve et m’en félicite.
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@ Tomas
@ sylvain
@ Valéry
Deux polémiques récentes entre nous - le pourcentage de logements sociaux attribués à des familles étrangères ou d’origine étrangère et le nombre de détenus africains et maghrébins dans nos prisons - incitent à évoquer une question récurrente : l’interdiction des statistiques sur les convictions religieuses et la réticence à en établir sur les origines. L’Insee se risque avec prudence à ces dernières dans ses études sur le logement.
Cette absence de thermomètre conduit à laisser place à la rumeur, malsaine par essence, au mieux à des chiffres fantaisistes, lancées à la louche en fonction des intérêts de ceux qui les diffusent. Ainsi, le nombre de musulmans en France varie de quelques centaines de milliers à 20 millions…
Ces statistiques existent dans la quasi-totalité des démocraties et s’avèrent très utiles pour développer des politiques spécifiques en direction de tel ou tel groupe de la population. La France fait exception parce qu’elle possède aussi une autre particularité, celle d’être un Etat laïc, dans lequel le fait religieux jouit d’une totale liberté, mais est strictement de l’ordre de la sphère privée.
En Allemagne, religions et Etat, séparés constitutionnellement, n’en sont pas moins des partenaires et les clercs - sauf les imams - sont payés grâce à un impôt cultuel payé par chaque citoyen, qui déclare officiellement la religion à laquelle il adhère pour en permettre la répartition équitable…
En France, on en est à estimer le nombre de musulmans détenus en comptant le pourcentage de prisonniers qui demandent des aménagements de leur vie carcérale lors du ramadan… Et encore, ce chiffre - 27 % -, qui émane d’une source sérieuse, n’est pas officiel et ne se trouve qu’au détour d’une réponse d’un ministre à la question d’un parlementaire… Il peut aussi être faux, tous les musulmans ne respectant pas le jeûne…
On est là devant une application dévoyée de la laïcité, qui, bien au contraire, censée protéger l’exercice des religions, n’accomplirait que mieux cette mission si elle connaissait exactement, non pas les croyants nommément, mais leur nombre global, culte par culte.
L’absence de statistiques sur les origines est tout aussi difficile à justifier. Il s’agit surtout, semble-t-il, d’éviter toute discrimination. Ce qui serait louable si les données recueillies étaient individualisées, mais n’a aucun sens lorsqu’elles sont globalisées.
Ce d’autant plus que, s’il est difficile de distinguer un Breton d’un Auvergnat, ce qui évite toute possibilité d’en estimer le nombre dans tel ou tel quartier, il est beaucoup plus aisé de le faire s’il s’agit de populations d’origine étrangère, en particulier africaine. Et chacun sait que de telles données, même si elles ne sont pas manipulées volontairement, ont toutes chances d’être bien loin de la réalité.
Dans l’état actuel des conflits internes de notre société, il serait peut-être bon de réviser ce dogme et de lui substituer des études rigoureuses, établies par des professionnels, pour que ce ne soit plus fachos, racistes, antiracistes et associations qui, en ce domaine, tiennent le haut du pavé et imposent leurs chiffres, jamais identiques.
Rédigé par : Serge HIREL | 01 janvier 2021 à 17:22
@ Robert Marchenoir | 31 décembre 2020 à 05:53
A propos de parler.com : SVP y a-t-il un sous-espace francophone déjà en place et où vous seriez déjà ? Merci pour votre aimable réponse espérée.
Rédigé par : Henri Gibaud | 01 janvier 2021 à 11:58
"Je continue à penser que Twitter, donnant la parole à n'importe qui, souvent anonyme, est certes souvent un fléau mais nécessaire, pas fatalement un cloaque" (PB)
Je partage cette assertion après quelques essais sur Twitter.
On pourrait d'après ma petite expérience s'essayer à une esquisse de typologie de "twittos":
- les "plaisantins" qui postent leur recettes de cuisine ou leurs blagounettes favorites,
- les "informateurs" qui relaient des documents souvent peu connus qui ajoutent à la connaissance de phénomènes scientifiques,
- les "haineux" qui crachent leur venin sur des twittos. Je note que bien souvent la religion est un motif d'insultes et de refus de dialogue,
- les "intellectuels" qui tentent en quelques phrases de nous convaincre de leur intelligence,
- les "politiques" qui parfois s'égarent sur un réseau où la communication d'une pensée complexe est délicate. À rebours les twittos peuvent distinguer ceux qui prennent la peine d'écrire leur message et ceux qui les sous-traitent !
C'est grâce à Twitter que j'ai pu lire la carte de voeux du préfet Lallement qui cite ce grand humaniste de Trotski: "Je suis profondément convaincu, et les corbeaux auront beau croasser, que nous créerons par nos efforts communs l'ordre nécessaire. Sachez seulement et souvenez-vous bien que, sans cela, la faillite et le naufrage sont inévitables" (21 avril 1918)
Rédigé par : caroff | 01 janvier 2021 à 10:59
La scopie de cette page montre que le sens français "gazouillis" est largement connu, ce qui montre que le merle est moqueur comme la pie (ine ajhasse en parlanjhe poétvin-sainthunjhaè) est bavarde.
Oui les "gagafafamm'" rient de leurs abonnés bêtas...
Mais un merle ou une pie ce sont déjà de beaux oiseaux et bien trop corpulents pour qu'on dise qu'ils gazouillent. Le gazouillis c'est le fait de petits, on peut penser emblématiquement au pinson. Plusieurs commentateurs pour désigner le (la) pratiquant(e) de ces gazouillis "en distanciel" ont utilisé le terme que le "gafemm'" a pris soin de diffuser d'emblée pour imposer la traduction de "twitter" en "twittos" francophone.
Un ami informaticien de haute technicité, formé au M. I. T. (Massachussets), m'a confirmé qu'en anglo-am' pré-cybernétique (classique) le terme 'twitter' désigne le petit oiseau qui s'exprime par gazouillis : en français familier - car tweet et twitter sont familiers - un ZOZIO.
(when a little bird sings, say a twitter tweets)
Les titis parigots de jadis auraient pu employer : "un PIAF", airs connus... mais un piaf ça pouvait être assez gros comme un pigeon... pour le petit passereau, pinson, mésange, rouge-gorge : 'ti z'ozio !
L'emblème que ce réseau (a-social au sens du droit politique) arbore, pour l'effet de mimétisme identificatoire bêta : c'est un profil de ZOZIO.
Désormais dites #blablabla je vais "gazouiller comme un zozio".
Pauv' p'tite bêbête humaine...
À part ça on vous la souhaite de 365 jours (solaires) comme furent 1870, 1900*, 1914 et surtout 1939 après nos Munichs de 2020...
*un des deux aspects du calendrier grégorien (fin du XVIe siècle) fut de prévoir que trois années séculaires sur quatre ne seraient pas bissextiles, ainsi 1700, 1800 et 1990 furent dépourvues de 29 février, tandis que dans l'indifférence ignare générale nous avons vécu un 29 février 2000 : événement le plus rare dont le précédent remontait à 400 ans au 29 février 1600 ; l'année sidérale moyenne comporte 365,24253 jours solaires... il faudra donc en sus rajouter un 29 février "sur-grégorien" par période d'environ 30 000 ans, on va voir venir...
Rédigé par : Henri Gibaud | 01 janvier 2021 à 09:28
@ Denis Monod-Broca
"Écroué pour apologie de terrorisme pour s’être félicité dans un tweet de l'attentat de la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice ?"
Je n'ai pas réussi à prendre connaissance de la teneur exacte de ces propos, alors je n'aime pas prendre position... mais semble-t-il que cette personne était déjà dans la ligne de mire de certains services. Ce n'est pas exactement un propos qui sort de nulle part, semble-t-il.
"Et pourquoi tous ceux qui se sont publiquement félicités de l’assassinat du général Suleimani à Bagdad n’ont-ils pas, eux aussi, été écroués pour apologie du terrorisme ?"
Alors, déjà, pour prendre la mesure de la portée de cette question, je pense qu'il faudrait que nous vérifiions de ce que se féliciter de l'assassinat de Suleimani sur Twitter entraîne, pour un résident iranien, comme réaction à Téhéran. Je ne pense pas que cela ouvre les portes de somptueux palaces.
Malheureusement, de tels propos sur l'attentat de la basilique à Nice signent, a priori, l'adhésion à une idéologie avec laquelle nous sommes quand même en guerre. C'est difficile de les laisser passer comme si de rien n'était. Il est néanmoins encore possible, en France, de tenir des propos théocrates et niant nombre de valeurs considérées comme fondamentales, tant que cela se fait sur le plan des idées. Le problème n'est donc pas là: le problème est effectivement ici des propos signant le soutien à une idéologie avec laquelle nous sommes en guerre, et qui ne joue pas contre nous à la loyale avec uniquement des mots.
Le général Suleimani, lui aussi, n'était pas un tendre. Ce n'est pas un civil innocent, mais un homme de guerre et de l'ombre. De tels personnages ne sont pas vraiment des gens qui ne savent pas ce qu'ils font et risquent, et il n'est pas illégitime de se féliciter de leur mort. On peut se féliciter de la mort de Kim Jong-un, de Xi Jinping, du pape, de Macron, d'un juge à la Cour suprême US tant qu'il s'agit d'acquiescer au cours de la fatalité si cela concourt à nos sentiments. Ce n'est pas excessivement condamnable.
Par contre acquiescer à une mesure active de suppression, de Suleimani, en l'occurrence, ce n'est légitime que dans la mesure où on reconnaît un niveau d'hostilité conséquent, et qu'on l'assume. Ce qui politiquement est quand même actuellement le cas. L'apologie du terrorisme, c'est quand même encore un cran au-dessus, vu qu'on légitime la suppression de civils innocents par d'autres civils avec lesquels la résidence sur le territoire est partagée.
Il y a quand même des niveaux de distinction à opérer entre ces différents niveaux d'expression publique au sujet de la mort d'autrui. J'ai du mal à condamner moralement la Schadenfreude. Mais la Schadenfreude est très nettement différente de l'encouragement ou l'incitation au meurtre de compatriotes avec lesquels nous n'avons même pas un différend personnel autre que culturel ou idéologique présumé.
Maintenant, sur le problème iranien, pour prendre la mesure des choses, il me semble quand même important de se pencher sur le cas de la pendaison du journaliste Rouhollah Zam:
"Rouhollah Zam s'était échappé d'Iran en 2009, suite aux manifestations qui ont émergé au lendemain des élections, afin de s'établir en France où il a demandé l’asile. Le militant aurait quitté la France en octobre 2019, selon le ministère français des Affaires étrangères. Il aurait ensuite été conduit en Irak, où il aurait été kidnappé par les gardiens de la révolution avec l'aide des services de renseignements irakiens, avant d'être ramené par la force en Iran où il a été détenu et torturé. Les circonstances et le lieu exact de sa détention demeurent flous. Mais d'après les informations communiquées par son père, le militant aurait été privé de contact avec sa famille et ses avocats pendant neuf mois. Le jeune homme n'aurait été autorisé à communiquer qu'avec un avocat attribué par la cour en présence des services de renseignements et de sécurité." -- L'Orient Le Jour, 14 décembre 2020.
Et je ne suis pas entièrement convaincu qu'il aurait quitté le sol français exactement de son plein gré... Semble-t-il qu'il aurait été enlevé en Irak si l'on en croit le web francophone. Le web anglophone semble affirmer ou insinuer qu'il aurait été manipulé par les services secrets iraniens de manière à quitter le sol français pour ensuite l'enlever en Irak puis le pendre en Iran.
Il ne faut pas être naïf sur le niveau de gentillesse qu'il convient d'afficher face à un pays comme l'Iran. Dans ce contexte, il n'est pas illégitime de se réjouir de la mort de Suleimani. Ou de la récente mort du scientifique en chef du programme nucléaire iranien. D'autant plus que des rééquilibrages sont en cours au Moyen-Orient avec la reconnaissance d'Israël obtenue par Trump (un point quand même à son actif à l'international), qui rebat des cartes, et dessine en creux une tumultueuse alliance Iran / Pakistan / Chine, alliance qui s'observe surtout en observant les rapprochements que leurs voisins enclenchent à leur dépens. Sans parler du récent accord d'extradition d'Ouïghours entre Turquie et Chine.
Nous ne jouons pas avec des tendres en Iran. Et bien qu'il soit inutile de jouer nos cartes de manière idiote sur le nucléaire iranien ou sur leur influence en Syrie et au Liban, où la France a quand même des billes, il convient aussi de ne pas se plaindre indûment de notre cruauté quand le pouvoir de nuisance de l'Iran se trouve jugulé.
Sur ce, je vous laisse méditer les paroles de ce grand humaniste, nommément Pervez Musharraf: - "Tout le monde le fait, pour l'amour du Ciel! Nous devons faire ce que le reste du monde pratique!" - "Vous affirmez donc que si un dissident vit à Dubaï ou à Londres, nous devrions pouvoir l'assassiner?" - "Non, nous ne l'assassinerons pas. Mais, s'il meurt, nous n'affirmons rien. Quelqu'un a dû l'assassiner..." - "Vous avez des gens en tête?" - "J'en ai beaucoup en tête."
Et il semblerait que pas mal de dissidents que Musharraf a en tête, bien qu'il ne soit plus au pouvoir, tombent un peu comme des mouches, en ce moment. Karima Mehrab Baloch, indépendantiste baloutche, en est un des derniers exemples en date.
Rédigé par : F68.10 | 01 janvier 2021 à 08:45
@ Denis Monod-Broca | 01 janvier 2021 à 00:05
"Écroué pour apologie de terrorisme pour s’être félicité dans un tweet de l'attentat de la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice ? Et pourquoi tous ceux qui se sont publiquement félicités de l’assassinat du général Suleimani à Bagdad n’ont-ils pas, eux aussi, été écroués pour apologie du terrorisme ?"
Alors là, vous faites fort, dans la fausse équivalence morale pourrie.
Vous êtes sûr de ne pas voir une différence entre l'égorgement au hasard de civils dans un pays en paix, au milieu d'une église, par un partisan sans uniforme, et l'élimination ciblée d'un commandant militaire dans un pays en guerre, par l'armée ennemie ?
Elle est vraiment répugnante, votre question.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 janvier 2021 à 03:54
Écroué pour apologie de terrorisme pour s’être félicité dans un tweet de l'attentat de la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice ?
Et pourquoi tous ceux qui se sont publiquement félicités de l’assassinat du général Suleimani à Bagdad n’ont-ils pas, eux aussi, été écroués pour apologie du terrorisme ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 01 janvier 2021 à 00:05
Twitter ? Non ! Facebook, oui.
Cher Philippe,
Vos réflexions étaient consacrées à Twitter. Je n'ai rien eu à dire. Pourquoi ? Parce que je m'y suis négligemment inscrit et n'y vais plus du tout.
En revanche, je tiens à apporter mon témoignage sur Facebook. J'en suis enchanté. J'encourage les meilleures plumes d'ici à y aller. J'y ai vu quelques-uns de nos confrères sous leur vrai nom forcément, même s'ils ont parfois ici un autre nom.
Quand on arrive à avoir un grand nombre d'amis, avec guillemets me dira-t-on, bien sûr !, c'est une ouverture extraordinaire. On lit des choses qu'on n'aurait pas lues ailleurs, des vidéos, des choses comiques, des textes inattendus... Et quand on écrit des choses, les mêmes qu'ici, elles ont parfois plus de succès et, parfois, d'éloges qu'ici. Quand ces éloges viennent de grands penseurs, de caciques d'agreg, de sommités de Sorbonne, on est tout content.
Le système conçu par FB permet d'élargir presque à l'infini le cercle des amis.
La limite est 5 000. Tous les jours, je reçois une demande d'ami. Pour dire oui ou non, je conseille aux débutants de consulter la liste des amis de cet ami candidat, de lire la rubrique "Mention J'aime". Quand il n'y a rien, je dis "Non". Quand ces deux rubriques me déplaisent, je dis "Non". Quand elles me semblent prometteuses, je dis "Oui".
Vive Facebook ! Je dis à mes amis d'ici (qui se connaissent) d'y aller faire un tour, je le dis surtout à ceux qui jurent de ne pas y aller (on se demande bien pourquoi).
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 décembre 2020 à 22:25
Internet, c'est la rue...
La rue est anonyme jusqu'à un certain point...
La délinquance de rue joue de l'impunité que laisse croire cet anonymat.
Internet est aussi anonyme, jusqu'à un certain point....
Sur Internet, la transgression ou la délinquance a tendance à se loger sur les réseaux sociaux dont on pense que l'anonymat assure une impunité.
Il est frappant de constater la différence entre les blogs et les réseaux sociaux. Dans les blogs, la possibilité de modération crée une auto-régulation. Dans les réseaux sociaux, les concepteurs ont sciemment organisé le démantèlement de cette autoprotection qui n'est pas une censure.
Rédigé par : Tendance | 31 décembre 2020 à 21:23
Mon tweet d'encouragement pour nos racailles de banlieues qui se font damer le pion par les ceusses des ex-pays de l'Est :
Nos racailles sont en perte de vitesse...
138 % de hausse de la délinquance pour les Roms, Kosovars, Tchétchènes, en France...!!
L’esprit de compétition qui anime nos racailles bien à nous fera qu’ils feront mieux... j’en suis persuadé...
Pour ce soir je lance un appel :
"Racailles de France... mobilisez-vous...!! remuez-vous !!
Vous n’allez quand même pas vous faire damer le pion par des pouilleux qui n’ont même pas de Nike aux pieds, et de survêts NTM sur le dos... Vous avez une réputation à défendre....me*de...
Je compte sur vous... un peu de fierté que diable...!!
Faites basculer les chiffres en votre faveur... le monde entier vous regarde..."
Rédigé par : sylvain | 31 décembre 2020 à 20:07
@ Robert | 31 décembre 2020 à 15:19
"J'ai depuis toujours décidé de ne pas m'affilier à ces réseaux, estimant devoir consacrer mon temps à d'autres activités ou passe-temps plus utiles, plus formateurs. Et je vis très bien sans ces boulets accrochés aux pieds comme à ceux des ex-bagnards."
Bien d'accord avec vous. Sans compter que tous ces réseaux collectent des données confidentielles et personnelles pour les revendre à des sociétés opaques et à des pirates pour nous espionner dans notre vie privée.
Rédigé par : Ellen | 31 décembre 2020 à 19:21
@ Serge HIREL
Vous avez votre opinion sur les limites à la liberté d'expression, ce n'est pas la mienne. Celle-ci est qu'on peut tout dire tant qu'on n'insulte pas une personne ou qu'on appelle pas au meurtre contre une personne ou un groupe de personnes. C'est assez radical pour la France comme position, j'en conviens.
Ensuite, j'ai rarement vu les clients d'un comptoir amener au commissariat l'auteur de déclarations haineuses, ou des hôtes faisant de même avec un invité qui aurait dérapé, ou l'inverse.
Rédigé par : Tomas | 31 décembre 2020 à 18:15
Mes voeux très chaleureux à Madame et Monsieur Bilger ainsi qu'aux commentateurs de ce blog de grande liberté.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 31 décembre 2020 à 17:37
Je peux comprendre que Philippe Bilger, qui est une personnalité connue du grand public et qui, par ailleurs, intervient régulièrement dans des médias marqués à droite (CNews, Sud Radio), soit souvent l’objet de tweets agressifs.
C’est également le cas de certains journalistes et politiques qui doivent vraiment avoir le cuir épais pour continuer à tenir un compte Twitter, vu le tombereau d’injures qu’ils se ramassent tous les jours. Par délicatesse je préfère taire leurs noms.
En ce qui me concerne, étant un citoyen lambda qui ne fait jamais la une des magazines, ni l'ouverture du JT de 20H, je n’ai pas de problèmes. Je peux même me targuer d’avoir assez souvent des "❤" suite à mes petits tweets dans lesquels j’aime bien pratiquer un brin d’humour, mais jamais méchant… enfin pas trop.
Certes il m’arrive aussi de subir une insulte de temps en temps (les gens sont si susceptibles de nos jours), mais c’est relativement rare. De toute façon les grossiers personnages je les bloque et ensuite je n’en entends plus parler.
Rédigé par : Achille | 31 décembre 2020 à 16:50
Tous mes meilleurs voeux de bonne et heureuse année, de bonne santé surtout, à Pascale et Philippe Bilger, les remerciant encore une fois pour ce blog de qualité, qui respecte la liberté d'expression et pour sa haute tenue...
Rien à voir avec Twitter, car même si parfois les commentaires sont un peu longs, au moins ils sont généralement intéressants, courtois et respectueux et même parfois pleins d'humour. Chacun ayant sa propre personnalité et des points de vue différents sur les sujets d'actualités développés par Philippe Bilger qui en suscite l'intérêt.
Mes meilleurs voeux à tous, à vous-mêmes et à vos proches, espérant qu'en 2021 la vie reprenne plus normalement.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 31 décembre 2020 à 16:47
@ Tomas 31 décembre 2020 à 13:12
Lors de son adoption, le 29 octobre 2014, cette disposition du projet de loi renforçant les dispositions de la lutte contre le terrorisme, présentée par le gouvernement socialiste de Manuel Valls, a été approuvée sur tous les bancs de l’Assemblée. Idem au Sénat le 4 novembre suivant.
Pourquoi remettre en discussion cette disposition, d’autant qu’après chaque attentat, sa mise en œuvre est nécessaire ?
Pour ma part, je l’approuve sans l’ombre d’une hésitation, j’approuve le fait que ce délit est inscrit dans le Code pénal (et non pas dans la loi sur la presse de 1881) et je souhaite même qu’à l’avenir, la loi soit modifiée afin que, s’il est commis par un étranger, celui-ci « bénéficie » de la « double peine » : son expulsion sans possibilité de retour dès sa sortie de prison.
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@ Tomas 30 décembre 2020 à 14:00
« Tenus au comptoir d'un café ou dans le salon avec des amis, de tels propos n'entraînent aucune conséquence. »
L’article 5 de la loi du 13 novembre 2014 précise que « le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l'apologie de ces actes est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende. » (art. 421-2-5 du Code pénal). Un café est un lieu privé ouvert au public… Donc l’apologie du terrorisme au comptoir est publique…
Rédigé par : Serge HIREL | 31 décembre 2020 à 15:52
Je rejoins Tipaza | 30 décembre 2020 à 09:33 quant à cette culture de l’immédiateté qui a bien plus d'effets pervers qu'elle ne présente de qualités.
Ni véritable expression écrite, ni véritable expression orale quoique en prenant la forme, le "gazoullis", trop joli mot pour caractériser l'expression sur le réseau Twitter, se révèle au fond de fort peu d'intérêt et ne sert principalement qu'à maintenir les gens accrochés en permanence à leurs smartphones et à se vanter du nombre de "suiveurs" comme on compte ses "amis" sur Facebook.
J'ai depuis toujours décidé de ne pas m'affilier à ces réseaux, estimant devoir consacrer mon temps à d'autres activités ou passe-temps plus utiles, plus formateurs. Et je vis très bien sans ces boulets accrochés aux pieds comme à ceux des ex-bagnards...
Je profite de cette courte intervention pour présenter avec quelques heures d'avance mes vœux les plus chaleureux à madame et monsieur Bilger ainsi qu'aux commentateurs.
Rédigé par : Robert | 31 décembre 2020 à 15:19
Les plus anciens de ce blog se souviennent, cher Philippe, qu’à une époque vous aviez assuré ne plus émettre sur Twitter tant vous aviez connu la fange dans ce réseau...
Souvent magistrat varie, bien fol est qui s’y fie...
Rédigé par : sbriglia | 31 décembre 2020 à 15:17
Un tweet, c'est rien et c'est tout.
Une petite phrase pour les vœux 2021, un mépris de plus.
Boris Johnson écoute ses CITOYENS (je préfère ce mot à "peuple" qui est trop démago). Ici, le Préfet Lallement parle de CORBEAUX. Qui sont les corbeaux, ceux qui ne pensent pas comme la macronie ? Il invoque Trotski comme ses copains black blocs d'extrême gauche qui pourrissent toutes les manifs quasiment en toute impunité ?
Nous démarrons l'année sur les chapeaux des roues. Hormis pour la vaccination qui a pris des allures d'escargot insouciant et désinvolte.
Rédigé par : Isabelle | 31 décembre 2020 à 15:02
@ Michel Deluré
Certes, encore qu'il faudrait voir le nombre de personnes ayant lu le tweet en question. Mais 5 ans de prison pour des propos, aussi iniques fussent-ils, c'est beaucoup trop. On glisse sur la pente dangereuse du prêt-à-penser totalitaire.
Rédigé par : Tomas | 31 décembre 2020 à 13:12
Bonjour Philippe,
Twitter, c'est comme ça ? et des tweets ?
Je vous avoue ne pas comprendre votre incompréhension.
Je ne connais pas ce réseau social, j'en entends parler, souvent en mal, par ceux qui y participent.
J'ai cru lire sous le clavier d'un des blogueurs d'ici que l'expression est limitée à 280 caractères.
Pour un amoureux de la pédagogie il semble évident que la déception doit être au rendez-vous.
Qu'attendez-vous d'autre que ce qui s'y déverse ?
Votre blog, de très haute tenue, peuplé d'esprits tous plus brillants les uns que les autres, laissant un peu plus que 280 caractères pour s'exprimer, est le témoin d'une forme de foire d'empoigne digne des plus belles cours de récréation. Les uns s'associent, se dissocient, se flattent, se conchient au gré des influences supposées et des goûts affirmés des autres.
Alors Twitter… Twitter… mais qu'est-il allé faire dans cette galère ?
J'ai des centres d'intérêts. Très peu. Pas intellectuels, vous vous en doutez. Le vin, le fromage et par exemple Sea Shepherd. Eh bien, même dans une communauté où les gens sont supposés partager des convictions communes sur un sujet, trouver le moindre comportement raisonnable à 90 % des gens qui sont abonnés à ce fil sur fesses-de-bouc est une gageure. L'injure, le dédain, démarrent au quart de tour dès qu'un "viandard" ou un "poissonnard" pointe le bout de son nez.
Alors Twitter… Twitter… vous êtes trop optimiste, ou trop bon, ou trop… je ne l'ai pas dit Philippe je ne me permettrais pas :-)
Je ne partage pas, en tout cas totalement, quelques points avec vous.
Dire pour se dédire, en l'occurrence écrire pour "désécrire" par la suite, vous semble incohérent.
Convenez que je ne flatte pas je constate, même quelqu'un d'aussi cultivé que vous, raisonnable, soucieux du respect de la forme, habitué à s'exprimer en public et amoureux de la discussion polie, peut déraper. Vous avez parlé de ce menu écart commis sur Sud Radio dont vous préféreriez qu'il n'ait pas eu lieu, forme de rétractation de l'appréciation que vous avez alors faite du fond ou de la forme de ce que disait votre auditrice, que vous aviez implicitement approuvée en y ajoutant une pointe d'humour qui n'est pas passée. Les écarts sont toujours possibles, le reconnaître n'a rien de terrible ou de déshonorant. On peut se louper.
Alors Twitter… Twitter… ça a l'air d'être intellectuellement les Shadoks en pas drôle.
Quatre cases, GA/ZO/MEU/BU. Quand une syllabe arrive dans le cerveau, une autre tombe.
Les types ne savent même pas ce qu'ils y écrivent, parfois ce n'est même pas eux mais un "social je sais pas quoi" qui le fait pour eux. C'est du niveau de Ribéry, ne demandez pas mieux. Souvenez-vous que la dernière fois qu'il a fait une conférence, maître Capello en est mort. Je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose. Quittez donc ce réseau social.
Le deuxième point porte sur l'appréciation de ce qui relève de la haine ou de la détestation. Y'en a un qui vient de sortir son calibre 12.
Il y a des appels à la violence, au meurtre, qui ne souffrent aucune ambiguïté.
Par exemple, imaginez que sur votre blog, quelqu'un suggère d'enfiler, l'oeuvre complète de Lyssenko dans la collection la Pléiade,bb dans l'arrière-train de RM.
On serait dans l'indécence la plus totale et la violence la plus insupportable.
Mais imaginez, par exemple, improbable, qu'un type déteste Macron. C'est possible. Cette détestation aura tout loisir de s'exprimer et d'être exprimée à travers des faits, des motifs, que le détestant aura tout loisir de développer.
Il se peut également que des crétins des Alpes ne considèrent pas ces motifs comme recevables, et pensent, idiotement bien sûr, différemment.
Ils auront tout loisir de développer un argumentaire, débile par essence, contredisant l'importun détestant.
On a la place, le temps. On peut même se relire.
Enfin moi, perso, j'ai embauché une relectrice, c'est plus sûr :-)
Mais Twitter… Twitter… comment faire ? 280 caractères pour distinguer ce qui est une frontière bien fine entre la haine et la détestation, d'autant plus difficile à percevoir que l'écrivain n'a pas forcément toutes les compétences et tous les synapses autorisant cette distinction.
Bref, je vous souhaite un excellent réveillon ainsi qu'à Mme Bilger, et compte bien vous retrouver l'année prochaine en père fouettard de mes excès.
Merci de cet espace de grande liberté.
Rédigé par : Jérôme | 31 décembre 2020 à 11:18
En cette période plus difficile que pas facile, nous sommes saturés d'informations et de la désinformation qui l'accompagne.
Pour sortir de ce piège il faut revenir à la réalité, et le seul chemin de la réalité est celui de la poésie.
Voici quatre vers d'un grand poète anglais, Francis Thompson, qui nous ramènent à la réalité, celle de la beauté.
Quatre vers qui font 145 caractères, espaces non compris et 170 espaces compris, et qui pourraient faire l'objet d'un tweet (n'étant pas sur Twitter, vous pensez bien, je ne sais pas exactement quelle est la règle).
"Les Anges demeurent à leurs places,
Retourne une pierre, tu feras sortir une aile.
C'est vous, ce sont vos visages déshabitués,
Qui ne savent pas voir la multiple splendeur."
Sur ce, je souhaite, à tous les hommes et femmes de bonne volonté,
Une bonne et heureuse année,
Et la résilience qui va avec. Nous en aurons besoin !
Rédigé par : Tipaza | 31 décembre 2020 à 10:01
@ Michelle D-LEROY
« D'autant qu'il n'y a pas que sur Twitter que l'on retrouve les incivilités, les propos malveillants, offensants et choquants. Il suffit de prendre les transports en commun ou d'aller faire ses courses pour retrouver les mêmes manques d'éducation. »
Exactement.
Sauf qu'il ne s'agit pas seulement d'un manque d'éducation mais aussi d'une anti-culture.
Twitter donne en fait l'occasion à des bourgeois conformistes, conditionnés par la bien-pensance politico-médiatique et cantonnés dans leur sphère d'évolution protégée, de découvrir subitement certaines réalités que les Français, pour des raisons professionnelles ou autres, ont eu l'occasion de subir à partir des années 80, par leur fréquentation obligée de certaines populations, à une époque où Internet et ses applications grand public n'étaient alors que dans les limbes.
Rédigé par : Exilé | 31 décembre 2020 à 09:51
@ Guzet 30/12 08:59
Je vous le confirme, on vit parfaitement bien sans Facebook, sans Twitter ! Certainement pas plus mal et, qui sait, peut-être même mieux que ceux qui sont accros à ces réseaux.
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@ Tomas 30/12 14:00
Vous conviendrez tout de même que des propos tenus au comptoir d'un café, surtout lorsque quelques verres ont déjà été éclusés, ou dans un salon, là où tout est plus feutré, n'ont pas la même audience et donc la même résonance que ceux proférés sur un réseau social.
Rédigé par : Michel Deluré | 31 décembre 2020 à 08:53
@ Tipaza | 30 décembre 2020 à 23:29
Z comme Zapata, ce héros mexicain a existé, Zemmour finira comme lui, les islamogauchistes et leur charia bien-pensante finiront par le détruire ; il est trop gênant, c'est notre héros national, le baudet de la fable coupable de tous les maux de la société : l'invasion migratoire c'est lui, l'insécurité record c'est lui, les mosquées haineuses c'est lui, les terroristes c’est lui, le racisme c'est lui, l'islamisme c’est lui, les cigales ne chantent pas en hiver c’est encore lui...
Haro sur ce pelé, ce galeux qui nous empêche de nous islamogauchiser en choeur.
Rédigé par : sylvain | 31 décembre 2020 à 07:40
Et voilà, nous sommes arrivés, tant bien que mal, au bout de l’année 2020. Nous entrons dans les années vingt. Mais contrairement à celles du XXe siècle, encore appelées "Années folles", celles de ce siècle ne seront pas faites d’insouciance, de ce frémissement joyeux et festif qu’ont connu nos grands-parents au sortir de ce qu’ils pensaient être la "der des ders".
Nous entrons dans une période d’incertitude, avec nombre de fléaux qui nous attendent :
- La Covid-19, bien sûr. Mais les gens biens informés nous annoncent que le vaccin avec "ARN messager", efficace à 95 %, va terrasser ce terrible virus. Encore faut-il que les Français acceptent de se faire vacciner…
- La crise économique et sociale ensuite car bien sûr, quoi qu’on en pense, le "quoi qu’il en coûte" a un prix. Il faudra donc bien payer la note, même si c’est avec un certain étalement. Enfin, certains économistes annoncent une relance de la croissance quand le virus aura été éradiqué. Espérons qu’ils aient raison, sinon on est mal…
- Le séparatisme qui sclérose les rapports entre communautés, soigneusement entretenu par les mouvements indigénistes et les musulmans radicaux.
- L’Union européenne qui commence à se déliter, vu que chaque pays de cette Union ne pense qu’à profiter des subventions et ne fait preuve d’aucune solidarité avec les autres membres.
Mais qu’à cela ne tienne. Je souhaite à Pascale et Philippe Bilger, ainsi qu’à tous les habitués de ce blog, mes meilleurs vœux pour l’année à venir. En espérant que ce blog continue à vivre, sous l’œil vigilant de la modératrice-correctrice. Que Philippe continue à nous écrire de beaux billets sur des thèmes divers et variés au gré de son inspiration.
Certes il y aura bien quelques échauffourées dans les commentaires, nous ne pourrons pas échapper à quelques âneries affligeantes, mais cela n’a pas d’importance. Il y a aussi sur ce blog des personnages intéressants avec qui il est toujours agréable d’échanger.
Meilleurs vœux 2021 à tous !
Rédigé par : Achille | 31 décembre 2020 à 06:33
@ Isabelle | 30 décembre 2020 à 13:21
Je ne fréquente ni Facebook ni Twitter, ne serait-ce que par principe : il ne m'est pas possible de cautionner la censure systématique des voix de droite à laquelle ils se livrent.
Et puis c'est un piège : si vous mettez le doigt dedans, cela devient une drogue. Plus on y reste, plus le retrait devient difficile et coûteux, et plus la menace de voir son compte suspendu ou supprimé pour opinions "pabien" devient pesante.
Je suis toujours épaté par le fait que Philippe Bilger s'adonne à Twitter. C'est tellement antinomique avec son caractère que c'en est héroïque.
Je ne doute pas qu'il soit possible de se servir de Twitter avec talent. Y avoir un compte est d'ailleurs plus ou moins obligatoire dès lors que vous êtes quelqu'un. Facebook est davantage destiné à tout un chacun.
Puisque ce blog est un repaire de gros fachos, je signale le lancement récent du réseau social américain Parler (en français dans le texte, c'est plus snob), créé pour lutter contre la censure de gauche de Twitter. Contrairement à d'autres tentatives, il semble connaître un vif succès, et attire naturellement de nombreuses voix de droite.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 décembre 2020 à 05:53
Cher Philippe,
Twitter, cela n'est rien !
Et parfois, sans savoir pourquoi, il est doux d'entendre un soupir, un contre-temps ou encore un silence.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 31 décembre 2020 à 03:58
@ Isabelle | 30 décembre 2020 à 13:21
Surtout que la Mauricette ils l'ont trouvée en Seine-Saint-Denis.
Une pièce unique.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 31 décembre 2020 à 00:09
@ sylvain | 30 décembre 2020 à 09:47
"Si vous voulez exprimer LA vérité, la vraie, pas l’officielle et honteuse propagande de ce gouvernement de vendus corrompus, un mot suffit, tweetez : ZEMMOUR."
En lisant cette phrase qui se veut provocatrice, j'ai eu un flash et j'ai lu ZORRO !
Et c'est vrai qu'il y a du Zorro chez Zemmour.
Le Z comme Zorro de la fameuse série télé, devient le Z comme Zemmour de la nouvelle série de CNews.
Zorro le défenseur des faibles et opprimés de la Californie espagnole.
En miroir il y a Zemmour, défenseur des petits et moyens blancs, cathos ou chrétiens (il y tient beaucoup), hétéros (il ne le dit pas mais il y pense toujours), éduqués à l'ancienne, un peu spartiates à l'école, et libres au dehors comme on l'était il y a quelques décennies.
Bref le défenseur des Français de souche... ou de branche comme il aime à se définir lui-même.
Parfois avec une maladresse et une tendresse touchante, il ajoute Christine Kelly à sa liste des "branchés", ce qui lui fait moyennement plaisir, mais elle a la gentillesse de ne rien dire, du moins à l'antenne.
Z comme Zemmour, imparable comme slogan de campagne, même si ça ne rapportera pas beaucoup de voix.
Quoique, sait-on jamais, dans la situation chaotique que nous vivons tout est possible !
P.-S.: il y a aussi Z comme Zorglub dans Spirou mais c'est une autre histoire. Prière de ne pas confondre !
Rédigé par : Tipaza | 30 décembre 2020 à 23:29
@ Serge HIREL
"En octobre dernier, 7 942 Africains étaient détenus, dont 5 361 Maghrébins, sur un total de 62 102 personnes, dont 46 818 Français. Voilà la VÉRITÉ."
Les propos sur le 90 % sont de sylvain et non de Tomas.
Sylvain parle d'origines, sans doute, quand il s'exprime ainsi. 90 % est beaucoup exagéré - le bouffon du roi joue parfaitement son rôle - certaines sources avancent 65 %, d'autre moins, en se basant sur la demande de repas halal, ramadan et tutti quanti.
En tout cas, ils sont surreprésentés dans le milieu carcéral, c'est indiscutable.
Quant à exclure ceux qui ont la nationalité française de cette équation, c'est une des feintes habituelles pour mettre de l'eau dans le vin. Ils seront les premiers à s'identifier d'abord comme "arabes" et ils en sont fiers. Alors faisons-leur ce plaisir.
Rédigé par : Valéry | 30 décembre 2020 à 21:54
@ Michel Deluré | 30 décembre 2020 à 11:40
« C'est me semble-t-il juger avec beaucoup d'optimisme les capacités d'un grand nombre d'utilisateurs de cet outil que de faire preuve d'un tel discernement !
Quant à la concision des messages sur Twitter, elle permet surtout d'affirmer, d'asséner sans justifier, sans démontrer. »
Certes Twitter ne permet pas de développer des arguments, mais ce n’est pas vraiment l’objectif de ce réseau social.
Il permet toutefois de mettre des liens pour étayer son avis, de lire des articles en provenance de tous les médias (français et étrangers).
Personnellement je m’en sers surtout pour balayer rapidement toute l’actualité du moment.
Rédigé par : Achille | 30 décembre 2020 à 21:15
@ Guzet | 30 décembre 2020 à 08:59
"Question naïve: peut-on exister sans être abonné à Twitter, Facebook, etc., etc. et sans connaître tout ce qui s'y déverse ?"
Ben oui ! Quand on n'a rien à vendre.
Rédigé par : Giuseppe | 30 décembre 2020 à 21:14
Allez, un petit tweet pour la route :
« Vive Zemmour qui dit haut et fort des vérités insupportables à entendre pour toutes les lopettes islamogauchistes collabos fachos racistes anti-blancs racialistes indigénistes indigestes traoristes dialoppettes, vérités interdites à proférer par les inquisitions gauchiasses, la liberté en dictature macronienne se paie cash : des milliers d'euros par procès, somme dérisoire en comparaison de ses succès en librairie : des centaines de milliers d'euros »
Il est pas beau mon petit tweet ? Qui dit mieux ?
Bisque bique rage les fachos islamogauchos.
Rédigé par : sylvain | 30 décembre 2020 à 21:12
Ce réseau dit social qui en fait n'en est un plus depuis environ une dizaine d'années devrait s'appeler "Spoiler" et non "Twitter".
C'est devenu un déversoir d'insultes, d'appels à la violence et une diffusion de calomnies nuisibles et irréversibles pour autrui.
Que faire pour en dissuader plus d'un de ne pas s'y coller dès la première infraction pénale détectée ? : élimination d'office du tweet malfaisant détecté et fermeture du compte pour cinq ans sans aucune mise à l'épreuve.
L'amende dissuasive et/ou convocation par les forces de l'ordre et en correctionnelle suivant les cas graves si les forfaits relèvent du pénal.
Il y a une petit icône sur la toile qui permet de signaler sur un simple clic des abus graves sur Twitter.
Rédigé par : Ellen | 30 décembre 2020 à 20:09
Personnellement je ne suis pas abonné à Twitter, ce réseau où dans l'immédiateté d'une info, chacun y va de sa réflexion spontanée à chaud ou de sa bêtise, parfois usant d'insultes ou de propos outranciers.
Toutefois si certains propos méritent ou mériteraient d'être censurés, je reste quand même sur mes gardes, car la censure risque d'être subjective et de plus en plus resserrée selon des critères de plus en plus partiaux d'une certaine police de la bonne pensée et des nombreuses minorités qui voudraient faire taire les autres.
D'autant qu'il n'y a pas que sur Twitter que l'on retrouve les incivilités, les propos malveillants, offensants et choquants. Il suffit de prendre les transports en commun ou d'aller faire ses courses pour retrouver les mêmes manques d'éducation.
Nos dirigeants feraient bien avant tout de sanctionner sévèrement des comportements bien plus nocifs tels qu'incendier des écoles, des lieux publics ou des saccages récurrents. Pourquoi serait-on plus sévères avec des mots qu'avec des actes ?
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 30 décembre 2020 à 19:49
Les amoureux de la langue française regretteront d’abord que ses locuteurs, dont beaucoup la massacrent depuis longtemps en abrégeant ses mots - « déj », « aprèm », « à tout », « d’ac », quand ce n’est pas « OK »… -, aient préféré, pour nommer ce média né de l’explosion numérique, le court, mais anglais, « tweet » au magnifique « gazouillis ».
Je ne sais si « tweet » exprime pour les anglophones cette même légèreté que « gazouillis ». Cette même futilité qui n’est en fait qu’apparente puisque l’on sait aujourd’hui qu’il s’agit d’un langage élaboré que les oiseaux utilisent pour se transmettre sur l’instant leurs émotions, la peur, l’alerte, le désir sexuel…
« Twitter » n’est-il pas d’abord cela ? 140 signes - 280 aujourd’hui - pour faire part de sa première réaction, d’une pensée à peine est-elle venue à l’esprit, d’un changement soudain d’état d’âme, immédiatement, sans le recul de la réflexion… Comme les oiseaux dont le niveau du QI sert régulièrement d’injure.
Mais Twitter, peu à peu, n’a pas séduit que les moineaux, les colibris et les rossignols, dont les gazouillis ravissent l’oreille humaine. Aujourd’hui, on y trouve des chouettes qui chuintent, des corbeaux qui croassent, des pintades qui criaillent, des perruches qui jacassent, des dindons qui gloussent, des oies qui cacardent, des canards qui cancanent, des poules qui caquettent et bien d’autres volatiles qui, criant plus fort les uns que les autres, imposent une cacophonie des plus désagréables. Sans oublier la présence de beaucoup de perroquets qui, comme leurs congénères emplumés, se font une spécialité d’imiter en « retweetant », se moquant qu’ils agacent et qu’ils pillent.
Bien sûr, il est facile de fuir ce vacarme. Il suffit d’abord d’éviter soigneusement d’y participer, ensuite de ne pas s’abonner au service, enfin de ne pas céder à sa curiosité qui incite à cliquer sur le compte de tel ou tel. Facile certes, mais terriblement frustrant quand, appliquant ces règles, vous passez pour un plouc tombé la veille d’une autre planète où, comme dans l’ancien monde, on se contente de se parler pour communiquer…
Tout ce tohu-bohu ne serait finalement que le pendant numérique du bruit d’une ville active qui ne dérange personne et même apporte un certain plaisir si, en brigade ou isolés, des francs-tireurs embusqués, la plupart anonymes, ne transformaient pas trop souvent Twitter en champ de bataille. Pour exprimer leur trop-plein de haine. Pour blesser une proie sans méfiance. Pour simplement étaler leur méchanceté.
Ceux-là sont d’une race différente. Pas même des aigles dont ils ont les griffes acérées, mais pas la majesté. Tout juste des chiens comme ceux de Pavlov qui bavent par réflexe et mordent sur ordre. Deux ou trois rafales de 280 signes jetés avec rage et cet espace ludique où l’esprit se livre parfois sans pudeur, parfois se révèle mutin ou inquiet, devient une pissotière aux relents nauséabonds qu’on a hâte de quitter au plus vite.
Twitter, comme Facebook et toutes les plates-formes où s’entassent les opinions les plus diverses, est à la merci de ces individus qui défient les lois et méprisent leurs semblables. Certains twittos, écoeurés, ont jeté l’éponge ou y songent, d’autres - je suis de ceux-là - attendent des jours meilleurs pour aller y gazouiller. Même si ce gazouillis à lui seul ne saurait exprimer la complexité de toute pensée humaine.
Cette belle cage ouverte sur un monde qui dialoguerait sans s’injurier est-elle un rêve inaccessible ? Probablement oui, parce que Twitter, comme les autres GAFAM, n’est pas une ONG humanitaire, mais une entreprise cotée dont les dirigeants utilisent les clients pour faire du business. Quels que soient les motifs de leur présence sur le réseau, voire de leur addiction au jeu des 280 signes.
Rédigé par : Serge HIREL | 30 décembre 2020 à 19:36
Je suivrai ici Robert Marchenoir et irai même plus loin.
On ferait mieux de s'intéresser à l'argumentation permettant de ranger les crimes pour ce qu'ils sont au lieu de dénoncer leur apologie.
Personne n'en ferait si ça ne servait qu'à passer pour un imbécile.
Et puis allons au fond.
Anéantir une ville sous les bombes pour terroriser la population en espérant la soulever contre son chef, c'est le terrorisme à l'américaine, le bon terrorisme, aussi stupide que ravageur mais jamais dénoncé.
L'islamisme, c'est le mauvais terrorisme.
Il est toujours dénoncé, mais sans jamais s'attaquer à la religion qui le provoque... car dans notre pays phare de la liberté d'expression, on a le droit de blasphémer, mais on est terrorisé à l'idée de s'attaquer à une religion parce qu'on n'y comprend rien !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 décembre 2020 à 19:22
@ Guzet 30/12 à 8h59
La réponse est oui. J’ai toujours refusé de m’inscrire à l’une de ces officines où s’étalent les vanités. Je ne sais même pas comment cela marche, j’en ignore tout. De même que je n’écoute aucune radio, sauf Radio Classique uniquement pour la musique. J’ai lu une fois Le Monde il y a environ cinquante ans.
Malheureusement, on ne peut échapper au bruit que font les internautes qui dérapent de temps à autre et dont les turpitudes sont quand même relatées dans la presse quotidienne. Je reste étonné que la plupart des « grands » de ce monde y aient leur rond de serviette et se laissent aller à confier leurs impressions dans des océans de vulgarité.
Ce qui me choque également, c’est l’importance que l’on attache à ces bribes de pensées exprimées dans l’éphémère. Franchement, ces ‘’messages’’ ont-ils vraiment une autre valeur que celle que l’on donnait naguère à « Nanard à sa Titine » gravé au couteau suisse dans un tilleul centenaire, ou « sur ta tombe j’ai craché, signé Letubard » ? Les milliards de messages émis par des centaines de millions d’individus ne sont que des graffitis, des déchets non organiques d’une expression libérée par une technique débridée ‘’à la portée des caniches’’ aurait pu dire Céline.
Les esprits faibles ne résistent pas à l’attraction de se voir lus par des centaines d’anonymes qui les honorent d’un ‘’like’’ ou je ne sais quel autre signe distinctif qu’ils prennent pour un vote d’approbation intellectuelle, preuve de la haute valeur de leur pensée profonde. Tel obscur professeur à la retraite étalera même son extrême satisfaction d’avoir 932 nouveaux amis en quelques heures, lesquels étancheront sa soif inextinguible d’être enfin reconnu. Vanitas vanitatum…
Les têtes de mort affichées sur les paquets de cigarettes n’ont pas fait baisser la consommation de tabac. En revanche, on ne résiste guère à la bonne odeur qui vient d’une pâtisserie et, un jour ou l’autre, on achète le croissant dégoulinant de beurre. Et on croit qu’on fait partie de l’élite.
Rédigé par : Mitsahne | 30 décembre 2020 à 15:57
Cinq ans de prison pour une opinion exprimée sur Internet ? On est dans le fascisme pur et simple. Tenus au comptoir d'un café ou dans le salon avec des amis, de tels propos n'entraînent aucune conséquence. Pourquoi en irait-il autrement sur un réseau social non régulé, ou si peu ?
Si on commence à donner des peines de prison à tous ceux qui dérivent sur ce réseau asocial, il n'y aura bientôt plus de place pour les vrais criminels !
Rédigé par : Tomas | 30 décembre 2020 à 14:00
@ Robert Marchenoir
"Je trouve que les réseaux sociaux ont bon dos."
D'accord. Néanmoins, Facebook a fait un peu le ménage et à présent les messages sont nettement moins haineux et débiles.
Twitter a encore du chemin à faire.
Et puis, il y a les gens doués comme G-W Goldnadel qui sait balancer des tweets intelligents et non dépourvus d'humour et les autres qui rivalisent de médiocrité.
J'aime bien ceux de P. Bilger. On se demande souvent s'il est dans l'ironie ou non, avec un air de ne pas y toucher.
Perso, je préfère Facebook (pas d'abonnement Twitter). On peut écrire plus longuement sans être obligé de mettre des hashtags à tout bout de champ ce qui rend souvent les messages incompréhensibles.
Par exemple, comme voulez-vous écrire ce qui suit sur Twitter ?
Comme je sais que vous appréciez particulièrement le gamin qui a reçu de ses riches amis une panoplie de président et qui, aux dernières nouvelles, n’arrivait toujours pas à enfiler son pantalon à l’endroit, saluons la dernière prestation de son gouvernement, la future campagne de vaccination.
Bonne fin d’année et à la santé de Mauricette ! Nom de bleu, il a fallu qu’ils en trouvent une qui s’appelle Mauricette ! Ils ont dû envoyer leurs limiers en chasse avec mission d’en ramener une, affublée d’un prénom cocasse qui sent la naphtaline, symbolique des vieux des maisons de retraite. Oui, oui, le diable se cache toujours dans les détails et leur mépris n’a pas de limites.
Bien à vous tous et bonne année malgré tout.
Rédigé par : Isabelle | 30 décembre 2020 à 13:21