Xavier Bertrand (XB) a décidé d'annoncer officiellement sa candidature à l'élection présidentielle. On voit bien pourquoi il était important pour lui de sortir du piège tendu par Emmanuel Macron, consistant à manipuler à sa guise la date des élections régionales prévues en juin et peut-être retardées. XB aurait été prisonnier de son engagement, assurant qu'il ne serait candidat en 2022 qu'après sa victoire aux régionales. Il a échappé au guêpier.
Ce n'est pas dire que l'avenir est forcément rose pour lui et plus généralement pour la droite.
XB se qualifie de "gaulliste social" mais cet adjectif, qui pourrait aujourd'hui ne pas le revendiquer ? Et son gaullisme mettant fortement l'accent sur la faillite régalienne du président n'est pas aux antipodes d'une droite consciente d'elle-même.
On a le droit, aussi estimable que soit cette personnalité qui sincèrement a jeté par-dessus bord la comédie politicienne, de s'interroger sur sa stratégie. J'entends bien sa volonté de nouer un dialogue direct avec les citoyens mais n'est pas de Gaulle qui veut.
Par ailleurs, si on a bien compris qu'il va "accélérer pour écraser le match" en ayant l'intention de multiplier ses interventions (Le Figaro), imaginons qu'il ne parvienne pas à se rendre incontournable et soit contraint de réexaminer sa tactique. Certes il a affirmé qu'il ne participerait jamais à une primaire parce qu'il est persuadé que LR lui tiendra toujours rigueur de son départ.
D'abord ce n'est pas exact et ensuite quelle solution de remplacement pour lui ?
À considérer l'évolution de la hiérarchie officielle de LR, il semble acquis que XB, quoique à l'extérieur, est déjà mieux perçu et accepté que ceux qui, à l'intérieur, auraient l'adhésion majoritaire des militants, par exemple Bruno Retailleau (BR) (mon billet du 20 mars "LR : rumeurs, chuchotements et coups fourrés...").
Que XB campe sur sa position de refus de la primaire ou du "départage" alors qu'enfin, sous l'égide du président Larcher, un système satisfaisant et efficace va être trouvé et que les oppositions à cet inévitable processus se réduisent jour après jour - Valérie Pécresse a souhaité récemment une primaire la plus large et ouverte possible -, on verrait mal quelle pourrait être la solution de repli pour lui.
Il serait d'autant plus dans une nasse - sauf à aspirer à un combat solitaire et désespéré - si la primaire apportait sa légitimité à un incontestable vainqueur. Comment concevoir que XB, conscient de l'échec de sa stratégie personnelle, puisse ne pas tenir compte de l'aura de celui ou de celle qui l'aura emporté lors du départage ? Il se retirerait de la course et le plus probable alors est que lucide et solidaire, il se battrait pour faire gagner la cause de son camp.
Dans l'hypothèse contraire qui conduirait LR a prendre acte de l'essor irrésistible de XB, nul doute qu'une telle configuration rebattrait les cartes de la primaire ou la rendrait même inutile.
En définitive, XB ne pourra faire fi, s'il ne progresse pas, d'une primaire totalement réussie. Et LR devra tenir compte de sa position de force s'il domine le jeu de la droite avant 2022.
Quel que soit le visage de l'avenir, au regard de mes préférences de citoyen, une déperdition serait désastreuse qui ne verrait pas XB soutenir Bruno Retailleau ou ce dernier ne pas apporter son concours et son influence à XB.
Je n'ai aucun scrupule à les réunir car d'une certaine manière ils le sont déjà, pâtissant d'une hostilité et d'une condescendance communes.
On les juge sur une apparence qui ne serait soi-disant pas charismatique. Tant mieux. Rien de plus stimulant pour des ambitieux intelligents que d'être traités comme de "Petit Chose" : cela donne de l'élan et égare les adversaires.
L'un et l'autre ne sont pas appréciés par Nicolas Sarkozy et par Christian Jacob qu'il convient de créditer de cette incongruité rare : soutenir ceux qui ne sont pas candidats et entraver celui qui l'est, qui recueille un large assentiment mais ne plaît pas à la nomenklatura : Bruno Retailleau.
Il y a là des similitudes, entre XB et lui, qui ne sont pas insignifiantes. Et qui s'ajouteraient à leur volonté de ne pas vendre la droite au macronisme parce que, Bruno Retailleau l'a justement rappelé (Matinale de Sud Radio le le 25 mars), le président de la République est bien plus de gauche, et pas seulement sur le registre régalien, que de droite.
La droite n'est pas à plaindre. Elle n'est pas morte. Elle n'est même pas moribonde. La seule certitude dans l'immense incertitude politique à venir est que probablement le RN sera au second tour de l'élection présidentielle.
La droite n'a pas à être traitée avec commisération, avec une sorte d'apitoiement comme si les autres camps regorgeaient de talents et de vainqueurs plausibles. Pas plus la gauche que l'extrême gauche ou les écologistes ne suscitent l'enthousiasme ! Ils ne sont pas pourvus en candidats sérieux. Quant au président de la République, s'il peut se représenter, le premier tour ne sera pas une partie de plaisir pour lui.
Je persiste donc : la droite n'est pas à plaindre. Par exemple, XB, BR, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou David Lisnard offriraient un choix de qualité. Sans primaire, on jouerait le gagnant aux dés ?
Certains m’opposeront qu'on n'imagine aucun de ceux-là président. Mais à observer ceux qui le sont devenus, l'espérance de la droite est-elle absurde ?
"Après mars 1943 pas de résistants", avait dit Mongénéral qui pointait la défaite de l'Allemagne chez Joseph Staline.
Il fallait qu'il soit un peu fou, le Conducator allemand et ses citoyens, pour le suivre... Nous avions les nôtres aussi, la France était pétainiste jusqu'au bout, par aveuglement, une France médiévale encore mal informée, le plan Marshall a fait découvrir le tracteur à notre pays.
Rédigé par : Giuseppe | 30 mars 2021 à 13:35
@ Claggart
Vous êtes d'une ignorance profonde, il ne s'agit pas de Moncornet, mais d'Abbeville.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 mars 2021 à 23:32
Montcornet !? Il suffit de relire les transmissions radio de Heinz Guderian dans la biographie de Jean Lacouture.
Je résume, en 40 la résistance était de mottes de beurre fondu.
Tu parles d'une victoire ! :
https://i.goopics.net/p520v.png
Rédigé par : Giuseppe | 29 mars 2021 à 15:14
@ Xavier NEBOUT 28 mars 19 h 08
"De Gaulle a réussi à faire massacrer une division blindée par deux canons de 88"
Je ne sais pas d'où vous sortez ce bilan farfelu car, s'il est vrai que la bataille de Montcornet à laquelle vous semblez faire allusion ne fut pas une victoire éclatante comme la propagande gaulliste l'a par la suite glorifiée, ce ne fut pas un massacre : deux douzaines d'hommes tués côté français contre 100 côté allemand, deux douzaines de chars français détruits.
Après la guerre le général allemand von Kielmansegg, capitaine en 1940 dans la 1re Panzerdivision, avait d'ailleurs déclaré que l'assaut des blindés français sur Montcornet avait été en mai 40 "la seule contre-attaque française" parfaitement appropriée quant au moment, au lieu et à la direction".
Certes on est dans cette affaire de Montcornet bien loin des batailles de Hannut ou de Stonne, où les Allemands ont eu fort à faire devant les chars français : à Stonne pendant dix jours de combats les Allemands ont perdu 3 000 hommes, et les Français 1 000.
Rédigé par : Claggart | 29 mars 2021 à 11:00
Je fais le constat qu'il est surtout beaucoup question d'hommes et peu de programmes.
Pourtant, au sortir de la période de crise que nous traversons avec les lourdes conséquences qui en résulteront et les leçons qu'il conviendra alors d'en tirer, le programme de redressement de notre pays dans de multiples domaines - et Dieu sait s'il y a du travail ! - que la droite hors RN pourrait proposer aux électeurs n'est-il pas prioritaire et ne doit-il pas être l'élément fédérateur permettant de rassembler toutes les compétences et les bonnes volontés de ceux qui prétendent partager ces mêmes convictions ?
Plutôt que de faire passer la charrue avant les bœufs et de désigner d'ores et déjà l'homme sans connaître le programme, ne serait-il pas plus judicieux de travailler sur le programme à offrir aux Français et de désigner ensuite celui ou celle qui est le mieux à même de le mettre en oeuvre ?
Rédigé par : Michel Deluré | 29 mars 2021 à 09:10
@ Exilé
"Le social fait d'abord le bonheur des apparatchiks qui en vivent, en jouant aux redistributeurs généreux avec un argent qui ne leur appartient pas tout en se payant grassement au passage, avec 35 h, syndicalisme et tutti quanti et souvent négligence en plus."
Vous êtes en train de critiquer un système. C'est légitime. Qu'on soit d'accord avec vous ou pas, cela reste légitime. Mais votre propos ne nie pas l'utilité du social en tant que domaine d'activité dans ce paragraphe. Dans votre précédent message, vous nous jouiez le coup du "cela coûte trop cher". Mais là, vous semblez accepter l'idée que du social reste nécessaire sous une forme ou sous un autre.
Que proposez-vous donc ?
"Avant le social, la France a connu des œuvres caritatives fondées par des religieux dont on ne voit pas pourquoi ils seraient spécialement les pires, qui ont inventé le principe de l'hôpital, des hospices, des écoles etc. (dont le modèle de base est toujours valable de nos jours) auxquels ils se consacraient avec dévouement et dans la pauvreté."
Primo: je me moque qu'ils s'y consacrent dans le "dévouement" et la "pauvreté". Ce qui compte, c'est la pertinence de l'action engagée. C'est que le chirurgien qui vous opère ne soit pas explosé de fatigue au prétexte de dévouement au moment de charcuter vos poumons. Et s'il se font gras de pognon, peu me chaut tant que le système fonctionne.
Deuxio: quand vous basculez le social sur le religieux, vous vous exposez donc, faut-il le rappeler, à donner le contrôle du médico-social aux religieux. Ce qui va de la question du divorce, des retraits de gosses et de la gestion des affres psycho-sociales dans le retour à l'emploi aux religieux. Sans parler de l'alcoolisme, des suicidaires, etc. Et vous recréez les conditions sociales dans lesquelles les conflits religieux ont eu cours dans le passé. En Angleterre, la question du divorce était en effet une question centrale touchant à la gestion du social par les religieux. Cela s'est très mal passé. Leur guerre civile n'a pas été tendre, et si ces gens se sont étripés au sujet de la religion, c'est bien parce que la religion importait. Et si elle importait, c'est parce que la prétention de faire gérer le social par le religieux achoppe sur la question du contrôle de la vie des gens. Le divorce par exemple. La sexualité. Et bien plus. Selon que vous étiez quaker, presbytérien ou catholique, le "social" était géré différemment. Et votre affiliation religieuse importait donc en conséquence. Peut-être voulez-vous retourner à cela. Vous devriez y réfléchir à deux fois. Les gens ne sont pas tendres quand leur vie est en jeu et aux mains de gens avec qui ils ne partagent les présupposés religieux.
Tertio: les écoles, hospices et hôpitaux ont effectivement été fondés par des religieux. Parce que l'époque était religieuse. Et même pas nécessairement chrétienne, puisque que le monde ne se résumait pas à la France... Quoi qu'il en soit: ce n'est pas parce que l'école a été mise en branle par les religieux que nous sommes contraints d'être créationnistes. Ce n'est pas parce que l'école a été mise en branle par les religieux que les non-religieux n'auraient pas leur mot à dire sur l'éducation. Ou sur les hospices. Ou sur les hôpitaux. Je soumets aussi à votre sagacité, puisque vous parlez des hôpitaux, l'épisode de la (lourde) réforme hospitalière en France engagée juste avant la Révolution française. Comme vous pourrez le constater, les médecins ont du affronter l'Église car ils en avaient assez que les bonnes sœurs, les infirmières en somme, aient le dernier mot en invoquant Dieu, la religion, ou je ne sais quoi. Si l'Eglise a perdu son contrôle sur les hôpitaux, c'est en large partie parce que des médecins en ont eu assez de voir leurs efforts contrecarrés par des bonnes sœurs préoccupées de lever les mains au Ciel en confondant fatalisme, dévouement et compassion. Certains médecins se sont en effet dit "pourquoi ne chercherait-on pas réellement à soigner et guérir ?"
Voilà pourquoi le retour au religieux dans le "social" n'est malheureusement pas une option: le religieux n'offre aucune garantie contre le misérabilisme.
Quatro: je n'ai jamais dit que le "social" non-religieux est exempt de critiques. Mais sur le papier, le "social" non-religieux ne peut pas évacuer toute critique par la seule invocation du tétragramme. De nos jours, on tente d'évaluer les actions sociales entreprises, et d'ouvrir ces actions dans le domaine social à la critique. Ce qu'on appelle, parfois improprement, la science ou la rationalité. Je suis le premier à dire que le social n'est pas à la hauteur de cette exigence. Et pas seulement en France. Mais je suis à peu près certain que les religieux ne donnent pas de signes clairs attestant qu'ils soient prêts à s'engager sur cette voie. Et je suis terrorisé à l'idée que le sketch que peut devenir un domaine comme la psychiatrie tombe aux mains de religieux. Déjà que c'est pas folichon, si en plus on bourre le mou aux malades mentaux avec Dieu tout en cherchant à leur diagnostiquer des délires mystiques...
Bref: je vous suggère d'amender votre copie.
P.-S.: Je note que vous n'avez pas souscrit à l'idée qu'un pauvre ait le droit de ne pas être contraint à être aidé. J'espère que les religieux à qui vous souhaitez confier la gestion du social sauront respecter le souhait d'un pauvre à ne pas être aidé par eux. Ce serait ballot que d'être pauvre vous contraigne à devoir vous faire laver le cerveau si vous êtes hostile ou rétif aux grandes théories de vos sauveurs auto-appointés.
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@ HOPE
Merci.
Rédigé par : F68.10 | 29 mars 2021 à 01:53
Xavier Bertrand ne plastique rien, la prime à l'anteriorité qu'il se décerne n'est qu'un cri primal dans le désert que les représentants de la droite traversent en chœur, en une longue caravane, yeux baissés devant les grains de sable qui les boivent sur leur passage.
Emmanuel Macron, grand redistributeur d'argent frais, devient ce patron, que l'on en aime ou méprise la perspective, ce saint technique de la superstructure étatique française, sa candidature de l'an prochain, d'automatique, n'en prendra qu'encore plus sa part de pieux reflets.
C'est son pathos à lui - enfant qui essaya de s'extraire de la technocratie du vieux monde politique -, son virtuose artifice, qui le propulsèrent à sa place.
Beaucoup de Français voteront pour cette image, pour ce patron, même soupçonné très creux, non par reconnaissance du ventre, mais parce que cet état de fait aura en partie rogné l'appétit pour d'autres invisibles mets.
Sans réponse devant les grands dossiers, a-régalien par excellence, s'il les envoie se coucher dans leur chambre, au moins ne les prive-t-il pas de dessert.
Même s'il ne concède aujourd'hui aucun échec en position de faiblesse morale, il fera amende honorable, une fois le coronavirus ecrasé ou réduit à la portion congrue, du haut de son Aventin, sur l'air de "j"ai changé, dorénavant je ne serai plus coruscant avec vous, je vous aime, comme j'aime Line Renaud, mille fois plus qu'elle, Brigitte se joint à moi", grand classique sarkozien devant l'éternel, son vieux président de référence.
L'absence de demande d'Histoire repasse les mêmes offres plates qui réactualisent leur rituel comme de la semence de limande, c'est, un peu résumé, ce que disait déjà M. Francis Fukuyama.
C'est un menu qui autorise que l'on mange avec les doigts de la main de la loi de Murphy.
À droite, les hommes politiques, Valérie Pécresse incluse - le seul homme du Parti, mettaient dans la bouche d'un MP les auteurs de l'émission d'ITV, Spitting Image, que pillèrent les Guignols de Canal +, je trouve qu'elle stabule bien ses idées et semble vaccinée contre l'effet troupeau des formations politiques qui réduisent à néant les initiatives -, ont un énorme travail à fournir, d'ordre intellectuel, qui ne rejetterait ni le physique ni le mental, car la tâche est surhumaine, pour retaper la pensée conservatrice française, d'éthique libérale.
M. Wauquiez semble l'avoir compris, lui, le premier de la classe, bonnet blanc et blanc gilet, l'ex-étatiste, l'ex-grouillot toujours à courir la nouveauté, le bon courant, d'où qu'ils viennent, de Buisson comme de Conche, qu'importe la coquille pourvu que l'hermite à l'intérieur soit ardent.
David Lisnard, si le cuivre et la fibre de ses connexions médiatiques ne font pas fondre ses circuits internes avant dans les tubes, paraît avoir un bon champ de force, avec un amour vrai du bien public, de l'entreprise privée, l'expression d'un soin de la France, sans chercher à toute fin à la médicaliser.
Tous ces maires ou premiers de régions encordés à leurs administrés doivent bosser à fond sur leur lieu d'élection, quitte à creuser, à frôler le syndrome chinois, c'est comme ça qu'il resurgiront sur la scène vers 2027.
Les fameuses répliques de film à la "Eh bien maintenant, toi, tu creuses", ne sont pas toutes mauvaises dans l'esprit de Clint Eastwood.
Un coup de dé n'abolira jamais les Mozart, les primaires deviendront secondaires, la logique du meilleur d'entre nous jouera à sa main, l'important étant qu'elle écarte les jouisseurs à la Chirac et Sarkozy.
N'ayez pas forcément peur.
Rédigé par : xavier b. masset | 29 mars 2021 à 01:38
@ Xavier NEBOUT | 28 Mars 2021 à 19h08
"Dommage que Giraud ait été une vraie bille comme politique"
Totalement d’accord avec votre propos, relire sur ce sujet les ouvrages de feu Bob Maloubier.
Rédigé par : Trekker | 28 mars 2021 à 23:56
@ F68.10
"Je serais curieux de voir le sondage en question"
Sondage de Harris Interactive de mars 21.
https://harris-interactive.fr/opinion_polls/barometre-de-confiance-politique-lci-eurosagency-mars-2021/
Rédigé par : HOPE | 28 mars 2021 à 22:52
@ F68.10
« Supprimez le social, et vous verrez que la nature a horreur du vide. Vous verrez alors pulluler les charlatans, les pires des religieux »
Le social fait d'abord le bonheur des apparatchiks qui en vivent, en jouant aux redistributeurs généreux avec un argent qui ne leur appartient pas tout en se payant grassement au passage, avec 35 h, syndicalisme et tutti quanti et souvent négligence en plus.
Avant le social, la France a connu des œuvres caritatives fondées par des religieux dont on ne voit pas pourquoi ils seraient spécialement les pires, qui ont inventé le principe de l’hôpital, des hospices, des écoles etc. (dont le modèle de base est toujours valable de nos jours) auxquels ils se consacraient avec dévouement et dans la pauvreté.
Rédigé par : Exilé | 28 mars 2021 à 21:46
@ Xavier NEBOUT
« Je rappelle que de Gaulle a probablement la palme du plus mauvais général de l'Histoire de France pour avoir réussi à faire massacrer une division blindée par deux canons de 88 [etc.] »
C’est drôle, à chaque fois, vous en rajoutez un peu dans votre description de l’incompétence de de Gaulle sur le champ de bataille. La prochaine fois vous nous expliquerez sans doute qu’au premier coup de feu il se cachait dans un trou... Vous manquez de plus en plus de crédibilité.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 mars 2021 à 21:24
@ Exilé
"Qu'est-ce en pratique que le social sinon un système quasi mafieux faisant que des gens jouant aux généreux avec l'argent des autres et assistés d'une armée d'apparatchiks tapis dans divers organismes dont la raison sociale - la mal nommée - comporte justement l'adjectif magique « social » dans son intitulé, sucent comme des vampires ou des sangsues les forces vives de la nation qui, exsangues, finissent par se suicider comme les agriculteurs ou mettre la clef sous la porte comme les chefs d'entreprise ?"
Le social est justement ce qui est censé permettre auxdits agriculteurs de ne pas se suicider.
Si le social ne fonctionne pas, et pousse les gens à se suicider, il faut le changer.
Si supprimer le social aboutit à faire que des gens, agriculteurs ou pas, se suicident, alors il y a un problème dans l'idée de supprimer le social.
Le social, c'est comme tout: cela se juge à la façon dont il atteint ses objectifs. Ou pas.
Même problème que pour l'éducation: l'éducation coûte cher; la non-éducation coûte encore plus cher. Mais la gabegie et l'inefficacité ne profitent à personne et ne justifient pas qu'on se gargarise à l'idée qu'on éduque les gens quand on le fait mal. Idem pour le social.
Supprimez le social, et vous verrez que la nature a horreur du vide. Vous verrez alors pulluler les charlatans, les pires des religieux, les illuminés en tous genres et les discours de plus en plus barges chez les pauvres. Si vous ne payez pas un minimum (je ne dis pas qu'il faille que cela vous coûte un bras...) le discours public sera encore plus infernal qu'il ne l'est à l'heure actuelle.
Maintenant, entre nous, je ne vois pas l'État s'interdire de retirer des gosses à leurs familles sous prétexte que cela vous coûterait trop cher. Il y aura toujours de l'incompressible. Mais une fois cela dit, je reste fidèle à ma ligne: aider tout le monde, c'est n'aider personne.
Sans compter que quand les pauvres refusent l'aide et qu'on la leur force, il est douteux qu'il soit légitime de prétendre qu'ils jouent les assistés. J'attends de vous voir défendre l'idée qu'on ait le droit de ne pas être contraint à être "aidé".
Rédigé par : F68.10 | 28 mars 2021 à 20:49
« Xavier Bertrand va devoir désormais faire rêver l’ensemble de sa famille politique », écrit Marion Mourgue dans Le Figaro. Bien vu…
Mais qu’a-t-il dans sa besace pour offrir ces doux songes ? Son parcours personnel ? Ne pas être ancien élève de l’ENA ni d’HEC n’est pas nécessairement un diplôme de « bon sens populaire ». D’autant plus que, dans son cas, dès ses premiers pas en politique, il a fréquenté beaucoup ces nantis et bien peu les « riens ».
Son parcours au gouvernement ? Besogneux, satisfaisant dans l’ensemble, mais, hormis la Santé, dans des domaines qui ne seront pas les enjeux majeurs de 2022, imposés par l’explosion des violences, le danger islamiste, l’immigration de masse et les risques économiques.
Son parcours au sein de l’UMP ? Il a quitté le parti qu’il a dirigé le jour où son nouveau président a mis la barre à droite.
Son parcours d’élu local ? Saint-Quentin est restée une préfecture ignorée et les Hauts-de-France ne sont pas devenus la région exemplaire qu’il annonçait.
Sans oublier sur ce point qu’il n’a en rien tenu compte des conditions particulières de son élection, que ses adversaires en ont conçu une telle rage que, malgré leurs divergences au plan national, ils feront front commun en juin, ou plus tard, et qu’ils ne sont peut-être pas prêts à renouveler leur sacrifice, d’autant plus que, cette fois, MLP s’est retirée personnellement de la course…
Ce qui fait que, pour ce qui concerne XB, la clé de l’Elysée est, pour l’heure, entre leurs mains et celles des « Ch’tis » qui pourraient ne pas apprécier qu’il les prenne pour des cobayes…
Faire l’inventaire de la besace, c’est aussi constater qu’il y manque des pièces essentielles… Une personnalité qui crève l’écran, des convictions politiques qui permettent de rassembler toutes les forces de la droite, un carnet d’adresses garni en tous domaines, une connaissance aiguë des relations internationales - hormis la présence dans le sac du credo européiste - et, encore plus grave, un évident tropisme centriste qui le conduit à ne pas affronter résolument le président sortant. Il se dit même que celui-ci, en 2017, à l’heure du choix du Premier ministre, a longtemps pensé à lui. N’y pense-t-il pas encore ?...
Quant à l’appellation autoproclamé de « gaulliste social », elle mériterait que le fantôme du Général passe au « fil de l’épée » ce troufion qui l’instrumentalise pour quelques voix de plus… Une occasion pour les caricaturistes de ressortir le personnage affublé d’une vareuse trop large, d’un pantalon trop long et d’un képi deux étoiles lui tombant sur les oreilles. Il leur suffit d’en changer le nom.
La gauche préférant, pour sa part, compter ses divisions, ce n’est pas avec un tel porte-drapeau de la droite que la France évitera un nouveau duel EM-MLP. Si, ces jours-ci, celle-ci donne des cauchemars à celui-là, XB, lui, apaise ses sommeils… Mieux vaudrait un Retailleau, un Wauquiez et, pourquoi pas, une Pécresse, qui, sans être pour autant la divinité tant espérée, donnerait à la droite l’occasion de faire taire les féministes et, pourquoi pas, réussir avec une Versaillaise ce que la gauche a raté avec la Royal…
Rédigé par : Serge HIREL | 28 mars 2021 à 20:09
C'est bien, de lire Marchenoir. Un, parce que les discours subtils sur les chances ou non de telle pantoufle de chausser les escarpins sont un peu lassants puisque de toutes façons, nous retomberons dans le communisme de fait renforcé par l'exercice de la dictature médicale.
Dernier phénomène: on sait que l'enfermement est cause de diffusion, les journées rallongent, eh bien, on décale selon le changement d'horaire le temps de couvre-feu afin que les gens, qui auraient pu profiter d'une heure sanitaire de plus, soient enfermés dans un milieu d'infection facilitée.
Comment réfléchit-on ? Façon ENA ?
Il n'y a aucune chance de redresser le pays. Nous avons le choix entre l'islamisme stupide et retors ou le communisme rampant qui prend petit à petit ses habits de gardien de Goulag.
Bien sûr, la critique de ce qui ne se veut pas être un apophtegme mais le signe d'une intense lassitude, est facile. Le grand mérite de notre hôte est de nous aider à diversifier notre pensée, mais pourquoi s'occuper des combines politiques alors qu'elles sont toutes vouées à la compromission ou la complicité qui rendront les attitudes antérieures, les déclarations d'intention obsolètes, comme un outil qui a servi mais n'est plus d'actualité, dépassé ?
C'est une flotte de guerre qui stationne en Méditerranée, pour contrer un voyou déjà en difficulté dans son pays mais qui garde le verbe haut.
L'immensément riche Afrique donne le spectacle d'une ignominie politique où le peuple est méprisé comme il l'était lors des siècles d'esclavage arabe et de la complicité marchande. L'Asie entre dans le désordre, tel qu'annoncé depuis des décennies. Notre école est au niveau inférieur, les chiffres romains deviennent trop difficiles et les voix dissidentes commencent d'être muselées.
Xavier Bertrand ? La belle affaire.
Rédigé par : genau | 28 mars 2021 à 20:00
@ caroff
Belle métaphore... avec le mastodonte qui bloque le canal de Suez.
C'est exactement ce qu'on peut ressentir : un blocage complet de la vie politique actuellement.
Ce bateau symbolise le modernisme et la mondialisation. Nos hommes politiques actuels aussi.
Le bateau n'arrive plus à avancer, eux non plus.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 28 mars 2021 à 20:00
@ Robert Marchenoir
Soyez vivement remercié pour tenter d'éclairer quelque peu le bon peuple.
Je rappelle que de Gaulle a probablement la palme du plus mauvais général de l'Histoire de France pour avoir réussi à faire massacrer une division blindée par deux canons de 88 en envoyant ses chars se faire flinguer les uns après les autres au lieu de les envoyer en masse, désobéissant même en cela aux ordres supérieurs.
Il faut dire aussi qu'il ne savait pas que ses officiers devaient avoir un carte du champ de bataille.
Bref, le nul de chez nul, colonel nommé général par intérim et mis à la tête d'une division par piston politique.
Alors, s'il n'avait pas choisi l'alliance avec les communistes pour faire table rase de la France du Maréchal à laquelle Giraud comme la majorité des militaires était attaché, l'affaire aurait inévitablement ressurgi.
Dommage que Giraud ait été une vraie bille comme politique.
P.-S.: la magouille nous fait seulement quelque 40 000 morts lors de l'épuration...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 mars 2021 à 19:08
Ah le « social », qu'il soit gaulliste ou non, quelle nouvelle plaie d’Égypte, mais qui touche notre malheureux pays !
Qu'est-ce en pratique que le social sinon un système quasi mafieux faisant que des gens jouant aux généreux avec l'argent des autres et assistés d'une armée d'apparatchiks tapis dans divers organismes dont la raison sociale - la mal nommée - comporte justement l'adjectif magique « social » dans son intitulé, sucent comme des vampires ou des sangsues les forces vives de la nation qui, exsangues, finissent par se suicider comme les agriculteurs ou mettre la clef sous la porte comme les chefs d'entreprise ?
Quand les Français comprendront-ils enfin que depuis les dizaines d'années qu'ils se vautrent dans la bauge du « social » les choses vont de mal en pis, que l'économie périclite, que le chômage augmente, qu'il n'est même plus possible de produire en France des articles simples comme par exemple des masques FFP2 ?
Comprendront-ils que le « social » crée la pauvreté tout en l'augmentant quand il importe jusqu'à plus soif du fond de la Terre entière des millions de parasites camouflés en réfugiés pour justifier l'existence du cancer social tentaculaire, qui se nourrit sur la bête ?
Enfin, quand comprendront-ils que l'heure n'est plus à la mode délétère du « social » mais à la défense de la France face aux cohortes qui se ruent à l'assaut et que s'ils ne réagissent pas ils seront emportés dans un gigantesque maelstrom avec le « social », ceux qui l’instrumentalisent et ceux qui en profitent ?
Rédigé par : Exilé | 28 mars 2021 à 17:44
"La droite n'est pas à plaindre !"
Pourtant, cher P. Bilger, ce matin dans le "Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews" avec Xavier Bertrand, il y avait de quoi. Un océan de platitudes, de phrases convenues ! Y compris la séquence "Petit chose" !
Oh là là !
https://www.europe1.fr/politique/direct-xavier-bertrand-est-linvite-du-grand-rendez-vous-4033891
Rédigé par : boureau | 28 mars 2021 à 13:18
@ Ninive | 28 mars 2021 à 09:59
Au point où nous en sommes, suivant Biden aux USA, je songe sérieusement à me présenter.
Bien entendu au nom du nouveau parti JaS.
Gouvernement style dictatorial !
Première mesure : plus de députés ni sénateurs, une Chambre unique !
Condition d'élection, automatique, être commentateur sur JaS depuis au moins cinq ans, négociables.
Seconde mesure : un gouvernement formé de cinq scientifiques, un général cinq étoiles, Philippe à la Justice et Pascale porte-parole !
Pour le reste on en discutera, mais seulement sur le blog comme d'habitude.
Chambre des députés et Sénat transformés en théâtres: spectacles, uniquement tragédies, pensées et jouées uniquement par des énarques, ils ont déjà l'expertise nécessaire !
Rédigé par : Claude Luçon | 28 mars 2021 à 13:10
@ HOPE
"Juste une information M. Bilger: dans un dernier sondage Xavier Bertrand est classé 3e, Bruno Retailleau... 30e !"
Jusqu'ici, Bruno Retailleau semble vouloir une primaire. Xavier Bertrand ne semble pas en vouloir.
Bon, ben tant pis: quitte à devoir en soutenir un des deux, c'est donc Retailleau.
Et Xavier Bertrand m'a toujours frappé comme quelqu'un de sinueux dans ses prises de position.
Je serais curieux de voir le sondage en question.
Rédigé par : F68.10 | 28 mars 2021 à 12:41
L'Europe est donc chrétienne, selon Onfray et Zemmour, et comme elle n'est plus chrétienne, le pape la laisse tomber.
La contradiction est béante, au-delà du diagnostic très juste que tous deux font, qui est formulé par Onfray rejoignant Ferry et Oughourlian sur la perte du sacré, incapables qu'ils sont de se passer de la bête et du sacrifice, Zemmour soulignant que de Gaulle est nietzschéen, alors que c'est Nietzsche qui est chrétien dans son intuition qu'il n'y a aucune différence quant au martyr entre l'archaïsme et ce qui n'est pas encore institutionnellement incarné, la transcendance de l’immanence du respect d'autrui, Onfray ne dit rien d'autre quand il affirme que la décadence ne passera pas par lui, en décrivant alors l’équilibre relationnel.
On remarquera que Zemmour est habillé comme Macron, le président devrait convier nos deux passionnants intellectuels à débattre publiquement avec lui, cela leur permettrait d'éviter de sombrer au ressentiment voltairien qui leur fait dire l'énorme bêtise alors qu'ils devisent librement, de parler de la République comme d'une dictature.
C'est l'occasion de rappeler Tocqueville, tout à fait d'actualité :
"Pour moi, je doute que l’homme puisse jamais supporter à la fois une complète indépendance religieuse et une entière liberté politique ; et je suis porté à penser que, s’il n’a pas de foi, il faut qu’il serve, et s’il est libre, qu’il croie."
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Alexis_de_Tocqueville_-_De_la_d%C3%A9mocratie_en_Am%C3%A9rique,_Pagnerre,_1848,_tome_3.djvu/48
XB pourrait s'en inspirer dans son désir de rétablir l'autorité, prenant au sérieux les préoccupations du pape, desquelles les deux débatteurs européens, dans leur regret de la domination perdue du vieux continent, passent tout à fait à côté du message essentiel, ne voyant pas que le meilleur moyen de combattre l'ennemi est de ne plus le haïr, d'intégrer la nouvelle grammaire de la soumission mutuelle, qui seule saura inventer un autre chemin que la répétition du tragique de l'histoire, en inventant un discours qui saurait se formuler en d'autres termes que ceux de la domination hégémonique.
C'est tout à fait et exactement le rôle de la France définie par de Gaulle, cette ambition sans laquelle notre peuple ne saura que reproduire les errances de sa guerre civile éternelle :
"Nous, nous sommes ce pays-là. C'est conforme au génie de la France. Nous n'en sommes plus à la domination et à vouloir l'établir. Mais nous sommes le peuple fait pour rétablir, aider la coopération internationale. C'est ça notre ambition nationale aujourd'hui. Et faute de cela nous n'en aurions aucune. Mais il nous en faut une. Et celle-là nous l'avons. Elle est pour le bien de l'Homme. Elle est pour l'avenir de l'humanité. Et il n'y a que la France qui puisse jouer ce jeu-là. Il n'y a que la France qui le joue."
https://fresques.ina.fr/de-gaulle/liste/recherche/Michel%20Droit/s#sort/-pertinence-/direction/DESC/page/1/size/10
Rédigé par : Aliocha | 28 mars 2021 à 12:02
Juste une information M. Bilger: dans un dernier sondage Xavier Bertrand est classé 3e, Bruno Retailleau... 30e !
Rédigé par : HOPE | 28 mars 2021 à 10:52
Les Hauts-de-France sont envahis d’islamo-gauchistes et d’islamistes. Grande-Synthe est un vivier à cause de l’ancien maire EELV Damien Carême ! Une catastrophe !
Cette région est sinistre et désolante. Beaucoup ont fait leur valise pour la fuir. Un avant-goût amer de ce que sera la France dans peu de temps ?!
Dans la « jungle » de Grande-Synthe, ils se tapent dessus régulièrement. Nous importons la misère, la déliquescence, la décadence, des mœurs rétrogrades, phallocrates et tous les conflits du monde.
Les élites britanniques et françaises ont voulu importer de la main-d’œuvre pas chère pour leur servir de domestiques et voilà où nous en sommes !
Quant à Xavier Bertrand, beaucoup trop mou et trop centriste pour redresser la barre. Le bateau coule !
Immigration zéro, droit d'asile aux oubliettes. Il faut à tout prix changer de cap, nous allons droit dans le mur.
Rédigé par : Isabelle | 28 mars 2021 à 10:45
« La droite n’est pas à plaindre ! »
Ben si finalement, elle est un peu à plaindre la droite.
Il suffit de lire les commentaires de ce billet, venant d’électeurs clairement de droite.
Beaucoup ne veulent pas de Xavier Bertrand : trop gaulliste social, trop "gamellard", trop clientéliste.
Désormais il faut du lourd, du consistant à la tête du pays. XB dans le genre fait un peu vendeur de voitures d’occasion.
Bon il y a bien Bruno Retailleau. Il n’est pas franc-mac, lui, mais avec sa tête d’ecclésiastique, mis à part les cathos réacs qui en voudrait ?
Valérie Pécresse, elle, est issue du sérail. Elle a tous les diplômes qu’il faut, mais elle fait trop bourgeoise. Le style bourgeois se vend mal depuis les Gilets jaunes
Reste Laurent Wauquiez qui pointe à nouveau le bout de son nez. Il est d’une arrogance détestable au point d’avoir été viré de la présidence de LR car incapable que créer une vraie cohésion dans le parti, mais il représente la droite dure. Alors il pourrait faire l’affaire.
Ses discours ressemblent à du Le Pen, ça a la couleur du Le Pen, mais ce n’est pas du Le Pen.
Moi je m’en fiche un peu, vu que de toute façon je voterai Macron en 2022. Mais enfin j’aurais espéré qu’au second tour le président sortant ait face à lui un ou une adversaire plus consistant(e) que MLP. Mais je crains que, l’année prochaine, on n’échappe pas au remake de l’élection de 2017 avec le résultat qui va avec.
La droite "respectable" risque donc de devoir attendre 2027 pour pouvoir espérer revenir au pouvoir. Va falloir être patients les gars ! :)
Rédigé par : Achille | 28 mars 2021 à 09:04
« Certains m’opposeront qu'on n'imagine aucun de ceux-là président. Mais à observer ceux qui le sont devenus, l'espérance de la droite est-elle absurde ? » (PB)
Pas du tout, ce serait l’espérance de la France qui serait plus qu’absurde, elle serait irrationnelle et même insensée, à observer ce qu’ont été les précédents.
Remarquons que l’espérance est une des trois vertus théologales avec la foi et la charité, alors va pour l’espérance.
Mais l’espérance ne peut venir que d’un au-delà, et on revient à l’irrationnel.
Tout n’est pas joué, les sondages sont trop rationnels pour être de bons indicateurs du futur.
Quel est le présent ?
Une Marine Le Pen dont Michel Onfray a dit sur CNews, dans le débat avec Éric Zemmour, qu’elle se chiraquisait. La formule est impressionnante de lucidité.
Ce faisant elle décourage la vieille garde du FN canal historique, et je ne suis pas sûr qu’elle puisse convaincre une majorité sur le simple affadissement pour ne pas dire renoncement des positions traditionnelles de la vraie droite.
Mais je peux me tromper.
Après tout la conquête du pouvoir implique des renoncements, et le bon roi Henri IV a changé quatre ou cinq fois de religion, abjurant chaque fois la précédente au motif que Paris valait bien une messe.
Imaginons à présent que la fausse droite se réveille, devienne sincère avec elle-même, et peut-être intelligente.
C’est à dire que se lève un homme, Laurent Wauquiez par exemple, qui reprenne à son compte ce que MLP a laissé de côté.
Nous pourrions alors assister à un de ces combats à front renversé, classique en politique.
Et les pesanteurs historiques et sociologiques feraient que ce qui n’est pas admis chez MLP, le serait beaucoup plus chez un candidat issu des LR.
Imaginons à présent que Mélenchon opère, comme le bon roi Henri, un énième revirement, cesse de défendre l’indéfendable, c’est à dire la mouvance islamogauchiste, et se prenne à défendre les valeurs républicaines, celles du temps jadis, de Valmy, de la levée en masse pour sauver la Nation, ou celle des communards qui se soulevèrent contre la soumission aux Prussiens.
Et voilà que de droite et de gauche, une nouvelle levée en masse, contre le Traité de Lisbonne et la domination de l’Allemagne, changerait la donne politique.
Enfin rêvons que Marion Maréchal se décide à intervenir et soit inspirée par le Saint-Esprit pour combattre et Macron et le pape François, dont Michel Onfray a dit qu’il était l’Antéchrist, opinion que je partage depuis toujours.
Tant de si belles choses peuvent arriver, dans un rêve éveillé.
Tout ça pour dire que je ne tiens pas pour acquises la présence de MLP ni celle de Macron au second tour. Et là, je suis très sérieux.
L’avenir est imprévisible et c’est le drame de l’humanité.
« Tout le malheur des hommes vient de l’espérance » a dit Camus.
Rédigé par : Tipaza | 27 mars 2021 à 23:55
Ils se disent tous gaullistes, comme une marque de fabrique, au label rassurant. Pourtant ils prennent tous des décisions à l'emporte-pièce qui doivent faire se retourner le Général dans sa tombe. Tous des clowns, qui font que depuis des décennies, à chaque élection, je reste sagement... confiné chez moi, ne désirant pas être contaminé par leur félonie atavique. Dernier exemple en date, le Dupont-Geignant qui claironnait ne pas vouloir se faire vacciner, et qui dix jours plus tard, appelle à faire tester les enfants. Sans doute pour les vacciner plus vite, en cas de test positif. Tous pourris ! Il n'est pas nécessaire d'épiloguer...
Rédigé par : GERARD R. | 27 mars 2021 à 21:50
Cher Philippe,
Chacun des cinq noms que vous citez parmi les candidats possibles pour le centre-droit a ses mérites et ses talents. Ne pas se mettre sur les rangs très clairement n'est pas un avantage. Je reprends votre expression, Xavier Bertrand est bien parti pour "écraser le match". Les partisans de Mme Le Pen ou de M. Macron font d'ores et déjà assaut de férocité à son égard. Bon signe ! Pour ma part, je le déclare, s'il est le mieux placé dans les sondages et s'il est bien celui qui surnage, je le préférerai au premier tour de la présidentielle au chef de l'Etat et à la candidate de l'extrême droite.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 mars 2021 à 20:21
Cher Philippe,
La droite n'est en effet pas à plaindre si elle laisse un candidat se dégager et renonce à des primaires qu'elles soient ouvertes ou fermées. Les électeurs ne peuvent pas regarder des candidats se tirer dans les pattes et concevoir, quelques semaines plus tard, l'idée sérieuse d'un rassemblement à l'intérieur des troupes. Les primaires sont un piège à perdre.
Nous aimerions que se dessine un esprit de collégialité au service de la France et non un concours d'ego qui n'apporte rien. Nous aimerions également voir les idées et programmes apparaître sur les plateaux et les réseaux car il n'est jamais trop tôt pour convaincre, pour proposer et mettre en place les débats.
Ils se sont installés dans des rôles de fantômes depuis trop longtemps et ce n'est pas lorsque les temps d'intervention seront limités qu'il faudra chercher à occuper l'espace médiatique et à trouver sa place. Du collectif et de le l'incisif, de la réactivité, de la critique, du terrain, du rassemblement et "c'est parti mon kiki". Soyez imprévisibles, partout pour une victoire malheureusement plusieurs fois dérobée. L'espace à prendre est là. Macron a épuisé ses pauvres ficelles et ne séduit plus son électorat forcé pour faire obstacle aux extrêmes. Si une entente collégiale ne sait pas se mettre en place, c'est l'abstention qui l'emportera. Au lieu de se bercer avec des primaires, il faudrait travailler à fond des programmes et soutenir l'intérêt général pour le pays.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 27 mars 2021 à 20:19
"XB se qualifie de 'gaulliste social' mais cet adjectif, qui pourrait aujourd'hui ne pas le revendiquer ?"
C'est bien le problème. De Gaulle était "social", et c'est bien pourquoi nous sommes dans la situation désastreuse qui est la nôtre. Tandis que personne n'ose se dire "anti-social", ce qui voudrait dire anti-socialiste, et serait la moindre des choses. Surtout à droite !
Le cadavre putréfié de cet homme infecte toujours la France. Quand donc les Français se libéreront-ils de cette dévotion stupide à un personnage qui a, lui-même, reconnu qu'il avait agi en dictateur tout au long de la Seconde Guerre mondiale ?
Qui a toujours fait passer son goût pour le pouvoir, et ses intérêts personnels, avant ceux de la France ?
Qui a délibérément saboté les efforts de la Résistance, qui a tout fait pour affaiblir l'armée française alors même qu'elle se battait contre les forces de l'Axe ?
Qui a constamment menti, s'en est vanté, a renié sa parole et sa signature, a privé l'armée française de commandement en chef à l'instant même où le titulaire de ce poste débarquait en Italie, parce que celui-ci, le général Giraud, était son adversaire personnel, et, surtout, celui de Joseph Staline ?
Staline, qui a tout fait pour faire échouer la stratégie de Churchill, lequel voulait débarquer en Europe par le sud, pour avancer plus rapidement vers l'est et limiter l'emprise de l'URSS après la guerre ?
Stratégie qui avait l'aval du général Giraud, et que de Gaulle a tout fait pour contrer, au profit du débarquement en Normandie qui avait la faveur de Staline ? Raison pour laquelle il a tout simplement privé la France de commandement en chef en pleine guerre, concédant ainsi (contrairement à la légende complaisamment répandue) la prépondérance militaire aux États-Unis, partisans du débarquement par le nord ?
Fidèle, en ceci, à sa déclaration à l'ambassadeur soviétique à Londres, selon laquelle "il espérait de tout cœur que les Soviétiques parviendraient à Berlin avant les Américains" ?
Déclaration dans la droite ligne de l'alliance secrète que de Gaulle avait proposée à Staline, en juillet 1941, pour rebâtir l'Europe à deux après la guerre, sur une ligne "sociale", justement ? C'est à dire anti-libérale, anti-capitaliste et anti-américaine ?
Alliance qui a été acceptée, et qui a jeté de Gaulle, et la France avec lui, dans les bras des communistes ?
De Gaulle qui, dans son infinie prétention, pensait qu'il était à même de feinter et Staline et les communistes français, alors que, bien évidemment, c'est le contraire qui s'est produit ?
Raison pour laquelle la dépense publique française représente, aujourd'hui, 56 % du PIB, record du monde développé, avec pour conséquence que la France est un pays communiste de fait ?
Ce qui nous vaut de menus épisodes comme les Gilets jaunes, parce que lorsque l'État pille le travail des Français, ces derniers ne peuvent que s'appauvrir ?
Et qui nous vaut le règne sans partage de la mentalité de gauche dans toutes les institutions-clés de la nation, la fonction publique, l'éducation, les médias, les syndicats, les associations subventionnées, et même, dans une certaine mesure, chez les chefs d'entreprise, qui sont "assujettis" à la Sécurité sociale comme tout le monde, et consentent à l'alliance perverse du capitalisme de connivence, parce que lorsque le dictateur est inamovible, il vaut mieux s'entendre avec lui que lui résister ?
Mentalité de gauche qui conduit tout droit à l'immigration de masse et à l'islamisation, parce que "c'est comme ça" et "qu'on n'y peut rien" ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 mars 2021 à 20:04
C'est bien joli de se dire "gaulliste" ou "gaulliste social", mais que pensent-ils, ces gens-là, XB, BR et les autres ?
Sont-ils pour une France indépendante et souveraine ?
Sont-ils pour la force ? Succombent-ils à l'illusion délétère qu'il faut "faire l'Europe" pour être plus nombreux et plus forts ?
Envisagent-ils de sortir de la vassalité atlantiste ?
Considèrent-ils les évolutions modernistes/sociétales comme des progrès ?
C'est cela qu'on aimerait savoir, c'est cela qui compte, plus que l'organisation d'une éventuelle primaire.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 27 mars 2021 à 19:28
Xavier Bertrand, encore ambitieux.
Et moi qui croyais qu'il était comblé d'être parvenu aux Hauts-de-France, venant des Bas-de-l'Aisne !
Rédigé par : Yves | 27 mars 2021 à 15:04
Bonjour Philippe,
La droite n'est pas à plaindre. Vous avez bien raison.
Comme le disait Coluche :
"On sait qu'la gauche est achetée par Moscou et qu'la droite est à j'ter par la f'nêtre".
Si je raisonne par l'absurde, la gauche devrait être votre droite.
À écouter nos grands blablateurs j'ai toujours eu l'impression que tout le monde s'affirmait dans le mauvais "camp".
À droite le blabla sécuritaire alors qu'ils se font les chantres du combat, de la force, de la liberté.
À gauche un laisser-aller idéologique dans ce même domaine alors qu'ils parlent en permanence de la protection des citoyens.
À droite on devrait libérer les énergies, réduire la captation d'Etat sur le travail, avoir 200 députés, 100 sénateurs, supprimer les conseils généraux ou les régionaux pour ne pas impacter le budget des citoyens au-delà du raisonnable.
À gauche on devrait... ils font pareil.
À gauche on n'aurait pas dû penser à l'impôt sur la fortune mais à des mesures de meilleures répartitions à la base. Contraignantes. On se serait débarrassé des soi-disant brillants grands patrons qui ne vivent pour certains et n'ont fait leur fortune pour d'autres, que grâce à ce même Etat.
Niel, Dassault, Lagardère...
Libéraux comme je suis reine d'Angleterre.
La gauche devrait être la valeur travail.
L'indépendance du citoyen, son autonomie, sa progression personnelle.
Elle ne fabrique que des oisillons qui doivent venir à la becquée et s'en aller tremblotants, attendant la prochaine.
La droite ça devrait... ah ben c'est pareil.
La carte d'électeur, j'ai dû m'asseoir dessus...
Rédigé par : Jérôme | 27 mars 2021 à 14:27
"La droite n'est pas à plaindre !"
D'autant plus qu'il n'y a plus de gauche, seulement un centre et des extrêmes !
Rédigé par : Claude Luçon | 27 mars 2021 à 14:24
Juste un mot entre nos maux et vos mots proustiens monsieur Bilger : j’ai adoré le titre de Libé « Bertrand plastique la droite ! ». Vraiment ! Épicétout !! Sissi (un coucou à ma Mary préférée que je pense avoir chagrinée un tantinet en disant une bêtise sur Ménès, désolé Mary !) et un coucou à sbriglia bien sûr !! Sissi !!
Rédigé par : Cactus | 27 mars 2021 à 14:02
Xavier Bertrand, ministre du Travail, ministre de la Santé, on voit combien aujourd'hui son apport a été décisif sur la qualité des structures qu'il nous a léguées.
Qu'il dégage ! Assez vu ces professionnels qui vivent de la politique, pourquoi ferait-il mieux que la déroute qu'il nous a laissée ?
Revivre à satiété ces rentiers de mandats, ces champions du viager a de quoi écoeurer l'électeur le plus assidu, il ne nous a rien apporté, il n'apportera rien.
Rédigé par : Giuseppe | 27 mars 2021 à 13:49
"La droite n'est pas à plaindre !"
Heureusement cher P. Bilger, car quel électeur de droite va la plaindre ?
Qui, sans doute, se souciera dans un an de tous ces noms que vous citez ? L'histoire récente des présidentielles incite quand même à beaucoup de prudence. Souvenez-vous entre autres, de Juppé, désigné président un an à l'avance. Puis Fillon...
Nous sommes entrés dans une séquence tragique de l'Histoire. Tragique social, tragique sanitaire, tragique identitaire, tragique économique...
Malgré les qualités, et ils en ont, des personnalités que vous nommez, elles ne me semblent pas être au niveau, dans leurs convictions et leur détermination, ni à la hauteur des exigences de la tragédie française et mondiale actuelle.
Patience, patience... E. Macron tricote, dans l'ombre, une (ou des) surprise(s)...
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 27 mars 2021 à 13:25
"On les juge sur une apparence qui ne serait soi-disant pas charismatique. Tant mieux. Rien de plus stimulant pour des ambitieux intelligents que d'être traités comme de "Petit Chose" : cela donne de l'élan et égare les adversaires." (PB)
Pour être élu Président, il faut en vouloir un peu plus que les autres et se montrer un peu plus que les autres volontariste, ambitieux, patriote, rassembleur et "fixeur de cap".
Or, que ce soit Xavier Bertrand, Bruno Retailleau ou Valérie Pécresse, l'on reste dans le registre de candidats moyens porteurs de propositions, qui se situent pour l'essentiel dans une ligne centriste convenue, germano-compatible et européiste à 200 %. Je voudrais bien qu'on m'explique les différences de ligne politique entre ces personnages ainsi que leur capacité à résoudre les maux dont notre pays est affligé.
Certes les caractères sont plus ou moins affirmés, Retailleau semblant plus, pour l'instant uniquement à l'oralité, préoccupé par la sphère régalienne. Mais Bertrand avec sa tactique de castor ("faire barrage") décourage d'emblée l'électeur de droite que je suis. Il représente la quintessence du politicard redistributif qui peuple les marigots des assemblées territoriales !
Au fond, le spectre politique LR me fait penser à une équipe de football constituée de joueurs sans grand talent qui passent une bonne partie de leur temps à s'engueuler dans les vestiaires et à se tacler à l'entraînement !
L'ancien entraîneur Sarko peut être appelé à tout moment pour distribuer les bons points au sein de son ancienne équipe ou, sur un coup de folie, pour appeler à soutenir le capitaine de l'équipe adverse !
Un bateau ivre sans pilote, voila ce qu'est devenu le champ politicien de centre-droit.
Heureusement qu'il ne bloque pas le canal de Suez en prime !
Rédigé par : caroff | 27 mars 2021 à 13:12
Cher Monsieur Bilger,
Dès que nous ne serez plus coincé à Paris à cause du confinement et que vous pourrez à nouveau sortir de votre périmètre balisé, quand nous aurons enfin des doses de vaccins en nombre suffisant, je vous invite à aller visiter les Hauts-de-France pour avoir une idée précise du travail supposé de Xavier Bertrand dans cette région.
Je vous invite à visiter Saint-Pol-sur-Mer, Malo-les-Bains, Grande-Synthe, Petite-Synthe, Fort-Mardyck, Dunkerque, Roubaix, Tourcoing etc. et vous comprendrez rapidement que vous n'êtes plus vraiment en France. Tristesse et désolation sont les mots qui me viennent à l'esprit. Je connais parfaitement cette région, je l'ai vue décliner année après année depuis plus de 30 ans. J'ai fait ma valise !
Nicolas Sarkozy a trahi les électeurs de droite et le parti LR a contribué au déclin de notre pays. Les soi-disant socialistes ont trahi les électeurs de gauche.
Pourquoi voulez-vous que Xavier Bertrand se transforme soudainement en Zorro ?!
Rédigé par : Isabelle | 27 mars 2021 à 13:06
Les LR préparent l'élection présidentielle de 2027.
Le candidat LR de 2022, s'il est battu, est condamné à ne pas pouvoir se représenter en 2027. C'est l'américanisation de la vie politique française.
Ceci explique le manque de candidats LR prêts à aller au combat.
Et puis ce qui compte c'est l'entre-deux-tours et les ralliements soit du côté de Macron, soit du côté de Le Pen.
Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi certains observateurs continuent à penser que LR n'a pas de candidat et en cherche un, alors qu'elle en a deux, certes non encartés, et qu'il y a une forte probabilité de retrouver les deux au second tour de la présidentielle.
LR devra donc choisir son leader, soit Macron, soit Le Pen. La chasse aux ralliements est lancée.
Quant à Xavier Bertrand, à part la franc-maçonnerie, qui pour lui apporter son soutien ? certainement pas moi.
Rédigé par : stephane | 27 mars 2021 à 12:47
Cher Philippe Bilger,
Votre propos concernant le processus de désignation du candidat de la droite est frappé au coin du bon sens. Quand on examine les sondages un an avant 2017, c'est Juppé ou Sarkozy qui devait être désigné. Il ne faut donc pas en tenir compte.
La primaire de 2016 a été un immense succès, avec près de 4 millions de participants payants. Le candidat désigné était parfaitement mis sur orbite. Ce qui s'est passé par la suite n'a aucun rapport avec ce processus.
Au vu du nombre de prétendants, seule une primaire ouverte à tous permettra de départager clairement et légitimement les candidats. Toute autre désignation engendrerait des rancoeurs dommageables. Et si, comme je le pense, le candidat désigné est vraiment de droite (BR), la présence de Marine Le Pen au second tour, ne vous en déplaise, ne sera en rien assurée.
C'est l'attirance maladive de cette droite pour Macron qui lui confère son statut actuel de seule opposante de droite. Pour l'instant.
Rédigé par : Florestan68 | 27 mars 2021 à 12:18
@ Xavier NEBOUT
"De même que l'Eglise s'est coulée avec Vatican II"
L'Église s'est coulée toute seule au XIXe siècle avec son refus de la liberté de conscience et son refus de la liberté de la presse, ce qui a culminé dans la sidérante déclaration d'infaillibilité pontificale. Il n'y avait alors rien pour la racheter. Vatican II a mis de la pommade sur un grand malade qui jusqu'alors faisait le fier-à-bras, mais au fond n'a pas changé grand-chose à grand-chose.
Mais si cela peut vous rassurer, les sentiments anti-cléricaux de la fin du XIXe et du début du XXe à l'égard du catholicisme étaient bien plus violents qu'ils ne le sont actuellement. À cette époque, en Belgique par exemple, les gens refusaient carrément les baptêmes. Maintenant, vous avez, de nos jours, quand même beaucoup de "quelque-chose-istes" qui sont dans l'ensemble bien complaisants avec l'Église.
La position d'un Frédéric Lenoir, qui écrit souvent pour Le Monde des Religions, est assez symptomatique du retour mou du religieux au prétexte du quelque-chose-isme. Son discours relève d'une notion fallacieuse de tolérance, faisant croire que toutes les croyances ont tendance à se valoir. Ce qui n'est pas le cas.
L'Église a perdu en influence politique. Mais elle reprend du poil de la bête car l'opposition à laquelle elle avait à faire face s'est dissoute dans la complaisance du bon peuple et la récupération de la question religieuse par l'extrême gauche qui l'a mise en boîte dans ses carcans idéologiques perclus de simplismes et de faciles facilités dans le maniement de l'outrage moral.
L'impossibilité rhétorique de séparer la question religieuse de celle de la discrimination ethnique dans le cas de l'islam est un des derniers avatars de l'impact dévastateur de ces simplismes.
Rédigé par : F68.10 | 27 mars 2021 à 12:18
@ Achille
"Ceci étant, XB a un handicap mais qui n’est pas forcément un défaut. Il n’a pas fait l’ENA, ni même Sciences Po ou encore HEC. Cela lui a sans doute permis de conserver un solide bon sens populaire qui fait tant défaut à nos élites bardés de diplômes."
Pour garder un solide bon sens populaire, encore faut-il vivre comme le commun des mortels de son travail pas de ses indemnités d'élu...
Depuis 1992, OUI, 1992:
XB assistant parlementaire du sénateur du coin Jacques Braconnier... XB a alors 27 ans...
Puis il est passé par TOUS les postes électifs de sa région... membre du RPR depuis ses 16 ans ! mairie, conseil général, élu député en 2002...
Agent d'assurance à ses heures perdues quelques mois.... C'est l'apparatchik parfait de la droite, qui se dit hors parti, quelle blague !!
Il nous fait du Sarko, le petit-fils d'immigré à l'enfance malheureuse à Neuilly, XB c'est le petit assureur de Trifoullis-les-Oies alors que ça fait 30 ans qu'il vit des ses indemnités d'élu et dans les palais de la République...
Oui il connaît la vraie vie... dans les discours...
Rédigé par : Robert II | 27 mars 2021 à 12:11
Les "gaullistes de gauche" sont ceux qui ont coulé la droite en espérant pomper les socialistes, et il faut être sacrément bouché à l'émeri pour ne pas le comprendre..
De même que l'Eglise s'est coulée avec Vatican II, et comme aux LR, on le sait, c'est établi tous sondages à l'appui, mais on continue.
On se dit à droite, mais on meurt de trouille à l'idée que les autres vous disent à droite.
Quant à l'idéologie, il n'y en qu'une: être élu.
Le politicien au-dessus des partis est une fiction qui ne peut fonctionner que s'il n'en est pas un produit. De Gaulle pouvait se dire au-dessus des partis car issu de la guerre.
Marion Maréchal se situe aussi quelque peu hors cadre, elle semble plus venir du ciel que de la terre.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 27 mars 2021 à 10:45
Concernant Xavier Bertrand : "cette personnalité qui sincèrement a jeté par-dessus bord la comédie politicienne". La meilleure blague de la semaine ! Le mot "sincèrement" aggrave son cas.
Rédigé par : MENIER | 27 mars 2021 à 10:01
Il y a des jours où j'ai du mal à suivre le sens de la logique de Philippe Bilger.
Après le titre accrocheur La droite n'est pas à plaindre ! il embraye immédiatement sur Xavier Bertrand a décidé d'annoncer officiellement sa candidature à l'élection présidentielle., alors que ce personnage n'est en rien un homme de droite, au vu de ses paroles, de ses actes et de ses accointances, si nous nous basons sur son tropisme à courtiser et à soutenir par ses votes les adversaires de la droite, adeptes d'idéologies honteuses radicalement opposées non seulement aux seules idées mais encore et surtout aux vertus de droite !
Pis encore c'est même l'archétype du traître en politique, se faisant élire par un électorat pour faire le contraire de ce qu'il désire profondément !
Mais en 2022, au vu des événements graves qui ont tendance à se répéter de façon inquiétante, le choix ne portera plus sur le seul clivage droite-gauche mais sur le fait de savoir si nous voulons plus d'immigration dévastatrice ou moins, c'est-à-dire la disparition de la France dans un innommable magma mondialiste ou bien au contraire sa renaissance.
Bien entendu, masochisme et bêtise aidant, les Français pourront remettre une pièce dans le juke-box en 2022, mais qu'ils ne viennent pas pleurer ensuite sur ce qui leur arrivera alors, dont nous avons déjà un avant-goût.
Rédigé par : Exilé | 27 mars 2021 à 09:41
"On a le droit, aussi estimable que soit cette personnalité qui sincèrement a jeté par-dessus bord la comédie politicienne..." (PB)
Je trouve au contraire que Xavier Bertrand, qui a démissionné de LR pour se faire remarquer en ayant en vue la présidentielle, et qui maintenant joue radicalement perso, et, inspiré par le Très-Haut je suppose, déclare que pour la présidentielle dans sa famille politique lui seul est légitime, et – implicitement – qu’il ferait campagne contre un candidat investi par celle-ci, est la quintessence du jeu politicien.
Malheur au parti qui a de tels champions !
Sarkozy et Fillon, deux condamnés à la prison ferme, et maintenant Xavier Bertrand l’Unique…
Rédigé par : Jovien | 27 mars 2021 à 08:33
« Xavier Bertrand a décidé d'annoncer officiellement sa candidature à l'élection présidentielle. »
Officiellement ou pas, sa candidature ne faisait aucun doute car Xavier Bertrand avait déjà clairement laissé entendre qu’il serait candidat à la présidence de la République, sans passer par la case primaire. À la Macron en somme.
Ceci étant, XB a un handicap mais qui n’est pas forcément un défaut. Il n’a pas fait l’ENA, ni même Sciences Po ou encore HEC. Cela lui a sans doute permis de conserver un solide bon sens populaire qui fait tant défaut à nos élites bardés de diplômes.
À noter qu’il a quand même été ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé de Jacques Chirac ce qui lui a permis d’avoir accès à des domaines sensibles qui sont terriblement d’actualité. Et puis il est quand même président du Conseil régional des Hauts-de-France, ce qui est un bon point de départ pour prétendre ensuite être président de la France tout entière.
Un autre handicap qui là est vraiment gênant est qu’il est bien seul. Tout laisse à penser que ses ex-amis de LR feront le nécessaire pour lui savonner la planche.
Pour l’instant il a certes la sympathie du public, en tout cas si l’on se fie aux sondages plutôt favorables le concernant. Mais les sondages ça va, ça vient. Il suffit de quelques articles bien méchants d’un éditorialiste qui ne l’aime pas et de quelques fake news incendiaires sur les réseaux sociaux et en quelques semaines XB peut se retrouver dans les profondeurs du classement.
La logique voudrait que la droite se rallie à un seul candidat pour espérer placer un des leurs au second tour, quitte à ce que ce soit XB qui est sans doute le meilleur d’entre eux.
Mais pour cela il faut tenir compte des petites querelles de personnes, des frustrations de certains caciques du parti. Autant d’états d’âme et de querelles d’ego qui font que LR, ou plus exactement la droite, a peu de chance d’avoir un candidat au second tour.
À noter qu’à gauche le problème est exactement le même, sinon pire. Consternant !
Rédigé par : Achille | 27 mars 2021 à 08:11
Xavier Bertrand est un Carthage à détruire à lui tout seul.
Rien ne le prédisposait à faire le cavalier monomaniaque, à se rouler sur la pelouse, à se lancer à lui-même des maquereaux depuis le balcon de la région de Dunkerque.
On dirait madame Le Pen.
Sa défense du dossier Bridgestone était digne de celle d'un éléphant du PS du temps jadis, mais pouvait-il faire autrement que de la surenchère de représentant de commerce électoral ?
Comme si Michelin ne fermait pas d'usine en Allemagne ou en France.
David Lisnard s'habille en consul romain, il a des chevaux sous le capot, des seringues, le bleu du ciel avec lui, Gott mit ihm, les croisières en solitaire l'amusent.
Valérie Pécresse doit chaque jour contrer les effets de madame la Maire de Paris qui administre sa ville ouverte comme si elle était dans la peau de Virginia Raggi.
Lorsque les rats ne sont pas là, les chats dansent entre deux poubelles pour aller voter.
M. Wauquiez a déjà cinq étoiles au Gault & Millau, a des pneus neige même en hiver, des Pfizer et des Zeneca-nouveaux qui fermentent dans des amphores, une dotation en FFP2 surnuméraire et gratuite, il a bu toutes les ivresses, clive moins dans le choix de ses livres, s'est retourné le corps dans son gilet sans déchirer les manches jaunes ôtées en amont.
Alors que tout le monde s'agite autour de Notre-Dame, monsieur le Duc de Retaillau a préféré une voie plus courte et clone aujourd'hui un nouvel architecte Violet.
Nicolas Sarkozy s'entraîne à la course en sac dans un magasin de porcelaine, ce qui nous ramène au bon vieux Xav, chemise gris-blanc, casaque anthracite, cravate murale invisible, monté sur son éléphant blanc, à bride abattue dans la pénéplaine du Nord, les préalpes d'Hazebrouck, on dirait le sud inversé de M. Lisnard, c'est joli, il ne manque rien, le sourire primaire d'un pachyderme toujours les pattes sur un névé.
Y'a plein de cyniques, le temps du retour à la non-pandémie-ante dure longtemps, plus d'un million donné, la dette nous parle comme à des poissons rouges.
Nous n'aimons pas la guerre des éliminatoires, mais on ne sait pas quoi faire.
Tant pis pour Lisnard, c'était pourtant prometteur sa Louisiade italienne, remettons-lui Johnny Kidd par les Ramones.
Faisons des enfants, disons que c'est notre destin.
Rédigé par : xavier b. masset | 27 mars 2021 à 02:34