Je ne me lasse pas d'Edouard Philippe (EP).
J'ai déjà écrit deux billets sur lui. L'un en date du 28 avril 2020 : "Edouard Philippe à la hauteur malgré le président ?" Et le deuxième, le 5 juillet 2020 : "Edouard Philippe: après l'incompréhension démocratique, l'opprobre judiciaire ?"
Pourtant me voici en train d'en aborder un troisième. Parce que plus on croit connaître l'ancien Premier ministre, plus il nous échappe. À peine a-t-on dessiné les grandes tendances de sa personnalité à partir de ce qu'il a accompli, de ce qu'il écrit, de ce qu'il dit et de ce qu'il montre, qu'il nous confronte à des lignes de fuite. À la fois familier, proche mais insaisissable. Passionnant à cause de cela même: il y aura toujours, dans son être, place pour un inconnu que nous nous acharnerons en vain à débusquer.
Il est absurde d'insérer Edouard Philippe dans les catégories ordinaires. Il a quitté Alain Juppé parce que ce dernier a lui-même quitté ses soutiens à force de roide maladresse. Mais si EP a rejoint Emmanuel Macron, il n'est pas pour cela un vulgaire transfuge, il n'a pas par exemple le cynisme joyeux et ironique d'un Gérald Darmanin. La meilleure preuve en est que certains n'hésiteraient pas à le faire revenir dans sa famille originelle.
Léger reproche : EP a tort de traiter avec trop de condescendance LR. Cette attitude tranche avec ce qu'il est. On n'est pas obligé de traiter mal ce qu'on a quitté pour se justifier de l'avoir fait !
Un trait de son caractère m'a frappé. Ce sens de l'amitié qu'il a poussé jusqu'à repêcher Gilles Boyer, à l'installer à ses côtés à Matignon, à le laisser souvent s'exprimer à sa place, et à cosigner un livre avec lui : "Impressions et lignes claires", que je suis impatient de découvrir. Cette fidélité active ne laisse pas de me surprendre de la part d'un homme qui sait pourtant ce qu'il vaut mais éprouve apparemment le besoin de partager ce qu'il offrirait si bien tout seul.
Cette constance mérite d'être retenue bien au-delà de cette relation si proche: difficile de ne pas l'intégrer dans l'interrogation sur son futur. Quand EP affirme qu'il ne damera jamais le pion à Emmanuel Macron si celui-ci est candidat pour 2022, on ne peut évidemment que le croire.
Un mystère occupe les esprits curieux de la chose publique et de l'avenir d'EP, maire du Havre. Rien n'est plus simpliste que de de l'attaquer brutalement, comme Christian Jacob déclarant: "Edouard Philippe c'est la caricature de l'incapacité à faire des réformes" (Carl Meeus, Figaro Magazine).
Derrière l'animosité, comment tout de même ne pas s'interroger sur l'aura incontestable d'EP - et qui dure: elle n'a rien à voir avec le culte des absents inactifs puisque lui n'est ni l'un ni l'autre - et, à rebours, sur le passif de décisions qu'il a prises et qui ont gravement affecté le mandat présidentiel: Notre-Dame-des-Landes, la taxe carbone révoltant les Gilets jaunes, la limitation à 80 km/h et sa dureté quantitative sur le projet de loi sur les retraites. Sans paradoxe, si Emmanuel Macron n'a pas "fait" EP, EP l'a un temps "défait" ! Mais qui lui en tient rigueur ?
Ce contraste entre une opinion qui le plébiscite et une analyse froide qui ne le surestime pas fait apparaître qu'il a noué avec les Français un lien singulier lors de ses remarquables prestations sur la gestion de la Covid-19, à la fois claires, modestes et pédagogiques ; et ce n'est pas le sympathique Jean Castex qui dira le contraire au regard des siennes plus confuses !
Il serait superficiel de voir en EP un homme dont le succès et la notoriété ne seraient advenus que grâce au président de la République qui l'aurait en quelque sorte sorti de l'ombre. Cette perception que des députés de LREM cultivent, est erronée et manque d'intuition psychologique. Ils appréhendent mal ce qu'il y a d'unique dans cette intelligence limpide, dans cette ironie de pudeur et de protection et dans cette affirmation de soi aussi éclatante qu'elle est élégante.
EP n'a jamais voulu adhérer à LREM. Ce n'est pas anodin.
Par ailleurs, à l'égard d'Emmanuel Macron, comme Premier ministre il n'est jamais tombé dans une inconditionnalité qui aurait fait disparaître son libre arbitre. Déférence soit, discrétion à l'extérieur, mais rien qui ressemble à une courtisanerie de mauvais aloi. Il ne s'est jamais égaré dans un pouvoir fusionnel. Lui à sa place, à la fois fier, indépendant et loyal. Dans la Ve République il n'est pas si fréquent d'avoir eu un Premier ministre permettant aux citoyens, s'ils ne désiraient pas le couple en gros, de le choisir au détail.
La preuve la plus éclatante de cette autonomie est qu'EP a insisté - la clarification lui semblait nécessaire - pour faire savoir que c'est lui qui avait décidé de quitter sa fonction de Premier ministre, et non pas le Président qui l'aurait incité à le faire. Cette précision manifeste que dans cette personnalité il y a de l'orgueil et qu'elle n'a pas vocation, pour son honneur, à s'effacer en complaisant au chef de l'Etat.
D'autant plus que celui-ci dans le passé n'a guère été élégant quand il a laissé entendre qu'EP était frileux à cause des menaces de judiciarisation concernant son action contre l'épidémie de Covid. J'avais tout particulièrement apprécié, dans un monde politique qui crache sur les procédures judiciaires, mélangeant ignorance et manque de civisme, la réaction calme et digne d'EP quand il avait appris la perquisition havraise le concernant - légale mais à une heure totalement indécente.
Emmanuel Macron se représentant en 2022, EP sera là où il aura décidé d'être. Il a déclaré qu'il n'avait "pas renoncé à la vie politique et qu'il aimait être aux manettes" (Le Point). Même s'il lui est arrivé, comme maire du Havre, de formuler quelques critiques sur l'action de son successeur, je n'imagine pas qu'il se départe, lors de la future campagne, d'un soutien critique à celui qui l'a nommé Premier ministre en 2017.
Mais gare à ceux qui pourraient être tentés de prendre EP pour un homme, un politique, une personnalité tout d'une pièce ! Au contraire, plus je l'écoute, plus je cherche à le comprendre, plus je bute et me résous à ce titre : "Cet étrange Monsieur Philippe..."
@ Savonarole
"Au soir d'un banquet arrosé, une joyeuse bande de psychiatres avait élaboré une théorie sur « l'échec scolaire du normalien »."
Je connais ce genre de soirées et ce genre de théories.
"Notre élite élevée en chevaux de course dans les meilleurs haras de la République saute tous les obstacles, Sciences Po, ENA, Polytechnique, Centrale, Normal Sup, etc. Mais une fois au pouvoir c’est la débandade, ce sont des incapables."
C'est peut-être plus le fait qu'on ait établi un lien incestueux entre "grandes" écoles et fonction publique qui pose problème ; plus que les science-potiches, les énarques, et autres diplômes en soi ? Non ? C'est peut-être le fait qu'on ait des liens incestueux entre privé et public à peu près à tous les échelons où l'État met sa patte qui est le problème ? Non ?
Des universités ou instituts assimilables, ce que prétendent bien être les écoles d'ingénieurs et autre "grandes" écoles françaises, sont censés être des lieux de production de recherche, d'innovation et de savoir, des lieux de production de startups. Pas des chaînes d'assemblage de clones à destination de l'administration ou de grosses boîtes ou boîtes de conseil diverses. Ils le sont encore un peu, en un sens, mais ils se sont sacrément enkystés.
Je vous présente le parc scientifique de l'ÉPFL à Lausanne ?
Je vous présente aussi l'incubateur à Centrale Supélec...
J'y vois une légère différence d'ambition.
Nous avons une administration obèse et enkystée dans ses réflexes, insensible à la critique externe. Mettez en place un spoil system, et cela réglera beaucoup de problèmes: nos élèves de "grandes" écoles chercheront d'autres débouchés. Bien que j'aime beaucoup taper sur les "grandes" écoles, ce n'est pas une excuse pour ne pas mettre le doigt là où cela fait mal: l'administration, qui doit s'ouvrir à la société et à la critique.
Ensuite, les écoles d'ingénieur comme Polytechnique doivent reprendre la place qu'elles ont eue au XIXe siècle. Je vous suggère quelques menus correctifs, suggérés par Pierre Colmez, qui, comme vous le lirez, bien que probablement plus à gauche que vous, est infiniment acerbe sur ce qu'il y a vécu en tant que professeur.
Envoyez vos enfants à Cambridge plutôt qu'à Polytechnique. C'est ce que fait Pierre Colmez... Ils ont la reine là-bas, mais ils n'ont pas le fétichisme de la tradition qu'on a en France avec nos grandes écoles inamovibles et incriticables: dès qu'on y touche, on se fait accuser de vouloir "niveler par le bas"... comme toujours.
Rédigé par : F68.10 | 06 avril 2021 à 22:53
Pour les plus âgés des observateurs du cirque politique français, la situation d’Edouard Philippe vis-à-vis d’Emmanuel Macron n’est pas sans rappeler quelque peu celle de Michel Rocard face à François Mitterrand. Et l’attitude, dimanche soir, sur France 2, de l’ex-Premier ministre de Jupiter avait quelque chose de celle du fondateur de la « Deuxième gauche », lorsque, le 17 octobre 1980, dans sa mairie de Conflans-Sainte-Honorine, il avait défié le Sphinx en annonçant sa candidature à la présidentielle de 1981.
D’un côté, une conférence de presse et le choix d’une déclaration qui se voulait solennelle, quasi messianique… de l’autre, un entretien avec un seul journaliste et un ton qui se voulait détendu, quasi primesautier… Mais, dans les deux cas, une atmosphère totalement surréaliste tant l’ombre du Maître planait sur l’événement. Rocard, à l’époque, n’avait pas réussi à dissimuler sa trouille. Edouard Philippe, lui, s’en est sorti sans répondre, avec l’aide de son interlocuteur, dont on connaît la rondeur des questions pointues… Dans les deux cas aussi, même s’ils en rêvent, l’Elysée leur restera inaccessible. Un seul mot du Patron y suffira.
Là s’arrête la comparaison. Car ce serait faire injure à Rocard que décrire E. Philippe comme un politicien aussi habité que lui par la res publica, par une doctrine chevillée au corps, par une relation ferme au simple citoyen. C’est peu dire que le maire du Havre a longtemps cherché le bon port. Rocardien, puis gaulliste, proche de Rufenacht, lui-même ami de Chirac et de Sarkozy, fidèle de Juppé, soutien de Fillon, avocat, mais surtout lobbyiste, le voici macroniste sans être « marcheur », Premier ministre sans être patron de la majorité, « aux manettes » sans imposer la direction.
Tout cela en fait un personnage un peu à part, un personnage qu’il cultive et qui, jusqu’à maintenant, lui a assuré une popularité fictive, celle-ci, lorsqu’il était à Matignon, remontant ou se dégradant, selon qu’il se montrait pédagogue ou entêté. Dimanche soir, il a balayé ce défaut réel sans être contredit…
Tout cela en fait-il un candidat crédible à la Présidence en 2022 ? Pas plus que Rocard ne l’était en 1980 si Macron est en capacité de se représenter. On notera d’ailleurs sur ce point que, jusqu’à maintenant, E. Philippe n’a pas éprouvé le besoin de conforter celui-ci dans sa volonté de tenter une deuxième conquête, devenue tout aussi hasardeuse que la première…
Faut-il voir dans ce silence un signal, tout comme peuvent l’être aussi ses divers contacts avec ses anciens « amis » de LR ? Pourrait-il être le candidat qu’ils attendent ? Je peux me tromper, mais il me semble que les Français n’ont jamais franchement goûté ni les traîtres, ni même les mercenaires, ces personnages capables de mettre leur savoir-faire au service de causes qui ne leur sont pas franchement personnelles…
Quant à 2027… Que sera devenue la France en 2027 ? Nous sommes au bord du gouffre. L’urgence n’est pas de regarder les comètes. L’urgence est d’à nouveau maîtriser le navire, de retrouver les eaux calmes. Les soutiens d'Edouard Philippe diront, « un havre »…
Rédigé par : Serge HIREL | 06 avril 2021 à 19:14
Au soir d’un banquet arrosé, une joyeuse bande de psychiatres avait élaboré une théorie sur « l’échec scolaire du normalien ».
Aussi comique que cela puisse paraître, cela ne manquait pas de pertinence.
Notre élite élevée en chevaux de course dans les meilleurs haras de la République saute tous les obstacles, Sciences Po, ENA, Polytechnique, Centrale, Normal Sup, etc.
Mais une fois au pouvoir c’est la débandade, ce sont des incapables.
On passera sur le « meilleur d’entre nous », Juppé, ça date un peu.
Toutefois, on vous invite à examiner les CV de Wauquiez ou de Mme Kosciusko-Morizet, tous deux majors de promotion de tout ce que la République leur a offert gratuitement, résultat, une cagade infernale.
Remarquez qu’à gauche c’est kif-kif, Fabius, Jospin, DSK et j’en passe.
On se prend à regretter le temps où Giscard nommait ministre un mécanicien automobile, René Monory...
https://fr.wikipedia.org/wiki/René_Monory
Rédigé par : Savonarole | 06 avril 2021 à 14:09
On dit d’Edouard Philippe qu’il serait le fils spirituel d’Alain Juppé, cela suffit à le disqualifier pour la présidentielle de 2022.
Juppé est à l’origine ou aux abords de tout ce qui nous a flanqués par terre, le numerus clausus en médecine, avec la Simone Veil du Panthéon, ou « l’immigration raisonnable », un cheval de Troie qui aujourd’hui nous retombe en pluie fine sur la bobine.
Toujours droit dans ses bottes, il a dû s’exiler un an au Canada pour faire oublier l’appartement « social » de son fiston rue Jacob dans le sixième arrondissement de Paris et autres combinazione avec Chirac.
Toujours droit dans ses bottes, il aura incarné l’élégant maquereau du RPR dans ce que ce parti avait de pire.
Toujours droit dans ses bottes il siège aujourd’hui au Conseil constitutionnel.
Cessons de rêver, Édouard Philippe n’est pas un héritier c’est un clone.
Une fois, mais pas deux, par pitié.
Rédigé par : Savonarole | 06 avril 2021 à 13:27
Pas du tout d'accord avec l'analyse de M. Bilger !
EP: un personnage falot, dépensier, Premier ministre à la botte du Président, réélu sans gloire au second tour des municipales face à un communiste !
Serait-il le nouveau Juppé de ceux qui choisissent pour nous ? J'ai beau tendre l'oreille, je n'entends personne s'écrier ou même murmurer: "Edouard, reviens !"
Disons juste qu'il a plus d'allure (malgré sa barbe de skuns) que le fade antipathique des Hauts-de-France !
Rédigé par : Crataegus | 06 avril 2021 à 12:05
C'est étrange, je ne trouve pas Édouard Philippe étrange.
Ou alors si. Oui il est étrange, étrange comme un énarque ni de gauche ni de droite, un administratif rompu à toutes les complexités bureaucratiques et qui fait carrière dans la politique ; un social-démocrate politiquement en retard d'une génération, et qui maintient son credo politique avec une persistance remarquable que l'on pourrait presque prendre pour du courage tant son modus operandi est compliqué à mettre en œuvre et décevant dans ses effets.
Il appartient à ce genre étrange qui parvient quelquefois au sommet de l'État parce qu'il réussit l'exploit de faire voter pour lui les immigrés et les retraités, et tous ceux qui veulent que rien ne change, alors que les voyants rouges s'allument de tous côtés ; ou qui, une fois aux manettes, s'applique pendant des mois, envers et contre tous, à faire baisser la vitesse de 90 à 80 sur les nationales, pendant que les problèmes économiques s'amoncellent sans qu'on sache vraiment s'il s'en est aperçu.
Un Premier ministre en même temps étrange et familier, qui intéresse les médias. Encore un.
Rédigé par : Lucile | 05 avril 2021 à 19:27
Peu de choses à rajouter aux commentaires, d'autant que l'intervention de monsieur Philippe sur France 2 hier soir l'a montré sous un jour à mon sens peu favorable quant à une stature et une réflexion pouvant en faire un candidat à la présidence de la République.
Cependant, j'ai apprécié l'intervention de Luc Ferry ce 5 avril matin sur Radio Classique. La description qu'il fait de l'action de monsieur Philippe traduit parfaitement ce que je ressens.
À écouter ici : https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/esprits-libres/
Rédigé par : Robert | 05 avril 2021 à 11:50
@ Giuseppe | 04 avril 2021 à 13:57
Les clubs français ont fait une véritable razzia ce week-end !
On disait autrefois que le rugby était un sport de voyous joué par des gentlemen !
La modernisation des règles et la qualité des arbitres en ont fait un sport de gentlemen !
Nous avons été gâtés ce week-end avec des parties spectaculaires y compris les filles bleues qui ont brillé contre les Galloises.
Il faut aussi ajouter que normalement le public participe au jeu en ajoutant folklore, fanfare et costumes et que de la même façon la civilité, la gaieté et la courtoisie règnent dans les gradins des stades, et les bistrots alentours.
Cerise sur le gâteau, les joueurs et coaches d'origines sud-africaine, australienne ou néo-zélandaise parlent français avec l'accent catalan !
Edouard Philippe a la carrure d'un deuxième ligne, dommage qu'il ait choisi la boxe !
Rugbyman et candidat à la Présidence, il passait au premier tour !
Au fond il suffirait d'exiger des candidats à l'ENA d'avoir joué au rugby de la 6e au concours d'entrée !
Rédigé par : Claude Luçon | 04 avril 2021 à 20:29
@ Catherine JACOB
Cet étrange monsieur Monnet, qui avait l'oreille de Franklin D. Roosevelt, lui avait soufflé l'idée bizarre de créer une Lotharingie, à partir de territoires prélevés sur la France, le Luxembourg et la Belgique.
Heureusement, Churchill qui avait eu vent de cette idée abracadabrante est intervenu pour la tuer dans l’œuf.
Mais comprenons bien que les institutions européennes et mondiales sont infestées de ces hurluberlus qui, pratiquant l'entre-soi, décident en petit comité autour d'un café ou en conclaves de projets démentiels qui seront ensuite imposés aux peuples qui n'ont jamais rien demandé.
Rédigé par : Exilé | 04 avril 2021 à 20:17
Etrange monde que celui du rugby.
Loin des réseaux sociaux, de ses frappadingues et brindezingues associés.
La victoire du Stade toulousain au Munster et l'étrange habitude de ce sport où la vie d'une société qui devrait servir de modèle.
Loin de tous ces archipels séparatistes pourris qui pourrissent les vies de tous les jours.
Les vaincus saluant les arbitres et les vainqueurs du jour, les vainqueurs saluant aussi d'une accolade ou d'une poignée de main les vaincus du jour.
C'est simple comme bonjour, étrange sans doute pour tout étranger à ce milieu.
Cela ferait presque peur, cette étrange amitié qui peut lier vainqueurs et vaincus, dans un monde professionnel où quand même l'argent est au centre.
Tout ce qui entoure aujourd'hui le quotidien, sa cohorte de réseauxcassosasociaux, ses frappadingues et leurs prés carrés, rend encore plus lumineuse en creux la beauté étrange d'une poignée de main et d'un sourire de fin de match.
Rédigé par : Giuseppe | 04 avril 2021 à 13:57
Philippe, c'était le nom d'un moine de l'abbaye de Maylis ; il avait une aura dorée d'un bon mètre d'envergure.
On l'a retrouvé mort de froid dans une tente lors d'une promenade en forêt - il souriait, et il sourit probablement encore.
Dieu le père comme l'Esprit ne relève pas de la foi mais de l'intelligence, de la simple raison, même. Par contre, croire en la divinité du Christ et sa résurrection, ça relève effectivement de la foi.
Encore que. Alors que la question de l'authenticité du Saint-Suaire se posait, un chercheur visitant les restes du bombardement de Tokyo (ou peut-être Nagasaki) remarqua une silhouette sur un mur. C'était tout ce qui restait de celui qui se trouvait alors là - il avait été neutronisé.
Or, si on applique cela au Saint-Suaire, voilà que la datation précédemment située au Moyen Âge revient à la mort du Christ (le neutrono se déplace à une vitesse très légèrement supérieure à la vitesse de la lumière. Le lien entre l'Esprit et la Matière ?)
Ça n'encombre pas les médias...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 04 avril 2021 à 10:06
@ Wilfrid Druais | 03 avril 2021 à 22:35
Voilà qui est honnête ! Merci !
Mais vous avez une façon plutôt curieuse de lui montrer votre affection !
Vous pourriez la lui dire en termes élégants bien choisis.
Rédigé par : Claude Luçon | 04 avril 2021 à 07:20
Cher Philippe,
Puisque les juges rouges et de nombreux journalistes veulent les extrêmes, cela signifie que c'est une mascarade, une non élection, un non événement. Ce sera leur choix une fois de plus. Et plutôt s'abstenir que vomir. S'il n'y a pas de droite, ni de gauche et que les débats ne sont que des polémiques, eh bien qu'ils s'élisent eux-mêmes. Qu'ils s'autoproclament ! Se déplacer pour ce qui est devenu une foutaise, un recyclage, c'est du temps perdu. Qu'ils jouent leur refrain jusqu'à la lie, mais sans nous.
Vive l'abstention pour que les journalistes, les faiseurs de rois se mordent les doigts et que leur stratégie les fasse dégager.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 03 avril 2021 à 20:37
Sans m'occuper de personne, en ne répétant les propos de personne, en politique intérieure française, j'ai quelques idées simples et constantes.
À mon humble avis, il y a cinq groupes : l'extrême gauche, la gauche, le centre, la droite et l'extrême droite. Depuis un demi-siècle, j'appartiens politiquement à la droite et je vais continuer, à toutes les élections à venir.
Un ministre de Hollande, nommé Macron, a ourdi une intrigue digne de Machiavel. Il s'est masqué, a trahi son président, a levé des fonds, a tissé sa toile, et, dans un incroyable concours de circonstances (Hollande absent, Valls battu, Hamon candidat, Sarkozy et Juppé battus, Fillon survivant de la primaire avec emplois fictifs et goût des costumes, Marine Le Pen lamentable en débat...), a réussi son hold-up et s'est retrouvé chef de l'Etat.
C'est le coup du siècle.
Sans parti, sans troupes, sans parlementaires avant l'élection, il lui a bien fallu constituer un gouvernement. Le Maire, Edouard Philippe, Darmanin et quelques moindres sires ont abandonné leur famille politique (RPR-UMP-LR) et sont allés à la soupe. Ce ne sont pas les premiers opportunistes de l'Histoire. Mais ils appartiennent sans conteste à cette vile engeance.
Philippe Bilger, sur son blog, fait le portrait de ce barbu dalmatien en entrant dans les détails et en recourant à bien des nuances. Je m'en dispenserai. Je maintiens mon jugement initial. J'ajoute que je ne fais pas partie de ses admirateurs.
Que son successeur, l'erreur de casting Castex, soit ridicule, insupportable, désastreux, catastrophique, en dessous de tout, ne m'incite pas à entamer la louange du maire du Havre, assez terne et banal à Matignon.
À la présidentielle, j'espère qu'il y aura un choix clair et classique. S'il y en un, je voterai pour le candidat de droite. Ou j'irai à la pêche.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 avril 2021 à 18:08
Je rejoins genau, qu'apporterait un commentaire de plus, pour ou contre ?
L'esprit de Pâques veille, déchire les cieux comme un aigle de Patmos, comme un aigle d'Egypte (Exode 19,4), le billet de Philippe Bilger, mesuré et bien balancé, n'invite pas à la castagne, n'avocasse pas dans le vide, lorsqu'il nous parle de l'ex-Premier ministre havrais, toujours d'une même haute prestance, portant beaux sourcils au vent.
Son aventure littéraire entreprise en compagnie de Gilles Boyer - son double à lunettes de Jean Foyer, M. Philippe, lui, exerçant son droit à miroiter l'image de René Capitant, ou mieux encore, de Michel Debré - est en effet étrange ; pour les observer, rigolards, sur pratiquement toutes les photographies de presse, je me suis dit qu'ils se considéraient peut-être comme des surréalistes modernes ayant réussi, à l'Aragon-Breton, une fourberie drôle, ou comme des Boileau-Narcejac qui obtinrent la possibilité d'investir, par on ne sait quelle organisation du hasard, le ministère de l'Intérieur, en position idéale pour noircir leurs romans du futur.
Et puis, il faut reconnaître qu'ils semblent trop contents d'eux, satisfaits, comme on le dit d'une faim, pour que l'illusion soit si faste et si facile.
Bedon bien tendu dans la satiété du spectacle de l'appétit du pouvoir qui tenaille les autres restés à quai, ils renverraient plutôt dans cette optique - ultime coup de théâtre de l'absurde contrôlé d'un sourire - la vision d'un binôme à la Jean-Pierre Raffarin/André Santini avec leurs belles têtes de vainqueurs d'un prix de l'humour politique quelconque et bonhomme, d'une récompense pour le meilleur tweet, aussi flapi soit-il avec le temps.
Avec la farine des mânes de Pierre Repp - pour la postérité - enduite sur le visage, en guise de masque.
Deux rois pour un corps institutionnel unique, indivisible, en droite ligne de l'expérience administrative française, une dyarchie, "je préside, il gouverne et exécute", la majestueuse expression de la binarité française aux os du squelette soudés, garante de l'incorruptibilité des hommes politiques, mais toujours avec cet arrière-plan d'une série télévisée dans la tête, presque pour de rire, actants de la bonne cause scénaristique, comme les deux frères de Game Of Thrones, très haut placés dans le château du Bien commun, avec Le Havre en citadelle de Guernesey vers laquelle iraient en pèlerinage les Marcheurs blancs, lèvres bleuies dans le froid à coups de marathons forcés, en quête du nouveau Port-Réal de la CDU de France, seul pays où des Le Pen, Mélenchon, Faure, dont les idées à la corporéité d'ablettes bouchent différents ports du royaume, cracheraient le feu comme le font les dragons de madame Targaryen.
De la grandeur sur le papier, sans l'excellence de jeu de Peter Dinklage, musique de Little Bob Story dans les oreilles, le roman politique hugolien d'Edouard Philippe se resserre vite en nouvelle de Maupassant, sa barbe de suif et ses poils en boule de neige s'étalant sur la couverture glacée de la collection blanche et noire de Gallimard.
Il devient cet anti-Georges Duroy, un Bel-Ami qui fait des concours d'extraction prolétaire avec M. Darmanin ou M. Dupond-Moretti, mais qui ne gagne ses paris généalogiques qu'en présence d'un petit joueur vendéen du nom de M. de Villiers.
Toute une lumière de kaléidoscope passe sur son visage, les affres torturantes de Fabius, abandonné, contaminé par le Mage de Solutré, les frais de grimaces sur la bouche de Juppé, épaulé par le fantôme de la Mairie de Paris, tout un répertoire de traits à la face d'un homme que quelque chose de mystérieux moqua, outragea.
Anthracite Jean Moulin, à la recherche d'un Panthéon, qui, à force d'imprimer de la pointe des pieds toutes les cases grises du héros marchant dans les rues de Paris comme on crapahute en déploiement opérationnel au Mali, aurait l'art de décocher toutes les anabases.
Claire ou l'impression ligneuse, Impressions claires et lignes bleues des Vosges atlantiques, Lignes impressives mais claires, de quelque bout qu'on le prenne, tout concorde, du milieu vers la gauche, en passant par la droite, tout se tient dans le titre, on tire des bords vers l'Île noire d'Hergé, on croise entre les îles de Pâques de Larcenet, Monet, peut-être à l'endroit, mais, comme le dit bien Edouard Philippe, l'homme préfère se retrouver au centre d'un Manet, y déjeuner nappe à l'envers en compagnie de M. Boyer, conduire lui-même le pique-nique, mains sur le volant de la robe de la France en petite tenue au centre de la toile.
Le Manet des gaz rares.
Lorsqu'on lit les bonnes feuilles du livre du couple, le montagnard béotien s'aperçoit qu'il ne calcule pas vraiment M. Macron, qu'il brode comme tant d'autres sur la fascination de M. Mitterrand devant la littérature française et ne dit rien de l'actuel qui vient pourtant de parler de son amour des Budés à la télé grecque, une sourde et complexe animosité rôde.
Son développement sur les anticoagulants manquants - il ne cite pas le produit -, stockés bien en amont par la Chine - il n'écrit pas non plus le nom du pays, alors qu'il en mentionne tant d'autres pour se consoler lorsqu'il se compare sans jamais se désoler - est à la limite du ridicule, au vu des enjeux de l'époque, il fallait le lire, même si chaque petit geste de chacun pût en effet jouer un rôle pour entraîner la grande roue, la description me semblera toujours poussée.
Soleil lavant, ardoise claire, mains propres et tête de poisson haute, non pourrissante, derrière les arbres dont la pulpe servit à proposer un acte littéraire, se pose un robotique aigle en acier, chromes de son pro domo étincelants dans le ciel que certains prédisent dégagé.
Amen.
Rédigé par : xavier b. masset | 03 avril 2021 à 17:39
@ Savonarole | 03 avril 2021 à 13:54
Perso j'ai une tendresse particulière pour la petite ville de Verdun où je suis née, ai passé une bonne partie de mon enfance et de ma prime jeunesse et serai sans doute inhumée au cimetière du Faubourg Pavé.
Une ville faisant partie de l'histoire de notre pays et de notre patrimoine dont le nouvel élu socialiste, Samuel Hazard (relayé par Jacqueline Gourault une secrétaire d'Etat septuagénaire, bien en chair et les doigts dans le nez, voir photo*) s'emploie à faire disparaitre ou relooker à sa manière façon socialiste ou européiste tout ce qui ramènerait de près ou de loin à notre passé national. La dernière lubie du précité Samuel, ci-devant adorateur de Hollande puis de Macron (opportunisme quand tu nous tiens !) consistant à faire raser les bâtiments des casernes Miribel (rebaptisées par lui mensongèrement et vulgairement de "friche" afin de faire passer la pilule !).
Alors que l'ancien édile Arsène Lux s'était employé à vouloir préserver cette immense bâtisse, épargnée par les bombardements des deux dernières guerres, tout en leur cherchant une destination digne d'un passé glorieux, du genre musée du souvenir, de la culture et de l'histoire des continents du monde, la superficie et l'importance des lieux s'y prêtant.
https://images.app.goo.gl/K9dUHygB6MtkzLew9
https://images.app.goo.gl/B1JZLM6VexuXZeC17
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 avril 2021 à 16:11
@ Savonarole
"On pourrait faire un hit-parade des villes ineptes où nos hommes politiques ont jeté leur dévolu pour être élus.
Jack Lang à Saint-Dizier et bien d’autres. Qui sait où se trouve Saint-Dizier ? Charleville-Mézieres, où Rimbaud est né, Besançon et autres, ou l’assureur Xavier Bertrand, qui se morfond dans les brumes du Nord à tel point qu’il se voit président de la République. Dupont-Aignan, maire de Yerres, une ville à se tirer une balle, monsieur 4 % depuis 30 ans et qui continue à se voir président de la République...."
Si les villes ou départements ou que sais-je avaient davantage d'autonomie, fiscale entre autres, la face de ces villes en serait changée. Et l'importance politique de politiciens locaux aurait plus d'impact. Local. Pas national.
Élisons les préfets. Marre de cette mentalité militaire dans l'administration et l'exécutif: un préfet doit rendre des comptes ; à sa préfecture.
Rédigé par : F68.10 | 03 avril 2021 à 14:40
« Cet étrange monsieur Philippe » appelle « Cet étrange monsieur Monnet » qui est l’un des principaux fondateurs de la Communauté économique européenne (traité de Rome de 1957) et du Marché commun européen (1968) lesquels sont les prédécesseurs de l'Union européenne conçue comme le moyen d'enclencher un processus menant aux Etats-Unis d'Europe, non comme une fin. Ce qui évidemment ne saurait obtenir l’agrément des souverainistes.
Mais quel lien entre la girouette Edouard Philippe et Jean Monnet ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 avril 2021 à 14:34
@ Mary Preud'homme | 03 avril 2021 à 11:33
Bonjour Mary,
On pourrait faire un hit-parade des villes ineptes où nos hommes politiques ont jeté leur dévolu pour être élus.
Jack Lang à Saint-Dizier et bien d’autres. Qui sait où se trouve Saint-Dizier ? Charleville-Mézieres, où Rimbaud est né, Besançon et autres, ou l’assureur Xavier Bertrand, qui se morfond dans les brumes du Nord à tel point qu’il se voit président de la République. Dupont-Aignan, maire de Yerres, une ville à se tirer une balle, monsieur 4 % depuis 30 ans et qui continue à se voir président de la République....
Dans le monde anglo-saxon, un loser disparaît. Ils sont morts instantanément.
Tous les ex-Premiers ministres anglais, ou challengers de présidents américains élus, ont disparu. Ils en sont réduits à donner des conférences lucratives, nous expliquent pourquoi ils ont échoué, rejoignent leur poste de gouverneur ou de grandes entreprises. Bref, ils la bouclent et ont la distinction et le tact de ne plus nous faire suer.
Il n’y a qu’en France où on nous a saoulés depuis 50 ans avec les Rocard ou Mendès France (7 mois au gouvernement), Juppé, Raffarin, Jospin, Valls, Édouard Philippe, et que je te reviens sur le devant de la scène, et que je t’écris un livre, et que je passe à la télévision, et que je te raconte ma vie...
Il n’y a que les niais pour y trouver une signification.
Rédigé par : Savonarole | 03 avril 2021 à 13:54
Comme tous les hommes politiques qui n'ont pas démérité, mais qui sont à présent en retrait et suscitent un certain intérêt, EP joue de cet intérêt avec les médias et fait tout pour se tenir prêt au cas où...
Inscrire la limitation à 80 km/h à son passif, c'est ignorer que la grande majorité des tronçons respectant les conditions pour un retour à 90 km/h est restée à 80. EP a fait le sale boulot ; il a été courageux contre tous. Et cette quasi-absence de retour justifie a posteriori une mesure que la grande majorité des gens approuve aujourd'hui sans oser le dire.
Pour le reste, au vu de la menace qui pèse sur notre identité, on doute qu'un juppéiste comme EP soit à la hauteur de la situation. Il faut une personne de droite, vraiment de droite. Sinon, ce sera la soumission à l'islam.
Rédigé par : Florestan68 | 03 avril 2021 à 13:39
@ Michel Deluré | 03 avril 2021 à 10:31
« Pour prendre le relais que tendrait en cette circonstance EM, EP ne serait-il pas alors le mieux placé pour le saisir ? »
Après un quinquennat aussi éprouvant que celui que vient de vivre Emmanuel Macron, il n’est pas exclu de penser que ce dernier renonce à se représenter. François Hollande l’a fait pour moins que ça. Mais lui culminait à 20 % alors que Macron est à 46 % en cote de popularité.
Ce désistement est surtout une rumeur qui circule notamment dans les couloirs de LR qui cherche désespérément un candidat pour la prochaine élection présidentielle.
Alors Edouard Philippe serait la moins mauvaise solution pour ce parti en déshérence, n’en déplaise à Christian Jacob qui ne veut pas en entendre parler
Mais, s'il venait à être élu, Edouard Philippe ferait du Macron, certes sans le « en même temps », ainsi qu’il l’avait déjà montré dans ses interventions beaucoup plus directives : réforme des retraites, limitation à 80 km/h sur les départementales, réforme du statut des cheminots entre autres.
Pas sûr alors que sa cote de popularité qui est très bonne dans l’électorat de droite soit suffisante pour lui permettre de mener à bien son programme.
Même si la gauche est complètement désorganisée avec LFI, les écolos et le PS qui essaient tant bien que mal de mettre au point un programme commun à la François Mitterrand. Projet qui a peu de chance d’aboutir vu que tout le monde veut être le chef de cette coalition de circonstance.
Une chose est sûre, si la gauche perd, ce qui est probable, les partis qui la composent seront solidaires pour pourrir la vie du nouveau président de droite.
Les manifestations de Gilets jaunes et de syndicats réunis vont reprendre de plus belle.
Finalement mieux vaut encore Emmanuel Macron pour cinq ans de plus. Le "en même temps" n'a pas que des mauvais côtés.
Mais c'est juste mon avis ! :)
Rédigé par : Achille | 03 avril 2021 à 13:16
Voilà que le nouveau darling politique émergent se dévoile dans une interview du Point.
Certaines confidences méritent attention.
L'une d'elles devrait à mon avis être illustrée par le crayon d'un caricaturiste taquin.
Je cite: "J'ai pleuré de rage, et de tristesse, quand il a fallu, par exemple, fermer les bars..."
Rédigé par : Yves | 03 avril 2021 à 11:58
Edouard Philippe, une énigme selon vous. Au moins, avec les écolos rouges, nous savons à quoi nous en tenir.
Qui dit mieux. Les écolos toujours plus frappadingues !
"Lors du conseil municipal du 29 mars dernier, la maire EELV de Poitiers Léonore Moncond’huy a justifié l’arrêt de subventions aux aéroclubs avec des arguments écologiques. Selon elle, « l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants »."
https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1378239252631289857
Pour les écolos gauchos, la Grande Mosquée d’Erdogan doit certainement faire partie des rêves de nos enfants !
Des brêles à virer dès que possible mais avec les Français soumis qui ont voté pour eux, on peut en douter !
Rédigé par : Isabelle | 03 avril 2021 à 11:54
"Cet étrange Monsieur Philippe..." (PB)
"Parce que plus on croit connaître l'ancien Premier ministre, plus il nous échappe" (PB)
Et si, cher P. Bilger vous vous obstiniez à chercher désespérément du contenu à des personnalités qui n'en auraient peut-être pas ?
Ce ne serait pas la première fois où vous espériez du génie pour trouver du vide !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 03 avril 2021 à 11:46
Bilan d'Edouard Philippe : un livre où il dit qu'il n'a rien à dire et qu'il n'en dira pas plus et qui finira au pilon des invendus chez Hachette, tout comme à l’époque, Villepin avec son requin et la mouette ; flops fiascos, mais ces génies de la littérature froufrou plumes au c*l diront que nous n'avons pas leur niveau intellectuel pour comprendre leur message.
Ils ne veulent pas descendre de leur suffisance royale, se mettre au niveau de tous ces culs-terreux du peuple, quel supplice et quelle humiliation.
Faut surtout pas faire populiste, l'injure suprême pour ces précieuses ridicules.
Alors, cher populo, vous ne trouverez rien dans son programme si ce ne sont de belles envolées lyriques ampoulées qui veulent dire qu'il ne veut rien dire et qu’il n'en dira pas plus à ces bouseux qui demandent justice, sécurité, emploi, réalités dont les petites gens souffrent à cause de leur incurie, leur laxisme, leur mépris et leur arrogance.
On cherche vainement autre chose que rien, mais on trouve toujours rien.
Rien sur l'islamisme qui infiltre, gangrène et pourrit toutes les institutions.
Rien sur cette justice gauchiste complice des délinquants.
Rien sur l'invasion incontrôlée de migrants clandestins.
Rien sur l'insécurité record qui détruit le pays.
Rien sur les squats qui se multiplient en toute impunité et les préfets qui refusent d'intervenir.
Rien sur la dissolution facile et scandaleuse de Génération Identitaire, un petit groupe de gamins inoffensifs, et le discours ignoble de Gabriel Attal digne d’un porte-parole nazi sur ces jeunes blancs de droite.
Rien sur la non dissolution des LDNA, UNEF et tous ces groupes islamogauchistes haineux fachos qui font la pluie et le beau temps et mettent à genoux le pouvoir ravi de les avoir comme maîtres à penser à leur place.
Rien sur les universités gangrénées par l'islamogauchisme.
Rien sur les non décisions de justice face aux délinquants.
Rien sur les décisions de justice non exécutées, expulsions, incarcérations, retour des terroristes du Moyen-Orient, relâche de délinquants islamistes des prisons qui sont dans la nature sans contrôle.
Rien… ça ferait trop extrême droite et apporterait de l'eau au moulin de Zemmour, ce facho réac qui fait le jeu du RN et ose dire des mauvaises vérités !
Rien ? pas tout à fait, le pays est en danger d’extrême droitisation, il faut faire barrage au RN, le seul argument à la mode islamogauchiste imposé partout dans les médias, seule excuse au laxisme, à la soumission et à la (Allah) collaboration immigrationniste islamiste.
Après tout pourquoi se gênerait-il de ne rien faire, ou de faire rien, il a l'appui de toutes les forces puissantes du grand remplacement islamogauchiste :
Toutes les gauches collabos : PS PCF EELV LFI et les sous-traitants UNEF et consorts qui ne font que très peu d'études mais beaucoup de fachogauchisme raciste contre les blancs.
Les meutes haineuses indigénistes racialistes racistes anti-blancs de Traoré, Obono, Sy, Diallo, Jordana, Thuram, Pulv, etc.
L'UE la grande organisatrice de ce trafic esclavagiste de migrants.
Les ONG mafieuses de passeurs soutenues par leurs parrains Macron Merkel etc.
Tous les médias de gauche à la solde de la propagande des pouvoirs immigrationnistes.
Le service public de l'odieux visuel, son showbiz d'extrême gauche et ses quotas imposés de Noirs, d'homos dans les films, pubs, séries.
Si Philippe Rien soutient tous cette déchèterie sociale, il est sûr de passer haut la main.
C'est pas rien !
Rédigé par : sylvain | 03 avril 2021 à 11:39
@ Savonarole
Quand le grand Jacques Brel nous faisait découvrir en chanson des villes improbables !
https://youtu.be/Gsg0bA-L_oY
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 avril 2021 à 11:33
@ Exilé | 03 avril 2021 à 10:20
Un jour peut-être... qui sait ? Jean-Marie Le Pen ??
Et pourquoi pas, après tout ? Au nom du pluralisme ou un bidule du genre ?
Rédigé par : GERARD R. | 03 avril 2021 à 10:39
@ Achille 03/04 01:38
«Mais vouloir remplacer le patron en place ce serait quand même présomptueux de sa part ».
Aux côtés justement du patron et en occupant Matignon, l'appétit lui est peut-être venu en mangeant, à EP ! Il a sans doute pris goût au pouvoir et de ce point de vue, reconnaissez que la mairie du Havre n'offre pas les mêmes saveurs que celles des palais parisiens. L'état de manque peut parfois expliquer bien des attitudes surprenantes que l'on était loin d'imaginer.
Et reste l'hypothèse, que laisse d'ailleurs lui-même planer EP, dans laquelle le patron comme vous dites ne se représenterait finalement pas et qui est loin d'être aussi absurde que cela.
Pour prendre le relais que tendrait en cette circonstance EM, EP ne serait-il pas alors le mieux placé pour le saisir ?
Rédigé par : Michel Deluré | 03 avril 2021 à 10:31
Édouard Philippe est un bel exemple de dirigeant psychorigide ne sachant pas manoeuvrer contre les vents contraires, dès lors qu'il a pris une décision.
La liste est longue de ses entêtements puérils compte tenu des enjeux et des bouleversements qui en ont résulté.
Mais c'est peut-être cette capacité d'entêtement qui a provisoirement été du goût des Français.
Un entêtement contrastant avec le "en même temps" présidentiel clairement inadapté à la situation de crise.
Enfin les Français avaient devant eux un dirigeant qui tenait un cap avec une distinction légèrement surannée.
Que ce cap nous menait droit dans le mur, il s'en est aperçu avant tout le monde, et a préféré jeter l'éponge, comme un boxeur abondant le ring, avant que les ennuis judiciaires ne le rattrapent.
En fait sa distinction était celle de celui pour qui l'air tient lieu du faire.
Pour le moment dans les sondages, les Français ne conservent que la mémoire de l'air, pour le savoir-faire ils l'ont oublié.
Il faut dire qu'en comparaison avec son successeur et les discours récurrents du président, il n'apparaît ni meilleur, ni pire.
Prenons garde toutefois, cet homme est atteint de l'hubris du pouvoir, ce qui ajouté à sa psychorigidité pourra faire des dégâts s'il revient au pouvoir, ce qu'à Dieu ne plaise.
Rédigé par : Tipaza | 03 avril 2021 à 10:21
Après Xavier Bertrand, Édouard Philippe...
En sommes-nous réduits, tels des clochards, à devoir faire les poubelles de la politique française ?
Rédigé par : Exilé | 03 avril 2021 à 10:20
Dans quels chemins vous aventurez-vous ? L'arrogance de Macron n'est rien à côté de celle d'EP. Comme tout bon énarque il n'est responsable de rien. Quand il dit j'assume, ça n'a aucun sens. Assumer c'est reconnaître une faute. Jamais il ne reconnaîtra quoi que ce soit, ce sera toujours la faute ou à cause de l'avis d'un comité Théodule. Et il y a la mauvaise décision des 80 km/h qui lui colle à la peau. À fuir.
Rédigé par : PAUL | 03 avril 2021 à 09:57
« Entre 2007 et 2010, Édouard Philippe a été directeur des affaires publiques chez Areva. Entre les déboires de l’EPR, le gouffre d’Uramin et le scandale des mines au Niger, c’est la période noire pour le groupe nucléaire, celle qui le mènera à la faillite. Le moment est crucial pour un responsable chargé d’entretenir les relations avec le monde politique. Pourtant, Édouard Philippe semble s’être tenu à l’écart de tout. Il s’est fait si discret que rares sont ceux qui se souviennent de lui » (Mediapart)
Effectivement, cette brillante personnalité très politique et disponible pour de plus hautes fonctions semble s’être tenue à l’écart de tout, c’est d’ailleurs la marque de fabrique pour durer dans ce milieu, responsable et c’est tout. Jamais de questions sur leur bilan.
Rédigé par : Louis | 03 avril 2021 à 09:33
"personnalité", tout est dans le mot.
La personne est le masque de l'âme, et la personnalité son effet.
La République est le régime des personnalités, alors que l'Ancien Régime était celui des âmes.
Le bas peuple contemple les personnalités, leur réussite, leur fonction. Les honneurs lui permettent d'oublier l'honneur, comme les postures lui permettent de ne pas voir l'imposture. Alors, De Gaulle est la gloire de la Fraaaance, bien à l'image du peuple damné qui se pâme des horreurs de 1789.
Jeanne d'Arc n'était pas une personnalité ; elle était l'essence de notre nation.
Vous avez dit Ead-weard Philippe ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 avril 2021 à 07:58
@ Wilfrid Druais | 02 avril 2021 à 23:55
"D'un autre côté, j'imagine que c'est ce côté toujours gamin qui plaît à Madame B., j'en sais quelque chose."
Vous pourriez expliquer ce qu'est ce quelque chose que vous savez ?
Ce genre de sous-entendu vous conduit à vous surestimer !
Ici on parle franchement, on ne joue pas les coquettes !
Rédigé par : Claude Luçon | 03 avril 2021 à 03:29
Edouard Philippe connaît le syndrome post-opératoire de Matignon : l’ennui.
Pensez donc, quand on a été pendant trois ans chef de gouvernement, avec trente décisions à prendre par jour, les réunions ordinaires et extraordinaires avec ses ministres, répondre aux questions des députés et sénateurs qui ne sont pas toujours très aimables, être sous le feu permanent de la critique des médias, des syndicats, gérer des mouvements sociaux incontrôlables comme les Gilets jaunes, se prendre un virus qui a surpris par sa vitesse de propagation et sa résistance à toutes les mesures sanitaires, il est clair que revenir dans sa petite ville du Havre à gérer des problèmes d’intendance et de querelles de voisinage, il y a de quoi faire une petite dépression.
Alors on écrit un livre, on accorde quelques interviews, histoire de montrer que l’on existe encore. On en profite pour glisser quelques allusions sur la prochaine élection présidentielle, suffisamment ambiguës pour laisser la place à toutes les interprétations et ainsi faire parler de soi.
Rien que de très normal en somme.
Mais vouloir remplacer le patron en place ce serait quand même présomptueux de sa part.
Rédigé par : Achille | 03 avril 2021 à 01:38
Tomber follement amoureux de la ville du Havre est déjà suspect.
Qui peut le croire une seule seconde ?
Cet indice aurait dû éveiller n’importe quel Hercule Poirot.
Aimer Le Havre c’est dejà mentir effrontément ou n’avoir jamais rien vu d’autre dans sa vie.
Rédigé par : Savonarole | 02 avril 2021 à 21:01
Pitié mon Dieu, c'est pour notre pays dont on apprécie les dirigeants quand ils rajoutent une couche d'épaisseur administrative à une population qui n'en peut plus.
Tant qu'un gouvernant éclairé ne sera pas venu dire aux arrogants croque-morts : "taisez-vous, obéissez", ceux-ci se prendront pour des médecins qui se prennent pour des sages et des intouchables.
Le règne d'Edouard Philippe n'a pas laissé une impression autre que celle d'un bon boxeur qui sait esquiver, un adepte de la parole sibylline. Et, en plus, il fait un livre. Quand on a lu les mémoires de Talleyrand et celles d'Outre-Tombe et qu'on a décortiqué tous les mensonges, les postures et les brevets, on rit doucement en lisant ces modernes Protagoras, soucieux de leur aura qui leur confère une légende, manipulable.
Et puis, ce sont des gens qui passent, depuis l'Antiquité, sans laisser d'autre trace qu'un livre aussitôt jeté que lu. Ceux qui restent n'ont jamais été entendus après lecture.
Que j'aie quelque chose pour ou contre M. Philippe n'a strictement aucun intérêt, ENA, haut fonctionnaire, il fait partie de cette engeance qui sait tout et ne comprend rien, ou fait mine. Une ombre, un manteau couleur mastic, un esprit tricolore, enfin, rien.
On ne peut même pas éructer une sainte colère, lever le poing. On ne casse pas la vaisselle des seigneurs. Il y a suffisamment de savants esprits pour la faire reluire.
Rédigé par : genau | 02 avril 2021 à 19:36