Si Karl Marx était des nôtres, il ne jugerait pas incompatible la lutte des places avec la lutte des classes, la première étant un dérivé minime de la seconde. Dans les deux cas, au fond, une affaire de pouvoir...
C'est un thème vieux comme le monde mais j'ai fait partie des quelques naïfs qui en 2017, à cause de la fraîcheur apparente du président et de son caractère atypique, jugeaient crédible sa promesse d'un nouveau monde, au moins sur le plan de la morale publique. Ce n'est pas le cas, avec en plus une arrogance et un cynisme affichés.
Il y a toujours eu un mantra obligatoire pour tous les présidents de la Ve République, à l'exception de Charles de Gaulle et de François Hollande : on ne pense qu'à travailler au service des Français, pas du tout à la réélection.
Charles de Gaulle a démontré qu'il tenait moins au pouvoir qu'au peuple et François Hollande, sans être contraint ni forcé, a décidé, en le regrettant par la suite, de ne pas se représenter. Ce n'est pas si fréquent !
Emmanuel Macron, lui, nous a offert à plusieurs reprises un discours de devoir et de sacrifice mais en réalité on n'a jamais vu un président s'abandonner si tôt avant l'échéance à tant de combinaisons politiciennes et roublardes pour mettre toutes les chances de son côté. Qu'on songe aux régions PACA, Hauts-de-France par exemple et à l'investissement du président et de son Premier ministre, qui donne le vertige tant il néglige l'essentiel pour ne se consacrer qu'à l'écume ambitieuse : en même temps, un hommage au policier assassiné par un malfaiteur à Avignon et l'obsession de jeux partisans qui indignent d'autant plus que la situation de la France appellerait une concentration absolue de nos gouvernants.
Je l'ai dit, cela n'a pas commencé avec Emmanuel Macron mais il a poussé ce processus délétère jusqu'à un point inimaginable en République : la lutte des (et pour les) places.
On pourrait gloser à l'infini sur la multitude de ces ambitions qui dans notre histoire politique ont pris un tour si différent selon la personnalité des aspirants au pouvoir et de leur rapport au temps.
Nicolas Sarkozy n'a jamais dissimulé son impatience et en 2007 comme en 2012 il n'a jamais pris les citoyens pour des imbéciles en simulant un désintérêt qui n'aurait pas été plausible. En revanche, il a su tenir ses soutiens et ses affidés par l'octroi de places que leurs mérites ne justifiaient pas forcément et qu'ils ont trop souvent perçues comme la liberté de n'agir que sous leur seul contrôle, donc à l'abri de tout.
Avec ce paradoxe qu'il a partagé avec François Hollande d'avoir fait nommer, en violation d'engagements explicites ou implicites, des ministres aussi peu armés pour la fonction que par exemple Sibeth Ndiaye pour être porte-parole. André Vallini en sait quelque chose qui, comme il aurait été un bon garde des Sceaux, n'a jamais été appelé !
Dans ce domaine également, Emmanuel Macron est incomparable. Il est incontestablement le pire DRH de la Ve République pour tous les niveaux, celui des mauvais coups et des manoeuvres comme celui des occupations élevées. Quand on ne choisit que pour soi, on choisit mal !
La lutte des places, pour l'appétence suprême, ne relève pas nécessairement d'une agitation frénétique et constante. François Mitterrand a su, avec une patience d'ange roué et calculateur, attendre trois fois son heure comme Jacques Chirac. Était-ce bien nécessaire, en tout cas pour le second qui est honoré de manière surabondante à proportion de son immobilisme chaleureux et sympathique ?
Je voudrais rendre hommage, sans aucune dérision, à ceux qui reviennent inlassablement dans la lice présidentielle en ayant la certitude au fond d'eux - le caractère péremptoire de leur optimisme en étant la preuve paradoxale - qu'ils demeureront dans le meilleur des cas à peine au-dessus de 5 %. Nicolas Dupont-Aignan est un parfait exemple de ces convictions qui acceptent de faire comme si elles avaient une chance de devenir majoritaires. Je n'en serais pas capable : c'est héroïque...
A rebours, il y a, comme Jean-Luc Mélenchon, des persévérants par certitude d'être irremplaçables : ils se déclarent nécessaires pour échapper au risque de ne plus être à la longue perçus comme tels !
La lutte des places, sous Emmanuel Macron, s'ajoute à la lutte des classes : les Gilets jaunes d'hier, s'ils avaient été dogmatiques, l'auraient perçu et s'ils reviennent demain, ils affineront leur demande de démocratie. Loin des clivages dont rêve Emmanuel Macron - mondialistes contre nationaux, progressistes contre conservateurs -, ils se battront au nom du seul qui vaille socialement : il oppose ceux qui ont à ceux qui n'ont pas.
Non pas que j'aie la moindre fibre révolutionnaire mais il y a un tel degré de réalisme cynique, en ces temps, derrière l'affichage de valeurs "pour faire bien", qu'on peut se donner le droit à un extrémisme indigné et pacifique.
Emmanuel Macron a créé un nouveau monde, oui, mais pas le bon.
@ sbriglia | 10 mai 2021 à 09:38
Je précise tout de suite que je n’ai pas vu l’émission à laquelle vous vous référez.
Ceci dit, je suis depuis longtemps les déclarations de MLP et avant elle, celles du Menhir, dont la dernière interview au Point est un modèle d’intelligence mesurée, sans renier aucune de ses convictions.
J’ai émis il y a peu de temps des doutes sur l’accès au second tour de 2022 de MLP, pour des raisons opposées à celles que vous formulez concernant la rupture du plafond de verre qui pourrait lui donner cet accès (le 09/04/21 10:06 sous le billet "Même Emmanuel Macron battrait Marine Le Pen en 2022 !").
Il est vrai que MLP s’est dédiabolisée à un point inimaginable et que par moment, Henri Guaino ou d’autres peuvent paraître plus à droite. Cela fait partie des paradoxes de la vie politique.
Mais c’est précisément cette dédiabolisation qui résout un problème, et en soulève un autre.
Beaucoup de vieux et anciens sympathisants du FN canal historique considèrent qu’elle est allée trop loin et ne la suivent qu’à la façon des grognards de l’Empire sans toutefois l’attachement aveugle qu’ils avaient à l’Empereur.
Nous sommes entrés dans une phase de politique binaire, où la nuance n’a plus cours.
Les deux tribunes de militaires dont on peut penser ce que l’on veut, sauf qu’elles sont anodines, montrent un niveau d’exaspération intense.
Il y a une volonté d’en découdre, mais pas sous la forme d’un putsch comme le font croire les bien-pensants qui voudraient nier, et les faits décrits et la volonté de changement.
J’ai bien peur que MLP étant trop soft, il y ait une candidature plus dure, plus radicale qui se présente et qui pourrait rafler les voix de ceux qui veulent une opposition plus énergique.
Cette candidature pourrait obtenir les voix de ceux qui veulent plus d’action.
MLP perdrait sur son flanc droit ce qu’elle pourrait gagner sur son côté centriste.
D’où la possibilité d’un nouveau plafond de verre provoqué par ceux qui furent ses premiers compagnons de route et voudraient prendre des chemins de traverse.
Je ne suis ni prophète, ni pronostiqueur, et encore moins voyant extralucide, mais cette hypothèse me paraît plausible.
Sauf si MLP se durcit, mais alors…
Da capo comme on dit en musique. Retour à la case départ !
Rédigé par : Tipaza @ sbriglia | 11 mai 2021 à 18:36
@ Xavier NEBOUT
"Celui qui suit une autre religion que celle de la nation ne doit pas participer à sa direction, et en démocratie ne doit pas y disposer du droit de vote."
Chacun a sa propre conception de la démocratie...
Tiens, je vous donne une idée : installons les bureaux de vote dans le chœur des églises. Juste après qu'on vous a glissé l'hostie dans le bec, vous glissez votre bulletin dans l'urne. Et hop, a communié, a voté, enlevez c'est pesé ! Tout ça se passe le dimanche, c'est pratique.
Astucieux, non ?
Rédigé par : Alpi | 11 mai 2021 à 14:06
@ sbriglia
Je me suis fait les mêmes réflexions que vous et en exagérant à peine j'ai trouvé Marine Le Pen bien à gauche de Guaino et surtout Ferry.
Sur l'ancien échiquier politique on pourrait presque la qualifier de radicale valoisienne.
Le procès en insincérité la concernant ne va pas tarder à s'ouvrir.
Au niveau du plafond de verre que vous évoquez, je dirais le plafond de duralex, comme nos bons vieux verres de cantine qui tapaient le sol une fois sans se casser mais la deuxième volaient en mille morceaux. À force de de cogner contre la vitre, celle-ci va voler de mille éclats, si ce n'est pas déjà fait et en tout cas intégré chez les assidus participants de ce blog.
Rédigé par : stephane | 10 mai 2021 à 16:11
J'ai écouté hier sur CNews Marine Le Pen puis, dans la foulée, l'émission avec Luc Ferry, Henri Guaino et Daniel Cohn-Bendit.
Menues observations sans esprit partisan :
- Les opinions de MLP, telles qu'exprimées dans cette émission, pourraient toutes, sans exception, sortir des bouches de Ferry ou de Guaino... ces derniers paraissant même, sur certains sujets, être plus à droite que MLP...
- Aucune de ces opinions ne m'apparait "extrémiste" mais plutôt de centre droit, ou de droite mollassonne… On est loin d'opinions de droite assumées comme celles que l'on pouvait entendre il y a quelques décades…
Conclusion personnelle : qualifier les idées politiques de MLP d'extrême droite est le plus bel écran de fumée mis en place par les médias et la classe politique de droite et de gauche.
Le tout est de savoir si l'électeur va encore longtemps être intoxiqué …
Conclusion bis : si l'un des commentateurs a écouté l'une ou l'autre de ces émissions, j'apprécierais qu'il me fasse savoir quelles sont les déclarations extrémistes, à ses oreilles, déclamées là par MLP (par pitié, on ne revient pas à son père et 60 ans en arrière…).
Conclusion ter : je ne suis pas certain que le plafond de verre ne volera pas en éclat l'an prochain au regard de la rentrée dramatique qui nous attend avec la sortie redoutable du confinement et les détresses qui vont apparaître…
Rédigé par : sbriglia | 10 mai 2021 à 09:38
@ Marc Ghinsberg
Je ne pense pas que rester sur ce blog cautionne, même d'une certaine manière, des horreurs, dans la mesure où les commentaires ne sont pas censurés, sauf cas très exceptionnel.
Permettre à chacun de s'exprimer avec ses propres mots, son propre style, est une chance que Philippe Bilger nous donne (et Pascale, mais certains en rajoutent tellement dans l'allégeance avec elle que je m'arrêterai à Philippe).
Il permet de voir des profils variés de la population, puisque les spectacles de Dieudonné sont censurés.
Profondément anti-antisémite et antiraciste, je défends la liberté d'expression, y compris celle de feu Faurisson et je peux, par l'intermédiaire de ce blog, avoir un échantillon de Dupont Lajoie. Et constater qu'il y a dans ceux qui posent problème, beaucoup de Maghrébins, n'est pas être raciste, bien au contraire c'est le nier qui le devient.
Je crois que la liberté d'expression doit passer avant le reste sur ce blog, dans la mesure où il n'y a pas d'appel à la violence. Après, chacun a ses perceptions en fonction de son vécu. Mais il vaut mieux soulager sa rage ou sa mauvaise humeur ici, qu'aller taguer l'Arc de Triomphe, ou pire parfois.
Donc longue vie à ce blog et fréquentation parcimonieuse pour ne pas se laisser endoctriner façon... Dupont Lajoie.
Rédigé par : stephane | 10 mai 2021 à 08:40
@ Marc Ghinsberg
Je ne me souviens pas avoir vu votre réponse lorsque je disais qu'il ne peut pas y avoir de nation sans règles sociales communément acceptées, qu'elle ne peuvent être acceptées sans philosophie du droit et donc de transcendance commune, et donc enfin de religion commune.
Celui qui suit une autre religion que celle de la nation ne doit pas participer à sa direction, et en démocratie ne doit pas y disposer du droit de vote.
C'est particulièrement évident avec l'invasion musulmane.
Objections ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 mai 2021 à 17:42
Ce qui est navrant, c'est que finalement la lutte des places prenne le pas sur la lutte des projets.
Là où nous sommes en attente d'une vision, d'une ambition pour la France, là où nous avons besoin que l'on nous expose des mesures concrètes pour enrayer le déclassement progressif de notre pays dans nombre de domaines et nous rendre la confiance que nous avons perdue dans nos institutions (sécurité, justice, éducation...), nos responsables politiques préfèrent se livrer à une partie d'échecs dont la finalité n'est autre que d'affaiblir, voire écarter, certains de leurs principaux adversaires avec l'espoir de renforcer ainsi sa propre position dans la perspective de l'ultime coup.
Là où nous serions en droit d'attendre une offre de programmes, il n'est en fait question que de stratégie, de vulgaire cuisine électorale. Et tout cela pour qu'au bout du compte soit favorisé le remake de 2017 qui offre évidemment au propriétaire actuel du palais de l'Elysée les meilleures chances de réélection.
La lutte des places ne saurait tenir lieu de politique. Elle n'est que le meilleur moyen de lasser l'électorat et d'ouvrir grand la porte aux extrémismes.
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@ Achille 08/05 08:38
« En 2022, ce sera le meilleur qui vaincra... »
Je ne serais pas aussi catégorique que vous. J'aurais été plus prudent et préféré peut-être écrire « le moins mauvais » !
Rédigé par : Michel Deluré | 09 mai 2021 à 14:50
La lutte des places, vous ne croyez pas si bien dire. On a de plus en plus l'impression que certains individus veulent nous pousser hors la France et nous imposer leur façon de vivre et de penser.
Nous ne sommes plus côte à côte, le face-à-face a démarré.
https://frontpopulaire.fr/o/Content/co508356/insecurite-du-cote-a-cote-au-face-a-face
Les dealers sont « désarçonnés… désemparés » commentaire d’un journaliste ce matin sur CNews face à Thierry Mariani pour expliquer leur sauvagerie.
Honte à ces pseudo-journalistes. Un policier est mort. Mais il faut comprendre ces pauvres dealers désarçonnés, désemparés…. Une nouvelle explication à l’ultra-violence qui se propage.
Rillieux-la-pape, les Ulis, Lyon, Fréjus, Saint-Raphaël… la liste est longue comme plusieurs bras. La guérilla fait rage un peu partout mais EDM est en guerre contre les électeurs (plus de 40 %) qui votent ou voteront MLP.
MLP avec ses chats fait moins peur que la macronie aux dents féroces. Cette macronie qui finalement se retrouve proche de la France soumise de Mélenchon. Ironie de l’histoire !
Rédigé par : Isabelle | 09 mai 2021 à 13:48
"Emmanuel Macron, lui, nous a offert à plusieurs reprises un discours de devoir et de sacrifice mais en réalité on n'a jamais vu un président s'abandonner si tôt avant l'échéance à tant de combinaisons politiciennes et roublardes pour mettre toutes les chances de son côté.
[...] Non pas que j'aie la moindre fibre révolutionnaire mais il y a un tel degré de réalisme cynique, en ces temps, derrière l'affichage de valeurs "pour faire bien", qu'on peut se donner le droit à un extrémisme indigné et pacifique.
Emmanuel Macron a créé un nouveau monde, oui, mais pas le bon." (PB)
L'essentiel de ce billet, Monsieur Bilger, me semble être contenu dans ces courts passages.
Monsieur Macron est "une ambition", non pas pour la France, mais pour lui-même. Je suis intimement persuadé qu'il ne sait pas le sens de l'expression "Servir son pays". Je ne vise pas ici une quelconque malhonnêteté qui signifierait qu'il commencerait par "se servir" au sens de s'enrichir. Là n'est pas la question.
En revanche, la présidence de la France (je n'ose pas utiliser l’expression "présidence de la République française") n'est pour lui qu'un tremplin pour satisfaire ses seules ambitions personnelles.
Effectivement monsieur Macron parle d'un "nouveau monde" qui détruit tout ce qui pouvait pré-exister, singulièrement tout ce qui portait sur l'humanisme des Lumières : on en est au transhumanisme.
Les mots "citoyen", "peuple français" ont disparu du vocabulaire politique, notamment du sien. Les Français ne sont pour lui qu'une collection d’individus sans intérêt autre que celui de périodiquement jouer le rôle d'électeurs gavés de propagande, disposant de moins en moins de culture politique au sens noble du terme, notamment dans la jeunesse sortant de nos lycées élevée au biberon des réseaux dits "sociaux", donc appelés à élire ceux que le système veut voir élire.
Les opposants sont de ce fait des nuisibles qu'il faut déconsidérer et réduire au silence par tous les moyens. La dernière aventure en PACA montre que monsieur Macron utilise lui aussi la bassesses de la politicaillerie, la fin justifiant les moyens, pour parvenir à ses fins : sa réélection en 2022... Voilà le seul objectif pour la France dont l'existence qui a traversé les siècles ne saurait créer la moindre contrainte pour celui qui est censé la présider en l'engageant dans un avenir qui ne fasse pas fi de son passé.
J'ai récupéré sur le site du palais de l’Élysée le discours prononcé par monsieur Macron à l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon 1er. L'on constate que monsieur Macron n'a fait que le minimum qu'exigeait l'exercice de sa fonction présidentielle.
Il a exprimé son intention ainsi :
« […]nous sommes rassemblés ce jour.
Non pas pour nous livrer à une célébration exaltée comme le fit en 1840 le peuple de Paris au retour des cendres de l'Empereur ;
Mais pour une commémoration éclairée.
Pour regarder notre Histoire en face et en bloc.
Dire, comme Nation, ce que Napoléon dit de nous et ce que nous avons fait de lui. »
Pendant des semaines on nous a rabâché qu'il ne pouvait pas s'agir de célébrer Napoléon, mais de commémorer le bicentenaire de sa mort. Avec un contresens absolu : en bon français, on commémore un événement, ici le décès de Napoléon, on célèbre un anniversaire, ici le bicentenaire de la mort de Napoléon 1er. Donc monsieur Macron a "commémoré les bicentenaire de Napoléon 1er". Qu'en dit l'Académie française ?
Il a ajouté :
"Un pays de temps long qui avance sans effacer, sans nier ni renier, mais en réinterprétant sans cesse, en reconnaissant, en cherchant à comprendre.
Une Nation-palimpseste qui reçoit les héritages sans testament.
En peuple libre.
« De Clovis au Comité de salut public, j’assume tout » disait-il lui-même. Aujourd’hui encore, nous assumons tout."
Passage dans lequel il se contredit fondamentalement. Il paraîtrait donc que la France serait une "nation palimpseste", le palimpseste n'étant qu'un parchemin que par souci d'économie on efface pour réécrire par-dessus ce qui était précédemment écrit. Inconsciemment, il revient à son idée exprimée devant CBS News de réécrire l'Histoire de France à sa manière... Orwell n'est plus très loin !
Je tiens à rassurer madame Bilger : je ne me livrerai pas ici à une analyse détaillée de son texte. J'ai cependant relevé une phrase appliquée à Napoléon dont je n'arrive toujours pas à comprendre le sens : "Sa vie enfin est une épiphanie de la liberté." Napoléon serait-il le quatrième roi mage inconnu jusqu'à ce jour ?
Rédigé par : Robert | 09 mai 2021 à 12:20
La démocratie républicaine est un régime d'une extrême violence sur le plan psychologique, et l'élection rend fou qui n'y est pas préparé sur le plan spirituel.
Or, le spirituel est nécessairement nié jusqu'à son existence par démagogie car seulement à la portée d'une élite.
Restent donc les fous.
L'un des rares à ne pas l'avoir été depuis la guerre, aura probablement été Pompidou, et le fou patenté sera Macron.
Un faible d'esprit qui cède à l'amour charnel au prix de l'espoir de fonder une faille - de son humanité -, devait inéluctablement le conduire à ce destin de fou du pouvoir manipulé par la pègre intellectuelle... (autocensure) maçonnique dont le but est l'anéantissement de notre civilisation par celui des nations sauf une.
Le RN est pour eux en toute logique l'ennemi politique et non seulement l'adversaire, car il s'en prend aux racines de la folie d'absence de spiritualité.
Ils ont ceci de révélateur, d'être généralement incapables de dire pourquoi autrement que par des invectives creuses à l'instar de l'arsouille érigé en garde des Sceaux.
Des nazis, des fascistes, mais qui et avec quel chef ? JMP lui-même l'a-t-il été ne serait-ce qu'un instant ?
Notre hôte lui-même nous a-t-il dit un jour pourquoi il ne voterait pas MLP ?
C'est que dans leur subconscient, plane encore le devoir de sacraliser la révolution de 1789 pour dissimuler qu'ils n'ont pas le courage ni le savoir de la dénoncer comme le crime contre l'humanité par excellence.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 mai 2021 à 10:59
Les balourds de la macronie.
"Quand la poésie plie bagage, c’est que les balourds atroces tiennent la scène…
« Entre vulgarité, médiocrité intellectuelle et arrogance, notre abonné dresse un triste tableau du monde artistique actuel. Débarrassé de toute poésie, ce petit milieu semble pour lui n’être plus qu’un repère à « balourds » pseudo-engagés. "
https://frontpopulaire.fr/o/Content/co511042/quand-la-poesie-plie-bagage-c-est-que-les-balourds-atroces-tiennent-la-scen
« Où sont-ils quand notre jeunesse, un peu partout, subit des agressions, est égorgée ou martyrisée et assassinée comme à Argenteuil ? Où donc est cette caste à petits mouchoirs ? Nulle part ailleurs que sur de mauvaises planches, d’où elle crache sur son public, en prenant son ensemble pour un tas de ploucs trop français, une bande chieuse et chiante de Gilets jaunes fascisants, comme l’aurait pu répéter François Berléand. Où est-elle ? Dans son petit théâtre d’horreurs qu’elle croit un havre de délicatesse. D’où elle tresse des lauriers de vertu imméritée à Adama Traoré. Comme décidément, devant ces artistes postiches et fâcheux, on regrette un temps où, pour une soirée, les acteurs et actrices véritables respectaient leur métier, son exigence, son sacerdoce et son engagement, les auteurs, les textes et le public. »
Rédigé par : Charlotte | 09 mai 2021 à 09:15
@ Xavier NEBOUT
Aucun problème pour vous dire que si on doit choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, je voterai sans l’ombre d’une hésitation Emmanuel Macron.
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@ Exilé 08/05/21 16:21
Votre objection est recevable. Je note que personne, Philippe Bilger en premier, n’ose aborder le sujet, cela remettrait en cause l’image que l’on veut donner du Président.
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@ stephane
C’est une question qui se pose en permanence. Faut-il continuer de rester sur ce blog et par sa présence cautionner d’une certaine manière des horreurs (je pense à certains commentaires qui pourraient, selon moi, tomber sous le coup de la loi), ou faut-il continuer à faire entendre, avec quelques-uns, une voix différente ?
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 09 mai 2021 à 09:09
La vie en France sous la macronie. Des faits divers et variés, le quotidien !
Encore une nuit d’émeutes et de chaos.
« Dans la nuit de samedi à dimanche, La Gabelle,
un quartier limitrophe de Fréjus et Saint-Raphaël, a
été le théâtre de d’émeutes urbaines.
La situation avait dégénéré à l’issue d’une simple
intervention pour faire respecter le couvre-feu à des
habitants du quartier, après le signalement d’un tapage
nocturne ».
« Indignation face à la lâche agression dont ont été victimes nos gendarmes dont la commandante de brigade qui interpellaient 2 individus qui ont décroché les drapeaux de la mairie de Saint Martin Vésubie pour les brûler. » Eric Ciotti
Ils s’en prennent à notre drapeau à présent. Ils veulent prendre notre place avec l’aval de la macronie, de la France Soumise, des EELV… Il suffit d’observer. Le nombre fait à présent leur force et il en arrive encore.
EDM va aller les cajoler dans les Hauts-de-France. Avec Mélenchon, ils se font la courte échelle.
Rédigé par : Isabelle | 09 mai 2021 à 09:06
« Je voudrais rendre hommage, sans aucune dérision, à ceux qui reviennent inlassablement dans la lice présidentielle en ayant la certitude au fond d'eux - le caractère péremptoire de leur optimisme en étant la preuve paradoxale - qu'ils demeureront dans le meilleur des cas à peine au-dessus de 5 %. »
Ci-joint la liste des candidats déclarés pour l’élection présidentielle de 2022.
Cela en fait déjà huit. Manquent évidement les principaux favoris :
* Emmanuel Macron, bien sûr, dont la candidature ne fait plus guère de doute,
* Le candidat écolo, sans doute Yannick Jadot, le moins illuminé de la bande.
* Le candidat LR qui se fait attendre : Bruno Retailleau, Valérie Pécresse, François Baroin, Laurent Wauquiez, Rachida Dati qui croit en ses chances... (perso Pécresse est de loin la meilleure.)
* Le candidat PS : Anne Hidalgo, J-C Cambadélis, Ségolène Royal. Sauf en cas de ralliement au candidat EELV, ce dont je doute.
* Pour NPA ce devrait être Philippe Poutou vu qu’Olivier Besancenot semble avec pris du recul.
* Reste le ou les candidats Gilets jaunes : Jacline Mouraud, Eric Drouet, avaient laissé entendre qu'ils seraient partants. Après tout pourquoi pas vu que ce mouvement a quand même perduré pendant deux ans et continue encore à montrer qu'il existe, même s'il a perdu la virginité de ses débuts.
Total : 8 + 6 = 14 candidats à se partager les voix des 45,5 millions électeurs inscrits (chiffre pour 2018) dont un bon tiers n’ira pas voter.
Certains de ces candidats qui savent pertinemment qu’ils ne dépasseront pas les 5 % y vont quand même.
Les uns pour des raisons idéologiques. Après tout c’est la seule période où ils peuvent vraiment exprimer leurs idées (NPA, LO), vu que les médias ne s'intéressent pas à eux.
Les autres autres par pur ego (Dupont-Aignan, Asselineau).
Concernant Jean Lassalle je pense que c’est plutôt par défi à une société qui ne laisse plus aucune place à la poésie. C’est le candide de la bande dont on aurait tendance à se moquer, ou au contraire à qui on s’attacherait. Moi je le trouve attachant.
Ces petits candidats ont le mérite de nous faire nous évader des discours stéréotypés des grosses pointures de la compétition, tellement convenus qu’ils en deviennent inaudibles.
Alors surtout ne les méprisons pas !
Rédigé par : Achille | 09 mai 2021 à 08:45
@ Wilfrid Druais
"Eh ben non. Pas de sublime paire de jambes, dommage, mais Patrick Buisson. C'est... différent..."
Je me pâme d'avance.
"Quand on en est à plus admirer les muzz que les bobos parisiens parce qu'on regrette le recul de la spiritualité, il y a un problème de raisonnement."
Un peu...
"Il est totalement aveuglé par sa foi et pense qu'il vaut mieux un "mauvais" croyant qu'un athée."
Ce n'est pas le seul. Je connais même certains athées qui le sont jusqu'au bout des doigts, qui ne l'admettent pas, et qui souhaitent le retour de l'Église et de pratiques, disons, un peu moyen-âgeuses, parce qu'ils pensent exactement cela: mieux vaut un "mauvais" croyant qu'un athée. Buisson n'est pas un cas isolé. Mais il pousse le bouchon quand même assez loin s'il préfère l'islam à la boboïtude.
"Personnellement, je pense comme Zemmour parce que je n'ai aucun problème avec les immigrés tant qu'ils ne veulent pas m'imposer leur façon de vivre."
Et je vous soutiens entièrement dans ce point de vue.
"En plus, il a eu lors de cette interview la même sale habitude que tous les invités politiques des chaînes infos, RN compris, qui critiquent les médias mais qui se sentent obligés de dire de suite qu'évidemment leurs critiques ne concernent pas le médias sur lesquels ils sont [...] Et ça dit tout de Patrick Buisson."
Et ça dit aussi beaucoup de choses de la télévision.
Rédigé par : F68.10 | 09 mai 2021 à 00:36
@ Myrto | 08 mai 2021 à 13:35
Mes excuses. C'est effectivement cune erreur. J’étais pourtant sûr d’avoir entendu qu’il rejoignait le RN.
Ça devait être sur CNews… :)
Rédigé par : Achille | 09 mai 2021 à 00:18
Emmanuel Macron
Vous étiez prévenu, cher P. Bilger, depuis les premiers jours de cette présidence, il suffit de reprendre votre blog de l'époque et de relire les analyses qui y ont été présentées.
Quoi qu'il en soit et quoi qu'il arrive, je suis persuadé que vous voterez E. Macron en 2022.
Faites-vous plaisir, il sera toujours temps de revenir dans le giron.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 08 mai 2021 à 20:29
"Dans ce domaine également, Emmanuel Macron est incomparable. Il est incontestablement le pire DRH de la Ve République pour tous les niveaux, celui des mauvais coups et des manoeuvres comme celui des occupations élevées. Quand on ne choisit que pour soi, on choisit mal !" (PB)
Entièrement d'accord avec votre billet clairvoyant, M. Bilger.
La preuve aujourd'hui, Jean Castex - la voix de son maître - annonce la suppression du corps des Préfets pour nommer qui bon lui semble parmi des proches du pouvoir.
Ce n'est pas un dépoussiérage d'un corps de notre administration comme vont s'empresser de le dire les macronistes, mais bien une façon de nommer des proches de confiance pour tout verrouiller au niveau départemental. Copinage et verrouillage.
Détricoter l'ancien monde pour un nouveau monde, cela pourrait être justifié pour de quelconques améliorations ou des changements nécessaires mais malheureusement depuis quatre ans, ce nouveau monde n'arrange rien des affaires de la France, les changements sont seulement destinés à avant tout pour asseoir le Président sans lui faire d'ombre.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 mai 2021 à 20:20
On peut ajouter au déficit du "en même temps" quelque chose de plus lourd. D'un côté Macron se complaît dans l'excuse coloniale et parle même de crime contre l'humanité. Ce qui prouve sa méconnaissance de l'histoire notamment l’exaspération des populations méditerranéennes devant les razzias incessantes venant du Maghreb et la nécessité d'y mettre fin. Mais ce faisant il justifie la haine des populations immigrées algériennes et autres contre les représentations d'un Etat qui est censé les avoir opprimés. Mais cela ne l’empêche pas d'afficher un soutien aux forces de police, premières représentations de l'Etat délibérément désignées en représentantes du colonialisme pour les occupants des cités.
Rédigé par : paul | 08 mai 2021 à 19:19
Le père Richard Kalka, aumônier des Armées. Un sacré bonhomme (je connais personnellement sa valeur sur le terrain), rien à voir avec Lecointre qui ne défend pas ses hommes par carriérisme !
“Tu devras un jour en répondre devant Dieu” : ancien aumônier des parachutistes, le père Richard Kalka admoneste le chef d’État-Major des armées.
« En voulant aujourd’hui punir et sanctionner les soldats – je les appelle « soldats » quel que soit leur grade parce qu’ils ont eu le courage d’aller au feu – tu revêts l’uniforme du premier, celui qui ne pense qu’à lui et son avancement. Es-tu fier ? Quel avancement, puisque tu es au sommet de la carrière militaire ! Je te plains sincèrement. Tu devras un jour en répondre devant Dieu, si tu es croyant. En attendant, tu pourras t’enorgueillir d’avoir cassé tes anciens qui n’avaient pour bouclier, face au pouvoir politique indigne, que leur honneur mué en un cri d’alarme. Et surtout tu pourras te complimenter d’avoir puni sous les feux de la rampe des soldats plus jeunes parce qu’ils avaient osé s’associer à ce cri de désespoir, à la vérité qu’il traduit. Tu pourras te vanter d’avoir en même temps jeté l’opprobre sur les Anciens et sanctionné des Jeunes, à cause de leur courage. »
En ce 8 mai 2021, Macron fait son cirque à la TV. De la com, seulement de la com. Aucune substance, aucune envergure.
https://www.valeursactuelles.com/politique/tu-devras-un-jour-en-repondre-devant-dieu-ancien-aumonier-des-parachutistes-le-pere-richard-kalka-admoneste-le-chef-detat-major-des-armees/
Rédigé par : Isabelle | 08 mai 2021 à 19:00
La concurrence et les petits arrangements préélectoraux sont inévitables. Mais la courte vue et la bêtise des candidats sont ahurissantes. À tel point qu'elles sont presque vexantes pour les électeurs, tellement les politiciens ont l'air de les prendre pour des brêles.
Emmanuel Macron ne pourra pas empêcher que son bilan économique et sanitaire soit plus que médiocre. Quant à ses réformes de société, elles ont rendu la vie encore plus balisée et réglementée qu'auparavant : attention à ce qu'on dit (crimes de haine), repentance orchestrée, dénonciation du privilège de l'homme blanc sommé de garder perpétuellement la tête basse, autorisations de sortie, couvre-feu, commerces non essentiels fermés, jusqu'aux rayons de jouets pour les enfants dans les supermarchés. Si encore ça servait à quelque chose, nous aurions l'impression de sacrifier le bonheur de vivre sur l'autel de l'utilité. Ce n'est pas vraiment le cas.
Et pendant ce temps-là, la sécurité ne va pas fort. La politique migratoire ne correspond en rien à ce que souhaite la majorité de la population, mais c'est un non-sujet là où les décisions sont prises.
Donc oh oui, la majorité d'entre nous veut changer de président. Ce devrait pourtant être facile, tant il n'y a plus grand-chose à espérer de lui et de son équipe hétéroclite. Mais voilà où nous en sommes : nous avons peur d'avoir à refaire le même choix dans l'isoloir que la dernière fois, l'espoir en moins pour ceux qui y croyaient. C'est de cette impasse que nous avons besoin de sortir pour que puissent être réglés les vrais problèmes.
D'après Charles Darwin :
“It is not the strongest of the species that survives,
nor the most intelligent,
but the one most responsive to change.”
(Ce n'est pas l'espèce la plus forte qui survit, ni la plus intelligente, mais celle qui sait le mieux répondre au changement)
Rédigé par : Lucile | 08 mai 2021 à 18:43
"Emmanuel Macron, lui, nous a offert à plusieurs reprises un discours de devoir et de sacrifice mais en réalité on n'a jamais vu un président s'abandonner si tôt avant l'échéance à tant de combinaisons politiciennes et roublardes pour mettre toutes les chances de son côté" (PB)
"La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire" (Voltaire)
Rédigé par : breizmabro | 08 mai 2021 à 18:13
@ Marc Ghinsberg
Et vous, si vous nous disiez franchement que vous voterez Macron ?
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@ MENIER
On dirait que la macronie s'inquiète, elle envoie des pompiers.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 mai 2021 à 17:38
@ Marc Ghinsberg
« Évidemment rien sur la gestion économique et sociale de crise de la Covid-19... »
Il vaut peut-être mieux jeter un voile pudique sur ce type de gestion (?) ayant consisté à creuser de façon dramatique la dette publique de la France, qu'il faudra bien payer d'une façon ou d'une autre.
N'importe quel candidat à la présidence jugé « incompétent » sur simple procès d'intention en aurait fait autant.
Et une candidate par ailleurs bonne mère de famille aurait peut-être fait encore mieux en ayant évité de jeter l'argent par les fenêtres...
Rédigé par : Exilé | 08 mai 2021 à 16:21
Et dire que tous ces gens vont voter. Par attachement à une liberté publique qui permet de les tromper, notre hôte en étant une preuve tangible.
On a voté Staline, enfin, quelques-uns. On a voté Hitler, un seul homme dans les tribunes n'applaudissait pas, on va passer sur tous les rastaquouères qui se sont succédé dans l'Europe et dans le monde. Sans doute, si le vote n'existait pas, les dirigeants n'auraient plus de limites mais leur impudence démontre leur volonté de détourner l'institution et de nous la mettre sous le nez comme un chiffon malodorant, personne n'aime plus les élections que les chefs de bande.
On comprend les énarques, eux qui sont dressés pour armaturer l'Etat: ils en profitent pour le gouverner, c'est de bonne guerre, et il ont d'illustres prédécesseurs, on peut donc les mépriser, leur cracher dessus, ça leur est égal, il sont là à vie, ils ne connaissent pas les risques du spoiling system, qu'il faudrait instituer en France. Mais enfin, je regrette que les compagnies de mousquetaires n'aient pas à s'occuper de quelques Fouquet.
Donc, Macron est menacé, et les lacs qu'il pose un peu partout ne feront gagner que les voix de ceux qui ont la naïveté d'y poser un orteil. C'est dans le dur qu'il doit taper pour débloquer un nombre suffisant de suffrages. Peut-il payer ? Combien devra-t-il rembourser ? Quel sera le coût pour nous, les obscurs ?
Aucun pouvoir n'est immaculé, ça n'a jamais existé, il faut s'y résoudre mais alors, il faut parler aussi vrai que possible et instituer une fois pour toutes que la nation ne doit aucun respect à son président, que la contrainte n'est acceptée que si elle est validée par un expert "indépendant", bref, le foutoir. La notion même d'Etat se délite et l'Islam, le couteau entre les dents, peut le remplacer, ou n'importe quelle autre calembredaine.
Un signal me paraît intéressant: les Allemands, par leur ministre de la Santé se réjouissent d'avoir brisé la troisième vague de la pandémie, les Français crient au danger à tue-tête, contredisant les propos cauteleux du président.
Qui a tort ou raison, je ne sais, mais la disparition de la France me paraît plus probable que celle de l'Allemagne. Que c'est bon d'être binational.
Rédigé par : genau | 08 mai 2021 à 15:32
@ Achille
Vous dites "Hubert Falco, le maire de Toulon, lui, va carrément rejoindre le RN", vous devez être bien mal renseigné !!
Rédigé par : Myrto | 08 mai 2021 à 13:35
Lors de la précédente campagne présidentielle nous étions quelques enthousiastes de François Fillon sur ce blog et avions émis de grandes réserves sur le candidat Macron.
À la base de cette méfiance, pour moi, était l'interview qu'Emmanuel Macron avait accordée à la revue Emile de Sciences Po en mai 2010 où on découvrait le caractère de l'homme.
Il fallait analyser cette interview avec l'esprit d'un DRH cherchant à recruter un grand dirigeant. C'était le cas, nous citoyens-employeurs mais aussi actionnaires d'une grande entreprise, la France, cherchions un PDG.
En voici quelques extraits :
Présentation de Macron tel que perçu par Emile : jeune homme lucide, percutant et lyrique, qui enseigne aussi la culture générale à Sciences Po, et dont on peut espérer qu'on entendra parler.
Macron :
** Je ne suis pas un héritier. Je ne fais pas partie du sérail.
** Ma grande rencontre intellectuelle fut, alors que j'étais encore en khâgne, celle de Paul Ricoeur envers lequel j'ai une dette immense.
Emile : Avec un tel maître, n'avez-vous pas eu envie de mettre vos pas dans les siens et de vous consacrer entièrement à la philosophie ?
** En travaillant avec Paul Ricoeur, j'ai eu le temps de beaucoup réfléchir à sa vie et je n'ai pas eu envie d'avoir la même que lui. Il me manquait dans ce quotidien universitaire une forme d'action, de participation à la chose publique, d'interaction avec les décideurs, de vie trépidante.
** Quand on s'intéresse à la chose publique, et qu'on veut s'investir en restant fidèle à ses idées, on ne peut le faire qu'à ses propres conditions. Aujourd'hui, je ne suis pas prêt à faire les concessions qu'imposent les partis.
** Il y a un vrai courage à écrire. Beaucoup plus qu'à faire ce que je fais. Beaucoup plus qu'à faire de la politique. Si j'étais vraiment courageux, j'écrirais. Construire quelque chose dans une fidélité à soi, qui a un sens pour les autres, qui change la vie des autres sans céder au cours des choses.
** En réalité, je ne suis pas si sûr d'être marqué par les événements. C'est peut-être en réaction à un monde où l'événement devient quotidien. Pour moi, les événements fondateurs sont des choses qui se sédimentent dans le temps, et je ne suis pas sûr qu'ils soient datables.
** Nous commençons notre vie active dans un environnement sur-contraint, où la dette publique va largement déterminer et réduire l'horizon de nos possibles. Les générations plus âgées, qui ont largement contribué à cette situation, voudraient aujourd'hui nous dicter les grilles de lecture de nos vingt ou trente prochaines années. S'il reste une liberté à ma génération c'est, compte tenu des contraintes qu'on lui a laissées, au moins de penser et de dessiner son propre avenir, et de ne pas accepter qu'on le lui dicte.
En somme : "Adieu partis, adieu passé de la France, adieu pensées diversifiées, les vieux au rancard, les événements se sédimentent (genre Gilets jaunes).
Du passé faisons table rase comme avait dit quelqu'un d'autre et appliqué très soviétiquement.
Je suis le nouveau Messie d'une nouvelle religion née en 1968 !"
Ayant eu l'occasion de recruter, sans DRH, de jeunes dirigeants, pour des postes bien plus modestes et une entreprise réputée mais tout aussi modeste, ce genre de réponses m'aurait conduit à le remercier de sa visite et plutôt embaucher le postulant Fillon.
Pourquoi s'étonner, il nous avait prévenus !
Le choix politique était entre lui et lui, évitant de nous dire quelle était cette politique que nous devions choisir, nous expliquant seulement le choix qu'il ne fallait pas choisir ! (En m'exprimant délibérément à sa manière)
C'est exactement ce qu'il refait aujourd'hui !
Pour Macron ce qui compte, exclusivement, est le credo d'Emmanuel sur un fond de Paul Ricoeur !
Grand penseur certes mais qui, en 1964, rejoint le département de philosophie de l'université de Nanterre et en Mai 1968 est solidaire des étudiants en lutte, dont Krivine et Cohn-Bendit, ceux qui voulaient interdire d'interdire, tout en interdisant aux autres de penser différemment d'eux, ce qui conduisit Paul Ricoeur à démissionner de la direction du département de philosophie.
Le drame est que nous n'avons en face de lui qu'une MLP qui est du même tabac (pardon : hash), pour rester à l'ordre, (pardon encore : désordre), du jour !
Voilà pourquoi nous devons écouter tous ces généraux vilipendés par les écervelés des médias et les politiciens de Mélenchon à Ciotti en passant par Valls ! Triste perspective.
Rédigé par : Claude Luçon | 08 mai 2021 à 13:15
@ MENIER | 08 mai 2021 à 11:23
Définition de cupide: avoir soif d'argent.
Tous les populistes seraient cupides. Quel serait donc l'intérêt financier d'aller chercher des idées populistes et de les ressasser depuis trente ans pour un électorat qui jusqu'à maintenant restait marginal sauf à vouloir prendre des coups ?
Moi je parlerai plutôt de mauvais placements pour un cupide.. sauf pour les surfeurs professionnels mais là on ne peut pas honnêtement aller les chercher à l'extrême droaaate.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 mai 2021 à 12:48
@ Marc Ghinsberg
J'adhère très souvent à vos commentaires et notamment sur Hollande et là encore vous dites bien les choses. Mais rassurez-moi, vous n'allez pas nous faire une achillite ?
Rédigé par : stephane | 08 mai 2021 à 12:15
Vous imaginiez que Macron se laisserait piétiner sans réagir et combattre ? À part Wauquiez, trop opportuniste et menteur pour être crédible, personne ne lui arrive à la cheville. Et surtout pas votre poulain Retailleau.
Quant aux convictions de Dupont-Aignan, laissez-moi rire, c'est la blague du jour ! Des intérêts surtout ! Il est comme tous les populistes : cupide !
Rédigé par : MENIER | 08 mai 2021 à 11:23
Quand on se trompe, on finit aux extrêmes, à ne pas comprendre que le président fait ce qu'il peut de ses faiblesses, qui sont celles du pays qu'il dirige et qui préféra les sympathies immobiles aux nécessaires réformes de ses cooptations ankylosées, qui amènent les déceptions des refusés à rejoindre la cohorte de l'émeute dangereuse pour la démocratie, louant celui qui fit chuter Fillon, car si Dupont-Aignan avait compris que le héros moderne est celui qui sait se reconnaître persécuteur, le Sarthois aurait été élu, et le rouge habituel des gilets n'aurait pas été remplacé par le jaune des jacqueries, face aux méthodes thatchériennes promises à ceux qui n'auraient alors pas eu besoin de mériter une quelconque place, confortés dans leur confort de bien-assis, se distribuant les places et les prébendes qui amenèrent le pays où il en est, le changement de couleur comme d'orientation politique ne sachant que se déchaîner contre celui qui fût élu, réitérant l'erreur et la confusion naïve de ses perversions.
On va bien voir ce qu'il restera de ces recompositions, Macron pourra-t-il seulement se représenter, ce n'est pas certain, cela dépendra de la capacité des citoyens à se déterminer pour la démocratie, plutôt que de sans cesse appeler les mannes d'un chef inexistant, sur lequel on projette les fantasmes d'une société incapable d'assumer l'héritage de ses échecs, et qui ne sait s'offrir qu'aux divisions partisanes pour se dissimuler qu'elle ne sait pas s'unir autrement qu'en désignant le coupable de ses propres impérities.
Macron aura eu alors le redoutable avantage de trouer ce miroir illusoire, plaçant la nation face à elle-même, et chaque citoyen face au choix personnel d'assumer ou pas, cher hôte, ses propres contradictions.
Rédigé par : Aliocha | 08 mai 2021 à 10:45
Avec le « en même temps », n’importe qui pouvait s’apercevoir qu’il n’y avait pas de projet.
Absence de projet qui a attiré immédiatement ceux qui à gauche prônent le pasdamalgamme, sans même se rendre compte que le "en même temps" est un amalgame politique.
Le pire, puisque gouverner c’est décider et donc hiérarchiser les priorités.
Absence de projet politique, mais une ambition qui perdure.
Une ambition de quoi au fait ?
Il a voulu être président, il l’est. N’ayant pas de projet initial il ne peut pas se plaindre que le sort, les Gilets jaunes, les syndicats, les Français aux dernières élections municipales, et le Covid entre autres, aient entravé son action.
Intéressant de remarquer que Jacques Attali son mentor en 2017, ne défende pas son action. Il a même déploré au cours de ses deux interventions, celle sur la 5 jeudi et celle sur CNews hier l’absence de projet.
Au point qu’il déclare préparer un projet qu’il offre aux nécessiteux qui en voudraient, Macron y compris.
On ne peut pas être plus clair sur le personnage Macron qu’il semble ignorer dans un futur qui l’inquiète. À ce propos j’ai trouvé Attali sérieusement atteint par l’âge, mais c’est un autre sujet.
Absence de projet vraiment ?
Ou plutôt un projet utopique d’une Europe fédérale dont il se rêve le bâtisseur et donc le futur président.
Chaque fois qu’il parle de la France, il l’associe immédiatement à l’Union européenne, ne faisant rien qui puisse bousculer la Commission de Bruxelles.
Avec le départ d’Angela Merkel, il pense occuper la place prépondérante qu’elle laisse.
Des signaux montrent pourtant que son ambition européenne risque d‘être bridée. Désaccord sur le classement du nucléaire comme énergie verte, désaccord sur les brevets des vaccins, le futur ne sera pas celui rêvé.
Je ne doute pas qu’il cherchera une autre voie pour apaiser son ambition.
Au fond sa seule ambition est celle d’être un acteur, mais un acteur au sens déclamatoire pas au sens réalisateur.
Il se met en scène dans ses discours avec parfois une gestuelle un peu ringarde et un vocabulaire tellement exagéré qu’il en est grotesque, le « nous sommes en guerre » est encore dans toutes les mémoires, surtout qu’il n’a pas été suivi de la levée en masse révolutionnaire, et pour cause, pas de masques, pas de vaccins.
Et si on lui offrait la présidence de la Comédie-Française ?
Hum, elle risquerait de devenir une tragicomédie française, mais au fond n’est-ce pas ce que nous vivons déjà !
Rédigé par : Tipaza | 08 mai 2021 à 10:08
Énième billet à charge contre Emmanuel Macron dans lequel Philippe Bilger redécouvre la lutte des classes.
Évidemment rien sur la gestion économique et sociale de crise de la Covid-19. Normal, il serait alors difficile de tenir ce propos grandiloquent : « Non pas que j'aie la moindre fibre révolutionnaire mais il y a un tel degré de réalisme cynique, en ces temps, derrière l'affichage de valeurs "pour faire bien", qu'on peut se donner le droit à un extrémisme indigné et pacifique. »
Billet après billet, le militant Philippe Bilger tire sur le futur candidat à sa propre succession. Il nous montre ainsi qu’il n’est pas besoin de voter Marine Le Pen pour la soutenir. Il suffit de dissuader ceux qui seraient tentés de voter Emmanuel Macron au deuxième tour, de les convaincre de s’abstenir. Ils peuvent le faire en toute bonne conscience puisque de toute façon, nous dit notre spécialiste en prédiction électorale, même l’actuel président de la République l’emporterait face à la présidente du RN.
On évitera les mots qui fâchent comme cynisme ou tartufferie, on mettra cette attitude sur le compte de la naïveté.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 08 mai 2021 à 10:03
Remarquable billet, cher Philippe.
"Le renouvellement des visages" impliquait la lutte des places.
Emmanuel Macron est le pire DRH, mais aussi le pire couaqueur de la Ve République. On a fait grief à Hollande de ne pas savoir tenir son gouvernement, il est inexplicable qu'on ne le relève pas à propos de Macron.
À côté des courageux persévérants qui s'entêtent à croire qu'ils ont une chance d'être élus et qui sont candidats à tout (je n'ai pas votre admiration pour Nicolas Dupont-Aignan qui siphonne et divise la famille de pensée qu'il représente comme l'a fait avant lui Philippe de Villiers, qui s'est reconverti dans l'écriture de pamphlets à succès), il faut noter la baisse de qualité des présidents de la Ve République à partir de Jacques Chirac. Il faut croire qu'être président, non pas est à la portée du premier arriviste venu et parvenu, mais que n'importe quel arriviste est présumé avoir l'étoffe d'un président de la République.
Une autre nouveauté est l'évolution du tempérament de nos conducteurs de peuple.
- Jusqu'à Lionel Jospin et à Jean-Paul II à Rome pour ne prendre que ces deux exemples, nous avions des dirigeants sincères et habités, qui aimaient leur pays et voulaient le bien de leur peuple. Nous avons aimé Michel Rocard ou regretté d'avoir loupé Raymond Barre parce qu'à Mitterrand le Florentin près, nous savions que le bien public était en eux supérieur à leur ambition personnelle.
- Et puis nous avons eu des dirigeants fragiles, psychologiquement dans le cas de Nicolas Sarkozy, humainement dans le cas de François Hollande ou de Benoît XVI, qui trouvèrent la charge de gouverner si lourde à porter qu'ils la déposèrent et préférèrent démissionner.
- Enfin nous avons aujourd'hui des gouvernants cyniques qui n'arrivent que par ambition, ce qui trahit la même fragilité que pour Nicolas Sarkozy, qui ne cachent pas leur arrogance, qui n'aiment pas le peuple qu'ils dirigent et qui ne s'en cachent pas, qui lui parlent de manière à ne jamais lui faire savoir sur quel pied il doit danser (c'est sur ce plan également le cas du pape François), et qui sont avant tout des affairistes aventuristes: c'est incontestablement le cas de Trump et de Macron, c'est probablement aussi, excepté l'amour de la Russie, celui de Poutine, dont il ne faut pas oublier qu'il fut nommé par Eltsine pour que n'éclate pas trop le scandale des oligarques et que "la famille" ne soit pas inquiétée.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 08 mai 2021 à 09:51
D'autres que moi ont placé tous leurs espoirs d'une ére nouvelle s'ouvrant en 2017. La jeunesse, les beaux diplômes, la carrière pleine d'efficacité (et de sousous) dans le privé, les soutiens politiques de nombreux bords, Macron avait donc tout pour lui.
Peut-être déjà un peu d'arrogance, peut-être déjà des malentendus générés par ce maudit "en même temps" et bien vite l'insuffisance et la pauvreté des recrutements, les petites magouilles et l'incapacité à comprendre son pays qu'il salit à l'étranger. Un pays qu'il veut "déconstruire" alors qu'il est en lambeaux, miné par le communautarisme et les revendications farfelues.
Macron n'aura pas fait illusion longtemps, y compris en se séparant d'Édouard Philippe qui risquait de lui tailler des croupières ou en négligeant le régalien ou bien encore en continuant de distribuer de l'argent emprunté ailleurs.
Vient la couche finale avec les élections régionales. LREM étant davantage un fan-club présidentiel qu'un parti politique semble voué aux gadins électoraux comme on l'a vu aux municipales. Dès lors la stratégie consistant à promettre des postes ministériels (Estrosi veut sans doute être PM en 2022...) pour casser la logique partidaire et tuer définitivement LR relève non pas d'un machiavélisme "mitterrandien" mais de la tactique du coucou et de la plus basse des politacailleries certainement indignes d'un président aussi brillant et prometteur.
La prise de conscience de notre hôte me réjouit. Qu'il sache que des millions de Français ont hâte de payer à Macron son billet de retour à Amiens ou en enfer.
Rédigé par : caroff | 08 mai 2021 à 09:43
C'est un thème vieux comme le monde mais j'ai fait partie des quelques naïfs qui en 2017, à cause de la fraîcheur apparente du président et de son caractère atypique...
Et pourtant, cher M. Bilger, certains des participants à ce blog ne vous avaient-ils pas mis en garde à propos de la personnalité réelle de M. Macron dès son irruption sur la scène publique ?
Rédigé par : Exilé | 08 mai 2021 à 09:27
Emmanuel Macron est un débaucheur. Il séduit par ses manières équivoques, son discours enjôleur surabondant, ses sourires prometteurs, ses clins d’œil engageants. C’est un coucou, un oiseau de la famille des cuculidés, au plumage gris mais qu’il ripoline aux couleurs du perroquet ou de la perruche pour mieux séduire. Demeure qu’il a l’allure du faucon et se caractérise par sa pratique du parasitisme de couvée.
Que Philippe Bilger se soit fait prendre, lui, magistrat dans l’âme, censé percer la vérité, c’est dire la duplicité manœuvrière du coucou-débaucheur. Mais reconnaissons à Philippe Bilger la qualité de l’intégrité, il reconnaît dans son magistral billet qu’il est cocu. Et si on le lit bien, on ne l’y reprendra plus. Que les électeurs français l’entendent.
Rédigé par : Bernet Louis | 08 mai 2021 à 09:00
« Non pas que j'aie la moindre fibre révolutionnaire mais il y a un tel degré de réalisme cynique, en ces temps, derrière l'affichage de valeurs "pour faire bien", qu'on peut se donner le droit à un extrémisme indigné et pacifique. »
Il y a comme une petite contradiction dans votre phrase.
Comment déclarer ne pas avoir la moindre fibre révolutionnaire et, en même temps, se revendiquer un extrémiste indigné et pacifique ?
En somme vous voulez bien que les révolutionnaires aillent au casse pipe et vous, vous les encouragerez les pieds bien au chaud dans vos charentaises, c’est ça ?
Vous me faites penser à vos deux camarades Gérard Carreyrou et J-C Dassier, vénérables septuagénaires confirmés, qui tous les matins dans l’émission l’Heure des pros, se prennent pour des révolutionnaires, bien à l’abri dans le studio climatisé.
Paroles, paroles, paroles... :)
Rédigé par : Achille | 08 mai 2021 à 08:55
« Il nous manque un roi » affirma Macron alors qu’il était ministre de l’Economie en 2015.
Nous lui donnons raison en le traitant comme s’il l’était, roi, et donc responsable de tout, coupable du pire.
Il joue sur du velours. Qu’il fasse bien ou qu’il fasse mal, les yeux restent braqués et bloqués sur lui. Pire : plus il se fourvoie, plus il prête le flanc à la critique, plus sa position de roi sacré est confortée.
Ne nous comportons pas en sujets mais en citoyens, en citoyens attachés à ce que sommes, la France.
Mais qui pense encore à la France (à part Nicolas Dupont-Aignan, Éric Zemmour, Michel Onfray et quelques autres mais chacun à sa façon...) : elle est trop petite, la France, elle ne compte plus, la France, elle est franchouillarde, la France... voilà ce que nous serine en permanence, voilà ce que pensent et que disent nos princes de la politique et des médias, ajoutant que le remède est de nous fondre dans l’« Europe », c’est ce discours inepte, suicidaire, que nous devons de toutes nos forces combattre si nous avons encore un brin de raison. Le reste n’est que poudre aux yeux.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 08 mai 2021 à 08:54
« Qu'on songe aux régions PACA, Hauts-de-France par exemple et à l'investissement du président et de son Premier ministre, qui donne le vertige tant il néglige l'essentiel pour ne se consacrer qu'à l'écume ambitieuse. »
Ce qui est franchement pitoyable dans ce qui s’est passé en région PACA, c’est la maladresse qui confine à l’incompétence de Christian Jacob face à une opération parfaitement classique qui est couramment utilisée lors des campagnes électorales de toute nature et ceci depuis des lustres.
Bilan des courses : Christian Estrosi, le maire de Nice, quitte LR pour créer son propre mouvement.
À noter que dans le Grand Est, Nadine Morano se dit prête à voter pour le RN, sans doute vexée d’avoir été écartée de la liste de Jean Rottner, le président LR sortant de la région Grand Est.
EDM présente sa candidature dans les Hauts-de-France. Et alors ? C’est plus Xavier Bertrand qui est visé, lui qui a quitté LR avant tous les autres pour faire cavalier seul.
C’est un peu facile d’accuser Emmanuel Macron de tous les maux quand on n’est pas capable de l’affronter de face.
En mai 2022, ce sera le meilleur qui vaincra et il aura été élu démocratiquement par les Français, comme ses prédécesseurs depuis le Général.
Il est où le problème ?
Rédigé par : Achille | 08 mai 2021 à 08:38
Il est des professions, comme celle d'agent immobilier, où l'on doit vite apprendre à juger les gens si on ne veut pas mettre aussitôt la clé sous la porte.
Les magistrats le devraient aussi, mais là, la carrière est assurée quels que soient les dégâts qu'on laisse derrière soi, et généralement on ne se retourne pas au cas où il y aurait quelque chose à voir.
Alors, le type Macron, on le voit venir de loin. La fripouille de bonne conscience de gauche, les banlieues gauche caviar en sont pleines.
Ceci dit, maintenant, il va falloir choisir entre Macron et MLP.
Préfère-t-on le monde prévisible des fripouilles, ou le nôtre avec un peu de "bordel" (mot d'origine bordelaise et de même étymologie que Bordeaux - bord de l'eau) ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 mai 2021 à 08:21
En ces mois de liberté entravée, nous assistons au pire en politicaillerie, mot que je fais rimer avec quincaillerie tant le bruit de casseroles traînées sur le sol résonne jusqu'au fond de la campagne française !
Emmanuel Macron, avec EDM et tous les traîtres de l'équipe d'Edouard Philippe, restera le plus navrant Président de la Ve République, Mitterrand mis à part... évidemment, ce dernier ayant ouvert les vannes de l'émigration qui déferle sur tout le pays !
Le Président ne s'en soucie guère, les banlieues des villes comme les petites cités de province n'hébergent-elles pas que des gens qui ne sont RIEN ?
La presse de 2022 va-t-elle continuer à soutenir le projet du candidat de 2017 ?
Pour ma part, la seule personne sur laquelle je fonde encore mes espoirs c'est David Lisnard qui, depuis plusieurs années, a basé toute son action sur la culture :
son sans-faute local ne mériterait-il pas une comparaison avec les piètres candidats actuels ?
Je compte sur vous pour faire une excursion sur ce terrain, cher Philippe Bilger !
Rédigé par : Celtapiou | 08 mai 2021 à 07:33
Les nouveaux amis de Macron. Ceux qui risquent de diriger le pays avec Richard Ferrand.
https://www.lexpress.fr/actualite/politique/nice-desormais-premier-adjoint-estrosi-fait-raboter-le-bureau-du-nouveau-maire_1843464.html
Rédigé par : stephane | 08 mai 2021 à 06:48
Le choix de l'image est tout simplement parfait. Elle est superbement insérée entre deux paragraphes qui la mettent magnifiquement en relief.
Rédigé par : F68.10 | 08 mai 2021 à 00:22