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24 mai 2021

Commentaires

Patrice Charoulet

Cher Philippe,

Vous aviez eu la bonne idée de dialoguer avec le sénateur LR Pierre Charon. Pascal Praud l'a invité le mardi 15 juin dans son émission "L'Heure des pros". Interrogé sur Eric Dupond-Moretti, candidat aux régionales, le sénateur n'a pas craint de le surnommer..."King Kong". Et, comme ce sénateur a fait preuve d'esprit plusieurs fois, l'animateur a dit qu'il le réinviterait. Bonne nouvelle !

Patrice Charoulet

JUSTICE

Sur France Culture, ce mardi midi, Olivia Gesbert a reçu Fabienne Klein-Donati, procureure du tribunal de Bobigny. Elle a publié « Poursuivre », aux éditions des Equateurs. Entretien instructif. Il dissipe une foule de fantasmes, d'ignorances, de slogans simplificateurs sur la Justice. Cette dame est à la tête d'un parquet de 57 magistrats et va entamer sa septième et dernière année à Bobigny. Elle est des plus qualifiées pour porter un jugement clairvoyant dans son domaine.
J'invite qui aurait raté cette émission à la réécouter.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/la-france-vue-du-tribunal-de-grande-instance-de-bobigny

Xavier NEBOUT

Dire que le problème de la police est la justice, ne signifie que ce soit celui des magistrats.
Les magistrats ne peuvent pas mettre en prison quand il n'y a pas de prison, ni d'établissements d'enfermement adaptés pour les jeunes, ni de camps d'internement pour mettre les immigrés illégaux.

Exilé

@ Denis Monod-Broca
« Le point d’accord : la position en surplomb, quasi transcendante, quasi sacrée, omniprésente, jamais questionnée, de la « justice » européenne annihile toute possibilité pour la justice française d’être cohérente, rationnelle, juste, démocratique, librement rendue, acceptée, en un mot d’être digne de ce qu’elle est censée être. »

Exactement.
Les cabris qui ont sauté de joie à l'annonce de la création de l'Europe - ou plutôt de l'UE - n'ont probablement pas pensé à l'enfer qu'elle allait leur apporter dans ses fourgons.

Qui sait par exemple que la CEDH est noyautée par l'Open Society de George Soros à des fins de subversion mondialiste ?

https://www.valeursactuelles.com/societe/emprise-de-soros-sur-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-la-cedh-persiste-et-signe/

Tipaza

@ Denis Monod-Broca | 24 mai 2021 à 20:21
"...il est erroné de qualifier « de gauche » la « doxa idéologique ambiante française ou européenne ». Cette doxa est néolibérale, mondialiste, atlantiste, européiste, cela ne permet pas de la qualifier « de gauche » ni d’ailleurs de la qualifier « de droite »."

Vous n'avez pas tort, façon de dire que l'on peut interpréter cette doxa ainsi.
Alors disons qu'elle est ni de droite, ni de gauche, je la définis comme étant social-démocrate.

Qu'est-ce que la social-démocratie qui sévit en Occident depuis cinquante ans environ, épisode Trump excepté ?
C'est un hybride de l'idéologie de gauche dégénérée avec une droite décadente, l'ensemble donnant cette doxa invertébrée, nouvelle religion dont les droits de l'homme sont les nouvelles table de la loi ou les dix commandements.

Hybridant le vieux principe universaliste de la gauche, d'une seule humanité, tout en se soumettant aux dures lois du marché capitaliste segmentant les peuples en fonction de leur rentabilité et des coûts de fabrication.

La social-démocratie se drape du manteau du Bien, de gauche, et c'est pourquoi je dis que cette doxa est de gauche, tout en dissimulant sous le manteau la loi d'airain du capitalisme.

Le macronisme relève de cette doxa qui abolit les droits des peuples au profit des droits de l'individu, quand ces peuples sont occidentaux, mais qui accepte le droit des peuples comme celui des Ouïghours par exemple, qui pourtant obéissent à la charia, éloignée c'est le moins qu'on puisse dire, des droits de l'homme.

sylvain

Achtung, mieux que Rocky, pire que Rambo !
Pulvar, le retour glaçant !

Un grand danger menace la police glacée d'effroi aux propos glaçants de leur ennemie jurée : Pulvar !
La provocatrice facho raciste islamogauchiste haineuse antiflics a entamé un marathon avec Mélenchon et les LFIstes pour savoir lequel plongera la main le plus profondément dans les latrines du communautarisme.

Pulvar l'intello bobo indigéniste racialiste des beaux quartiers est gênée par Autain qui est devant elle à la course à l'échalote islamogauchiste.

Il lui fallait trouver fissa fissa un buzz bien raciste, bien antiflics, pour rehausser sa cote, c‘est fait avec son tweet mis à l’honneur par tous les médias gauchistes. Tout y est : manif glaçante, extrême droite etc.

Résultat : la police tremble, tous les commissariats se barricadent, Beauvau se bunkérise, le plaintif Darmarien fait dans sa culotte.


Mais si la menace ne suffisait pas, Pulvar a un atout et de taille : Autain est blanche, par les temps qui courent c'est une fausse note chez les gauchos donc il y a espoir pour que Pulvar la pulvérise sur la ligne d’arriviste.

Flics de France, vous pouvez continuer à trembler, les ligues hordes et meutes de la haine fascistes islamogauchistes arabo-africaines, vont se charger de vous tailler de nouveaux costards ; les macroniens et toute la gauche sont de leur côté.

Ça vous en babouche un coin n'est-ce pas ?

Denis Monod-Broca

@ Tipaza

Un point d’accord et un point de désaccord.

Le point de désaccord d’abord : il est erroné de qualifier « de gauche » la « doxa idéologique ambiante française ou européenne ». Cette doxa est néolibérale, mondialiste, atlantiste, européiste, cela ne permet pas de la qualifier « de gauche » ni d’ailleurs de la qualifier « de droite ».

Le point d’accord : la position en surplomb, quasi transcendante, quasi sacrée, omniprésente, jamais questionnée, de la « justice » européenne annihile toute possibilité pour la justice française d’être cohérente, rationnelle, juste, démocratique, librement rendue, acceptée, en un mot d’être digne de ce qu’elle est censée être.

Solon

Ce billet se heurte à la contradiction essentielle qui sous-tend toutes les oppositions entre police et justice. Impliquées l'une et l'autre dans un processus unique, la réaction à la violation de la règle de droit, les deux entités n'ont pas le même objectif. La Police a un objectif global, le maintien de l'ordre, le Justice donne la priorité à l'individu, selon le principe évoqué dans le texte ci-dessus de l'individualisation des peines.

Il ne faut donc pas s'étonner de deux visions divergentes, les uns et les autres étant de bonne foi et réfugiés derrière leur bonne conscience. Ainsi, dans les attaques contre les personnes ou les biens, on voit des groupes de délinquants frapper, casser, piller. Seuls quelques-uns seront sanctionnés par le Juge. Et pas toujours...

Une jurisprudence constante qui est à la base de notre démocratie. En apparence, au moins.

Robert

Vous concluez, Monsieur Bilger :
"On me pardonnera alors de nuancer mon pessimisme, d'inviter la police à demeurer vigilante, d'inciter la Justice à adopter la direction qui lui est proposée.
Un optimisme relatif, c'est mieux que rien."

Certes, le bon sens ne nuirait pas pour se substituer à une vision idéologique de part et d'autre. Toutefois, si la "tribune remarquable émanant de la Conférence des premiers présidents de cour d'appel, sous la signature de Jacques Boulard son président" tend à répondre quasiment point par point aux attaques de tel ou tel syndicat de police, il n'empêche qu'il s'agit aussi d'un plaidoyer pro domo qui tend à rejeter les responsabilités sur d'autres que les "magistrats de terrain".

D'une certaine manière Tipaza | 24 mai 2021 à 10:34 apporte nombre d'analyses pertinentes sur une partie des causes du malaise actuel. Il me semble que le vrai problème reste celui de la "politique pénale" définie par la Chancellerie, notamment par voie d'instructions auxquelles les magistrats sont soumis quant aux modalités d'application des textes législatifs.

En n'oubliant pas que ce sont aussi des magistrats qui en sont les rédacteurs et que ce qui est actuellement présenté comme des invariants judiciaires est issu des multiples réformes intervenues depuis trente ans, singulièrement depuis celle de 1994, qui se sont ingéniées à complexifier la procédure pénale de manière que la moindre erreur de forme soit un prétexte d'annulation du fond des procédures...

Sauf défaillance de ma mémoire, jusque-là, les peines prévues par le code pénal prévoyaient pour chaque infraction un barème avec un minimum et un maximum. Et ce n'était alors aucunement inconstitutionnel ! Et la dernière loi présentée par l'actuel garde des Sceaux introduit encore des limitations qui concourront à une encore moindre efficacité des enquêtes de police ou de gendarmerie, notamment par l'introduction de la présence de l'avocat lors des perquisitions !

Par ailleurs, une partie de la politique pénale est fondée sur la substitution de peines alternatives à la prison. Elle est justifiée par le manque de places de prison tandis que chez nombre de ses concepteurs, dont l’actuel ministre de la Justice, la prison doit rester l'exception, la peine alternative devant être la norme. Policiers et gendarmes continueront donc de voir les délinquants sortir plus vite des tribunaux qu'eux-mêmes et les narguer ensuite sur le terrain.

Un autre problème à mon sens est que les forces de l'ordre, confrontées à la violence, notamment des plus jeunes, n'ont pas la même analyse de l'efficacité des décisions judiciaires, singulièrement à l'égard des mineurs. Sans doute que les magistrats, s'ils étaient aussi souvent assiégés dans leur tribunaux à coups de mortiers d'artifice que les forces de l'ordre et en particulier la police nationale dans certains quartiers, ne verraient pas leur situation de la même manière, encore trop souvent irénique.

Il me semble enfin ici intéressant d'écouter le débat qui a eu lieu vendredi 21 mai dernier sur Radio Classique entre la magistrate Béatrice Brugère et le commissaire David Le Bars qu'on peut réécouter ici : https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/esprits-libres/

L'émission se compose de deux parties, le lien vers la première partie étant celui du bas.
Les problèmes réellement éprouvés par les deux parties me paraissent ici exposés avec l'expérience de praticiens excellents connaisseurs de leurs domaines respectifs.

Exilé

@ Achille
"Quand des individus dont l’âge se situe entre 14 et 24 ans n’ont aucun respect pour ceux qui assurent la sécurité des citoyens, c’est qu’il y a de grosses lacunes dans la transmission des valeurs de notre République"

C'est cela, ouiii...
Et si c'était ce que vous appelez les valeurs de votre République qui étaient la cause du problème ?
De nombreux pays au monde ont la chance d'échapper au type de régime qui gangrène la France et la vie s'y déroule de façon plus apaisée, dans tous les domaines.

Patrice Charoulet

POLICE-JUSTICE-PRISON

A) POLICE

Dans toutes les manifs, exemple celles des Gilets jaunes, un bon citoyen doit désapprouver les jeteurs de projectiles, les agresseurs de policiers, les incendiaires, les pilleurs... et applaudir les forces de l'ordre.
Au lieu de parler sottement de violences policières, dans ce type de manifestations, mieux vaudrait parler des violences exercées par certains manifestants.
Aucune zone de non-droit ne devrait exister en France.
Tous les dealers étant visibles et bien connus devraient être arrêtés.
La police doit être aimée, soutenue, tous les jours, et pas seulement après les grands attentats.
Les policiers ne sont pas assez payés pour les services qu'ils rendent.
Dans chaque commissariat un code pénal et un code civil devraient être consultables à la demande.
Les policiers ne devraient pas poursuivre en Kangoo ayant roulé 200 000 km, des délinquants en BMW.

B) JUSTICE

Les magistrats appliquent les lois. Et la plupart des gens qui critiquent les magistrats n'ont jamais ouvert un code pénal.
Les magistrats ne devraient pas être syndiqués
Qui parmi les gens qui critiquent les magistrats a jamais mis les pieds dans un tribunal ? Comment osent-ils la ramener ?
Le nombre de magistrats et de greffiers est scandaleusement insuffisant.

C) PRISON

Il faut dix mille places de prison de plus.
Les cellules devraient être fouillées régulièrement, afin qu'aucun couteau, aucune drogue ne s'y trouvent.
Les personnels pénitentiaires doivent être augmentés.
Le nombre de viols étant énorme en prison, une réflexion devrait être menée pour les réduire considérablement.

Exilé

La police ne doit pas se faire d'illusions !

Et encore moins les Français, qui au vu du nombre de partis politiques asservis en dépit de leurs différences de façade à des intérêts étrangers mondialistes, européistes, communautaristes et autres, ne sont pas sûrs de voir le bout du tunnel en matière de retour à des lois moins aberrantes en matière de sécurité et laissant espérer la fin de pratiques judiciaires scandaleusement inversées.

Marcel Patoulatchi

@ Exilé
« Ce syndicat, même si nous pouvons contester son slogan qui comme tous ceux du même genre ne peut être que schématique, a-t-il vraiment tort ?
Quand des fonctionnaires de police interpellent et remettent à la justice les mêmes individus pour les mêmes méfaits parfois plusieurs dizaines de fois et sans réponse pénale de sa part, n'y a-t-il tout de même pas quelque chose qui ne va pas ? »

Bien entendu, quelque chose ne va pas. Mais pour conclure que le problème est le fait de la justice, il faudrait expliquer en quoi. On se rendrait bien vite compte, dans les faits, que le problème est très majoritairement lié à l'exécution des peines.
De nombreux crimes et délits sont commis par des individus qui auraient dû être incarcérés selon le quantum de leurs peines. Le problème ne se situe pas au prononcé de la peine, mais à ce qu'il en advient.

C'est d'ailleurs le secret des manifestants Black Lives Matters : en très large part, les victimes supposées de violences policières, auteur d'un crime ou délit justifiant que la police tente de les arrêter, auraient de fait dû se trouver incarcérées.

Notre système pénal, désormais, fait que la peine privative de liberté est considérée comme le dernier recours, face à des ingérables qu'il est nécessaire d'écarter de la société pour qu'ils cessent de nuire. Ainsi, lorsqu'une personne condamnée à une peine n'est pas incarcérée, lorsqu'on tripatouille sa peine en en retirant toute sa substance, ce n'est évidemment pas gratuit. On ne donne pas dans l'alternative généreuse, on invalide le constat fait par la justice de la dangerosité de l'individu concerné.

Et là c'est le véritable problème, qui touche la police comme la justice. La formule d'Alliance est erronée, le problème de la police et de la justice, c'est l'exécution des peines, lorsqu'un juge d'application des peines et un conseiller d'insertion et de probations se croient plus malin que la juridiction répressive, ou bien agissent ainsi parce qu'on leur demande une gestion comptable du taux d'occupation des prisons.

Jean-Louis

Je reste sur mes précédentes positions : les juges sont devenus in fine les gestionnaires d'un système pénitentiaire à bout de souffle.

Ils en sont venus à gérer les places, et les peines alternatives ne sont que le sommet de l'iceberg.

Le système pénitentiaire se doit certes de dépasser le rôle de simple enfermement en semant les graines de la réinsertion, tout comme son honneur est de loger les hommes et les femmes placés sous sa responsabilité avec le minimum de dignité.

Mais le rôle premier de la prison est aussi d'isoler de la société les individus reconnus comme présentant un danger envers cette dernière.

Ne pas le reconnaître est une insulte envers les victimes, et envers le bon sens le plus élémentaire.

Lucile

@ Denis Monod-Broca | 24 mai 2021 à 07:33

Je m'étais fait la même réflexion ; on verrait bien la chose dans Alice au Pays des Merveilles ; le ministre de l'Intérieur s'en va manifester contre... le gouvernement, contre les députés ; en somme il défile contre lui-même.

Encore un "anti-système" déguisé en représentant de l'État.

Ce n'est pas nouveau, ça s'était déjà passé sous Mitterrand. Les bourgeois crient "à mort les bourgeois" ; les ministres protestent contre les Autorités. Embrouille ; inversion des rôles ; carnaval tous les jours. Volupté.

Attention, si le pouvoir conteste son propre pouvoir, la rue s'en emparera.

sylvain

La principale cause de tout ce qui arrive partout en ce moment.
Mot tabou et même interdit de prononcer sous peine de poursuites judiciaires, c'est :

L'IMMIGRATION de masse arabo-africaine et ses chiffres mortels prouvés par l'explosion de l'insécurité : crimes et délits records depuis qu'on a laissé la France se faire envahir par ces centaines de milliers de chances exotiques.

Les policiers ont mille fois raison de le dire haut et fort, mais ils se réveillent un peu tard, JM Le Pen et Zemmour le disent depuis longtemps avec raison et ont été condamnés par les procureurs gauchistes juges rouges SM mur des cons, Droits de l'homme, islamiste de préférence et défenseur des droits des racailles de préférence aussi, pour trahison du dogme officiel de la bien-pensée et de la révélation du secret le mieux gardé que tout le monde connaît, suffit de tourner la tête à 360 degrés, lire les faits divers colorés et avoir une télé de… «couleu'. Leur droit à eux dit bien que les blancs de souche victimes n'ont pas droit à tous ces droits ; c'est leur droit, c'est du Moretti pur jus !

Ça n'empêche pas le Maroc pays « ami » nourricier de la France en délinquants drogués et dealers, de continuer à envoyer ses go fast de migrants en Espagne qui n’est qu’une étape, leur social est bien moins riche chez eux que chez nous, ils ne sont pas fous nos candidats à l’eldorado des allocs de cocagne de notre pays facho raciste colonial ; pour finir in fine dans les beaux parcs et jardins des parigots intello islamo gauchos bobos bios écolos LGBTos renommés les Hidalgodromes de la drogue : le racaillodrome trois étoiles Stalinkrak fait rêver le monde entier, y a foule de candidats !

Et comme de bien entendu, d’après nos islamogauchisses, le sussurer “c´est racisssseuu”, c‘est d’eksseu ksseu trêêêmeuh drouâââte, comme disait notre cher Elusen Gaspary.

Eh bien alors, je sussure, je re-sussurerais encore et encore sans modération et tant qu’on peut sussurer, faut pas s'priver.

Tipaza

"...une tribune remarquable émanant de la Conférence des premiers présidents de cour d'appel, sous la signature de Jacques Boulard son président, a été publiée." (PB)

Merci d'avoir donné le lien de cette tribune qui est une belle plaidoirie en faveur des juges, plus qu'en faveur de la Justice. Il est vrai qu'il n'est de réalité que par les hommes.

L'anaphore "Les juges sont habitués..." présente ces pauvres juges comme des victimes d'une société qu'ils ne peuvent maîtriser, et de lois inapplicables parce que nombreuses et confuses.

Heureusement que "les juges (sont) animés de leur seule conscience professionnelle", mais elle ne suffit pas à leur bonheur professionnel.
Le bonheur professionnel, c'est ce que tout professionnel cherche sans le trouver, un horizon inatteignable pour chacun de nous, même avec ou sans la seule conscience professionnelle.

Cette plaidoirie pèche par deux aspects.

L'un personnel, elle fait la part trop belle aux juges.
Ça veut dire quoi "leur seule conscience personnelle" ? Elle peut être la meilleure ou la pire des choses si celle-ci n'est pas contrainte par la nécessité et l'obligation de se mettre au service de la nation, non seulement dans la littéralité des textes mais aussi dans l'esprit de ceux-ci. C'est à dire dans la préservation et la continuité de la nation.

Et j'en viens tout naturellement au second manque fondamental de cette plaidoirie qui lui enlève, de mon humble point de vue, toute crédibilité.

À aucun moment il n'est fait allusion aux contraintes des Cours européennes qui enlèvent tout degré de liberté aux décisions des juges, même avec leur seule conscience professionnelle.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH).

Je rappelle que si un Etat est condamné par la CEDH il devra modifier sa législation puisque si un autre litige de la sorte est amené devant la Cour, le pays sera de nouveau condamné. Une condamnation oblige un Etat membre à modifier son droit interne.

Voilà qui ajoutera de la confusion européenne à la confusion dénoncée française.

La Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE).

Les États doivent appliquer directement le droit de l’Union dans leur droit interne. Cela entraîne l’obligation de suppression de toute disposition interne contraire au droit de l’Union puisque les ressortissants peuvent invoquer le droit de l’Union devant les juridictions même internes (arrêt Van Gend en Loos du 5 février 1963).

Voilà qui ne simplifiera pas la législation, et rendra la seule conscience professionnelle bien embarrassée quant à la prise de décisions, et je suis sérieux.

La vérité c'est que se superposent dans la décision de justice, humaine trop humaine donc faillible, une somme de contraintes qui se télescopent en s'opposant parfois, auxquelles s'ajoute l'idéologie personnelle que pudiquement on peut appeler la seule conscience professionnelle.

Car enfin le principe de l'individualité des peines fait intervenir, volens nolens, l'idéologie ou la morale du juge. Et l'on sait que la doxa ambiante française ou européenne porte cette idéologie à gauche, du côté où s'effondreront la France et l'Union européenne.

Exilé

Le Syndicat Alliance se trompe quand sur un mode provocateur il déclare que "le problème de la police c'est la Justice" (...)

Ce syndicat, même si nous pouvons contester son slogan qui comme tous ceux du même genre ne peut être que schématique, a-t-il vraiment tort ?

Quand des fonctionnaires de police interpellent et remettent à la justice les mêmes individus pour les mêmes méfaits parfois plusieurs dizaines de fois et sans réponse pénale de sa part, n'y a-t-il tout de même pas quelque chose qui ne va pas ?

Quand trop souvent des faits relevant normalement des assises sont correctionnalisés, la justice ne banalise-t-elle pas l'intention criminelle et le crime lui-même ?

Quant à l'individualisation des peines, qui peut se comprendre à l'encontre de voleurs de poules, a-t-elle encore un sens dans le cadre de violences collectives relevant d'une forme de guerre menée par des éléments étrangers de fait au-delà d'éventuels « papiers » contre la France et les Français, représentés par des fonctionnaires en uniforme ?

Rappelons tout de même qu'à l'époque des manifestations en marge de la Manif pour tous, la police ne s'est pas gênée pour procéder à des interpellations collectives en ayant enfermé dans des nasses toutes les personnes présentes en des lieux donnés - y compris de simples passants - qui après une garde à vue pénible ou gratuitement humiliante (dont certains aspects étaient illégaux) étaient présentés en bloc à la justice.

Achille

Quand les policiers et les juges commencent à se tirer dans les pattes, cela signifie qu’il y a un gros malaise dans nos institutions régaliennes.

Quand des individus dont l’âge se situe entre 14 et 24 ans n’ont aucun respect pour ceux qui assurent la sécurité des citoyens, c’est qu’il y a de grosses lacunes dans la transmission des valeurs de notre République.

Quand des enfants tuent d’autres enfants c’est qu’il y a une démission de la part de certains parents qui refusent d'exercer leur devoir de premier éducateur.

Tout le reste n’est que baratin politicien et récupération électorale.

Denis Monod-Broca

La présence du ministre de l’Intérieur à une telle manifestation est insensée, qu’elle ne fasse pas scandale est également insensé.
Toujours ce même syndrome : nos princes se prennent pour des rebelles, ils se veulent dans le rôle d’Antigone au lieu d’assumer le leur, celui de Créon.
Un ministre agit, décide, ordonne, commande, il ne s’associe pas une manifestation corporatiste, aussi justifiée puisse-t-elle être.
La fonction de ministre est exigeante, exposée, extrêmement difficile, c’est incontestable, mais elle n’a rien d’obligatoire. Celui qui l’accepte et l’exerce se doit de la comprendre et d’être à la hauteur.

Trouvée sur le site dedefensa.org, ce constat de de Gaulle :
« Dans ses “Entretiens avec le général de Gaulle” (Albin Michel, 1994), Michel Debré rapporta ainsi ce que de Gaulle lui avait confié le 26 mai 1968, sur la fin “des événements du Mai-devenu-Saint”, alors qu’il était question d’un référendum, trois jours avant l’épisode de Baden-Baden qui le rétablirait temporairement ; et finalement, ces confidences, comme prémonitoires, valant bien pour son référendum final d’avril 1969 sur la “participation” :
« “Je ne souhaite pas que ce référendum réussisse. La France et le monde sont dans une situation où il n’y a plus rien à faire et, en face des appétits, des aspirations, en face du fait que toutes ces sociétés se contestent elles-mêmes, rien ne peut être fait... Je n’ai plus rien à faire là-dedans, donc il faut que je m’en aille. Et, pour m’en aller, je n’ai pas d’autre formule que de faire le peuple français juge de son destin”. [Et Debré d’ajouter] : Ce qui paraît le plus frapper [de Gaulle], c’est le fait que les sociétés se contestent elles-mêmes et n’acceptent plus les règles, qu’il s’agisse de l’Église ou de l’université, et qu’il subsiste uniquement le monde des affaires, dans la mesure où [il] permet de gagner de l’argent. Mais sinon, il n’y a plus rien. »

À l’Eglise et à l’université, on peut ajouter, aux « sociétés qui se contestent elles-mêmes » : le gouvernement, l’État, et même la nation tout entière...

La Conférence des premiers présidents de cour d'appel dit des choses très justes dans cette belle tribune mais ne participe-t-elle pas aussi par là-même à cette contestation mortifère de la nation par elle-même ?

Comment en sortir ?

Claude RIBARDIERE

Si la justice ne laissait pas traîner les dossiers...

Claude Luçon

"Immédiatement je n'ai pu que me réjouir de la manifestation organisée à l'initiative de la police le 19 mai devant l'Assemblée nationale."

Moi aussi !

Lorsqu'on écoute nos chaînes d'infos continues, ce dernier détail, "Assemblée nationale", semble être totalement occulté !
Les policiers sont allés manifester contre le Parlement ! Pas contre l'Elysée, Matignon ou un quelconque ministère, devant le Parlement !
Contre le Parlement car c'est là que sont votées les lois et là qu'à force d'amendements il en sort des lois qui n'ont aucun sens.
Il va falloir que nos journalistes comprennent ce qu'ils voient et le publient, pas ce qui les intéresse, titille leur ego, et savoir que leur travail s'appelle information, pas déformation ou déviation !
Ce sont les Mélenchon et autres saltimbanques qui sont à l'origine des amendements de ces lois sans Loi !

Mélenchon est la vedette, pas du jour, de tous les jours, à quoi jouent les médias ?
Mélenchon, encore Mélenchon, toujours Mélenchon, le temps est venu de boucler le bec de ce coquelet. Il est candidat à la présidence, il se veut être la République, changer la Constitution, les médias ont-ils accepté ce coup d'Etat verbal de la part d'un insoumis ? Il y a du Franco dans Mélenchon, son ADN le trahit !

Où est la règle qui accorde l'égalité du temps de parole à tous les politiciens ?

L'important de cette manifestation est l'endroit où elle a eu lieu !
Les députés étaient interpellés, personne d'autre ! Pas qui a cru bon de la rejoindre en soutien des policiers, car ces gens ne sont qu'anecdote ! Ils sont venus se "réjouir de la manifestation organisée à l'initiative de la police le 19 mai devant l'Assemblée nationale."

Marcel Patoulatchi

« Le Syndicat Alliance se trompe quand sur un mode provocateur il déclare que "le problème de la police c'est la Justice" car il révèle qu'au-delà d'une incompréhension qui en certaines circonstances est légitime... »

On peut considérer qu'ils ont fait du petit commerce. Une formule immodérée, suivie d'un listing des décisions judiciaires en incitant explicitement la foule à les huer, ils ont fait l'actualité.
Alors que leur propos est vain. C'est le syndicat Alliance, héritier du sarkozysme. Tout dans la formule, peu importe le reste.

Tout le monde sait, ou devrait savoir, que le problème de la Justice, ce n'est pas le laxisme, mais le nombre de places en prison. Et les magistrats ont eu raison de se défendre en signalant qu'on leur a imposé, contre toute raison, de vider les prisons à l'occasion du covid.

Sans parler des réformes Dupond-Moretti qui vont bon train (avocat aux perquisitions ! inutile suppression du rappel à la loi, qui souvent ne servait qu'à conclure une enquête sans résultat mais avec l'intime conviction de la culpabilité du mis en cause, qui l'acceptait sans vouloir que l'enquête ne creuse plus).

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