Le registre est infini qui conduit de l'indifférence à la repentance en passant par la reconnaissance de ses responsabilités, les excuses ou l'entêtement.
Le président de la République, confiant l'analyse sur le rôle de la France et le génocide des Tutsis à la commission animée par Vincent Duclert, a su habilement désengager l'Etat de la polémique brûlante, ce qui lui a permis à Kigali de faire un discours serein et équilibré sans tomber dans un masochisme qui aurait été de mauvais aloi puisque la France en l'occurrence, si elle n'a pas fait tout ce qu'elle aurait dû faire, a tout de même été le seul pays à agir.
On ne peut donc pas reprocher à Emmanuel Macron d'avoir continué sur une ligne qui ne lui a été que trop habituelle, ayant consisté à battre exclusivement la coulpe de la France pour des pays et des comportements qui auraient appelé pour le moins une dénonciation partagée.
Même si la controverse ne cessera pas comme par magie au sujet du Rwanda - en particulier sur le plan judiciaire puisque d'aucuns valident la thèse de Jean-Louis Bruguière incriminant le futur dictateur Kagame dans l'attentat du 6 avril 1994 plutôt que celle de Marc Trévidic mettant en cause des extrémistes Hutus -, on ne peut que se féliciter de la restauration de relations à peu près pacifiées entre la France et le Rwanda et son leader omnipotent et omniprésent dans son environnement africain.
Ce qui s'est déroulé au Rwanda a montré les limites du génie international qu'on prêtait à François Mitterrand. Elles résultaient d'un aveuglement ou, comme pour la Serbie et l'Allemagne de l'Est, d'une culture historique le rendant peu clairvoyant sur les temps nouveaux.
Tout de même, après avoir salué la voie étroite et pertinente adoptée par le président de la République, il est permis de s'interroger. Pourquoi une telle focalisation sur la passé des autres, un tel acharnement à gratter ses plaies nationales comme si la finalité de notre pays était de donner l'exemple pour la contrition tous azimuts ?
Je me demande s'il n'y a pas là un masochisme de confort et de fuite. L'avenir étant sinon bouché du moins difficilement lisible, en tout cas faisant encourir le risque de mille oppositions, quel bonheur, aussi amer qu'il soit, de se plonger dans le passé et de remplacer la puissance et l'aura du présent et pour le futur par une morale d'autant plus facile à dispenser qu'elle ne concerne pas directement celui qui prend trop souvent le parti d'y mêler la France.
Sans tomber dans la démagogie, il ne faudrait pas que l'Algérie par exemple ou l'Histoire de France - puisque Emmanuel Macron la considère comme une totalité à déconstruire au lieu de nous inviter à célébrer ses lumières et ses gloires et à assumer ses ombres dans une globalité nous rendant plus fiers que honteux - soient des prétextes pour détourner de l'essentiel.
La réalité angoissante d'aujourd'hui. La France et son présent. Notre pays et son avenir.
Je ne voudrais pas que demain on reproche à notre président d'avoir regardé ailleurs parce que l'immédiat national et international était insupportable.
Et que l'impuissance était consolée par la vertu qui ne coûte rien.
@ Racine15
"On se croirait en 40 à devoir choisir entre deux fascismes."
Avec la Chine ? Exactement. Enfin, un, surtout. Et un "fascisme" avec lequel il faudra, comme vous le dites si bien, négocier.
"Non, je ne crois pas qu'il faille choisir un camp, notre force serait plutôt d'être entre les deux."
Comme l'Inde ? Non-alignée ? Elle s'aligne, à l'heure actuelle. Contre la Chine. Et ce n'est pas la seule. La Russie, quant à elle, s'aligne bon an mal an avec la Chine. Et donc un peu contre l'Inde. Qui pourtant considère la Russie comme un ami traditionnel, même si non-alignée. Plus ça frotte, plus ça chauffe...
Nous ne pourrons pas être non-alignés face à la puissance chinoise à terme.
"Que les USA suppriment l'extraterritorialité, et nous pourrons discuter."
Pour supprimer l'extra-territorialité américaine, il serait temps que l'Europe décide d'implémenter sa propre extra-territorialité, et de lancer de grosses prunes avec un parquet européen en matière diplomatico-géopolitico-financière. On menace de coller des grosses prunes, et on évite de coller des grosses prunes si et seulement si les boîtes étrangères, comme Huawei par exemple (exemple non-exhaustif), obtempèrent en accueillant de vaillants fonctionnaires européens qui vérifient que les choses collent aux desiderata européens. Se donner les moyens de contrebalancer l'extra-territorialité américaine, donc, s'ils refusent des discussions polies.
Mais pour cela, il faudrait aussi prendre la mesure du rôle qu'il convient de jouer: être ferme contre l'Iran en matière de non-prolifération, par exemple, plutôt que de laisser aux Ricains le soin de poursuivre les boîtes européennes qui voudraient faire des deals avec l'Iran parce que nous ne sommes pas capables ni juridiquement ni mentalement de le faire nous-même à un niveau européen. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Ne pas faire les carpettes nécessite de s'en donner les moyens.
"Qu'elle commence à penser au bonheur et à l'avenir de ses peuples au lieu de faire une politique de larbin à la "Jean Monnet"."
C'est peut-être temps de jouer le larbin à la Jean Monnet en se donnant les moyens d'avoir une voix face aux States et à la Chine et en choisissant les States. Pour l'instant, on joue les larbins en étant complaisants avec l'espionnage de la NSA, comme récemment au Danemark et en Allemagne. Ce qui n'est pourtant pas le premier épisode du genre...
Une alliance n'est pas censée être de l'ordre de la complaisance.
"Quel bonheur de participer au carnage de la moitié du monde contre le reste !!"
Ce n'est pas nous qui attaquerons Taïwan d'ici cinq ans.
Rédigé par : F68.10 | 31 mai 2021 à 23:09
@ F68.10 | 30 mai 2021 à 23:19
"Face à cela, l'Europe doit construire une politique économique et militaire à terme commune. Et s'allier à l'Amérique du Nord. Pour de multiples raisons, culturelles notamment, mais aussi de poids démographique. C'est le seul bloc qui permettra de faire face à la Chine..."
Je veux bien suivre votre raisonnement jusqu'à cette déclaration d'alliance pour contrer l'ennemi futur. On se croirait en 40 à devoir choisir entre deux fascismes. Non, je ne crois pas qu'il faille choisir un camp, notre force serait plutôt d'être entre les deux. Que les USA suppriment l'extraterritorialité, et nous pourrons discuter. Vous n'avez jamais dû beaucoup négocier dans votre vie. Une alliance se conclut dans un win-win. Que nous donnent les USA pour qu'on s'allie avec eux ? Une protection militaire contre la Russie ne nous sert à rien si le futur ennemi est la Chine. L'Europe se redressera quand elle cessera d'être le valet des Américains, que les "Michel et Von der Leyen" n'iront pas écorner notre image en Turquie. Qu'elle commence à penser au bonheur et à l'avenir de ses peuples au lieu de faire une politique de larbin à la "Jean Monnet".
Quel bonheur de participer au carnage de la moitié du monde contre le reste !!
Rédigé par : Racine15 | 31 mai 2021 à 15:51
@ Racine15
"Les Suisses ne sont-ils pas plus heureux sans rentrer dans l'Europe ?"
Les Suisses effectivement ne veulent pas de l'Europe. Et ils n'ont pas intrinsèquement tort. Cela étant, ils sont neutres, et ne constituent pas un danger d'instabilité politique. Tout le contraire même: l'Europe bénéficie de la neutralité politique et diplomatique de la Suisse.
Il faut en effet bien un siège pour l'ONU et aussi des endroits proprets et mignons pour que les dictateurs, les oligarques et les mafieux puissent discuter avec les démocrates et les libéraux autour d'un spritz les pieds dans l'eau à Locarno. Tout le monde a intérêt à la paix en Suisse, et la Suisse le sait.
Par contre, les divergences entre grands pays européens, pour ne nommer que la France et l'Allemagne, cela pèse quand même nettement plus lourd en terme d'instabilité potentielle. Parlons de la Pologne, voulez-vous bien...
L'Europe a certes de multiples défauts. Pour résumer, elle s'occupe de choses dont elle ne devrait pas s'occuper, et elle ne s'occupe pas des choses dont elle devrait pourtant s'occuper.
Mais, la réalité, que vous l'acceptiez ou non, c'est qu'il y a plus d'un milliard en Chine, plus d'un milliard en Inde, et que leur poids économique et politique est condamné à se tailler une part beaucoup plus importante du jeu mondial. Que les investissements se font là-bas, en zone indo-Pacifique, parce que le différentiel entre la situation actuelle de pauvreté et la situation potentielle de développement est encore gigantesque. La Chine le sait. Nous le savons aussi...
Prenez simplement l'exemple de l'essor économique récent et massif du Bangladesh, qui pèse... 161 millions d'habitants, soit plus de fois la France. Le capital a plus de chances d'être rémunéré à terme là-bas qu'en Occident. Pour la simple et bonne raison que l'eau coule du haut vers le bas. Pas du bas vers le haut. Vous cotisez à votre retraite par répartition, ou vous capitalisez en investissant au Bengladesh ?? Il y a un bon choix et un mauvais choix...
"Jusqu'à quand allons-nous nous gargariser de concepts chimériques éloignés de toute réalité ?"
Vous pourrez vous gargariser tant que vous le voudrez de votre nation et de votre patrie, vous ne pourrez changer cette réalité que je viens de vous décrire.
Face à cela, l'Europe doit construire une politique économique et militaire à terme commune. Et s'allier à l'Amérique du Nord. Pour de multiples raisons, culturelles notamment, mais aussi de poids démographique. C'est le seul bloc qui permettra de faire face à la Chine quand sa productivité sera comparable à l'Occident. Le Quad avec l'Inde n'est pas une mauvaise idée non plus, et les manœuvres militaires françaises toutes récentes constituent un rapprochement et un début d'alliance.
Si vous le niez, vous n'êtes qu'un inconscient suicidaire. Un inconscient qui ne comprend pas les enjeux vitaux que constituent le développement économique en bon ordre dans le reste du monde et les thématiques de démocratisation qui y sont associées. Un inconscient qui prépare l'impuissance de l'Europe à faire face en bloc à d'autres blocs géopolitiques qui n'ont aucune raison d'avoir une quelconque pitié face aux Européens.
Après, on peut discuter des problèmes de la construction européenne tant que vous le souhaitez. Mais la remettre en cause, c'est aussi stupide que de tomber la poitrine la première sur son épée. À moins de proposer quelque chose de mieux qui réponde aux contraintes géopolitiques que j'ai évoquées et qui n'organise pas volontairement notre impuissance.
Heureusement que les "élites" sont quand même conscientes qu'il y a 8 milliards de gens sur Terre, et que la France ne pèse pas plus de 70 millions. Que nous vieillissons. Et que nous n'empêcherons pas le reste du monde de se développer simplement parce que nous sommes la France... Toutes les zones du monde marchent vers différentes formes d'intégration politiques et économiques, et même la Suisse à sa manière.
Ce n'est pas impossible de faire bande à part, comme la Suisse, et c'est même peut-être notre intérêt strictement national ; à condition d'abandonner toute prétention réelle en politique étrangère et de dire au revoir à terme à des broutilles comme notre zone économique exclusive maritime, un problème que n'a pas la Suisse, enclavée comme elle l'est. Ce n'est toutefois aucunement notre intérêt civilisationnel. Les élites le savent et vous feront donc déglutir de l'Europe même si vous n'en voulez pas. Parce qu'elles n'ont pas le choix: elles vous empêcheront de vous suicider.
Rédigé par : F68.10 | 30 mai 2021 à 23:19
@ Marc Ghinsberg | 28 mai 2021 à 13:55
"Il est également illusoire de penser que la souveraineté s’exercera au niveau national. Au moment où le barycentre du monde bascule du côté de l’Asie, les pays européens ne pourront avoir droit au chapitre dans la conduite des affaires de la planète, ne pas disparaître de l’histoire que s'ils sont davantage unis, davantage intégrés, pour parler d’une seule voix face, en particulier, à la Chine et aux États-Unis."
Croire à la souveraineté européenne est le plus grand leurre qui existe. Les besoins en équipements sanitaires ont prouvé que les besoins locaux (masques, tests, vaccins...) l'emportaient sur les concepts fumeux.
Avoir voix au chapitre, dites-vous, pourquoi faire ? Les Suisses ne sont-ils pas plus heureux sans rentrer dans l'Europe ? Quel prix à payer pour avoir voix au chapitre ! Ne pensez-vous pas que c'est plutôt l'OTAN qui a voix au chapitre, avec l'Allemagne dans son ombre ? Jusqu'à quand allons-nous nous gargariser de concepts chimériques éloignés de toute réalité ?
Rédigé par : Racine15 | 30 mai 2021 à 21:17
@ Tipaza
"Il m'a fallu quelques longues, très longues secondes pour sortir de mon demi-sommeil et comprendre que le point bas était si haut ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Mais qu'est-ce que vous avez tous, vous les macronistes, à nous compliquer la vie ?"
Parce que d'autres pays, comme le Tadjikistan, ont des hauteurs moyennes plus élevées, mais aucun n'a un point bas aussi haut. C'est pour cela que le sobriquet de ce pays est "le Royaume dans le Ciel".
"Cachez cette Afrique que je ne saurais voir."
Cela cessera d'être simplement possible avec la montée en puissance d'Internet. Trop d'informations circulent de nos jours.
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@ Claude Luçon
"Il est probable que ni sylvain, ni Tipaza ne savent où se trouve le Lesotho, vous y serez en sécurité !"
En plus, c'est une couverture pour le royaume caché du Wakanda.
(Quand j'ai appris que Marvel et Disney nous ont sorti ce coup-là, j'avoue que je me suis quand même pas mal plié de rire.)
Rédigé par : F68.10 | 30 mai 2021 à 14:39
Piqué, Tipaza se justifie, lui qui a tout compris, et nous explique ses inepties.
Ceci est dit sans ironie.
Rédigé par : Aliocha | 30 mai 2021 à 13:39
@ Aliocha | 30 mai 2021 à 11:24
Nul maquillage de ma part, un simple clin d'oeil qui se voulait humoristique à partir d'un poème si connu que je n'ai pas jugé bon de citer l'auteur.
Je trouve votre commentaire à côté de la plaque.
Restez avec Girard, que vous n'avez pas compris.
Je vous fais remarquer que votre commentaire est mimétique du mien...
Un comble pour l'adorateur girardien que vous croyez être.
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@ Achille | 30 mai 2021 à 10:45
"La femme est l'avenir de l'homme"
Vous faites la promotion de MLP maintenant ?
C'est un jeu à rôles inversés, à moins que vous ne trouviez qu'elle se chiraquise beaucoup et que cela vous convienne.
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@ Claude Luçon | 29 mai 2021 à 23:43
"Il est probable que ni sylvain, ni Tipaza ne savent où se trouve le Lesotho"
Normal pour le fan-club de Zemmour.
Cachez cette Afrique que je ne saurais voir.
Par de pareils objets, les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées ;-)
Rédigé par : Tipaza | 30 mai 2021 à 11:53
Et vous, Tipaza, à part maquiller les textes des souillures mondaines de vos inimitiés, que faites-vous de la vieillesse ?
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
– Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Rédigé par : Aliocha | 30 mai 2021 à 11:24
@ Tipaza | 30 mai 2021 à 09:15
Et moi je dis comme Aragon chanté par Jean Ferrat
Le poète a toujours raison, qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération, je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Entre l'ancien et le nouveau, votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois, si les uns chantent par ma voix
D'autres décrètent par la bible
Bon, il est vrai qu’à l’époque il n’y avait pas Marine Le Pen…
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@ Giuseppe | 30 mai 2021 à 09:15
Les règles du football et surtout du rugby sont déjà compliquées, mais le règlement des fédérations dépasse l’entendement d’un esprit cartésien comme le mien.
Rédigé par : Achille | 30 mai 2021 à 10:45
@ Achille | 29 mai 2021 à 22:22
"Deux clubs français finalistes de la coupe d’Europe de rugby. La finale jouée à Twickenham. On se demande bien pourquoi la finale n’a pas été jouée au Stade de France.
Deux clubs anglais finalistes de la ligue des Champions de football. La finale jouée à Porto au Portugal, alors qu’avec les problèmes de Covid-19 il eut été plus judicieux que les deux clubs jouent sur leur territoire.
Allez comprendre !"
Il y a pire !
La géographie enseignée par F68.10 (22:14) qui me dit : "Le Drakensberg. Il s'agit là du pays qui a la plus haute altitude minimale au monde."
Il m'a fallu quelques longues, très longues secondes pour sortir de mon demi-sommeil et comprendre que le point bas était si haut !
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Mais qu'est-ce que vous avez tous, vous les macronistes, à nous compliquer la vie ?
On a envie de vous dire :
"Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
(...)
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Bavard candidat,
Dis, qu’as-tu fait, Macron que voilà,
De ton mandat ?"
Rédigé par : Tipaza | 30 mai 2021 à 09:15
@ Achille | 29 mai 2021 à 22:22
Parfois il y a des choix bizarres, peut-être ne pas bousculer un calendrier arrêté de longue date. Apparemment personne ne s'est posé la question !?
Rédigé par : Giuseppe | 30 mai 2021 à 09:15
@ F68.10 | 29 mai 2021 à 01:57
Il va falloir vous réfugier au Lesotho, vous risquez votre peau sur ce blog, la preuve :
"J'ai encore une gégène que j'ai ramenée d'Algérie pour vous faire parler dans le bon sens."
Rédigé par : sylvain | 29 mai 2021 à 11:53
""Moi, je roule pour Moshoeshoe" (F68.10)
Franchement je n'aurais jamais cru lire une ânerie pareille ici ou ailleurs."
Rédigé par : Tipaza | 29 mai 2021 à 19:27
Il est probable que ni sylvain, ni Tipaza ne savent où se trouve le Lesotho, vous y serez en sécurité !
Ils vont sans doute penser que j'ai fait une erreur d'orthographe en voulant écrire "les autos" à propos de rouler ?
Ils doivent croire que Moshoeshoe est une marque de chaussures nigérianes, les Nigérians ayant l'habitude de répéter leurs interjections genre : good good ! bad bad ! small small ! big big !
Rédigé par : Claude Luçon | 29 mai 2021 à 23:43
@ Giuseppe | 29 mai 2021 à 13:39
Deux clubs français finalistes de la coupe d’Europe de rugby.
La finale jouée à Twickenham. On se demande bien pourquoi la finale n’a pas été jouée au Stade de France.
Deux clubs anglais finalistes de la ligue des Champions de football.
La finale jouée à Porto au Portugal, alors qu’avec les problèmes de Covid-19 il eut été plus judicieux que les deux clubs jouent sur leur territoire.
Allez comprendre !
Rédigé par : Achille | 29 mai 2021 à 22:22
@ Tipaza
"Franchement je n'aurais jamais cru lire une ânerie pareille ici ou ailleurs."
Il n'y a rien là de particulièrement choquant. C'est un pays comme un autre. Avec une famille royale qui est dans l'ensemble assez défendable. Le prince Harry d'ailleurs roule pas mal pour la famille royale là-bas aussi...
"On voit par là les effets délétères du soleil africain sur le cerveau hypertrophié d'un petit suisse qui a fait l'X et Normale Sup, mais qui commit l'erreur de sortir sans casque colonial aux heures africaines les plus chaudes."
Enfin, en même temps, à Butha-Buthe, c'est parfois mieux de mettre une doudoune. Pour le ski et le snowboard, c'est quand même mieux. Le casque colonial, c'est un peu surfait...
"Confondre le Kilimandjaro et le mont Cervin, vous trouvez ça normal, climatiquement parlant ?"
Ce n'est pas le Kilimandjaro. Mais les monts Maloti. Le Drakensberg. Il s'agit là du pays qui a la plus haute altitude minimale au monde. Ce n'est pas exactement un hasard si la mode y est bien de s'emmitoufler dans une couverture en guise d'habillement.
Suisse: point d'altitude minimale: 193 mètres. Lesotho: point d'altitude minimale: 1390 mètres. Cela monte à 3500 mètres à Thabana Ntlenyana. Les cols de Nefunen et du Gothard en Suisse sont à 2500 mètres et 2100 mètres, tandis que le col Sani est comparativement à 2900 mètres... Le climat est tempéré en "plaine", en ne dépasse guère 30° en été, i.e. en janvier. Cela n'a rien à voir avec le Mali ou le Kenya en terme de conditions naturelles et climatiques. Bien plus avec la Suisse.
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@ sylvain
"J'ai encore une gégène que j'ai ramenée d'Algérie pour vous faire parler dans le bon sens."
Faudra me péter les deux jambes pour me faire plier le genou.
Rédigé par : F68.10 | 29 mai 2021 à 22:14
CANCERS... AVEC UN S
J'entends à la télé ce soir un message de la Ligue contre le cancer. Voici le message : « Si vous ne fumez pas et si vous ne buvez pas d'alcool, vous éviterez 40 % des cancers ». Bon message. Ils n'ont pas de raison de nous mentir. J'étais au courant : je ne fume pas et je ne bois pas d'alcool.
On va me répondre : et les 60 % restants ? Ma réponse : si vous y croyez, adressez vos plaintes à Dieu. Par exemple pour la leucémie du nourrisson.
Mais pour les 40 % du début (voir plus haut), adressez vos plaintes à vous-même. On vous a prévenus mille fois. Regardez aussi les jolies photographies, très variées, qui ornent votre paquet de cigarettes préféré. Vous ne voulez rien savoir et rien voir ?
Bon. Je ne dis plus rien.
Bonne santé !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 mai 2021 à 21:30
@ Tomas | 29 mai 2021 à 11:31
Pas de panique !
Lisez ma réponse à Achille, je ne sais pour quelle raison les points de séparation ne sont pas apparus, par contre les virgules oui.
Mais un garçon intelligent comme vous aurait dû le comprendre de lui-même.
Je vous surestimais, je vous laisse le soin de les mettre au bon endroit... Y parviendrez-vous ? Vous reviendriez ainsi au score.
Rédigé par : Giuseppe | 29 mai 2021 à 20:44
@ F68.10 | 29 mai 2021 à 01:57
"Moi, je roule pour Moshoeshoe"
Franchement je n'aurais jamais cru lire une ânerie pareille ici ou ailleurs.
Si encore il avait dit, "je marche pour..." j'eus souri, mais même pas !
On voit par là les effets délétères du soleil africain sur le cerveau hypertrophié d'un petit suisse qui a fait l'X et Normale Sup, mais qui commit l'erreur de sortir sans casque colonial aux heures africaines les plus chaudes.
Confondre le Kilimandjaro et le mont Cervin, vous trouvez ça normal, climatiquement parlant ?
Rédigé par : Tipaza | 29 mai 2021 à 19:27
@ Tomas | 28 mai 2021 à 13:48
Constitution du 4 oct 1958:
- Art 5 al 2: "[Le président de la République] est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités".
- Art 52: "Le président de la République négocie et ratifie les traités".
Ceci mis à part, il n'est dit nulle part que le Président s'occupe des Affaires étrangères. Le Général se les était auto-attribuées, ses successeurs ont suivi.
Rédigé par : xc | 29 mai 2021 à 19:11
@ F68.10 | 29 mai 2021 à 01:57
"Je n'ai jamais compris si je faisais partie des colons ou pas... au final, je constate que je ne me suis jamais vraiment posé la question."
Et vous avez bien raison ! Moi non plus !
Mais le sujet inquiète tout un tas de bavards à la télévision et surtout des néophytes qui sous prétexte de défendre les "colonisés" ne se rendent pas compte qu'ils suggèrent que lesdits colonisés sont des retardés mentaux incapables de se défendre tout seuls. Ils font une nouvelle forme de colonialisme, intellectuelle celle-là, sans se rendre compte également que leurs supposées victimes ne sont pas si "ballots" car elles comprennent parfaitement comment fonctionne notre système social et utilisent ces colons nouveau genre pour coloniser quelques quartiers de nos villes !
En clair le retardé mental n'est pas celui qu'ils veulent défendre, mais eux-mêmes.
En remontant le temps nous avons tous été colonisés ou avons colonisé les autres à un moment où l'autre.
C'est une vieille habitude pas seulement humaine, les insectes se colonisent aussi entre eux et les virus nous colonisent !
Tous les êtres vivants passent leur temps à s'approprier le territoire des autres ou à les exploiter, qu'ils soient communistes ou capitalistes dans le cas d'Homo sapiens.
Les seuls vrais honorables êtres vivants sont les Bonobos, ils règlent leurs différends de façon plus intime.
Je connais tous les pays du pourtour de l'Afrique, est, ouest, sud et nord, l'exploration pétrolière est aussi une vieille agence de voyages, il n'en est pas un qui, un jour ou l'autre, ne s'était pas colleté avec son voisin.
Nous étions des blancs pas comme les autres !
Nous venions, faisions des petits trous (~~25 cm, 8 1/2 pouces en fait) dans la planète jusqu'à 6 000 mètres à mon époque (12 000 aujourd'hui), dépensions plein de sous dont les locaux bénéficiaient d'une bonne partie.
Ou nous trouvions du pétrole et leur refilions 60 % du produit de la vente, ou nous n'en trouvions pas et repartions chercher ailleurs en leur laissant des puits d'eau potable et un tas de bricoles que leur imagination, dont ils ne manquent pas quoi qu'en pense Robert Marchenoir, les amenaient à en faire des usages pour lesquels ces bricoles n'étaient pas prévues.
Rédigé par : Claude Luçon | 29 mai 2021 à 16:28
@ Achille | 28 mai 2021 à 12:57
Quelqu'un qui compte les points en ovalie comme vous, je suppose aura complété le score avec les virgules de séparation.
Aujourd'hui grosse journée de Top 14 sans les pleureuses professionnelles du foot.
Rédigé par : Giuseppe | 29 mai 2021 à 13:39
@ F68.10 | 29 mai 2021 à 01:57
« Je n'ai jamais compris si je faisais partie des colons ou pas... au final, je constate que je ne me suis jamais vraiment posé la question. »
Ben mon colon, ce n'est pas à vous de vous poser la question, ce sont eux, les décolonistes repentistes islamogauchistes qui vous imposeront la réponse à dire à la question que vous ne devriez pas vous poser.
J'ai encore une gégène que j'ai ramenée d'Algérie pour vous faire parler dans le bon sens.
Rédigé par : sylvain | 29 mai 2021 à 11:53
@ Giuseppe
Là vous vous enfoncez, vous réalisez à quel point vos chiffres sont absurdes ? 2 000 milliards d'euros le PIB de l'Algérie en 62, alors que celui de la France est de 2 700 milliards aujourd'hui ?!
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@ Jovien
L'histoire n'est pas une science, les sciences travaillent sur les données intangibles des mathématiques, l'histoire travaille essentiellement sur du matériau humain. C'est une discipline de recherche mais pas une science, je tiens à la nuance.
Et sa vocation n'est ni de nous rendre honteux ni fier de notre passé. L'historien est un chercheur, pas un procureur ! Son rôle n'est pas d'embrigader les gamins à l'école, si nous en sommes réduits à cela c'est que nous n'avons plus aucun avenir...
Rédigé par : Tomas | 29 mai 2021 à 11:31
Ça vient de tomber, le LOL du jour, le procureur de Nantes a besoin d'indices et d’éléments supplémentaires pour savoir si le parquet antiterroriste doit être saisi, j'en suis encore tout saisi de rires après m'être demandé si ce n'était pas encore un gag islamogauchiste.
Mais non, ce pauvre procureur bien dressé par la macronnerie ne fait que réciter les formules repentistes islamocompatibles du vocabulaire officiel ; il est encore le seul en France ce matin à n'avoir pas essuyé ses lunettes 🤓.
Allah semaine prochaine !
Rédigé par : sylvain | 29 mai 2021 à 10:30
On est rassurés !
En direct d'Allah Mosquée sur Erdre :
"Cépalislaaaam, logicieeeel, ils sont francééééés" !!! d'après l'impayable Zéribi.
"Il a bien respecté son suivi médical, il est schizophrène, y a pas eu de failles" d'après EDM notre schizophrénique ministre des suivis médicaux des terroristes.
Darmanain a fait exploser les notes de frais de déplacements alloués à son ministère, désormais il va devoir faire ses vocalises en visioconférence : "c'est atrooooce inadmissiiible intoléraaaable" !
Le nom, l'origine et la religion du tueur ne seront pas dévoilés pour... ne pas attiser les tensions communautaires, LOL.
Par déduction tout le monde a compris que c est un pote à Zéribi et Moretti, protégé de Macron :
Un musulman islamiste maghrébin dans toute sa splendeur auquel on a collé un papier de Français mécréant.
Preuve est faite que vous pourrez leur coller tous les papiers officiels que vous voudrez, ils resteront toujours des musulmans islamistes ennemis de la France en taqîya, il leur suffira de déclarer qu 'ils sont schizos, qu'ils n'ont pas les codes, qu'ils se vengent de ces raloufs de franchouis des colonies, qu'Allah les a guidés, etc. etc.
Pour Macron c est tout bénef, y a bon couscous Garbit, ces tueurs terroristes islamistes font grimper l'insécurité et les crimes ainsi que le RN, qu'il battra aisément aux futures élections islamogauchistes.
Il pourrait hausser encore plus sa cote auprès de son électorat en se rendant à l'Hidalgodrome de Stalincrack, faire comme le pape, se mettre à genoux, laver les pieds des migrants shootés et demander le pardon de la France, je pense qu'il ferait carton plein auprès des islamogauchistes.
Rédigé par : sylvain | 29 mai 2021 à 09:09
L'avenir de la France. Il s'annonce de plus en plus sombre.
Si Macron passe à nouveau en 2022, notre pauvre pays sera complètement exsangue à force d'être égorgé.
Quant au schizophrène souffrant de "bouffée délirante" qui vient de blesser grièvement une policière (une femme, où sont les pseudo-féministes hystériques de l'écriture inclusive ?), il a tué au nom de sa religion de "paix et d'amour". Il a été éduqué dans la haine de la police et de la France. Il est très cohérent, au contraire !
La religion musulmane éduque ses fidèles à tuer tous ceux qui ne pensent pas comme l'exige le dogme.
Contrairement à Bernadette Soubirous, schizophrène elle aussi, qui s'est contentée d'imaginer voir la Vierge Marie et de lui faire gentiment la causette.
La religion chrétienne nous explique "aime ton prochain comme toi-même" alors que la religion musulmane intime l'ordre d'éradiquer ceux qui sont différents.
Et ensuite, on va nous seriner sur tous les médias que ces deux façons de concevoir la vie et les rapports avec les autres sont compatibles.
Rédigé par : Isabelle | 29 mai 2021 à 08:20
@ Claude Luçon
"Vous avez dû voyager plus que moi pour savoir tout cela ?"
Je pense que j'ai moins voyagé que vous. Et surtout pas à la même époque... J'ai juste eu d'autres points de vue en tant que résident local. Je ne vous ai donné qu'un extrait du type de choses que j'apprenais à l'école en classe d'histoire.
"Je parle d'expérience et n'exclus pas que dans le cas des Zulus la réalité était peut-être moins romantique."
Shaka Zulu est un personnage... "clivant". Les Africains au sens large le brandissent en tant que grand bonhomme luttant contre les Blancs (c'est pas faux). Les Zulus sont parfois un peu plus critiques au sujet de leur grand bonhomme qui leur en a quand même fait baver... et les Blancs s'acharnaient à expliquer que c'était un sauvage sanguinaire (c'est pas faux).
C'était là la lutte idéologique sous l'apartheid. L'instrumentalisation de l'histoire. (Moi, je roule pour Moshoeshoe.)
"Nous étions le contraire des colons."
Je n'ai jamais compris si je faisais partie des colons ou pas... au final, je constate que je ne me suis jamais vraiment posé la question.
Rédigé par : F68.10 | 29 mai 2021 à 01:57
@ F68.10 | 28 mai 2021 à 18:49
Vous avez dû voyager plus que moi pour savoir tout cela ?
Un an en Ethiopie et un an au sud du Mozambique avec quelques visites à Jo'burg et à Cape Town entre mars 55 et avril 57.
Je suis allé faire un tour à Harrar en 1955 où Henry de Monfreid avait cultivé le café d'après notre consul à Dire Dawa, j'y ai vu le mausolée de Menelik II dont j'ai pu capter une photo bien que c'était interdit.
Le train franco-éthiopien Addis-Abeba/Djibouti circulait toujours, il y avait une petite colonie d'agents de la SNCF à Dire Dawa.
J'ai eu droit aux fables bantoues en 1956 racontant les exploits des Zulus que nous traduisait un prêtre catholique missionnaire dans la brousse au Mozambique.
Mon intérêt toutefois était plus dans le sous-sol de la province d'Ogaden à l'est de l'Ethiopie jusqu'à 1000 mètres de profondeur, puis dans le sous-sol du Mozambique jusqu'à 3000 mètres, que sur la surface.
Je parle d'expérience et n'exclus pas que dans le cas des Zulus la réalité était peut-être moins romantique.
Mais je reste attaché à l'Afrique et me suis toujours intéressé aux autochtones où les pétroliers que nous étions étaient toujours bienvenus car nous vivions au milieu d'eux, au milieu de nulle part, et leur apportions de l'eau en abondance, du travail bien payé, leurs chefs appréciaient notre gin et notre whisky et nous dansions avec eux les soirs autour d'un feu faute de boîtes de nuit.
Plus tard, après les indépendances, en Afrique de l'Ouest, ils nous percevaient un peu comme le bonhomme de Cetelem couvert du vert des pétro-dollars.
Nous étions le contraire des colons.
Rédigé par : Claude Luçon | 29 mai 2021 à 00:08
@ Tomas
"Quant à l'Histoire, elle n'est pas là pour nous rendre fiers de notre pays, mais pour comprendre le passé."
L'Histoire comme science, oui.
Mais l'Histoire de France est notre histoire et nous dit qui nous fûmes.
Et qui, devant ce qu'il fut, peut échapper à des passions comme la honte ou la fierté ? Sachant qu'éprouver la seconde est plus naturel, sain et constructif qu'éprouver la première...
Alors il n'est pas inutile de mettre en exergue ce qui, dans l'histoire de notre pays, témoigne des valeurs qui sont les nôtres actuellement. Lesquelles valeurs devraient d'ailleurs être autres, me semble-t-il, que le "décolonialisme", lequel revient à peu près à juger que le crime qui ne sera pas pardonné est d'avoir exercé à un moment donné une domination quelconque sur des Noirs ou des Arabes.
Rédigé par : Jovien | 28 mai 2021 à 22:54
@ Achille | 28 mai 2021 à 12:57
"Or l’Algérie refuse obstinément toute conciliation, reprochant encore à la France leur situation économique désastreuse, alors qu’avec les richesses de son sol elle pourrait être le pays le plus prospère d'Afrique du Nord.
Désespérant !".
Je suis raccord avec ce que vous écrivez. L'Algérie ne cesse de nous cracher dessus car ils ont tout loupé et carbonisé une indépendance qu'ils pensaient radieuse.
Pour l'histoire et qu'ils arrêtent donc de pleurer, et de nous culpabiliser :
1962
PIB Algérie 2,001 milliards USD
PIB Corée du Sud 2,814 milliards USD
2019
PIB Algérie 171,1 milliards USD
PIB Corée du Sud 1,647 billions ! USD
Oui les méchants colonisateurs n'étaient plus là, et pendant ce temps tous les autres avançaient à pas de géant.
Je ne suis pas sûr que beaucoup veulent l'entendre, ils doivent se trouver bien dans leur misère sans doute.
Rédigé par : Giuseppe | 28 mai 2021 à 21:37
L’aveuglement de Mitterrand sur les menaces que le gouvernement rwandais faisait planer sur les Tutsis ne justifie pas le lancement d’enquêtes historiques plutôt à charge, de repentance camouflée, de demandes de pardon sans aveu de faute caractérisée, de responsabilité collective oblitérant la faute éventuelle d’un chef d’Etat et de son état-major particulier.
Toutes ces simagrées sont des comportements honteux d’un pitre diplomatiquement incontinent. Du Trump soi-disant habillé à la Ricoeur. Pourquoi Macron n’a-t-il pas signalé qu’après les attentismes coupables de l’armée française, elle fut bien la seule puissance étrangère à sauver l’honneur avec l’opération Turquoise. Pourquoi ne remarque-t-il pas que les comportements hasardeux de la France à l’époque sont plutôt les signes des dérapages d’un monarque encore imprégné de colonialisme, enfermé dans son palais, croyant à la « verticalité » de son pouvoir, ignorant des critiques de ses courtisans. Trop d’allusions au présent probablement.
Avec le manque d’imagination qui le caractérise, il reproduit les mêmes méthodes utilisées avec l’Algérie :
un rapport commandé à un historien partial contaminé par les théories postcoloniales pour justifier a posteriori les énormités qu’il a proférées à l’adresse d’oligarques algériens profondément corrompus, sur le crime contre l’humanité qu’aurait représenté la colonisation française. L’inculture du chef de l’Etat a couvert l’injure envers les colonisateurs, et l’inefficacité remarquable de cette palinodie.
Ces faillites de Macron ne sont que la prolongation de l’inexistence de sa politique étrangère s’empêtrant dans la servilité à l’égard des Etats-Unis (comment ne pas se rappeler sa déroute face à l’embargo imposé à l’Iran par Trump), sa soumission à Merkel (quelles réactions face aux décisions unilatérales de la chancelière face à l’immigration ?), son silence avec l’OTAN (quid de l’attitude d’Erdogan), son échec au Mali (quel est l’objectif, quels sont les moyens ?).
Rédigé par : Olivier Seutet | 28 mai 2021 à 20:36
@ Marc Ghinsberg
Si pour apaiser les esprits on réécrit l'Histoire, notamment avec M. Stora en ce qui concerne la guerre d'Algérie, croyez-vous réellement que cela va dissiper les rancoeurs ?
L'amertume est encore très vive chez les Pieds-Noirs et les Harkis. Quant aux Algériens qui ont fait le choix de venir vivre chez leurs colonisateurs, on peut considérer que c'est du masochisme pour les uns ou de l'amitié pour d'autres.
Pour un deuil, on nous dit souvent que seul le temps apaise les souffrances, alors laissons du temps au temps comme le disait Mitterrand et ne remuons pas les ressentiments et même parfois des haines... juste pour l'ego d'un Président avide de louanges.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 28 mai 2021 à 20:20
"Pourquoi une telle focalisation sur la passé des autres, un tel acharnement à gratter ses plaies nationales comme si la finalité de notre pays était de donner l'exemple pour la contrition tous azimuts ?" (PB)
En effet on peut se poser la question. Surtout que d'autres pays avec un passé bien plus lourd que celui de la France ne sont pas en train de s'excuser en permanence. Ils ont en partie raison car cela ne change rien à l'Histoire. Au contraire cela permet aux descendants de victimes non seulement de rouvrir leurs plaies mais surtout d'espérer des retours financiers et autres compensations d'accueil ou de prise en charge en Afrique et ici.
Même avec un discours modéré, c'est s'attacher un boulet au pied.
Je crois qu'Emmanuel Macron en se focalisant sur nos erreurs passées, espère briller aux yeux du monde, se réservant un tremplin pour le futur de sa carrière, ce qui pourrait arriver plus rapidement que prévu.
Cela permet aussi de démontrer aux Français qu'à cause de ce passé nous sommes redevables aux autres et (peut-être) espère-t-il ainsi nous faire mieux accepter l'immigration africaine massive.
Mais les erreurs de jugement d'un chef d'Etat à un moment donné n'ont pas à aliéner tous les citoyens d'un pays pour toujours.
Ensuite c'est aussi un moyen de détourner l'attention de la "réalité angoissante" d'aujourd'hui... dont on a encore eu un exemple ce matin à Nantes. Et, pendant que les médias parlent du voyage à Kigali, ils font oublier ce qui exaspère les Français.
Je crains toutefois que cela ne suffise pas, les Français attendent bien autre chose et surtout sont lassés par des discours, des hommages, des débats, des repentances, ils attendent du concret.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 28 mai 2021 à 19:43
@ Claude Luçon
"Pourquoi seuls les Zulus et les Éthiopiens ont-ils su se faire respecter ?"
Les Basothos ont (presque) réussi à se faire respecter. Les Blancs n'ont jamais réussi à prendre Thaba Bosiu. Moshoeshoe Ier y a veillé...
Les Zulus, quant à eux, se sont fait déglinguer à la bataille d'Ulundi.
Et le Mfecane a été le grand bouleversement de l'époque. Ces bouleversements furent brutaux, et bien qu'initiés dans le contexte historique du Grand Trek, furent largement des conflits entre ethnies noires.
"Ce que Menelik II et Shaka Zulu ont su faire, d'autres auraient pu le faire !"
Shaka Zulu a écrasé les peuples noirs autour de lui. C'est en réaction à son action que Moshoeshoe a réussi à créer sa nation. Pareil pour l'Eswatini (ex-Swaziland). Pas tendre avec les Xhosa non plus... Vénérer Shaka Zulu, c'est en somme un peu du même tonneau que vénérer Napoléon.
Le différentiel technologique et d'organisation sociale entre les Européens et les Noirs était toutefois trop important. Les Zulus se sont bien fait calmer par les Gatlings...
Rédigé par : F68.10 | 28 mai 2021 à 18:49
@ Patrice Charoulet | 28 mai 2021 à 16:14
Pour compléter votre propos, il est intéressant de lire cet article du colonel Michel Goya paru sur son blog en août 2012, donc bien avant les déclarations médiatiques actuelles.
https://lavoiedelepee.blogspot.com/search?q=Comprendre+l%27action+militaire+de+la+France+au+Rwanda
On est loin des amalgames et des a priori actuels qui s'autorisent à refaire l'Histoire, si ce n'est à la récrire selon son bon vouloir.
Napoléon Ier établissait les articles à sa gloire et celle de la France ; monsieur Macron me semble ici faire l'inverse !
Rédigé par : Robert | 28 mai 2021 à 17:15
@ Isabelle
« Tous ces médias gauchistes macroniens vont souvent nous servir la prose : "troubles psychiatriques", "bouffée délirante"... Ils sont lassants à la longue. »
Sans oublier le mantra idiot « ils sont français comme vouzémoi », en confondant des porteurs de « papiers » français décernés à la volée par des irresponsables et des fils de France.
———————————
@ Marc Ghinsberg
« Se soucier de la France et de son avenir c’est aussi pacifier son passé et construire une Europe forte de son histoire commune, de ses traditions, de ses valeurs, de ses peuples solidaires. »
Question Europe forte qui fait sa soumission au Grand Turc dans des conditions humiliantes, c'est plutôt mal parti...
Et ne parlons pas de la solidarité (?) face au microscopique virus chinois.
Rédigé par : Exilé | 28 mai 2021 à 17:08
RWANDA-FRANCE
Le chef de l'Etat est allé au Rwanda et a dit ce qu'il a dit. Résultat : les relations entre les deux pays, qui étaient fraîches, se sont réchauffées et nous aurons désormais à nouveau une ambassade dans ce petit pays d'Afrique centrale.
Il se trouve (le monde est petit) que j'ai enseigné le français, envoyé par le ministère de la Coopération, au Rwanda vers 1985. C'était des années avant le massacre abominable de 800 000 Tutsis par les Hutus.
Quelques théoriciens osent mettre la France en cause. Un seul Rwandais a-t-il été tué par un Français ? non.
Une ethnie a voulu exterminer une autre ethnie, nommée « ramassis de cafards » par la radio unique du pays, aux mains des gouvernants d'alors.
Un fait essentiel doit être souligné : le gouvernement français après ces massacres a été le seul sur Terre à envoyer des soldats pour tenter le plus possible de limiter les choses. Ce fut l'admirable opération Turquoise. Les hasards de la vie m'ont fait rencontrer le colonel Patrice Sartre, à Djibouti, qui m'a donné lecture de son rapport sur l'opération Turquoise. Ce colonel est maintenant général.
J'invite qui pourra le faire à lire ce rapport. Il est précis et lumineux.
L'inaction de beaucoup de grands pays est, en revanche, hautement blâmable. Ils ont détourné les yeux.
Le président ne l'a pas dit dans son discours, pour les intérêts actuels de notre pays : cela se conçoit. Du fond de mon obscurité et de ma province, sans responsabilités politiques, je le dis : le Rwanda devrait remercier la France. Il ne pouvait pas dire la vérité. Mais c'est la vérité.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 mai 2021 à 16:14
"Je ne voudrais pas que demain on reproche à notre président d'avoir regardé ailleurs parce que l'immédiat national et international était insupportable." (PB)
Pendant que Macron fait son show au Rwanda, les tueurs radicalisés continuent à sévir. Ils ont beaucoup de ressources et ils profitent d’une macronie d’opérette pour sévir et tuer.
"Une policière poignardée dans les locaux de la police à La Chapelle-sur-Erdre (44) : le suspect connu pour radicalisation – libéré de prison récemment – a été interpellé après des échanges de tirs"
"Selon BFM, l’individu « souffrirait de troubles psychiatriques » c’est la société intellectuelle, politique et médiatique qui est atteinte d’une bouffée délirante qui fait souffrir le peuple français" G-W Goldnadel
https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1398259135964192774
Tous ces médias gauchistes macroniens vont souvent nous servir la prose : "troubles psychiatriques", "bouffée délirante"... Ils sont lassants à la longue.
Des perroquets qui répètent bêtement leur prêchi-prêcha nauséabond et plus qu'indigeste.
Rédigé par : Isabelle | 28 mai 2021 à 15:47
Il va falloir se demander ce que la France est allée faire au Rwanda, une ex-colonie belge, les Belges ont été avec les Portugais les coloniaux de loin les plus brutaux. On en a vu les conséquences au Zaïre, en Angola et au Mozambique !
On parle peu du Katanga et de ce qu'y a fait Giscard d'Estaing lors de l'opération Kolwezi que l'ensemble du monde à l'époque avait saluée, Mitterrand a-t-il voulu montrer que lui aussi savait taper du poing ? Genre opération Rainbow Warrior !
Il va aussi falloir un jour demander aux Africains comment quelques centaines, dizaines parfois, de soldats portugais, belges, anglais, français, italiens ou allemands ont pu coloniser des pays qui avaient tous des centaines de milliers de guerriers ?
Pourquoi seuls les Zulus et les Éthiopiens ont-ils su se faire respecter ?
Leur dire que l'esclavage existait en Afrique avant l'arrivée des colons européens et qu'il a repris en direction de l'Arabie saoudite après leur départ.
Leur expliquer que l'Afrique du Nord a été colonisée pour arrêter les Arabes de pirater les bateaux commerciaux en Méditerranée au point que même les Américains (dont les Marines chantent : "Des hauteurs de Montezuma aux plages de Tripoli") sont déjà venus de ce côté de l'Atlantique pour stopper ce chantage, le kidnapping et le trafic d'esclaves européens, en particulier de femmes.
Comme nous avons accusé nos leaders de la débâcle de 1940 et de cinq années de colonisation particulièrement brutales en punissant d'ailleurs des gens qui ne le méritaient pas mais en laissant en place tous les hauts fonctionnaires qui eux savaient être serviles quand c'était leur intérêt, ce que leurs héritiers semblent oublier en appliquant au pays un type de liberté limitée, ayant eu l'astuce de jouer les bisounours, toujours pétainistes mais numérisés !
C'est pourtant plus récent mais nous avons déjà pardonné. aux Allemands depuis longtemps, sachant que c'était la carence de nos gouvernants et généraux qui n'avaient pas su organiser notre défense.
Ce que Menelik II et Shaka Zulu ont su faire, d'autres auraient pu le faire !
Mais vendre leurs captifs de guerres internes était plus lucratif.
L'histoire des différents empires qui ont existé en Afrique avant la colonisation par les Européens est disponible.
Il serait temps que les gouvernants et enseignants africains expliquent cela à leurs concitoyens, qu'ils se nomment Traoré ou autres !
Rédigé par : Claude Luçon | 28 mai 2021 à 15:35
"Pourquoi une telle focalisation sur la passé des autres..."
Parce que c'est la France. De l'autre côté du Channel, on adopte et on adoptera toujours un point de vue différent, plus pragmatique et détaché, devant de tels aléas historiques. En avril 1919, dans la ville d'Amritsar, le général Reginald Dyer avait, par un déplorable excès de zèle, causé par une mauvaise interprétation de Kipling ou par un déjeuner trop arrosé, fait tirer sans sommation à la mitrailleuse sur une foule pacifique. 379 morts, 1 200 blessés.
En 1991, John Major réagissait ainsi à l'anniversaire de l'événement :
"Amritsar massacre was an unhappy episode in Indo-British relations which was controversial in both the countries. Today, I am glad to say, that our relationship is excellent".
Never explain, never complain, Right or wrong, my country, England expects that every man will do his duty, and so on. Le flegme, quoi ! Et je ne vous parle même pas de la verte Erin ou de Miss Maggie...
Rédigé par : Metsys | 28 mai 2021 à 15:32
Il est bel et bon de savoir parfois reconnaître ses torts mais le faire face à celui dont les torts dont bien plus grands et bien plus directs encore que tous les nôtres, quelle faute ! Faute que nous devrons, elle aussi, reconnaître un jour...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 mai 2021 à 14:10
« L’avenir de la France, le passé des autres… »
Jolie formule qui trahit selon moi une vision égocentrée de l’histoire et de la politique. Le passé des autres c’est également notre passé. C’est même à bien des égards notre présent. Ainsi la guerre d’Algérie n’est pas close. Les rancœurs, les séquelles qu’elle a engendrées sont si importantes qu’elles imprègnent notre présent, voire notre quotidien.
De même l’avenir de la France dépend aussi de l’avenir des autres. Il est illusoire de croire que nous pourrons contrôler la pression migratoire venue du sud si les pays du continent africain ne parviennent pas à décoller économiquement et à assurer à leur population une stabilité politique, condition de leur sécurité quotidienne. Leur développement économique dépend pour partie de nous, raison pour laquelle il faut y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans un protectionnisme qui pourrait être funeste.
Il est également illusoire de penser que la souveraineté s’exercera au niveau national. Au moment où le barycentre du monde bascule du côté de l’Asie, les pays européens ne pourront avoir droit au chapitre dans la conduite des affaires de la planète, ne pas disparaître de l’histoire que s'ils sont davantage unis, davantage intégrés, pour parler d’une seule voix face, en particulier, à la Chine et aux États-Unis.
Se soucier de la France et de son avenir c’est aussi pacifier son passé et construire une Europe forte de son histoire commune, de ses traditions, de ses valeurs, de ses peuples solidaires.
La France et son présent. Notre pays et son avenir, nous imposent de regarder ici et ailleurs.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 28 mai 2021 à 13:55
Au cas où vous l'auriez oublié, le président de la République est responsable de la politique étrangère de la nation. Je ne comprends donc pas trop votre conclusion, où vous semblez regretter qu'il s'occupe de rétablir ou d'améliorer nos relations avec des pays étrangers au lieu de se soucier des maux qui mineraient notre pays.
Quant à l'Histoire, elle n'est pas là pour nous rendre fiers de notre pays, mais pour comprendre le passé. L'Histoire roman national, c'est bon pour les jeunes Etats (la France n'est pas la Macédoine, elle n'a pas besoin de s'inventer un passé pour justifier son droit à l'existence) ou les dictatures en mal de projet national, comme la Russie qui célèbre à l'envi sa victoire de 1945 au lieu de se pencher sérieusement sur les défis bien actuels qu'elle devrait relever.
Rédigé par : Tomas | 28 mai 2021 à 13:48
Je ne pense pas que l’on puisse comparer ce qui s’est passé au Rwanda et en Algérie.
Dans le premier cas, aucun soldat français, à ma connaissance, n’a participé à la tuerie des Tutsis.
Il s’agissait en fait d’une lutte d’influence entre la Grande-Bretagne et la France, avec pour effet, il faut bien le reconnaître, quelques négligences regrettables de la part de ces deux pays.
Pour l’Algérie il y a eu une véritable guerre entre le FLN et la France qui était le pays colonisateur, avec des massacres odieux de part et d’autre.
Emmanuel Macron a d’ailleurs refusé de présenter les excuses de la France à l’Algérie qui, dans ce conflit, a eu sa part d’atrocités.
Pour qu’il y ait des relations pacifiées entre deux pays anciennement belligérants, encore faut-il que ces pays s’accordent sur un consensus et une vraie volonté de paix.
Cela a été le cas entre l’Allemagne et la France après la Seconde Guerre mondiale et les relations excellentes entre Adenauer et de Gaulle.
Or l’Algérie refuse obstinément toute conciliation, reprochant encore à la France leur situation économique désastreuse, alors qu’avec les richesses de son sol elle pourrait être le pays le plus prospère d'Afrique du Nord.
Désespérant !
Rédigé par : Achille | 28 mai 2021 à 12:57
Excellent billet, Monsieur Bilger.
Cependant, il ne faut jamais oublier que monsieur Macron est un absolu converti à Machiavel pour tenter de comprendre ses choix.
Si sur le site de l'Elysée on ne trouve actuellement que la vidéo de son discours, on a cependant le texte introductif à la conférence de presse qu'il a tenue avec son "cher Paul". On trouvera le texte ici :
https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/05/27/conference-de-presse-du-president-emmanuel-macron-et-du-president-du-rwanda-paul-kagame
Le passage important me semble celui-ci :
"Et en trois ans, nous avons franchi ensemble plusieurs étapes et levé plusieurs obstacles parce qu'il fallait passer par un examen de vérité.
C'est ce que nous avons fait en confiant à une commission d'historiens présidée par le professeur Vincent Duclert un travail approfondi de recherches et d'analyse sur le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et 1994. Je salue le travail remarquable, indépendant, transparent, qui a été accompli par les membres de cette commission. C'est en effet la plus rigoureuse indépendance qui les a accompagnés pendant les deux ans de travaux qu'ils ont eu à conduire. Et ce travail qui a également été mené du côté du Rwanda nous permet aujourd'hui d'avancer vers une histoire partagée, et surtout d'en ouvrir une nouvelle page.
J'ai dit ce que j'avais à dire tout à l'heure sur le génocide des Tutsis, sur la responsabilité de la France. Et vous avez comme poursuivi ces mots avec les vôtres en disant mieux que je n'aurais pu le dire, et peut-être parce que c'était à vous de le dire, que ce que nous nous devons c'est la vérité, plutôt que de chercher à nous débarrasser d'un passé qui ne passait pas. Un génocide ne s'excuse pas, on vit avec. Et un pardon ne s’exige pas. Qui serais-je pour le faire ? Ma conviction, c'est qu'avec la responsabilité qui est la mienne aujourd'hui, je vous devais une chose, je nous devais une chose, c'est d'essayer de retranscrire la vérité telle qu'elle apparaît aujourd'hui et de reconnaître notre responsabilité pour ce qu’elle est. Et ce chemin de reconnaissance que j'évoquais tout à l'heure est, je pense, celui qui nous permet de continuer à faire route."
D'évidence, la commission Duclert a écarté toute opinion dissidente de celle nécessaire au rétablissement des relations entre monsieur Macron et monsieur Kagame, à la fois personnelles et d’État. Ce que vous évoquez, Monsieur Bilger, dans ce court extrait : "Même si la controverse ne cessera pas comme par magie au sujet du Rwanda - en particulier sur le plan judiciaire puisque d'aucuns valident la thèse de Jean-Louis Bruguière incriminant le futur dictateur Kagame dans l'attentat du 6 avril 1994 plutôt que celle de Marc Trévidic mettant en cause des extrémistes Hutus -, on ne peut que se féliciter de la restauration de relations à peu près pacifiées entre la France et le Rwanda et son leader omnipotent et omniprésent dans son environnement africain."
L'on comprend aisément que l'instruction du juge Bruguière ait pu constituer un obstacle puisqu'il concluait à la responsabilité de Paul Kagame dans le montage de l'attentat contre l'avion des présidents rwandais et burundais piloté par un équipage français, élément déclencheur du génocide des Tutsis par les Hutus. Le non-lieu sur ces poursuites était donc un préalable au rétablissement des relations avec le Rwanda (https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200703-genocide-rwanda-decision-cour-appel-proches-kagame-attentat-habyarimana).
La désignation de la ministre des Affaires étrangères rwandaise comme présidente de la Francophonie, à laquelle monsieur Macron a dressé un hommage particulier, constituait un autre préalable...
Donc tout est bien qui finit bien ! Passons à autre chose !
Rédigé par : Robert | 28 mai 2021 à 12:07
Je ne voudrais pas que demain on reproche à notre président d'avoir regardé ailleurs parce que l'immédiat national et international était insupportable.
Mais ce reproche peut être formulé dès aujourd'hui, sur plusieurs sujets importants occultés par diverses opérations de diversion sous la forme d'une communication aussi grandiloquente que stérile.
Rédigé par : Exilé | 28 mai 2021 à 11:21