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20 mai 2021

Commentaires

revnonausujai

@ Robert Marchenoir | 01 juin 2021 à 09:36

Tiens, le matamore Doublepatte a encore une bouffée délirante ! Et en plus "le dos tourné", il se prend pour un pion ; pauvre Petit Chose !

Le Procureur de Paris pèse ses mots ; "l'éventuelle qualification disciplinaire" signifie plusieurs choses:
- il n'y a pas d'infraction pénale, ce qui signifie explicitement pas de putsch ni de sédition
- je (le Procureur) ne me prononce pas sur l'existence ou non de fautes disciplinaires, ce n'est pas mon domaine
- dém..dez-vous en interne

Comme vous semblez persister à l'ignorer, le code de la défense prévoit l'existence de sanctions et le mécanisme d'application de celles-ci ; c'est, dans sa partie qui traite de la discipline dans les armées (art 4137-1 et la suite), l'équivalent du code de procédure pénale et comme je l'ai déjà dit, la définition des fautes disciplinaires ("motifs de punition" en jargon), le type de sanction et le barème encouru se trouvent dans le RDGA qui joue ainsi toute proportions gardées, le rôle du code pénal. Vous ne voyez peut-être pas la différence, mais bon, on ne va pas épiloguer sur vos lacunes !

Pour en rester aux fautes disciplinaires, ça va du retard au rassemblement, aux tenues sales, jusqu'aux voies de fait ou à la désobéissance, sauf rares exceptions qui trouvent généralement une suite pénale, pas de quoi fouetter un chat. Particularité, quand une faute constitue à la fois une infraction pénale et une faute disciplinaire, les sanctions ne peuvent pas se cumuler et la décision judiciaire l'emporte.

Dans le cas présent, après le classement judiciaire, il va falloir que les juristes du Minarm se décarcassent pour trouver un motif de sanction qui tienne face à un recours devant le Conseil d'Etat, surtout s'ils veulent taper fort et uniquement sur les éventuels militaires d'active identifiés, les retraités n'étant évidemment assujettis.
Si les armées étaient à votre image, elles seraient composées de tambours ; un truc rond qui résonne creux.

F68.10

@ GDAT13
"Je ne tiens pas à remettre cinq sous dans le bastringue, quoique..."

Ce qui est particulièrement choquant, c'est que vous ayez l'esprit tellement vrillé que vous êtes incapable de comprendre que ce genre de tribune n'a rien à voir avec des blagues potaches et des barrages de fesses lors d'un week-end d'intégration en école d'ingé.

L'esprit français de la trivialisation tout azimut au service du déni du caractère fondamentalement inacceptable de ce type de tribune, surtout dans un contexte où nous n'avons toujours ni excuses, ni rétractations, ni éclaircissements de la part des principaux intéressés, est une insulte permanente à la notion même de décence humaine et de respect de l'intelligence d'autrui.

Ce n'est même pas par peur du retour du fascisme que je m'insurge face à votre art du déni. C'est que votre façon de prendre les gens pour, disons-le franchement, des cons qui ne savent pas lire un texte est parfaitement détestable. Et que votre stupidité fait le lit de propos qui, eux, oui, s'ingénient à rendre acceptable l'idée que l'armée puisse se passer de la légitimité du pouvoir civil. Et vous le savez, truand intellectuel que vous êtes.

Mentalité centrafricaine. Littéralement.

GDAT13

@ revnonausujai

Soupirs…
Bâillement…
Je ne tiens pas à remettre cinq sous dans le bastringue, quoique... mais ce monsieur Cusas exprime exactement mon opinion, de façon bien plus talentueuse évidemment:

https://www.politiquemagazine.fr/politique/pschitt-putsch-pschitt-fais-moi-peur-gaulois/

J’ai particulièrement apprécié: "On va voir ce qu’on va voir ! Il n’y a pas que les militaires qui ont du courage ! No pasarán !"
À qui cela me fait-il penser ?

Robert Marchenoir

@ revnonausujai | 30 mai 2021 à 07:53

Je confirme que vous êtes un escroc intégral. Vous m'avez tenu la jambe pendant des jours, en prétendant que les sanctions disciplinaires qui attendent les officiers félons ne relevaient pas du Code de la défense, mais de je ne sais quel machin administratif avec un nom différent.

Et maintenant que j'ai le dos tourné, et que vous cherchez une mauvaise querelle à F68.10 sur un autre point, vous vous appuyez sur la décision du procureur quant à la procédure pénale... qui dit exactement la même chose que moi :

"Si l’appréciation d’une éventuelle qualification disciplinaire des propos concernés, au regard du Code de la défense, relève des autorités compétentes, il doit être constaté qu’aucune suite judiciaire ou pénale ne peut en l’état être réservée à ceux-ci."

Vous êtes vraiment un bandit intellectuel. Non seulement vous appliquez la méthode communiste du pinaillage interminable sur un détail sans importance (on s'en tape, que les textes disciplinaires soient dans un machin appelé Pim-Pam-Poum, ou Madame Arthur revient à Paimpol), mais même là-dessus, vous mentez en pleine connaissance de cause.

J'espère que l'armée française n'est pas à votre image, parce que sinon...

revnonausujai

@ F68.10
"Ce qui est une injure à l'intelligence, c'est de ne pas lire dans cette tribune ce qui y est écrit. Cela vaut pour vous, et pour le parquet."

En clair, le Parquet de Paris ne connaît rien au droit mais MOI, F68.10, prétendu savant de labo hors sol, je sais tout mieux que les professionnels ; vous voulez substituer VOTRE vision du monde à la réalité; il est heureux que vous soyez bien plus ridicule que dangereux !

Ah, j'oubliais, pas plus de putsch ou de sédition que de beurre en broche, il va falloir vous y faire !

F68.10

@ revnonausujai
"Vous êtes bien présomptueux de prétendre détenir "la vérité", et plus encore de vouloir l'imposer contre toute évidence."

Ce qui est une injure à l'intelligence, c'est de ne pas lire dans cette tribune ce qui y est écrit. Cela vaut pour vous, et pour le parquet.

Maintenant, oui, je vous le confirme, une décision de ce style n'est pas un raisonnement. Cela s'appelle botter en touche. Sur le fond, je pense que cela devrait se régler en les virant sans passer par la justice civile mais bien militaire, mais nous n'en sommes pas encore là dans notre discussion.

Comme toujours, vous ne fonctionnez que sur le mode de l'autorité délivrée par un tampon: Monsieur est une personne à responsabilité au sein de l'État, il dit quelque chose, donc c'est vrai. C'est tout le contraire d'un esprit démocratique où on tient les différentes formes de responsables étatiques... responsables de leurs actions et de leurs propos.

Donc, oui, si on juxtapose les propos du procureur de Paris et ceux de cette lettre, l'hilarité est au rendez-vous. Écrire une telle décision de cette manière, c'est participer à la destruction de l'autorité de l'État en montrant qu'ils n'ont pas peur du ridicule. La seule façon de maintenir l'autorité de l'État quand on prend ce type de décision, c'est donc d'interdire aux gens de rire...

"Qu'attendiez-vous, que le procureur écrive "j'ai dit à mon premier vice-procureur d'ouvrir l'édition 2020 du Dalloz à la page 348 pour y lire l'article L-123 et le comparer au 4e mot de la 3e ligne de la lettre et il m'a répondu, après s'être gratté trois fois le nez, qu'il n'y avait pas d'infraction"

Je pense que ce n'est en effet pas du luxe que de mollement disserter sur les propos que j'ai cités. Ils insinuent bien que l'armée pourrait se décider à obéir à certains politiques et pas à d'autres. Je suis loin d'être le seul à faire cette lecture de cette lettre. Le procureur de Paris, s'il en fait une lecture différente, serait quand même assez isolé dans son interprétation parmi tous ceux qui ont disséqué ces propos. Et il n'est même pas possible, en lisant ses propos, de savoir quelle est sa position à ce sujet, au procureur de Paris... Ipso facto, cette décision ne répond pas à la question posée par mes soins.

Et sur le fond, je vous affirme que si le procureur a bien fait son travail, il convient de changer la loi: une liberté d'expression accrue au sein de l'armée, je suis pour sur le papier ; mais cela signifie qu'il convient bel et bien de tracer des lignes rouges bien claires, la première d'entre elles étant de ne pas prétendre qu'on pourrait n'en avoir rien à cirer des élections. Si on n'impose pas cette ligne rouge de manière très claire, le devoir de réserve continuera à avoir de beaux jours devant lui, et les militaires pourront toujours, indûment, jouer aux persécutés de la liberté d'expression quand ils s'offusquent qu'on leur reproche d'insinuer que le pouvoir civil n'importe pas.

"Ah, j'oubliais, pas plus de putsch ou de sédition que de beurre en broche, il va falloir vous y faire !"

Et une première tribune factieuse, signée en premier par Piquemal, qui dans sa lettre à Lecointre lui reproche ouvertement et explicitement d'obéir aux politiques... ce qui s'appelle bien appeler, de manière plus ou moins larvée, au coup d'État. L'esprit de corps de l'armée ne peut en aucune manière être considéré comme une excuse aux propos de Piquemal, qui transparaissent de manière plus édulcorée dans la première tribune. Édulcoration qui ne rassure que ceux qui veulent ne pas lire les propos réels que contient cette tribune. Ce qui inclut votre personne, à moins que vous ne souteniez de fait une sédition. Et ce qui semble inclure le procureur de Paris qui, à mon avis, joue la carte de la temporisation (tout comme la "macronie", d'ailleurs...) avec l'armée. Et, ce, au mépris du contenu de ce texte. Qu'il n'a nullement pris la peine de citer, car, oui, cela aurait rendu sa décision un peu ridicule.

Donc je l'affirme: le texte que vous m'avez fait lire contient de grandes ressources comiques. Que j'espère involontaires.

revnonausujai

@ F68.10

Du grand n'importe quoi, à votre habitude !

Vous êtes bien présomptueux de prétendre détenir "la vérité", et plus encore de vouloir l'imposer contre toute évidence. Auriez-vous dit, voilà mon opinion, très bien, vous auriez été légitime à le faire ; après tout dans un pays de 67 millions de sélectionneurs, on en entend d'autres et ça ne prête pas à conséquence ! À la lecture, ça aurait passé pour un coup de chaud ou une andouillette mal digérée et basta !

"ce n'est pas un raisonnement , mais une décision" !

Ah oui, le parquet a t-il pris sa décision au doigt mouillé ou a-t-il considéré les éléments de l'affaire qui lui était soumise, appliqué une grille de raisonnement - tel propos rentre-t-il dans tel cadre oui/non ; donne t-il lieu à poursuite oui/non - et en a-t il tiré la conséquence raisonnée ?

Par entêtement de faux intellectuel outré de voir ses certitudes de cuistre remises en cause, vous vous enfoncez dans le ridicule le plus crasse. Prétendre que le parquet n'a pas détaillé son raisonnement ! Qu'attendiez-vous, que le procureur écrive "j'ai dit à mon premier vice-procureur d'ouvrir l'édition 2020 du Dalloz à la page 348 pour y lire l'article L-123 et le comparer au 4e mot de la 3e ligne de la lettre et il m'a répondu, après s'être gratté trois fois le nez, qu'il n'y avait pas d'infraction" et ainsi de suite pour chaque incrimination supposée ? Ce sont des gens sérieux, pas des Cosinus de laboratoire !

Ah, j'oubliais, pas plus de putsch ou de sédition que de beurre en broche, il va falloir vous y faire !

F68.10

@ revnonausujai
"Eh ben si, le droit s'impose à autrui !"

Le droit ne dit pas la vérité. On ne légifère pas sur la valeur de π. Un séditieux reste un séditieux, même si un procureur lui donne des certificats de moralité. Bien joué.

"Le parquet est saisi de l'affaire, examine les termes de la lettre, les compare aux incriminations existant dans le code pénal, n'en trouve aucune qui puisse s'appliquer et conclut en toute logique qu'il n'y a pas matière à poursuite..."

Ce qui s'appelle bien une décision. Ce n'est pas un raisonnement. C'est l'affirmation qu'un monsieur quelque part, sous l'hypothèse qu'il est irréprochable (axiome de votre part et chose que je n'avale jamais de but en blanc) a fait un raisonnement, qui n'est pas pour autant porté à notre connaissance... Selon des critères qu'en plus nous sommes libres de débattre quand nous en aurons connaissance, de ce fameux raisonnement. Et l'affirmation qu'il nous fait part de sa décision.

C'est bien ici une décision. Pas un raisonnement. Il y a peut-être un raisonnement derrière, mais tant qu'il n'est pas porté à notre connaissance, ce n'est qu'une décision.

"In extenso le texte de la réponse du procureur Heitz, non point pour vous mais pour que chaque lecteur mesure l'ampleur de votre duplicité et de votre mauvaise foi."

Eh bien, je vous félicite. Je l'ai lu. Alors voilà... il n'y a pas de raisonnement. Il y a seulement une décision. C'est donc bien ce que je craignais... pour qu'il y ait un raisonnement, il aurait fallu qu'il nous explique pourquoi il a écrit cela et la suite:

"J'ai fait procéder à une analyse de ce texte afin d'apprécier si les propos contenus par celui-ci étaient susceptibles de constituer une infraction pénale. Aux termes de cet examen, il apparaît qu'aucune infraction pénale n'est susceptible d'être caractérisée en l'espèce."

Ceci n'est pas un raisonnement: c'est une déclaration. Et une décision. Il affirme qu'il a "analysé" et "examiné" un texte. C'est très bien... moi aussi... et j'en suis arrivé à la conclusion que c'est un texte séditieux.

Si vous voulez des exemples de véritables raisonnements, je peux vous communiquer des petits liens bleu délavés référençant ce blog même où j'explique par A+B en quoi ce texte est séditieux. En citant le texte même que ce procureur a "analysé", chose qu'il se garde bien de faire... cela aurait été drôle que de le voir s'empêtrer dans des arguments foireux en disséquant ce texte ! Que le monde est imparfait... Snif !

Ce que vous tentez ici, cela s'appelle un passage en force avec un appel fallacieux à l'autorité. Ce n'est même pas un argument d'autorité, auquel cas j'aurais été éthiquement contraint de rentrer en matière. Mais là, il n'y a aucunement besoin de discuter du fond de vos propos: il n'y en a pas. Il y a seulement un coup de tampon que vous tentez de faire passer pour un argument. Vous êtes lassant.

revnonausujai

@ F68.10
"Je pense simplement qu'il n'est pas possible de faire passer le droit ou une décision de justice pour un argument intellectuel devant s'imposer à autrui."

Eh ben si, le droit s'impose à autrui ! Et s'il dit qu'il n'y a pas d'actes de sédition, il n'y a évidemment pas de séditieux et vos états d'âme personnels n'y changent rien et ne sont pas la vérité. "C'est aussi simple que cela".


"Vous nous faites toujours ce petit jeu sur les sources. Non, bonhomme: vous venez avec des "arguments". Vous prétendez que X ou Y est vrai. À vous de le soutenir par des faits et documents. Je n'ai pas à jouer à votre petit jeu: je n'ai pas à m'humilier à passer à travers toutes les corvées que vous souhaitez imposer pour avoir le droit de vous adresser la parole. Soit vous présentez vos sources, et on en discute si elles sont pertinentes. Soit vous ne le faites pas, et vous ne méritez pas particulièrement qu'on se farcisse le travail que vous refusez de catalyser par impolitesse."

Je n'ai ni à être particulièrement serviable ni poli envers des manipulateurs hystériques, si ça ne vous plaît pas, c'est la même chose. Dans le cas présent le communiqué du parquet de Paris a été suffisamment diffusé pour que nul, parmi ceux qui ont suivi l'affaire, n'en ignore ; coller un lien hypertexte n'amène ou ne retranche rien au schmilblick.

"Et il est où le raisonnement ? Montrez-le et on en discute. Si vous n'avez qu'une décision à votre disposition et pas un raisonnement qu'on puisse discuter, je pense qu'il vaut mieux être un déséquilibré qui refuse de prendre des tampons pour des raisonnements qu'un bureaucrate qui prend des tampons pour des raisonnements".

Vous êtes vraiment idiot ou vous le faites exprès ?
Le parquet est saisi de l'affaire, examine les termes de la lettre, les compare aux incriminations existant dans le code pénal, n'en trouve aucune qui puisse s'appliquer et conclut en toute logique qu'il n'y a pas matière à poursuite ; il se donne même la peine d'expliciter les raisons de sa décision aux complotistes de LREM et LFI réunis. Analyse, synthèse, conclusion, raisonnement d'une pureté de cristal !

In extenso le texte de la réponse du procureur Heitz, non point pour vous mais pour que chaque lecteur mesure l'ampleur de votre duplicité et de votre mauvaise foi.

"Parquet du Tribunal Judiciaire de Paris
Le procureur de la République
Paris, le 4 mai 2021
Messieurs les Présidents,
Madame la Vice-Présidente,
Madame la Co-Présidente,
Par lettre du 26 avril 2021, vous m’avez saisi, sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, de la publication par Valeurs Actuelles le 21 avril dernier d’une tribune signée par plusieurs généraux et militaires ayant pour titre « Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants ».
J’ai fait procéder à une analyse de ce texte afin d’apprécier si les propos contenus par celui-ci étaient susceptibles de constituer une infraction pénale.
Aux termes de cet examen, il apparaît qu’aucune infraction pénale n’est susceptible d’être caractérisée en l’espèce.
Ce texte ne recèle en effet pas en lui-même de provocations à commettre des infractions pas plus qu’il ne contient d’appel à la haine, à la discrimination ou à la violence. Le délit de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse que vous citez ne semble donc pas être constitué.
Le crime de provocation à des rassemblements d’insurgés et le délit de provocation à la désobéissance des militaires ou des assujettis à toute forme du service national, prévus par le code pénal, ne paraissent pas davantage pouvoir trouver à s’appliquer aux développements figurant dans cette tribune.
Si l’appréciation d’une éventuelle qualification disciplinaire des propos concernés, au regard du Code de la défense, relève des autorités compétentes, il doit être constaté qu’aucune suite judiciaire ou pénale ne peut en l’état être réservée à ceux-ci.
Je ne peux donc que procéder au classement sans suite de votre signalement.
Je vous prie d’agréer, Messieurs les présidents, Madame la présidente, madame la Vice-Présidente, l’expression de ma considération la plus distinguée.
Rémi Heitz"

Ah, j'oubliais, pas plus de putsch ou de sédition que de beurre en broche, il va falloir vous y faire !

F68.10

@ revnonausujai
"Vous auriez pu faire plus court ; par exemple dire "je me tamponne du droit et de la réalité des faits, tout ce qui compte pour MOI, c'est MON opinion.""

Je ne me tamponne absolument pas du droit: si, effectivement, il ne permet pas de poursuivre les séditieux, il convient de le changer.

Je pense simplement qu'il n'est pas possible de faire passer le droit ou une décision de justice pour un argument intellectuel devant s'imposer à autrui. De la même manière qu'on ne légifère pas sur la valeur de π. Comme l'Indiana a voulu le faire.

Le droit, c'est le droit: ce qui permet de tenir un État en ordre de marche.

La vérité, c'est la vérité: elle ne dépend d'aucun tampon.

Aucun tampon ne changera la valeur de π. Aucun tampon ne fera de séditieux des non-séditieux. C'est aussi simple que cela.

"Si vous aviez cherché par vous-même, comme tout analyste sérieux, au lieu de réclamer qu'on vous fournisse du prémâché, vous auriez trouvé le communiqué du Parquet de Paris."

Vous nous faites toujours ce petit jeu sur les sources. Non, bonhomme: vous venez avec des "arguments". Vous prétendez que X ou Y est vrai. À vous de le soutenir par des faits et documents. Je n'ai pas à jouer à votre petit jeu: je n'ai pas à m'humilier à passer à travers toutes les corvées que vous souhaitez imposer pour avoir le droit de vous adresser la parole. Soit vous présentez vos sources, et on en discute si elles sont pertinentes. Soit vous ne le faites pas, et vous ne méritez pas particulièrement qu'on se farcisse le travail que vous refusez de catalyser par impolitesse.

"Coup de tampon ? Ben non ! Le parquet examine la lettre, n'y trouve aucune infraction pénale et prend la seule solution logique, le classement sans suite ; ça s'appelle un raisonnement. Autre chose qu'un déséquilibré qui hurle à la lune du fond de son ergastule ! Mais bon, comme ça vous arrange."

Et il est où le raisonnement ? Montrez-le et on en discute. Si vous n'avez qu'une décision à votre disposition et pas un raisonnement qu'on puisse discuter, je pense qu'il vaut mieux être un déséquilibré qui refuse de prendre des tampons pour des raisonnements qu'un bureaucrate qui prend des tampons pour des raisonnements.

revnonausujai

@ F68.10

Vous auriez pu faire plus court ; par exemple dire "je me tamponne du droit et de la réalité des faits, tout ce qui compte pour MOI, c'est MON opinion."
Cela aurait été clair et je vous aurais laissé à vos élucubrations.

P.-S.: j'ai commis une erreur factuelle en attribuant au procureur Molins ce qui revient au procureur Heitz, ça ne change rien au fond de la décision.
"Le parquet de Paris a confirmé mercredi que Rémy Heitz avait classé sans suite le signalement effectué, "faute d'infraction caractérisée", dans cette tribune dénonçant le "délitement" de la France, diffusée dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles le 21 avril."

"Par ailleurs, à aucun moment vous ne nous avez fait part de cette décision et de son contenu réel... Preuve encore que ce n'est pas le fond qui importe pour vous. Mais la forme."

Si vous aviez cherché par vous-même, comme tout analyste sérieux, au lieu de réclamer qu'on vous fournisse du prémâché, vous auriez trouvé le communiqué du Parquet de Paris.

Coup de tampon ? Ben non ! Le parquet examine la lettre, n'y trouve aucune infraction pénale et prend la seule solution logique, le classement sans suite ; ça s'appelle un raisonnement.
Autre chose qu'un déséquilibré qui hurle à la lune du fond de son ergastule !
Mais bon, comme ça vous arrange.

F68.10

@ revnonausujai
"Tout le monde se contrefiche de vos considérations morales, comme d'ailleurs des miennes ou de celles de Pierre, Paul ou Jacques ! Ce sont des réflexions d'ordre privé qui n'ont de valeur qu'à titre privé pour ceux qui les partagent."

Ou quand le relativisme moral se dissimule sous les oripeaux de la vénération de l'État. J'en regrette presque l'Inquisition...

Non. La morale importe. Il importe de faire les bons choix moraux. Et de ce que je constate, pour vous, la démocratie ne correspond pas à un impératif moral.

Et vous utilisez tous les arguments les plus ineptes pour masquer, derrière les propos de je ne sais quelle autorité ou tampon, le fait que vous vous moquez que l'État soit démocratique tant qu'il est l'État. Vous ne faites manifestement pas la différence entre une junte birmane et la démocratie islandaise. Les généraux birmans ont de beaux tampons. C'est tout ce qui compte.

(Et dire que je me moquais de mes copains évangéliques zurichois qui essayaient de m'expliquer, fut un temps, que la République française relevait d'une forme d'idolâtrie... il n'y a manifestement que les c*ns qui ne changent pas d'avis...)

"Une société, quelle qu'elle soit, ne fonctionne que par l'application de règles connues de tous. Dans le cas d'une société se voulant démocratique, ça va beaucoup mieux quand ces règles s'inscrivent dans un droit positif, c'est à dire des textes précis et non fabriqués pour la circonstance."

Et la démocratie, c'est le droit et le devoir de discuter ces règles pour aboutir à l'élaboration collective de la norme juridique en question. Le parlement légifère: il ne détermine pas le vrai ou la morale. C'est la société qui le fait ou tente de le faire ; mais pour vous, elle n'existe pas: seul l'État et ses tampons existent.

Le droit positif pose d'ailleurs problème à de nombreux égards. Cela fait longtemps que, sur ce blog, je prends position pour un droit qui ne rompe pas les ponts avec la philosophie morale et la philosophie du droit. Le positivisme juridique semble se moquer comme d'une guigne de la morale et de la cohérence intellectuelle tant qu'un tampon est apposé. Ce qui n'est pas acceptable.

Je vous le dis tout net: face à des dérives morales comme la vôtre, je préfère encore les positions de Xavier Nebout.

"Vous avez effectivement le droit de critiquer ce qui vous chante, que ce soit cette lettre ou la recette des pieds paquets, mais ça ne tire pas plus à conséquence que ça ; caprice de faux rebelle !"

Et un tampon n'a pas à me dire ce que je dois penser. Monsieur Molins n'est pas Xi Jinping.

"En revanche, votre refus de tenir compte d'une décision judiciaire prise par le magistrat habilité à ce faire en dit long sur la réalité de votre baratin proclamant votre amour de la démocratie..."

Je refuse simplement que vous me brandissiez un tampon à la face comme si c'était un argument, ce qu'il n'est pas. C'est là justement un comportement qui signe des dérives d'autocrate.

À aucun moment je n'ai remis en cause la légitimité de Monsieur Molins. Je me réserve le droit d'avoir une appréciation sur son boulot, le droit de le critiquer, et le droit d'affirmer que je ne suis pas d'accord sur telle ou telle décision. Et même le droit d'affirmer qu'il se trompe. Et même de le prouver. Et même le droit de ne pas boire ses paroles. Et encore plus celui de ne pas y être contraint. En particulier si cette décision relève de la façon de gérer des pseudo-proto-putschistes.

Et je me réserve bien évidemment le droit d'argumenter tout cela: je n'ai pas à me coucher intellectuellement devant une décision de justice X ou Y. Un tampon est un tampon. Et n'est pas un argument.

Par ailleurs, à aucun moment vous ne nous avez fait part de cette décision et de son contenu réel... Preuve encore que ce n'est pas le fond qui importe pour vous. Mais la forme. Le tampon. Tant qu'il vous arrange.

Mais c'est bien tenté... croire qu'on peut faire passer des putschistes pour des démocrates et intimider des démocrates avec des tampons. Bien tenté. Bientôt, vous nous ferez passer un coup d'État pour une élection...

revnonausujai

@ F68.10
"Non. C'est une décision de droit. Cela ne règle aucunement la question morale d'une telle tribune. Le procureur fait son boulot. Je fais le mien qui est bien de critiquer qui je veux sur les motifs que je veux. Peu importe que le procureur Molins classe ou ne classe pas une telle plainte."

Tout le monde se contrefiche de vos considérations morales, comme d'ailleurs des miennes ou de celles de Pierre, Paul ou Jacques ! Ce sont des réflexions d'ordre privé qui n'ont de valeur qu'à titre privé pour ceux qui les partagent.

Une société, quelle qu'elle soit, ne fonctionne que par l'application de règles connues de tous. Dans le cas d'une société se voulant démocratique, ça va beaucoup mieux quand ces règles s'inscrivent dans un droit positif, c'est à dire des textes précis et non fabriqués pour la circonstance.

Vous avez effectivement le droit de critiquer ce qui vous chante, que ce soit cette lettre ou la recette des pieds paquets, mais ça ne tire pas plus à conséquence que ça ; caprice de faux rebelle !

En revanche, votre refus de tenir compte d'une décision judiciaire prise par le magistrat habilité à ce faire en dit long sur la réalité de votre baratin proclamant votre amour de la démocratie et de ses règles de fonctionnement ; au passage, il éclaire la prévalence de votre égocentrisme sur tout autre sentiment ; vous devriez consulter !

F68.10

@ revnonausujai
"Le JO publie lois et règlements ainsi que les décisions individuelles concernant des citoyens à l'occasion d'actes administratifs les concernant. Il relève de l'absurde de contester sa véracité, mais bon, vous n'êtes pas à ça près"

Citez-moi en exemple une seule fois où j'ai accusé le Journal Officiel de mentir sur un événement précis si vous ne voulez pas mériter le titre enviable de menteur.

"Le procureur Molins est une personnalité connue et reconnue..."

Mère Teresa aussi. Et alors ?

"...quand il s'exprime ès-qualités sur un sujet de sa fonction et prend une décision de classement sans suite, décision non contestée par les auteurs du "signalement", ça fait autorité..."

Non. C'est une décision de droit. Cela ne règle aucunement la question morale d'une telle tribune. Le procureur fait son boulot. Je fais le mien qui est bien de critiquer qui je veux sur les motifs que je veux. Peu importe que le procureur Molins classe ou ne classe pas une telle plainte.

"...et ce ne sont pas les hallucinations d'un fantôme informatique qui peuvent la remettre en cause."

Et si. Cela s'appelle la liberté d'expression. La liberté d'un fantôme informatique de remettre en cause un peu ce qui lui plaît.

"Ce ne sont pas des arguments, tout juste des opinions et en plus infondées."

Je vous affirme qu'il n'y a rien d'infondé à prétendre qu'il est immoral, selon les normes démocratiques, que l'armée appelle à ne pas obéir au pouvoir civil. Je suis même à peu près certain qu'il existe une très abondante littérature à ce sujet.

Donc si: affirmations parfaitement fondées. Et fondées, textuellement, sur les propos de la tribune même, qui menace bel et bien le pouvoir civil d'une désobéissance au motif de conflits idéologiques entre l'armée et le pouvoir civil. Fondée, aussi, sur l'odieux torchon de Piquemal, qui est de toute évidence de nature factieuse.
Je ne suis pas à court de références sur le sujet.

Pas sûr, toutefois, qu'elles se trouvent toutes dans le Journal Officiel.

(Il faudra aussi que je vérifie si les procureurs en Chine sont aussi considérés comme des autorités morales infaillibles...)

revnonausujai

@ GDAT13

Vous êtes dans le vrai, il serait malséant de laisser les deux hurluberlus proférer leur propagande mensongère sans coup férir !

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@ F68.10
"Ce qui m'amuse beaucoup, c'est de vous faire tourner en rond. Un coup, vous nous expliquez que seul compte l'autorité intellectuelle dûment tamponnée par l'État. Vous vénérez le Journal Officiel. Les propos du procureur de Paris devraient avoir autorité et clore tout débat public."

Le JO publie lois et règlements ainsi que les décisions individuelles concernant des citoyens à l'occasion d'actes administratifs les concernant. Il relève de l'absurde de contester sa véracité, mais bon, vous n'êtes pas à ça près
Le procureur Molins est une personnalité connue et reconnue, quand il s'exprime ès-qualités sur un sujet de sa fonction et prend une décision de classement sans suite, décision non contestée par les auteurs du "signalement", ça fait autorité et ce ne sont pas les hallucinations d'un fantôme informatique qui peuvent la remettre en cause.

"Puis, par contre, quand vous tombez sur un contradicteur dûment tamponné par l'État, le premier truc qui vous vient à l'esprit, c'est de discréditer la personne plutôt que de traiter ses arguments."

Ce ne sont pas des arguments, tout juste des opinions et en plus infondées

"dûment tamponné par l'État"

Pour une fois, vous êtes modeste, je confirme, non seulement vous êtes tamponné mais surtout timbré et oblitéré !

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@ Robert Marchenoir
"Vous mentez. Le Code de la défense renferme bien l'ensemble des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'armée, dont, naturellement, les règles disciplinaires.
Et d'ailleurs, on s'en moque. Cela pourrait être le Grand Livre des Écrits du Grand Mammamouchi, que cela reviendrait au même."

Factuellement faux. Le Code de la défense prévoit de manière générale (et pour donner une base légale aux règlements idoines) que les militaires peuvent être soumis à des sanctions professionnelles et disciplinaires ; il ne définit ni les fautes punissables ni la nature et la quotité des sanctions applicables ; c'est un texte qui en soi, n'a aucune portée pratique dans le domaine de la discipline et c'est bien le RDGA qui s'applique.

"Les pétitionnaires doivent être sanctionnés, et ils seront sanctionnés, que vous le vouliez ou non."

Tout est dit, le respect du droit (même s'il est parfois lourd) n'a aucune importance et seule compte la volonté arbitraire du grand mamamouchi, pardon matamore !
Le gouvernement d'un Etat selon vos conceptions se situerait entre Ubu roi et la cour du roi Pétaud, non merci !

Robert Marchenoir

@ revnonausujai | 27 mai 2021 à 08:59

Vous êtes un grand malade. Vos arguments ayant été réfutés depuis bien longtemps, vous croyez que continuer à jeter dans la conversation un déluge de jargon administratif mâtiné d'insultes va vous mener quelque part.

Vous êtes la preuve que la fonction publique rend ses membres idiots et méchants, et doit être éradiquée. Vous êtes la preuve que le "service public" a cessé depuis longtemps d'être au service du public, pour être au service exclusif de lui-même.

La pauvre Mary Preud'homme faisait comme vous. Prétendant, comme vous, défendre une armée que personne n'attaquait, elle nous noyait sous des monceaux de Cerfa et de circulaires, tout en aboyant sans fin.

"Ce n'est pas le Code de la défense mais le RDGA qui prévoit des sanctions disciplinaires."

Vous mentez. Le Code de la défense renferme bien l'ensemble des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'armée, dont, naturellement, les règles disciplinaires.

Et d'ailleurs, on s'en moque. Cela pourrait être le Grand Livre des Écrits du Grand Mammamouchi, que cela reviendrait au même.

Les pétitionnaires doivent être sanctionnés, et ils seront sanctionnés, que vous le vouliez ou non.

Votre cerveau est détruit par toute une vie passée à végéter dans la fonction publique française. Votre sens moral a été réduit à néant par l'impunité procurée par le statut de la fonction publique.

Vous êtes sans doute un vieillard, et vous avez une mentalité de sale gosse mal élevé.

Vous êtes une lamentable illustration des effets effroyables de la dépense publique sans fond.

Vamonos

@ Tomas 26 mai 2021

Mein Kampf fut édité dans plusieurs pays dans des versions différentes. La version française était édulcorée pour ne pas effrayer les bourgeois. Par contre, la version allemande était beaucoup plus dure et fournissait moult détails sur la planification en vue de fonder le Reich qui devait durer 1 000 ans.
Hitler avait promis et écrit le bonheur, la gloire et la richesse.
Les Allemands ont eu la destruction, les viols et le ressentiment.

F68.10

@ GDAT13
"...tout est citation pur sucre."

Je vous le confirme. Et je vous confirme aussi que vous avez évacué le contexte de chacune de ces affirmations.

Maintenant, face à des gens qui s'obstinent à nier les évidences et qui s'obstinent à jouer la carte de l'argument d'autorité foireux si ce n'est la carte de l'attaque personnelle perpétuelle, je vous confirme qu'il n'y aucune raison que je me couche. Ces petites rodomontades rhétoriques ne sont guère plus que des raclements de gorge. Qui visent à vous expliquer que vous et votre comparse évacuez systématiquement les arguments qu'on vous oppose.

Je peux vous faire la liste des noms d'oiseaux de revnonausujai sur ce billet même. Comparativement, je n'ai aucun complexe à affirmer qu'il y a une supériorité intellectuelle à vouloir traiter les arguments plutôt que de se complaire dans l'évacuation du débat à grands coups de déclarations du procureur de Paris.

"Pour revenir à notre sujet, si nos militaires français (enfin, franchouillards pour notre deuxième triste sire) avait écrit dans une des deux lettres : "The mental and physical condition of the Commander in Chief cannot be ignored." à propos de Monsieur le président de la République Emmanuel Macron, j’imagine que, là aussi, ce ne serait pas considéré comme un propos factieux ou séditieux. Normal donc."

Effectivement. Vous avez raison. Ce type de question est légitime. Comme avec Mitterrand. Et cela fait longtemps que j'entends ces craintes sur la santé de Biden. Bien avant ces généraux. Il a eu des trous de mémoire assez fantastiques. Mais ce n'est absolument pas comparable avec l'assertion que l'armée n'aurait pas à obéir au pouvoir civil. Chose que les généraux américains à la retraite se sont bien gardés de faire.

Je maintiens donc ma position.

GDAT13

@ revnonausujai | 27 mai 2021 à 08:59

Il me semble que nous parlons du même duo de tourlourous. Sympa, on se sent moins seul.

Je me permets de vous faire une réponse à la manière de :

d’abord

(soupir)…

ensuite, bien sûr

(Bâillement…)

puis, une fois le mépris bien étalé :

Et maintenant que vous avez manifesté votre irritation devant mon intellect, naturellement supérieur, pourriez-vous tenter de contredire mes propos avec des arguments ? Cela ferait avancer le schmilblick.

Car

"la barre est assez haute. Plus haute qu'on ne le croit. Je ne suis pas sûr que tout le monde en soit conscient. Marchenoir et Lucile peut-être."

Cela vous rappelle quelqu’un ? J’espère bien, car tout est citation pur sucre.
Ce dédain absolu des autres, ce contentement délirant de soi, cette conscience aiguë de son énorme (?) supériorité (?) intellectuelle (?), s’étale dans le somptueux :

« Et j'affirme que mon opinion est la vérité… »

Fermez le ban.

Sublime non ? Amha, oui, certainement. On tient là un des must de ce blog qui n’en est pourtant pas avare.

Il existe en psychiatrie un terme qui définit très exactement ce type de personnalité, cette façon de se comporter. Cela a-t-il un rapport avec la hargne que notre tourlourou développe en permanence et de façon compulsive contre la médecine en général et la psychiatrie en particulier ? Ce n’est pas du domaine de l’impossible, un vieux proverbe suisse dit en effet « Chat échaudé craint l’eau froide ».

Pour revenir à notre sujet, si nos militaires français (enfin, franchouillards pour notre deuxième triste sire) avait écrit dans une des deux lettres : « The mental and physical condition of the Commander in Chief cannot be ignored. à propos de Monsieur le président de la République Emmanuel Macron, j’imagine que, là aussi, ce ne serait pas considéré comme un propos factieux ou séditieux. Normal donc.

Tout va, roule ma poule.

F68.10

@ revnonausujai
"...ils bénéficieront de l'effet Streisand, plus ils auront de publicité, plus le public percevra la nuisance et la duplicité du pouvoir macronesque !"

Je suis heureux que nous soyons d'accord sur la nécessité de faire la publicité de ces propos. (Ce en quoi, entre nous, Valeurs actuelles en est bien plus responsable que moi.)

"Vous pouvez aussi affirmer qu'un déséquilibré prétendant être un génie mathématique sorti de l'ENS est un oracle infaillible, ça n'en fait toujours pas la vérité ; entre nous, plutôt minable comme argument le "j'affirme "!"

Je ne prétends nullement être un oracle infaillible. Tout l'inverse même. Mais oui, je tiens à vous faire comprendre noir sur blanc quels sont mes propos et ma position.

Par ailleurs, être normalien ne fait pas de vous un génie. Un génie, c'est autre chose: Grothendieck n'est pas passé par une ENS ; Galois s'est fait recaler à l'X.

Ce qui m'amuse beaucoup, c'est de vous faire tourner en rond. Un coup, vous nous expliquez que seul compte l'autorité intellectuelle dûment tamponnée par l'État. Vous vénérez le Journal Officiel. Les propos du procureur de Paris devraient avoir autorité et clore tout débat public. Puis, par contre, quand vous tombez sur un contradicteur dûment tamponné par l'État, le premier truc qui vous vient à l'esprit, c'est de discréditer la personne plutôt que de traiter ses arguments.

Je vais même vous aider à me discréditer: mes dossiers psychiatriques légitiment mes enfermements pour échec scolaire. Entre le tampon d'une ENS et du Journal Officiel à mon sujet, et le double tampon de mes dossiers psychiatriques, je vous laisse le soin d'apposer un triple tampon pour trancher entre les deux tampons.

Ou vous avez, aussi, le choix de commencer à traiter les arguments. Ce serait plus productif que de vous saisir de votre tamponneuse.

"À part ça, changer la loi sans motif avéré pour faire taire la critique parce ça défrise vos opinions est un exemple parfait du caractère fallacieux du défenseur enflammé de la démocratie que vous prétendez être ; comme dirait le matamore, "faux-jeton" !"

La démocratie, c'est bien, entre autres, la possibilité de renvoyer le personnel de l'État quand il débloque. Et donc de virer des militaires qui écrivent une telle tribune. Ils pourront toujours hurler qu'ils sont démocrates en prétendant que l'armée n'a pas à obéir au pouvoir civil. Je compte bien leur garantir ce type de liberté d'expression: celle de raconter des âneries.

Je me contenterais bien de les virer. Et aussi de les coller en hôpital psychiatrique car ils constituent bien un danger pour les autres en tenant ce type de propos. Bientôt, vous allez me dire que ce n'est pas très démocrate et républicain que de soigner les malades mentaux ?...

revnonausujai

@ F68.10
@ Robert Marchenoir

Comme Patachon est en pleine crise de psittacisme, voilà que Doublepatte vient en renfort !

Bien sûr qu'on peut les citer à satiété, les propos de la lettre, puisque a) ils expriment la réalité, b) ils sont parfaitement licites, c) ils bénéficieront de l'effet Streisand, plus ils auront de publicité, plus le public percevra la nuisance et la duplicité du pouvoir macronesque !

"Et j'affirme que mon opinion est la vérité."

Vous pouvez aussi affirmer qu'un déséquilibré prétendant être un génie mathématique sorti de l'ENS est un oracle infaillible, ça n'en fait toujours pas la vérité ; entre nous, plutôt minable comme argument le "j'affirme "!

À part ça, changer la loi sans motif avéré pour faire taire la critique parce ça défrise vos opinions est un exemple parfait du caractère fallacieux du défenseur enflammé de la démocratie que vous prétendez être ; comme dirait le matamore, "faux-jeton" !

"Donc, puisque le Code de la défense, contrairement au Code pénal, n'est jamais que "l'équivalent du règlement intérieur dans n'importe quelle entreprise", vous ne verrez aucun inconvénient à ce que les pétitionnaires deuxième section soient mis à la retraite d'office, et les pétitionnaires d'active radiés de l'armée ?
C'est bien cela que vous vouliez nous dire depuis le début, n'est-ce pas ? Quel faux-jeton vous faites, Monsieur le soi-disant expert en droit !" (RM)

Je n'ai certainement pas le niveau de connaissances en droit du Proc de Paris, mais il est clair que face à vous, je n'ai vraiment pas de complexes à avoir !

Ce n'est pas le Code de la défense mais le RDGA qui prévoit des sanctions disciplinaires ; démonstration que vous ne savez pas lire, comme dirait l'autre branquignol "vous êtes illettré", et qu'en plus vous n'avez aucune idée de ce dont vous parlez.

Quant à l'échelle des peines et sanctions, il existe un principe de proportionnalité et les juridictions d'appel sont là pour corriger les excès de pouvoir ; la mise à la retraite des 2S passerait peut-être, la radiation des cadres pour les personnels d'active certainement pas, jurisprudence Matelly à l'appui !

Mais bien sûr, en bon trotskiste refoulé, la légalité, vous vous en tamponnez le coquillard !

Vous devriez, vous et votre acolyte, vous en tenir à vos domaines de compétence respectifs, la fascination poutinienne pour l'un, le misérabilisme des sentiments d'amour/haine en établissement psychiatrique pour l'autre !

F68.10

@ revnonausujai
"Sauf que ces propos ne sont pas un appel séditieux et qu'ils n'ont donc aucune raison de disparaître."

Bien ! Vous ne voyez donc pas de problème à ce qu'on les cite, donc...

"Comme le disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n'est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d'atermoiements, l'heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation." Et pas les autres...

Vous pourrez invoquer toutes les autorités morales et judiciaires que vous le souhaitez - le procureur de Paris, Lecointre, Madame Irma ou le pape - cela ne change rien au texte en question: il insinue bien que l'armée serait disposée, selon nos proto-pseudo-putschistes, à choisir les politiques auxquels elle obéirait. Selon son bon vouloir. Ce qui est barge.

"Vous ne confirmez rien du tout, vous exprimez une opinion sans aucun fondement juridique ; vous seriez bien incapable de citer le moindre article du CP ou du CJM qui puisse s'appliquer dans ce cas !"

Et j'affirme que mon opinion est la vérité.

Vous pourriez même présenter vos arguments sous forme syllogistique médiévale comme c'est (encore) la coutume à la Rote romaine que cela me laisserait complètement de marbre.

Ce genre de choses - publier cette tribune - ne se fait tout simplement pas. C'est tout. Et si jamais la loi est mal faite et empêche de sanctionner des militaires en 2S qui appellent à choisir les politiques auxquels elle obéirait, et ce indépendamment du vote, il convient de la changer. Fissa.

Je me moque complètement de vos arguties juridiques intellectuellement inopérantes.

Robert Marchenoir

@ revnonausujai | 26 mai 2021 à 21:25
"Marchenoir est très loin d'être, tout comme vous, éblouissant par ses connaissances en droit ; confondre une infraction pénale et une éventuelle faute contre le règlement de discipline générale dans les Armées (à tout prendre l'équivalent du règlement intérieur dans n'importe quelle entreprise), mieux vaudrait ne pas s'en vanter."

Mais bien sûr... c'est vous qui faites l'amalgame, et c'est moi qui confonds.

Donc, puisque le Code de la défense, contrairement au Code pénal, n'est jamais que "l'équivalent du règlement intérieur dans n'importe quelle entreprise", vous ne verrez aucun inconvénient à ce que les pétitionnaires deuxième section soient mis à la retraite d'office, et les pétitionnaires d'active radiés de l'armée ?

C'est bien cela que vous vouliez nous dire depuis le début, n'est-ce pas ? Quel faux-jeton vous faites, Monsieur le soi-disant expert en droit !

revnonausujai

@ F68.10
"Nier 360 fois le fait que ce qui est écrit dans cette tribune y est bien écrit ne fera pas disparaître ces propos."

Sauf que ces propos ne sont pas un appel séditieux et qu'ils n'ont donc aucune raison de disparaître.

Primo: Robert Marchenoir vous a déjà expliqué que le procureur de Paris n'est pas la hiérarchie incarnée par Monsieur Lecointre. Marchenoir est très loin d'être, tout comme vous, éblouissant par ses connaissances en droit ; confondre une infraction pénale et une éventuelle faute contre le règlement de discipline générale dans les Armées (à tout prendre l'équivalent du règlement intérieur dans n'importe quelle entreprise), mieux vaudrait ne pas s'en vanter ; d'autant plus que la grande majorité des signataires n'étant pas en activité de service, d'honneur, l'application dudit règlement est assez aléatoire et ils pourront lui faire un bras d'honneur ; Lecointre brandit un sabre de bois, ce qui ne le grandit pas.

"Deuxio: je vous confirme que je trouve qu'ils passent beaucoup trop facilement l'éponge"

Vous ne confirmez rien du tout, vous exprimez une opinion sans aucun fondement juridique ; vous seriez bien incapable de citer le moindre article du CP ou du CJM qui puisse s'appliquer dans ce cas !

"Je ne nie pas leur liberté d'appeler au putsch. Je défends celle de les virer."

Vous pouvez aussi appeler à faire la chasse aux éléphants roses qui volent au plafond de votre turne ; ça correspondrait mieux à vos visions hallucinées.

Tomas

@ Marcel Patoulatchi

Vous avez eu entre les mains des programmes électoraux du NSDAP ? Moi non. Si on lit Mein Kampf, on ne voit nulle mention de l'extermination des Juifs, même si l'expansion à l'Est est en revanche bien mentionnée. Mais jamais à ma connaissance (si vous savez quelque chose là-dessus, je suis preneur de vos sources) le NSDAP n'a fait campagne en promettant l'extermination des Juifs et des handicapés et une guerre de revanche sur l'Europe entière. D'un point de vue politique, ça se comprend.

Quant aux communistes russes, ils n'ont pas pris le pouvoir par les élections et promettaient bien une dictature du prolétariat dont on pouvait se douter qu'elle ne serait pas tendre à l'égard des nobles et des possédants. Mais jamais la collectivisation de force, le recours aux camps de travail comme moyen de développement économique et l'impérialisme grand-russe revisité n'a été à leur programme.
En 1891, il y eut une famine sur la Volga qui fit un ou deux millions de morts et émut l'opinion publique du temps. Lénine se montra contre l'organisation de secours, car il pensait que la famine et la colère qui en résulterait hâteraient la révolution.

Voilà ce que sont les mouvements autoritaires: des dissimulateurs de leurs basses oeuvres. Sachant qu'une bonne moitié des détenteurs du droit de violence légitime de ce pays ont paraît-il l'intention de voter FN, j'ai de bonnes raisons de m'en méfier. Je vois déjà d'ici les rodéos sauvages des baqueux d'Alliance et consorts après une victoire du FN et la violence qui en sortira...

F68.10

@ revnonausujai
"Répéter 36 fois la faribole du putsch et des propos séditieux n'en fera pas la vérité."

Nier 360 fois le fait que ce qui est écrit dans cette tribune y est bien écrit ne fera pas disparaître ces propos.

"Le procureur de la République de Paris, saisi de la "lettre" par un (ou une) ministricule encore plus barjot que la moyenne du troupeau gouvernemental, a tranché la question, il n'y a ni infraction pénale ni matière à poursuivre."

Primo: Robert Marchenoir vous a déjà expliqué que le procureur de Paris n'est pas la hiérarchie incarnée par Monsieur Lecointre.

Deuxio: je vous confirme que je trouve qu'ils passent beaucoup trop facilement l'éponge.

"Une façon polie de dire que l'indignation ministérielle était aussi factice que surjouée et en creux que les propos n'étant pas répréhensibles, ils relevaient de la liberté d'expression des citoyens !"

Je ne nie pas leur liberté d'appeler au putsch. Je défends celle de les virer.

"Comme la différence de compétence juridique entre un magistrat expérimenté et un cuistre mythomane ne fait aucun doute, vos allégations n'ont aucune valeur."

La tribune reste en l'état. Peu importe que je sois mythomane ou pas: référez-vous au texte.

caroff

@ F68.10 20h04
"Eh bien, il faut retourner à l'école pour apprendre à lire"

Grosse mauvaise foi !
Vous êtes fort en maths mais peu doué en commentaire de texte !

revnonausujai

@ F68.10

Répéter 36 fois la faribole du putsch et des propos séditieux n'en fera pas la vérité.
Le procureur de la République de Paris, saisi de la "lettre" par un (ou une) ministricule encore plus barjot que la moyenne du troupeau gouvernemental, a tranché la question, il n'y a ni infraction pénale ni matière à poursuivre. Une façon polie de dire que l'indignation ministérielle était aussi factice que surjouée et en creux que les propos n'étant pas répréhensibles, ils relevaient de la liberté d'expression des citoyens !
Comme la différence de compétence juridique entre un magistrat expérimenté et un cuistre mythomane ne fait aucun doute, vos allégations n'ont aucune valeur.

F68.10

@ Robert
"En fait l'aboutissement ultime de la politique culturelle relativiste ("tout se vaut") initiée par monsieur Lang il y a quarante ans."

Euh... non. Je ne suis absolument pas relativiste: ma position est "j'ai raison et tu as tort". Si vous voyez du relativisme là-dedans, je vous informe que vous pouvez vous arracher les yeux et les jeter dans votre poubelle.

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@ caroff
"Je constate que les différences avec: "ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation" ne sautent pas aux yeux !"

Eh bien, il faut retourner à l'école pour apprendre à lire: il n'y a dans ce que vous citez des généraux américains absolument aucune référence à une ingérence de l'armée. C'est un programme politique. Tout un chacun est libre d'avoir un programme politique, y compris des militaires à la retraite qui n'agitent pas l'idée d'une désobéissance de l'armée au politique. Tous ces propos sont acceptables tant qu'ils ne remettent pas en cause la subordination au pouvoir civil.

Les propos des généraux français expliquent, quant à eux, qu'ils seraient disposés à soutenir les politiques qui satisfont certains critères, et implicitement pas les autres, dans le cas d'un désordre du type guerre civile larvée. Que leur loyauté est à géométrie variable. Les généraux américains retraités esquissent un programme politique qu'ils appellent de leurs vœux et demandent aux citoyens (pas à l'armée...) de faire pression sur les hommes politiques par leur vote. C'est quand même très différent de, dans un cas, affirmer qu'on choisirait notre allégeance, dans l'autre, d'appeler les citoyens à être actifs politiquement dans le but qu'ils exposent.

Sur le fond, la lettre de ces généraux américains ressasse bien les propos trumpistes que je considère fallacieux sur les élections et pose problème sur le plan des normes démocratiques. Ils ne devraient pas faire cela non plus, de mon point de vue, ce en quoi je rejoins nombre d'observateurs américains. Mais vu que cette lettre américaine est ici brandie en tant qu'équivalence morale avec la tribune française, je maintiens mon analyse: ils n'ont pas franchi les lignes rouges comme en France. Ils appellent au vote.

Mêmes les gens les plus à droite sur le spectre politique ont le droit d'être démocrates... Les militaires américains à la retraite ont assez souvent une activité politique, soutiennent des candidats ou politiques publiques. C'est leur droit et il n'y a là rien de neuf. Ce qui est neuf est qu'ils contestent des résultats d'élections. Mais c'est aussi un droit démocratique que de contester les résultats d'élections ; ou même la démocratie tout court. Si, par contre, ils affirmaient, explicitement ou implicitement, le droit de l'armée à ne pas obéir ou de choisir ses chefs politiques, je jugerais cela de la même manière que je juge la tribune des militaires français.

La chose la plus incriminante que je vois dans leur tribune, c'est de prétendre que la situation au Capitole ne relevait pas d'une menace réelle. S'ils sont auto-hallucinés, c'est "excusable". Si c'est délibéré, c'est manipulatoire et cela témoigne qu'ils se rapprochent, non pas d'une sédition organisée, mais bien d'une tentative de déstabilisation de la démocratie ; ce qui est condamnable, mais pas de l'ordre de la sédition: de l'ordre du complotisme organisé ; chose qui désormais constitue effectivement un mouvement politique là-bas.

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@ Marcel Patoulatchi
"C'est un peu court."

Je fais déjà beaucoup trop long.

"Vous placez le taux de publication comme mètre étalon. C'est à la mode, ce n'est pas nécessairement pertinent. Ce n'est pas anti-intellectuel que de le dire."

Si. À l'heure actuelle, trop d'universitaires tiennent des discours visant à les exonérer de publier, cautionnant des dérives que vous semblez par ailleurs déplorer. C'est publier qui justifie leur position. Pas des concours, des titularisations ou des HDR sans publications. On peut regretter certaines dérives du type publish-or-perish, mais absolument pas l'existence de la publication avec comité de lecture comme norme de l'univers universitaire.

Marcel Patoulatchi

@ Tomas

À mon propos « Le totalitaire, ça s'évalue sur pièces », vous répondez « les communistes russes n'avaient pas promis le Goulag aux masses populaires mais un avenir radieux, et les nazis n'ont pas fait campagne sur l'extermination programmée des Juifs, mais sur la restauration de l'Allemagne. Quant aux islamistes, ils ont promis aux populations sunnites de Syrie et d'Irak la fin de la domination chiite ou bassiste. »

C'est absolument faux. Tant les communistes que les nazis et les islamistes ont toujours été transparents: leurs actes concordent avec leurs annonces et leur programme. Ils n'ont pas avancé masqués. C'était explicite, il suffit de lire le programme.
Le fait que de nombreuses personnes fassent le choix de fermer les yeux, ça ne change rien à la donne.

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@ F68.10

À mon propos « les publications d'un professeur agrégé, on s'en cogne » vous répondez « ou quand l'anti-intellectualisme parade sous couvert d'élitisme républicain... »

C'est un peu court. Le propos était explicite: la priorité du métier du professeur agrégé, c'est l'enseignement, c'est pour ça qu'il a été recruté sur concours généraliste, et non sur la base d'un doctorat de spécialiste.
Vous placez le taux de publication comme mètre étalon. C'est à la mode, ce n'est pas nécessairement pertinent. Ce n'est pas anti-intellectuel que de le dire.

Tomas

@ Marcel Patoulatchi
"Le totalitaire, ça s'évalue sur pièces."

Oui, quand c'est trop tard. Les communistes russes n'avaient pas promis le Goulag aux masses populaires mais un avenir radieux, et les nazis n'ont pas fait campagne sur l'extermination programmée des Juifs, mais sur la restauration de l'Allemagne. Quant aux islamistes, ils ont promis aux populations sunnites de Syrie et d'Irak la fin de la domination chiite ou bassiste.

Au vu des exemples historiques, des fréquentations et des origines familiales de Marine Le Pen et des fréquents dérapages des membres de son parti, on a toutes les raisons de se méfier d'une arrivée au pouvoir du FN.

Il y avait de toutes façons bien peu de résistants en 1940, et de Gaulle n'était pas d'extrême droite selon les critères de l'époque, les seuls qui vaillent.

Je maintiens que la Pologne et la Hongrie n'ont pas de culture démocratique enracinée comme les pays ayant connu la révolution industrielle, l'avènement du libéralisme et l'alphabétisation massive au XIXe siècle (France, Angleterre, Hollande, Belgique, en Europe centrale la Bohême-Moravie, l'actuelle République tchèque, l'Allemagne aussi même si elle avait du retard sur le libéralisme politique). Ces deux pays avaient une économie essentiellement agraire, n'ont pas vraiment connu la démocratie dans l'entre-deux-guerres et sont rentrés dans la modernité technologique et sociale durant la période communiste, en particulier la Pologne qui comptait encore quelques 20/30 % d'analphabètes dans les années 30. Ils sont donc plus vulnérables à des mouvements autoritaires, la société civile étant moins organisée et les citoyens moins habitués à l'ordre démocratique.

Les temps ont hélas changé: dans les années 80, la démocratie était à la mode en Europe, aujourd'hui notre continent vieillissant et craintif devant la mondialisation éprouve la tentation du repli autoritaire. Ce serait pour le coup vraiment le début de la fin de la civilisation occidentale.

Robert Marchenoir

@ Robert | 24 mai 2021 à 11:38

Vous êtes tout de même exceptionnellement stupide. Me traiter de "médaille macronienne", alors que je me désintéresse complètement d'Emmanuel Macron, que je n'écoute jamais ses interventions, que les péripéties de son gouvernement m'ennuient profondément, que les débats passionnés qui l'entourent me laissent de marbre et que je n'ai pas voté pour lui, c'est tout de même faire preuve d'un extraordinaire aveuglement politique.

La "médaille macronienne", elle a écrit un certain nombre de commentaires qui descendent Macron en flammes pour son anti-libéralisme exacerbé. Parce que, tout de même, comme il n'y a que le président qui compte dans ce pays, il faut parfois s'y coller.

Mais ce n'est pas cette critique-là que vous attendiez, n'est-ce pas ?

Votre imbécile commentaire est un exercice de projection comme il y en a tant d'autres. C'est vous qui êtes un anti-macronien sectaire et bovin. C'est vous qui, comme tant de Français abrutis, jugez la politique à l'aune d'un seul homme, et la vertu à l'aune de l'opposition au président du moment.

Il y a les "macroniens" et les autres. Pour être un homme digne de ce nom, il faut et il suffit d'être anti-macronien.

Du temps des Gilets jaunes, pour être un homme digne de ce nom, il fallait et il suffisait d'être gilétiste.

En revanche, quiconque ne l'était pas était un bloc compact d'excréments malodorants. Et se faisait casser la figure, en plus.

J'en ai un peu plein le dos de ces créatures qui n'ont d'humain que l'apparence, et qu'on pourrait avantageusement remplacer par des pigeons apprivoisés. Ils tiendraient moins de place et feraient moins de bruit.

Concernant le reste de vos sottises :

"Vos arguments logiques [ceux de Patoulatchi], pour moi évidents, leur sont impénétrables et ils restent imperméables à tout ce qui n'est pas leur discours."

Je suis opposé à un certain nombre de discours, en effet. Excusez-moi d'avoir une opinion différente de la vôtre, et de la défendre. Excusez-moi de ne pas marcher au pas dans la religion franchouille de l'État fort et stratège, et du service public que le monde entier ne nous envie pas.

Et ce n'est pas mon discours. C'est le discours de centaines de millions de personnes à travers le monde, mais c'est vous qui êtes imperméable à tout ce qui n'est pas la franchouillardie triomphante. C'est vous qui êtes incapable de discuter et d'argumenter, et qui vous vous contentez de vous gratter le dos mutuellement avec vos copains du sévice public.

Parce que pour voir des "arguments logiques" dans le fatras verbal de Patoulatchi, franchement... faut avoir de la gadoue dans le cerveau.

"En vérité la logique qui sous-tend ces discours est bien orientée vers la destruction de ce qui a caractérisé la France depuis au moins un siècle et demi."

Absolument. Je vous le confirme.

Pourriez-vous vous sortir les mains des poches, et nous expliquer pourquoi il ne faudrait pas détruire tout ce qui a caractérisé la France depuis au moins un siècle et demi ? Parce que moi, je vous l'ai expliqué.

"La tendance totalitaire du mode de gouvernement de monsieur Macron leur échappe sans doute."

Vous mériteriez de vivre vingt ou trente ans dans une dictature totalitaire, afin de vous apprendre à ne pas raconter n'importe quoi.

"Les habitants du pays de France, s'ils veulent continuer à vivre avec leurs règles traditionnelles de fonctionnement et de relations sociales..."

Hop, hop, hop ! de quelles règles parlez-vous ? Si vous prétendez avoir des "arguments logiques", il conviendrait d'expliciter de quoi vous parlez, plutôt que de vous exprimer par allusions impénétrables, sous lesquelles chacun peut mettre ce qu'il veut.

Vous prétendez conserver des trucs, parce qu'ils seraient traditionnels. Mais lesquels ? Et pourquoi ? C'est cela qu'il conviendrait de préciser, si vous voulez prétendre avoir un "discours", quel qu'il soit.

"... sont traités de 'Gaulois réfractaires'."

Parce qu'effectivement, ils sont des Gaulois réfractaires.

"Par voie de conséquence, des lois sociétales dispensant généreusement la fameuse 'culture woke'..."

J'ai écrit des centaines de pages pour dénoncer la "culture woke", longtemps avant que le terme n'apparaisse. Je me suis fait allumer dans les grandes largeurs, ici et ailleurs, pour ce motif.

Me présenter en défenseur de la "culture woke", c'est tout de même faire preuve d'une exceptionnelle stupidité.

"En fait l'aboutissement ultime de la politique culturelle relativiste ('tout se vaut') initiée par monsieur Lang il y a quarante ans."

Vous savez qu'il y a autre chose que "Monsieur Lang", dans le monde ? Vous savez que le globe terrestre ne se limite pas à "Mitterrand" et "Macron" ? Vous avez conscience que Jack Lang est un zéro absolu, en matière d'histoire des idées ? Comme si les grands courants politiques auxquels nous sommes confrontés trouvaient leur origine et leur explication chez "Monsieur Lang"...

Ouvrez les fenêtres, bon sang ! c'est recommandé contre le Covid, c'est aussi recommandé pour aérer le cerveau.

caroff

@ F68.10 13h47

Vous choisissez dans la lettre des militaires américains ce qui arrange votre propos, mais quand je lis la phrase suivante:
"We must support and hold accountable politicians who will act to counter Socialism, Marxism and Progressivism, support our Constitutional Republic, and insist on fiscally responsible governing while focusing on all Americans, especially the middle class, not special interest or extremist groups which are used to divide us into warring factions."
(Nous devons soutenir et tenir pour responsables les hommes politiques qui agiront pour contrer le socialisme, le marxisme et le progressisme, soutenir notre République constitutionnelle et insister sur une gouvernance responsable sur le plan budgétaire tout en nous concentrant sur tous les Américains, en particulier la classe moyenne, et non sur les groupes d'intérêts spéciaux qui sont utilisés pour nous diviser)

je constate que les différences avec: "ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation" ne sautent pas aux yeux !

Sana parler de: "L'anarchie telle qu'elle est observée dans certaines villes ne peut être tolérée. Nous devons soutenir notre personnel d'application de la loi et insister pour que les AD (procureurs), nos tribunaux et le DOJ (ministère de la justice) appliquent la loi de manière égale, équitable et cohérente envers tous."
(Anarchy as seen in certain cities cannot be tolerated. We must support our law enforcement personnel and insist that DAs, our courts, and the DOJ enforce the law equally, fairly, and consistently toward all)

Du reste, les milis américains vont même plus loin que leurs homologues français puisqu'ils en viennent à dicter la politique étrangère à suivre par leur gouvernement !

Giuseppe

"Au nom du bien, soyez « woke » (« éveillé ») !
Si le concept brandi derrière ce terme semble louable – combattre les discriminations et les injustices –, les méthodes utilisées posent problème quand elles prennent le prétexte de la justice sociale pour dériver vers la « cancel culture » (« culture de l’effacement »), nouvelle forme de censure. Cette idéologie identitaire se propage en politique, dans les médias, la culture et même l’éducation, déroulant une doxa qui vise à un « reformatage » et met à mal la liberté d’expression.
Retrouvez dans ce hors-série une sélection d’articles et de dessins sur ces nouveaux lyncheurs – publiés dans le journal et sur le site –, ainsi que de nombreux inédits."

https://charliehebdo.fr/2021/05/podcast/podcast-bistrot-de-charlie-episode9-special-hors-serie/

Je l'ai acheté, hors série, 7€ pour les pingres et se sentir en sécurité tant qu'ils pourront publier.
Il n'existe pas de liberté sans police, il n'existe pas de libre parole sans Charlie. Que l'on déteste, haïsse ou qu’on aime, même Sarkozy s'était fendu d'une lettre au tribunal pour défendre sa liberté de vue, et maître Temine (je pense me souvenir) a accusé le coup. Au courant, il avait compris que ce courrier de Sarkozy - là et son attaque sur le moratoire de Tariq Ramadan ont été impériaux - était tout ce qui fait nos vies et nos libertés et que plus rien ne pouvait dénerver Charlie.

F68.10

@ revnonausujai
"Il me vient un doute: peut-être croyez-vous à vos sornettes ? c'est encore pis !"

Oui. Tous les matins, je fais mes ablutions en priant pour la démocratie, et je me cogne le crâne contre le sol pour y faire advenir ma zebiba.

Permettez-moi de citer nos putschistes:

Putschiste frouze: "Comme le disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation." (Et pas les autres...)

Putschiste ricain: "Nous appelons avec insistance les citoyens à s'impliquer d'ores et déjà au niveau local, étatique et/ou au niveau national pour faire élire des représentants politiques qui agiront pour sauver l'Amérique, notre République constitutionnelle, et demander des comptes à ceux actuellement au pouvoir."

Moi, j'arrive à faire des choix entre la peste et le choléra. Vous, manifestement, non.

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@ Marcel Patoulatchi
"Les publications d'un professeur agrégé, on s'en cogne."

Ou quand l'anti-intellectualisme parade sous couvert d'élitisme républicain...

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@ Robert Marchenoir

Quand je disais que les concours corrompent le monde universitaire de l'intérieur...

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@ Marcel Patoulatchi
"...si vous connaissez aussi bien les concours de la fonction publique que vous le revendiquez, vous sauriez que, justement, les oraux sont la partie essentielle de ces concours. Les écrits, c'est l'écrémage, on s'assure du minimum. C'est aux oraux que s'évaluent la personnalité, l'attitude, le rapport à la fonction."

Je connais cette théorie. C'est celle de l'un de mes pères spirituels: Y. L. (Enfin, il ne serait pas complètement incongru que je le qualifie ainsi).

"Ils sont indispensables pour vérifier des qualités qui ne sont pas testables à l'écrit, abonde Y. L., son directeur de l'enseignement et de la recherche. 30 % des candidats qui ont intégré Polytechnique ne seraient pas rentrés sans les oraux." -- Y. L., dans Challenges.

hameau dans les nuages

@ Tomas | 24 mai 2021 à 12:46

Donc si je comprends bien, l'extrême droite avance masquée mais vous savez tout d'elle.
Vous ne seriez pas un peu complotiste à votre tour ? :)

revnonausujai

@ F68.10 | 24 mai 2021 à 23:09

Il n'y a pas plus de tentative de putsch ou de sédition en France que de beurre en broche, juste la demande au pouvoir en place d'agir avant que la situation ne se détériore irrémédiablement et en réponse l'hystérie d'une macronie aux abois et de ses sbires, qui arguent d'un "devoir de réserve" aussi imprécis que mal fondé juridiquement pour tenter de bâillonner la parole de citoyens.

Quant à prétendre que la tribune américaine ne remet pas en cause l'administration actuelle, vous plaisantez ! Entre élections truquées, incapacité physique et mentale de Biden, accusation de détournement de la Constitution avec changement de régime vers le socialisme, soutien transparent à une autre politique (laquelle donc, au pays du bipartisme triomphant !), si ce n'est pas affirmer l'illégitimité du pouvoir !

Il me vient un doute: peut-être croyez-vous à vos sornettes ? c'est encore pis !

Marcel Patoulatchi

@ Tomas
« Mais qui vous dit que la dynamique du FN n'est pas totalitaire ? Pensez-vous qu'ils le diront ? »

Le totalitaire, ça s'évalue sur pièces. Il ne s'agit pas de se prendre pour une gitane qui prédit l'avenir.
Et puis de fait, les totalitaires n'avancent pas masqués. Ni les nazis, ni les bolchéviques, ni les salafistes n'ont avancé masqué. Ils avaient annoncés longtemps à l'avance leur programme.

« Quant à la résistance, si elle y compta quelques militants, l'extrême droite n'en fut pas un courant majoritaire, loin s'en faut. La mettre sur un pied d'égalité avec les autres forces de la résistance comme vous le faites relève d'une simplification abusive. »

Bien malin est celui qui distinguera un courant majoritaire dans ce phénomène minoritaire.
Charles de Gaulle, pour donner un exemple évident, serait aujourd'hui classé à l'extrême droite.

Une seule chose est sûre : il n'y avait quasiment aucun communiste résistant en 1940. Pour des raisons évidentes : on ne peut pas résister lorsqu'on dépend du Komintern (Tours 1920 !) et lorsqu'on soutient l'URSS qui attaque de concert avec les nazis la Pologne.

« Vos comparaisons ne sont pas pertinentes. Evacuons le cas Bolsonaro, qui est le président d'un pays émergent à la culture politique très éloignée de la nôtre, et voyons les cas de Orban et de Kaczynski (pour votre information, Duda n'est qu'un président d'opérette qui n'a aucun pouvoir). Ces deux dirigeants viennent de partis conservateurs traditionnels insérés dans le jeu politique local, pour commencer. Ce ne sont pas des marginaux politiques comme le FN. Ensuite, ils sont aux commandes de pays dont la culture démocratique est récente (ni la Pologne ni la Hongrie ne la connurent avant 1989), donc fragile. Je ne les place d'ailleurs pas à l'extrême droite (il y a de vraies formation d'extrême droite dans ces deux pays), mais dans la droite nationale-conservatrice, qui n'en est pas très éloignée mais garde encore un vague souci du respect des formes démocratiques. »

Ils sont de droite nationale-conservatrice, admettons. Et encore. Le programme appliqué en Pologne est fréquemment taxé d'être d'inspiration socialiste par aspects. Dire que ces pays n'ont pas de culture démocratique est, dans le fond, un peu amusant, puisqu'il s'agit de pays qui se sont battus récemment pour leur démocratie. En français dans le texte, pendant que les Français votaient les pleins pouvoirs à l'autoritarisme de l'Etat français pétainiste, les Polonais, eux, luttaient contre les nazis et les bolchéviques pour l'indépendance de leur régime démocratique. Ils ont payé dur la guerre froide, pendant laquelle ils n'ont pas rendu les armes. On peut penser que si la France eut été quasi-annexée par l'URSS, elle aurait plutôt donné dans la collaboration la plus laide, pas même pas conviction mais par opportunisme).

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@ F68.10
« Le jour de l'épreuve, tu passes une nuit blanche pour éviter d'être dans le pâté, une dizaine de cafés pour ne pas s'endormir... puis tu te poses devant ta copie, tu lèves les yeux au ciel, grande inspiration, puis écriture automatique. Résultat: 2 fois 18.5/20. »

Si ce que vous dites est authentique, à savoir que vous avez réussi à duper deux fois un jury, on peut vous féliciter. Et vous plaindre. Puisque ça signifie que vous êtes assez intelligent pour réussir sans effort tout en étant assez vain pour réussir dans ces conditions.
Et si on suit le reste de vos déclarations, honnêtement, jouir d'une réussite à l'agreg lorsqu'on sort de Polytechnique, c'est un peu curieux, surtout s'il s'agit de se poser en détracteur des grandes écoles.

« Le diplôme en contrôle continu aurait eu l'avantage de me pousser à me rendre en cours. Ce qui était complètement inutile vu les talents naturels que j'avais tant qu'une épreuve finale était le seul critère.
Les "colloques", c'est du domaine de la recherche. Ce qui compte, c'est la littérature publiée. Ce n'est pas si trivial que de publier des textes et de les faire référencer par d'autres chercheurs non-complaisants dans leurs propres textes. C'est bien plus dur qu'un concours. »

Les publications d'un professeur agrégé, on s'en cogne. S'il a 19 heures d'enseignement par semaine, quand bien même il serait aussi chercheur, c'est parce que son coeur de métier, c'est l'enseignement.
D'ailleurs, vous qui posez en contempteur du présent, on peut s'étonner que vous donniez dans la tendance actuelle qui consiste à tout évaluer selon le nombre de publications. Bourdieu ou Foucault ont abondamment publié. Le rythme des publications, ce n'est pas un gage qualitatif.

« Et non: je n'étais pas bon quand il s'agissait d'exposer mes idées à l'oral. Mes oraux de concours ne sont pas folichons comparativement aux écrits, et j'y ai probablement perdu des places... »

Cet aveu est très drôle pour qui prétend que ces concours ont été incapables de le débusquer comme candidat fainéant. Parce que si vous connaissez aussi bien les concours de la fonction publique que vous le revendiquez, vous sauriez que, justement, les oraux sont la partie essentielle de ces concours. Les écrits, c'est l'écrémage, on s'assure du minimum. C'est aux oraux que s'évaluent la personnalité, l'attitude, le rapport à la fonction.

Des notes moyennes à l'oral après des bonnes notes à l'écrit, ça signifie que, finalement, vous n'avez pas si bien dupé votre monde. Et si c'est passé quand même, c'est peut-être tout simplement que certains autres étaient plus nuls. Pas que la méthode des tasses de café et du bachotage est la bonne. Et ça ne change pas le fait que le contrôle continu n'aurait sans doute pas mieux identifié votre inaptitude pédagogique.

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@ Robert non-Marchenoir

C'est inquiétant mais j'en arrive aux mêmes conclusions.

F68.10

@ GDAT13
"Ah ce soupir ; qu’il est beau !"

(Bâillement...)

"On ressent une lassitude désespérée devant tant de bêtise et en même temps cette volonté inflexible de dispenser au petit peuple toute la richesse d’une pensée qui flotte bien au-dessus de lui."

Vous avez tout compris. Au détail près que je ne me considère pas comme un prêtre, et que je suis "surpris" que vous prétendiez parler au nom de ce "petit peuple".

Quant à moi, je ne défends pas le "petit peuple" mais l'idée que la société doit avoir une main de fer sur l'armée et la mettre à sa botte: le vote, c'est la propriété de la société et le medium ultime de l'expression de la société ; et les généraux s'en moquent, et souhaitent donc voler à la société ce qui lui appartient. Et donc voler le "petit peuple".

"Mille mercis de condescendre à répondre."

Je ne condescends pas à répondre. Je le fais par charité athée bien ordonnée... et parce que je suis bon.

Le texte que vous citez est extrêmement critique. Je ne le nie pas. Et même, je vous le dis tout net: je cautionne, dans l'absolu, la liberté d'écrire un tel texte. La raison en est simple: les US ont une culture démocratique. Et il n'y a là, effectivement, aucun appel au putsch, aucune allégation d'un sentiment de révolte chez leur camarade d'active, aucun mot voilé comme quoi il serait question de désobéir au politique.

Il y a une remise en cause du politique. Et le plus beau... la fin... que vous avez omis de citer, je pense volontairement:

"Nous appelons avec insistance les citoyens à s'impliquer d'ores et déjà au niveau local, étatique et/ou au niveau national pour faire élire des représentants politiques qui agiront pour Sauver l'Amérique, notre République Constitutionnelle, et demander des comptes à ceux actuellement au pouvoir."

Voilà. Ils appellent au vote. C'est bien leur droit constitutionnel de contester les élections tant qu'ils respectent le vote et insistent pour passer par les voies démocratiques.

Nos pseudo-proto-putschistes ont-ils eu cette délicatesse ? Non. Nos pseudo-proto-putschistes pensent défendre la France, mais ne sont pas attachés aux normes démocratiques. Ils doivent donc être purgés.

Les généraux américains que vous citez s'inscrivent, eux, dans le débat démocratique. Ils ont le droit de considérer que les élections ont été volées: c'est leur liberté de conscience. Ils ont le droit de le dire: c'est leur liberté d'expression. Ils n'ont pas le droit moral sinon légal d'être séditieux. Et ils s'en sont bien gardé.

Pas nos généraux...

C'est donc exactement ce que je prétendais: aux États-Unis, où le premier amendement existe, et où les généraux s'en servent, ils n'ont pas eu le culot de prétendre que l'armée pourrait obéir à certains politiques et pas à d'autres.

Ils appellent au vote. Ils sont bien élevés. C'est très bien.

Giuseppe

Il paraît qu'on est un vieux schnock si on ne comprend pas la rencontre de Macron avec Burrito et... pardon, Carlito et McFly (non, pas une marque de canapé, elle a été déjà balancée).

J'avoue je ne les connaissais pas, mais d'entendre dire que c'est comparable à la rencontre de Mongénéral avec BB lors d'une soirée des artistes à l'Elysée, c'est méconnaître l'histoire et puis BB en tenue militaire et dont le Général appréciait les films paraît-il, était autrement plus... BB, il avait plutôt bon goût Mongénéral mais de cela on ne doutait pas, et de l'humour:

https://i.goopics.net/bO1aD.png

Entre les vannes à trois francs six sous des autres, la soirée avec BB à l'époque ce devait être quand même mieux qu'avec Burri... Carlito et McMachin.

Giuseppe

"Les choses ont changé" : Didier Deschamps en dit plus sur les raisons du retour de Karim Benzema.

"Le Monde banalise l'extrême droite..." (PB)

Dans le second cas on peut lire pourquoi rien ne changera jamais dans le premier cas. Je suis sûr de ne pas me tromper, au premier mauvais résultat, toutes les frustrations se vomiront, "le footballeur comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Versailles, du 20 au 22 octobre, pour « complicité de tentative de chantage », avec quatre autres personnes".
Il aurait sacrifié Valbuena comme un papier gras au profit de ces "petites frappes", un procès pas très glorieux pour un retour que tous encensent.

Juste le début, l'avenir va sans doute être boueux, les miracles c'est juste pas loin de chez nous à la cité mariale.

Tomas

@ Marcel Patoulatchi

Mais qui vous dit que la dynamique du FN n'est pas totalitaire ? Pensez-vous qu'ils le diront ? L'extrême droite avance tellement masquée qu'elle n'accepte même pas de se voir qualifiée ainsi, elle ne va pas en plus ouvertement nous promettre une société totalitaire !

Quant à la résistance, si elle y compta quelques militants, l'extrême droite n'en fut pas un courant majoritaire, loin s'en faut. La mettre sur un pied d'égalité avec les autres forces de la résistance comme vous le faites relève d'une simplification abusive.

Vos comparaisons ne sont pas pertinentes. Evacuons le cas Bolsonaro, qui est le président d'un pays émergent à la culture politique très éloignée de la nôtre, et voyons les cas de Orban et de Kaczynski (pour votre information, Duda n'est qu'un président d'opérette qui n'a aucun pouvoir). Ces deux dirigeants viennent de partis conservateurs traditionnels insérés dans le jeu politique local, pour commencer. Ce ne sont pas des marginaux politiques comme le FN. Ensuite, ils sont aux commandes de pays dont la culture démocratique est récente (ni la Pologne ni la Hongrie ne la connurent avant 1989), donc fragile. Je ne les place d'ailleurs pas à l'extrême droite (il y a de vraies formation d'extrême droite dans ces deux pays), mais dans la droite nationale-conservatrice, qui n'en est pas très éloignée mais garde encore un vague souci du respect des formes démocratiques.

Sur le plébiscite j'y suis opposé, comme au 49.3, de même que je tiens la Ve République pour un très mauvais régime, car il dépouille le parlement de ses prérogatives et concentre excessivement la décision au sommet.

GDAT13

Ah ce soupir ; qu’il est beau ! On ressent une lassitude désespérée devant tant de bêtise et en même temps cette volonté inflexible de dispenser au petit peuple toute la richesse d’une pensée qui flotte bien au-dessus de lui. Mille mercis de condescendre à répondre.

À mon avis, mais bon on sait ce qu’il vaut, il n’y a pas tant que ça d’ambiguïtés : ci-dessous quelques fragments évidemment tirés de leur contexte, mais on peut lire le texte entier au lien indiqué pour se faire une idée.

« Notre nation est en grand péril. Nous nous battons pour notre survie en tant que République constitutionnelle comme jamais depuis notre fondation en 1776. »

 « Outre les élections, l’administration actuelle a lancé un assaut complet contre nos droits constitutionnels de manière dictatoriale, en contournant le Congrès... »

« Nous devons rétablir les contrôles aux frontières et poursuivre la construction du mur tout en soutenant notre personnel dédié au contrôle des frontières. Les nations souveraines doivent avoir des frontières contrôlées. »

« La libre circulation de l’information est essentielle à la sécurité de notre République, comme l’illustre la liberté d’expression et de la presse inscrite dans le 1er amendement de notre Constitution. La censure de la parole et de l’expression, la déformation du discours, la diffusion de la désinformation par les représentants du gouvernement, les entités privées et les médias est une méthode pour supprimer la libre circulation de l’information, une technique tyrannique utilisée dans les sociétés fermées. Nous devons contrer cela sur tous les fronts, en commençant par retirer la protection de la section 230 aux grandes entreprises technologiques. »

« L’utilisation de l’armée américaine comme des pions politiques, avec des milliers de soldats déployés autour du Capitole, patrouillant le long de clôtures pour se protéger d’une menace inexistante, ainsi que l’introduction forcée dans l’armée de mesures politiquement correctes telles que la théorie critique de la race, qui divise, au détriment de la mission de combat, dégrade sérieusement la capacité à combattre et à gagner les guerres de notre nation, créant ainsi un problème majeur de sécurité nationale »

et le plus beau :

« La condition mentale et physique du commandant en chef ne peut être ignorée. Il doit être en mesure de prendre rapidement des décisions précises en matière de sécurité nationale, mettant en jeu des vies humaines, n’importe où, de jour comme de nuit. Les récentes enquêtes des dirigeants démocrates sur les procédures du code nucléaire envoient un dangereux signal de sécurité nationale aux adversaires armés de l’arme nucléaire, ce qui soulève la question de savoir qui est aux commandes. Nous devons toujours disposer d’une chaîne de commandement incontestable. »

Alors, certes, le journaliste conclut : "En tout cas, pour finir, aucun appel au putsch; au contraire, une confiance dans le rétablissement du processus électoral et du jeu des institutions."
Mais comme en même temps le texte doute quelque peu de l’honnêteté des élections antérieures (de vrais trumpistes !) on peut douter de leur confiance sincère dans le processus électoral si celui-ci n’est pas profondément remanié :

« Sans élections justes et honnêtes qui reflètent fidèlement la « volonté du peuple », notre République constitutionnelle est perdue. L’intégrité des élections exige de s’assurer qu’il y a un vote légal exprimé et compté par citoyen. Les votes légaux sont identifiés par les contrôles approuvés par la législature de l’État, à l’aide de pièces d’identité gouvernementales, de signatures vérifiées, etc. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui qualifient ces contrôles de bon sens de « racistes » dans le but d’éviter des élections équitables et honnêtes. L’utilisation de termes raciaux pour supprimer les preuves d’éligibilité est en soi une tactique d’intimidation tyrannique. En outre, la « règle de droit » doit être appliquée dans nos processus électoraux pour garantir l’intégrité. »

Que penser de leur attitude future si le processus de délitement actuel se prolonge, voire s’aggrave comme semble le désirer l’administration actuelle ? Un deuxième texte plus musclé ?

F68.10

@ Marcel Patoulatchi

Votre commentaire est une série de poncifs caricaturaux. Et je vais essayer de ne pas y répondre pour ne pas insupporter davantage le lectorat. Je me focalise donc sur un unique point:

"Vous avez donc passé des épreuves de 7 heures à l'écrit, de 40 minutes à l'oral avec une préparation de 6 heures, en parvenant à dissimuler tout à fait au jury votre inéquation et inaptitude pédagogique ? Bravo."

Ouaip. Je vais vous expliquer comment avoir deux fois 18.5/20 aux deux épreuves de maths dans une ENS. Tu fais des gros câlins avec ta copine, tu te mets les doigts de pieds en éventail dans un pouf, tu sirotes des sirops d'orgeat, et tu lis tous les bouquins de maths que tu trouves. Tout en détente. Pas besoin d'aller aux cours: tout est dans les bouquins... (ben ouais: c'est avec cela qu'ils font les cours... y'en a là-dedans, hein ?)
Le jour de l'épreuve, tu passes une nuit blanche pour éviter d'être dans le pâté, une dizaine de cafés pour ne pas s'endormir... puis tu te poses devant ta copie, tu lèves les yeux au ciel, grande inspiration, puis écriture automatique. Résultat: 2 fois 18.5/20.

Les planches de l'agreg, j'ai trouvé cela particulièrement ennuyeux. Les sujets sont contraints. Balisés. Aucune originalité. Que de la culture, ou un vernis de culture, à avoir. Un effort de présentation et de mise en forme du contenu pour qu'il y ait une cohérence de l'exposé, et l'affaire est à peu près dans le sac (si ton but n'est pas de majorer, hein...). Les questions du jury ne font que vérifier que tu connais le sujet un peu plus profondément que ce que tu exposes. Mais, honnêtement, ils n'ont pas le temps de creuser ce que tu sais ou sais pas.

"Par contre, c'est évident qu'aucun diplôme en contrôle continu, avec quelques pauvres colloques, ne vous débusquerait."

Le diplôme en contrôle continu aurait eu l'avantage de me pousser à me rendre en cours. Ce qui était complètement inutile vu les talents naturels que j'avais tant qu'une épreuve finale était le seul critère.

Les "colloques", c'est du domaine de la recherche. Ce qui compte, c'est la littérature publiée. Ce n'est pas si trivial que de publier des textes et de les faire référencer par d'autres chercheurs non-complaisants dans leurs propres textes. C'est bien plus dur qu'un concours.

Et non: je n'étais pas bon quand il s'agissait d'exposer mes idées à l'oral. Mes oraux de concours ne sont pas folichons comparativement aux écrits, et j'y ai probablement perdu des places... Et mes plus cuisants échecs de présentation, ce sont bien des exposés, universitaires, à Paris 6. Sur des thèmes que je commence à peine à comprendre (réellement) vingt ans après. À l'université, j'ai fait des maths de la fin du vingtième siècle. En prépa, ce sont des maths (standard) du dix-neuvième siècle. Eh oui... c'est cela la réalité.

Et le jour où je me suis retrouvé face à une classe de seconde à expliquer le binôme de Newton, connu en France sous le nom du triangle de Pascal, je me suis rendu compte que je n'étais vraiment, vraiment, vraiment pas fait pour cela. Je ne pouvais m'empêcher de le voir en p-adique, ce triangle, comme Monsieur Pierre Colmez me l'avait bien fait comprendre dans son cours sur les fonctions L de Kubota-Leopold. Et donc que je n'avais aucune réelle compétence pédagogique. Et que j'avais mieux à faire.

(Et entre nous, c'est plus difficile de sortir d'un hôpital psychiatrique avec un dossier comme le mien que de rentrer dans une ENS, à l'X, ou d'avoir l'agreg. Eh oui...)

Robert

@ Marcel Patoulatchi | 23 mai 2021 à 23:48

Vous avez pris beaucoup de temps pour répondre, selon leur méthode "analytique", tant à Robert Marchenoir qu'à F68.10 qui ne sont jamais que l'avers et le revers de la même médaille macronienne.
Vos arguments logiques, pour moi évidents, leur sont impénétrables et ils restent imperméables à tout ce qui n'est pas leur discours.
La fonction publique "à la française", c'est nécessairement "le Mal absolu". Le service de l’État tel qu'il a été inculqué à des générations de Français est une énormité idéologique, par essence anti-démocratique, totalitaire et communiste, pour ne pas dire "poutinienne". Et sans doute pour Tomas elle ne saurait être que "fasciste" et pour d'autres sans doute même "fascistoïde".

En vérité la logique qui sous-tend ces discours est bien orientée vers la destruction de ce qui a caractérisé la France depuis au moins un siècle et demi.
La tendance totalitaire du mode de gouvernement de monsieur Macron leur échappe sans doute. Quand tout est conçu à l'aune de la seule communication publicitaire par segmentation de marché, qualifiée de "nouveau Monde", les habitants du pays de France, s'ils veulent continuer à vivre avec leurs règles traditionnelles de fonctionnement et de relations sociales et s'ils ne se laissent pas convaincre par le discours dispensé par nos actuels gouvernants, sont traités de "Gaulois réfractaires".

Par voie de conséquence, des lois sociétales dispensant généreusement la fameuse "culture woke", qui n'est autre qu'une contre-culture française de plus en plus prégnante, les contraindront à accepter de gré ou de force la nouvelle idéologie... En fait l'aboutissement ultime de la politique culturelle relativiste ("tout se vaut") initiée par monsieur Lang il y a quarante ans.

Marcel Patoulatchi

@ Tomas
« Il y a deux définitions du mot "fasciste": une savante, qui renvoie à l'idéologie de l'Italie de 1922 à 1943, une du langage commun, qui est synonyme d'"extrême droite". »

D'accord. Du coup, lorsque vous dissertez en démontrant en quelques points que l'extrême droite serait fasciste, vous avez résolu la question non ?
(Evidemment, il existe un juste milieu intelligent, qui consiste à considérer qu'il faut au moins une dynamique totalitaire, pour que cela ait un sens.)

Or, l'histoire même de la France, c'est la résistance aux fascistes dès 1940 par l'extrême droite tant que par l'extrême gauche. À n'y rien comprendre, sinon que l'extrême droite n'est pas nécessairement fasciste.
Et ceci étant dit, qu'est-ce que l'extrême droite en 2021, sinon un parti mou et confus balançant des évidences des partis de gauche à droite des années 1970, d'où la lecture française de la politique internationale, où tout le monde est d'extrême droite, de Duda à Bolsonaro en passant par Orban, sans en comprendre la moindre nuance. Du coup, quand Orban donne des leçons d'anti-antisémitisme à l'Europe sur la question israélo-palestinienne, plus personne n'y comprend rien.

« Quant au plébiscite, ne vous en déplaise, c'est un outil chéri de tous les partis autoritaires qui veulent s'affranchir du contrôle du Parlement. Ça a l'air on ne peut plus démocratique sur le papier, mais c'est la porte ouverte à toutes les dérives populistes. »

Le référendum a valeur constitutionnelle primordiale. Peu importe que cela vous arrange ou pas.
On se cogne depuis pas mal de temps des gouvernements qui ont recours abondant au 49.3 et autres formules esquivant le Parlement et, pour vous, le dangereux, ce serait des partis trouvant de l'intérieur au référendum. Curieux.
De Gaulle, lui, a donné tout son sens au référendum.

« On peut faire semblant de ne pas le remarquer et considérer ce parti comme normal, comme vous semblez le faire. »

C'est devenu un parti comme un autre. Non sans escroqueries intellectuelles, non sans pipeau. Mais il y a mieux à faire que débattre de partis. La politique mérite mieux que cela.

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@ Robert Marchenoir
« "Les commentateurs céans sont-ils représentatifs de quoi que ce soit ?"
Oui, bien sûr. Pourquoi ne le seraient-ils pas ? »

Puisqu'il faut le dire, disons-le. Il n'y a pas d'exposition nationale à un blog, ni incitation nationale à participer aux commentaires d'un blog. Les commentateurs céans ne sont représentatifs de rien, pas même de la moyenne des lecteurs du blog.


« "Sans parler du paradoxe évident : peut-on se dire démocrate et néanmoins contre la volonté des Français ? Autrement dit, respecter la volonté des Français n'est-ce pas l'essence même d'une démocratie ?"

Il n'y a aucun paradoxe. C'est vous qui tordez les mots dans tous les sens. D'abord vous nous dites que les gens qui commentent ici dans votre sens ne sont pas représentatifs... puis vous nous dites qu'ils sont tellement représentatifs qu'on devrait respecter leur volonté... puisqu'ils sont anti-démocrates. »

Les commentateurs de ce blog ne sont représentatifs de rien.
La volonté dont je parle, c'est celle des Français, pas celle des commentateurs de ce blog.

« Une démocratie, c'est avant tout des institutions, un droit, des principes. En leur absence, il n'y a pas de démocratie. »

Démos, cratos. C'est tout et c'est déjà beaucoup. C'est la démocratie.
Une République, ce sont des institutions, un droit, des principes. Ce n'est pas nécessairement une démocratie, cf. la Rome antique. Et une démocratie n'est pas nécessaire ouverte à tous, cf. Athènes antique.

« Il n'y a tout simplement pas de "spoils system" aux États-Unis.
Il serait intéressant qu'un historien établisse la genèse de ce mythe purement français. On y trouverait probablement la main des syndicats et de la gauche. Mais je doute que le travail soit jamais fait... »

Arrangez-vous avec F68.10, qui répond à « Derrière du table-rase administratif, pointe le risque d'une politisation tant des recrutements que des nominations au sein de la haute fonction publique." -- Marine Le Pen.
Ouaip. Le spoil system: point 2 de mon programme pro-démocratie. »

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@ F68.10
« Il n'est malheureusement pas complètement incongru de considérer que votre conception de la restriction de l'accès à la fonction publique à ceux qui passent par les fourches caudines de ces concours est en violation de ces articles. Restrictions dues à des questions d'inégalités sociales de naissance »

OK. On peut considérer qu'il n'est inéquitable qu'un type en obésité morbide ne puisse devenir commando marine, peut-être parce que sa génétique ne fait pas le poids.
Rien à cirer, notre bloc constitutionnel, c'est la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, pas la version modernisée très encombrée qui, selon votre lecture, ferait plaisir à Pol Pot. L'égalité de fait n'existe pas et ceux qui veulent l'égalité de fait auront tôt ou tard recours à des mesures d'inégalité de droit.

« Tout cela pourrait basculer sur un système de diplômes, sans statut, que cela ne romprait pas la question du "mérite", de la "non-discrimination", ou que sais-je encore. Et il n'y a que les Français pour croire qu'un poste de professeur doit intrinsèquement être un emploi de fonctionnaire et que sortir de ce schéma serait une infraction majeure à l'une quelconque des déclarations des droits de l'homme. »

Arrêtez, on embauche beaucoup de contractuels non fonctionnaires. Scoop : c'est souvent un carnage.
Pas besoin d'être très malin pour comprendre que vu que la fonction publique paye très mal, si en plus on retire les quelques avantages de la fonction publique, il ne reste plus comme candidat que les purges ou ceux qui n'ont pas réussi les concours (purges ?).

« Parfaitement, cet exemple est transparent: un concours n'aide en rien à être un enseignant motivé ou compétent. Je n'ai aucune compétence pédagogique du fait d'avoir réussi l'agrégation »

Vous avez donc passé des épreuves de 7 heures à l'écrit, de 40 minutes à l'oral avec une préparation de 6 heures, en parvenant à dissimuler tout à fait au jury votre inéquation et inaptitude pédagogique ?
Bravo.
Par contre, c'est évident qu'aucun diplôme en contrôle continu, avec quelques pauvres colloques, ne vous débusquerait.

« Et ceux qui détiennent le savoir, ce ne sont pas les centraliens ou les polytechniciens. Ce sont ceux qui ont commencé un cycle de post-doc. C'est là qu'est le savoir réel de nos jours. »

Vous vous bercez d'illusions.
D'une part, il y a post-doc et post-doc. Je ne vois pas bien ce qu'un post-doc de l'EHESS peut apporter, par exemple, sinon une resucée des bêtises qui étaient déjà identifiées comme telles par les chercheurs sérieux il y a vingt ans.
D'autre part, pour enseigner en collège à Aulnay-sous-Bois, il faut tout sauf avoir un niveau de connaissance pointu, sinon c'est à en devenir suicidaire, de s'être investi tant pour se retrouver dans un rôle d'intermédiaire entre conseiller d'insertion et de probation et assistante maternelle.

« Ce n'est pas si gratuit que cela en France. Et encore une fois, cela dépend de ce que vous voulez réellement »

Lisez le lien que j'ai communiqué. Ce n'est pas un débat général et théorique. C'est particulier, une université qui est un business. C'est sans doute en lien avec le succès de l'idéologie Woke. Parce que ça coûte moins cher d'être médiocre.
Dans ce même monde où l'on donne des malus aux asiatiques et blancs, parce qu'ils réussissent trop facilement.

Quant à Elon Musk, on manque encore de recul pour évaluer l'intérêt de ses propositions. Pour une bonne part, il me semble que c'est du pipeau. Rouler en Tesla neuve demain matin plutôt qu'en Peugeot 307 ne me fera pas moins polluer, au bilan global.

« "Parler de sédition pour cette tribune, c'est un contresens. Si ce n'était pas le cas, il y aurait des poursuites pénales."
Il suffit de la lire. Marc Ghinsberg et moi, ainsi que d'autres observateurs de la presse étrangère y lisons exactement les mêmes choses »

Votre lecture est donc appuyée par des... non-francophones ?
Je l'ai lu. Vous racontez n'importe quoi. Il n'y a aucun message clair de sédition. Dire que l'armée sera sollicitée en cas de guerre civile et que la politique actuelle mène à une telle guerre, ce n'est pas de la sédition.

« Vous délirez complètement. Je propose de recruter les enseignants par les chefs d'établissement de manière libre dans un cadre légal. »

Vous parlez de système des dépouilles pour la fonction publique. De fait, cela implique une sélection par l'idéologie des fonctionnaires.
Des recrutements par chef d'établissement ? Et pour les autres fonctions publiques ? Par le préfet ? Scoop : ça existe déjà pour les contrats de droit privé. Scoop 2 : c'est un carnage. Genre : https://www.bfmtv.com/societe/insolite/en-seine-saint-denis-une-policiere-incarceree-pour-vol-d-armes-de-service_AN-201802130046.html

« Et, policier, c'est aussi un job comme un autre. Cela ne nécessite pas d'être fonctionnaire. Ni même nécessairement d'être un national, de mon point de vue. Du moins en théorie. Et la Suisse, où cela a bel et bien lieu »

Ça n'engage que vous de considérer que se balader armé et rédiger des procès-verbaux, c'est comme vendre des baguettes de pain.
Il existe une question de loyauté, immédiatement liée à l'indépendance aux pressions locales, qui ne se contourne pas.
Votre lien commence par « Plus de diversité dans nos polices » : disons-le, je n'en ai rien à faire de la diversité dans la fonction publique, un fonctionnaire doit faire son boulot selon les règles, je ne suis pas raciste, sa race, son sexe, sa taille, sa calvitie ou son absence m'indiffèrent.
L'article est clair : « Le texte de la motion du député socialiste mentionne George Floyd, le mouvement Black Lives Matter et « les procédures judiciaires en cours dans notre canton mettant en cause des policiers à la suite du décès d’individus noirs ». Pour Jean Tschopp, intégrer des étrangers a un potentiel bénéfique dans ce contexte. »

Au nom d'une affaire nord-américaine, dont le volet raciste reste confus (un type qui en tue un autre avec lequel il a travaillé par le passé ?), on prétend guider le recrutement de policiers ? Mais rien dans cet article ne parle d'un nouveau statut pour ces policiers.

« Plutôt que de vous prendre la tête pour savoir quel est le fondement d'un recrutement de policier, vous feriez mieux de mettre en place un système où la légitimité de l'action d'un policier est liée au fait qu'il fasse bien son travail plutôt que de savoir si sa nomination a été tamponnée, double-tamponnée et redouble-tamponnée... »

Vous êtes sérieux ? On discute maintenant sur la base de séries télévisées de la chaîne franco-allemande Arte, connue pour sa neutralité et sa finesse (aussi abonnée aux documentaires sur les néo-nazis, qui seraient le fléau de l'Allemagne, que les messages hostiles à Israël, avec un goût inévitable du paradoxe) ?

Giuseppe

@ Tomas | 23 mai 2021 à 16:38

Pas d'accord ! C'était déjà hors contrôle, et entendre Domenech lire sa condamnation en direct - comme les Bourgeois de Calais - que ces "petites frappes" ont envoyés à Canossa sans vergogne, sachant très bien que personne ne bougerait, méritait bien une réponse politique... D'ailleurs bien peu sévère pour le Dieu foot.
Le match contre le Mexique fut un chemin de croix, pour ces joueurs qui se croyaient bien plus beaux qu'ils n'étaient, ils n'étaient plus rien.

Ils ont un drapeau sur la poitrine, c'est un legs, la confiance d'un pays pour ceux qu'ils représentent et pour ce qu'ils représentent aussi.
Un engagement derrière toute une nation, ils se sont comportés comme des moins que rien, sinon qu'ils restent dans leur club ou alors, ils ne sont plus que des mercenaires loin de nos légionnaires.

Bon, bon... Je n'irai pas plus loin, mais juste un brin de stats pour le KB9 que le mondeentiernousenvie, et encore je ne remonte pas trop loin en arrière :

https://goopics.net/i/rkXDd

https://i.goopics.net/KWE3K.png

https://i.goopics.net/1l1ko.png

Champions d'Europe maintenant ! comme dirait le Canard enchaîné, il suffit de le croire.

Claude Luçon

@ Tomas | 23 mai 2021 à 16:38

Cher Tomas,

Il va falloir être plus perspicace et pinailleur si vous voulez ferrailler avec moi !
1. Je parlais des équipes de foot du championnat de France, pas de l'équipe de France !
Avez-vous compté le nombre de Français jouant dans ces équipes ?
La preuve en est que je demandais qu'on ramène en France NOS joueurs de football, ceux qui brillent à l'étranger, savent gagner et le prouvent depuis l'ère Deschamps.
2. Vous auriez pu me renvoyer le ballon, l'autre, ovale, en me disant : oui nos équipes de rugby brillent mais c'est grâce aux joueurs néo-zélandais, sud-africains, australiens, britanniques, argentins, géorgiens... Par contre l'équipe de France peine à se compter parmi les meilleures et on attend depuis toujours son premier titre mondial !
3. J'ai le droit d'être aussi hypocrite que Zemmour, BFM et Onfray ! Ou la chose est-elle aussi interdite en France ?

C'était pourtant facile !

Quant à mon chauvinisme c'est de l'autodéfense !
Mais aussi ma fierté après 55 ans d'expatriation, montrant que les Angevins, comme les Plantagenêts, de souche orléanaise dans mon cas, ont la peau dure !
Chez moi mon épouse était italienne, devenue américaine elle m'avait amené une belle-fille américaine issue de son premier mariage, laquelle m'enterre sous les Américains entre un gendre et trois petites-filles, tous quatre américains.
En plus mon avenir est sombre, l'aînée de mes petites-filles a épousé un Britannique !
Essayez !
Vous verrez qu'on devient chauvin dans un cas pareil !

En somme comme mes parents et mon frère aîné avant moi, je résiste à l'occupant, ce n'est plus du chauvinisme c'est du courage ! Nos présidents remettent la Légion d'honneur à des pékins pour bien moins de vaillance !
Comme disait, à peu près, l'autre, je ne sais plus lequel : "Mon coeur a ses raisons que ma raison ne connaissait pas".

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@ Patrice Charoulet | 23 mai 2021 à 15:03

À condition que Zemmour demande seulement aux quelques-uns qui l'aiment de voter pour lui !
Mais pas à ceux qui ne l'aiment pas ! Il risquerait de battre MLP et Macron dans ce cas !

F68.10

@ Jérôme
"Marc Dorcel aussi a fait de l'X. Quel blog d'infatués moi-je !"

C'est bien mignon de trivialiser la question ainsi. Si vous comptez parler porno, je veux bien vous faire part de mes modestes connaissances en la matière. Mais vous semblez surtout avoir raté le nœud du débat: la question était celle de savoir si on devait être considéré comme hérétique de la République si on contestait le système des concours. Si on le conteste et qu'on n'est pas passé par là, on se fait accuser d'être un jaloux par les défenseurs de ce système. Si on le conteste et qu'on est passé par là, on se fait accuser, par vous, d'être un infatué.

Expliquez-moi donc comment il convient de parler de ce sujet, alors... Je pense en effet que c'est un sujet important car il conditionne la structure de l'État. Je compte donc bien en parler. Indiquez-moi alors le mode d'emploi du débat qu'il convient d'adopter pour ménager votre sensibilité.

De toutes manières, tout ce qui touche à l'enseignement supérieur est bien un enjeu national. À l'interface de questions sociales, économiques et institutionnelles. Comment faire l'économie de ce débat ??

Tomas

@ Giuseppe

Les politiques n'ont pas à se mêler de sport, j'insiste. Cette histoire de Knysna qui ne fait honneur à personne devait se régler au sein de la fédération, sans ingérence du pouvoir politique.
Le scandale n'a pas été durable, deux ans après la France faisait un Euro potable en Ukraine et en Pologne, quatre ans plus tard un Mondial correct au Brésil, et on connaît la suite.
La vérité est sur le terrain, pas lorsqu'on chante les hymnes.

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@ Claude Luçon

Votre chauvinisme vous rend amnésique: notre "pitoyable football" a été champion du monde en 2018 et a disputé trois finales de coupe du monde en vingt ans....
Le top 14 est l'équivalent en rugby de la Premier league de foot anglaise, c'est là qu'on paye le mieux, et c'est donc là que vont les meilleurs joueurs, y'a pas de mystère, c'est comme ça que marche l'économie capitaliste...

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