Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles ont échangé, le 24 juin, sur la loi hongroise qui interdit notamment "la promotion de l'homosexualité auprès des mineurs" (Le Point).
Le premier ministre (PM) Viktor Orban a été la cible exclusive de ses collègues à l'exception du PM slovène qui a pris son parti et du PM polonais Mateusz Morawiecki qui a rappelé que la Hongrie comme la Pologne "avait subi le communisme et l'oppression soviétique", mais en assurant que "les mentalités évoluent".
Le PM luxembourgeois, homosexuel, a semoncé Viktor Orban: "L'homosexualité, ce n'est pas un choix, tu nais comme cela" et avant le sommet le même avait dénoncé la confusion entre "pédophilie, pornographie et homosexualité". Le PM belge n'a pas été en reste en déclarant : "Être homosexuel n'est pas un choix, être homophobe l'est". Le PM néerlandais furieux a averti Viktor Orban qu'il pouvait activer l'article 50 du traité pour sortir de l'Union européenne (UE). En quelque sorte, bon débarras.
Comment notre président aurait-il pu se tenir à l'écart d'un tel concert correspondant si bien aux valeurs dont il s'est fait le chantre, avec un zeste de condescendance et un peu de mépris pour ces pays d'Europe, "avec la montée, chez eux, de l'illibéralisme et d'un conservatisme anti-libéral". On comprend bien que pour Emmanuel Macron il y a là deux plaies qu'il convient de pourfendre sans cesse puisque "la question des valeurs pour l'Europe est "existentielle, principielle".
Qui oserait, avec mauvais esprit, souligner que si le président s'indigne à Bruxelles, en France en revanche les agressions contre les homosexuels se multiplient et trouvent trop rarement une juste répression.
Je n'aurais pas le courage intellectuel d'une Chantal Delsol qui, réfléchissant sur les raisons d'un antagonisme, s'interroge ainsi: "Comment comprendre qu'une communauté de liberté qui s'était étendue dans la joie après la chute du communisme, en soit venue à imposer si radicalement une seule vision éthique" ? (Le Figaro).
Il serait inconcevable de contester le fond de ce qui a été vigoureusement asséné à Viktor Orban même si on peut discuter qu'au nom de l'Europe on ait par principe le droit de s'immiscer dans les législations internes pour dénier à l'une - toujours la même - la liberté de considérer l'homosexualité autrement et, plus globalement, d'être attachée à une autre vision de la famille et de la société.
Mais la manière avec laquelle on traite Orban est choquante, comme un enfant pris en faute, à mettre au coin, face à des maîtres tellement sûrs d'eux et, paraît-il, éthiquement et collectivement impeccables...
Ce Conseil européen qui choisit ses valeurs, en privilégie certaines tenant à un humanisme abstrait et en écarte d'autres qui seraient reliées à la sauvegarde des nations - Eric Zemmour a affirmé récemment que l'UE défendait l'idéologie diversitaire plus que les valeurs européennes - est-il vraiment fondé à user de cette forme à l'égard d'un pays et d'un Premier ministre qui n'ont pas plus à rougir que d'autres de leur Histoire après de terrifiantes années de glaciation ?
Je n'aime pas le ton du Conseil européen à l'encontre de nations qui ne sont pas malfaisantes parce qu'elles ne partagent pas notre détestation pour le "conservatisme antilibéral".
Si les valeurs qui seraient si remarquables que l'Europe éclairée les partagerait obligatoirement doivent être ainsi jetées à la face de nations souveraines tels des diktats, on peut douter du futur.
Et craindre qu'un jour les progressistes autoproclamés se retrouvent entre eux après avoir chassé de leur cercle, par mépris et arrogance, les indignes décrétés tels !
Le Conseil européen, machine de guerre plus que d'apaisement et de compréhension ?
« Le PM luxembourgeois, homosexuel, a semoncé Viktor Orban: "L'homosexualité, ce n'est pas un choix, tu nais comme cela" et avant le sommet le même avait dénoncé la confusion entre "pédophilie, pornographie et homosexualité". »
En fait de PM de cette démocratie représentative et monarchie constitutionnelle avec un grand-duc pour chef d'État qu’est le Luxembourg voisin, État souverain et indépendant depuis le traité de Londres du 19 avril 1839, j’en étais restée à Jean-Claude Juncker alors que depuis le 4 décembre 2013 lui a succédé Xavier Bettel , un avocat formé à Nancy II et qui dès le 8 janvier 2015 participait à Luxembourg à un rassemblement en mémoire des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo.du 7 janvier de cette même année.
Du coup, j’ai entrepris de rafraîchir un peu mes connaissances de ce pays aux trois langues officielles dont le produit intérieur brut par habitant est le plus élevé du monde selon le Fonds monétaire international (FMI) en 2014, mais ce qui n’a cependant pas toujours été le cas.
Bref le rafraîchissement de mes connaissances s’est finalement davantage porté sur les actions de la Grande Duchesse María Teresa, d’origine cubaine, née à La Havane, mais dont la famille a émigré à New York après la prise de pouvoir par Fidel Castro puis s’est installée en Suisse à Genève où María Teresa Mestre Batista « passe avec succès le baccalauréat français en juin 1975 puis, ayant acquis la nationalité suisse, fait des études de sciences politiques à l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève où rencontre le grand-duc héritier de Luxembourg Henri, avec qui, pendant quatre ans, elle poursuit ses études » puis qu’elle épouse quelque temps après son diplôme. On pense quelque part au parcours de William et Kate.
Bref, réputée quelque peu dépensière et on pense alors à Meghan Markle, la Grande Duchesse déjà cinq fois grand-mère,
• préside le jury international du Prix européen de la Microfinance, qui récompense chaque année le porteur d’une initiative en matière de microfinance et de finance inclusive dans des pays en développement dont de nombreux projets de microfinance portant sur l’amélioration de la qualité de l’éducation des filles et l’indépendance des femmes grâce à l’octroi de microcrédits
• avec l’aide de la Maison Shalom fondée par Maggy Barankitse, la fondation de l'épouse du grand-duc a réussi en quatre ans à faire libérer les 600 mineurs incarcérés dans les prisons burundaises à travers tout le pays dans des conditions inhumaines, mineurs qui ont ensuite bénéficié d’une aide psychologique, juridique et éducative grâce au projet « La main tendue » entièrement financé par la Fondation du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse
• sensible au combat du Dr Denis Mukwege contre le viol comme arme de guerre, elle a pris l’initiative d’organiser en mars 2019 un forum international dédié aux et avec la participation de survivantes au Luxembourg. Elle lance une appel à la communauté internationale pour en finir avec les violences sexuelles dans les zones sensibles par ces mots : « Je lance aujourd'hui un appel à toutes les personnes de bonne volonté qui refusent de voir les violences sexuelles comme un dommage collatéral des guerres. Il est peut-être utopique de croire que nous pourrons arrêter les guerres, mais ayons au moins l’ambition de stopper un jour l’utilisation du viol comme arme de guerre, de soumission et de terreur ; c’est avec les survivantes et grâce à elles que nous trouverons des solutions adaptées et créatives. Je suis très fière que ce forum soit une première de par leur présence et leur implication ».
• demandant à la communauté internationale de se saisir d’urgence de la situation des enfants nés du viol et de prendre en considération leurs besoins différents et spécifiques, et se consacrant en particulier aux orphelins du sida et aux enfants-soldats. elle est depuis avril 2007 déjà surnommée par l'Unicef, l’« Éminente avocate des enfants »
• Avec son époux, elle a créé la Fondation du grand-duc Henri et de la grande-duchesse Maria Teresa qui poursuit quatre objectifs :
o assistance à des personnes dans le besoin résidant au Luxembourg et ayant adressé une demande d'aide aux souverains ;
o appui à l'intégration dans la société de personnes souffrant d'un handicap ;
o promotion de structures scolaires ouvertes à des enfants et adolescents ayant des problèmes d'apprentissage ;
o contribution à des actions de développement et d'aide humanitaire à l'étranger.
• Et, parce que les enfants c’est l’avenir, parce que comme le dit Aragon dans Le Fou d’Elsa , « la femme est l’avenir de l’homme », tout cela me paraît beaucoup plus important que la sexualité du premier ministre du gouvernement de ce pays, qui cumule les fonctions de quatre autres ministères, ce qui interroge également davantage, dont les habitants sont autant sinon davantage imposés ( imposition directe ) qu’en France s’ils paient en revanche très peu de droits de succession, et bénéficient d’un niveau de vie élevé.
• Enfin, le couple grand-ducal est un membre actif d’une Fondation créée sous le patronage de l'Organisation mondiale de la Santé pour empêcher la consommation de drogues par les jeunes.
• L'épouse du grand-duc accorde son haut patronage
o à l'association Luxembourg Alzheimer et
o à l'association Aide au développement de la santé.
o Elle est aussi membre d'honneur du Comité international paralympique.
Maintenant, il y a toujours eu en effet des gens automissionnés pour donner des leçons à tout le monde, quand d’autres prêchent plutôt par l’exemple.
Qu'est-ce que l’inné et l’acquis dans le déterminisme de la sexualité (bisexualité), ou en général, et comment se forme le corps érotique qui au contraire du corps dit "biologique" ou "de chair" n'est pas donné à la naissance, vaste débat, vaste question, vaste domaine dans lequel il me paraît très excessif tant d'envisager de légiférer que de prétendre tout en savoir !
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 juin 2021 à 17:47
Bonjour Philippe,
Vous êtes assez fort dans l'art de "gloubiboulguer" qui donne au philantrope que je suis par défaut, l'impression que vous êtes sage.
Et puis, le temps fait son oeuvre. Les yeux se décillent à l'aune de vos rengaines.
Vous parlez de promotion de l'homosexualité. Il s'agit juste de pouvoir en parler, et permettre à des adolescents, à un âge ou la sexualité est très présente et interrogée, de ne pas souffrir de leur homosexualité en leur présentant cela comme banal, normal, comme l'hétérosexualité, ou la bi. Le droit à l'indifférence en quelque sorte.
La pornographie, l'incitation de celle-ci sur des mineurs... est autre chose. Elle est d'ailleurs, me semble-t-il, réprimée chez nous. Du moins dans les textes.
J'ai souvent noté dans les faits que l'homophobie affichée et agressive cachait la propre homosexualité de ceux qui s'en font les contempteurs. Voir par exemple ce député hongrois, "orbaniste", virulent contre les homosexuels, qui s'est fait prendre à jouer au petit train avec des partenaires de même sexe.
Ou le trop fameux Barbarin dont la charité chrétienne consista à protéger le pédophile et pas l'enfant. Que n'a-t-on entendu de sa part lors du débat sur le mariage gay. L'affirmation qu'on aboutirait à légaliser la zoophilie, argument repris par nombre d'abrutis, pour se rendre compte que lui-même fut un parfait salig*ud.
Vous vous parez de la noble considération des agressions homophobes trop peu ou trop mal punies chez nous.
Certes. Mais l'homophobie n'est, au moins, pas institutionnalisée. Elle est légalement prohibée.
Last but not least, vous protestez toujours de vos bonnes intentions. Et que vois-je, la Delsol prise comme référence. La clique des pro-life. Les mouvements anti-avortement, ceux qui s’enchaînent pour empêcher les avortements. Irrespectueux de cette sacro-sainte loi qu'il convient selon vous de respecter.
Les héritiers de Jérôme Lejeune qui déclarait début des années 70 que, pratiquant une amniocentèse, si le bébé se révélait être un futur trisomique et qu'à l'échange avec elle, si la future maman lui paraissait sûre d'avorter en cas de problème, il ne lui disait pas la vérité.
Vous n'avez que ça dans les tiroirs comme appui ? Pas brillant.
Cette clique est à vomir.
L'homosexualité est normale.
Il est triste d'avoir à défendre, affirmer un tel point de vue à notre époque.
Rédigé par : Jérôme | 29 juin 2021 à 09:52
@ Robert Marchenoir
"Il est difficile de se prononcer valablement sur cette affaire, car nous manquons d'informations. Celles qui nous parviennent sont en général émises par des organes fortement partisans, qui diffusent leur opinion avant de se soucier des faits (*).
(*) Si quelqu'un connaît des sources fiables d'information ou d'analyse sur la Hongrie, en français ou en anglais, il est aimablement invité à les partager..."
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Je ne connais pas de sources particulièrement fiables sur la Hongrie. En général, je fais plutôt confiance à Courrier international pour me donner les sons de cloche sur ce type de sujet. Mais bon, la version Internet est peu diserte.
Dans ces cas-là, je me rabats sur ce qu'il y a au ras des pâquerettes: Metro + Google Translate. Je cite:
"Viktor Orbán a souligné que selon les libéraux, toute personne a le droit de migrer pour entrer sur le territoire de l'Union européenne, même si elle n'arrive pas directement par un pays tiers dangereux mais sûr. Le droit à la migration est essentiellement considéré comme un droit de l'homme, a-t-il noté."
Oui, ben le libéralisme politique, ce n'est pas cela. Si on en est là, à confondre libéralisme politique avec suppression de tout débat sur l'immigration, et ce à la fois en France et en Hongrie, c'est qu'il y a un problème de fond. En France. Et en Hongrie. Problème de fond qui est que les mots ne veulent plus rien dire.
"Le Premier ministre a poursuivi en disant que dans le débat actuel sur l'éducation sexuelle des enfants , les libéraux disent que les enfants devraient recevoir des publications de sensibilisation qui peuvent les éclairer sur l'hétérosexualité, l'homosexualité, le genre non biologique et les opérations de non-conversion."
Non. Les libéraux ne disent pas cela. C'est de la désinformation orbanesque. Les "libéraux" affirment, en règle générale, qu'il n'est pas légitime de supprimer la voix des homosexuels sur les questions qui les concernent au premier chef. Que les homosexuels ont le droit d'utiliser leur expression pour ce qui leur semble bon, tout comme ceux qui affirment qu'ils abusent. Il ne s'agit pas de pousser les gosses à changer de sexe. Il s'agit de garantir que des endroits où ces questions sont discutées existent. Il s'agit de ne pas autoriser l'État à interdire des films parce qu'ils seraient trop gay, mais de tabler sur la société civile pour qu'elle pousse les médias audiovisuels à ne pas supprimer la voix des homosexuels sans pour autant nous mettre des scènes de X gay à l'heure du repas.
"Il a souligné : selon les libéraux, c'est le droit humain de l'enfant, la décision du parent ne peut être exclusive, les institutions étatiques ont un rôle et même une priorité en cela. Les enfants peuvent être sensibilisés sans autorisation parentale, sans restrictions étatiques."
Oui et non: la décision du parent ne peut être exclusive. Les institutions étatiques n'ont normalement pas à s'immiscer dans cela. Et c'est d'ailleurs pour cela que l'éducation ne devrait pas être aux mains de l'État, mais au mains de la société civile au sens large à travers, entre autres, l'école non-étatique. Ce qui implique, oui, le refus de l'exclusivité parentale en matière de contrôle de la sexualité des enfants. Tout comme cela exclut le contrôle étatique en la matière. Le libéralisme, ce n'est pas l'étatisme, Monsieur Orban...
Maintenant, oui, les cours d'éducation sexuelle, c'est nécessaire. Et si des programmes doivent être mis en place pour convaincre les filles de ne pas procréer trop jeune, si c'est un impératif comme cela l'est dans certains pays, oui, l'État doit le faire. C'est mieux quand la société civile s'en charge, toutefois... Mais si elle n'en a pas les moyens, c'est à l'État de le faire.
L'État a par contre, oui, vocation à ne pas ignorer les problèmes que les homosexuels rencontrent dans les différentes formes de déni de droits qu'ils rencontrent. Ce qui commence par les expulsions de domicile par les parents et des gosses qui se retrouvent à la rue trop vite. Ce n'est pas faire la promotion de l'homosexualité que de ne pas mettre ces problèmes sous le tapis...
"Selon les démocrates non libéraux, l'éducation sexuelle de l'enfant est un droit des parents, et sans son consentement, ni l'État, ni les partis, ni les ONG, ni les militants arc-en-ciel ne peuvent jouer un rôle, a souligné Viktor Orbán."
Voilà le problème de fond des non-libéraux, selon la définition d'Orban: le contrôle de la sexualité par les parents, peu importe les pots cassés. Comme si quiconque devait être hétérosexuel ou homosexuel selon ce qu'en décident les parents. Ou ce qu'en décide l'État ! C'est cette fausse alternative qu'Orban promeut comme idée.
"...seuls les Hongrois peuvent décider de l'éducation des enfants hongrois, les Allemands, les Néerlandais ou les Belges ne le peuvent certainement pas, a déclaré le Premier ministre hongrois."
C'est lui qui pestait sur le contrôle de la sexualité par l'État ? Hypocrisie ou stupidité qui l'empêche de percevoir la contradiction intrinsèque de ses propres propos ?
"Si et pourquoi il vaut mieux vivre dans le monde binaire ou arc-en-ciel, dans lequel les deux parties défendent leurs propres opinions. "Chacun a sa propre vérité", a-t-il ajouté."
Et voilà le retour du relativisme par les milieux pro-religieux qui font profession de le dénoncer... Le non-relativisme à géométrie variable. Quand cela les arrange !
"« Si nous voulons garder l'Union européenne unie, les libéraux doivent respecter les droits des non-libéraux. Unité dans la diversité. C'est l'avenir » , a souligné Viktor Orbán dans son écrit intitulé Samizdat 11."
Il n'a pas tort sur ce point. Macron est d'ailleurs dans l'ensemble d'accord avec lui, ce qu'il feindra d'ignorer: Jupiter prône un "combat culturel", et pas l'exclusion. Orban ne veut ni de l'exclusion ni du combat culturel. "Chacun sa vérité", dit-il ! Pas sur des sujets où des gens comme les homosexuels souffrent du rejet social. Il n'y aucune chance qu'ils se taisent. Orban ne pourra pas échapper au combat culturel, qui sera mené non pas par les Européens, mais par les homosexuels hongrois. Parce que l'homosexualité n'est pas un problème qui disparaîtra simplement parce qu'on refuse de le voir et qu'on cherche à l'invisibiliser.
"Le plus frappant, dans ce texte, est sa confusion intellectuelle."
Complètement ! Et sinon, d'accord dans l'ensemble avec vous sur vos propos. Ce qui nécessite d'être mentionné, compte tenu que le ton que j'adopte ici semble indiquer le contraire.
Rédigé par : F68.10 | 28 juin 2021 à 23:07
Viktor Orban, Franck Riester, Stéphane Séjourné, Gabriel Attal, Clément Beaune, Brigitte Macron.
Cherchez l'erreur.
Rédigé par : anne-marie marson | 28 juin 2021 à 20:56
Il est difficile de se prononcer valablement sur cette affaire, car nous manquons d'informations. Celles qui nous parviennent sont en général émises par des organes fortement partisans, qui diffusent leur opinion avant de se soucier des faits (*).
C'est d'autant plus difficile, que le débat amalgame trois questions différentes : l'Union européenne est-elle fondée à reprocher cette loi à la Hongrie ? cette loi est-elle justifiée ou non ? l'Union européenne peut-elle légitimement, de façon générale et indépendamment du droit en vigueur, se séparer d'un de ses membres pour des raisons de philosophie politique ?
Notez qu'on pourrait parfaitement soutenir qu'il s'agit d'une mauvaise loi, tout en déniant à Bruxelles le droit de s'ingérer en la matière.
Commençons par la dernière question, et faisons une hypothèse. Si le régime politique hongrois devenait similaire à celui de la Russie, alors évidemment ce pays n'aurait plus sa place au sein de l'Union européenne. J'espère que tout le monde sera d'accord là-dessus.
Mais nous n'en sommes pas là. Vladimir Poutine et Viktor Orban sont très différents.
Le premier est, avant tout, un bandit. C'est un voleur. Un homme dont le premier objectif, dans la vie, est d'accumuler des richesses soustraites à son peuple, et d'en faire bénéficier ses amis. Tous les moyens étant bons dans ce but, jusqu'à l'assassinat et au terrorisme.
Il n'a jamais changé sur ce point. De son propre aveu, il était un voyou dans sa jeunesse. Aujourd'hui, il est devenu le chef d'un État mafieux soutenu par l'arme nucléaire.
C'est aussi, et secondairement, un policier politique. Un kaguébiste. Pire : un tchékiste, comme il s'en vante lui-même.
C'est aussi, ce qu'on ne dit jamais, un communiste. Son rêve d'enfant était d'entrer au KGB. Il l'a réalisé. A la chute du communisme, il est devenu le chef du KGB, renommé FSB. Puis il a pris la tête du pays, délégué par ses collègues désireux de conserver le pouvoir malgré la dissolution de l'URSS.
Il n'a jamais renié le communisme. Il n'a jamais épuré les anciens dirigeants communistes. Bien au contraire, il a réhabilité non seulement l'URSS, mais le stalinisme.
N'importe quel Français ayant eu un parcours similaire, mutatis mutandis, serait aujourd'hui qualifié de communiste par la droite. Pas Vladimir Poutine.
L'un des chefs les plus éminents de la droite "de gouvernement", Thierry Mariani, a un portrait de Poutine dans son bureau (un grand portrait, rapporte un témoin) -- et tout le monde trouve ça normal. Un autre chef tout aussi éminent, le délinquant François Fillon, vient d'être nommé au conseil d'administration d'une société pétrolière russe par décret du gouvernement russe, en tant que représentant de la Fédération de Russie -- et tout le monde (à droite) dort.
En comparaison, la droite ne se prive pas de traiter Daniel Cohn-Bendit de gauchiste en vertu de ses exploits de Mai 68, bien qu'il soit devenu un notable rangé des voitures depuis longtemps.
Tout cela pour souligner l'écart entre Vladimir Poutine et Viktor Orban : ce dernier a commencé sa carrière politique en prenant des positions anti-communistes et anti-soviétiques. Même dans le célèbre discours où il a, pour la première fois, présenté la notion de "démocratie illibérale", ou plus exactement "d'État illibéral" (**), il accusait la Russie de terrorisme pour avoir abattu le vol MH17 au-dessus de l'Ukraine.
Revenons à la loi hongroise en question. Elle interdit, entre autres, la promotion du changement de sexe auprès des mineurs. Qui peut nier que ce soit une excellente chose, une mesure que tout l'Occident devrait adopter ?
Dès à présent, en Angleterre, aux États-Unis, une propagande officielle fait cette promotion auprès des enfants des écoles. Les autorités scolaires poussent les enfants à changer de sexe à l'insu de leurs parents. Des hôpitaux spécialisés, tenus par l'État, sont entièrement voués à ces transformations infantiles, par des traitements hormonaux et des opérations chirurgicales.
Il tombe sous le sens que n'importe quel médecin se livrant à de telles pratiques devrait être interdit d'exercer et condamné à de longues années de prison. A notre époque devenue folle, ce sont les opposants à ces interventions qui sont menacés des foudres de la loi.
D'ores et déjà, on constate, en Angleterre et aux États-Unis, une étonnante augmentation du nombre des enfants demandant à changer de sexe. Il est manifeste que cela est le résultat de la suggestion qu'ils ont subie : vouloir devenir une fille ou un garçon, c'est une bonne chose, leur ont dit les adultes. Et puis cela permet de se distinguer, d'attirer l'attention sur soi, et quel enfant ne serait pas tenté par cette occasion ?
Dans le même ordre d'idées, la loi hongroise interdit la promotion de l'homosexualité en direction des mineurs. Cette mesure est discutable.
D'un côté, lorsqu'on constate jusqu'où va la propagande homosexualiste en milieu scolaire, on se dit qu'il est grand temps de mettre le holà. Aux États-Unis, un séminaire universitaire, bénéficiant de subventions d'État, a inclus une séance d'initiation au "fist-fucking" réservée aux jeunes entre 14 et 21 ans. C'était il y a 18 ans déjà...
Il est clair que nous avons largement dépassé le stade de l'éducation à la tolérance. Les militants qui procèdent à ces "cours" sont, tout simplement, des homosexuels déclarés qui ont carte blanche pour élargir le parc de leurs partenaires sexuels potentiels, en pervertissant les enfants dès leur plus jeune âge.
D'un autre côté, la promotion de l'homosexualité est une notion très vague, susceptible de tous les abus.
La Russie possède une loi similaire. Dans les faits, elle sert à encourager des persécutions spontanées, issues du peuple lui-même (séquestrations, sévices divers...), quand ce ne sont pas des tortures et des massacres purs et simples menés par la police de Tchétchénie, équivalent de la Seine-Saint-Denis en Russie.
Tout dépend, donc, du contexte local et de la façon dont la loi hongroise sera appliquée. Pour donner un exemple, un Philippe Bilger magyar pourrait être inquiété pour avoir posé, dans une vidéo accessible à tous, une question sur ses mœurs à un Dominique Besnehard local.
Pour finir, la loi interdit "tous les contenus qui représentent la sexualité", tout court, aux moins de 18 ans. S'il est légitime d'imposer des interdictions en la matière, la formulation semble tellement vague qu'elle pourrait permettre tous les abus.
Plus généralement, quel est le modèle politique que Viktor Orban tente d'imposer en Hongrie ? L'un des seuls documents probants que j'ai trouvés, c'est le texte intégral de son fameux discours de 2014, à partir duquel on lui a attribué la notion de "démocratie illibérale".
Le plus frappant, dans ce texte, est sa confusion intellectuelle. On voit assez bien ce que préconise Poutine. On voit mal les lignes directrices de l'idéologie d'Orban, en dehors d'un autoritarisme patriotique axé sur les valeurs chrétiennes. Il n'est pas spécialement rassurant de le voir prôner la "compétitivité" et la "réussite" des nations, et de citer en modèle, à cet égard, Singapour, la Chine, l'Inde, la Turquie et la Russie. Pays qui n'ont rien de chrétien (et cette remarque englobe la Russie...).
Cette étude espagnole de 2017 apporte un éclairage intéressant. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Hongrois sont majoritairement favorables à l'Union européenne. En revanche, ils se défient massivement de leurs politiciens, et ils sont nombreux à considérer que leur sort n'est pas meilleur, en régime démocratique, qu'il ne l'était du temps du communisme.
D'après cette étude, le problème des Hongrois est essentiellement économique. Comme en Russie, l'effondrement du communisme a provoqué un accroissement des inégalités, et une grande partie de la population estime y avoir perdu. On retrouve des préoccupations présentes ailleurs en Occident : coupure entre les villes et la campagne, émergence d'une société à deux vitesses...
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(*) Si quelqu'un connaît des sources fiables d'information ou d'analyse sur la Hongrie, en français ou en anglais, il est aimablement invité à les partager...
(**) En fait, l'expression "démocratie illibérale" ne figure pas dans ce discours. Orban y dit que la démocratie n'est pas forcément libérale, détaille les échecs du libéralisme selon lui, et préconise un "État illibéral" ou une "nation illibérale". La nuance est d'importance : elle tend à montrer qu'il est plus intéressé par l'anti-libéralisme que par la démocratie.
C'est en réalité Fareed Zakaria, l'un des responsables du magazine américain Foreign Affairs, qui a inventé l'expression "démocratie illibérale", en 1997, pour déplorer la chose. C'était avant l'arrivée de Viktor Orban au pouvoir. Son article à ce sujet mérite d'être lu. Il apporte également d'utiles rappels sur la notion d'État de droit, qui nous a récemment occupés.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 28 juin 2021 à 20:25
@ Claude Luçon | 28 juin 2021 à 12:06
Ah, vous ne vous êtes même pas rendu compte que vous louiez simultanément Pécresse et Delga dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne tirent pas dans le même sens.
Et donc tout vous va dans les idées opposées de deux politiciennes aux ambitions divergentes ; de quoi s'inquiéter de la qualité de vos neurones.
Vous devriez donc être modeste sur ce sujet.
Rédigé par : revnonausujai | 28 juin 2021 à 18:54
L'UE n'a pas de projet commun, de socle crédible. Un drapeau arc-en-ciel n'est qu'un leurre, un pompon, un hameçon pour attirer les jocrisses. On ne bâtit pas de socle solide sur la composante de l'orientation sexuelle des gens. Tout cela n'est que du vent.
Rédigé par : Vamonos | 28 juin 2021 à 17:42
Xavier Bertrand c’est Alain Juppé avec des cheveux.
Xavier Bertrand achèvera la France.
Pas un mot sur l’immigration, il a peur de son ombre tel Rantanplan.
Ce type ne vaut pas un clou, sauf pour notre cercueil.
Rédigé par : Savonarole | 28 juin 2021 à 13:37
Le diktat des valeurs, quelles valeurs ?!
En 2022, nous aurons un faux duel puisque ce sont les mêmes : Macron/Bertrand.
J’irai me promener bien loin de la France. Plus rien à faire de ce pays qui ne bouge pas. Quant à espérer une personne capable de fédérer les 65 % d’abstentionnistes, autant demander à un chêne de produire des abricots !
Quelles valeurs ?
Un monde immobile. Xavier Bertrand se voyait déjà président sauf qu’il n’a pas dit un mot concernant l’immigration massive islamiste.
« Attaque à Würzburg : Christiane, enseignante et mère, s’est jetée entre Abdirahman et sa fille de 11 ans, Akines, pour lui sauver la vie. Elle a été tuée, sa fille a pu fuir en criant, « Je ne veux pas mourir » –
https://twitter.com/F_Desouche/status/1409419000489054209
Rédigé par : Isabelle | 28 juin 2021 à 13:15
@ revnonausujai | 28 juin 2021 à 10:54
"les idées, le programme et les intentions de la donzelle"
Tout cela me va parfaitement bien y compris ladite donzelle elle-même, en plus je sais qui elle est, ce qui n'est pas le cas avec vous.
Je suis angevin pas provençal on ne galège pas chez nous, au pire on boit :)
Les hormones diminuent avec l'âge, pas les neurones, j'en fabrique toujours en excès et suis prêt à vous en donner abondamment vous semblez en avoir besoin :(
Ce qui m'inquiète, mister anonyme, est votre courage et votre testostérone pour revenir au sujet !
Rédigé par : Claude Luçon | 28 juin 2021 à 12:06
@ Claude Luçon
« Les USA essaient depuis 250 ans sans vraiment y parvenir. »
L'exemple étasunien montre bien avec la terrible guerre civile que ce pays a connue que le mantra consistant à affirmer qu'un ensemble supranational est une garantie de paix ne relève que de l'illusion si un tel agglomérat d'Etats disparates n'est qu'une construction artificielle.
Rédigé par : Exilé | 28 juin 2021 à 12:02
@ Claude Luçon | 27 juin 2021 à 22:01
En résumé, peu importent les idées, le programme et les intentions de la donzelle pourvu que ce soit une donzelle !
Vous galéjez ou vos hormones ont-elles pris le pas sur vos neurones ?
Rédigé par : revnonausujai | 28 juin 2021 à 10:54
@ caroff
"L'adhésion de la Hongrie a été négociée en 2004 avant le Traité de Lisbonne de 2007 qui introduit les 'valeurs' (article 2 du TUE et Charte des droits fondamentaux)..."
Et la Hongrie accepta alors Lisbonne avec 325 voix pour, 5 contre, et 14 abstentions. Je ne vois donc toujours pas le problème que vous voyez dans cette chronologie.
L'élargissement vers l'Europe de l'Est était nécessaire, et, effectivement, c'est alors qu'il devint un peu plus urgent de mettre deux ou trois mots sur les "valeurs" dans un tel texte. Tant que l'UE avait essentiellement des membres aussi propres sur eux en matière de culture démocratique et de tolérance que la Hollande, cette mention était effectivement superflue.
Remarquez que la Hongrie est le premier pays à l'avoir ratifié, cet accord. Le seul à l'avoir fait en 2007: tous les autres pays c'est 2008 ou 2009...
"Quant au reste: mind your vocabulary ("pédales")."
Utiliser un mot poli ou un mot impoli ne change pas la sémantique réelle. Je m'oppose à l'utilisation de périphrases employés sur un ton qui contraste hypocritement avec la réalité. Je m'oppose à l'habitude de jeter des voiles pudiques sur la réalité en manipulant les affects que portent les mots.
"La communauté gay a affermi son droit d'être une partie visible de la culture de son pays à travers son utilisation de l'argot gay. Les hommes gay (majoritairement) aux termes utilisés à leur égard en se réappropriant les appellations ou insultes en provenance du discours dominant. En détournant l'utilisation des termes associés à la déviance, les gays ont visé à combattre leur invisibilité." -- François Brousse.
Donc, non, sur le fond, je ne vois pas pourquoi j'utiliserais un terme comme homosexuel plutôt que pédale. Madame Bilger a corrigé mon utilisation du terme "tafiole" dans mon texte précédent, en "homosexuel". C'est louable et son droit le plus strict. (C'est aussi mon droit de tenter de lui faciliter le travail, ce que je ne fais pas assez.) Mais, sur le fond, utiliser les registres de langage qui dérangent peut-être fait à dessein.
Et il y a bien des sujets où il convient de froisser à dessein. Dès qu'un thème touche indirectement la psychiatrie, ce qui est le cas de l'homosexualité, je refuse de voir les registres du langage se faire contrôler de la même manière que de voir la sémantique des propos se faire contrôler au prétexte de rigueur scientifique. Il n'y a guère que pour Madame Bilger que je ferais un effort en utilisant "homosexuel" plutôt que "pédale". Mais tant que je lirai des propos comme ceux d'Isabelle affirmant que les pédales doivent se faire discrètes, je me dis qu'il est légitime d'armer le langage ainsi. D'autant plus que des gens comme Michelle D-LEROY se plaignent que ces changements se font en toute discrétion.
Bon, ben il convient de faire du bruit, alors... Ah bon ? Trop de bruit maintenant ? Tentons alors la discrétion... Ah bon, on vous impose les choses sans débattre insidieusement ? Tentons le bruit alors...
Voilà pourquoi ce débat sur les registres de langage utilisés ou les propos sur la discrétion sont les deux faces de la même pièce: celle qui consiste à ignorer les discours que promeuvent les homosexuels et à chercher tous les prétextes possibles pour se boucher les oreilles.
C'est d'ailleurs le même problème quand on parle du racisme: policer le langage ne fait pas disparaître la réalité. On impose simplement la terreur d'être un gros dégueulasse en utilisant le mot youpin ou nègre en lieu et place de "membre du peuple élu" ou "homme supérieurement doté par la nature". Bien sûr, il y a des utilisations très problématiques de certains mots, comme celui de Kaffir en Afrique du Sud, qui vous assurera une mort sociale en bonne et due forme. Mais se payer de mots ne résout rien, et retourner le sens des insultes permet effectivement de cesser de se payer de mots.
Policer le langage est parfois une très fallacieuse marque de respect.
Rédigé par : F68.10 | 28 juin 2021 à 10:51
@ caroff | 28 juin 2021 à 09:33 (@ F68.10)
"Quant au reste: mind your vocabulary ("pédales")."
En parlant de pédales, les LGBT ont dû zapper le tour de France, pas de couleurs arc-en-ciel sur cette épreuve alors qu'il y en a partout sur les pubs, les annonces, les sigles, les panneaux publicitaires qui entourent les stades, les passages piétons, est-ce une bouderie ou une vexation sachant que les féministes sont passés avant eux pour supprimer une miss et mettre un homme à la place afin de respecter les quotas sexuels du genre ?
N'y a-t-il pas un coureur hongrois dans ce Tour, ne pourraient-ils pas, comme pour le foot, envoyer un bigorneau LGBT avant le départ avec un drapeau arc-en-ciel pour défier Orban ?
Allons chers zomos un peu de fierté queue diable !
Rédigé par : sylvain | 28 juin 2021 à 10:06
Il conviendrait de distinguer l'homophilie - aimer les hommes - de l'homosexualité - avoir des relations sexuelles avec les hommes.
Il faudrait ensuite entrevoir un degré dans le penchant contre-nature découlant d'une tare génétique auquel il convient de ne pas abonder en promouvant l'homosexualité, que ce soit auprès des jeunes comme des adultes.
Enfin, il conviendrait de cantonner l'homophilie autant que possible à l'abstinence sexuelle qui conduit vers la sainteté, alors que l'autre conduit à l'enfer via très souvent le suicide.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 juin 2021 à 09:56
@ F68.10 22h06
"Et je ne vois toujours pas le problème de fond."
L'adhésion de la Hongrie a été négociée en 2004 avant le Traité de Lisbonne de 2007 qui introduit les 'valeurs" (article 2 du TUE et Charte des droits fondamentaux)...
Quant au reste: mind your vocabulary ("pédales").
Rédigé par : caroff | 28 juin 2021 à 09:33
Rien de bien étonnant, Monsieur Bilger ! C'est la Mitteleuropa, que voulez-vous... Ergo, les valeurs d'Orban sont, mutatis mutandis, celles du régent Horty, donc voisines de celles de Salazar et autres militaires plus connus. Sur le plan de la démocratie et des Droits de l'Homme, les Magyars en sont toujours restés à la Sainte Couronne de saint Etienne, soit au mieux à notre Monarchie de Juillet.
Mais plus on va vers l'est, moins c'est reluisant. La Hongrie a été bouleversée par le traité de Trianon et par huit ans de stalinisme. Les traumatismes baltes, ukrainiens, polonais et biélorusses furent d'une tout autre ampleur et ces pays ne s'en remettront pas de sitôt.
Au mieux, l'Europe, c'est la grande illusion sans Fresnay ni Von Stroheim...
Rédigé par : Metsys | 28 juin 2021 à 03:22
@ Patrice Charoulet
"Bien des gens, et moi tout le premier, regrettent l'anonymat (ou le pseudonymat, son cousin) sur le Net. Cela permet tous les excès, toutes les horreurs, les racismes, les calomnies, les agressions, les lynchages..."
Il me semble que ce sont les enfants, les victimes innocentes, et que le harcèlement pourrait être plus puni.
https://www.cabinet-piau.fr/post/le-harc%C3%A8lement-entre-enfants-reste-t-il-impuni-en-france
Adulte, celui qui veut s'exprimer prend un risque en toute connaissance de cause, et un risque qu'il choisit.
Tandis que l'enfant jeté dans la fosse aux lions, je veux dire une cour de récréation, ignorant, seul, obligé d'être là et ne pouvant s'échapper d'une prison qui le rattrapera dehors puisqu'il sera aussi harcelé sur Internet, vit un véritable enfer.
Mais comme enfant, ce n'est pas une identité, faire partie d'un groupe de femmes, de Juifs, d'homosexuels, de Noirs, de policiers ou de réincarnation de loups-garous, tout le monde s'en moque éperdument. À commencer par les professeurs et à commencer par vous : d'un côté vous allez contre la liberté d'expression des adultes, non seulement pour les opinions mais pour les masques, mais en plus, vous vous désintéressez des enfants condamnés à considérer les cours comme une récréation de la récréation.
J'ignore si l'homosexualité est choisie ou subie et d'ailleurs je m'en moque : dans tous les cas, chacun devrait faire en toute liberté ce qui ne nuit pas à celle d'autrui.
Sans avoir à consentir des ronds de jambe pour obtenir la gracieuse tolérance de ceux qui ne songent qu'à se mêler de leur vie pour se divertir de ne pas en avoir.
Cependant je sais qu'on ne peut promouvoir la liberté sans accepter indétermination et scories : ignorer qui parle, passer sur les imperfections de forme et admettre des opinions ne plaisant pas.
Toute médaille a son revers... Je n'aime pas défoncer les portes ouvertes, mais il le faut, semble-t-il, comme un chat doit sauter sur la poignée d'une porte quand il ne dispose d'aucun humain dans les parages.
Mais les enfants sont à part : faibles, en construction et existant parce qu'on les a faits voire voulus avec les moyens de contraception actuels, la responsabilité des adultes envers eux est considérable.
Je remarque que pour diminuer la liberté des adultes, on les infantilise, et que pour diminuer la protection des enfants, on baptise liberté les abus des adultes à leur détriment.
Il faut juger l'Homme comme un arbre : à ses fruits. Discuter des idées des gens, et non de leur pedigree.
C'est d'ailleurs montrer par l'exemple qu'il ne faut pas enfermer les gens dans la couleur de leur peau, leur sexe et la manière dont ils en usent s'ils sont sexuels, leur religion et autre accidents de leur substance pensante.
Rédigé par : Lodi | 27 juin 2021 à 23:07
@ caroff
"Je ne néglige pas, bien au contraire ! Macron s'est exprimé de façon bien plus "tonitruante" que ses collègues. Toujours la France comme phare des libertés !! Rigolo tout ça..."
Je n'ai pas l'impression que ce soit Emmanuel Macron qui se soit exprimé de la façon la plus tonitruante. C'est Mark Rutte, le Néerlandais, qui lui a dit quelque chose du genre "Casse-toi". C'est Xavier Bettel, le Luxembourgeois, qui nous a joué Shylock de Shakespeare ("le Marchand de Venise" acte III, scène 1) Macron s'oppose même à la sanction européenne au profit de la "bataille culturelle". Donc, non, ce n'est pas le plus tonitruant.
"Si on exclut dès qu'on a un problème, on diffracte, on diverge." -- Jupiter.
"C'est leur droit le plus strict mais c'est à la législation européenne d'être interprétée pour dire si oui ou non la loi hongroise (que j'aimerais bien lire) est conforme au Traité de l'UE." -- caroff
Pas uniquement, il y a une question politique au-delà du juridique qui consiste à savoir quand et comment utiliser le cadre juridique.
"Pour répondre très directement, je ne suis pas favorable à utiliser l'article 50, parce que quand on a un problème avec un État membre, on essaye de le régler et de le tenir au contact." -- Jupiter.
"Pour le reste, les Hongrois qui ont élu Orban à une bonne majorité sont informés de ce qui se passe chez leurs voisins de l'Ouest et il semblerait qu'ils ne souhaitent pas que leur pays ait une quelconque ressemblance avec ceux qui tolèrent le chaos migratoire et la dictature des minorités." -- caroff
Ce qui ne change rien au fait qu'il y a des problèmes encore plus lourds que l'homosexualité avec Orban. Sa complaisance avec la Chine, par exemple. Ou le contrôle des médias. Ce qui ne change rien aussi au fait que si les Hongrois décident de sortir du concept de la démocratie en impactant la législation sur la liberté d'expression au motif qu'ils ont un problème avec les homosexuels, il va y avoir du grabuge: il faudra interdire Internet à terme, car les médias conventionnels ne peuvent plus, à l'heure actuelle, agir en tant que gardiens et arbitres des discours acceptables, pas plus que la loi ne le peut. À moins de se la jouer à la chinoise. Et là, si on en arrive là, oui, il faudra exclure la Hongrie. En attendant, c'est un débat de société qu'il convient d'avoir entre Européens et Hongrois, et les Hongrois ne pourront pas faire semblant, à terme, que les pédales n'existent pas et refuser de comprendre qu'elles ont aussi le droit de défendre leur perspective sur des questions qui les concernent au premier chef, et qui se soldent trop souvent par de la violence physique à leur endroit.
De plus, la démocratie n'est pas la dictature de la majorité, et il existe des oppositions en Hongrie, qui s'expriment, et vous ne semblez pas enclin à répercuter leurs discours. Ce qui est pourtant nécessaire pour bien saisir l'ensemble de la société hongroise.
Orban rejette explicitement la démocratie libérale. Explicitement. Si le divorce est consommé, il faudra exclure. En attendant, c'est juste un État qui dérive et qu'il convient d'engager pour bien faire comprendre que la liberté d'expression, y compris celle des pédales, n'est pas négociable.
"Je n'ai pas dit le contraire, je parlais de "hic" par ironie et en pensant que la Hongrie était entrée en 2004 c'est-à-dire avant que Lisbonne soit ratifié (2007)..." -- caroff
Je ne perçois absolument pas le problème ou le "hic", comme vous dites. La Hongrie est entrée en 2004, et Lisbonne, c'est 2007... et alors ? Je vous cite:
"Le hic est d'avoir, sur des bases économiques, admis au sein de cette Union des pays issus du bloc de l'Est dont on pouvait raisonnablement penser qu'ils ne partageaient pas toutes les "valeurs" occidentales. Trop tard pour revenir en arrière !" -- caroff
Et je ne vois toujours pas le problème de fond.
Rédigé par : F68.10 | 27 juin 2021 à 22:06
Pendant que les 27 de Bruxelles s'affrontent sur l'homosexualité revenons en France, en attendant le prochain billet de Philippe qui, j'espère, sera sur les élections que nous venons de vivre, n'ignorant pas que seulement un tiers des électeurs ont voté, il me semble pouvoir cependant être optimiste sur le résultat !
Les sondages s'appuient sur une minorité choisie pour représenter les courants politiques en France, mais le tiers des électeurs qui se sont déplacés ces deux dimanches sont aussi une minorité militante bien plus importante représentant nos courants politiques, il ne semble donc pas vain de tirer quelques conclusions.
1. La France n'a pas réellement bougé, elle est d'abord de droite et ensuite de gauche, ne manquent à l'appel que des leaders aussi bien chez les LR que dans le PS ce qui n'est pas un scoop !
2. RN, Insoumis, écolos... nous sont servis sur un plat virtuel jusqu'à saturation et indigestion bien qu'ils ne soient que des "particini" comme diraient nos cousins italiens.
3. L'événement est que ce sont deux femmes qui sortent de ces élections en rehaussant leur statut de leader.
- Une socialiste, Carole Delga, qui obtient le record de votes mais contre le RN ce qui facilitait sa victoire.
- Une femme de droite, Valérie Pécresse, qui bat une triple alliance, dont deux femmes, de partis de gauche, ce qui est d'une tout autre ampleur que de se coltiner avec le RN dont personne ne veut et qui est d'ailleurs laminé en Île-de-France. Faisant au passage un superbe pied de nez à Anne Hidalgo.
Battre ainsi la gauche mérite l'Elysée !
4. Le duo MLP/EM en sort ridiculisé et les médias avec eux qui, une fois de plus, démontrent qu'ils ne savent pas lire la pensée des citoyens de ce pays.
Chantons, pas nécessairement sur le parvis de Notre-Dame, "Il est venu le temps des Françaises", elles ont deux dirigeantes prêtes à conduire ce pays et ont l'expérience pour le faire.
Pas l'éternelle Ségolène bien sûr !
Les dirigeants républicains et socialistes sauront-ils voir que là est la révolution politique dont la France a tant besoin ?
La prochaine présidentielle devrait voir ces deux femmes s'opposer ! Pas le duo chéri MLP/EM des journalistes et commentateurs de TV !
Encore qu'Alain Duhamel, un des rares commentateurs respectables et sachants, semblait impressionné sur BFM TV ce soir. À suivre !
Senior pas encore naufragé, qui pense depuis longtemps que ce siècle sera celui des femmes, appelle auteur et commentateurs de ce blog, en particulier les ex-fillonistes, à pousser Valérie Pécresse vers la Présidence !
Rédigé par : Claude Luçon | 27 juin 2021 à 22:01
M'enfin, ces sujets nouveaux permettent à de nouveaux politiciens de créer un terrain de jeu où ils peuvent exister : il me semble que c'est cela l'enjeu principal.
Pour partie cela provient du monopole qu'exercent les politiciens madrés lesquels ne connaissent plus leur fonds de commerce idéologique, occupés qu'ils sont à conserver la place, parfois les prébendes ; comme pour les représentants du personnel dorénavant, pourquoi ne pas limiter la durée et le nombre de leurs mandats consécutifs ?
Rédigé par : elektra | 27 juin 2021 à 21:36
@ Wilfrid Druais | 27 juin 2021 à 01:34
Je l'aurais dit sous une autre forme, et j'aurais eu tort.
Tout à fait d'accord avec vous, y compris sur la forme.
Il arrive un moment où trop c'est trop !
Rédigé par : Tipaza | 27 juin 2021 à 20:41
@ F68.10 15h47
"C'est au contraire une excellente chose ! Les pays d'Europe de l'Est ne partagent pas tous les mêmes appréciations que nous."
Je n'ai pas dit le contraire, je parlais de "hic" par ironie et en pensant que la Hongrie était entrée en 2004 c'est-à-dire avant que Lisbonne soit ratifié (2007)...
Pour le reste, les Hongrois qui ont élu Orban à une bonne majorité sont informés de ce qui se passe chez leurs voisins de l'Ouest et il semblerait qu'ils ne souhaitent pas que leur pays ait une quelconque ressemblance avec ceux qui tolèrent le chaos migratoire et la dictature des minorités.
C'est leur droit le plus strict mais c'est à la législation européenne d'être interprétée pour dire si oui ou non la loi hongroise (que j'aimerais bien lire) est conforme au Traité de l'UE.
"Vous négligez complètement, il me semble, que les relations avec les pays d'Europe orientale sont bien des thèmes cruciaux, comme on le voit pas spécifiquement avec Orban (et Macron n'est pas seul à taper sur Orban, donc, non, ce n'est une thématique intérieure qu'il dévie, à moins de devoir dire la même chose des autres chefs d'États...)"
Je ne néglige pas, bien au contraire ! Macron s'est exprimé de façon bien plus "tonitruante" que ses collègues. Toujours la France comme phare des libertés !! Rigolo tout ça...
Rédigé par : caroff | 27 juin 2021 à 19:59
@ Michel Deluré | 27 juin 2021 à 15:45
Merci de la précision.
Effectivement j'ai fait cette confusion, vous avez raison.
Je dois avouer que je ne me passionne pas particulièrement pour ce qui se passe à Bruxelles tant du côté belge que du côté EU !
L'EU sous sa forme actuelle ne me va pas du tout, je l'aurais préférée plus petite !
Vouloir unir 27 pays qui n'ont cessé de se faire la guerre depuis toujours est une utopie je pense !
Il aurait fallu consolider (défense, monnaie, taxation, diplomatie en particulier), fédérer le noyau dur initial avant d'ajouter les autres, un par un, pas par cluster, laisser la pandémie au virus pas à Homo europanus (aucune allusion au problème du PM luxembourgeois dans ce qualificatif ;) !)
Les USA essaient depuis 250 ans sans vraiment y parvenir.
Rédigé par : Claude Luçon | 27 juin 2021 à 19:48
Aux USA, chaque Etat a ses règles de droit pour gérer certains problèmes (peine de mort, avortement...) et l'U.E. qui n'est même pas un Etat fédéral impose à tous les pays membres des règles de vie qu'elle nomme valeurs. Cela me paraît tout à fait déplacé et au-delà de ses prérogatives.
Les pays de l'Est européens sont à peine débarrassés du carcan soviétique, on peut donc comprendre qu'ils n'aient pas envie de se retrouver enfermés dans un autre carcan idéologique.
Quand on pense que cette U.E. n'a toujours pas uniformisé par exemple le droit social, on voit bien que tout cela n'est qu'artifice pour faire du cinéma, tacler au passage les chefs d'Etat rétifs à l'immigration et surtout complaire aux minorités.
Ces minorités s'additionnent et se conjuguent pour obliger les vieux réacs à changer de civilisation en imposant leurs concepts. Cela est visible lors de la soirée des César ou sur les podiums du Tour de France où la parité doit être respectée lors de la remise des maillots, sur les actes notariés où la notion de genre Monsieur ou Madame vient d'être supprimée et ainsi, insidieusement, les changements s'imposent en toute discrétion. Aujourd'hui j'ai lu encore que la cuisine française serait raciste car trop blanche. A quand des normes pour imposer des menus colorés ? Après le porc que va-t-on encore supprimer ?
Et forcément Emmanuel Macron, avec son esprit provocateur s'engouffre dans ce suivisme pour faire moderne, pour nous donner ses petites leçons de morale.
Par contre il est regrettable que l'U.E. qui n'aime pas et critique Viktor Orban, ne dise rien de l'ogre Erdogan. Immanquablement, un jour, l'U.E. laissera la Turquie rejoindre l'Europe avec ses "loups gris", pour le coup à l'idéologie vraiment très dangereuse, sans se préoccuper de tout ce que cela impliquera ensuite.
Pas étonnant que les électeurs ne se déplacent plus, tant ils sont écoeurés.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 27 juin 2021 à 19:41
La pusillanimité de l'Europe, à travers ses dirigeants idoines et nationaux ralliés, est consternante.
Les enfants sont chose sacrée, tous les politiques le redisent lorsqu'on évoque le régime hitlérien, mais sont étonnamment plus discrets lorsqu'il s'agit des régimes dits socialistes ou de l'Antiquité, conservons donc cet acquis de l'évolution des moeurs.
Il est vrai que l'Europe aimerait se poser en arbitre des élégances de la vertu, mais alors, comment admettre que celui qui n'a pas encore éclos à la maturité juvénile, soit déjà placé devant une alternative à la solution des questions qu'il commence d'entrevoir ?
La pédopsychologie a avancé sur les doutes des enfants, sur leurs attirances homoaffectives ; l'indulgence et l'attention leur sont tout acquises, par l'observation, le délabyrinthage de leurs pulsions et des termes de justice d'Etat, faits pour eux.
En quoi devrait-il être légitime de leur proposer un terrain d'influence très élaboré et remarquablement servi par des intellectuels hautement politisés, qui ajouterait à leur difficulté de construction ?
Promotion est une mise en avant: je n'ai vu nulle part inscrit ou suggéré qu'il s'agissait d'autre chose ; il s'agit bien d'une attitude liée à la publicité avantageuse alors que la société, familiale, médicale et judiciaire, a déjà beaucoup de mal à gérer le syndrome de reproduction qui, tout de même, est le gage de la survie de l'espèce.
À quoi servirait cette promotion ? À inciter à la pratique ? Non pas, tout est couvert comme l'a dit Mme Veil, la quantité résiduelle d'amour et d'humanité. Cette banalité est compréhensible, mais peu digne de Mme Veil qui s'appuie sur l'argument irréfragable: l'anti-hitlérisme, d'où dérivait la déportation. Fermez le ban, rien à répliquer, à l'image des insultes sur les misérables plateaux de télévision.
Pourquoi n'aurait-on pas parlé du bagne de Cayenne, des Goulags, de la prison bien tricolore et des Batdafs. En mettant l'homosexualité au niveau de l'anti-hitlérisme, on lui donne ainsi une valeur incontestable alors que le sujet est ailleurs en ce qui concerne des enfants qui ont à faire des choix libres et non pas un entre-deux aux plateaux déséquilibrés.
C'est aussi le type d'argument massue que celui d'affirmer qu'on naît comme cela. Ce n'est pas absolument vrai, mais recouvre un certain nombre de cas et ne tient pas compte de toutes les personnes humaines qui ont cela en elles, mais s'en empêchent, par l'héroïsme de tout homme et de celles qui cèdent à une séduction vaine, souvent passagère et libertine, physiquement satisfaisante.
L'éducation à la tolérance est une chose, même l'incitation à la répression de ses propres sentiments de rejet: la promotion d'un mode de vie dépendant des acquis (provisoires) de la société en est une autre.
La défense des homosexuels n'a d'intérêt que s'ils ne sont pas capables de se défendre eux-mêmes, sur le terrain comme dans les institutions. Il est inutile de créer une législation spéciale, une éducation spéciale, une criminalité spéciale alors que certaines associations de cette communauté déploient une agressivité militante qui démontre leur parfaite capacité à défendre leur existence.
Comme récemment encore, chaque Français avait "son" juif, chacun, dans son environnement connaît des homosexuels ; ils ne gênent pas grand monde, sont le prétexte à des démonstrations publicitaires de parents et amis "tellement ravis" le jour du mariage, qu'il me paraît inutile de permettre aux entrepreneurs de ce commerce de planter des jalons dès l'enfance auprès de ceux qui n'ont pas encore fait la différence entre eros et agapé.
Pardon de dédaigner l'écriture inclusive, mais son emploi, sur un tel sujet, me paraissait tourner à la sauce aigre-douce. De la même façon, si je heurte certaines sensibilités, c'est dans le cadre d'une diatribe, au sens grec de discussion d'école, topos des plus évidentes ambiguïtés du sujet.
Rédigé par : genau | 27 juin 2021 à 19:21
@ Wilfrid Druais
"L'école n'est pas faite pour faire de la propagande sexuelle mais pour apprendre à lire, écrire et compter."
Excellent résumé. Plus qu'assez de la tyrannie de toutes ces minorités qui devraient être discrètes. Elles deviennent de plus en plus vulgaires à force de s'étaler ainsi dans tous les médias.
Laissez nos enfants tranquilles !
Rédigé par : Isabelle | 27 juin 2021 à 17:15
FACEBOOK, ANONYMAT, PSEUDONYMAT, ETC.
Bien des gens, et moi tout le premier, regrettent l'anonymat (ou le pseudonymat, son cousin) sur le Net. Cela permet tous les excès, toutes les horreurs, les racismes, les calomnies, les agressions, les lynchages...
Facebook, me semble-t-il, est une exception. Je constate, par exemple, que sur les 2 000 amis qui sont les miens sur Facebook, 99 % disent leur vrai prénom et leur vrai nom. Beaucoup, d'ailleurs, indiquent aussi leurs amis, leur métier, leurs admirations, et fournissent parfois leur photo...
La comparaison entre Facebook et le reste, où le pseudo foisonne, est vite faite.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 juin 2021 à 17:02
Janos Kadar sourit.
Voir Orban, homme sachant depuis toujours cacher qu'il a l'air gai sans jamais faire la gueule, préparer le terrain à la Chine avec les constructions d'une université à Budapest et d'une plate-forme ferroviaire pour ses routes de la soie, dans un mélange de manière douce que rétribue une main rouge bâtisseuse trop grosse pour espérer un jour être invisible et quelque chose d'un inflexible mandement que semble adoucir ce fameux sourire que l'on dit chinois, doit lui rappeler les petites affaires qu'il avait à mener face à l'ours soviétique, cet animal malade, et en voie de disparition, derrière le rideau de rouille qu'il s'était brodé pour couvrir un dos maigre aux os saillants, trop voyant.
Au moins Orban ne succombe-t-il pas aux sirènes de la propagande du Hamas, dont les services éducatifs sont fastueusement graissés par l'UE et ses sous-commissions, il ne lui paraît guère dans la tradition humaniste que leurs livres scolaires appellent à l'élimination de toute trace israélienne du paysage.
Dans un film récent de Bernard-Henri Lévy, «Princesse Europe», nous sommes conviés à un succédané d'entretien entre la bête Orban et l'ange BHL, depuis un balcon privé du bureau du Ministre-président au Palais Wellisch.
On voit le parlement hongrois flotter sur l'autre rive du Danube, son dôme gris qui recherche à l'aveugle dans les nuages les calcins de la transparence de celui du Reichstag, on ne sait qui joue le Néron de l'autre, on entend déjà plus la guitare, manche contre manche les luths des deux gars s'entrechoquent sans se toucher, dans un échange de courants d'air, des bouts de slogans de leur jeunesse politique liquide leur rampent sur la langue, à quoi bon essayer de marier nos devises, tout est consommé, Fluctuat Nec Magyaritur, pensent-ils.
La Forteresse Europe, horrible soit l'origine du terme, éternellement, semble s'offrir à son destin nu - pour presque le dire comme l'autre écrivain américain cinglé - dans les yeux d'Orban.
Un festin pour les Européens en quête d'or blanc pour leurs dents laissées sans soins par leur Sécu respective, au ban de la société du sourire franc.
Tocqueville n'avait aucune gêne à correspondre avec Gobineau, comme il pouvait le faire avec John Stuart Mill, l'ethnicité pour l'ethnicité n'était pas un sujet pour lui, mais pourquoi ne pas en discuter, même s'il ne réservait aucune signification morale ou intellectuelle à ce terme, c'est cela qui se perd en ce moment, chacun s'attache à se perfuser du sang - armé de sa seringue portative - depuis la veine des hommes d'action, BHL et Orban en Tocqueville et Kossuth, alors qu'ils sont tous deux les proies d'un même sol, deux Eötvös en papier, deux poupées malruciennes de chiffons.
Même Pascal Praud se responsabilise en présentateur d'action, en PA, nouveau genre journalistique, avec un peut plus de bonheur peut-être, les dents éclatantes, encore une fois ça fait vraiment tout.
C'est pour cela que les attaques contre Eric Zemmour - qu'on le veuille ou non, quelqu'un qui amène sur son terrain la réflexion des uns et des autres, sans en arbitrer l'élégance – sont symptomatiques de l'énervement d'une classe intellectuelle, dont Tocqueville ne fit jamais partie, certainement pas au sens post-dreyfusard que prendra plus tard sa définition.
Ce n'est pas la légitimité de ces attaques qui fait problèmes, mais leur expression, leur mise en forme, quand on lit les éditoriaux de L'Obs, si grand dans les années 80, potable encore il y a vingt ans, avec de belles signatures, on n'en revient pas des standards d'écriture avalisés par les chefs des rédactions à l'occasion de cette destruction commandée.
Tocqueville se rêvait Madison en France, Zemmour – qui lut les «Souvenirs» - semble dans l'ombre de sa chambre, murs couverts de posters du général Patton, devoir tâter son cher moment hamiltonien, comme il dit, à l'instant où beaucoup de commentateurs politiques caressent dans le sens de la moelle l'homme Biden, dont tout du manque de personnalité l'acoquine au regrettable Franklin Pierce.
J'en profite pour dire, comme beaucoup avant moi, que j'apprécie le style de transmission d'une belle idée de l'écrit proposée par Philippe Bilger, un homme qui ne cède rien aux facilités que l'on rencontre souvent ailleurs, Tocqueville ne prit jamais, lui non plus, ses lecteurs pour des demeurés, y compris au cœur des contradictions qu'il put avoir avec lui-même, mais sut produire des convictions sans pousser tout crus les autres dans leur foyer quelquefois incandescent, sauf dans l'idée de les réchauffer.
Rédigé par : xavier b. masset | 27 juin 2021 à 16:12
Monsieur Bilger, je vous lis et j’adore vous lire. Je pourrais vous trouver sur le constat du Conseil européen donneur de leçons et qui ferait mieux de se mêler de ses affaires.
Mais votre exemple pour l’illustrer n’est pas le bon.
Lire sous votre plume « la liberté de considérer l'homosexualité autrement et, plus globalement, d'être attachée à une autre vision de la famille et de la société » me donne la nausée ! Il y a deux sujets : traiter les êtres humains sans discrimination quelle que soit leur orientation sexuelle, et leur façon de faire famille.
Le premier ne devrait pas être un problème, nulle part. Le deuxième relève sûrement plus des Etats même si on ne peut pas empêcher les familles homoparentales de rêver !
Votre écrit laisse à penser que vous vous moquez du premier problème au motif, peut-être, que le deuxième vous répugne.
C’est répugnant !
Rédigé par : Benjamin | 27 juin 2021 à 15:56
@ Wilfrid Druais 27 juin 01:34
Entièrement d'accord - sur tout -, même après votre publication de 01h34.
"In vino veritas" comme disait machin (qui n'est pas le patron de mon bistrot et qui ne s'appelle pas Pline ;))
Rédigé par : breizmabro | 27 juin 2021 à 15:49
Adhérer à l'Europe, c'est accepter entre autres d'en partager ses valeurs, au même titre que les autres principes qui la régissent, et donc s'y conformer.
Au-delà donc du seul sujet de l'orientation sexuelle des individus, problème sur lequel chacun peut avoir son opinion, la question est de savoir si la manière dont un pays réglemente ce domaine, comme il en serait d''ailleurs en d'autres domaines, est oui ou non conforme aux valeurs et règlements qui régissent l'Europe.
Telle que conçue actuellement, la réaction de l'Europe dans ce dossier spécifique, pour aussi virulente et donc étonnante qu'elle soit, n'en est pas pour autant surprenante et n'outrepasse pas ses droits. Il peut apparaître choquant pour beaucoup que l'Europe se comporte ainsi mais c'est ainsi, qu'on s'en satisfasse ou qu'on le déplore, qu'elle est conçue actuellement. C'est donc la conception actuelle de l'Europe, que je ne partage pas, qui est à revoir si nous n'acceptons pas que l'épisode récent dont la Hongrie vient d'être l'objet se renouvelle et en bien d'autres domaines.
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@ Claude Luçon 27/06 01:32
Permettez-moi, Claude, de vous notifier que vous semblez faire une confusion dans votre commentaire entre le Premier ministre belge en exercice et le président du Conseil européen, Charles Michel, qui fut certes naguère Premier ministre belge. C'est en effet ce dernier, accompagné de Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui a été reçu par Erdogan lors d'une rencontre qui n'est pas passée inaperçue en raison de l'inélégance, c'est le moins que l'on puisse dire, dont il a été fait preuve à l'égard de la présidente de la CE.
Rédigé par : Michel Deluré | 27 juin 2021 à 15:45
@ Exilé
"Valeurs ou anti-valeurs ?"
Pourquoi "anti-valeurs" ?
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@ Giuseppe
"Pourquoi les citoyens refusent-ils de voter ?"
"La moitié des abstentionnistes interrogés (50 %) expliquent leur "non-vote" par un manque d'intérêt ou une défiance envers la politique. Parmi ces non-votants, 17 % estimaient que voter aux régionales "ne servait à rien", 13 % pensaient que "l'offre politique proposée dans leur région ne leur convenait pas", et plus globalement 24 % des sondés expliquent que "la politique en général ne les intéresse pas"." -- France Info, 24 juin 2021.
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@ caroff
"Le hic est d'avoir, sur des bases économiques, admis au sein de cette Union des pays issus du bloc de l'Est dont on pouvait raisonnablement penser qu'ils ne partageaient pas toutes les "valeurs" occidentales. Trop tard pour revenir en arrière !"
C'est au contraire une excellente chose ! Les pays d'Europe de l'Est ne partagent pas tous les mêmes appréciations que nous. C'est en soi une bonne chose que de le réaliser. Et on le voit d'autant plus qu'il s'agit d'une bonne chose que Macron et Merkel viennent de se prendre une bonne baffe de la part des pays baltes et de la Pologne sur la ligne à adopter vis-à-vis de la Russie. Macron et Merkel ont cru pouvoir se la jouer à la diplomate, à la de Gaulle, jouant d'une indépendance d'esprit face à la Russie face aux Ricains... Les pays baltes et la Pologne viennent de sévèrement recadrer l'attitude de la France et de l'Allemagne se prenant pour le directoire de l'Europe. Les mots de la presse de ces pays sont extrêmement durs vis-à-vis de nous. Et c'est heureux. Cela rappelle effectivement que l'Europe occidentale et l'Europe orientale n'ont pas le même passé, pas les mêmes craintes, et que cela ne signifie nullement que nous devrions faire bande à part, mais simplement que parfois, comme sur le sujet de la fermeté avec la Russie, les équilibres doivent basculer. Les Français sont habitués à ce que tout se décide à Paris. Aucune raison que les pays baltes partagent ce tropisme... Et tout cela est très bien. Cela s'appelle la politique: nous ne sommes pas seuls, et il va bien falloir prendre en compte les intérêts orientaux, de la même manière que Paris se doit de prendre en compte, normalement, les intérêts alsaciens, bretons, basques et corses.
"Peut-être faut-il admettre une diversité de comportements au sein de l'Europe, à la condition que la lettre et l'esprit du Traité de l'UE ne soient pas bafoués."
Ce n'est pas qu'une question liée à l'homosexualité, cette histoire. C'est une question qui touche à la liberté d'expression et au droit de ne pas voir sa sexualité aux mains de sa famille. Ne pas avoir à parler de sa sexualité à sa mère, ce n'est pas une thématique spécifiquement homosexuelle. La position d'Orban est que la sexualité doit rester une prérogative uniquement familiale. On peut comprendre que le soviétisme ait rendu les gens défiants à l'égard de confier leur sexualité au gouvernement... Ce n'est pas pour autant une excuse pour l'emprisonner au sein de la famille. Ce qui est ce qui se passe avec cette loi. Il y a quand même un problème de fond, même pour les hétéros...
"l'agitation de Macron sur ce sujet peut être interprétée comme une diversion à connotation nationale dans un moment de grande difficulté électorale pour lui ?"
Vous négligez complètement, il me semble, que les relations avec les pays d'Europe orientale sont bien des thèmes cruciaux, comme on le voit pas spécifiquement avec Orban (et Macron n'est pas seul à taper sur Orban, donc, non, ce n'est une thématique intérieure qu'il dévie, à moins de devoir dire la même chose des autres chefs d'État...) mais aussi avec la question de l'agressivité russe qui passe très mal en Europe de l'Est. Par ailleurs, l'opposition de Macron à l'illibéralisme n'est absolument pas du chiqué. Et ne sera pas un axe d'idées politiques sur lequel il transigera au motif de calculs électoraux.
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@ HOPE
"On a demandé à Simone Veil comment elle réagirait si son fils vivait avec un homme. "Je les inviterais à dîner" et elle ajoutait "la déportation m'a fait beaucoup réfléchir sur l'homosexualité. S'il y avait des relations homosexuelles au camp, tant mieux. C0est la preuve qu’il restait un peu d'amour, un peu d'humain". Merci madame Simone Veil."
Cet argument n'a aucune chance d'infléchir ceux qui voient l'homosexualité comme une abomination et qui veulent donner à l'État le droit de donner à la famille le droit d'imposer les normes sexuelles à leurs enfants. La liberté, pour ces gens, est celle d'imposer leurs normes morales aux autres de force.
Si vous empêchiez Daech de jeter les tantouzes du haut des toits, ils se sentiraient discriminés, persécutés, on les empêcherait de vivre leur foi comme ils l'entendent, c'est le sécularisme militant antispirituel et gnagnagna et gnagnagna. Tout cela parce qu'on les empêche de buter les tantouzes.
Ici, c'est plus soft, mais la logique est la même: si je ne peux coller les tantouzes en hôpital psychiatrique de force, je me sens persécuté dans mes valeurs !... Si je ne peux pas imposer ma vision de la sexualité à mon fils ou ma fille, je me sens persécuté dans mes valeurs !...
Euh... non: t'es juste un gros maniaque qui ne sait pas respecter les bornes naturelles des interactions sociales entre être humains. Pourquoi tu t'intéresses à ma sexualité, au fait ?? Bas les pattes !
À aucun moment ces grands persécutés ne semblent se rendre compte que s'il y a des gens qui prônent des mesures de force pour contraindre les autres dans ce qu'ils ont de plus intime, ce sont bien eux... pas ceux qu'ils désignent comme leurs persécuteurs.
Rédigé par : F68.10 | 27 juin 2021 à 15:06
Besançon : retour de manivelle et de boomerang.
Les LGBT voulant narguer les homophobes ont peint un passage piéton aux couleurs de l'arc-en-ciel ; en réponse à cette provoc, une autre provoc a été rajoutée sur ces couleurs : la croix gammée.
Les LGBTistes offensés, courroucés, portent plainte pour appel à la haine, cette haine qu'ils ont eux-mêmes déclenchée sachant que ça provoquerait des réactions évidemment, tout comme les islamistes qui emploient les mêmes tactiques, ils sont victimes, incompris, et les autres sont des fachos nazis haineux, la leçon est bien apprise et récitée.
Rédigé par : sylvain | 27 juin 2021 à 14:47
Viktor Orban a raison. Et je serais certainement moins définitif que le Premier ministre luxembourgeois sur le déterminisme homosexuel, même si je veux bien lui accorder que lui n'a pas choisi de l'être.
Il fut un temps où j'étais moi-même convaincu d'une prédestination naturelle à l'homosexualité. Je ne le suis plus.
Cela ne veut pas dire que je suis convaincu du contraire. Mais je connais une famille, d'anciens amis (anciens, car mon radicalisme anti-woke, anti-antiraciste etc. les a fait fuir), dont les enfants sont tous homosexuels. Tous !
La première, la plus jeune, s'est auto-définie lesbienne à 11 ans (peut-être 10...), le garçon, plus âgé, a tranché pour l'homosexualité à 16 ans, et l'aînée, à 21 ans, a décidé qu'elle aussi était lesbienne. Ai-je besoin de préciser que les parents (surtout la mère) sont d'actifs défenseurs de la cause LGBTETC...?
Ces enfants ont grandi dans une famille où la promotion de l'homosexualité (ou la défense obsessionnelle de cette "cause") fut permanente, et ils sont tous devenus (ou ont "choisi" de devenir) homosexuels. Il y a quand même de quoi se poser des questions...
Et puis, imaginez le plaisir retrouvé de voir des films sans cochoncetés entre personnes du même sexe. Je dis oui. Franchement !
Rédigé par : Herman Kerhost | 27 juin 2021 à 14:15
D'après ce que je comprends, c'est "la promotion" de l'homosexualité qui est interdite en Hongrie auprès des moins de 18 ans, non l'homosexualité elle-même. Je ne vois pas pourquoi on irait faire auprès des mineurs la promotion d'une activité sexuelle aussi personnelle, aussi intime, et sans doute aussi peu influencée par la l'éducation ou par la propagande que l'homosexualité. Tout dépend de ce qu'on appelle "promotion". Quoi qu'il en soit, ces politiciens, les Hongrois comme ceux de l'UE, me semblent accorder une valeur exagérée à la promotion, et à son contrôle. Ce n'est peut-être pas un hasard. Il y aussi que toutes les voix sont bonnes à prendre le jour des élections.
Rédigé par : Lucile | 27 juin 2021 à 13:09
"Le PM belge n'a pas été en reste en déclarant : "Être homosexuel n'est pas un choix, être homophobe l'est"."
Il a entièrement raison, le P M belge. Et il en sait quelque chose, puisque être C*N n'est pas non plus un choix. Mais bon, quand on est "fils de" ça ouvre des perspectives inimaginables. Ceci, vaut également pour Charles Michel, qui ne fut pas d'un grand secours, lors de l'humiliation "erdoganesque" de la chétive présidente de la commission européenne, dont on se demande, ce qu'elle va faire dans la galère homosexualiste, elle, qui a "mis bas" à sept reprises... Assez de tous ces pourri(e)s !
Rédigé par : GERARD R. | 27 juin 2021 à 12:53
Le diktat des valeurs !
Valeurs ou anti-valeurs ?
Rédigé par : Exilé | 27 juin 2021 à 12:23
A voté !
Pourquoi les citoyens refusent-ils de voter ?
Un archipel est devenu la France, chacun dans son coin, certains à s'essuyer les crampons sur le dos de notre terre.
Remettre notre pays à l'endroit, le plus beau pays du monde, et des affreux pour lui cracher dessus.
Rédigé par : Giuseppe | 27 juin 2021 à 11:31
Il faut revenir au droit et donc au Traité de l'UE pour déterminer quelle est la marge de manoeuvre de pays qui ne souhaitent pas que l'homosexualité bénéficie d'une propagande chez eux.
Dans l'article 4, il est fait référence à l'"identité nationale" (qui n'est donc pas un gros mot) découlant des structures politiques fondamentales et donc des fondements de la société.
Article 4 du Traité de l'UE:
"L'Union respecte l'égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et constitutionnelles, y compris en ce qui concerne l'autonomie locale et régionale. Elle respecte les fonctions essentielles de l'État, notamment celles qui ont pour objet d'assurer son intégrité territoriale, de maintenir l'ordre public et de sauvegarder la sécurité nationale."
Dans l'article 2 mention est faite des "discriminations" : ceci pourrait valoir à la Hongrie des remontrances s'il est possible de démontrer que la loi incriminée est de nature à pointer du doigt les homosexuels.
Article 2 "Elle (l'UE) combat l'exclusion sociale et les discriminations, et promeut la justice et la protection sociales, l'égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l'enfant."
C'est l'article 7 qui donne la possibilité à l’UE de sanctionner un État membre qui ne respecterait pas ses valeurs fondatrices avec la suspension de son droit de vote en Conseil. Cette décision doit être adoptée à la majorité qualifiée par 55 % des États membres (soit 15 sur 27), ceux-ci représentant au moins 65 % de la population de l’UE, ce qui est le cas de la plainte déposée par 17 Etats-membres dont la France, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne.
Pourtant la Hongrie était l’un des pays les plus progressistes des nouveaux entrants dans l'UE (2004) : l’homosexualité y avait été dépénalisée dès le début des années 1960 et l’union civile entre conjoints de même sexe reconnue dès 1996.
Fondée sur le rapprochement des économies et sur la coopération acier-charbon, la CEE est devenue Union et a, de ce fait intégré des concepts quasi constitutionnels qui convenaient aux Etats fondateurs. Le hic est d'avoir, sur des bases économiques, admis au sein de cette Union des pays issus du bloc de l'Est dont on pouvait raisonnablement penser qu'ils ne partageaient pas toutes les "valeurs" occidentales.
Trop tard pour revenir en arrière ! D'où une impasse puisque plus le Conseil et la Commission insistent auprès de la Pologne et de la Hongrie, plus leurs populations seront conduites à en prendre ombrage avec des risques importants pour le devenir d'une UE déjà bien contestée par les opinions.
Peut-être faut-il admettre une diversité de comportements au sein de l'Europe, à la condition que la lettre et l'esprit du Traité de l'UE ne soient pas bafoués.
P.-S.: l'agitation de Macron sur ce sujet peut être interprétée comme une diversion à connotation nationale dans un moment de grande difficulté électorale pour lui ?
Rédigé par : caroff | 27 juin 2021 à 10:14
@ Marc Ghinsberg
@ sbriglia
On a demandé à Simone Veil comment elle réagirait si son fils vivait avec un homme. "Je les inviterais à dîner" et elle ajoutait "la déportation m’a fait beaucoup réfléchir sur l’homosexualité. S’il y avait des relations homosexuelles au camp, tant mieux. C’est la preuve qu’il restait un peu d’amour, un peu d’humain".
Merci madame Simone Veil.
Rédigé par : HOPE | 27 juin 2021 à 10:01
Le propos est en effet significatif de l'air du temps. On subit des arrivées massives de populations de culture profondément homophobe avec le sourire et dans le même temps, on voudrait interdire de ne pas faire la promotion de l'homosexualité, comme si ça allait de soi.
Il suffit de consulter des échantillons de publications actuelles pour enfants pour comprendre qu'un courant fort les abreuve d'idéologie, comme si c'était essentiel pour des enfants de 3 ans de s'interroger sur l'homosexualité, la transsexualité ou les races (puisque c'est le mode qui est à la mode désormais).
Et, effectivement, lorsqu'un pays a connu le communisme, il sait à quel point les programmes idéologiques à l'attention des enfants sont pernicieux.
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@ Marc Ghinsberg
L'Europe comme institution s'est fondée sur les démocraties. C'est sa seule valeur fondamentale.
Racine n'est pas valeur.
L'Europe n'est pas légitime à contrer les démocraties au nom de valeurs non édictées.
La promotion de l'homosexualité n'est pas une valeur fondatrice de l'Europe.
Vous reprenez le nouveau vocable illibéral. Après populisme, illibéral. C'est libéral, au fait, une Europe qui entend dicter aux démocraties ce qu'elles doivent considérer comme modèle familial ?
L'interdit est libéral ? Après la monnaie unique, la pensée unique ?
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 27 juin 2021 à 09:39
Le président Macron se porte maintenant garant des valeurs, de ses valeurs et il ne mégote pas dans la grandiloquence :
« C’est un recul terrible. C’est une bataille culturelle, civilisationnelle que nous devons mener. Nous n’y céderons rien, a-t-il affirmé. Il y a une montée de l’illibéralisme dans les sociétés post-communistes ».
La promotion de l’homosexualité auprès des moins de dix-huit ans, et la promotion seulement, ni l’ostracisme, ni la stigmatisation, devient une cause civilisationnelle. Oui, le même président qui a laissé enfermer sans quasiment de visites, pendant plus d’un an, dans des hospices, des vieillards au prétexte de leur sauver la vie ; le même qui croit qu’il est légitime d’appliquer des quotas au mépris de la reconnaissance du seul mérite, et qui veut en rajouter en introduisant l’idée de trafiquer les concours pour qu’il y ait un quota minimum de boursiers au mépris du travail et des talents ; le même qui promeut la fécondation artificielle de lesbiennes pour satisfaire leur caprice d’enfant, et ne cache guère de tolérer le vol d’enfants au profit d’homosexuels ; le même qui croit qu’une fin de vie doit être digne non plus en soulageant la douleur mais en suggérant que les médecins peuvent tuer.
Curieux ce tas d’incohérences où le libéralisme défendu par Macron et ses semblables de Bruxelles consiste à tolérer les crimes les plus insoutenables contre l’individu comme infliger la mort ou légaliser le vol d’enfants, à admettre les limitations de la liberté individuelle en introduisant toutes sortes de quotas en arguant de la discrimination positive, à faire subir des peines d’enfermement à des vieillards qui n’ont pas nécessairement perdu la tête. Toutes ces actions ne sont pas illibérales dans sa tête mais facteurs de progrès sociétal. Mais la protection de l’enfance contre la sexualisation à outrance de la société devient outrance conservatrice. Nous revenons aux temps des grandes déclarations des Jack Lang et autres Daniel Cohn-Bendit pour la stimulation de la sexualité à tous les âges.
Rédigé par : Olivier Seutet | 27 juin 2021 à 09:38
Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs, reprenez avec moi tous en choeur :
Il faut zaimer les zomos et non les rejeter ni les agresser ; ce sont nos frères, ou nos soeurs, ou nos... heu... les deux à la fois, trans bi multi etc. cochez la case de votre choix.
L’homosexualité étant une anomalie génétique au même titre que d’autres anomalies, autisme, trisomie etc. il faut donc aider ces malheureux homos en organisant un Homothon ou Lesbothon par exemple: les dons seraient reversés à la recherche afin d’éradiquer cette erreur génétique biologique physiologique.
Plutôt que les rejeter, aimons-les en essayant de leur faire retrouver le chemin du vrai bonheur de l'amour vrai, père mère enfant procréé par amour naturel et non chimique et synthétique avec cette diabolique PMA: utérus artificiels, éprouvettes, ventres en location de mères porteuses et pondeuses, nounous low coast, trafics mafieux et ses labos clandestins d'organes et de foetus.
Le monde de Frankenstein revisité par les socialauds progressistes hétérophobes, le meilleur de l’immonde du lobby LGBT, ce néonazisme sexuel varié et avarié, la cruauté sans frontières, la mercantilisation machiavélique d’enfants zombis artificiels.
Islamisme et LGBTisme, deux dangers pour le monde, deux nouveaux fascismes qui progressent avec une puissance de feu terrible.
Rédigé par : sylvain | 27 juin 2021 à 08:39
Dans mon esprit l’Union européenne avait pour premier objectif d’harmoniser les aspects économiques, juridiques, commerciaux, monétaires de ses pays membres.
Mais aussi constituer une défense européenne afin de leur permettre de faire face aux assauts de grandes puissances étrangères.
Eventuellement définir une langue commune quelle qu’elle soit, afin de faciliter les échanges commerciaux, diplomatiques, culturels des pays membres.
Jamais de s’immiscer dans la législation interne d’un pays.
À ce jour, seule la monnaie commune a été mise en place, ce qui est plutôt une bonne chose, mais il y a encore du boulot dans tous les autres domaines que j’ai évoqués qui sont bien plus préoccupants que ce genre de leçon de morale sur l’homosexualité, d'ordre purement idéologique.
Si Viktor Orban a une attitude choquante face au problème de l’homosexualité, c’est au peuple hongrois souverain qu’il appartient de décider s’il doit les représenter ou pas.
Rédigé par : Achille | 27 juin 2021 à 07:45
"Eh bien moi je n’aime pas l’indulgence, la compréhension, la complaisance dont certains font preuve à l’égard de gouvernements illibéraux qui mènent des politiques fondées sur des principes opposés à ceux que Tocqueville a définis dans sa conception de la démocratie."
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 27 juin 2021 à 00:53
Je partage votre point de vue… Il y a des pages admirables de Tocqueville sur la nécessité, dans une démocratie, de promouvoir auprès des citoyens et citoyennes impubères l’homosexualité…
Rédigé par : sbriglia | 27 juin 2021 à 07:34
Le Conseil européen n'a-t-il rien d'autre à faire que débattre sur l'origine de l'homosexualité ?
Pandémie, économie et finances, défense, parité sociale, parité de taxation qu'oublie opportunément le Premier ministre (PM) du Luxembourg pourtant un rien coupable sur le sujet... attendront on suppose !
On peut renvoyer la balle dans l'autre camp en se demandant quel besoin ont les homosexuels de nous démontrer leur fierté de l'être chaque année lors de leur Gay Pride alors qu'elle existe depuis toujours et était déjà totalement acceptée chez les anciens Grecs !
En quoi et pourquoi sont-ils si fiers ?
Si fierté il y a dans le domaine sexuel, ce sont les couples hétérosexuels qui devraient la manifester car ce sont eux qui garantissent la continuité d'Homo sapiens dont on sait qu'elle est en voie de disparition dans nos démocraties.
En disant "l'homosexualité, ce n'est pas un choix, tu nais comme cela", le PM luxembourgeois l'assimile à un handicap comme naître sourd, aveugle, trisomique, bipolaire et autres !
Donc la recherche biologique devrait s'attaquer aussi à ce problème de handicap sexuel !
Il justifie indirectement Viktor Orban !
Il ne sert pas sa cause, bien au contraire !
Quant au PM belge il ferait mieux de se taire après son attitude chez Erdogan en compagnie de sa collègue reléguée sur un strapontin, l'homosexualité n'exclut pas la courtoisie et la galanterie !
Rédigé par : Claude Luçon | 27 juin 2021 à 01:32
« Si les valeurs qui seraient si remarquables que l'Europe éclairée les partagerait obligatoirement doivent être ainsi jetées à la face de nations souveraines tels des diktats, on peut douter du futur. » (PB)
On pourrait plutôt douter du futur si l’Europe renonçait à partager les valeurs sur lesquelles elle a été fondée. Curieux qu’il faille souligner cette évidence à ceux qui ne manquent pas une occasion de rappeler que l’Europe a des racines chrétiennes. Ces racines ne seraient pas porteuses de valeurs non négociables ?
N’est-ce pas au nom des valeurs sur lesquelles l’Europe s’est bâtie que nous combattons l’islamisme qui veut nous y faire renoncer ?
Les mêmes qui reprochent à l’Europe sa nature technocratique, ses préoccupations exclusivement mercantiles, la critique lorsqu’elle entend défendre les valeurs à l’origine de sa création.
Philippe Bilger dit « ne pas aimer le ton du Conseil européen à l'encontre de nations qui ne sont pas malfaisantes parce qu'elles ne partagent pas notre détestation pour le conservatisme antilibéral ».
Eh bien moi je n’aime pas l’indulgence, la compréhension, la complaisance dont certains font preuve à l’égard de gouvernements illibéraux qui mènent des politiques fondées sur des principes opposés à ceux que Tocqueville a définis dans sa conception de la démocratie.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 27 juin 2021 à 00:53