Guy Mardel a chanté en 1965 "N'avoue jamais".
Il me semble, avec un peu d'ironie mais beaucoup de justesse, qu'en politique tout particulièrement, l'injonction est au contraire de se dire : ne désavoue jamais.
Le président de la République, comme c'était prévisible, parce qu'il déteste réagir sous l'emprise du réel et dans l'attente du second tour des élections régionales et départementales, n'a pas encore commenté le désastre de LREM le 20 juin.
Son conseiller politique Thierry Solère, qui était de droite, avait pour mission de fracturer la droite. Manqué. Et LREM s'est brisée toute seule ! Réaction sur ce sujet, toute de mesure et de lucidité, du sénateur LREM François Patriat.
L'omniprésent ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dû s'expliquer sur les dysfonctionnements liés à la campagne du premier tour mais il va de soi qu'il ne démissionnera pas. En France l'échec, sur aucun plan, n'est un drame. La réussite est de savoir échouer d'une certaine manière.
Pour les Hauts-de-France, le garde des Sceaux engagé dans un combat ambigu a tenu des propos de haine à l'encontre de Marine Le Pen et du RN auxquels il imputait d'avoir un discours de haine ! La liste à laquelle il appartenait, avec d'autres ministres, n'a même pas atteint les 10 % et Xavier Bertrand, qu'il avait cherché à ridiculiser pour ses propositions pénales, a viré très largement en tête au premier tour.
Eric Dupond-Moretti, toute dignité perdue, a appelé à voter en sa faveur en continuant cette lamentable distinction entre adversaires et ennemis comme si être hostile au RN impliquait d'oublier que ses électeurs étaient citoyens, français et nos compatriotes. Pas plus ennemis que les autres, pas moins adversaires que les autres.
Mais le président de la République se murmure : "Ne désavoue jamais".
Pendant quelque temps il avait été tenté d'agir de même avec l'affaire Benalla mais à la longue c'était devenu ingérable.
Désavouer exigerait une forme d'abandon, de modestie, on serait contraint de sortir de sa superbe et surtout il faudrait être sûr de pouvoir remplacer avantageusement le partant.
Pour le ministre de la Justice, aucun problème ne se poserait - je me souviens, par exemple, de Guillaume Larrivé de LR s'étant clairement offert au macronisme - et des ambitions se révéleraient. Mais pour d'autres, que d'embarras. Ainsi je continue à trouver talentueux et convaincant (autant que sa cause le permet et ce n'est pas une mince affaire !) le porte-parole Gabriel Attal et il n'aurait pas été évident de lui trouver un successeur.
Aussi le président demeure volontiers sur cette pente : Ne désavoue jamais.
Il n'est d'ailleurs pas le seul à s'être campé dans cette prudence inactive qu'on pourrait qualifier de fidèle. Aussi bien François Mitterrand que Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont adopté ce registre en considérant qu'il valait mieux défendre des inconditionnels fautifs que faire s'éloigner des médiocres incontestables. Je ne suis pas persuadé qu'à la longue ce soit un bon calcul.
Mais je les entends se parler à eux-mêmes : Ne désavoue jamais.
Nicolas Sarkozy en a bénéficié puisque malgré tant de péripéties discutables au pouvoir ou après l'avoir quitté, notamment judiciaires, son parti, sa cour et ses amis proches ne l'ont jamais vraiment "désavoué".
Le paradoxe est que le président Hollande, lui, n'a pas hésité à renvoyer mais qu'il a été aussi le seul à être plombé par une opposition constante de son propre camp. N'hésitant pas à désavouer, il a été lui-même sans cesse désavoué.
Je me demande si un jour, quand la politique sera devenue un lieu de vérité, l'honneur d'être ministre une exigence de responsabilité, on n'aura pas cet immense progrès démocratique de voir des fiascos non plus couronnés par des soutiens mais par des reconnaissances de culpabilité spontanées ou forcées.
Pour faire mentir l'adage "Ne désavoue jamais".
@ stephane
"Tant mieux si j'ai pu aiguiller votre réflexion et vous faire sortir du "rien que Macron et LREM". Je vois que la digue se fissure."
Non. Vous prenez vos désirs pour des réalités.
Je pense plutôt du bien de Valérie Pécresse, même si je sais pourquoi je m'oppose à sa tendance ou plutôt à la droite de sa tendance.
Ce n'est d'ailleurs guère surprenant que je pense du bien de Pécresse: j'ai quand même des affinités avec son milieu social de "petite bourgeoise catholique". Bien que j'en désapprouve ce que je considère être ses travers.
"Je viens de voir des images d'un vote de Valérie Pécresse. Je ne sais pas de quel tour il s'agit, mais elle a pris l'isoloir réservé aux personnes à mobilité réduite, alors que l'autre était libre. Et ça donne des leçons de civisme."
Mouais. On fait tous des bourdes. Et ce serait plutôt aux gens qui ont en charge d'organiser le scrutin de ne pas laisser faire cela. On n'est jamais parfait: c'est pour cela qu'existent des institutions et des gens en charge d'organiser le scrutin. Si Pécresse n'a pas calculé l'aspect mobilité réduite et que les organisateurs n'en avaient rien à carrer, ce n'est pas Pécresse qui est la plus en faute, à mon avis.
"Mais j'avoue humblement, à la tête de la région Île-de-France je ne ferais pas mieux qu'elle. Cela doit-il empêcher de pointer ses écarts comportementaux ?"
Disons que cela montre surtout que vous avez un léger problème personnel avec elle, vu que vous semblez dans l'ensemble partager ses idées. Maintenant, lequel ? Mystère et boule de gomme.
"Pour ceux qui ont trouvé mon précédent commentaire irrespectueux, c'est vrai j'aurais dû formuler différemment, davantage de langue de bois, mais ça faisait du bien."
Je ne souhaite pas vous interdire de râler. Je m'autorise juste le droit de désapprouver la râlerie quand je n'y vois rien de constructif. De la désapprouver et de le dire.
Rédigé par : F68.10 | 27 juin 2021 à 22:25
Plus Emmanuel Macron est désavoué par l’opposition de gauche comme de droite, ou encore sur certains plateaux TV de chaînes d’info continue et plus la cote de popularité grimpe. Elle atteint ce jour les 50 %.
Comme c’est parti, si cette tendance se poursuit, il sera élu au premier tour en avril 2022.
Peut-être que le mieux serait encore d’arrêter de le désavouer ! Faudra en parler à Zemmour. Mais il est vrai que lui désavoue tout le monde, enfin sauf lui, bien sûr ! :)
Rédigé par : Achille | 27 juin 2021 à 18:57
Je viens de voir des images d'un vote de Valérie Pécresse. Je ne sais pas de quel tour il s'agit, mais elle a pris l'isoloir réservé aux personnes à mobilité réduite, alors que l'autre était libre.
Et ça donne des leçons de civisme.
Mais j'avoue humblement, à la tête de la région Île-de-France je ne ferais pas mieux qu'elle. Cela doit-il empêcher de pointer ses écarts comportementaux ?
Aux amoureux de Pécresse, je souhaite naturellement qu'elle rectifie un peu le tir et là j'adhérerai. Ses opposantes Hidalgo ou même Pulvar étant irrécupérables.
Pour ceux qui ont trouvé mon précédent commentaire irrespectueux, c'est vrai j'aurais dû formuler différemment, davantage de langue de bois, mais ça faisait du bien. Je ne voudrais pas me désavouer. Mais je vous invite à la regarder ce soir, en espérant m'être trompé.
Rédigé par : stephane | 27 juin 2021 à 17:37
@ F68.10
Tant mieux si j'ai pu aiguiller votre réflexion et vous faire sortir du "rien que Macron et LREM". Je vois que la digue se fissure.
Pécresse n'a pas agi seule, et pourtant ses propos laissent supposer qu'elle a tout fait toute seule. C'est cela le plus dérangeant.
Mais il faut un chef et elle fait ça bien, je n'en disconviens nullement.
JE préférerais qu'elle emploie le Nous, sauf si elle a dû prendre elle seule des décisions difficiles.
Jusqu'à preuve du contraire JE ne l'ai pas vu tellement utiliser la pelle et la truelle pour le Grand Paris. Donc non Elle n'a pas fait le Grand Paris ni le RER.
Du respect et de la considération pour ceux qui l'on aidée à mettre en oeuvre son projet seraient bienvenus. Bon c'est vrai qu'avec Solère dans l'équipe on comprend qu'elle ramène les choses à elle seule. Je l'avais oublié.
Bref ,un peu de souplesse et de mise en avant de Ses équipes seraient tout à son avantage pour susciter l'adhésion de ceux qui veulent du changement dans le respect des valeurs qu'Elle défend, mais n'est pas Simone Veil ou Angela Merkel qui veut.
Rédigé par : stephane | 27 juin 2021 à 13:12
@ stephane
"Valérie Pécresse c'est "j'ai construit" "j'ai renové", j'ai je je je je et encore je et toujours je. De la graine de dictateur."
Une personnalité politique qui vend son bilan et souhaite convaincre les électeurs, c'est l'antithèse du concept de la graine de dictateur.
"Elle est méprisante, hautaine, arrogante... Le prototype de la femme de droite, petite bourgeoise catholique."
Et votre commentaire n'est nullement méprisant, hautain ou arrogant...
Le fait qu'elle soit bourgeoise ou catholique ne change en rien l'évaluation qu'il convient de faire de son action. Sauf, bien sûr, si elle roule en sous-main pour la théocratie, mais, jusqu'ici, Pécresse donne quand même pas mal de gages de probité laïque. Peut-être un peu trop, même...
Pécresse n'est pas exactement ma tasse de thé, mais bon, même les "petites bourgeoises catholiques" ont le droit de faire de la politique et de voir leurs idées débattues autrement que par des commentaires dénigrant le milieu d'origine de tout un chacun.
Si j'allais demain voter pour ou contre Pécresse (ce qui n'est pas le cas) votre seul commentaire me ferait mettre un bulletin "Pécresse" dans l'urne.
Rédigé par : F68.10 | 26 juin 2021 à 22:49
@ Tipaza
"Bravo, vous êtes arrivé à vous exprimer en deux lignes, avec sept fois le même mot : non."
C'est marrant, mais lisez le lien de Quillette que Marchenoir a fourni. Les commentaires y font plus de deux lignes et cela ne semble pas choquer grand monde.
"Au bilan, dans les deux cas, qui prend la décision ultime de valider ou non et d'appliquer une loi, ce sont des juges, masqués et déguisés derrière leurs toges et perruques quand ils en portent."
Ce n'est même pas avec l'État de droit que vous avez un problème, alors. C'est avec la Constitution elle-même. Carré de Malberg et les autres juristes français ayant théorisé la puissance publique par l'auto-limitation de l'État par la Constitution ne disent pas autre chose. Et il s'agit pourtant là de notre tradition bien bonapartiste du droit administratif (le Conseil d'État ayant été institué par Lamponéon Pellatarte) et même pas de l'État de droit au sens moderne. Vous avez donc aussi un problème avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et aussi avec la séparation de pouvoirs de Montesquieu. Vous vous opposez aussi, en passant, aux concepts de droit divin, catholiques, juifs ou islamiques, qui, malgré tous leurs défauts, avaient l'avantage de faire répondre les monarques devant la loi et de limiter l'autocratie, paradoxalement... Et vous vous rangez donc aussi du côté de Carl Schmitt, qui a des positions un peu raides, ou même carrément nazies... Vous n'avez donc rien contre l'idée, au fond, qu'un État se permette de violer la liberté d'expression ou de la presse si cela dérive d'une décision parlementaire. Même la Magna Carta de 1215 vous pose problème...
Lisez Carré de Malberg. Cela m'évitera d'avoir à le citer et à vous de vous plaindre que les bouquins de Carré de Malberg sont écrits en plus de deux lignes...
Par ailleurs, votre position présuppose le centralisme le plus absolu comme inévitable. Si vous avez ne serait-ce qu'une touche de fédéralisme, il convient de faire trancher par des juges les conflits interétatiques, et de faire trancher par des juges les conflits de compétence entre le niveau des États fédérés et le niveau de l'État fédéral. Comme aux States ou en Suisse. Ce sont bien là les juges qui sont en charge de cela, et donc protègent les libertés des institutions locales, comme ils protègent les accords qui permettent les fédérations. Ce sont les juges qui protègent le droit du canton de Neuchâtel de signer des traités internationaux ou intercantonaux (cf. article 42.e) et qui garantissent que c'est là une de leur compétence et pas une compétence sur laquelle on peut s'asseoir au prétexte d'un délirant centralisme.
Oui, les juges ont le dernier mot: cela s'appelle la civilisation. Ils ne sont pas pour autant omnipotents: cela s'appelle la démocratie. Et l'État de droit, aussi, en passant...
Vous semblez vraiment vivre dans votre petite bulle. Ce n'est même pas là une question d'État profond. Au contraire: cette couche de droit a vocation à nous protéger de l'arbitraire d'un quelconque État profond qui déciderait de n'en faire qu'à sa tête en dehors du droit. Tout l'inverse, en somme.
Rédigé par : F68.10 | 26 juin 2021 à 11:09
Valérie Pécresse c'est "j'ai construit" "j'ai renové", j'ai je je je je et encore je et toujours je.
De la graine de dictateur.
Elle est méprisante, hautaine, arrogante...
Le prototype de la femme de droite, petite bourgeoise catholique.
Dans la clique féminine ce ne sont pas Ségolène Royal, Marine Le Pen ni les pimbêches de Macron qui relèvent le niveau.
Et chez les hommes ??
Alors pourrait-on me dire, qui pour trouver grâce à vos yeux ?
Élisabeth Borne par exemple.
Après, s'il y a des résultats en Île-de-France, pourquoi pas, mais Pécresse présidente... bof.
Rédigé par : stephane | 26 juin 2021 à 10:22
Je ne saurais désavouer Manuel Valls ni J-P Huchon qui fut son adversaire le plus farouche pendant de nombreuses années, qui ont dit qu’ils voteraient pour Valérie Pécresse et non pour le candidat de LREM, Laurent Saint-Martin, dimanche prochain. Qui connaît ce monsieur dont la fiche Wiki fait à peine une demi-page, alors que le parcours de sa concurrente est nettement plus rempli et élogieux. Surtout que l’impact politique d’un président de région est relativement mineur. Ce qui importe à ce poste est sa qualité de gestionnaire, tout comme un président du conseil départemental mais à une plus grande échelle.
Il n’y a guère qu’en PACA que la présidence de région a un caractère politique, vu l’opacité qui règne dans cette région très particulière.
Région où l’on peut voir J-L Mélenchon député d’une circonscription de Marseille (où il ne met pratiquement jamais les pieds), un maire qui pendant quinze jours était écologiste avant de laisser sa place à son premier adjoint socialiste et une lutte à couteaux tirés pour la présidence de la région entre Thierry Mariani du RN et Renaud Muselier de LR soutenu par LREM.
La politique à Marseille ressemble à une grosse galéjade sur fond de coups fourrés.
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Bel échange entre BHL et Eric Zemmour hier soir sur CNews. Là au moins il y avait de l’ambiance. Cela nous change des débats Onfray-Zemmour où chacun s’envoie des politesses vu qu’ils sont globalement d’accord sur tout.
Avec BHL, l’atlantiste-humaniste opposé à Eric Zemmour, le souverainiste-grand admirateur de Vladimir Poutine, la configuration était idéale pour un débat très animé et il l’a été.
Personnellement je serais plutôt plus favorable aux arguments de BHL qu’aux certitudes de Zemmour concernant la notion de patriotisme. EZ étant prêt à justifier toutes les horreurs pour défendre les intérêts de la France, avec pour incontournables références les batailles de Napoléon. Là on entre carrément dans le domaine du fanatisme.
Le côté comique du débat est qu’Eric Zemmour est allé jusqu’à reprocher à BHL de lui couper constamment la parole, ce qui venant de lui est assez gonflé, vu qu’il ne cesse d’interrompre son adversaire dans tous les débats, en particulier lorsque celui-ci ne partage pas ses idées.
Sacré Zemmour ! Décidément il ose tout. Enfin tant qu'il amuse le public et assure l'audimat à CNews autant le laisser à ses délires. :)
Rédigé par : Achille | 26 juin 2021 à 07:25
@ F68.10 | 25 juin 2021 à 19:27
"Non. Non. Non. Et non. État de Droit Avec Des Majuscules, ce n'est pas gouvernement des juges. Non. Non. Et re-non. Ce ne sont absolument pas les mêmes concepts."
Bravo, vous êtes arrivé à vous exprimer en deux lignes, avec sept fois le même mot : non.
J'ai enfin pu vous lire.
Vous connaissez ou pas l'aphorisme d'Alan J. Perlis, le père du langage informatique :
"La simplicité ne précède pas la complexité, elle la suit".
Vous commencez à atteindre la simplicité, continuez.
Pour notre sujet, et pour rester simple.
Au bilan, dans les deux cas, qui prend la décision ultime de valider ou non et d'appliquer une loi, ce sont des juges, masqués et déguisés derrière leurs toges et perruques quand ils en portent.
La plupart des pays qui se réclament de l'État de droit, qui se veulent des parangons de vertus démocratiques, récusent le référendum comme expression ultime du droit.
Et pour les rares qui l'appliquent, ils ne suivent les résultats que s'ils conviennent à l'État de droit ou pire à l'État profond (*).
Le pire étant l'Allemagne, qui l'interdit. Le pire vient toujours de l'Allemagne.
Les Pays-Bas ont fait comme la France, ils ont nié le résultat qui ne leur convenait pas.
La Grande-Bretagne qui a inventé la démocratie est le seul pays à avoir accepté une décision difficile, décidée par référendum. Pour une fois le soleil s'est levé à l'Ouest.
Et il y a la Suisse, qui nous déçoit toujours en bien ! (Vous connaissez cette expression typiquement suisse j'espère, je l'ai faite mienne.)
(*) Pitié ne vous lancez pas dans un discours sur l'État profond, je ne le lirai pas. Mais bon, faites comme vous voulez.
Rédigé par : Tipaza | 26 juin 2021 à 07:01
@ duvent | 25 juin 2021 à 20:04
Ne vous posez plus de question, je ne prends plus ce monde au sérieux depuis longtemps !
Mes commentaires sont basés sur ce simple constat.
Qu'en échange on ne me prenne pas au sérieux n'est qu'un juste retour des choses.
Je ferraille avec vous pour le plaisir, comme avec les autres commentateurs et occasionnellement Philippe, sans aucune méchanceté en tête !
Parmi les pires horreurs, j'ai vu et vécu les journaux américains faire cadeau de l'Iran à Khomeini et Bill Clinton détruire le Nigeria pour assurer sa propre réélection, ruinant ce faisant 34 ans de labeur pour moi.
Chez nous voir Mélenchon, Valls, Obono et Zemmour, sans compter JV Placé pour un temps, devenus des célébrités n'est plus vraiment important, c'est simplement ridicule !
La France survivra comme elle l'a toujours fait, elle a les scientifiques, les ingénieurs, les techniciens, les artisans, les ouvriers, les agriculteurs et éleveurs qui lui sont nécessaires et assurent son bon fonctionnement !
La pandémie l'a prouvé devant un gouvernement perdu dans ses décisions plutôt improbables.
Que les bavards parlent est seulement une distraction inutile au bien-être du pays !
Plus rien ne m'étonne, mon seul voeu : qu'une femme soit enfin élue présidente chez nous.
Je voudrais connaître cela avant de quitter ce monde (le plus tard possible bien sûr).
En Angleterre (Elizabeth 2 et Thatcher), en Allemagne (Merkel), aux USA (Nancy Pelosi et Kamala Harris), qui ne sont pas des petits pays, elles réussissent plutôt bien !
En Afrique ce sont elles qui assurent la survie de leur pays !
Au Moyen-Orient elles se préparent à faire de même !
Alors pourquoi pas une chez nous ?
Le Figaro a justement écrit que les mâles ont été émasculés en France !
C'est à votre tour, pas MLP bien sûr, mais une vraie pro genre Lagarde ou Pécresse.
Il me reste le statut d'observateur, j'en profite, sans mentir toutefois !
Rédigé par : Claude Luçon | 26 juin 2021 à 00:47
@ Claude Luçon | 25 juin 2021 à 17:35
« Je pourrais continuer, chère duvent, renseignez-vous avant d'écrire... »
C'est très drôle, ce que vous écrivez, M. Luçon, il se trouve que je ne veux pas du tout me renseigner, surtout pas...
Je me demande si vous voulez faire de l'humour ou si vous voulez m'agonir juste par jeu ?
Toujours est-il que j'ai bien ri, car quand je ne comprends rien, je ris, c'est une manière de défense contre l'indéchiffrable...
Je n'aurais pas dû reprendre la phrase de l'inénarrable Marchenoir, qui était, de mon point de vue, discourtoise et que je vous propose de nouveau pour une lecture attentive avec un effet à double détente finalement très comique :
« Oui, pour un retraité aux revenus que je suppose confortables, ayant fait la totalité de sa carrière à l'étranger, et ne connaissant donc rien des difficultés et des dangers que connaissent les Français chez eux... »
Ce n'est pas de moi... Mais j'essaierai de faire aussi bien, un jour...
Rédigé par : duvent | 25 juin 2021 à 20:04
@ Tipaza
"J'étais certain que nous finirions par être d'accord sur le fond.
Gouvernement des juges, c'est l'ancienne appellation, dans la novlangue on dit État de Droit avec des majuscules."
Non. Non. Non. Et non. État de Droit Avec Des Majuscules, ce n'est pas gouvernement des juges. Non. Non. Et re-non. Ce ne sont absolument pas les mêmes concepts.
Rédigé par : F68.10 | 25 juin 2021 à 19:27
@ duvent | 25 juin 2021 à 11:01
"...pour un retraité aux revenus que je suppose confortables"
Il faut se méfier des mots chère duvent, et savoir à qui l'on écrit, et ce qu'on suppose, exemples :
Vous suspectez des revenus maintenant ?
Oui je suis revenu des USA de LA à Nice via Francfort confortablement en classe affaires en septembre 2009 accompagné de mon épouse et mon chat, tout blanc bien qu'américain, lui aussi en classe affaires dormant confortablement sur mes genoux ! J'ai même eu une altercation à Francfort avec un contrôleur de sécurité teuton qui prétendait faire passer mon chat sous ses rayons X avec nos bagages. Mon chat ! Avec des bagages ! Il reste des nazis en Allemagne ! Pour la plus grande joie des autres passagers mon chat est passé sous le portique pour humain dans mes bras.
"ne connaissant donc rien des difficultés et des dangers que connaissent les Français chez eux."
Orléans, bombardements anglo-américains de septembre 1943 à avril 1944, j'ai encore aujourd'hui souvenir du sifflement et de l'explosion des bombes, des cérémonies à l'école en honneur de nos camarades, de 12 à 18 ans comme nous, morts sous les bombes, et des GIs de Patton chassant les soldats d'Hitler en déroute.
1954 - Guerre d'Indochine : préparé par la Royale à Toulon en février 1954 pour partir servir sur le porte-avion Arromanche au combat contre les Viets, sauvé par Mendès France qui signa un armistice avec Ho Chi Minh en juillet.
Juillet 1955 - Employé d'une entreprise française très célèbre, affecté en Ogaden, Ethiopie : attaque armée par une bande d'au moins 60 shiftas somali de notre site pétrolier, défendu par 25 soldats éthiopiens sous les ordres d'un lieutenant et deux sergents, bataille ayant duré 45 minutes, c'est long 45 minutes, gagnée par les soldats tous vétérans de la guerre de Corée, j'entends encore les balles siffler au-dessus de ma tête bien qu'à plat ventre, très à plat, dans mon labo et vois encore le tas de cadavres somali entassés sous un arbre, seul un sergent éthiopien est mort dans ce combat.
Mai-juillet 1962 - In Amenas, Algérie toujours française: à la demande de l'Armée française volontaire pour présider le bureau de vote sur le référendum de Juillet 1962, menacé de mort par l'OAS, protégé par mon personnel faute de policier ou gendarme !
Ne me parlez pas de Charlie et du Bataclan, j'ai connu pire !
WW2 a fait 350 000 morts civils en France en quatre ans, dont la majorité n'était pas dodue comme les Gilets jaunes d'aujourd'hui, par comparaison avec les quelque 350 morts tués par Daech en neuf ans entre 2012 (Merah) et 2021 !
Au passage il faut dire cela à Zemmour qui nous prépare WW3 !
Ma retraite CNAV est de 273,10 euros par mois, le reste gagné à l'étranger, donc légalement pas taxable, est taxé par le Trésor public quand même ! Je ne vous coûte pas cher, au contraire, en me taxant sur le complément accumulé à l'étranger je participe au financement du pays sans un mot de remerciement :)
Je pourrais continuer, chère duvent, renseignez-vous avant d'écrire, on représente et sert aussi son pays à l'étranger !
Pour moi quand on est né Français on le reste où que nous soyons !
Les Français déclarent souffrir sans connaître le sens du mot !
Un pays ne souffre pas quand près de 60 % de sa population est obèse, c'est comme la grippe et le Covid, au-dessus de 60 % on est immunisé ! Il suffirait que les 60 % se serrent un peu la ceinture pour rendre la vie plus agréable aux 40 % restant !
La vérité est que les Français s'ennuient alors ils se trouvent des problèmes !
Mauvais plagiat : les Français se cachent pour souffrir ! La preuve la majorité des commentateurs ici et ailleurs écrivent sous un alias !
Souffrant sans doute de ne pouvoir révéler leur nom !
Rédigé par : Claude Luçon | 25 juin 2021 à 17:35
@ Robert Marchenoir
"Montesquieu, Carré de Malberg, Léon Duguit et Maurice Hauriou (*) étaient des penseurs aussi confus que Tipaza, et étaient capables de sortir une phrase aussi dépourvue de sens que :
"L'État de droit consiste à outrepasser les contraintes strictement juridiques pour imposer une vision politique de la loi, surpassant la réalité sociologique voulue par la loi votée par les élus.""
Ah, vous non plus vous n'avez pas compris cette phrase.
Quand je me suis relu (ça m'arrive rarement) je me suis dit, je suis tellement intelligent que j'écris des choses que je ne comprends pas !
"leur idée de l'État de droit se rapproche du gouvernement des juges, qui est en réalité ce à quoi Tipaza (et moi-même) nous opposons."
Eh ben voilà !
J'étais certain que nous finirions par être d'accord sur le fond.
Gouvernement des juges, c'est l'ancienne appellation, dans la novlangue on dit État de Droit avec des majuscules.
Vous êtes contre, moi aussi... tout est parfait !
Rédigé par : Tipaza | 25 juin 2021 à 16:12
@ Wilfrid Druais
Les vieux filous de la politique appellent tous à se réunir pour empêcher Mariani de gagner la région PACA.
Une belle bourde de personnages « has been », qui en divisant la droite empêchent le grand
rassemblement des droites qui sont majoritaires
en France…
Xavier Bertrand claironne même qu'il préfère les communistes islamo-gauchistes que les "identitaires". On aura tout entendu !
La France continuera donc de sombrer puisque ce sont toujours les mêmes qui auront le pouvoir (LR/LREM/Valls/Pécresse/Bertrand/Macron/E. Ciotti etc.).
On observe que les bobos chics de Marseille votent comme les islamo-gauchistes ou les racailles vulgaires.
Etonnant ! L'aveuglement et les blablas inutiles se poursuivront. L'islamisme pur et dur a de beaux jours devant lui.
Rédigé par : Isabelle | 25 juin 2021 à 12:04
@ Robert Marchenoir | 25 juin 2021 à 09:35 (@ Claude Luçon | 24 juin 2021 à 17:21)
"La vie est belle en France." (CL)
« Oui, pour un retraité aux revenus que je suppose confortables, ayant fait la totalité de sa carrière à l'étranger, et ne connaissant donc rien des difficultés et des dangers que connaissent les Français chez eux. »
—-
Voilà, que ça le reprend !!
Dites donc Robert Marchenoir, vous êtes devenu communiste ?
Vous êtes de plus en plus marrant... et de plus en plus CCCP !
Qu'est-ce que vous avez derrière la tête relativement aux retraités qui trouvent la vie en France belle ?
J'espère que ce n'est rien de méchant, ni de définitif...
Dans le cas où ce serait définitivement radical, je propose de corner Sophocle à la page du jour !
Rédigé par : duvent | 25 juin 2021 à 11:01
Hahaha... que Giuseppe joue les trolls sur le sujet, cela se comprend. Mais que sbriglia en fasse autant, l'éminent avocat devenu juriste d'entreprise, l'homme qui assurait être mon plus fidèle lecteur avant de se raviser et de me traîner dans la boue pour des raisons que lui seul connaît...
Démontons donc cette amusante attaque de trolls en piqué, venant de gens qui au minimum, dans l'interprétation la plus indulgente, sont trop paresseux pour lire ce que disent leurs interlocuteurs, mais s'emparent des trois premiers mots qui leur tombent sous la main parce qu'ils jouissent d'avoir trouvé ce qu'ils croient être une erreur...
Nous avons donc le maçon vélocipédiste Guiseppe, tout juste sorti de chez sa coiffeuse, qui me cite ainsi :
"Citez-nous un seul juriste, un seul philosophe, un seul homme d'État ayant laissé une contribution significative sur le sujet."
Ce qui lui permet de se lancer dans l'une des tartarinades dont il a le secret :
"Vous régressez Bob, au moins un qui vient à l'esprit immédiatement, Montesquieu..."
Puis la machine à ventiler le mépris enrobé dans du n'importe quoi se met à nouveau en surmultipliée :
"Entre vos lacunes diverses, vous devriez faire tester votre DDP, si vous aviez maîtrisé le périmètre d'action d'un DD vous auriez été coupé sur-le-champ, vos neurones n'auraient pas été en surchauffe, je vous le conseille. Les nouveaux dispositifs de protection de Doepke, là aussi cela évolue, radoteriez-vous parfois ?"
Manque de chance, Giuseppe tronque ma phrase. J'ai écrit, en réalité :
"Citez-nous un seul juriste, un seul philosophe, un seul homme d'État ayant laissé une contribution significative sur le sujet, et ayant donné cette définition de l'État de droit."
Celle que sort Tipaza de son chapeau :
"C'est cela l'État de Droit avec des majuscules, il consiste à outrepasser les contraintes strictement juridiques pour imposer une vision politique de la loi, surpassant la réalité sociologique voulue par la loi votée par les élus."
Autrement dit, l'as des as Giuseppe me fait dire exactement le contraire de ce que j'ai dit. Évidemment qu'une tripotée de juristes, de philosophes et d'hommes d'État ont longuement défini ce qu'était, d'après eux, l'État de droit ! C'était même le cœur de mon argument : vu le nombre de gens qui ont bossé sur le sujet depuis des siècles, Tipaza ne peut bricoler sa petite définition à lui, tout seul dans son coin, et prétendre l'imposer à tous.
Il peut certes contester celles qui existent, mais à condition de commencer par les connaître, par en tenir compte et par les réfuter !
Et puis nous avons le nostalgique des prétoires sbriglia, qui tient à manifester sa prééminence juridique en ces lieux, mais dont la compétence ne va pas jusqu'à nous proposer un point de vue argumenté sur la notion d'État de droit. En revanche, jouer les trolls, pinailler, japper aux mollets de quelqu'un qui se risque à cet exercice, là, il sait faire.
Cela donne donc :
Moi : "Citez-nous un seul juriste, un seul philosophe, un seul homme d'État ayant laissé une contribution significative sur le sujet, et ayant donné cette définition de l'État de droit."
Lui : "Maurice Hauriou, Léon Duguit, Carré de Malberg… Sans parler de Montesquieu…"
Vous vous moquez du monde. Donc Montesquieu, Carré de Malberg, Léon Duguit et Maurice Hauriou (regardez-moi bien étaler ma culture sans expliquer quoi que ce soit....) ont, tous, défini ainsi l'État de droit :
"Il consiste à outrepasser les contraintes strictement juridiques pour imposer une vision politique de la loi, surpassant la réalité sociologique voulue par la loi votée par les élus."
Montesquieu, Carré de Malberg, Léon Duguit et Maurice Hauriou ont copié la définition de l'État de droit donnée par Tipaza.
Montesquieu, Carré de Malberg, Léon Duguit et Maurice Hauriou étaient vigoureusement opposés à l'État de droit. Ils considéraient qu'il outrepassait ses prérogatives. Ils pensaient que l'État de droit était une menace pour la démocratie. Comme Tipaza, ils pensaient qu'État de droit est synonyme de tyrannie.
Montesquieu, Carré de Malberg, Léon Duguit et Maurice Hauriou (*) étaient des penseurs aussi confus que Tipaza, et étaient capables de sortir une phrase aussi dépourvue de sens que :
"L'État de droit consiste à outrepasser les contraintes strictement juridiques pour imposer une vision politique de la loi, surpassant la réalité sociologique voulue par la loi votée par les élus."
Je serais curieux que vous nous expliquiez dans quel ouvrage l'un quelconque de ces gaziers a écrit cette phrase, ou quelque chose d'approchant.
Je serais curieux que vous nous expliquiez, avec vos mots à vous, comment ces éminents personnages, que vous convoquez bien légèrement, ont défini l'État de droit ; s'ils étaient pour, ou s'ils étaient contre (Tipaza est contre) ; en quoi leurs conceptions de la chose diffèrent ; en quoi elles se rapprochent ; en quoi leur idée de l'État de droit se rapproche du gouvernement des juges, qui est en réalité ce à quoi Tipaza (et moi-même) nous opposons.
En bref, je serais curieux de vous voir apporter, pour changer, une contribution constructive à ces colonnes. Au lieu de vous contenter de suggérer que vous en savez plus que tout le monde, en vertu de je ne sais quelle carte professionnelle que vous auriez dans votre poche.
La France est pleine de ces cuistres qui croient avoir tout dit lorsqu'ils ont glissé "DDP", "dispositifs de protection de Doepke" ou "Léon Duguit" dans la conversation.
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@ F68.10 | 24 juin 2021 à 21:31
D'accord avec vous dans l'ensemble, avec cette nuance : je n'ai pas, ou presque pas d'opinion sur Viktor Orban. Je déplore que la plupart des gens qui l'évoquent se contentent de le mettre dans le camp du Bien ou dans le camp du Mal, sans se donner la peine de nous expliquer pourquoi.
En d'autres termes, beaucoup de gens ont une opinion bien arrêtée sur le régime hongrois, mais je trouve fort peu d'informations qui permettraient de se faire une opinion.
Orban a raison concernant l'immigration. Il a tort concernant la liberté de la presse et la pluralité des médias. Il a tort concernant la complaisance envers Moscou et Pékin. Il laisse, en particulier, la Chine se servir de la Hongrie comme d'un cheval de Troie pour noyauter l'Union européenne. Son projet d'université chinoise est particulièrement dangereux.
Sur tout le reste, et en particulier sur le fonctionnement des institutions, sur l'équilibre des pouvoirs, qui est le sujet qui nous occupe, je n'en sais rien. Tout le monde nous dit ce qu'il faut en penser, mais personne ne nous explique pourquoi.
Orban raconte n'importe quoi en parlant de "démocratie illibérale". C'est une sottise. Ça ne veut rien dire. Mais ce ne sont que des mots. Ce qui m'intéresse, ce sont les faits.
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@ Claude Luçon | 24 juin 2021 à 17:21
"La vie est belle en France."
Oui, pour un retraité aux revenus que je suppose confortables, ayant fait la totalité de sa carrière à l'étranger, et ne connaissant donc rien des difficultés et des dangers que connaissent les Français chez eux.
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(*) Uniquement des Français, remarquez bien. S'il y a une notion qui doit être étudiée en confrontant les penseurs du monde entier, c'est bien celle de l'Etat de droit, c'est bien celle des différentes façons, pour les hommes, de s'organiser en société.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 juin 2021 à 09:35
Quels sont les électeurs de Renaud Muselier ?
Un internaute d’origine arabe, sur un autre réseau, nous répond : "J’espère que Muselier va vous la mettre bien profond en PACA".
Il suffit de lire pour comprendre qui vote LR/LREM.
Rédigé par : Isabelle | 25 juin 2021 à 08:22
@ Claude Luçon | 24 juin 2021 à 17:21
« Ne m'en voulez pas, le blog tourne à la démoralisation systématique. »
N'ayez crainte !
Par ailleurs, il faut garder en tête que mes commentaires sont tous sujets à caution, pour la raison principale que je n'ai aucune expertise en rien, que je ne comprends rien à la politique, encore moins à l'économie, ne parlons pas de la stratégie, de l'écologie, de la navigation, du traitement de la laine utilisée pour la fabrication des combinaisons de plongée, et qu'en outre, je ne fréquente pas les humains, que je n'apprécie pas les femmes, que je n'apprécie pas les hommes, que la seule chose que je respecte c'est l'humour et vous l'avez sans doute remarqué, j'ai glissé dans ma liste de saintes femmes, la mère de Brian, vieille roulure, jouée par un acteur merveilleux, Terry Jones !
Oui, le temps est compté, en conséquence de quoi, il faut le dilapider en actions heureuses et bonnes !!
https://www.youtube.com/watch?v=CFlMy48ui9s
Rédigé par : duvent | 24 juin 2021 à 23:10
@ Robert Marchenoir (@ Tipaza)
"Si l'on cherche le fin fond de votre pensée, on croit comprendre que pour vous, l'État de droit, c'est la tyrannie : c'est le régime par lequel l'État nie la volonté populaire exprimée par le vote."
J'en suis arrivé exactement à la même conclusion. L'hypothèse un peu plus généreuse en est que Tipaza est un fondamentaliste du positivisme légal dérivant du concept de souveraineté nationale. Ce qui serait typiquement français. Mais inadapté au monde moderne où l'interpénétration des contraintes internationales sur le domaine du national empêche cet isolationnisme légal.
"Alors si le problème n'est pas là, pourquoi citez-vous Viktor Orban, dans un commentaire sur l'État de droit, alors que nous sommes en France et que vous ne connaissez rien à la Hongrie [...] Je serais aussi curieux de savoir par quoi vous aimeriez remplacer l'État de droit. Comment s'appellerait l'organisation politique qui aurait vos faveurs ? Cela pourrait nous éclairer sur "vos idées", comme vous dites, qui, contrairement à ce que vous assurez, sont tout sauf limpides."
Même opinion aussi. Les dérives d'Orban sont nombreuses. La loi sur le contrôle des médias fin 2010 est à cet égard épatante. Peut-être qu'un jour Tipaza nous dira si la souveraineté nationale peut légitimer le contrôle des médias et les atteintes à la liberté d'expression ou de conscience. Ce que, justement, l'État de droit est censé empêché.
Ou la dernière loi anti-pédales hongroise qui interdit "la mise à disposition aux enfants de moins de 18 ans des contenus qui montrent ou encouragent la sexualité en elle-même, le changement de genre ou l'homosexualité."
À quand la balle dans la tête pour possession d'un téléphone portable par un mineur ? Grands dieux...
"À cet égard, vous pourriez prendre exemple sur une immigrée, noire, ex-musulmane, qui fait l'éloge de l'État de droit et de la civilisation occidentale : j'ai nommé Ayaan Hirsi Ali. Il est curieux qu'il faille de telles voix pour nous rappeler l'éminence de nos valeurs. Je vois beaucoup trop d'enfants gâtés et repus dans les rangs de l'opposition."
Ce n'est nullement curieux. Des gens comme Ayaan Hirsi Ali et pas mal d'autres issus du monde moins développé comprennent très bien que la démocratie libérale est une nécessité dans leur contexte pour favoriser leur développement économique et faire sortir leurs pays de mœurs médiévales.
Quand ces personnes viennent en Europe, ces gens s'aperçoivent que ces valeurs occidentales qui sont promues dans leurs pays comme l'avenir à faire advenir, malgré la touche de colonialisme qui colore cette culture politique occidentale dans certaines parties du monde, ne sont pas si partagées que cela par les locaux européens.
C'est là que ces gens comprennent que la démocratie libérale est parfois plus l'accomplissement des élites qu'elle n'est celle de la plèbe. Nonobstant l'hagiographie marxisante du peuple, ce sont bien les bourgeois Whigs qui ont promu la culture démocratique. Qu'ils soient bénis et canonisés.
C'est difficile de se lever un matin, de décider de descendre des arbres, de se mettre à deux pattes puis de bâtir une civilisation. Mais le monde semble comprendre que des sociétés ouvertes sont préférables à des sociétés fermées et autoritaires. Le passé colonial n'empêche pas nombre de gens dans le monde peu développé de très bien comprendre où se situe l'avenir. Nos bougons anti-démocrates occidentaux ne vont pas empêcher le reste du monde de progressivement se démocratiser: le reste du monde sait que c'est préférable à l'autocratie.
Sauf les barges dans ces pays, qui sont encore assez nombreux. Barges que la liberté d'expression, soutenue et promue par l'Occident, met dans l'ensemble en échec. Barges qui nous font le coup des "valeurs islamiques", par exemple, pour court-circuiter tout débat, ce qu'Ayaan Hirsi Ali comprend très très bien. Qu'elle soit bénie et canonisée.
Rédigé par : F68.10 | 24 juin 2021 à 21:31
@ Robert Marchenoir | 24 juin 2021 à 18:48
"N'importe quoi. Citez-nous un seul juriste, un seul philosophe, un seul homme d'État ayant laissé une contribution significative sur le sujet"
Vous régressez Bob, au moins un qui vient à l'esprit immédiatement, Montesquieu... Entre vos lacunes diverses, vous devriez faire tester votre DDP, si vous aviez maîtrisé le périmètre d'action d'un DD vous auriez été coupé sur-le-champ, vos neurones n'auraient pas été en surchauffe, je vous le conseille.
Les nouveaux dispositifs de protection de Doepke, là aussi cela évolue, radoteriez-vous parfois ?
Rédigé par : Giuseppe | 24 juin 2021 à 21:23
Monsieur Bilger, je vous écoute à l'instant sur CNews.
Ce n'est pas un vaccin !!
Rédigé par : hameau dans les nuages | 24 juin 2021 à 20:54
@ Robert Marchenoir
« Citez-nous un seul juriste, un seul philosophe, un seul homme d'État ayant laissé une contribution significative sur le sujet, et ayant donné cette définition de l'État de droit.
Maurice Hauriou, Léon Duguit, Carré de Malberg…
Sans parler de Montesquieu…
Rédigé par : sbriglia | 24 juin 2021 à 20:52
« N'avouez jamais ! »
C'est quelqu'un qui savait de quoi il parlait, à une époque où la justice faisait encore son travail, qui vous le dit :
http://www.france-pittoresque.org/article-n-avouez-jamais-dit-le-boucher-avinain-sur-la-guillotine-97878062.html
Rédigé par : Exilé | 24 juin 2021 à 19:04
@ Tipaza | 24 juin 2021 à 12:10
"C'est cela l'État de Droit avec des majuscules, il consiste à outrepasser les contraintes strictement juridiques pour imposer une vision politique de la loi, surpassant la réalité sociologique voulue par la loi votée par les élus."
N'importe quoi. Citez-nous un seul juriste, un seul philosophe, un seul homme d'État ayant laissé une contribution significative sur le sujet, et ayant donné cette définition de l'État de droit* (sans majuscule à droit : il y a des règles, en français aussi).
Vous vous comportez comme Humpty Dumpty dans De l'autre côté du miroir: les mots signifient ce que je veux qu'ils signifient.
Ce n'est pas le cas. Figurez-vous que les principes politiques sur lesquels notre société est basée n'ont pas été inventés par vous. Ils sont le résultat d'une longue lignée de penseurs et d'hommes d'action. La moindre des choses, pour quelqu'un qui prétend remettre en cause leur pensée, consiste à s'y référer.
Au demeurant, votre nouvelle définition ne veut pas dire grand'chose. Une vision politique de la loi, ça ne veut rien dire. Évidemment que la loi est politique. La politique (si vous tenez à tout redéfinir depuis le début), c'est l'activité par laquelle les hommes organisent et légifèrent leur vie commune. Dire que la loi est politique, c'est dire que l'eau mouille.
La réalité sociologique de la loi, ça ne veut rien dire non plus.
Si l'on cherche le fin fond de votre pensée, on croit comprendre que pour vous, l'État de droit, c'est la tyrannie : c'est le régime par lequel l'État nie la volonté populaire exprimée par le vote.
Il est stupide ou criminel d'utiliser cette expression pour désigner cette réalité, car cela aboutit à nier la légitimité de toute loi quelle qu'elle soit, et donc précisément à favoriser la tyrannie.
Mais peut-être est-ce justement ce que vous voulez ? C'est ce que veulent, en tous cas, les zélateurs de Viktor Orban et de Vladimir Poutine. Et vos déclarations tendent à accréditer cette hypothèse :
"Mais qu'avez-vous à nous ressasser sans cesse (pléonasme) votre hostilité à 'Donald Trump, Viktor Orban, Vladimir Poutine ou... Marine le Pen' (sic) ? Le problème n'est pas là, il est dans l'application des lois par des magistrats politiciens."
Alors si le problème n'est pas là, pourquoi citez-vous Viktor Orban, dans un commentaire sur l'État de droit, alors que nous sommes en France et que vous ne connaissez rien à la Hongrie, si j'en juge par l'absence totale d'informations sur ce pays figurant dans vos écrits ? C'est vous qui l'avez introduit comme référence dans la discussion, pas moi :
"EM, le défenseur de l'État de Droit et le pourfendeur d'Orban et d'autres dirigeants qui s'y opposent [...]"
Votre réaction est typique du poutinisme hypocrite omniprésent en France : vous avez le droit de parler d'Orban ou de Poutine (en bien), mais lorsqu'on vous contredit sur le sujet, alors ça devient un "ressassement" intempestif (variante : une obsession).
Les communistes avaient imposé cette règle : on avait le droit de ne pas être communiste, à condition de ne pas le dire. Sinon, on était accusé d'anticommunisme primaire.
Les communistes, en revanche, étaient libres de répandre leur idéologie néfaste, puisqu'elle constituait la normalité, la vérité, l'évidence. Ils le sont toujours, et vous leur emboîtez le pas.
Vous savez copier-coller le mot "amalgame" lorsque mes écrits vous dérangent, mais vous êtes incapable de justifier votre dénigrement radical du droit qui découle de votre diabolisation de l'État de droit.
Je serais curieux que vous nous expliquiez comment la démocratie, que vous affectez de défendre, peut exister sans lois, et sans que les citoyens ne manifestent un profond respect pour le droit.
Je serais aussi curieux de savoir par quoi vous aimeriez remplacer l'État de droit. Comment s'appellerait l'organisation politique qui aurait vos faveurs ? Cela pourrait nous éclairer sur "vos idées", comme vous dites, qui, contrairement à ce que vous assurez, sont tout sauf limpides.
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(*) À l'exception de Vladimir Poutine et de ses séides, bien entendu. La diffamation de l'État de droit est une campagne constamment martelée en provenance de Moscou. Il s'agit de démoraliser les Occidentaux, de leur faire renier leurs valeurs et par conséquent d'affaiblir leurs nations.
À cet égard, vous pourriez prendre exemple sur une immigrée, noire, ex-musulmane, qui fait l'éloge de l'État de droit et de la civilisation occidentale : j'ai nommé Ayaan Hirsi Ali.
Il est curieux qu'il faille de telles voix pour nous rappeler l'éminence de nos valeurs. Je vois beaucoup trop d'enfants gâtés et repus dans les rangs de l'opposition.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 juin 2021 à 18:48
Nicolas Sarkozy soutient Renaud Muselier. Eric Ciotti votera R. Muselier. R. Muselier soutient LREM.
Une supercherie, une mauvaise farce.
La course aux postes est lancée.
Nous avons d’autre part de plus en plus de passionnés de la course à pied.
Nous avons changé de paradigme (comme ils disent dans la novlangue). Avant, les gendarmes couraient après les voleurs. Aujourd’hui, en France, les racailles courent après les gendarmes.
Un peu partout sur le territoire, la police obligée de s’enfuir devant la racaille. Voilà les événements du jour dans la France du redoutable Gérald Darmanin.
Après tout, la course à pied ou la course aux postes, c’est une passion comme une autre.
Quant à l’avenir de la France, tout le monde s’en moque au fond !
Rédigé par : Isabelle | 24 juin 2021 à 18:17
LR a fait un bon score sans Sarkozy, alors Sarkozy revient soutenir Muselier... comme la corde soutient le pendu.
Ils ne pourraient pas se débarrasser de Sarkozy ?
Rédigé par : stephane | 24 juin 2021 à 17:57
@ duvent
À propos des femmes et des hommes suite à votre échange "mouvementé" avec Claude Luçon. J'aime bien ce qui suit :
"Si je préfère les femmes aux hommes, c’est parce qu’elles ont sur eux l’avantage d’être plus déséquilibrées, donc plus compliquées, plus perspicaces et plus cyniques, sans compter cette supériorité mystérieuse que confère un esclavage millénaire." Cioran
Et pour essayer de se remonter le moral : "Le monde ne mourra pas par manque de merveilles mais uniquement par manque d'émerveillement."
https://www.youtube.com/watch?v=lUJQRMeYFqM
Rédigé par : Isabelle | 24 juin 2021 à 17:49
@ duvent | 24 juin 2021 à 15:02
Je plaisantais chère duvent ! J'avais compris !
0n manque trop de sens de l'humour en France !
Ne vous offensez pas !
Ne m'en voulez pas, le blog tourne à la démoralisation systématique.
J'ai fait un procès délibérément outrageant et provocateur de Zemmour et j'ai eu droit à une série d'insultes !
La drame est que les Français se prennent au sérieux, veulent vieillir prématurément, pourquoi ?
Sur le billet précédent, uniquement pour contrôler, j'ai posté une petite vidéo d'origine italienne d'un chien prenant son bain dans une station-service !
Étonnant l'intelligence de cet animal ! Aucun commentateur n'a relevé le côté hilarant ! Désespérant !
La vie est belle en France, j'ai vécu et parcouru 50 pays de tous genres, en 55 ans, suivant les conseils de Joachim du Bellay je suis rentré dans mon Val de Loire natal n'ayant pas trouvé mieux ailleurs (USA, Canada, UK et Italie compris).
Profitez-en !
La vie n'est pas un drame, c'est l'homme, le Français en particulier, qui est un pessimiste et un masochiste !
Ou allez en Italie, les Italiens se définissent comme des Français qui savent rire !
Cordialement
Rédigé par : Claude Luçon | 24 juin 2021 à 17:21
@ Tipaza
"C'est cela l'État de Droit avec des majuscules, il consiste à outrepasser les contraintes strictement juridiques pour imposer une vision politique de la loi, surpassant la réalité sociologique voulue par la loi votée par les élus."
Ce n'est pas le concept de l'État de Droit, non. L'État de Droit, c'est de faire condamner des États qui, par exemple, castrent des femmes en loucedé, pendant que la justice administrative dit "bon, ben, oui, les certificats médicaux sont en bonne et due forme, peu importe que les nanas n'aient été informées de rien. Circulez, y'a rien à voir." Cas réel. Cela, c'est l'État de droit qui s'oppose (ou devrait s'opposer...) au droit administratif.
"Un autre exemple et j'en resterai là. Le Conseil constitutionnel a relaxé un passeur de clandestins au motif qu'il appliquait le principe de "Fraternité" inscrit dans la devise de la République. On peut aller très loin dans ce sens."
Il s'agit là effectivement d'une instrumentalisation militante du droit. Je suis personnellement un peu choqué que les juges se payent de mots avec le concept de fraternité, ce qui joue toujours un peu plus sur les tentations de dogmatiser les idéologies. Un truc religieux en somme. Cette instrumentalisation du droit est explicitement théorisée par des gens comme Geoffroy de Lagasnerie, et on voit cela un peu partout dans le monde. En Inde, certains juristes de renom, face à ce phénomène, encouragent les juges à envoyer péter ce genre de militantisme qui court-circuite le politique. Et ils ont raison. Parce qu'il s'agit de soustraire des questions au débat public.
Mais ce n'est pas cela l'État de Droit... l'État de Droit, c'est surtout la conscience qu'il y a des sujets au niveau du droit où il n'est pas possible de faire confiance au politique. Alors on met certains principes au-dessus du politique. En expliquant que ces principes restent néanmoins dans le jeu politique, si tant est qu'il y ait des mécanismes permettant de faire répondre les juges et procureurs devant le reste de la société. Aux États-Unis les procureurs et juges de la Cour suprême ont une autorité qui dérive directement ou indirectement de l'élection. Ce n'est pas tout à fait le cas en France. C'est là une faille dans la légitimation démocratique de l'État de Droit, mais cela remet en cause notre système judiciaire et politique et pas exactement la notion de l'État de Droit en soi.
"Mais le problème est plus vaste, il est dans l'absence de contre-pouvoir à ce nouveau pouvoir qui se met en place, le pouvoir judiciaire."
Je vous le dis: un pouvoir au-dessus du politique est nécessaire, mais il doit y avoir une légitimation démocratique indirecte. Aux States, ils ont "élu" une juge contre l'avortement, dont Monsieur Bilger s'est fait l'écho fut un temps. C'est simplement que la temporalité de cette légitimité démocratique se doit d'être plus longue que celle des cycles électoraux sur les sujets touchant à l'État de Droit. D'où la nomination à vie des juges de la Cour suprême, il faut attendre qu'ils meurent et le politique ne maîtrise pas ce calendrier morbide... Chez nous, ce sont les présidents qui sont bombardés au Conseil constitutionnel... pas d'audition, pas de débat public comme dans le cas de cette juge, tout est joué d'avance. C'est bof...
"Le pouvoir judiciaire, dans son application récente sous le label fallacieux d'État de Droit, avec majuscules, n'était pas prévu par l'ensemble des Constitutions des démocraties."
C'est faux. Il vient de loin. J'ai cité des discussions mentionnant Carré de Mahlberg fut un temps. Son œuvre traite justement de la prépondérance du droit administratif en France par opposition à l'État de Droit teuton. Ce Monsieur est mort en 1935. L'État de Droit vient de loin. Au moins le XVIIe siècle en Grande-Bretagne. La Constitution américaine, qui est bien une démocratie, impose des contraintes à la structure étatique américaine et qui font bien partie du corpus lié à l'État de Droit. Carré de Malberg avait une théorie de l'État auto-limité par la Constitution, ce qui était sa façon de traiter les problèmes liés à la notion d'État de Droit dans le cadre d'un positivisme juridique dérivant sa légitimité d'une notion de souveraineté dans une pure tradition française. Ce cadre a fini petit à petit par craquer au XXe siècle pour devenir difficilement opérant au XXIe siècle.
Et plutôt que de pester contre l'État de Droit, je pense que vous devriez plutôt pester contre le Conseil d'État qui a effectivement les moyens de s'opposer aux politiques. Parce que le droit administratif français est une tradition qui vient aussi de loin est qui est une des façons de conjuguer autoritarisme de l'État et limitation des pouvoirs du parlement (Carré de Malberg pestait en effet contre le parlementarisme absolu de la IIIe République). C'est là notre tradition d'État de Droit bien à nous, en somme, autonomisant notre administration du politique au prétexte de limiter le pouvoir de l'État... Je préfère la notion contemporaine d'État de Droit, entre nous: celle qui protège la liberté d'expression contre les velléités de l'État, pas celle qui charge l'État de bien vouloir daigner nous laisser nous exprimer si le Conseil d'État non-élu daigne s'opposer aux délires d'un parlement autoritaire...
Et je m'exprime donc pour affirmer l'immoralité qui consiste à laisser le droit administratif avoir une telle autonomie face aux politiques au prétexte de souveraineté nationale, tout en protégeant l'État de toute plainte de ses sujets en ne traitant jamais les choses qui importent vraiment au civil. Vous devriez lire Carré de Malberg...
"Il s'est installé avec perfidie, en jouant sur le fait qu'il était là pour appliquer le Bien défini par la nouvelle doxa."
Non. Il s'est installé en toute transparence. Car en intégrant notre droit avec d'autres pays (ce qui n'a absolument rien de choquant sauf pour un Français: le droit ayant toujours eu une lourde composante transnationale), il importe bel et bien de dégager des règles communes. Des règles qui garantissent que nous nous comportons en démocratie au prix de voir nos partenaires ne plus nous faire bénéficier de différentes formes d'intégration économique et politique.
Quand on est dans un délire franco-français, on ne s'aperçoit pas que le reste du monde existe. Quand on vit dans un canton suisse, on sait très bien que la coopération entre cantons se fait aux travers d'accords, parfois inégaux, qui permettent d'agréger les bonnes volontés. Vous avez le choix de vénérer comme moment fondateur celui où on décapite un autocrate. Je préfère valoriser des pactes d'alliance, comme celui du Grütli.
Et en Europe il serait temps, après les carnages délirants que nous avons eus au siècle dernier, que nous rentrions dans une logique de coopération plutôt que de s'imaginer qu'au prétexte de couper des têtes nous n'avons de comptes à rendre à aucun de nos partenaires dans l'élaboration de notre droit. Qui ont beaucoup à nous apprendre sur comment ne pas être une monarchie autoritaire, tout élective qu'elle soit...
"Il manque à ce nouveau pouvoir un contre-pouvoir, sinon nous allons vers une magistocratie aussi néfaste que la théocratie et autres régimes totalitaires. Le totalitarisme soft est aussi nuisible que le hard, même si au début il fait moins mal !"
L'État de Droit est un "totalitarisme" qui nous protège du totalitarisme. Mais, oui, un contre-pouvoir doit exister. C'est pour cela que je prône un système à l'américaine, où on nomme des gens par le politique après audition et débat public de société plutôt que cultiver notre entre-soi en nommant des présidents au Conseil constitutionnel sans débat public et de manière automatique. Notre petite culture de cumulards et de prétentieux, en somme, qui nous permet de nous imaginer qu'on peut toujours procéder par des arrangements en coulisses parce que les gens à qui on doit rendre des comptes seraient une bande de c*ns incultes. Cette culture du mépris, en somme. Vous avez apprécié 2005 ? J'étais pour le traité. Mais pas pour le viol du résultat d'un référendum... De la même manière que je suis pour le droit à l'avortement, mais contre l'interdiction de faire évoluer le droit, et pour la possibilité, donc, que la vie politique puisse démocratiquement influer sur la nomination d'un juge à la cour suprême US qui soit contre l'avortement. L'État de Droit ne doit jamais être un prétexte pour évacuer une question du débat public. Débat public qu'il doit garantir et, auquel il convient, à la fin, qu'il se soumette.
Rédigé par : F68.10 | 24 juin 2021 à 15:16
@ Claude Luçon | 24 juin 2021 à 11:04
« Whaoo ! Eh ! Ho ! Alors on fait dans la misandrie maintenant ?
On aime bien le sexe supposé faible mais il n'a pas l'exclusivité de la perfection et de la sainteté :)
C'est un homme qui a été cloué sur la croix pas une femme qui, elle, s'est conservé le beau rôle de Sainte ! »
Sans vous offenser M. Luçon, je ne vois où vous êtes allé chercher tout ça !!?
Vous vous appuyez sur le terme « homme », pour m'inventer des positions, cela ne me gêne nullement, mais de fait, j'aime l'exactitude, et pour cela il faut que je vous corrige...
Premièrement, lorsque j'emploie le vocable « homme », alors que je suis du sexe faible comme vous l'écrivez, vocable que je désapprouve, obiter dictum, je présume que l'on comprend que je veux dire l'espèce répugnante qui se déplace sur deux pieds et qui enduit d'erreur la planète Terre....
Deuxièmement, vous affirmez :
« le sexe supposé faible mais il n'a pas l'exclusivité de la perfection et de la sainteté :) »
Je ne me souviens pas avoir dit une chose aussi médiocre, et pourtant des médiocrités j'en dis en quantité...
Admettons que j'ai vraiment affirmé que le sexe faible aurait l'exclusivité de la perfection et de la sainteté, ce qui est parfaitement faux, mais disons que je l'ai dit, en quoi cela aurait-il un quelconque effet sur la réalité certaine suivante :
1) l'homme (ecce homo) a été crucifié par l'homme, et la femme pendant ce temps était occupée, pour Marie à se morfondre, pour Marie-Madeleine à se morfondre, pour Marthe à se morfondre, et pour les autres à faire comme la mère de Brian, chercher de quoi faire bouillir la marmite...
2) pour ce qui est de l'exclusivité de la perfection et de la sainteté, quand les hommes auront un peu de temps pour regarder ailleurs que dans leur nombril puant, il se pourrait qu'ils distinguent dans le flou artistique qu'ils entretiennent, une quantité considérable de bougresses occupées à pondre et élever leur progéniture ingrate et vorace...
3) pour ce qui est de la distribution des rôles, cette distribution étant à la charge exclusive des hommes, le beau rôle accordé aux femmes, errant entre Sainte Femme et Pute, je choisis Pute... Cela laisse une possibilité d'évasion que j'aimerais, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, explorer !
Ainsi, vous aurez M. Luçon encore et toujours le beau rôle de crucifié, et j'aurai quant à moi le magnifique et irremplaçable rôle de Pute, avec un P majuscule...
Si vous passez un jour par le Sud, allez faire cette petite marche jusqu'à la Baume de Marie-Madeleine, elle s'appelle Sainte-Baume, Jules César y est passé avant nous, et les arbres majestueusement indifférents penchent sur la vermine humaine leur scintillante canopée ! Cf La Pharsale-Lucain
Rédigé par : duvent | 24 juin 2021 à 15:02
Eric Ciotti va voter R. Muselier affilié à LREM. Tous les mêmes !
https://www.lefigaro.fr/politique/eric-ciotti-je-voterai-renaud-muselier-20210623
LR/LREM c'est l'UMPS d'avant. Ils ne changeront strictement rien.
Rédigé par : Isabelle | 24 juin 2021 à 14:00
@ Tipaza
Merci pour votre commentaire ; le sujet a fait florès et causé des réponses admirables, sagaces et utiles. Je crains la mienne trop alambiquée car je n'ai pas voulu rentrer dans les controverses théoriques, innombrables, mais coller le sens de l'expression à sa traduction dans les faits, exercice périlleux. Vous avez fait la réponse qui s'imposait.
Rédigé par : genau | 24 juin 2021 à 13:44
N'avoue jamais que le mal se propage.
Eh, oh, la macronie, on se réveille ?
Eh, oh, les électeurs où êtes-vous ?
Cela se passe à Cognac :
https://twitter.com/VAplus_/status/1407763383449837568
Rédigé par : Isabelle | 24 juin 2021 à 13:17
@ Michel Deluré | 24 juin 2021 à 11:09
« Voilà qui lui a tout de même bien facilité la tâche ! « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Mais attention, l'alignement des planètes risque ne pas être toujours aussi favorable. »
Il est vrai qu’Emmanuel Macron n’a pas eu vraiment à forcer son talent en 2017.
François Fillon qui avait la victoire quasiment acquise a accumulé les bourdes au point de totalement se discréditer.
Marine Le Pen s’est emmêlé les pinceaux dans ses fiches lors du débat de l’entre-deux-tours.
Le résultat ensuite était évident.
Pour 2022, je ne suis pas certain qu’elle sera au second tour car même au sein de son propre parti certains doutent de ses capacités.
À droite, ce sont les ex-LR qui ont le vent en poupe (Xavier Bertrand et Valérie Pécresse), mais LR veut absolument son propre candidat, ce qui risque d’avoir un effet contre-productif pour passer le second tour.
Concernant le PS, c'est mort. L’alliance scélérate du PS avec LFI pour la conquête de la région Île-de-France ne sera jamais pardonnée par les socialistes "authentiques". Une alliance avec les écolos, passe encore mais avec Mélenchon et son équipe d'illuminés, ce n’est pas acceptable.
Bon, il y reste encore Eric Zemmour, mais il est surtout le boute-en-train de la prochaine campagne présidentielle.
Polémiste à la rigueur, mais président de la République faut rester sérieux ! :)
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@ duvent | 24 juin 2021 à 10:35
Voilà qui est bien envoyé et en plus c’est vrai ! Rien à ajouter !
Rédigé par : Achille | 24 juin 2021 à 12:56
Pendant que je préparais mon petit laïus, je vois que d'autres ont aussi apporté leur grain de sel, mais je donne quand même le mien, je lirai les autres tout à l'heure.
Pour mieux comprendre l'idée d'État de Droit, on peut se reporter à l'article de Wikipédia sur ce que les Anglais appellent "the Rule of Law", en quelque sorte le gouvernement de la Loi. La "Rule of Law" pose comme son nom l'indique la primauté du droit sur le pouvoir politique, tout comme le concept d'État de Droit.
L'article rapproche les deux notions, et présente aussi leurs différences mais d'une façon qui ne me paraît pas très claire. Déjà concernant la notion d'État de Droit, le fait que "la Freie Universität de Berlin ait engagé une analyse comparée des différentes formes de l'état de droit, pays par pays" tend à démontrer que cette définition est sujette à de nombreuses variations.
L'idée générale de l'État de Droit est celle de la soumission de l'État au Droit ; mais aussi de la soumission des juges aux lois, qu'ils doivent appliquer. Dans le système de la "Rule of Law" aussi, l'État est soumis à la "common law", sachant toutefois que celle-ci n'est pas immuable, et s'accompagne d'une jurisprudence constante qui adapte l'esprit de cette loi aux circonstances nouvelles. Cette jurisprudence, opérée par les juges eux-mêmes, les oblige, dans chaque cas, à tenir compte de la manière dont des cas précédents ont été traités.
La différence essentielle entre "état de droit" et état relevant de la "rule of law", tient donc beaucoup à la définition de la loi. Mais elle n'est pas mince. D'autre part, il existe des différences entre les notions d' "équilibre" des pouvoirs (Montesquieu, Locke) et de "séparation des pouvoirs".
Le diable se cache dans les détails, sauf que ce ne sont pas des détails. Si l'on considère les critères posés par certains penseurs concernant la "Rule of Law", il y aurait beaucoup à dire dans la pratique. En vrac : stabilité de la loi, non-rétroactivité, les lois doivent être cohérentes et exécutables, éviter les contradictions, le système juridique doit être connu et certain, l'accès au système juridique aussi simple que possible, les lois doivent rester constantes sur une longue période de temps (Dicey, Raz, Hayek, Fuller).
Il me semble que ce qui peut poser problème dans l'Union européenne tient à la différence entre le droit reconnu par l'UE et celui reconnu par chaque nation, et la pré-éminence de l'un par rapport à l'autre. Je suis certaine que de nombreux juristes s'y sont attelés, ce qui ne veut pas dire que les citoyens ordinaires s'y retrouvent.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rule_of_law
Il y aurait un autre aspect intéressant à développer. La production de nouvelles règles, par les gouvernements ou par le parlement, est soumise en théorie à certaines limitations : être votées, répondre à une nécessité, ne créer d'obligations que strictement nécessaires, s'inscrire de manière cohérente dans l'ensemble des lois existantes et au regard de la Constitution, etc. Elles sont réfutables si elles n'obéissent pas à ces principes.
Il est rassurant de savoir qu'en France, les députés utilisent les services de juristes à cet effet. Moins rassurant peut-être de savoir comment sont composées les instances chargées d'arbitrer les conflits à ce sujet.
La compréhension de comment et par qui sont votées les lois européennes ayant prééminence sur les lois nationales demande une connaissance du fonctionnement de l'UE que la plupart des citoyens européens n'ont sans doute pas. Cela ne veut pas dire que ces lois sont mauvaises ou qu'elles sont promulguées par des gens dotés d'intentions inqualifiables, mais si le contexte est obscur, les citoyens ne peuvent plus y adhérer, ce qui jette une ombre sur leur validité.
Rédigé par : Lucile | 24 juin 2021 à 12:56
"Xavier Bertrand, qu'il avait cherché à ridiculiser pour ses propositions pénales, a viré très largement en tête au premier tour." (PB)
Un Xavier Bertrand qui aussitôt presque réélu en a profité pour parler du RN dans les mêmes termes que Dupond-Moretti. Donc un Xavier Bertrand aussi peu respectueux de ses adversaires que ne l'était D-M. Haro sur le RN, cela sert toujours la macronie.
En ce qui concerne le parti LREM, Eric Zemmour a dit l'autre soir que ce parti n'existait pas.
E. Macron, qui est un Président éphémère, n'a pas besoin de parti politique. Il lui fallait juste des godillots éphémères et virtuels pour voter les lois proposés par lui, pour que cela ait l’air d’une démocratie et pour que le coup d’Etat ressemble à une élection, avec les codes de l'ancien monde.
Un Président qui sinon n'avait pas de majorité, n'étant ni à droite, ni à gauche mais plutôt plus à gauche qu'à droite, ce qui aurait été un peu trop visible et n'aurait pas fait de lui un homme nouveau.
Rédigé par : anne-marie marson | 24 juin 2021 à 12:34
Houla, houla, houla !
Mon commentaire sur l'État de droit a provoqué plusieurs réponses de la part de
- genau avec sa courtoisie habituelle
- Robert Marchenoir avec sa trop volubile argumentation et ses amalgames hors sujet
- F68.10 qui en rajoute une couche avec le droit administratif, le petit dernier de la portée, mais le plus intrusif évidemment.
@ genau
"En aucun cas, je ne voudrais froisser Tipaza, préopinant, mais je ne partage pas sa vision de l'Etat de Droit"
Pas de problème, nous sommes là pour débattre, en essayant que ce débat ne soit pas une suite de monologues.
Je précise d'emblée que je ne suis pas juriste et que j'ignore tout du droit comme ensemble des règles qui nous commandent.
Je parle donc de mon ressenti juridique et politique, qui est au droit ce qu'est le ressenti de la température à la météo. Le ressenti exprime la réalité humaine face à la vérité déshumanisée des instruments de mesure et des textes juridiques.
Bien qu'ignorant, je sais que les textes de lois ne peuvent pas prendre en compte la totalité des situations humaines dans lesquelles ils sont susceptibles de s'appliquer et qu'il y a donc nécessairement une marge d'interprétation dans l'application des textes, d'où l'affrontement entre le juge et l'avocat.
C'est précisément dans l'évaluation de la marge d'interprétation que se situe le débat.
La marge doit être raisonnable, et la première condition pour qu'elle le soit est qu'elle reste dans le champ d'application de la loi qui doit être interprétée.
Ça n'a pas été le cas avec la décision du Conseil d'État, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le président lui-même.
L'argumentaire de la décision est de nature économique alors qu'il aurait dû être de nature administrative.
C'est cela l'État de Droit avec des majuscules, il consiste à outrepasser les contraintes strictement juridiques pour imposer une vision politique de la loi, surpassant la réalité sociologique voulue par la loi votée par les élus.
Au fond l'État de Droit est un abus de pouvoir de la part de magistrats qui profitent du droit qui leur accorde l'impunité dans leurs décisions, pour transgresser ce même droit et imposer le leur.
Un autre exemple et j'en resterai là.
Le Conseil constitutionnel a relaxé un passeur de clandestins au motif qu'il appliquait le principe de "Fraternité" inscrit dans la devise de la République.
On peut aller très loin dans ce sens.
Je rappelle que Saint François d'Assise appelait frère et soeur tous les éléments de la création, animaux, végétaux, planètes, soleil, lune et même le feu et la mort :
"Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,
par qui tu éclaires la nuit :
il est beau et joyeux,
indomptable et fort."
"Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre sœur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper."
Vous mesurez la mauvaise foi (sans jeu de mots) de nos constitutionnalistes dans leurs attendus !
Voilà c'est ça l'État de Droit que je récuse, ce n'est pas la loi et le droit appliqué avec l'intelligence qui devrait s'imposer dans une société qui veut vivre sereinement.
J'ai bien conscience de n'opposer à votre brillant argumentaire d'un juridisme érudit, qu'une bien pauvre réalité concrète.
Il se fait que je ne vis le droit que dans son application quotidienne et pas dans la splendide abstraction des textes.
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@ Robert Marchenoir
L'essentiel de mon argumentation est dans le texte précédent.
Mais qu'avez-vous à nous ressasser sans cesse (pléonasme) votre hostilité à "Donald Trump, Viktor Orban, Vladimir Poutine ou... Marine le Pen." (sic)
Le problème n'est pas là, il est dans l'application des lois par des magistrats politiciens.
Nous avons déjà Claude Luçon qui fait une fixette sur Zemmour, ce qui m'amuse, mais vous, ce n'est pas une idée fixe, c'est une arborescence fixe.
Vous prenez un élément et vous descendez toute l'arborescence en glissant sur la réalité qui plus est.
Pfffftt, vous connaissez mes idées, pourquoi les caricaturer aussi platement !
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@ F68.10
Bon, voilà que vous rajoutez le droit administratif au débat, et au fond vous n'avez pas tout à fait tort puisqu'effectivement c'est la transgression du droit administratif par le Conseil d'État qui était le sujet, Macron ne l'ayant pas acceptée facilement semble-t-il.
Mais le problème est plus vaste, il est dans l'absence de contre-pouvoir à ce nouveau pouvoir qui se met en place, le pouvoir judiciaire.
Le pouvoir judiciaire, dans son application récente sous le label fallacieux d'État de Droit, avec majuscules, n'était pas prévu par l'ensemble des Constitutions des démocraties.
Il s'est installé avec perfidie, en jouant sur le fait qu'il était là pour appliquer le Bien défini par la nouvelle doxa.
Il manque à ce nouveau pouvoir un contre-pouvoir, sinon nous allons vers une magistocratie aussi néfaste que la théocratie et autres régimes totalitaires.
Le totalitarisme soft est aussi nuisible que le hard, même si au début il fait moins mal !
Rédigé par : Tipaza | 24 juin 2021 à 12:10
N'avoue jamais que tu es nullissime. La macronie poursuit sa route avec mépris. Elle fait comme si tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.
https://www.causeur.fr/abstention-de-masse-jaccuse-le-cynisme-du-pouvoir-204315
Et pendant que vous dormez, braves gens, les islamistes poursuivent leur conquête de manière sournoise ou barbare.
https://www.bvoltaire.fr/fonds-europeens-dans-les-poches-islamistes-circulez-il-ny-a-rien-a-voir/
Tous ces endormis lobotomisés seront un jour dirigés par l’islam pur et dur. Réveil ?!
Quant à Macron, il continue de s'amuser à la fête de la musique cette fois. Le roitelet s'amuse avec les joujoux du pouvoir. Il ignore ou fait semblant d'ignorer. On ne sait plus !
Rédigé par : Isabelle | 24 juin 2021 à 11:55
@ Achille 23/06 21:23
Alors que François Mitterrand et Jacques Chirac n'ont accédé à l'Elysée qu'après plusieurs tentatives, vous faites valoir qu'il a suffi d'un seul essai à Emmanuel Macron pour y parvenir. Ce constat brut mérite me semble-t-il d'être corrigé.
Vous admettrez en effet que pour les deux premiers, l'adversité fut à l'époque d'un tout autre calibre alors que, s'agissant d'EM, les circonstances se sont montrées particulièrement propices en 2017 avec d'une part le renoncement du président en exercice et d'autre part les déboires judiciaires du candidat LR.
Voilà qui lui a tout de même bien facilité la tâche ! « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Mais attention, l'alignement des planètes risque ne pas être toujours aussi favorable.
Rédigé par : Michel Deluré | 24 juin 2021 à 11:09
@ duvent | 24 juin 2021 à 10:35
Extraits :
* un homme politique véritable
* il faut vomir sur les poltrons
* le courage, l'honneur, la probité et l'intégrité de cet Homme providentiel
* il n'est nul besoin de voir les hommes politiques nous montrer...
Whaoo ! Eh ! Ho ! Alors on fait dans la misandrie maintenant ?
On aime bien le sexe supposé faible mais il n'a pas l'exclusivité de la perfection et de la sainteté :)
C'est un homme qui a été cloué sur la croix pas une femme qui, elle, s'est conservé le beau rôle de Sainte !
Rédigé par : Claude Luçon | 24 juin 2021 à 11:04
« Désavouer exigerait une forme d'abandon, de modestie, on serait contraint de sortir de sa superbe et surtout il faudrait être sûr de pouvoir remplacer avantageusement le partant. » (PB)
Non !
Et ce que vous écrivez est affreusement faux...
Désavouer c'est renier, abjurer, se rétracter, renoncer, et donc sur cette pierre ne rien poser...
Désavouer c'est l'abandon de soi, de l'autre, de ses idées, de ses croyances, de ses engagements, de ses luttes, et pour comble désavouer, c'est se désavouer...
C'est simplement dire que tout ce qui a été proposé, tout ce a été fait, que tous ceux qui ont été réunis l'ont été sur un mensonge, une erreur, une traîtrise, une opportunité.
Désavouer, ce n'est pas une modestie, c'est une lâcheté, une crapulerie, l'escroquerie que l'esprit retors croit pouvoir se faire à soi-même, et ainsi, sortir par le haut d'une bassesse, et en matière politique c'est le nec plus ultra de l'effronterie et de la concupiscence.
On ne peut certes, pas sortir de sa superbe par un désaveu, un homme politique véritable n'a pas le loisir de se comporter comme dans un salon tenu par la Gente Dame en vue, et qui par une redistribution des cartes, attribuerait les rôles pour un jeu de dupes dont la dinde est toujours et encore la Nation et son Peuple...
Je note, ces derniers temps, une sournoise et constante manipulation qui vise par une feinte écoute à poursuivre avec âpreté le plaisir solitaire, qui ne cherche qu'à satisfaire la haute opinion qui est nourrie pour soi-même.
Alors, il faut vomir sur les poltrons qui cherchent constamment la meilleure gamelle, la plus copieuse, la plus riche, la plus variée pour nous présenter avec audace leur honorable programme avarié, corrompu, et vide.
Il manque cruellement dans notre temps, le courage, l'honneur, la probité et l'intégrité de cet Homme providentiel que chacun voit où bon lui semble, et ce « où bon lui semble » est par un hasard accablant conforme à son propre, unique et inique intérêt...
Dès lors, et contrairement à votre affirmation, il n'est nul besoin de voir les hommes politiques nous montrer de combien de reniements ils sont capables, on en préférerait qui savent sûrement, intelligemment, avec mesure et raison choisir ce qui est bon, juste et nécessaire !
Il faut sortir des clubs nécrosés par un humanisme factice, perdus dans leurs tics de langage misérablement moutonniers et retourner à l'Agora, sous le regard outré d'un Timon d'Athènes qui pourrait vous...
Rédigé par : duvent | 24 juin 2021 à 10:35
Son conseiller politique Thierry Solère, qui était de droite, avait pour mission de fracturer la droite.
N'est-ce point là un type de personnage que la langue française désigne sous le terme de félon ?
Combien sont-ils dans son cas dans les instances dirigeantes de LR, même s'ils ne sont pas encore tous passés à l'action ?
Rédigé par : Exilé | 24 juin 2021 à 09:54
"Si l’on parvient ainsi à préférer et à aimer la laideur, c’est que dans ce cas la laideur est beauté.
(La beauté n’est que la promesse du bonheur. Le bonheur d’un Grec était différent du bonheur d’un Français de 1822. Voyez les yeux de la Vénus de Médicis et comparez-les aux yeux de la Madeleine de Pordenone (chez M. de Sommariva)."
Stendhal, De l'amour.
Ainsi les vœux de l'aveu seront à l'image des croyances, et chacun reconnaîtra au visage du prochain son incapacité à dire le droit tant qu'il n'aura pas reconnu celui-là comme un semblable, cherchant justification dans la loi de sa propre déchéance de la grâce, ayant alors l'occasion de reconnaître qu'il n'y a guère que la foi qui puisse agir par la charité, pierre angulaire du Droit.
Rédigé par : Aliocha | 24 juin 2021 à 09:27
@ Tipaza | 23 juin 2021 à 19:04
J'aimerais relever le tripotage intellectuel auquel vous vous livrez, car il est très répandu et me paraît fort dangereux. Vous dites :
"EM, le défenseur de l'État de Droit et le pourfendeur d'Orban et d'autres dirigeants qui s'y opposent, est repris par la perversité que contient en soi ce principe d'État de Droit, qui se considère au-dessus de la volonté des peuples, et qui ce faisant nie la notion même de peuple."
Le contexte de cette phrase montre bien que vous vous trompez dans le sens que vous accordez à l'expression État de droit. Vous l'employez pour dire gouvernement des juges, pouvoir excessif de la branche judiciaire sur les branches législative et exécutive.
Ce qui vous amène à dire que vous "réprouvez l'État de droit".
Vous n'êtes pas le seul. Cette opposition est fort à la mode, et se réfère souvent, ainsi que vous le faites, on ne sait trop pourquoi, au régime de Viktor Orban en Hongrie.
Or, ce n'est pas cela que signifie l'État de droit. Les juristes et les philosophes ont donné plusieurs définitions de cette notion, mais le cœur de la chose réside en ceci : un État de droit, c'est un État dont les représentants se soumettent au droit qu'ils ont eux-mêmes édicté. C'est un État qui ne se considère pas comme tout-puissant sous prétexte qu'il est l'État. C'est un État qui garantit l'indépendance du pouvoir judiciaire, en ce sens qu'il ne considère pas qu'il y a une loi pour les citoyens ordinaires, et une autre pour l'État.
C'est, en somme, le contraire d'un État tyrannique, c'est la définition même d'un État démocratique.
Soit exactement le contraire de ce que vous prétendez.
Par exemple, un État qui n'est certainement pas un État de droit, c'est l'État russe. Il n'y a pratiquement aucun acquittement en Russie, il suffit à l'État de porter de fausses accusations de détention de drogue ou de pédophilie envers ses adversaires pour les faire condamner, et chaque Russe sait bien que les tribunaux ne sont là que pour protéger les amis de l'État et persécuter les autres.
On pourrait se dire qu'après tout, ce n'est qu'une question de mots. La notion d'État de droit est brandie par les défenseurs du pouvoir excessif et arbitraire des juges politiques (Conseil d'État, Conseil constitutionnel, Cour européenne des droits de l'homme...), tendant à instaurer des lois dont les peuples ne veulent pas (immigration, "racisme", culte des minorités...) ; donc pourquoi ne pas leur retourner le compliment, et dénigrer l'État de droit dont ils se réclament ?
Il y a une très bonne raison de ne pas le faire : dénigrer l'État de droit au prétexte de cette signification fallacieuse, c'est interdire à quiconque de défendre la véritable notion d'État de droit. C'est faire la promotion, en tapinois, de l'État autoritariste, dirigé par un homme providentiel qui tord la loi à son bénéfice, à condition que ce soit notre homme : Donald Trump, Viktor Orban, Vladimir Poutine ou... Marine le Pen.
Il s'agit, en somme, d'un tripotage directement calqué sur la méthode communiste : saboter le sens des mots pour empêcher la défense des notions qu'il s'agit d'éradiquer.
Le danger est loin d'être imaginaire, comme le montrent les délires des trumpistes américains qui prétendent toujours que leur champion a gagné la dernière élection.
Et comme par hasard, les calomniateurs de "l'État de droit" ne défendent jamais la véritable notion sous-jacente à cette expression. Ils ne se font jamais les défenseurs de l'État limité, modeste, respectueux des lois et serviteur des citoyens ; en un mot, ils ne défendent jamais le libéralisme.
Ils nous font toujours l'éloge de Viktor Orban, l'autocrate de Budapest, meilleur allié en Europe de l'autocrate de Moscou (et aussi de l'autocrate communiste de Pékin, on l'oublie assez vite...).
Ils défendent un homme qui, en Hongrie, fait réellement ce qu'ils reprochent largement à tort à l'État français de faire chez nous : bâillonner les médias et les mettre à sa botte.
Mais voilà : Orban est dans le camp du Bien (le bien de droite, le nôtre) tandis que Macron, et ses prédécesseurs, sont dans le camp du Mal.
Calomnier l'État de droit au prétexte que certains se réclameraient à tort de cette notion, c'est un peu comme réclamer l'abolition du droit de propriété sous prétexte que les voleurs protestent de leur innocence ; ou bien comme dénigrer la liberté, sous prétexte que les libertés "formelles", "bourgeoises", seraient de peu de poids face aux libertés "réelles", "économiques", lesquelles seraient refusées au prolétariat par les "capitalistes" (si cela vous rappelle une certaine propagande en provenance de Moscou...).
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 juin 2021 à 08:25
Ne désavouons jamais Orban et la Hongrie, ce sont eux les vrais résistants à la charia fasciste LGBT qui se propage comme une gangrène dans le monde.
Très bonne analyse de Zemmour sur cette dictature LGBT qui viendra renifler "jusqu’au fond de nos chi*ttes" comme disait Poupou, le Russe pas le coureur.
Islamisme et LGBTisme, deux idéologies fascistes, écraseront définitivement nos sociétés anciennes, leurs valeurs, leur histoire, leurs religions, leurs sexualités, et leurs peuples.
N'oublions pas que ces LGBT sont hétérophobes, comme toutes les autres idéologies extrême gauchistes qui veulent détruire leurs cibles, ceux-là veulent éradiquer les hétéros, ces mécréants qui refusent d’évoluer sexuellement : un couple mixte blanc catho hétéro aura beaucoup de souci à se faire à l'avenir.
Perso je félicite et soutiens Orban et la Hongrie sans cesse harcelés par ces nouveaux inquisiteurs du sexe mais nos minuscules Hongrois seront balayés par toute cette meute fasciste haineuse terrible, Union européenne, mondiale et tous ces partis soumis couchés humiliés, ce n’est qu'une question de temps.
Rédigé par : sylvain | 24 juin 2021 à 08:12
@ Patrice Charoulet
J'avoue avoir oublié le passage que vous évoquez. Il faudrait relire ! Mais on ne peut pas tout faire, en ce moment, je lis du théâtre, "L’Abuseur de Séville", le damné par manque d'espoir, enfin, franchement, cela vaut le déplacement, il n'y a pas que le chevalier à la triste figure dans l'Espagne oubliée !
Mais puisqu'on redécouvre le baroque, l'Espagne a toutes ses chances, mais puisqu'on reformule les questions de sens en les mêlant à de la fiction, l'Espagne doit briller à nouveau de tous ses feux.
Je pourrais changer de pseudonyme car tout le monde pense à une ville italienne alors que je ne faisais là que m'encourager avec une autre référence : Les Offreurs d'Immortalité, soit quelque chose de rassembleur, vu que certains transhumanistes visent l'immortalité mais aussi des gens ne s'appelant pas transhumanistes les rejoignent dans ce noble combat.
Ces derniers pensent que l'immortalité et d'ailleurs d'autres apports, ne nous élèveraient pas au-dessus de l'espèce. Question de mot, à mon avis, un peu comme, je ne sais pas...
Si : l'être humain est-il une espèce de singe ou non ? Biologiquement oui, mais un singe avec de telles originalités, permettant une culture supérieure que non, nous serions d'un autre ordre.
En tout cas, il y a bien une certaine différence : façonner un outil à partir d'un outil et avoir pour certains singes conscience d'exister n'est pas avoir conscience d'avoir conscience d'exister et faire naître le feu et forger des instruments de musique, pour ne prendre que des caractéristiques de la plupart des groupes humains.
Franchement, j'aime bien les débats entre amants de l'immortalité, entre interrogateurs sur le propre de l'homme... Et Lovecraft est-il un auteur fantastique ou de science-fiction ? Et quel est le plus grand écrivain... J'aime bien les débats de ce genre, plus que distrayants, mais je ne vais pas prendre parti pour l'indécidable, et surtout gaspiller mes forces ou oublier l'essentiel pour des histoires de classement.
L'essentiel consiste en la promotion de l'Homme ou de tel ou tel auteur : si la vie est un songe, le mien sera un peu plus passionnant que du pinaillage. Non une dispute mais une quête.
Je pourrais changer de pseudonyme, mais vous seriez du genre à écrire Noblejoué-Lodi puis mon troisième... Ce serait amusant, semblable aux noms à tiroirs interminables des comtes de ceci, prince de cela, dans un sens. Mais un peu lourd.
Et puis, quand on change de peau, on change de peau... Voudriez-vous obliger un serpent à remettre sa vieille peau ? Puisqu'on parle de mue, je songe à un autre pseudonyme parce qu'il raconterait ma vie dans un sens. Et d'autres gens pourraient s'y reconnaître.
Mais j'estime que je ne le mérite pas, en tout cas pas encore car on ne sait jamais. J'essaie de progresser dans divers domaines, figurez-vous, même si sans capacités augmentées, on peut dire que les humains sont condamnés à des efforts démesurés pour des résultats plus que mesurés ! Voire absolument inexistants, qu'on pourrait faire graver sur sa tombe de sorte que le néant de la mort y enchâsse le néant d'une vie. Instructif mais par trop déprimant ? Tellement que nous allons sortir des pas perdus des endeuillés.
Le fameux "peut mieux faire" doit être dit aux enfants et peut-être à d'autres comme on prononce une bénédiction, mais sans croire que ces mots sont la chose, qu'ils révèlent la vérité. C'est, en somme, l'encouragement de qui le dit et le pari de qui le reçoit et de qui se le promet à soi-même, un pari ou un acte de volonté selon la personne.
À vrai dire, on n'est même pas sûr de la réalité du monde, mais le mieux me paraît de faire comme si, ainsi que l'apprend le héros de "La Vie est un songe", qu'on sort de prison pour lui donner la royauté puis remet en prison. Stressant, mais un apprentissage pour ce roi d'un jour finalement délivré par des révoltés :
"Sigismond.
Déjà, l’autre fois, j’ai vu cela aussi distinctement que je le vois à cette heure, et cependant ce n’était qu’un songe.
Deuxième soldat.
Toujours, noble seigneur, les grands événements sont annoncés à l’avance, et c’est pour cela sans doute que vous avez rêvé ce que vous voyez en ce moment.
Sigismond.
Vous avez raison ; c’était sans doute l’annonce de ce qui devait être ; et d’ailleurs, puisque la vie est si courte, ô mon âme, livrons-nous à un nouveau rêve"
Rêvons.
———————————————-
@ F68.10
On pervertit le "juste milieu" en ce qu'il n'est pas. La politesse et le classicisme ne doivent pas être instrumentalisés en interdiction de vivre et de penser !
Ne plus errer de l'optimisme béat à la délectation du pire, tel est, à mon sens, le juste milieu.
Ces interdits ont accessoirement jeté l'opprobe sur le romantisme, le baroque, les "mauvais genres", quelle plaie... Quel obstacle à la créativité !
Mais j'ai aussi peur d'une réaction en sens inverse, d'une condamnation du classicisme et de la politesse à cause de ce qu'ils ont pu cautionner.
Car les gens, et surtout les Français, sont comme Molière les a satirisés :
"Les hommes la plupart sont étrangement faits !
Dans la juste nature on ne les voit jamais ;
La raison a pour eux des bornes trop petites ;
En chaque caractère ils passent ses limites ;
Et la plus noble chose, ils la gâtent souvent
Pour la vouloir outrer et pousser trop avant."
Au lieu de se déchirer les uns les autres, imitons les meilleurs, ce qui nous sortirait de nos guerres civiles et nous éduquerait un peu. Pas du luxe...
Et n'oublions pas nos grands hommes, Molière pour la sagesse, Jules Verne pour la conquête spatiale entre autres. Me rappeler ces auteurs et vos recherches mathématiques me donne quand même un peu d'espoir pour un pays à qui il ne manque que de se libérer de ses illusions pour être au niveau des concurrents qui l'obsèdent, plutôt que de les envier !
Allez, pour le fun :
https://fr.wikiquote.org/wiki/Pedro_Calder%C3%B3n_de_la_Barca
Rédigé par : Lodi | 24 juin 2021 à 07:06
En aucun cas, je ne voudrais froisser Tipaza, préopinant, mais je ne partage pas sa vision de l'Etat de Droit. La base de sa conviction, du moins jusqu'ici exprimée, est que l'Etat bouscule le peuple dont il est issu en méconnaissant sa volonté.
La réflexion me gêne car l'état de droit ne s'écrit pas forcément avec des majuscules. Nous vivons dans un état de droit où la volonté de celui qui détient le pouvoir exécutif est soumis à la loi qu'il n'a pas votée, voire qu'il n'approuve pas. Le droit est supérieur, mais l'ambiguïté fait florès dans la modification progressive du contenu du droit.
Au temps de Désiré Dalloz, le droit était la loi, celle que le garde-champêtre portait en écusson sur son sarrau.
Aujourd'hui, sous l'influence de la notion d'Etat-providence, le droit est devenu un élément technique supposé construire et obliger le mode de vie de l'assujetti. La Loi, bien que pléthorique, dévalorisée, est écrasée par les textes de seconde zone, les décrets, quelquefois oubliés à la suite d'une loi, rendant celle-ci évanescentes, soit verbeux au point de ne plus rien y comprendre, soit contradictoires avec l'objet de la Loi, d'où l'intervention de plus en plus nette des juridictions administratives qui relèvent avec sagacité les tentatives de débordement. C'est ça la frange de l'état de droit.
Ces textes qui nous gouvernent tant bien que mal, sont l'oeuvre presque exclusive de fonctionnaires et fournissent cet argument majeur de la dénonciation d'un corpus fait pour les initiés et non pour le peuple car son représentant, l'Assemblée nationale (bicaméralisme), n'est pas constituée de juristes aguerris, mais de petites mains politiques.
Nous restons néanmoins dans un état de droit mais qu'on peut, avec Bertrand de Jouvenel, appeler une nomocratie où le rôle de l'exécutif devrait se borner à appliquer les textes votés par le pouvoir législatif sauf que le pouvoir exécutif a confisqué le régime de l'application des lois par sa pléthore réglementaire, pervertissant ainsi la notion d'état de droit tout en en gardant l'aspect extérieur. Le doyen Debbasch a parfaitement décrit le phénomène public dans la droite ligne du doyen Carbonnier pour le domaine civil.
Notre société, presque exclusivement économique, contraint à l'immixtion permanente de l'Etat, par sa fonction réglementaire à régler tous les détails de la vie quotidienne, jusqu'à l'obsession. Ce n'est qu'un effet de l'évolution politique dont les mutations sont déjà en vue.
Ce n'est pas fait, néanmoins, pour rassurer, car les domaines nouveaux comme Internet suscitent, chez les femmes notamment, si longtemps dédaignées et j'entendais cela ce soir sur Arte, la revendication, opportune ou pas, ce n'est pas la question, d'une législation, souhaitée mondiale pour régler le sort du cyberharcèlement lors même que la toile est un domaine économique réglé, surtout les excès, par la loi du divin marché.
On atteint là à la contradiction maximale à partir de comportements somme toute marginaux, par rapport à un groupe spécifique du militantisme qui se targue d'une parfaite orthodoxie mais inclut des discours excessifs expliquant en partie des réactions épidermiques, malheureusement vulgaires, voire intellectuellement criminelles auxquelles on prête, non sans raison, des attitudes passéistes, déjà d'un autre temps (rappelez-vous le discours de Créon sur les femmes), mais surexploitées de façon subjective par un groupe de personnalités engagées.
On passera sur la surexploitation des qualificatifs, mais on retiendra l'impuissance de l'Etat à violer, pour de bon, le dernier cercle de la liberté d'expression, aussi mal utilisée qu'elle soit.
Il y a là une faillite de la société en général qui ne pouvait pas anticiper les conséquences des excès de la communication publique anonyme. Les juridictions font largement appel à la liberté d'expression dans le domaine politique pour tempérer le conflit mais nul ne s'en satisfait; le pouvoir par timidité politique et compromission, voire sujétion au pouvoir économique, le public, vaguement indifférent et désarmé par les excès mêmes du pouvoir règlementaire qui ne lui laissent plus de latitude intellectuelle et les intéressées par hâte de voir leur cause enfin triompher, alors que l'effet civilisateur du droit n'aurait jamais dû permettre qu'une telle occurrence se développât. Mais c'est aussi cela, l'état de droit.
L'avenir de la vie en collectivité est sombre.
Pardon pour ce factum, inspiré par les juristes axiomatiques.
Rédigé par : genau | 24 juin 2021 à 01:06
Surnommé Jupiter au début de la présidence, M. Macron a toujours voulu donner l’impression d’un contrôle total et omniprésent. C’est lui qui nomme, décide et assume. Il ne blâme pas, ne peut pas renier parce que la faute se retournerait contre lui-même. Il fait en sorte que les autres démissionnent et s’en aillent.
Dans ces conditions, EM ne peut pas désavouer.
Alors Jupiter envoie un écran de fumée, regarde ailleurs et passe à autre chose.
Rédigé par : vamonos | 23 juin 2021 à 23:15
@ Tipaza
"J'avoue avoir été envahi d'un sentiment d'immense satisfaction, celle que la morale catho réprouve, la satisfaction de voir qu'il y a une justice immanente qui aura vengé tous ceux qui comme moi réprouvent l'État de Droit. Car ce n'est pas seulement une gifle de la part du Conseil d'État que EM a reçue. C'est bien plus que ça, c'est l'État de Droit qui empêche le pouvoir exécutif élu d'appliquer la loi votée par le pouvoir législatif élu, sur la base, non pas d'une analyse juridique formelle du texte, mais d'une interprétation des pouvoirs que ledit Conseil d'État s'octroie."
Ce n'est pas là l'"État de Droit" que vous réprouvez mais la justice administrative. La justice administrative prédate l'"État de Droit" et, sur le principe, l'"État de Droit" est justement là pour limiter les pouvoirs de la justice administrative.
Le droit administratif, c'est le droit de l'État. L'"État de Droit", c'est du droit qui s'impose à l'État, et donc qui s'impose face au droit administratif, droit de l'État. De la même manière que la charia s'impose au calife...
Donc, non, cette passe d'armes au sujet de l'assurance chômage, c'est l'éternel problème du droit administratif, et ce n'est pas une thématique d'"État de Droit" qui persécuterait le législateur.
(Assez pathétique, d'ailleurs, de voir les syndicats pérorer "Victoire !" pour une ou deux queues de cerise...)
Rédigé par : F68.10 | 23 juin 2021 à 23:07