Jean-Marie Le Pen s'est-il dédiabolisé trop tard ?

Entretien exceptionnel, dans Causeur, d'Élisabeth Lévy avec Jean-Marie Le Pen (JMLP).

Exceptionnel d'abord parce que les questions sont fines et intelligentes. Comme, dans le journalisme, ce n'est pas une règle générale, on a le droit de saluer cette réussite.

Exceptionnel, aussi, par la substance de ce dialogue où d'une certaine manière JMLP, âgé de 94 ans, se dédiabolise sur le tard.

Il est clair que sur le plan des idées, dans le registre politique et pour les appréciations qu'il formule sur son passé, son parcours et certaines des personnalités qu'il a rencontrées ou affrontées - il rend hommage à la courtoisie de Nicolas Sarkozy -, il ne cherche pas particulièrement à échapper au registre provocateur, sulfureux dont il a parfois usé. Il ne le cherche pas et pourtant dans le fond qu'il développe, avec des réponses d'ailleurs assez brèves, il y a une forme d'apaisement, d'évidence et presque de banalité.

Parce que le fil de l'âge a sans doute fait son oeuvre mais la raison essentielle est plus profonde. Face à la réalité, JMLP n'est plus ce Cassandre tonitruant et éloquent qui semblait l'inventer, la fantasmer pour faire peur et l'exploiter à des fins démagogiques.

C'est la réalité qui en grande partie l'a rejoint. Certaines de ses anticipations ont été validées et cette concordance au moins partielle entre ses analyses d'hier - notamment sur la sécurité, la délinquance étrangère, l'immigration et les communautarismes - et la France d'aujourd'hui a forcément créé un climat plus tranquille. Comme une sérénité qui n'était pas le propre du tribun d'avant.

S'il faut lui reconnaître ce crédit, en retour on ne peut que déplorer la longue cécité de la droite classique qui n'était pas désaccordée d'avec ces concepts d'autorité, de rigueur et d'identité mais a eu peur de les incarner parce que le "diable" JMLP en avait parlé aussi.

À examiner en détail ses réflexions face à une Élisabeth Lévy qui n'élude aucune interrogation, nous sommes conduits à les percevoir comme normales: car une prise de conscience s'est opérée, une sombre évolution s'est produite qui ne déguise plus les dangers en chances.

Probablement aussi, dans le style, JMLP enlève-t-il à ses observations, à ses répliques, ce qu'elles auraient pu avoir de plus tranchantes s'il avait été davantage prolixe. C'est un homme de 94 ans, certes en pleine possession de ses moyens intellectuels, mais qui donne parfois l'impression que plus rien n'a vraiment d'importance au regard de ce moment de son existence.

Pourtant il convient d'aller plus loin. Si les idées de JMLP sont débarrassées de l'odeur de soufre, en grande partie parce que ce dernier a imprégné le réel, il reste des obsessions, des entêtements, des fixations qui manifestent qu'il y a des provocations qu'il refuse de déserter, un territoire qu'il ne veut pas quitter: celui d'une Histoire au sujet de laquelle il récuse tout consensus de l'indignation, toute stigmatisation univoque.

Élisabeth Lévy admet d'ailleurs avoir eu pour but de le faire se repentir du "point de détail" mais elle s'est heurtée sur ce plan à une résistance courtoise mais inébranlable. En ce sens, JMLP s'est offert une dédiabolisation politique mais n'est pas allé jusqu'à une dédiabolisation historique, d'abord parce qu'il a toujours relié ses extrémités à l'exercice d'une liberté qui avait le droit, même dans cette matière infiniment sensible, de s'exprimer et que ses tréfonds sont concernés bien plus que son esprit.

Au-delà de la teneur unique de cet entretien - il ne me semble pas en avoir lu un de plus exhaustif, qui éclaire et explique mieux ce que JMLP a dit de lui-même et écrit sur lui -, il y a un élément plus touchant, plus personnel.

L'affection à l'égard de sa fille Marine demeure, même si son expression n'est pas débordante. Mais l'essentiel est ailleurs, dans le rapprochement que j'ai envie de faire entre la normalisation opérée par cet entretien, en dépit du fait qu'il critique l'attiédissement du programme du RN et la banalisation - avec une paradoxale bunkérisation - entreprise par Marine Le Pen. Comme si deux dédiabolisations se rejoignaient par des voies différentes.

Aussi controversé qu'il soit, avec lui, Causeur a feuilleté une page de l'Histoire de France. Et c'est du beau travail.

Comments

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

Grâce à Facebook, j'apprends qu'il existe un livre tout récent, « Les nationalistes à l'assaut de l'Europe » (éd. L’Harmattan). Titre prometteur !
C'est un ouvrage à plusieurs voix, écrit sous la direction de Dominique Vidal. Une vingtaine de pays sont passés en revue. Pour parler de la France, sous l'angle indiqué par le titre, on a choisi l'excellent Jean-Yves Camus.

[Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN]

"À 94 ans..."
Élisabeth Lévy commence par faire une erreur sur l'âge de celui qu'elle interviewe. Jean-Marie Le Pen est né en juin 1928, donc il vient d'avoir 93 ans.

"Il y a quinze ans, j’aurais eu le sentiment, en y allant, de me rendre dans l’antre du diable", écrit la journaliste en chapô de ses deux entretiens. Ce n'est pas ce qu'elle a écrit dans les Maîtres censeurs, ouvrage paru en 2002, quand la dame était chevènementiste et préconisait tout refus d'un block out contre le Front national. Depuis, elle s'est quasiment ou carrément ralliée au parti de la fille du "Menhir". Et elle se dit nostalgique d'un homme qu'il n'est plus temps d'aimer. Beaucoup d'hommes politiques vivent ce que j'appelle un "temps différé". Ils sont bons à un moment où le peuple croit les trouver mauvais et mauvais quand il faudrait les trouver bons.

Jean-Marie Le Pen n'a pas connu de phénomène de ce genre. C'est un homme qu'on n'a pas voulu aimer. Comme il est vindicatif, il fait à sa fille la vilenie de la trouver mauvaise alors que c'est lui qui l'a hissée sur le pavois avec l'aide des médias et qu'elle a doublé la hauteur du plafond de verre.
Mais en effet, elle ne mérite pas à l'heure actuelle de le crever, car depuis son rendez-vous manqué de 2017 où elle était pleine de ressources et d'arguments, où sa visite aux salariés de Whirlpool était plus qu'un coup politique et était très émouvante, elle réagit à contre-temps, continue de ne pas travailler et de purger son parti fascisto-stalinien, et elle a perdu l'oreille de ses électeurs.

Jean-Marie Le Pen ne revient pas sur "le détail", mais trouve que le passé nazi de son ancien trésorier... est un détail. Pardonner, il l'a peu fait dans sa vie politique, donc mettre ses accointances douteuses sur le compte du pardon n'est pas crédible. Et rassembler ce qui ne peut s'agglomérer est une faute originelle, sauf à vouloir se cantonner dans le "bonheur des parias" dont parle Baudelaire. Il est sans doute légendaire que JMLP n'ait jamais voulu du pouvoir. Mais il a tout fait pour ne pas être en mesure de le prendre et s'est lui-même défini comme un "tribun de la plèbe", c'est-à-dire non pas comme un homme qui ne peut pas accéder au gouvernement dans l'absolu (on en a vu des précédents dans l'histoire), mais comme un homme qui n'a pas vocation à le faire, dont la vocation est essentiellement tribunicienne, qui doit exercer le ministère de la parole pour râler et dénoncer, en un mot qui ne sert à rien ; pas spécialement un nuisible, mais un inutile de la politique.

En parlant de "tsunami démographique" dans cet entretien comme il le fait dans ses mémoires, JMLP ne pense pas la concomitance de l'immigration avec le déclin démographique et de fertilité de l'Occident bio-mollusque et assoupi dans l'évanescence de la volupté. Il n'articule pas son refus de l'avortement avec l'immoralité de l'eugénisme dans le tiers-monde. Son providentialisme ne croise pas les deux phénomènes démographiques. Il parle de traitement inhumain dissuasif dans une société au génie universaliste et humaniste. Il parle d'assimilation et reconnaît qu'il y a des naturalisations réussies, mais il ne parle pas de transformation de la matrice au contact réciproque des "natifs" et des arrivants. Il confond une colonisation de conquête et des voyages qui pourraient être des émeutes de la faim. Il comprend ceux qu'il ne hait pas, mais a employé toute sa vie politique une rhétorique agressive et militaire, car celui qui a refusé d'être un soldat perdu est un soldat manqué.

Si risque de guerre civile il y a, il ne vient pas de ce qu'il est convenu d'appeler l'islamo-gauchisme ni de la repentance ou très secondairement, mais des guerres actuelles que la France n'aurait pas dû livrer et Le Pen a toujours averti de leur danger là où Mitterrand s'est lancé sans réfléchir dans la première guerre du golfe, faisant d'un peuple pacifiste un peuple belliciste en deux jours en août 1990, comme Hollande a trouvé intelligent de répondre aux attentats du Bataclan en renforçant nos effectifs en Syrie et en interdisant aux djihadistes français de combattre aux côtés de ceux-là même que nous défendions contre Bachar el-Assad (cf. l'apologie d'al-Nosra par Laurent Fabius).

La candidature Zemmour. "Je n’ai pas encore vu Éric sur ce sujet. J’ai l’intention de le voir en tête-à-tête, parce que je l’aime beaucoup. Certes, il est inégal, on ne peut plus être Pic de la Mirandole au XXIe siècle. Mais il travaille ses sujets, et il a le punch. Pour autant, je suis convaincu qu’il n’a pas le gabarit. Je lui déconseillerai de se présenter et lui dirai qu’il a tout à perdre."

Certains qui le connaissent disent qu'il est trop gentil. Ce soir, sur "Radio Courtoisie", Paul-Marie Coûteaux a dit vouloir se commettre en tiers pour négocier un pacte de non agression entre MM. Zemmour, Poisson et Philippot. Il dit avoir réussi entre les deux premiers qui lui auraient promis de ne pas se présenter l'un contre l'autre. La candidature de Philippot est idiote. Florian Philippot a la niaque, mais il est monomaniaque. Il défend le Frexit de François Asselineau sans le souffle de la francophonie. S'il fallait choisir entre MM. Poisson, Philippot et Zemmour, je choisirais Zemmour, même si je ne crois pas qu'il ait le corps politique. Le corps non, mais la tête oui. On ne fait pas de la politique en ressassant l'histoire et le passé doit être assumé et dépassé, mais Zemmour incarne l'histoire. C'est mieux que d'incarner le machinisme ou le transhumanisme comme le fait M. Macron. Tout sauf ce dernier, mais il faudrait qu'aucune offre sérieuse ne se présente pour que je vote pour l'un des trois.

Philippe de Villiers se serait associé à Zemmour. C'est lui qui devrait y aller. Il est fantasque, mais il se bonifie. Sa vidéo de trois heures sur "Thinkerview" est simplement excellente. Il est mûr, mais il se croit dépassé. Encore un phénomène de "temps différé" !

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ Claude Luçon | 12 juillet 2021 à 23:53

Il est clair que quand on a des peaux de saucisson devant les yeux on ne voit rien. Au contraire de vous j'ai une pensée pour ceux habitant ces "quartiers difficiles" qui comme de l'huile s'étendent.

Je suppose que vous habitez un quartier privilégié à ce titre, comme moi dans un coin reculé de la campagne.
La différence est que moi j'en suis conscient.
Et d'autres aussi:

https://www.dw.com/en/lithuania-to-build-wall-along-belarus-border/a-58194710

De toute façon hier soir nous sommes passés de la lumière à l'ombre. On va savoir qui est qui avec comme par exemple ce matin Retailleau sur CNews. On va pouvoir compter les bouses.

[Rédigé par : HOPE]

Je vous assure, je n’arrive pas à trouver la moindre raison d’acheter un journal pour prendre du temps pour lire un article sur cet homme infect qu’est JMLP. J’ai tant de livres à lire, d’articles politiques, économiques, sur mille sujets: l’intelligence artificielle (je n’y comprends rien), l’écologie si importante pour les générations futures etc. JMLP je m’en tape puissance 100 000 000…!

[Rédigé par : sylvain]

Je comprends maintenant pourquoi on a tant diabolisé JM Le Pen et aujourd'hui Zemmour ; ils disent la vérité mais notre dictature macronienne islamogauchiste l'interdit.

Un exemple de censure macronienne :

13 juil. 2021

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"Attal lèche-c*l lèche-babouches macronien nous avait fait un discours digne d'un Goebbels nazi lors de la dissolution de Génération identitaire qu'il qualifiait de très grand danger fasciste mais rien sur les hordes et meutes de migrants envahisseurs criminels".

C'est pourtant la vérité mais elle sera censurée.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ hameau dans les nuages | 12 juillet 2021 à 20:06
"C'est la destinée des lanceurs d'alerte."

Surtout quand les lanceurs d'alerte lancent une alerte qui ne l'était pas !

[Rédigé par : Tipaza]

@ hameau dans les nuages | 12 juillet 2021 à 20:06

Il arrive souvent dans l’histoire des nations et des familles que les héritiers, et en l’occurrence l’héritière, ne soit pas au niveau du fondateur.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ Tipaza | 12 juillet 2021 à 18:55

C'est la destinée des lanceurs d'alerte.
Mais là où je ne comprends pas c'est en voyant la ligne politique directrice du RN s'effondrer (d'où le vote sanction aux dernières élections) et croiser celle qui lui donnait raison à savoir principalement l'immigration et l'insécurité.

Le RN est descendu par l'escalier de service alors que les ennemis de la République prenaient l'ascenseur.

Mystère et boule de gomme.

[Rédigé par : Tipaza]

On peut avoir de JMLP plusieurs mémoires.
Passons sur celles que la bien-pensance a de lui, elles sont trop caricaturales pour rester aussi sommairement dans l’Histoire, sauf si celle-ci est écrite par les futurs vainqueurs qu’il n’a cessé de dénoncer.

Pendant sept décennies de combat politique, il restera de lui qu’il fut une Cassandre moderne, annonçant tous les malheurs qui allaient nous arriver.
Cassandre reçut le don de prédire l’avenir d’Apollon, mais s’étant refusée à lui, il lui infligea la pénalité de n’être jamais crédible.

Ce fut le sort de JLMP pendant toutes ces années où il n’a cessé de nous prévenir du sort mortel qui serait le nôtre si nous ne réagissions pas avec plus d’énergie à l’invasion qui tend à nous submerger lentement mais sûrement.
Bien sûr il eut des moments d’exaltation, des dérapages volontaires pour se faire entendre.

Mais Cassandre également eut aussi ses moments d’hystérie devant Priam et la ville de Troie qui refusaient de l’entendre.
Elle essaya de prévenir les Troyens et d’éviter la guerre avec les Grecs, puis elle prévint du danger qu’était le fameux cheval imaginé par Ulysse pour pénétrer dans la ville.
Plus le danger était proche, plus sa peur de l’avenir qu’elle voyait la rendait hystérique. On finit par la prendre pour folle, et par la fuir.

C’est le sort de tous ceux qui annoncent de mauvaises nouvelles, que l’on devine vraies, mais qu’on ne veut pas accepter comme inéluctables parce que cela entraînerait trop de changements de comportement et remettrait en cause un ordre établi, souhaité immuable.
Alors que c’est l’inverse qui se produit, la surdité, l’aveuglement devant un futur annoncé comme inexorable, ne fait qu’accélérer son arrivée.

Maintenant, arrivé au terme de son voyage, JLMP a acquis une sorte de sérénité, que les bien-pensants caricaturent en fatigue.
Il est peut-être fatigué, certes l’âge est là, mais sa sérénité n’est pas celle des fatigués, elle est celle de ceux qui ont accompli leur longue et lourde charge, comme dit le poète, et qui savent qu’ils sont allés au bout de ce qu’ils pouvaient faire.

Ni désenchantement, encore moins renoncement ou désaveu de son passé, il peut dire maintenant que tout est presque fini pour lui :
Ce fut ainsi. J’ai fait tout mon possible avec les talents qui me furent donnés.

[Rédigé par : Exilé]

Qui peut nous affirmer la main sur le cœur (et non pas sur le portefeuille) que les procès intentés à JMLP n'ont absolument aucun rapport avec ceux qui ont été intentés dans les pays du bloc soviétique sous des prétextes spécieux à certains opposants gênants pour les faire taire ?

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ genau | 12 juillet 2021 à 15:28

Certes tonton Adolf pétait beaucoup mais à sa décharge, si j'ose dire, il était végétarien. Et les fayots n'ont jamais fait bon ménage avec un transit intestinal.

La légende veut qu'il soit à l'origine du premier avion à réaction dans le monde, le Messerschmitt 262.

Action, réaction.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0e/Messerschmitt_Me_262A_at_the_National_Museum_of_the_USAF.jpg

[Rédigé par : GERARD R.]

J'aurais aimé rencontrer deux personnalités dans ma vie. Haroun Tazieff et Jean-Marie Le Pen.
Le premier, pour ses connaissances dans le domaine dont il m'a transmis la passion, au travers des émissions qu'il commentait. Le second, pour ses qualités de visionnaire, que même les plus acérés de ses détracteurs lui reconnaissent, parfois du bout des lèvres, aujourd'hui.

Pour le premier, c'est râpé. Pour le second, je garde espoir. Si mon vœu se réalisait, je serais heureux de lui serrer la main et d'échanger deux ou trois mots. Je m'engage cependant à l'admonester pour la pire bourde qu'il ait commise dans sa vie ; avoir accepté la candidature de sa fille, à la présidence du désormais très dénaturé FN. Et je suis certain qu'il admettrait que cette bévue n'a rien d'un... détail, loin s'en faut...

Haroun, comme Jean-Marie étaient plutôt controversés. Pour avoir parlé avec des guides touristiques professionnels sur l'Etna, je puis vous assurer que si les compétences du célèbre volcanologue font l'unanimité, il n'en est pas moins cordialement détesté par ceux qui l'ont connu. Motif : le caractère et sa manière cassante de s'adresser aux gens. M'a-t-on dit.

Pour le Menhir, je sais qu'il est pas mal détesté lui aussi, qu'on nous a souvent répété qu'avec lui, au pouvoir, ce serait le chaos. Bien que personne ne l'ait jamais traité d'incompétent, contrairement à Fifille. À la décharge de ses contempteurs catastrophistes, nous retiendrons qu'ils n'avaient pas encore connu la supra-malfaisance macronienne. Parce qu'avec lui, la cata, on y est en plein ! Et on n'a pas tout vu...

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ sylvain | 12 juillet 2021 à 10:04
"Ce monde fou furieux est devenu un vaste asile psychiatrique, qu’en pense JM Le Pen ?"

Désabusé il ne pense plus. Et il a bien raison.

https://i1.wp.com/leblogalupus.com/wp-content/uploads/2021/07/h5G03bmEWFg.jpg?w=720&ssl=1

[Rédigé par : genau]

@ Metsys

Bien, on reconnaît la marque de fabrique dont je ne suis pas issu.
Mais, en toute cordialité, réviseriez-vous votre jugement sur papa Adolf si je vous dis qu'atteint de météorisme, il pétait sans arrêt, sur J.Michelet parce qu'il s'intéressait aux feces de sa jeune épouse et à Cuvier parce qu'il payait pour des petites filles ?
Sartre a fasciné, comme pourrait le décliner Quignard. Quod habebat, sine spiritum ?

[Rédigé par : stephane]

@ Jovien | 12 juillet 2021 à 12:21

« Sur Cnews, il [Zemmour] occupe un terrain très brillamment, mais dans l’opinion générale, CNews c’est cheap ! Mais il travaille ses sujets, et il a le punch ».

Merci pour cette information.
Il raconte cela le vieux ? La vieillesse, quel naufrage.
Si tout est du même tonneau, c'est affligeant.
Il était bien meilleur quand il défendait l'immigration couleur Léonard de Vinci.

[Rédigé par : Giuseppe]

En fait DD s'est dédiabolisé, le foot c'est comme la politique, il a voulu laisser de côté ce qui faisait sa réussite, un tempérament digne de Enzo Bearzot, celui qui savait choisir un Poalo Rossi et les autres.
Il n'a jamais plus retrouvé ses marques avec KB19, imposé (?), toujours est-il que les Ritals dès qu'ils ont un trou de souris ils s'y engouffrent, pas de vedettes mais de la classe, comme souvent.

[Rédigé par : Giuseppe]

@ duvent | 11 juillet 2021 à 13:25

En fait vous avez tout compris avant les autres.

On nous vend des tas de ferraille à venir, équipés de batteries dont le bilan carbone va nous tomber aussi sûrement dessus que la misère ou la lèpre sur le pauvre monde, à pleurer.
J'ai eu une affection particulière pour mes différentes 4L bleu marine, bleu turquoise, blanche, pas besoin de co.. roquants qui vous racontent des salades sur une révision dont ils se fichent éperdument et dont il sont incapables de prévenir les pannes, souvent ils sont nuls, et quand ils ont sorti leur mallette ils ont tout dit.

Mon garage personnel est muni d'une fosse - les spécialistes de votre trempe sauront de quoi je parle, j'étais jeune et j'économisais sur tout, le challenge aussi -, mes 4L y passaient régulièrement, de la boîte à vitesse à l'allumage Magneti Marelli qui coûtait une misère, juste un jeu de cale et une clef de 13... pour affiner le réglage, en faisant légèrement tourner la tête communément appelée Delco...

Euh... Je taquine avec tout cela, mais vous m'avez fait bien rire y compris mon voisin. Et là est l'essentiel. Une courroie de rechange pour l'alternateur accessible et en avant ! pour le tour du monde.

Quel imbécile ! Vous gâcher une telle aventure achevée piteusement par une panne de misère.

Un Jean-Marie chez nous est plutôt quelqu'un d'assez simple, un peu naïf aussi, limite simplet... Mais se méfier toujours des garagistes qui s'appellent Jean-Marie ils vous la jouent nuancé, quand ils présentent l'addition elle est toujours salée, ils doivent prendre les gens souvent pour des jambons.

Sous le plus beau panorama du monde, un noisette à l'abri, la bruine, mais ce n'est pas grave demain il fera toujours beau. Nous avons bien ri.

[Rédigé par : Metsys]

@ genau
"Sartre, qui s'est toujours trompé".

Hélas, je ne peux vous suivre sur ce point. Il ne convient pas à un hypoconscrit comme moi, même pas gnouf, de juger un Satire Officiel de l'Ecole, qui plus est cacique, toujours très sioux... et surtout caïman du Castor.
Blague à part, Sartre était perclus de maux qui expliquent ses errements : comme Arletty, il n'était pas très résistant ; de plus, c'était un agité du bocal. À sa décharge, l'Humanité l'a traité de hyène dactylographe et le Général de nouveau Voltaire... à qui il ressemble pas mal, en fait.

[Rédigé par : Jovien]

@ stephane
« Jean-Marie Le Pen est un modèle […] pour la défense de la langue française. »

Dans l’entretien rase-mottes avec la cire-pompes : « Sur Cnews, il [Zemmour] occupe un terrain très brillamment, mais dans l’opinion générale, CNews c’est cheap ! Mais il travaille ses sujets, et il a le punch ».

Il aurait mieux dit, il me semble, en tout cas il aurait pu dire de façon plus française : "CNews c’est léger" ; ou "CNews ne pèse pas lourd".
Et "Mais il a de la cogne" ; "mais il a de la frappe".

Le Pen n’a jamais vraiment défendu que son nombril, mais maintenant il ne le fait même plus vraiment dans sa langue maternelle.

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

@ genau

Cher genau,

Votre texte se termine par "En avant, calme et droit."
C'est le titre d'un livre de François Nourissier, que j'ai lu avec plaisir.
Ce titre reprend les mots qu'on l'on dit parfois quand on enseigne à un élève cavalier. Très bon conseil. Et dans la vie ordinaire aussi.

[Rédigé par : sylvain]

Que pense JM Le Pen de cette société de lopettes agenouillistes excusistes repentistes aplaventristes ?

Va-t-il lui aussi se soumettre à son tour à tous ces couil*emollistes qui ont pris le pouvoir et ont transformé la France en un vaste lupanar LGBT et une jungle de non-droit criminelle insécuritaire conséquence d’une immigration sans fin incontrôlable et organisée par ces traîtres collabos islamogauchistes macroniens ?

J’espère que non, tout fout l'camp, je m’attends à tout.

"Jean-Marie, au s’cours !"

Nous avons assisté à une belle finale hier soir mais malheureusement salie ternie par cette folie de génuflexions humiliantes débiles et ridicules pour soutenir les BLM, une secte racialiste fasciste des USA.

À mon humble avis, mon côté madame Irma me prédit que dans un futur proche, en plus du Pass sanitaire, il va falloir présenter des Pass LGBT et BLM dès qu'on voudra bouger le petit doigt.

Ne rions pas, tout ce qui paraissait absurde ubuesque diabolique, même pas en rêve il y a seulement quelques décennies, est devenu la norme aujourd’hui : IVG PMA GPA fanatisme LGBT couples homos loueurs de ventres de femmes pour avoir un enfant ainsi que d’autres lois tout aussi sataniques dont il vaut mieux ne pas décrire les conséquences terribles qui vont en résulter ; on a pendu des nazis pour moins que ça.

Ce monde fou furieux est devenu un vaste asile psychiatrique, qu’en pense JM Le Pen ?

[Rédigé par : genau]

Pardon, je n'ai pas bien compris votre billet, cher hôte.
Comme tout le monde, je note votre progressive avancée dans le monde du libéralisme de la pensée et donc dans le passage par-dessus bord de tout ce qui ressemble à la bien-pensance et aux phobies réputées républicaines qui nous ont menés là où nous sommes, i.e. à la misère politique.

J'ai connu JMLP en tant que lieutenant: intéressant, mais pas plus, un peu trop gégène ; en tant qu'homme politique dans les affres de la trahison gaulliste: bof, ça ne tenait pas vraiment debout, sans la cavalerie blindée ; en tant que champion de la droite nationaliste: il avait le droit mais pas la manière, ses bourdes creusaient des ornières sous les pieds de ses artisans.

Comme lui, j'ai vieilli et plus j'avance vers la délivrance, en regrettant de ne pas voir la fracture définitive entre les femmes et les hommes, v.Atlan, plus je regrette que la France stupide ait eu pour Sartre qui s'est toujours trompé, les yeux de Chimène, et ait fait la bouche en cul de poule vis-à-vis d'Aron, qu'elle ne voulait pas reconnaître et qui a toujours eu raison.

Le rapport ? JMLP est une opinion, Aron est une pensée. La France est ainsi faite ; il faut avoir une pensée de gauche et une action de droite. Vivre comme Thoreau avec la noblesse de Jünger.
En avant, calme et droit.

[Rédigé par : Claude Luçon]

Pas de JMLP en Grande-Bretagne !
Pas de JMLP aux Etats-Unis non plus !
Les pôvres ! On en pleure pour eux !
Nous, en plus de JMLP, nous avons même un Eric Zemmour !
Alléluia !

Ces malheureux anglophones doivent se consoler d'un Richard Branson et d'un Elon Musk qui d'ennui sur notre Terre, doivent se contenter d'aller se balader dans l'espace à leurs frais sur leur véhicule personnel !
Misérables vacances !
Branson a même été obligé aujourd'hui d'emmener quelques membres de son personnel pour les occuper !
À en pleurer... d'envie !

La France ayant dédié son futur à la parole, on en oublie ce que fait le reste du monde ! Espérons que lors du grand remplacement zemmourien les musulmans nous apporteront autre chose que des dromadaires ! Un rien des sciences de leur passé occultées par Mahomet par exemple !

Allons-nous enfin parler de sciences et de technologies dans ce pays ?
Allons-nous enfin vivre en 2021 ?
Au lieu de parler de célébrités, de 94 ans et plus jeunes, vaccination, retraite, vacances et sexe, non pas des anges, mais des citoyens, définir enfin ce que c'est, le sexe, savoir s'il y en a deux ou trois, ou, probablement, plus aucun ?

Le drôle d'oiseau qu'est JMLP se cache sans doute pour en pleurer !

[Rédigé par : Michel Deluré]

La bienveillance due au grand âge de JMLP ne saurait pour autant faire tout oublier de certaines de ses convictions comme de ses outrances en politique. Il est par exemple certains détails qui ont encore le plus grand mal à passer !
Alors, au crépuscule de sa vie, JMLP souhaite-t-il tout simplement revêtir une tenue plus présentable avant d'affronter l'ultime voyage ? Qui sait, cela peut toujours être utile. Mais l'enveloppe n'efface pas pour autant le contenu.

[Rédigé par : Antonin Scalia]

HS. Philippe, vous nous ferez bien un billet sur les cinquante ans de "Liberté d'association", le plus beau coup d'État de M'dame Cinquième ?

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

A-t-on le droit de tout dire ? :)

Les faits sont têtus et lui donneront raison devant l'Histoire.

Mais déjà aura-t-on le droit de tout lire ?

https://www.lelibrepenseur.org/nuit-noire-pour-les-archives-nationales-le-senat-adopte-larticle-19-dun-projet-de-loi-fermant-lacces-aux-archives-publiques/

[Rédigé par : sylvain]

J’aimerais retrouver un vrai FN, un vrai JM Le Pen, un colosse charismatique de la vraie France blanche catho patriote, une gouaille exceptionnelle, un franc-parler qui en a mis plusieurs sur le tapis et dans les cordes, ses allusions jeux de mots géniaux qui provoquaient des levées de boucliers et des déchaînements de haine merdiatiques chez les de gauche et droite mollassonne : le "détail", le "four" etc. et les pudeurs offensées des vierges effarouchées qui s’ensuivaient me procuraient des fous rires et un plaisir intense.

Hélas à quoi assiste-t-on aujourd’hui ? à une reculade, une dédiabolisation repentance excusiste, à une griezmannisation agenouiliste ridicule lamentable humiliante pour tous ceux qui comme moi rêvent d’un parti de France extrême, blanche de souche, catho, fort et fier de son histoire, qui nous débarrasse de toutes ces sectes progressistes gauchistes racialistes traoristes indigénistes qui font la loi et mettent à genoux toutes les institutions, le pouvoir collabo islamo immigrationniste, police muselée de trouille, justice gauchiste SM mur des cons corrompue complice et son sinistre ministre des racailles et délinquants.

JM Le Pen était un espoir pour la vraie France, il avait eu raison quarante ans avant tout le monde mais ces abrutis de citoyens gauchisables et cocufiables à volonté ont préféré voter pour tous ces traîtres vendus collabos qui ont fait de la France un vaste coupe-gorge sanguinaire dû à l'invasion de tous ces migrants clandestins islamistes.

Bande de veaux assumez tous ces coups de couteau passés, présents et à venir !

[Rédigé par : Florestan68]

Cher Philippe Bilger,

Je rejoins largement votre analyse du jour.

Cela étant, l'affection que porte JMLP à sa fille l'empêche d'être lucide sur son incompétence à exercer la fonction suprême, et partant la nullité de ses chances de l'emporter. Et ce, je l'avoue, contrairement à ce que j'ai pu écrire ici.

Désormais tout le monde le sait au RN. Zemmour a un vrai boulevard, surtout si la droite part divisée.

Il y a une vraie envie de Zemmour.

Et Marion attend le crash inévitable pour reprendre du service.

[Rédigé par : stephane]

Je lis quelques commentaires dont certains me surprennent ; du genre "Jean-Marie Le Pen fait partie de la grande famille de la droite française".
Ceci amène à plusieurs interrogations dans mon humble cervelle :
"Qu'est-ce qu'être de droite ?"
"En quoi la droite, surtout actuelle, est-elle une famille ?" Si ce n'est ses psychodrames ?
"Quel est le périmètre de la famille ?"

Jean-Marie Le Pen est un modèle pour l'éloquence, et pour la défense de la langue française.
Il aime son pays.
Le travail de Philippe Bilger commence à payer à force de fréquenter Radio Sud, CNews... il ne manque que Radio Courtoisie. Il n'y a qu'à voir la dérive de modérés qui maintenant ont plaisir à accueillir Tonton Jean-Marie dans leurs rangs.

Le titre "Dois-je continuer à rouler pour l'extrême droite" eût été plus adéquat. Cela est fait avec talent, on pardonnera.
Sur ce je me repose en attendant des billets davantage humanistes comme Philippe savait si bien les faire, avant de se laisser siphonner le cerveau par Pascal Praud et sa clique. Il y a ce qui est et ce qu'on voudrait qui soit. La trajectoire de Philippe est curieuse.

[Rédigé par : duvent]

Jean-Marie, Adolf, Benito, Marx, Hirohito et les autres...

Vous allez rire, mon garagiste s'appelle lui aussi Jean-Marie...

Souvenez-vous que je devais, à cette heure, être à Lyon, or, je n'y suis pas, pour la raison que cette brêle de Jean-Marie, lors de la révision de mon véhicule neuf, enfin presque neuf, n'a pas jugé utile de faire en sorte de le rendre fiable...

Je ne suis pas mécanicienne, et c'est grand dommage ! Je connais quelques petits trucs du genre gicleurs, écarts, cardans, radiateur, lookeed, clés de 10, etc. mais il semble que depuis ma première 4 L verte, les choses ont changé...

Ce nullard de Jean-Marie m'a gâché la vie, et il trouve que tout va bien puisque je ne suis pas morte, quand mon véhicule a cessé de répondre à mes commandes, quand je roulais à 130 km/h, vitesse autorisée, en me rendant à Lyon...

Il n'a pas tort, cet enfoiré de Jean-Marie, je ne suis pas dans le décor, c'est une intéressante information...

J'ai pu grâce à lui, rencontrer le dépanneur, petit monsieur, gros, sale, et fort occupé à me faire prendre des vessies pour des lanternes...

C'est très amusant de le regarder me toiser, il se demande dans quelle case me ranger, il s'agite et téléphone à mon assureur, à qui je ne souhaite pas expliquer la situation que je ne comprends pas vu que ce c*nnard de Jean-Marie m'a souhaité de bonnes vacances... Dies irae !

Quel rapport ? Je ne sais pas !

Pour l'instant je ne hais que mon Jean-Marie, et c'est déjà beaucoup...

Je ne crois pas être dans l'excès quand je dis que les « Jean-Marie », en général sont des grandes gueules (ça de la gueule ils n'en manquent pas !) mais ils ont de petits bras...

C'est certainement ce qui explique que mon Jean-Marie a moi n'ait pas réussi à atteindre l'injecteur...

Dites-moi, je vous en prie M. Bilger, à quoi sert l'entretien de Babeth la folle avec le Jean-Marie n'a qu'un œil ?
Nota Bene : chez nous dans le Midi on dit « Gentil n'a qu'un œil ! »

PS : Voilà ce mon seigneur et maître me conseille :

https://www.youtube.com/watch?v=3mtER_MBGSM

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

Qu'on le veuille ou non, même extrémiste, grande gueule, patriote, parfois sectaire et sans complaisance, cramponné à ses traditions, machiste et en outre obstiné et cabochard comme un Breton, Jean-Marie Le Pen fait partie de la grande famille de la droite française.
Pas sans cause que ceux qui ne savent se battre qu'avec des mots ne l'impressionnent pas et qu'il prenne plaisir à les tourner en dérision ou à leur répondre par des formules à l'emporte-pièces, ce qui lui a valu quelques procès !

[Rédigé par : Marc Ghinsberg]

J’ai lu cette interview de Jean-Marie Le Pen. Il s’en dégage une certaine lassitude voire un détachement désenchanté. Mais au total JMLP persiste et signe.
« Les héros sont fatigués », c’est le titre d’un film d’Yves Ciampi. Pas seulement les héros...

[Rédigé par : Achille]

@ stephane | 11 juillet 2021 à 10:39
« J'aimerais que Philippe Bilger se ressaisisse un peu, et soit un petit peu moins sulfureux, tout en saluant l'espace de liberté qu'il défend pour chacun, et la manière dont il sait en user pour lui-même. »

Je formulerai le même souhait. Ce qui me rassure malgré tout, c’est que Philippe Bilger a affirmé plusieurs fois et encore récemment qu’il n’a jamais voté et ne votera jamais pour le RN.
Néanmoins il est indéniable qu’il éprouve une sympathie de moins en moins dissimulée pour les idées d’extrême droite. Ce billet en est la plus parfaite démonstration.
D’ailleurs de nombreux commentateurs de qualité, y compris de droite, qui venaient régulièrement sur ce blog ont disparu, ou encore interviennent de plus en plus rarement.
Dommage ! Reste la liberté d’expression de ce blog à nulle autre pareille et le magnifique travail de Pascale Bilger qui m’incite malgré tout à rester sur ce blog.

[Rédigé par : stephane]

Il y a quelques semaines, Achille a eu la volonté de quitter ce blog pour la raison que les billets devenaient un peu sulfureux et tournaient beaucoup autour de la droite extrême voire avaient pour objet une normalisation de l'extrême droite. Je me souviens avoir partagé le diagnostic, tout en étant heureux du retour d'Achille parmi les commentateurs éclairés de ce blog, et dont les convictions (que je ne partage pas nécessairement) ont au moins la vertu d'être cohérentes.

J'ai envie de dire à Philippe Bilger, et donc je le fais, chassez le naturel, il revient au galop. Et si Achille fut moqué en son temps (pas si lointain), à l'image de certains diagnostics de Jean-Marie Le Pen, je constate que concernant ce blog, il avait raison.
J'arrêterai cependant là la comparaison car mon propos se veut une forme d'hommage, et qu'entre hommage et insulte, la frontière est parfois faible.
J'aimerais que Philippe Bilger se ressaisisse un peu, et soit un petit peu moins sulfureux, tout en saluant l'espace de liberté qu'il défend pour chacun, et la manière dont il sait en user pour lui-même.
Proposition de sujet en rapport avec l'actualité : "Les flatulences de Xavier Bertrand peuvent-elles être un frein lors des négociations ?"
Attendons les nombreux commentaires.

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

JMLP n'a pas à se dédiaboliser car il ne l’a jamais été que par les hypocrites.

Bruno Gollnisch a dû attendre une décision de la chambre plénière de la Cour de cass pour lever sa condamnation pour avoir dit que c'était aux historiens de trancher sur l’analyse de la Shoah. Honte aux magistrats qui l'avaient condamné et à toute la magistrature qui s'était tue. Ainsi que les dits intellectuels devant la falsification de l'histoire et même de la préhistoire.

Le tort de JMLP, l'impardonnable, l'insupportable, c'est d'être un homme d'honneur, et donc qui ne ment jamais et ne s’est jamais compromis avec quoi et qui que ce soit. Sa seule erreur politique aura été de penser un moment qu'on pouvait garder l'Algérie française. Insupportable pour n'importe quel fonctionnaire, magistrats, enseignants, généraux etc., ou subventionné de la ripoublique qui aura courbé l'échine tout ou partie de sa vie devant le diable pour gamelle et honneurs.

[Rédigé par : Jovien]

@Patrice Charoulet
"Je ne vais quand même pas acheter "Causeur" pour lire Le Pen."

Vous ne perdez rien. Entretien sans intérêt, numéro nul consacré à Pascal Praud, Beigbeder et à l'hôtel de la Marine.

[Rédigé par : Denis Monod-Broca]

La provocation était son fonds de commerce. Il ne l’a plus, alors pourquoi s’obstinerait-il à provoquer ?
Si le FN a bien été un moment de l’histoire politique française, ce n’est pas pour ses qualités intrinsèques mais pour le rôle, celui de tête de Turc, que les autres partis lui ont fait jouer.

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

J'ai dû acheter "Paris Match" (ce que je fais jamais) vu la couv Zemmour. Décevant. J'ai dû acheter "VA", vu la couv Zemmour. Décevant. Je ne vais quand même pas acheter "Causeur" pour lire Le Pen.

[Rédigé par : Jérôme]

Bonjour Philippe,

Jean-Marie Le Pen a permis à Laurent Gerra d'en faire des imitations à pleurer de rire.
C'est quand même bien là l'essentiel.
Après, qu'il ait apprécié les points de détail, les points de croix... gammée ou d'autres, ma foi, faisons confiance aux nombreux "posturaux" pour nous abreuver de leurs sentences lapidaires sur le sujet, et de leurs visions historiques parfaites.

À croire parfois qu'il n'y a eu que des résistants en France. On se demande comment les Allemands ont fait pour si facilement faire un deuxième trou d'balle à ce pays en 40.
C'est à ce propos fort comique de constater l'utilisation de la judéophilie par les nouveaux eugénistes empruntant à Alain de Benoist tous leurs ressorts rhétoriques.
Il suffit de se déclarer judéophile, sous-entendu, Hitler symbole du mal était judéophobe, je ne le suis pas donc je ne fais pas partie du camp du mal, pour s'autoriser à promouvoir des idées tout à fait similaires à celles des nazis à l'égard d'autres peuples. C'est amusant. Un peu limité intellectuellement. Mais amusant.

[Rédigé par : Achille]

« Exceptionnel, aussi, par la substance de ce dialogue où d'une certaine manière JMLP, âgé de 94 ans, se dédiabolise sur le tard. »

Avec l’âge, fort de son vécu, on a tendance à prendre les choses avec détachement. C’est ce qu’on appelle la sagesse.

L’avenir ne nous concerne plus vraiment puisque nous avons fait notre parcours. Noble attitude qui nous épargne de penser uniquement à nous, mais plutôt à nos enfants qui vont continuer le leur, sans trop bien savoir où ils vont.
Il a fallu à JMLP atteindre l’âge canonique de 94 ans pour se dédiaboliser. Voilà qui va chagriner le diable en personne qui lui avait déjà réservé une place de choix en enfer. Même Jeanne d'Arc ne pourra rien pour lui. :)

[Rédigé par : Metsys]

Cette interview crépusculaire rappellera un peu celle de Céline par l'Express. Il demeure que depuis 60 ans, Le Pen est l'homme politique dont les Français ont eu le plus peur avec le Mitterrand de 81 - qui ne le détestait pas, du reste. D'un côté le florentin marxiste ami de Bousquet, de l'autre le chef borgne monté sur l'éléphant Degrelle... Une certaine idée de la France.

[Rédigé par : Claude Luçon]

"C'est un homme de 94 ans, certes en pleine possession de ses moyens intellectuels, mais qui donne parfois l'impression que plus rien n'a vraiment d'importance au regard de ce moment de son existence."

Étant presque là, mais pas tout à fait, il est vrai que "plus rien n'a vraiment d'importance au regard de ce moment de son existence."
Il devient de plus en plus difficile de prendre le monde au sérieux !
Il y a 40 ans j'avais soulevé cette question à un octogénaire, sa réponse était déjà la même !
Au moins cela ne se transforme pas !