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07 juillet 2021

Commentaires

Giuseppe

@ Wilfrid Druais | 09 juillet 2021 à 23:23

Détrompez-vous ! Nombre autour de moi sont des aficionados, vous avez l'éditeur:

http://www.gallimard.fr/Divers/Plus-sur-la-collection/Serie-noire/(sourcenode)/116270#

Peter Cheyney, La Môme Vert-de-gris fut le premier pour moi, je ne me rappelle pas dans quelles conditions je l'ai obtenu et l'ai lu... il y a très longtemps.
Pour quelqu'un comme vous cela ne devrait pas poser grand problème, l'histoire vous l'aurez toujours, il suffit de vous y mettre.

Xavier NEBOUT

@ Mary Preud'homme

Le monde romain primitif n'était pas celui de la période classique, et pas tout à fait celui des Grecs.
Le chemin qui va de Denys l'Aréopagite à saint Denis passe par le pseudo Denys et non par Rome.
Et comme toute la lignée des Denys vient de Dionysos, il n'est même certain que saint Benoît n'ait pas quelque peu enjambé les évangiles...

Garçon, trois pastis !

Mary Preud'homme

@ Xavier NEBOUT | 09 juillet 2021 à 21:01
"Nous parlons là d'un autre monde."

Oui !
Celui gardé par la porte étroite dont parle l'Evangile... Sauf qu'il n'est pas donné à tout le monde de le découvrir et ensuite d'y entrer !

Xavier NEBOUT

@ genau

On donnait la mort sans scrupules comme on mourait sans crainte ni regret car seule l'âme comptait, et les gens sans honneur ne valaient pas mieux qu'un objet inanimé stricto sensu.
Nous parlons là d'un autre monde.

Giuseppe

@ Wilfrid Druais | 09 juillet 2021 à 00:59

Je pense toujours que vous êtes une belle plume de ce blog, vous avez la lucidité de Charles Bukowski, l'écriture de Chandler.
Je me fais plaisir à vous lire, je suis comme Jean-Paul Belmondo dans Le Magnifique avec vous et lui en train d'écrire.
C'est dit !

---

J'ai cueilli au hasard la fin de Pascal Praud, il a raison aussi, il a un fonds de commerce à faire tourner, un bouclard à ouvrir tous les jours, alors il n'est pas pire que les autres.

Chacun utilisera ses filtres, c'est une affaire qui tourne, il faut reconnaître que cette chaîne utilise des ressorts qui peuvent sortir d'une torpeur quotidienne, Jean-Loup Bonnamy est intelligent et intelligible, nôtre hôte quand il chante me fait penser à Jacques Chirac lors de l'hymne national des Bleus qu'il fallait qu'il chante.

Il ne connaissait pas les paroles et en plus il copie sur son voisin, et en même temps il ne sait pas comment s'y prendre pour ne pas être ridicule.

Le seul qui ne l'a pas été c'est G.W Goldnadel parce qu'il a joué le jeu, le citoyen connaît ses classiques et dans les fêtes il chante, même si c'est une pétaudière, être bon enfant, naturel, ne nuit jamais à rien ni à personne au contraire.

Un brouhaha accepté qui fait le succès de l'émission, je ne sais pas si cela attire l'électeur mais entre la poire et le fromage le succès est assuré pour un certain temps, l'audience est excellente, ce n'est jamais par hasard, même orienté quand la qualité est là un certain succès s'impose, Zemmour est aussi une locomotive, mais ce serait dommage de passer à côté des autres, "Así es la vida, la vida sin sueño".

"Et les talons sont longs, adieu Maaadeleine, et le talons sont longs adieu Maaadelon. Ah les jolis souliers que ma mie m'a donnés...", les connaisseurs non coincés apprécieront, qui ne l'a pas chanté pour le bonheur de tous, un peu éméché sans doute... Euh je m'éloigne...

Exilé

Des controverses récentes intenses, se rapportant au meurtre de Sarah Halimi et à l'irresponsabilité pénale de Kobili Traoré (...)

Il semblerait que la jurisprudence bouffée délirante ait déjà tendance à faire des petits dans les tribunaux.
Et nous voilà, au pays de Descartes, une fois de plus face à une situation où la logique est allègrement foulée aux pieds par plusieurs juridictions ou institutions supposées faire respecter l'esprit des lois.

Alors que l'alcoolémie est régulièrement contrôlée sur les routes et que ses dépassements sont sévèrement réprimés, la prise de stupéfiants, susceptible de conduire à des effets dramatiques, semble non seulement vue avec bienveillance comme quasiment normale mais encore comme une circonstance atténuante dans le cas de meurtres sous leur emprise...

Certes, nous ne sommes pas dans un de ces pays membres de l'ONU qui envoient les consommateurs et les trafiquants de stupéfiants devant un peloton d’exécution, mais tout de même, il y a de l'abus dans l'autre sens.

Où allons-nous ?
Les bouffées délirantes qui affectent semble-t-il un certain nombre de professions ou fonctions jusqu'ici considérées comme respectables, ne tendent-elles pas de nos jours à faire aussi des ravages, après le personnel politique y compris dans les hautes sphères, chez les magistrats voire dans les assemblées de supposés sages ?

Tipaza

"Les experts sont-ils irresponsables ?"

Ni responsables, ni irresponsables, ils donnent un avis supposé circonstancié sur un sujet, ce sont les décideurs, jurés, magistrats, gouvernement, président qui prennent la décision et donc en bonne logique si responsables il doit y avoir ce sont eux.
Mais voilà, l’esprit Ponce Pilate domine dans le milieu des décideurs.
Ponce Pilate ne voulant pas prendre de décision qui lui aurait valu des reproches, demanda à la foule, la forme ultime de l’expertise hystérique, ce qu’il devait faire, et se lava les mains après.

On voit les décideurs demander à des experts en médecine ce qu’ils doivent faire dans une action politique globale comprenant des choix économiques, sociétaux et pas seulement de santé.
La même forme de lâcheté décisionnelle qu’avec Ponce Pilate.
Ce sont eux les responsables !
Mais nous savons que les décideurs, quels qu’ils soient, sont « responsables mais pas coupables », selon la formule célèbre.
Ah ça non ! Où irions-nous si les décideurs avaient des comptes à rendre ?

Le plus simple est de déclarer que tous nous sommes irresponsables, suivant la vieille formule mahométane, qui s’appliquera de plus en plus :
Mektoub !… C’était écrit de tout temps.

GERARD R.

Un expert, voire un collège d'experts, serait bien requis pour traiter du cas particulier de Dupond-Moretti, cet atypique ministre de la Justice qui interpelle un concurrent politique afin de lui chercher publiquement querelle, alors qu'il est lui-même en délicatesse - bien entendu sans le savoir - avec le fisc. C'est beau le... devoir de réserve ! On ne sait pas si l'Histoire retiendra le nom de ce gugusse, toujours est-il que, comme d'autres, il n'aura pas apporté sa pierre à l'édifice de l'exemplarité (ha ha ha !) tant vantée par l'alors candidat Macron, décidément peu doué pour s'entourer... si ce n'est de crapules...

genau

@ Paty Bullaire

Navré de ne pas être d'accord avec vous, pas totalement du moins ; vous affirmez nettement la suprématie de la rançon dans le monde pré-hellénistique, mais je crois qu'il s'agit là d'une interprétation optimiste. En effet, la rançon ne concernait que ceux qui étaient capables de la fournir, donc un très petit nombre de gens munis d'un numéraire consistant.
C'est une vieille vérité de reprendre qu'il s'agissait d'une façon de se procurer des moyens.

Résumons-nous: la vie valait ce qu'on en donnait, sinon, mort ou esclavage. La vie était donc monnayable, c'est ce que j'appelle ne pas avoir un grand respect pour elle. Sinon, lisez André Bernand, "Guerre et violence dans la Grèce antique", ses références rendent un son beaucoup plus funèbre.

Je reconnais qu'il y avait dans la rançon un moyen élégant de laisser se perpétuer la caste des Ploutoi. Mais cela ne fonde pas une civilisation. Au surplus, les barbares n'ont rien inventé du tout, ils ont importé un mode de survie reposant sur le pillage, ce qui n'était pas toujours le cas des Latins, mais généralement celui des Achéens, célèbres pour leur habitude de raser les villes et qui, comme tels, étaient des barbares. À partir du IIIe siècle, ils n'en eurent plus guère le loisir, la légion avait vaincu la phalange. Mais merci pour votre commentaire qui démontre un intérêt.

Giuseppe

L'expérience d'une vie humaine ne fait pas la vérité ni la solution, elle aide parfois mais chaque jour des problèmes nouveaux surgissent quand on n'est pas dans le film "Les Temps modernes ".
L'humilité et la confiance sont la base d'une saine solution, j'ai toujours admiré Charlie Chaplin, Buster Keaton, Harold Lloyd et Laurel et Hardy.
La nature humaine ne peut être traduite de l'extérieur, ce serait trop facile, "il était tellement gentil !".

Les experts techniques ne sont pas mieux que les autres, bien sûr il y a des solutions évidentes, pour le reste souvent la sanction est subjective... Nous nous faisions une obligation d'être présents à la moindre expertise, experts nous aussi on savait trop bien les chemins multiples qui pouvaient être empruntés.

Sur ce, après une partie de manivelles habituelle pour décrasser l'esprit, je m'en vais de ce pas me poser pour l'étape du jour. Le temps est maussade, la vérité quand elle existe est lumineuse si elle est étalée et des mesquins qui se trompent pour quelques dollars de plus, ministre de la Justice et en même temps celui qui avait révélé pour l'éternité la vérité dans l'affaire Outreau.
La nature humaine est terrifiante de l'ombre à la lumière, du noir au blanc des ténèbres à la vie, il suffit de lire le procès de Nuremberg.

Je confirme, Dimitri Pavlenko va faire un carton. La vie est belle.

Achille

Petite anecdote amusante que j'ai vécue.
Lorsque je suis allé prêter serment au palais de Justice de Paris avec deux autres collègues, il y avait avant nous un jeune notaire qui venait tout juste d’obtenir son diplôme.
Ainsi j’ai pu assister au cérémonial d’assermentation de ce noble corps de métier.
L’impétrant était fagoté comme un bourgeois du XIXe siècle. Le président du jury s’est alors lancé dans un discours très alambiqué dans lequel fourmillaient moult locutions latines. Cela a bien duré dix minutes, puis le jeune impétrant, très imprégné de ses nouvelles responsabilités, a prêté serment.

En ce qui nous concerne l’assermentation a été beaucoup plus simple. Elle n’a pas duré plus de trois minutes. Un des membres du jury a lu le texte qui nous était destiné. Et au final nous n’avons eu qu’à lever la main droite et dire "Je le jure" ! Ouf !! :)

Paty Bullaire

@ genau
« Les civilisations grecque et romaine n'avaient pas grand respect pour la vie, en ces temps où une plaie au pied était souvent mortelle et dans les guerres on se tuait un par un. »

La guerre meurtrière est une innovation barbare. Avant l'époque hellénistique (ou plus exactement avant le IVe siècle), la guerre entre Grecs est essentiellement de rançon.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Puisque vous appréciez le football, et que le continuum sonore des commentaires vous agace, je vous invite à regarder la finale de dimanche sur la chaîne allemande qui le diffuse. Le commentateur, qui est seul au micro, peut se taire pendant près d'une minute pour ensuite vraiment commenter le jeu. Inimaginable sur les chaînes françaises.

Giuseppe

L'expert-comptable du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a omis de... Enfin, un de plus qui nous prend pour des couillons, le ministre qui emploie un croquant d'épicier pour faire ses comptes.
La planète entière de France qui paye ses impôts lui envoie via les réseaux sociaux des adresses : https://www.experts-comptables.fr/
Avec cela il devrait y arriver.

Ce n'est jamais anodin ces oublis dont on ne peut imaginer qu'ils soient un simple trou de mémoire, cela montre le mépris et donc la désinvolture avec laquelle ils nous considèrent, tous les besogneux de ce pays qui ont peur eux de se tromper d'une virgule.
300 000 € une misère surtout quand dans notre beau pays 10 millions de personnes affichent un compteur en dessous du seuil de pauvreté.
Bon, au moins il nous a fait rire, un peu ridicule mais il nous a fait rire... l'expert du barreau mais pas de l'addition.

Patrice Charoulet

Cher Philippe,

Vos réflexions sur les experts psychiatres sont fondées sur une expérience judiciaire de vingt ans.
Parmi vos lecteurs, qui dit mieux ? Pas moi, en tout cas.
L'assassin de Sarah Halimi, par tout ce qui a précédé son crime, minute par minute, et témoin par témoin, démontre qu'il aurait dû être jugé en cour d'assises. Des experts psychiatres peuvent être décriés. Mais la juge d'instruction -elle a même refusé une reconstitution - ne semble pas être irréprochable dans ce scandale judiciaire.

Isabelle

On fait beaucoup trop de courbettes à des tarés barbares qui méritent la peine de mort. Enfin des places libres en prison.

genau

Ancien magistrat de vocation tardive, j'ai toujours eu la mauvaise idée de poser la mauvaise question. Pas par malice, ni hostilité envers la chose judiciaire, simplement parce que je la croyais utile, dans un sens ou l'autre. Il faut croire que c'était une sottise car de brillants hiérarques m'ont fait remarquer que je les... gênais. Enfin, des présidents d'assises, quelques-uns, deux surtout.

Dans le domaine technique, étant "expert" en arts martiaux, il m'est arrivé de contester une position possible de l'auteur, en raison de l'inévitable déséquilibre qui l'aurait affecté. Ça comptait, mais ce n'est là que broutille, au regard du sondage de l'esprit. Le M. Romand, multi-assassin, cynique imperturbable, escroc, tueur d'enfants et de parents n'aurait pas pu envisager les tourments auxquels la justice du XVIIe l'aurait condamné, en plus d'une mort libératrice. Or, il est LIBRE, bien qu'en prison, comme fut libéré le curé d'Uruffe avec livre en plus. C'est que le critère de vie ne joue qu'en faveur de l'auteur et il a fallu l'accumulation trop humain d'horreur pour que Romand ne soit pas libéré.

Les femmes tricotaient sous l'échafaud à la révolution (sans majuscule), les porteurs de charentaises se sont institués bourreaux en 1945 pour tuer les collaborateurs, vrais ou supposés et bien des bonnes se sont ainsi vengé d'une patronne détestée. Période d'exception, mais le crime n'est-il pas une parenthèse ? Une exception ? Mongénéral n'a-t-il pas livré nos alliés algériens à nos ennemis ? Et accordé une couverture supplémentaire au vieux maréchal qui hurlait de douleur ?

Pourtant, on célèbre, et l'expertise judiciaire psychologique décide d'ouvrir ou non la parenthèse que l'histoire laisse à tous les vents vainqueurs.
Le criminel est toujours vainqueur. Le système de l'application automatique a été essayé et a montré les limites de la chose.
Lisons "Miséricorde", si le seul nom de Raspail ne vous donne pas de l'eczéma.
La justice d'Allah hésite entre le pardon utilitaire et le châtiment à la chaîne. Lisons "Les Hirondelles de Kaboul", on y meurt beaucoup, de la main d'ignobles religieux, sans expertise.

Jean Bodin, inventeur du droit universel était un redoutable tueur judiciaire.
L'expert est une création d'abandon de la conviction au bénéfice du consensus, dans la matière qui nous occupe.
Cela dit, et juste pour contrarier un peu X. Nebout, dont j'aime bien les commentaires, les civilisations grecque et romaine n'avaient pas grand respect pour la vie, en ces temps où une plaie au pied était souvent mortelle et dans les guerres on se tuait un par un. La bataille de Trasimène fit tant de morts qu'on a pu remplir dix boisseaux d'anneaux d'or de citoyens morts au combat. Mais on déplorait.......
L'altération du discernement permet d'ouvrir la parenthèse criminelle. Elle ne se referme jamais.

Metsys

"Cette relative indifférence..."

C'est surtout que les experts ne sont plus ce qu'ils étaient. Ah ! Le bon temps du docteur Paul ! S'il n'avait pas existé, Chabrol ou Simenon l'auraient inventé...

Gavot

@ Florestan68 07 juillet 2021 à 13:06
"Chacun saurait alors exactement à quoi s'en tenir avant de passer à l'acte. Tout le reste n'est que fatras progressiste et laxiste, qui ne fait qu'excuser et encourager la délinquance."

Mais tout à fait. Voilà enfin la vraie justice. La même peine pour Jacqueline Sauvage ou pour Caoussin meurtriers tous les deux, la même peine pour Manuela Gonzalez ou pour Jean Dilac assassins tous les deux.

Du mobile faisons fi, de la dangerosité ne faisons pas cas et du passé faisons table rase.

On se demande pourquoi personne n'y a pensé avant.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Il faut, pour que la justice retrouve sa crédibilité auprès de la population, en revenir à des notions simples. Elle doit être rigoureusement la même pour tous.

Ainsi tel délit, commis dans telles circonstances parfaitement déterminées et codifiées, doit entraîner telle peine.

Et cela, quel qu'en soit l'auteur, son origine, son passé, ses états d'âme, sa situation psychique, psychologique ou mentale dont on n'a que faire, et qui ne doivent en rien modifier la peine prévue.

Tout sursis, rappel à la loi et réduction automatique de peine doivent être bannies.

Chacun saurait alors exactement à quoi s'en tenir avant de passer à l'acte.

Tout le reste n'est que fatras progressiste et laxiste, qui ne fait qu'excuser et encourager la délinquance.

Jérôme

Bonjour Philippe,

Les psy, terme générique, me font toujours penser à un dessin de Serre.
On y voit un client allongé sur le divan de son psy.
De sa tête sort une bulle avec un dessin à l'intérieur qui le représente avec sa tête transformée en phallus.
De la tête du psy sort une bulle et un dessin à l'intérieur montrant le psy s'imaginant à quatre pattes avec son client lui enfonçant la tête dans le...

Gavot

Votre billet du jour fait écho à mon expérience, l'altération du discernement lorsqu'il est retenu par les experts que ce soit en matière délictuelle ou criminelle est un piège dont la défense a le plus grand mal à s'extraire, surtout devant des jurés.
L'altération rime en effet très souvent avec la dangerosité de la personne, dangerosité qui, conjuguée à la violence voire l'horreur du crime jugé, fait craindre aux jurés une récidive dont ils se sentent comptables par avance et les conduit à une sévérité exactement contraire à la lettre et à l'esprit de la loi. Pour avoir échangé avec des présidents d'assises à ce propos, ni la pédagogie de la défense ni celle des magistrats en cours de délibéré n'est très efficace.

Je constate en outre que les avocats généraux dans le dossier Troadec sont tombés dans le même travers en prenant des réquisitions faisant fi de l'altération, retenue pourtant par deux collèges d'experts, en raison de l'horreur du crime. C'est indigne et, là encore, contraire à la loi pour complaire aux victimes et à l'opinion publique.

J'ajoute que, depuis maintenant un bonne quinzaine d'années, les irresponsabilités pénales partielles ou totales sont moins fréquentes qu’auparavant, si bien qu'une altération d'aujourd'hui correspond peu ou prou à une abolition d'hier et qu'ainsi le même crime commis par la même personne n'aurait pas été jugé pénalement hier mais sera, contre la loi, jugé plus sévèrement aujourd'hui que si cette personne avait été déclarée pleinement responsable.

Louis

Ah les experts ! Je vous livre un exemple vécu.
Conflit avec une municipalité sur fond de rénovation mal conduite d’un centre bourg, qui génère des nuisances sonores importantes. Le tribunal administratif désigne un expert. Possédant de solides compétences sur la chose, je m’aperçois que l’expert survole le sujet, rien ne dépasse des généralités, les 9 questions du tribunal sont plus ou moins disséminées entre les lignes du rapport voire suggérées, pas de sommaire ni de références pour ses dires. Dans un bref paragraphe il déclare la complexité de la chose et qu’il est difficile de conclure (200 pages quand même). Coût de l’expertise 12 000 euros… À charge à Madame la rapporteure de déchiffrer ce brouillon.

Achille

J’ai toujours eu le plus grand respect pour les experts, ayant été moi-même l’un d’entre eux dans un domaine plus discret, il est vrai, et régi par les règles de la physique et des mathématiques qui ne prêtent pas à contestation.
Mais dès qu’il s’agit d’analyser la nature humaine, les interprétations peuvent différer, voire être contradictoires d’un expert à l’autre.

Toute la question en somme est de savoir à quel moment on est suffisamment fou pour se voir soustrait à la Justice.
C’est là que les avis divergent. Manifestement une simple altération du discernement n’est pas la même selon que l’on est à droite ou à gauche.
Où est la juste mesure ? Je crains qu'on ne le sache jamais...

Xavier NEBOUT

Comme il faut de nos jours être fou pour commettre un acte conduisant en prison, les prisons ne sont remplies que de fous.
Et puis s'il ne s'agit pas de maladie mentale dont on ne sait dans la plupart des cas déterminer les contours et encore moins rétroactivement, il s'agit d'états de fragilité psychologique induits par la société.
Ça, c'est la gauche bien-pensante qui nie la responsabilité de l'individu, que ce soit pour ses fautes ou ses mérites.
Peut-on être psychiatre expert judiciaire sans être de gauche ?

D'un autre côté, les jurés populaires dont parle P. Bilger et qui avaient donc bien raison de ne pas tenir compte des dits experts.

Il fut un temps où l'on avait construit la société autour de principes et idées symbolisés par des divinités. Les mythologies grecques et romaines sont des traités de psychologie et de vie respectueuse de la nature humaine, l'une particulièrement tournée vers la mystique - et qu'Alexandre amènera en Palestine -, l'autre vers le droit.

De jours, l'occidentalus cretinus pense que les anciens étaient assez idiots pour créer des divinités de toutes pièces et ensuite leur attribuer des pouvoirs surnaturels.

Alors, nos magistrats athées, parés de la robe du deuil du Christ de l'ancienne justice ecclésiastique, font appel à des experts pour ne pas mettre des Traoré en prison - au lieu de leur couper la tête.

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