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17 juillet 2021

Commentaires

Ph Lyon

Il me semble que c'est faire peu de cas, ou tirer un trait bien vite, sur "le mur des cons".
Quelque part les magistrats n'ont finalement que ce qu'ils méritent.
Quand on ne respecte pas les autres, ils ne faut pas s'étonner de ne pas être respecté.

Solon

On est chez les fous ! L'affaire commence par le rapport de magistrats sur des faits concernant des magistrats. Se poursuit par une instruction effectuée par des magistrats. Et se terminera par une décision de la Cour de justice.

Pourquoi ces hurlements d'indignation envers un ministre qui n'a aucun rôle dans la décision finale ? Le femme de César ne doit pas être soupçonnée ? Qu'elle soit donc irréprochable.

Certes, il a le tort d'être à son poste. Cherchez donc le vrai responsable de cette idiotie.

Robert

Pour en revenir au fond de cette affaire, et c'est bien là l'essentiel, il me semble intéressant de compléter le point de vue de notre hôte par celui de Régis de Castelnau que je viens de découvrir, singulièrement au plan de l'analyse juridique. On lira son exposé ici :
https://www.vududroit.com/2021/07/que-raconte-le-raid-judiciaire-contre-eric-dupond-moretti/

Ce point de vue, qui peut être contesté, apporte des éléments de compréhension de nombre d'aspects que les développements médiatiques ne permettent pas toujours d'appréhender dans leurs tenants et aboutissants.

F68.10

@ Isabelle

J'ai fait la part de boulot que vous auriez dû assumer et trouvé votre référence sur Schiffter et les vaccins. Sur son blog. C'est à mon sens la première fois que Schiffter s'exprime sur les vaccins. Je ne l'ai jamais lu le faire auparavant. Il me semble qu'il s'avance sur un terrain qu'il ne connaît pas.

Je note aussi le premier commentaire sur son blog, celui de Francine64, qui semble reprendre les mêmes éléments de langage que les vôtres...

Alors prenons les propos de Schiffter au pied de la lettre. Trump, effectivement, était un danger pour la démocratie en Amérique. Et les Américains étaient bien placés pour faire cette analyse: c'est leur démocratie qu'il convenait de protéger, et Trump l'a attaquée frontalement pendant son mandat, culminant en l'attaque du Capitole par des Vikings torse poil. Leur analyse était donc juste: Trump a bien prouvé qu'il était un danger pour la démocratie, et c'était parfaitement légitime de tirer la sonnette d'alarme.

Ce qui ne change rien au fait que Trump a été démocratiquement élu. Et que certaines de ses actions, notamment en politique étrangère, ont mon assentiment. Mike Pompeo, au-delà de ses accents christianophiles qui me déplaisaient, a dans l'ensemble fait du (très ?) bon boulot géopolitique.

Je n'y vois aucune ironie. En tant que centriste de droite (et pas de gauche comme les potes à Schiffter), les vaccins posent une question de périmètre de l'action soumise à décision démocratique. Ma position est simple: c'est défendre la démocratie et son périmètre d'action que de défendre la légitimité d'un État à imposer la vaccination.

De la même manière qu'il s'agissait bien de défendre la démocratie que d'insister sur tous les travers de Trump qui laissaient bien suggérer qu'il était bel et bien un danger pour la démocratie. Danger sur lequel j'ai été, je l'avoue, trop complaisant.

Dans les deux cas, il s'agit bien d'identifier les dangers pour la démocratie et d'identifier les opposants aux normes démocratiques. Dans un cas, c'était Trump (et le fait qu'il fut élu ne change rien à cette évaluation). Dans un autre cas, ce sont les anti-vaccins qui nient à l'État le droit d'imposer la vaccination obligatoire lorsqu'ils sont complaisants avec des actes de terrorisme politique.

Il n'y a donc aucune contradiction, contrairement à ce qu'affirme Schiffter. Schiffter semble simplement avoir une compréhension limitée de ce que constitue l'action d'un "président libéral, éclairé par la science et la raison". Il s'agit de défendre la place de la science dans l'élaboration des normes de la vérité, de défendre le débat public à la fin d'élaborer des consensus permettant de collectivement décider de notre sort, de soutenir le rôle de l'État pour implémenter cela, avec le vote légitimant cette capacité à trancher, et de s'opposer aux autocrates qui prétendent se passer 1. de la science 2. du débat public 3. de la légitimité du vote à cautionner la violence étatique quand jugé nécessaire. Trump attaquait frontalement ces trois points. Les anti-vaccins aussi. Poutine n'a pas trop de problèmes avec le point 1, mais les points 2 et 3, il est quand même bien pire que Trump...

C'est donc bien kif kif bourricot entre Trump et les anti-vaccins. Et cela fait longtemps que les pro-vaccins affirment bien qu'il y a un recouvrement des idéologies anti-démocratiques chez les trumpistes et les anti-vaccins. Donc: rien de neuf sous le soleil ; et un Schiffter qui risque de se prendre une belle insolation en s'aventurant sur ce terrain. Dézinguer Luc Ferry, il le fait très bien et a mon assentiment. Mais là ? Il s'attaque à un plus gros morceau qu'il ne semble l'imaginer. Qu'il fasse marche arrière avant qu'il ne soit trop tard pour lui.

F68.10

@ Isabelle
"…mes chers amis (…) approuvent Emmanuel Macron quand, en président libéral, éclairé par la science et la raison, il oppose les bons Français aux abominables anti-pass."

Voilà au moins une citation de Schiffter qui traite de l'actualité. Je serais bien curieux de savoir où vous l'avez trouvée, pour que je pèse la position de Schiffter en la matière à travers plus d'une citation.

Peut-être ne suivez-vous la question de la vaccination que depuis peu. Je la suis depuis assez longtemps, un peu malgré moi. Donc, pour faire simple: ce n'est pas Macron qui monte les Français les uns contre les autres. C'est la société française qui est divisée en factions relativement irréconciliables sur la vaccination. Et aux États-Unis, cela fait longtemps que cela a pris la tournure d'une guerre larvée.

Le conflit ne date pas de Macron. Il date de bien avant.

Nous avons eu des décennies pour en parler et le résoudre par le dialogue. Cela n'a pas été fait. Maintenant que la question ne peut plus être évitée, le conflit prend des formes plus concrètes. Macron n'y est absolument pour rien. Tout ceux qui ont monté le conflit en mayonnaise depuis des décennies sans aucunement vouloir le résoudre sont coupables. Et cela inclut bien évidemment le mouvement anti-vaccin, canal historique.

Il est très bien et souhaitable que des moments de vérité comme celui-ci aient lieu. Il est très bien que le pouvoir politique sache trancher. Il est très bien que le débat politique soit (enfin !!) un conflit des idées. Et il est nécessaire de mettre en place des mécanismes pour les trancher, ces conflits d'idées. Vous avez deux choix: la violence physique, pour que vos idées triomphent. Ou le débat, pour que les mauvaises idées meurent sans que les gens qui les tiennent ne soient condamnés à mourir aussi pour cela.

Nous voyons bien qui monte qui contre qui, Isabelle: Nous commençons à avoir des attaques physiques contre des centre de vaccination. Il y a donc une composante terroriste au mouvement antivaccin, et il convient, comme le dit votre référence morale en la matière de défense des libertés publiques, d'aller les buter jusque dans les chiottes.

Voilà la nature de la situation. Qui monte que contre qui. Qui utilise la violence pour contester l'ordre démocratique en escamotant le débat pour faire valoir ses idées.

Marcel Patoulatchi

C'est une variante de l'affaire Alexandre Benalla.
Ce président méprise la France en tant que nation et ceux qui sont à son service. Il n'appartient pas à cette France, ce n'est qu'une région socio-économique.
Le sabotage passe par la nomination de clowns agressifs, qui font que nul dans la presse ne songe à évoquer les modifications en cours, radicales, du mode de direction de la plupart des administrations d'Etat.

Robert

@ Claude Luçon | 18 juillet 2021 à 17:30
"Après la police municipale, constituons un service militaire de régions qui se donnent ainsi une armée territoriale ce qui ne serait pas nouveau, genre armée suisse, avec les moyens d'intervenir et rappeler aux citoyens qu'ils se doivent d'être civils... dans le sens noble du terme !"

Inutile de s'en référer aux Etats-Unis : c'est ce que préconisait Jean Jaurès dans " L'armée nouvelle" en... 1910 !

frederic

C’est une habitude pour le moins étrange qu’adoptent certaines sommités politiques: lorsqu’elles entrent dans nos écrans, elles se placent au centre des studios, généralement sous les spots médiatiques, et tournent inlassablement en rond. Et l’on a beau essayer de les faire sortir, elles viennent toujours se replacer au même endroit. Un peu comme si une force supérieure les poussait à l’immortalité. Comment l’expliquer ?

Fin de tout

@ sbriglia

Vous faites bien d'attendre que votre femme change d'avis avant de la contredire, on ne sait jamais, des fois qu'elle vous fasse avaler pour se venger le bouillon de 11 heures en "légitime défense" !

Isabelle

"Piquante ironie de l'histoire" !

"Aussi, quand Donald Trump était au pouvoir, je les voyais inquiets. À les entendre, l’Amérique suivait une pente dangereuse, surtout quand l’homme au brushing indestructible divisait le pays, en montant les «abominable people» — dixit Hillary Clinton — contre les gens bien. Maintenant, mes chers amis, voulant faire barrage au Variant Delta, votent pour le vaccin Trump — Pfizer ayant été financièrement encouragé et trouvé sous le mandat de l’autocrate —, et approuvent Emmanuel Macron quand, en président libéral, éclairé par la science et la raison, il oppose les bons Français aux abominables anti-pass. Division de l’autre côté de l’Atlantique, tri civique de ce côté-ci. Si je ne doute pas de l’efficacité du Trumpcine, je me demande si mes amis centristes de gauche goûtent à l’ironie de l’Histoire" F. Schiffter

Vamonos

@ les vétérans du blog

Vous parliez de M. Macron ou de M. Dupond-Moretti, vous avez dit gamin ? Que c'est espiègle !

Gamin: Qui a un caractère insouciant, malicieux et vif. Synon. espiègle. Alors elle fut gaie, gamine et même assez moqueuse (MAUPASS., Contes et nouv)

L'enfance est loin derrière moi, mais je cultive mon côté insouciant sans lequel j'aurais trop peur de la mort et même de la vie.

Jérôme

Bonjour Philippe,

Tout justiciable doit pouvoir être défendu.
Je n'arrive pourtant pas à résoudre cette hésitation face à la profession d'avocat : comment faire confiance à quelqu'un qui, dans la même affaire, peut tout aussi bien défendre la veuve et l'orphelin que celui qui les a rendus veuve et orphelin, en le proclamant innocent.
C'est dit sans aménité pour l'indispensable profession d'avocat.
Un peu caricatural, of course, mais l'avis sincère, donc off, d'avocats pénalistes m’intéresserait beaucoup.

Lodi

"On aboutit à ce paradoxe depuis quelque temps que la magistrature est plus détestée par les politiques de tous bords que les transgressions auxquelles ceux-ci peuvent se livrer et sur lesquelles elle a à instruire."

Trop de Français ont une morale inversée : témoin les manifestations contre le pass sanitaire soit ce qu'on a pu trouver d'assez tordu pour pousser des tordus à se faire vacciner sans le dire, comme s'il fallait suivre les gens dans leurs détours au risque de se perdre plutôt que de les ramener dans le droit chemin.

J'ai eu honte de contempler une bien plus grande manifestation que jamais avant, en un lieu qui en a vu d'autres, pour une cause qui n'est pas une cause mais le jeu de rôle inconscient de la Résistance transposé à notre époque.
Les gens parlent de liberté ? Celle de mettre la vie d'autrui en danger. Ils parlent d'égalité ? C'est en refusant le pass mais derrière ce pass, le vaccin, qu'ils se mettent en situation d'infériorité pour mieux jouer les victimes. Non-sens et perversion.

Par chance, une autre personne partageait mon saisissement devant un tel spectacle et, sympathisant, nous avons bu dans un jardin public à buvette éphémère, sous l'ombre de feuillus donnant sur un bâtiment historique. Et à propos d'histoires, cette personne avait une vie des plus intéressantes à raconter, avec un mélange de passion et de modestie très bienvenu. Mais
je crois ne rien devoir en dire, car il me semble que certains propos pouvaient être confidentiels, en tout cas, je subodore que je n'aurais pas apprécié qu'on les répète ici, à sa place.

En plus, quelqu'un appréciant Jacques Abeille et son cycle des Contrées est un frère. Je doute que nous nous revoyons, mais j'éprouve quelque gratitude pour les mesures médicales, dont le vaccin est le sommet, et qui permettent le retour à une certaine douceur de vivre, le dialogue impromptu, entre autre, le temps de vivre, bref, la normalité heureuse, enfin, moins le masque dans certains cas et la menace du retour de l'éteignoir dont nous sortons tout juste, moins heureux par les beaux jours que par la convalescence de nos vies.

Gratitude pour la reprise économique, qui est bonne pour tous et surtout les plus fragiles socialement comme le virus est pire pour les plus fragiles physiquement. Le vaccin, ô merveille ! n'oblige pas à faire un calcul de vie entre les deux mais sauve en masse, même si, fait par des humains et non Apollon guérisseur, il ne peut être infaillible.

Moi, mais je demande aux dieux s'ils existent de nous amener à leur niveau, merci, vous seriez bien aimables... Ou on peut faire effort pour s'inspirer des êtres que nous avons, semble-t-il, imaginés, sauf preuve du contraire. En attendant, exiger l'infaillibilité d'un humain ou d'une méthode, même scientifique, est une absurdité que ne commettraient pas bien des enfants de dix ans.

Adultes, songez à l'exemple atterrant que vous donnez aux enfants ! Je pense surtout aux enfants de nos héroïques résistants... Enfin, "Si l'on n'a pas un bon père, on doit s'en donner un" comme le conseille judicieusement notre bon Nietzsche.

Michel

Monsieur Bilger, je suis assez d accord avec le commentaire d'oli71 du 18 juillet à 2:06.

Toute l'affaire est partie de ce qui apparaît, au citoyen que je suis, comme un abus de pouvoir (les fadettes), avec une disproportion évidente entre les moyens mis en oeuvre et le but recherché. L'affaire actuelle me semble être un abus de pouvoir encore plus grave. Je ne parle pas de la mise en examen du ministre, mais de la perquisition au ministère de la Justice avec saisie des ordinateurs de tous les collaborateurs du ministre.

Cela signifie que les juges du PNF ont peut-être le pouvoir de faire chanter les collaborateurs du ministre pour des affaires qui n'ont rien à voir avec la mise en examen d'EDM. Le lien hiérarchique entre le PNF et le ministère de la Justice s'en trouve donc inversé. Qui peut maintenant contrôler le PNF ?

F68.10

@ Isabelle
""Pimbêche" et "cyanure" et vous parlez de décence !"

Très exactement, Isabelle. De décence. Parfaitement. Je vous fais un cours sur le sujet quand vous le souhaitez.

"Je n'ai pas lu totalement votre délire verbal."

Ce qui est strictement votre problème.

"Vos nerfs vous lâchent."

Non. Je mets simplement deux ou trois notions noir sur blanc. Et cela fait longtemps que j'aurais dû le faire. J'ai été bien trop coulant avec vous jusqu'ici.

Il est en effet grand temps de vous expliquer la chose suivante: on ne décide pas de politique vaccinale selon qu'on aime ou qu'on n'aime pas Macron. Ce qui devrait être évident. Si vous souhaitez argumenter avec les "macronolâtres" comme moi sur les vaccins à l'avenir, vous seriez bien urbaine de venir avec des arguments moraux ou scientifiques, et de m'épargner vos politicardes jérémiades.

"Vous êtes prêt, en bon élève docile de la macronie, à vous faire tatouer un QR code."

Mais oui, bien sûr... C'est encore là l'indécente analogie avec les camps de la mort que vous promouvez ?

Sur toutes ces questions de protection des données personnelles, nous en sommes encore à l'âge de pierre. Mais auriez-vous des éléments précis permettant d'affirmer que ce fameux QR code enfreint réellement votre vie privée ? Oui ? Ou non ?

Il y a d'autres sujets bien plus inquiétants en matière de respect de la vie privée par des entités gouvernementales ou commerciales. Revenez donc sur Terre.

"Je ne vous salue pas !"

Je m'en moque complètement. Je ne vous oppose pas des propos pour devenir votre copain ou une personne que vous jugeriez digne de saluer. Je vous confronte sur vos fondamentaux. C'est cela qui m'anime envers vous. Rien d'autre. Et vous vous débinez à répétition. Manque de décence, très exactement.

P.-S.: piqûre de rappel: je suis bien plus un aficionado du PLR et de Johann Schneider-Ammann que de Macron. Un homme qui n'est pas non plus né pour vous distraire.

Achille

@ Michel Deluré | 18 juillet 2021 à 09:36
« En confiant les manettes de ce ministère à EDM, n'était-ce pas donner à ce dernier le pouvoir d'assouvir son désir de vengeance ? »

Je doute sincèrement qu’Emmanuel Macron se soit abaissé à prendre partie dans ces pitoyables querelles qui opposent EDM et les magistrats.
Tout comme je doute que le président ait cédé à une demande de la Première dame de France qui aurait apprécié les talents d’acteur d’EDM au théâtre, ainsi que le laisse entendre (perfidement) Philippe Bilger.

La raison la plus plausible est tout simplement qu’EM a voulu mettre au ministère de la Justice une personnalité forte, capable de remettre un peu d’ordre et surtout d’autorité dans une corporation qui a un peu trop tendance à abuser des pouvoirs qui lui sont conférés.
On a pu le constater dernièrement avec la sordide affaire des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy où les juges se sont comportés comme de véritables barbouzes.
La Justice mérite mieux.

Fin de tout

@ Marc Ghinsberg

Oui mais non ! On pouvait encore légitimement espérer, au moment de la nomination, que les distances seraient réellement prises avec le passé... Après tout, changer de costume, les avocats qui se croient souvent sur une scène savent le faire...

Alain

Bonjour à tous,

Que l’on se rassure, le ministre de la Justice n’ira pas en prison. Les endroits de détention étant déjà en surpopulation, encore un cela ferait désordre. Qui plus est, il a passé six heures avec des "juges" qui le laissent repartir, ça crée des liens, dont acte. De toute façon la lecture du motif d’accusation doit être tellement longue que c’est déjà l’heure de midi et qu’il faut aller manger. À la reprise, l’âge aidant, on va y aller doucement.

Pour moi, petit imbécile de base, tout cela n’est que cinéma de caniveau. Ainsi donc quelques juges mal indiqués ordonnent une perquisition dans un ministère, font comparaître un ministre de la Justice et comme de bien entendu, il n’y a pas l’ombre d’une quelconque preuve.

Bravo, j’imagine la scène : je me lève de mauvaise humeur, et pour quand même passer une bonne journée je vais m’en prendre à mon ministre de tutelle. Qui peut y croire ? Quelle image détestable donnons-nous de notre démocratie ? Quelle honte, comment en est-on arrivé là ?

J’imagine la tête des petits magistrats qui officiaient aujourd’hui dans leur petit bureau oubliés de tous. Et les petits délinquants qui leur disent : t’as vu ton ministre !!
La tête des petits restaurateurs qui risquent jusqu’à un an de prison et quarante cinq mille euros d’amende pour avoir servi un client sans le divin pass...

Que Monsieur le ministre se rassure, je ne réclame pas sa démission, son successeur pourrait être pire.

Monsieur Bilger, même s’il est vrai que sur ce coup-là vous n’avez pas brillé (voir le commentaire de Marc Ghinsberg), je vous proposerais bien d’imaginer un petit argumentaire que l’on soumettrait à des jeunes qui doivent voter l’an prochain et dont la moitié pensent : tous pourris.

Ah, au fait, qu’en pense monsieur Bismuth ?
Et ne pas oublier un proverbe du Sud : "Quand on est près de la cheminée, on se chauffe".

Isabelle

@ F68.10

"Pimbêche" et "cyanure" et vous parlez de décence ! Je n'ai pas lu totalement votre délire verbal. D'autres chats à fouetter !
Vos nerfs vous lâchent. Vous êtes prêt, en bon élève docile de la macronie, à vous faire tatouer un QR code.
Je ne vous salue pas !

sbriglia @ Fin  de tout, Tipaza et Marc Ghinsberg

"Mais le problème ne vient-il pas des éléments qui ont fait changer d'avis Monsieur Bilger et que vous omettez soigneusement de mentionner ?"
Rédigé par : Fin de tout | 18 juillet 2021 à 12:10 »

Vous avez raison… PB ne se contredit pas, il change simplement d’avis.
Qui sommes-nous pour lui dénier ce droit fondamental ?
Je ne contredis jamais ma femme… j’attends simplement qu’elle change d’avis…

Claude Luçon

@ Isabelle | 18 juillet 2021 à 13:54

Puisque nous avons l'habitude de copier les Américains avec un peu de retard, entre 5 et 50 ans et même plus, copions-les dans ce cas.
Après la police municipale, constituons un service militaire de régions qui se donnent ainsi une armée territoriale ce qui ne serait pas nouveau, genre armée suisse, avec les moyens d'intervenir et rappeler aux citoyens qu'ils se doivent d'être civils... dans le sens noble du terme !

Comme pendant la Révolution, et les Ducs auparavant, à chacun son armée, en commençant par la Vendée bien sûr qui a son Duc en Philippe de Villiers, une sorte de Gaston le perruquier ou Charette et leurs Chouans et la Provence qui a son Ciotti, sorte de Garibaldi sans chemise rouge.
L'ennui est qu'il faudra la financer par un impôt local !

Le risque est que des guerres se déclarent entre provinces et que les vieilles ambitions des Angevins les poussent à vouloir coloniser le reste du pays, en espérant que cette fois-ci cela ne durera pas 100 ans !

Plus sérieusement, tôt ou tard, nous risquons de voir se constituer des milices de défense, toujours type américain ! Politiciens et magistrats devraient y penser ! Le trafic d'armes augmente en France, nous risquons de voir des citoyens soumis à une addiction à la kalachnikov en plus du khat !

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@ Patrice Charoulet | 18 juillet 2021 à 15:09

Pourquoi ? C'est utile et gentil un "gamin", la preuve :
Paul-Emile Littré
Edition du Cap, Monte-Carlo ,1969
GAMIN
Définition :
1. Petit garçon qui aide les ouvriers dont l'art a quelque analogie avec celui du maçon: les poêliers, les fumistes, les briquetiers, etc.
2. Terme populaire, petit garçon qui passe son temps à jouer et à polissonner dans les rues. Le roi de notre époque, c'est les gamins.

Si c'est Littré qui le dit, ça doit être vrai et lettré :)

Isabelle

EDM ne veut pas remplir les prisons mais parallèlement, Macron demande aux policiers de fliquer les citoyens non vaccinés. Franchement, ils ont d'autres missions autrement plus urgentes à assurer.
Toujours plus de flicage du citoyen lambda.
Les policiers français craignent une mission éloignée du cœur de leur métier et un manque de personnel pour la mener à bien.

https://www.marseillenews.net/emmanuel-macron-fait-face-a-une-revolte-de-la-police-contre-les-nouvelles-regles-de-laissez-passer-covid-impossible-monde-nouvelles.html

Macron ne veut pas de lien police-population. Au contraire, il veut diviser toujours plus d'où le climat de plus en plus étouffant.
Pauvre France qui suffoque sous les masques et les interdits de plus en plus nombreux mais une France qui se laisse faire.

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"Ainsi, parce que Brigitte Macron a apprécié EDM au théâtre et qu'elle a suggéré son nom à son époux président" (PB)

Eh oui nous en sommes là. Pouah ! Beurk !

Michelle D-LEROY

"Votre plaidoyer pro domo, Monsieur Bilger, se comprend aisément car on ne peut s'empêcher de défendre l'institution en laquelle on a toujours cru et dans laquelle on a donné le meilleur de soi-même."

Commentaire de Robert à 12 h 21 auquel je souscris.

EDM depuis sa nomination n'a cessé de prendre parti avec ses expressions clivantes et méprisantes envers la droite, "je suis fils d'immigrée", "les Français ont juste un sentiment d'insécurité", "je suis fier d'avoir défendu la famille Merah". Je rappelle que le fils Mohamed a tué 7 personnes en 2012 dont trois jeunes enfants dont l'une à bout portant, sans état d'âme. La famille et le frère en particulier avaient bien sûr le droit d'être défendus mais de là à en être fier...

Un peu de retenue de la part de cet excellent avocat, aujourd'hui garde des Sceaux, aurait été bienvenue.
Sa campagne électorale a été un fiasco, aujourd'hui, jugé pour prise illégale d'intérêts et mis en examen en plus d'être, lui aussi, pris d'une phobie administrative dans sa déclaration d'impôts, EDM devrait démissionner. Il est des moments où l'apaisement est de mise.

Pour des attitudes, des critiques ou des choses douteuses, certains ministres ont par le passé démissionné, tels Aquilino Morelle, François de Rugy ou François Bayrou, depuis l'affaire Benalla, Emmanuel Macron défend son entourage tels son conseiller Thierry Solère ou Richard Ferrand, tous deux faisant l'objet de plaintes.

Emmanuel Macron a voulu nommer EDM, excellent avocat mais grande gueule et qui, régulièrement s'opposait aux juges qu'il jugeait trop sévères contre les victimes qu'il défendait, ne l'aidant pas dans sa tâche, le pauvre.
Le Président est un provocateur, nous nous souvenons lors de l'affaire Benalla du "qu'ils (nous les Français) viennent me chercher !".

Justement il devrait se méfier du peuple avec son attitude bravache. Il règne actuellement un climat délétère en France, une fronde bien réelle. Quand un peuple ne se déplace plus aux élections, cela prouve tout de même que nos politiques n'ont plus aucun crédit. Quand à peine la situation sanitaire un peu détendue, les manifestations recommencent le samedi après-samedi, quand on entend des huées sur son passage sur les Champs le jour du 14-Juillet, c'est bien que quelque chose ne va pas et qu'il y a un malaise.

Le pouvoir méprise les juges, les policiers et autres fonctionnaires, au lieu de réformer intelligemment les ministères... Un jour cela va craquer pour de bon et ce sera grave.

Emmanuel Macron s'est rendu, après le Tour de France, au sanctuaire de Lourdes, si c'est pour demander de l'aide à Marie, il a raison car il va en avoir besoin pour être réélu.

Pour être plus sérieuse, nos institutions donnent au Président un pouvoir royal, même les royautés européennes sont très loin de disposer d'autant de pouvoir. Mais comment réformer en 5 ans avec une campagne présidentielle qui commence un an et demi avant. Le quinquennat avec les élections législatives dans la foulée de la Présidentielle est une bêtise, à revoir en urgence. Les Français ont besoin d'air démocratique.

Marc Ghinsberg

@ Fin de tout | 18 juillet 2021 à 12:10
« Mais le problème ne vient-il pas des éléments qui ont fait changer d'avis Monsieur Bilger et que vous omettez soigneusement de mentionner ? »

J’ai pensé à cette objection, mais on ne peut la retenir. Quand Philippe Bilger dit : « Je me demande dans quel monde on vit, avec quel peuple et sous quel régime pour qu'une telle absurdité politique ait pu voir le jour : nommer garde des Sceaux un avocat ayant tout au long stigmatisé la magistrature », ce n’est pas l’action de EDM qui est en cause, le péché originel c’est sa nomination elle-même, en fonction de ce que l’on savait déjà, à ce moment-là, de EDM.

F68.10

@ Isabelle
"Sur ce blog, certains macronlâtres jouissent d'observer leur idole sévir à propos du vaccin..."

N'importe qui, qu'il vote Macron ou pas, devrait avoir la fibre morale suffisante pour considérer que les autorités politiques (et pas Macron, spécifiquement, hein: les autorités politiques...) ont l'idoine légitimité pour imposer la vaccination obligatoire. On a beau être pour ou être contre la vaccination obligatoire, nier cette légitimité est une atteinte à la raison d'être même d'un État. Qu'on ne vienne pas me parler d'autorité de l'État si on ne légitime pas le droit d'un État d'imposer la vaccination...

Quant à moi (le macronolâtre en question, je présume), en toute franchise, la vaccination, je m'en moque comme de ma première paire de sandales: sentez-vous libre de crever des petits vieux, si cela vous chante. Mais ne venez pas me dire que vous êtes en train de les sauver. Ne vous la jouez pas à la Mère Teresa, en promouvant une image publique à l'exacte inverse des conséquences de vos positions et actions...

Par contre, oui, je jouis profusément de voir râler des pimbêches comme vous au motif de ce type de modeste contrainte médicale. Et cela en raison de mon passé en lien avec le-fameux-syndrome-qu'il-ne-faut-pas-nommer-et-qui-n'existe-pas qui ulcère Mary Preud'homme à sa simple évocation. Si cela ne tenait qu'à moi, me sens-je obligé de vous en informer, et ce poliment afin de rester dans les limites de la décence, je suis disposé à imposer un niveau de contrainte médicale particulièrement insoutenable à des gens de votre acabit. Cela a plus à voir avec la notion de vengeance que de soutien à Macron.

Simplement parce que JE NE SUIS PAS un humaniste. Tout l'inverse même...

Je revendique mon sadisme. Surtout face à des gens intellectuellement malhonnêtes dans les grandes largeurs comme vous.

Depuis le temps, vous auriez dû le comprendre vous-même, Isabelle: il ne devrait avoir nul besoin de rendre explicite que le ressort de ma haine profonde à l'égard de pleureuses et chouineuses comme vous relève de la vengeance et non pas d'un soutien à Macron. Preuve une nouvelle fois de votre insondable bêtise, Isabelle: il faut tout vous expliquer vu que vous êtes incapable du moindre effort de compréhension de l'implicite ; ce qui m'aurait pourtant épargné l'impolitesse de vous insulter comme je viens de le faire afin d'exposer les ressorts profonds de ma tolérance plus qu'extrême à ce qu'on vous impose des mesures médicales que la morale réprouve. Pour le dire, encore une fois, très poliment.

"...alors qu'ils tempêtent quand Poutine joue les apprentis dictateurs."

Non. Pas "apprenti" dictateur. Dictateur tout court. Il est en effet particulièrement absurde de pester "Macron dictateur" comme vous le faites à répétition et de ne pas percevoir les problèmes plus que majeurs que le régime de Poutine impose à la fois à l'interne et à l'externe de son pays. Votre sens moral est clairement et massivement défaillant, et je pense qu'il est parfaitement légitime de vous qualifier de parti de l'étranger compte tenu de vos positions.

"Cela étant dit, il paraît qu'en Russie, ils ont dû abandonner le pass sanitaire rapidement car la population n'en voulait pas."

On s'en tape. Tant qu'ils sont vaccinés. C'est là le but qu'il importe d'atteindre. On peut discuter des mesures. Pas du but quand on est un minimum cortiqué du bulbe et doté moralement d'une colonne vertébrale. Ce qui n'est manifestement pas votre cas.

Et comme votre copine Mary se plaint qu'on lui adresse la parole quand elle parle d'autrui par la bande, je me permets de vous adresser la même critique: veuillez nommer explicitement votre interlocuteur. Cela vous éviterait de vous permettre d'éructer "oui, je parlais de vous, mais je ne vous ai pas sonné, comment osez-vous vous adresser à moi, qui suis le Cinquième Élément de l'Harmonie et l'Atypique Plénitude dans la Veillesse !!" C'est une simple mesure de politesse élémentaire que vous et votre copine Mary semblez parfaitement incapables d'appliquer, toutes prétentieuses que vous soyez, vous dans votre pessimisme d'opérette, et elle dans ses manières de malotru qu'elle prend pour de l'étiquette à la mode Ancien Régime.

Un peu de décence ne vous ferait de mal ni à l'une ni à l'autre.

"P.-S.: je précise à nouveau. Je suis vaccinée (deux doses de Pfizer) mais je suis contre le pass sanitaire. Je ne suis pas un QR code ambulant !"

Essayez le cyanure pour votre prochaine piqûre. Il paraît que cela détend. Franchement, on s'en contre-fo*t que vous vous fassiez des piquouzes dans le bras. Vous pourriez vous percer de trous que vos propos sur la vaccination resteraient parfaitement inacceptables sur de multiples plans.

sylvain

@ Isabelle
"...Les Nantais, après avoir souvent voté pour les chantres du vivre-ensemble, se plaignent de l’insécurité."

Les Nantais veautent à gauche, la mairesse de gauche, la Piolle de Nantes, est paranoïaquement et schizophréniquement pour un max de migrants dans sa ville ; même lardés de coups de couteau, les Nantais iront voter pour leur gôôôche complice de l’invasion de migrants et de criminels dans leur ville, car ils ont bien entendu le message de la propagande officielle islamogauchiste macronienne : "tout est de la fôôôte au RN, il faut faire barrage au RN, le grand danger c’est l’extrême droite" !

Bande de veaux nantais continuez à voter pour ces ordures islamosgauchistes et arrêtez de piailler à chaque coup de couteau de vos migrants, vous en avez voulu de l’insécurité, eh bien assumez et vous allez être comblés au-delà de vos espérances.

Patrice Charoulet

« Gamin ! »

Je n'ai jamais aimé le mot « gamin » ni ceux qui se servent de ce mot pour parler d'un élève, d'un enfant.
Dans un lieu public, j'ai entendu mieux ces jours-ci: un père appelant son jeune fils à quelques mètres « Gamin ! », pour lui dire de venir près de lui. Quel père ! Quelle horreur ! Pauvre enfant !

Isabelle

La macronie, le gouvernement de la surenchère hystérique.
Avec EDM à la Justice, la boucle est bouclée !
À la surenchère hygiéniste du régime répond l’hystérie des théories fantaisistes et scandaleuses, ces dernières se nourrissant des dérives liberticides du pouvoir.
La seule alternative est que notre "banquier" soit prié de traverser la rue, le plus tôt sera le mieux, afin d’y trouver un job à la hauteur de son immaturité et de son incompétence.

Isabelle

À Nantes, rien ne va plus, les jeux sont faits !
Les Nantais, après avoir souvent voté pour les chantres du vivre-ensemble, se plaignent de l’insécurité.
Mazette, de quoi vous plaignez-vous ? Il s’agit d’un «sentiment d’insécurité», dixit EDM !

https://www.valeursactuelles.com/regions/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/politique/nantes-une-manifestation-contre-linsecurite-grandissante/

Des mesures fortes de la part de la macronie, mais vous rêvez ! On impose à toute la population hébétée, amorphe, soumise et docile la vaccination obligatoire. On ne va pas en plus imposer des mesures efficaces contre les racailles qui sévissent en toute impunité sur la quasi-totalité du territoire français.
Sur ce chapitre-là, on laisse faire et après nous le déluge ! Circulez, il n'y a rien à voir.

Sur ce blog, certains macronlâtres jouissent d'observer leur idole sévir à propos du vaccin alors qu'ils tempêtent quand Poutine joue les apprentis dictateurs. Cela étant dit, il paraît qu'en Russie, ils ont dû abandonner le pass sanitaire rapidement car la population n'en voulait pas.

P.-S.: je précise à nouveau. Je suis vaccinée (deux doses de Pfizer) mais je suis contre le pass sanitaire. Je ne suis pas un QR code ambulant !

Robert

Votre plaidoyer pro domo, Monsieur Bilger, se comprend aisément car on ne peut s'empêcher de défendre l'institution en laquelle on a toujours cru et dans laquelle on a donné le meilleur de soi-même.
Il n'empêche que l'institution judiciaire se révèle incapable de réformer ses modes de pensée et donc se montre trop souvent sous un jour qui désoriente les citoyens au point qu'ils ont de moins en moins confiance en elle. Certes, le Français est particulièrement versatile et encense un jour ce qu'il rejette le lendemain. Il suffit de se rappeler le soutien à sa police après les attentats de 2015, et la sorte de rejet qui l'a accablée après les manifestations des Gilets jaunes.

Il faudrait être bien naïf pour croire que le parquet national financier, création éminemment politique de et sous monsieur Hollande, n'a pas joué un jeu politique dans le traitement du cas de monsieur Fillon en pleine période électorale. De même, quelles que soient les fautes commises par monsieur Sarkozy, tout observateur honnête ne peut que constater l'acharnement de la Justice dans le traitement de ses affaires. Il est vrai qu'il avait traité les magistrats de "petits pois"... Monsieur Dupond-Moretti en est d'ailleurs une victime collatérale.

L'avocat des syndicats de magistrats parties prenantes à la plainte contre lui a d'ailleurs déclaré publiquement que l'entourage du nouveau garde des Sceaux à la Chancellerie lui avait déconseillé de lancer lui-même les enquêtes administratives sous peine de risquer des poursuites pour prise illégale d'intérêt. Le ministre a donc décidé de passer outre et le "ministre des prisonniers" a uni contre lui la corporation des magistrats représentée par des syndicats aussi politiquement opposés que l'USM et le Syndicat de la magistrature... Comme de juste, ils sont les ardents défenseurs du Droit.

Et les magistrats sont à présent coalisés pour qu'il soit poursuivi par la CJR, avec des perquisitions très médiatiquement orchestrées et une mise en examen quasi assurée. Certes, juridiquement, la présomption d'innocence du ministre n'est pas mise en cause, mais dans le public la perception en est nécessairement tout autre.

Cela ramène au choix présidentiel de nommer monsieur Dupond-Moretti comme ministre de la Justice. Une provocation de plus comme il en a l'habitude depuis qu'il assume ses fonctions. C'est lui le "Chef", constitutionnellement intouchable.
Sauf que c'est bien lui qui gouverne et qu'il n'en est pas à une contradiction près comme le soulignent Exilé | 17 juillet 2021 à 22:02 et Isabelle | 18 juillet 2021 à 08:34. Depuis plus de quatre ans monsieur Macron est effectivement le spécialiste des affirmations publiques opposées. Comment peut-on faire confiance à la parole d'un individu qui affirme de la manière la plus assurée tout et son contraire ?

Il est donc urgent d'attendre les changements prochainement prévus dans le gouvernement en vue de la prochaine campagne présidentielle pour savoir si monsieur Dupond-Moretti sera confirmé dans ses fonctions, sera transféré à la tête d'un autre ministère ou retournera à "la vie civile"...

Fin de tout

@ Marc Ghinsberg
@ sbriglia

Mais le problème ne vient-il pas des éléments qui ont fait changer d'avis Monsieur Bilger et que vous omettez soigneusement de mentionner ?

F68.10

@ Jovien
"Oui, cher hôte, pour nous convaincre il faudrait que vous nous expliquassiez en quoi la mise en examen du ministre est justifiée."

Moi, j'en ai assez de lire des comptes rendus journalistiques lapidaires et imprécis sur ces histoires. Si on souhaite se faire une idée plus précise de la nature des compromissions qui auraient poussé Dupond-Moretti à cibler des magistrats, il faudrait qu'on en sache plus, précisément, sur chacune des motivations des enquêtes administratives incriminées.

En l'état, la simple existence, de ce que j'en lis, d'intérêts personnels suffit à justifier sur le plan légal ce type d'action contre le ministre, et peu importe alors l'éventuel bien-fondé des actions de Dupond-Moretti. Je trouve cela personnellement assez absurde, mais bon, nous sommes au royaume des lois tellement larges d'application qu'elles sont soit inapplicables, soit arbitraires dans leur application.

Donc, au fond, rien de particulièrement nouveau: le marivaudage politique français par excellence où les trémolos sur l'indépendance de la justice le disputent aux liens organiques entre exécutif et judiciaire que personne, strictement personne, ne souhaite abolir.

Le fait que ce soit une première qu'un ministre de la Justice soit ainsi mis en examen signifie simplement que la moutarde commence à monter au nez entre politiques et administration. J'attends qu'on passe aux piments de Cayenne.

En gros: que Dupond-Moretti démissionne et laisse la place à nettement plus hargneux que lui. Il reste 9 mois à Macron pour faire la peau à ceux qui couvrent certaines dérives que Dupond-Moretti semblait cibler à juste titre.

Tipaza

@ sbriglia

« C’est si bon de se contredire de temps en temps, cela repose »
Albert Camus (Caligula)

Toujours revenir aux fondamentaux, dont Camus fait partie évidemment !

PR CALGUÈS

Tous mes compliments, cher Philippe !
Je ne me manifeste plus sur ce blog mais je vous lis et vous écoute régulièrement.

Xavier NEBOUT

Il serait bien présomptueux de prétendre ici en savoir plus que P. Bilger sur cette affaire.

Par contre, EDM envisageait de réformer l'art. 700 du CPC, et il en aurait bien besoin.
Les magistrats peuvent en effet selon leur bon vouloir et sans aucune justification allouer une indemnité compensatrice des frais de défense, si bien que les uns se retrouvent avec 1 000 euros après avoir en donné 5 000 à un avocat qui les a mérités, comme 5 000 pour un avocat qui n'a rien fichu.

On a même un art. 700 qui n'est pas dû en cas de recours abusif à la Cour de cassation si le quidam bénéficie de l'aire judiciaire - seuls les avocats au conseil encaissent à tous les coups.

Bref, les frais d'avocats dépassent souvent le principal, c'est le foutoir total, et les magistrats en profitent sans vergogne pour régler leurs comptes idéologiques.
Avez-vous entendu un magistrat s'en offusquer ? Non !

Lorsqu'un magistrat rend une décision catastrophique qui entraîne les recours au stade supérieur avec force frais et préjudices, l'État devrait dédommager puisque responsable.
Avez-vous entendu un magistrat soulever le problème ? Non !

La justice est encombrée du fait de son manque de fiabilité.
Un exemple significatif:
Un client me devait 5 000 euros pour ne pas donner suite à son engagement à acheter. Je ne lui en réclame que 2 500, mais le notaire qui comme presque tous est un piètre juriste, lui trouve un argument foireux pour ne rien devoir.
En première instance, le juge ne fait pas mieux. Je gagne inéluctablement en appel. Elle va en cassation et perd à nouveau. À la sortie, ça va lui en coûter 16 000 !

La mauvaise justice vit de ses erreurs, comme les prisons sont pleines de gens qui n'auraient jamais dû y être - les uns s'ils avaient été expulsés du pays avant de commettre leurs méfaits, d'autres s'ils avaient été en maison de redressement lorsqu'ils étaient enfants ou adolescents, d'autres s'ils s'étaient pris six mois ferme la première fois, et non 5 ans à la vingtième.

Jovien

Oui, cher hôte, pour nous convaincre il faudrait que vous nous expliquassiez en quoi la mise en examen du ministre est justifiée.

Marc Ghinsberg

Cher sbriglia,

Le billet du 24 juillet 2020 m’était complètement sorti de l’esprit. Il mérite d’être revisité. Sa lecture est édifiante :

« Au risque de me faire qualifier d'inconditionnel - ce qui serait un comble -, contrairement à tous les roquets qui s'accrochent à ses basques pour le dénigrer, par principe je ne pourrais pas être déçu par la pratique du ministre Dupond-Moretti parce que plus rien ne me manquera de ce qui me laissait hier à la fois admiratif mais troublé, voire agacé. Dans tous les cas, son rôle, sa mission auront mon agrément. Puisque, à mon sens, sa destinée professionnelle l'a conduit du moins vers le plus, du parcellaire vers l'entièreté. » (PB)

Presque un an après, le 17 juillet 2021, le même (?) Philippe Bilger écrit :
« Je me demande dans quel monde on vit, avec quel peuple et sous quel régime pour qu'une telle absurdité politique ait pu voir le jour : nommer garde des Sceaux un avocat ayant tout au long stigmatisé la magistrature. Offrir un tel honneur à une personnalité aussi apte à diriger cette administration que Jean-Luc Mélenchon ou Eric Piolle, à gauche, pour être à la tête du ministère de l'Intérieur ou, pire, que Bigard pour être chargé du ministère de la Santé, a relevé d'un pari suicidaire, forcément et vite perdu. »

On se frotte les yeux. On commence à douter de sa raison. Et puis devant l’inexplicable, on reste coi.

La fin de tout

"Emmanuel Macron se lave les mains de son choix calamiteux : ce sont la Justice et la France qui vont payer la note en étant forcément projetées dans une période de tension, de trouble, d'illégitimité et d'antagonisme institutionnel unique dans notre Histoire." (PB)

Je ne sais si le président de la République s'en lave les mains, mais il est certain qu'il est mal entouré.
La politique ne produit-elle plus qu'une caste de de politiciens vivant en autarcie et totalement au service des intérêts des puissants ? Depuis quand la recherche de l'intérêt général a-t-elle disparu de leur vision autrement que lors de la rédaction des discours de marchants "dé-ambulants" de marche en marche le long de l'escalier du pouvoir ?

Et les Français l'ont si bien compris qu'ils délaissent le vote, pourtant conquis de haute lutte par le passé.

Tipaza

@ Exilé | 17 juillet 2021 à 22:02
« Un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu'il est mis en examen. »

Il me semble qu’il en sera, pour l’affaire EDM, la même chose que pour l’affaire Benalla.
Souvenez-vous, il avait soutenu Benalla au-delà du politiquement raisonnable, puis il avait été obligé de le lâcher.

Première erreur, un soutien qui politiquement ne lui rapportait rien, sinon le plaisir d’une vanité narcissique, puis une seconde erreur, obligée celle-là, le lâchage, montrant une certaine faiblesse face à la justice.

Macron avait trouvé ses premières limites, il en avait l’air surpris, lui qui lançait des défis infantiles du style "Qu’ils viennent me chercher !".

Les élections approchent, il n’a pas intérêt à conserver un pareil handicap, qui ne lui rapportera rien.
Il y aura à la rentrée une table ronde "Justice criminelle, Justice de proximité" sur tous les problèmes de la justice, la présence d’EDM, naturelle comme ministre, sera probablement, sinon quelque peu chahutée, en tout cas incongrue.
Même Ubu roi a ses limites et Macron sera bien obligé de lâcher EDM, qui démissionnera de son plein gré !
Le risque est un lâchage tardif.
Une bonne retraite est une retraite faite à temps et non sous la contrainte.

Michel Deluré

@ Achille 17/06 18:57

Et n'est-ce pas justement parce qu'il était de notoriété publique qu'il existait ce climat conflictuel, cette animosité, entre la magistrature et EDM, que le bons sens et l'intelligence commandaient de ne pas nommer le second au poste de ministre de la Justice ?

En confiant les manettes de ce ministère à EDM, n'était-ce pas donner à ce dernier le pouvoir d'assouvir son désir de vengeance ?

Tous les ingrédients nécessaires à la fabrication d'une bombe étaient réunis et celle-ci ne pouvait tôt ou tard qu'exploser. Et EM en avait parfaitement conscience. On ne joue pas lorsqu'on est Président.

Loi de la jungle

Oui, "le ministre est présumé innocent" et les juges présumés coupables ! Pourquoi pour l'innocenter cherche-t-on à jeter le discrédit sur les juges français ? Quelle ineptie que de prétendre qu'il s'agit d'une action arbitraire quand on n'a pas la moindre idée du contenu du dossier, tout en disant "je ne suis pas juriste mais..." ! Aucune décence chez ces écervelés : cracher sur la démocratie française ne les effraie donc pas ! C'est à ce prix qu'ils palpent leur rémunération pour participer à des débats destinés avant tout à déglinguer nos juges !

Il faudrait que les juges et les associations de lutte anticorruption comme Anticor baissent les yeux et s'excusent de faire leur travail lorsque cela touche le pouvoir, penseront les non-initiés, ceux qui contribuent au financement de la Justice la plus misérable d'Europe. La France va-t-elle rester démocratique longtemps avec ces comportements ?

J'espère de tout cœur que le garde des Sceaux sera totalement mis hors de cause, mais ces soutiens sont coupables du corporatisme qu'ils reprochent aux magistrats. Inversion des valeurs = perversité. Ce n'est pas ainsi qu'ils parviendront à convaincre de l'absence d'implication de celui qu'ils prétendent défendre. Au contraire, ils ne font qu'attiser le doute et cela à quelques mois de la prochaine présidentielle, dans un contexte d'abstention massive. Comportement d'une inconscience rare, ils montrent le peu de souci du bien public qui les anime.

Isabelle

@ Wilfrid Druais

J'approuve à 100 % votre commentaire concernant CNews et la manipulation des "journaleux".

Macron, EDM, le gouvernement de la déraison.

Le pass sanitaire : En marche vers l'infantilisation. Normal quand on est dirigé par un gamin immature qui donne la main à sa "maman" ou sa maîtresse d'école.

Avec ce gouvernement, nous sommes sans cesse et très régulièrement dans la cacophonie névrotique. Les Français se réjouissaient de partir en vacances et d'en profiter. Mais non, Macron a dû nous montrer son visage halluciné sur les ondes et tout est gâché.

https://www.causeur.fr/le-passe-sanitaire-la-pensee-magique-en-application-206129

Le bruit excessif à propos d'un virus très peu létal est voulu et entretenu. Ainsi, on peut cacher toutes les incompétences du système "progressiste".

C'est une guerre d'usure entre ce Président et ses citoyens qu'il épuise.
Ambiance nauséabonde et délétère !

oli71

@ Philippe Bilger

La tonalité très corporatiste de ce billet ne me surprend guère.

Revenons au point de départ de cette bien triste affaire.

Nous savons aujourd’hui, grâce à la presse, qu’un vice-procureur, membre du PNF, a cru bon de diligenter en catimini une enquête à grande échelle en faisant éplucher pendant plusieurs semaines les fadettes de plus d'une centaine d'avocats sur la base de la simple suspicion personnelle que l’un d’eux avait pu avertir Thierry Herzog que la ligne « Bismuth » était sur écoute (fait qui, au demeurant, n’a, à ma connaissance, jamais été démontré).

Cette enquête n'a pas produit les résultats espérés et ses résultats n'ont, semble-t-il, jamais été consignés sur des procès-verbaux. Tout cela semble avoir été fait clandestinement.

Si l’on se réfère aux mêmes sources journalistiques, ce membre du PNF (vous savez très bien de qui je parle) aurait poussé ses obsessions personnelles jusqu’à faire état de ses soupçons contre son propre supérieur hiérarchique (Eliane Houlette) d’avoir été à l’origine d’une fuite au profit de Th. Herzog et N. Sarkozy. À tel point qu’il a fallu « l’exfiltrer » de toute urgence du PNF pour l’empêcher de continuer à donner libre cours à ses obsessions.

Même si cela ne semble pas vous émouvoir, une telle dérive dans l’usage des pouvoirs d’enquête dévolus au parquet pose de très graves questions dans une société démocratique.

Qu’aurait dû faire EDM, devenu garde des Sceaux ? Ne pas diligenter d’enquête, fermer les yeux, au prétexte qu’il s’était trouvé être l’un des 130 ou 150 avocats qui avaient été espionnés en toute illégalité ?

Ce qui aurait été inacceptable, Monsieur Bilger, c’est qu’il n’y ait pas d’enquête administrative sur ces comportements d’un membre du parquet, qui se définissent comme des abus de pouvoirs.

Las. Le corps des magistrats (de l’ordre judiciaire), syndicats et hiérarchie en tête, s’est alors levé comme un seul homme pour protéger l’un des siens, discréditer publiquement cette enquête et un garde des Sceaux honni. Un garde des Sceaux dont la seule nomination avait été publiquement décriée comme une « déclaration de guerre », pas moins.

Et cette belle unanimité au sein de la magistrature pour dénoncer un règlement de compte de la part du ministre vient installer un écran de fumée épais dans le but de nous faire oublier qu’à l’origine de toute cette histoire, il y a manifestement un abus de pouvoir ; et que celui-là est d’une autre magnitude que celui reproché au ministre.

Les magistrats, du siège ou du parquet, passent leur temps à porter des jugements sur les comportements des autres, à pointer leurs fautes pénales ou civiles. Nul ne leur reproche, c’est leur métier qui l’exige. Ils doivent accepter que lorsque l’un d’eux a, de toute évidence, perdu tout sens des proportions dans l’usage de ses pouvoirs, il puisse y avoir une enquête administrative.

Monsieur Bilger, vous ne cessez de répéter que les avocats ne sont pas au-dessus des lois. Eh bien les magistrats non plus. Il n’est pas illégitime de leur demander des explications sur l’usage qu’ils font de leurs pouvoirs.

Dans cette affaire, l’image de l’institution judiciaire ne sort pas grandie, tant elle semble avoir été guidée par le corporatisme.

Claude Luçon

Ils ont de la chance les magistrats, si EDM avait été nommé ministre des Finances au lieu de garde des Sceaux, tous les tribunaux auraient eu droit à un sérieux audit de leurs finances, et là on aurait peut-être eu des surprises !
Dommage !
Quelles séances de fou rire aurions-nous eues !

Du genre PNF en garde à vue pour comptabilité douteuse puis mise en examen... mais par qui ? L'équipe Sarkozy / Fillon ?

Exilé

« Un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu'il est mis en examen. »

Ce n'est pas moi qui le dis :

https://www.youtube.com/watch?v=2RfiON3-4gA&t=1s

Alors exécution.

Pierre-Antoine

Les magistrats indépendants... De qui se moque-t-on ?
Ils le seraient vraiment si les procureurs étaient élus et si le droit syndical leur était retiré !
Depuis le début, le Syndicat de la magistrature avait comme objectif de dézinguer EDM. Qu'il leur en ait donné l'opportunité est une autre histoire.

Maintenant, démission ou pas démission, c'est trop facile. Que des magistrats aient le pouvoir de faire et défaire des postes ministériels est tout simplement honteux... et EDM n'est pas ma tasse de thé !
Mais cher PB, je n'attends pas d'un membre du sérail qu'il critique ses collègues... L'esprit de corps sans doute.
Simple justiciable, j'ai un goût amer dans les neurones quand je pense à notre justice.
Je n'ai pourtant qu'à remercier ceux qui instruisent en toute honnêteté et liberté.

Cordialement outré !

F68.10

@ Antonin Scalia
"La justice est un pouvoir, de fait."

Oui et non. Derrière le petit combat de popularité sémantique autour des mots "pouvoir" et "autorité" se joue le sort de la notion d'indépendance de la justice. Les institutions européennes brocardent régulièrement la France pour la non-indépendance (la dépendance, en fait...) de la justice par rapport au politique et à l'exécutif en particulier.

Ceux qui ne veulent pas de l'indépendance de la justice utilisent le mot "autorité". Ceux qui veulent l'indépendance de la justice utilisent le mot "pouvoir".

On en est là, en France, en 2021. À utiliser des mots comme "pouvoir" et "autorité" pour délimiter idéologiquement un territoire médiatique.

"C'est ça qui est le plus tordant : quand Macron la joue lutte contre l'État profond (suppression de la préfectorale, nominations en spoil system, magistrature-ta-gueule) alors qu'il en a été un joli représentant à l'IGF, que ce sont précisément ces gens qui l'ont poussé là ou il est et qu'il fait couche-panier avec une autre bande d'irresponsables que sont les eurocrates. Gaullisme bon teint."

Je n'ai pas cette lecture de la situation actuelle. Même les hauts fonctionnaires semblent en avoir marre des dysfonctionnements de la fonction publique en France. Pas que Macron.

Antonin Scalia

« La magistrature est plus détestée par les politiques de tous bords que les transgressions auxquelles ceux-ci peuvent se livrer et sur lesquelles elle a à instruire. » (PB)

Bah oui, Einstein... La magistrature est un corps irresponsable, qui agit toujours dans l'ombre, par-derrière, en loucedé, et qui fait preuve d'une insupportable déconnexion idéologique d'avec le peuple (oui, oui, celui au nom duquel...). Un homme politique, un député, un président, on le connaît, il est identifié, lui et ses convictions, et il y a toujours le fantasme de le bazarder à la prochaine élection si on n'en veut plus.

Pis... c'est pas comme si les pouvoirs de M'dame Justice étaient toujours plus grands (cinquante ans de « Liberté d'association », j'insiste) et si l'usage desdits pouvoirs était toujours plus radical (écologie judiciaire mon c*l !).

Faut demander aux fillonistes et aux mélenchonistes ce qu'ils en pensent aussi, va.

---

« La Justice n'est pas un pouvoir mais une autorité et je ne laisserai pas la justice devenir un pouvoir. »

Oh la réflexion de sciencepiste usée ! La justice est un pouvoir, de fait. Comment pourrait-il en être autrement ? C'est même le pouvoir suprême et terminal : que serait une loi adoptée et « exécutée » s'il n'y avait pas une justice pour punir les contrevenants ? — Du vent ! Et y a qu'à ouvrir son Grand Mourre pour voir à quel point — surtout en France — le droit de rendre justice a été un enjeu de pouvoir majeur et un moteur de la construction de l'État moderne. Ralalah ! Quant au droit... ma foi, la Constit', que citent toujours les pressés (du bulbe et par le temps), bah... elle ne cite pas, par opposition conceptuelle, de « pouvoir exécutif » ou de « pouvoir législatif ». Alors la distinction...

Bref, la justice est un pouvoir mais un pouvoir irresponsable, elle.

« Derrière cette pantalonnade élyséenne, il y a, inscrit, le mépris du président à l'égard de la magistrature. »

C'est ça qui est le plus tordant : quand Macron la joue lutte contre l'État profond (suppression de la préfectorale, nominations en spoil system, magistrature-ta-gueule) alors qu'il en a été un joli représentant à l'IGF, que ce sont précisément ces gens qui l'ont poussé là ou il est et qu'il fait couche-panier avec une autre bande d'irresponsables que sont les eurocrates. Gaullisme bon teint.

Achille

« Offrir un tel honneur à une personnalité aussi apte à diriger cette administration que Jean-Luc Mélenchon ou Eric Piolle, à gauche, pour être à la tête du ministère de l'Intérieur ou, pire, que Bigard pour être chargé du ministère de la Santé, a relevé d'un pari suicidaire, forcément et vite perdu. »

Ouh là là, la colère vous égare, Philippe Bilger. Faut pas vous mettre dans des états pareils, il faut savoir ménager ses émotions.
Comparer EDM à J-L Mélenchon, à Eric Piolle et pour finir à J-M Bigard, c’est manifestement vous égarer. Vous perdez en crédibilité avec de tels arguments.
Je ne sais pas vraiment ce que les trois syndicats de magistrats reprochent à EDM. On a parlé de conflit d’intérêts, mais il semble que cette accusation batte sérieusement de l’aile.

On a plutôt l’impression que les juges veulent la peau d’EDM, rien de plus, rien de moins. Non pas parce qu’il ne fait pas bien son travail de garde des Sceaux, mais tout simplement parce qu’il est avocat et donc fait partie du camp d’en face. Les mêmes grincements de dents s’étaient manifestés en 1981 quand François Mitterrand avec nommé Robert Badinter ministre de la Justice.
Bref il y a des ministères qui sont des chasses gardées et celui de la Justice en fait partie.

Concernant le président et le Premier ministre qui soutiennent leur ministre, rien de plus normal. Ils ne vont tout de même pas lui demander de démissionner vu que c’est ce qu'attendent les syndicats de magistrats.
Allez, on se calme. Les vacances arrivent et avec votre pass sanitaire vous pourrez vous déplacer où vous voulez.
Elle est pas belle la vie ? :)

Michel Deluré

Un ministre de la Justice mis en examen, voilà pour le moins qui fait désordre !
Mais ce qu'il advient aujourd'hui était malheureusement inéluctable. Nommer EDM ministre de la Justice, c'était introduire de manière délibérée le ver dans le fruit. EM le savait parfaitement et cette nomination, bien plus qu'un pari, ne fut qu'une provocation supplémentaire de sa part. Cette nomination, c'était l'évidence même, portait en elle les germes de conflits à venir.

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