L'arrogance est un défaut détestable mais l'arrogance du pouvoir l'est encore bien davantage. Comme une sorte de pléonasme pervers. Je ne discute même plus des choix politiques, de l'adhésion à tel ou tel parti ou du soutien à apporter à une personnalité plutôt qu'à une autre.
Mais de la manière dont ce pouvoir considère tous ceux qui ne pensent pas comme lui et n'appartiendraient pas à ce cercle de la rationalité qui n'éclairerait que le président de la République et LREM.
Pour qui nous prennent-ils ?
Faut-il vraiment admirer cette démarche présidentielle fluctuante et racoleuse qui passe de la colonisation crime contre l'humanité au pardon demandé aux Harkis ? En passant par notre ministre de l'Intérieur, petit-fils de Harki, contraint à Alger de rendre hommage aux combattants du FLN et la complaisance présidentielle à l'égard de la famille de Maurice Audin.
Ces sinuosités erratiques et contradictoires ne visent qu'à racoler de l'électorat pour 2022 ! 800 000 voix de Harkis seront toujours bonnes à prendre ! (Le Monde)
Je ne conteste pas qu'en fin de mandat aucun président ne s'est tenu éloigné de la démagogie mais Emmanuel Macron, sans doute persuadé d'être réélu mais continuant par précaution à mettre la main à la pâte, dépasse très largement ce que la tradition démocratique juge acceptable. Avec un cynisme qui n'éprouve même plus le besoin de se voiler, à droite, à gauche, au centre, il flatte, joue de l'émotion, récompense, accumule et multiplie. Plus de six milliards d'aides. Les vannes lâchées à tous points de vue.
Il n'y a plus l'ombre d'une cohérence dans cette machine qui tourne à plein régime et fait feu de tout bois, l'essentiel étant de cueillir et de récolter. Dans la soie et le velours, c'est une honte républicaine.
Mais pour qui nous prennent-ils !
Non seulement le président est en campagne depuis plusieurs mois - c'est sans doute ce qu'on appelle faire son devoir jusqu'à la fin de son mandat ! - mais son entourage, par exemple Christophe Castaner, ancien ministre et chef de file des députés LREM, ou Stanislas Guerini, délégué général de LREM, se permettent de moquer les opposants au président.
D'abord, ces bons apôtres macroniens sont-ils fondés à juger de haut leurs adversaires ? Ont-ils été si brillants, si remarquables dans leurs fonctions, pour qu'on puisse attacher une quelconque crédibilité à leur dénonciation ?
Pour pourfendre Eric Zemmour qui probablement sera candidat, tout doit servir jusqu'à l'absurde. On a bien compris que le président était le seul à user d'une "dialectique rationnelle" alors que "le discours de Zemmour est brutal et basé sur l'émotionnel".
Le débat sera "tiré vers le bas" : comment ne pas croire à l'air de supériorité affiché par les inconditionnels du président qui ont démontré sur les plateaux de télévision à quel point ils avaient un programme très riche à faire valoir : dire du bien d'Emmanuel Macron. C'est ce qu'il convient à l'évidence de reconnaître pour des argumentations tirées vers le haut !
Ils nous prennent pour qui !
Le citoyen est-il si niais pour ne pas comprendre qu'il est intolérable pour ce pouvoir de voir advenir au premier plan de la campagne présidentielle les thèmes qui lui importent ? Comme la faiblesse régalienne de ce président et de son équipe est patente, comme l'immigration et le communautarisme sont des enjeux capitaux face auxquels les réponses sont médiocres, comme la société est fracturée, il ne faudra surtout pas parler de ces maux et de ces désastres. Mais seulement de l'économique et du social qui à tort ou à raison sont perçus comme le moins mauvais du bilan présidentiel.
Loin d'être "tiré vers le bas", le débat, avec tous ceux qui sont attentifs au délitement de la France et à sa dislocation en univers autarciques et malfaisants où la République ne fait plus la loi, de Valérie Pécresse à Xavier Bertrand, de Marine Le Pen à Eric Zemmour, sera au contraire authentique et de qualité. Tiré vers le vrai.
Je rejoins Jean-Claude Dassier qui dans l'Heure des Pros 2 du 20 septembre a déclaré qu'avec Zemmour la confrontation aurait "de la gueule". Il n'est pas nécessaire d'approuver ce dernier pour juger sommaire, infiniment réducteur et insultant le jugement à son encontre le résumant à "une logorrhée nationaliste et islamophobe" (Le Monde). Ce n'est pas seulement le mépriser mais ne rien comprendre à ce qu'il est et à son influence. Et donc ne pas chercher à la réduire !
Mais pour qui nous prennent-ils donc !
Seront mises sur la table démocratique, par Zemmour et d'autres, des problématiques et des angoisses qui n'auront que le seul tort de n'être pas celles des élites mais celles du peuple. Et il faudrait d'urgence la desservir pour ne pas ruiner l'image d'un président soucieux de la seule France qui va bien et pour laquelle il a tant fait !
Dans cette complexité et cette effervescence, ces surprises et ces attentes, il est sans doute difficile pour beaucoup de prendre déjà un parti mais à voir la manière dont l'arrogance de ce pouvoir se convainc lui-même qu'il est irréprochable et performant, dont il se pousse du col, peut-être sait-on déjà qui n'aura pas notre voix ?
Mais pour qui nous prend-il donc !
Je n'achète jamais « Paris Match ». On m'a fortement poussé à l'acheter, pour une fois. Cela coûte 3 euros 50. Je ne savais pas. Sur la couverture, on voit de loin Zemmour face à une dame, qui n'est pas sa femme, dans l'eau. Le journal nous incite à penser que Zemmour trompe sa femme avec cette dame. Est-ce vrai, est-ce faux ? Je n'en sais rien.
Cette photo est la photo-choc d'un article consacré à Zemmour et à cette femme, énarque, de 28 ans, qui assiste Zemmour dans ses déplacements (et sa précampagne ?). Elle organise des choses, rédige des fiches.
Ces pages vont-elles favoriser la progression de Zemmour ? On verra bien. S'il n'y avait que la partie rédactionnelle de l'article, on pourrait le croire. Mais la photo de couverture a manifestement pour but de lui nuire.
Je me pose une question. Comment Zemmour a-t-il pu se montrer dans l'eau sur une plage de la Côte d'Azur avec cette collaboratrice importante sans craindre une telle photo et une telle publication ? Ne serait-ce pas intentionnel ? Lui seul le sait.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 23 septembre 2021 à 14:31
@ Michel Deluré | 22 septembre 2021 à 12:01
« Je vous suspecte Achille, avec une telle affirmation aussi péremptoire, de jouer malicieusement de la provocation et d'y prendre un certain plaisir ! »
C’est vrai que j’y suis allé un peu fort sur ce coup-là. D’un autre côté quand je lis sur ce blog les propos orduriers sur Emmanuel Macron, il faut bien apporter un peu de contradiction.
Certains postulants à la magistrature suprême ne sont pas si médiocres que je l’ai laissé entendre, c’est vrai.
- Valérie Pécresse qui doit passer par la case primaire de la droite, est à mes yeux, la plus redoutable adversaire d’Emmanuel Macron.
- Xavier Bertrand n’est pas mal non plus, mais il est quand même un ton en dessous.
- Marine Le Pen, même avec une belle cote dans les sondages, due surtout à un anti-macronisme primaire qui règne au sein d’une population hystérisée par des mouvements ultra-gauche et par les médias d'extrême droite, n’a pas les épaules pour tenir la fonction. Même Éric Zemmour le dit.
- Éric Zemmour est certes un excellent débatteur, mais lui non plus n’est absolument pas taillé pour être président de la République. Il y a ceux qui parlent de la politique et ceux qui l’exercent. À chacun son métier.
À noter qu’en ce moment EZ commence à connaître les déboires d’une star de la politique. Il suffit de regarder la couverture de Paris Match pour s’apercevoir qu’il n’est pas si misogyne que certains le prétendent. Comme disait Sacha Guitry : il n’est pas contre les femmes, il est tout contre. : )
- J-L Mélenchon, même si on peut lui prêter un réel talent d’orateur, s’est grillé tout seul par son comportement caractériel et surtout par ses positions pour des régimes totalitaires d’Amérique du Sud.
- Anne Hidalgo, je préfère me taire car je risquerais de dire des choses méchantes.
- Idem pour le candidat écolo. Surtout si c’est Sandrine Rousseau qui est retenue par le prochain vote écolo. C'est une doctrinaire à la limite de l’hystérie. C’est Alain Lipietz en plus déjanté.
- Arnaud Montebourg, belle prestance. Il aurait fière allure dans les photos de groupe du G20 et du G7. Quelques bonnes idées aussi, mais sa "remontada", je n’y crois pas trop.
- Fabien Roussel est un candidat intéressant. Il sort enfin le parti communisme de la médiocrité dans laquelle il était plongé depuis la mort de Georges Marchais.
- Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot, François Asselineau, même s’ils sont énarques, se situent autour des 1% et donc ne sont là que pour faire de la figuration.
Donc il n’y a pas photo, Emmanuel Macron part avec une belle avance sur ses concurrents.
À moins d'un incident de dernière minute, toujours possible, à l’arrivée il n’y aura pas photo.
Rédigé par : Achille | 23 septembre 2021 à 08:04
@ Serge HIREL
"NON, Achille. Ils étaient Français, de citoyenneté française. Peut-être plus Français que d’autres, par le sang versé pour LEUR pays."
Moi, je me fiche qu'ils soient ou ne soient pas Français. Je n'ai pas aimé la façon dont ils ont été traités. Ni par la France, ni par l'Algérie.
Ma grand-mère, pied-noir, OAS et raciste comme pas deux, avait, elle au moins, de l'estime pour les harkis. Et je vois que beaucoup trop n'en ont toujours rien à cirer de cette histoire.
Rédigé par : F68.10 | 22 septembre 2021 à 23:42
Pour qui nous prennent-ils ?
Pour ceux qui les ont élus, pardi !
Il est des professions, comme celle d'agent immobilier, où l'on met rapidement la clef sous la porte si on ne sent pas ce que valent les gens, et Macron, il sent le fonctionnaire gauche caviar sans scrupules (pléonasme) à plein nez, et pour lesquels faire des affaires, c'est être malhonnête.
Il n'y a aucune retenue à avoir si c'est pour la bonne cause eut dit Staline. Alors pourquoi ne pas promettre n'importe quoi pour être élu, et même qualifier de menteurs ceux qui disent la vérité (Le Maire), si on est le "meilleur".
Fou ou fripouille ? Nécessairement les deux.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 septembre 2021 à 21:06
Cher Monsieur Bilger,
Nous ne sommes que fin septembre et nous allons "bouffer" du Macron ad nauseam jusqu'en avril prochain grâce à tous les médias, les rézosocios et que sais-je encore.
Alors, je vous en prie, gardez des munitions, vous en aurez bien besoin dans les jours qui viennent.
Prenons comme exemple ce jour, mercredi 22 septembre. Le roitelet a présidé un conseil de défense sanitaire (ou quelque chose dans ce genre) d'où finalement il n'est pas sorti grand-chose si ce n'est le don d'un milliard d'euros à l'AME. Cet organisme sert à soigner (et probablement à nourrir) gratuitement les immigrés illégaux. Comme appel d'air pour ces gens on fait difficilement mieux. Personne, surtout pas le ministre de la Santé, n'a osé dire à sa majesté que ce milliard serait bien mieux employé dans les hôpitaux qui soignent ses sujets et qui sont quotidiennement obligés de fermer des lits faute de personnel.
Aujourd'hui encore, après avoir pris 6 jours pour le faire, Joe Biden a appelé le gamin au sujet du fiasco des sous-marins. Je pense que la conversation a été brève car l'Américain s'est contenté de dire "I'm sorry" et Macron a répondu "Thank you" et notre ambassadeur est tranquillement rentré à Washington, point final.
Donc, ce mercredi a vu le candidat à sa réélection jeter un milliard d'euros par la fenêtre et laisser humilier la France, sous le sourire narquois de Boris Johnson, deux ex machina de cette cabale.
Alors oui, il faut garder des munitions pour torpiller cette réélection car nous en aurons besoin tous les jours dorénavant.
Rédigé par : Lonicera | 22 septembre 2021 à 20:07
Je n'arive pas à en croire mes yeux : quelle est donc cette fable qui voudrait que le "peuple" appelle EZ à son secours ? Il en est convaincu, lui, mais les observateurs ? Quel peuple achète un bouquin de plus de 20 euros ? celui qui est le plus souvent dans l'incapacité de faire manger ses enfants correctement ? celui qui n'a pas pu faire des études car rejeté par le système scolaire ultrasélectif ? celui qui se bourre la gu*ule au bistrot pour oublier ? celui qui vit le nez dans sa console de jeux portable ? Les images télévisuelles ne nous montrent que des jeunes "bobos" élégants et bien coiffés, et des vieux qui ne sortent pas des quartiers populos mais plutôt de chez le coiffeur ou d'un week-end à La Baule ! Ou alors ce n'est pas moi qui ai la bonne définition de "peuple".
On nous le vend comme super brillant etc. pourtant ces derniers jours les mises au point sur ses déclarations ne font que montrer ses erreurs de jugement (antisémitisme inexistant selon lui, femmes incompatibles avec le pouvoir (dans le monde d'EZ Mme Merkel n'existe pas, et pratique de l'esquive agressive lorsqu'une question le gêne).
Bizarrement le président Macron et le chroniqueur Zemmour se rejoignent sur ce plan, ceux qui veulent les propulser au sommet leur fabriquent une réputation de supériorité intellectuelle supérieurement supérieure, de "penseurs" rares et doués, pour finalement se rendre compte à l'usage que leur intelligence est circonscrite et limitée à certains domaines, ce qui après tout est assez normal mais ne correspond pas à l'idée l'on se fait du chef de l'Etat en France.
Oh je vais devoir brûler des cierges pendant des mois pour ne pas avoir à me trouver entre Macron et Zemmour au 2e tour !
À tout prendre, Xavier Bertrand, qui n'est mouillé dans aucun scandale, qui est un vrai bosseur, qui a une vie normale et des aspirations réelles pour le pays me plaît tellement plus que tous les autres (il n'a pas le botox ni la haine aux lèvres) et pourtant je ne suis ni ne serai jamais de droite - ni dure ni molle.
Mais les clans des milieux affairistes le laisseront-ils aller au bout ? rien n'est moins sûr.
Rédigé par : au nom du peuple | 22 septembre 2021 à 19:53
En 2017, le cercle algérianiste a demandé à Maître Gilles-William Goldnadel de déposer une plainte à l’encontre d’Emmanuel Macron, pour diffamation, à la suite de ses déclarations à Alger assimilant la colonisation à ‘un crime contre l’humanité’. Il me semble que cette plainte est toujours d’actualité et que le dossier est suspendu pendant la durée de la présidence d’Emmanuel Macron.
Le Président de cette petite association doit se sentir bien seul car aucune autre voix ne s’est élevée avec véhémence contre la déclaration de M. Macron. Certes quelques protestations ont été exprimées ici ou là sur internet mais la plupart des gens se sont tus. Certes, il est peut-être plus sage de se taire en face de gens qui préfèrent écrire l’histoire au fur et à mesure des circonstances; mais le renoncement et la soumission sont parfois trop difficiles à assumer.
Rédigé par : vamonos | 22 septembre 2021 à 17:55
@ Achille | 22 septembre 2021 à 08:00
"Certes mais pour le FLN ils étaient considérés comme des Algériens qui ont trahi leur pays, à commencer par feu Bouteflika qui ne leur a jamais pardonné d'avoir choisi la France. Et encore aujourd'hui les Harkis ne sont pas en odeur de sainteté en Algérie."
Nuance pour nuance :
À l'époque l'Algérie n'existe pas, ce territoire était divisé en trois départements civils français au nord, plus deux au sud sous contrôle de l'Armée française (ref. Pétrole et Reggane).
Ce sont les gens du FLN qui trahissaient car la plupart étaient ou avaient été soldats et sous-officiers de l'Armée française, s'étant battus pour la France durant WW2 en 40, puis à Monte Cassino en Italie en 43, débarqués sur les plages de la Côte d'Azur et puis en Indochine à partir de 44. Leurs pères s'étaient eux battus pour la France en 14/18 dont les kabyles, famille Zemmour exceptée chez qui le courage consistait à fuir puis éviter le service militaire même en temps de paix.
Par ailleurs depuis au moins 1970 le FLN n'est plus guère en honneur de sainteté en Algérie. Quant à feu Bouteflika ce sont les Algériens d'aujourd'hui qui ont beaucoup à lui pardonner: d'avoir abîmé et piraté un pays qui pourrait être riche.
N'oubliez pas non plus que si les Américains n'avaient pas refusé de financer le barrage d'Assouan que voulait Nasser, ce dernier n'aurait pas nationalisé Suez et serait resté du côté ouest au lieu de se faire prêter les sous par les Soviets, et n'aurait pas aidé le FLN, ce qui aurait changé bien des choses ! À l'époque la Libye était toujours une royauté pro-ouest également et la Tunisie pas en grade d'aider le FLN alors. Il y aurait sans doute une Algérie mais une Algérie où les Pieds-noirs auraient pu rester.
Rédigé par : Claude Luçon | 22 septembre 2021 à 13:55
@ Tomas | 22 septembre 2021 à 00:20
Euh...Pépère et Ségo malgré toute leur expérience on a vu ce que cela a donné.
Le premier qui s'est échappé comme un voleur, la seconde qui voudrait exister et dont plus personne ne veut dans ses rangs, qui a sucé jusqu'à l'os tout ce dont elle s'est occupée.
Les citoyens ouvrent de temps en temps les yeux, quant à Sarko même son propre camp l'a rejeté... Le seul qui n'est pas politique est sans doute le seul qui est en passe d'être réélu... Et EZ qui l'est encore moins, un politique, réalise des ventes record et des sondages sans doute trop élevés pour lui (?).
Así es la vida, la vida sin sueño.
Rédigé par : Giuseppe | 22 septembre 2021 à 13:41
Plus de six milliards d'aides. Les vannes lâchées à tous points de vue.
Un problème ? Des milliards !
Tel est le réflexe depuis quelques années des gens qui prétendent gouverner, comme si les milliards posés comme un emplâtre sur une jambe de bois pouvaient résoudre des problèmes de fond, tels que ceux liés à une immigration non maîtrisée.
Mais dans ce domaine, il faut bien reconnaître que M. Macron est un champion hors catégorie du creusement de la dette publique de la France en jetant les milliards par les fenêtres, lui qui s'est pourtant fait élire pour être un champion en économie...
Rédigé par : Exilé | 22 septembre 2021 à 12:58
@ Achille | 22 septembre 2021 à 08:00
Vous répondez à Serge HIREL | 21 septembre 2021 à 17:09 : "Certes mais pour le FLN ils étaient considérés comme des Algériens qui ont trahi leur pays, à commencer par feu Bouteflika qui ne leur a jamais pardonné d'avoir choisi la France. Et encore aujourd'hui les Harkis ne sont pas en odeur de sainteté en Algérie."
Cette formulation laisse entendre que vous comprenez que le FLN ait organisé la mort des Harkis que la France n'a pas voulu sauver d'une mort prévisible. À titre indicatif, en juillet 1962, un officier de l'ALN a déclaré à Lamoricière (Amlgérie) : "Les harkis étaient 200 000. Nous sommes huit millions, nous pouvons nous permettre de les faire tous disparaître." (cité par Jean Sévilla, in "Les vérités cachées de la guerre d'Algérie")
80 000 musulmans s'étant réfugiés en France, le nombre de Harkis étant situé entre 160 000 et 200 000, ceux qui ont été assassinés par le FLN s'élèvent à plusieurs dizaines de milliers, d'autant que le FLN ne s'est pas contenté de les tuer dans d’affreuses tortures et souffrances, mais il a également éliminé de la même manière les membres de leurs familles.
Je sais également en détail les souffrances infligées aux Harkis que j'ai personnellement connus comme à leurs familles. Quand soixante ans après je repense à eux, pouvez-vous imaginer la tristesse profonde que je puis encore ressentir ?
Bien sûr traiter de ce sujet de manière purement intellectuelle permet de s'abstraire de la réalité qu'ont subie ces hommes et ces femmes, ce qui n'est sûrement pas à l'honneur de notre pays et des dirigeants de l'époque.
Rédigé par : Robert | 22 septembre 2021 à 12:49
@ Achille 22 septembre 2021 à 08:00
Je ne comprends pas votre réponse. Tant au plan du droit français que des règles internationales, les Harkis, en 1962, étaient Français. En aucun cas, l’opinion du FLN à leur égard, à l’époque comme aujourd’hui, n’a à être prise en compte et n’excuse en rien leur haine de ceux-ci.
Ceux des Harkis qui, aujourd’hui, vivent en France sont Français... et en sont fiers, malgré le peu d’empathie que leur ont accordée tous les gouvernements jusqu’à maintenant. Ce qui, peut-être, explique en partie les dérives de certains de leurs enfants.
Les autres, ceux qui, en juillet 1962, ont été laissés aux mains du nouveau pouvoir algérien... Il n’y en a pas, les fellouzes les ont massacrés. S’il y a crime contre l’humanité, le voilà. À moins que vous préfériez le terme « génocide ».
Que Macron rende hommage aux Harkis va dans le bon sens... Mais sa sincérité aurait été moins douteuse si ce geste ne survenait pas à quelques mois de sa tentative de réélection...
Et il devient parfaitement absurde quand, dans le même discours, il annonce que le 60e anniversaire des accords d’Evian sera un moment fort de la réconciliation franco-algérienne. Pour le FLN, qui, aussitôt après les avoir signés, ne les a pas respectés sans la moindre protestation des autorités françaises, ces « accords » ont été un permis de tuer massivement les « traîtres » et de faire « déguerpir les colons ».
Si l’amitié franco-allemande était dans l’état dans lequel se trouvent depuis 60 ans les relations entre Paris et Alger, où le FLN fait encore la loi, la célébrerait-on ? Et, si oui, choisirait-on la date du 10 juin pour cette « cérémonie » ?... 10 juin 1944, Oradour-sur-Glane, 642 assassinats...
En Algérie, il y a encore trop de Bouteflika au pouvoir et parmi les citoyens, y compris au sein de la diaspora vivant en France, pour qu’Alger demande pardon aux Harkis et que Paris, en leur nom, accepte de pardonner. La France, elle, n’a pas à demander pardon. Hormis quelques sévices pratiqués sur des terroristes, quel est son crime ?
Rédigé par : Serge HIREL | 22 septembre 2021 à 12:19
@ Achille 21/09 01:18
« Il est tellement au-dessus de ses concurrents dans tous les domaines »
Je vous suspecte Achille, avec une telle affirmation aussi péremptoire, de jouer malicieusement de la provocation et d'y prendre un certain plaisir !
Et s'il en est autrement et que votre propos est empreint de sincérité, prenez garde alors que, subjugué à ce point par EM, cela ne finisse par altérer votre discernement.
Même si je reconnais que dans le lot des postulants actuels se mélange évidemment le meilleur et le pire, je n'irai pas comme vous jusqu'à dévaloriser la totalité des adversaires du Président sortant, comme s'il n'y avait d'un côté que lui, tout auréolé de sa prétendue supériorité, et d'un autre eux, simplement vêtus de leur supposée médiocrité.
Cette vision me paraît quelque peu hâtive et réductrice.
EM porte un bilan dans lequel existe un actif certes mais aussi un passif. Je sais que ce quinquennat a été marqué par une crise sanitaire sans précédent mais à laquelle aucun pays n'a échappé et qui ne peut servir systématiquement d'excuses dans tous les domaines quels qu'ils soient.
Alors, patientons et nous jugerons au terme de cette campagne si véritablement EM se détache et est véritablement « au-dessus de ses concurrents ».
Rédigé par : Michel Deluré | 22 septembre 2021 à 12:01
Enfin !
Très sincères compliments, cher Philippe.
Rédigé par : PR CALGUÈS | 22 septembre 2021 à 11:41
@ Achille | 22 septembre 2021 à 08:00
"Et encore aujourd'hui les Harkis ne sont pas en odeur de sainteté en Algérie."
Les kabyles berbères, premiers habitants d'un territoire qui ne s'appelait pas Algérie, non plus.
Beaucoup ne peuvent pas retourner au pays même après leur mort. Et je ne vous raconte pas le nombre de victimes attribuées à l'armée française qui ont été en fait des règlements de compte entre factions du FLN. Cela fait partie des supercheries entretenues par la gauche métropolitaine et ses porteurs de valises.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 septembre 2021 à 10:22
@ Michel Deluré
"Nous sommes bien entrés en campagne électorale (...)"
Sauf que M. Macron, qui y est entré en 2016, n'en est jamais sorti depuis: il est depuis lors en campagne permanente en cherchant à faire parler de lui à tout prix, quitte à raconter n'importe quoi.
Rédigé par : Exilé | 22 septembre 2021 à 09:31
@ Tomas | 22 septembre 2021 à 00:20
« …et à l'international, après s'être cru plus malin que tout le monde, on a un bilan plus que mitigé: l'Allemagne ne s'est pas rapprochée de nous (faut dire, il faudrait comprendre que ça ne marche pas comme chez nous et que ce n'est pas Merkel qui décide de tout outre-Rhin) »
Il est facile de comprendre que l’Allemagne ne soit pas chaude pour se rapprocher de nous et constituer une défense européenne nous permettant de ne pas dépendre encore et toujours des Etats-Unis.
Vu que ce pays ne dispose que d’une armée croupion qui n’est pas comparable avec la nôtre, elle serait alors à la remorque de la France pour toutes décisions stratégiques d’ordre militaire ce qui la priverait ainsi de sa position dominante en Europe sur le plan commercial.
Alors, tant qu’à faire, elle préfère encore le parapluie de l’OTAN.
À noter qu’elle n’est pas la seule dans l’UE, à commencer par les Polonais qui achètent systématiquement du matériel d’armement américain.
En fait dans cette Union européenne nombre des pays qui la composent veulent bien toucher les subventions européennes, mais en se gardant bien de jouer la solidarité.
Ce n’est pas avec cette mentalité d'égoïsme national que l’Europe sera en mesure d’être à la hauteur des autres grandes puissances mondiales. Consternant !
Rédigé par : Achille | 22 septembre 2021 à 09:28
Ne pas voter, jamais, est une position politique acceptable dans un contexte où les radicalisations de tous bords ne mettent pas en péril la démocratie balbutiante, elle devient alors une compromission complice des illibéraux.
Rédigé par : Aliocha | 22 septembre 2021 à 09:09
@ Serge HIREL | 21 septembre 2021 à 17:09
« NON, Achille. Ils étaient Français, de citoyenneté française. Peut-être plus Français que d’autres, par le sang versé pour LEUR pays. »
Certes mais pour le FLN ils étaient considérés comme des Algériens qui ont trahi leur pays, à commencer par feu Bouteflika qui ne leur a jamais pardonné d'avoir choisi la France. Et encore aujourd'hui les Harkis ne sont pas en odeur de sainteté en Algérie.
Rédigé par : Achille | 22 septembre 2021 à 08:00
Jean de La Bruyère, contemporain du Roi-Soleil, dans le plus célèbre de ses ouvrages, « Les Caractères », a écrit : « À quelques-uns, l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité, de fermeté ; et la fourberie, d’esprit ».
Toute personne qui, afin d’illustrer ce propos du moraliste, oserait prendre pour exemple l’hôte actuel du Château, fera l’objet d’une lettre de « grand cachet », délivrée via Twitter par l’un des gardes du Roi. Que les opposants à celui-ci se le disent ! Et Zemmour le premier !
Cette arrogance de Macron s’est affichée dès son arrivée au pouvoir avec la remise au pas publique du général de Villiers, chef d’État-Major des Armées. Puis la poignée de main virile avec Trump... Puis le « Qu’ils viennent me chercher ! »... Puis le dédain envers la jacquerie des Gilets jaunes... Puis, puis, puis... On ne compte plus ces dérapages indignes d’un président de la République française.
La dernière en date des arrogances du Chef pourrait bien être la plus grave, tant elle bouleverse la relation séculaire avec les Etats-Unis. Macron restera dans l’Histoire : il est le premier chef d’Etat français à avoir rappelé son ambassadeur à Washington, adoptant ainsi la même attitude qu’avec... Erdogan, l’an dernier. Certes, ce n’est pas la rupture des relations diplomatiques, mais c’est un affront fait à un allié. Pas n’importe lequel : celui que la France a aidé à naître en combattant l’Anglais, celui qui l’a sauvée en terrassant le nazisme.
Et, pour l’heure, rien n’est moins sûr que la version française de la brouille. Le porte-parole de Le Drian en est à la justifier par un message australien de satisfaction quant au bon déroulement du contrat des sous-marins. Un message classifié, donc incontrôlable par les médias, tant son contenu que l’autorité de son signataire.
Quand bien même y aurait-il eu volonté des « conspirateurs » de tenir la France à l’écart, celle-ci doit se poser la question du pourquoi - son arrogance ? - mais aussi celle du degré de performance de son réseau d’information censé alerter le Quai et le Château sur les affaires du monde... La rencontre, en marge du G7 de juin dernier en Cornouailles, entre Joe Biden, Boris Johnson et Scott Morrison, semble n’avoir intrigué personne...
Rédigé par : Serge HIREL | 22 septembre 2021 à 07:19
@ Achille
"Il est tellement au-dessus de ses concurrents dans tous les domaines.."
Euh faut pas exagérer. Il manque notoirement d'expérience politique (les Gilets jaunes étaient sans doute évitables) et à l'international, après s'être cru plus malin que tout le monde, on a un bilan plus que mitigé: l'Allemagne ne s'est pas rapprochée de nous (faut dire, il faudrait comprendre que ça ne marche pas comme chez nous et que ce n'est pas Merkel qui décide de tout outre-Rhin), les Etats-Unis sont les Etats-Unis et ne tiennent pas compte des intérêts de leurs alliés (il fallait être un grand naïf pour penser que l'arrivée de Biden y changerait quoi que ce soit), la main tendue vers la Russie dans un esprit de dialogue exigeant n'a rien donné et en Europe notre perception reste peu ou prou la même qu'il y a cinq ans, c'est-à-dire celle d'un pays arrogant, sympathique souvent mais cavalier toujours, ne tenant pas ses comptes ni ses engagements.
Bref, pas glorieux non plus. Moi je vote pas !!
Rédigé par : Tomas | 22 septembre 2021 à 00:20
"Mais pour qui nous prend-il donc !" (PB)
Mais pour des abrutis, bien sûr. Comme tous ses prédécesseurs. Comme la majeure partie du personnel politique. Mitterrand voulait "changer la vie", Chirac promettait de "mettre fin à la fracture sociale", Sarkozy promettait de "passer les cités au Kärcher", Hollande "détestait la finance", on a vu la suite. Il n'est pas surprenant que le pouvoir ultraconcentré de la Ve République engendre la flagornerie vis-à-vis du chef suprême et l'arrogance envers les adversaires.
Quant à Zemmour pour lequel vous semblez vraiment avoir les yeux de Chimène, j'aimerais bien qu'une fois vous nous présentiez ce que ce qui lui tient lieu de pensée a d'original. Son propos s'est limité à dénoncer la "féminisation de la société" avec des arguments aujourd'hui repris par des youtubeurs encore plus incultes que lui qui donnent des "conseils en virilité" (payants bien sûr) aux pauvres jeunes complexés perdus qui rentrent bredouilles des sorties en boîte du samedi soir, et le lien automatique et fatal entre l'"immigration sans limite" (pourtant insignement faible par rapport à ce qu'elle était dans les années 50 et 60, sous l'action du patronat de droite, on le rappellera) et une "explosion de la délinquance" qui reste totalement fantasmée, si l'on en croit les études statistiques publiées par le ministère de l'Intérieur sur ces dix dernières années.
Ne lui demandez pas ce qu'il faut faire pour relancer l'économie, protéger l'environnement, maintenir la place de la France dans le monde ou améliorer l'éducation, il est incapable d'avoir la moindre réflexion aboutie sur le sujet. J'ai quand même noté qu'il a récemment dit, sans la détailler, que pour mettre en oeuvre sa politique migratoire, il faudrait s'affranchir du carcan de la Cour européenne des droits de l'homme, de la Cour de Justice de l'UE ou du Conseil constitutionnel. Ça promet !
La droite conservatrice a vraiment du mal à accepter que les temps changent et à adapter son logiciel idéologique à l'environnement de mondialisation qui est désormais le nôtre, on a l'impression que comme il y a quarante ans le monde s'arrête pour eux aux frontières de la France. Je vomis Macron et sa start-up nation (moi aussi, je suis un conservateur dans mon genre), mais à tout prendre ça reste plus crédible que ces lamentos sur la France déchue dont Zemmour nous gratifie en permanence sans avoir l'once d'une solution originale.
Rédigé par : Tomas | 22 septembre 2021 à 00:14
C’est pas qu’il est beau, c’est pas qu’il est costaud mais tel qu’il est il me plaît, il me fait de l’effet.
Sacré Z, même la nuit dans mon lit je ne pense qu’à lui, quel homme !!
C’est celui-là qu’il me faut, je l’ai dans la peau, dès qu’il parle, au moindre mot, c’est idiot, je suis pour lui, ça me rend tout chose, je ferais importe quoi, je voterais pour lui, ma foi.
Bon, d’autres prétendront qu’il est bancal du côté cérébral mais ça m’est bien égal, je le trouve vraiment pas mal.
Rédigé par : Lionel | 21 septembre 2021 à 23:55
"Mais pour qui nous prend-il donc !"
Quel verdict sévère !
On devrait d'abord poser cette question à nos médias, journalistes comme commentateurs car eux nous prennent ouvertement pour des imbéciles !
S'il est quelqu'un qui nous impose ses vues, qui manipule l'opinion publique impunément, il faut aller en chercher la majorité dans nos médias.
Le matraquage actuel qui nous est imposé à propos de Zemmour en est la preuve flagrante !
Aucun média ne mentionne à propos de son argument central qu'à ce jour il n'y a que 8 % de musulmans en France, dont une toute petite minorité fanatisée, on ne voit guère comment à ce rythme nous risquons un grand remplacement, nul en arithmétique, en sciences et technologies, il l'est aussi en économie et en géopolitique, de plus il l'avoue, il lui reste à découvrir la France, et les Français avec elle, en plus de nous rabâcher des choses que nous savons tous depuis des lustres et puiser ses idées dans un passé auquel il n'appartient pas.
Les journalistes qui ridiculisaient Trump oubliaient qu'il était le héros de Zemmour !
Lequel Zemmour nous fait du Stéphane Hessel ("Indignez-vous !" en 2010) en plus long avec son bouquin sur son combat à lui, sans être un centième de l'homme qu'était Hessel, à l'âme duquel je demande pardon d'associer son nom avec celui de Zemmour.
Ce que nous savons nous est colporté par des journalistes peu soucieux de la vérité, totalement indifférents au public.
N'ont-ils pas compris pourquoi le public les maltraite lors de manifestations ?
Mais pour qui nous prennent-ils ?
Alors avant de condamner ce gouvernement, pour lequel je n'ai pourtant pas voté, il serait bon de lui accorder des circonstances atténuantes.
Charles de Gaulle, que j'admire toujours, n'était guère mieux que Macron quand il traitait les Français de veaux, en oubliant qu'il y avait des citoyens français en grand danger en Algérie après juillet 1962. Mitterrand lui ne faisait pas mieux tout en décourageant les Français de travailler avec ses 35 heures, et servant le maître du moment, qu'il s'appelle Pétain en 1940 ou Bill Clinton en 1995. Ou encore Chirac dans sa condescendance envers le pékin ordinaire n'admirant que lui-même (ce qu'il faisait déjà au lycée d'après une de ses concitoyennes et étudiante en même temps que lui) et même Sarkozy en raison de sa vulgarité ridiculisant le rôle de Président avec son langage de charretier !
Macron et son gouvernement ne font que ce qu'ont fait les précédents !
La différence est que les médias, et nous avec, possédons infiniment plus de moyens électroniques pour le diffuser !
Pourquoi ne serait-il pas en campagne électorale ? Sarkozy, Marine Le Pen, Mélenchon, Ciotti, Dupont-Aignan et maintenant même Zemmour le sont de tout temps !
Ou comme chef des armées doit-il se taire sous prétexte que l'armée se doit d'être la Grande muette ?
Il a été élu pour appliquer SA politique, pourquoi n'en parlerait-il pas ?
Rédigé par : Claude Luçon | 21 septembre 2021 à 20:58
Nous sommes bien entrés en campagne électorale Philippe et certains des protagonistes, déclarés ou non, ont donc déjà dépassé le stade des préliminaires pour passer à l'attaque frontale où tous les coups sont permis, seule l'issue finale comptant.
En ce sens, je ne pense pas que cette campagne se différencie vraiment de celles qui l'ont précédée. Elle en reprend finalement et malheureusement les mêmes codes - nous sommes toujours dans l'ancien monde ! - et EM, dans son statut de candidat pour l'instant virtuel à sa propre réélection, ne déroge pas, me semble-t-il, à l'attitude qu'adopterait n'importe quel autre Président en fonction dans une situation identique. Mais il le fait hélas sans pouvoir se départir des aspects négatifs de sa personnalité qui l'ont si souvent desservi au cours de son mandat.
Si je ne me fais personnellement aucune illusion sur la question de savoir « pour qui il nous prend !», ce qui me soucie en revanche c'est de constater aujourd'hui, alors que nous ne sommes pas encore totalement sortis du « quoi qu'il en coûte » et de ses conséquences financières, avec quelle générosité l'exécutif continue à l'approche de cette échéance 2022 de distribuer l'argent public, ce même argent public dont on nous disait il y a seulement quelques années qu'il convenait de le gérer avec rigueur.
Le candidat EM ne doit pas s'imaginer qu'il fera oublier le Président EM en prenant l'électorat pour un simple chaland qu'il suffit d'appâter en lui présentant quelques leurres.
Rédigé par : Michel Deluré | 21 septembre 2021 à 18:29
Ci-après témoignage de Colette A concernant le camp de Rivesaltes où les monitrices de la jeunesse en Algérie (ex-SFJA) furent envoyées après les accords d'Evian pour aider les réfugiés harkis rapatriés en France en 1962 à s'intégrer après les accords d'Evian.
À noter que dans ledit camp, les conditions de vie étaient certes difficiles mais que les monitrices et moniteurs souvent issus de milieux aisés étaient logés à la même enseigne... Se souvenir enfin qu'à la même époque, nombreux étaient les bidonvilles dans notre beau pays où les gens devaient survivre dans des conditions encore plus catastrophiques et sans aucune aide ni assistance de l'Etat.
https://youtu.be/IXmf60G3EoU
Rédigé par : Axelle D | 21 septembre 2021 à 17:55
Comme vous, Monsieur Bilger, j'ai relevé la contradiction idéologique fondamentale que le discours de monsieur Macron devant des descendants de Harkis représentait avec ses déclarations précédentes en Algérie sur la colonisation de cette dernière qualifiée de crime contre l'humanité.
De facto, tous ceux qui se sont battus pour son indépendance sont donc des martyrs de la colonisation, langage développé par le FLN pour maintenir son pouvoir idéologique en Algérie depuis l'indépendance. Et monsieur Macron s'en est montré partisan en pensant flatter les gouvernants algériens en traitant cette colonisation très particulière de "crime contre l'humanité". Mais cela n'a aucunement fait avancer ses pseudo-croyances historiques susurrées par Benjamin Stora.
Par voie de conséquence, tous ceux qui se sont battus contre le FLN, contre l'indépendance de l'Algérie devraient donc être des soutiens d'un crime contre l'humanité qui s'est prolongé pendant 132 ans ! Dans cette hypothèse, les Harkis ne seraient donc que des suppôts d'une France coloniale coupable d'un crime ineffaçable...
Or donc, voilà que monsieur Macron, après avoir salué les Algériens de Marseille descendants pour la plupart de partisans du FLN, pour beaucoup tentés de brandir le drapeau algérien car se sentant plus proches de ce pays d'origine que de celui d'accueil, puis décidé d'affecter à cette ville plusieurs centaines de millions d'euros d'argent public, vient maintenant et opportunément pleurer sur le sort des Harkis, non pas en présentant les excuses de la France, mais en demandant leur pardon et en prévoyant l'adoption d'une loi avant la fin de 2021 et a priori des fonds d'indemnisation en 2022, comme par hasard.
Mais, de mémoire, s'il a d'une certaine manière fustigé la manière dont la France a traité ses anciens supplétifs, s'il a évoqué les milliers de Harkis assassinés par le FLN après l'indépendance de l'Algérie, je ne crois pas qu'il ait évoqué l'organisme politico-militaire qui a organisé cette forme de génocide au sein de sa propre population.
De fait les affaires avec les hiérarques algériens sont primordiales et ne méritent pas la moindre brouille avec ce pays dont le soixantième anniversaire de l'indépendance sera célébré en juillet 2022. Attendons de voir comment monsieur Macron traitera des accords d'Evian, du cessez-le-feu du 19 mars 1962 et des événements qui ont suivi, dont l'exode massif des Français d'Algérie.
Après son discours, une représentante des Harkis présente ne s'est aucunement montrée dupe du stratagème macronien qui vise à s'attirer une bonne partie des voix de cette partie de l'électorat qui représenterait selon elle 800 000 électeurs potentiels...
Comme toujours, monsieur Macron a ses thuriféraires qui ne veulent considérer que le rattrapage humanitaire que constituerait son discours et ses décisions. Mais monsieur Macron est un cynique absolu qui ne s'embarrasse d'aucun critère moral. Il ne connaît que les intérêts financiers en ouvrant la France principalement aux investisseurs étrangers qu'il réunit, mais snobe les patrons et investisseurs français, hormis ceux de son entourage immédiat.
Mais si l'on veut comprendre le "fonctionnement", la lecture du livre de Marc Endeweld "Le grand manipulateur - Les réseaux secrets de Macron", paru en livre de poche, est particulièrement éclairante sur ses choix et méthodes. Il ne reste qu'un homme d'affaires cynique et sans affect placé au pouvoir suprême de notre pays. En somme, un néo-Rastignac...
Rédigé par : Robert | 21 septembre 2021 à 17:45
@ Achille 21 septembre 2021 à 01:18
« Ils [les Harkis] étaient Français par le sang versé pour notre pays »
NON, Achille. Ils étaient Français, de citoyenneté française. Peut-être plus Français que d’autres, par le sang versé pour LEUR pays. Ce sont des « enfants » de la France. Le terme est de Macron. Laissons la gauche et ses médias les qualifier honteusement de supplétifs algériens ou d’« individus servant en Algérie coloniale » (Wikipédia... oui, Wikipédia).
Pour ma part, je considère que sa décision de présider en grandes pompes le 60e anniversaire des « accords » d’Evian - aussitôt bafoués par le FLN - ne « réconciliera » pas les Français, ni les Harkis et leurs descendants, ni les rapatriés et leurs descendants. Bien au contraire. Elle réjouit les « territoires perdus »... Mais Macron, ce jour-là, à quelques jours du premier tour de la présidentielle, n’ira pas jusqu’à se mettre à plat ventre pour demander pardon aux fellaghas et à leurs descendants. Ce sera pour plus tard... s’il est réélu.
Rédigé par : Serge HIREL | 21 septembre 2021 à 17:09
Bien ! tout est dit.
L'indignation est à la mesure de l'offense.
Sauf que ces gens vont continuer à parader, forts de la puissance de leur caste. J'ai commis un satisfecit à M. Macron pour l'élévation du général Meyer mais il reste remarquable que ceci n'ait pas été relayé par la presse pour rénover la pensée française sur l'Algérie, souligner tout de même, une forme de cohérence dans le temps.
Non, presse muette, réticence, même sur Microsoft à souligner le côté positif de ce pardon-ci. Ce n'est pas vraiment de gauche, pas suffisamment mondialiste, trop français, alors on barguigne.
Persiste et signe: ne pas voter, jamais.
Rédigé par : genau | 21 septembre 2021 à 17:05
Montherlant a dîné vingt fois avec Matzneff, grand connaisseur des écrits latins sur le suicide, en le faisant parler sur ce sujet.
Longtemps après, Montherlant n'a pas raté son suicide, en se mettant un revolver dans la bouche et dans la bonne direction. Matzneff est toujours vivant.
Matzneff et Roland Jaccard étaient très amis avec Cioran, qui a célébré longuement le suicide.
Cioran ne s'est pas suicidé. Sur son blog, Jaccard citait sans cesse cesse Cioran, encore tout récemment.
Lundi, Jaccard s'est donné la mort.
Et Matzneff est toujours vivant.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 septembre 2021 à 15:07
Merci et bravo M. Bilger pour ce billet qui reflète et dit si bien ce que je pense.
Rien à ajouter sinon que le mépris du peuple et l'arrogance d'un jeune Président ne peuvent perdurer éternellement. Mais en attendant, quels dégâts !
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 21 septembre 2021 à 13:03
La question n'est pas tant de savoir pour qui ils nous prennent. Ce serait plutôt d'apprécier à combien ils nous estiment.
En fait, cela se résume à un problème mathématique de niveau certif :
Sachant qu'un sénateur romain a dépensé en 193 de notre ère l'équivalent de 100 millions d'euros pour régner sur 4,5 millions de kilomètres carrés pendant deux mois, combien faut-il promettre de nos jours pour gouverner 550 000 kilomètres carrés pendant 10 ans ?
Pas mal, je pense...
Rédigé par : Metsys | 21 septembre 2021 à 13:00
La macronie me fait penser à un canard sans tête qui tourne et retourne en cherchant des idées !
Le plus invraisemblable et le plus honteux ce sont les déclarations de Macron sur l'Algérie: après avoir déclaré que la colonisation française avait été un crime contre l'humanité, le voilà en train de déplorer le sort réservé aux Harkis. Donc vive les dirigeants du FLN qui ont torturé et égorgé des gens qui ont choisi le camp de la France et vive ceux qui ont été les victimes de notre lâcheté.
Comment faire encore confiance à un président qui dit tout et son contraire ?
Et puis ces attaques contre les opposants de toutes obédiences: sont-ils assez contents de leur bilan les LREM pour ne pas supporter les critiques de MLP ou EZ et même parfois les chuchotis acrimonieux de LR ?
Pourtant ils ont pour eux quasiment toute la presse, hormis VA et Causeur et toutes les chaînes de télévision hormis CNews. À part Sud Radio, quelles sont les antennes où ne se diffusent pas les messages lénifiants sur les bienfaits du pouvoir ?
Le comble a été atteint, une fois de plus, par le JDD qui prend EZ comme une cible terriblement dangereuse en déformant ses propos, et par le Monde (Franck Johannès) qui enfourche la calomnie: "Le livre n’est en rien un programme, et est tout entier consacré à cette obsession (le grand remplacement), entre une misogynie et une homophobie solidement assumées."
On n'a pas dû lire le même livre... mais après tout le Monde est une sorte de boussole inversée, il suffit de penser l'inverse de ce qu'il écrit pour trouver le bon chemin !
Rédigé par : caroff | 21 septembre 2021 à 12:26
Cher Philippe Bilger,
BRAVO !
Rédigé par : Florestan68 | 21 septembre 2021 à 11:56
Macron a eu raison de reconnaître les Harkis, nos alliés trahis. Alliés et victimes, donc ! Je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas son confesseur. Mais si on peut le critiquer de frapper ceux qui "ne sont rien" et autres sportifs pas assez performants, on ne peut que lui apporter notre soutien en l’occurrence.
De même que pour pousser à la vaccination... En somme, la vie et la justice comptent plus que celui qui les porte.
Infiniment.
Pour la question d'exclure les gens de la "rationalité", de la "nature", de la "vraie foi", de "l'humanisme" ou d'autres choses semblables, il n'est pas le seul dans ce cas, loin de là.
Et à mon avis, même pas pire que les autres... Il a deux particularités, une bonne et une mauvaise.
La bonne est dans sa vie privée. Ça nous fait une belle jambe ! Enfin, sauf à ceux qui ont besoin de l'aval d'une célébrité pour agir. Ce qui va jusqu'à savoir qui s'est vacciné pour le faire : pitoyable !
Bref, la bonne est d'être un homme capable d'assumer d'aimer une femme plus âgée que lui, de ne pas être un ingrat ayant un mentor ou un amour pour le sacrifier au qu'en dira-t-on.
La mauvaise est l'incroyable mépris de Macron pour les faibles et pour les masses.
On peut supposer que le mépris des faibles lui vient d'être fort, c'est le doué méprisant son inverse. Le mépris des masses pourrait venir du fait que bien des gens aient dénigré qu'il ose aimer une femme plus âgée que lui.
Rendre à chacun son dû, que ce soit à Macron ou à un autre. Ni plus ni moins. Comparer avec les autres candidats.
Attendre et voir.
Rédigé par : Lodi | 21 septembre 2021 à 11:50
« Pour pourfendre Eric Zemmour qui probablement sera candidat, tout doit servir jusqu'à l'absurde. On a bien compris que le président était le seul à user d'une "dialectique rationnelle" alors que "le discours de Zemmour est brutal et basé sur l'émotionnel". »
Éric Zemmour sera-t-il vraiment candidat ? Franchement j’ai des doutes, quand bien même dans les sondages il est donné à 11 %, ce qui le place à hauteur de J-L Mélenchon et à huit points derrière MLP. Le sait-il lui-même ?
En fait EZ est une bulle spéculative comme on en voit apparaître dans les cours de la Bourse. Bulle qui peut éclater d’un moment à l’autre.
Nous en saurons sans doute plus après le débat qui va l’opposer jeudi soir à J-L Mélenchon sur la chaîne BFM TV. Là CNews s’est fait devancer par sa principale concurrente. Bolloré doit être furieux ! : )
Débat à regarder comme un combat de boxe. J’ai déjà commandé les packs de bière et le pop-corn !
Rédigé par : Achille | 21 septembre 2021 à 11:39
Après avoir tout toléré, voilà que vous vous énervez pour des broutilles, quand des citoyens qui respectent la loi à la lettre n'ont pas accès à la piscine, aux restos, aux cinémas, quand des citoyens français ne peuvent plus exercer leur métier (quand on leur demandait hier d'y aller contagieux).
Merci pour ce moment.
Rédigé par : Charly | 21 septembre 2021 à 11:32
"Quand je me regarde, je me désole; quand je me compare, je me console !"
Jusqu'à plus ample informé, Emmanuel Macron est le moins mauvais aujourd'hui dans l'arène, même si la hotte à défauts est lourde dans son dos.
Cela en dit long sur la procédure de sélection pour le poste et sur l'intérêt que suscite la politique parmi l'élite de cette nation !
Rédigé par : Catoneo | 21 septembre 2021 à 11:06
Mais pour qui nous prend-il donc !
Cher monsieur Bilger, mieux vaut tard que jamais et les ouvriers de la onzième heure auront autant mérité que ceux de la première, alors bienvenue au club.
Rédigé par : Exilé | 21 septembre 2021 à 10:50
Tous les jours, sur tous les sujets, le Président intervient (et l'on diffuse ses interventions) en vue de la présidentielle. C'est insupportable. Cela va durer sept mois ad nauseam.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 septembre 2021 à 10:37
"Mais pour qui nous prennent-ils donc !"
Pour des veaux trouillards et des lâches dirigés par des incapables majeurs. Cela vous étonne ?
Je prie les veaux de bien vouloir m'excuser.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 21 septembre 2021 à 10:26
@ Marc Ghinsberg | 21 septembre 2021 à 01:25
Non Monsieur, la droite n'est pas responsable du désarmement des Harkis et des massacres perpétrés par les Algériens.
La gauche avait donné les pleins pouvoirs à l'armée pour que cesse la guerre civile au sud de la Méditerranée. Alors qu'à la même époque les intellectuels parisien de gauche fournissaient une aide substantielle au terrorisme.
Et puis, l'armée a été sommée d'abandonner Oran à son triste sort afin de concentrer les efforts sur Alger. Alors que les fabricants de bombes avaient été identifiés et neutralisés, les intellectuels de gauche ont obtenu l'abandon et l'exode.
La guerre d'Algérie n'est juridiquement pas terminée, les accords d'Evian n'ont débouché sur rien de la part des Algériens. La France a respecté les clauses de cet accord, mais les Algériens n'ont rien accompli si ce n'est réclamer toujours plus d'argent. La gauche est au pouvoir et elle est incapable de mettre fin à cette guerre. Bien au contraire, vous attisez le feu qui couve.
Rédigé par : vamonos | 21 septembre 2021 à 10:16
Bonjour Philippe,
Je n'ai pas écouté ce qu'en a dit "Capricieuse" mais il ne me semble pas incompatible d'être opposé à la colonisation, de la considérer comme un crime contre l'humanité, et par ailleurs de rendre hommage, et le pognon de dingue jamais donné ??, à des hommes qui ont choisi de se battre aux côtés des soldats français. C'est de l'équité.
Qu'il y ait du calcul électoral n'en doutons pas.
Je subodore que des deux branches c'est la première qui ne vous convient pas. Rendre hommage aux Harkis c'est bien. Affirmer que la colonisation est une salop*rie vous gratte. Et pourtant...
Que vous agréiez l'idée qu'il nous prend pour des c*ns... bienvenue au club.
Que vous vous rendiez compte que tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont considérés comme de sinistres abrutis, même de parfaits citoyens mâles blancs de plus de cinquante ans, culturés et tout et tout... je vais finir par vous faire une carte de membre privilégié.
Rédigé par : Jérôme | 21 septembre 2021 à 10:09
Parce que le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale mais d’abord européenne ne pèse plus dans nos consciences et que cette Europe ne génère plus que de mauvais compromis à défaut d’une réelle construction et d’une élévation au rang de puissance mondiale, la France se retrouve orpheline de sa grandeur évidemment passée mais aussi future. Elle doit se réinventer comme puissance régionale avec ses atouts mais au prix d’un ressaisissement indispensable.
Les maux sont connus : une société fracturée par un chômage de longue durée, un goût immodéré pour l’assistance sociale, une communautarisation par l’abandon de nos valeurs face à un islam qui mène une guerre idéologique ; mais aussi un laxisme budgétaire de longue date aboutissant à un déclassement économique traduit par notre double déficit budgétaire et commercial ! Une Education et une formation en échec, un hôpital aux moyens rétrécis et une armée vaillante mais en défaut d’équipement !
Rédigé par : P Giraud | 21 septembre 2021 à 08:50
Mais ils vous prennent pour le peuple français, cher hôte, qui serait à même de s'appliquer à lui-même les leçons qu'il donne par ailleurs sur la nécessité de choquer, le donneur de leçons que vous êtes s’exonérant, façon Ménard, de ce que vous avez vous-même formulé :
"On peut, il est vrai, sur un autre plan, avoir peur de choquer, de surprendre, de blesser alors qu'on sent qu'on aurait à s'exprimer et que le débat en serait enrichi. Mais on n'ose pas. En face, c'est trop compact, trop solide. On n'a pas assez de courage. Être minoritaire effraie."
Vous donnez donc raison au président de savoir, en agissant, dessiner les lignes de son prochain quinquennat. Le fait que vous vous en scandalisiez démontre qu'il ose, que son audace est bien ce qui a manqué depuis quarante ans aux partis de gouvernement pour enfin proposer à ceux qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas, d'enfin se réformer, et de comprendre qu'accéder au régalien commence par soi-même, au lieu de jouer les petites majestés scandalisées qui ne savent, façon Zemmour, que jeter de l'huile sur le feu, ce que ne manque pas de récupérer ceux qui sont immobiles depuis quarante ans, et empêchent depuis quatre ans toute velléité de changement.
Rédigé par : Aliocha | 21 septembre 2021 à 08:37
J'avoue avoir quelque difficulté à comprendre la logique de nombre d'électeurs de Macron (dont je ne fais pas partie) qui après l'avoir longtemps porté aux nues, le voyant comme une sorte de nouveau sauveur, à l'intelligence, aux talents et à la classe exceptionnels, n'ont pas de mots assez forts aujourd'hui pour le vilipender et le traiter en pantin nuisible.
Le plus cocasse c'est qu'il semble plus que probable qu'en cas de duel Le Pen/Macron, les mêmes ne manqueront pas de récidiver dans leur "erreur" en apportant leur suffrage à un homme qui les a, selon leurs dires et leurs plaintes, copieusement empapaoutés !
Rédigé par : Axelle D | 21 septembre 2021 à 01:31
Philippe Bilger est en colère. Celui qui traite le président de la République d’arrogant, de cynique, de démagogue, de pervers narcissique, demande à être traité avec des égards. Qu’est-ce à dire ? Il faudrait qu’Emmanuel s’arrête d’agir ?
La droite trouve qu’il est faible sur le régalien. Quand il en parle Philippe Bilger crie au scandale, elle en aurait le monopole. La droite considère que le sort réservé aux Harkis, dont elle est largement responsable, est indigne. Plusieurs personnalités de LR ont trouvé qu’Emmanuel Macron avait eu à leur égard les mots justes. Philippe Bilger crie au scandale. LREM pense qu’Éric Zemmour qui remet le couvert sur les prénoms étrangers, qui affirme que l’Islam est incompatible avec la République, qui déclare que nous sommes en plein grand remplacement, va tirer le débat vers le bas. Philippe Bilger, qui enfin admet que le célèbre chroniqueur sera probablement candidat, crie au scandale. Qu’Emmanuel Macron souhaite mettre à l’ordre du jour du débat du prochain scrutin les questions économiques et sociales et Philippe Bilger crie au scandale.
« Mais pour qui nous prend-il donc ! » s’époumone notre magistrat honoraire. Je serai tenté de répondre pour la droite la plus bête du monde, qui n’a toujours pas réussi à désigner un candidat, ni même réussi à se mettre d’accord sur son mode de désignation, qui n’a pas de programme, qui se laisse voler la vedette par un trublion qui dans son dernier livre se livre, si je puis dire, à un jeu de massacre de ses principaux leaders, qui va pêcher ses voix chez LR et au RN.
Votre « mais pour qui nous prend-il donc ! » devrait d’abord s’adresser à Éric Zemmour !
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 21 septembre 2021 à 01:25
« Mais pour qui nous prennent-ils donc !
L'arrogance est un défaut détestable mais l'arrogance du pouvoir l'est encore bien davantage. »
Ainsi donc notre président serait arrogant. Parce que ses adversaires ne le seraient pas, bien sûr, à commencer par Éric Zemmour, qui pendant deux ans, tous les soirs de la semaine, dans Face à l’info, n’a cessé d’éreinter Emmanuel Macron et son gouvernement avec le ton condescendant qui le caractérise.
Et ne parlons même pas de Pascal Praud et sa bande d’excités qui eux étaient et sont encore, plus que jamais, carrément à la limite de l’insulte.
Que n’entendons-nous pas dans la bouche des candidats déclarés, ou pas, à l’élection présidentielle de 2022 en ce moment ? Les fake news, et chiffres complètement fantaisistes se mêlent à une mauvaise foi consternante.
En fait, Emmanuel Macron est victime de ce qu’on appelle le "syndrome du premier de la classe".
Il est tellement au-dessus de ses concurrents dans tous les domaines, que ceux-ci n’ont d’autre argument pour justifier leur médiocrité que de l’accuser d’être arrogant.
C’est plutôt pathétique mais c’est comme ça.
Pour en revenir à son discours sur les Harkis, je l’ai trouvé très digne et émouvant.
Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, il était grand temps de rendre justice à ces combattants algériens qui ont lutté avec la France contre le FLN et dont certains en ont payé le prix fort, assassinés dans des conditions indignes par des séides de celui-ci.
Ils étaient Français par le sang versé pour notre pays.
Rédigé par : Achille | 21 septembre 2021 à 01:18
Ach... Quelle jolie colère Philippe.
Cela fait plaisir à lire.
De plus je partage.
Je préfère vous voir comme ceci, plutôt que de vous voir mimer le petit garçon honteux qui baisse les yeux face à un pro du brouhaha, monsieur Praud, parce qu'il a osé essayer d'en placer une.
Mais pour qui vous prend-il ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 21 septembre 2021 à 00:47
« Pour qui nous prennent-ils donc ? »
Sans doute nous prennent-ils pour la France, ce pays qui, à les entendre, est si insignifiant qu’il ne compte plus sur la scène du monde, dont l’existence se réduit à une identité, qui n’est plus rien sans l’Europe, ce pays dont ils moquent avec mépris les velléités d’indépendance et de souveraineté. Alors, en effet, s’ils nous prennent pour ce minuscule et méprisable pays, appelé d’ailleurs selon eux à disparaître, à être absorbé bientôt par l’Union de leur rêve, et tout montre que c’est bel et bien le cas, pourquoi prendraient-ils des gants avec nous ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 21 septembre 2021 à 00:46