Irmgard Furchner, 96 ans, est accusée de complicité de meurtres commis entre 1943 et 1945. Elle était secrétaire dans le camp du Stutthof. Elle ne s’est pas présentée devant le tribunal qui devait la juger.
En 2020, l’ex-gardien de ce même camp, 92 ans, avait été condamné par le tribunal de Hambourg à deux ans et demi de prison avec sursis (Le Figaro).
En effet, depuis un changement de jurisprudence opéré en 2011 par la Cour constitutionnelle, les « petites mains » du nazisme, si on peut dire, peuvent également être poursuivies.
Je ne discute pas la légalité ni la légitimité de ces procédures à l’encontre de personnes très âgées, incriminées, et pour l’une sanctionnée, à cause de leur implication dans le processus mortifère nazi.
Je n’ai toutefois jamais aimé les courages rétrospectifs ni les résistances en chambre qui s’affirment si aisément de très longues années après les faits guerriers et tragiques. De Gaulle s’est moqué, lors de la libération de la France, de cette multitude de prétendus héros sortis de l’ombre dans laquelle ils s’étaient glissés précautionneusement. J’éprouve la plus vive admiration pour les vrais résistants de l’origine, les plus discrets, et je suis très compréhensif pour la masse qui s’est contentée de tenir et de survivre en s’efforçant au moins de ne pas nuire à autrui.
Dépassant le cas de la France, je voudrais réfléchir sur les régimes totalitaires, hitlérien ou stalinien, en me demandant ce que chacun aurait fait ou non, plongé dans cette horreur de l’époque. À partir du moment où il était inconcevable de refuser, sous peine de mort, une fonction qui vous était imposée, il ne me semble pas indécent ni sacrilège de nous questionner aujourd’hui : aurions-nous été des soumis ou des révoltés, aurions-nous fui ou obéi quitte à accepter de mettre la main, même de manière bureaucratique, dans les atrocités qui étaient commises ?
Je sais bien qu’il n’est personne qui aurait le front de s’afficher modeste et peureux, en admettant ne pas savoir ce que dans ces anciennes circonstances tragiques il aurait eu le courage ou non d’accomplir.
Pourtant cette interrogation est capitale qui nous renvoie aux crimes et aux tragédies de l’Histoire et à notre destin face à eux si nous les avions subis.
Autant pour la délinquance et la criminalité ordinaires il est possible, sans trop se tromper, de se dire qu’on ne serait jamais pris dans leur étau, autant, pour ces condamnations historiques, en se plaçant au niveau du citoyen de base, il faut toujours, si longtemps après, se questionner : moi, qu’aurais-je été, qu’aurais-je accompli, qu’aurais-je refusé ?
Honnêtement, on ne le sait jamais sauf à être d’une forfanterie sans limite.
C’est la chanson de Jean-Jacques Goldman sur Leidenstadt.
Certains rares disent non, beaucoup font le gros dos.
En rêve on est tous des héros.
Puis on retombe.
L'Allemagne est atteinte de ce que l'on appelle "L'effet Macbeth", d'après la pièce de Shakespeare où Lady Macbeth se lave les mains de façon compulsive pour enlever l'invisible tache de sang et l'odeur pestilentielle qui l'accompagne, et qui stigmatisent ses crimes passés.
Tous les parfums d'Arabie ne pourront faire disparaître l'odeur de la mort et la tache qu'elle est seule à voir.
L'Allemagne en est là.
En jugeant et condamnant des vieillards qui ont eu un rôle invisible parce que mineur, elle essaie d'effacer ses crimes passés.
Nul n'est assez riche pour racheter son passé, et l'Allemagne portera éternellement le fardeau de ses crimes qui resteront toujours visibles dans les mémoires.
Il faudrait expliquer cela aux juges qui veulent laver un passé indélébile.
Rédigé par : Tipaza | 08 octobre 2021 à 23:50
@ sbriglia (@ Savonarole @ Axelle D)
"Si vous commencez à vous excuser de vos traits d’esprit envers une commentatrice dont l’humour est la dernière des qualités, vous y passerez le restant de vos jours..."
On a toujours le droit de tenter l'apaisement. On a aussi le droit de ne pas s'acharner à rechercher l'apaisement.
-------------------------------------------------
@ hameau dans les nuages
"Sachant que tout le temps et en tous lieux une secrétaire met toujours ses initiales."
On a suffisamment de témoignages montrant à quel point des gens pouvaient se laisser embarquer dans les pires idéologies dans de tels contextes.
Qu'on juge des Barbie ou d'autres responsables, OK. Rien de plus normal. Qu'on juge des subalternes qui ont fait du zèle, même 90 ans après, OK.
Maintenant, quand j'ai la première fois entendu parler de John Demjanjuk, je vous avoue que je me suis sérieusement demandé ce qu'on cherchait à accomplir en jugeant Demjanjuk. Et je partage l'analyse de Robert Marchenoir sur ce point.
Le cas de la dame qui nous occupe, Irmgard Furchner, me semble être du même acabit. Et je parle ici pas vraiment en connaissance de cause, car ces affaires m'intéressent peu.
Mais mon sentiment est qu'il s'agit là d'un exorcisme que l'Allemagne s'inflige à elle-même, et pas de justice. Il n'y a d'ailleurs pas de justice qui fasse réellement sens, quand on arrive au niveau des camps d'extermination, en toute franchise...
Que l'Allemagne fasse ce procès, OK. À condition qu'elle garde bien en tête qu'elle se juge davantage elle-même qu'elle ne juge cette dame.
Je ne vois pas trop à quoi cela sert de juger cette dame personnellement. On le sait, depuis longtemps, comment l'aveuglement opère dans de tels régimes. On le sait que, confrontés à de telles situations, les gens n'ont même pas conscience de participer à des horreurs.
Je suis pour les procès de réels responsables. Mais ce procès-là n'a pas mon approbation morale. Je comprends que l'Allemagne le fasse, mais j'espère juste qu'elle ne se trompe pas d'accusé...
Quant à affirmer qu'Irmgard était "suffisamment en bonne santé pour tenter de fuir", c'est du pur n'importe quoi. N'importe qui qui a déjà tenté de s'enfuir d'un hôpital psychiatrique (comme votre serviteur) sait très bien qu'on fuit dans des conditions qui n'ont rien de plaisantes, que fuir se fait dans le froid, dans la nuit, dans la pluie, et que suer à grosses gouttes en tremblant de peur et des jambes n'est pas une preuve de santé éclatante.
Ce type de commentaires sur "suffisamment en bonne santé pour fuir" (cf. Efraim Zuroff) en parlant d'une dame de 96 ans, c'est du pur n'importe quoi auto-justificateur.
Quant à la position de Mary Preud'homme comme quoi cette dame n'a aucun regret, c'est tout juste absurde:
"Je souhaiterais m'épargner cet embarras et ne pas laisser ma personne tourner l'humanité en dérision." -- Irmgard Furchner
Elle a entièrement raison. Et elle a entièrement raison parce qu'à 96 ans, elle a quand même légèrement compris qu'il y avait un petit problème moral avec le concept du camp d'extermination. Contrairement à ce qu'insinue Mary Preud'homme pour qui il n'y aura probablement jamais un mot de la part d'Irmgard Furchner qui la convaincra qu'Irmgard a quand même pris des distances avec ce qu'elle a fait à 20 piges...
Rédigé par : F68.10 | 08 octobre 2021 à 22:52
@ sbriglia | 08 octobre 2021 à 19:16
Savonarole est l'un des contributeurs que j'apprécie particulièrement pour son humour décalé et sa culture que, contrairement à d'autres sur ce blog, il ne délivre qu'à doses homéopathiques et toujours à bon escient.
Quant aux traits de caractère négatifs que vous m'attribuez sans même me connaître, préjugés et clichés en bandoulière, voulant à tout prix me mettre dans une case minuscule, dans votre petit logiciel de classement ils sont si éloignés de la réalité que c'en est risible...
Je vous rassure, il y en a eu d'autres avant vous qui étaient perdus et se sont escrimés en vain à me coller des étiquettes ! Avant de réaliser pour les plus futés et les plus impartiaux que j'étais en définitive une femme atypique et inclassable...
Rédigé par : Axelle D | 08 octobre 2021 à 21:21
Rédigé par : Savonarole | 08 octobre 2021 à 15:00
Savonarole, »Never explain, never complain »…
Si vous commencez à vous excuser de vos traits d’esprit envers une commentatrice dont l’humour est la dernière des qualités, vous y passerez le restant de vos jours…
Quant à Gabin je pense qu’il aurait apprécié votre flèche…
Elle m’a bien amusé… et je ne suis pas le seul…
Rédigé par : sbriglia | 08 octobre 2021 à 19:16
@ Axelle D | 08 octobre 2021 à 12:59
Réfléchissez à votre tour Axelle. Ne confondez pas service militaire en temps de paix et enrôlement en cas de guerre. Refuser et s'échapper dans ce dernier cas et c'est le peloton d'exécution. Et pourtant une guerre est toujours annoncée comme fraîche et joyeuse.
Vous dites que tous les ordres écrits compromettants ont été détruits (ce que font toutes les armées en déroute). Il ne restait donc plus que quoi ? Sachant que tout le temps et en tous lieux une secrétaire met toujours ses initiales. Ce n'est pas pour ça qu'elle est responsable du contenu mais seulement du contenant, de la mise en forme.
Vous ne trouveriez plus aucune dactylo sur le marché du travail.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 octobre 2021 à 18:06
@ Axelle D | 08 octobre 2021 à 12:59
Je comprends votre colère. J’ai exagéré le trait. Je m’en excuse. Ne m’en veuillez pas.
Nourri dès mon enfance au Marcel Aymé et au Céline, deux tétons indispensables, par un père qui fur le directeur de cabinet d’Henri Frenay, j’ai appris à trier la veulerie française de cette époque.
Rédigé par : Savonarole | 08 octobre 2021 à 15:00
@ sbriglia (@ Mary P. | 06 octobre 2021 à 16:40)
D'où sortez-vous que les commandants de camps de concentration dictaient des ordres d'exécution "codés" à leur secrétaire particulière ? Alors qu'à la veille de la défaite et de la débâcle des troupes allemandes devant les alliés, les responsables nazis ont pris soin de faire détruire méticuleusement tous les actes, décrets, courriers compromettants etc. susceptibles de prouver le génocide racial et l'extermination organisée de ces sauvages.
Par ailleurs, concernant mes convictions chrétiennes et non pas catholiques, sachez que je n'ai absolument rien d'une catholique fervente... Gardez donc vos clichés ridicules pour les neuneus qui en sont restés au catéchisme étroit de leur enfance et au secret "absolu" de la confession qui permet de protéger des crapules...
Et dites-moi plutôt, puisque vous abordez le sujet, votre conception du pardon. Y aurait-il selon vous un pardon automatique à accorder à quelqu'un qui a commis ou été complice d'un meurtre... et refuse de le reconnaître... et qui fuit ses responsabilités... refuse de comparaître devant ses juges ?
Non, selon moi cette dame aurait dû accepter de se confronter à son passé depuis longtemps, laver toute la boue en elle avant sa mort. Et si son avocat lui a conseillé d'écrire de sa main (voir le spécimen sur Spiegel) une lettre où elle refusait de comparaître, c'est bien que ce qu'elle aurait pu raconter de ses "souvenirs" n'était pas très reluisant.
Quant à dire que l'on est une gamine irresponsable à 19 ans, l'âge qu'avait IF au moment des faits et sachant qu'elle a été deux ans la proche collaboratrice du commandant du Struthof, c'est vraiment tiré par les cheveux comme argument, d'autant plus pour un ex-avocat !
19/20 ans, souvenez-vous, c'était justement jusqu'en 1997 l'âge du service militaire, un âge où selon votre raisonnement on est complétement irresponsable ?? Mais pas pour porter un fusil et aller combattre !!
Allons, allons réfléchissez une minute avant d'écrire de pareilles salades !
Rédigé par : Axelle D | 08 octobre 2021 à 12:59
@ Axelle D (@ Savonarole)
"Et je ne vois pas de quel droit ou à quel titre vous vous permettriez d'en douter et d'ironiser sur des actes (rapportés par témoins) qui furent en ces temps, de pure bravoure."
N'importe qui a le droit de faire preuve de mauvais esprit.
Et il y a quand même bien de quoi ironiser sur certains mythes français relatifs à la Seconde Guerre mondiale.
Bien sûr qu'il y eut des actes de bravoure. Mais croire qu'il n'y eut que cela...
J'ai vraiment du mal avec votre attitude qui consiste à intimer l'ordre de respecter X ou Y ou Z au motif... au motif de quoi, au fait ?
Rédigé par : F68.10 | 07 octobre 2021 à 22:26
@ Savonarole | 07 octobre 2021 à 13:33
Au-delà de tous les traîtres, collabos, planqués et indifférents de ce pays, il y eut indéniablement durant la dernière guerre des êtres engagés, courageux, téméraires, résistants, Justes parmi les Nations et pour certains méconnus jusqu'à ce jour, sinon de leurs très proches... Et je ne vois pas de quel droit ou à quel titre vous vous permettriez d'en douter et d'ironiser sur des actes (rapportés par témoins) qui furent en ces temps, de pure bravoure.
Rédigé par : Axelle D | 07 octobre 2021 à 21:31
@ Patrice Charoulet | 06 octobre 2021 à 21:00 (@ Savonarole)
"Chapeau, l'artiste !"
Merci, vous êtes bien le seul, les autres se réfugient dans le récit de mon papa, ma maman, ma grand-mère, tous résistants de la première heure. « Ma mère distribuait des messages codés dans les boîtes aux lettres », oh mon Dieu, ça c’est un coup à finir au Panthéon, avec ce Macron…
Rédigé par : Savonarole | 07 octobre 2021 à 13:33
@ Savonarole
Chapeau, l'artiste !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 06 octobre 2021 à 21:00
« L'accusée, Irmgard Furchner, a elle-même écrit dans une lettre manuscrite adressée au président de la Cour, selon des informations du magazine Der Spiegel, en partie confirmées par un avocat de victimes de l'Holocauste qui a dit avoir eu connaissance d'un courrier envoyé "il y a trois semaines".
Elle y déclarait qu'"elle boycotterait la procédure (....), elle a écrit que ce serait dégradant si elle y participait", a affirmé Christoph Rückel à l'AFP.
Son comportement a provoqué la consternation. "Cela montre un mépris pour les survivants et l'Etat de droit", a déploré auprès de l'AFP Christoph Heubner, le vice-président du Comité Auschwitz.
"Même si cette femme est très âgée, le tribunal n'aurait-il pas pu prendre des précautions ?", a-t-il aussi relevé, s'interrogeant en outre sur les complicités dont elle a pu bénéficier.
"Suffisamment en bonne santé pour fuir !", a de son côté twitté Efraim Zuroff, le président du Centre Simon Wiesenthal qui traque les nazis encore en vie.
Jusqu'ici, les quatre anciens gardes ou employés de camps nazis condamnés depuis dix ans en Allemagne s'étaient tous assis dans le box des accusés.
Seule femme impliquée dans le nazisme à être jugée depuis des décennies en Allemagne, Irmgard Furchner ne s'est pas exprimée sur les faits qui lui sont reprochés avant son procès.
Âgée au moment des faits de 18 à 19 ans, Irmgard Furchner, qui vit dans une résidence pour personnes âgées près de Hambourg, doit être jugée par une Cour spéciale pour "complicité de meurtre dans plus de 10 000 cas", selon le parquet.
L'accusation lui reproche d'avoir participé par ses fonctions administratives au meurtre de détenus dans le camp de concentration du Stutthof, dans la Pologne actuelle. Elle y travaillait en tant que dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, entre juin 1943 et avril 1945.
Dans ce camp proche de la ville de Gdansk (Dantzig à l'époque) où périrent 65 000 personnes, "des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques" ont été systématiquement assassinés, a rappelé le parquet.
L'avocat Christoph Rückel, qui représente depuis des années des survivants de la Shoah, a assuré sur la chaîne régionale publique de télévision NDR, qu'elle avait "tapé à la machine les ordres d'exécution et de déportation et apposé ses initiales".
À l'issue d'une longue procédure, la justice avait estimé en février que la nonagénaire était apte à comparaître malgré son grand âge.
Soixante-seize ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la justice allemande continue de rechercher d'anciens criminels nazis encore en vie.
Quelque 4 000 femmes ont été gardiennes dans les camps de concentration, d'après des historiens. »
(publié dans Paris Match, actualités internationales du 30/09/2021)
Evidemment, la secrétaire particulière d'un commandant nazi qui avait 19 ans à l'époque et a servi deux ans dans un camp d'extermination, paraphant ainsi de ses propres initiales tous les actes administratifs, y compris d'extermination, n'aurait aucun souvenir de sa collaboration avec les nazis, ne se sentirait nullement concernée par des accusations de complicité et serait en outre scandalisée qu'un tribunal ait l'outrecuidance de la convoquer pour répondre et témoigner de ses actes. Et ce serait sans doute sous la menace de se faire descendre par son patron de l'époque qu'elle aurait apposé son propre paraphe sur tous les actes d'exécution, extermination etc. !!??? De qui se moque-t-on ?
Alors que deux dames de sa génération, Jacquelin Teyssier et Esther Senot, encore plus jeunes qu'elle à l'époque des faits, n'ont rien oublié, elles, des souffrances, des sévices et du long martyre qu'elles ont subi, ainsi que de l'extermination systématique de leurs proches et compagnons d'infortune et continuent d'y penser tous les jours.
Sans doute de "vieilles franchouilles gauchistes" pour paraphraser le langage et les élucubrations de Marchenoir, lequel n'est pas à une imbécillité près quand il s'agit de se pousser du col et de contredire un raisonnement qui ne va pas dans le sens de sa pensée "inique".
https://youtu.be/HJ3Xu0HEESU
https://youtu.be/oVKvANwNlbU
Rédigé par : Axelle D | 06 octobre 2021 à 19:22
@ Achille | 05 octobre 2021 à 22:36
Non les harkis n'ont pas choisi de venir en France, car c'était pour eux aussi la valise ou le cercueil, s'étant battus avant l'indépendance pour que l'Algérie reste française. Et pour beaucoup ce fut la valise, puis le cercueil car rejetés en arrivant sur les côtes françaises.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 octobre 2021 à 16:54
"Primo, à 19 ans on n'est plus une gamine "
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 octobre 2021 à 18:25
Curieux qu'elle soit alors jugée par une « Cour spéciale pour jeunes »… car elle n’avait que 19 ans à la fin de la guerre…
Et entre 18 et 19 ans, il y a 75 ans, oui, Mary, on était une gamine, incapable de comprendre la réalité des messages au demeurant codés qu’elle voyait passer…
Rien à voir avec les gardiennes des camps de concentration et notamment la gardienne du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, Maria Mandl, surnommée «la bête féroce», qui a été pendue en 1948 après sa condamnation à mort par un tribunal de Cracovie.
Ce que j'"apprécie", chez vous, Mary, c'est le décalage complet entre votre catholicisme fervent, religion du pardon, et votre absence totale d'empathie pour une gamine de 18 ans jugée plus de 75 ans après les faits, alors qu'elle est aujourd'hui quasi centenaire…
"Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font"...
PS @ vamonos : suis-je assez "empathique" à l'égard de Mary ?...
Rédigé par : [email protected] P. | 06 octobre 2021 à 16:40
Vamonos, vous demandez à RM d’avoir la capacité de comprendre et d’éprouver les sentiments de Mary P. (signification d’empathique).
Est-il déplacé de ma part de vous faire observer que sur ce blog nous ne sommes ni à l’église, ni dans une réunion des alcooliques anonymes ni au couvent des oiseaux : RM, dans sa prose habituelle - que l’on peut ou non apprécier mais qui a le mérite de la clarté - critique le commentaire d’une intervenante, commentaire que j’ai trouvé pour ma part parfaitement déplacé, sur cette Allemande poursuivie en 2021 pour des faits remontant à la Seconde Guerre mondiale.
Il remet l’église au milieu du village et j’approuve chaque virgule de son commentaire : laissez l’empathie au vestiaire, réservez-là à ceux qui souffrent et non à des commentatrices qui ont fait par ailleurs étalage de leur pugnacité à recevoir et, bien plus, à donner des coups voire à proférer des insultes…
Rédigé par : [email protected] | 06 octobre 2021 à 15:30
@ Robert Marchenoir (@ Axelle D)
"Vous aviez, ici, une excellente occasion de nous confirmer la solidité de vos convictions : voilà une femme, extrêmement âgée de surcroît, qui est en butte à une persécution parfaitement injuste. Les médias du monde entier la tirent de son anonymat pour la présenter comme un monstre. Des cohortes de gens à la conscience parfaitement tranquille s'emploient à transformer les derniers jours de sa vie en torture morale ininterrompue. À l'âge qu'elle a, chaque heure qui passe pourrait être sa dernière. Un minimum de décence consisterait à la laisser en paix."
Rappelons que faire la chasse aux handicapés et aux impotents, c'est quand même un sport de nazi.
————————————-
@ vamonos (@ Robert Marchenoir)
"Pourriez-vous avoir l'obligeance d'être plus empathique à l'égard de Mary Axelle ?"
Je sais pas pour vous, mais pour moi, mes premières interactions avec cette personne me restent en travers de la gorge. Et quand je fais de modestes ouvertures de relative sympathie ou gentillesse, cette personne m'envoie paître sur les roses. Donc... à quoi bon ?
Rédigé par : F68.10 | 06 octobre 2021 à 12:29
@ Robert Marchenoir | 06 octobre 2021 à 05:57
Excellent portrait de Prudy La Tanceuse.
Ce n'est pas de la peinture au couteau, mais de la peinture au scalpel.
Rédigé par : Deviro | 06 octobre 2021 à 11:45
@ Robert Marchenoir | 06 octobre 2021 à 05:57
Vous estimez qu'il existe assez de preuves des atrocités commises par l'idéologie du national-socialisme au motif qu'il suffit d'ouvrir un des très nombreux livres disponibles dans toutes les bonnes universités. Je suis assez d'accord avec vous puisque nous sommes de la même génération, celle qui lit et aime bouquiner.
Mais les temps ont changé, les nouvelles générations ont besoin de recharger leurs moyens d'information et de disposer de WiFi pour aller sur les sites. Mais dans les faits, il aiment cliquer pour consommer leur contenu à eux personnellement "je" afin de faire rutiler un pouce vers le haut. S'ils mettent un pouce vers le bas, leur navigateur ne leur proposera pas la prochaine fois d'information similaire.
Dans ces conditions, il devient envisageable de créer de l'effervescence autour du procès d'une vieille dame pour éduquer et former les jeunes. Oui, c'est de la propagande. Oui, c'est ignoble.
——————————-
@ Robert Marchenoir
Pourriez-vous avoir l'obligeance d'être plus empathique à l'égard de Mary Axelle ?
Rédigé par : vamonos | 06 octobre 2021 à 08:41
@ vamonos | 06 octobre 2021 à 02:00
« En effet, de nombreux Italiens, Corses, Espagnols ont émigré vers l'Afrique du Nord entre 1830 et 1920. Il y eut aussi des Allemands à une certaine époque antérieure à la République de Weimar. »
C‘est possible. En fait je ne me suis jamais vraiment intéressé à l’histoire de ce pays.
À noter qu’entre 1515 et 1830, l’Algérie a été occupée par les Ottomans.
Avant il semble que c’était un pays composé de tribus qui se faisaient la guerre en permanence.
En fait l'Algérie n’a jamais cessé tout au long de son histoire d’être occupée. D’où sans doute une certaine acrimonie envers les derniers occupants, les Français…
Rédigé par : Achille | 06 octobre 2021 à 07:52
@ Mary Preud'homme | 05 octobre 2021 à 18:25
@ Axelle D | 04 octobre 2021 à 13:32
Maintenant, on en a deux pour le prix d'une. De quoi se plaint le peuple ? Dans le fatras LGBT+, il y avait déjà pléthore avec les bisexuels, les transsexuels, les "fluides", les "non-binaires" et les "pas sûrs", maintenant il va falloir y ajouter les "dédoublés en douce".
Apparemment, la confusion identitaire dont vous souffrez provoque, chez vous, une confusion similaire dans les concepts. Vous n'arrivez pas à comprendre la différence entre la justice, la morale, l'histoire et la politique, fort justement soulignée par Robert (04 octobre 2021 à 12:21). Vous écrivez cette énormité juridique :
"Ce qui est essentiellement reproché aujourd'hui à cette vieille dame est son refus de témoigner."
C'est parfaitement faux. Ce qui lui est reproché est d'être complice de 10 000 assassinats. Elle est inculpée, pas témoin ! Et on l'accuse d'un crime abominable, inimaginable : vous avez déjà vu, en cour d'assises, des gens accusés de complicité dans 10 000 meurtres ?
Votre "ex-commandant des RG" qui vous fait l'honneur de partager ses confidences avec vous, ainsi que les innombrables gradés de la police et de la gendarmerie que vous tutoyez, pourraient peut-être vous tuyauter sur le b.a.-ba de la procédure pénale ?
Mais en effet, on lit dans les médias, jusqu'à l'écœurement, qu'il faut "se dépêcher de traquer les derniers nazis survivants", afin, entre autres, qu'ils puissent "témoigner" des zeurléplusombres de notristouâr, etc.
Scoop pour toutes ces brêles : non seulement l'histoire n'a nul besoin du "témoignage" d'Irmgard Furchner, 96 ans, humble secrétaire du commandant du camp du Stutthof entre l'âge de 18 et 19 ans, pour savoir comment s'est déroulée la Seconde Guerre mondiale ; il existe un tombereau de trucs qui s'appellent des livres, conservés dans d'innombrables universités plus prestigieuses les unes que les autres, qui ont fait depuis longtemps le tour de la question.
Il suffit d'éteindre la télé, de brancher son cerveau et de les lire. On voit mal quelles informations nouvelles cette pauvre femme pourrait apporter à la connaissance de cette période. Comme je l'ai indiqué, l'officier pour lequel elle travaillait a été jugé et condamné après la guerre. Les minutes du procès existent certainement, et un commandant de camp nazi en savait à coup sûr plus long que sa secrétaire !
Mais encore, s'il s'agissait véritablement, sincèrement, de soutirer quelques détails supplémentaires à cette personne dans le but d'ajouter au savoir de l'humanité, alors, évidemment, il fallait le faire par la méthode historique : qu'est-ce qu'un tribunal a à voir là-dedans ?
Un éminent professeur d'histoire, ayant consacré toute sa vie à l'étude du nazisme, aurait pris contact avec Irmgard Furchner, et aurait sollicité son témoignage afin de nourrir quelque ouvrage en cours.
À moins, bien sûr, qu'on ne considère la justice comme la considéraient les nazis, comme la considèrent les communistes, le régime russe, le régime chinois et bien d'autres, c'est à dire un outil pour travestir l'histoire au profit de la propagande, et en imposer une version manipulée et fallacieuse dans le but d'inspirer la crainte et l'obéissance à la population.
J'ai déjà montré pourquoi ce procès est dépourvu de toute justification en matière judiciaire, en matière morale et en matière politique.
En prétendant, ici, que la justice allemande ne cherche qu'à faire "témoigner" Irmgard Furchner, vous vendez la mèche sur le prétexte historique de l'affaire.
Vous faites preuve de mauvaise foi en qualifiant un simple commandant de camp de "haut responsable nazi", afin d'attribuer, à sa secrétaire, un rôle qu'elle n'avait pas. Les hauts responsables nazis, ce sont, par exemple, les stratèges hitlériens qui ont été exécutés à Nuremberg. Paul-Werner Hoppe, lieutenant-colonel commandant le camp du Stutthof, n'a été condamné qu'à 9 ans de prison en 1957.
Et vous confirmez que le but de cette honteuse mascarade, c'est, comme je l'écrivais, "de permettre à des gens qui n'étaient même pas nés, à l'époque, de se décerner à eux-mêmes des brevets de vertu".
En vous permettant de traîner cette pauvre vieillarde dans la boue, en la traitant de "lâche", en prétendant qu'elle "crache" à la figure des victimes de la Shoah, vous démontrez que c'est l'ignoble mentalité gauchiste qui est à l'œuvre ici : faire reluire sa moralité imaginaire, en pourrissant la vie de la première tête de Turc venue que l'on pourra prendre au piège des diktats du politiquement correct (ici, le nazisme, c'est mal ; formidable découverte !).
Curieusement, votre habituel féminisme, aboyeur et hystérique, connaît, ici, une éclipse pudique autant qu'opportune.
De même que l'hypocrite défense des vieillards que vous nous avez offerte il y a peu (pardon ! des seniors ? des personnes en situation d'avoir moins d'années à vivre que les autres ?).
Vous aviez, ici, une excellente occasion de nous confirmer la solidité de vos convictions : voilà une femme, extrêmement âgée de surcroît, qui est en butte à une persécution parfaitement injuste. Les médias du monde entier la tirent de son anonymat pour la présenter comme un monstre. Des cohortes de gens à la conscience parfaitement tranquille s'emploient à transformer les derniers jours de sa vie en torture morale ininterrompue.
À l'âge qu'elle a, chaque heure qui passe pourrait être sa dernière. Un minimum de décence consisterait à la laisser en paix.
Mais pour vous, comme pour des millions d'hommes à travers le monde, Irmgard Furchner n'est plus une femme, c'est "la vieille nazie qui a fugué" (Libération).
Vous ne défendez ni les femmes, ni les vieux. Seul votre narcissisme parle. C'est quand ça vous arrange.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 octobre 2021 à 05:57
@ Achille | 05 octobre 2021 à 22:36
Votre définition des pieds-noirs est partiellement vraie.
Les terres ont été achetées et non pas spoliées nuance.
D'autre part, ils ne sont pas seulement d'origine française par la filiation. En effet, de nombreux Italiens, Corses, Espagnols ont émigré vers l'Afrique du Nord entre 1830 et 1920. Il y eut aussi des Allemands à une certaine époque antérieure à la République de Weimar.
Rédigé par : vamonos | 06 octobre 2021 à 02:00
Qu'aurions-nous fait ?
Dans ces moments-là faut pas hésiter.
Immédiatement et fissa on prend un billet d’avion pour Los Angeles.
Une fois là-bas, on crée un Comité de Résistance contre le nazisme et on saute Marlene Dietrich.
Réveillé des torpeurs, on apprend que la France va bientôt être libérée, on saute dans un avion et on s’inscrit dans la 2e Division Blindée, fallait avoir du piston, car il y avait foule, Giscard d’Estaing en tête de gondole, finalement on libère Strasbourg.
« Quand on me parle de la France, je pense irrésistiblement à mes tripes » (LFC, Le Voyage)
Rédigé par : Savonarole | 05 octobre 2021 à 23:26
@ Robert | 05 octobre 2021 à 18:27
Je fais une différence entre les Pieds-Noirs et les Harkis.
Les Pieds-Noirs sont les descendants de colons français qui sont venus, au XIXe siècle, prendre possession des terres algériennes, puisant également les richesses de son sous-sol.
Ce faisant ils sont venus avec leur culture, leurs traditions et même leur religion. Ils ont bâti des villes, construit des routes, des écoles, des hôpitaux. Bref pour résumer, ils ont apporté aux autochtones notre civilisation occidentale.
Les Harkis eux sont des Algériens "de souche" qui ont choisi, après la déclaration d'indépendance, la France plutôt que de rester dans le pays de leurs racines.
Pour le pouvoir algérien ils étaient d'abord et avant tout des Algériens qui ont choisi le pays des colonisateurs et pour le FLN ils étaient des renégats.
C’est là toute la différence ethnique et civilisationnelle.
Rédigé par : Achille | 05 octobre 2021 à 22:36
@ duvent
"Ne cherchez plus de coupable, cherchez plutôt en vous"
Soit on ne condamne plus les transgresseurs, soit on les condamne. Je comprends qu'on passe l'éponge pour le moins grave, pas pour le pire. Je suis pour la proportionnalité des délits et des peines, pas pour le privilège d'impunité des vieillards.
Les génocides pour les crimes, disons, historiques, sont à mon sens imprescriptibles comme les crimes devraient l'être pour les crimes disons, courants.
Sinon, bien sûr, on use des génocides passés, entre autre raison, pour éviter de s'occuper du présent.
Mais bien sûr aussi, on parle d'indulgence pour les vieux pour masquer ceux qu'on abandonne, dans la vie, coupables de rien d'autre que d'être vieux.
Et aussi, on est indulgent pour les vieux à proportion de la sévérité envers les jeunes dont il est de plus en plus question de les punir comme des adultes.
Alors on va être plus sévère pour des transgresseurs ordinaires, même des jeunes, et on excusera des génocidaires ?
Ce serait terriblement injuste.
D'un autre côté, il est injuste de s'en prendre aux gens qui étaient mineurs à l'époque du génocide faute d'avoir puni des gens vraiment responsables.
En somme, je veux que chaque chose soit jugée pour ce qu'elle est et non en remplacement, symbole et on pourrait dire simulacre d'autre chose.
La punition au coupable, aucune aux innocents, et qu'importe les modes et symboles.
On comprendra que je cherche à être juste, ce que chacun devrait essayer de faire pour ne pas condamner d'innocent ou relâcher de coupables de choses graves, ce qui est une façon de condamner et la société et la victime.
J'estime que cela constitue une part de recherche qu'on fait en soi. Car non seulement tendre à être juste est bon pour la société, mais être juste demandant toutes les vertus, cette quête est en même temps celle des vertus et de leur équilibre.
La justice se tient donc à l'intersection des autres et de soi : un humain sur une île déserte n'a pas à être juste.
La recherche de la justice est aussi une quête liée à d'autres quêtes, lesquelles ne s'opposent pas mais se complètent. Ainsi la quête de vérité : qui ne cherche pas à comprendre le monde, à la voir lucidement ne peut pas être juste.
J'ai donc remarqué que des gens prétendaient qu'il y aurait un au-delà de la justice car ils ne pouvaient tout simplement pas accepter la vérité. Si vous commettez un crime alors que mineur ou ayant pris une drogue sans le savoir, vous n'avez pas le discernement et la lucidité d'un adulte sobre...
Mais si plus tard, vous devenez adulte, ou drogué... ou vieux, cela n'ôte rien au crime que vous avez commis, pardon de rappeler qu'on n'est pas dans un voyage dans le temps où on modifie le passé !
S'il avait un niveau de pouvoir suffisant, le vieillard doit être puni... Le privilège du rapport de force historique ou d'être allé se réfugier ailleurs, très peu pour moi : un obstacle de fait ne doit pas devenir un obstacle de droit.
Chaque criminel doit trembler d'être pris jusqu'à son dernier souffle, cette punition existe, à défaut d'une autre, pour les impunis, cette dissuasion pour tous les criminels.
Si certains traquant les criminels n'ont pas toujours les motivations les plus pures, les gens indulgents envers eux non plus... J'estime qu'on doit s'occuper et des crimes du présent et de ceux du passé, et qu'il y a des gens qui se sentent plus la vocation pour ceci ou pour cela et qu'il est opportun d'encourager chaque talent plutôt que de prétendre mobiliser tout le monde pour la même chose.
Sur un plan moins grave que la défense de la justice, des victimes et autres choses semblables, certains gens de justice sont magistrats, d'autres avocats, et c'est très bien ainsi.
Tout est utile et c'est la coexistence et l'équilibre de chaque pouvoir par les autres qui permet d'user des talents au mieux et d'éviter au mieux les abus.
Je ne me permettrais jamais, j'espère, de dire à quiconque d'abandonner une vertu ou une activité pour une autre tant que la chose en question n'est pas nuisible aux autres.
J'encouragerais chacun à l'exercice de sa liberté, et espérerais pour chacun d'y trouver l'excellence et la reconnaissance de son excellence.
Rédigé par : Lodi | 05 octobre 2021 à 20:14
@ Tipaza | 05 octobre 2021 à 13:06
« On voit par là qu'un socialiste macronien ne voit pas plus loin que le bout de son nez et le contour des oreilles de son interlocuteur. Il est vrai que les socialistes ont toujours une politique à courte vue... Achille n'est pas un cas particulier ! »
Oui bon, je me suis moqué des oreilles de Zemmour. Je regrette, je n’aurais pas dû.
Le socialo-macronien est impressionné par le côté "visionnaire" des ténors de la droite dure, dont les propos consistent essentiellement à filer la trouille aux citoyens français, en annonçant avec effets de manche le grand remplacement, et en même temps, en récupérant le mouvement des Gilets jaunes qui a perdu toute signification depuis belle lurette, pour en faire un moyen de pression contre la vaccination et le pass sanitaire.
Ceci avec la collaboration (quel vilain mot !) de certaines chaînes et stations radio qui ouvrent généreusement leurs micros et caméras à des journalistes, philosophes, juges et avocats pour la plupart retraités, qui arrondissent leur pension en se retrouvant sur les plateaux télé. Ce qui ne les empêche pas au demeurant de crier à la censure alors qu’ils ne cessent de dézinguer gaillardement le président et son gouvernement du matin au soir.
----------------------------------------------------
@ Marcel Patoulatchi | 05 octobre 2021 à 13:02
« Ce qui est curieux, c'est de prêter aux gens des propos à contresens complet et après de faire l'étonné.
Messiha et Zemmour sont parfaitement intégrés, voire assimilés, jusqu'à leur prénom. Ils ne posent de difficulté à aucun. »
Je pense que ces deux-là devraient faire preuve d’un peu de reconnaissance envers le pays de leurs ancêtres qui connaissent tous les deux, depuis quelques décennies, de gros problèmes sur le plan de la démocratie et la liberté d'expression. Et pour cause, il y a plein de musulmans radicalisés, voire carrément des islamistes là-bas.
Je suis sûr que leurs discours de Maghrébins assimilés à la culture occidentale seraient bien perçus par la population autochtone. :)
Rédigé par : Achille | 05 octobre 2021 à 20:06
@ Achille
Pour compléter les réponses qui vous été faites par nombre de commentateurs, je voudrais simplement ajouter ceci. Le Pied-noir que je suis, Français dit de souche en Algérie française, avait quelques repères que les Métropolitains n'avaient pas car pour eux les notions de pays, patrie, nation étaient pour beaucoup confondues.
Pour ce qui me concerne, mon pays a été, est et restera ma vie durant l'Algérie, pays de mes racines, pays où je suis né, celui où sont enterrés tous mes aïeux de la branche maternelle et deux de mes frères.
En revanche, ma patrie a été, est et restera ma vie durant la France. Lorsque, enfant, je voyais flotter le drapeau français dans le ciel bleu d'Algérie, continûment symbole de la nation française depuis Louis-Philippe, je savais profondément que j'appartenais à cette nation française que jusqu'à récemment je pensais immortelle.
Par ma culture latine je savais que les civilisations sont mortelles et je constate que la nôtre, associée au naufrage civilisationnel de l'Occident, est en train de disparaître comme la Rome du Bas-Empire.
Quant à Zemmour, Français depuis le décret Crémieux du 24 octobre 1870
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/D%C3%A9cret%20Cr%C3%A9mieux/fr-fr/
il a à peu près la même ancienneté dans notre nationalité que les Niçois ou les Savoyards. Vous viendrait-il à l'esprit de mettre en cause la francité de ces derniers ?
Rédigé par : Robert | 05 octobre 2021 à 18:27
@ hameau dans les nuages | 05 octobre 2021 à 17:35
Primo, à 19 ans on n'est plus une gamine et l'on est censée quand on exerce un poste de collaboratrice auprès d'un haut responsable nazi, savoir lire, écrire et comprendre parfaitement sa langue maternelle.
Ensuite ce qui est essentiellement reproché aujourd'hui à cette vieille dame est son refus de témoigner, en somme sa lâcheté en persistant dans son erreur jusqu'à s'enfuir et se faire passer, elle, pour une victime (quand elle prétend notamment qu'il serait pour elle dégradant de s'abaisser à comparaître devant une juridiction pour répondre de ses actes passés qu'elle ne semble donc pas regretter et encore moins renier).
En somme c'est le monde à l'envers, le voleur qui crie au voleur !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 octobre 2021 à 18:25
@ Mary Preud'homme | 05 octobre 2021 à 14:10
Désolé mais je persiste en triple exemplaire avec papier carbone et signe. Vous ne pouvez pas demander à une gamine (18 ans !), lampiste embringuée comme des millions de personnes, d'être responsable pour avoir tapé à la machine les rapports d'un supérieur hiérarchique, qui plus est militaire.
Pendant que d'autres assurent déjà leurs arrières en ce moment pour un autre type de crise qui se profile:
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/29/le-conseil-d-etat-propose-de-limiter-le-champ-de-la-responsabilite-penale-des-politiques-en-temps-de-crise_6096419_3224.html.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 octobre 2021 à 17:35
Les souffrances imposées, les meurtres, ont pourtant été commis dans des pays où la matrice est constituée par une ou plusieurs religions: catholique, protestante.
Alors les belles consciences n'étaient-elles pas gênées aux entournures de leur foi ?
Et quelle a été l'action du clergé ?
Rédigé par : lucas | 05 octobre 2021 à 17:24
@ hameau dans les nuages | 05 octobre 2021 à 10:47
Dans secrétaire il y a secret (voir étymologie). Cette dame savait et fut effectivement complice à un très haut niveau de la barbarie et de l'horreur des camps de la mort. Et ce n'est pas sans raison que les différents "responsables nazis" au moment de la libération ont fait détruire les dossiers compromettants par leurs collaborateurs zélés. D'où la recherche de témoignages par tous les moyens pour faire émerger la vérité.
Se dérober au jugement de l'Histoire en ayant l'outrecuidance de qualifier le procès qui lui serait infligé de "dégradant pour elle et sa famille" (sic), fuyant ainsi honteusement ses responsabilités, est donc une dernière lâcheté et un dernier crachat qu'elle inflige à toutes les victimes des camps de concentration.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 octobre 2021 à 14:10
@ Lodi | 05 octobre 2021 à 04:17
« Il n'est pas honteux de poursuivre des vieillards coupables, mais en l’occurrence, une mineure au moment des faits ne saurait être coupable ».
Il est parfaitement honteux de poursuivre des vieillards !
Et si vous voulez des coupables, il n'en manque pas des jeunes et des vieux, des qui savaient et des qui ne savaient pas, des actifs et des passifs.
Donc, et pour en finir si possible avec cette hypocrite posture, ils sont tous coupables par action et par omission, par la parole et par le silence, par la fuite et par l'enracinement.
Dès lors, lorsqu'on lit : Qu'aurions-nous fait ? Il faut comprendre : Que ferions-nous ?
La réponse est la même, c'est tragique mais vrai !
Ainsi, aujourd'hui, encore, il faut lire et entendre des arguments remplis d'artifices qui visent seulement à se blanchir à bon compte, d'une défaillance intellectuelle, d'un pourrissement profond, d'une inculture sans fond, là est le véritable outrage au monde des hommes.
Et cette infamie ne trouve pas la noirceur de la nuit pour se dissimuler et fleurir, non, cette bassesse trouve la clarté lumineuse du forum pour dire et répéter « Qu'aurions-nous fait ? »
Voyez ma petite et joyeuse ribambelle, voyez ma pauvre vieille, regardez mes biens, imaginez mes pertes, et horrifiez-vous avec moi des stupeurs et des tremblements de ce monde, le mien, celui dont je jouis, celui qui est trop étroit, celui qui ne peut pas contenir mon voisin, mon professeur, mon ami, car ils ne sont pas ce qu'ils doivent être, et ce qu'il doivent être est très bien codifié, et le sera pour l'éternité.
Ne cherchez plus de coupable, cherchez plutôt en vous, celui qui refuse, avant qu'il ne soit trop tard, dans le confort de vos jours et sans nécessité, de sombrer dans l'ignominie de la faiblesse.
Car la pusillanimité est chevillée au corps des humbles qui ne sont humbles que par la force du destin, qui ne sont peureux que parce qu'ils sont seuls, qui n'existent que lorsqu'ils sentent sur leurs flancs la laine du mouton pareillement terrorisé, alors il leur pousse les crocs du loup affamé, l'envie sanguinaire de la mort, de la mort partout ! Ils sont en train de purifier et celui qui ne pensait pas à mal devra purifier ou mourir !
Alors, mourir !
Rédigé par : duvent | 05 octobre 2021 à 14:00
@ Exilé | 05 octobre 2021 à 10:51
Merci pour ce lien d'un superbe article de L'Express qui nous rappelle le pillage des intelligences allemandes à la fin de la guerre sans se soucier véritablement de leurs antécédents, alors qu'aujourd'hui on déterre certains morts pour les juger.
Quelle hypocrisie post ou pré-électorale !
Rédigé par : Ninive | 05 octobre 2021 à 13:59
@ Achille | 04 octobre 2021 à 22:40
"Il a le visage complètement ravagé par le stress, ce qui met encore plus en évidence ses grandes oreilles."
On voit par là qu'un socialiste macronien ne voit pas plus loin que le bout de son nez et le contour des oreilles de son interlocuteur.
Il est vrai que les socialistes ont toujours une politique à courte vue... Achille n'est pas un cas particulier !
Rédigé par : Tipaza | 05 octobre 2021 à 13:06
@ Achille
"En poussant le raisonnement de Zemmour jusqu’au bout, la France devrait renvoyer ce dernier en Kabylie, terre de ses ancêtres. Tout comme Jean Messiha en Egypte, lui qui est né au Caire.
C'est curieux ces étrangers qui viennent donner des leçons de patriotisme aux Français !"
Ce qui est curieux, c'est de prêter aux gens des propos à contresens complet et après de faire l'étonné.
Messiha et Zemmour sont parfaitement intégrés, voire assimilés, jusqu'à leur prénom. Ils ne posent de difficulté à aucun.
"Je vous joins juste pour le plaisir l’échange au cours duquel Nanard a failli filer une beigne à Zemmour !"
Ça vous fait plaisir, la violence en guise d'argument ? Et vous persistez à proclamer être dans le camp du bien ?
"C’est, en effet, le moment de se poser la question, alors qu’Éric Zemmour, sur les pas de Charles Maurras, est en train de faire remonter à la surface les vieux remugles des années 30 sur fond de préférence nationale."
Le Charles Maurras des années 1930 vous déplaît tant ?
- Celui qui dès 1922 dénonce le NDSAP, "rapide accroissement du bloc dit raciste sorti de terre en quelques mois et fondé ou échafaudé sur de vieilles imaginations périmées avec sa philosophie abracadabrante de la Race et du Sang"
- Qui persiste en 1930 en décrivant le NDSAP comme "un des plus grands dangers pour la France" ?
- Qui parle d'"abattoir hitlérien" à propos de la nuit des longs couteaux ?
Pour le coup, lui s'est positionné contre avant l'heure.
Vous voulez donc dire que Zemmour est comme Maurras en 1922, qu'il a identifié le danger près de vingt ans avant la guerre ?
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 05 octobre 2021 à 13:02
@ Tipaza
« ...Von Braun aux USA, où il fut rapidement nationalisé et responsable du projet de la fusée Saturne V, ce qui n'est pas rien ! »
N'oublions pas non plus les quelques anciens collaborateurs de von Braun qui ont participé à l'effort astronautique français à travers le développement de fusées (Véronique, Diamant) puis celui des moteurs Viking de la fusée Ariane.
https://www.lexpress.fr/informations/comment-la-france-a-recrute-des-savants-de-hitler_633743.html
Dans ce recrutement d'ingénieurs et de scientifiques allemands dès 1945, il est probable que les autorités françaises ne se soient pas toujours montrées très pointilleuses sur le degré d'engagement nazi de leurs recrues - autres temps, autres moeurs - sauf cas particulier comme par exemple Ferdinand Porsche.
Rédigé par : Exilé | 05 octobre 2021 à 10:51
Pauvre secrétaire...
Selon que l'on est puissant ou misérable:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Hallstein
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 octobre 2021 à 10:47
@ Robert | 04 octobre 2021 à 12:21
Voulez-vous dire qu'une "gouvernance mondiale" veut empêcher les Allemands de retrouver leur fierté nationale en les obligeant par tous les moyens à ne pas oublier leur passé récent ?
C'est un peu ce qui se passe chez nous en nous accusant injustement de refuser l'invasion parce que nous sommes des racistes, fascistes, antisémites, xénophobes ; cette culpabilisation étant assortie d'amendes et de peines de prison pour nous interdire toute tentative de résistance.
Rédigé par : Ninive | 05 octobre 2021 à 10:21
@ vamonos
Connaissez-vous Ernst Wiechert ?
La femme n'échappe, et c'est heureux, ni à être bouc ni bourreau.
Ce roman si sublime qu'il est passé, signe des temps, en dessous des radars, en témoigne :
"Dans un château dont il a hérité mais qui est occupé par les Américains, Amédée von Liljecrona retrouve ses deux frères qui ont fui la Prusse orientale occupée par :les Russes. Il a passé les quatre dernières années de la guerre dans un camp de concentration: « Je ne suis plus un chrétien, je suis un fauve. J'ai été dans la fosse aux bêtes, il ne faut plus me parler. »
Missa sine nomine est le récit d'un retour parmi les hommes. Toute la profondeur et la beauté de ce livre naissent de l'impossibilité d'un retour progressif. Il faudra pour vivre à nouveau une véritable conversion à la vie. Une offrande sans nom."
https://www.babelio.com/livres/Wiechert-Missa-sine-nomine/110477
Rédigé par : Aliocha | 05 octobre 2021 à 09:41
Pendant une guerre, le premier devoir est de rester en vie. Il m’est impossible de répondre à la question de M. Bilger. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais été à a place de Mlle Irmgard Furchner et ce pour plusieurs raisons. Je ne suis pas de sa génération, je ne suis pas une femme et je suis plus jeune qu’elle. Non M. Bilger, je ne fais pas le gros dos. Je ne crois pas à la faisabilité du voyage dans le temps. Avec mes connaissances actuelles de l’histoire du vingtième siècle, il me serait impossible d’agir comme elle, d’autant plus qu’à l’époque elle n’avait pas la même connaissance que moi des faits et atrocités commis par les nazis.
Dans ma vie, j’ai eu la chance de rencontrer des militaires et des civils qui ont vécu pendant la guerre et qui ont forcément été amenés à effectuer des choix pour sauver leur vie et celle de leurs proches. Les rencontres, les circonstances diffèrent mais ils ont réussi à s’en sortir vivants et ils n’ont pas été inquiétés par la vindicte populaire ce qui tend à prouver que leur conduite fut honorable.
Pour éclairer mon propos, il me semble judicieux de citer un soldat français capturé en Alsace et envoyé par les Allemands sur le front de l’Est avec un uniforme allemand. Il aurait pu déserter mais il ne l’a pas fait, heureusement pour lui car les Russes exécutaient systématiquement les traîtres d’une balle dans la nuque à bout portant. Lors du reflux de la Wehrmacht après la bataille de Koursk, il a été fait prisonnier. Heureusement pour lui, il n’avait pas le tatouage nazi sous l’aisselle, sinon il aurait été pendu. Au lieu de cela, il a été envoyé en Sibérie, il a fait le trajet à pied avec les autres rescapés jusqu’à l’archipel du Goulag où il a été contraint de travailler jusqu’à la fin de la guerre et même un peu plus. Toute sa vie, il a su faire les bons choix à défaut des moins mauvais mais jamais il n’a franchi la limite fatale. Pour lui, les socialistes, quelle que soit leur nationalité, étaient tous des nazis.
Une autre fois, je vous parlerai d’un officier de la ligne Maginot, capturé par les Allemands et contraint au STO, le service de travail obligatoire, afin de permettre le retour de prisonniers de guerre.
Le jugement de Irmgard Furchner qui était une jeune fille mineure au moment des faits me semble symbolique voire politique. Il s’agit d’une part de repentance de la part de la République allemande qui tente d’exorciser ses vieux démons et d’autre part de satisfaire au principe de parité. En effet, peu de femmes ont été poursuivies et condamnées en Allemagne pour leurs agissements pendant la Seconde Guerre mondiale. La femme pourrait devenir un bouc émissaire comme les autres ou pas.
Rédigé par : vamonos | 05 octobre 2021 à 08:51
Voilà, l'histoire est telle qu'on la raconte, et quand mon père me provoquait avec cette affreuse histoire pour justifier - justifier, mon Dieu, l'injustifiable qui est la négation de l'art - voilà que la réincarnation de sa mère formule ce que le petit défroqué pour qui elle me prend lui répondait.
La vie ainsi est si belle, et d'aimer follement le seul chant du réel qui du grain de sable roulé par les vagues du temps, sait célébrer la justice, la joie et l’espérance, et de fleur en fleur mènent à la fidélité de l'Inde galante le papillon inconstant.
Vole, vole, vole, suspends le cours de ta flamme volage. Des vents impétueux vous éprouvez la rage, d'un juste désespoir j'éprouve la fureur. Vaste empire des mers où triomphe l'horreur, vous êtes la terrible image du trouble de mon cœur :
https://www.youtube.com/watch?v=W4KRQHtwHhU
Rédigé par : Aliocha | 05 octobre 2021 à 07:45
@ duvent
"Vous, je ne sais pas, mais moi, je sais ce que j'aurais fait, je le sais pour la bonne raison qu'à mon âge on a fait le tour de beaucoup de choses, et que le tour de soi-même, on y arrive en général vers vingt ans, et mes vingt ans sont assez loin pour que votre question me mette hors de moi."
Pétain était vieux, il était un héros de la guerre précédente et on a vu la suite... À mon avis, l'âge ne permet pas d'avoir fait le tour de "beaucoup de choses", et la jeunesse ne donne pas non plus forcément l'ardeur des héros.
L'être humain est extrêmement faillible, il suffit de regarder l'Histoire et autour de soi.
Comme on est soi-même un humain, et qu'on a rarement eu un courage héroïque, il n'est pas à présumer qu'on serait un héros. Et je signale que même un héros dans une circonstance peut déchoir dans une autre, vérité massive, ainsi les Français se sont bien battus pendant la Première Guerre mondiale et bien soumis dans la Seconde.
"Alors je dis qu'il est honteux de poursuivre des vieillards, mais il est encore plus honteux de s'inventer une sorte d'humilité qui n'est en réalité que de la lâcheté"
Il n'est pas honteux de poursuivre des vieillards coupables, mais en l’occurrence, une mineure au moment des faits ne saurait être coupable.
Pour l'humilité qui n'est que de la lâcheté.
Elle est de la lucidité : la plupart des gens ne sont pas courageux, et surtout pas en toute circonstance, les Français l'ont été à la Première Guerre mondiale, et à ce que je vois de tout leur comportement ultérieur, ils ne le sont jamais redevenus.
Et ils ne cherchent pas à retrouver cette vertu, non plus qu'à garantir leur liberté.
Certains sont si lâches et usurpateurs de courage "résistant" qu'ils jouent les résistants face au pass sanitaire et derrière cela, au vaccin. En plus d'être lâches, ils sont soldats fanfarons et empoisonneurs de leur prochain en temps de paix.
Alors penser que des gens pareils soient résistants en temps de guerre ! Quand on est soldat fanfaron et qu'on n'en a rien à faire des autres, on ne va dénoncer personne pour ses petites affaires. Non, on se mettra en danger pour les autres... Crédible !
"Il serait juste et bon que l'on me regarde avec mépris et que le premier chien venu puisse m'écraser, me mettre à genoux, je trouverais juste et bon que l'humain en moi soit dénié, je trouverais juste et bon que de toute mémoire je sois effacée."
À part quelques personnes, la mémoire de chacun finit de toute façon effacée comme ses os, mais allons au reste.
"L'humain en moi soit dénié" : en fait, l'humain est une créature particulièrement lâche ou courageuse, comme on voudra. Car sa capacité à anticiper la souffrance et la mort est portée au plus haut point, il est absurde de dénier l'humanité de quelque humain, comme il le serait de nier la nature de tout autre être, et il l'est deux fois plus pour un trait distinctif de son espèce.
Bien sûr, je comprends que la colère face à la déchéance en regard de l'idéal provoque ce genre de colère.
Et je veux bien lui concéder que beaucoup sont compréhensifs car ne s'étant pas découvert de grandes réserves de courage, ils ne vont pas en réclamer aux autres ou en promettre non plus.
On dira que les gens ont conscience de vivre dans une économie de pénurie ! Je ne fais pas exception à cette règle.
Evidemment, on pourrait avoir conscience d'être un lâche et prétendre le contraire si la pression sociale était trop forte. Ce n'est pas le cas... On a dévalué la figure du héros, réévalué celui de la victime.
Donc aujourd'hui, on a moins de soldats fanfarons et plus de victimes fanfaronnes.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Comme je l'ai dit dans ma première intervention, le plus intéressant n'est pas de se dire héros ou zéro mais de maintenir la liberté plutôt que sa vanité par la dénégation de ses manques.
Moins important pour la collectivité mais davantage pour soi, il faut tenter et poursuivre l'aventure de s'éloigner du zéro pour se rapprocher du héros.
Rédigé par : Lodi | 05 octobre 2021 à 04:17
@ Achille 22h40
"Pour Zemmour c’est pareil. Aujourd’hui le pays de ses ancêtres n’est plus un territoire français et donc ses racines ne sont plus françaises. D'autant qu'il affirme dans la vidéo que j'ai mise en lien qu'il est Algérien depuis 1000 ans."
Je ne comprends pas ce que vous dites ou vous ne m'avez pas lu: j'ai dit que Z a des origines berbères comme certains ont des origines alsaciennes tout en étant Français depuis 1870.
Il fait la distinction entre ses racines et son identité. Par ses racines il est plus Algérien que beaucoup de traîne-savates algériens ayant échoué (dans tous les sens du terme) dans notre beau pays de France et par le coeur il est plus Français que beaucoup de "de souche" qui aiment à déconstruire leur pays !
Rédigé par : caroff | 04 octobre 2021 à 23:36
@ caroff | 04 octobre 2021 à 14:49
« C'est l'Algérie ou plutôt la Numidie qui était la terre des ancêtres de Zemmour, un Berbère judaïsé. La famille de Z est devenue française par le décret Crémieux de 1870.
Comment renvoyer un Français à l'étranger: vous nous expliquez ? »
Oh vous savez un jour on est Français et le lendemain on peut être tout autre chose. Prenez les Mosellans et les Alsaciens. Ils étaient Français jusqu’en 1970, puis après la défaite de Sedan, ils sont devenus Allemands jusqu’en 1918 où la France a récupéré la Moselle et l'Alsace.
Puis après la défaite de 1939, certains d’entre eux ont dû revêtir l’uniforme allemand contre leur gré pour se battre contre les Français et les Alliés.
Pour Zemmour c’est pareil. Aujourd’hui le pays de ses ancêtres n’est plus un territoire français et donc ses racines ne sont plus françaises. D'autant qu'il affirme dans la vidéo que j'ai mise en lien qu'il est Algérien depuis 1000 ans.
----------------------------------------------------
@ Michel Deluré | 04 octobre 2021 à 16:18
« Alors veillez à votre tension artérielle et faites quelques provisions de Doliprane pour parer aux éventuels maux de tête ! »
Bah, je ne fais pas une fixette sur Zemmour et il ne m’empêche pas de dormir sur mes deux oreilles..
J’aurais même tendance à le plaindre car le pauvre, tout le monde lui tombe dessus :
- Les partis de gauche, ce qui est normal vu qu'il est de la droite dure et même un peu plus.
- Les caciques de LR qui refusent de l’accepter dans leurs rangs, bien qu’il se déclare comme RPR authentique.
- Le RN qui voit d’un mauvais œil cet intrus marcher sur ses plates-bandes.
- LREM qui le traite par le mépris, un de ses membres l’ayant même assimilé à un virus. Il est vrai qu’en ce moment on voit des virus partout.
Il suffit de voir les vidéos de ses meetings en ce moment. Il a le visage complètement ravagé par le stress, ce qui met encore plus en évidence ses grandes oreilles.
Dur dur de vouloir être président et il y a loin de la coupe aux lèvres.
Je ne mets pas un penny sur sa victoire en avril 2022.
Rédigé par : Achille | 04 octobre 2021 à 22:40
Et comme dirait Jack Lang cité par Laurent Gerra
"Ce Xavier Nebout, quel bel homme".
Je préfère Claire Nebout, l'exhibitionniste pâlichonne de Vénus Beauté (Institut).
Allez Claude Luçon, regardez donc Claire Nebout, et retrouvez votre hardiesse au cas où elle se serait égarée.
Je n'ai pas vu en quoi Xavier Nebout vous a insulté. Votre antizemmourisme vous fait perdre le sens de la mesure.
Quant à Xavier je pense que Zemmour apparaît à ses yeux comme un dangereux gauchiste. Mais Xavier Nebout affiche ses convictions et c'est toujours intéressant de le lire.
Rédigé par : stephane | 04 octobre 2021 à 22:33
@ Robert
« Et la réorganisation de l'armée allemande au début des années 1950 a fait appel à des officiers qui avaient servi le régime nazi avec un certain zèle, leur compétence technique étant considérée comme indispensable face à l'armée soviétique. »
Ce sont probablement les mêmes qui, dans les services secrets comme le BND, nous ont joué des tours de pendards pendant les événements d'Algérie...
Rédigé par : Exilé | 04 octobre 2021 à 21:42
@ Robert | 04 octobre 2021 à 12:21
"Il me semble cependant que morale, droit, justice et politique ne doivent pas être l'objet d'une collusion."
D'autant plus que morale et droit sont fluctuants, en fonction du temps et de l'intérêt des pays.
Vous avez cité l'exemple de l'armée allemande, mais on pourrait poursuivre avec l'exemple de l'organisation Gehlen qui a été mise en place par les USA, dès 1945, et qui est la matrice des services de renseignement allemands.
Cette organisation portait le nom de Reinhard Gehlen, ancien major général de la Wehrmacht et chef du service de renseignement de l'état-major chargé de la reconnaissance des armées étrangères de l’Est pendant la Seconde Guerre mondiale.
Composée en grande partie par des anciens nazis dont la compétence en renseignement sur l'URSS intéressait les USA. Ceux-là ont été dénazifiés rapidement et mieux, on les a oubliés pour certains dans les listes noires.
On peut citer également Wernher Von Braun, responsable du programme des fusées V2, et avec lui ses principaux collaborateurs. Aucun d'eux ne pouvait ignorer le sort des déportés, dont beaucoup ont travaillé de force sur ce projet.
Vous trouverez sur Wiki un descriptif du sort enviable de Von Braun aux USA, où il fut rapidement nationalisé et responsable du projet de la fusée Saturne V, ce qui n'est pas rien !
S'il avait été obscur et simple secrétaire, nul doute qu'il aurait eu un autre sort !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wernher_von_Braun
D'ailleurs, il faut dire qu'en mai 1945, il y eut une course de vitesse entre les services spéciaux américains et russes pour récupérer le maximum d'ingénieurs allemands dans l'aéronautique et les fusées.
Dans une Russie où régnait la pénurie, ils bénéficiaient d'un régime de faveur.
Les services spéciaux de la RDA étaient au début composés également de nombre d'anciens nazis.
Bref, la vieille formule "selon que vous serez puissant ou misérable" est toujours en vigueur, dissimulée sous d'autres formes...
Rédigé par : Tipaza | 04 octobre 2021 à 18:32
Cher hôte, il semble que vous avez commis là le plus beau billet de votre blog. Grâces vous en soient rendues.
Bien sûr, il y a quelques commentaires savants, sans doute utiles, mais il m'a semblé discerner quelques larmes aussi
Ihr ehemaliger kollege sie begrüsst.
Rédigé par : genau | 04 octobre 2021 à 16:57
Peu nombreux sont ceux qui possèdent l’étoffe d’un héros... Et ce ne sont que dans des circonstances exceptionnelles que ceux-là le deviennent et qu’ils sont reconnus, admirés... souvent post mortem. Le colonel Beltrame en est un exemple. Il a rejoint dans la renommée nationale le préfet Moulin et tous ceux des résistants qui, pour avoir tenu tête aux nazis, ont été torturés, fusillés et sont aujourd’hui justement honorés.
Parfois, de faux héros parviennent à s’infiltrer dans la liste. A leur mort, leurs thuriféraires multiplient les hommages en omettant avec soin ce qui ne plaide pas en leur faveur, tels un match truqué, quelques escroqueries, des promesses non tenues et des licenciements leur assurant la fortune.
Souvent, de vrais héros sont oubliés, tel Pierre Lefaucheux... Ce nom ne vous dit rien ? Compagnon de la Libération, déporté à Buchenwald, sauvé in extremis, administrateur provisoire en 1944, puis PDG de Renault lors de sa nationalisation, il est le père de la 4CV, de la Frégate et de la Dauphine. Un vrai capitaine d’industrie, lui... On lui doit le développement spectaculaire de notre filière automobile. La sphère économique a elle aussi ses héros... et des Madoff.
Revenons au cœur du sujet. Il me semble impossible de répondre à la question que pose notre hôte. Bien sûr, chacun est prêt à s’accorder une âme de héros... Mais fera-t-il - ferai-je - le geste héroïque au moment où les circonstances le réclameront ? Rien n’est moins sûr, tant les paramètres d’une telle action sont nombreux et évolutifs. Imagine-t-on que tous les jeunes d’aujourd’hui se comporteraient comme les Poilus de 14 en cas d’invasion du territoire ? Non assurément, le don du sang pour la patrie est devenu une exception. Une exception admirable.
L’individualisme, le chacun-pour-soi, le panurgisme l’ont emporté et ceux qui se distinguent par leur témérité, leur franchise, leur courage, se font rares dans nos sociétés où le confort personnel et familial est devenu la priorité absolue. On en vient aux mains pour une place de parking et on détourne les yeux si l’on est témoin d’une agression dans le métro... « Je suis Charlie », certes, mais à part porter le badge, qu’ai-je fait pour l’être ?...
Quant à cette secrétaire du camp de concentration alsacien, ma méconnaissance totale de son dossier judiciaire - avait-elle une quelconque autorité ? était-elle nazie ? s’est-elle montrée zélée ?... - ne me permet même pas de me forger une opinion sur la pertinence de ce procès. Tout juste me semble-t-il arriver bien tard...
Un dernier point, mais il n’est pas un détail. Il est franchement de plus en plus désagréable que « Pétain » soit devenu l’invective favorite et suprême de certains commentateurs. Est-il permis de rappeler que le régime de l’Etat français date de 80 ans, que la France était alors occupée, que le Maréchal incarnait l’une des deux idéologies dominantes à l’époque, qu’il avait reçu les pleins pouvoirs par un vote massif des députés élus en 1936... enfin que l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Ce qui, pour un esprit cartésien, engendre le doute quant à sa totale vérité.
Rédigé par : Serge HIREL | 04 octobre 2021 à 16:50
@ Achille 04/10 11:39
Vous oubliez Achille que les relations diplomatiques entre l'Algérie et la France sont très tendues actuellement et qu'il va être très difficile à EZ d'obtenir un visa de la part des autorités algériennes alors que nous-mêmes nous appliquons une politique plus restrictive en matière de visas pour les ressortissants algériens.
Vos espoirs d'un retour en Kabylie risquent donc d'être déçus et vous allez je pense devoir vous faire à l'idée d'endurer la présence d'EZ dans la campagne présidentielle déjà engagée.
Alors veillez à votre tension artérielle et faites quelques provisions de Doliprane pour parer aux éventuels maux de tête !
Rédigé par : Michel Deluré | 04 octobre 2021 à 16:18
Une dactylo et mineure. Quelle honte pour l'Allemagne. Elle cherche à se dédouaner d'un passé inhumain par cette inhumanité.
Qui la condamne en Allemagne ?
Les Allemands devraient lire les textes de leurs étudiants de la "Rose Blanche".
Rédigé par : DAUMONT | 04 octobre 2021 à 15:27