Les accusations contre Nicolas Hulot (NH) ne sont pas mon sujet, que ce soient celles dans Ebdo au mois de février 2018 ou celles de plusieurs femmes dans Envoyé spécial du 25 novembre 2021 sur France 2.
Je relève cependant que défendu par deux avocats dont Me Jacqueline Laffont, NH a médiatiquement procédé de la même manière en 2018 et 2021.
Le 8 février 2018 au matin, il s'est invité sur BFM TV pour démentir "des rumeurs ignominieuses" avant la parution d'un article dans Ebdo du 9 février. Il annonçait également son intention de déposer plainte pour diffamation contre cette publication mais le 24 décembre il se désistait de son action.
Le 24 novembre 2021, toujours sur BFM TV, il opposait ses plus vives dénégations aux accusations de celles qui se disaient victimes de lui sur le plan sexuel, agressions ou viols avant la diffusion de l'émission Envoyé spécial sur France 2.
La prescription semblait avoir éteint toute possibilité d'action publique pour les deux séries de mises en cause mais le Parquet de Paris ordonnait cependant l'ouverture d'une enquête pour des vérifications complémentaires et la recherche d'éventuelles autres plaintes. Comme il avait procédé pour l'affaire d'Olivier Duhamel.
Dans mon for intérieur je peux penser ce que je veux de ce qu'on reproche à NH et de la manière dont il dénie absolument s'être livré aux actes qu'on lui reproche avec, en 2021, un pluralisme accusateur.
Je distinguerai la situation de Gérald Darmanin qui malgré la vindicte féministe persistante s'appuie, pour continuer sa mission sur des décisions judiciaires qui lui sont peu ou prou favorables.
Ce qui motive l'écriture de ce billet est d'abord mon étonnement face à l'attitude présidentielle et gouvernementale en 2018, Nicolas Hulot étant alors ministre d'Etat de la Transition écologique et solidaire. "Etonnement" est d'ailleurs un terme faible : je serais prêt à aller jusqu'à un sentiment d'indignation. En constatant combien l'exigence de vérité n'a jamais été le souci du pouvoir mais que seule comptait la solidarité gouvernementale, l'impossibilité absolue, pour un ministre, d'être légitimement ciblé. Il fallait qu'il fût innocent!
Je ne mets pas du tout en cause l'argumentation sur la présomption d'innocence et autres répliques du ministre d'alors. Elles ne sont pas contradictoires avec le scandale d'un pouvoir qui se refuse même à examiner, avec des oeillères corporatistes, l'éventuelle validité de la dénonciation d'une plaignante. Elle peut dire la vérité ou mentir mais je ne vois pas au nom de quoi un président, un Premier ministre et une ministre peuvent décréter d'autorité et par principe son soutien au ministre, en l'occurrence NH.
Si rien n'est sûr, l'inconditionnalité du soutien ne peut que susciter le malaise. On aurait dû, pour ce ministre comme pour tous ceux qui viendront à être soupçonnés et accusés, avoir une attitude de dignité, de réserve et de retenue. Ce n'est peut-être pas vrai mais on va voir. On va laisser ses chances à la recherche de la vérité en ne postulant pas, comme si cela allait de soi, que tout ministre est forcément intouchable.
S'il y a la présomption d'innocence, il ne doit pas y avoir, face à elle, la présomption d'aveuglement partisan.
Le président de la République Emmanuel Macron, en 2018, a "assuré NH de son entier soutien" et, selon le porte-parole du gouvernement, il est resté "d'une sérénité de marbre". Cette formule est détestable : elle montre le mépris que lui inspire une dénonciation sur laquelle il ne sait rigoureusement rien mais cela lui suffit puisque son parti est pris de toutes façons.
On ne lui en demandait pas tant, à lui qui exécrable DRH aurait eu une conversation d'homme à homme avec NH et aurait été convaincu de son innocence. Aussi sûrement sans doute que François Hollande face à Jérôme Cahuzac !
Le Premier ministre Edouard Philippe, comme il est tristement logique, a suivi le même chemin. Il a adressé "un message de soutien à son ministre dans cette épreuve qui l'affecte lui et sa famille". S'est-il une seconde interrogé sur ce que pouvait être le sort de la jeune plaignante, si elle était réellement victime, et sur "l'épreuve" qu'elle avait subie ? S'il n'avait pas à déclarer NH coupable avant l'heure, il n'avait pas non plus, sans rien savoir, à faire plus que présumer son innocence : la présenter telle une vérité incontestable qu'il aurait été indécent de récuser.
Mais on n'a pas encore atteint le comble sinon du cynisme du moins de l'indifférence à l'égard de tout ce qui n'est pas pensée unique, verbe fabriqué et soutien artificiel.
C'est Marlène Schiappa, en 2018 Secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, qui va subir les affres d'un service commandé pour afficher son soutien à NH. On lui rappelle qu'il est ministre d'Etat ! À sa décharge elle renâcle et on va devoir lui faire avaler des éléments de langage parce que sa première réaction est d'avouer : "Moi je ne connais pas ni cette affaire ni rien. Je ne sais pas quoi dire".
Elle va être contrainte de démolir Ebdo et de publier dans le JDD une tribune : "Pourquoi les accusateurs de Nicolas Hulot bafouent la parole des femmes"!
Elle n'est guère plausible aujourd'hui quand elle affirme ne voir aucune contradiction avec l'hommage qu'elle rend, après Envoyé spécial, à la parole des femmes et en soutenant qu'en 2018, elle avait seulement défendu l'état de droit.
Si un jour le pouvoir, quel qu'il soit, sortait de cette adhésion systématique à la cause d'un ministre attaqué, si un jour l'exigence de vérité l'emportait avec honnêteté sur toutes les autres considérations, si on laissait le futur décider, présomption d'innocence comprise et admise, du sort d'un ministre sans s'en mêler de manière partisane, beaucoup de choses changeraient.
La présomption d'innocence aussi respectable qu'elle soit n'altère-t-elle pas cependant la légitimité et l'efficacité d'un ministre ayant besoin d'une action sans entrave ?
Si tout ministre n'était pas forcément considéré comme innocent au moment de la dénonciation, peut-être serait-on plus prudent et scrupuleux, sur tous les plans, pour sa nomination avant ?
Et on aurait tort de n'appliquer cette précaution qu'aux affaires de moeurs.
@ Serge HIREL | 01 décembre 2021 à 20:12
« Sur un blog de bonne tenue comme celui-ci, la norme est aussi de savoir être en désaccord avec son éditeur sans l’agresser pour autant. Dans la vie sociale réelle, si, l’un et l’autre, vous étiez amis avec lui, vous ne vous présenteriez pas chez Philippe pour, les mains sales et les godillots boueux, salir ses tapis et proférer des reproches en sachant qu’il ne vous répondra pas. »
1- Je n’ai pas agressé " l’éditeur de ce blog" , comme vous l’appelez. C’est vous qui vous êtes mis cela dans la tête.
2- Philippe Bilger connaît mon adresse mail et donc il peut me répondre s’il en éprouve le besoin. Il l’a déjà fait. Même si depuis quelque temps je n’ai pas de message de sa part après mes commentaires.
3- Je pense que la modératrice est parfaitement qualifiée pour ne pas recevoir sur ce blog de haute tenue les gueux qui se présentent avec "les mains sales et les godillots boueux".
Je vous ferais juste remarquer que certains ici tiennent des propos beaucoup plus irrespectueux que les miens à son égard, si tant est que ces derniers le soient. Ce que je conteste !
Rédigé par : Achille | 01 décembre 2021 à 21:42
@ stephane 29 novembre 2021 à 23:31
@ Achille 30 novembre 2021 à 00:31
Sur un blog de bonne tenue comme celui-ci, la norme est d’adresser directement ses reproches au commentateur visé, et non pas par l’intermédiaire d’un petit télégraphiste qui partage votre point de vue.
Sur un blog de bonne tenue comme celui-ci, la norme est aussi de savoir être en désaccord avec son éditeur sans l’agresser pour autant. Dans la vie sociale réelle, si, l’un et l’autre, vous étiez amis avec lui, vous ne vous présenteriez pas chez Philippe pour, les mains sales et les godillots boueux, salir ses tapis et proférer des reproches en sachant qu’il ne vous répondra pas.
Dans un blog comme celui-ci, la norme est enfin de reconnaître à son éditeur et aux divers commentateurs une hauteur de vue qui dépasse les petites querelles personnelles.
Si vous n’avez pas compris que Dupond-Moretti et Philippe défendent des conceptions opposées de la justice et que cela ne date pas de la muflerie qu’a subie Charlotte, il vous faut prendre des cours de rattrapage en consultant les archives du blog.
En revanche, si vous désirez poursuivre dans cette voie du persiflage et du dénigrement, libre à vous, mais utilisez les réseaux sociaux spécialisés. Vous avez l’embarras du choix.
Conseil de « fayot ».
Rédigé par : Serge HIREL | 01 décembre 2021 à 20:12
On peut sans peine considérer que la majorité de vieillards cacochymes, dont je suis, incrustés sur ce lieu d’échanges mis à disposition gracieusement sans avoir l’obligation de faire preuve d’une once de clairvoyance anticipative, n’ont de cesse de se vautrer dans un passéisme nostalgique qui ne reviendra plus jamais.
Être persuadé que l’appel du 18 Juin restera dans les mémoires, encore faudrait-il savoir dans lesquelles ?
Les contemporains du Général c’est sûr, les historiens pour ou contre assurément.
Quant à la troisième génération, celle des petits-enfants et les suivantes, il n’est qu’à se rendre compte dans les grandes villes de l’état de délabrement des tombes des anciens dans nos cimetières pour constater qu’ils en ont oublié pour beaucoup même leur emplacement.
Alors c’est assez simple, sans pessimisme exagéré, pour ceux qui en connaissent l’intégralité, demandons autour de nous à nos chères petites têtes blondes de citer un passage de cet appel à la résistance du mardi 18 juin 1940 ?
Rédigé par : Lionel | 01 décembre 2021 à 15:20
Être candidat c'est bien... être vivant le jour de l'élection c'est mieux.
Rédigé par : Bill Noir | 01 décembre 2021 à 10:48
On fait ici grand bruit de ce "doigt d'honneur".
Je ne comprends pas. Ce langage des signes est courant maintenant dans la population où plus personne ne s'entend.
D'autant plus qu'il est utilisé depuis la nuit des temps. Même Emmanuelli à l'Assemblée l'a fait.
https://img.lemde.fr/2011/06/15/127/0/2048/1024/1440/720/60/0/ill_1536358_35e3_doigt-honneur-emmanuelli.jpg
Les hommes politiques qui font de la politique au doigt mouillé qu'est-ce que c'est sinon un doigt d'honneur ?
Une façon précise de savoir d'où vient le vent aussi. Et donc le mauvais temps.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 décembre 2021 à 09:31
Le dernier débat des Républicains avant la primaire.
Que le plus mauvais gagne !
Rédigé par : Bill Noir | 01 décembre 2021 à 08:20
@ Bill Noir | 30 novembre 2021 à 08:11
« On fit une interprétation « biaisée » de la chose… Zemmour n'avait pas utilisé son index car il n'était pas venu pour montrer/désigner mais pour « voir »… il s'est servi de son majeur, arme longue et effilée, pour se défendre d'une harpie wokiste, banale en ces lieux. »
Vous, vous êtes zonzon...
Si vous voulez faire de l'esprit, il vous faut en faire l'acquisition, si vous voulez partager votre opinion, soyez courageux et partagez-la, au lieu de nous infuser vos allusions sans os ni moelle !
Ainsi, et puisque votre commentaire avorté sur l'avorton me laisse sur ma faim, je propose de continuer votre compte rendu :
Un avorton, donc, qui prétend à la plus haute charge, par une poissonnière (semble-t-il, mais je n'en sais rien...) est provoqué !
Nom de Dieu ! Que voilà un événement digne de lui !
Un majeur brandi, après une visite à la Major, c'est un signe...
Mais oui, cette cathédrale pour les gens du Midi, ne vaut pas Notre-Dame, mais enfin, c'est la Major et la Major ce n'est pas la chapelle du Bon Secours, ni celle des pénitents blancs...
Donc, l'homoncule qui visait haut, par un inconcevable concours de circonstances, qui ressemble à une poissonnière, s'est vu salué à la façon triviale des marins, poissonnières, p*tes et autres peuples cosmopolites.
Il est recommandé aux hâbleurs les jours de vent, de se couvrir d'un rase-pets, et d'affirmer si le besoin est pressant: qu'un majeur brandi furtivement : « est inélégant » !
Et alors, moi, je dis non !
Je dis que le majeur n'est pas inélégant, le majeur est un beau parleur, il dit intensément tout, de celui qui s'en prévaut...
Ainsi, lorsque les mots manquent, lorsque cérébralement parlant la force est faible, qu'elle confine à la débilité, ce majeur peut faire office et à bon escient, toujours à propos, avec éclat et élégance, de la vivacité de l'arriéré qui visait la plus haute charge, afin qu'il put en toutes circonstances dire que la France c'est lui !
Cet homoncule, assurément, aurait pu aussi être poissonnière ! Quel gâchis !
Les voilà tous deux liées par leur intelligence majeure, certes ils ne connaissent ni l'un ni l'autre l'obligation morale...
« Mihi virtus colenda est » !
Rédigé par : duvent | 30 novembre 2021 à 13:25
Le petit juif voulait passer son week-end à Marseille, furoncle le plus purulent de tout le pourtour méditerranéen depuis Ulysse. Il n'a pas perdu son temps… il n’a vu quasiment personne !
Il est descendu sans bruit à la station d'avant... à Saint-Charles il était attendu.
Les anciens autochtones restèrent prudemment chez eux… la météo était maussade.
Seuls quelques exaltés, rasant les murs, se réunirent au « Bar de la Marine », rideau de fer baissé, un célèbre établissement que la patronne avait hérité de son papa, un type flamboyant qui avait abandonné le jus de pomme pour l’absinthe et qui s'était formé en écumant tous les cafés de la rue Catinat.
Le samedi il fit quelques pas sur le Vieux-Port… inévitablement interpellé par la légendaire Carine Zéribi marchande de poisson de son état, forte en gueule, une star de la télé locale, aimée de tous les nouveaux arrivants des Quartiers Nord de la « Cité phocéenne ».
Le dimanche, à son départ, il fut accroché, doigt à doigt, par une personne du sexe de la haute aristocratie des quartiers centraux… ce qui lui fut reproché dès le lundi matin par la presse écrite et déclamée de la Capitale.
On fit une interprétation « biaisée » de la chose… Zemmour n'avait pas utilisé son index car il n'était pas venu pour montrer/désigner mais pour « voir »… il s'est servi de son majeur, arme longue et effilée, pour se défendre d'une harpie wokiste, banale en ces lieux.
Le lundi matin il était toujours vivant...
Rédigé par : Bill Noir | 30 novembre 2021 à 08:11
@ stephane | 29 novembre 2021 à 23:31
Eh oui ! Il semble que les esprits s’échauffent chez certains commentateurs de droite au point de me faire des procès d’intention.
Pensez donc ! Les gaffes à répétition de Zemmour qui a démontré encore récemment qu’il n’a pas du tout les compétences, quoi qu’il en dise, pour diriger un pays comme la France.
Les cinq "mousquetaires" qui ont bien du mal à se départager et dont le vainqueur de la primaire quel qu’il soit ne passera pas le second tour.
Tout laisse à penser que ce dernier sera un remake de celui de 2017, avec toutefois une MLP qui a progressé dans l’art de s’exprimer et qui en cinq ans aura eu le temps, j’imagine, de mieux maîtriser ses dossiers.
J’ai le plus grand respect pour Philippe Bilger, même si depuis quelque temps je dois bien avouer que je ne partage plus du tout ses idées, alors que pendant longtemps j’étais plutôt d’accord avec ses analyses politiques.
Rédigé par : Achille | 30 novembre 2021 à 00:31
@ Serge HIREL 17h10
Vous avez raison de souligner qu'il y a 30 ans et plus, les frasques des politiques étaient tenues secrètes, ou en tout cas moins visibles ou connues qu'aujourd'hui. On peut se souvenir qu'à l'époque nombre de journalistes français critiquaient sérieusement l'appétit des tabloïds anglais pour les révélations en dessous de la ceinture en clamant que jamais ils ne succomberaient à ces facilités.
Aujourd'hui, et on peut le constater sur ce blog alimenté par des (au moins un) lecteurs de Closer ou de Voici, la roue a tourné. L'analyse politique a laissé la place au voyeurisme et à la dénonciation de cour de récré puisqu'il faut s'adapter à la décrépitude et à la médiocrité des lecteurs attirés par l'odeur du scandale.
J'ai finalement regardé en replay l'émission de Lucet qui surfe sur la vague MeToo. Selon moi la majorité des cadres d'EEELV était au courant, comme je l'ai écrit dans un précédent post, de l'appétit sexuel du sieur Hulot. Désormais c'est à celui qui prendra le plus de distance possible avec les pestiférés qui ont eu à en connaître. Orphelin pour commencer, mais d'autres vont suivre, y compris peut-être Jadot qui prend les choses un peu trop à la légère.
EELV c'est un parti très fragmenté avec des féministes de choc et des gauchistes qui font la course à l'échalote: pas sûr que leur idée de prendre le leadership à gauche ne se heurte à la mise en scène de leur hypocrisie !
Rédigé par : caroff | 30 novembre 2021 à 00:05
@ Achille
Je m'étais déjà fait la réflexion que vous avez faite.
J'avais lors d'un précédent post évoqué le travail de Charlotte B dont vous parlez. Le commentaire ne fut pas publié, probablement bien trop hors sujet. La modératrice sait agir sagement si je m'emballe.
Vos excuses sont honorables. On vous fait hélas un procès car vous êtes macroniste et pire on a instrumentalisé votre commentaire pour faire allégeance à notre hôte.
Croyez bien cher Achille, que je ne pense pas PB blessé par vos paroles. Sa défense de la liberté d'expression va au-delà de considérations de cour d'école que des commentateurs fayots vous attribuent.
On se croirait presque un mercredi après-midi à l'Assemblée nationale.
Vous instrumentaliser pour avoir les bonnes grâces de notre hôte est affligeant.
Remarquez que ce dernier, et c'est tout à son honneur, parle un peu moins de l'extrême droite.
Et puis comment lui reprocher de penser qu'il aurait fait un meilleur garde des Sceaux que Dati, Taubira, Belloubet ou EDM ?
Rédigé par : stephane | 29 novembre 2021 à 23:31
"Un ministre est-il forcément innocent ?" (PB)
Tant que l'enquête n'ira pas jusqu'au bout, nous avons tous le droit de nous poser des questions et de réclamer la vérité.
La même ligne de défense: droit dans les yeux, ils commencent à nier les faits, puis en les cuisinant un peu plus, ils finissent timidement par dire qu'elles étaient consentantes, une blague pour les enquêteurs chevronnés qui connaissent la chanson. Pour faire sortir la vérité, les enquêteurs augmentent le thermostat pour faire bouillir la marmite, et comme ça chauffe trop ils se mettent à table et lâchent: je voulais juste la séduire, elle me plaisait, etc. n'osant pas dire franchement qu'il voulait se la faire, c'est pas digne d'un élite. Puis mis à la température maximale ils lâchent - OK je l'ai peut-être violée, mais sans violence... et patati et patata...
On connaît le refrain. Ils parlent tous de leur famille, eh oui, l'épouse et les enfants en souffrent. OK, je veux bien admettre que toute la famille est salie à cause d'un mari dépravé qui trompe son épouse et viole des jeunes femmes pour satisfaire ses besoins sexuels et un père qui fait honte à ses enfants au point qu'ils n'osent plus aller à l'école par crainte d'être moqués et montrés du doigt. Un homme qui ne sait pas protéger sa famille est un mari et un père indigne et irresponsable.
Les amendes et les peines à exécuter pour les violeurs sont dérisoires en France comparées à la fortune de certains. Aux USA, pour les criminels sexuels, c'est le paillasson et quelques millions de $ à payer cash.
Le beau monde qui gouverne: ministres, hommes d'affaires, directeur général du FMI, maires, le gourou islamologue prônant la charia et en même temps invitant les femmes dans une chambre d’hôtel pour les violer sous contrainte, violence et menace.
Quelle belle brochette d'élites et de sadiques sexuels:
- N. Hulot, enquête en cours. (Pour plus de clarté et de sérénité pour les victimes et pour les justiciables, les magistrats doivent enquêter même s'il y a prescription. On ne classe pas une affaire sans suite ou avec un non-lieu tant que les faits ne sont pas établis et prouvés, comme ce le fut pour Olivier Duhamel qui au début a nié en bloc, puis élaboré un stratagème. Mis sur le réchaud, il a commencé par petites brides a se dédouaner des viols sur son beau-fils Kouchner, mineur, prétextant qu'il était consentant. C'est sûr, une fois sous contrainte, un jeune ne sait pas ce qui lui arrive tant le patriarche a du poids et de l'influence sur un si jeune garçon confié par son père biologique.
La justice française, s'il est vrai qu'elle se veut indépendante, doit se donner tous les moyens d'aller jusqu'au bout des affaires criminelles et balayer toute pression malsaine d'où qu'elle vienne, même du sommet de l'Etat qui n'est là que pour cinq ans. La roue tourne.
Qui aurait cru. Les oscarisés par le tribunal les plus en vogue:
- DSK,
- Epstein,
- Weinstein,
- Tariq Ramadan,
- Olivier Duhamel, le spécialiste en pédophilie et du droit constitutionnel et de la gauche française.
Pas beau tout ça !
Rédigé par : Ellen | 29 novembre 2021 à 23:13
@ Serge HIREL | 29 novembre 2021 à 17:10
@ Ellen | 29 novembre 2021 à 18:49
Hé on se calme !
Aucun persiflage de ma part. Je donne simplement mon avis sur les petites piques que notre hôte envoie régulièrement à EDM et Emmanuel Macron et qui relèvent, à mon sens, plus d'une acrimonie due à l'incident que j’ai évoqué concernant sa fille qu’à une analyse politique objective, bien que résolument droitière.
Mon intention n’était absolument pas de le vexer. Si toutefois c’était le cas, je lui fais mes excuses.
Rédigé par : Achille | 29 novembre 2021 à 21:13
Entre un Hulot (qui prend des vacances, oui, bon, tant pis) et une Lucet que j'ai envie d'inclure chez Martial:
"Et latet, et Lucet ; phaetontide in condita gutta ; in nectare sua cluso, dignum tantorum laborum, videatur ipsum sic voluisse mori."
La traduction n'est pas simple à raison de ce maudit "phaetontide", et du genre de l'abeille, masculin, en latin, mais l'épigramme est suffisamment connu, donc...
On lit, ça et là qu'une vedette américain, noire, homme, est malade d'abus de sexe. Il lui a tout de même fallu des partenaires pour ça, au moins des dames.
Hulot fut une vedette, il n'avait qu'à relever les prosterné(e)s.
Il y a vingt, dix, ans trente ans et ce doit être un fichu maladroit pour qu'elles soient toutes (presque) vindicatives. Il a détruit des dizaines de vies innocentes et candides.
N'y en aurait-il qu'une, ce ne serait pas bien.
Mais ces gens ne vivent pas notre univers. Bien sûr, il y a le crétin coléreux et un tantinet ivrogne qui fait n'importe quoi et aussi la vedette qui s'enferme dans sa chambre pour empêcher les ménades (je me souviens de Rossano Brazzi).
Puis on en arrive à générer la crainte, salutaire, d'aborder une femme qui vous plaît, laissant ce privilège aux riches et aux lesbiennes, on bavarde, on garde sa distance, on se masque, on avance masqué, on se capote, en s'abstenant de fumer, de faire un cadeau (corruption), de plaisanter, et même de laisser le passage (regard sur les fesses) et on finit par admettre qu'une femme a toujours le dernier mot en lâchant: "ouais, c'est ça, c'est ça", preuve qu'elle a en réserve toute la science du monde mais ne vous juge pas digne de la recevoir.
Certes, il y a des millions de femmes qui ne ressemblent pas à celles-là, mais on ne parle pas de celles-ci.
Dors, mon ange : "selige grüsst dich dein mann".
Rédigé par : genau | 29 novembre 2021 à 19:12
@ Achille | 29 novembre 2021 à 12:05
EDM, l'ex-Acquittator, a viré de bord pour devenir une chiffe molle de la place Vendôme. Il fait et répète ce que Macron lui dit de faire. Le parfait exécutant, en somme. Les juges doivent bien se marrer.
Par ailleurs, savez-vous que les magazines tels que Voici, Gala et potins.com, cherchent des abonnés comme vous et comme MENIER, pour leur écrire des horreurs mensongères sur les autres ? N'hésitez pas à vous faire connaître, ils adorent des langues de vipère. Vous êtes tous les deux de petits mecs incapables de réfléchir et vous rampez à genoux devant votre JOVNI (Jeune Objet Volatile non Identifié) qui vous prend pour une bille. Emmanuel Macron est plus malin que vous, il n'hésitera pas à vous botter les fesses une fois qu'il n'aura plus besoin de vous, si toutefois il est réélu de justesse. Vous êtes prévenus !
Cinq ans "en marche" vers la déroute et avoir mis la France à genoux ne s'oublie pas. L'addition sera salée.
P.-S: Je ne supporte pas que vous salissiez injustement note hôte qui a la gentillesse de vous accepter sur son blog malgré votre médisance à son sujet. Si cela ne tenait qu'à moi, personnellement je vous virerais d'ici illico presto !
Rédigé par : Ellen | 29 novembre 2021 à 18:49
"Bats ton ministre tous les matins, si tu ne sais pas pourquoi, lui le sait."
(Proverbe franco-arabe)
Rédigé par : Exilé | 29 novembre 2021 à 18:07
@ Achille 29 novembre 2021 à 12:05
« Mais c’est pas grave. Il [Philippe Bilger] a quand même de bons côtés. »
Je savais les macroniens arrogants, parfois bouffis d’orgueil. Je découvre qu’ils sont aussi condescendants... Ne trouvez-vous pas que vous poussez le bouchon un peu loin dans la défense aveugle de votre icône et de ses sbires ? Il me semble bien - j’en suis même certain - que Philippe n’a pas attendu l’attitude exécrable de Dupond-Moretti vis-à-vis de sa fille pour écrire tout le bien qu’il pensait d’Acquittator.
On peut même penser qu’en écartant sans ménagement celle-ci, ce malotru a avant tout trouvé l’occasion trop belle de se venger du franc-parler et des convictions du père. Méthode de voyous, un milieu dans lequel il a quelques amis.
De plus, en adressant votre persiflage à notre hôte via la réponse à un commentateur du blog, vous manquez à la fois de courage, d’intelligence et de correction. Bref vous avez commis un doigt d’honneur virtuel. Je ne crois pas que Philippe va vous le rendre...
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@ caroff 28 novembre 2021 à 11:16
« (...) les bizarreries comportementales de Hulot avec les femmes étaient connues de son entourage et bien sûr des journalistes "parisiens". »
La plus emblématique des cachotteries des journalistes « parisiens », selon votre terme, concerne bien sûr Mme Pingeot et sa fille. Toutes les rédactions en connaissaient l’existence et certains savaient même quel était le coût pour l’Etat des escapades extra-conjugales de Tonton. Mais... mais, à l’époque, il y avait un « mais » de taille : le respect de la vie privée. L’affaire Markovic, qui avait éclaboussé le couple Pompidou, avait été une piqûre de rappel efficace.
Souvenez-vous qu’en 1994, c’est Mitterrand lui-même, déjà très malade, qui a sifflé la fin du secret. Les photos floutées de Paris Match montrant Mazarine et son père sortant d’un restaurant huppé n’avaient rien de fortuites, même si, machiavélique comme à l’accoutumée, le Florentin a condamné leur parution quand il s’est aperçu que la presse se déchaînait. Sans vergogne, il a fait porter le chapeau à son ami Roger Thérond, patron du magazine, tout en disant à Roland Dumas, qui lui présentait les photos avant publication : « Ils savent ce qu’ils ont à faire »...
Pour ma part, je ne suis pas sûr, et même je doute, que les frasques et les crimes - on parle de viols - imputés à Nicolas Hulot par Envoyé spécial aient été connus de la presse avant qu’ils ne s’étalent aujourd’hui sur la place publique sans la moindre intervention préalable de la justice. Il en est très probablement de même de l’affaire de 1997. Il est difficile de croire, compte tenu de la gravité des faits relatés et de la personnalité de la victime présumée, que l’omerta ait tenue vingt et un ans, jusqu’à l’article d’Ebdo... qui n’a rien dit de sa source.
On remarquera d’ailleurs que, dans cette affaire, Pascale Mitterrand a quelque peu imité son grand-père. Elle est à l’origine de sa révélation via une plainte en bonne et due forme déposée en 2008. Mais elle a pris bien soin d’attendre pour la dévoiler que le délai de prescription soit dépassé. Son but - elle l’a dit elle-même - n’était pas de prendre le risque d’un procès, mais de déstabiliser Nicolas Hulot, qui allait se présenter aux élections présidentielles
Dans les deux cas ci-dessus, la presse a donc été manipulée.
Il en est cette fois tout autrement. Pendant quatre ans, maintenant le secret de ses recherches, Mme Lucet s’est acharnée à trouver d’autres victimes de l’ancien ministre. Et elle a fait exploser sa bombe en pleine pré-campagne présidentielle. Une bombe à fragmentations puisqu’elle atteint tout autant sa cible principale que l’exécutif, les écolos et l’ensemble de la classe politique, qui doit faire face à un nouveau variant de MeToo... Nul ne peut croire cette coïncidence fortuite.
Tout cela revient à dire que la procureure Lucet, non seulement ne respecte pas la présomption d’innocence, ni les prérogatives de l’autorité judiciaire, mais aussi qu’elle manipule celle-ci qui, pour calmer l’opinion, se met à enquêter sur des faits qu’elle sait prescrits, les membres du gouvernement, qui doivent s’expliquer sur leur attitude en 2018, et ses confrères, qui, dans l’urgence, doivent informer sans avoir pu vérifier le bien-fondé de ses accusations.
Et l’on peut voir aussi une sorte de manipulation du téléspectateur dans la mise en scène de son reportage : musique anxiogène, beauté du décor champêtre qui fait ressortir l’horreur des crimes, déclarations supposées spontanées, mais néanmoins très travaillées, des victimes... Celles-ci, poussées dans leurs retranchements par des questions incisives et insistantes, ne sont-elles pas elles-mêmes quelque peu conditionnées ?...
Un détail : il est étonnant que Mme Lucet n’ait pas trouvé une seule victime ayant subi les assauts de Nicolas Hulot à une date permettant à coup sûr un dépôt de plainte recevable, suivi d’un procès. Une victime bien décidée, elle, à faire condamner son violeur par une cour d’assises et non par le tribunal médiatique convoqué par Mme Lucet.
Rédigé par : Serge HIREL | 29 novembre 2021 à 17:10
@ Jérôme | 28 novembre 2021 à 18:31
À vous lire c'est à croire qu'il n'y a que les hommes qui ba*sent.
Rédigé par : Vercors | 29 novembre 2021 à 16:13
@ MENIER | 28 novembre 2021 à 19:53
En fait, il semble qu’il y ait un petit contentieux avec EDM, suite au passage éclair de sa fille au ministère de la Justice. D’où ses griefs envers le garde des Sceaux et par ricochet envers le président.
Mais c’est pas grave. Il a quand même de bons côtés. :)
Rédigé par : Achille | 29 novembre 2021 à 12:05
Le Guardian, qui n'est pas systématiquement hostile au personnel politique français, a suggéré que la démission surprise du ministre d'Etat Hulot fin août 2018 pourrait avoir été provoquée par une nouvelle révélation d'une affaire de moeurs (après l'affaire Pascale Mitterrand).
Il est d'ailleurs étonnant que, dans sa déclaration de démission à France Inter, Nicolas Hulot argue qu'il ne se sentait pas soutenu alors qu'en juillet de la même année il avait bénéficié de la solidarité irréfragable du gouvernement en son entier, Schiappa comprise, contre l'allégation de viol. Il ne pouvait la demander deux fois !
Rédigé par : Kardaillac | 29 novembre 2021 à 11:52
L’éthique et l'exemplarité ne semblent pas être des notes éliminatoires à Sciences Po... Ce matin j’ai encore renversé mon café. Quand l’idiot regarde le doigt (de Z très largement médiatisé) le sage rentre chez ATOS… Mais il n’y a pas de conflits d’intérêts…
https://lecourrierdesstrateges.fr/2020/09/16/edouard-philippe-chez-atos-ou-le-triomphe-de-la-bourgeoisie-manageriale/
Rédigé par : Louis | 29 novembre 2021 à 10:24
@ Tipaza
Ni ange ni bête, humain, tout humain, à réclamer face aux prédateurs le fil tendu au-dessus des enfers bestiaux ou angéliques, une justice humaine, juste humaine.
Oui, ce n'est qu'un désir exposé aux moqueurs, voué comme l'enfant rimbaldien des eaux européennes, à lâcher bateau frêle comme papillon de mai.
Rédigé par : Aliocha | 29 novembre 2021 à 09:26
On est désobligeant avec Zemmour au sujet de sa vie privée. On sait que tous les moyens seront utilisés contre lui, y compris les plus « définitifs » mais là on se plante.
Si l'on se réfère à nos Maîtres depuis Giscard, l'étalage de leurs frasques génésiques n'a pas nui à leur image de conquérant tout-terrain… même à celui qui se rendait chez sa dulcinée en scooter, s'étant aperçu que les vibrations mécaniques du moteur stimulaient ses performances.
On se rappelle aussi de celui qui utilisa la moitié du personnel des services spéciaux de la République pour protéger sa double vie « matrimoniale ».
Sur l'actuel régnant on ne sait rien… c'est peut-être mieux ainsi !
Rédigé par : Bill Noir | 29 novembre 2021 à 08:40
@ MENIER
"L'obsession de Philippe Bilger, salir à tout prix Macron, quelles que soient les circonstances. La justice-spectacle rendue sur les petits écrans ou sur les réseaux sociaux ne m'intéresse pas."
Philippe Bilger n’a pas besoin de salir Macron, ce président d’opérette se salit très bien lui-même, il salit la France et son peuple avec un sadisme et un machiavélisme insupportables.
Pour Macron, la France est un chamboule-tout qu’il détruit avec un plaisir malsain.
Destruction des emplois industriels.
Le pays est livré à l’invasion immigration programmée et organisée par l’UE-ONG mafias.
Subventions aux associations religieuses importées et leurs lieux de culte.
Destruction de l’Education nationale:
Révisionnisme, cancel culture, progressisme LGBT, wokisme...
Disparition de l’agriculture et des agriculteurs.
Augmentation de la dette publique à 2 800 milliards d’euros.
Destruction des institutions du pays infiltrées par l’islamisme.
Gaspillage et détournement;de l’argent public.
Désarmement de l’armée française dont 90 % de l’armement
dépend de l’étranger.
Expédition de notre production en Chine.
Racket de nos petites entreprises.
Augmentation record de la criminalité et de l’insécurité arabo-africaine.
Déconstruction et décomposition du pays.
Le pays de Macron gangrené par l’ultra gauchisme islamiste sanglant violent haineux est devenu un coupe-gorge, un asile psy à ciel ouvert.
À part ça c’est Philippe Bilger le coupable, bien entendu, et Zemmour ? Vous n’avez pas accusé Zemmour ? Pourtant il est actuellement pourchassé par toutes les hordes et meutes de la haine ultragauchiste islamiste en vue de l’éliminer définitivement.
Rédigé par : sylvain | 29 novembre 2021 à 07:31
@ Aliocha | 28 novembre 2021 à 18:27
"Votre stupidité est parfois océanique."
Et donc elle est pacifique, ça devrait vous plaire.
Je précise parce que je doute de votre entendement, et surtout de votre humour, que je fais référence à océan Pacifique.
"L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."
Dans le style vous êtes plutôt un archange.
Rédigé par : Tipaza | 28 novembre 2021 à 20:47
À noter que Zemmour, lui aussi, a été accusé d’agression sexuelle .
Il convient donc d’être très prudent dans ce genre d’accusation qui peut toucher n’importe quelle personnalité connue du grand public et ternir sa réputation, sans oublier les effets désastreux auprès de sa famille.
Rédigé par : Achille | 28 novembre 2021 à 19:53
L'obsession de Philippe Bilger, salir à tout prix Macron, quelles que soient les circonstances. La justice-spectacle rendue sur les petits écrans ou sur les réseaux sociaux ne m'intéresse pas.
Rédigé par : MENIER | 28 novembre 2021 à 19:53
Non, un ministre n’est pas forcément innocent, mais une plaignante n’est pas non plus forcément une victime. Le « Victimes, nous vous croyons ! » de Macron n’est pas seulement une grave atteinte à la séparation des pouvoirs. C’est aussi une remise en cause du principe de la présomption d’innocence de la part de celui qui est constitutionnellement le garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire : si l’on croit la « victime », nécessairement on désigne « coupable » celui qu’elle dénonce.
En publiant le 9 février 2018 l’article accusant Nicolas Hulot d’un viol commis en 1997, Ebdo n’a pas fait preuve d’une totale maîtrise d’une déontologie professionnelle irréprochable. Le « violeur » n’a pas eu la parole et les flous volontairement entretenus sur les circonstances des faits ne pouvaient qu’entraîner chez le lecteur une attente de nouvelles révélations. La suite au prochain numéro...
Indiquer que la jeune « victime » portait « un nom prestigieux » ajoutait à la curiosité. Les co-directeurs de la rédaction ont-ils eu un réflexe lié à leurs propres patronymes : Saint-Exupéry pour l’un, Poniatowski pour l’autre ?... Ou s’agissait-il de vendre du papier ?... À l’époque, le jeune magazine, lancé le 12 janvier, était déjà en difficulté.
On peut bien sûr s’étonner de l’unanimité avec laquelle, aussitôt après la publication de cet article, l’exécutif a protégé le ministre d’Etat. On peut même s’en offusquer aujourd’hui, après la diffusion du reportage d’Envoyé spécial. Et railler le changement d’attitude de ses ex-collègues, qui, cette fois, se montrent beaucoup moins prompts à défendre son honneur.
Mais il me semble que, pour expliquer cette volte-face, il faut prendre en compte le fait que le « viol » de 1997 avait fait l’objet d’une plainte de Pascale Mitterrand en 2008 - plainte classée sans suite pour cause de prescription -, alors que les « victimes » réunies par Mme Lucet, en quelque sorte, tombent du ciel. Aucune n’a saisi la justice. Encore aujourd’hui.
En 2018, avant même la parution de l’article d’Ebdo, qui avait fuité, l’exécutif - Président et Premier ministre - a pu facilement avoir accès aux pièces du dossier de 2008, ne serait-ce que par l’intermédiaire de Nicolas Hulot lui-même, et ainsi être certain que l’affaire ne déboucherait pas sur une enquête judiciaire - elle avait eu lieu - voire une mise en examen. Une erreur de communication toutefois : Marlène Schiappa a été mise trop tard dans la confidence et a d’abord fait tache...
Cette fois, Mme Lucet ayant pris grand soin, depuis quatre ans, de taire son initiative, l’exécutif, ne disposant d’aucune source judiciaire, est tombé des nues, mais a vite compris que l’explosion aurait lieu, entraînant même peut-être un réexamen de l’affaire de 1997. De plus, Nicolas Hulot n’est plus ministre d’Etat... Il est même un tantinet dans l’opposition... Pour tenter d’éviter les éclaboussures - mieux vaut prévenir que guérir... -, l’exécuteur des basses œuvres, garde des Sceaux de son état, a été chargé, tout en se défendant d’intervenir sur un cas personnel, de déclencher... disons l’attention du Procureur de la République. Une petite déclaration sur un plateau TV a fait l’affaire.
Expliquer, comprendre n’est pas absoudre. En 2018, l’exécutif en a fait des tonnes... Mais nous étions à l’époque où Macron, via Hulot, tentait de se faire une image de Président vert, couleur qui manquait à sa panoplie de caméléon.
De plus, le récit du « viol », y compris celui fourni par la « victime », était assez peu crédible. Une jeune femme qui s’installe sur le lit d’un monsieur, seul chez lui, au milieu de nulle part, pour visionner un film, qui se sent mal à l’aise, mais qui, la nuit suivante, bien que fatiguée, accepte à nouveau la même invitation... Bon, il y a mieux pour se prétendre « victime »... Celles de Mme Lucet sont, sur ce point, plus vraisemblables. Accepter un petit déjeuner ou une course en taxi en plein Paris ou à Moscou sont tout de même des attitudes beaucoup moins à risque...
Quant au procès stalinien conduit par celle-ci, qui n’est pas le sujet du billet, je partage totalement le point de vue que Sabine Prokhoris a défendu sur CNews samedi soir.
https://www.dailymotion.com/video/x85ibcd
En y ajoutant qu’il est grand temps que le service public de l’audiovisuel se pose des questions fondamentales sur sa pratique du journalisme, en particulier sur celle de la présentatrice vedette d’Envoyé spécial, qui, jeudi soir, n’en était pas à son premier dérapage volontaire. Loin de là.
Rédigé par : Serge HIREL | 28 novembre 2021 à 18:50
@ Achille
« En fait dans cette affaire Hulot, il est clair que c’est le président qui est visé. Car bien sûr, "il savait". »
J'ignore si M. Macron « savait » ou pas, mais ce qui semble manifeste, au vu d'autres nominations, est qu'il se détermine surtout en fonction de l'aura médiatique des gens qu'il se propose de nommer à tel ou tel poste.
Il lui faut du « vu à la télé », en quelque sorte.
Ce qui est tout de même un peu juste pour garantir un niveau de compétence conforme au poste à pourvoir, pour ne pas évoquer la question morale qui fait l'objet de ce billet.
Rédigé par : Exilé | 28 novembre 2021 à 18:33
Bonjour Philippe,
Je comprends, comme vous, qu'il faille de la retenue quant aux accusations.
D'autant que, les commentaires le montrent, le faqueniouso-complotisme va s'en donner à coeur joie.
Particulièrement chez les crétins adorateurs macronistes, alors qu'on ne voit pas bien le rapport si l'on considère la démission ridicule de Hulot qui, comme l'a rappelé un commentateur, est écolo comme je suis reine d'Angleterre.
Attendez, j'entends un air de cornemuse ... non je m'illusionnais.
Pourquoi les femmes se seraient tues ? Eh bien à moins d'être très mal-comprenant comme un votant LREMiste, nous sommes dans un pays de machos, supposant qu'une grivoiserie, une main baladeuse, un abus de position dominante, un acte sexuel réalisé sous la contrainte n'est pas si grave.
Et comme notre monde était et est toujours très outrageusement dominé par une pensée masculine il devient évident qu'il y a trente ans ...
Ça ne condamne pas Nicolas Hulot, ça ne l'innocente pas non plus.
Et comme il y a prescription...
Les exemples de tolérances abusives ne manquent pas.
Imaginez un "expat" en Afrique, qui se tape de la petite collégienne et se justifie par un petit billet en expliquant que c'est pour aider à vivre. Il ne sera jamais inquiété. Il ne lui viendrait pas à l'esprit qu'il suffit de donner le billet pour aider à vivre. Il accomplit son viol. Oui c'est du viol, dès lors que le rapport est fait sous la contrainte, même du maquereau, le client participe de cette contrainte, consciemment. C'est donc un sal*ud.
DSK, je vous confirme, ayant des souvenirs de discussions ricanantes de journalistes en 95 à la cantine de, parlant déjà des frasques de celui-ci...
Le comportement des rugbymen, mon indéfectible respect pour Astrid Bard qui a repris deux crétins qui trouvaient que les mains baladeuses étaient acceptables, les affaires étouffées. Si les footeux se permettaient le quart du tiers de ce que ces gros c*ns s'autorisent, que n'entendrait-on.
Nous sommes dans un monde violent et méprisant pour les femmes.
Nicolas Hulot a de beaux jours devant lui et de belles défenses indécentes de la part de quelques mâles.
Rédigé par : Jérôme | 28 novembre 2021 à 18:31
Un ministre est-il forcément innocent ?
C'est évident ! Il est et doit être innocent car le monarque tout-puissant qui l'a choisi ne peut pas se tromper. Jupiter est infaillible. Remettre ce dogme en question revient à douter de l'omniscience du prince.
Dans le cas présent, si Macron a nommé Hulot ministre d'Etat c'est pour deux raisons :
- le première : la popularité de l'ex-présentateur, personnalité préférée des Français;
- la seconde : Macron avait besoin d'une caution "verte" pour son gouvernement.
Il est évident que Macron était au courant des accusations d'impropriétés pesant sur son ministre mais celui-ci avait été blanchi par la justice en 2008. Le président n'en avait cure car Hulot était une très belle prise, ayant refusé auparavant les propositions de Sarkozy et Hollande.
Darmanin, c'est exactement la même chose, lui aussi avait été accusé de viol, mais ces accusations ont fait l'objet d'un (ou plusieurs) non lieu.
Lui aussi était une bonne prise pour Macron car Darmanin avait fait partie du premier cercle des sarkozystes.
Mais pour ces deux-là, comme pour d'autres, du moment qu'ils ont été adoubés par leur suzerain, ils sont automatiquement lavés de leurs péchés antérieurs.
Ergo, les ministres sont forcément innocents.
A contrario : "Nous ne pouvons affirmer l'innocence de personne, tandis que nous pouvons affirmer (...) la culpabilité de tous." (Albert Camus)
Rédigé par : Lonicera | 28 novembre 2021 à 18:28
@ Tipaza
Vous devriez envoyer vos rêves appropriés aux victimes de Hulot.
Votre stupidité est parfois océanique.
Rédigé par : Aliocha | 28 novembre 2021 à 18:27
@ stephane | 28 novembre 2021 à 10:25
Pour ce qui est des très polluants, je ne sais pas. Mais il n'utilise tout de même pas ses 9 véhicules tous en même temps !
Rédigé par : xc | 28 novembre 2021 à 17:57
@ Michel Deluré | 28 novembre 2021 à 14:55
Un sondage de janvier 2021 donne Nicolas Hulot la personnalité politique préférée des Français .
Popularité qu’il avait encore bien après les faits qui lui étaient reprochés, ceux-ci datant de février 2018.
Il est clair qu’au gouvernement personne n’a pensé que les accusations portées par ces femmes étaient crédibles.
Le pouvoir en place était plus intéressé par la prise faite aux Verts de leur leader charismatique.
Mais les Verts étaient certainement mieux placés que quiconque pour savoir si Nicolas Hulot avait harcelé ou même violé des femmes vu qu’ils faisaient partie de son entourage direct.
Rédigé par : Achille | 28 novembre 2021 à 17:03
Hulot vs Lucet...
Je n'apprécie ni l'un, ni l'autre. J'ai tout de même regardé la charge de la seconde contre le premier.
Hulot, écolo en peau de lapin, plusieurs ici l'ont dit, grassement stipendié par RP, puis par l'industrie cosmétique. Après, ça vient cracher dans la soupe !
Tout comme DSK, qu'on ne vienne pas me raconter que son addiction n'était pas connue de son entourage, à EELV, comme à LREM. Demandez à toutes les femmes, les queutards elles les repèrent à 100 mètres à la ronde !
Puis, devenu ministre, le voilà qui abandonne en rase campagne. il a découvert qu'il existait des lobbies, empêcheurs de tourner en rond. Pauv'biquet, il semblait être plus combattif avec les femmes, moins coriaces que les lobbies !
Il n'empêche, il a droit à la présomption d'innocence. Avec Lucet, c'est pas gagné. Drapée dans son saint rôle de "journaliste d'investigation", elle reste une fouille-me*de parce que la me*de, ça se vend bien. La preuve, j'ai regardé son émission ! Elle a bien cherché à faire venir Hulot, mais que pouvait-il dire ?
Même s'il n'est pas jugé, du fait de la prescription (sauf si Lucet déniche des faits non prescrits), il est cuit. Mort politiquement, mort médiatiquement. Ne lui reste plus qu'à se planquer là où on ne le connaît pas.
Baupin, Hulot, décidément chez les Verts, on est vraiment vert !
Rédigé par : Alpi | 28 novembre 2021 à 15:44
@ Achille 28/11 10:51
Dans l'affaire qu'aborde notre hôte dans son billet, je ne porte de jugement ni sur NH, ni sur ses accusatrices, ni sur l'institution judiciaire.
Je condamne en revanche fermement l'attitude et les paroles d'un exécutif qui, ayant connaissance des graves faits incriminés, a par ses prises de position et ses propos et en l'absence de toute certitude, tranché sur ce dossier, sous-entendant que la vérité ne pouvait évidemment se trouver que dans la parole du ministre et non dans celle de son accusatrice.
L'exécutif n'est pas responsable des éventuelles fautes commises par NH, il est coupable d'avoir tranché en méconnaissance des faits entre les parties en cause.
Devenir ministre ne libère point l'homme de ses démons, l'Histoire est là pour nous le confirmer.
On aimerait que la solidarité gouvernementale invoquée dans ce cas spécifique et qui a bon dos se manifeste en bien d'autres circonstances plus judicieuses.
Rédigé par : Michel Deluré | 28 novembre 2021 à 14:55
"Elle va être contrainte de démolir Ebdo et de publier dans le JDD une tribune : "Pourquoi les accusateurs de Nicolas Hulot bafouent la parole des femmes"!" (PB)
Marlène la batouille, elle nous raconte sa vie, intervient partout, déblatère sur tout, adore aller chez Hanouna, elle danserait le sirtaki devant un parterre de grenouilles, pourvu qu'elle existe.
Du dernier furoncle du petit du voisin au short de cuir, elle est prête à tout, elle s'accroche comme une sangsue, elle ferait la sangsue s'il le fallait.
https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/style/marl%c3%a8ne-schiappa-en-short-en-cuir-cette-photo-qui-fait-jaser/ar-BB1eeAh9?MSCC=1612263324
Elle a même dû prononcer ces paroles, rien ne lui fait peur, un ventilateur de la majorité, et de nous expliquer que la neige est blanche, qu'il fait froid en hiver:
"Si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais !"
Elle a tout fait au fond, elle attend avec impatience ce portefeuille d'Etat qui lui fait tant envie, enfin ministre toute seule !
Je lui accorderais le blender d'or, elle doit en rêver, pourvu qu'on parle de son short.
Rédigé par : Giuseppe | 28 novembre 2021 à 14:29
@ Xavier NEBOUT | 28 novembre 2021 à 12:00
« Il ne semble pas vous être venu à l'idée que la justice se montre plus indépendante lorsque le pouvoir est à droite que lorsqu'il est à gauche. »
Et d‘après vous, le pouvoir est de gauche ou de droite avec EM ?
Petit indice : il a eu deux Premiers ministres issus de LR. Sans oublier quelques ministres et pas des moindres.
Rédigé par : Achille | 28 novembre 2021 à 13:58
Et on aurait tort de n'appliquer cette précaution qu'aux affaires de mœurs.
Mais les affaires de mœurs son parfois bien commodes pour faire diversion en jetant en pâture à l'opinion publique un ministre tout en feignant de le soutenir, alors que d'un autre côté les hommes du Régime se livrent en catimini en certains domaines à une véritable trahison de la France, par exemple avec la folle accélération de l'invasion migratoire ou avec la vente à l'encan des joyaux de l'industrie.
Rédigé par : Exilé | 28 novembre 2021 à 12:35
Macron a recruté Hulot et s'est royalement planté.
Hulot allait en forêt amazonienne, sponsorisé par Rhône-Poulenc qui y coupait les ifs pour faire des anticancéreux.
Et cela se disait écolo.
Quelles que puissent être les déviances de Hulot, il aurait dû ne jamais être intégré dans cette équipe, tant il n'est pas écologiste dans ses actes.
Qu'il soit l'objet pour des règlements de compte au sein de EELV est assez probable.
Qu'en pensent Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse ?
Rédigé par : stephane | 28 novembre 2021 à 12:00
@ Achille
Il ne semble pas vous être venu à l'idée que la justice se montre plus indépendante lorsque le pouvoir est à droite que lorsqu'il est à gauche.
À moins que vous soyez de mauvaise foi - ce qui est un pléonasme lorsqu'on est de gauche.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 novembre 2021 à 12:00
Dans tous les partis, les cadres et parfois même les militant(e)s connaissent les travers des dirigeants. J'avais discuté avec un cadre et élu du PS il y a quelques années qui m'avait avoué (hors contrainte !) que le comportement de DSK avec la gent féminine faisait l'objet de commentaires souvent amusés ou inspirés par la jalousie au sein même du parti. Personne n'a vraiment été surpris lorsque survint l'affaire du Sofitel de New York.
De la même façon, les bizarreries comportementales de Hulot avec les femmes étaient connues de son entourage et bien sûr des journalistes "parisiens".
Personne n'a parlé, personne ne s'est ému, à commencer par ceux qui sont censés être les mieux informés de France: le Président et son ministre de l'Intérieur...
Je vois que chez EELV qui a la prétention de dicter aux Français une nouvelle façon de vivre en "décroissant" quel qu'en soit le prix, l'histoire Hulot est utilisée pour régler quelques comptes en interne. Ce parti a toujours abrité des micro-clans représentant des micro-courants... mais tous de la même couleur: rouge de plus en plus vif.
S'il fallait une raison de ne pas voter pour ces incapables intrigants, en voilà une bonne. Qui plus est, Jadot enfile les imbécillités sur tous les sujets qu'il traite. EELV est une infamie pour l'écologie !
Finalement, Macron qui avait considéré Hulot comme une prise de guerre a fait preuve d'une certaine naïveté et d'une grande hypocrisie. Naïveté parce qu'il a imaginé que la présence du présentateur d'Ushuaïa au gouvernement allait résoudre son incapacité à penser une politique de l'environnement crédible et hypocrisie parce qu'il a fermé les yeux sur la faiblesse de son ministre d'Etat (mazette !) à être vraiment ministre (incapacité à diriger son administration et peu de travail de fond) et sur ses folâtreries.
Rédigé par : caroff | 28 novembre 2021 à 11:16
i- MAGE
Pouah !
Rédigé par : Bill Noir | 28 novembre 2021 à 11:09
Petite digression.
Le ministre est attendu en fin de journée à Pointe-à-Pitre, où il doit rencontrer les acteurs locaux. Il en fera de même en Martinique mardi.
Ministre des Outre-mer il devrait vivre sur place et un sous-ministre par île.
Il n'a pas fait lui non plus l'école des TP cela lui aurait fait à lui aussi du bien, un amateur de plus dans des souliers vernis parisiens.
Le nez dans le sac de ciment pour être au coeur du réacteur. Le Jean-Vincent Placé de l'écologie, les poireaux poussent dans l'assiette.
Quelle bande de Croquignol !
Rédigé par : Giuseppe | 28 novembre 2021 à 10:58
@ Aliocha | 28 novembre 2021 à 10:09
Vous avez l'art des citations hors sujet.
À citer Rimbaud, il fallait citer son merveilleux poème "Rêvé pour l'hiver", tout à fait en situation !
https://www.poetica.fr/poeme-963/arthur-rimbaud-reve-pour-hiver/
Rédigé par : Tipaza | 28 novembre 2021 à 10:54
@ Michel Deluré | 28 novembre 2021 à 10:03
« Qui pourrait ne pas partager votre analyse Philippe ? »
Ben moi, je ne la partage pas.
Pourquoi à la suite des révélations du journal Ebdo qui, curieusement, a disparu depuis, ne pas avoir engagé une procédure judiciaire à l’encontre de Nicolas Hulot et préférer attendre quelques mois de la campagne électorale pour le faire ?
Ceci suite à un procès stalinien engagé par Élise Lucet qui a enfreint toutes les règles de la déontologie pour jeter à la vindicte populaire l’ancien ministre.
La Justice a-t-elle été "empêchée" ? Je n’y crois pas une seconde.
Les juges ont montré, avec l’ancien président Sarkozy, qu’ils savaient montrer leur indépendance du pouvoir exécutif. Idem avec l'affaire du Penelopegate.
Rédigé par : Achille | 28 novembre 2021 à 10:51
Il y a un autisme du pouvoir, sous l'impulsion de Macron, qui non seulement récuse toutes les accusations d'erreurs ou de fautes, mais ne les écoute même pas.
On retrouve le même comportement dans l'affaire Benalla, où il a fallu beaucoup de temps pour accepter que ce dernier soit éjecté du cercle présidentiel.
Macron poussant même l'arrogance jusqu'à lancer un défi à ceux qui le critiquaient: "Qu'il vienne chercher le responsable".
Et on pourrait poursuivre avec l'affaire Benjamin Griveaux (BG), où là aussi la faute ne fut admise que tardivement, entraînant par un effet domino la chute de la ministre de la Santé, chargée de remplacer BG, toutes affaires cessantes, dans la campagne municipale parisienne, et quand je dis toutes affaires cessantes, il s'agit du démarrage de la pandémie Covid, rien que ça !
La vanité d'un individu qui se croit et se veut le meilleur, considérant que ses proches sont des projections de lui-même, et à ce titre il les protège outrancièrement.
Un vraiment beau sujet d'étude d'ego hyperdimensionné pour un psy, je veux dire psychiatre, parce qu'à ce niveau, la psychanalyse est impuissante.
Rédigé par : Tipaza | 28 novembre 2021 à 10:50
Nous avons eu la longue époque de l'apologie de la sainteté, celle de l'héroïsme, de la conquête du monde, du beau, de la grandeur, des grandes découvertes.
Aujourd'hui, c'est celle de la victimisation des colonisés, méprisés pour leurs "différences", pour leurs tares physiologiques, maladies psychiques ou psychologiques, et évidemment, la femme éternelle victime de l'homme.
L'homme était tourné vers l'Esprit (es pri, ce qui est avant, Pritou en Inde) et pour ce qui reste des chrétiens, ce dimanche est le premier de l'Avent.
Aujourd'hui, il n'écoute que parole qui le sépare de lui-même, qui ôte sa lumière intérieure, le Di (lumière racine du mot Dieu)- able.
Le peuple joue les figurants dans les comédies médiatiques, aujourd'hui, celle de la déchéance d'un apôtre de la bien-pensance, et dont personne n'a au fond, rien à faire.
Fait extraordinaire et complètement passé sous silence, il y a quelques jours, le dirigeant chinois a rappelé à la spiritualité.
Comme a dit un auteur célèbre, la France mérite sa déchéance, et même pas que Zemmour tente de renverser le funeste destin qu'elle s'est tracé en 1789.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 novembre 2021 à 10:48
L'écologiste Nicolas Hulot avait, aux dires de journalistes, 9 véhicules dont certains très polluants.
Il a fait une émission de télévision avec des hélicoptères qui tournaient indéfiniment dans le ciel.
Son émission était sponsorisée par un chimiste peu réputé pour sa défense de l'environnement.
Les produits cosmétiques pour lesquels ils touchait des royalties indirectement sont faits d'emballages très polluants.
Nicolas Hulot est donc écologiste comme moi archevêque.
Chez EELV ils ne savaient rien des déviances dont il est accusé.
Chez Macron non plus. Mais la bonne tenue n'a jamais été nécessaire pour faire partie de son équipe ; il n'y a qu'à voir Benalla.
Je ne pense pas que Hulot serve à attaquer Macron ; ce serait bien peu malin tant il pourrait y avoir d'autres angles d'attaque.
Macron a composé son équipe, il a pris Hulot. Il avait réussi le casse du siècle.
Hulot dit être innocent des accusations qui pèsent sur lui au travers de certains témoignages.
Supposons un seul instant qu'il soit coupable, qu'il ait vraiment fait les choses qui lui sont reprochées. L'imaginez-vous dire sur les plateaux de télévision "oui ce que raconte Mme A B C est vrai, je confirme".
Que Schiappa ait en son temps soutenu Hulot en disant qu'il "était charmant", pourquoi pas. Mais le retournement de veste n'est pas tolérable.
C'est cela qui va plomber l'équipe sortante.
Philippe, vous avez regretté qu'André Vallini ne fut jamais nommé garde des Sceaux mais peut-être que Hollande savait des choses puisqu'il semble que Vallini et certaines de ses collaboratrices aient rencontré quelques difficultés.
Alors pour l'un c'est inadmissible et pour l'autre également.
Où mettre le curseur ?
Rédigé par : stephane | 28 novembre 2021 à 10:25
Vive le vent d'hiver, les blancs débarquent, tu en rêvais, petite, du baiser dans le cou qui plus tard vaudra le clou des idoles du retour de colonisation, omicron qui réserve sa vaccination au doigt d'honneur des archers anglais.
Dans votre garage, combien de migrants avant de les jeter à la mer ?
La charité quand même, avant l’hôpital, et puis le bûcher aux audacieux qui tentèrent l'interprétation de Jupiter, mais sans le feu.
Le bateau ivre sur les flots rouleurs éternels de victimes flotte comme un bouchon au poème de la mer, et l'Occident est ce noyé pensif qui descend, flottaison blême et ravie, certainement :
"...
Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons."
Arthur Rimbaud, Poésies
Que reste-t-il de l'orgueil, si ce n'est la honte ?
Les ministres aussi sont coupables de cette oraison funèbre.
Rédigé par : Aliocha | 28 novembre 2021 à 10:09