Que le pouvoir cesse d'abord de présenter les Etats généraux de la justice comme la solution miraculeuse qui viendrait en fin de mandat régler les problèmes qu'on a refusé d'aborder avant ! Ils visent, comme un cheveu de dernière minute sur la soupe de l'indifférence, à faire illusion pour feindre de rattraper ce qui n'a pas été accompli ni même voulu !
La présidente du Syndicat de la magistrature a raison quand elle déclare ceci : "À la lecture des questions orientées posées dans les Etats généraux, nous avons le sentiment que quelque chose est joué d'avance, auquel on donne un vernis démocratique avec une consultation citoyenne" (Le Monde).
Il ne faut pas oublier non plus qu'en 2001, 2013 et 2017, la magistrature avait déjà eu droit à des "Grandes messes" de réflexion dont la finalité profonde est de simuler des avancées dont on sait à coup sûr qu'elles ne seront ni effectives ni opératoires. Leur futur l'a démontré.
Je n'imaginais cependant pas un succès aussi fulgurant pour la tribune publiée le 23 novembre sous le titre : "Nous ne voulons plus d'une justice qui n'écoute pas et qui chronomètre tout". Plus de la moitié des magistrats du pays ont signé ce texte, 5 005 sur 9 000, 1 063 greffiers et 450 auditeurs de justice.
Au regard de la seule dénonciation du manque de moyens et de la dégradation des conditions de travail (je ne suis plus magistrat en activité depuis 2011), je confirme, mais sans la moindre arrogance, mon point de vue du 26 novembre : "La justice peut à la fois écouter et chronométrer..."
Mais il me semble évident qu'avec cette révolte, on est même bien au-delà de ce constat qui ne ferait relever la crise de la Justice que d'une forme d'intendance : "Des décennies de négligence de la justice par les majorités successives ne peuvent pas se rattraper si rapidement" (Le Monde).
Malgré le contentement d'un garde des Sceaux se vantant de la double hausse de son budget de 8 % en 2021 et 2022 (mieux vaut ne pas examiner dans le détail les affectations de tous ces crédits et s'ils sont destinés à préparer l'avenir plus qu'à mettre à niveau le passé), on sait bien que le pouvoir actuel est l'héritier d'une longue histoire à la fois politique et judiciaire, qui trop longtemps a vu la magistrature subir, ployer plutôt que résister sur des enjeux fondamentaux : non pas seulement la manne espérée chaque année et ne venant pas, ou pas assez, mais le respect, la considération, la connaissance et la réserve démocratique.
Je ne serais pas loin de pardonner au monde politique de droite comme de gauche sa condescendance, voire son mépris caché derrière des hommages hypocrites à l'encontre de cette institution puisque celle-ci, assez régulièrement, non seulement ne s'est pas émue de ces atteintes mais n'a rien fait pour y couper court par des interventions immédiates.
Je songe à notre premier asservissement en 2007 quand le président Sarkozy a traité les magistrats de "petits pois" pour célébrer Rachida Dati, héroïne de la diversité. Aucune autorité judiciaire ne s'est élevée aussitôt pour mettre le holà. La suite ne pouvait qu'être celle que l'Etat de droit a subie : un président interventionniste sans la moindre gêne, s'appuyant sur quelques magistrats ambitieux et inconditionnels.
Au fil des années, avec des ministres de la Justice plus ou moins appréciés, une très faible défense de la Justice par ceux qui auraient dû en être les protecteurs naturels, la contestation des décisions de justice s'est aggravée. Une politisation délirante a gangrené une part de la magistrature (voir le Mur des cons) en même temps que la classe politique avait de moins en moins de retenue à l'égard d'une Justice qui, traînée souvent absurdement dans la boue et l'opprobre, ne savait que tendre l'autre joue. Comme si elle n'était pas fière de la splendide mission qui lui était dévolue à la fois au nom du droit et par la démocratie. Le citoyen, tristement, demeurait dans une déception à l'égard d'un service public qui l'était si peu.
Les controverses n'ont pas cessé, avec des procès contradictoires contre l'institution qui faisaient en général peser sur elle une présomption de culpabilité. On cherchait de moins en moins à la connaître et de plus en plus à la stigmatiser. Nous avons été peu nombreux à dénoncer à la fois sa vision corporatiste, son syndicalisme buté et à venir à son secours quand des pratiques étaient injustement critiquées et des magistrats odieusement ciblés.
Le président Macron, s'il voit peser sur son quinquennat des contraintes, des négligences et des indifférences léguées par d'autres, n'a rien fait en revanche pour créer une embellie durable. Bien au contraire. Le bilan est étique. Il s'est intéressé de trop près à certaines nominations, a offert un ou deux discours de grande classe pour donner le change mais le réel n'était pas son souci. Enfin il a abordé une problématique sérieuse : celle d'une responsabilité élargie des magistrats.
C'est vraiment peu.
On me pardonnera de revenir sur le péché originel du macronisme qui a négligé, par présomption, une donnée capitale dans sa relation avec le monde judiciaire : savoir créer la confiance. Même dans les pires circonstances - et notre histoire judiciaro-politique en a connu -, il était au moins possible de s'appuyer sur le fait que le ou la ministre, aussi imparfait qu'il soit, n'avait jamais détesté l'univers qu'il avait la charge d'administrer.
Quelles que soient les modalités de la nomination d'Eric Dupond-Moretti, celle-ci s'est avérée très vite aberrante et la suite de son action n'a pas beaucoup adouci ce que l'USM avait appelé une "déclaration de guerre".
Quel étrange dessein présidentiel, en effet, que de s'imaginer que ce "coup", chargeant une personnalité qui avait toujours détesté, comme avocat, la magistrature, allait, par une improbable magie, susciter estime, respect et confiance de la part de cette dernière ! Comment pacifier et améliorer quand, à côté de conflits judiciaires déjà inusités, est déniée toute légitimité au ministre et toute crédibilité à la magistrature !
Que de frustrations face à la catastrophe prévisible et au climat serein, évident et compréhensif qu'il aurait fallu savoir instaurer ! Tout ce qu'il n'aurait pas fallu dire et faire, tout ce qu'il convenait d'accomplir !
J'en veux pour preuve négative "les fortes tensions entre le garde des Sceaux et les procureurs" et le fait que leur conférence nationale a exprimé vivement son mécontentement au ministre (Le Parisien). Ce clivage était inévitable, qu'il résulte d'échanges techniques ou plus probablement d'une suspicion réciproque. Parfaite ambiance pour faire progresser la Justice !
Eric Dupond-Moretti, dans peu de temps, ne sera plus un garde des Sceaux qui a échoué - pas à ses propres yeux si satisfaits : "il aurait réparé la justice, resterait à la moderniser " - mais un bretteur qui s'en prendra aux Républicains, à Eric Zemmour et au RN. Le président n'avouera jamais qu'il l'a nommé pour cela. Dans cette bataille sans nuances, au moins il ne trouvera plus Xavier Bertrand sur son chemin. Un trop mauvais souvenir !
Les magistrats vont-ils faire peur à Emmanuel Macron ? Comme j'aimerais pouvoir répondre oui, tout simplement parce qu'ils sont sortis de leur réserve et qu'ils ont enfin l'ambition d'être à la hauteur de ce que la République et les citoyens attendent d'eux !
Pas qu'une affaire de moyens mais de fierté reconquise.
@ Serge HIREL | 08 décembre 2021 à 16:08
"En fait, ce que vous reprochez à Zemmour, sur un ton qui frise souvent la haine..."
Vous voyez le monde à l'envers, ce n'est pas moi qui ai été condamné pour incitation à la haine, c'est Eric Zemmour !
Comme il persiste, comme il exprime sans cesse ce sentiment, non je ne le hais pas, je pense que c'est un inconscient imbécile, et le dit.
À ce jour il n'a strictement rien à son actif côté devoir du citoyen, bien au contraire il démontre qu'il veut la démolir cette France tout en en profitant ! Sa façon d'être en France est précisément celle qu'il refuse aux immigrants !
Égoïste, en plus d'imbécile !
Rédigé par : Claude Luçon | 09 décembre 2021 à 13:04
@ sbriglia | 08 décembre 2021 à 20:05
Cyril Lafon vient de vous répondre et à cette occasion d’illustrer magnifiquement mais à son insu le principe du raisonnement circulaire. Et maintenant, il tourne...
Rédigé par : Gavot | 09 décembre 2021 à 09:38
@ sbriglia
Votre commentaire s'inscrit dans l'un de mes précédents commentaires où j'ai écrit que je suis personnellement opposé, pour certaines affaires judiciaires, à ce que le condamné fasse appel de la décision.
Je trouve qu'il y a trop d'appels dans la Justice française, d'où son encombrement judiciaire.
J'ai édicté trois raisons qui devraient interdire l'appel, je ne vais pas revenir dans le détail de mes écrits.
Cependant, dans ce que j'ai j'ai écrit, aussi bien Alfred Dreyfus que Patrick Dils auraient pu faire appel de la décision en ce que leur culpabilité n'a pas été prouvée par la Justice française, et en ma qualité de citoyen de la République française, j'approuve la possibilité de ces appels.
Votre sagesse rejoint donc la mienne !
Rédigé par : Cyril Lafon | 09 décembre 2021 à 08:16
@ Cyril Lafon
"La peine infligée par le magistrat judiciaire, au nom du peuple français rappelons-le, suite aux plaidoiries des avocats de l'accusation et de la défense, faisant eux-mêmes suite au réquisitoire du Procureur de la République ou de l'avocat général, une fois la preuve de la culpabilité apportée, suffit à faire du procès une réussite de l'institution judiciaire, conformément aux dispositions du Code pénal."
C’est ce qu’ont dû se dire Alfred Dreyfus, Patrick Dils et tant d’autres !
Rédigé par : sbriglia | 08 décembre 2021 à 20:05
@ Claude Luçon 07 décembre 2021 à 19:06
En fait, ce que vous reprochez à Zemmour, sur un ton qui frise souvent la haine, ce n’est pas d’être un immigré, mais de se prendre pour un Français de souche, de s’accaparer l’Histoire de France comme si c’était la sienne et de croire qu’il est citoyen français à part entière, seul statut qui permet de briguer la Présidence.
Vous donnez ainsi l’impression de vivre encore à l’époque des colonies d’avant-guerre, quand la France différenciait leurs habitants et ceux de métropole, accordant aux premiers bien peu de la citoyenneté dont bénéficiaient les seconds. Une époque qui survivait encore parfois lorsque, jeune ingénieur, vous avez commencé à sillonner nos « possessions ».
Si vous êtes nostalgique de ce beau temps des colonies, il vous faut aller vivre dans quelques Etats d’Afrique, qui, pour s’organiser, ont peu ou prou adopté notre Constitution... à un détail près : pour y être candidat à l’élection présidentielle, il faut non seulement être citoyen du pays, mais aussi que vos parents, vos grands-parents et parfois vos arrière-grands-parents l’aient été également.
Zemmour est un modèle d’intégration réussie, un modèle d’assimilation. Ses parents ont épousé la France et ont fait un enfant français. Cela vous déplaît, mais c’est la réalité. Le prétendre inapte à la charge qu’il convoite pourrait bien relever d’un racisme inavoué. Et si aucun de ses arrière-grands-pères n’est mort à Verdun et si ses parents n’ont pas donné leur sang pour la France, il est néanmoins notre compatriote, notre « frère ».
Au fait, pour votre part, vous qui êtes Angevin depuis quarante générations, êtes-vous sûr que l’un de vos lointains aïeux n’a pas servi l’Anglais et aidé le bourreau de Jeanne d’Arc à installer le bûcher ? Nul ne vous le reprocherait. Pourquoi refusez-vous à Zemmour ce même oubli des faits et méfaits de ses ancêtres ?
Rédigé par : Serge HIREL | 08 décembre 2021 à 16:08
Ces ânes bâtés islamogauchistes du SM auraient dû avoir le courage de se faire prendre en photo devant leur mur des cons, à moins que cette cité judiciaire soit ce fameux mur de la honte et de la haine en question ?
Rédigé par : sylvain | 08 décembre 2021 à 15:03
@ Cyril Lafon | 07 décembre 2021 à 20:45
Votre réponse démontre que vous n'avez rien compris, ni à mon commentaire ni, plus largement, au fonctionnement de la justice. Quant à l'idée d'un "jury extérieur au procès" qui viendrait nous dire si celui-ci s'est tenu correctement et l'affaire été bien jugée... les bras m'en tombent !
Rédigé par : Gavot | 08 décembre 2021 à 09:57
RECONQUISTA
Un beau mot qui nous vient d'Espagne, celle d'Isabelle la Catholique. Cette petite dame - une Pécresse avant l'heure - en avait assez d'être malmenée pour sa religion [Que n'aurait-elle pas fait si elle avait connu Francesco di Lampedusa ?], suite à une invasion de son cher pays qui datait des premiers temps de l'Hégire… c'est dire… ça commençait à être un peu longuet !
Alors elle ne fit pas dans le détail… elle vira tous ceux qui n'étaient pas de sa religion [la catholique comme son surnom l'indique] … elle expulsa aussi les Juifs - les Séfarades comme on disait - ceux qui en 70 avaient fui dans l'Empire romain d'alors, côté Sud.
Elle était méchante !
C'est la conclusion qu'en tirèrent les peu sachant… ceux qui ignorent que la belle Isabelle fut à l'origine de cette catastrophe de « l'or des Amériques » qui a pourri l'Ibérie jusqu'à plus soif, au point qu'il fallut attendre les communistes de notre temps pour que l'on reparle de ce cap… de cette péninsule !
Pour les arabes je ne sais mais pour les juifs ce fut une chance… pour eux… pour ces malheureux expulsés ontologiques qui arrivèrent à se caser en Europe et qui s'ashkénasèrent lentement, petitement, modestement pour le plus grand profit des Celtes et des Germains. Ils ne devinrent pas tous tailleurs ou banquiers… on ne compte plus tous ceux à qui on décerna le prix Nobel, catégorie des Sciences dures !
La Gaule profita peu de cette manne… il y avait trop d'antisémites… comme on peut le constater ici et maintenant !! C'est tout juste si on peut citer un dénommé Albéniz, un piano-bar qui fut célèbre sous la présidence du quatrième prince Souhmis !
Ce serait une belle revanche - et une bonne leçon pour notre cher pays - si un individu de cet acabit, s'emparant des locaux élyséens vacants, s'en venait à nous en Reconquistador !
Rédigé par : Bill Noir | 08 décembre 2021 à 08:05
@ Cyril Lafon
"J'ai le devoir de vous informer que mon commentaire ne traitait nullement des déserts médicaux !"
Ah bon ?
"Je n'ai fait qu'évoquer une émission de télévision où les déserts médicaux ont été cités."
Je me disais bien que vous parliez quand même des déserts médicaux.
"Vous me tartinez sur les déserts médicaux alors qu'ils ne concernent pas l'ossature de mon commentaire !"
Si vous parlez des déserts médicaux, je parle des déserts médicaux. Si vous ne parlez pas des déserts médicaux, je n'ai pas de raison particulière de parler des déserts médicaux.
Sinon, sur le fond du reste de votre commentaire, je vous laisse en débattre avec Gavot. Comme il vous a fait la courtoisie de vous répondre sur ce point, je ne jugeais pas utile de faire doublon.
Je pense, quant à moi, qu'il n'est pas acceptable que la justice ait un traitement purement formel de thématiques médicales devant un tribunal administratif. Heureusement qu'il existe des recours, limités et foireux, jusqu'à la CEDH quand on se fait castrer en loucedé.
"Gauer et autres c. France 23 octobre 2012. Cette affaire concernait la stérilisation dans un but contraceptif, sans leur consentement préalable, de cinq jeunes femmes handicapées mentales qui étaient hébergées et employées dans un centre d'aide par le travail (CAT). Elles se plaignaient en particulier de l'atteinte portée à leur intégrité physique du fait de la stérilisation qu'elles avaient subie sans que leur consentement ait été requis." -- fiche thématique de la CEDH, mai 2021.
"En avril 2006, le tribunal rejeta la plainte pénale. Il jugea que l'intervention chirurgicale n'était pas illégale, le consentement des requérants n'étant pas requis. Cette décision fut confirmée en appel en mars 2007. La cour d'appel constata que les stérilisations avaient été pratiquées pour des raisons médicales, que les ligatures des trompes n'avaient pas été irréversibles et que les requérantes n'avaient pas été défigurées ou handicapées de façon permanente au sens de la législation française. Considérant qu'il était extrêmement difficile, voire impossible, pour les personnes atteintes d'un handicap mental grave (comme les requérants) d'assumer un rôle parental, le tribunal jugea que les médecins avaient agi dans l'intérêt des requérants. La chambre criminelle de la Cour de cassation déclara le pourvoi des requérants irrecevable." -- Interights
Tranquille, Raoul.
Jugé au nom du Peuple Français, i.e. les Fous Furieux Associés.
Abolissons donc la possibilité de faire appel...
Ils font en effet quand même ch**r, ces malades mentaux, à se sentir persécutés pour rien !! Comme s'ils avaient eu à subir le traumatisme de se faire vacciner !! Non mais !!
Ben voyons...
Entre nous, soit dit en passant, quand je note l'existence de ce type de comportements, et, pire encore, les jugements en 2006, puis en appel en 2007, puis en cour de Cass'... entre nous, les déserts médicaux, je suis pour. À fond pour. Que ces gens s'occupent donc de leurs fesses et cessent de considérer que le summum de la Science et de la Rationalité serait de s'occuper des fesses des autres au prétexte, comme le disent certains ici, de "prendre soin des plus faibles". Ce qui serait, paraît-il, une cardinale vertu religieuse, trouvant son apothéose dans la pratique de la castration en loucedé.
Eh bien, "les plus faibles", ils aimeraient bien pouvoir davantage contester, avec les moyens de la loi, les traitements dégradants qu'ils subissent au prétexte (roucoulement religieux autosatisfait) de "prendre soin" d'eux.
Bas les pattes.
Et si on ne peut pas aller en appel, il faudra bien que les "plus faibles" se défendent en dehors du cadre sanctionné par la loi contre les cinglés qui veulent "prendre soin d'eux" en les castrant.
Veuillez donc maintenir la possibilité de faire appel. Ne serait-ce que pour la forme. Car, en ce qui concerne le fond, on sait bien de quel suave misérabilisme et de quelle puante prétention autosatisfaite à la morale il est fait.
Surtout de la part de gens qui n'ont pas eu les coglioni de qualifier Didier Raoult de charlatan.
Rédigé par : F68.10 | 08 décembre 2021 à 00:06
@ Yves | 07 décembre 2021 à 19:50
Les juifs et les musulmans étaient alliés contre l'Inquisition instituée par Isabelle la Catholique.
O tempus fugit.
Rédigé par : vamonos | 07 décembre 2021 à 22:32
@ Bill Noir 07 décembre 2021 11:52
Quelle lecture devons-nous faire de votre commentaire ?
Vu que j'apprécie Claude Luçon je préfère penser que c'est un hommage à sa lucidité malgré son grand âge.
Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai un doute sur votre admiration...
Si le doute devait être levé, votre commentaire manque du respect dû au grand âge de Claude Luçon.
J'aime bien les joutes entre commentateurs, quitte parfois à mettre un peu d'huile sur le feu, mais votre intervention a une connotation méprisante que je trouve bien peu admissible.
Ça plaît ou ça ne plaît pas, mais je le dis quand même.
Rédigé par : stephane | 07 décembre 2021 à 21:02
@ Ninive
Il ne s'agit nullement de mettre les avocats au chômage, les avocats ne constituent pas dans mes écrits la finalité de ma pensée, ma pensée est orientée sur le confort de la Justice, la fluidité de son fonctionnement. Il est vrai que l'interdiction de l'appel, pour certains procès, réduirait substantiellement le champ d'action des avocats, notamment de la défense.
Une bonne réforme peut déplaire à certains, j'en conviens, rien ne contente tous le monde. Je dirais aux avocats que l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions.
Je ne vois pas ce que la jurisprudence vient faire dans votre commentaire.
Le code pénal qui punit le meurtrier de 20 années de réclusion criminelle est le Code pénal des Français, la Justice est rendue au nom du peuple français, c'est la jurisprudence édictée au nom du peuple français.
Ma pensée vise à sacraliser les bons jugements, dans les bons procès sans qu'il y ait erreur sur la personne de l'accusé.
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@ Gavot
Le fait que nombre de pays au monde aient un double degré de juridiction ne prouve en rien l'illégitimité, voire l'immoralité de l'interdiction de l'appel pour certains procès. Le début de votre commentaire ne saurait ériger en panacée juridique universelle l'automaticité de l'appel.
Une opinion majoritaire n'est pas forcément la meilleure, de même qu'une institution majoritaire n'est pas forcément la plus pertinente et la plus réaliste.
Qui déciderait si une affaire a bien été jugée, écrivez-vous ?
Il n'y aurait pas de décideurs extérieurs au procès, tel un jury ?
La peine infligée par le magistrat judiciaire, au nom du peuple français rappelons-le, suite aux plaidoiries des avocats de l'accusation et de la défense, faisant eux-mêmes suite au réquisitoire du Procureur de la République ou de l'avocat général, une fois la preuve de la culpabilité apportée, suffit à faire du procès une réussite de l'institution judiciaire, conformément aux dispositions du Code pénal.
Pour nombre d'affaires, nous pouvons entendre "il faut laisser la Justice faire son travail", c'est exactement ce que je pense et lorsque ce travail est bien fait, tout simplement on ne le refait pas !
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@ Xavier NEBOUT
Le début de votre commentaire est tout simplement nul !
Il y a de la rudesse, de la falsification, de la malhonnêteté intellectuelle et sans nul doute une absolue méconnaissance du notariat. Le seul crédit que j'apporte néanmoins à ce début de commentaire est que, malgré sa médiocrité, il signifie quelque chose.
Quant au reste, je n'ai tout simplement rien compris mais ceci n'est pas bien grave.
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@ F68.10
Monsieur,
J'ai le devoir de vous informer que mon commentaire ne traitait nullement des déserts médicaux !
Je n'ai fait qu'évoquer une émission de télévision où les déserts médicaux ont été cités.
Vous me tartinez sur les déserts médicaux alors qu'ils ne concernent pas l'ossature de mon commentaire !
Un petit point cependant, tant qu'on y est, dans cette émission une habitante se plaignait que le médecin le plus proche se trouve à 60 kilomètres de son domicile !
120 kilomètres pour consulter un médecin, effectivement, c'est normal.
Oui c'est normal qu'en France, en 2021, dans certaines régions, il faille faire 120 kilomètres pour consulter un médecin !
Effectivement, pour les septuagénaires, octogénaires et nonagénaires, c'est très bien !
Rédigé par : Cyril Lafon | 07 décembre 2021 à 20:45
@ Tipaza 08:38
On peut être surpris du choix de la Reconquista comme modèle.
Isabelle a certes chassé d'Espagne les Musulmans (Arabes et Berbères) mais aussi d'autres Berbères, les Judíos.
Qui veut le départ des Séfarades de notre pays ?
Rédigé par : Yves | 07 décembre 2021 à 19:50
Bonsoir Philippe,
Bizarre cette antienne débile qui considère que les juges devraient s'abstenir sur les politiques.
Je comprends les crétino-macronistes d'avoir ce type d'avis. Leur champion, quand on se donnera la peine de gratter, va avoir du fil à retordre. Suivez Pfizer, Alstom...
Imaginons un ministre qui aurait couvert la vente de poches de sang, contaminés par un dangereux virus. Faut-il que la justice ferme les yeux, fasse semblant, ne condamne que les seconds couteaux ? Non, ce serait injuste, inimaginable, pas dans le pays des droâdelome.
Ou un président qui mettrait un pays à feu et à sang pour couvrir des turpitudes électorales. N'y pensons pas, pas possible chez nous. Nos politiciens sont intègres.
Imaginons des employés des contribuables qui se payent leur maison, appartement en notes de frais ? Allons, ça se saurait. Et nos employés sont honnêtes.
Les juges ne s'intéressent pas assez aux politiques, le regretté Elf-Gabon en rigole encore.
Rédigé par : Jérôme | 07 décembre 2021 à 19:13
Pardon à nos hôtes pour cette diversion !
Si j'avais le talent de Stéphane Hessel j'en ferais un essai et le publierais !
Mon statut de commentateur de Justice au singulier me suffit, j'en profite !
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@ Tipaza | 07 décembre 2021 à 08:38
"Moi, ça m'est égal, j'ai 20 ans dans mon coeur depuis longtemps."
Mais avec un rien d'aigreur Tipaza, vous et moi savons pourquoi !
J'ai suivi sur BFM TV le discours de Zemmour dans sa totalité, comme tout gamin de 20 ans, ou fan de Fillon, sauf que moi il m'a indigné, dégoûté.
C'était une insulte à la France.
Il a annoncé la création de son parti qui s'appelle bien "Reconquête".
Au départ nous ne voyions pas ce qui se passait à l'arrière du public, sa TV le censurait !
Je n'approuve pas et n'ai jamais approuvé la violence d'où qu'elle vienne !
Zemmour ne fait rien pour l'éviter, au contraire il fait tout par son propos pour l'exciter.
Vous me rappelez l'histoire mais vous oubliez ce qui est l'important à propos de Zemmour :
Les Kabyles ou Berbères, juifs, puis plus tard musulmans, vivent en Afrique du Nord depuis probablement deux millénaires. Ils étaient déjà là quand les Romains s'y sont installés.
Zemmour dans son discours a précisé qu'il était, je le cite : "un petit juif berbère venu d'ailleurs", un immigrant né en France donc.
Le premier Français par le sol de sa lignée généalogique.
Comment serait il Français autrement ?
D'après Wikipédia "par le décret Crémieux (du nom d'Adolphe Crémieux) qui attribue d'office en 1870 la citoyenneté française aux « Israélites indigènes » d'Algérie, c'est-à-dire aux 35 000 « juifs »" mais pas encore aux indigènes musulmans, mais surtout pour un besoin politique d'alors.
Les Berbères, ou Barbares, encore au début du XVIIIe siècle étaient de vaillants pirates qui attaquaient et rançonnaient le trafic commercial marin en Méditerranée. Ils en profitaient même pour capturer quelques chrétiens dont ils faisaient leurs esclaves, vendant les femmes chrétiennes au plus offrant.
J'ai deux tableaux pendus sur un de mes murs, achetés chez un antiquaire d'Alger à l'époque de Houari Boumédiène, où l'on voit des jeunes femmes européennes semi-nues assises par terre pendant que des Berbères, alias barbares, debout, vêtus de turban et djellaba, semblent débattre du prix de vente de ces esclaves chrétiennes.
Dans les années 1970 donc les Berbères d'alors n'étaient toujours pas choqués de vendre ce genre d'oeuvre.
Autre détail, les Américains ont traversé l'Atlantique pour participer aux combats avec les Européens contre les Berbères au point que la première ligne de l'hymne du corps des US Marines, créé en 1794, est "From the Hights of Montezuma to the Shores of Tripoli".
QUESTIONS:
1. Parmi ces barbares pratiquant le piratage et l'esclavage jusqu'en 1830 y avait-il des ancêtres de Zemmour ?
2. Devenu Français en 1870 ses ancêtres n'ont pu se battre dans les rangs de l'armée française en 1870/71, mais en bons patriotes les descendants de la lignée Zemmour ont-ils défendu, armes à la main, le territoire national en 14/18 et en 40/45 ? Si oui la lignée de ses père et grands-pères était-elle au moins représentée parmi le troupes FFL indigènes qui ont débarqué le 15 août 1945 ?
On peut en douter quand on voit la façon dont leur héritier manipule une arme de précision ! Porter les armes chez eux a dû se limiter au sabre d'abordage !
3. Pourquoi personne ne rappelle-t-il à Eric Zemmour ce qu'est son vrai passé qui n'a rien de français ? Il n'a pas sa place dans les 1000 ans auxquels il se réfère !
Pour sa supposée idole, Charles de Gaulle, un Français était mi-franc et mi-celte, ce qui est mon cas et me permet d'apostropher Zemmour sur le sujet car lui n'a pas un seul chromosome franc ou celte dans son sang. Sauf peut-être si un de ses ancêtres blessé en 14/18 avait reçu une injection de sang donné d'un Franc ou d'un Celte.
Il est citoyen français, je ne le lui conteste pas, mais seulement par le fait du hasard car ses parents en quittant l'Afrique du Nord, qui n'était pas encore l'Algérie à l'époque, après 1952, n'ont pas fait comme nombre de leurs compatriotes : émigrer vers le nouvel Etat d'Israël né en 1948, où leurs coreligionnaires allaient en masse ; de partout dans le monde, vraiment "reconquérir" la terre de leurs ancêtres et en faire une brillante démocratie ! Bien sûr il fallait du courage pour ce faire, mais la France était redevenue plus douce !
En octobre 1954, transitant à Rome entre Paris et Koweït, dans le hall de l'aéroport j'ai été entraîné dans une danse par une bande de jeunes gens, garçons et filles, qui chantaient en hébreu et dansaient en attendant leur avion pour Israël. Ils allaient se battre, pas se mettre à l'abri, ils avaient à peine plus de 20 ans comme moi !
En 1956, rappelé de Mozambique lors de l'affaire de Suez, qui sait j'aurais peut-être pu me battre à côté de l'un d'eux contre Nasser !
Qu'a fait Zemmour pour notre pays à part en profiter ?
L'exploiter ! S'enrichir !
Et maintenant semer la haine et s'organiser une troupe de gamins issus de Sciences Po qui fut une grande école mais est devenu un bazar, une école qui n'arrête pas de se déshonorer depuis quelques années, une troupe pour le suivre comme les troupes fascistes de Mussolini.
On n'enseigne plus la patriotisme et l'histoire récente à Sciences Po ?
Zemmour en plus de tous les droits dont il a profité en n'étant pas vraiment Français, et de toute la liberté dont il a abusé, est un affront pour moi et tous les Français qui aiment ce pays, pays qu'il pousse au déclin.
Il lui reste un droit et une liberté : se taire !
Et un devoir : s'excuser auprès de tous ceux qui se sont battus pour ce pays depuis mille ans, morts comme vivants, à commencer par nos jeunes soldats qui meurent pour lui au Mali, comme mes contemporains sont allés mourir en Algérie à la place de ses parents et inciter leurs contemporains, des jeunes ballots tous bourgeois, "Z" et dodus, tous cancres de nos universités, comme lui le fut, de s'excuser de même !
Le diplôme ne fait pas l'Homme, c'est le contraire !
Rédigé par : Claude Luçon | 07 décembre 2021 à 19:06
Billet, Monsieur Bilger, qui est une parfaite analyse de la situation actuelle de la Justice. Quant à le commenter en détail, je rejoins les avis de Serge HIREL | 06 décembre 2021 à 11:33 et Solon | 06 décembre 2021 à 16:06.
Trois points complémentaires me semblent essentiels :
- arrêter d'encombrer le Justice avec les délits toujours plus nombreux dus à l'inflation législative systématique et permanente. On en arrive même à judiciariser les opinions parce que non conformes à la doxa en vigueur. Chaque infraction paraissant nouvelle donne lieu à une nouvelle loi qui rajoute systématiquement des délits sur lesquels les Parquets et les juges sont contraints d'instrumenter. C'est au Parlement de ne pas se laisser encombrer inutilement par l'Exécutif ni d'encombrer la législation d'éléments qui me paraissent de plus en plus superfétatoires ;
- simplifier la procédure, notamment pénale, qui dilapide inutilement le temps des services d'enquête, avec concomitamment à la complexification le risque toujours plus accru de nullité de pièces de procédure ;
- supprimer les pôles d'instruction qui ont éloigné les juges d'instruction des anciens TGI devenus tribunaux judiciaires sans juge d’instruction. Au lieu d'accroître le nombre des juges d'instruction dans chaque ressort pour y créer un pôle d'instruction collégial, on a regroupé les juges d'instruction dans des juridictions situées à des dizaines de kilomètres des ex-TGI au prétexte de collégialité et de meilleure efficacité, ce qui à mon sens reste à prouver. Ce qui a aussi pour effet de priver les tribunaux judiciaires du traitement complet des affaires qu'ils ont à traiter à leur niveau, source possible de démotivation des magistrats.
Rédigé par : Robert | 07 décembre 2021 à 17:33
@ Gavot (@Cyril Lafon)
"Les niaiseries que vous énoncez (...) mériteraient de vous infliger un cours de droit."
Un simple cours d'histoire sur l'affaire Dreyfus devrait suffire…
Quoique à ce niveau de niaiserie ce ne soit pas gagné…
Rédigé par : sbriglia | 07 décembre 2021 à 16:16
@ Tipaza 8h38
"À propos de "Reconquête", intitulé du nouveau parti de Zemmour, je ne l'ai vu mentionné nulle part, mais je ne lis pas tout, savez-vous que c'est directement inspiré d'un épisode de l'histoire d'Espagne qui a duré plusieurs siècles, et qui porte le nom de "Reconquista", la reconquête du territoire sur les Maures, qui a fini par les bouter hors d'Espagne en 1492"
Je ne saurais trop conseiller la lecture de l'ouvrage, énorme d'érudition, de Serafin Fanjul "Al-Andalus, l'invention d'un mythe" qui remet totalement en question l'hymne au "vivre-ensemble" dans l'Espagne du VIIIe siècle. Loin du paradis du métissage culturel et ethnique, la réalité décrite par l'auteur nous enseigne que les musulmans ont tout entrepris pour vassaliser les chrétiens...
À méditer et surtout à lire !
https://institut-iliade.com/al-andalus-linvention-dun-mythe-de-serafin-fanjul/
Rédigé par : caroff | 07 décembre 2021 à 14:55
@ Cyril Lafon
"Nombre d'idées ont été émises, entre autres l'obligation faite aux jeunes médecins de s'implanter dans un "désert médical", pour lutter contre ce qu'il est convenu d'appeler les déserts médicaux"
Ouais, ouais. Bien sûr. Forcer les gens à aller bosser à tel ou tel endroit. Surtout quand ils sont "jeunes", hein... Sale habitude française.
"Les déserts médicaux ont été construits de toutes pièces. Personne ne parviendra jamais à forcer un médecin à s’installer sur des territoires dans lesquels personne ne vit. Un désert n'est pas que médical mais global." -- Guy Vallancien.
Mais, évidemment, plutôt que de rendre les déserts médicaux moins déserts tout court, ou aussi, le cas échéant, pratiquer une politique de l'offre qui convaincraient les gens de s'établir, vous, vous voulez... forcer les médecins à vivre à tel ou tel endroit.
Le syndrome Éducation nationale, en somme. T'es prof ? Jeune prof ? Viens, je vais te dire où je te force à travailler. Et puis tant qu'on y est, je te colle un devoir de réserve.
Il serait vraiment temps que vous opériez une petite révolution mentale. Et que vous compreniez que si un désert médical est un désert médical, c'est parce que le désert médical est un... désert. Ou une zone de non-droit.
Si vous voulez rendre les "déserts médicaux" attractifs, il convient non pas de mettre des obligations pour forcer les médecins à bosser là où ils ne le veulent pas, mais de créer des régimes attractifs pour les "déserts médicaux" et qu'ils décident de s'y installer. Dans la mesure du possible.
Et, au fond: les déserts médicaux sont corrélés à un moindre dynamisme économique.
Si votre patelin n'a pas eu la présence d'esprit de faire venir des multinationales sur son territoire, ce n'est pas ma faute, hein... et le désert médical en est alors une conséquence.
Je ne vois pas pourquoi j'aurais pitié de bleds qui prônent l'immobilisme et qui se plaignent des conséquences.
Rédigé par : F68.10 | 07 décembre 2021 à 14:54
Je viens de m'apercevoir qu'en changeant une dizaine de mots dans votre billet, ce dernier aurait fort bien pu avoir été écrit par Mirabeau ou Barnave au printemps 1789. Prémonition ?
"Que la Monarchie cesse de présenter les Etats généraux comme la solution miraculeuse qui viendrait enfin régler les problèmes budgétaires qu'on a refusé d'aborder depuis Turgot ! Le contrôleur général des finances actuel vise, comme un cheveu de dernière minute sur la soupe de l'indifférence, à faire illusion pour feindre de rattraper ce qui n'a pas été accompli ni même voulu !
L'abbé Sieyès a raison quand il déclare ceci : "À la lecture du mode de scrutin des Etats, nous avons le sentiment que quelque chose est joué d'avance, auquel on donne un vernis démocratique avec une consultation citoyenne".
Il ne faut pas oublier non plus qu'en 1787 et 1788, les notables avaient déjà eu droit à des "Grandes messes" de réflexion dont la finalité profonde était de simuler des avancées fiscales dont on savait à coup sûr qu'elles ne seraient ni effectives ni opératoires.
Louis XVI, s'il voit peser sur son règne des contraintes, des négligences et des indifférences léguées par d'autres, n'a rien fait en revanche pour créer une embellie durable. Bien au contraire. Le bilan est étique. Il s'est intéressé de trop près à certaines nominations, s'est offert un voyage de grande classe à Cherbourg pour donner le change, mais le réel n'était pas son souci. Enfin il a fini par aborder une problématique sérieuse : celle de la levée de nouveaux impôts.
C'est vraiment peu".
Rédigé par : Metsys | 07 décembre 2021 à 13:19
@ Claude Luçon
J'ai vu aussi le sondage.
Bertrand est définitivement recalé.
Une hypothèse n'est toutefois pas étudiée: l'absence de Macron au deuxième tour. C'est étonnant non ?
Rédigé par : stephane | 07 décembre 2021 à 13:09
« Le premier sondage du jour » jaillit pour nous de la source d'un EHPAD provincial, cadeau d'un foreur de 90 annuités de profondeur.
Rédigé par : Bill Noir | 07 décembre 2021 à 11:52
@ Cyril Lafon
Déjà que la plupart des notaires ne valent pas bien cher comme juristes, on peut dire que comme clerc, vous mettez le paquet !
Après la justice du seigneur rendue au nom du roi, on en appelle directement à ce dernier, comme un petit frère obéit à son grand frère et peut se plaindre au père s'il abuse de son pouvoir.
Sinon, le grand frère est l'égal du père.
Capito ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 décembre 2021 à 11:42
@ Tipaza 7 décembre 8h38
« Reconquista »… ce nom va de soi !
Rédigé par : Bill Noir | 07 décembre 2021 à 11:31
Les magistrats feront peur à la pègre médiatique lorsqu'ils disposeront d'un minimum de culture comprenant le spirituel, mot dont le sens est quasiment perdu depuis longtemps dans notre pays.
Il faudrait d'abord qu'ils connaissent le sens du mot justice, car les mots forment la pensée, et les sons forment les mots.
Ju, comme de Jupiter, juspitar, c'est le jour au sens de lumière du jour. Facile.
Ice dérive d'un vocatif, l'invocation du juste.
Là où ça se complique, c'est que Ju et Di ont la même origine. Une différence de prononciation remontant à bien loin. Peut-être que plus c'est "di", plus c'est brillant.
Or, "Di", c'est la racine de Dieu.
Et nous voyons dans les premiers vers du reg veda, que la lumière est père.
En somme, rien n'a changé avec le christianisme.
C'est donc à juste titre que ne leur en déplaise, les magistrats portent la robe de deuil du Christ de l'ancienne justice ecclésiastique. Ce n'est pas seulement une tradition sacramentelle de la ripoublique comme ils le pensent généralement - à supposer qu'il se soient penchés sur le sacramentel.
Dieu, est en fait inhérent à la nature humaine, et pour en sortir, on devrait appeler la justice, "gardienne de la loi" ou autre, et sans robe.
Mais alors qu'elle n'inspire pas beaucoup confiance, qu'en serait-il ?
En réalité, une société repose donc sur une nécessaire part de symbolique et de sacré à l'échelle d'une nation.
Ceci bien incrusté, pour qu'une justice soit juste, la loi doit être juste, et il n'est de loi juste que venant du père, et donc d'un pouvoir symbolisé par un roi sacré.
Alors, on commencera à pouvoir parler de justice, et non de justicerie politicarde où la carrière passe avant tout.
Lorsque JMLP a été condamné pour le "détail", condamnation inouïe ne reposant sur absolument rien d'autre qu'un numéro d'indignation hypocrite de la pègre bien-pensante - la faute relevait tout au plus d'une indélicatesse pour les descendants des victimes, et on aurait du mal à cerner un préjudice moral.
Combien de magistrats se sont élevés pour rendre leur robe ? Aucun.
Alors quand on en verra un le faire, on pourra commencer à parler de la haute idée que la magistrature se fait de sa fonction.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 décembre 2021 à 11:26
Les soi-disant derniers sondages ont été faits juste avant le discours de Villepinte. Une escroquerie médiatique pour influer sur ceux qui vont suivre.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 décembre 2021 à 10:47
Une petite question.
Les messieurs-dames figurant sur la photographie d'illustration seront peut-être pour certains appelé(e)s à se prononcer tôt ou tard au sujet « d'appels à la haine » (appellation bien commode qui permet de diaboliser souvent de façon spécieuse des opinions divergentes, mais passons).
Mais alors, n'y a-t-il pas quelque chose d'illogique et de choquant dans le fait qu'eux-mêmes, s'abritant sous l’emblème du poing levé symbole de haine associé à d'innombrables crimes dans l'histoire de l'humanité depuis un siècle, se permettent de condamner autrui sous ce chef d'accusation ?
Rédigé par : Exilé | 07 décembre 2021 à 10:35
@ Cyril Lafon | 06 décembre 2021 à 20:34
Les niaiseries que vous énoncez longuement sur votre réforme personnelle de la justice visant à interdire purement et simplement l'appel afin de désencombrer la justice mériteraient de vous infliger un cours de droit.
Je me contenterai de soumettre à votre sagacité deux réflexions qui devraient vous interpeller : tout d'abord, toutes les démocraties et même la grande majorité des dictatures ont un double degré de juridiction qui est un rempart nécessaire notamment contre l'erreur ou l'arbitraire.
Ensuite, si j'ai bien compris votre raisonnement (!) l'interdiction de l'appel ne concernerait que les affaires ayant été parfaitement jugées sur le fond comme sur la forme. Bien, bien, et qui va donc décider qu'elles ont été parfaitement jugées ces affaires ? Personnellement, pour affiner votre brillante idée, je proposerais que ce soit des magistrats, différents des premiers, qui réexamineraient à la demande d'au moins une des parties toute l'affaire et qui pourraient siéger... à la cour d'appel par exemple.
Rédigé par : Gavot | 07 décembre 2021 à 09:05
@ Claude Luçon | 06 décembre 2021 à 20:57
"Mieux, qui a massivement fourni les 17 % de Valérie ? Les plus de 65 ans"
On voit par là qu'il est urgent pour la santé politique de la France de cesser de vacciner cette catégorie de la population !
Moi, ça m'est égal, j'ai 20 ans dans mon coeur depuis longtemps. Avez-vous remarqué le nombre de jeunes au meeting de Zemmour, nous étions largement majoritaires, et prêts à la reconquête.
À propos de "Reconquête" intitulé du nouveau parti de Zemmour, je ne l'ai vu mentionné nulle part, mais je ne lis pas tout, savez-vous que c'est directement inspiré d'un épisode de l'histoire d'Espagne qui a duré plusieurs siècles, et qui porte le nom de "Reconquista", la reconquête du territoire sur les Maures, qui a fini par les bouter hors d'Espagne en 1492, en même temps que Christophe Colomb découvrait, et prenait possession de l'Amérique.
Voilà un vrai "en même temps" grandiose !
Et saint Jacques de Compostelle, tellement célébré au Moyen Âge, est associé à cette reconquista.
Dans une des plus célèbres batailles contre les Maures, la légende dit qu'il est apparu venant du ciel sur un cheval blanc et qu'il les a défaits.
De là est venu son surnom de Matamore, qui signifie littéralement matamoros, tueur de Maures.
Ce petit cours d'histoire d'un jeune de quelques fois 20 ans à un ancien de nonante ans, est gratuit !
Rédigé par : Tipaza | 07 décembre 2021 à 08:38
MM. Mmes les magistrat.e.s, si vous pouviez avoir la pudeur et la décence de raser les murs et la mettre en sourdine ce serait un geste honorable de votre part.
Après avoir pourri et criminalisé le climat social avec vos cultures de l’excuse aux délinquants de votre gourou gauchiste Badinter, avoir soutenu Taubira l’indépendantiste délinquante qui aurait dû faire de la prison après ses exploits en Guyane et approuvé par vos silences complices vos odieux collègues extrêmes gauchistes du SM de Sire-Marin, leur mur des cons et leurs affiches ignobles contre la police, vous continuez en beauté avec le pire de tous, le bidochon EDM ministre des criminels qui s’est pris une belle avoinée dans le Nord contre le RN.
Votre institution gangrenée par l’ultra gauchisme islamo collabo a participé activement à la destruction du pays en condamnant des groupes patriotes tels les GI qui faisaient votre travail, l’Alvarium sans cesse attaqué par les fachos antifanazis impunis par votre caste complice.
Vos incessants rappels à la loi contre des jeunes majeurs renommés mineurs par vos lois scélérates favorables aux meutes et hordes arabo-africaines criminelles, les multirelaxes de ces multirécidivistes sous des prétextes odieux : « ils n’ont pas les codes, il faut les réinsérer, les assimiler, leur tendre la main, les relâcher dans la nature, les viols c’est dans leurs cultures etc. » font de vous les premiers responsables coupables du climat sanglant qui règne dans nos rues, du record d’insécurité et de crimes contre des innocents par vos protégés.
Tout comme les nervis fachos antifanazis ultragauche des SOS Racisme et autres associations de la haine de gauche jamais dissoutes celles-là comme c’est bizarre, vous servez en bons lèche-babouches Macroneron le pyromane incendiaire du pays qui règne par la peur et la division.
Allez au diable bande de malfrats ensoutannés dont l’honneur se limite à un doigt !
Vive Zemmour, les GI, l’Alvarium et autres groupes identitaires patriotes civiques qui défendent la France, sa race, son histoire, sa culture, sa religion et son identité.
On dit bien qu’il n’y a pas plus racistes que les antiracistes, on en a eu la preuve à Villepinte avec les chemises brunes des SOS Racisme et ses antifanazis violents qui propagent la haine dans le pays tels ceux des sinistres années trente et leur Sopo à petite moustache carrée qui a fait führer dans toute l’Europe.
Rédigé par : sylvain | 07 décembre 2021 à 07:25
@ genau | 06 décembre 2021 à 11:52
"Le patelin pervers... l'ironie à clous..."
C'est en effet ce que perçoit, de l'extérieur, le profane que je suis. Pas fâché qu'un professionnel comme vous le confirme.
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@ Solon | 06 décembre 2021 à 16:06
"Depuis plus d'un quart de siècle, le rôle dévolu à la Justice n'a cessé de grandir. Les magistrats interviennent dorénavant sur des questions dont il n'est pas évident qu'elles devraient relever de leur compétence et qui paraissent de plus en plus toucher à l'opportunité politique. La séparation des pouvoirs, dans son acception classique, est mise à mal par les pratiques actuelles."
Et ce n'est pas une dérive exclusivement française, ni même propre à l'Union européenne, cible de toutes les détestations.
Voyez la tribune qui vient d'être publiée dans le Daily Telegraph de Londres, qui déplore que le gouvernement des juges, en vigueur aux États-Unis depuis leur fondation, touche maintenant la Grande-Bretagne : les juges sont devenus trop puissants, affirme ce chroniqueur, faisant allusion à de récents événements survenus dans son pays.
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@ Ninive | 06 décembre 2021 à 19:02
Votre naïveté et votre ignorance sont confondantes. Les Trente Glorieuses, c'était le paradis sur terre, nous sommes bien d'accord ? Le général de Gôl, c'est un saint laïc, vous en conviendrez avec moi ?
Eh bien ! La prétendue "défiguration" de l'Élysée que vous nous mettez sous le nez, dont Brigitte Macron serait responsable, c'est trait pour trait celle à laquelle a procédé Georges Pompidou. Féru d'art contemporain, il a fait redécorer plusieurs pièces de l'Élysée par le designer Pierre Paulin.
Celui-ci avait répondu aux commandes d'une branche spéciale du Mobilier National, destinée à mettre en valeur les artistes français contemporains, et créée par... André Malraux lui-même ! Malraux était de la jaquette, lui aussi ?
Les meubles "scandaleux" choisis par Brigitte Macron ressemblent beaucoup à ceux de Pierre Paulin (1927-2009), qu'on trouve maintenant dans les musées.
Quant à la tapisserie qui se trouve au mur, elle est de Miro (1893-1983), c'est à dire un artiste tout à fait classique aujourd'hui.
Je vous rassure : ni Pompidou, ni Macron n'ont "massacré" l'Élysée. Les meubles, les tapis, les tableaux aux murs, tout cela est éphémère et réversible. Vos ravissantes pâtisseries Louis XV n'ont nullement disparu. Elles dorment à l'abri du Mobilier National, et retrouveront leur place dès qu'Éric Zemmour se fera sacrer roi de France à l'Élysée, tel son modèle Bonaparte.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 décembre 2021 à 01:04
Je viens de voir le premier sondage du jour sur LCI.
Tout en conservant mes réserves et doutes à l'égard des sondages, quand même :
Emmanuel Macron 25 %
Marine Le Pen 17 %
Valérie Pécresse 17 %
Eric Zemmour 13 %
Mieux, dans la confrontation au 2ème tour
Emmanuel Macron 52 %
Valérie Pécresse 48 %
après seulement un jour de campagne électorale alors qu'EM la fait depuis six mois !
Qui c'est qu'avait raison sur ce blog ??
Mieux, qui a massivement fourni les 17 % de Valérie ? Les plus de 65 ans, ceux qui traditionnellement votent le plus.
Comme quoi la vieillesse n'est pas un naufrage, mais reste bien la sagesse !
Je viens de perdre le peu de modestie qui me restait !
Philippe peut se détendre, Macron va prendre le relais côté soucis.
Plus que les magistrats c'est une blonde qui va lui faire peur à partir de maintenant et pas celle qui le prétendait !
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@ Yves | 06 décembre 2021 à 19:18
Touché !
Mais...
Je portais toujours des culottes courtes à 26 ans au Mozambique en chassant le buffle, pas des papillons, et jouais en creusant des trous jusqu'à 3 000 mètres, pas pour y chercher des billes mais du pétrole, nous pétroliers n'étions que de grands gamins :)
Rédigé par : Claude Luçon | 06 décembre 2021 à 20:57
@ Ninive | 06 décembre 2021 à 19:02
Je suis d'accord, la nouvelle salle des fêtes fait un peu funérarium.
C'est dans l'air du temps.
Rédigé par : anne-marie marson | 06 décembre 2021 à 20:54
Il y a une quinzaine de jours ou trois semaines, je ne sais plus exactement, j'ai vu une émission de télévision, que certains d'entre vous ont pu voir également, présentée sur France 2 par Julian Bugier en première partie de soirée, intitulée "J'ai une idée pour la France".
Dans cette émission, des anonymes se sont exprimés. Après un bref reportage, ils étaient amenés à exprimer sur le plateau une idée qui devait être par la suite soumise à un petit débat entre les invités, parmi eux, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Nombre d'idées ont été émises, entre autres l'obligation faite aux jeunes médecins de s'implanter dans un "désert médical", pour lutter contre ce qu'il est convenu d'appeler les déserts médicaux, l'interdiction des smartphones pour les moins de 15 ans pour lutter contre le harcèlement psychologique sur les réseaux sociaux en ce sens qu'en deçà de cet âge, on n'a pas forcément besoin d'un téléphone portable, on peut avoir en effet une mûre réflexion sur l'opportunité d'un téléphone portable pour un collégien, à cet âge-là le réseau relationnel ne nécessite pas forcément la possession de cet appareil, cette idée m'a beaucoup séduit.
Pour en revenir sur le thème du billet de Monsieur Bilger, aucune idée sur la Justice n'a été émise. Eh bien moi, j'ai une idée sur la Justice, qui, mise en oeuvre, réduirait son coût, réduirait son explosif volume de travail, permettrait sans doute une meilleure acceptation de la part du peuple français, la Justice serait appréhendée, me semble-t-il, autrement.
Je pense qu'il faudrait, pour certaines affaires, supprimer la possibilité d'interjeter appel !
Appel interdit pour certaines affaires !
Pas toutes.
Quelles affaires ?
Les affaires ou procès qui ne devraient pas se rejuger dans une cour d'appel devraient remplir trois conditions qui devraient être cumulatives.
La première serait la certitude de la culpabilité de l'accusé, l'irréfutabilité de celle-ci. Il y a des affaires où on est sûr de la culpabilité de l'accusé, de par les preuves capitales qui accablent sa personne, flagrant délit, traces ADN où poils, cheveux, gouttes de sueur, sperme de l'accusé sont retrouvés sur la victime. La certitude de la culpabilité devrait être le premier critère d'interdiction de l'appel, afin d'éviter évidemment une erreur judiciaire.
A contrario, lorsqu'il n'y a aucune preuve irréfutable, comme Jean-Marc Deperrois condamné à 20 années de réclusion criminelle pour avoir empoisonné une fillette, Emilie Tanay, en juin 1994 avec un flacon de Josacyne, je veux bien qu'un appel survienne pour éclairer le procès, au nom des valeurs de la République française.
Deuxième condition, il faudrait que la sanction pénale infligée au justiciable soit celle expressément prévue par le Code pénal.
Exemple, un violeur encourt 15 années de prison, un meurtrier 20, un assassin 30, il ne saurait être question de condamner un violeur, meurtrier ou assassin à une peine moindre. Si l'on veut une acceptation de la justice, appliquons tout simplement les dispositions du Code pénal.
Sinon, à quoi sert-il ?
Étant clerc de notaire, si sur certains dossiers, je m'interdis, même avec l'accord du notaire, d'appliquer les règles du Code civil dans un dossier de vente immobilière ou un dossier de succession, il ne me reste donc qu'à quitter la France. Ce n'est pas du notariat, c'est de l'anarchie.
Troisième condition, il faudrait que la procédure civile, comme pénale, n'ait été en aucun cas entachée d'un vice, quel qu'il soit, vice de procédure ou vice de forme. Il faudrait que le procès se soit déroulé dans le strict respect des dispositions du Code de procédure civile et du Code de procédure pénale.
Ainsi, lorsque la culpabilité est assurée, lorsque la sanction pénale est celle expressément stipulée par le Code pénal, et lorsque le procès s'est déroulé en parfaite harmonie, lorsque les enquêteurs, policiers ou gendarmes, lorsque les magistrats du Parquet comme du Siège, lorsque les avocats ont parfaitement fait leur travail, conformément aux textes juridiques, dans les délais et avec la procédure appropriée, tout simplement on ne revient pas dessus.
Appel interdit.
On ne refait pas un travail bien fait à ce que je sache, au contraire, on le consacre.
Ceci réduirait drastiquement les affaires pendantes dans nombre de juridictions, précision faite que cette interdiction devrait frapper aussi bien les condamnés ayant commis une infraction délictuelle que ceux ayant commis une infraction criminelle, cette interdiction frapperait aussi bien l'homme qui bat la femme qui partage sa vie, que le trafiquant de drogue, le violeur ou le meurtrier !
Ceci réduirait le volume de travail de la justice, elle aurait forcément moins de dossiers. J'entends déjà le hurlement des avocats, bien sûr, leurs honoraires baisseraient.
Ceci éviterait à des pères, mères, frères ou soeurs, de revoir deux ou trois ans après le premier jugement d'une cour d'assises, à 200 ou 250 kilomètres, voire 300, le bourreau de leur fille, fils, frère ou soeur.
Trois ans après, on remet ça, avec toute l'instabilité que ceci apporte, instabilité psychologique, perturbation de la personnalité, apparition trop souvent de maladie...
L'interdiction de l'appel aurait pour fondement une meilleure Justice, plus rapide, moins coûteuse, plus acceptable.
Serait-il normal que Salah Abdeslam fasse appel du jugement qu'il va encaisser ? Après neuf mois de procès, on va remettre ça, aux frais des contribuables.
Eh bien non, moi, je m'y refuse, l'appel devrait être interdit.
Au nom de la Justice, pour une meilleure consécration de cette dernière, pour un climat plus apaisé.
Rédigé par : Cyril Lafon | 06 décembre 2021 à 20:34
J'ignore si madame Macron raconte le soir à son époux des contes de grands méchants magistrats pour l'aider à s'endormir, mais je trouve que la photographie d'illustration est assez inquiétante.
Rédigé par : Exilé | 06 décembre 2021 à 20:17
@ genau 6 décembre 11:52
Compliments, vous écrivez presque comme le Littré de Patrice Charoulet !
Magiuster, le plus grand.
Miniuster, le plus petit.
Je me souviens d'une époque lointaine (Claude Luçon portait des culottes courtes) où tous les ministres français avaient le même nom. C'est mon père qui nous le disait à table. Qu'il parle d'une reculade du ministre des Affaires étrangères, d'un mensonge du ministre de la Guerre, d'une facétie du ministre des Finances, nous, les enfants, nous savions bien que c'étaient des messieurs différents, pourtant il les appelait tous Minus Habens !
Rédigé par : Yves | 06 décembre 2021 à 19:18
Il me semble que la crédibilité de la magistrature ne pouvait évoluer dans un sens différent de celui que déplore Monsieur Bilger. Depuis plus d'un quart de siècle, le rôle dévolu à la Justice n'a cessé de grandir. Les magistrats interviennent dorénavant sur des questions dont il n'est pas évident qu'elles devraient relever de leur compétence et qui paraissent de plus en plus toucher à l'opportunité politique. La séparation des pouvoirs, dans son acception classique, est mise à mal par les pratiques actuelles.
Il n'est donc pas surprenant que les critiques se soient multipliées à mesure que la Justice sortait de son rôle traditionnel. D'autant que le corps des magistrats n'a pas semblé se défendre avec beaucoup de conviction contre les compétences nouvelles dont on le chargeait. Plus on en fait, plus on s'expose au jugement des citoyens. On ne peut pas parler de politisation délirante quand on nage en plein dans la politique. On objectera que les juges interviennent avec neutralité, modération, sans parti pris etc. Qui peut croire à cette infaillibilité ?
Rédigé par : Solon | 06 décembre 2021 à 16:06
Allons bon !
Voilà Philippe reparti dans le pessimisme.
Après le billet sur Valérie Pécresse on espérait que son optimisme était revenu et perdurerait... Hélas non !
Ils ne nous reste plus, à tous ici, qu'à voter pour Valérie Pécresse en 2022 pour aider son entourage à raviver l'état de béatitude qu'il nous avait décrit lors de ses dernières vacances :)
Rédigé par : Claude Luçon | 06 décembre 2021 à 15:19
Ce n'est pas tant les magistrats qui vont faire peur à E. Macron, eux, ils sont blindés et savent se défendre, à condition que tous les magistrats se mettent en rang de bataille et démontrent à E. Macron que ce n'est pas l'oeuf qui fait la poule.
À mon avis, ceux qui font le plus peur à E. Macron ce sont
E. Zemmour, Marine Le Pen, Eric Ciotti et Valérie Pécresse. Leurs adhérents, militants et enfin tous les électeurs français qui refusent catégoriquement et sans compromission, l'immigration clandestine de masse en continu sauront se faire entendre.
Les affrontements et bagarres ne sont pas à exclure... À Villepinte, ce n'est rien par rapport à ce qui pourrait se produire dans les semaines ou mois à venir.
Rédigé par : Ellen | 06 décembre 2021 à 14:57
On a connu des hiérarchies odieuses, de l'obscur juge doyen se prenant pour Richelieu au Premier Président donnant dans le patelin pervers. On a fréquenté les raideurs psychiques des magistrates (?) pincées à la parole sèche et toujours suspicieuse, à la susceptibilité lassante ou à l'ironie à clous.
Et, par-ci, par-là, des personnalités débonnaires, cultivées, souriantes, lâchées par la hiérarchie, végétant peu ou prou dans des postes sans gloire.
Question de personnes, banalité récurrente. Sauf que l'exemple, en haut, au pouvoir, fait de la Justice une entreprise voulue monolithique, indépendante, pas un pouvoir, une autorité engagée par les mercenaires de l'exécutif. Et le public de ne pas s'y reconnaître, confondant l'un et l'autre, et la masse des magistrats marchant au caveçon de l'avancement.
La juxtaposition des visées gouvernementales et des aspirations réelles de la population est défectueuse. On oublie ou on minore aussi, même vous, cher hôte, que la justice est avant tout civile, commerciale, administrative, internationale, et que le droit pénal n'en est que la purulence.
La gloire des héros de l'instruction prenant la pose est exaspérante qui remuent sans cesse les excès du pouvoir toujours condescendant et excite les médias, friands de tout ce qui permet des amphigouris, des contorsions, des dénigrements, en diffusent les remugles. On masque ici, on illumine là, selon les intérêts. C'est banal et vieux comme le monde, et c'est toujours la Justice qui en est victime. La Justice, administration et concept.
Donc, il ne faut pas trop critiquer le pouvoir qui fricote avec une institution qui exige la perfection, un Caton, au service de l'Etat, mais modeste, et qui ne peut pas empêcher l'assassinat les Gracques... ou César.
Justice et pouvoir se disputent la vedette mais le MINIstre (serviteur) de la Justice ne doit jamais oublier qu'il s'adresse à des MAGIstrats, gardiens de la liberté des citoyens. Au-delà, c'est l'aventure.
Rédigé par : genau | 06 décembre 2021 à 11:52
Comme toutes les grand-messes - Grand Débat, Beauvau, Ségur et autres Grenelle - organisées par Macron, celle en cours sur la justice, intitulée pompeusement « Etats généraux », malgré son nom, ne débouchera pas sur une révolution, tout juste sur quelques ajustements qui, espérait le pouvoir, permettraient de franchir le cap de l’élection présidentielle sans trop de remue-ménage du côté des prétoires.
C’est raté. Bien que n’abordant le malaise profond des magistrats que sous l’angle des questions d’intendance, avec, savamment, un recours prononcé à l’émotion qui la transcende, la « Tribune des 3 000 » rencontre une adhésion inattendue, parce que, sous son aspect apparemment simplement revendicatif, elle est l’expression rare de la colère quasi unanime des magistrats face au manque de considération qu’ils subissent de la part de l’institution politique.
L’analyse de Philippe des diverses étapes qui ont conduit à cette rupture de confiance est remarquable. Néanmoins, peut-être faut-il ajouter à cette raison du succès de la pétition, l’évolution générale de la relation entre vie professionnelle et vie de famille. Comme dans de nombreux autres métiers où la charge de travail est lourde et les responsabilités pesantes, les plus jeunes magistrats n’acceptent plus les mêmes contraintes que leurs anciens. L’organisation de la justice ne peut pas ne pas en tenir compte.
La nomination à la Chancellerie de Dupond-Moretti a été la goutte d’eau de trop, c’est évident. Toutes les rancoeurs sont remontées, toutes les humiliations ont rejailli. De nouveaux crédits, les Etats généraux ne suffiront pas à calmer les esprits rapidement. Le gouvernement va droit dans le mur, au fond de l’impasse dans laquelle il s’est précipité... À moins que le Président, qui se dit disruptif, joue une carte que nul n’attend : la démission du garde des Sceaux, qui serait un signe fort de sa volonté de rétablir la confiance.
Bien sûr, il faudrait habiller cette décision pour qu’elle n’apparaisse pas comme la réparation d’une erreur élyséenne, ni comme un camouflet pour l’intéressé. Lui qui veut en découdre avec tout ce qui bouge à droite, de LR à MLP et EZ, pourquoi ne pas en faire un directeur de campagne ? Il a la stature, le verbe et la roublardise nécessaires. Le seul obstacle à une telle exfiltration, ce sont les Etats généraux qui ne se termineront qu’en février. Mais, après ce coup de gueule des magistrats, est-il judicieux politiquement de les poursuivre dans leur forme actuelle, ouvertement contestée ?...
Ensuite, après l’élection du nouveau Président, quel qu’il soit, il devra s’atteler d’urgence à une réforme en profondeur de la justice. Non seulement pour la moderniser, la sortir des difficultés techniques qu’elle connaît aujourd’hui et recréer l’équilibre indispensable entre les pouvoirs, mais surtout pour tenter de rétablir la confiance entre la justice et les citoyens, tous potentiellement justiciables.
Cela passe par une réorganisation de la carte judiciaire, une réforme des catégories de magistrats, l’instauration de peines planchers incontournables, la fin de l’aménagement des peines de prison, y compris les plus courtes, la fin réelle des remises de peine automatiques, un plan de construction de prisons de grande envergure, la responsabilité pénale à 16 ans, voire 15, l’embauche en masse de personnels pénitentiaires et d’auxiliaires de justice afin que les juges puissent se consacrer au fond des dossiers sans perdre de temps en gérant les actes de procédure les plus courants... enfin et surtout l’instauration d’une véritable responsabilité des magistrats afin, entre autres, de limiter autant que faire se peut les trop nombreuses récidives rendues possibles par un élargissement décidé par erreur ou par conviction personnelle.
Il faudra aussi faire en sorte que les politiques, sous peine de sanction - nul besoin de nouvelle loi, elle existe -, cessent de critiquer les décisions judiciaires et que les juges, de leur côté, ne puissent plus déborder sur la sphère politique. Cela passe par une nouvelle définition du rôle de certaines instances spécialisées - le PNF en particulier -, la fin des incursions dans l’idéologie politique des syndicats professionnels et, le plus difficile, le réexamen, voire la suppression, de plusieurs lois judiciarisant telle ou telle opinion, qui obligent aujourd’hui le juge à s’immiscer sur le terrain inadmissible de la justice politique et de la limitation de la liberté d’expression. Dans le climat actuel de montée en puissance des extrémismes, elles sont contre-productives, l’inculpation prenant valeur de victimisation.
Bref, beaucoup de pain sur la planche... mais il en va de la qualité de notre démocratie.
P.-S.: le poing du logo du SM ressemble beaucoup à celui-là...
https://www.franceinter.fr/culture/images-en-lutte-la-culture-visuelle-de-l-extreme-gauche-en-france-du-21-fevrier-au-20-mai-2018-au-palais-des-beaux-arts
Rédigé par : Serge HIREL | 06 décembre 2021 à 11:33
À en juger par les actions menées pour améliorer en France le sort de notre institution judiciaire, je n'ai pas le sentiment que les magistrats aient jusqu'à présent fait tellement peur à EM !
Quand on fait objectivement le constat de la situation de cette institution dans notre pays comparée à celle des autres pays de l'UE, il n'y a nulle raison de s'en glorifier tant les résultats sont en notre défaveur, quels que soient les critères choisis.
Qu'il s'agisse du budget alloué au système judiciaire par rapport au PIB, des effectifs de procureurs et de juges en regard de la population, de la longueur des procédures, nous sommes à la traîne par rapport à nombre de nos voisins.
Alors, certains ne manqueront pas d'affirmer que cette situation ne date pas d'hier et que par conséquent EM n'en est pas seul responsable, ce qui est vrai, et qu'en plus la pandémie a pu perturber ses éventuelles velléités de réforme dans ce domaine.
En vérité, tout comme ses prédécesseurs, il n'a pas fait de la justice, qui concerne pourtant au plus près les citoyens dans leur quotidien, un dossier prioritaire, jugeant probablement que toute action en ce domaine ne serait pas vitale dans l'optique d'une éventuelle seconde candidature à la magistrature suprême.
Malgré l'état des lieux parfaitement connu et édifiant, rendant évidentes les actions urgentes qu'il conviendrait de mener en la matière, on préfère une fois de plus jouer la montre, ce qui est en fait perdre du temps, et se déresponsabiliser dans une nouvelle grand-messe sur l'efficacité de laquelle nous pouvons être dubitatifs.
Rédigé par : Michel Deluré | 06 décembre 2021 à 11:22
Il n’existe pas de démocratie sans une justice, or pour quelle puisse passer il faut des enquêtes, des preuves, des faits. Aujourd’hui les citoyens constatent que de nombreuses décisions qui engagent l’avenir de la France et notre quotidien sont prises dans l’opacité d’un conseil de défense. Le caviardage des contrats d’achat des vaccins me semble également un frein à l’exercice éventuel de la justice. Quant aux grands médias, lequel rend compte des condamnations relatives aux affaires AREVA/URAMIN ? Il est vrai qu’en période préélectorale ce n’est pas très politiquement correct de traîner les pantouflards et les puissants dans la fange. Comme Marianne, je me retourne pour pleurer.
Rédigé par : Louis | 06 décembre 2021 à 10:18
« Je ne serais pas loin de pardonner au monde politique de droite comme de gauche sa condescendance, voire son mépris caché derrière des hommages hypocrites à l'encontre de cette institution puisque celle-ci, assez régulièrement, non seulement ne s'est pas émue de ces atteintes mais n'a rien fait pour y couper court par des interventions immédiates. »
Ainsi donc nos magistrats seraient méprisés par nos hommes politiques, de gauche comme de droite. Pauvres petits bichons !
La preuve en est que nos présidents ont toujours choisi de mauvais gardes des Sceaux.
Pensez donc :
- Rachida Dati, choisie par Nicolas Sarkozy au nom de la diversité et qui a provoqué la démission en chaîne de tous ses collaborateurs.
- Christiane Taubira choisie par François Hollande, grande admiratrice d’Aimé Césaire dont elle peut réciter les vers par cœur et dépositaire de la loi sur le mariage pour tous tant honnie par les zémmouriens.
- Et surtout Éric (encore un) Dupond-Moretti qui, paraît-il, déteste les juges.
Comme si un avocat devait forcément détester les juges, alors qu’il ne fait que défendre son client, que celui-ci soit un politicien véreux ou une petite racaille de banlieue.
Alors Emmanuel Macron devrait-il avoir peur des magistrats, ne serait-ce que suite aux ennuis d’un de ses prédécesseurs qui, dans un mouvement de mauvaise humeur, les avait traités de "petits pois" ?
Les magistrats sont, certes, des personnages puissants de par les pouvoirs qui leur sont conférés, mais ils devraient commencer par rester à leur place et ne pas se lancer dans la politique. Ce n’est pas ce que les Français attendent d’eux. Enfin sauf une fois qu'ils sont à la retraite, bien sûr !
Rédigé par : Achille | 06 décembre 2021 à 07:32
Tout me semble joué d'avance. Macron a brassé du vent pendant trop longtemps. Les beaux discours divertissent pendant quelques années et finalement laissent une désagréable impression de vide. Macron c'est du marketing, du vent.
Valérie Pécresse arrive avec un projet solide, chiffré, écrit et les juges ont besoin de moyens humains pour faire tourner la machine à gérer les voyous.
Le pouvoir judiciaire s'est largement féminisé, une femme présidente avec des propositions chiffrées a plus de chance d'emporter les suffrages.
Rédigé par : vamonos | 06 décembre 2021 à 00:49