Je sais qu'on risque le pire si on ne se déclare pas fanatique de la notion de parité.
Pour ma part, elle m'a toujours gêné non pas à cause d'une quelconque misogynie mais au contraire parce qu'elle prétend apposer sur l'immense champ des possibles, des virtualités, des dons et des compétences un quadrillage qui mécaniquement proposerait une approche quantitative au lieu d'une appréciation qualitative.
Un exemple gouvernemental m'est apparu très signifiant parce qu'il a montré à quel point le dogme était l'ennemi du bon sens. François Hollande président, on nomme par raccroc Christiane Taubira garde des Sceaux parce qu'elle était une femme et qu'il convenait d'avoir une égalité parfaite dans le gouvernement entre les hommes et les femmes. La conséquence de ce choix calamiteux est qu'on s'est privé d'un homme, André Vallini, à qui le poste avait été promis et qui aurait été fait pour lui.
La parité, aussi pétrie d'humanisme qu'elle apparaisse, n'est qu'une idéologie qui force la nature et pas seulement dans un sens favorable au masculinisme. Combien de services publics, d'institutions, d'instances, de structures partisanes et de listes électorales seraient à mon sens mieux pourvus si les femmes y étaient plus nombreuses, d'abord parce qu'elles pourraient laisser espérer que la passion de l'action ne se dégraderait pas, chez elles, en vulgarité du pouvoir.
Ma réserve face à la parité assénée tel le remède miracle d'un monde déséquilibré vient principalement du fait que je n'ai jamais surestimé le masculinisme, ses capacités, son omnipotence et sa supériorité de principe. En ce sens, plus que la parité, système bêtement stéréotypé, il aurait fallu instaurer, avec d'authentiques et fiables critères de sélection, des évaluations qui auraient laissé toutes leurs chances à l'infinie diversité des caractères et des ambitions, quel que soit le sexe.
Je ne crois pas que ressasser la phrase de Françoise Giroud selon laquelle l'égalité sera réalisée quand une femme médiocre occupera une fonction importante, soit opératoire.
Combien d'hommes ou de femmes qui ne sont pas à la hauteur des missions qui leur ont été assignées vont demeurer tranquilles, sans l'ombre d'une réprobation, protégés par le système pervers français qui ne sanctionne jamais l'échec une fois qu'on est dans la boucle du pouvoir et de l'élitisme !
Il y a évidemment des épisodes, notamment politiques, dont il serait absurde de contredire l'importance. Ils révèlent que des femmes de caractère - je songe par exemple à Ségolène Royal en 2007, littéralement affaiblie par ceux qui auraient dû être ses soutiens - font encore l'objet d'un traitement discriminatoire non pas parce qu'elles seraient mauvaises mais au contraire trop bonnes.
Il y a eu une évolution insupportable entre la période où une femme qui réussissait voulait être jugée sur sa seule compétence, sans considération de son sexe, et la période actuelle où dans beaucoup de métiers on n'est pas loin de nous faire accroire, au nom d'un féminisme qui se parerait magiquement de toutes les vertus, qu'être femme suffirait pour avoir du talent.
On voulait faire oublier qu'on était une femme, maintenant on l'invoque telle une preuve. Je ne suis pas sûr que ce soit un progrès.
Comparer sur ce plan la remarquable première femme à présider la Cour de cassation, Simone Rozès, pour laquelle il était hors de question de se prévaloir de son sexe, à nos féministes d'aujourd'hui nous fait passer du jour à la nuit (Le Monde Magazine).
La parité est un leurre pour faire illusion : les pépites, il faut les chercher et les trouver, dans le masculinisme comme dans le féminisme.
Pour le premier, il n'y a pas beaucoup d'Alain Finkielkraut, de BHL agaçant mais nécessaire, de Fabrice Luchini, de Michel Onfray ou de Michel Bouquet. Pour le second, si on veut bien sortir de l'adhésion forcément admirative à l'égard de n'importe quels propos de femmes (intellectuelles, philosophes, actrices, chanteuses, journalistes), il y a des merveilles qui ont le plus heureux effet sur l'homme qui en bénéficie. Récemment j'ai écouté l'éblouissante Mona Ozouf, son intelligence lumineuse, son langage parfait. Elle a rendu Augustin Trapenard moins mièvre (France Inter). À plusieurs reprises, Sylviane Agacinski m'est apparue plus impressionnante que quiconque. Yasmina Reza est toujours exceptionnelle.
Je voudrais prendre un exemple étranger, celui de la romancière américaine Anne Rice, récemment disparue et qui avait défini la mort avec cette approche incroyablement fine : "La mort. L'idée que nous puissions cesser d'exister, l'idée que nous pouvons nous retirer sans jamais savoir que nous nous évanouissons" (Le Monde). C'est magnifique.
Pour conclure, qu'on me pardonne : je serai toujours pour le féminisme au détail, pour le masculinisme à la carte.
Méchant, Zonzon ?
Mais non, Mary-Axelle, chef-d’œuvre de sensibilité à qui on ôte ses repères: mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné !
https://www.youtube.com/watch?v=sK-i84SryTY&list=RDsK-i84SryTY&start_radio=1
Rédigé par : Aliocha | 06 janvier 2022 à 18:02
@ Bill Noir | 06 janvier 2022 à 08:27
M'accuser de "rudoyer quelqu'un qui me veut du bien", ce que vous aviez écrit sans raison, c'est-à-dire brutaliser, malmener des personnes amicales et pleines de bonnes intentions à mon égard furent les seuls propos qui m'ont fait réagir.
Eh bien oui monsieur je n'aime pas être calomniée, pas plus sur un blog qu'ailleurs et je n'ai fait qu'exercer mon droit de réponse...
Rédigé par : Axelle D | 06 janvier 2022 à 14:25
@ Axelle D 5 janvier 15h46
« Salir ma réputation sans la moindre raison cela ne vous gêne pas trop ? »
Où avez-vous vu cela ? En quoi êtes-vous en cause ?
Je ne suis guère méchant savez-vous ! Des méchants il y en a dans ce blog, comme partout, je ne me considère pas comme faisant partie de leur bande… si j'exerçais ma méchanceté en vraie grandeur il y aurait longtemps que j'aurais été viré… j'ai de l'expérience en cette matière ! [*]
En vérité vous m'êtes parfaitement indifférente mais c'est avec plaisir que je vous embrasse pour cette nouvelle année et que j'ajoute mes excuses si je vous ai froissée par mes commentaires… et pour l'avenir je vous promets que je me dispenserai de tout échange avec vous… bien que l'indifférence soit une forme raffinée du mépris.
Bonne journée.
[ *] Au moment même où je vous réponds, je m'aperçois que ma première vacherie de l'année vient d'être mise au classement vertical… beaucoup d'amertume… je me rédimerai !
Rédigé par : Bill Noir | 06 janvier 2022 à 08:27
@ Achille 05 janvier 2022 à 16:08
Voilà une question qui ne me laisse pas bredouille. Ça ne me grattouille ni me chatouille tant que votre propos ne part pas en c*uilles...
Holà, me voici atteint par le virus Omacron !
Comme l’écrit notre hôte dans Causeur, quand le verbe n’a plus de tenue, le pire est à craindre. Je clos donc ma bafouille.
Rédigé par : Serge HIREL | 05 janvier 2022 à 20:10
@ Lucile
"Ce n'est pas une raison pour lui faire croire qu'il peut changer de sexe."
On ne fait rien croire aux gens, vous savez. Les gens veulent changer de sexe, ce qui veut essentiellement dire qu'ils refusent de rester de celui qu'on dit être le leur.
C'est comme pour la fugue : le propos est moins d'atteindre un but que de partir... Donc, les gens ne veulent pas de leur situation et en ambitionnent une autre.
Donc ils croient qu'ils obtiendront ce qu'ils veulent, car l'humain a tendance à suivre cette pente.
Qui fait croire ?
Franchement... Quant à la définition du sexe, on n'est pas sorti de l'auberge, entre la femme qui a des caractères féminins, celle qui a des gènes féminins, celle qui peut se reproduire, c'est buffet, on choisit selon ses appétits.
Typique du genre de débat que j'écoute pour me distraire, rien de plus, c'est comme savoir si Lovecraft est écrivain de science-fiction, de fantastique ou de deux. Et la composante régionaliste, alors ?
Bref.
Question définition pour le sexe et autres réalités du même genre, je choisis deux choses : que la science cherche le vrai, et les gens, leur liberté.
C'est clair et net.
Enfin, je pense... Et maintenant, voyons les quelques difficultés pratiques qui peuvent exister.
D'abord, les enfants. À mon avis, quand on est en construction, qu'on dépend de ses parents, on ne doit rien faire tel que consommer de la drogue ou changer de sexe.
Le consentement n'est en général pas assez éclairé pour les décisions irrévocables ou potentiellement destructrices.
Que ce soit parce que pas assez féminin ou masculin ou n'importe quoi d'autre, être une tête de turc n'est pas une vie. C'est facile et souvent faux de dire qu'il y aura un bout du tunnel : à construction identitaire blessée et scolarité perturbée est attachée au moins trois conséquences.
Le présent ne vaut rien, le futur pourrait bien en être entaché à tous les niveaux, personnels et professionnels, le vaincu est vaincu, et enfin, le mourant pouvant voir sa vie et surtout son enfance, revivra son malaise originel en boomerang.
Donc, l'espoir que l'enfant aille mieux et ne pas porter son sang sur les mains fait qu'on veut le sauver, mais c'est un chouia trop tard, un élan de bonne conscience ?
Les adultes devraient éduquer et d'abord surveiller ces lieux de violence que sont les cours de récréation et les sites de discussions des jeunes.
Les adultes peuvent détruire la vie des enfants. Les enfants aussi... On ne veut pas le savoir et on s'étonne des conséquences.
Tandis que je ne m'étonne même plus de cette comédie.
Pour ce qui concerne les adultes entre eux, disons, votre exemple, transsexuel en prison ?
Je dirais que le problème de la prison n'est pas le trans mais le cheptel, les gens sont entre eux comme troupeau, il est très facile de violer, tabasser, racketter et massacrer les faibles.
Et même sans cela, les cellules à plusieurs sont une torture ! Subir des gens sans aucune affinité toute la journée... Je pense qu'il faudrait une personne par cellule, et que les prisonniers ne soient pas tous sortis de leurs cellules en même temps, pour s'entre-piétiner et dévorer.
Sinon, trans ou non, il s'y commettra bien évidemment toutes sortes d'abus... Cela m'ennuie pour les prisonniers, mais j'avoue être encore plus triste pour les vieux relégués en maison de retraite : ils n'y sont relégués pour aucun crime, d'abord ils sont déposés comme des bagages qu'on ne cherchera plus, ensuite, en tant que délaissés, ils subiront forcément comme et plus que les enfants délaissés des orphelinats pour la double raison qu'on n'a pas de réflexe parental pour le vieux et qu'un enfant sortira de sa relégation et pourra toujours se venger tandis que la revanche du croulant me paraît un peu plus douteuse.
Non ?
Pour moi, que les gens changent de peau n'est ni bien ni mal, c'est leur peau, pas le parchemin de mes préférences.
Et si on en parle tant, c'est, à mon avis, pour se divertir de problèmes autrement massifs et dénués de solutions, soit qu'on n'en ait pas, pour empêcher de souffrir, de mourir, de vieillir, ou de subir des injustices, soit qu'on ait en fait, les techniques pour y remédier, mais peut-être pas les moyens, comme quand il s'agit de protéger enfants, prisonniers et vieillards.
Non, si les gens se sentent mal dans un sexe, ils peuvent au moins en changer tandis que l'enfant, le prisonnier, le vieux, que peut-il bien espérer changer à son triste sort ?
Rien. Il y a donc un chemin de vie auquel il est plus facile pour le public de s'identifier que dans d'autres cas, quoi qu'on en dise, un possible bonheur après le malheur, et en tout cas, de l'action... Et cerise sur le gâteau, on parle de sexe, et de transsexualisme, assez nouveau pour qu'on n'en soit pas lassé, assez ancien pour ne pas faire écarquiller les yeux. J'oubliais, on peut faire des débats sans guère de conséquence sur ce sujet.
La transsexualité est le sexe des anges de notre époque.
Rédigé par : Lodi | 05 janvier 2022 à 17:24
Une "égalité parfaite" n'est-elle pas un pléonasme ?
Car non parfaite, celle-ci devient... inégalité, tout simplement.
Rédigé par : bob | 05 janvier 2022 à 16:29
@ Serge HIREL | 05 janvier 2022 à 15:38
« Achille, pour votre part, vous n’emm*rdez aucun d’entre nous ! Même si, parfois, vous reconnaissez que vous en avez envie... »
Mes intentions ne sont pas aussi brutales que celles d’Emmanuel Macron avec les non-vaccinés. Je me contente juste de chatouiller la susceptibilité de certains intervenants ou de grattouiller leur mauvais caractère.
Ça vous chatouille ou ça vous grattouille ? :)
Rédigé par : Achille | 05 janvier 2022 à 16:08
@ Bill Noir | 05 janvier 2022 à 14:42
Salir ma réputation sans la moindre raison cela ne vous gêne pas trop ?
Personnellement, contrairement à vous, je n'ai jamais cherché noise sur ce blog à un contributeur honnête, respectueux et objectif à mon égard. Et je tiens même certains pour des amis depuis le temps que je fréquente ce blog.
Rédigé par : Axelle D | 05 janvier 2022 à 15:46
@ Achille
Apparemment hors sujet - bien qu’il s’agisse néanmoins, comme la parité, d’une tentative de création de deux catégories de Français -, mais urgentissime :
Achille, pour votre part, vous n’emm*rdez aucun d’entre nous ! (*). Même si, parfois, vous reconnaissez que vous en avez envie...
(*) Question pour Pascale : le signe *ayant été apparemment supprimé des claviers de l’Elysée, devons-nous cependant continuer de l’employer ?
Rédigé par : Serge HIREL | 05 janvier 2022 à 15:38
Sur la Terre, il y a un peu plus de femmes que d'hommes (même s'il naît un peu plus d'hommes que de femmes dans presque tous les pays).
Et voilà que cette Covid ou ce Covid tue plus d'hommes (environ 60 %) que de femmes (environ 40 %).
C'est trop injuste !
Rédigé par : bernard | 05 janvier 2022 à 15:03
@ Axelle D 4 janvier 12h09
« Fort heureusement Philippe Bilger n'a pas encore imposé la parité (mécanique) sur ce blog ! »
Moi je ne m'en plains pas. Je n'ai eu que de mauvais rapports avec les dames de ce lieu : Lucile, qui n'aime pas les adverbes… duvent qui souffle trop fort… Lodi parce que je ne sais pas dans quel lot le/la classer… Mary Preud'homme, propre à rudoyer ceux qui lui veulent du bien.
Naturellement j'en ai eu avec les mâles mais là c'est un peu ma faute !
Rédigé par : Bill Noir | 05 janvier 2022 à 14:42
@ Marcel P | 04 janvier 2022 à 08:04
« L'égalité de fait est un danger (...) Elle ne respecte pas la volonté des individus. »
Tout autant que vous, je pense que l’égalité, dont la parité est un moyen coercitif, n’a pas lieu d’être imposée. Mais la primauté de « la volonté des individus », comme toutes les libertés, s’arrête là où celle-ci empiète sur l’intérêt général. L’individualisme ne doit pas l’emporter sur la cohésion sociale. Un nouvel exemple en est donné aujourd’hui avec le conflit entre l’Etat et les non-vaccinés.
Chacun a bien sûr le droit de choisir son métier. Mais l’intérêt de la société, en particulier lorsqu’il s’agit d’activités en contact direct avec la population - celles des fonctionnaires pour la plupart, mais aussi de certains professionnels du secteur privé, par exemple les médecins et les journalistes -, exige une répartition équitable entre hommes et femmes qui les exercent.
Il paraît donc normal, du moins en ce qui concerne ses instances propres, électives et administratives, que l’Etat y veille, sans pour autant se montrer invasif. Le secteur privé, pour sa part, a compris la pertinence de cette mixité depuis quelques dizaines d’années.
Prenons le cas de la justice. Les magistrats jugent « au nom du peuple français ». Celui-ci est composé à presque égalité d’hommes et de femmes bénéficiant des mêmes droits. Ce qui n’était pas le cas dans un passé pas si lointain que cela, à l’époque où la vie publique, encore dominée par la doxa religieuse, n’était l’affaire que des hommes. La justice alors ne dérogeait pas à cette règle. Trouveriez-vous légitime que cette situation perdure aujourd’hui ?
Non, n’est-ce pas ?
Si, de plus, on pose l’égalité comme un principe constitutionnel intangible, l’inverse - une justice rendue uniquement par des femmes - serait tout aussi inacceptable. C’est pour cela qu’il me semble que ses recrutements doivent être équilibrés entre les deux sexes. Je ne dis pas paritaires, cette notion étant beaucoup trop rigide et excluant les notions d’expérience, de compétence et de mérite.
Ses recrutements, mais aussi la composition de ses divers tribunaux et de sa hiérarchie. La mixité, ici aussi, n’a que des avantages. Dans des affaires délicates telles que les viols et les conflits parentaux, la sensibilité des femmes, leur instinct maternel notamment, apporte un point de vue que les hommes, bien souvent, ne savent ni concevoir ni mettre en lumière... Mais se passer d’eux aboutirait à des jugements ternis par une suspicion de parti pris sexiste.
Depuis quelques dizaines d’années, beaucoup de professions se sont ouvertes aux femmes. Toutes y ont trouvé profit. Une conductrice de bus affectée à une ligne « chaude » est plus à même d’établir un dialogue avec quelques voyous, de les calmer, qu’un collègue qui les prendra aussitôt de haut... Mais, dans le même temps, il faut que sa sécurité soit assurée par une équipe musclée... qui peut comprendre une adepte des arts martiaux, qui ridiculisera le matamore...
Voyez sur les plateaux TV combien les filles sont souvent plus fines mouches que les garçons pour obtenir la réponse que l’interlocuteur cherche à dissimuler. Toutes les rédactions ont gagné en qualité avec l’embauche massive de consœurs, qui ont bousculé les petites habitudes. Au Figaro, ne voit-on pas en Maryse Bastié une future Zemmour, avec en plus ce je ne sais quoi dans l’œil qui fait accepter des propos qui irriteraient s’ils avaient été ceux de son ancien confrère ?
Il est bien loin le temps où le directeur d’une école de journalisme réputée, recevant une candidate à l’examen d’entrée, lui posait pour première question : « Mademoiselle, que venez-vous chercher ici. Un mari ? Vous vous êtes trompée de porte... Allez à côté... A la fac de médecine »... Un souvenir lointain... et c’est heureux.
Mais, de là à imaginer une entreprise de presse dont les hommes seraient exclus... Même dans les journaux féminins consacrés à la mode, ils sont nécessaires. Rares sont les femmes qui ont un sens inné de l’organisation quasi militaire qu’exige un bouclage ou qui se passionnent pour les techniques d’impression... Sans oublier que leur point de vue sur telle ou telle nouveauté influence quelque peu les lectrices...
Bref, une société moderne, qui, par ailleurs, combat à juste raison le séparatisme, se doit de ne pas compartimenter ses membres en fonction de leur sexe, pas plus qu’elle ne peut s’autoriser à imposer des quotas. Ceux-ci ne sont acceptables que pour une durée déterminée et lorsqu’il s’agit d’établir ou de rétablir une meilleure mixité.
Quant à mon opinion sur « le logiciel de sélection des cerveaux » utilisé par les enseignants - exprimé un peu à l’emporte-pièce, je vous l’accorde -, elle s’appuie sur un fait constaté : l’orientation scolaire n’est pas le premier souci d’un grand nombre d’entre eux, qui continuent à penser - et à dire - qu’ils ne sont pas là pour former les jeunes au monde du travail.
L’Education nationale dispose depuis 1970 d’un excellent outil, l’Onisep, qui, par ses fiches, ses conférences et ses rendez-vous individuels, assure un service remarquable en la matière. Mais ses documents ne sont pas le livre de chevet favori des profs et la participation à ses réunions d’information internes à l’EN n’ont rien d’obligatoire. Que dirait-on d’un médecin qui n’exercerait qu’en faisant référence à ses souvenirs de faculté - à son logiciel de l’époque - et, contrevenant à la règle professionnelle, n’ouvrirait jamais une revue professionnelle ?
Pris individuellement, les enseignants sont probablement en majorité antisexistes. Mais le corps qu’ils forment, parce qu’ils sont nombreux à ne pas se former en matière d’orientation scolaire, reste inconsciemment dans la norme ancienne, qui favorisait la poursuite des études pour les garçons et la considérait comme une exception pour les filles. Une exception saluant une intelligence extraordinaire.
Bien sûr, chaque établissement du second degré est aujourd’hui doté de conseillers d’orientation... et la situation s’est nettement améliorée. Mais, à lui seul, il ne peut remplacer une équipe pédagogique qui n’a pas pour souci premier l’avenir de ses élèves dans le monde du travail auquel nul n’échappe. Une équipe qui, elle, vit au jour le jour avec eux et, parfois, connaît leurs envies mieux que leurs parents.
Mon souhait est donc simple : que chaque prof, comme l’instituteur du village d’autrefois, se sente concerné par la future carrière de chacun de ses élèves, se forme pour cela... et que, plus jamais, aucun d’entre eux ne dise à un cancre, ou considéré tel : « Ton avenir, c’est Pôle emploi ».
Rédigé par : Serge HIREL | 05 janvier 2022 à 14:06
@ Bill Noir | 05 janvier 2022 à 08:04
En quoi Mona Ozouf vous rappellerait-elle les frères Bogdanoff ? Quant aux Romanov, ils ont été assassinés, depuis 1918...
Rédigé par : Axelle D | 05 janvier 2022 à 13:01
@ Lodi
"Si Pierre se sent Pierrette et veut changer de sexe, c'est son problème"
Ce n'est pas une raison pour lui faire croire qu'il peut changer de sexe. Il faut commencer par lui dire la vérité : oui il pourra apporter des transformations à son corps au prix de souffrances et de mutilations, oui il pourra vraiment ressembler à une femme, mais il ne changera pas de sexe. Il ne sera jamais biologiquement une femme. On voit ce qui se passe dans le sport et dans les prisons, quand on met un transsexuel au milieu des femmes, mais où il garde les caractéristiques de son sexe d'origine, quoi qu'il en dise ; ce n'est plus seulement le problème de Pierre, c'est un problème social et politique.
D'autre part Pierre peut vouloir changer de sexe à un moment donné, en particulier à l'adolescence où l'on est parfois mal à l'aise devant les transformations de son corps, et la phrase "Pierre veut changer de sexe" ne devient exacte qu'avec cette précision : "en ce moment Pierre veut changer de sexe".
Quand je parle de "fantasme", ce n'est pas une dévalorisation, car que serait un être humain sans fantasmes. Mais la lucidité veut qu'on sache faire la distinction entre la matérialité des faits et la représentation qu'on en a. Si les fantasmes ne se heurtent plus à rien face aux autres et au monde extérieur, il n' y a plus de garde-fous.
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@ Robert Marchenoir
Moi non plus je ne suis pas favorable à la parité par principe. Idéalement, les critères de sélection devraient se faire sur la compétence. (En politique il faut aussi compter avec la popularité qui n'a parfois rien à voir.)
Mais dans les situations de mandarinat, il faut trouver un moyen pour empêcher une caste de bloquer tout renouvellement. Il peut s'agir de ne pas empêcher des personnes talentueuses de passer derrière d'autres moins talentueuses, mais favorisées par un système de recrutement ou de promotion ayant pour seul but de ne pas déboulonner des gens en place, même incapables. Ces situations ne sont pas exceptionnelles. In fine, il est essentiel de ne pas laisser de moins compétents passer devant de plus compétents, sauf si on vise l'échec. La parité est un moyen de sélection simpliste et sans doute peu performant. De plus, elle peut provisoirement apaiser certaines tensions, mais elle en avive d'autres à coup sûr.
D'accord avec vos remarques sur les transsexuels. Je ne visais que les cas fabriqués par la mode, non la frange infime de personnes génétiquement peu différenciées sexuellement, ou impuissantes à s'identifier à leur sexe. Pour autant, je ne suis pas certaine que la médecine les aide beaucoup en les mutilant.
Rédigé par : Lucile | 05 janvier 2022 à 12:12
@ Robert Marchenoir | 05 janvier 2022 à 00:01
Commentaire plein de sagesse.
Il est de vous ? Non, je blague...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 janvier 2022 à 10:22
@ Robert Marchenoir 5 janvier 0h01
Vous dites justement sur cette question qui préoccupe, à juste titre, nos contemporains.
Mathieu Bock-Côté, hier au soir sur CNews, en a rajouté une couche en défonçant le wokisme cancelisateur… le nouveau « mal du siècle ».
Rédigé par : Bill Noir | 05 janvier 2022 à 09:25
@ Exilé
"Il n'y a ni Grec, ni Juif, ni maître ni esclave, ni homme ni femme", et on peut ajouter ni Français ni étranger évidemment. Les hommes ne sont pas tous pareils, ils sont tous différents même, tous uniques, mais tous égaux en tant qu'hommes.
- Rabbi, Rabbi, pourquoi tous les hommes sont-ils différents ?
- Parce qu'ils sont tous à l'image de Dieu.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 05 janvier 2022 à 09:19
Une des miennes, dit notre doyen vénéré et vénérable, vient de mettre ses troupes en ordre de bataille.
C'est donc l'occasion de préciser, étant victime d'incompréhension chronique sur le sujet que, depuis que j'ai été éduqué par des chanoines qui m'ont surtout enseigné l'hypocrisie, je ne peux plus mettre en cohérence les textes religieux avec la pratique de ceux qui, tout en faisant sonner les cloches au passage des homophobes, pratiquent l'homosexualité derrière les piliers de leurs tours où ils contribuent à enfermer la vérité.
Sur un autre sujet, l'abbé Pierre et ses compagnons dénonçaient le fait que l'immobilier vide de l'église aurait pu accueillir tous les SDF de France. Il soulignait cela, disant que l'évangile n'est pas une idéologie qui permettrait une mobilisation pour refaire une unité non pas perdue mais jamais atteinte, sans désigner un ennemi réel ou fantasmé.
Zemmour l'a bien compris dans le sillage de Patrick Buisson, pour regrouper tous les non-croyants sous la bannière catholique qui, alors, ne peut que renier ce qui l'aurait fondée, et contredire le texte qui a dégagé le mensonge des mythes, en en réactualisant le sophisme pourtant si exactement dénoncé, et vouloir faire église, mais contre le Christ, c'est à dire contre cette vérité révélée du ressort de nos cohésions sociales.
Il est tout à fait remarquable que, sur le féminisme, la ligne des commentaires se détourne vers les transgenres, la domination de la moitié de l'humanité par l'autre ne saura se résoudre en désignant ces pauvres êtres victimes, la verve marchenoirienne est remarquable sur ce hors-sujet, d'une médecine dévoyée, comme le sont toutes les institutions, qui voudraient refaire du mythe et de la cohésion rituelle en éludant la vérité révélée.
Nous sommes donc à ce point exact et eschatologique qui a déjà au siècle dernier dessiné l'apocalypse à vouloir refaire du mensonge au nom de la vérité.
Saurons-nous inventer une cohésion qui saurait se passer de ce sens fallacieux qui mène l'humanité au bord des précipices qui la guettent, acceptant ce que nous sommes et à quel destin nous sommes invités, tous au même titre, femme, homme, chrétiens comme juifs ou musulmans, Blacks hétéros ou Malgaches pédés, Zemmour, Pécresse, Mélenchon ou Macron comme chaque individu sur cette terre, comme chaque couple en fait l'expérience, tenter de retrouver, selon Simone Weil, le génie épique qui saurait ne rien croire à l'abri du sort, ne jamais admirer la force,
ne pas haïr l'ennemi, surtout s'il est votre conjoint, et ne pas mépriser les malheureux.
La philosophe ajoutait qu'il était douteux que ce soit pour bientôt, au temps où elle s'exprimait.
C'est aujourd'hui le moment d'affirmer avec toute la force laïque enfin dégagée que nous sommes prêts à affronter ensemble la perte de sens de notre mensonge, à accepter d'être porté par ce nom inscrit au ciel qu'enfin nous sommes à même de déchiffrer :
"Car l’ascétisme réel qui est suggéré est un ascétisme du sens. En tant qu’êtres humains, nous tendons désespérément vers le sens. Nous voterons contre nos intérêts, donnerons un statut divin aux charlatans, sacrifierons le bien-être des autres, dépenserons de folles sommes d’argent, n’importe quoi pour trouver un sens, ou pour nous agripper à un sens, ne pas subir la perte de tout signe suggérant que nous sommes « spéciaux », que nous valons quelque chose, pas comme eux, qui que ces « eux » puissent être. Quiconque conteste ou menace nos mythes de fondation nationale, d’appartenance raciale ou de signification sexospécifique sera considéré comme un ennemi. Et c’est un processus très frustrant d’assister à la perte de nos mythes nationaux – notre identité et notre appartenance – à la perte de notre différence raciale, de nos rôles liés au genre. Ou plutôt que de perte, c’est de lâcher prise qu’il s’agit. Car c’est ce que le mot grec que nous traduisons habituellement comme « pardon » signifie, littéralement ; lâcher prise. Alors, qu’est-ce que c’est, maintenant, que de ne pas se laisser distraire en combattant pour ou contre de telles choses ? Se soumettre, dans un monde où la cacophonie du cataclysme est plus forte que jamais et où le sens est combattu avec une violence de plus en plus visible, à un genre d’apprentissage qui nous prépare à accueillir en tant qu’invité bienvenu celui contre lequel nous pourrions sinon nous protéger comme si c’était un voleur dans la nuit ? C’est l’ascétisme d’apprendre à ne pas prendre trop au sérieux quelque identité que ce soit agrippée contre une autre, et à subir le silence, la perte de sens, la chute jusqu’à nous retrouver porté par un nom écrit dans le ciel."
http://jamesalison.com/fr/girard-livre-de-lapocalypse/
Alors, bien cher Claude, catholique ?
Rédigé par : Aliocha | 05 janvier 2022 à 09:19
@ Robert Marchenoir
"À une extrémité, nous avons des personnes qui souffrent authentiquement, profondément, d'appartenir à un sexe auquel elles se sentent étrangères ; et pour qui c'est tellement insupportable qu'elles se soumettent à des épreuves extraordinairement risquées pour sortir de cette situation."
Je vous remercie de vous rendre compte de cela. Trop de gens qui conchient le mouvement LGBT ne s'en rendent pas compte. Et c'est sur cet impensé que prospère le KulturKampf actuel en matière de droits LGBT.
"À l'autre extrémité, nous avons, désormais, une multiplication d'êtres influençables, y compris des enfants, dont le désir de changer de sexe est incontestablement favorisé, si ce n'est déclenché, par l'idéologie contemporaine qui porte aux nues la subversion de la sexualité naturelle."
À l'âge de même pas neuf ans, ma fille, influencée par le Zeitgeist ambiant, se souciait de savoir si je serais tolérant de son éventuelle homosexualité.
Ces thèmes, elle les ressortait depuis... la crèche !! Juste avant l'école. Super crèche, d'ailleurs. Je n'aurais pu rêver mieux. Mais oui, ce discours existait chez certains membres du personnel de la crèche en question. Des gens adorables, d'ailleurs.
Elle n'est de toute évidence pas du tout orientée homosexuelle depuis qu'elle a eu ses règles. Et elle semblait croire que tout le monde, y compris son papa psychiatrisé devant ses yeux, voulait persécuter les homosexuels.
Le discours LGBT est devenu pervers dans son emprise sur les consciences.
Elle a commencé à prendre ses distances avec le discours "progressiste" le jour où elle a vu passer une manifestation lausannoise s'opposant (assez légitimement à mes yeux) à des régressions sur les droits des femmes. Mais elle n'a pas réussi à tolérer la vue des furies qui y manifestaient seins nus avec des plastiques pas des plus esthétiques. Sa réaction fut sans appel: elle se mit à hurler "Mettez des soutiens-gorges !!"
Avec des moues de dégoût atavique qui me firent me plier de rire face à celle qui, dix minutes plus tôt, était ma chère petite apôtre des droits LGBT et de l'anti-racisme. Haute de trois pommes et de même pas neuf ans...
Maintenant, entre nous, l'intolérance envers les homosexuels n'est malheureusement pas un sujet mort pour autant. Ma propre mère m'a même affirmé "si tu avais été homosexuel, cela ne se serait pas passé comme cela...". Je ne suis pas du tout homosexuel, mais... cela se serait passé comment, au fait ?? Je suis curieux...
Rédigé par : F68.10 | 05 janvier 2022 à 08:07
i-MAGE
Je ne suis pas assuré de l'identité de cette femme sur laquelle je n'ai rien à dire… je fais confiance aux époux Bilger pour l'avoir mise à l'honneur mais cette image me rappelle les frères Romanov dont on parle abondamment ces jours-ci… et c'est bien dommage !
Rédigé par : Bill Noir | 05 janvier 2022 à 08:04
@ Lucile | 04 janvier 2022 à 17:25 (@Lodi)
"Les gens sont 'obsédés par le sexe'. Lamentable dites-vous, mais selon moi inévitable, car il ne s’agit ni d’un choix délibéré ni d’une lubie. La nature humaine est ainsi faite qu'il y a visiblement, inexorablement, deux sexes. Cela détermine l'identité de chacun d'entre nous, ce qui n'est pas rien."
Évidemment. La tragédie survient quand l'homme manque de sagesse, et pousse trop loin cette extraordinaire caractéristique qui est la sienne, et qui participe de sa noblesse : sa créativité, sa faculté à changer le monde et à se changer lui-même. Affranchie de toute limite, elle le conduit à nier sa propre nature, et les liens indestructibles qui rattachent son essence biologique à son comportement.
Je mets à part les troubles personnels, les dérèglements psychologiques qui amènent tel ou tel à une sexualité anormale. Je parle des théoriciens conscients, ceux qui font de l'anormalité un souverain bien.
"Quand des personnes déclarent se sentir une femme dans un corps d'homme ou vice versa, on peut les considérer comme sincères, ou à peu près ; n'empêche qu’elles ne font que raconter un fantasme sexuel, d’ailleurs universel et anodin ; elles traduisent ce fantasme par une formule simplificatrice et abstraite qui le présente comme un cas clinique, induisant le recours au bistouri et aux hormones de synthèse."
Je ne crois pas. Le fantasme que vous décrivez existe, certes, mais il rend compte très imparfaitement de la réalité.
À une extrémité, nous avons des personnes qui souffrent authentiquement, profondément, d'appartenir à un sexe auquel elles se sentent étrangères ; et pour qui c'est tellement insupportable qu'elles se soumettent à des épreuves extraordinairement risquées pour sortir de cette situation.
Il est aisé de constater que nous sommes bien au-delà du caprice ou du fantasme passager, lorsqu'on lit les nécrologies de trois transsexuels décédés récemment, qui se sont fait opérer à une époque où il fallait affronter d'immenses obstacles pour persévérer dans cette voie (deux d'entre eux ont dû aller au Maroc).
À l'autre extrémité, nous avons, désormais, une multiplication d'êtres influençables, y compris des enfants, dont le désir de changer de sexe est incontestablement favorisé, si ce n'est déclenché, par l'idéologie contemporaine qui porte aux nues la subversion de la sexualité naturelle.
Il y a toujours eu des enfants mal dans leur peau. Quoi d'étonnant si de plus en plus d'entre eux réclament de changer de sexe, après des années de propagande massive, y compris au sein des écoles, où on leur explique qu'il y a des transsexuels en puissance partout, qu'ils sont discriminés, qu'il faut les protéger, leur rendre hommage et critiquer sans cesse les personnes dont la normalité est présentée comme un synonyme de méchanceté ?
Quel enfant hésitant face à la sexualité, maladroit, peu populaire à l'école, ne rêverait pas de se retrouver au centre de l'attention, d'être sans cesse flatté par les adultes, de voir ses tourmenteurs éventuels publiquement fustigés par les plus hautes autorités de l'État ?
Il ne faut pas chercher ailleurs les causes de l'épidémie de bambins soi-disant fâchés avec leur sexe, que les gouvernements et les médecins (au moins aux États-Unis et en Angleterre) poussent activement vers des traitements hormonaux et chirurgicaux, parfois même avant la puberté.
De plus en plus, les parents eux-mêmes sont maintenus, par les autorités scolaires, dans l'ignorance des prétendus "choix" de leurs enfants en la matière. On va jusqu'à leur dénier le droit de s'opposer à de tels traitements, extraordinairement lourds, dangereux, irréversibles et qui devraient, en réalité, être interdits, sauf dans une minuscule minorité de cas, et certainement pas pour des mineurs.
En fait, je ne comprends même pas comment les médecins qui se livrent à de tels actes ne sont pas radiés de leurs fonctions, et condamnés à de lourdes peines.
Une sorte d'hypnose collective s'est abattue sur la population, qui, si elle était dans son état normal, hurlerait à la barbarie nazie face à de telles pratiques, et avec raison.
L'authentique souffrance d'une infime minorité d'individus affectés de "dysphorie de genre", qui peut justifier, dans des cas exceptionnels, l'intervention de la médecine, n'a rien à voir avec la glorification d'un prétendu droit au changement de sexe conduisant à des mutilations irréversibles.
Voilà un cas où le délire communiste de l'homme nouveau, de la page blanche, est arrivé à ses fins en Occident, de la façon la plus inhumaine et la plus cruelle qui soit. Un cas de plus où le communisme montre son étroite parenté avec le national-socialisme.
Concernant la parité des sexes, je suis étonné que vous l'admettiez, même comme moyen ; mais vous connaissez tous les arguments qui s'y opposent. Je ne saurais rien dire de neuf à ce sujet.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 05 janvier 2022 à 00:01
@ Lucile
Je sais qu'il existe un instinct sexuel dans la plupart des êtres humains. La plupart, il y a des asexuels. Mais bon, le sexe est, comme tous les instincts, très important.
Je ne l'ai pas dit car cela me paraît évident. Je disais que le sexe pouvait être un art : je n'ai rien contre le plaisir, rien contre le raffinement, bien au contraire.
Mais que dirait-on de gens ne pensant qu'en terme de nourriture, de dominance ou de territoire, et ce alors que leur survie n'est pas en cause ? À mon sens, pas du bien, et à juste titre.
L'obsession tyrannise l'obsédé puis l'entourage qui en subit le contrecoup. Un des moyens d'empêcher la tyrannie d'un instinct est de le mitiger avec les autres, un autre est de raffiner chaque instinct.
Or à mon avis, être obsédé de sexe n'aide pas à voir les autres "ressources" d'une personne, sans compter que cela peut la faire fuir, le trop grand désir pouvant être vu comme une menace par les personnes désirées.
Donc outre l'aspect appauvrissant pour la personne, cela ne me paraît même pas gage de succès reproductif.
Ce n'est pas qui veut faire l'ange fait la bête, c'est qui veut faire la bête se rend bête.
Les deux sont donc à éviter, mais l'obsession, merci, et dans la langue encore, le soleil est le soleil sauf quand dans d'autres langues, on dit l'astre féminin, et il existe des messieurs virus et une dame la mort. Comme on pense en partie avec des mots, force est de voir qu'on distribue bien arbitrairement tout en mâle et femelle alors que le sexe n'existe même pas dans toutes les espèces !
C'est peut-être un peu trop ? Mieux vaudrait parler vraiment des choses, je pense, plus de sexe, de l'activité sexuelle, plutôt que de saupoudrer partout du sexe où il n'est pas.
Plus de sexe dans les plats salés, moins dans le dessert, l'eau et le vin ? Ce n'est qu'une suggestion.
Les gens se sentant de l'autre sexe que le sexe qui semble le leur : pour moi, c'est très simple. Je ne prétends pas juger au nom de l'affaire, qui d'ailleurs m'importe peu, ce sont les gens qui vivent leur vie, pas moi : ce n'est pas à moi, scénariste voire auteur de leur vie de décider avec quel costume de peau ils montent sur scène !
Jamais.
Si Pierre se sent Pierrette et veut changer de sexe, c'est son problème. De même si Alexandra se sent Alexandre. La liberté de faire ce qui ne nuit pas à autrui, c'est mon problème par contre. Les transsexuels, comme tant d'autres, ont ma bénédiction.
Pas les gens qui, en ne se vaccinant pas, mettent leurs contemporains en danger.
Comme je l'ai écrit, je n'ai pas d'opinion bien arrêtée sur l'affaire de l'affirmative action, pour les femmes ou pour les autres. Mal nécessaire, ou pas ? En tout cas, on ne peut véritablement aller contre qu'en étant irréprochable, savoir ne pas avoir d'anciens ou de nouveaux préjugés, et en faisant tout pour choisir les meilleurs.
Sinon, on a quoi ? La dispute entre les Anciens et les Modernes du préjugé... Encore une polémique tout à fait pas-sion-nan-te. Digne de la droite et la gauche, c'est dire.
Il faut bien en sortir un peu, soit par la fantaisie avec les djinn soit avec un futur possible avec les intelligences artificielles au sens fort.
Pour prouver que je n'ai rien contre le sexe, ni contre son expression, ni contre la littérature, et parce qu'il n'est pas mauvais de découvrir le Monde des Contrées par n'importe quelle... ouverture :
https://lesbergerselectriques.wordpress.com/2017/08/29/chronique-chroniques-scandaleuses-de-terrebre-de-leo-barthe/
Une pépite, ce n'est pas grand-chose, mais tout le monde peut rappeler un classique ou promouvoir un moderne !
Rédigé par : Lodi | 04 janvier 2022 à 23:31
La parité chez LR :
https://pbs.twimg.com/media/FIR9fEpXEAUfi8S?format=jpg&name=small
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 04 janvier 2022 à 23:20
@ Achille | 04 janvier 2022 à 20:02 (dont l'humour ne m'a pas échappé !)
Une petite femme qui dirige douze bonshommes, dont quelques grosses pointures, évidemment ça peut choquer, certains en étant restés à ce qui était encore coutumier il y une trentaine d'années en matière de management, mais aussi ceux qui ne jurent aujourd'hui que par la parité, pratique qui n'est en réalité qu'une nouvelle forme de discrimination.
Rédigé par : Axelle D | 04 janvier 2022 à 22:57
Savez-vous ce qu'est la substance blanche du cerveau ?
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
"La substance blanche est composée de fibres nerveuses, des axones myélinisés et non-myélinisés regroupés en faisceaux, qui connectent entre elles différentes aires de la substance grise, où se situent les corps cellulaires des neurones.
Les hommes ont légèrement plus de matière blanche que les femmes, à la fois en volume et en longueur d'axone. À 20 ans, la longueur totale moyenne de fibres myélinisées chez l'homme est de 176 000 km alors que chez la femme elle est de 149 000 km."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Substance_blanche
Voilà qui pourrait clore la discussion sur le féminisme et la parité homme-femme.
Sauf que, ayant présenté cet article à ma voisine, elle m'a répondu vertement :
Pfff, la taille n'y fait rien, ce qui compte c'est l'usage qu'on en fait !
Bon, c'est juste parce qu'il faut bien sourire de temps en temps.
Rédigé par : Tipaza | 04 janvier 2022 à 22:56
@ Jérôme
Je vois que vous appréciez le grand Brassens qui connaissait si bien les femmes, leurs frustrations et leurs attentes, même si affirmer que 95 fois sur 100 etc. était quelque peu exagéré et injuste pour les hommes réellement amoureux !
https://youtu.be/61klageOn-4
Lequel Brassens a aussi interprété une ode magnifique à la féminité, « les Passantes », évoquant si bien ce qu'était l'ordinaire de nombre de femmes des années cinquante/soixante. Époque pas si lointaine que cela :
https://youtu.be/vvjhsZYaofk
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@ Xavier NEBOUT
Plus je vous lis, plus je trouve votre "anima" surdimensionné, ce qui semble terriblement vous angoisser d'où votre recherche à tout prix de repères d'un autre temps pour affirmer votre "virilité".
Rédigé par : Axelle D | 04 janvier 2022 à 21:29
@ Aliocha | 04 janvier 2022 à 08:46
Merci !
Voyant Achille troublé, je cherchais à lui souhaiter une heureuse année à ma façon.
Mon correspondant romain, jésuite, sait depuis 50 ans que je suis catho-non-croyant, la raison pour laquelle il a résolu d'assumer mon âme pour m'éviter l'enfer vers lequel je suis destiné ce que nos zemmouriens approuveraient.
Un vrai copain en fait !
Il sait, s'il a lu mon texte, que je ne visais que les transgenres car ils s'octroient le droit de défaire l'oeuvre de Dieu en changeant physiquement, leur sexe n'étant ainsi plus à son image, sachant que Dieu dans sa grande bonté n'excluait pas qu'on soit né avec un sexe mais qu'on se sente physiologiquement plus habité par l'autre.
C'est le Pape François lui-même qui l'a suggéré ! :)
Une des vôtres, Valérie Pécresse, vient de mettre ses troupes en ordre de bataille, impressionnant !
Les Républicains se transforment en grognards de Napoléon ! L'Europe de Macron va trembler !
Elle utilise la technique américaine, "overwelming the opposition !"
Rédigé par : Claude Luçon | 04 janvier 2022 à 20:27
La parité vue par Valérie Pécresse. Cherchez la femme ! 😊
Rédigé par : Achille | 04 janvier 2022 à 20:02
Le moins misogyne qui soit, je signale que la parité est un véritable casse-tête dans les municipales (plus de 36 000 communes). Dans les grandes villes pas de problèmes . Dans les petites villes (ne parlons pas des communes de 400 habitants), allez donc constituer des listes chabadabada ! On sait en effet que ce genre de candidature intéresse moins de femmes que d'hommes. Les têtes de liste ratissent dans tous les coins, supplient et finissent par trouver des fonds de tiroir pas vraiment montrables.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 04 janvier 2022 à 19:00
L'homme est par nature le chef spirituel de la famille et la femme la maîtresse des réalités et mère de Dieu depuis probablement les quelque quatre cent mille ans d'années de la maîtrise du feu. Au regard de cette durée, une petite partie de l'humanité se croyant soudainement de race supérieure en intelligence, a tout remis en question depuis cinq ou six heures si on part de 1789, et quelques minutes si on part de 1970.
Comment se débarrassera-t-on de ce ramassis d'idiots avec à leur tête un psychopathe marié avec sa mère et que suivent tous les veaux en attente de la traite ?
Comment ne pas être tenté par la manière forte ?
Si nous sortions d'une guerre leur sort serait vite réglé, et c'est là qu'émerge une vieille idée selon laquelle les guerres sont un mal nécessaire.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 04 janvier 2022 à 18:06
@ Denis Monod-Broca
"Nous confondons l’égalité tantôt avec l’égalité des chances tantôt avec la parité qui, toutes les deux, la nient."
En fait, le principe d'égalité défini en 1789 comme seulement une égalité en droit, a été de nos jours largement dévoyé au point de lui faire dire n'importe quoi, au point par exemple de ne plus poser de différence ou du moins très peu entre le Français et l'étranger.
Rédigé par : Exilé | 04 janvier 2022 à 18:03
@ Lodi | 03 janvier 2022 à 08:36
Les gens sont "obsédés par le sexe".
Lamentable dites-vous, mais selon moi inévitable, car il ne s’agit ni d’un choix délibéré ni d’une lubie. La nature humaine est ainsi faite qu'il y a visiblement, inexorablement, deux sexes. Cela détermine l'identité de chacun d'entre nous, ce qui n'est pas rien. De plus, cela nous pourvoie d’un instinct et cet instinct oriente fortement nos besoins, nos goûts, nos désirs, nos façons de penser, nos façons d'agir, et celles d'autrui à notre égard, depuis notre naissance jusqu’à notre mort. Vouloir en faire abstraction, c'est se prendre pour un ange. Et qui veut faire l'ange...
Quand des personnes déclarent se sentir une femme dans un corps d'homme ou vice versa, on peut les considérer comme sincères, ou à peu près ; n'empêche qu’elles ne font que raconter un fantasme sexuel, d’ailleurs universel et anodin ; elles traduisent ce fantasme par une formule simplificatrice et abstraite qui le présente comme un cas clinique, induisant le recours au bistouri et aux hormones de synthèse. La validité de cette formulation devenue banale mais toujours aussi irréfléchie me paraît surtout rhétorique.
Pour ce qui est de la parité, elle ne concerne qu’accessoirement le féminisme, puisqu’elle s’applique à toutes sortes de groupes sociaux ou ethniques. La parité trouve sa justification dans le concept d’égalité, qui pourtant, hors-contexte, représente une promesse contre-nature, une embrouille politicienne de premier ordre génératrice d’espoirs déçus et de conflits sans fin. Tout le monde sait que l’égalité n’existe pas, qu’il y a des différences entre les humains, et que des hiérarchies se forment. C’est à partir du moment où ces hiérarchies se sclérosent et ne servent que les intérêts de ceux qui sont au sommet sans avoir d’utilité pour l’ensemble, qu’elles n’ont plus lieu d’être. La parité n’est certainement pas une fin, c’est un moyen, qui ne devrait pas être de revanche sociale, mais qui devrait permettre aux plus aptes d’avoir voix au chapitre. Avec Madame Taubira, on peut douter que ce fut le cas.
Rédigé par : Lucile | 04 janvier 2022 à 17:25
Bonjour Philippe,
Si je me souviens bien des représentations de mon enfance, qu'elles soient municipales ou nationales, peu voire pas de femmes y siégeaient.
C'étaient des communautés de vieux blancs cacochymes, au sein desquelles les femmes étaient considérées comme de bonnes ménagères, de plus ou moins 50 ans, juste bonnes à se faire trousser.
La mentalité des actuels cacochymes n'a pas changé.
J'ai lu chez certains un appel aux religions monothéistes, supposées valider la primauté de l'homme, alors qu'elles ne témoignent que de sa frayeur face à son infériorité sur le plan sexuel. L'homme a trouvé dans ces religions le moyen de contraindre les femmes, compte tenu de son incapacité à les satisfaire et de sa peur panique devant son impuissance.
...Les pauvres bougres convaincus
Du contraire sont des cocus
À l'heure de l'oeuvre de chair
Elle est souvent triste peuchère
Et s'il n'entend le coeur qui bat
Le corps non plus ne bronche pas
G. Brassens
Vive les femmes, particulièrement celles qui me disent oui.
Rédigé par : Jérôme | 04 janvier 2022 à 14:18
"Ils révèlent que des femmes de caractère - je songe par exemple à Ségolène Royal en 2007 [...] font encore l'objet d'un traitement discriminatoire non pas parce qu'elles seraient mauvaises mais au contraire trop bonnes".
Tout à fait exact, Monsieur Bilger, et bien plus encore depuis son placement immobilier de l'année dernière !
Car, comme le disent les Trouvillais après leur troisième calva : "Qui n’a pas gravi l'escalier du serpent n'est pas bon. Qui monte jusqu'aux Hauts de Trouville conquiert la bonnitude".
CQFD.
Rédigé par : Metsys | 04 janvier 2022 à 13:02
« Il y a évidemment des épisodes, notamment politiques, dont il serait absurde de contredire l'importance. Ils révèlent que des femmes de caractère - je songe par exemple à Ségolène Royal en 2007, littéralement affaiblie par ceux qui auraient dû être ses soutiens - font encore l'objet d'un traitement discriminatoire non pas parce qu'elles seraient mauvaises mais au contraire trop bonnes. » (PB)
Le cas de Ségo est-il un bon exemple ? Il me semble que ceux qui, au PS, lui ont savonné la planche avaient au moins trois circonstances atténuantes.
D’abord, son comportement « c’est moi le chef et je suis la meilleure ». Aucun esprit d’équipe. Jamais un regret, un pas de côté, pas même un doute. La moindre opportunité, et je me faufile... Comportement d’ailleurs très peu féminin.
Ensuite, une quasi-certitude que sa candidature résultait d’un vieux combat d’ego avec son compagnon d’alors, déniché à l’ENA. L’impression désagréable que la France était prise en otage dans des chamailleries de couple, confortée ensuite par la pantalonnade de leur rupture.
Enfin, la gestion calamiteuse de la Région Poitou-Charentes. Inutile de s’étendre. La « reine du chabichou » est partie en laissant une ardoise de 132 millions d’euros. Certes, le trou a été découvert bien après 2007, mais il est difficile de croire que l’écho de ses premières dépenses inconsidérées n’était pas parvenu à cette date rue de Solférino...
Un meilleur exemple serait peut-être Edith Cresson, qui, elle aussi, se l'ait beaucoup joué perso, protégée, croyait-elle, par Tonton, mais qui n’avait pas les épaules pour résister à la pression des éléphants...
Ou, mieux, mais pas en France, Margaret Thatcher, remerciée sans ménagement par son parti après un parcours remarquable.
Merkel, elle, qui avait su déstabiliser Kohl - à qui elle devait tout - a réussi à éviter tous les écueils. Le cas est rarissime, sinon unique.
Rédigé par : Serge HIREL | 04 janvier 2022 à 12:54
Fort heureusement Philippe Bilger n'a pas encore imposé la parité (mécanique) sur ce blog !
Et l'Air du temps, à la subtile fragance (que mes petites-filles adorent) restera mon parfum favori jusqu'à la fin de mes jours.
Chacun sa destinée !
Rédigé par : Axelle D | 04 janvier 2022 à 12:09
@ Claude Luçon | 04 janvier 2022 à 00:32
Claude, vous avez bien tort de refuser les éminents services que peuvent nous rendre les transgenres.
Je les crois très capables de gérer le deuxième plus grand territoire français (après l’Hexagone), d’organiser là-bas une société dont les hétéros, les lesbiennes et les gays seraient d’autant plus facilement bannis qu’aucun n’a envie de s’y rendre, où la reproduction serait assurée avec l’aide des manchots locaux et où, pour se distinguer entre les hommes qui se sentent femmes, les femmes qui se croient hommes et ceux et celles qui hésitent entre ces deux options, ils auraient à se parer de vêtements différents, tous néanmoins taillés dans un même tissu arc-en-ciel.
L’avantage le plus important est que cette terre promise est à 17 000 km des tracas qu’on leur cause à Paris... et à 17 000 km de ceux qu’ils provoquent par leurs piailleries et autres « fiertés ». C’est la Terre Adélie, contrée australe idyllique... dont le doux climat calmerait - peut-être - leurs ardeurs...
Promis, avant d’envoyer là-bas ce corps expéditionnaire - pardon, transgenre -, on rapatrierait savants et savantes en poste à la base scientifique Dumont-d’Urville, d’affreux hétéros capables, s’ils restaient, de s’organiser en minorité revendiquant des droits particuliers.
Rédigé par : Serge HIREL | 04 janvier 2022 à 12:04
Merci aux hôtes de ce blog de permettre ces échanges à tous sujets et qu'ils bénéficient d'une année 2022 conforme à leurs souhaits (s'ils ont le courage d'en émettre, leur particularité étant plutôt de susciter la réflexion davantage que les aspirations).
Revenons au sujet de la parité et à la façon dont elle est imposée.
Je parlerai ici de ce qui se passe lors les élections professionnelles :
-1- même si l’entreprise a un taux hommes/femmes déséquilibré, il convient - aux élections professionnelles - de présenter des listes avec alternance H/F.
-2- autre point, il n'est plus possible de "faire" 3 mandats.
-3- Je passe sur la suppression de l'instance la plus factuelle, à savoir les délégués du personnel, dont la fonction simple était de donner des réponses écrites à des questions écrites, remplacée par une usine à gaz qui dédouane les directions de fournir lesdites réponses.
Cette nouvelle donne est évidemment nourrie d'arrière-pensées qui feront le droit du travail de demain, validée par des organisations syndicales assises sur une légitimité de moins en moins établie : si la réforme des retraites avait été entérinée, la CFDT l'aurait très cher payé, agissant au niveau national avec des péréquations gagnant-perdant de haut niveau, alors que sa représentativité est issue d'élections au niveau des entreprises.
Cette réforme aurait fait des perdants à 100 % (pour les salariés des entreprises ayant négocié du temps du droit positif des dispositions très au-delà du légal ou de la branche) et des petits gagnants disséminés (travailleurs au SMIC depuis 40 ans).
Et puis, si c'est bon pour le droit du travail, pourquoi ces mesures 1 et 2 ne sont-elles pas étendues à l'ensemble des corps représentatifs, eux aussi en charge de produire force droit et règlementation ?
Rédigé par : elektra | 04 janvier 2022 à 11:59
Cher monsieur Bilger, vous écrivez "Combien d'hommes ou de femmes qui ne sont pas à la hauteur des missions qui leur ont été assignées vont demeurer tranquilles, sans l'ombre d'une réprobation, protégés par le système pervers français qui ne sanctionne jamais l'échec une fois qu'on est dans la boucle du pouvoir et de l'élitisme !"
C'est le principe de Peter (voir Wikipédia) selon lequel « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité ».
Rédigé par : lucterius | 04 janvier 2022 à 11:11
Nous vivons une époque formidable où il doit y avoir parité pour nos autorités ; autant de femmes que d’hommes c’est normal, puis viendra le moment où il faudra autant de noirs que de blancs ça va de soi sans oublier les Corses, les Bretons et tous les autres. Puis viendra le temps d’une juste représentation des forces cléricales… Bref ce beau pays existe aujourd’hui et il s’appelle le Liban...
Rédigé par : Louis | 04 janvier 2022 à 10:17
L'Union européenne, en particulier et d'une façon plus générale l'Occident, ont des économies qui fonctionnent sur le principe de la libre concurrence non faussée.
L'UE en fait même une de ses vertus cardinales.
En même temps, la politique de la parité homme-femme et la politique des quotas, et autres discriminations positives, imposent un fonctionnement sociétal contraire à ces règles économiques.
Cette contradiction entre l'économie et le sociétal est la manifestation la plus emblématique d'une société qui a perdu toute logique rationnelle, et qui avec le wokisme perd également ses repères historiques.
Bref, les signes les plus éclatants d'une décadence programmée sont sous nos yeux, et sont invisibles, malheureusement, de nos "Zélites".
Bruno Le Maire et le Président Macron sont les plus aveugles. Il est vrai qu'il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
"Cachez cette décadence que je ne saurais voir" (pcc Le Tartuffe)
Rédigé par : Tipaza | 04 janvier 2022 à 10:10
Féminazisme, vaginocrature, masculophobie, émasculisme, demandez le programme !
La mairie de Paris est un prototype laboratoire épouvantail de ce qui attend la France :
- Siège social ONG des salles de shoot et du crack du Parikistan d’Hidalgo.
- Dictature LGBT trans bio féminisme écolo gauchisme dictatorial et sodomites pédos, le tout saupoudré d’un bon progressisme décolonial déboulonniste repentiste aplaventriste.
Le féminisme étant à l’honneur, un chapelet de perles devrait être consacré aux femmes :
- Anne Hidalgo ruine Paris et sera réélue.
- Taubira la délinquante indépendantiste raciste anti-France ministre de la Justice socialiste.
- Autain, Obono, Pulvar, Diallo, Ndiaye, Belloubet, Buzyn, Rousseau, etc. etc. évadées de l’asile psy.
- Ségolène Royal ruine le Poitou-Charentes et sa route solaire est un échec.
- Et toutes ces élues députés LREM, de vraies furies invitées dans les débats qui caquettent comme des poules.
- Carola Rackete ONG mafia, « capitaine courage », déverse des centaines de migrants en Italie, et Anne Hidalgo la décore de la Médaille d’or de la ville de Paris.
Liste aléatoire, partie visible de l’iceberg, impossible de les citer toutes.
Y a pas à dire, la femme est l’avenir de l’homme, on est rassurés.
Nous sommes dans une époque beaucoup plus "évoluée-progressiste-moderniste-avant-gardiste", où l'on tue pour une cigarette, où les hommes se marient entre eux, où l'on change de sexe si le sien ne convient pas, où l'on fabrique des bébés dans le ventre de femmes esclaves, etc.
IVGisme de confort bobo wok progressiste foetus jetables, médecins Mengele Frankenstein nouveaux Hippocrate du meilleur de l’immonde nouveau monde.
Le féminisme militant antimâle blanc catho hétéro actuel est un fléau dont notre société aura beaucoup de mal à se relever.
Ce féminisme à sens unique ne dénoncera jamais leurs protégés mâles islamistes qui, dans les pays musulmans, tabassent torturent crament emprisonnent emburkinent leur femmes qui veulent se libérer de cette dictature féroce moyenageuse.
Bien au contraire elles encouragent celles qui vivent sur notre sol et qui sont libres de vivre leur liberté de se soumettre aux diktats de leurs mollahs de maris brutaux violents sanguinaires.
Cherchez l’erreur.
Pour de plus amples explications, prenez contact avec Sandrine Rousseau, une androïde féminazie, la talibane EELV toujours en tête aux castings des dîners de cons, tous partis confondus.
Tout autre chose mais d’importance, j’attends avec impatience d’assister aux futurs cours de première langue arabe en écriture inclusive dans les écoles genrées du futur, j’en ai rêvé donc ça va se faire, y a assez d’illuminés woke progressistes islamogauchistes pour se coltiner cette nouvelle discipline, le français aura rejoint les langues mortes, grec, latin…
En route pour une macronie 2.
Rédigé par : sylvain | 04 janvier 2022 à 09:33
Cher Philippe,
Je lis enfin votre billet et tombe sur ceci :
"On nomme par raccroc Christiane Taubira garde des Sceaux parce qu'elle était une femme et qu'il convenait d'avoir une égalité parfaite dans le gouvernement entre les hommes et les femmes. La conséquence de ce choix calamiteux est qu'on s'est privé d'un homme, André Vallini, à qui le poste avait été promis et qui aurait été fait pour lui."
D'abord Taubira est respectable et elle a elle aussi le droit de faire preuve d'incompétence. Nommée car femme ça va, nommée car basanée, ce serait plus gênant. Et puis il fallait la neutraliser, ce qui n'a pas empêché la fronde.
Toutefois il semble que ce bon Vallini ait eu quelques ennuis avec des collaboratrices.
Peut-on reprocher à Hollande, s’il était au courant de certaines choses, de ne pas l'avoir retenu pour son équipe ?
Les meilleurs garde des Sceaux sont ceux dont on s'est passé, malgré leur soutien apporté lors d'une élection.
Dans d'autres circonstances nous aurions, peut-être, pu lire sous votre plume :
"Avec un garde des Sceaux André Vallini nommé à la va-vite, dont François Hollande ne pouvait pas ignorer les difficultés relationnelles tant elles étaient connues dans le milieu isérois..."
Je vous propose d'y réfléchir.
Surtout quand on voit ce que cela donne avec Hulot.
Rédigé par : stephane | 04 janvier 2022 à 09:14
@ Claude Luçon | 04 janvier 2022 à 00:32
Vous y venez, votre correspondant romain va boire du petit lait.
Tout n'est pas permis.
Rédigé par : Aliocha | 04 janvier 2022 à 08:46
En lisant, « ne fallait-il pas former les professeurs des collèges et des lycées - y compris les femmes - pour les aider à changer leur logiciel de sélection des cerveaux, encore souvent calibré en faveur des garçons ? », je m'amuse de constater que ça fait 50 ans qu'on admet que le monde de l'éducation serait outrageusement sexiste, alors que c'est sans doute un des milieux qui est particulièrement revendiqué anti-sexiste. Ainsi, les enseignants seraient défavorables à leur insu. Merci de dire en quoi les professeurs des collèges et lycées auraient un « logiciel de sélection des cerveaux » « calibré en faveur des garçons ». Je ne vois pas à quoi cela peut faire référence.
Il serait aussi question de « surveiller de près cet équilibre [homme femme], par exemple à l’Ecole nationale de la Magistrature, où, en 2019, on a compté 3 116 candidats, dont près de 77 % de femmes ». Mais, au juste, quel est l'intérêt de ces équilibres façon totalitarisme communiste ? Autrement dit, dans le respect des droits de l'homme et du citoyen, chaque homme ou femme peut accéder à n'importe quel poste selon ses mérites et vertus, selon ses souhaits. C'est cela le droit admis et à bien des égards acquis. Cela n'a rien à voir avec le fait d'affirmer qu'il est nécessaire d'avoir 50 % de femmes éboueurs, ou bien 50 % d'hommes assistants maternels.
L'égalité de fait est un danger, et on ne manque pas d'incarnations historiques pour s'en souvenir. Elle ne respecte pas la volonté des individus. Même si certains semblent croire que l'éducation devrait lobotomiser les individus afin que leurs choix individuels concordent avec une division stricte à 50 % dans leurs choix de carrière.
Sans parler du fait qu'on tait des logiques non dites qui font que certains emplois ont été attribués en priorité à un sexe ou un autre. Par exemple, ce n'est pas un hasard si on met traditionnellement des femmes au contact des jeunes enfants. Ce n'est pas juste une affaire d'instinct maternel, c'est aussi le fait que les femmes auteurs de viol sont en nombre négligeable par rapport aux hommes, réalité biologique qu'on ne changera pas par des déclarations d'intention.
Evidemment, présenter la parité comme objectif évident, comme si ça permettait d'assurer l'égalité de droit, c'est de la fainéantise. Créer des injustices au nom de la justice, ça ne marche que tant qu'on n'interroge pas sa postérité.
Rédigé par : Marcel P | 04 janvier 2022 à 08:04
@ Claude Luçon | 04 janvier 2022 à 00:32
« Nous sommes dans une culture judéo-chrétienne où Dieu créa l'homme et la femme et leur dit multipliez-vous, pas diversifiez-vous ! »
Certes mais quand il a créé l’homme et la femme, c’était le sixième jour. Il était fatigué et a oublié de procéder au debuggage…
Il aurait pu au moins prévoir des remises à jour comme Windows ! :)
Rédigé par : Achille | 04 janvier 2022 à 06:34
Admettre le principe de la parité entre hommes et femmes, donc une politique de quotas, à l’image de celles en vigueur en faveur des « minorités non visibles », c’est traiter nos égales comme celles-ci, alors que les deux sexes, qui, n’en déplaise aux « LGBTI+ », forment l’immense majorité de l’humanité, sont quantitativement à égalité et que la science n’est pas là pour prouver la supériorité intellectuelle de l’un sur l’autre.
Dans le monde d’aujourd’hui, la suprématie de la force physique qui, depuis toujours, avait donné à l’homme un pouvoir sur l’autre sexe, est largement entamée par l’irruption, encore récente à l’échelle de l’Histoire, d’une nouvelle forme de puissance. Liée à la connaissance, au savoir, à la réflexion, à la capacité de décision, aptitudes naturelles tout aussi accessibles à l’un qu’à l’autre des sexes, elle bouleverse la hiérarchie établie, d’autant plus que la femme, grâce à des dons et des attitudes innées souvent plus développés que chez l’homme - l’intuition, l’émotion, la bienveillance, le rejet de la violence... - possède, non pas une longueur d’avance, mais un autre regard, une autre approche des rapports humains.
Ce « nouvel ordre », accepté ici de plus ou moins bon gré, ignoré, combattu là où l’obscurantisme religieux règne encore en maître, crée bien sûr des tensions, qui retardent son acceptation. Masochisme revendiqué ou sous-jacent chez l’un, féminisme paisible ou outrancier chez l’autre. Dans le futur, ces conflits-là disparaîtront, chacun des deux sexes, qui sont irréductiblement liés, tirant parti de l’apport de l’autre.
La question est : faut-il, par des lois, accélérer le mouvement ? Fallait-il instaurer ces parités obligatoires, des conseils municipaux aux conseils d’administration des grandes entreprises ? (*) Si, pour les « minorités non visibles », on doit admettre qu’il fallait faire en sorte qu’elles le deviennent, quitte à mettre en lumière quelques « bras cassés », fallait-il, pour promouvoir la parité hommes-femmes, imposer ces règles ex abrupto, en jetant aux orties la sacro-sainte méritocratie ?
Ne fallait-il pas prendre le problème par un autre bout, en améliorant d’abord la parité dans les formations, en surveillant de près cet équilibre, par exemple à l’Ecole nationale de la Magistrature, où, en 2019, on a compté 3 116 candidats, dont près de 77 % de femmes ? Ne fallait-il pas former les professeurs des collèges et des lycées - y compris les femmes - pour les aider à changer leur logiciel de sélection des cerveaux, encore souvent calibré en faveur des garçons ?
Comme c’est le cas pour d’autres réformes promulguées à la va-vite, souvent pour amadouer tel ou tel groupes d’électeurs, par exemple la fin de la conscription, il ne saurait être question, pour ce qui concerne les mesures prises pour établir quasiment de force la parité hommes-femmes, de revenir à la situation ante. De toute façon, mauvaise, de plus critiquée, elle ne pouvait pas perdurer.
La question aujourd’hui est plutôt de déterminer à quel moment, le pli de cette parité étant devenu une habitude et non plus une contrainte, il sera possible, en matière de promotion, de revenir à la méritocratie, sans trace de quotas. À quel moment les femmes seront débarrassées du soupçon de passe-droit, quand ce n’est pas pire...
Le chemin sera encore probablement encore long, ce carcan du quota étant bien ancré dans les esprits, y compris chez les femmes. Qu’après sa victoire à la primaire LR, Valérie Pécresse ait débuté son discours de remerciement en insistant sur son statut de femme, montre qu’inconsciemment, elle lui attribue en partie son succès et, ainsi, le fragilise. Cela est d’autant plus dommage que, pendant les débats TV qui avaient précédé le vote, VP avait développé un argument politique autrement plus percutant : sa ferme gestion de la Région Île-de-France.
Un grand pas, plus d’ordre culturel que d’ordre social, sera fait quand l’égalité des salaires sera une réalité. Le différentiel actuel, non seulement est une injure à notre devise constitutionnelle, mais conforte aussi les hommes dans leurs réflexes anciens de domination du « sexe faible ». Lorsqu’une ingénieure, une employée de bureau, une ouvrière spécialisée pourra réclamer un salaire identique à son confrère en disant simplement « parce que je le vaux bien », la partie aura des chances d’être gagnée.
En marge du sujet, mais néanmoins proche, il serait peut-être temps de s’apercevoir des dérives qu’entraîne la politique des quotas appliquée en faveur des « minorités non visibles » dans certains secteurs d’activité, quand elle est gérée par des bobos bien-pensants. Hier, dans « Le Grand Rendez-vous », sur BFM TV et Europe 1, Michel Onfray tempêtait avec juste raison sur le fait que, dans les spots publicitaires, la règle est désormais de ne mettre en scène que des couples mixtes. L’objectif pourrait bien ne pas être d’améliorer les ventes de l’annonceur - comment la plupart des prospect peuvent-ils s’identifier à ce duo qui ne leur ressemble en rien ? - mais de participer subrepticement au grand mouvement de civilisation que souhaitent « wokes », « déconstructeurs », « déboulonneurs » et autres fabricants de notre déclin.
(*) La plus affligeante des réformes politiques « pro-parité » me semble celle des élections départementales. Désormais, on est prié de choisir, non plus son ou sa candidate, mais un « binôme homme-femme ». Et, pour ce faire, encore lui, le « président normal » - qui, pour sa part, a multiplié les binômes sous l’alcove... - a charcuté les cantons dans des conditions abracadabrantesques. Exemple : je demeure dans une petite commune située à 2 km de mon ancien chef-lieu de canton, mais elle est désormais rattachée à un autre dont la ville-centre est à 23 km... Résultat : j’ai voté pour deux inconnus... Beaucoup d’autres ont préféré s’abstenir.
Rédigé par : Serge HIREL | 04 janvier 2022 à 00:56
@ Achille | 03 janvier 2022 à 19:04
"Alors on fait comment ?"
On refuse !
Nous sommes dans une culture judéo-chrétienne où Dieu créa l'homme et la femme et leur dit multipliez-vous, pas diversifiez-vous !
Rédigé par : Claude Luçon | 04 janvier 2022 à 00:32
Il faut aussi respecter les personnes non binaires et ne pas mégenrer.
Ainsi, si demain le président de la République annonçait qu'il se reconnaît comme femme dans un corps d'homme, nous aurions une femme présidente de la République.
C'est très sérieux, certains estiment normal qu'un homme se revendiquant femme puisse affronter des femmes dans des épreuves de pure force physique.
On voit mal au nom de quoi, puisqu'on met dans la loi aux côtés de l'identification par sexe des revendications d'identité proclamée, on pourrait refuser que tel comédien homme blanc ne se prétende pas femme noire pour pouvoir engranger des points pour une nomination aux Oscars.
Rédigé par : Marcel P | 03 janvier 2022 à 21:43
« Pour conclure, qu'on me pardonne : je serai toujours pour le féminisme au détail, pour le masculinisme à la carte. »
N’oublions pas que désormais il faut intégrer les transgenres dans la parité.
En effet, ils (ou elles) aussi exigent que la société prenne en compte leur spécificité pour les postes à responsabilité.
Alors on fait comment ?
Rédigé par : Achille | 03 janvier 2022 à 19:04