J'aime ces interrogations de nature morale et philosophique qui vous font échapper à l'écume conjoncturelle du jour et contraignent à substituer au contingent le nécessaire, le permanent.
Peut-on pardonner l'impardonnable ? (Le Figaro) Le quotidien prend comme exemples le crime, le terrorisme, l'inceste. Des actes infiniment graves qui n'épuisent pas le questionnement car chacun peut avoir sa propre conception de l'impardonnable, certaines susceptibilités le définissant comme n'importe quelle offense vous ayant blessé, faisant surgir en vous le sentiment que l'irréparable a été commis et qu'on ne saurait transiger avec sa dignité. D'autres au contraire - c'est sans doute la majorité - relient l'impardonnable au monstrueux, à l'atroce, à la cruauté sans affect, aux transgressions qui paraissent tellement éloignées de la normalité qu'il est inconcevable de poser sur elles un regard compréhensif.
Avant même de se demander si pardonner l'impardonnable est possible, il convient, pour pousser le plus loin possible l'honnêteté, d'examiner si une telle démarche est souhaitable. En effet je suis persuadé que pour la plupart des gens la simple idée de "venir pardonner l'impardonnable" serait plus le signe d'une extrême faiblesse que la manifestation d'une générosité totalement déplacée. Comme si une mansuétude aussi absolue était contradictoire avec la virilité qu'on attend des victimes qui ne devraient en aucun cas appréhender l'ignoble ou l'odieux sur un mode sinon compassionnel du moins imprégné d'une empathie incongrue.
Considérer qu'il faut pardonner l'impardonnable relève d'un humanisme surréel, extravagant, instillant une bonté hors de saison dans les domaines les plus tragiques qui soient. Sans caricaturer, chez certains de ces absolutistes, n'y aurait-il pas une sorte de trouble fascination pour ces territoires qui n'ont rien de commun avec les nôtres mais nous éclairent sur cette curiosité fondamentale : jusqu'où des criminels peuvent-ils aller trop loin, dépasser les limites ? Proches mais si loin de nous.
Si on sort de cette intégrité du pardon extrême, si on veut bien relativiser les mille facettes de l'impardonnable, la seule manière d'envisager une réponse positive à l'interrogation du Figaro serait, justice ayant été rendue, de concilier l'éthique de la victime ou de sa famille, si l'une ou l'autre est capable de sortir de sa douleur singulière, avec le miracle d'un criminel sincèrement conscient du pire qu'il a commis et contrit des ravages humains qu'il a causés. Aucun pardon n'est possible, même après une sanction maximale, si l'innocence n'est pas célébrée et la culpabilité profondément et humainement revendiquée.
On pourrait faire un sort spécial au terrorisme qui massacre dans la plus totale indifférence aux monstruosités qu'il désire accomplir et qui est incapable de se questionner puisque l'immense anonymat de ses victimes est le signe épouvantable de son triomphe.
À dire vrai, mon analyse demeure abstraite parce que je ne voudrais pas confondre la compréhension de l'avocat général d'hier pour faire connaître les ressorts du crime avec le désir du citoyen d'aujourd'hui de ne jamais valider l'intolérable.
N'est-ce point poser une question insoluble que de se demander si nous pouvons pardonner ce qui justement, par définition, ne l'est pas ?
Le problème n'est-il pas plutôt de se demander où se situe en fait la frontière au-delà de laquelle le pardonnable devient impardonnable ? La chose paraît ardue.
Sur ce thème, Jacques Derrida nous soumet un point de vue à méditer : « Ce qui est pardonnable est d'avance pardonné. D'où l'aporie : on n'a jamais à pardonner que l'impardonnable ».
Rédigé par : Michel Deluré | 26 janvier 2022 à 16:17
@ Gras
Luc Gras,
Vous n'intervenez pas souvent.
Quand vous le faites, c'est à bon escient. Bravo et merci.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 26 janvier 2022 à 15:42
J'en ai longtemps voulu à Paul Ricoeur d'avoir décidé que la Shoah était le seul impardonnable, dans "La mémoire, l'histoire, l'oubli", co-écrit avec Emmanuel Macron en qualité de secrétaire...
Un ami très mystique m'a dit que nous avions le privilège d'être les disciples d'un Dieu qui est pardon et que, sans pardonner, il n'est pas possible de vivre. Cette dernière proposition me paraît assez péremptoire.
J'ai tendance à partager l'avis d'Olivier Seutet, et de Gras pour qui le pardon est nécessaire à la santé mentale."On ne doit pas se juger soi-même", affirme-t-on, on ne peut parfois pas se pardonner à soi-même, mais on fait comme si, pour ne pas vivre le supplice du détenu dans le miroir de la raison pour laquelle il purge sa peine. On se survit en paraissant se pardonner ou pire, en étant dans le déni de sa culpabilité réelle pour ne professer, ne confesser et ne reconnaître qu'une culpabilité toujours imaginaire, sous prétexte que l'inquiétude et la culpabilité sont des énergies malsaines.
À quoi sert-il de faire amende honorable si on est incapable de s'amender ?
Une amie me disait que le repentir consiste à remonter la pente. Et Benoît XVI qu'il faut avoir "un coeur toujours repentant". Ça me paraît invivable.
Il y a dans la présentation que l'Eglise fait de Jésus une exception qui ne me paraît pas être des moindres: "Dieu s'est fait homme en toute chose excepté le péché." Il se serait donc fait homme excepté la nature humaine. Alors que reste-t-il de son Incarnation ?
Et la rémission des péchés, qui est un article de foi, ne fait-elle pas que l'abus ne devient pas seulement un fait culturel issu de je ne sais quelle déviation cléricale, mais est intrinsèque à la culture chrétienne qui croit en la rémission des péchés et postule un salut qui, à le prendre de façon quiétiste et inactive, est un transfert de responsabilité qui nous rend irresponsables puisque c'est le Christ qui répond littéralement de nous ?
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 26 janvier 2022 à 15:03
Nous devrions tous nous faire l'avocat général de nos pardons, quelquefois l'expression d'une générosité de paresse (j'aurai toujours les répliques de la terrible Esclarmonde d'Abellio dans le coeur), ou de leurs dénis, souvent la robe mentale d'une circonstance, la couverture d'un fil psychique dénudé, seule la position de Jankélévitch vis-à-vis du peuple allemand de l'après-45, reflet d'une égalité d'âme, se tenant ici, pudique.
Jonas, accablé de soleil, avait après tout la possibilité de se plaindre à Dieu.
Pour moi, la règle de vie de Gustave Thibon - dans L'ignorance étoilée - retient de la même façon : "Toujours essayer de réduire ses propres souffrances à ce qu'elles ont d'universel et d'anonyme, et considérer celles des autres comme uniques et irréductibles".
Les non-pardonnants ou les pardonneurs rouvrent le problème de l'être, heureux ou malheureux.
Dans le vif du débat, il s'agit d'être "l'un et l'autre au niveau le plus élevé de soi-même."
Le vieux Thibon était ce saint de la vie intérieure (jusqu'à s'en faire l'ermite sur les routes) d'une Transnistrie souterraine, d'une Moldavie céleste, que rêva toute sa vie d'être un Cioran paysan sans terre à Paris, sans mer sous les pieds à Dieppe.
Le pardon, ou sa négation, et leurs effets de mode, sont souvent mal portés.
Nombre de gens qui collectionnent par jeu de sages petites images de Satan de confection - ange qui chute avec son luminaire à la main -, voulant révéler des choses d'eux-mêmes et du monde, oublient le fondamental éclat de la vraie lumière qui n'a pas besoin de chaise à porteurs, qui ne dit rien de plus qu'un beau chemin de photons, à charge pour nous d'en conserver la trace, miraculeuse, même observée depuis les bancs d'un amphithéâtre de fac de science.
Il y a des situations où les instances du pardon ou de son abandon immédiatement se conjuguent, dissolvent tout du temps et de l'espace.
Je me souviens de ce professeur de l'Université Paul Valéry agressé dans sa maison de campagne en 2009 près de Montpellier par un cambrioleur (ex-étudiant de ses classes) qui, ligoté, vit sa femme et sa fille aspergées d'essence et menacées d'un calibre 9mm, puis battues.
En catastrophe détaché, il avait sauté sur lui pour l'étrangler.
Levée d'un tabou, tout un kaléidoscope d'émotions - vengeance, rancune, dette d'honneur, lambeaux de négatifs des films de Charles Bronson - passe devant les yeux du professeur.
Un lent pardon, très lent, se sédimente peut-être en lui depuis. Le nôtre.
Rédigé par : xavier b. masset | 26 janvier 2022 à 14:22
IMPARDONNABLE
La peine de mort n'existant plus en France, reste la peine de prison incompressible de trente ans.
Dans l'affaire Maëlys et Nordahl Lelandais, j'entends plusieurs avocats et chroniqueurs judiciaires nous expliquer que le criminel ne pourra qu'avoir 22 ans de prison incompressible... car, disent-ils avec un bel ensemble, "les abus sexuels" n'ont pas pu être prouvés. Mais comment aurait-on pu les prouver ? Et comment croire que cet individu aurait enlevé dans sa voiture cette petite fille, puis l'aurait tuée pour le simple plaisir de tuer ? Il l'a violée, puis tuée. C'est sûr et certain. Et une peine incompressible de trente ans s'impose.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 janvier 2022 à 13:33
Tout le monde ne peut avoir la grandeur d'âme de Simone Veil
ou celle d'Antoine Leiris "vous n'aurez pas ma haine"
Rédigé par : lucas | 26 janvier 2022 à 12:24
Pardonner l’impardonnable, est-ce possible ?
Cette question en soulève plusieurs autres.
Qui a le droit de pardonner sinon seulement la victime d'un tort ou d'un crime (ou sa famille proche) ?
Est-il possible de pardonner à quelqu'un qui ne sollicite pas le pardon, surtout si l'on n'est pas directement concerné ?
En quoi consiste au juste l'impardonnable ? Un crime jugé comme tel par le Législateur, qui lui-même ayant banalisé des actes immondes n'est pas le mieux placé pour répondre à cette question, ou bien une offense qualifiée de péché ou de façon plus générale une faute, un crime reconnus comme tels depuis toujours par la morale ?
Rédigé par : Exilé | 26 janvier 2022 à 11:52
Zemmour a raison et le titre du billet illustre bien qu’il est impossible de pardonner l’impardonnable, cette folie de soumission qui nous oblige à courber l'échine devant bourreaux agresseurs tueurs racailles etc. n’a fait que faire exploser les records d’insécurité criminelle, l’impunité officielle ayant ouvert un boulevard à toutes les barbaries sauvageries et crimes de masse.
Zemmour a raison quand il parle de la légitime défense excusable et du droit de riposte.
Il a encore raison de vouloir remettre la peine de mort sur l'ouvrage, la perpétuité totale et non cette perpet comique actuelle.
Il faut apaiser les racailles, les criminels, les islamistes et les mettre à genoux, le programme de Zemmour le permettra.
Tous ceux qui seront contre seront taxés de complicité avec le crime : Constitution, LDH, défenseurs des droits des racailles, juges rouges racailles, associations islamos racailles gauchistes, tous ces malfrats qui ont contribué à la destruction du tissu social, créé un climat de guerre civile et relâché sans cesse dans la nature des bombes humaines.
Zemmour est le seul qui aura le courage d’appliquer ce programme, si vous n’en voulez pas, tant pis pour vous, continuez à vous faire agresser tabasser racketter voler violer squatter cambrioler mais ne venez pas pleurer, bande de lopettes.
Rédigé par : sylvain | 26 janvier 2022 à 11:22
Je ne crois pas qu’il soit humain de pardonner. Pour un chrétien c’est un privilège divin ; même Jésus avait une part d’humanité qui l’obligea à demander à Dieu le Père de pardonner à ceux qui le crucifiaient.
Le petit bonhomme de Sempé disait dans un de ses dessins : « Je pardonne tout, je n’oublie rien ». Je nuancerai en disant je fais mine de pardonner (amnistie, peine accomplie) mais je n’oublie rien ; le pardon est une hypocrisie nécessaire pour continuer de vivre, mais ne me prenant par pour Dieu, je continuerai de garder l’abomination du forfait dans ma mémoire.
Rédigé par : Olivier Seutet | 26 janvier 2022 à 11:22
"Des actes infiniment graves qui n'épuisent pas le questionnement car chacun peut avoir sa propre conception de l'impardonnable, certaines susceptibilités le définissant comme n'importe quelle offense vous ayant blessé, faisant surgir en vous le sentiment que l'irréparable a été commis et qu'on ne saurait transiger avec sa dignité"
Faut-il transiger avec sa dignité ? C'est de préférer divers avantages telle que la survie et la popularité à elle qui ravalent les individus et les peuples à ramper devant les autres.
Ce n'est pas pardonner l'impardonnable qui est mon modèle, quel impardonnable d'ailleurs ?
Tout peut se peut pardonner si on s'abstrait de l'offense qui vous a été faite ou si on refuse son empathie à la victime pour la sacrifier à des considérations historiques et psychologiques.
Tout peut aussi être pardonné si on se vend, ou si on vend l'autre.
Voyons à quoi. Le paradis : si on n'y a droit qu'en pardonnant, il faut embrasser son ennemi ou les flammes, cela ne laisse guère de choix.
Le croyant doit toujours abandonner sa liberté, sa dignité, tout et n'importe quoi, sous peine des pires peines, offert à la situation comme un torturé aux instruments, il n'a même pas le droit de se tuer. Et la société lui emboîte le pas en sabotant les suicides autant qu'elle le peut ! Et les gens se font des illusions, pour se rassurer, il n'est pas grave de vivre indigne, la dignité se retrouve comme les clés ou les mots au bout de la langue.
Bien sûr que non ! La dignité est comme l'eau dont une goutte de vin pollue le goût, elle est comme la neige dont le crachat fait ordure, bref, et il faut abolir la souillure donc le pollueur ou soi-même pour la retrouver. Mais de nos jours, on valorise l'ordure, qu'y faire ?
Et la dignité disparaît comme les glaciers.
Ce qui est un modèle, pour moi, est la justice, elle qui s'interdit de commettre le moindre abus sur autrui et qui n'encourage pas l'autre à le faire en lui donnant à espérer qu'on sera une sorte de prostitué de l'après-coup, prêt à abandonner ses droits contre une indemnisation, ce qui nous mènerait loin.
Voyons... Un budget pour violer et indemniser ses proies après-coup, peut-être ? Au lieu d'un permis de chasse, un budget pour aller chercher du gibier humain ici, à présent qu'on n'a plus de terres de conquête ou tirer la proie humaine ? La famille lapin serait payée par Grand loup, on peut donc prédire que les familles aillent même envoyer certains des leurs dans les pas du loup pour mettre du beurre dans les épinards.
Une mutuelle pour les pas assez riches pour financer tout ça tout seul ? Dès lors qu'on abolit les principes, tout, absolument tout est possible. Il n'y a qu'un pas à franchir.
Je rappelle que sur ce blog, des gens ont défendu des abuseurs, voire le droit à l'abus sans, bien sûr, user de ces mots, car le poli de la lame doit en dissimuler le tranchant.
L’hypocrisie est une arme furtive qui ne pollue pas l'environnement, mais seulement... les consciences.
Voyons les "idées" contre le fait que les choses soient ce qu'elles sont, l'offense la souillure dévorant la dignité.
Il y a entre autres l'idée de la pente glissante, si on dit tous être contre l'esclavage, que dira-t-on la prochaine fois ? On me l'a vraiment écrit. Bien, si on ne condamne pas l'esclavage, qu'est-ce qu'on peut bien condamner ? Et donc, pour tout, on peut dire aux victimes, vous savez, les abus, c'est très relatif, par contre, avec vous, on ne sera pas aussi relatif, on vous assignera au pardon, vos revendications font désordre, en on préfère le repos de nos oreilles à la justice.
La liberté du corps quand on refuse le vaccin, ce qui me fait marrer. Amateurs ! Moi, je défends le droit de se droguer puisque c'est son corps qu'on risque. Je le dis depuis toujours.
Mais si on ne se vaccine pas, on met l'autre en danger, comme si on tirait sur les gens, au hasard, sans viser, mais constamment. Mais comme ce n'est pas visible, tout va bien.
Ce n'est pas la justice, la santé, qui comptent mais le repos des oreilles, on n'a pas le bruit des balles.
Un double ou triple vitrage moral, quand il était autrefois institutionnel. Comme quand on abusait tranquillement des femmes grâce au devoir conjugal. Je pense aussi de quelques hommes handicapés malmenés par leurs femmes, bref, la force mène à l'abus comme l'attraction terrestre favorise la chute du marcheur qui doit y prendre garde.
Comme quand on abusait des enfants. Victime idéale : faible, personne ne l'écoute, et adulte, on peut dire, mon petit, ce n'est jamais que le passé. Prendre un air supérieur en proférant cette énormité.
Difficile de faire plus faux : le passé a existé, du futur, il n'y a que l'ombre portée par le passé qui soit certaine.
Dans le crime, c'est toujours le criminel qui intéresse : forcément, il décide, il agit, il est le maître, et la victime, l'esclave. Se pencher sur son cas fait de soi un maître et seigneur par procuration, et vouloir son impunité, prolonge cette jouissance autant que faire se peut, comme on déguste un vin de longue caudalie.
Communier avec la victime en sa souffrance n'est pas mieux : cela la confirme dans sa réalité de jouet et déchet de son bourreau.
Soit on étudie l'Histoire, et la compassion, la colère, et toute émotion me paraît hors de propos, seule compte la découverte du vrai.
Soit on intervient dans la société, et avec un tant soit peu de sens de la justice, il est prioritaire* de rendre la victime à sa dignité, c'est-à-dire à elle-même, et ce par la seule voie réelle et non imaginaire : le châtiment de son bourreau.
Sans parler du fait que cela constitue une dissuasion pour tous... Mais évidemment, si on commence à faire de la victime et non du bourreau le maillon faible, celui qui doit payer in fine la situation, accepter d'être celui qui ne réplique pas et se soumet, on obtient...
...la lutte contre tous pour le droit d'abuser, l'ambition éhontée de mettre en danger, violer voire tuer avec l'assentiment de tous.
Formidable, on devient le chasseur, la victime la proie, et le public, des individus admirant celui qui commet l'abus en attendant le moment où il commencera son propre tableau de chasse.
*Si après avoir fait de son mieux pour rendre sa dignité à la victime et démontré clairement l'interdiction de l'abus à la société, il reste des ressources pour les bourreaux, tant mieux... C'est d'ailleurs le cas, mais il faut mettre en garde de ne pas inverser les choses !
Comme c'est fréquent, à cause de l'esprit de parti.
Alors, la victime est sommée de pardonner, ceux qui la soutiennent ou les victimes en général, ou le droit, vilipendés, les abus d'un autre camp éventuellement ramenés.
Et à la fin, chacun jette ses morts à la figure de l'adversaire.
Au lieu d'exiger une justice uniforme et la prévention du mal comme et plus que les maniaques du ménage ne traquent la poussière qui s'infiltre partout comme le mal.
Mal qui pourtant ressemble plutôt à un virus, puisqu'il ne cesse de muter, sauf que ce virus ne perd pas plus sa virulence que le feu son pouvoir de destruction.
Rédigé par : Lodi | 26 janvier 2022 à 10:51
« Avant même de se demander si pardonner l'impardonnable est possible, il convient, pour pousser le plus loin possible l'honnêteté, d'examiner si une telle démarche est souhaitable. »
Il semble qu’Éric Zemmour ait trouvé une solution à ce genre de situation.
Il propose à "l’honnête citoyen" le droit de riposte au nom de la "défense excusable".
En clair, en cas d’agression par des racailles, un citoyen aura le droit sortir une arme de son choix (arme à feu ou arme blanche) et de les neutraliser, un peu comme dans un western spaghetti avec Clint Eastwood.
Dans la foulée, après avoir supprimé le Conseil constitutionnel comme il en a l’intention, je pense qu’il proposera le rétablissement de la peine de mort qui est largement majoritaire chez les militants d’extrême droite.
Pas de doute on se dirige vers une société apaisée !
Voilà qui va terriblement simplifier le travail des juges ! :)
Rédigé par : Achille | 26 janvier 2022 à 10:26
L'impardonnable est la faute contre l'Esprit - es pri, ce qui est avant tout et donc coéternel à tout puisque le tout comprend le temps...
Qu'est-ce à dire ?
Pour que le salut de son âme soit "donné par" Dieu au sens de lumière intérieure du subconscient, il faut d'abord croire en l'existence du salut et s'en soucier.
C'est ce souci, qui est le chemin de la repentance.
Or, on ne peut pas se repentir d'une faute dont on ignore les conséquences.
Et c'est là qu'intervient le salut par la confiance en Celui qui tend la main lors du passage, le seul qui puisse absoudre sans être allé au bout de la repentance, Celui qui a donné sa vie pour être celui-là.
C'est cette voie du salut par la foi, que le christianisme ajoute à la religion des origines cantonnée à l'amour du Père, et qui ne nécessite pas la foi mais seulement la connaissance aujourd'hui perdue - l'Eglise l'ayant fait perdre pour qu'il ne reste que la foi.
(c'est un essai, pas les évangiles)
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 26 janvier 2022 à 10:23
Pardonner à Macron l'impardonnable, c'est non, mille fois non !
Guerre d'Algérie : Emmanuel Macron va faire un geste mémoriel envers les pieds-noirs:
https://actu.orange.fr/france/guerre-d-algerie-emmanuel-macron-va-faire-un-geste-memoriel-envers-les-pieds-noirs-magic-CNT000001J87LB.html
Bénéficiant de l’électorat musulman de France et de celui à double nationalité… il sent que le vent tourne alors il serait capable de vendre sa mère pour réaliser ses ambitions personnelles.
La pardon est la raison des faibles.
Rédigé par : Ninive | 26 janvier 2022 à 09:56
On ne peut parler de pardon sans le lier à l'oubli. Ces deux concepts vont l'amble.
Pardonner est-ce oublier ?
On peut oublier le transitoire, l'éphémère des pertes matérielles, mais le définitif de la mort est inoubliable.
Peut-on oublier la disparition d'un être cher ?
Ça paraît impossible, ce qui veut dire que les crimes de sang ne sauraient être pardonnés, et que la vieille loi du Talion est totalement justifiée dans ce cas.
Un dernier point, puisque la photo qui illustre le billet fait référence explicitement à la religion chrétienne.
Je rappelle les paroles de Jésus sur la croix :
"Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font." (Luc 23)
Sans être un docteur de la foi, il me semble que le crime commis en toute conscience doit être distinct du crime commis en inconscience, c'est d'ailleurs ce que dit le Code pénal, peu ou prou.
Et donc là aussi le crime de sang en toute conscience, comme celui des terroristes, est impardonnable.
Pas trop le temps de développer, mais l'essentiel de mon point de vue est là.
Rédigé par : Tipaza | 26 janvier 2022 à 09:17
Cher Philippe,
Pardonner est essentiel à la santé mentale.
Après la loi du Talion, c’est justement la force du message du Christ d’avoir vaincu la mort (le mal) par le pardon qui permet la reconstruction.
Le pardon rime avec raison et ouvre de nouveaux horizons.
Amitiés,
Luc Gras
Rédigé par : Gras | 26 janvier 2022 à 09:03
Robert Ménard pardonnera-t-il à Éric Zemmour et Marine Le Pen leur soutien à Vladimir Poutine ? .
J’ai l’impression que Robert Ménard est en train de virer macronien. Mais c’est pas grave. Pas besoin de passe sanitaire ! :)
Rédigé par : Achille | 26 janvier 2022 à 06:30
Belle image que celle du billet, je l’ai chez moi sur les chants de la communauté de l’Emmanuel : « je vous ai choisi » très beau cantique, une chorale fabuleuse, la pureté chrétienne blanche, quel contraste avec toutes ces chorales de la haine arabo-africaines mises à l’honneur sur tous les médias islamogauchistes.
Toute ressemblance avec un célèbre tripoteur de tablettes de chocolat antillaises serait pure coïncidence.
Rédigé par : sylvain | 26 janvier 2022 à 00:29
Viens, je te pardonne, donnons-nous l’accolade, embrassons-nous. Voilà, c’est fait, nous sommes quittes, tout est oublié. Puisque je te tiens bien de ma main gauche, je peux sortir mon couteau avec ma main droite et te le planter dans le dos, entre les côtes, en plein dans le cœur, tu t’en vas et pour toujours, tu ne pourras pas me pardonner, c’est impardonnable.
Rédigé par : Vamonos | 26 janvier 2022 à 00:13