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07 février 2022

Commentaires

Lodi

@ Bill Noir

Il n'y a pas de main divine : nous souffrons, nous mourrons et les victimes s'accumulent comme des mouches.
Dans l'indifférence générale et la puanteur.

Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. C'est peu, mais il n'y a que ça en magasin... Nous diviser, que ce soit en attaquant Lucile ou moi ne vous avance à rien, bien au contraire.
Vaut-il mieux balancer sa bile contre des concitoyens ou les rassembler contre l'ennemi commun, déverser sa bile ou chercher des solutions ?

Si vous vouliez ne pas persévérer dans une attitude aussi nuisible, ce serait bien. Mais comme il n'y a pas de Providence, j'en doute, et comme je ne suis pas votre directeur de conscience, je ne me donnerai aucune peine pour vous inciter davantage à vous élever à un point de vue supérieur.

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@ Lucile | 17 février 2022 à 13:10

Je suis d'accord avec vous.
Mais je maintiens que trop de gens préfèrent les polémiques aux solutions, s'en prendre à leurs concitoyens plutôt qu'à ceux qui les menacent, et à mon avis cela vient d'un dogmatisme consubstantiel au monothéisme.
Vous me direz que les Anglo-Saxons ne sont pas ainsi... Mais s'ils ont le poison de l'unique, ils ont l'amour de la liberté, qui remet du multiple dans le monde, du pragmatisme dans la démarche et de l'honnêteté intellectuelle dans les débats.

Nous avons le poison, pas le contre-poison, un poison encore plus intense en la présence de l'Islam.
Au secours !

Lucile

@ Lodi | 17 février 2022 à 10:28

Je pense qu'en fait nous sommes tous d'accord sur le principal : il y a eu et il y a encore trop d'immigration en France pour que l'intégration puisse se faire, et l'immigration en provenance d'Afrique et des pays musulmans pose des problèmes particuliers que nous connaissons tous. Ces problèmes sont graves, et ils ne sont pas en voie de réduction. Les politiciens aux commandes en France et en Europe, secondés par certains media, n'évaluent pas la question de la même façon que la moyenne des gens ; ils pratiquent une rhétorique et imposent une politique qui ne peuvent - ni ne cherchent à - contenir l'expansion de l'Islam au contraire, le tout sous nos yeux médusés.

C'est pour cette raison que les gens deviennent hypersensibles au moindre mot qui leur paraît ne pas aller dans leur sens. Or selon moi, afficher sa peur ou sa haine des Arabes en général me semble à côté de la plaque. Des expressions comme "le petit Juif" ("la petite Lucile"), ou "quand on a les Arabes chez soi on ne se préoccupe pas de Poutine" me paraissent non pertinentes et biaisées, je le dis en passant à Bill Noir, qui a le chic pour faire l'enfant.

Je ne crois d'ailleurs pas dire autre chose qu'Éric Zemmour. Il montre une volonté de mettre un frein à l'emprise de l'Islam sur nos lois et sur notre mode de vie, et pour cela il veut -1) arrêter l'immigration musulmane, -2) imposer un mode de vie qui empêche les Français musulmans de constituer un État dans l'État. Je suis d'accord avec lui sur ces points.

Bill Noir

@ Lodi

Il ne manquait plus que vous !
À mon avis c'est une main divine qui a égaré votre premier envoi.
Perseverare diabolicum

Lodi

J'ai cru avoir envoyé un message pour défendre Lucile sans parler d'autres choses qui y sont logiquement connectées mais il s’est perdu. Je ne m'en rappelle plus vraiment : j'écris directement dans l'espace commentaire, un texte rejeté est définitivement perdu, comme toute défaite est une mort, et non un sommeil ou un coma. D'un autre côté, je peux bien avoir effacé mon texte moi-même. Par distraction ou parce que différentes questions extérieures au blog me préoccupent.

Bref, certains ne veulent pas voir combien les immigrés musulmans ont innové en nous rendant le mal pour le bien. Comme Lucile, je pense qu'ils étaient normaux, à l'origine.
Quoi qu'il en soit, ce qui compte est de nous opposer aujourd'hui à toute immigration musulmane supplémentaire et de ne pas nous diviser entre nous.

Il était dit chez les Grecs qu'en cas de guerre civile, les premiers tués étaient les gens de position moyenne, comme Lucile je dirais, capable de voir que les musulmans actuels posent problème et qu'il faut y pallier.
Elle est donc dans le juste milieu entre se laisser faire par les indésirés-indésirables, et mettre tous les immigrés dans le même panier ou ne pas voir les évolutions historiques.

Plutôt que de s'en prendre à Lucile, il importe de convaincre la droite comme la gauche d'interdire l'immigration musulmane.
C'est en restant lucides que nous avons une chance de discerner les problèmes et de les régler, en restant unis que nous n'allons pas être incapables de faire quoi que ce soit : les polémiques font qu'on cloue le bec au voisin au lieu de barrer la route à l'ennemi.

Je pourrais développer combien cette intolérance, cette futilité ne sont pas dues au tempérament gaulois mais au monothéisme, mais je ne prends plus le risque de la poubelle pour mon texte.
De toute façon, je l'ai déjà prouvé, et si les héros sont fatigués, que dire de moi ?

Bill Noir

@ Lucile 16 février 8h37

Je crois que nous sommes entrés dans une période délirante… bien éloignée de notre point de départ qui était, si je ne m'abuse, ma phrase « Quand on a les arabes chez soi on ne se préoccupe pas de Poutine et des Russes ! » que je vous remets sous les yeux pour ne pas trop « nous » égarer.

Vous m'accusez pour la seconde fois d'être de mauvaise foi [ pour reprendre vos termes exacts : « votre bonne foi est à éclipses : vous modifiez les textes comme cela vous arrange. »].

Vous avez écrit : « à partir du moment où ils ont été naturalisés, où ils servent le pays avec bonne volonté, où ils ressentent du respect pour sa Constitution, de l'admiration pour son histoire et de la solidarité envers leurs concitoyens. » pour étayer votre principale, qui précède « Ceux-là, je ne les considère pas comme des étrangers en France, ils ne sont pas "chez moi", ils sont chez eux ici autant que moi  » 14 février 19h35.

J'ai commenté votre principale et votre conclusion sans les lier (16 février 8h37 ) tant leur juxtaposition par le « …à partir du moment… » me paraissait extravagante.

C'est la seconde fois que vous m'accusez… la première c'était pour la « sentence fameuse » qui est à l'origine de ces échanges et au sujet de laquelle vous avez pris la mouche !

Je veux vous rassurer et vous rendre hommage : nous sommes en complet désaccord sur la question de l'immigration-invasion… vous êtes dans le bon camp… moi je suis un conservateur admiratif de la belle France… je souhaite qu'elle demeure… au moins qu'elle survivre dans quelques cœurs isolés, disséminés, cachés, perdus dans ce pays… le plus beau du monde…
Et je sais mieux que vous ce qui va la faire périr !

Bonne journée Lucile

Axelle D

Il est vrai que vous aviez seulement écrit : "La première génération d'Arabes en France était paisible et travailleuse, elle ne posait pas de problèmes. Ils étaient peu nombreux, pratiquaient une religion discrète et travaillaient dur".

Autrement dit des enfants de choeur parfaitement intégrés selon vous, sinon de bons enfants. Ce qui n'est pas mon avis et pour cause, outre victime d'une tentative de viol, ayant été des dizaines de fois à cette époque harcelée par ces hommes "paisibles et sans problèmes" à Paris et ailleurs.

Lucile

@ Axelle D
"...par l'un de ces Arabes que vous jugez pacifique et bon enfant..."

L'expression "bon enfant" est de vous, gardez-en la propriété.

Axelle D

@ Lucile | 16 février 2022 à 14:38

Pour mémoire, cette première génération d'Arabes "paisibles" que vous évoquez dans votre second paragraphe était constituée essentiellement dans les années 1952/1962 d'hommes vivant dans des foyers improvisés en province ou dans ceux de la Sonacotra en région parisienne, voire dans des bidonvilles. Pour la plupart manoeuvres ou marchands de tapis, ces hommes vivaient loin de leur pays sans femme ni repères, dans une misère sociale et sexuelle les réduisant souvent hélas à avoir recours aux prostituées pour combler leurs frustrations, voire à agresser des filles ou femmes innocentes pour les violer !

Ayant été victime moi-même toute jeune, en 1961, d'une attaque et tentative de viol par l'un de ces Arabes que vous jugez pacifique et bon enfant et ne m'en étant tirée de justesse que grâce à une intervention providentielle, je peux témoigner que vous écrivez vraiment n'importe quoi concernant la première vague d'invasion musulmane si idéalement "paisible et travailleuse" selon vous.

Lucile

@ Bill Noir | 16 février 2022 à 08:37

Je vais finir par croire que votre bonne foi est à éclipses : vous modifiez les textes comme cela vous arrange. Je n'ai pas écrit : « ils ressentent du respect pour sa Constitution, de l'admiration pour son histoire et de la solidarité envers leurs concitoyens. ». J'ai écrit : "à partir du moment où ils ressentent du respect etc. »

La première génération d'Arabes en France était paisible et travailleuse, elle ne posait pas de problèmes. Ils étaient peu nombreux, pratiquaient une religion discrète et travaillaient dur. Cela paraît difficile à croire, mais ça a existé et ça aurait pu continuer. Puis il y a eu le regroupement familial, une déferlante d'immigrés clandestins ou non, des naturalisations systématiques, un Etat-nounou distribuant des prestations sociales à des gens qui vivaient sans rien faire, des arrangements électoralistes avec certains maires, une tolérance aveugle à l'égard des revendications communautarismes et de la délinquance, etc.

Selon moi, il faut laisser une chance à la minorité qui s'est vraiment intégrée. Non seulement c'est juste, mais c'est ce qui autorise à être implacable avec les autres. De plus, il me paraît utile de comprendre les causes des maux qui nous affectent, sans en occulter une seule. Certaines de ces causes sont à chercher du côté des politiques qui ont été menées, et c'est comme par hasard sur ce levier que nous pourrions agir. Vos imprécations me paraissent improductives, elles entretiennent un climat de panique et ne permettent pas de sortir le mieux possible du problème.

Enfin, je maintiens que vous vous mettez dans une impasse en créant une fausse alternative. Nous sommes capables de nous montrer attentifs à plusieurs problèmes simultanés sauf à être des incapables ou des imbéciles. Prétendre le contraire est selon moi indéfendable.

Bill Noir

@ Lucile

Je ne suis pas dans une « impasse intellectuelle » du tout ! Je pèse les dangers qu'encourt la France… j'en vois un dominant... pour moi yapafoto… qu'il y en ait d'autres c'est bien possible mais je ne vais pas me tordre les mains sur toutes les misères du monde. D'ailleurs je n'ai ni responsabilité ni culpabilité ! J'essaye de me maintenir dans une posture honorable.

« Mais les Français d'origine arabe qui respectent la loi, qui gagnent honnêtement leur vie, et qui ne revendiquent pas de changer nos lois pour favoriser leurs croyances religieuses sont pour moi des Français comme les autres »

Un Français d'origine arabe est d'abord un musulman, sinon il est mort… l'islam n'est pas une religion mais une idéologie totalitaire englobant à la fois le civil et le religieux… cela depuis 14 siècles… et vous n'y pouvez rien que cela vous plaise ou non.
Pour vivre chez nous… et pour vous plaire (ne pas vous déplaire) ils ont une arme… la taqiyya… que vous ignorez pour la bonne raison que c'est par essence la dissimulation… autant dire que vous êtes ontologiquement démunie face à eux. Cette taqiyya-là vous ne pouvez rien contre elle puisqu'elle vous est cachée.
À force de vous amadouer ils prendront un jour le pouvoir… et alors ils changeront nos lois. Ça marche comme ça !

« Ceux-là, je ne les considère pas comme des étrangers en France, ils ne sont pas "chez moi", ils sont chez eux ici autant que moi à partir du moment où ils ont été naturalisés »

Quand vous avez pensé/écrit cela je crois que vous avez oublié que depuis 50 années au moins on ne vous a jamais demandé votre avis sur la naturalisation, on ne vous a jamais interrogée sur le droit du sol… de fait sur une question aussi essentielle on vous a ignorée, méprisée, humiliée… sacrifiée ! Vous et moi !

« ils ressentent du respect pour sa Constitution, de l'admiration pour son histoire et de la solidarité envers leurs concitoyens. »

D'où tenez-vous cela ? Moi qui les ai pratiqués chez eux comme chez nous, dans la guerre comme dans la paix, je peux vous affirmer qu'ils n'éprouvent que ressentiment et haine pour les roumis, leur histoire et leur constitution !

Alors pour revenir (et pour en finir j'espère) au sujet du débat je vous avouerai que je suis indécis sur le désir des Russes de nous envahir et de nous russifier et de nous orthodoxiser mais qu'en revanche il me suffit d'ouvrir les yeux pour constater les dégâts que « nos » naturalisés causent « ici et maintenant » dans le doux pays de France.

Faire peur en évoquant des dangers incertains à venir pour masquer une réalité cruelle, ce n'est pas qu'une question d'interprétation… c'est « autre » chose !

Bonne journée Lucile...

Axelle D

@ Serge HIREL | 15 février 2022 à 18:02

duvent a beaucoup d'humour et cela en fait maronner (enrager) plus d'un, à commencer par ceux s'en croyant généreusement pourvu, bien qu'ils n'en aient pas un échantillon sur eux !
Ah ah ah !

Serge HIREL

@ sbriglia | 09 février 2022 à 16:09

Excellent florilège de la prose duventesque ! Je vais l’afficher sur mon mur des cons personnel...

Robert Marchenoir

@ Bill Noir | 14 février 2022 à 17:45

Je vous réponds, car vos objections à la "petite" Lucile (?) visent tout autant mon interpellation à votre égard. Vous répétez cette formule dont vous êtes visiblement très content :

"Quand on a les Arabes chez soi, on ne se préoccupe pas de Poutine et des Russes !"

Vous continuez cependant à cultiver un pesant silence sur les raisons pour lesquelles le fait de ne pas se préoccuper de Poutine et des Russes aiderait à résoudre le problème arabe. On peine à comprendre le rapport. Vous poursuivez :

"On peut se préoccuper de beaucoup d'autres choses… par exemple de Poutine (vous) ou de Poutine et des Russes (moi) ce qui n'est déjà pas le même sujet !"

C'est le même sujet : prétendre que les Russes et le régime au pouvoir en Russie sont deux sujets sans rapport entre eux, c'est se payer de mots.

Votre insistance à refuser qu'on lutte contre la Russie prouve justement que vous ne faites pas la distinction entre Poutine et les Russes. À défaut, vous reconnaîtriez que le régime dictatorial au pouvoir en Russie ne représente pas les Russes. Ce n'est pas la babouchka du village sibérien qui a le doigt sur le bouton nucléaire.

"Sur cette question [la Russie] je vous dirai simplement que le tourment qu'elle m'inspire est proche de zéro…"

On s'en tape. Cette question inspire un tourment considérable à la totalité des responsables et des observateurs qui consacrent leur vie professionnelle à la politique étrangère, dans tous les pays du monde. Soit l'intégralité de ces derniers sont des ignorants et des imposteurs, tandis que "Bill Noir" détiendrait la vérité à ce sujet ; soit c'est "Bill Noir" qui est un ignorant.

Ce ne serait pas un problème (nous sommes tous ignorants dans la plupart des matières), à condition de ne pas s'en prévaloir, et de ne pas alléguer que votre ignorance prouve l'innocuité du régime russe.

Vous pouvez décider de vous désintéresser des affaires publiques et mondiales. Vous ne pouvez pas vous intéresser à l'immigration, puis reprocher à autrui de s'intéresser aussi à l'impérialisme russe -- qui d'ailleurs concourt à produire, entre autres effets néfastes, l'immigration de masse dont vous vous plaignez.

"Je note d'ailleurs que vous faites l'impasse sur la Russie éternelle alors que son maître actuel est mortel et dans ce pays il n'est pas inhabituel qu'un dirigeant disparaisse prématurément dans des circonstances mystérieuses !"

Je ne sais pas ce qu'est la Russie éternelle. Vous suggérez qu'elle nous serait favorable, mais cela fait une éternité, justement, qu'elle nous est hostile.

D'autre part, pour un mortel, Poutine est remarquablement résistant. Cela fait 22 ans qu'il s'obstine à ne pas mourir, et, curieusement, pendant ce temps, ses adversaires tombent comme des mouches : Novichok, polonium, pistolet, chute d'un étage élevé...

Il faudrait que vous nous expliquiez votre curieuse doctrine diplomatique consistant à nous montrer favorable à un dirigeant qui nous est hostile, sous prétexte que ce dernier pourrait se faire assassiner un jour, et que son successeur pourrait adopter une attitude bienveillante à notre égard.

Je vous signale que la politique anti-occidentale de Poutine a justement comme objectif primordial de le maintenir au pouvoir, lui et la classe dirigeante, et d'empêcher son assassinat. Il faudrait savoir ce que vous voulez... Vous dites :

"La Russie est grande, serait riche sans le communisme, elle est chrétienne, sa culture s'adosse à la nôtre et elle aurait le plus grand intérêt à vivre et à aimer en symbiose avec l'Occident européen… une sagesse dictée par la géographie… maintenant il existe un risque (la vie est un risque) qu'elle ne soit pas sage, je vous l'accorde !"

Je ne sais pas ce que veut dire "la Russie est grande". Le Canada aussi est grand. La Chine aussi est grande. Personne n'a jamais expliqué que le Canada ou la Chine seraient les gardiens des valeurs traditionnelles chrétiennes de l'Occident, et qu'à ce titre, nous leur devrions une dévotion spéciale. Ce qui est bien la thèse des poutino-complaisants, et la vôtre.

Il est grotesque de prétendre que la Russie serait riche sans le communisme. Si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle. La Russie n'a jamais été riche. Elle a toujours été en retard sur l'Occident en matière de développement économique (et même, désormais, sur la Chine). Elle n'a jamais connu la liberté, condition indispensable de la prospérité.

Au demeurant, vous sous-entendez que les intérêts des pays riches s'aligneraient tous entre eux, ce que l'histoire dément. A cette aune, Taïwan et la Chine n'auraient aucun motif d'opposition stratégique.

La Russie n'est pas chrétienne. Le régime en place sans interruption depuis 1917 n'est certainement pas chrétien, malgré les singeries de Poutine à l'église.

Les Russes eux-mêmes, d'après leurs propres déclarations aux sondeurs, sont l'un des peuples les plus athées de la terre. C'est l'un de ceux qui respectent le moins les obligations chrétiennes (amour du prochain, refus du mensonge, rejet de la violence... et ne parlons pas d'aller à la messe : les églises russes sont vides).

Le fait qu'ils se disent orthodoxes n'a rien à voir. Non seulement l'orthodoxie russe est anti-occidentale (la doctrine de la "troisième Rome" estime que le catholicisme romain est un usurpateur), mais le Russe n'éprouve aucune difficulté à se dire, simultanément, orthodoxe et athée. Le sentiment d'appartenance orthodoxe du Russe est essentiellement identitaire et national, pas religieux.

Vous assurez que la culture russe s'adosse à la nôtre. C'est exact, mais comment se fait-il, alors, que le régime russe s'emploie à nous déclarer son hostilité, et à la prouver au-delà de tout doute ?

Vous ignorez l'histoire des intellectuels russes, dont une grande partie a toujours été radicalement séparée de leur peuple : le mépris explicitement formulé par eux à l'encontre des Russes n'a sans doute d'équivalent dans aucune nation du monde.

Ce que vous appelez la culture russe (littérature, musique, beaux-arts) est un article d'importation occidental produit par des artistes qui oscillaient entre l'attraction vers l'Occident et le mépris de leur nation.

Au demeurant, quel rapport avec la politique étrangère ? En quoi l'existence de Rostropovitch doit-elle nous conduire à fermer les yeux sur l'annexion de la Crimée ? Vous ne faites que reproduire la propagande soviétique, qui tentait d'endormir les préventions occidentales par le prétexte de la "culture".

Dans ces conditions, pourquoi vos commentaires ne sont-ils pas remplis d'appels à renforcer nos relations avec les États-Unis, lesquels ont fait bien davantage que la Russie pour préserver et diffuser la culture européenne, par leurs extraordinaires musées, bibliothèques et universités ? Les temples des humanités classiques sont en Amérique, et non en Russie.

Vous dites que la Russie "aurait le plus grand intérêt à vivre et à aimer en symbiose avec l'Occident européen". C'est exact. Alors pourquoi ne le fait-elle pas ? Pourquoi, au contraire, s'est-elle vouée à la haine, à la domination voire à la destruction de l'Occident -- et cela ne date pas de Poutine ?

Je vous indique à nouveau cet article récent de Françoise Thom sur Desk Russie, que vous ne semblez pas avoir lu.

"Dès 2015, le politologue Alexandre Bovdounov écrivait : 'La solution finale d’un conflit civilisationnel [entre la Russie et l’Occident] ne peut être que l’anéantissement de l’une des parties […] Notre but est donc d’anéantir l’Occident sous sa forme civilisationnelle actuelle.' "

"En 1944, le jeune Brejnev, alors commissaire politique, écrivait à sa mère : 'Ma terre natale me manque, maman. J’irai jusqu’à Paris, monterai à la tour Eiffel et cracherai sur toute l’Europe !'. D’abord cultivée par le clergé orthodoxe dès la monarchie moscovite, cette haine de l’Occident fleurit de plus belle à partir du milieu du XIXe siècle."

"Le cercle poutinien s’est visiblement nourri de la pensée des slavophiles tardifs qui haïssaient l’Europe. Pour le slavophile Danilevski par exemple, 'l’Europe ne nous est pas seulement étrangère, elle nous est hostile'. Danilevski préconise une guerre contre l’Europe car celle-ci assainira la situation interne de la Russie en neutralisant les 'occidentalistes' : 'La lutte contre l’Occident est le seul moyen de guérir nos maux culturels russes.' "

"Dostoïevski rêve d’une apocalypse qui détruirait dans les flammes les cités damnées de l’Europe. Le très russophile Eugène-Melchior de Vogüé, qui a popularisé le roman russe en France, rapporte cet épisode : 'Je me rappelle une sortie qu’il [Dostoïevski] fit sur Paris un soir que l’inspiration le saisit ; il en parlait comme Jonas devait parler de Ninive, avec un feu d’indignation biblique ; j’ai noté ses paroles : 'Un prophète apparaîtra une nuit au Café Anglais, il écrira sur le mur les trois mots de flamme ; c’est de là que partira le signal de la fin du vieux monde, et Paris s’écroulera dans le sang et l’incendie, avec tout ce qui fait son orgueil, ses théâtres et son Café Anglais…' Toutes les richesses amassées par l’Europe ne la sauveront pas de la chute, car en un seul moment toute la richesse disparaîtra.' "

"Un autre penseur en vogue aujourd’hui, Konstantin Leontiev, rêve que Paris soit 'transformée en champ de ruines et de cendres'. Pour lui, la guerre n’est pas à craindre : il faut 'préférer le mal causé par une grande guerre à l’empoisonnement lent par l’européisme des pays vers lesquels nous porte le génie de notre histoire '."

Vous finissez en assurant qu'il existe "un risque que la Russie ne soit pas sage". Un risque ? C'est une certitude, c'est la réalité actuelle. Encore un petit rappel historique :

"Lors du sommet d’Istanbul le 19 novembre 1999, le président Eltsine et le président Clinton eurent cet échange hallucinant."

"Eltsine : Je vous demande une chose. Vous n’avez qu’à donner l’Europe à la Russie. Les États-Unis ne sont pas en Europe. L’Europe devrait être l’affaire des Européens. La Russie est à moitié européenne et à moitié asiatique."

"Clinton : Alors vous voulez aussi l’Asie ?"

"Eltsine : Bien sûr. Nous allons devoir nous mettre d’accord sur tout cela."

"Clinton : Je ne crois pas que les Européens apprécieront beaucoup."

"Eltsine: Pas tous. […] Vous pouvez prendre d’autres États et assurer leur sécurité. Je vais prendre l’Europe et assurer la sécurité des Européens. Enfin pas moi. Mais la Russie."

Parlez-nous donc encore du Lac des cygnes et des Âmes mortes... Vous finissez ainsi :

"Je vous incite à réfléchir sur la formule mitterrandienne 'ici et maintenant', qui résume assez bien ce que je voulais exprimer de ce danger présent aujourd'hui et de cet autre lointain et hypothétique."

Ce danger présent aujourd'hui ? Vous voulez parler de l'ultimatum qui nous est adressé à l'instant même, par la Russie, d'avoir à démanteler le cœur de la structure de sécurité qui est la nôtre depuis 70 ans ? Vous voulez parler des menaces de guerre nucléaire préventive, tout à fait explicites, qui l'accompagnent ?

Patrice Charoulet

Trois poutinophiles : Mélenchon, Le Pen, Zemmour. Joli choeur !

Lucile

@ Bill Noir | 14 février 2022 à 17:45

Premier point : je saisis bien votre raisonnement, mais je ne le partage pas, car je pense qu'il vous met dans une impasse intellectuelle. C'est une situation où je n'aime pas me trouver.

Deuxième point : vous m'interpellez en mettant sous mon prénom une citation entre guillemets qui n'est pas de moi, mais de vous. Je proteste vigoureusement. Je n'ai jamais écrit cette phrase (« Quand on a les arabes chez soi on ne se préoccupe pas de Poutine et des Russes ! »).

Ce genre de formule ne correspond ni à mon style d'écriture ni à mon style de pensée.

Je ne mets pas tous les Arabes dans le même sac. Je suis contre l'immigration incontrôlée, massive et illégale. Je suis contre la place que prend l'Islam en France, je suis contre le communautarisme. Je suis contre les zones de non droit, et je suis contre le laxisme judiciaire face à la violence. Je suis contre l'octroi de la nationalité française à des quantités de gens qui ne parlent pas français, qui n'ont pas de métier, qui vivent de subventions, et qui ne peuvent qu'alourdir notre dette. Je suis contre les tire-au-flanc, les faux-jetons, les resquilleurs et les délinquants. Je suis contre les gens qui se présentent comme des victimes pour profiter sans faire d'efforts.

Mais les Français d'origine arabe qui respectent la loi, qui gagnent honnêtement leur vie, et qui ne revendiquent pas de changer nos lois pour favoriser leurs croyances religieuses sont pour moi des Français comme les autres ; et il y en a plus qu'on ne le pense. Ceux-là, je ne les considère pas comme des étrangers en France, ils ne sont pas "chez moi", ils sont chez eux ici autant que moi à partir du moment où ils ont été naturalisés, où ils servent le pays avec bonne volonté, où ils ressentent du respect pour sa Constitution, de l'admiration pour son histoire et de la solidarité envers leurs concitoyens.

Bill Noir, s'il vous plaît, ne me faites pas dire ce que je ne dirais jamais.

Bill Noir

RUSSES & ARABES 2

@ Lucile 11 février 22h52

« Quand on a les arabes chez soi on ne se préoccupe pas de Poutine et des Russes ! » (Bill Noir 11/02/22 09:13)
Qu'il y ait des arabes (mahométans, musulmans, islamistes…) en France, c'est à dire chez nous, c'est un fait, qu'ils représentent un danger c'est indéniable… estimer le niveau de ce danger est indispensable pour notre existence même, comme individu, groupe social ou culturel ou civilisationnel. Que ce niveau soit propre à chaque individu, c'est évident – même entre individus, tous de bonne foi – car il dépend des capacités cognitives, intellectuelles et morales de chacun, lesquelles peuvent être grandement disparates.

La disputatio va donc de soi entre les bons bougres qui ne mettent aucune limite à l'accueil de l'étranger – certains même s'en « régalent – et les horribles individus étriqués qui mettent des conditions à l'établissement de communautés où la vie est possiblement apaisée.

J'appartiens au second groupe… je ne suis pas raciste (!!!)… mais je préfère qu'on me demande mon avis sur la qualité des personnes avec lesquelles je partage mon quotidien… et il y a 50 ans au moins qu'on ne m'a pas consulté.
Cela me préoccupe d'autant que tout ce que j'aime est en danger : de la façon de manger jusqu'à celle de mon ensevelissement, que mes descendants risquent d'ignorer toutes les richesses qui m'ont été dispensées...

Avoir des étrangers chez soi c'est préoccupant !

On peut se préoccuper de beaucoup d'autres choses… par exemple de Poutine (vous) ou de Poutine et des Russes (moi) ce qui n'est déjà pas le même sujet !

Sur cette question je vous dirai simplement que le tourment qu'elle m'inspire est proche de zéro… le pessimisme de la possible invasion arabe ne m'est supportable en compensation que par l'indifférence que me suscite le sieur Poutine !
Je note d'ailleurs que vous faites l'impasse sur la Russie éternelle alors que son maître actuel est mortel et dans ce pays il n'est pas inhabituel qu'un dirigeant disparaisse prématurément dans des circonstances mystérieuses !

La Russie est grande, serait riche sans le communisme, elle est chrétienne, sa culture s'adosse à la nôtre et elle aurait le plus grand intérêt à vivre et à aimer en symbiose avec l'Occident européen… une sagesse dictée par la géographie… maintenant il existe un risque (la vie est un risque) qu'elle ne soit pas sage, je vous l'accorde !

Je ne souhaite pas arguer au-delà… je vous incite à réfléchir sur la formule mitterrandienne « ici et maintenant », qui résume assez bien ce que je voulais exprimer de ce danger présent aujourd'hui et de cet autre lointain et hypothétique …

Bonne soirée Lucile...

Bill Noir

@ Lucile 14 février 9h58
« Je lis tout »

Alors bien sûr !

Lucile

@ Bill Noir | 13 février 2022 à 08:42
"Il y a si longtemps que vous ne me lisez pas "

Je lis tout.

Marcel P

@ Axelle D

Faute d'inattention. Il fallait effectivement lire « Vous n'aimez toujours pas le tutoiement : ça vous regarde » (en cohérence avec le reste du paragraphe « ce n'est pas un mal d'avoir ses principes et d'aimer ou ne pas aimer le tutoiement en général »).

Bill Noir

RUSSES & ARABES

@ Lucile 11 février 22h52
« Il me semble que vous réduisez un peu le spectre des solutions possibles aux problèmes invasion migratoire et Islam conquérant d'une part, et Poutine de l'autre. En le posant ainsi vous partez du principe qu’ils s’excluent mutuellement, et que pour se défendre de l'un on devait favoriser l'autre. »

Il y a si longtemps que vous ne me lisez pas que vous n'avez pas dû vous apercevoir que j'aime par-dessus tout la concision… la « courtitude » dirait cette respectable dame qui donna quatre enfants au président Hollande.

Plus c'est court, moins c'est lourd !
Plus c'est long, plus c'est hon !

Vous me sermonnez donc… vous avez raison, j'ai commis une balourdise… je voulais exprimer une évidence élémentaire à la portée de tout un chacun en une poignée de mots, mais pour mon malheur – un moment d'inadvertance inexcusable – j'ai voulu l'annoter d'un appareil explicatif superflu qui embrouilla tant la forte expression de ma pensée que vous jugeâtes bon de me flageller quelque peu.

Aujourd'hui c'est repos – le vendredi des mahométans – je remets à demain le flot de mes justifications, je me permets de vous faire parvenir ce qui aurait dû être, dans toute sa pureté, mon envoi du 11 février à 9h13 :

« Quand on a les arabes chez soi on ne se préoccupe pas de Poutine et des Russes ! »

Bon dimanche petite

duvent

@ Axelle D

Merci !

Pour vous distraire...

Dans un village de Provence, l’évêque avait menacé les villageois de raser leur shithole, car par erreur l'échevin avait osé le tutoiement de sa sainte et bonne personne...

Voilà ce qui fut demandé à cette bande de malfaiteurs, bouseux et bouseuses, traîne-guenilles, ventripotents et impotents, pour preuve de leur bonne volonté et ils acceptèrent de s'amender de belle façon.

Il leur fut imposé d'apprendre à parler à un âne, celui du bedeau fut le lauréat, car il portait le joli nom de Carogne, qui par chance n'avait pas le nez à la place de la queue, sans quoi l’asphyxie n'aurait pas pu être évité...

Ainsi donc, cette calamité difficile à surmonter accabla et même désespéra les villageois, qui dépêchèrent sur-le-champ le forgeron qui à ses heures perdues se faisait appeler Me Sbriglia, car il avait la folie des grandeurs.

Malgré la morne séance, rien n'y fit, et les juges qui étaient ni plus ni moins que de bonnes âmes, dépêchées à leur corps défendant pour sanctionner ces culs-terreux, acceptèrent d'écouter ce barbant et même rasoir plaideur, le dénommé Sbriglia...

Chacun se disait, en son for intérieur, et même à l'extérieur, que faire parler un âne n'était pas chose aisée, un délai était nécessaire, un délai suffisant, voilà Me Sbrglia en route sur ledit âne Carogne en partance pour Avignon...

Où il ne trouva personne ; il se rendit alors à Orange et là il apprit que c'est à Arles qu'il fallait se rendre.

Arles, au bord du fleuve, ne cachait pas son trésor laissé par la Rome majestueuse...

À Arles donc, séance fut requise, audience tenue, délibéré rendu !

Notre forgeron s'en retourna heureux dans son shithole provençal, où l'attendait fébriles et inquiets la bande de puants ploucs, qui à sa vue hurlèrent de bonheur inquiet :

- ALOOOORRRRS ! (avé l'assent !!!)

Ce à quoi le maître d'opérette répondit fièrement :

- Chers amis et chères amies, j'ai obtenu à la force de ma langue bien pendue, la bonté suivante : nous avons cinq ans de temps pour apprendre à parler à l'âne d'or Carogne, pas plus !

Ce à quoi les villageois répondirent accablés : Mais bougre de couillon, cela ne nous avance à rien ! Car ni aujourd'hui ni dans cinq ans la Carogne ne parlera ! Damned !

Ce à quoi l'avocat sans peur et sans reproche répondit :

Ah mais bande de bipbipbip (avé l'assent !!!), dans 5 ans, il se pourrait bien qu'un bienfait nous arrive, comme une mort intempestive de l’évêque, de l'âne, de vous tous ou de moi-même !

Et c'est ainsi que le tutoiement a été remplacé, dans ce village où j'ai grandi, par le « noussoiement » qui ne présente aucun danger pour personne !

Axelle D

@ Marcel P | 12 février 2022 à 18:09

J'avais cru comprendre que duvent n'appréciait pas le tutoiement, contrairement à ce qu'il ressort des allégations du dernier paragraphe de votre post lui prêtant l'avis contraire ?

F68.10

@ Axelle D
""Thou" n'est plus utilisé depuis 1650 en Angleterre. Quant à son utilisation jusqu'au 18e siècle, exclusivement dans le contexte religieux ou littéraire archaïque, elle n'a vraiment rien à voir avec l'anglais américain d'outre-Atlantique qui était le sujet initial."

Je tenais simplement à préciser que "you" est effectivement un vouvoiement. Et que le "danger" de systématiquement vouvoyer, c'est que le vouvoiement finit par disparaître. 17e siècle, effectivement en Hollande et Angleterre pour la disparition.

"À moins que vous priiez en anglais, par exemple le "Notre Père" auquel cas vous pouvez employer la forme archaïque "thy" pour "ton", si vous en êtes resté à la version traditionnelle."

Non. Je ne prie pas.

Il se trouve simplement que je suis très sensible à ces considérations linguistiques. C'est ma connaissance de l'anglais que me permet de pallier mes connaissances en allemand. Cela m'a été très utile. L'anglais n'est en effet qu'un allemand latinisé.

Et oui, il m'arrive de pratiquer les déclinaisons en anglais dès que pertinent.

En 1969, le "thou" était encore utilisé en Angleterre du Nord. Vers Leeds.

Marcel P

@ duvent

Je ne comprends pas votre ironie à bon marché (« C'est très intéressant, et tellement subtil !! »), ni ne ressens le besoin de commenter vos commentaires que je trouve absurdes : vous devriez en faire de même.
Je vous réponds puisque vous m'interpellez, mais votre ironie inargumentée fait que je ne vois guère que répondre sinon reformuler ce que j'ai déjà écrit.

Manifestement, vous ne comprenez pas l'intérêt que pourrait avoir un journaliste à faire parler une personne lors d'un entretien. Oui, obtenir, ça peut être un but. UN but, tel que dans ma phrase au conditionnel « si l'on cherche à » et non pas dans votre réponse ironique « c'est le but ? ». Et, en effet, la revendication identitaire d'un journaliste lors d'un entretien non seulement n'a guère d'intérêt mais peut être largement contre-productive.
Si cela vous dépasse, je comprends d'autant mieux que l'idée même qu'une proximité puisse n'être qu'artificielle vous dépasse.

Si demain matin, un journaliste questionne un comédien, ça passera peut-être par une proximité de façade, par une adaptation aux codes de ce comédien - sauf si le journaliste est tellement content de lui-même que son seul but est de se mettre en scène.

Vous n'aimez toujours pas le tutoiement : ça vous regarde. Comme il me semblait l'avoir pourtant clairement écrit, ce n'est pas un mal d'avoir ses principes et d'aimer ou ne pas aimer le tutoiement en général. Mais dans le contexte d'un entretien avec quelqu'un, c'est hors-sujet, ce n'est pas vous qui êtes en jeu. Au risque de me répéter, sauf si c'est pour s'écouter parler ou se rassurer sur soi-même, un entretien a pour but que l'autre se livre, et ça demande de s'adapter, notamment s'adapter à ses codes et références.

duvent

@ Marcel P | 11 février 2022 à 13:20
« Pour compléter ce que vous dites, je ne crois pas trahir un secret d'initiés en signalant que l'échange, ça suppose parfois de créer une proximité, réelle ou artificielle. »

Créer un proximité ? Réelle ou artificielle ?
Une proximité artificielle, c'est une drôle de proximité...

« Proscrire absolument tout tutoiement est une absurdité en terme d'efficacité, si l'on cherche à obtenir de quelqu'un qu'il s'exprime. »

Ah, oui... Si l'on cherche à obtenir... Oui, oui, oui... Je vois !
Obtenir, c'est le but  ?

« Si l'enjeu, par contre, n'est pas d'imposer son cadre et ses valeurs mais d'obtenir du tiers qu'il délivre des informations ou qu'il se livre sur lui-même, alors il faut s'adapter à celui-ci... »

Mais c'est bien sûr !
Surtout ne pas imposer, surtout pas, par contre obtenir, oui, oui, là on est bon !
Donc, le tiers délivrera des informations, ou se livrera, ma parole mais c'est magique !
C'est très intéressant, et tellement subtil !!

« si le tutoiement est pour lui une marque de proximité ou d'empathie, alors il est absurde de s'y refuser sous prétexte qu'on serait ensuite suspect de sympathie. »

Je ne sais pas pourquoi, alors que j'ai parfaitement bien compris votre explication, je n'aime toujours pas le tutoiement, ça doit venir de mon goût démesuré pour l'absurde...
Donc, et pour plaider ma cause, moi qui n'admets pas le tutoiement, je vais vous livrer une petite blague, elle penche légèrement vers l'anathème :

« Je vous souhaite de perdre toutes vos dents, sauf une, celle qui vous fait mal ! »

C'est aussi marrant, avec le tutoiement de proximité...

Axelle D

@ F68.10 | 12 février 2022 à 00:26

Revenons au 20/21e siècle !

"Thou" n'est plus utilisé depuis 1650 en Angleterre. Quant à son utilisation jusqu'au 18e siècle, exclusivement dans le contexte religieux ou littéraire archaïque, elle n'a vraiment rien à voir avec l'anglais américain d'outre-Atlantique qui était le sujet initial.

À noter cependant, pour les pratiquants de chant sacré, qu'on peut encore le rencontrer ici ou là dans des partitions anciennes.
À moins que vous priiez en anglais, par exemple le "Notre Père" auquel cas vous pouvez employer la forme archaïque "thy" pour "ton", si vous en êtes resté à la version traditionnelle.
Amen !

F68.10

@ Axelle D
"La distinction entre le tutoiement et le vouvoiement est un concept totalement étranger aux anglophones. C'est pourquoi you peut se traduire par vous ou tu suivant les circonstances."

En fait, non, ce n'est pas la situation exacte.

Il y a une distinction entre "tu" et "vous" en anglais. C'est "thou" [þū] et "ye". Indo-européen. Le truc, c'est que comme "thou" était considéré grossier et impoli, il a fini par être intégralement supplanté. C'est d'ailleurs le processus même que vous vous acharnez à engager.

Mais Shakespeare utilisait bien le "thou" en un sens familier dans ses pièces, à l'époque. Et il est encore utilisé dans certains dialectes locaux en Écosse.

Le résultat, c'est que les Anglais et les Ricains sont super polis. Ils utilisent, en fait, le vouvoiement même quand ils disent "Fuck you !". Un peu comme si NTM avait choisi NVM comme nom de groupe de rap.

Donc: quand vous affirmez "le tutoiement et le vouvoiement est un concept totalement étranger aux anglophones," c'est 1. linguistiquement fallacieux ; et 2. précisément le résultat qui arrive quand on vouvoie systématiquement. Et abusivement.

Le Hollandais est passé par la même phase. Le Norvégien aussi. C'est en cours pour l'Allemand, où il faut vraiment être super potes pour dire "du". Au final, c'est surtout le Français qui est une exception au mouvement général en affirmant une rigide distinction grammaticale singulier / pluriel.

Moralité: le vouvoiement ne peut être marque de respect que si le tutoiement est en usage. Pour défendre le "vous", pratiquez le "tu".

Paradoxe: pour des raisons philologiques, la distinction entre "thou" et "ye" a été conservée pour les textes bibliques. Et le grossier tutoiement est ainsi devenu une marque de respect ou de pompe en anglais.

Axelle D

@ Lucile

La distinction entre le tutoiement et le vouvoiement est un concept totalement étranger aux anglophones. C'est pourquoi you peut se traduire par vous ou tu suivant les circonstances. Vous devriez savoir cela comme vous avez connaissance de la culture anglo-saxonne et américaine et maîtrisez la langue anglaise ?

Lucile

@ Axelle D | 11 février 2022 à 00:14

J'ai du mal à admettre que ce soit une "culture marketing" venue d'Outre-Atlantique qui pousse les gens à se tutoyer. Aux USA, si c'est bien des USA dont vous parlez, tout le monde se vouvoie. Ici, ce serait à mon avis par réaction anti-bourgeoise, pour faire prolo, camarade, que les gens tutoieraient sans ambages des inconnus. À moins que ce ne soit pour créer un entre-soi.

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@ Bill Noir | 11 février 2022 à 09:13

Il me semble que vous réduisez un peu le spectre des solutions possibles aux problèmes invasion migratoire et Islam conquérant d'une part, et Poutine de l'autre. En le posant ainsi vous partez du principe qu’ils s’excluent mutuellement, et que pour se défendre de l'un on devait favoriser l'autre. Si vous avez en même temps un ulcère à l'estomac et une jambe cassée, et mettons même pour accréditer votre alternative que la jambe cassée ait un rapport avec l'ulcère car elle l'aggrave, est-ce que pour autant vous renoncez à soigner l’ulcère pour mieux guérir la jambe ?

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@ Robert Marchenoir | 10 février 2022 à 16:16

Je ne suis pas trop mécontente de mes supputations, car ne connaissant pas l'existence du Général Ivachov, j'aurais été bien incapable de lui attribuer la citation.

Pour que je puisse m'en sortir, vous auriez dû formuler votre devinette ainsi : "Qui a dit : (citation...) ?
A) Hubert Védrine - 2) Le pape François - 3) David Pujadas - 4) Ursula von der Leyen - 5) Gérard Larcher - 6) Leonid Ivachov.

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@ Polonia de passage

Dziękuję ! (Merci)

Robert Marchenoir

@ Bill Noir | 11 février 2022 à 09:13
"À l'attention de Robert Marchenoir et de quelques autres ... Quand on a les Arabes chez soi on ne se préoccupe pas de Poutine et des Russes !"

Épargnez-moi cet argument de cour de récréation. Quand on a le cancer, on ne se préoccupe pas de son Sida. Quand on crève de faim, on s'en tape de crever de froid. Quand on est envahi par les nazis à l'ouest, ce n'est pas grave d'être envahi par les Soviétiques à l'est. Puisque le bébé est en train de pleurer dans son berceau, alors il ne faut pas réparer la fuite dans la cuisine.

Vous en avez d'autres, des sottises de ce calibre ? Poutine, lui, il se préoccupe de vous, figurez-vous. Il vous menace d'annihilation nucléaire. Il veut éradiquer votre civilisation. Ça ne vous fait rien ?

"Il convient de ne jamais oublier – faute de s'asseoir sans retenue sur la géopolitique – que le continent eurasiatique est imbibé d'Arabes."

Pas d'Arabes : de musulmans. Et donc ? Quelle conclusion en tirez-vous ? Si vous voulez faire le malin, faites-le jusqu'au bout. Présentez-nous l'intégralité de votre chatoyante stratégie géopolitique.

Marcel P

@ Axelle D

Pour compléter ce que vous dites, je ne crois pas trahir un secret d'initiés en signalant que l'échange, ça suppose parfois de créer une proximité, réelle ou artificielle.
Proscrire absolument tout tutoiement est une absurdité en terme d'efficacité, si l'on cherche à obtenir de quelqu'un qu'il s'exprime. Les situations sont multiples où un journaliste tutoierait parce qu'il questionne sur un point sensible et qu'il est nécessaire d'instaurer un rapport particulier pour dépasser le convenu, sans pour autant qu'il soit vendu et qu'il oublie au final son rôle.

On peut bien parler d'éducation comme le dit Achille. Tous ces arguments sont du même registre : insister sur le vouvoiement, c'est poser ses propres critères de convenance. C'est très bien lorsqu'on est en situation où l'on veut donner un cadre précis aux rapports. Si l'enjeu, par contre, n'est pas d'imposer son cadre et ses valeurs mais d'obtenir du tiers qu'il délivre des informations ou qu'il se livre sur lui-même, alors il faut s'adapter à celui-ci, c'est contre-productif de mettre en avant ce qui nous oppose à lui : et si le tutoiement est pour lui une marque de proximité ou d'empathie, alors il est absurde de s'y refuser sous prétexte qu'on serait ensuite suspect de sympathie.

Bill Noir

NOTE

À l'attention [*] de Robert Marchenoir et de quelques autres ...

Quand on a les arabes [**] chez soi [***] on ne se préoccupe pas de Poutine et des Russes !

[*] J'avais d'abord écrit « À l'intention de » mais je me suis ravisé, cela aurait été prétentieux étant donné le savoir du premier récipiendaire, son goût pour la documentation exhaustive et son humour rocailleux… de fait je ne veux que relativiser respectueusement ses propos en attirant son attention sur une réalité alarmante.

[**] J'ai déjà dit tout ce qu'il fallait penser du mot « arabe » - en réponse à un camarade deuce blog, spécialiste de philologie et de linguistique - sur l'ambiguïté de son emploi et sa proximité avec « musulman » et « islamiste ».

[***] Il convient de ne jamais oublier – faute de s'asseoir sans retenue sur la géopolitique – que le continent eurasiatique est imbibé d'arabes… de manière de plus en plus homogène !
Il faut se rappeler que la Russie est ceinturée dans son sud par des Républiques islamiques conséquentes et que dans son Sud-Ouest elle a des peuplades qu'elle est obligée d'aller chercher parfois jusque dans les chiottes.
Sans parler des Turcs, un cas d'espèce, des blancos comme vous et moi, des Indo-Européens frères de lait des Celtes et des Normands, la grande ethnie dominatrice qui ne s'est jamais cachée de conquérir le continent de Dunkerque à Vladivostok.

Axelle D

@ Achille

Je ne sais d'où vous tenez cette fable d'un Sarkozy tutoyant tout le monde. Vous devez le confondre avec Karl Zéro.

En tout cas, à ma connaissance, Sarkozy a toujours vouvoyé les commissaires de police et officiers de gendarmerie lors des réunions hebdomadaires qu'il tenait avec eux lorsqu'il était ministre de l'Intérieur. Et exigé en retour que le vouvoiement en toutes situations soit respecté par les fonctionnaires et militaires placés sous leurs ordres, dès lors que le mis en cause était un adulte. Rappelant que tout policier ou gendarme se soustrayant à cette règle élémentaire de politesse commentait une faute susceptible d'être sévérement sanctionnée.

https://www.nouvelobs.com/societe/20110519.OBS3545/on-ne-tutoie-pas-rappelle-sarkozy-aux-policiers-et-gendarmes.html

Quant à se tutoyer dans le milieu politique comme dans certaines professions, anciens élèves issus de grandes écoles ou cercles culturels et artistiques, ce n'est pas nouveau...

Et si l'on se tutoie davantage aujourd'hui qu'hier, sans appartenir à aucune sphère particulière, justifiant cette pratique, si en outre on en est venu à nommer les gens par leur prénom, sans leur demander leur avis, ce qui peut choquer des personnes répugnant à ce genre de familiarité, voire être considéré comme une incorrection et un grave manque de respect, c'est essentiellement dû à une culture marketing venue d'Outre-Atlantique tendant à rendre totalement dépassées des règles jugées tatillonnes régentant le vouvoiement ou le tutoiement selon les circonstances, les âges, les rangs, etc. En résumé voulant nous imposer leurs propres pratiques... Soit une culture de gougnafier réduisant la personne à n'être qu'un pion, un numéro, un pseudo, un simple prénom parmi tant d'autres que l'on peut donc tutoyer sans gêne du fait de son insignifiance.

Achille

@ Serge HIREL | 10 février 2022 à 12:17
« Pour ma part, j’ai tutoyé bien longtemps un député socialiste que j’avais rencontré alors qu’il exerçait le même métier que moi. Je n’ai pas éprouvé le besoin de le vouvoyer lorsqu’il est devenu un homme politique... »

François Mitterrand avait horreur du tutoiement. Même son beau-frère Roger Hanin le vouvoyait.

Un jour, à un militant qui lui demandait « Je peux te tutoyer ? », François Mitterrand, alors premier secrétaire du PS, avait lâché un glacial « Si vous voulez ».
Jacques Chirac vouvoyait Bernadette, tout comme le Général vouvoyait tante Yvonne.
Du côté de ma belle-famille, mon beau-père vouvoyait ses parents qui eux, le tutoyaient. Simple question d’éducation d’une certaine époque.

C’est surtout à partir de l’époque Nicolas Sarkozy que le tutoiement s’est banalisé. Lui tutoyait tout le monde : ministre, secrétaire d’État, journalistes, artistes ou sportifs célèbres.

Le vouvoiement est resté de rigueur sur les plateaux TV, même si l’émission terminée tout le monde se tutoie à la cafète.
Concernant l’interview de Balkany par Apolline de Malherbe, je voulais surtout mettre en évidence le petit oubli au montage qui a fait des gorges chaudes sur les réseaux sociaux et certains plateaux TV. Rien de plus.

Robert Marchenoir

@ Polonia de passage | 09 février 2022 à 10:53 (@ Robert Marchenoir | 09 février 2022 à 08:54)
"C'est Leonid Ivachov, général émérite de l'Armée rouge, dans une lettre ouverte appelant à la démission de Poutine."

Bravo ! Où l'on voit, une fois de plus, que s'être longuement fait taper sur la figure par les Russes aide à les connaître.
______

@ Lucile | 09 février 2022 à 12:35

Je vois que ma subtile traduction, tentant de gommer les indices russo-centriques, a réussi temporairement à vous égarer... ("Je pencherais pour un Russe occidentalisé ou un Américain -- ou un Anglais" : hahaha !).

Mais votre sagacité a contourné mes défenses ("La remarque sur la 'gravité' du crime que commettrait 'la Russie' en générant une guerre pourrait venir d'un Russe... la façon de penser me paraît très bien informée, comme de l'intérieur" : en effet !) ______

La déclaration que j'ai citée, qui met en garde contre toute aventure militaire de la Russie en Ukraine et qui reprend des analyses maintes fois exposées dans le camp occidental, est en effet due au colonel général Leonid Ivachov, 78 ans, président de l'Assemblée des officiers pan-russe.

Non seulement ce n'est pas une lopette ultra-libérale manipulée par les dégénérés anglo-saxons, mais c'est un authentique nationaliste russe : un type qui donne des leçons de patriotisme à Poutine, un officier qui fut l'un des dirigeants les plus influents du ministère de la Défense soviétique ; un faucon qui a participé à l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968, et qui rêvait du temps où le Canada et le Mexique ne seraient plus séparés que par le "détroit de Staline" ; un homme qui s'est souvent élevé contre l'extension de l'OTAN vers l'est, et qui a dissuadé Vladimir Poutine d'adhérer à l'Alliance atlantique lorsque celui-ci en avait exprimé l'idée en 2000 (eh oui... l'opinion a la mémoire courte...).

Et c'est cet homme qui conclut ainsi son appel : "Nous, officiers de Russie, exigeons du président de la Fédération de Russie qu'il abandonne sa politique criminelle consistant à provoquer une guerre dans laquelle la Fédération de Russie se trouvera seule face aux forces unies de l'Occident, qu'il applique l'article 3 de la Constitution de la Fédération de Russie et qu'il démissionne."

L'article 3 de la constitution russe concernant l'usurpation du pouvoir, et prévoyant des poursuites envers ceux qui s'en rendraient coupables, il faut en conclure que le colonel général Ivachov réclame que Poutine soit non seulement destitué, mais traîné devant les tribunaux comme dirigeant illégitime.

Comme le souligne Mark Galeotti, russologue britannique spécialiste des forces de sécurité, cet appel est particulièrement remarquable, car il montre que le régime n'a pas réussi à acheter complètement la loyauté de l'armée, le corps social sur lequel repose son pouvoir : la vénalité de la clique poutiniste offense les idéaux patriotiques de nombreux officiers de rang intermédiaire, qui dépassent le simple service de l'État.

Concernant la possibilité d'une guerre, on lira cet article de Françoise Thom sur l'excellent site Desk Russie, où elle explique à quel point Vladimir Poutine vit dans une bulle où il s'intoxique lui-même avec sa propre désinformation.

On y découvrira l'extraordinaire violence de la propagande anti-occidentale déversée en Russie même, totalement ignorée par les poutino-complaisants français.

On y apprendra, aussi, comment loin de défendre les valeurs traditionnelles de l'Occident, le régime poutiniste s'inscrit dans une longue tradition russe d'anti-occidentalisme apocalyptique, bien antérieure à la révolution bolchevique.

Laquelle peut se résumer ainsi : la Russie se sauvera en faisant disparaître l'Occident diabolique dans une guerre d'extermination. Certes, les Russes mourront aussi, mais ils iront au paradis, puisqu'ils sont dans le camp du Bien.

Rappelons que Vladimir Poutine a effectivement énoncé de tels propos, dans un cadre tout ce qu'il y a de plus officiel.

Serge HIREL

@ Achille | 09 février 2022 à 05:35

Bon, Achille, tout va bien ! Gérald n’a pas dit à Apolline : « Calme-toi ! ». Vu votre habituelle perspicacité, vous auriez conclu à la scène de ménage...

Oui, Apolline tutoie Patrick... Et alors ? Pouvez-vous préciser les raisons pour lesquelles le tutoiement serait une preuve de turpitudes inavouables entre journalistes et politiques ? Pour ma part, j’ai tutoyé bien longtemps un député socialiste que j’avais rencontré alors qu’il exerçait le même métier que moi. Je n’ai pas éprouvé le besoin de le vouvoyer lorsqu’il est devenu un homme politique... sauf pendant les réunions d’un conseil municipal dans lequel nous siégions l’un et l’autre, pas sur les mêmes bancs... Dans le feu du débat parfois vif, il nous est arrivé d’oublier cette convention, sous le regard outré d’une élue coco...
En revanche, je n’ai jamais tutoyé le très proche ami qui était le patron de l’opposition dont j’étais membre. C’est encore vrai aujourd’hui, après cinquante ans d’amitié. Docteur, est-ce normal ? Pour tout vous dire, j’avoue aussi avoir tutoyé un sénateur communiste, qui, dès notre première rencontre, m’avait tutoyé.

Quant à la question que pose Apolline de Malherbe à Patrick Balkany, elle n’a rien d’une complicité malsaine. Il est difficile de prétendre qu’elle lui a conseillé de « s’arrêter là ». Bourdin, lui, aurait peut-être tenté de le relancer, voilà tout... peut-être même en le tutoyant, lui aussi.

Il est navrant que la Macronie descende aussi bas dans son combat pour conserver le Château, dont le locataire préfère les raclées de Poutine aux rencontres avec les Français.

Bill Noir

- C'est de cet article et dans ses commentaires que je date le début réel de la campagne présidentielle !

- Pourquoi ?

- C'est là, à quelque part, qu'une personne a prononcé un mot décisif, quasi fatidique, qui avait disparu des échanges depuis longtemps… enfin je crois… je ne lis pas tout, tant s'en faut !

- Moi pareil… je suis chétif… et quel est-il ce mot ?

- Je ne sais si je peux... le prononcer peut engendrer des événements pleins de violence…

- Dites toujours …

- Et je ne sais pas ce qu'il signifie… il ne me renvoie à rien que je connaisse...

- Ah bon !

- On peut considérer que c'est un signal qui annonce une rixe, une attaque incontrôlable...

- C'est un mot français ?

- Non, il vient de la péninsule scandinave !

- Eh bien dites…

- Troll !

- Troll ! Ça me dit quelque chose…

- Là-bas les trolls sont des sortes de lutins malfaisants, des esprits qui rôdent, nichent dans les contes et légendes de ces pays-là…

- Et alors ?

- De fait c'est sans rapport avec la réalité… quand un quidam dit : untel est un troll ce n'est pas une qualification c'est un jugement sans appel, couplé avec une invite que le temps est venu de se massacrer confraternellement, et c'est ce qui ne manque jamais de se produire…

- Je vois, j'ai déjà assisté à de telles scènes… c'est pas triste ! Et pourquoi dites-vous que ça va marquer le début de la campagne ?

- Vous vous moquez ou quoi ? Vous le faites exprès… dans une campagne tout est permis, il faut vaincre ou mourir, tous les coups sont permis, il faut vaincre… il faut vaincre... ... ...dites-moi vous ne seriez pas un troll par hasard ?

- Bonjour Monsieur !

F68.10

@ duvent
"Je n'ai que l'embarras du choix, et choisir est rebutant."

C'est dur d'être une princesse et d'être confronté au dilemme de Pâris.

"Celui qui partage de la musique, non et non, ses goûts sont détestables..."

En tout cas, permettez-moi de vous remercier de votre sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont-de-Paris.Exceptionnel. Je mets le son à fond à chaque fois que je me coupe les ongles de pieds. La cadence est parfaite pour cette tâche.

"Alors pensez, brave gens, tous ces barbons expérimentés, connaissant la femme sous tous ses masques..."

Jamais je n'aurais cette prétention. Et je ne suis pas complètement curieux d'absolument tout...

Aliocha

On ne la condamne pas, Savonarole, on l'aime, donc on la voit, c'est ça qu'elle ne supporte pas.

duvent

PRIMUM VIVERE !

Me*de alors ! Les vieux barbons se sont réunis, et en meute viennent ici déposer leur petit compliment...
Je rougis de confusion, et me perds en conjectures à qui répondre avant les autres ?

Au plus beau ! Oui, le plus beau, pour remplir mes yeux de sa splendeur...
Non, au plus vaillant, oui, au plus vaillant, pour craindre pour lui...
Non, non, au plus riche, oui, le plus riche, ça c'est original...
Ah, non, plutôt celui qui a du cœur, le cœur c'est doux et bon...
Ou peut-être au plus intelligent, mais où trouver l'intelligence ?
Et si je choisissais celui qui a le plus d'esprit ? L'esprit c'est une pépite, c'est rare et précieux...

Je n'ai que l'embarras du choix, et choisir est rebutant.

Celui qui me cite à profusion, non il est trop mesquin, il dit de moi que je suis une sous-Despentes...
Celui qui détient mon cursus honorum, ben non, il est trop pétochard... sa flèche du Parthe est d'une mollesse qui révolte...
Celui qui m'envoie de Funès, il a des chances, je suis bon public...
Celui qui partage de la musique, non et non, ses goûts sont détestables...
Celui qui me parle de Nietszche, non, il est trop grave, et comme on l'a vu je suis d'une superficialité incomparable...

Je remets à plus tard, ces messieurs me font trop d'honneur, et cela me trouble l'esprit, lequel n'était, déjà, pas bien clair.

Alors pensez, brave gens, tous ces barbons expérimentés, connaissant la femme sous tous ses masques, la pratiquant depuis des décades, rompus aux courbettes, experts en danses de salon, que voulez-vous, je fléchis et accuse le coup !

Mais la femme est l'avenir de l'homme et son passé aussi...
C'est pourquoi elle est si indulgente avec les vieux comme avec les tendres roseaux pensotants, elle leur pardonne leur sottise et leur vulgarité, elle oublie leur petitesse et leur grande lâcheté, elle est remplie de bienveillance et leur envoie son fraternel salut, en espérant tout de même qu'il leur arrive ce qui est arrivé à Actéon, pour s’être approché trop près !

DEINDE PHILOSOPHARI !

Savonarole

@ Serge HIREL | 09 février 2022 à 20:05

Duvent, qui a quitté l’école à l’âge de 14 ans pour traire les vaches, a beaucoup de mérite. Ne la condamnons pas.
Comme tous les autodidactes elle a accumulé une somme ahurissante de connaissances, de Jules César et ses dictons jusqu’au Mur d’Hadrien, puis après que pouic, que dalle, nada, ou bien des citations latines à la mords-moi-l’oreille.
Elle est une curiosité de ce blog, une distraction. Toujours plaisante à lire.
Apparemment elle n’aime pas la gent masculine, c’est étrange… et même curieux…
« Au banquet de la vie, infortunée convive ! » on dit que c’est de Nicolas Joseph Laurent Gilbert, mais à mon avis c’est de moi. Je ne sais plus.

Serge HIREL

@ duvent | 09 février 2022 à 13:27

Vous voilà bien tempétueuse ! Calmez-vous, ça va bien se passer...
https://fr-ca.facebook.com/justlouisdefunes/videos/allez-vous-coucher-vous-/1354430051380842/

Xavier NEBOUT

@ Achille

La radio publique pas marquée à gauche ? Votre mauvaise foi est ici révélatrice.
France Inter partenaire de "Libération", c'est pas de gauche, ça ?
L'esprit d'ouverture, pas à gauche ?
France Info qui a décrété de ne jamais donner la parole à Eric Zemmour, c'est pas de gauche ?

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@ duvent

Votre puissance argumentative est époustouflante !
Dommage que ce ne soit pas pour répondre aux questions soulevées.
Votre pseudo "duvent" vous va très bien, encore que "un vent" serait peut-être encore mieux.

Savonarole

Quelqu’un comme Lucile qui cite Victor Davis Hanson, mérite respect et admiration, car il semble qu’elle soit sortie de l’emprise de ces sociologues canadiens multimilliardaires dont elle nous a bassinés et qui ont aujourd’hui disparu. Quand on voit l’état mental du Canada avec Trudeau on ne peut qu’en conclure qu’ils ont échoué. Peterson le premier.

Pour Victor Davis Hanson je vous recommande « Carnage et Culture ».

sbriglia

"Mépriser le mépris", disait notre hôte…

Patrice Charoulet, professeur de lettres à la retraite, s’extasie sur une commentatrice de ce blog qu’il doit sans doute comparer à mademoiselle de Scudéry…

Aimant le merlan bouilli, traversant dans les clous, ne buvant pas d’alcool, appréciant les auteurs classiques et le beau style, répondant poliment à monsieur l’agent, ses goûts littéraires ne peuvent être que de bon aloi…
Morceaux choisis, donc, de la prose de l’impétrante élue par Monsieur le professeur de lettres à la retraite :

« Pour qui est-ce que vous vous prenez ? Et depuis quand vous autorisez-vous à laver les pieds des autres, qui ne vous ont rien demandé ?
Votre feinte humilité est parfaitement dégoûtante, et vos anathèmes dissimulés, où croyez-vous qu'ils vont aller ?
Moi qui hais par-dessus tout les cons…J'espère que vous n'êtes pas superstitieux en plus d'être un fourbe idiot, Et puis faites un effort m*rde, écrivez simplement !
Non, mais est-ce que vous vous rendez compte de la lourdeur ? Je ne parlerai pas du fait que vos propos abscons sont un cul-de-sac pour la pensée où ils finissent de pourrir...
Quel pitoyable bavard !... vous, vous écrivez comme un arriviste !
…organiser car tel sera leur bon plaisir, une sauterie entre inutiles bouffons.
Votre prose infecte et basse… je veux bien consentir à vous adresser mon très haut et inaltérable dédain !
Écrivez donc en français ! Cela ne nuira point à votre ignoble verbiage...
Que votre intellection vous conduise vers le bas, que votre expérience vous fasse vous amuser comme un goret dans la fange de votre suffisance
je vous regarde vous satisfaire de votre peu de consistance, vous complaire dans la nullité de votre présence parmi les hommes, vous vanter de votre sottise de tungstène
Je vous méprise considérablement
Qu'est-ce que c'est que ce style de cochon ?
Depuis quelque temps vous nous abreuvez de vos opinions assez médiocres
…que vous tremblez assis dans votre petit canapé douillet, c'est une bonne occupation pour un héros de votre genre...
votre colossale bouffonnerie...bateleur de mauvais aloi vous ponctuez, sans habileté ni pertinence, vos écrits de petites connaissances que vous avez l’imbécillité de tordre pour servir votre intérêt,
Dès lors votre emphase, votre pédantisme grotesque vous a conduit et ce n'est guère surprenant à une évocation fausse et d'une laideur qui offense l'art tout entier !
ce qui vous évitera de pondre avec excès des niaiseries indigestes...
Ma belle-sœur, qui est une pure p*te, ou une sacrée sal*pe,
Elle, cette pure c*nne, ne se sent plus de joie
Et in petto, j'ajoute : « Mais ferme ta gu*ule, grosse p*te ! »
Un temps s'écoule durant lequel elle me regarde de ces yeux de volaille, Bref ! Elle n'a pas tenu très longtemps, cette c*nnasse
Et je me dis in petto : « Ben oui, c'est incroyable, mais je m'en souviens espèce de truie ! »
Et j'ajoute in petto : « Ô pouffiasse de port venteux ? »
Je l'ai regardé un court instant, en me disant que cette ignoble garce… Le pardon, c'est rare !
Certains appellent « pardon » une action veule que l'on impose à d'autres pour pouvoir faire ses petites ignominies sans danger ! ».

---

Monsieur Patrice Charoulet, professeur de lettres à la retraite, ne confondrait-il pas Mademoiselle de Scudéry avec mademoiselle scud et rit ou une sous-Virginie Despentes avec Simone de Beauvoir ?...

Patrice Charoulet s'est-il mépris ?

Il est légitime de se poser la question…

Je n’ai pas la réponse…

Aliocha

Moi, laver les pieds de la Gorgone ?
Laissons cela à l'humilité du Tout-puissant.
À s'imaginer nombril du monde, on risque de se prendre pour qui l'on n'est pas, dernière superstition du style et de la grammaire qui distribue les bons points sectaires des irritations mondaines de sa frustration, ne sait que distribuer le châtiment des ignorances qui fondent sa distinction.

https://www.lecen.eu/Default/doc/SYRACUSE/11855/trad-litteraire-der-gondelfahrer-d-809-franz-schubert?_lg=fr-FR

Une autre version, pour vous duvent, aussi légère que je suis lourd et fourbe dégoûtant :

https://www.youtube.com/watch?v=R7GEV5zO0eA

Achille

@ Tipaza | 09 février 2022 à 14:17

Je connais bien ce poème vu que je l’ai appris par cœur quand j’étais à l’école. Même aujourd'hui je suis capable de le réciter. Mais manifestement il ne convient pas du tout à la relation que j’entretiens avec Marcel P.
J’ai cru déceler dans ses propos une certaine acrimonie qui laisse à penser que j'aurai du mal à m'en faire un copain. Mais je pense que je m'en remettrai. :)

F68.10

@ Marcel P
"Si vous ne comprenez pas cela, je vois pas comment vous pourriez commenter ce qui s'est passé dans l'émission télévisée."

Calmez-vous. Ça va bien se passer.

Je comprends très bien. En effet:

Vous avez attaqué la forme de la réponse que Darmanin a faite. Et ensuite vous vous plaignez qu'on ne parle pas du fond.

Vous chérissez les causes des effets que vous déplorez.

Marcel P

@ F68.10
« "C'est une allégorie non ? La France descend du bus en permanence."
Non. Thréard était au pur premier degré.
"Donc si vous croisez un excité qui vous met trois coups de tête dans le nez, la plus pure honnêteté intellectuelle sera de dire que l'information essentielle est que personne ne vous a cambriolé pendant ce temps ?"
Est-ce qu'Apolline de Malherbe a mis trois coups de tête dans le nez à Darmanin ? Non. »

Evidemment que Thréard était au premier degré. Et évidemment que JE trouve que c'est allégorie.
Evidemment qu'Apolline de Malherbe n'a pas mis trois coups de tête dans le nez à Darmanin : elle a questionné Gérald Darmanin sur son bilan négatif sur les atteintes aux personnes et il lui a répondu en vantant son bilan sur les atteintes aux biens.

Je « raconte n'importe quoi » ? Vous ne comprenez manifestement pas un traître mot de ce que je raconte - forcément, ça doit être n'importe quoi, vu ainsi.

C'est une allégorie [...] La France descend du bus en permanence : la France évite, abandonne, la confrontation avec la question de l'islamisme.
Donc si vous croisez un excité qui vous met trois coups de tête dans le nez [...], que l'information essentielle est que personne ne vous a cambriolé pendant ce temps : les atteintes aux personnes sont évidemment plus graves que celles aux biens, cf. le code pénal français.

Si vous ne comprenez pas cela, je vois pas comment vous pourriez commenter ce qui s'est passé dans l'émission télévisée.
Pas la peine de dire « si on reprend l'interview », elle a déjà été commentée et vous ne répondez à aucun des arguments développés plus bas.
On voit très bien qui regarde le sol et avale sa salive quand il se rend compte que son ton inadmissible ne passera pas.
On voit très bien qui est outré qu'on ose souligner les incohérences de sa posture alors qu'il se croyait à domicile.
Redisons-le :
- à la veille des élections, le bilan du travail effectué prime sur les proclamations d'intention
- les atteintes aux personnes sont toujours plus graves que les atteintes aux biens

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@ Achille
« Comme c'est parti, il ne sera plus possible à un homme de répliquer un peu ironiquement à une femme sans se faire traiter de macho. Faut arrêter, là ! »

Je pense qu'il y a des situations où se défendre est pire que ne rien faire.
Lorsqu'un ministre de l'Intérieur se voit lister les chiffres de son ministère sur les atteintes aux personnes, que ce bilan est négatif, je ne pense pas que ce soit le moment approprié pour faire de l'ironie.
Proclamer qu'on se croyait en terrain conquis et que lister ces chiffres officiels est du populisme n'a rien à voir avec l'ironie non plus.

Tipaza

@ Achille | 09 février 2022 à 14:00

Avec un peu d'humour vous auriez pu répondre à Marcel P quelques mots de Jacques Prévert, extraits de son poème "Barbara" :

"Rappelle-toi cela Marcel P
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas"

https://gallica.bnf.fr/essentiels/anthologie/barbara

Bon, je crois que je vais changer de blog, pas assez de politique ici, car la vraie politique est poétique, évidemment ;-)

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