Impossible d'analyser la crise internationale grave d'aujourd'hui sans appréhender la psychologie de Vladimir Poutine (VP) et celle de ses contradicteurs et du monde civilisé qu'ils représentent.
VP, en effet, est d'abord l'irruption, dans un univers qui paraissait avoir refusé les coups de force, d'une personnalité qui n'aime qu'eux et confronte ses adversaires désarmés à cette inconcevable équation d'une relation internationale non civilisée. Qui, au lieu de répudier la violence comme solution, la cultive au contraire et se moque comme d'une guigne du respect des accords, ceux de Minsk en l'occurrence.
Poutine est un objet international non identifiable si on s'obstine à vouloir le faire entrer dans un cadre classique sur ce plan. Le cynisme est sa règle, le chaud et le froid sa politique et, en même temps, il décrète l'indépendance des régions séparatistes pro-russes en Ukraine mais ose soutenir que la Russie n'écarte pas les solutions diplomatiques avec les Occidentaux. Tout et son contraire jusqu'à l'absurde, une aberration qui marche !
C'est à chaque fois la même méthode : il joue, il menace, il promet, feint l'apaisement pour mieux frapper, domine les dialogues parce qu'il n'a aucun scrupule et qu'au nom de la défense des intérêts de la Russie, il se permet tout, libéré de tout contrôle démocratique - une "dictature policée" selon l'expression de Jacques Julliard -, manipule, se sert de ce qui l'arrange dans l'obsession de l'apaisement de la part de ceux qui dialoguent avec lui mais n'en fait qu'à sa tête, persuadé que dans l'espace d'aujourd'hui et avec les douceurs diplomatiques jamais véritablement questionnées, il a toute latitude pour s'ébattre, pour gagner à tout coup.
Poutine est un professionnel de la dureté face à des amateurs. De la mauvaise foi face à des crédules. Du jusqu'au boutisme face à des adeptes de la mesure. Il est prêt à tout quand les autres ne songent qu'à composer.
Comment alors, sans discuter en lui-même l'effort de médiation du président de la République, avoir pu croire un instant à la réussite de ce dernier ? La principale arme d'Emmanuel Macron dans les échanges internationaux étant l'empathie et la séduction, on imagine comme il devait se trouver démuni devant un Poutine totalement insensible à l'égard de ces vertus de l'âme, du coeur et de la bienveillance en général.
On a le droit de s'interroger. Emmanuel Macron a-t-il été naïf mais de bonne foi ou jamais dupe du caractère désespéré de son entreprise ? Nous a-t-il "vendu" des avancées qui n'en étaient pas ou croyait-il sincèrement qu'il allait faire bouger ce bloc de roideur et de fermeté capable un temps de jouer la comédie de l'écoute ?
Pour ma part, je pense qu’Emmanuel Macron est le président le moins fait pour se mouvoir dans une vie internationale qui, avec Poutine, a méprisé l'urbanité et le caractère classique des discussions. Infiniment civilisé, notre président ne pouvait qu'être abusé par la mise en place d'un système qui n'avait pour ambition que de déstabiliser, de troubler, voire d'indigner. Il se colletait avec une brute intelligente et il n'avait à lui offrir que des propositions de bon aloi, des douceurs diplomatiques. Le combat était perdu d'avance.
Toutes proportions historiques gardées, Poutine me fait songer à un passé très ancien où la première question de Chamberlain à Hitler a été de lui demander "s'il aimait la pêche".
Ce gouffre entre l'apparence et la réalité est celui qui, face à Poutine, existe entre celui-ci et les responsables étrangers qui, fascinés mais impuissants, s'obstinent à réfléchir et à agir selon les règles quand l'autre les transgresse avec une volupté efficace. Il se donne tous les droits d'aller trop loin quand, en face, on a plus peur de violer ses principes qu'envie de la victoire, de faire mordre la poussière à l'adversaire.
Avec Poutine, on peut craindre le pire parce que le pire est l'extrémisme dont il raffole. Intimider, faire peur, gagner, dominer tous ces pleutres, jouir de sa virilité politique et internationale, mépriser cet Occident affaibli, tant d'opportunités sont données aujourd'hui à Poutine pour se croire le maître de tout !
Le cours des matières premières s’envole. Poutine s’enrichit chaque jour beaucoup plus. Il constitue un patrimoine pour sa descendance jusqu’à la troisième génération au minimum.
Poutine rêve de reconstruire la Grande Russie de Pierre le Grand. Il a soumis la Géorgie et la Tchétchénie, il envahit l’Ukraine, il attaquera d’autres pays russophones.
Rédigé par : Vamonos | 11 mars 2022 à 14:39
@ Robert Marchenoir | 09 mars 2022 à 14:04
"Je vous engage donc à saupoudrer un peu moins vos pénibles commentaires de "MANPAD" et de "SACEUR"
MANPAD : Man-Portable Air Defense Systems (système portatif de défense aérienne)
SACEUR : Supreme Allied Commander Europe (commandant suprême des forces alliées en Europe)
Si ça vous amuse d'écrire à chaque fois la dénomination complète, il ne faut pas vous en priver ; l'ayant donné une fois dans mon texte, ça suffit, d'autant que ce sont des acronymes d'utilisation courante ; il faut être de mauvaise foi ou n'avoir jamais manifesté ne serait-ce qu'une once d'intérêt pour le sujet pour les ignorer.
"Allez, un petit dernier pour la route. Une autre ânerie stratosphérique de votre part, parmi des dizaines (06 mars 2022 à 16:17) :
"L'Ukraine n'est pas notre alliée et nous ne lui devons aucune solidarité."
C'est factuellement faux. L'Ukraine a conclu un accord d'association avec l'Union européenne (1998), elle fait partie de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (1992), du Conseil de partenariat euro-atlantique (1992), du Partenariat pour la paix de l'OTAN (1994), elle a le statut d'observateur au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie (2006)..."
- accord d'association avec l'UE: entre autres, l'Algérie ou le Vietnam aussi, ça n'en fait pas nos alliés ; je ne parle même pas de la Turquie, notre allié dans l'OTAN, avec qui nous avons failli nous battre récemment ;
- OSCE: Biélorussie et Russie en sont aussi membres ; ça en fait nos alliés ?
- conseil de partenariat euro-Atlantique: Biélorussie et Russie en sont aussi membres ; ça en fait nos alliés ?
- Partenariat de la paix de l'OTAN : Biélorussie et Russie en sont aussi membres, bien que la Russie soit suspendue (mais le conseil OTAN-Russie continue à se réunir après la suspension !) ; ça en fait nos alliés ?
- Francophonie: Argentine ou Thaïlande aussi sont observateurs ; ça n'a rien d'une alliance, mais d'échanges destinés à promouvoir la langue.
Vous confondez coopérations et alliance, votre argument est totalement bidon ; nous faisons partie d'une alliance (l'Alliance Atlantique) et nous avons des accords de défense bilatéraux avec un certain nombre de pays, dont l'Ukraine ne fait pas partie ; nous ne lui devons effectivement rien du tout.
C'est d'ailleurs la position de l'Alliance et de son bras armé qui ne se considèrent évidemment pas liés par l'article 5 du traité.
Après, que pour des raisons géopolitiques, l'Alliance soutienne l'Ukraine, c'est une tout autre question, qui tient plus à la volonté d'affaiblir la Russie qu'à répandre les lumières de la démocratie de Lviv à Odessa, ladite Ukraine jouant le rôle de la chèvre attachée à son poteau afin d'attirer le grand méchant loup !
Vous avez encore une fois disjoncté, rien de nouveau sous le soleil de Mars !
Rédigé par : revnonausujai | 09 mars 2022 à 17:20
"En janvier 2014, par ailleurs, Vladimir Poutine a distribué trois ouvrages aux hauts-fonctionnaires : L’inégalité de Nicolas Berdiaev, La justification du bien de Vladimir Soloviev et Nos missions d’Ivan Iline. Ces œuvres caractérisent la pensée du président et expliquent, de bien des manières, sa politique."
http://www.revueconflits.com/vladimir-poutine-philosophie-russie-etienne-de-floirac/
Parmi les trois, je n'ai lu et étudié que quelques œuvres de Nicolas Berdiaev*, découvert alors que je n'avais que dix-sept ans et qui m'a durablement marquée en raison de sa passion pour la liberté.
Si bien que le choix de Poutine en matière de lecture donne à réfléchir...
*"La liberté est héroïque, le troupeau ne connaît pas la liberté"
Rédigé par : Axelle D | 09 mars 2022 à 14:44
@ revnonausujai | 08 mars 2022 à 21:05 (@ F68.10)
"Je pense que vous faites erreur en pensant que Poutine est déconnecté des réalités. De par sa formation, avec les moyens de renseignement dont il dispose, il doit avoir une bonne vision de la situation."
Vous pensez mal. Vous posez ici au grand expert militaire, mais vous n'avez même pas l'humilité de lire ce qu'écrivent les analystes de la Russie.
Ils disent, tous, que Poutine a commis une erreur stratégique majeure en envahissant l'Ukraine, qu'il croyait que ça rentrerait comme dans du beurre, que les Ukrainiens allaient accueillir les soldats russes avec du pain et du sel, et que le gouvernement serait renversé en quelques jours.
Tout cela, parce qu'il a cru sa propre propagande. Et il a cru sa propre propagande parce qu'il n'écoute qu'une nombre extrêmement restreint de personnes de son entourage, qui, toutes, lui disent ce qu'il a envie d'entendre.
C'est le syndrome classique des dictateurs vieillissants.
D'ailleurs, même cette poignée de personnes, il ne les écoute même plus. Il suffit de regarder l'enregistrement vidéo qu'il a fait diffuser de la réunion de son conseil de sécurité, au cours de laquelle il a mis en scène la prétendue "délibération" qui a conduit à l'invasion.
Même le tout-puissant directeur du SVR, le service d'espionnage russe, a été humilié et réprimandé comme un petit garçon, lorsqu'il a osé avancer qu'il fallait donner une dernière chance aux Occidentaux.
Mauvaise réponse, lui a clairement fait comprendre le tsar de toutes les Russies. Sergueï Narychkine, bredouillant, visiblement terrifié, a été corrigé jusqu'à ce qu'il fournisse l'opinion attendue, la seule qui convienne : celle qui consiste à approuver le chef.
Il n'est même pas besoin de consulter les analystes, d'ailleurs : il suffit de suivre l'actualité de la Russie pour constater que Poutine s'enferre dans ses erreurs parce qu'il n'écoute plus personne.
La "bonne vision de la situation" que vous êtes seul à lui attribuer est manifestement démentie par les faits. Treize jours après le déclenchement de l'invasion, la première puissance nucléaire du monde, la terrifiante armée russe dotée de missiles dont aucune autre nation ne dispose, n'a toujours pas la maîtrise des airs en Ukraine, pays pourvu d'une aviation particulièrement faible.
Le chef d'état-major britannique vient de déclarer, contrairement à toutes les prévisions faites jusqu'à présent, qu'il ne fallait plus exclure une victoire militaire de l'Ukraine.
D'ailleurs, la dernière offre de la Russie à l'Ukraine (on arrête les combats tout de suite si vous reconnaissez l'appartenance de la Crimée à la Russie, l'indépendance de Donetsk et de Louhansk, et que vous vous engagez à la neutralité) témoigne de ce rapport de forces sur le terrain : elle est en net recul sur les précédentes exigences de Poutine. Plus question de l'arrogante assertion, maintes fois répétée, selon laquelle l'Ukraine n'était même pas un pays, et n'avait pas le droit à la souveraineté.
Je vous engage donc à saupoudrer un peu moins vos pénibles commentaires de "MANPAD" et de "SACEUR", truc éculé des cuistres de votre espèce qui pensent que pulvériser un jet continu de jargon va impressionner qui que ce soit, et d'étudier un peu plus le sujet sur lequel vous vous prévalez d'une expertise totalement imaginaire.
Allez, un petit dernier pour la route. Une autre ânerie stratosphérique de votre part, parmi des dizaines (06 mars 2022 à 16:17) :
"L'Ukraine n'est pas notre alliée et nous ne lui devons aucune solidarité."
C'est factuellement faux. L'Ukraine a conclu un accord d'association avec l'Union européenne (1998), elle fait partie de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (1992), du Conseil de partenariat euro-atlantique (1992), du Partenariat pour la paix de l'OTAN (1994), elle a le statut d'observateur au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie (2006)...
Franchement, mettez-la en veilleuse, un peu. Vous vous ridiculisez.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 mars 2022 à 14:04
@ F68.10
"Ancien commandant suprême" non pas de l'OTAN, qui est une fonction politique et collégiale, mais des forces, mais passons ; les contemporains doivent se dire : "tiens, ce vieux Duchmolle n'est pas encore mort, la retraite ne l'a pas arrangé".
De toute façon, il n'est plus aux affaires, son avis a la même valeur que celui d'un ancien président de la République, tiens au hasard Hollande, sur la politique étrangère en 2022.
Pas bien saisi votre couplet sur les Lituaniens antisémites, mais que Poutine ne se serve pas d'un ordinateur, bof, César, Napoléon ou de Gaulle non plus, ça ne les empêchait pas d'avoir quelques idées concernant la stratégie ; par ailleurs, les petites mains russes sont plutôt réputées pour maîtriser la bête informatique, donc pas de souci, ils triment pour le boss.
Je pense que vous faites erreur en pensant que Poutine est déconnecté des réalités. De par sa formation, avec les moyens de renseignement dont il dispose, il doit avoir une bonne vision de la situation. Sa brutalité est même rationnelle puisqu'il joue de nos faiblesses et à mon humble avis, il sait parfaitement jusqu'où il peut aller et il y va.
Rien ne sert de le rendre responsable de nos manquements ; il serait plus utile de nous réformer pour les corriger.
Rédigé par : revnonausujai | 08 mars 2022 à 21:05
@ revnonausujai
"...les discussions de couloir/comptoir entre chefs de bureau..."
Ce chef de bureau était commandant suprême de l'OTAN. Un commandant un peu millésimé, mais cela reste quand même un beau chef de bureau.
"Kaliningrad ?"
Ouais. Kaliningrad. Un territoire de nazis qui permet de contrôler un pays de nazis: la Lituanie. À la question "avez-vous un problème à avoir un voisin juif", les Ukrainiens répondent oui à 5 %, et les Lituaniens oui à plus de 30 %.
"Je ne dis pas qu'une telle tentation (russe) n'interviendra jamais, mais il faudrait une situation radicalement différente, retrait total d'Europe et isolationnisme fort aux USA pour l'envisager, hypothèse qui n'est pas d'actualité."
Vous avez pensé à l'éventualité que Poutine ne soit pas dans une logique de dissuasion telle que vous l'analysez, mais un homme dans une dialectique qu'il refuse avec le reste de sa société ? C'est un bonhomme qui voit la main de la CIA derrière toute manifestation et opposition russe à son pouvoir. Il peut se sentir provoqué très au-delà de l'acceptable par la CIA alors que la CIA n'y est pour rien.
Vous devriez quand même vous soucier de cet état d'esprit de Poutine. Car cela vrille un peu vos calculs en matière de dissuasion.
Et avec Internet, de nos jours, il y a plein de raisons qu'il attribue des mouvements imprévisibles de la société civile russe ou mondiale à la CIA. À tort.
Je vous rappelle que Poutine n'utilise pas d'ordinateur. Et que ce n'est pas en cela une profonde exception d'avec son cercle rapproché (pas les oligarques, mais "les autres"...)
Poutine ne comprend pas comment fonctionne une partie importante du monde moderne. Il peut se faire de très jolis films sur des sujets d'importance. Kaliningrad ? Probablement beaucoup moins impossible que vous ne le calculiez.
Rédigé par : F68.10 | 08 mars 2022 à 15:34
@ F68.10
Kaliningrad ?
La Russie n'attaquera pas militairement ni n'envahira la Lituanie pour la bonne raison que les Etats-Unis et l'OTAN ne pourraient pas, à la différence de l'Ukraine, ne pas intervenir directement, y compris en admettant la perte de centaines de soldats, sous peine de se discréditer profondément et durablement.
Je ne dis pas qu'une telle tentation (russe) n'interviendra jamais, mais il faudrait une situation radicalement différente, retrait total d'Europe et isolationnisme fort aux USA pour l'envisager, hypothèse qui n'est pas d'actualité.
Les zones d'exclusions aériennes ? Il y a deux personnes qui peuvent valablement parler au nom de l'OTAN, le Secrétaire général et le SACEUR (le commandant suprême des forces alliées en Europe, qui présente l'avantage de s'exprimer à la fois comme chef militaire interallié et comme général américain) ; la cause est donc entendue et les discussions de couloir/comptoir entre chefs de bureau pour savoir si c'est l'aviateur, le marin ou le terrien qui a la plus efficace, c'est la routine des organisations complexes et boursouflées !
Rédigé par : revnonausujai | 08 mars 2022 à 08:17
@ revnonausujai
"La guerre conventionnelle n'est pas plus d'actualité ; les Russe prenant garde de ne pas lancer d'attaque contre les pays ACTUELLEMENT sous parapluie OTAN..."
Vous allez la sentir passer, la jonction avec Kaliningrad.
On en reparle dans trois mois ? Quand on profitera du beau temps pour admirer les champignons, hein ?
N.B.: la terminologie de "zone d'exclusion aérienne de facto" est utilisée par des gens qui ont été de très gros bonnets de l'OTAN il n'y a pas si longtemps. Donc arrêtez de me cherchez des noises sur les Stinger.
Rédigé par : F68.10 | 07 mars 2022 à 21:42
@ F68.10
"Euh si... Pour plein de raisons. La paix dans le monde, les droits de l'homme, toussa toussa. Pas un allié formel, mais nous lui devons assistance."
Non, nous ne devons rien à l'Ukraine et surtout pas pour les raisons que vous évoquez ; nous ne sommes ni les gendarmes du monde ni même ceux de l'Europe des droits de l'homme, nous avons laissé tomber les Kurdes, les chrétiens d'Orient, nous ne savons même pas (les 3 singes) que les Chinois persécutent leurs minorités, alors à d'autres !
"Comme je vous l'ai dit, l'OTAN assiste l'implémentation d'une zone d'exclusion aérienne de facto à coups de missiles Stinger".
Ce n'est pas en répétant la même ânerie que vous la rendrez crédible. Pour info, les Polonais ne sont vraiment pas d'accord pour livrer des avions ni pour que leur territoire serve de base arrière aux Ukrainiens. Par la voix de Stoltenberg, l'OTAN et les USA ont clairement dit qu'il n'était pas question de ZEA (zone d'exclusion aérienne). Les missiles MANPAD peuvent être une gêne pour l'aviation russe, mais pas plus, d'autant que depuis l'Absurdistan, toutes les armées de l'air sérieuses ont bossé le sujet et mis en oeuvre des contre-mesures.
"Euh... non. On vit très bien avec un peu de radioactivité en soi, le SIDA et l'hépatite C. Les Bretons se tapent du granit radioactif tous les jours, et ce n'est pas pour autant qu'ils en font une montagne.
Donc, si. Ménager une guerre nucléaire relève bien du régalien et donc du vital pour l'État. Même si deux ou trois villes partent en champignon. La saison des champignons, je vous informe, c'est fin mai, début juin. Dans trois mois. Je suis plus fiable que Nostradamus (et ce n'est pas très difficile)."
Vous êtes complètement fou (ça se confirme et vous discrédite totalement) et vous vivez dans un monde imaginaire ! L'emploi de l'armement stratégique, et une fois parti, tout l'arsenal serait utilisé, c'est le rideau final ; les spécialistes s'accordent à dire qu'entre 50 et 90 mégatonnes, l'hiver nucléaire (irradiations, poussières empêchant la lumière solaire de réchauffer la terre, arrêt des productions agricoles...) durerait au moins 5 ans. Si vous confondez ça avec le port d'une montre luminescente, il faut vous faire soigner d'urgence.
"Donc, vous êtes d'accord que les Russes bluffent ? Qu'on peut y aller ? Qu'il n'y a aucun risque ?
Arrêtez de vivre dans votre petite bulle. Poutine, contrairement aux apparences, est un homme terrorisé par les mouvements démocratiques en Europe de l'Est et en Russie. Il sait comment Kadhafi a terminé, et sait que s'il ne se comporte pas en brute ultime, il se retrouvera lynché comme un chien. Comme Kadhafi. C'est un bonhomme qui est coincé et n'a plus rien à perdre. Sa menace nucléaire est réelle. Et doit être surmontée et affrontée."
Faudrait savoir, ils bluffent ou ils n'ont plus rien à perdre ? En plus de dire des âneries, vous êtes incohérent ! Non, ils ne bluffent pas ; Poutine n'a rien d'un enfant de choeur mais il est clair, "par la négociation ou par la guerre".
Nous ne sommes plus dans de la dissuasion old-school. Oubliez cela. C'est beaucoup plus grave.
"Navré: l'Ukraine vaut mieux que la Russie. Sans conteste. Votre pseudo-neutralité n'est que de la couardise et, au fond, un parti pris pro-russe."
Verbiage ! la Russie est un pays corrompu, l'Ukraine l'est encore plus !
"...et encore moins pour se faire une petite "guerre nucléaire vitale"..."
Eh bien si. L'enjeu de la démocratisation de la Russie et de la fin de Poutine est devenu trop crucial pour la sécurité en Europe. Continuez à le nier. Mais oui, Poutine doit être écrasé. Les Russes ne sont pas tous dupes du jeu de Poutine. Et c'est l'heure du "regime change"."
Encore la même incohérence et la même ignorance.
La guerre nucléaire, c'est alles kaput et il n'y aura plus rien, ni démocratie, ni droits de l'homme, ni même d'hommes tout court ; selon certains scientifiques, la seule espèce survivante sera les cafards ; enthousiasmant !
La guerre conventionnelle n'est pas plus d'actualité ; les Russe prenant garde de ne pas lancer d'attaque contre les pays ACTUELLEMENT sous parapluie OTAN, les Américains ne combattront pas en Europe. La France a une armée fiable mais échantillonnaire et taillée pour les OPEX africaines plus que pour la Haute intensité ; à part, et encore, le Royaume-Uni, toutes les autres armées européennes sont du carton-pâte ; la bataille de la Moskova (acte II), ce n'est pas pour demain !
Rédigé par : revnonausujai | 07 mars 2022 à 17:20
@ revnonausujai
"Ça tombe bien, l'Ukraine n'est pas notre alliée et nous ne lui devons aucune solidarité."
Euh si... Pour plein de raisons. La paix dans le monde, les droits de l'homme, toussa toussa. Pas un allié formel, mais nous lui devons assistance.
L'OTAN, par contre, ce sont nos alliés formels. Et l'OTAN est, cessez de le nier, très clairement dans la ligne de mire actuelle. Comme je vous l'ai dit, l'OTAN assiste l'implémentation d'une zone d'exclusion aérienne de facto à coups de missiles Stinger. Et les éléments de langage de Bolton (la feinte Kouchner que je vous ai expliquée) se répercutent dans les propos de Kurt Volker. C'est en mouvement, la dissuasion otanesque, vous dis-je...
"Là, il faudrait arrêter la fumette, guerre nucléaire et vital, c'est l'oxymore de compétition."
Euh... non. On vit très bien avec un peu de radioactivité en soi, le SIDA et l'hépatite C. Les Bretons se tapent du granit radioactif tous les jours, et ce n'est pas pour autant qu'ils en font une montagne.
Donc, si. Ménager une guerre nucléaire relève bien du régalien et donc du vital pour l'État. Même si deux ou trois villes partent en champignon. La saison des champignons, je vous informe, c'est fin mai, début juin. Dans trois mois. Je suis plus fiable que Nostradamus (et ce n'est pas très difficile).
"Une guerre nucléaire, qui impliquerait USA et Russie, ne peur avoir qu'une seule issue ; bye bye toute trace de vie humaine en Europe et quelques survivants au fond du North Dakota !"
Donc, vous êtes d'accord que les Russes bluffent ? Qu'on peut y aller ? Qu'il n'y a aucun risque ? On donne des MIG aux Ukrainiens, on balance des Stinger en Ukraine, on fait du roll-back rhétorique avec la feinte Kouchner pour une zone d'exclusion aérienne sur l'ouest ukrainien, on se tape des pots entre Finlande, Suède et OTAN avec sourires, petits fours et cotillons pour les gamins des généraux. L'Allemagne réarme. Les Russkoffs re-bombardent une centrale nucléaire. Le Bosphore est coupé et Tartous est tenu en joue par les Français (bye bye Syrie !!). Les sanctions sont considérées comme un acte de guerre. Les soums (comme vous dites) sont dans l'Arctique. Tout roule, hein ?
Arrêtez de vivre dans votre petite bulle. Poutine, contrairement aux apparences, est un homme terrorisé par les mouvements démocratiques en Europe de l'Est et en Russie. Il sait comment Kadhafi a terminé, et sait que s'il ne se comporte pas en brute ultime, il se retrouvera lynché comme un chien. Comme Kadhafi. C'est un bonhomme qui est coincé et n'a plus rien à perdre. Sa menace nucléaire est réelle. Et doit être surmontée et affrontée.
Nous ne sommes plus dans de la dissuasion old-school. Oubliez cela. C'est beaucoup plus grave.
"Ça tombe toujours bien, l'Ukraine, non seulement n'est pas notre alliée, mais ne fait pas partie de l'UE ; raison de plus pour l'en tenir à distance."
Meuh non... on peut toujours faire une accession très politique en voie express. Franchement, impossible n'est pas français.
À l'heure actuelle, c'est illusoire, évidemment. Mais pas pour les raisons que vous mettez en avant. Si on veut, on peut. Voilà.
"...la mafieuse Ukraine (la Russie ne vaut pas mieux, mais quand deux truands se battent, aucune raison de prendre parti pour l'un ou l'autre)"
Navré: l'Ukraine vaut mieux que la Russie. Sans conteste. Votre pseudo-neutralité n'est que de la couardise et, au fond, un parti pris pro-russe.
"...et encore moins pour se faire une petite "guerre nucléaire vitale"..."
Eh bien si. L'enjeu de la démocratisation de la Russie et de la fin de Poutine est devenu trop crucial pour la sécurité en Europe. Continuez à le nier. Mais oui, Poutine doit être écrasé. Les Russes ne sont pas tous dupes du jeu de Poutine. Et c'est l'heure du "regime change".
"Vous confirmez bien ne rien comprendre à la dialectique de la dissuasion nucléaire."
Vous, vous n'avez toujours pas compris que ce n'est plus l'URSS. Que Poutine est acculé et bien plus dangereux que l'URSS passée. Et que le risque nucléaire n'est cette fois pas réellement évitable par la dissuasion old-school. C'est là l'agonie d'un régime qui ne pourra pas survivre, et qui ne s'effondrera pas pacifiquement comme l'URSS. Au pire, une fois la crise nucléaire digérée, on en a pour vingt ans de guerre froide, mais la Russie va agoniser. Avant de ressusciter démocratiquement. Runet a sonné la fin de Poutine. C'est à peu près inévitable, modulo Chine et scénario de réelle Troisième Guerre mondiale. Mais la Chine a l'air plus raisonnable que la Russie bien qu'encore plus dangereuse à long terme et dans le pire des cas à court terme. Le comportement russe n'a en effet pas l'air d'avoir de réelle approbation chinoise.
Rédigé par : F68.10 | 07 mars 2022 à 02:20
@ F68.10
"Ce qui inclut la défense des Français, ce qui passe par des alliances militaires avec des étrangers. Ben oui, c'est comme ça."
Ça tombe bien, l'Ukraine n'est pas notre alliée et nous ne lui devons aucune solidarité
"Mener une guerre nucléaire quand nécessaire, c'est un besoin quand même un peu vital."
Là, il faudrait arrêter la fumette, guerre nucléaire et vital, c'est l'oxymore de compétition.
Une guerre nucléaire, qui impliquerait USA et Russie, ne peur avoir qu'une seule issue ; bye bye toute trace de vie humaine en Europe et quelques survivants au fond du North Dakota ! La dissuasion française, elle, arme de non-emploi, est crédible pour la sauvegarde du territoire, pas au-delà.
"Mener une politique étrangère aussi. Dans une union politique, démocratiquement décidée, il y a des mécanismes de péréquation financière en interne. Que ce soit en Suisse, aux States, ou dans l'Union européenne."
Ça tombe toujours bien, l'Ukraine, non seulement n'est pas notre alliée, mais ne fait pas partie de l'UE ; raison de plus pour l'en tenir à distance.
Exact, je suis un Français parmi d'autres et c'est bien pour ça que je m'exprime, dans l'espoir d'être entendu ; au passage, il ne me semble pas avoir été démocratiquement décidé de donner pognon et armement à la mafieuse Ukraine (la Russie ne vaut pas mieux, mais quand deux truands se battent, aucune raison de prendre parti pour l'un ou l'autre) et encore moins pour se faire une petite "guerre nucléaire vitale" ; chiche, on se fait un référendum pour savoir si on balance quelques missiles MSBS sur Moscou avec effet boomerang assuré !
Vous confirmez bien ne rien comprendre à la dialectique de la dissuasion nucléaire.
Rédigé par : revnonausujai | 06 mars 2022 à 16:17
@ revnonausujai
"Vous êtes libre de faire des dons à qui vous chante (enfin presque, s'agit pas non plus de financer des trucs illégaux !) pas de donner le MIEN ni celui de l’Etat..."
Euh... si. Cela s'appelle le régalien. Le régalien, cela se paye par l'impôt, que cela vous plaise ou pas. J'ai autant de légitimité que vous à dire où ce fric doit aller. Surtout sur du régalien.
Sur du social, je veux bien comprendre l'argument du touche pas au grisbi, mais pas sur le régalien. C'est votre argent et mon argent. Ou alors, si ce n'est pas mon argent, ce n'est pas votre argent non plus, et vous n'avez alors pas à moufter.
"...argent qui ne devrait être consacré qu'aux seuls besoins des citoyens français."
Ce qui inclut la défense des Français, ce qui passe par des alliances militaires avec des étrangers. Ben oui, c'est comme ça. Mener une guerre nucléaire quand nécessaire, c'est un besoin quand même un peu vital. Mener une politique étrangère aussi. Dans une union politique, démocratiquement décidée, il y a des mécanismes de péréquation financière en interne. Que ce soit en Suisse, aux States, ou dans l'Union européenne. Avalez, maintenant !!
"Préférer une utopie mondialiste à la France est une opinion, à mon sens particulièrement répugnante, mais bon, venant de vous !"
Utopie "mondialiste" ? Vous vous moquez du monde ? C'est la sécurité en Europe. C'est votre sécurité, gros malin, de contenir la Russie et de l'empêcher d'empêcher sa démocratisation par l'agression nucléaire contre l'OTAN. Il n'y a rien de mondialiste là-dedans... ce ne sont là que les soubresauts de la Seconde Guerre mondiale qui nous rattrapent. Vous n'avez aucune légitimité à vous défiler !!
L'adhésion de la Géorgie ou de l'Ukraine ou du Burkina Faso à l'Union européenne est une décision politique. Qui se délibère collectivement. Et à laquelle vous ne pouvez vous opposer au seul prétexte que vous seriez Français plus que les autres Français. Vous n'êtes juste qu'un Français parmi les autres Français qui déterminent par le vote leurs intentions. Y compris celle de l'union politique avec des étrangers et des modalités de ce type d'union. Partielle, totale, négociée, conditionnelle ou autre.
Vous ne pouvez pas prétendre représenter la France à vous tout seul sous prétexte d'anti-mondialisme (ce qui ne veut strictement rien dire.)
Votre nationalisme sectaire n'est qu'un déni de démocratie: déni du droit démocratique de délibérer sur les unions politiques qu'on engage ou qu'on n'engage pas.
Je commence à en avoir un peu ma claque de votre rejet obtus de toute règle, discipline et morale démocratique. Vous semblez avoir un sévère problème de rapport à l'autorité. À l'autorité démocratique.
Rédigé par : F68.10 | 06 mars 2022 à 10:29
La liberté ou la mort !
Merci F68.10, de porter aussi haut l'étendard universel de l'émancipation, foulé aux pieds par les défaits des nations, qui voudraient de l'amnésie faire victoire et ne pas se souvenir que c'est aussi leur erreur que nous défendrons sans rien sacrifier mais jusqu'à la dernière goutte de notre sang, que c'est immédiatement quand l'essentiel est en danger qu'il est nécessaire de dire non.
Debout, là-dedans !
Rédigé par : Aliocha | 06 mars 2022 à 10:04
@ F68.10
Vous êtes libre de faire des dons à qui vous chante (enfin presque, s'agit pas non plus de financer des trucs illégaux !) pas de donner le MIEN ni celui de l’Etat, argent qui ne devrait être consacré qu'aux seuls besoins des citoyens français.
"Non.
La liberté ou la mort."
Préférer une utopie mondialiste à la France est une opinion, à mon sens particulièrement répugnante, mais bon, venant de vous !
Rédigé par : revnonausujai | 06 mars 2022 à 07:59
@ revnonausujai
"1) vos menaces ne me feront évidemment pas taire !"
Ce n'est pas ici mon but. Mon but est ici de vous faire parler pour que vous vous enfonciez toujours davantage. Vous êtes admirable.
"2) acte politique d'admettre des pouilleux qui feront baisser notre niveau de vie pour des décennies ? Ras le bol des c*nnards généreux avec l'argent des autres !"
C'est MON argent.
"3) les droits de l'homme et la liberté dans le monde, c'est comme l'infanterie et les pieds paquets, tout à fait estimable ; néanmoins, en face de la sécurité nationale et du bien-être des Français, c'est cacahuètes !"
Non.
La liberté ou la mort.
Rédigé par : F68.10 | 05 mars 2022 à 23:13
Ouvrez le lien et écoutez. C'est stupéfiant !
https://www.youtube.com/watch?v=0sfoWf1adQ4
Rédigé par : Ellen | 05 mars 2022 à 21:41
@ F68.10
Et encore votre blabla sans queue ni tête !
1) vos menaces ne me feront évidemment pas taire !
2) acte politique d'admettre des pouilleux qui feront baisser notre niveau de vie pour des décennies ? Ras le bol des c*nnards généreux avec l'argent des autres !
3) les droits de l'homme et la liberté dans le monde, c'est comme l'infanterie et les pieds paquets, tout à fait estimable ; néanmoins, en face de la sécurité nationale et du bien-être des Français, c'est cacahuètes !
Rédigé par : revnonausujai | 05 mars 2022 à 12:06
@ revnonausujai
"Votre dernier blabla est encore plus délirant qu'à l'accoutumée, vous devriez reprendre vos cachets, ça vous calmerait."
Je maintiens. Vous, ainsi que d'autres, ne pouvez pas vous prévaloir des droits de l'homme quand vous crachez sempiternellement dessus. Ce n'est pas possible: il y a des limites à la tolérance, surtout en temps de guerre.
Je passe sur les délires sexuels que vous avez levés avec votre obsession pusillanime sur la féminisation de l'armée.
"L'admission de nouveaux Etats dans l' UE ? À eux d'être exemplaire avant d'y songer ; l'UE n'a pas pour objet de faire la charité aux Etats mendiants au détriment de ses membres ; charité bien ordonnée...."
Ce n'est pas faire la charité que de faire un acte bien politique. Qui est de plus dans notre intérêt. On peut commencer par l'adhésion de la Géorgie, si vous voulez. Moi, je suis pour.
L'UE est une entité politique. En temps de guerre, la célérité prime sur la paperasserie pour atteindre des objectifs politiques. Voilà. C'est tout bête.
"Votre démocratie ressemble à l'Allemagne 1944..."
Alors, non, pas tout à fait. L'Allemagne nazie était un totalitarisme. Je propose une démocratie où le débat existe, mais où on ne laisse plus passer la désinformation la plus vile.
En temps de paix, on laisse les délires pulluler.
En temps de guerre, on n'hésite pas à chasser ceux qui utilisent la démocratie contre la démocratie.
Cela ne vise pas que les poutinolâtres. Cela vise aussi l'islam politique.
Je ne suis pas surpris que vous ne compreniez pas à quoi sert la liberté d'expression: le débat, la réflexion, la raison, la délibération. Ce qu'on appelle la démocratie.
En temps de paix, on tente d'inclure tout le monde dedans.
En temps de guerre, on exclue ceux qui veulent démonter la démocratie de l'intérieur en instrumentalisant ces libertés.
Simplissime.
C'est ce que qu'on appelle l'extrême centre. Trop facile de se plaindre ad nauseam que les centristes sont mous puis ensuite de venir pleurnicher quand ils deviennent raides.
Je prône ce durcissement.
"...faudrait peut-être y ajouter l'internement définitif des détraqués mentaux ; ça nous éviterait vos sermons hallucinés !"
C'est justement une position officielle de la psychiatrie que de nier les droits de l'homme aux dangers publics comme vous. Bienvenue dans le monde réel. Celui des limites de la tolérance. Un monde que vous semblez découvrir, mais que je connais très très bien...
Rédigé par : F68.10 | 05 mars 2022 à 00:51
@ F68.10
Votre dernier blabla est encore plus délirant qu'à l'accoutumée, vous devriez reprendre vos cachets, ça vous calmerait.
Von der Leyen est nulle ; il ne faudrait pas le dire sous prétexte qu'elle est une femme ?
Des femmes dans l'armée ? oui si elles exécutent les mêmes missions dans les mêmes conditions que les hommes, et sans mesures de "discrimination positive", ce qui n'est actuellement pas le cas, sinon, elles constituent une gêne plus qu'un apport.
Faut-il rappeler qu'une femme politique française a envisagé de faire raccompagner les femmes policiers chez elles par des policiers hommes pour les protéger ? On imagine bien ce que ça pourrait donner sous la mitraille !
La jaquette ? Vous avez la manie de projeter vos fantasmes sur autrui ?
Pour ma part, si on impose le logement d'ukies, je suis volontaire pour une blonde de moins de 30 ans, 90-60-90 !
L'admission de nouveaux Etats dans l' UE ? À eux d'être exemplaire avant d'y songer ; l'UE n'a pas pour objet de faire la charité aux Etats mendiants au détriment de ses membres ; charité bien ordonnée....
Votre démocratie ressemble à l'Allemagne 1944, mais bon, vous n'êtes pas à une absurdité près ; faudrait peut-être y ajouter l'internement définitif des détraqués mentaux ; ça nous éviterait vos sermons hallucinés !
Rédigé par : revnonausujai | 04 mars 2022 à 21:31
@ Marcel P
"Même si la Russie parvient à gagner cette guerre, elle va sans doute le payer cher, d'autant que l'Ukraine est trop proche de l'Europe, composée de gens qui vivent comme les Européens, avec des attaches en large part avec le reste des Européens, pour que puisse s'y reproduire des Grozny en silence."
Je vous remercie d'adopter une position que je juge sensée sur cette question.
Maintenant, ne nous leurrons pas trop. Il n'est pas inconcevable que Kiev tombe d'ici quatre jours. Toute la côte de la mer Noire a été coupée par les Russes. Pas de livraisons d'armes possibles de ce côté.
Je ne préjuge pas de l'issue. Mais cela sent quand même pas mal le sapin. Le niveau de motivation ukrainien me paraît substantiel, mais sur le pur plan militaire, il me semble que les pays européens et l'OTAN doivent organiser des... diversions ? Si la guerre se concentre uniquement sur l'Ukraine, je pense que Moscou reste dominant et écrasant. Si des diversions réussissent, on se rapprochera de la guerre nucléaire. On en est déjà à deux doigts, toutefois: je ne vois pas pourquoi les centrales nucléaires ukrainiennes ne deviendraient pas des lieux d'affrontement.
C'est un peu une course de vitesse entre différents facteurs difficilement prévisibles si on prend en plus en compte l'impact des sanctions.
Mais il n'est pas possible d'affronter un adversaire nucléaire de ce type sans prendre le risque de le chatouiller nucléairement. Il va malheureusement falloir commencer à le faire. Ce qui signifie mettre en place une guerre d'image où les Russes sont contraints de faire des erreurs et d'agresser l'OTAN par petites touches. Pour éventer le bluff nucléaire russe. En tout cas la partie qui relève du bluff.
————————————
@ revnonausujai
"Vous faites une crise aiguë de militantisme anti-russe et pro-ukrainien, ça vous ôte lucidité, objectivité et sens de la mesure."
Je ne crois pas, non. Je sais faire la différence entre le Bien et le Mal. Je ne tombe plus depuis longtemps dans les pièges du chantage au doute en matière de morale.
"Von der Leyen, ancienne lamentable ministre de la Défense de son pays dont la priorité n'était pas d'améliorer le fonctionnement de son armée mais de la féminiser..."
Vous vous comportez vraiment comme un propagandiste à la petite semaine. Un million de nanas ont servi dans l'Armée Rouge pendant la guerre. Face à l'enjeu, on s'en moque que vous râliez contre la féminisation de l'armée.
Von der Leyen est assez admirable. Trop politique. Mais c'est la nature du jeu. Moi, je reste fan de la Reine du Passif-Agressif: Jen Psaki. Vous n'aimez pas les femmes, revnonausujai ? Vous êtes de la jaquette ? Moi, j'ai rien contre des nanas qui portent des flingues. Que ce soit contre les nazis, contre l'Etat islamique, ou contre les Russes.
"...il faut quand même se rappeler que l'économie ukrainienne plafonne depuis 1992 à un niveau très bas, que le pays est classé 142e mondial sur l'échelle de la corruption (pire que la Russie 124e) et que la démocratie y est plus que flageolante..."
Et ? C'est pour cela qu'il faut la détruire ? C'est tout l'inverse qui est vrai...
"...son intégration serait un boulet à long terme pour l'UE..."
Bien au contraire. C'est un acte politique avec répercussions à long terme. L'UE n'est pas qu'une affaire de fric.
"J'ai relu votre dernier blabla ; un collector: au nom de la liberté, je vous dénie le droit à la parole ! Comme dirait l'autre "venez me chercher" ! Elle serait belle, la démocratie, si des fous furieux de votre acabit avaient voix au chapitre !"
C'est tout l'inverse. Vous faites partie, et vos propos sont de plus en plus clairs sur le sujet, de ceux qui veulent utiliser les armes de la démocratie contre la démocratie. Le simple fait que vous renvoyiez dos à dos Anglais et Russes montre que vous avez perdu tout sens de la mesure.
À l'heure actuelle, je vous avoue que je n'ai rien contre l'interdiction des partis politiques dont les membres dirigeants soutiennent une personne qui menace l'OTAN de guerre nucléaire. On le fait bien au motif du racisme et du terrorisme domestique, non ? Sujets pourtant infiniment moins graves. La liberté d'expression n'a donc pas à être un tremplin pour de tels hurluberlus.
Passez au peigne fin les partis qui soutiennent Poutine, ou ceux qui osent comparer la vaccination à la question d'une guerre nucléaire, ou ceux qui pratiquent les équivalences morales fallacieuses les plus odieuses ; et je vous avoue que je n'aurais aucun complexe à les coller au trou. On peut commencer par Lutte Ouvrière, si vous voulez, mais ce serait bien hypocrite de s'arrêter à ce seul parti politique.
Défendre la démocratie, ce n'est pas tolérer le n'importe quoi. La démocratie, ce n'est pas la cour des miracles où des handicapés mentaux de la morale de ce type peuvent concourir aux élections.
C'est par charité qu'on les tolère, ces partis d'handicapés mentaux de la morale. On le fait aussi au motif d'une forme de réalisme qui confine à la complaisance. Plutôt que de me morigéner comme un intolérant, vous devriez me remercier d'être bien bon, bien tolérant. Bien complaisant avec les ennemis de la démocratie.
Poutine n'est pas aussi coulant que nous le sommes avec les traîtres qui soutiendraient des gens qui menaceraient la Russie de guerre nucléaire. Il serait donc temps de prendre conscience de ma profonde et insondable bonté démocratique. De remettre un peu les pendules à l'heure.
Rédigé par : F68.10 | 04 mars 2022 à 01:12
@ Robert
« ...d'évidence, la Russie de monsieur Poutine a opéré une dérive de plus en plus agressive parce que ressentant l'extension vers l'Est de l'OTAN comme une menace »
Admettons. L'histoire de l'Europe centrale révèle que la Russie attaque et soumet dès que possible les pays à ses frontières depuis au moins 200 ans, y compris au prix d'une alliance théoriquement contre-nature avec des nazis.
Si l'OTAN constitue une menace, c'est à la capacité de l'Empire russe de se reconstituer.
Et chaque invasion victorieuse plonge durablement le pays victime dans un phase comateuse ou une régression sociale économique - au rythme des assassinats de ses élites, y compris de l'ensemble des résistants au nazisme (de la première heure, pas seulement après Barbarossa).
Mais soit, admettons. Vous avez parfaitement raison de souligner le fond cosaque des Ukrainiens, qui fait que Poutine n'aura à leur opposer de crédible que des criminels comme les Kadyrovtsy. Même si la Russie parvient à gagner cette guerre, elle va sans doute le payer cher, d'autant que l'Ukraine est trop proche de l'Europe, composée de gens qui vivent comme les Européens, avec des attaches en large part avec le reste des Européens, pour que puisse s'y reproduire des Grozny en silence.
Rédigé par : Marcel P | 03 mars 2022 à 22:06
@ Robert | 03 mars 2022 à 12:12
"En conclusion, une victoire initiale de l'armée russe pourra se révéler dramatique pour la Russie sur le temps long."
Parfaitement d'accord. C'était l'un de mes récentes conclusions, et l'on peut même dire : qu'il y ait victoire ou défaite, et de quelque façon qu'on les définisse, la Russie a déjà perdu. Hélas, il y aura encore de nombreux morts, de nombreuses souffrances et de longues années avant que le monde et la Russie, dans la meilleure des hypothèses, ne bénéficient des fruits positifs de cette défaite.
Je serais plus mitigé sur votre analyse selon laquelle "la Russie de monsieur Poutine a opéré une dérive de plus en plus agressive parce que ressentant l'extension vers l'Est de l'OTAN comme une menace".
Oui, bien sûr, Poutine et son régime militariste paranoïaque perçoivent l'extension de l'OTAN, ou même sa possibilité, comme une menace.
Mais l'Anschluss avec l'Ukraine aurait de toute façon été tenté à un moment ou à un autre. Les multiples déclarations de Poutine ne laissent aucun doute à ce sujet. Son objectif stratégique est d'élargir la Russie au territoire de l'ex-URSS, et dans ce cadre, la "reconquête" de l'Ukraine est un but prioritaire, quasi-mystique.
L'OTAN ne se serait-elle pas agrandie d'un seul membre, après la chute de l'Union soviétique, que cet objectif aurait gardé toute son importance. Il n'y a pas là que des considérations militaires. Ramener au bercail les Ukrainiens égarés est, pour Poutine, un impératif de type religieux.
Comme l'écrit, sans la moindre ironie, John Schindler, historien militaire et ancien analyste de la NSA, le service d'espionnage électronique américain, Poutine espère que "suite à sa réunification de la Rus historique, l'Église orthodoxe russe lui rendra hommage pour l'éternité en tant que saint Vladimir le Grand".
Autrement dit, nous avons affaire à une espèce de taliban slave, à la tête du plus important arsenal nucléaire du monde. Dans ces conditions, il est manifeste qu'une extrême fermeté doit être conjuguée avec un doigté certain et un sens du compromis.
Enfin, il est important de reconnaître l'escroquerie intellectuelle, politique et morale qui consiste, pour le régime russe, à tracer une équivalence entre l'invasion de l'Ukraine et l'élargissement de l'OTAN à l'Est.
La première est illégale et immorale. Le second est légal et moral.
La première est une agression barbare qui provoque massacres et privation de liberté. Le second est une initiative défensive visant à préserver la paix et la liberté.
Les interminables pinaillages diffusés par les canaux de désinformation poutiniens, sur les prétendues assurances qui auraient été données quant à un non-élargissement de l'OTAN, visent à détourner l'attention de cette asymétrie fondamentale.
La guerre entre la Russie et le monde libre est bien un affrontement de civilisations, comme l'avait prédit Samuel Huntington, qui avait placé le monde russe, à juste titre, dans sa sphère civilisationnelle propre, séparée de la sphère européenne et occidentale.
Le but de Vladimir Poutine est bien de saper les fondements de la civilisation occidentale : la suprématie de la raison sur la force, la prépondérance du droit, l'importance de la vérité, la démocratie, le libéralisme, l'amélioration simultanée du sort de toutes les nations par la négociation et le dialogue.
Ils s'opposent à la suprématie de la mystique sur la raison, au culte de la force, au mépris des règles et des lois, à la négation de la notion même de vérité, au consentement à l'asservissement, à la croyance que ce qui est gagné par une nation est perdu par l'autre.
Donc on peut, et on doit "discuter" avec Poutine, comme disent les laudateurs du Kremlin. Mais nous ne saurions transiger avec nos valeurs fondamentales.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 mars 2022 à 20:04
@ Marcel P | 02 mars 2022 à 19:47
@ Robert Marchenoir | 03 mars 2022 à 09:32
Je n'ai fourni ce lien que parce qu'il rapportait le contenu d'un article du Spiegel sur l'existence éventuelle d'un document écrit.
En aucun cas je n'ai accordé une absolue confiance au site cité, d'autant qu'actuellement, comme toujours en temps de conflit, nous sommes soumis à une propagande des deux côtés, chacun se situant comme toujours dans le camp du Bien, l'autre étant nécessairement le camp du Mal. La pire attitude en matière de relations internationales.
D'évidence, la Russie de monsieur Poutine a opéré une dérive de plus en plus agressive parce que ressentant l'extension vers l'Est de l'OTAN comme une menace. Cette attitude a été flagrante lors de l'affaire géorgienne et n'a fait que s'accentuer depuis. Tout comme l’occupation de la Crimée et son rattachement à la Russie résultent d'une analyse géostratégique : en cas de rapprochement de l'Ukraine avec l'UE comme avec l'OTAN, la Russie aurait perdu l'accès de sa flotte à la mer Noire et donc à la Méditerranée.
En ce qui concerne l'invasion de l'Ukraine, quoi qu'on pense du régime ukrainien et de la corruption qui y règne, la Russie agit en violation absolue du droit international.
En se lançant dans une occupation, non pas limitée aux Donbass et Lougansk, mais à l'ensemble du pays pour y imposer un régime politique qui lui soit favorable comme en Biélorussie, elle ouvre la même boîte de Pandore que Hitler en son temps.
Personne ne maîtrise donc les conséquences de cette guerre, non seulement dans ses effets internes à l'Ukraine, voire à la Russie, mais encore dans le reste de l'Europe. Le fond cosaque des Ukrainiens ne peut que se traduire par une guerre du faible au fort sur ce territoire, donc à une résistance ukrainienne qui risque de se révéler particulièrement acharnée et extrêmement coûteuse pour la Russie tant en pertes humaines et matérielles, mais encore en termes d'image négative à l'extérieur.
En conclusion, une victoire initiale de l'armée russe pourra se révéler dramatique pour la Russie sur le temps long.
Rédigé par : Robert | 03 mars 2022 à 12:12
@ Robert | 02 mars 2022 à 18:27
"Chacun pourra apprécier."
Chacun pourra apprécier, en effet, à quel point vous vous contentez d'un unique texte ramassé au hasard pour clore la discussion sur un sujet historique complexe, tout en ignorant la totalité des faits indiscutables déjà présentés mille fois à ce sujet... que votre lien ne réfute nullement.
Premièrement : le lien que vous nous indiquez ne provient pas "d'un site canadien". Il provient de Mondialisation.ca, qui est un site complotiste et gauchiste : c'est l'une des principales sources de la désinformation poutiniste dans le monde. Il explique, par exemple, que les États-Unis sont responsables du 11-Septembre.
Deuxièmement : avez-vous seulement lu l'article que vous nous indiquez ? Il est écrit dans un sabir épouvantable. C'est visiblement une traduction, tellement mauvaise qu'on a peine à en saisir le sens, en dehors, bien sûr, d'Amérique = méchants et Poutine = gentil bisounours crédule, pauvre victime des États-Unis. Manifestement, le traducteur lui-même n'a pas compris ce qu'il lisait.
Votre article prétend faire référence à un article du Spiegel, que je ne me suis pas donné la peine de consulter (pas plus que vous, je présume). Je m'en tiens donc strictement à la version présentée par Mondialisation.ca, qui peut être véridique, déformée voire carrément fausse. Elle est, en tous cas, singulièrement confuse.
Elle prétend retracer le contenu d'une réunion à Bonn, en 1991, des directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères américain, britannique, français et allemand. Ces personnages auraient fait allusion à une autre réunion, dont la nature, la date, le lieu et les participants ne sont pas précisés ; et au cours de cette dernière réunion, les pays cités auraient indiqué (à qui ? on l'ignore) qu'ils n'étendraient pas l'OTAN au-delà de l'Elbe.
Conclusion : cet article n'est pas sérieux.
Encore une fois : montrez-moi le papier signé par les dirigeants de l'OTAN et les dirigeants de l'Union soviétique, prouvant qu'un accord aurait été conclu pour ne pas étendre l'OTAN. Dites-moi le nom des signataires, l'endroit où l'accord a été signé et la date de sa signature.
Sans cela, il n'y a pas d'accord.
Machin aurait dit à Truc que, en secret et on ne sait où, ça ne compte pas. Le Café du commerce, c'est une chose, la diplomatie, c'en est une autre.
Surtout que votre ridicule torchon de désinformation s'appuie sur une réunion de bureaucrates d'un niveau incroyablement bas : des directeurs politiques, même pas des ministres ! Et dans cette réunion, l'URSS n'était pas représentée.
C'est vraiment n'importe quoi.
La vérité est très simple :
1. Il n'y a eu aucun accord entre l'URSS et l'OTAN pour empêcher une extension de cette dernière.
2. Il y a eu de multiples accords (écrits, publics, formels), signés par la Fédération de Russie, qui lui interdisaient d'envahir la Crimée et le Donbass en 2014, et le reste du pays en 2022 (mémorandum de Budapest, traité d'amitié, etc.). La Russie a violé ces accords de façon flagrante, et cherche à le faire oublier en inventant un accord imaginaire avec l'OTAN. (Je ne parle même pas du droit international, qui bien sûr interdit ce genre d'agression.)
3. Il y a de savantes querelles d'experts, qui se perdent dans les détails en fouillant les archives. Certains affirment que des responsables politiques occidentaux auraient donné des assurances verbales (verbales !) à Mikhaïl Gorbatchev, au moment de la réunification de l'Allemagne, selon lesquelles il n'y aurait pas d'extension de l'OTAN à l'avenir.
D'autres, tout aussi savants, après avoir fouillé tout aussi profondément dans des montagnes d'archives, affirment le contraire.
La divergence porte en particulier sur le fait de savoir si ces assurances (verbales !) concernaient seulement l'Allemagne de l'Est, ou avaient une portée plus générale.
4. Mikhaïl Gorbatchev lui-même, qui était président de l'URSS et non chef de bureau à l'approvisionnement en crayons, et qui représente la partie prétendument lésée, a déclaré, en octobre 2014 : "Nous n'avons jamais discuté le sujet d'une extension éventuelle de l'OTAN ; il n'a pas été soulevé dans ces années-là [1989 et 1990]. Je prends la pleine responsabilité de ces propos. Pas un seul pays d'Europe de l'Est n'a évoqué le sujet, pas même après que le Pacte de Varsovie a cessé d'exister en 1991".
5. L'OTAN s'est effectivement étendue vers l'Est à partir de 1999, après une forte insistance des pays concernés, et une tout aussi forte réticence de l'OTAN. Ces demandes ne sont pas venues par hasard : elles ont fait suite à une agressivité et à un expansionnisme retrouvés de la Russie.
Si vous voulez vraiment creuser le sujet, et non simplement vous contenter de quelques affirmations de propagande, vous pouvez étudier les documents suivants, provenant de sources dignes de foi :
The myth of a no-NATO-enlargement pledge to Russia - The Washington Quarterly - avril 2009
NATO enlargement and Russia : myths and realities - NATO - 1er juillet 2014
Did NATO promise not to enlarge ? Gorbachev says “no” - Brookings Institution - 6 novembre 2014
The story behind Putin's mistrust of the West - Bloomberg - 13 décembre 2017
Myths and misconceptions in the debate on Russia - Chatham House - 13 mai 2021
Did the West promise Moscow that NATO would not expand ? Well, it's complicated - Radio Free Europe - 19 mai 2021
To justify Ukraine threat, Russia touts phony NATO ‘promise’ tale - Polygraph - 13 janvier 2022
Bonne lecture.
Ah ! encore un mot : vous vous appuyez aussi sur "les affirmations de Vladimir Fédorovski, écrivain, qui a lui-même participé au côté de Gorbatchev aux réunions qui ont traité de ce point". Donc vous estimez la parole de Fédorovksi, qui était à l'époque un sous-sous-fifre de Gorbatchev, comme plus fiable que celle de Gorbatchev lui-même ?
Il faudrait arrêter un peu avec Fédorovski. Il n'y a qu'en France qu'il est considéré comme une source crédible sur la Russie. Fédorovski est un poutino-complaisant qui cultive son petit business éditorial et médiatique, en nous expliquant qu'il a fait tomber le mur de Berlin à lui tout seul, et en racontant de belles histoires de comtesses russes à des lecteurs désœuvrés.
L'autre jour, sur CNews, il faisait son numéro de pathos affligé sur l'invasion de l'Ukraine, en nous expliquant toute l'importance des "artistes" dans l'histoire : il n'aurait pas fallu sanctionner Valery Gerguiev. Poutine menace de nous exterminer sous le feu nucléaire, et ce guignol nous parle des "artistes".
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 mars 2022 à 09:32
La confluence des volontés de liberté
Il n'y a pas d'un côté l'Etat, monstre froid, et de l'autre, les gentils capitalistes. Il n'y a pas d'un côté l'Etat et le peuple, les gentils ce coup-ci, et les affreux capitalistes.
Non, nous assistons à la rencontre de bonnes volontés de toutes sortes. Tiens, entre un représentant de la démocratie ukrainienne et d'un milliardaire la tête dans les étoiles :
https://www.capital.fr/entreprises-marches/starlink-les-premiers-kits-de-connexion-promis-par-elon-musk-sont-arrives-en-ukraine-1429746
Et les descendants d'Ukrainiens ou la diaspora, c'est quoi, travailleurs, capitalistes, peuple ukrainien, peuple où les gens de culture ukrainienne déploient leur activité ?
https://lesactualites.news/technologie-et-science/la-diaspora-ukrainienne-se-precipite-pour-mobiliser-la-silicon-valley/
Comme je le disais, la guerre en Ukraine fait penser autrement. Elle unit l'Occident, l'Europe, et rend quelque courage aux Français.
Elle favorise aussi le développement d'alliance entre tous : politiques, entrepreneurs, travailleurs.
La situation est certes très déplorable : les Ukrainiens subissant les assauts des Russes.
Et dangereuse : une extension du conflit, même au niveau nucléaire n'a rien d'impossible.
Mais nous assistons aussi à une émergence de la liberté et de la coalition des bonnes volontés aussi nouvelle que prometteuse.
Même en Russie, on manifeste contre l'invasion de l'Ukraine... Ce n'est pas pour rien que le chef de l'Etat ukrainien incite les Russes à le faire tous les jours, il sent le potentiel des Russes, tout simplement. Une opposition. Et du courage, car il en faut, en Russie.
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-02-25/que-risquent-les-russes-qui-manifestent-leur-soutien-a-l-ukraine-beaf37f6-349e-494b-b9a3-055288aa8c3a
Rédigé par : Lodi | 03 mars 2022 à 08:41
Toutes les erreurs de l'Occident depuis 45 proviennent de la méconnaissance de cette vérité première : le monde russe a un millénaire de retard… et il n'est pas sûr qu'il le comblera jamais !
Il n'y aura plus de Hitler chez nous… il y a encore des gens en « ine » chez eux !
Rédigé par : Bill Noir | 03 mars 2022 à 08:09
@ Robert
On peut apprécier que l'existence éventuelle d'un texte où « les Britanniques, les Américains, les Allemands et les Français ont convenu que l’adhésion à l’OTAN de candidats d’Europe de l’Est est inacceptable ».
On note que ce document ne sait pas situer la Pologne, qui est en Europe centrale - là où ne sont ni la France, ni les Britanniques.
On note surtout que ce document se brosse avec le droit des pays souverains à solliciter les alliances qui le souhaitent. Et que ceux qui osent revendiquer un tel traité sont des dangers public.
Ce document, s'il n'est pas apocryphe, c'est comme les clauses secrètes du Pacte Molotov-Ribbentrop. C'est comme si l'URSS se plaignait de l'Allemagne nazie pour non respect des clauses secrètes, au nom duquel l'URSS a envahi la Pologne et serré la main des généraux nazis en Pologne envahie, avec comme discours officiel « pour venir au secours des Ukrainiens opprimés par la Pologne » (ça ne s'invente pas).
Et enfin, si c'est cela le motif de la guerre, alors d'où provient le discours parallèle sur le génocide qui serait commis contre des Russes ethniques par les Ukrainiens ? Si un génocide se commet, quel rapport avec la question de l'OTAN ou non OTAN ? Qu'est-ce qu'on pourrait bien en avoir à cirer, si un génocide se commet, de cette question !
La question de l'OTAN, si vraiment elle intéresse quelqu'un, c'est pourquoi des pays toujours insoumis, qui ont toujours lutté héroïquement contre leurs envahisseurs jusqu'au bout (pas la France donc), même trahis de manière répétés par leurs alliés (la France parfois, les USA, les Britanniques, donc) font quand même appel à l'OTAN. Curieux, non - ou alors, eux savent ce que c'est de se fader l'autorité des Russes, de vivre dans la sphère d'influence russe.
Parfois, ça se fait, d'écouter ceux qui connaissent réellement ce dont on parle par du vécu.
Sur le même site, https://www.mondialisation.ca/rayer-lunion-sovietique-de-la-carte-en-larguant-204-bombes-atomiques-sur-ses-villes-importantes-les-usa-planifiaient-une-attaque-nucleaire-contre-lurss-pendant-la-deuxie/5616988
On nous parle d'un plan secret des USA pour raser l'URSS en septembre 1945 en sous-titrant « les USA et l’Union soviétique étaient alors des alliés ». Y a-t-il des ignares qui découvrent que la fin de la IIe Guerre mondiale était une course pour fixer la démarcation entre deux mondes, et que tous les pays d'Europe centrale en ont payé le prix, se retrouvant sous la botte de l'URSS qui les a exterminés conjointement avec les nazis ?
Superbe source, Michel Chossudovsky, décrit par Wikipédia comme « essentiellement connu pour être fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation à Montréal, dont le site web diffuse régulièrement des théories conspirationnistes ». Un type qui a déjà pris des positions savoureuses sur Israël notamment. Le reste de son site est à l'avenant.
Décidément, on renoue avec une vieille droite moisie, celle qui a tué tout patriotisme et nationalisme en France, en l'embourbant dans l'antisémitisme et autres saloperies qu'on croyait résolues, en autorisant ses opposants à la réduire à un groupe d'olibrius absurdes. Les grands mouvements migratoires africains ne sont pas près de trouver une réponse adaptée.
Un conspirationniste dirait que Michel Chossudovsky est un agent du grand remplacement.
Si on écoutait les gens du cru, on ne douterait pas que les Ukrainiens, Cosaques dans l'âme, sont un peuple dangereux, capable dans la guerre d'extrêmes. Ils se sont déjà illustrés pour leur cruauté par le passé, plus sans doute que, par exemple, des Russes de Sibérie.
Cela n'enlève rien à la situation présente, qui est l'envahisseur, et pour quel motifs qui se contredisent les uns et les autres, en mentant à la population russe. Ni pourquoi cette situation est dangereuse pour tous les pays d'Europe.
Si vous voulez du contraste, connaître le fond des choses, il faut se bouger plutôt qu'écouter des pauvres clowns au Canada trop satisfaits de leurs petites manies, attitudes parfaitement décrites par Musil dans l'Homme sans qualités.
Les arguments sur le passé de l'Ukraine pour justifier ce qui se passe, ce sont les arguments de Parti des Indigènes de la République revendiquant de soumettre et piller la France.
Rédigé par : Marcel P | 02 mars 2022 à 19:47
Pour lever un doute sur l'assurance donnée à Gorbatchev de non extension à l'Est de l'OTAN, contestée parfois sur ce blog, outre les affirmations de Vladimir Fédorovski, écrivain, qui a lui-même participé au côté de Gorbatchev aux réunions qui ont traité de ce point, il apparaît qu'un document a été retrouvé en Grande-Bretagne, selon les affirmations du journal allemand Der Spiegel, rapportées par un site canadien.
On peut le lire ici :
https://www.mondialisation.ca/un-document-prouve-que-lotan-ne-devait-pas-selargir-vers-lest/5665559
Chacun pourra apprécier.
Rédigé par : Robert | 02 mars 2022 à 18:27
@ Achille | 01 mars 2022 à 16:13
À la suite de ce que vous écrivez, on peut également s’interroger sur la curieuse manie de nos chaînes info de ne faire témoigner que d’adorables Ukrainiennes vivant à Paris et qui semblent toutes avoir été sélectionnées dans une agence de mannequins.
Nombre d’entre elles ont probablement de la famille en Ukraine, il en résulte des témoignages d’une très grande prudence qui culmine à l’insignifiance, de la bouillie pour chat qui se résume à make love not war, c’est pas bon la guerre.
Praud et Morandini ont beau suer à vouloir leur extirper une once d’authenticité, ça ne vient pas. Mais ça fait de l’image et de l’audience.
Rédigé par : Savonarole | 02 mars 2022 à 11:51
ZEMMOUR /POUTINE
« L'Ukraine n'existe pas. » (Zemmour, 2014)
« Poutine est le dernier rempart à l'ouragan du politiquement correct. » (Zemmour, 2016)
« Je rêverais d'un Poutine français. » (Zemmour, 2018)
« Je suis pour l'Alliance russe avec la France. Je pense que c'est l'allié qui serait le plus fiable. »
(Zemmour, 2020)
« Je parie que la Russie ne va pas envahir la Russie » (Zemmour, 09/12/2021)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 02 mars 2022 à 11:33
Le monde du sport, le monde de la Culture, le monde de l'Économie… ça fait du monde tout ça.
Seul Depardieu reste à côté de Poupoutine… il a pris goût à la vodka !
Rédigé par : Bill Noir | 02 mars 2022 à 07:52
À l'annonce du retrait de sa statue de cire du musée Grévin, Poutine se serait effondré en larmes, depuis il est inconsolable.
Pour cet acte héroïque jamais égalé depuis la Libération, Hidalgo va décorer le directeur du musée de la médaille d'honneur de la Ville de Paris et faire clignoter la tour Eiffel.
Rédigé par : sylvain | 01 mars 2022 à 20:37
@ Achille | 01 mars 2022 à 16:13
Je vous signale que la demande de l'Ukraine d'intégrer l'UE et l'OTAN avait déjà été déposée en 2019 avec possibilité de faire partie de l'UE en 2024. Depuis la sortie du Royaume-Uni, une place est disponible.
Ce que le Président Zelensky demande, c'est de reconsidérer cette même demande en urgence.
Achille, vous m'énervez. Arrêtez vos leçons de morale, ça devient insupportable ! Toujours plus facile de regarder chez le voisin que chez soi, n'est-ce pas ?
Rédigé par : Ellen | 01 mars 2022 à 17:23
i-MAGE
N'avez-vous pas envie de le consoler ce gros poupon malheureux ?
Rédigé par : Bill Noir | 01 mars 2022 à 16:46
@ Axelle D | 01 mars 2022 à 15:22
Il est clair que le mister Bean ukrainien devenu par ses relations avec un oligarque milliardaire président de la République, puis depuis une semaine un véritable héros national pour son courage face à l’envahisseur russe, commence à être un peu envahissant.
Qu’il demande l’aide internationale face à l’agression dont son pays est victime, c’est parfaitement compréhensible et d’ailleurs nombre de pays ont répondu à sa demande, dont la France.
Mais là où l’ancien humoriste n'est pas drôle c'est quand il pose ses exigences concernant l'intégration de l'Ukraine à l'U.E. sans délai et sans examiner si celle-ci respecte les conditions d'admission.
Celles-ci sont les mêmes pour tous les pays demandeurs, en guerre ou pas, en particulier lorsqu'il s'agit d'un pays où règne la corruption et laisse planer le plus grand doute sur le respect de la démocratie.
Rédigé par : Achille | 01 mars 2022 à 16:13
Une fois n'est pas coutume, saluons la volonté de Macron de maintenir un lien de discussion direct avec Poutine.
C'est d'autant plus utile que d'abord, la sortie de crise se fera par la négociation et des concessions de part et d'autre ! Envisager, comme les matamores un écrasement et une capitulation sans conditions d'un pays disposant d'environ 6 000 têtes nucléaires, c'est jouer à la roulette... russe avec un barillet chargé à 4 ou 5 balles.
Et Poutine ou pas Poutine, la Russie restera aux limites du continent avec son complexe de la forteresse assiégée et le désir de revanche sur les humiliations des années Eltsine.
Ensuite et surtout la France est le seul pays européen à disposer d'un armement nucléaire autonome ; si les Russes décidaient d'une frappe stratégique préventive contre les pays "faisant de l'ingérence", nous prendrions , en plus de la dose standard destinée à casser les objectifs stratégiques industriels, énergétiques et les concentrations humaines, un supplément spécial visant à réduire autant que possible notre capacité de rétorsion nucléaire ; adieu France, ça vaut le coup de mettre un peu d'huile dans les rouages !
À ce sujet , la mise en alerte de la force de dissuasion russe pose une question théorique intéressante: s'agit-il de menacer d'une frappe stratégique préventive les non belligérants faisant de l'ingérence, ce qui serait nouveau et une sérieuse et inattendue inflexion de la doctrine russe ou bien d'évoquer des frappes tactiques de faible intensité sur le champ de bataille, emploi qui figure depuis longtemps dans la doctrine russe quand la bataille conventionnelle patine dans la choucroute (usage que nous avons abandonné dans les années 90 ( Honest John, Pluton, Hadès).
Bien sûr les Russes ont tout intérêt à faire planer le suspense, c'est bien embêtant de ne pas savoir s'il faut investir à long terme chez Dassault ou tout cramer en dépenses libidineuses pendant qu'il en est encore temps !
À propos de bataille conventionnelle, les Russes font la guerre à la russe, dans un joyeux bordel ambiant, sans coordination entre les armes, avec une grande indifférence aux pertes amies et avec une logistique vraiment pas au point (ils ne semblent pas admettre que, contrairement aux hommes, les exhortations patriotiques et les coups de pied aux c*l ne font pas avancer un véhicule à sec de carburant). Si c'est le standard opérationnel de l'Armée rouge, pas d'affolement, ils ne sont pas près d'arriver à Strasbourg !
Un bémol: la lenteur et la difficulté des combats urbains est normale. L'US Army, luttant contre des insurgés ne disposant que d'armements légers d'infanterie et disposant d'une supériorité matérielle écrasante, a mis 33 jours pour reprendre Hué et, après un premier échec, 46 jours pour Fallujah ; la guerre urbaine, c'est le cauchemar pour n'importe quelle armée.
Rédigé par : revnonausujai | 01 mars 2022 à 15:53
En 2019, Zelensky avait été élu en promettant de mettre fin au conflit dans l'est ukrainien qui avait commencé en 2014 et fait déjà des milliers de victimes. On voit le résultat trois ans de présidence plus tard ! Tout ça pour un strapontin à l'OTAN. L'exact opposé de De Gaulle auxquels certains (sans crainte du ridicule et de l'outrance) sont allés jusqu'à le comparer sur ce blog !
Or, faute d'avoir su négocier à temps et raisonnablement avec la Russie, ayant eu soin en priorité de faire respecter les précédents accords avant toute revendication nouvelle, ce président d'opérette s'est senti pousser des ailes, encouragé par les Américains pour qui la vieille Europe doit rester une chasse gardée !
Eux ils s'en fichent, ils sont à l'abri. En outre le blocus infligé aux Russes va leur ouvrir de nouveaux marchés. C'est tout bon pour leur économie ! Comme quoi il y a devise et devise : In gold they trust ! et non "In God we trust".
OTAN en emporte l'Ukraine !
Rédigé par : Axelle D | 01 mars 2022 à 15:22
@ Vamonos
Non, je n'ai pas dit que Sedan avait été mal défendu par des troupes de réserve en 1870 et en 1914-18.
En 1870, il n'existait pas de troupes de réserve et à l'automne 14, c'était les divisions d'active qui étaient en première ligne.
En 1940, par contre, c'est bien documenté ; le franchissement initial a été effectué alors que les avant-postes français n'étaient pas en place ou roupillaient !
La question des bandes molletières et plus généralement de la tenue du fantassin (capote) ne tient pas au budget mais à l'attachement irraisonné à la silhouette du vainqueur de 1918, attachement largement partagé par politiques et militaires de haut rang.
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@ F68.10
Vous faites une crise aiguë de militantisme anti-russe et pro-ukrainien, ça vous ôte lucidité, objectivité et sens de la mesure.
Consolez vous, vous n'êtes pas le seul ; quand on entend les délires des hiérarques de l'UE, on ne peut être que stupéfait du mépris qu'ils éprouvent pour l'intelligence et le sens critique de leurs auditeurs !
Von der Leyen, ancienne lamentable ministre de la Défense de son pays dont la priorité n'était pas d'améliorer le fonctionnement de son armée mais de la féminiser, veut l'adhésion immédiate de l'Ukraine à l'UE. Sans même parler de l'huile versée sur le feu, il faut quand même se rappeler que l'économie ukrainienne plafonne depuis 1992 à un niveau très bas, que le pays est classé 142e mondial sur l'échelle de la corruption (pire que la Russie 124e) et que la démocratie y est plus que flageolante ; au total son intégration serait un boulet à long terme pour l'UE, le seul intérêt étant de fournir une main-d'oeuvre servile à bon marché pour l'industrie allemande ou l'implantation d'usines délocalisées. Von der Leyen ne se comporte pas en responsable mais fait du compassionnel racoleur !
Josep Borrell, socialiste, Espagnol, condamné pour délit d'initié et représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, donc autorité morale et stratège exemplaire, lui, veut fournir "des avions de combat à l'Ukraine"...
À part quelques MiG-29 obsolètes pourrissant en Bulgarie, quels avions susceptibles d'être coachés par des pilotes ukies ? Sur quelles pistes, avec quels mécanos, quelle maintenance, même quelle survie dès le franchissement de la frontière ? Ce n'est même plus du vent, mais le vide baro ! Et on paye grassement de tels hurluberlus !
J'ai relu votre dernier blabla ; un collector: au nom de la liberté, je vous dénie le droit à la parole ! Comme dirait l'autre "venez me chercher" !
Elle serait belle, la démocratie, si des fous furieux de votre acabit avaient voix au chapitre !
Rédigé par : revnonausujai | 01 mars 2022 à 08:24
Les dernières frasques de Poutine n'ont pas que du mauvais… elles nous font oublier les Arabes !
Rédigé par : Bill Noir | 01 mars 2022 à 08:09
La manipulation de l'information marche à plein régime, ce qui comble d'aise les habitués des discours calomniateurs et haineux (y compris sur ce blog) qui s'empressent de relayer avec perversité la moindre "fake news" pour affoler l'opinion et semer encore un peu plus la zizanie.
Rédigé par : Axelle D | 28 février 2022 à 20:09
GUERRE
Quelques avis sur la guerre, notés au cours de mes lectures :
La guerre est un mal qui déshonore le genre humain (Fénelon)
*.
Tous les maux et tous les crimes du monde ne sont rien en comparaison de la guerre. (Voltaire)
*
La guerre est un meurtre de masse. (Lamartine, 1851)
*
Le meurtre par milliers s'appelle une victoire : c'est en lettres de sang que l'on écrit la gloire. (Lamartine)
*
La guerre totalise toutes les formes du banditisme. (Hugo)
*
Dans ces choses appelées guerres, on a toujours moins à se plaindre de ceux qu'on tue que de celui pour lequel on se fait tuer. (Karr)
*
La guerre doit être supprimée. (Sand, 1870)
*
La guerre est l'art de tuer en grand et de faire avec gloire ce qui, fait en petit, conduit à la potence. (Jean Henri Fabre)
*
La guerre sera toujours une boucherie. (Jules Renard, 1909)
*
Le rossignol du carnage... (Romain Rolland, parlant de Maurice Barrès, 1914
*
À la guerre, rien de ce qui est dit ou écrit n'est vrai. (Alain)
*
L'état de guerre porte l'amour de la patrie jusqu'au délire. (Alain)
*
Il ne faut jamais laisser entendre, ni se permettre de croire que la guerre soit compatible, en un sens quelconque, avec la justice et l'humanité. (Alain)
*
Je voudrais entendre les morts parler de la guerre. (Alain)
*
Je trouve la guerre haïssable, mais bien plus ceux qui la chantent sans la faire. (Romain Rolland)
*
La guerre arrive comme la pluie. (Alain, 1922)
*
Une guerre est toujours la dernière des guerres. (Giraudoux)
Le premier venu aujourd'hui, du haut des airs, peut liquider en vingt minutes des milliers de petits enfants, avec le maximum de confort, et il n'éprouve de nausées qu'en cas de mauvais temps. (Bernanos)
*
La guerre réveille la sottise. (Chardonne, 1962)
*
La première victime d'une guerre est la faculté de raisonner. (Régis Debray, 1991)
*
La guerre n'est pas le bon moyen pour résoudre les conflits. (Jean-Marie Lustiger)
*
La guerre, c'est toujours des vieux qui envoient des jeunes à la mort. (Emmanuel Todd, 2008)
*
En guerre, on tue. (Max Gallo, 2011)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 février 2022 à 19:05
À mon avis Vladimir Poutine risque très bientôt de se faire renverser par un coup d’État.
Pour trois raisons :
1- Les militaires russes, à commencer par son état-major, ne veulent pas d’une guerre contre les Ukrainiens. Il s'agit pour eux d'une guerre fratricide car les Ukrainiens sont considérés comme des cousins, voire des frères.
2- Les oligarques russes ne sont pas du tout satisfaits de voir leurs milliards gelés par toutes les banques du monde entier et la chute du rouble.
3- Enfin, 23 ans de Poutine, les Russes commencent à en avoir ras la casquette.
Je pense qu’au mieux Poutine va finir dans un EHPAD russe de luxe, à moins que cela se passe beaucoup plus mal pour lui...
"Que la bête meure" (cf. film de Claude Chabrol)
Rédigé par : Achille | 28 février 2022 à 17:09
@ revnonausujai | 27 février 2022 à 15:29
Quand vous dites que Sedan a été mal défendu par des troupes de réserve en septembre 1870, en août 1914 et en mai 1940, je souffre pour la mémoire des hommes et des femmes qui sont tombés en faisant leur devoir. Les habitants de Sedan ont résisté aux côtés des militaires, mais que pouvaient-ils faire ? Le terrain est en pente, les Allemands sortaient de la forêt avec des chars et des fantassins très bien équipés. Ils dévalaient le val et les Français étaient en contrebas. Les plaques du monument aux morts de Sedan sont imposantes, démesurées par rapport à la taille démographique de la ville.
En ce qui concerne 1940, la largeur de la ligne Maginot est proportionnelle à son budget qui pour l'époque était colossal. Les casemates ont été bâties dès le début des années 1930, l'argent engouffré dans cette entreprise aurait pu être utilisé autrement. Par exemple, les fantassins français étaient équipés de bandes molletières alors que les Allemands avaient d'élégantes et légères bottes en cuir.
Pour en revenir à Sedan, une fortification aurait été la moindre des choses sachant que les Allemands étaient déjà passés par là en 1870, 1914 et 1940.
Rédigé par : vamonos | 28 février 2022 à 17:02
@ revnonausujai
"Bien long, votre truc et complètement incantatoire, du blabla de tête d’œuf !"
Non, Môssieur. La question est très simple.
On ne défend pas la France sous le seul prétexte qu'elle serait une nation. Cela ne suffit pas de prétendre que c'est une nation. Une nation pour faire quoi ?? Une nation pour défendre des idéaux et en particulier un modèle de gouvernance.
La démocratie. Les droits de l'homme. Le droit à la vie et à la parole. Si vous les dénigrez, je ne vois pas pourquoi vous en bénéficierez. C'est valable pour vous. C'est valable pour Poutine.
Il est nécessaire, pour la paix et la prospérité, que l'Europe soit démocratique. Que les transitions de pouvoir soient pacifiques. Et que les différentes composantes des différentes nations puissent utiliser la liberté d'expression pour résoudre leurs conflits idéologiques et culturels par la parole et non par les armes.
Et cela, il faut le défendre par les armes. Comme en Ukraine.
En aucun cas on ne se couche face à un bonhomme qui joue avec ses pétards atomiques dans un contexte d'agression.
L'Europe est à peu près démocratique. Jusqu'à l'Ukraine.
Il convient de défendre cela par les armes.
Tous ceux qui nient cela sont ceux pour qui la nation, elle peut être démocratique ou encensée sous une dictature, cela leur va. Ce sont donc des traîtres. Peu importe s'ils se cachent derrière leur identité fantasmée, qui n'est défendable que dans le contexte de la paix démocratique en Europe.
Conclusion: on bute les Russes. Jusqu'à ce que Poutine se suicide dans son bunker.
Ensuite, il n'est pas entièrement absurde de penser que la situation ukrainienne résulte d'une volonté de la Chine de mener une guerre froide en menant une guerre chaude aux frontières de l'Union. Peut-être pas une volonté. Mais probablement un satisfecit donné à Poutine pour le faire.
Semble-t-il que la Chine fasse marche arrière.
La main de la Chine, elle n'est pas attestée clairement. Mais elle est loin d'être inconcevable. Il y a des clarifications à lui demander. Dans trois à six mois.
Car là, on est à deux doigts de la Troisième Guerre mondiale. Même Erdogan le comprend et met son islamisme en sourdine dans ce contexte, en se rappelant qu'il fait partie de l'OTAN.
Il vient d'ailleurs d'utiliser le mot "guerre". Ce qui signifie que, juridiquement, il s'autorise à fermer le Bosphore.
La thématique déborde donc déjà de l'Ukraine. Vous n'arriverez pas à le nier à moyen terme sous prétexte que seule la France importe. Votre forme de nationalisme doit mourir sous le poids de la réalité. Et sous le poids de purges dans nos services si nécessaire. Ce qui sera clairement le cas en cas de guerre.
"...bien sûr si vous croyez les chaînes d'info et leur dramatisation pour vendre des espaces de pub !"
Ouais ouais. À d'autres. J'ai pas de cerveau. Comme une gonzesse. On a compris.
Rédigé par : F68.10 | 28 février 2022 à 16:21
@ Ellen | 27 février 2022 à 22:05
Merci pour votre commentaire qui me va droit au cœur. De fait, je n'apprécie guère de perdre mon temps à guerroyer pour avoir le dernier mot. J'essaie d'être rationnel et cohérent dans mes commentaires dont je fais en sorte qu'ils répondent effectivement à tout ou partie des billets de notre hôte.
Généralement, j'essaie de condenser ma pensée, mais les derniers billets m'ont conduit à des citations assez longues qui permettent d'éclairer le débat. Tout en essayant autant que faire se peut d'éviter un esprit partisan qui agit trop fréquemment en plaçant des œillères sur la réalité à ceux qui s'y abandonnent.
Rédigé par : Robert | 28 février 2022 à 11:30
@ Ellen | 26 février 2022 à 18:18
« Tous ceux qui disposent de grands appartements et maisons disponibles avec chambres inoccupées et désireux d'aider les familles, femmes et enfants en leur prêtant un peu de leur espace libre pour les accueillir pourront déposer leurs candidatures dans les mairies qui les transmettra aux autorités compétentes pour organiser leur refuge en urgence. »
Désolé mais, transitoire ou pas, Éric Zemmour n’est pas du tout d’accord . Il préfère que les réfugiés restent en Pologne, quand bien même ils ne seraient pas musulmans, mais de bons chrétiens.
Par ailleurs je doute que sur Sud Radio ou encore sur CNews, il y ait beaucoup de bons Français volontaires pour accueillir dans leur grand appartement des réfugiés ukrainiens. Mais je peux me tromper, bien sûr ! :)
Rédigé par : Achille | 28 février 2022 à 10:53
On recherche un colonel de l'armée Rouss du nom de Stauffenberg, chanceux dans ses entreprises.
Rédigé par : Bill Noir | 28 février 2022 à 08:22
@ F68.10
Bien long, votre truc et complètement incantatoire, du blabla de tête d’œuf !
"Vous êtes du type à débiter un discours pour préparer l'assujettissement moral face aux Russes. Cela fait longtemps que vous le faites, d'ailleurs ; au moins depuis que vous racontiez des âneries désinformantes sur les velléités de coopération russe en AfPak."
Ah, vous avez des exemples précis ? J'ai plutôt l'impression de renvoyer dos à dos popovs et ukies, qui à mes yeux ne valent plus chers les uns que les autres ; quant à des louanges spécifiques à Poutine, ça ne pourrait être qu'en le comparant à Pinocchio, un jour où ce dernier a été particulièrement méprisable, mais là encore, dans le même sac.
"Et donc d'envoyer bouler ses menaces nucléaires. Qui, non, ne s'inscrivent absolument pas dans la pseudo-rationalité qui eut lieu lors de la guerre froide. Jamais, pendant toute la guerre froide, nous n'avons eu de situations comparables."
Si, en 1962, Kennedy avait passé en DEFCON2 (juste en dessous de READINESS TO COMBAT, le Strategic Air Command) quand les Soviétiques avaient tenté d'approcher leurs missiles un peu trop près des côtes américaines.
Il semble que le système russe comporte 4 degrés (reste à vérifier) et ils ont monté d'un cran, ça deviendra vraiment chaud quand l'ensemble de la flotte soum prendra la mer et que les avions seront à poste, équipages à 5 mn ; pour le moment ça reste de la rhétorique et du jeu "pour savoir qui a la plus grosse" ; bien sûr si vous croyez les chaînes d'info et leur dramatisation pour vendre des espaces de pub !
Rédigé par : revnonausujai | 28 février 2022 à 08:19
Certains candidats à l’élection présidentielle et leurs porte-flingues s’étaient gaussés de la distance qui séparait Vladimir Poutine et Emmanuel Macron lors de leur entretien à Moscou, allant même jusqu’à parler d’humiliation. Depuis trois jours ce sont eux qui se sont ridiculisés avec leur rétropédalage suite à l’invasion de l’Ukraine par les chars russes, mais passons !
Il semblerait que c’était parce que EM n’avait pas accepté de se conformer au protocole sanitaire russe.
Que dire alors de la distance, encore plus grande, qui sépare VP de ses chefs d’états-majors ?
Ils étaient pourtant vaccinés contre la Covid-19, je suppose. À croire que Poutine n’a pas confiance dans le vaccin russe…
En fait je crains que Vladimir Poutine n’ait tout simplement "pété les plombs".
Rédigé par : Achille | 28 février 2022 à 06:16
@ revnonausujai
"Pas rationnel: un Etat doit se comporter comme le monstre froid."
C'est mignon, votre petite théorie sur la rationalité, mais non, à l'heure actuelle, c'est exactement ce type de realpolitik qui aboutit à la création et la perpétuation de conflits dans le monde ainsi qu'à la perte d'influence de l'Occident. Nous ne sommes plus dans un monde binaire, où les formes de vie simiesques du tiers-monde comptent pour du beurre.
Il n'y a plus que le seul équilibre de la terreur de nos jours.
Ce type d'analyse est faite par nombre d'observateurs, et pas seulement par le normalien échappé de Sainte-Anne qui bosse du Amartya Sen sur la rationalité et la rationalisabilité dans son temps libre. N'utilisez pas des mots comme "rationalité" que vous ne comprenez pas. Vous avez encore beaucoup à apprendre, petit scarabée.
"...délires droitdelhommesques..."
À croire que pour vous, l'ultima ratio, c'est la nââtion. En somme: le droit de bais*r ensemble dans les limites de nos frontières, peu importe le régime politique. Utopie trop libidineuse pour être autre chose que misérable.
Non. La question actuellement est bien celle qui remonte à la Seconde Guerre mondiale: celle de défendre des principes de démocratie. Principes sur lesquels les communistes et les fascistes veulent s'asseoir. Et maintenant que les communistes ont disparu, c'est en même temps devenu la définition des fascistes. Et vos propos sont clairs: vous soutenez Poutine et vous vous asseyez sur la démocratie au nom de la "realpolitik". En crachant sur les droâdlommeu... Je vous nie donc le bénéfice de ces droits de l'homme. Puisque vous avez persisté dans votre idiote provoc'. Je vous nie donc le droit à la parole.
Heureusement que Pinocchio est au pouvoir et comprend que c'est bien une question de défense de la démocratie et de ses principes. Comme les autres dirigeants européens, d'ailleurs. Unité européenne ainsi obtenue que vous voulez briser au nom de la "nââtion". Pour vous coucher face à Poutinichinou. Niet.
"Incohérent: depuis quelques mois, vous insistez sur la quasi-inéluctabilité d'une confrontation entre la Chine et, pour simplifier, "l'Occident" ; c'est un cas de figure plausible et que je ne conteste pas. Dans ce cas, il eut été de bonne politique, au lieu de pousser la Russie à l'alliance chinoise..."
La Chine reste bien le danger principal à moyen et long terme. C'est encore mon analyse. Mais il se trouve simplement que l'urgence à traiter est ukrainienne. Et que c'est notre capacité à gérer cette urgence qui aura un impact sur la Chine ainsi que sur notre capacité à être crédible face aux États confrontés aux violations de frontières par la Chine.
Encore une fois, cette analyse est mainstream.
Maintenant, les événements récents montrent qu'il n'y avait simplement aucun moyen de négociation avec Poutine. Il n'a jamais été intéressé par une alliance avec l'Ouest. Cela fait un petit bout de temps qu'on le voit.
La seule manière de ré-ancrer la Russie à l'Ouest, c'est de loger une balle dans la tête de Poutine. Et de demander, après, ce que les Russes pensent de la Chine. Là, Poutine est dans son petit délire perso, et ne peut prétendre représenter la Russie ou les Russes.
Son petit délire est d'ailleurs parfaitement racialiste et typique d'un Lebensraum. C'est en cela qu'il n'est pas possible de signer un deal avec la Russie pour viser la Chine. Ce n'est simplement pas là l'objectif de Poutine.
Inutile donc de faire des plans sur la comète: on traite l'urgence. Et donc les menaces nucléaires répétées et récurrentes sur, oui, l'OTAN, et nous.
Elle est confortable, la terre dans laquelle vous enterrez votre tête ? Pas trop humide ?
"la realpolitik n'est pas de la tactique mais de la stratégie ; comme son nom l'indique, c'est affaire des responsables politiques et non des exécutants."
Non. La realpolitik que vous envisagez, c'est l'ignorance des enjeux de long terme, qui incluent l'émergence de démocraties à l'Est (point absolument vital), au profit de bénéfices de court terme. Il n'y a là aucune vision stratégique. C'est de la tactique. À deux balles.
À l'heure actuelle, la vision stratégique consiste à nouer de nouvelles alliances. Comme en témoigne l'ambivalence US entre ancienne alliance européenne et pivotage vers l'Asie. S'inscrire dans ce jeu, c'est définir des objectifs civilisationnels et politiques. Comme la démocratie. Impératifs auxquels il convient d'assujettir la rationalité et la realpolitik.
La realpolitik non-assujettie à ces impératifs, sans cap, c'est simplement de l'indécision, et de l'illisibilité de nos actions qui handicaperont notre politique étrangère et réduira notre influence à zéro. Ce qu'on appelle l'irrationalité et son coût. N'est pas Kissinger qui veut, hein... Nous serons alors vus comme pusillanimes. Un luxe qu'on pouvait se permettre à l'époque de la guerre froide, quand les guerres chaudes se jouaient ailleurs. Mais qu'on ne peut plus se permettre maintenant. Simplement parce que les coûts cachés de la fameuse realpolitik du dernier demi-siècle ont détruit notre crédit auprès de ces autres acteurs qui ont été ainsi instrumentalisés.
Récupérer du crédit, inverser la vapeur, c'est montrer qu'on est sérieux quand il s'agit de défendre des frontières. Qu'on ne pense pas qu'à nous. Qu'on est un partenaire, pas une entité politique qui utilise et jette ses alliés ou potentiels alliés, ce que vous prônez. D'où l'importance de tenir face à l'arrogance russe. De fournir des armes à l'Ukraine. D'expulser la Russie de l'ONU quand elle en enfreint les principes comme elle ne l'a pourtant jamais fait du temps de la guerre froide.
Moi, je leur ferais bien cadeau d'un petit pétard atomique aux Ukrainiens... on voit bien que Budapest fut une erreur. Réparons notre erreur.
"Pleutre, inconscient et traître à la fois ! Vous savez quoi ? Je suis aussi un Klingon."
Non. Vous n'êtes pas un Klingon. Les Klingons ne sont pas des pleutres. Et sont estimables. Votre rhétorique est bien celle d'un traître, qui encense Poutine tout en traitant notre chef des armées de Pinocchio. Alors que le menteur en chef, c'est bien Poutine, qui nous a sorti un mensonge gros comme un champignon nucléaire en affirmant ne pas vouloir envahir. Vous êtes du type à débiter un discours pour préparer l'assujettissement moral face aux Russes. Cela fait longtemps que vous le faites, d'ailleurs ; au moins depuis que vous racontiez des âneries désinformantes sur les velléités de coopération russe en AfPak.
Je me suis renseigné depuis. Marchenoir avait raison: il n'y a aucun propos qui suggère qu'une quelconque alliance est possible entre Russie et Occident. À moins de loger une balle dans la tête à Poutine. Quand on prend le risque, comme Poutine, de retourner la table sur laquelle on joue, il ne faut en effet pas s'étonner que nous ayons le droit de retourner la table à notre tour. Et nous y avons un intérêt clair et net. Un intérêt de "realpolitik."
Et donc d'envoyer bouler ses menaces nucléaires. Qui, non, ne s'inscrivent absolument pas dans la pseudo-rationalité qui eut lieu lors de la guerre froide. Jamais, pendant toute la guerre froide, nous n'avons eu de situations comparables. Il n'y a pas là, actuellement, de pseudo-rationalité qui garantit une issue acceptable de la dissuasion nucléaire. Parce que Poutine n'est tout simplement pas dans la dissuasion mais bien dans l'agression. Ce n'est pas là la guerre froide.
Comme on le dit d'OSS 117: "Le monde a changé. Pas lui."
Cela vous va comme un gant.
Rédigé par : F68.10 | 27 février 2022 à 22:55