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28 avril 2022

Commentaires

Bill Noir

Régine disparue… encore heureux qu'il nous reste Line Renaud !

F68.10

@ Fondudaviation
"L'hommage à MB n'est pas une fantaisie "pipolisée" (de plus) : il est dû à son grade, à sa dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. [...] C'est la loi."

Et c'est bien ce qui me pose problème.

Fondudaviation

(Réponse, entre autres, à Claude Luçon, à Pierre Durand, conforme à l'avis de Antoine Marquet.)

L'hommage à MB n'est pas une fantaisie "pipolisée" (de plus) : il est dû à son grade, à sa dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.
C'est ce qui explique le lieu de la cérémonie (les Invalides), au même titre qu'un héros guerrier.
C'est la loi.
S'il n'en avait pas voulu, il aurait dû refuser son écharpe de grand-croix de la LH. Et se contenter, ce qui n'est déjà pas si mal, de la plaque de grand officier.

Bill Noir

Après Monsieur Bouquet, Régine… On attend un salut adéquat ! Macron II (Il n'y a pas une culture française) va-t-il oser ?

Serge HIREL

Viendrait-il à l’idée de quiconque de rendre hommage à nos soldats tombés au Mali sur la scène de la Comédie-Française ? Il eut été cent fois plus juste que Michel Bouquet soit honoré par les siens et son public dans cette maison qui ne fut pas la sienne, mais à laquelle il aurait apporté un talent bien au-delà de celui de certains sociétaires.
Macron, pitoyable acteur, s’est fait plaisir, voilà tout. Indigne...

Il eut été aussi plus juste que la télévision de service public bouleverse le programme de France 2 ou celui de France 3 le soir même de sa mort pour diffuser l’un de ses grands films, « Le Promeneur du Champ-de-Mars » par exemple, un chef-d’œuvre tant il est parvenu à entrer dans la peau du personnage, de ce Président affaibli qui, jusqu’à sa dernière heure, a tenté de masquer le plus possible ses amitiés vichyssoises. Les admirateurs de Michel Bouquet ont dû se contenter d’une diffusion des « Misérables » de Robert Hossein sur la confidentielle France 5. Un excellent film certes, mais dont il n’est que l’un des acteurs parmi d’autres, eux aussi prestigieux.

Giuseppe

@ Antoine Marquet | 29 avril 2022 à 21:49

Acte donc, je pensais - à tort - qu'il fallait la demander (en fait dans mon esprit, c'était l'accepter) mais sur proposition d'un tiers, un peu dans l'esprit de l'ordre national du Mérite. Être proposé par un ministre, après étude d'un dossier constitué à la demande d'une administration centrale, d'un préfet, d'une association, d'une personnalité politique (maire, député, etc.) ou d'un groupe d'au moins 50 personnes (pour l'initiative citoyenne).

Diantre ! Même moi je suis faillible... Il est vrai que j'aurais dû être plus vigilant, le Général Motor l'avait attribuée contre l'avis de certains à Jacques Anquetil parce qu'il avait fait rayonner la France dans le monde, écartant d'un revers de main une sombre histoire de dopage qui lui était étrangère, l'épisode était savoureux.
Il sera pardonné, là c'était pour la France et le meilleur.

Claggart

Aujourd'hui 30 avril, anniversaire de Camerone ; je présente mes respects au Colonel Antoine Marquet.

F68.10

@ sbriglia
"Le véritable tombeau des morts est la mémoire des vivants..."

Ce n'est pas là le choix de tous les morts. Je vous suggère de visionner ce court documentaire: Les derniers jours de Peter Bergmann.

Il n'est donc pas véridique que tout le monde souhaite rester dans la mémoire des vivants.

Je ne veux pas non plus rester dans la mémoire des vivants.

"Que serait une civilisation digne de ce nom sans mémoire des aïeux ?"

Il est possible de dépasser le culte des ancêtres. Il n'est nul besoin, à mon avis, de se référer aux morts pour définir le chemin à suivre. Nous aimons croire qu'ils ne sont pas morts pour rien, qu'ils sont l'incarnation dans leur mort du chemin à suivre et des erreurs à ne pas commettre. Qu'il y aurait là une sagesse et un savoir qu'ils ont et que nous n'avons pas.

C'est un des ressorts psychologiques du thème de la catabase, où un héros mythologique vivant séjourne chez les morts en quête, souvent, d'un accroissement de son savoir, ou de son pouvoir. Tel Jésus. Ou Ulysse.

"Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre." -- Matthieu 28:18 selon Louis Segond, après le séjour de Jésus aux Enfers.

"Enfin l'âme du Thébain Tirésias s'avance en portant un sceptre d'or ; ce héros me reconnaît aussitôt et m'adresse ces paroles : « Illustre fils de Laërte, malheureux Ulysse, pourquoi as-tu quitté la brillante lumière du soleil pour venir ici visiter les morts et leur affreux séjour ? Éloigne-toi de ce fossé, retire ton glaive aigu afin que je boive le sang des victimes et que je te dise la vérité. [...] Noble Ulysse, tu désires retourner heureusement dans ta patrie ; mais un immortel te rendra ce voyage difficile, et je ne pense pas que tu puisses jamais échapper au redoutable Neptune. Le dieu des flots, furieux de ce que tu as privé de la vue son fils chéri, est irrité contre toi. Pourtant tu arriveras dans Ithaque, après avoir souffert bien des maux [...] Je vais encore te donner un signe certain afin que tu ne te trompes pas. Quand un voyageur te demandera pourquoi tu portes un van sur tes brillantes épaules, plante alors ta rame dans la terre, sacrifie à Neptune de belles victimes, un bélier, un sanglier mâle et un taureau ; puis retourne dans ta patrie et offre des hécatombes sacrées à tous les immortels habitants de l'Olympe. Longtemps après, la Mort cruelle, sortant du sein des mers, te ravira le jour au milieu d'une paisible vieillesse, et tu laisseras après toi, noble Ulysse, des peuples heureux. -- Je t'ai dit la vérité. » Mais je lui réponds en disant : « Tirésias, telle est donc la destinée que m'ont réservée les dieux éternels. [...] » [...] L'âme du roi Tirésias, après m'avoir prédit l'avenir, retourne dans les sombres demeures de Pluton." -- Odyssée 11:90

Il y a plein d'autres exemples mythologiques de la catabase attribuant savoir et pouvoir aux morts. C'est un thème très commun.

Ce sont ces mêmes ressorts psychologiques qui faisaient de la fréquentation nocturne des cimetières un moyen de communiquer avec les morts selon diverses traditions païennes, et qui fait aussi que nous visitons encore actuellement les cimetières, mais de jour... À Rome, les enterrements se faisaient souvent de nuit, et le festival de Lemuria où les Romains rendaient hommage aux morts et exorcisaient les fantômes se faisait aussi de nuit. C'est avec le christianisme que ce lien avec la nuit comme facilateur de la connexion avec le monde des morts fut rompu en faveur de pratiques diurnes.

La réalité demeure que nous sommes seuls, qu'ils ne sont plus là, et que seule notre éventuelle sagesse, et non pas la leur, peut nous guider ou échouer à nous guider.

Pour l'instant, l'humanité a fait la preuve de son ingénuité. Pas de sa sagesse.

C'est déjà ça: tout n'est pas perdu.

Mais les morts ne nous aideront pas.

Et ce type de culte des ancêtres a aussi tendance à fracturer l'humanité selon quels morts elle vénère, et quels morts elle méprise. La martyrologie, en somme. Ces fractures, si elles ne sont pas surmontées, constitueront une des forces qui causera notre perte.

La pratique du memento mori, par contre, me semble une excellente chose. Mais elle est tournée vers l'avenir. Ou le présent en sa version hédoniste. Pas vers le passé.

Antoine Marquet

@ Giuseppe

En la circonstance vous pensez mal. Il ne faut pas "la demander". Cela peut être le fait du prince, pour les autres, les futurs récipiendaires, on leur demande de signer le Mémoire de proposition afin de vérifier qu'il n'y a pas d'erreur administrative.
Cordialement

stephane

Pensez-vous que Macron prépare déjà l'hommage à Line Renaud ? Ou bien c'est encore un peu tôt ?
À ceux qui ont voté Macron, consolez-vous en vous disant que c'est finalement un peu de votre faute...

Giuseppe

Pierre et Marie Curie : "Je n'en vois pas la nécessité", a déclaré le physicien nobélisé pour justifier son refus de la Légion d'honneur.

Bon, bien que j'ai aimé me faire gratter le ventre, j'ai toujours eu une certaine admiration pour Pierre et Marie, mais je dois être un peu ringard.
Quand on voit la liste de people affublés de cette breloque, ce serait me trahir dans ma vision de l'âme.
Je pense qu'il faut, en plus, la demander pour l'obtenir, mais pourquoi pas.

Maman rencontrait sa soeur, ils étaient nos voisins il y a..., elle en était fière, et en plus elle adorait l'opéra, le dimanche était le jour de la musique, la modestie et l'humilité, celle qui se niche dans un coin de notre cerveau, nous étions en culottes très courtes il est pour nous une légende:

"...la croix de guerre, la médaille militaire, la croix du combattant de l'Europe, la croix du combattant volontaire, la médaille des engagés volontaires, la médaille des blessés de guerre, la médaille commémorative de la guerre 39/45 ainsi que de la médaille présidentielle de la Liberté.
Il était aussi, à titre artistique, chevalier de la Légion d'honneur et des Arts et lettres."

Mongénéral lui a permis de rattraper le temps qu'il a passé à la guerre, il est héroïque pour notre quartier et d'autres, on ne l'oubliera pas, sa soeur venait partager les biscuits avec maman, la beauté de l'esprit à l'état pur, cadeau !
Tout le reste est littérature:

https://youtu.be/9mvWRqsS8b0

https://livre.fnac.com/a2795248/Mathilde-Ponce-Tony-Poncet-tenor-de-l-opera

Narcisses

Quelques jours avant le décès de Michel Bouquet, j'ai revu à la télévision Tartuffe, une des plus célèbres pièces de Molière… "Couvrez ce sein que je ne saurais voir"…

Lors de cette cérémonie aux Invalides, j'ai trouvé qu'il était entouré d'un grand nombre de "Tartuffe", j'espère pour lui qu'il n'a rien vu de là-haut parce qu’il parlait de son art avec Molière et ses maîtres…

Tipaza

Une fois évoqué le narcissisme du président, comment peut-on faire de ces cérémonies d'hommage national à répétition une autre lecture ?

On peut être surpris par la différence entre un modernisme politique tendu vers l'europhilie et le mondialisme, et ce culte de mémoires à chaque disparition d'un homme célèbre (ou d'une femme, je ne veux vexer personne ;-)).

Je me demande s'il ne s'agit pas au fond d'un processus parfaitement conscient de muséification de la personne, ce qui serait agréable éventuellement, mais surtout de muséification de l'idée ou du concept soutenu par ladite personne.

Il s'agirait alors de dire implicitement :
"Bon, très bien, ce fut une partie de notre histoire, mais maintenant il faut passer à autre chose de plus moderne, de plus intégré dans le mondialisme, fermons cette parenthèse dans laquelle on ne saurait se noyer."

Un peu comme l'on met au musée des oeuvres d'art, tout en disant qu'il faut renouveler la peinture ou la sculpture et surtout sortir du principe de beau qui fut leur principe directeur pour passer aux principes du modernisme où le beau est la dernière chose à montrer sous peine de ringardise.

De ce point de vue, chaque cérémonie est l'enterrement du passé, au sens réel, mais surtout l'enterrement de ce passé au sens symbolique.
Enterrer et effacer un passé qui nous empêcherait ou nous ralentirait pour suivre le sens du vent de la modernité... telle la feuille morte... évidemment.

Pierre Durand

@ Antoine Marquet | 28 avril 2022 à 22:15 (@ xc)
"En effet il n'a pas risqué sa peau pour son pays. Vieux militaire ayant risqué sa peau, je devrais applaudir votre commentaire "des deux mains"... mais le hic réside dans le fait que la Légion d'honneur n'a pas été créée que pour les militaires !"

J'en parle comme un citoyen lambda.
Certes, même si je le déplore, la Légion d'honneur n'est pas réservée aux militaires mais il faut tout de même se pencher sur les motifs retenus à l'origine par l'institution pour la décerner. Le serment que devaient prononcer les décorés éclaire sur ces motifs. En faisant évoluer les critères pour les mettre au goût du jour on a dû abandonner le serment. Ce n'est pas rien.

Et que dire des attributions quasi automatiques pour les anciens ministres, les préfets honoraires, les anciens députés ou sénateurs ?

S'il faut honorer un artiste on pourrait lui décerner une médaille spécifique - on n'est pas en peine d'en créer - sur le modèle du Mérite agricole ou de la Médaille d'honneur de la famille française.

Il faudrait garder le sens de la mesure. Je fais une suggestion. Pour un acteur qui est vieux et qui a bien travaillé, la Médaille des vieux travailleurs ne serait-elle pas parfaite ? Pour un civil quoi de plus glorieux ?

Bill Noir

LES MACRONNADES DES INVALIDES

Si on lui avait demandé son avis il aurait refusé ce spectacle.

Je ne suis pas sûr qu'il a apprécié l'hommage « théâtral » de ses trois camarades… il naviguait avec les plus grands : Laurence Olivier, Dullin, Jouvet (cf. l'entretien avec Philippe Bilger)...

À la fin de sa vie on lui demanda pourquoi il continuait à jouer ; il répondit à un guignol de l'Athélé : «  C'est pour aider mes petits-enfants, c'est dur d'y arriver pour les jeunes aujourd'hui ! »

Il fit même du cinéma alimentaire, il n'y réussit pas aussi bien que Piccoli ou Trintignant (celui qui n'arriva jamais à incarner Hamlet), c'était physique !

Il n'était pas bégueule, Shakespeare, Racine, Molière bien sûr… je le vis dans Pinter à Villeurbanne chez Planchon, égal à lui-même… un comédien d'un temps révolu.

So long Monsieur…

Achille

Eh oui, n’en déplaise à quelques esprits chagrins, une autre cérémonie aux Invalides se tiendra ce vendredi 29 avril en hommage à Jacques Perrin.
Commandeur de la Légion d’honneur et de l’Ordre du Mérite. Membre de l’Académie des Beaux-arts. Ce n’est pas rien !

Il n’était pas seulement un grand comédien mais aussi réalisateur et producteur de nombreuses œuvres de grande qualité destinées au cinéma et à la télévision ainsi que peut en témoigner sa fiche Wikipédia .
Il le valait bien. Paix à son âme.

Antoine Marquet

@ xc

En effet il n'a pas risqué sa peau pour son pays. Vieux militaire ayant risqué sa peau, je devrais applaudir votre commentaire "des deux mains"... mais le hic réside dans le fait que la Légion d'honneur n'a pas été créée que pour les militaires !
J'ai une grande admiration pour M. Bouquet que l'on dit extrêmement modeste. Il a néanmoins accepté d'être fait chevalier, puis officier, ensuite commandeur de la LH. Il a continué en acceptant la dignité de grand officier et enfin l'écharpe de grand'croix ! En matière d'hommages, dès lors que les textes réglementaires prévoient ce protocole il n'y a pas à s'en offusquer ! Mais il est vrai que parfois on se trompe. Ainsi Hubert Germain, le dernier compagnon de la Libération, a été nommé caporal-chef d'honneur de la Légion, alors qu'il y était lieutenant ! En voulant l'honorer on l'a, de facto, rétrogradé ! Étonnant non ?

Achille

Je ne trouve pas choquant que des personnalités du monde du spectacle, de la littérature, des sciences, des arts, des sports et même de la politique qui ont marqué leur époque par leur talent et parfois même par leur génie dans le domaine qui était le leur, bénéficient d’un hommage national.
Elles appartiennent à notre Histoire, au patrimoine national et font honneur à la France.
C’est une cérémonie qui ne dure que quelques heures, mais faire référence à l’excellence, à la créativité, à la volonté de se dépasser, n’est jamais inutile car cela donne des points de repères positifs pour tous les citoyens quel que soit leur niveau social.

Dans un monde où le respect est une notion qui tend à disparaître ça compte !
Bien sûr les soldats morts au combat et les citoyens qui ont péri dans des circonstances tragiques ont droit eux aussi à un hommage national.

Robert Marchenoir

J'aime l'idée de caroff d'un hommage à Michel Bouquet rendu sur une scène de théâtre. C'est ce qu'a choisi la famille de Jacques Higelin pour ses obsèques (et peut-être le chanteur lui-même, qui sait ?). Son cercueil a été porté sur la scène du Cirque d'hiver à Paris, avant d'être enterré au cimetière du Père-Lachaise.
_______

@ dominique | 28 avril 2022 à 14:54 (@ Robert Marchenoir | 28 avril 2022 à 07:38)
"Volontaire pour être le premier sur la liste ?"

Il fallait bien sûr qu'un âne se dévoue pour sortir cette perfidie. Puisque vous me posez la question, la réponse est non : je ne remplis certes pas les critères que j'ai fixés pour ma proposition. Mais tout autre que vous l'aurait compris.

Pierre Durand

@ sbriglia | 28 avril 2022 à 17:07
"Je rajouterai à votre Panthéon l’Aiglon et le Richard III du siècle passé, Pierre Vaneck et Michel Aumont."

Je connais l'Aiglon mais je ne l'ai jamais vu au théâtre ni à la télé. Richard III, je ne connais pas du tout.
Mais quand je lis la distribution de l'un - Pierre Vaneck, Jacques Dumesnil, François Maistre - et de l'autre - Louis Arbessier, Michel Aumont, François Chaumette, Michel Duchaussoy, Michel Etcheverry, Denise Gence, Ludmila Mikaël - on mesure la richesse de notre réservoir de talents à l'époque.
Je vais promptement réparer ces lacunes.

J'ai oublié de citer le Misanthrope. Au début des années 60 j'en ai vu une très bonne version (toujours en costumes d'époque) mais je n'arrive pas à en retrouver la trace sur le Web. C'était avant la version (très bonne aussi) avec Georges Descrières et Michel Duchaussoy.
Si vous trouver La Conversion d'Alceste de Courteline, lisez-là ou écoutez-la, c'est très bon.

J'ai vu au TNP de Jean Vilar dans les années 50 : le Cid, l'Avare, les Femmes savantes, l'Ecole des femmes, Les Fourberies de Scapin et Macbeth. Voyez comme cela m'a marqué puisque je m'en souviens aujourd'hui.

Tout cela pour dire qu'il n'y a aucune place pour Michel Bouquet dans cette liste de souvenirs. MB incarne une école de théâtre - je veux dire une manière de jouer - qui m'est étrangère. Je dirai la même chose pour le Festival d'Avignon. Dans ma déjà longue vie je n'y suis allé qu'une fois, alors que rien ne m'aurait empêché d'y aller plus souvent. À cette époque je faisais déjà la différence entre la Comédie-Française - "mon" théâtre - et le TNP qui se voulait plus "novateur". J'étais en herbe le réac que je suis aujourd'hui :-)

Si je vous disais pour terminer que je considère que le théâtre, c'est fini, c'est maintenant une branche morte.
Même quand ils reprennent nos grands classiques, je trouve que les metteurs en scène et les acteurs d'aujourd'hui ne sont pas bons. Ce n'est que mon sentiment. Il est sans doute injuste.

Pour moi, aujourd'hui, la créativité est dans les séries, anglaises (House of Cards, Downton Abbey, The Crown etc.), anglo-américaines (The Gilded Age) et américaines (Wire, Breaking Bad, The Sopranos etc.). On peut trouver mon propos iconoclaste, mais je le pense. Ce n'est pas un drame (!) si un genre est remplacé par un autre.

Aliocha

Merci, genau.
Me vient à l'esprit la voix grinçante d'un de ses compagnons austères de la vérité, Charles Dullin, de ceux qui savent à quelle discipline le serviteur de poète doit se plier, créant le silence par le style d'une voix travaillée, c'est à dire dépouillée de toute intention autre que son incarnation, pour donner à entendre le son signifiant de la parole :

"...
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
..."

https://gallica.bnf.fr/essentiels/fontaine/fables/animaux-malades-peste

Les morts vivent en nous, merci M. Bouquet.

Ellen

@ Michelle D-LEROY | 28 avril 2022 à 10:49

Bien vu et bien dit !


xc

"Michel Bouquet aurait-il voulu un hommage national ?" (PB)

Il n'a manifestement pas décliné un tel honneur par testament ou autre moyen.

sbriglia

« Les morts n'ont pas à faire les frais des jugements de valeur des vivants. Il n'appartiennent qu'à eux-mêmes, et, surtout, ne nous appartiennent plus.
Qu'on les laisse en paix. » (F68.10)

Le véritable tombeau des morts est la mémoire des vivants…
Que serait une civilisation digne de ce nom sans mémoire des aïeux ?


Ellen

Le plus bel hommage que l'on puisse rendre à une grande personnalité du cinéma que l'on a aimée, c'est de la porter dans son coeur.
Pour E. Macron tout est bon à prendre tant que la TV et les pages de "Une" parlent de lui.

Je sens qu'Achille va encore s'énerver.

sbriglia

Attention, cher hôte, à ne pas devenir le Jean-Edern Hallier de notre Président… il serait dommage de terminer dans un stupide accident de bicyclette…

Certes il n’est pas Malraux à son acmé aux obsèques de Jean Moulin mais cet hommage ne mérite pas une telle critique.

Et puis entendre Luchini évoquer ce monstre sacré n’a pas de prix.

————————————

@ Pierre Durand

Je rajouterai à votre Panthéon l’Aiglon et le Richard III du siècle passé, Pierre Vaneck et Michel Aumont.

caroff

Je dirais pour ma part que c'est une question de trop-plein et de lieu.

Trop-plein parce que la liste est longue de ceux qui vont bientôt nous quitter, artistes, scientifiques, littérateurs, philosophes: lesquels mériteront, décorés ou non, de subir l'hommage du réélu ?
Selon quels critères ?

Finalement, j'aurais apprécié que l'hommage à ce génial acteur fût tenu dans un grand théâtre, uniquement par ses amis et non par le Président... à moins que celui-ci ait voulu le ranger parmi ses pairs, lui ce comédien manqué ?

dominique

@ Robert Marchenoir | 28 avril 2022 à 07:38

Volontaire pour être le premier sur la liste ?

Pierre Durand

Je découvre l'entretien que vous a accordé Michel Bouquet.

Au début il récite les premiers vers de Britannicus.

Pour résumer : Agrippine, la mère de Néron, a fait de lui l'empereur des Romains. Néron accepte de moins en moins la tutelle de sa mère. Depuis plusieurs jours elle demande sans succès à être reçue. Albine s'inquiète pour sa maîtresse.

Albine
Quoi ? tandis que Néron s'abandonne au sommeil,
Faut-il que vous veniez attendre son réveil ?
Qu'errant dans le palais sans suite et sans escorte,
La mère de César veille seule à sa porte ?
Madame, retournez dans votre appartement.

Agrippine
Albine, il ne faut pas s'éloigner un moment.
Je veux l'attendre ici. Les chagrins qu'il me cause
M'occuperont assez tout le temps qu'il repose.
Tout ce que j'ai prédit n'est que trop assuré :
Contre Britannicus Néron s'est déclaré.
L'impatient Néron cesse de se contraindre ;
Las de se faire aimer, il veut se faire...???
--------fin de citation-----

Se faire quoi, à votre avis?
Agrippine vient se plaindre
mais Néron - le monstre naissant - veut se faire ???
CRAINDRE.

Michel Bouquet a commis un lapsus : il dit "plaindre", contre le sens de la pièce. On en comprend l'origine, Agrippine, elle, vient pour se plaindre.

Las de se faire aimer, il veut se faire craindre.
Britannicus le gêne, Albine, et chaque jour
Je sens que je deviens importune à mon tour
....

MB, quand il évoque Racine dans cet entretien, s'incline devant son mystère insondable. C'est un excès de modestie. Racine est limpide et à la portée de tous. Il n'a jamais cultivé la complexité. Il a écrit tout son théâtre avec 1 200 mots sur les 25 000 et plus qu'il avait à sa disposition (et même beaucoup plus encore si l'on inclut le vocabulaire des techniques).

genau

Molière et ses restes présumés, vaguement honorés par les démagogues de la République, puis oubliés, Mozart jeté en terre commune. Et Monsieur Bouquet partant pour l'éternité entouré de gardes, de militaires, de casquettes et de gens qu'on doit voir aux obsèques de l'"immense acteur", du "génie" des planches.
C'est bien, ça motive le jeune et fringant président de la République qui fait son possible pour réunir autour d'icônes. Réunir qui ? Les courtisans, les fonctionnaires "de haut rang", quelques militaires sans combat en cours, enfin, la France quoi, crébonsoir ! Le peuple uni dont on célèbre un des siens.

M. Macron était un passionné de théâtre, jeune. Il y a eu même son Armande, quoi de plus naturel qu'il honore un modèle de la discipline en y limitant sa déférence. On aurait pu faire de même pour Louis Jouvet, pharmacien de son état et créateur de génie qui, comme Molière, mourut au théâtre en répétant Ondine.

Lui et M. Bouquet eurent des vies exemptes des niaiseries des acteurs people. L'un et l'autre ont bâti quelque chose. L'un et l'autre avaient des caractères qui ne les destinait pas à l'adulation idiote. J'ose espérer que M. Macron avait aussi cela dans la tête et non pas la frivolité qu'on lui prête.

F68.10

En toute franchise, les obsèques nationales et les hommages nationaux n'ont pas ma faveur. Comme si les morts appartenaient aux vivants...

Les morts n'ont pas à faire les frais des jugements de valeur des vivants. Il n'appartiennent qu'à eux-mêmes, et, surtout, ne nous appartiennent plus.

Qu'on les laisse en paix.

bernard

La victoire l'obligerait, lui, mais évidemment la défaite ne les obligent pas, eux (ou comment faire feu de tout bois contre Emmanuel Macron).
Quelle mesquinerie !

- Simone Veil, le 5 juillet 2017
- Jean d’Ormesson, le 8 décembre 2017
- Claude Lanzmann, le 12 juillet 2018
- Charles Aznavour, le 5 octobre 2018
- Arnaud Beltrame, le 28 mars 2018
- Treize soldats français: Julien Carette, Romain Salles de Saint-Paul, Benjamin Gireud, Clément Frison-Roche, Nicolas Mégard, Romain Chomel de Jarnieu, Alex Morisse, Pierre Bockel, Jérémy Leusie, Antoine Serre, Valentin Duval, Alexandre Protin et Andreï Jouk, le 2 décembre 2019 
- Jean Daniel, le 28 février 2020
- Kévin Clément et Dmytro Martynyouk, le 7 mai 2020
- Tojohasina Razafintsalama, le 27 juillet 2020
- Samuel Paty, le 21 octobre 2020
- Daniel Cordier, le 26 novembre 2020
- Issakhanian, le 4 janvier 2021 : le brigadier-chef Tanerii Mauri, le chasseur de 1ère classe Quentin Pauchet et le chasseur de 1ère classe Dorian Issakhanian
- Jean-Paul Belmondo, le 9 septembre 2021
- Michel Bouquet avril 2022

xc

@ Antoine MARQUET | 28 avril 2022 à 01:56

Vous avez raison. Le problème n'est pas l'hommage national, mais l'attribution de la Légion d'honneur à quelqu'un qui n'a pas risqué sa peau pour notre pays.

Louis

Il aurait j'imagine préféré un hommage plus conforme à sa situation par exemple la Comédie-Française sous fond de mise en scène de décès imaginaire afin que sa mémoire perdure éternellement en ce haut lieu de notre culture.

Michelle D-LEROY

À force d'hommages aux Invalides, de distribution de Légion d'honneur, de panthéonisations (parfois avec des cercueils vides), on banalise tout et de ce fait on dénature l'honneur rendu.

Michel Bouquet était un grand acteur, un homme de théâtre auquel je rend hommage et que je respecte énormément. Mais pourquoi lui et pas tant d'autres qui pouvaient mériter aussi les honneurs de la Nation.

À trop vouloir en faire et à mettre en scène notre Président, tout devient fade et insignifiant.
Mais il faut bien occuper l'espace par des pacotilles et du tape-à-l'oeil puisque l'essentiel, le consistant est délaissé.

Giuseppe

"Michel Bouquet aurait-il voulu un hommage national ?" (PB)

Et puis il adore ça le Président.

Lonicera

Que ce soient Michel Bouquet ou Jean-Pierre Dugenoux, ces hommages ne servent qu'à magnifier notre Guide suprême. Lui seul, du haut de son Olympe, décrète qui sera digne d'une cérémonie aux Invalides.
Il est quand même curieux de constater que cet honneur est le plus souvent réservé à des comédiens. Pourquoi ? Est-ce parce que Narcisse 1er se sent plus d'affinités avec les saltimbanques qu'avec les militaires ?
Quel sera le (la) prochain élu(e) ? Delon, Deneuve, Mimie Mathy ?

Exilé

Comment peut-on encore parler d'hommage national dans un pays où, selon un usage désormais rendu obligatoire par la classe politico-médiatique et ses satellites, le sport favori consiste à traiter comme du poisson pourri quiconque ne donne pas des gages de panurgisme vis-à-vis de la pensée conforme ?

Bill Noir

Le Palais de Justice et le 36 Quai des Orfèvres se disputent sur le Pont Neuf. Le Théâtre de Macron II commence sous les meilleurs auspices.

Achille

« Tout ce que je sais est que Michel Bouquet, sans vanité, a été célébré comme s'il l'était. Gardons-le en nous, chacun à notre manière. Ç'aurait été bien mieux dans l'affliction et le respect ! » (PB)

Dans la mesure où J-P Belmondo a eu, lui aussi, ce genre d’hommage national pour des raisons purement conventionnelles, essentiellement dues à sa distinction de grand officier de la Légion d’honneur, je ne vois pas pourquoi Michel Bouquet, grand-croix de la Légion d'honneur, n’y aurait pas prétendu. Ceci même si les deux illustres comédiens ne jouaient pas dans le même registre.

L’hommage qui a été rendu à Michel Bouquet était parfaitement justifié et n’a en rien affecté le respect qui état dû à ce grand comédien, quand bien même il n'était pas demandeur de ce genre d'hommage.
Il est temps d’arrêter avec ce genre de critiques mesquines essentiellement dues à un anti-macronisme qui confine à l'obsession.

Tipaza

@ Antoine MARQUET | 28 avril 2022 à 01:56
"il se trouve que monsieur Michel Bouquet était Grand'Croix de la Légion d'honneur !"

J'aurai la cruauté de rappeler l'interview fameuse donnée par Jean d'Ormesson lorsqu'il fut élevé à cette même dignité par François Hollande.

Voici quelques extraits du Figaro du 26/11/2014 :

« Si c'est un grand plaisir d'être reconnu par ses amis, c'est peut-être encore plus flatteur d'être reconnu par ses adversaires », s'est réjoui grand prince Jean d'Ormesson, au micro d'Yves Calvi, ce mercredi matin sur RTL.
.../...
Je lui suis très reconnaissant, ajoute-t-il avec humour.
Et Yves Calvi, néanmoins d'insister: c'est François Hollande qui vous remet cette décoration, celui dont vous dites « Il n'est pas homme d'État, j'ai peur de mourir pendant son quinquennat et la pensée que Hollande puisse me rendre hommage me terrifie »…
L'écrivain ne se démonte pas:
« Quand j'ai dit qu'il n'était pas un homme d'État, c'est vrai je l'ai écrit. L'autre formule, est une formule trouvée sur Internet. (…) On me fait dire des choses que je n'ai pas dites. C'est drôle. » (fin de citation)

Jean d'O. avec finesse esquive la dernière formule dont les mauvais esprits, et j'en suis, pensent qu'elle fut exprimée, au moins en privé.

Évidemment, j'ignore la position de Michel Bouquet, superbe acteur, faut-il le dire ?

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@ Robert Marchenoir | 28 avril 2022 à 07:38
"Une fois par mois, mettons, un défunt sélectionné pour ses mérites(...)ferait l'objet d'obsèques nationales mettant sa vie en valeur."

Tout en vous souhaitant une très longue vie, j'ai déjà rédigé votre hommage :

"Il voyait clair malgré un environnement défavorable" ;-)

Denis Monod-Broca

Dans La Croix, le 6/1/21, père Étienne Grieu, jésuite, dit ceci : « En Matthieu 23, 29-31, Jésus dit aux pharisiens : « Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous construisez les tombeaux des prophètes et que vous décorez les tombes des justes, et vous dites: “Si nous avions vécu à l’époque de nos ancêtres, nous ne nous serions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes.” Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les descendants de ceux qui ont tué les prophètes. » En fait, Jésus pointe dans le souci que nous avons des morts quelque chose qui n’est pas très juste, comme une manière parfois de nous dédouaner de ce que nous avons à vivre avec les vivants. »

On ne peut pas dire mieux. Cette réhabilitation macronienne du culte des morts est une façon de se dédouaner, de gommer tout ce qui ne tourne pas rond, de se rassurer...

Pierre Durand

"L'hommage national rendu à Michel Bouquet ce 27 avril a pu sembler normal à beaucoup de Français." (PB)

À moi, pas du tout.

Je n'ai regardé aucune image (je suppose que la cérémonie a été télévisée). Hier soir j'ai ouvert la radio et Macron bavassait, toujours aussi mal, sur MB. J'ai fermé les oreilles en attendant que ça passe. Il est clair que je n'étais pas demandeur.
Je ne les ai pas fermées suffisamment car j'ai entendu qu'il y avait un hommage "militaire". Pour un artiste ! Le délire. Je n'ai pas pu m'empêcher de m'exclamer, comme d'autres avant moi : ça c'est le bouquet ! Je suppose qu'il a la Légion d'honneur, comme tant d'autres, ce qui est, pour moi, un autre délire.

MB m'était indifférent.
Je suis un fan de théâtre, du théâtre classique et romantique, pas du théâtre plus récent, et avec les enregistrements des acteurs des années 60-70 j'ai largement de quoi me satisfaire : Fernand Ledoux dans Tartuffe, Gérard Philipe dans le Cid, Marie Bell dans Phèdre, Daniel Ivernel en Néron dans Britannicus, Daniel Sorano en Cyrano, etc. J'ai regardé quelques enregistrements de MB comédien de théâtre (classique ou plus récent) ou de cinéma, sans voir ce qu'il apportait d'intéressant pour moi.

Je concède volontiers qu'il y a pire que lui : ce qu'est devenue la Comédie-Française est pour moi une catastrophe.

Quel souvenir garderai-je de MB ? Je dois vraiment me creuser la tête. Ah oui, un mari trompé assassin chez Chabrol, un de plus...
Le Promeneur du Champ-de-Mars ? Celui-là je me le suis farci en vrai et les autres comédiens peuvent repasser.

Sur la récupération des artistes par Macron vous avez tout dit.

Robert Marchenoir

Je propose que l'État organise régulièrement un hommage à un Français inconnu. Une fois par mois, mettons, un défunt sélectionné pour ses mérites (mais dépourvu de toute notoriété) ferait l'objet d'obsèques nationales mettant sa vie en valeur.

Pas aux Invalides, bien sûr. On choisirait un cadre plus modeste. La cérémonie se tiendrait à une retenue de bon aloi.

Ou alors, un journal, une chaîne de télévision, un blog respecté pourraient s'en charger. Le genre de la nécrologie est bien codifié ; on connaît son intérêt. Un comité de personnalités se chargerait de trier parmi les propositions des familles. On se garderait de donner à la sélection un tour politique.

Aliocha

Symétriquement, Michel Bouquet n'aurait pas plus supporté qu'il soit utilisé pour dénigrer toute entreprise présidentielle par les contempteurs de la haine de soi, cette meute aux abois qui continuera jusqu'à la plus fine division à nier sa défaite, et ce faisant nier l'artiste disparu qui pourtant indiquait les voies supérieures du service des poètes, pour mieux s'en servir à des fins de reconquête vengeresse.

Comme si le peuple, niant celui qu'il vient d'élire, niait immédiatement le signe qu'il émit, pour satisfaire à la première occasion sa soif d'exclusion, et recommencer éternellement la débandade des plus sinistres défaites, mimant exactement ce qu'il dénonce et indiquant ainsi à quelle pathologie il est soumis, et à quel traitement il va devoir souscrire au risque sinon de disparaître au même titre que celui qu'il crucifie.

Joyeuses Pâques au président et bon courage pour le chemin de croix, puisque même les magistrats cèdent et rabaissent l’État aux insultes des crachats.

Antoine MARQUET

@ Philippe Bilger

On ne peut pas demander l'avis du mort... mais comme j'ai eu l'occasion de l'écrire déjà ici, tout dignitaire de la Légion d'honneur a droit à l'hommage national aux Invalides ! Or, il se trouve que monsieur Michel Bouquet était Grand'Croix de la Légion d'honneur !

Claude Luçon

Pourquoi cet hommage national ?
Pourquoi les trois chefs d'état-major, tous ces soldats et marins au garde-à-vous, cette cérémonie était plus en l'honneur de la réélection d'Emmanuel Macron que de Michel Bouquet !
Sa simplicité était sa grande qualité pourquoi ne pas l'avoir respectée ?
Sa place était plus chez Molière qu'au milieu de soldats en armes !

Vamonos

Un hommage national pour Michel, c’est vraiment le bouquet ! Il avait pourtant bien dit et répété ce qu’il pensait des flatteurs et des flagorneries.
Je garderai l’image d’un monsieur habillé en costume bleu dans une coupe des années 1970.
Et puis il nous reste l’entretien sur la chaîne de M. Bilger.

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