Nicolas Sarkozy (NS) a été sifflé à deux reprises lors du meeting de Valérie Pécresse (VP) le 3 avril au parc des expositions à la porte de Versailles. La candidate, politiquement et techniquement avec un verbe infiniment plus maîtrisé, a fait oublier le fiasco du Zénith.
Nicolas Sarkozy - une première pour lui - a été hué et c'était tout à fait normal. L'étonnant est que cette hostilité ne se soit pas manifestée plus tôt tant le sadisme de l'ancien président a été odieux à l'égard de la candidate de son camp.
Il aurait, paraît-il, d'abord jugé dérisoires ces sifflets "qui n'entament en rien... sa reconnaissance pour ceux qui l'ont toujours soutenu" (Le Figaro). Ensuite, devant un cercle restreint, il aurait été pris "d'une colère froide", scandalisé que son parti ait pu le traiter ainsi (Valeurs actuelles).
Pourtant le parti LR ainsi que la candidate victorieuse au Congrès, sont profondément masochistes puisqu'ils ont éprouvé le besoin de rendre des hommages indus à Nicolas Sarkozy pour lui faire oublier l'affront de ces manifestations hostiles. C'est un comble alors que, si on sentait le risque de coups fourrés, on n'osait pas penser qu'il pousserait la provocation jusqu'à obstinément se taire publiquement, tout en la dénigrant en privé.
Valérie Pécresse a commis une double faute. D'abord, elle a trop parlé de Jacques Chirac. C'était inutile compte tenu de la passivité majestueuse de celui-ci dans ses dernières années de pouvoir. Il s'appliquait à l'évidence à lui-même le principe de précaution : il ne bougeait pas, il ne bougeait rien.
Mais la seconde était impardonnable : elle n'a pas assez flatté Nicolas Sarkozy, elle ne lui a pas assez baisé les babouches. Avant d'être un homme d'Etat, NS est un homme, avec sa vanité, ses humeurs, ses susceptibilités et ses exigences personnelles. D'abord le culte de soi, et que personne n'oublie ce caractère prioritaire, il convient de le favoriser le plus possible !
VP a manqué de discernement en supposant que les convictions, la fidélité au camp et à la cause, le refus d'être assimilé si peu que ce soit aux transfuges de dernière extrémité, à ces personnalités de droite inventant un Macron pour les besoins de leur futur, seraient décisifs et auraient pour conséquence un soutien explicite en sa faveur.
Même en jugeant moindre l'influence de NS, une telle prise de position aurait eu cependant du poids.
VP n'a pas été assez attentive, par ailleurs, au fait que de l'autre côté il y avait un Président d'une habileté diabolique qui a su jouer de toutes les gammes de sa séduction et de ses flatteries pour donner à NS l'impression qu'il aurait toujours un rôle capital à jouer. Comme elle était apparemment républicaine, cette connivence entre l'ancien et le nouveau, le passé et le présent, mais pourtant dévastatrice pour la stratégie de LR, sans compter l'inféodation de Christian Jacob à NS !
Au regard de ces psychologies, VP était perdue. Paradoxalement, elle aurait pu tenter une attitude de révolte voire de provocation, en rappelant NS à l'honnêteté politique.
Voir un Renaud Muselier donner des leçons de fidélité à LR à la suite des sifflets contre NS serait franchement comique si ce n'était pas saumâtre !
Facile de deviner de quoi l'avenir sera fait, si on veut bien suivre les abstentions cousues de fil blanc de NS !
Mais avant, peut-être faudrait-il accepter de questionner l'aura de celui-ci au sein de la droite républicaine. Interrogation d'autant plus légitime que certains, à la suite des récentes palinodies, n'ont pas hésité à soutenir qu'il conviendrait de passer à autre chose, sans Sarkozy...
L'inventaire sarkozyste est vite fait. D'abord, un jeune homme de droite avec du talent et de l'ambition. Un bon maire de Neuilly mais qui aurait pu échouer dans la gestion de cette ville ? Un ministre actif et compétent, notamment pour son premier mandat à la place Beauvau. Une passion du pouvoir l'ayant conduit à trahir Jacques Chirac au profit d'Edouard Balladur comme celui-ci avait trahi Valéry Giscard d'Estaing pour François Mitterrand. Une obsession présidentielle étant parvenue à se réaliser en 2007 après une campagne éblouissante, jamais égalée depuis, suivie par un mandat excité, volontariste, guère exemplaire. À la fois faisant honte aux citoyens par certaines de ses attitudes mais incroyablement efficace sur le plan européen et la gestion des crises. Un quinquennat décevant mais qui par comparaison mériterait d'être revisité.
Son rôle négatif, ensuite, dans la reconstruction de de la droite, son refus d'être si peu que ce soit mis en cause. La multitude de ses "casseroles" judiciaires, sa haine contre-productive des magistrats. Sa défaite cinglante à la primaire de la droite et du centre. Son envie de continuer à peser, avec une fausse absence et une présence influente. Avec Christian Jacob, spéculant trop longtemps sur un impossible François Baroin.
Puis Valérie Pécresse et l'abandon de celle-ci. Et Emmanuel Macron roué et flatteur toujours dans son paysage.
Ce n'est pas que cet inventaire de la carrière de Nicolas Sarkozy soit globalement négatif mais il n'est pas éblouissant au point de justifier l'enthousiasme qu'il a suscité au sein de son parti. Notamment pour ce qu'il a fait advenir de la droite républicaine qui étrangement s'entiche de "parrains" qui l'ont fait perdre plutôt que de personnalités qui n'ont démérité ni sur le plan de la morale ni sur celui de l'action politique.
Il est clair que NS, spéculant sur un second tour opposant le président sortant à Marine Le Pen, pourra, de manière "républicaine", inciter les électeurs à voter en faveur d'Emmanuel Macron en espérant pouvoir jouer un rôle influent lors de la préparation des élections législatives, du choix des circonscriptions et peut-être de la désignation du futur Premier ministre.
Il ne serait pas non plus inconcevable, en poursuivant le processus de sa désaffection à l'égard de son parti qui n'a cessé de l'adorer sans jamais le brûler, qu'il aille plus loin en mettant la main dans l'éclatement de LR et en en embrigadant une partie au service du Président.
Que j'invente ou non cet avenir, dans tous les cas les manoeuvres, la désertion de NS n'auront de sens que si le président sortant est réélu.
S'il ne l'est pas, il aura trahi VP et joué d'une proximité délétère avec Emmanuel Macron pour rien.
L'identité ne peut plus en France se définir contre un ennemi, réalité profonde et très chrétienne du pays, comme si son fondement anthropologique apparaissait malgré lui et, après les désastres mondiaux que sa négation a entraînés, l'amènent naturellement à inventer la politique européenne fondée sur la réconciliation qui, seule, saura garantir la survie de la nation.
Si nous ne savons pas protéger cela, et nous n'y sommes pas prêts, nous disparaîtrons, et avec nous la possibilité pour le monde de choisir librement sa survie, retournant aux cycles éternels des vengeances, seule solution que savent proposer les tyrans.
il s'agit d'accomplir notre révolution, qui déjà est universelle.
Rédigé par : Aliocha | 10 avril 2022 à 09:40
@ Serge HIREL | 08 avril 2022 à 17:07
« Et, par pitié, qu’on cesse de qualifier d’« extrême droite » des partis, des dirigeants, des militants et des électeurs qui sont tout simplement de « droite »... et fiers de l’être. »
Il faut excuser ce cher Patrice, il a mené une vie difficile cerné par des collègues qui, quand ils n'étaient pas libertaires étaient staliniens ou trotskistes, ce qui fait que nous avons le plaisir de bénéficier sur ce blog de la présence d'un homme de droite - ou du moins fidèle à ce flacon qui contient actuellement une piquette insipide au lieu d'un nectar de franche droite - qui répercute les pires poncifs de la gauche extrémiste, dont ceux forgés dans les années 80 par les socialo-communistes, comme l'invention d'une France « raciste », avec comme corollaire la mise en place d'une véritable inquisition dite antiraciste qui s'applique à trouver du racisme partout y compris là où il n'y en a pas.
Nous savons que tout cela n'était qu'un écran de fumée pour d'une part masquer les turpitudes de la gauche et ses méfaits commis en France ou ailleurs dans le monde et d'autre part pour faire peser sur la vraie droite un sceau d’infamie qu'elle ne mérite en rien.
Quant à l'amalgame extrême droite ou prétendue telle égale racisme, il relève d'une certaine méconnaissance de l'histoire.
Mais comment faire comprendre cela à nos compatriotes voire à ceux qui devraient être les plus intelligents d'entre eux ?
Rédigé par : Exilé | 09 avril 2022 à 20:37
Je ne voudrais pas dramatiser mais quand on regarde cette photo on se dit que ce n'est pas la franche camaraderie entre ces deux-là. :)
Rédigé par : Achille | 09 avril 2022 à 20:31
@ Ninive 09/04/22 11:06
Passons sur l'interprétation biaisée que vous donnez de mon commentaire.
Quant à être grenouille, j'ai le sentiment, à lire billets et commentaires, d'être alors, selon vos critères, avec quelques bonnes compagnies sur ce blog.
Rédigé par : Michel Deluré | 09 avril 2022 à 16:09
Je confirme : VP est masochiste…
Dossier Bourdin clôturé pour prescription.
Merci Valérie, de l’avoir cloué publiquement au pilori.
Perdre des voix de cette façon c’est, effectivement, du masochisme.
On aurait pu écrire de la bêtise… restons dans les traces du billet de notre hôte.
Rédigé par : sbriglia | 09 avril 2022 à 15:10
@ Aliocha
« On attend avec gourmandise les priorités de Marcel P. »
Quelle est la thématique de fond des questions d'éducation, de système social et de sécurité ?
Lorsqu'on parle des problèmes de l'Education nationale, de quel contexte parlons-nous ? Des écoles de Neuilly-sur-Seine ? Non. Des classes où la majorité des élèves sont d'origine ou de nationalité extra-européenne et de parents principalement illettrés, voire analphabètes, où l'Islam est ultramajoritaire et où la norme est l'antisémitisme et le sexisme le plus primitif.
Lorsqu'on parle des problèmes du système social, de quel contexte parlons-nous ? Des secteurs où la majorité de la jeunesse est officiellement sans emploi et sans qualification, et réellement où le luxe existe mais directement lié aux économies parallèles, principalement de trafics.
Lorsqu'on parle des problèmes de sécurité, de quel contexte parlons-nous ? Du terrorisme islamique ou des rapports « police-population » qui sont en fait d'autant plus mauvais que par « population » on parle de gens avec un casier judiciaire, lorsqu'ils ne sont pas immédiatement en train de commettre un délit.
Aucun pays n'est parfait. Mais les priorités françaises sont claires. La sécurité et l'éducation sont les conditions minimales qui marquent l'état de développement d'un pays. La France se tiers-mondise parce qu'elle importe massivement le tiers-monde. Les problématiques de pays du tiers-monde deviennent son actualité.
La haine anti-israélienne et anti-américaine propre des pays sous-développés revanchards, parce que ça fait trop longtemps qu'une partie de leurs élites maintiennent ces pays dans la crasse et l'ignorance en dépit de richesses matérielles identifiables et exploitables, devient courante en France. On accueille et on fait venir massivement des populations qui prétendent que leur échec socio-économique serait le fruit de notre action - alors que l'idée même de colonisation, idée de gauche par essence, naissait déjà du constat de leur échec socio-économique.
Ces peuples prennent encore les femmes pour des animaux de compagnie, pratiquent un racisme que Gobineau ne renierait pas, mais comme on ose les décrire comme victimes par nature, on nous fait croire qu'il faudrait inclure ces régressions primitives dans une identité nationale nouvelle.
Niveau de sécurité et d'éducation, la France devient objectivement à la traîne en Europe et dans le monde, ce qu'on ne dissimule que par l'excellence des secteurs où nos élites et élus envoient leurs gamins.
Chaque année un peu plus, la France efface et détruit son capital culturel et social, régresse.
Il n'y a que les Français et les Allemands qui ne s'en rendent pas compte. La France devient un véritable épouvantail, parfaitement identifié par Poutine qui joue avec en nous envoyant encore plus de clandestins ingérables et en assurant la promotion des ingérables déjà sur place type comité Adama Traoré, Taha Bouhafs, etc.
Vous voulez de la priorité ? En voici. Tout le reste, c'est du folklore, sauf si on admet qu'il n'existe plus de France.
Un second tour Marine Le Pen / Emmanuel Macron serait dramatique pour la France. Si tous deux s'entendent pour insulter les pays européens qui ont préservé leur identité, parce que eux en connaissent le prix et la valeur, l'une en reprenant la propagande de l'ennemi objectif russe, l'autre en reprenant les termes de cette même propagande, chacun pour des raisons propres, le tri sera fait selon des critères objectifs de priorités immédiates, sans se faire d'illusion sur le long terme.
Rédigé par : Marcel P | 09 avril 2022 à 14:58
Un peu hors du sujet Pécresse-Sarkozy... mais ayant toute sa place dans la critique de cette campagne électorale qui s’achève... et des précédentes.
Vendredi en début d’après-midi, j’ai zappé CNews, exaspéré par les propos de notre hôte et ceux des autres invités de « La belle équipe ». Plus exactement par leurs non-dits. Un seul, par inadvertance, a bravé l’interdit. Il s’en est aussitôt excusé. « Macron », a-t-il dit, citant ainsi le nom d’un candidat... qu’il exècre.
La loi est la loi : durant les quinze jours qui précédent le scrutin présidentiel, les médias audiovisuels ont obligation de respecter strictement l’égalité absolue des temps de parole des candidats, les propos les désignant entrant dans ce décompte. Bref, prononcer le nom de tel ou tel, c’est le soutenir ou le combattre.
Ce qui conduit les « horlogers » de l’Arcom (ex-CSA) à ajouter ici deux secondes pour l’un, à soustraire là trois secondes pour l’autre... Et ceci, chaîne par chaîne, station par station, qu’il s’agisse de la louange d’un militant, d’une méchanceté d’un adversaire ou du commentaire d’un journaliste ou d’un expert... Pour éviter ces calculs d’apothicaire, CNews, comme la plupart des médias audiovisuels, s’est donné une règle : ne plus appeler les candidats par leur nom ou un terme permettant de les identifier facilement... Bonjour les périphrases emberlificotées... qui m’exaspèrent.
Aucune autre démocratie que la nôtre n’est dotée d’un même carcan, qui ruine le débat, en tout cas le rend abscons pour tous les auditeurs qui, faute de ne pas suivre de près les péripéties de la campagne, ne possèdent pas les codes permettant de décrypter de « qui qu’on cause » et de « quoi qu’on parle ».
Aucune autre démocratie n’offre au candidat à 1 % dans les sondages la même exposition audiovisuelle que son concurrent à 10, 16, 23 ou 26 %. Il est même permis de considérer cette règle comme une manipulation tendant à fausser le résultat du scrutin. Soyons clair : sans celle-ci, Dupont-Aignan atteindrait-il 3 % ? 3 % qu’il picore sur les scores de Le Pen et de Zemmour...
Aucune autre démocratie ne partage les sources d’information des électeurs en deux catégories : l’audiovisuel, d’une part, qui doit les abreuver d’une même quantité de temps de parole pour chaque candidat, et tous les autres médias, d’autre part, qui bénéficient d’une totale liberté. La presse écrite d’abord, depuis toujours, mais aussi les nouveaux médias : réseaux sociaux, blogs communautaires et sites d’infos exclusivement disponibles sur Internet. Trois médias qui ont en commun un goût parfois prononcé pour l’info non vérifiée, voire bidon...
Cette loi, révisée et renforcée en 2016 par la majorité de gauche de l’époque, qui contraint les seuls médias audiovisuels, ne serait-elle pas une belle entorse à la liberté d’expression, si chère au pays des droits de l’homme et, en particulier aux bien-pensants ? Ne serait-elle pas aussi une faille dans la sacro-sainte obligation de l’égalité en matière de concurrence ? Le Figaro a publié ce samedi matin, veille du scrutin, un article vantant les mérites de Valérie Pécresse. Aucune radio, aucune chaîne TV ne peuvent le citer, encore moins diffuser un appel au soutien de tel ou tel candidat...
Dans un monde où la libre communication est le signe le plus fort de la qualité d’une démocratie, l’Etat français se doit de modifier cette loi totalement dépassée par les progrès techniques qui permettent l’instantanéité de la riposte d’un candidat à l’agression d’un autre, l’abondance des moyens de s’informer, qui rend facile l’exercice du sens critique, et l’intervention dans le débat de n’importe quel quidam qui souhaite y apporter sa pierre. Un cadre est nécessaire, mais certainement plus ce joug d’un autre âge.
Dans cette affaire, la parole est aux politiques, mais pas que... Les médias eux-mêmes doivent se rebeller au nom de leur liberté. Que se serait-il passé si, d’un commun accord, chaînes TV et radios, depuis quinze jours, ne s’étaient pas soumises à cet étau, si leurs journalistes avaient exercé pleinement leur métier au lieu d’admettre le contrôle de leurs paroles, donc du contenu éditorial ? L’Arcom aurait-elle osé faire pleuvoir lettres d’avertissement, mises en demeure, amendes et interdictions d’émettre ? Au risque d’être désavouée par tous les électeurs.
Rédigé par : Serge HIREL | 09 avril 2022 à 14:00
@ Pierre Durand | 09 avril 2022 à 08:54
Nous avons les mêmes lectures en ce samedi matin. Autre article fort instructif en double page : "En Russie, l’union sacrée derrière Vladimir Poutine".
Une analyse de fond qui explique pourquoi actuellement monsieur Poutine bénéficie d'un soutien de 80 % des Russes.
On voit au pouvoir en Russie un autocrate psychiatriquement réellement paranoïaque avec une opinion héritière des constantes russes. Toutes proportions gardées, on se retrouve dans une situation qui rappelle celle de l'Allemagne de 1933 à 1938.
L'armée russe se comporte comme l'armée soviétique face aux Allemands en 1944-45. La "nazification" du peuple ukrainien par le pouvoir russe permet de placer la Russie dans le camp du Bien, exacte symétrie du camp occidental considéré comme dégénéré par monsieur Poutine, et explique le bombardement des populations civiles sans aucun problème de conscience morale.
Chez nous Occidentaux, les médias n'insistent que sur l'émotion publique, certes légitimement suscitée par les effets de ces bombardements, mais l'analyse du fond du problème révélé par la guerre de la Russie contre son voisin ukrainien est loin d'être la préoccupation médiatique.
Rédigé par : Robert | 09 avril 2022 à 12:10
@ Ninive | 09 avril 2022 à 11:06
Eh, on se calme un peu ; Jean-Luc, sors de ce corps.
Michel Deluré donne son point de vue et ses regrets.
Il commente toujours avec beaucoup de hauteur et de justesse en respectant systématiquement ses interlocuteurs ou les contributeurs de ce blog, et donne des éclairages au débat tant dans la forme que dans le fond. Vous devriez essayer de vous en inspirer. Ce n'est pas lui le responsable de la situation des LR...
Rédigé par : stephane | 09 avril 2022 à 11:44
On attend avec gourmandise les priorités de Marcel P.
Rédigé par : Aliocha | 09 avril 2022 à 11:25
@ Michel Deluré | 09 avril 2022 à 10:21
Je suis bien d'accord avec vous que Valérie Pécresse a des qualités.
J'ai salué son courage de revenir chez LR, de se présenter au congrès quand tant chez les commentateurs pensaient qu'en dehors de Xavier Bertrand, point de salut pour la droite.
Je pensais que Pécresse ne se présenterait pas pour justement laisser se planter et se faire se planter Xavier Bertrand.
À sa victoire du congrès, Valérie Pécresse était une bonne candidate.
J'ai regretté les errements de Michel Barnier qui m'a très clairement déçu, mais en forme, ça aurait été le candidat le plus rassembleur, de Morano à Bertrand.
Philippe Juvin m'avait fait très bonne impression. Si on analyse, c'est lui qui avait le meilleur programme.
Ces candidats battus ont été loyaux envers la candidate élue, mais cela n'a pas suffi, puisque comme avait dit une journaliste "Sarkozy c'est un peuplier, en dessous de lui rien ne pousse".
Je crois que des hauts (ir)responsables de LR ont laissé revenir Pécresse et Bertrand dans le parti, sachant ou croyant que 2022 était plié.
Les très bon sondages de VP après sa victoire et l'adhésion de déçus de Macron qui se disaient "pourquoi pas" ont mobilisé son propre camp contre elle. Elle a ensuite creusé sa propre sépulture, tombant dans le même piège que les journalistes avaient tendu à François-Xavier Bellamy pour les Européennes où ils n'ont eu de cesse de le ramener au débat sur la PMA, GPA. Avec VP c'était Sarkozy. Avait-elle peur de déplaire, peur de Robert Bourgi ?
Si à la question qui lui était périodiquement posée "Vous attendez le soutien de Nicolas Sarkozy ?", au lieu de répondre fébrilement "Je l'espère", au lieu de courir après et de s'essouffler, elle aurait répondu "Ecoutez, Nicolas Sarkozy semble assez proche d'Emmanuel Macron, on les voit souvent ensemble, il fera ce qu'il voudra, mais je vous rappelle que c'est moi qui suis candidate et pas lui... chacun est libre, on est en démocratie...", je pense que beaucoup d'électeurs auraient adhéré, moi dans les premiers, après les fidèles de ce blog. Hélas...
Rédigé par : stephane | 09 avril 2022 à 11:20
@ Vamonos
Valérie Pécresse a besoin de voix à gauche après avoir rejeté les voix à droite qui allaient avec Eric Zemmour ?
L'avenir de la droite passe par leur racolage ? Drôle de stratégie.
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@ Claude Luçon
Si vous vous entreprenez à donner un cours d'histoire, commencez par vous abstenir des proclamations sur le présent, telles que Mateusz Morawiecki qui tenterait d'interférer dans la présidentielle française en faveur de Marine Le Pen. Ce n'est pas un fait historique.
Ce propos n'a de sens que dans l'esprit d'un Français qui croit que le spectre politique des autres pays a un vague rapport avec la France.
Ceux qui connaissent vaguement la Pologne savent que le pouvoir actuellement en place devrait plutôt être considéré comme de gauche à bien des égards. Si des ignares y voient de l'extrême droite, c'est parce qu'ils considèrent que le sentiment national fort est d'extrême droite ; or le sentiment national fort est une constante parmi la population polonaise toutes tendances confondues. La véritable question est plutôt comment les Français prétendent-ils constituer une nation sans sentiment national...
Pour en revenir à l'Histoire, la Pologne, ce n'est pas la France : quand on dit en Pologne: « Personne n'a négocié avec Hitler », personne n'oserait un seul instant s'identifier par « on » au criminel Staline. « On », ce sont de manière très évidente ceux auxquels on s'identifie.
Il vous a mis le sous-titre, pourtant: « Est-ce que vous négocieriez avec Hitler, avec Staline, avec Pol Pot ? ».
« On », ce n'est jamais Mussolini ou Hiro-Hito, ou Pétain, Quisling, Degrelle, Šakić, Arājs, etc. Personne de décent n'a négocié avec Hitler.
Ce à quoi fait référence Mateusz Morawiecki devrait être l'évidence :
- la condition posée de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, qui s'est progressivement imposée lors de la Seconde Guerre mondiale ;
- l'absence de toute reddition de la Pologne jusqu'à son invasion complète par l'Armée rouge et l'extermination et les déportations de sa population organisées par le NKVD (pendant que les anciens alliés français souffraient de leur libération par les Américains...), prenant le relais de l'entreprise nazie.
Non, Mateusz Morawiecki n'a pas la mémoire courte, bien au contraire. On peut sans doute lui trouver une foule de défauts. Mais la mémoire courte, non. La mémoire courte, c'est un trait très français.
Et puisque vous parlez de mémoire courte, cette guerre a commencé par l'utilisation comme arme, de clandestins africains et proche-orientaux, importés en masse par la Biélorussie, pantin de Moscou, envoyés pour attaquer la frontière polonaise, appuyés par les gardes-frontières biélorusses. L'attitude française face à cette attaque était plus que contrastée. On avait du mal, en France, à reconnaître que le fondement même de Schengen était le renforcement de la protection des frontières extérieures à l'espace, on trouvait ça peu chic de ne pas accepter un flot de clandestins ingérables - après tout, en France, c'est open bar depuis si longtemps.
Quoi qu'il en soit, revenons au point de départ. Macron traite un chef d'Etat étranger d'origine juive d'antisémite pour le décrédibiliser. Bravo. Poutine ne trouverait pas mieux comme argument contre le chef d'Etat ukrainien. Emmanuel Macron voudrait-il aussi dénazifier la Pologne ?
Je dis bravo. En se montrant aussi médiocre que Marine Le Pen, il ôte des épines du pied, si jamais ces deux-là se trouvaient au second tour. Deux odieux et nuisibles personnages, il suffira juste d'établir des priorités.
Rédigé par : Marcel P | 09 avril 2022 à 10:44
@ stephane 08/04/22 20:02
Quelles qu'aient été les qualités de VP - et elle en a malgré ce qui a pu être dit - elle ne pouvait malheureusement faire bonne figure dans cette élection à partir du moment où le parti LR, une fois sa candidate désignée, ne faisait pas corps derrière elle, n'était pas soudé, n'était pas mû par un esprit collectif, pour lui apporter un soutien franc, sincère et sans failles mais était agité par des courants contraires, certains s'abandonnant à la « contamination zemmourienne », d'autres cédant à la « tentation macronienne ».
Il est clair que dans cette campagne, LR ne s'est pas comporté en véritable parti et n'est plus, de fait, un parti.
Rédigé par : Michel Deluré | 09 avril 2022 à 10:21
@ Olivier Seutet | 08 avril 2022 à 17:33
« ...c’est l’Assemblée nationale qui est le véritable rempart ; c’est elle qui a tous les pouvoirs pour contrecarrer les dérives de n’importe quel président »
C'est bien joli tout ça, mais nous ne l'avons pas beaucoup entendue, cette merveilleuse AN, à l'occasion des diverses mesures liberticides imposées par un certain président par le biais de ses ministres à l'occasion de la gestion du Covid.
Pas plus que nous n'avons entendu de mise au point sèche de la part du Conseil constitutionnel à ce propos.
Il est actuellement de bon ton de se gausser de la Russie, mais la France actuelle est-elle vraiment bien placée pour donner des leçons de démocratie au monde ?
Rédigé par : Exilé | 09 avril 2022 à 09:48
@ Claude Luçon
Merci de rappeler un peu l'histoire de nos faiblesses dans les années trente.
Nous aurions dû écouter Albert Sarraut qui voulait attaquer Hitler en 36 lorsqu'il réarme et se positionne en Rhénanie.
Le concert des nations dites maintenant civilisées, Grande-Bretagne et USA en tête, n'a pas voulu.
Parfois les socialistes ne sont pas si couil*es molles.
Rédigé par : Jérôme | 09 avril 2022 à 09:45
Bravo, Claude Luçon, d'associer ainsi chiffres et histoire, et de mettre en lumière le manque d'éducation historique qui risque de rejeter la soupe à l'oignon démocrate au bénéfice du bortsch de nos manipulés du grand remplacement, qui choisissent la folie des empires dont ils sont les dupes aux royaume européen de la réconciliation des nations.
Votons donc, nous avons le choix entre l'espérance démocratique et le retour archaïque des tyrans.
Rédigé par : Aliocha | 09 avril 2022 à 09:34
Sous couvert de la démocratie sacrée de l’intérêt général, du souvenir des valeurs de la France... certains, suivez mon regard, font carrière... Il est vrai que notre Marianne a bien besoin d'un bon avocat...
Rédigé par : Louis | 09 avril 2022 à 09:17
Bel article sur Valérie Pécresse dans Le Figaro de ce matin.
Si elle était écartée j'en serais consterné pour mon pays, mais quoi qu'il advienne Valérie Pécresse a un grand avenir politique. Il ne lui sera pas offert sur un plateau mais elle se le tracera à la force du poignet.
L'invasion de l'Ukraine est un crime dont j'espère que Poutine crèvera. Je déborde d'empathie pour ces femmes, ces enfants et ces vieillards ukrainiens victimes de bombardements diaboliques. Cependant quand mon journal me rappelle que l'attitude de Poutine s'explique aussi par son rejet de toutes nos dérives sociétales, je partage avec lui ce rejet de cet Occident-là ainsi que de Macron et de tous ceux qui avant lui ont contribué à mettre en place ces dérives mortifères.
“Que les Occidentaux continuent à s’interroger sur le sexe des hommes et des femmes mais qu’ils nous laissent tranquilles” Vladimir Poutine
(cité par Le Figaro de ce jour).
Rédigé par : Pierre Durand | 09 avril 2022 à 08:54
Mme Pécresse n’est pas masochiste. Elle fait de la politique, nuance. Elle garde le contact avec M. Sarkozy parce que celui-ci a toujours voulu et réalisé l’ouverture vers la gauche. Elle a besoin de voix à gauche. Pécresse cherche à profiter de la méthode de Sarkozy. Ainsi, elle pourra ramener dans son gouvernement les personnalités de talent actuellement égarées en Macronie mais toujours au service de la France 🇫🇷.
Rédigé par : Vamonos | 09 avril 2022 à 03:45
@ Marc Ghinsberg 08 avril 2022 à 08:23
La France n’aura pas besoin de voir Marine Le Pen élue pour connaître la spirale infernale que vous décrivez (« hausse brutale des taux d’intérêt, crise financière, dilemme entre une sortie mortifère, subie et non voulue, de l’euro avec la ruine des épargnants et l’explosion du chômage, et une politique d’austérité pour tous »).
Un minimum d’honnêteté intellectuelle commanderait de reconnaître que l’extraordinaire vulnérabilité économique et financière de la France ne doit rien à Marine Le Pen (qui, certes, je n’en doute pas, ne ferait que l’aggraver), mais bien tout aux politiques absurdement dépensières conduites par les majorités qui se sont succédé au pouvoir au cours des quarante dernières années. Et M. Macron ne fait pas du tout exception, puisqu’il avait déjà renoncé à toute forme de maîtrise de la dépense publique dès 2019.
Pour rappel, le niveau annuel des dépenses publiques de la France était de 991 milliards € en 2007, de 1 151 milliards en 2012, de 1 292 milliards en 2017, de 1 349 milliards en 2019 et de 1 476 milliards en 2021. Et ce n’est ni l’inflation, ni le Covid-19 qui expliquent entièrement ces 50 % d’augmentation en 14 ans.
Peut-être, donc, pourriez-vous mettre cette belle lucidité dans la description de la faillite financière qui nous attend – inéluctablement – au service d’un exercice d’introspection et d’analyse des causes de cette extraordinaire vulnérabilité financière, puisque vous semblez chérir ce « modèle » social démocrate qui nous vaut d’être aujourd’hui dans la situation dans laquelle nous sommes.
Rédigé par : oli71 | 09 avril 2022 à 01:22
Quant on s'intéresse aux chiffres autant qu'aux paroles et surtout qu'on les mémorise, on est pour le moins étonné de voir l'évolution des sondages au cours des derniers trois mois.
Nos sondeurs ne sont plus, des cuisiniers les ont supplantés !
Grand calme d'abord, la soupe était prête, du Macron avec un fond de Le Pen.
Puis soudain une grosse poignée d'épices Zemmour qui fait bouillir la cocote, une courte, très courte pincée de Pécresse, enfin une bonne dose de Mélenchon qui inverse le goût de la soupe en bouillon Le Pen avec un arrière-goût de Macron !
C'est aussi cela la ratatouille politique française !
On en arriverait presque à en croire que nos sondeurs n'ont pas remarqué que quelqu'un ne respectait pas les dosages classiques et assaisonnait la soupe à son goût, genre bortsch au lieu d'une bonne vieille soupe à l'oignon !
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@ Marcel P | 08 avril 2022 à 21:03
"Lorsque Mateusz Morawiecki demande à Emmanuel Macron « combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu ? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels. Personne n’a négocié avec Hitler."
Personne n’a négocié avec Hitler ??
L'éducation est vraiment tombée très bas en Pologne, pire qu'en France !
"Personne n'a négocié avec Hitler !" dit MM... Pas étonnant qu'il cherche avec son copain Orban à interférer en faveur de leur copine MLP dans notre élection présidentielle !
Quant on a si peu de connaissances, comme chacun sait qui se ressemble s'assemble, faute de Zemmour, mais en attendant Poutine.
Ces cinq-là, dont MM en particulier, ont la mémoire courte quand il s'agit de massacres de populations !
Par exemple avec son ennemi personnel d'alors, un certain Staline, avec lequel Hitler a négocié un pacte de non agression à l'occasion duquel Adolf et Joseph se sont divisés la Pologne, à chacun sa moitié, en attendant le tout pour Adolf, Joseph en profitant pour éliminer quelques dizaines de milliers des ancêtres de l'élite du pays de Mateusz Morawiecki !
Mussolini et Hiro-Hito ont eux négocié un Pacte de fer avec Adolf, même Chamberlain a négocié avec Monsieur Hitler comme il l'appelait ! Pour ne citer que quelques-unes des négociations conduites par Hitler et ses sbires !
Il va falloir que Natacha Polony aille faire un tour à Varsovie pour susurrer en polonais à l'oreille de ce Monsieur Morawiecki qu'il y a eu des massacres de civils en Europe avant sa naissance, dont un bon nombre en Pologne suite à des négociations avec Hitler !
Rédigé par : Claude Luçon | 08 avril 2022 à 23:27
Quel gâchis ! Valérie Pécresse n'a pas compris à temps que Sarkozy n'est plus l'homme de référence qu'il était en 2007. Il a beaucoup changé et tant que Macron lui promettra la lune, NS va continuer de lui cirer les pompes. Ça durera ce que ça durera, mais connaissant Macron, quand il n'aura plus besoin de Sarkozy, il va le jeter comme un kleenex. Ce sera bien fait pour lui. Ces gens-là, avides de pouvoir, ne font pas dans le sentiment, ils flinguent sans pitié celui ou celle qui marche sur leurs pas.
Rédigé par : Ellen | 08 avril 2022 à 23:04
Ils vont voter le Pen en bataillon, ça ferraille et découpe par tronçons, adieux les investissements, adieu l'Europe et la réconciliation, la présidente du pouvoir d'achat pourra bouffer ses chats, dissimulant que le Premier ministre polonais s'est rapproché de partis d’extrême droite en Europe, plus proches du Kremlin, et parfois financés par la Russie comme le Rassemblement national, et allume des contrefeux de politique intérieure en dénigrant Macron.
Qui imite qui ?
Rédigé par : Aliocha | 08 avril 2022 à 22:22
Valérie Pécresse se révèle, quant au fond, conforme à l'image qu'elle donne, bien sous tous rapports. Or, pour devenir Président, il faut être vachard et sans scrupule. Un comportement de girl-scout ou de boy-scout laisse entendre qu'on manque de poigne. Trop lisse, c'est mou. Je tiendrai mes promesses, je respecterai mon programme, l'électeur s'en fout. Il veut une personnalité forte et retorse (une exception à ma théorie, le scootériste, retors certes mais fort ?).
Rédigé par : Solon | 08 avril 2022 à 22:02
Tiens, Macron fait du Poutine.
Lorsque Mateusz Morawiecki demande à Emmanuel Macron « combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu ? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels. Personne n’a négocié avec Hitler. Est-ce que vous négocieriez avec Hitler, avec Staline, avec Pol Pot ? », ce dernier répond en proclamant que c'est un « antisémite d'extrême droite ».
À quand une campagne de dénazification de la Pologne menée par Emmanuel Macron pour destituer le Premier ministre antisémite d'origine juive ?
Les poutino-relativistes supposés de droite vont-ils accourir au secours d'Emmanuel Macron, après avoir fait leur la vulgate communiste stalinienne ?
Quoi qu'il en soit, si Emmanuel Macron en vient aux arguments les plus minables de Poutine, il redonne du lustre à Marine Le Pen.
Rédigé par : Marcel P | 08 avril 2022 à 21:03
Mary, vous avez raison… le billet de PB est du 29 avril 2007… "Un animal politique, une femme d’exception"
On accordera donc à notre hôte le bénéfice de la prescription.
Pan sur mon bec… Quinze ans après, ce n’est pas un retournement de veste… tout juste une rénovation de garde-robe…
On voit bien là toute la différence.
Vialattement vôtre.
Rédigé par : sbriglia | 08 avril 2022 à 20:29
@ Michel Deluré
"Dans ce registre, NS n'est pas loin de me rappeler d'ailleurs le personnage de Don Salluste dans la « Folie des grandeurs » interprété par Louis de Funès."
En même temps Don Salluste et l'adjudant-chef Cruchot ou tout autre rôle d'ailleurs.
Et comme avait dit son mari à Angela Merkel: "Si tu veux comprendre le fonctionnement de Sarkozy, tu passes un film avec de Funès en coupant le son".
Rédigé par : stephane | 08 avril 2022 à 20:15
Les électeurs positifs au Covid pourront aller voter.
C'est dégoûtant !
Rédigé par : Bill Noir | 08 avril 2022 à 20:14
@ Michel Deluré
Le soutien de Sarkozy à Pécresse n'aurait rien apporté de plus à la candidate, mais le fait que cette dernière lui ai couru après ou se retrouve paralysée tel un gibier devant les phares d'une voiture, a obligé quelques-uns de ce blog et d'ailleurs à réfléchir à si elle était capable de tenir la fonction.
Quoi qu’ait fait Sarkozy, Pécresse était coincée car elle n'a pas su gérer à temps, c'est à dire dès sa victoire au congrès.
L'autre n'est grand que parce qu'on est à genoux devant lui. Quelle drôle d'idée a-t-elle eu. Et avec Pécresse, pas besoin de talonnettes.
C'est vraiment dommage.
Rédigé par : stephane | 08 avril 2022 à 20:02
« Et félicitations aussi pour n'avoir pas censuré le commentaire de sbriglia qui rappelle comment en 2017 vous aviez admiré Nicolas Sarkozy. »
Rédigé par : lucterius | 08 avril 2022 à 11:28
Félicitations ?
Diantre !
Ce ne serait pas de la censure… tout juste de l’auto- censure.
PB est trop honnête pour de tels accommodements.
Tipaza a eu les mots justes… quoique Caligula ne soit pas nécessairement une référence…
Rédigé par : sbriglia | 08 avril 2022 à 19:56
Eh oui cher hôte, les ambitions en politique mènent à tout.
Giscard et son oui mais, Chirac pour Giscard contre Chaban, puis pour Mitterrand contre Giscard.
Pécresse, c'est Macron en femme, ils s'aiment.
Je ne lui vois guère d'autre utilité qu'au moment de Thanksgiving, quand il est temps de farcir la dinde.
Qu'un voyou comme Sarkozy à l'origine de crimes contre l'humanité, cf Libye, ne la soutienne pas, c'est plutôt flatteur je trouve.
Rédigé par : Jérôme | 08 avril 2022 à 18:31
Le mensonge est peut-être le mot que je hais le plus. Il s’exprime dans l’arrogance de celui qui laisse croire qu’il est plus intelligent que d’autres quand il n’a que ces plumes de paon qui font illusion quand l’animal se tourne vers ceux qui l’admirent. Il se manifeste dans le déni de ses échecs : les médias d’Etat à son service entonnent l’air captieux que l’on n'a jamais vu chômage plus bas, sans parler des radiations et entrées en apprentissage, que personne n’aurait mieux géré cette crise du Covid grâce au « quoi qu’il en coûte » en oubliant l’envolée de déficits bien plus élevés que chez tous nos concurrents sérieux. Il s’exaspère dans le culte de la trahison revisitée comme le ralliement des plus petits (nanisme des esprits et des corps), des plus drogués (à la cocaïne, pas au crack ou au shit, on est quand même à la mode), des plus vénaux autour du grand sachem (de Ferrand à Castaner, de Sarkozy à Muselier).
Ce gargarisme permanent ruisselle sur la politique étrangère (pourtant une collection de défaites, au Mali tout seul, en Afghanistan dans le sillage des Américains, en Ukraine dans la myopie de nos services, au Liban dans les choix des plus racornis des politicards, et dans ces pays comme l’Australie, l’Allemagne, la Pologne qui nous crachent à la figure avec ostentation).
Mais ce désastre tout-terrain n’empêche personne de claironner l’ultime contre-vérité qu’il est le seul à nous sauver du populisme : effroyable raisonnement qui transforme notre régime républicain en sorte de dictature élective et nie tout pouvoir au parlement ; c’est l’Assemblée nationale qui est le véritable rempart ; c’est elle qui a tous les pouvoirs pour contrecarrer les dérives de n’importe quel président ; c’est elle qui peut représenter cette intelligence collective et assurer ses deux rôles essentiels : voter les budgets et contrôler l’exécutif ; c’est vers elle que doivent se tourner les électeurs pour assurer que le mensonge de l’un ou l’incapacité de l’autre soient écartés de la vie publique.
Rédigé par : Olivier Seutet | 08 avril 2022 à 17:33
@ Patrice Charoulet | 08 avril 2022 à 14:16
« Tout sauf Le Pen »
Tout sauf Macron. Quel qu’il soit, devenu Président, son adversaire du second tour aura le mérite de nous préserver de la peste européiste dont il a renforcé les ravages et, hormis l’aboyeur marseillais, d’engager le combat contre le racisme anti-France qui sévit parmi les fédéralistes adorateurs du Veau d’or bruxellois et dans nos mille « territoires perdus de la République », laissés tels par EM. « Nos », parce que, n’en déplaise à la racaille qui les occupe, ces « territoires » demeurent tous exclusivement français et soumis à la seule loi française.
Quel qu’il soit, je voterai pour cet adversaire... Mélenchon n’ayant aucune chance de l’être, je n’irai certainement pas à la pêche le 24 avril. S’il s’agissait de Zemmour - ce qui paraît plus qu’improbable -, je serais ravi, mais la victoire de notre Marine nationale me comblerait d’aise presque tout autant. Tout sauf Macron !
Et, par pitié, qu’on cesse de qualifier d’« extrême droite » des partis, des dirigeants, des militants et des électeurs qui sont tout simplement de « droite »... et fiers de l’être.
Rédigé par : Serge HIREL | 08 avril 2022 à 17:07
Billet plaisant à lire, on se croirait au beau milieu d'un extrait de la légende dorée reflétant - tel un traité pédagogique - jusque dans les colonnes de votre blog, à travers le Grand Miroir de Vincent de Beauvais, les moeurs politiques d'un vieux pays.
C'est Sacher-Masoch qui doit se retourner dans son abri anti-bombes.
Sa Wanda est à présent une certaine Valérie qui se fait fouetter en silence - dans un simulacre de supplice - par un Séverin qui s'appelle désormais Nicolas.
Nicolas, à poil sous sa fourrure en petit-gris de Karachi, un gros naevus hirsute - comme un grain de beauté mangerait la figure d'un avocat de l'affaire Bygmalion - lui comblant son nombril de Narcisse, entre deux coups assenés sur le dos de sa petite Vénus, n'en a que pour les yeux du Grec de l'histoire, étincelant cavalier à culotte de Cosaque ayant l'oreille du Tsar de toutes les Russies et des Ukraines aussi.
Guère étonnant de la part d'un président hyperactif qui réduisit son Premier ministre au rang d'un vague vice-président américain.
Un M. Sarkozy qui donna le tournis à l'administration Bush finissante, avant de trébucher derrière les pas d'un Adonis - que pourtant il avait moralement bien cerné, au rebours de presse élogieuse d'hier et d'aujourd'hui -, un Prince du cool, qui lui-même ne mégote pas lorsqu'il a l'occasion d'humilier en public son ex-vice, comme avec gourmandise il le fit avec Biden ces jours derniers.
"Don't underestimate Joe's ability to f*ck things up", pour reprendre l'avis autorisé du 44e président des USA.
Les anciens présidents ne veulent ni mourir ni rien cacher de leur ton d'augure qu'ils croient attaché à leur personne comme une immortelle dignité.
Rédigé par : xavier b. masset | 08 avril 2022 à 17:05
@ Tipaza
Est-il nécessaire de dire ici que celui dont je me sens le plus proche, de par son pseudo (Noces à…), de par ses affinités camusiennes c’est vous… et de par son addiction à Marcel Aymé c’est Savonarole ?
Et je sais les penchants de PB pour Chardonne…
J’attends un admirateur de Zweig….
Rédigé par : sbriglia | 08 avril 2022 à 17:04
Bref, vous pouvez voter pour qui vous voulez pourvu que ce soit pour McKinsey.
Rédigé par : Exilé | 08 avril 2022 à 17:00
J'ai déjà écrit récemment sur ce blog ce que je pensais de NS quant à son attitude vis-à-vis de sa famille politique dans le cadre de cette campagne présidentielle. En termes d'ingratitude, était-il possible de faire pire ?
Mais au-delà de ce jugement, VP aurait-elle finalement tiré un quelconque avantage significatif d'un soutien actif de la part de NS ? Je ne le pense pas.
Entre se mouiller dans cette campagne, avec les risques que cela comporte, pour apporter son soutien à sa famille politique mal en point, et être l'objet des flatteries du pouvoir en place, le choix était facile à faire. Dans ce registre, NS n'est pas loin de me rappeler d'ailleurs le personnage de Don Salluste dans la « Folie des grandeurs » interprété par Louis de Funès.
Rédigé par : Michel Deluré | 08 avril 2022 à 16:11
Comment départager les concurrents ?
Le risque est grand de faire trop de place aux apparences formelles: qu'est-ce qu'il parle bien ! sans notes ! vous avez vu comme il est capable d'enflammer un meeting de 5 000 spectateurs ! Et il n'a pas mâché ses mots quand il a riposté à ce journaliste !
Oui, mais on ne cherche pas le roi des grandes gueules, un marchand des quatre saisons ou un apprenti-tragédien...
Il vaut mieux regarder les programmes. Comme l'observait Alexandre Vialatte, "Nous promettons en vers et nous tenons en prose". Néanmoins, certains candidats exagèrent. Commençons par rayer tous ceux qui vont tout régler, améliorer le sort des populations, sans leur demander un effort particulier.
Sélectionnons maintenant parmi les rescapés les personnalités qui se détachent par l'éducation et l'instruction reçues, la "vista", l'esprit de synthèse, la force de caractère, l'expérience professionnelle et la sensibilité.
Valérie Pécresse a ses chances.
Rédigé par : Yves | 08 avril 2022 à 15:54
@ Giuseppe | 08 avril 2022 à 10:17
Comme vous semblez aimer les épreuves sportives...
C'est officiel. Pour les participants "Elites", la compétition du "lâcher de pantalon" débutera le 10 avril 2022 à 20 h 02. La même épreuve, cette fois réservée "Grand public" ou "Open" sera ouverte le 24 avril à partir de 08 h 00.
Rédigé par : GLW | 08 avril 2022 à 15:05
@ Patrice Charoulet | 08 avril 2022 à 14:16
« Qui sur ce blog va me dire qu'il a préféré voter Ségolène que Sarkozy ? »
Ben moi. Mais je ne recommencerai plus, c’est promis ! :)
Rédigé par : Achille | 08 avril 2022 à 15:05
@ sbriglia | 08 avril 2022 à 10:24
Vos petites fiches mesquines ne sont pas à jour.
Les propos que vous citez (concernant un billet de PB) datent de fin avril 2007, et non 2017, où s'affrontèrent Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal restés en lice après le premier tour.
Rédigé par : Axelle D | 08 avril 2022 à 14:23
RPR-UMP-LR
La droite française, depuis des lustres, c'était et ce fut le RPR, l'UMP, puis LR. Des centaines de politiques de valeur y furent et y sont. Dans ce vivier, l'actuel président a puisé Le Maire, Edouard Philippe, Darmanin, l'actuel Premier ministre, et demain peut-être Estrosi, Muselier, Woerth et des dizaines d'autres. Des présidents de régions, de départements, des maires de grandes villes, sont de cette famille politique. Sarkozy, brillant ministre de l'Intérieur, a su conquérir l'Elysée. Qui sur ce blog va me dire qu'il a préféré voter Ségolène que Sarkozy ?
L'eau a coulé sous les ponts. LR a organisé une primaire. Valérie Pécresse a gagné et elle est la candidate de la droite à la présidentielle. Tout homme de droite conscient et responsable doit voter pour elle au premier tour, quels que soient les sondages. Je le ferai sans hésiter un seul instant.
Au second tour, si Valérie Pécresse n'y figure pas, quel homme de droite peut choisir de voter pour l'extrême droite ? Pas moi. Quoi qu'on puisse reprocher à l'actuel chef de l'Etat - et il n'est pas irréprochable - il aurait, s'il était réélu, l'immense mérite de nous préserver de la peste d'extrême droite et d'un racisme d'Etat. Tout sauf Le Pen.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 08 avril 2022 à 14:16
Ce n’est qu’une anecdote, mais elle en dit long sur le personnage. Nous sommes le 16 février 2004. Nicolas Sarkozy et ses talonnettes sont à l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie et ses talons aiguille à la Défense. De concert, les deux ministres passent en revue la Garde républicaine... La Défense (1,67 m) domine l’Intérieur (1,65 m) d’une dizaine de centimètres... NS ne pardonnera jamais à MAM d’avoir choisi des talons... probablement un peu plus hauts qu’à l’accoutumée. La bonne règle aurait été celle-ci :
https://i.f1g.fr/media/figarofr/1194x804/2014/07/03/PHOc290fb98-0285-11e4-b5c1-074ca5adfdef-805x453.jpg
Talonnettes, Rolex, Ray-Ban, bling bling et trahisons... Comment la France - et surtout les « gaullistes - a-t-elle pu s’enticher d’un tel « lider maximo », à tel point qu’aujourd’hui encore, pourtant affublé de multiples casseroles judiciaires relevant du droit commun, il est pour certains Républicains, dont le président Christian Jacob, un nouveau Moïse conduisant le peuple juif vers la Terre promise ?
Comment Valérie Pécresse, qu’il déteste - Neuilly la parvenue méprise Versailles la royale -, a-t-elle pu commettre l’erreur - la faute - de quémander sa bénédiction, alors que le Congrès l’avait adoubée sans intervention de sa part, non par souci de prendre le recul politique qu’il avait promis, mais par calcul, pour tenter de se construire un avenir ne passant pas par la case Santé ?
Acculé, Sarko a joué le tout pour le tout, misé sa dernière carte : complaire à Macron pour obtenir de lui un sauf-conduit, quitte à trahir cette fois tous les Français qui, en 2007, lui avaient fait confiance, quitte à tromper tous les militants LR qui l’ont soutenu.
On peut reprocher beaucoup de choses à EM, pratiquement tout. Mais force est de reconnaître que, renard rusé, il a réussi à transformer l’aiglon fier de lui en vieux corbeau lâchant son fromage... pour ne pas être mis à l’ombre. Du moins le berné le croit-il... Rien ne dit que, réélu - Dieu nous en garde -, Manu-les-promesses aura suffisamment d’entregent auprès des magistrats pour détourner de lui le glaive de la justice... Rien ne dit même que le Président saison 2 aura envie de respecter leur accord... Rares sont les traîtres qui ne trahissent pas d’autres traîtres...
Le pire pour Sarko serait qu’il soit chassé de l’Elysée - Dieu nous exauce - et contraint de redescendre sur terre... Tel un mauvais joueur de poker croyant avoir trouvé le coup imparable, le Parrain aurait alors tout perdu, y compris sa place de roitelet dans l’Histoire de France.
Rédigé par : Serge HIREL | 08 avril 2022 à 14:05
Pécresse est totalement discréditée du fait de son allégeance à Sarkozy.
Par rapport à des électeurs comme moi qui ne vouent pas fidélité à LR, mais qui avaient envie de croire en elle et croire que c'était la seule pouvant battre Macron, mais à qui elle a prouvé ne pas avoir l'étoffe ; elle en est finalement la seule responsable.
Par rapport à des électeurs de droite qui ont compris depuis longtemps que le problème de la droite c'est Sarkozy.
Louis devrait être en âge de prendre la tête de l'EPAD non ? Pendant que son père se rapproche de l'EHPAD...
Rédigé par : stephane | 08 avril 2022 à 14:01
J'espère que Valérie Pécresse créera la surprise de ce premier tour, mais cela ne m'empêche pas de me poser des questions sur l'hypothèse d'un second tour Macron-MLP.
J'approuve que Valérie Pécresse annonce que si elle n'était pas au second tour elle ne jouerait pas au Ponce Pilate et dévoilerait son vote (je ne lui en fais pas obligation) : il ne fait aucun doute que dans un second tour Macron-MLP elle voterait Macron et je ne le lui reproche pas. Je ne pense pas qu'il soit possible à un responsable politique non RN d'un certain niveau et a fortiori de premier plan de voter pour Marine Le Pen, ni même d'en avoir envie.
Je pense que cette impossibilité s'étend à des personnes d'une notoriété certaine, comme par exemple l'auteur d'un blog de qualité.
Même annoncer voter blanc serait périlleux pour ces personnes.
Un électeur de base, comme moi, a le droit de se poser la question. Que ferais-je dans l'hypothèse d'un duel Macron-MLP ? J'abhorre Macron. Mais je n'accorde aucune confiance à MLP ni à son équipe (si équipe il y a) et je ne fais pas partie de sa clientèle.
J'aurai donc le choix entre un immature insupportable et la madone des descamisados.
O Philippe quid agam.
Une lueur dans la nuit :
Valérie Pécresse a exclu toute collaboration avec Macron dans l'hypothèse d'une cohabitation. J'espère qu'elle pourrait revenir là-dessus si les législatives voyaient un triomphe de LR, car on aurait vraiment besoin d'elle comme Premier ministre. Macron ferait la potiche.
Rédigé par : Pierre Durand | 08 avril 2022 à 13:28
"Un quinquennat décevant mais qui par comparaison mériterait d'être revisité." (PB)
M. Sarkozy est plutôt du genre hâbleur volontariste, je crois me souvenir qu'il avait déclaré en substance : « Parler d'une chose, c'est déjà la faire à moitié. »
Et en effet, de combien d'actions M. Sarkozy a-t-il parlé et les a parfois entreprises sans jamais les avoir achevées de façon concrète ?
Où sont passés par exemple les tests ADN, le nettoyage de certains quartiers au laveur à haute pression, la réforme définitive du système de retraites, pour ne pas citer bien d'autres projets abandonnés au milieu du gué ?
«Les Français sont désormais assurés qu'ils pourront compter sur leur retraite et que le niveau des pensions sera maintenu». (...) «Avec cette loi, notre régime de retraite par répartition est sauvé.»
(Déclaration faite le 10.11.2010.)
Sauf que rien n'est réglé et que même M. Macron n'a pas osé affronter ce serpent de mer qui menace l'ensemble du monde politique français ...
https://www.reuters.com/article/france-sarkozy-bilan-idFRL5E8DE7QU20120215
Rédigé par : Exilé | 08 avril 2022 à 13:07
Billet que j'estime quasiment parfait, Monsieur Bilger, dans la description de la situation.
Je rejoins le commentaire de Denis Monod-Broca | 08 avril 2022 à 09:14.
Ce que décrit votre billet n'est en réalité que la déliquescence de notre classe politique sans aucune armature réellement idéologique, simplement coulée dans les canons de la mondialisation, celle de la globalisation financière sous laquelle l'Union européenne est construite, sans aucun esprit critique.
Avec au bilan la certitude que, quels que soient ceux qui seront élus, rien ne changera car les intérêts de la France, ceux de son peuple, et d'abord l'intérêt général qui est devenu une notion périmée dans leur esprit, ne sont plus pris en référence.
Que décideront les électeurs ? Nul ne peut le savoir encore tant les incertitudes, liées en particulier au très grand taux d'abstentions prévisible, sont importantes. Choisiront-ils une forme de révolte en faisant passer madame Le Pen en tête devant le candidat sortant ? Beaucoup d'analystes se posent à présent la question.
Dans cette perspective, madame Pécresse semble avoir perdu son pari, faute d'unité de LR. Elle n'aurait pas dû faire référence à MM. Chirac et Sarkozy, mais s'en montrer indépendante et faire un choix clair de changement d'orientation de LR, parti devenu inaudible. Mais, ayant quitté LR, elle n'y est revenue opportunément que pour faire acte de candidature à cette présidentielle.
LR éclatera donc comme le PS précédemment. Qu'en sortira-t-il après l'échec à la présidentielle et avant les législatives ? Là est la vraie question car ceux qui tiennent à leurs carrières feront majoritairement ralliement au président sortant...
Rédigé par : Robert | 08 avril 2022 à 12:41
@ Florestan68 | 08 avril 2022 à 11:55
Vous venez de parfaitement résumer ma pensée.
L'élection de Hollande fut cependant pour moi une grande joie, et il n'a pas à rougir de son bilan, ni d'avoir eu la lucidité de ne pas être candidat, surtout en voyant la succession.
D'un côté Hollande, lucide, qui ne se représente pas, de l'autre, Pécresse, qui court après Jo Dalton, avec Rantanplan à la tête de son nouveau parti.
Rédigé par : stephane | 08 avril 2022 à 12:39
Monsieur Bilger,
C'est quand même cocasse, ce retour de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy c'est l'homme du Kärcher de la Courneuve. Cité des 4000, règlement de comptes impliquant la fratrie Houmani, une balle perdue tue un gamin. Nicolas Sarkozy dit aux habitants qu'il va les débarrasser des racailles et passer le Kärcher.
Tout est passé sauf le Kärcher. Le barre Balzac est détruite mais le Kärcher, aux abonnés absents https://fr.wikipedia.org/wiki/Barre_Balzac
Au mieux, certaines racailles ont été éloignées en grande couronne et ont exporté là-bas les problèmes d'ancienne ceinture rouge.
Mais la gauche, pour qui le peuple est aboli, ayant passé son temps à blâmer la volonté de passer le Kärcher, Sarkozy passe pour l'homme du Kärcher. Il suffit de retourner aux 4000 et voir où en sont les frères Houmani pour savoir que rien n'a changé. Non pas que c'était facile, non pas qu'il y avait des réponses magiques. Mais le fait est là : le Kärcher n'est jamais passé. Comme tout le reste, le souvenir des années Sarkozy, ce sont des discours sans aucun effet réel, aux mains de types qui en ont profité pour se remplir les poches comme Claude Guéant, sans même s'attarder sur des préfets ou sous-préfets sortis d'un chapeau par discrimination dite positive.
Le Kärcher de Sarkozy, c'est la honte de la droite. Non pas pour ce qu'il était dans le discours, mais parce que c'est une promesse non tenue. Une fois qu'on l'a évoqué, drôle d'idée de compter sur Nicolas Sarkozy ensuite, après avoir dénoncé son imposture gravissime.
Nicolas Sarkozy, c'est un des artisans de la défaite de la droite nationale. C'est aussi un de ceux qui ont rendu l'extrême droite inévitable. Il a tout trahi. Valérie Pécresse n'aurait jamais dû rejeter Zemmour, ni jamais revenir vers Nicolas Sarkozy.
Rédigé par : Marcel P | 08 avril 2022 à 12:28
Comme vous avez raison, cher Philippe Bilger, de dire qu'EZ s'est trompé quand il affirmait que dimanche, à 20h02, VP appellerait à voter EM.
Ah non ! elle ne donnera pas de consigne de vote, mais... "Je dirai clairement quel sera mon vote et je dirai le chemin que je pense le bon pour la France". VP
Rédigé par : Florestan68 | 08 avril 2022 à 12:10