Ce n'est pas notre faute si le pouvoir a des coulisses dans lesquelles, avec la levée de certains secrets, on nous fait parfois entrer. Ce n'est pas notre faute si, sur les plans politique et médiatique, on nous signifie que nous avons à faire avec un "couple" présidentiel et qu'il y a des choix, des promotions, des sauvegardes et des exclusions qui relèvent d'une entente, d'une complicité inévitables entre époux.
Inévitables vraiment ?
Pour ma part je distinguerais tout ce qu'une vie amoureuse induit naturellement de proximité et d'influence et il n'y a rien à redire à ce dialogue évident, quotidien et normal qu'une communauté d'existence réussie sécrète. D'autant plus qu'Emmanuel et Brigitte Macron, à mon sens de manière un peu ostentatoire, cherchent à montrer comme leur fusion est exemplaire, au point que le partage entre la sphère privée et l'espace public devient flou.
Dans ce que je décris là, il n'y a rien, au-delà du caractère plus ou moins pudique des attitudes amoureuses, qui puisse battre en brèche l'enseignement de la démocratie : on élit un président et non pas un couple. Parmi ses prédécesseurs, y compris Nicolas Sarkozy, je ne crois pas que ce principe fondamental ait été violé, en tout cas dans tout ce qui est venu à la connaissance de ceux qui étaient intéressés par cette sphère de la France du haut.
À l'évidence Emmanuel Macron a décidé de rompre avec cette pratique - et ce n'est pas sa première rupture. D'une certaine manière il a l'amour envahissant et il hait les frontières que la République a dressées entre l'intime qui ne regarde pas le citoyen et le public qui ne devrait concerner que le président.
Quand il était ministre à Bercy, Brigitte Macron assistait aux réunions de cabinet, ce qui était contraire à tous les usages. Parce qu'elle a eu une influence décisive de soutien, de conseil et de tactique pour permettre son élection de 2017, elle a bénéficié à l'Elysée d'un statut particulier qui semble encore s'être développé depuis la réélection de son époux et la composition du nouveau gouvernement.
C'est là où le bât blesse sans que je veuille être discourtois envers cette personnalité appréciée des Français dans la mesure où précisément elle semblait savoir rester à une place qui n'était en aucun cas politique. Je ne sous-estime nullement le rôle traditionnel des épouses de président, ancré dans le caritatif et les générosités non partisanes. Il me semble au contraire favoriser le respect républicain, pour le président en charge des affaires publiques et des choix fondamentaux, récusant les influences qui n'ont pas lieu d'être - parce qu'elles sont sans légitimité et qu'elles risquent de l'instrumentaliser - et pour son épouse suscitant une adhésion d'autant plus forte que son comportement ne suscite pas la moindre controverse.
Mais il suffit de se pencher sur les événements de ces dernières semaines pour constater et déplorer le rôle directement politique que Brigitte Macron, avec l'aval de son époux, a cru pouvoir adopter et qui se rapporte par exemple au sauvetage in extremis d'un Eric Dupond-Moretti. À quel titre s'est-elle mêlée de cela ? Quelle est sa légitimité sinon celle purement amoureuse dont elle bénéficie avec l'aval complaisant de son époux qui lui autorise des démarches sans rapport avec ses obligations de réserve et ses devoirs ?
Ou faut-il considérer que, comme elle a été partie prenante avec d'autres au choix calamiteux de ce ministre de la Justice, elle s'estime qualifiée pour imposer son maintien ?
Il y a d'autres exemples qui nous éclairent sur une configuration exceptionnelle sous la Ve République : une femme qui n'est plus seulement l'épouse du Président mais l'un de ses conseillers. On est entré dans une nouvelle manière de présider qui conduit un Président, sous des influences diverses et contradictoires, à se laisser déposséder de ce que ses intuitions immédiates ont eu souvent de pertinent et de lucide.
La rançon de ces implications ne se cachant pas d'être politiques, voire clientélistes est qu'elles justifient de la part des opposants une mise en cause qu'une stricte réserve aurait interdite. Faisant de la politique, l'épouse du président ne peut se plaindre de recevoir de plein fouet des retombées politiques.
Il est dommage, pour la qualité démocratique, de prendre acte du fait qu'il y a deux mondes, celui de l'officieux, des manoeuvres et des connivences de toutes sortes, amicales ou autres, qui impose en profondeur sa loi et celui des citoyens, de la France ouverte, transparente, affichée, persuadé qu'il est tout, qu'il devrait être tout alors qu'il est gouverné par l'autre.
C'est cela qui me navre d'abord dans cette confiscation opérée par le pouvoir occulte au détriment du seul qui vaille.
J'ai bien conscience qu'en soulignant que pour Brigitte Macron, il faut dire oui à l'épouse mais non à la conseillère, je m'engage sur un terrain délicat mais je n'ai pas peur de consacrer ce billet à cette problématique qui est tout sauf dérisoire.
Quand le couple présidentiel, et Brigitte Macron elle-même, ont été insultés, vilipendés honteusement, grossièrement, traités sans le moindre égard, quand elle a été moquée avec indignité sur son apparence et son âge, je me suis évidemment tenu à l'écart de ces ignominies et je les ai condamnées.
Je n'en suis que plus à l'aise pour dénoncer une épouse de président qui s'immisce dans ce qui ne la regarde pas et accessoirement ainsi fait mal au peuple français.
Si le couple présidentiel souhaite la déférence que la politesse devrait imposer et la fonction prescrire, qu'il ne nous rende pas, pour l'un et pour l'autre, le respect trop méritoire ! Qu'en particulier Brigitte Macron se satisfasse d'être la femme très aimée du président, rien de plus, rien de moins !
À ma connaissance on n'a pas voté pour elle.
@ F68.10 | 11 juin 2022 à 00:36
"Ce me changera de la littérature mathématique en russe des années 30 (Leonid Kantorovich) que je me fends à traduire avec Google Translate. Un peu de détente ne peut pas faire de mal".
C'est votre droit de préférer la bière au champagne, l'écume à la profondeur !
Quant au russe que j'ai survolé avec la méthode Assimil, je m'en tire plutôt mieux à l'oral que les utilisateurs de logiciels de traduction donnant l'illusion d'un savoir acquis (miraculeusement !) sans le moindre effort intellectuel, générant hélas les erreurs grossières d'interprétation et de prononciation que l'on sait !
Rédigé par : Axelle D | 11 juin 2022 à 13:36
@ Axelle D
"Concernant Jacques Stephen Alexis qui figure parmi les plus grands écrivains contemporain de langue française, comme premier roman je ne peux que vous conseiller la lecture de mon préféré : "L'Espace d'un cillement"..."
Je viens de le mettre sur le haut de ma pile de lecture. Rien que pour vous.
"...magnifique, colorée, fourmillant de passages d'une poésie envoûtante qui vous faisait entrer en résonance avec les héros du roman, les sentir réellement vibrer et partager leur passion pour la Caraïbe piétinée, outragée, abaissée, mais néanmoins indomptable et rebelle, capable de se relever et d'expurger de la gangue qui l'encombrait et l'étouffait le pur joyau demeurant en elle du fond des âges et ne demandant qu'à resurgir et rayonner... Tel le flambeau d'une liberté si durement conquise en 1801."
Autant je fais partie des premiers qui considèrent que la France n'a pas été des plus sympathiques à l'encontre d'Haïti, autant j'ai vraiment du mal avec le ton lyrique que vous employez.
Une différence de caractère, sûrement.
Mais je mets le livre que vous avez conseillé sur ma pile de lecture.
Ce me changera de la littérature mathématique en russe des années 30 (Leonid Kantorovich) que je me fends à traduire avec Google Translate. Un peu de détente ne peut pas faire de mal.
Rédigé par : F68.10 | 11 juin 2022 à 00:36
Le sujet n'est pas tellement frivole que celui des femmes de président.
On regrette rétrospectivement l'air emprunté d'une Anne-Aymone Giscard d'Estaing nous souhaitant "bonne année" après et avant de s'illustrer dans des galas de charité, en robe de grand couturier comme toutes celles qui l'ont suivie et avec des manières de grande dame, non pas nécessairement sur le plan personnel, encore que, mais elle avait la prestance de son mari qui n'avait pas le coeur Louis XV bien qu'il aimât chasser les princesses et les éléphants, et peut-être plus d'éloignement que lui pour le populaire.
Anne-Aymone était tout de même plus proche du peuple que Bernadette Chirac, croyait-on en 1986, jusqu'à ce que l'élection de son époux ne desserrât les lèvres très pincées de cette conseillère générale de Corrèze, châtelaine classée de Bity et habitant un appartement de 1 000 mètres carrés à la mairie de Paris qui nous expliqua, dans un livre d'entretiens avec Patrick de Carolis, "Conversation", ce qu'avait de malheureux son mariage balzacien avec un homme non amoureux qui promettait de limiter ses ambitions à la préfecture de Corrèze et de ne pas faire de la proximité de Geoffroy de Courcel avec le général de Gaulle un marchepied pour sa carrière ministérielle.
Les épanchements de Bernadette Chirac rompirent de manière inattendue avec l'hypocrisie bourgeoise dont on croyait que cette première dame était l'incarnation et contrastèrent avec l'étrange alliage qu'au nom du militantisme de l'une et du machiavélisme de l'autre cherchant dans son couple une garantie de respectabilité, forma le ménage Mitterrand, elle à la tête de "France libertés", soutien de Fidel Castro et du PKK kurde, mais aussi actionnaire de la G7 qui exploitait les taxis parisiens, et lui florentin, plus volage que magnifique, et ayant poussé la goujaterie jusqu'à promettre à Anne PIngeot la maison de Latche avant de la réserver à sa famille, ce dont elle conçut une des plus grandes blessures de son histoire d'amour, comme elle le relata dans les entretiens "À voix nue" sur France Culture avec Jean-Noël Jeanneney.
Madame Pompidou s'est confinée dans deux strates apparemment peu conciliables: celle de la promotion de l'art contemporain et de l'action caritative, avec la création d'une fondation s'investissant dans les hôpitaux dont j'ai toujours pensé que celle qui la dirigeait eût fait oeuvre plus utile en influençant directement et activement son époux sur la politique de santé publique, dont je ne sache pas, pour en avoir bénéficié, qu'à l'époque elle ait été en rien désastreuse ; mais le mal qui devait ronger l'hôpital couvait certainement sous la cendre et Claude Pompidou aurait dû le prévenir, comme il n'aurait pas dû incomber à Bernadette Chirac de présider dans le même esprit où la femme colle les rustines de la politique que son président de mari ne veut pas assumer, la Fondation des Hôpitaux, pour laquelle il était indécent de la voir collecter des pièces jaunes comme une mendigote qui n'a jamais payé son loyer où qu'elle habite, Brigitte Macron lui ayant succédé à la tête de cette association caritative, pendant que son époux, en plein Covid, nommait Jean Castex Premier ministre, un des fossoyeurs de l'hôpital public comme directeur de cabinet de Xavier Bertrand, afin qu'il pût continuer sa tâche de démantèlement en supprimant des lits ou en suspendant le personnel soignant non vacciné sous couvert de Ségur de la santé. Les femmes de président sont décidément bien inutiles quand elles ne jouent pas un rôle direct.
Est-ce pour le jouer que Brigitte Macron comme Cécilia Sarkozy avant elle participent à des réunions de cabinet où ne devrait être présent que le ministre ou le président en exercice ? On sait de moins en moins cacher sa vie privée tout en revendiquant l'étanchéité des frontières entre icelle et la vie publique, comme si la petite histoire ne s'était jamais intéressée qu'aux favorites, qu'elles soient épouses ou maîtresses, et nos présidents de la République sont des monarques républicains.
Brigitte Macron, j'en ai toujours eu l'image d'une groupie calmant son exalté d'époux éternellement élève, démesurément impressionnée par une intelligence jupitérienne dont ne nous parviennent que des éclairs assez rares, en dehors desquels il n'est pas particulièrement bon orateur ou bon comédien.
Je me l'imaginais penché sur Emmanuel Macron et non pas corrigeant ses discours ni ne le tançant sur ses longueurs, mais s'assurant qu'il avait formé un beau plan détaillé pour préparer son propos et y trouvant toujours à redire.
Qu'elle ne soit pas une conseillère de l'ombre serait plutôt de nature à me rassurer, mais les livres qui ont paru sur le couple présidentiel nous la montrent s'agitant beaucoup, et parfois auprès de personnes peu recommandables, pour assurer l'ascension de son aigle en n'oubliant pas de faire briller sa propre légende.
Nos femmes de président chantent et font chanter les anciens dans les EHPAD. Leur chanson préférée est celle de Barbara: "Si la photo est bonne". À quoi elles ajoutent parfois, derrière Carla Bruni: "Tu es ma came, mon Raymond."
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 31 mai 2022 à 08:37
@ F68.10
Il faudrait des milliers de pages pour rendre compte du sujet.
Or ce n'est pas le lieu.
Il en irait tout autrement si notre hôte produisait un billet sur Haïti, ce qu'il n'a jamais fait, y compris lors du terrible séisme de janvier 2010.
Concernant Jacques Stephen Alexis qui figure parmi les plus grands écrivains contemporain de langue française, comme premier roman je ne peux que vous conseiller la lecture de mon préféré : "L'Espace d'un cillement", suivi de "l'Etoile absinthe" (roman inachevé pour cause d'assassinat), tant l'écriture de cet auteur était magnifique, colorée, fourmillant de passages d'une poésie envoûtante qui vous faisait entrer en résonance avec les héros du roman, les sentir réellement vibrer et partager leur passion pour la Caraïbe piétinée, outragée, abaissée, mais néanmoins indomptable et rebelle, capable de se relever et d'expurger de la gangue qui l'encombrait et l'étouffait le pur joyau demeurant en elle du fond des âges et ne demandant qu'à resurgir et rayonner...
Tel le flambeau d'une liberté si durement conquise en 1801. En quelque sorte une nouvelle vigie combattue, abattue depuis plus de deux siècles mais toujours renaissante !
Rédigé par : Axelle D | 30 mai 2022 à 17:49
@ Axelle D
"Effectivement on ne trouve nulle trace sur Wikipédia de la répression duvaliériste féroce dont furent victimes des centaines de milliers de Haïtiens à partir de 1958..."
Si.
"François Duvalier (prononciation française : [fʁɑ̃swa dyvalje] ; 14 avril 1907 - 21 avril 1971), également connu sous le nom de Papa Doc, était un homme politique haïtien qui a été président d'Haïti de 1957 à 1971. Il a été élu président aux élections générales de 1957 sur une plate-forme populiste et nationaliste noire. Après avoir déjoué un coup d'État militaire en 1958, son régime est rapidement devenu plus autocratique et despotique. Un escadron de la mort infiltré du gouvernement, le Tonton Macoute (créole haïtien : Tonton Makout), a tué sans discrimination les opposants de Duvalier; on pensait que le Tonton Macoute était si répandu que les Haïtiens avaient très peur d'exprimer toute forme de dissidence, même en privé. Duvalier a en outre cherché à solidifier son règne en incorporant des éléments de la mythologie haïtienne dans un culte de la personnalité."
C'est le premier paragraphe sur la page wikipedia en anglais de François Duvalier.
Internet n'oublie pas.
Wikipedia a des prétentions relativement légitimes à l'objectivité.
"Florence Alexis ça vous dit quelque chose ? Vous n'avez sans doute jamais lu les oeuvres de son père, Jacques-Stephen Alexis."
Non. Cela ne me dit rien. Ma vie est un peu trop courte pour tout lire. En ce moment, je me focalise sur la documentation technique du solveur SMT du nom de Alt-Ergo, issu d'une boîte où les normaliens pullulent. Cela occupe beaucoup de mon temps de cerveau disponible. Alors non, je ne lis pas tout, voyez-vous.
Mais voyez-vous, il a aussi une page wiki, Jacques-Stephen Alexis. Je viens de faire l'effort de la lire. Rien que pour vous.
Maintenant que j'ai fait ma BA, je suis tout ouï: quelle œuvre dois-je lire de Monsieur Jacques-Stephen Alexis pour avoir le plaisir de grappiller (probablement de manière illusoire) quelques maigres points de respectabilité à vos yeux ? Compère Général Soleil de 1955 ? Ou Romancero aux Étoiles de 1960 ? J'ai aussi des ordres de lecture de la part de ma fille à qui je me dois d'obtempérer, me dois-je de vous le préciser, alors, soyez patiente.
"Au fait je connais Haïti depuis 1965 : son histoire, sa culture, sa langue et j'y ai gardé de nombreuses attaches."
Mais c'est très bien, Madame. Je ne vois aucun mal à cela. Mais où voulez-vous en venir ?
"Alors vous pensez bien que vos invites à lire Wiki pour m'instruire, quand ce n'est pas avoir recours à un logiciel de traduction, me font doucement sourire !"
Je me moque de vous faire sourire ou pas. Wiki est une source d'information fiable. Je ne vous invitais pas, à l'origine, à lire Wiki: je référençais et sourçais mes propos. (Et les logiciels de traduction automatique sont utiles: un petit coup d'ocrmypdf, puis un passage à la moulinette de la trad' automatique, cela fait gagner un temps précieux, et élargit l'horizon intellectuel. Aucune raison de m'en priver.)
Puis, oui, devant votre insistance à diffamer wiki (vous aimez ce mot, "diffamer"...), je me permets d'insister et de défendre wiki contre tous ceux qui lui crachent dessus pour se permettre de raconter n'importe quoi après avoir balayé des références ayant des prétentions à l'objectivité et à la vérité. Je ne laisserai pas faire: wiki est quand même à peu près fiable.
Et en l'occurrence, je sourçais des propos relatifs au Nyasaland ( et pas Haïti...) afin de ne pas faire tenir mon argumentation sur un seul appel à mon autorité de petit blancos en goguette à Lilongwe. Vous devriez en faire autant, Madame: ne pas faire tenir vos assertions sur un seul appel à votre autorité personnelle. Cela les renforceraient.
Je n'ai donc aucunement sourcé Wiki pour vous informer d'Haïti, mais du Malaŵi. Vous faites donc un fromage pour absolument rien.
Cessez donc de prendre vos interlocuteurs pour de sombres abrutis. Cela vous grandirait.
"De même que vos comparaisons et analogies saugrenues et malveillantes avec tel ou tel potentat ou dictateur à des années-lumière de ma façon de penser, d'être et de mon parcours."
Je répète donc mon point. Et peu importe que vous crachiez sur le Malaŵi comme tant d'Africains de l'Ouest qui appellent littéralement cette zone le trou du c*l de l'Afrique. Vous avez déjà craché sur le roi du Lesotho qui, non, n'est pas un dictateur. Alors, avant de monter sur vos grands chevaux, en hurlant que vous valez mieux que tout le monde, veuillez cesser de diffamer ces gens qui vivent dans un contexte que vous ne comprenez manifestement pas. (Le tout en hurlant, vous, toute honte bue, à la diffamation dès qu'on vous soumet un argument, ce qui dénote une éducation de singulièrement mauvaise qualité.)
Cela dit, Kamuzu Banda était effectivement un dictateur. Et personne ne l'a jamais entendu parler autre chose qu'anglais. À tel point qu'il n'était pas si tabou que cela que de se demander s'il était même réellement du pays.
Mon point est simple: ce n'est pas parce que les femmes étaient des p*tes sous Batista que Castro est un saint. Au contraire. Et non, je ne défends pas Batista. Je critique votre aveuglement qui ne perçoit pas que ce n'est pas parce que Batista était une brute épaisse qu'une dictature communiste, même avec assentiment populaire, est légitimable. Le communisme, comme l'islamisme, n'est pas une idéologie pacifique comme une autre. C'est une doctrine de confrontation à outrance au nom d'un idéal supérieur qui est indiscutable. Donc, oui, tous les dictateurs ne se valent pas, et cela même si Batista était un bien piètre humain: cela ne justifie pas Castro pour autant.
Il demeure effectivement que, dans ces îles, Cuba jouit d'un prestige significatif, et que nombre de ses habitants ne verraient pas d'un mauvais œil une unification de ces îles par Cuba. Cette perspective ne sera acceptable que lorsque Cuba redeviendra démocratique. Pour l'instant, elle ne l'est pas, pour les raisons que j'ai évoquées, qui sont renforcées par l'importance stratégique de l'accès à l'Atlantique pour les produits provenant du Mississippi, ce qui nécessite un retour à la raison de Cuba, qui, oui, peut contrôler ces points d'accès du commerce maritime mondial.
Tout cela, ce sont des points que vous ne traitez pas. Et que nul appel à la seule autorité de votre expérience vécue ne peut contrebalancer.
Rédigé par : F68.10 | 30 mai 2022 à 10:19
@ F68.10
Effectivement on ne trouve nulle trace sur Wikipédia de la répression duvaliériste féroce dont furent victimes des centaines de milliers de Haïtiens à partir de 1958, assassinés, emprisonnés ou contraints à l'exil et au bannissement à vie, dont mon mari naturalisé américain après que son oncle, directeur de la Santé publique a été criblé de balles sous ses yeux par les macoutes et ensuite la majeure partie de sa famille menacée de représailles et contrainte d'émigrer aux USA, Canada, France, Belgique, Suisse etc.
Florence Alexis ça vous dit quelque chose ? Vous n'avez sans doute jamais lu les oeuvres de son père, Jacques-Stephen Alexis, romancier haïtien d'immense talent, lui aussi assassiné et torturé comme des milliers d'autres dans des conditions effroyables.
Au fait je connais Haïti depuis 1965 : son histoire, sa culture, sa langue et j'y ai gardé de nombreuses attaches
Mais aussi Saint-Domingue et toute la Caraïbe quoique dans une moindre mesure.
Sans oublier bien sûr nos deux départements ultramarins Guadeloupe, Martinique...
Alors vous pensez bien que vos invites à lire Wiki pour m'instruire, quand ce n'est pas avoir recours à un logiciel de traduction, me font doucement sourire ! De même que vos comparaisons et analogies saugrenues et malveillantes avec tel ou tel potentat ou dictateur à des années-lumière de ma façon de penser, d'être et de mon parcours.
Rédigé par : Axelle D | 30 mai 2022 à 00:38
@ Axelle D
"Ne pas croire non plus aveuglément ce que vous avez lu (de façon sommaire et approximative) sur Wikipédia, faute de connaissances basiques sur le sujet ou de pouvoir (ou vouloir) accéder à des informations fiables, ainsi que je le constate hélas en vous lisant."
Vous êtes bien prétentieuse à vous pousser du col ainsi. À peu de frais, me dois-je de vous le signifier, et à coup de grands mots et de grandiloquentes déclarations comme quoi vos interlocuteurs sont des moins que rien.
Rappelons donc les faits et arguments que je vous ai soumis:
1. Soutien US à Duvalier du fait que Cuba était communiste.
2. Intransigeance US sur les potentielles menaces cubaines du fait que Cuba puisse contrôler l'accès au golfe du Mexique et donc assécher l'économie US sur toute l'étendue du Mississippi (ce qui fait beaucoup.)
[Note: info piochée non sur Wikipédia ou chez un donneur d'ordre ricain qui me paierait mais chez Caspian Reports, i.e. Shirvan Neftchi, qui n'est certes pas du tout un expert infaillible mais simplement un Azerbaïdjanais partisan de la Turquie et anti-Iran.]
3. Importance cruciale de la liberté de commerce sur les mers, ce qui fait que la question cubaine ne peut être minimisée pour les US. De la même manière que la question de la mer de Chine ne peut être sous-estimée pour la Chine quand la question taïwanaise vient sur le tapis.
4. Réfutation de l'idée affreusement simpliste comme quoi un tyran (Castro) qui empêcherait les femmes cubaines d'être des filles trop faciles serait bien mieux qu'un tyran (Batista) qui ne voit pas le problème à ce que les Cubaines se prostituent.
Qu'avez-vous à opposer à ces arguments ?
Je me permets d'en rajouter un dernier: bien que les US aient effectivement soutenu Batista, il serait faux de croire que les Ricains adoraient Batista. Vous trouvez nombre de propos extrêmement durs de Kennedy au sujet de Batista.
La leçon qu'ils ont d'ailleurs retenue, c'est qu'ils auraient dû pousser à des élections pour faire dégager Batista et couper l'herbe sous le pied à Castro.
C'est donc bien parce que les États-Unis apprennent parfois de leurs erreurs qu'il convient de se réjouir qu'ils cherchent désormais à favoriser des fonctionnements démocratiques avec instance. Ils ne l'ont pas fait face à Batista, et ils ont eu Castro.
Vous aussi, vous avez le droit d'apprendre des erreurs des US, et de vous mettre à soutenir les régimes qui souhaitent aller vers la démocratisation. Comme l'Ukraine.
Mais vous ne le ferez pas. Car vous aimez les hommes forts. Comme Poutine. Comme Castro. Tant qu'ils donnent le change à coup d'effusions sentimentales comme quoi ils aiment leur peuple. Castro excellait à cela. Batista excellait dans l'inverse. Mais ce n'est pas pour cela que Castro serait admirable en quoi que ce soit. C'est pour cela, toutefois, que Castro a eu un crédit populaire. Mais cette onction populaire ne peut justifier son autocratisme forcené.
Autocratisme qui ne semble pas vous déranger outre mesure.
Ah ! Et puis, Wikipédia, c'est très bien.
""Lorsqu'on ignore tout d'un sujet on s'abstient de commenter", d'autant plus pour ironiser ou caricaturer sottement les propos d'une personne qui pourrait vous instruire."
C'est bien pour vous instruire, Madame, que vous devriez vous mettre à lire Wikipédia.
Rédigé par : F68.10 | 29 mai 2022 à 22:55
@ F68.10
@ Robert Marchenoir
"Lorsqu'on ignore tout d'un sujet on s'abstient de commenter", d'autant plus pour ironiser ou caricaturer sottement les propos d'une personne qui pourrait vous instruire.
Ce n'est pas de moi mais de Michaëlle Jean (ex-gouverneure du Canada, d'origine haïtienne).
Ne pas croire non plus aveuglément ce que vous avez lu (de façon sommaire et approximative) sur Wikipédia, faute de connaissances basiques sur le sujet ou de pouvoir (ou vouloir) accéder à des informations fiables, ainsi que je le constate hélas en vous lisant.
Rédigé par : Axelle D | 29 mai 2022 à 21:39
« Je n'en suis que plus à l'aise pour dénoncer une épouse de président qui s'immisce dans ce qui ne la regarde pas et accessoirement ainsi fait mal au peuple français. » (PB)
Cela rappelle une histoire que les Américains racontent au sujet de Bill et Hillary Clinton.
Le couple présidentiel revient d'une tournée dans leur Etat d'origine. Ils s'arrêtent à une station-service et Bill dit à Hillary: Imagine, tu aurais pu épouser le pompiste.
Hillary répond: Oui mais dans ce cas c'est lui qui serait président des Etats-Unis.
Madame Macron ne se contentera pas d’être la femme très aimée du PR.
Madame Brigitte Macron pense qu'elle mérite aussi le succès de son mari parce qu'elle a "fait " Emmanuel Macron, et elle a fait aussi la victoire de M. Macron en 2017, et en 2022. D'ailleurs, Madame Brigitte Macron est venue saluer avec son mari tous ces gens qui ont si bien travaillé pour son mari, pour les remercier de les avoir reélus en 2022.
Il ne faut pas se voiler la face, nous avons un exécutif bicéphale.
Pourtant Paris Match nous avait prévenus, en montrant à profusion des photos de ce couple fusionnel.
De même M. Macron lors de sa victoire en 2017 avait dit qu'ils étaient indissociables et inséparables.
Rédigé par : anne-marie marson | 29 mai 2022 à 18:32
"J'ai bien conscience qu'en soulignant que pour Brigitte Macron, il faut dire oui à l'épouse mais non à la conseillère, je m'engage sur un terrain délicat mais je n'ai pas peur de consacrer ce billet à cette problématique qui est tout sauf dérisoire." (PB)
Oui, le terrain est délicat !
Non, c'est totalement dérisoire !
Bien évidemment qu'EM est influencé par son épouse. Tout homme (ou femme) en couple qui fonctionne est sous l'influence de l'autre. Et je suis surpris que vous en soyez surpris.
Finalement, ce qui vous gêne, c'est que cela se sache, que le couple n'en fasse pas secret. Indignez-vous, indignez-vous, vous n'y changerez rien car la Constitution est (heureusement) muette sur le sujet.
Rédigé par : Alpi | 29 mai 2022 à 17:30
@ Giuseppe | 29 mai 2022 à 11:53 (@Prudy la Tanceuse)
"Il faut impérativement changer vos coussinets de bielles. Rien que le bruit qui se dégage de vos pensées m'incite à penser que vos bielles sont coulées. J'entends jusqu'ici le claquement et le désordre qui règne dans votre boîte crânienne, il est temps de sortir la culasse, encore que vous on peut peut-être y arriver depuis le carter d'huile... Mais j'en doute, le mal est profond il faut tomber le moteur."
On n'a jamais autant rigolé dans l'amphi !
Légère erreur : ce n'est pas de l'huile qu'il y a dans le carter, c'est du vinaigre, voilà d'où tout ça vient...
Rédigé par : Deviro | 29 mai 2022 à 16:52
Comment peut-on vivre à Paris ? Bon pays de bobos qui vivent loin de tout cela, je me suis toujours demandé pourquoi les gens ne se carapatent pas pour aller vivre et travailler en dessous de la Loire.
Bouffer des embouteillages, la crasse, les rats et tout le reste... Vu de chez nous, au pays des merveilles on s'interroge. Bon, bon, réflexion du matin, chagrin, réflexion du soir, espoir. Mais Paris c'est matin tous les jours, je passe sur les images de frappadingues qui se battent pour un billet, alors que d'autres se battent pour la vie... Je sais c'est facile, les bombes lacrymogènes contre les bombes sur le coin de la figure, chacun a ses valeurs.
Nous sommes fichus.
Rédigé par : Giuseppe | 29 mai 2022 à 13:00
@ Axelle D | 28 mai 2022 à 19:38
Il faut impérativement changer vos coussinets de bielles. Rien que le bruit qui se dégage de vos pensées m'incite à penser que vos bielles sont coulées.
J'entends jusqu'ici le claquement et le désordre qui règne dans votre boîte crânienne, il est temps de sortir la culasse, encore que vous on peut peut-être y arriver depuis le carter d'huile... Mais j'en doute, le mal est profond il faut tomber le moteur.
Rédigé par : Giuseppe | 29 mai 2022 à 11:53
@ Axelle D (@ Robert Marchenoir)
"La seule nation Haïti (que je connais depuis plus de cinquante ans) ayant toujours échoué dans sa volonté de se soustraire à la suprématie américaine. Ce qui s'est traduit par des centaines de milliers d'opposants assassinés, emprisonnés à vie, déportés, exilés, notamment la fine fleur de l'intelligentsia haïtienne et par une descente infernale du petit peuple resté au pays."
Les USA ont toléré Duvalier en Haïti, notamment à cause de Cuba communiste. Ce choix n'est pas une occupation ou une suprématie américaine. Mais, oui, Duvalier a eu des appuis parce que Cuba était ennemi.
En ce qui concerne Cuba, il me semble que tout le monde oublie les fondamentaux géographiques quand il s'agit des relations entre Cuba et les US. Rappelons-les donc: Cuba contrôle les points d'accès au golfe du Mexique par les deux détroits au nord et au sud de l'île. Cuba a donc techniquement la capacité de bloquer le commerce maritime des US transitant par le golfe du Mexique. Cela ne concerne pas que les pétroliers texans: tout le fleuve Mississippi débouche dans le golfe du Mexique, et les produits de l'immense activité économique en amont du Mississippi transitent naturellement par ces voies.
Je rappelle à tout le monde qui serait tenté par le relativisme souverainiste que le commerce maritime n'est pas un jeu. Que ce soit Panama, Suez, les tensions actuelles en mer de Chine ou les voies d'accès au grand nord par le détroit de Behring et la zone islandaise, ces voies constituent la colonne vertébrale de l'économie mondiale et un des enjeux de la deuxième guerre froide qui vient.
En ce qui concerne Batista et Castro, rappelons une chose essentielle: un pays où les femmes sont "libres" d'être des p*tes est généralement un pays plus libre qu'un pays où les femmes ne sont pas "libres" d'être des p*tes. Madame Axelle D. connaît Haïti. Je connais le Malaŵi. Sous le régime de Hastings Kamuzu Banda, la jupe au-dessous du genou était obligatoire. Pour imposer un ordre moral.
"Son gouvernement surveillait de très près la vie des gens. Au début de son règne, Banda a institué un code vestimentaire enraciné dans ses convictions socialement conservatrices. Les femmes n'étaient pas autorisées à porter des vêtements transparents, à avoir un décolleté visible, des pantalons ou à porter des jupes ou des robes qui montaient au-dessus du genou. La seule exception à cette règle concernait les centres de villégiature et les country clubs, où elles ne pouvaient pas être vues par le grand public. Banda a expliqué que ces restrictions n'étaient pas conçues pour opprimer les femmes, mais pour leur inculquer le respect et la dignité. Les cheveux des hommes ne devaient pas dépasser la longueur du col et les visiteurs étrangers à l'aéroport recevaient des coupes de cheveux obligatoires si nécessaire. Tout homme qui se serait aventuré en public avec des cheveux longs pouvait également être saisi par la police et soumis à une coupe de cheveux contre son gré." -- wiki
Les Blacks que je connaissais au Malaŵi "haïssaient" les rastas. Ou étaient intolérants, plutôt...
On fait passer beaucoup de lubies au prétexte de "respect" et de "dignité".
On ne peut justifier Castro au prétexte que les femmes étaient des p*tes sous Batista. Pas plus qu'on ne peut justifier Kamuzu au prétexte que les femmes étaient correctement habillées.
Cuba n'a fait que troquer un dictateur pour un autre. Maintenant on peut disserter sur qui était le moins pire. Et pourquoi.
Rédigé par : F68.10 | 29 mai 2022 à 04:11
@ Axelle D | 28 mai 2022 à 19:38 (@ Antoine Marquet)
"Les contestataires marxistes sud-américains de l'époque ont fait oeuvre de salubrité."
Ah oui, tout de même... Il y a quelque temps, je vous avais traitée de communiste, ayant décelé chez vous de nombreux points d'accord avec cette idéologie. Vous aviez réclamé vos sels, faisant l'un de vos numéros d'hystérie habituels. Maintenant, vous défendez carrément les assassins de masse Che Guevara et Fidel Castro !
Comme quoi, j'étais bien au-dessous de la vérité. Gaulliste de bazar, oui...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 mai 2022 à 00:16
@ Antoine Marquet
Faudrait-il croire qu'à vos yeux le mafieux Batista qui avait transformé Cuba en général et La Havane en particulier en un colossal bordel fût un héros et que les révolutionnaires et autres mercenaires qui l'ont abattu (pour en finir avec la corruption), seulement des lâches et des pourris ?
Un peu court comme raisonnement Monsieur ; revoyez plutôt vos fiches historiques, sachant que les contestataires marxistes "sud-américains" de l'époque ont fait oeuvre de salubrité (eu égard à la situation catastrophique de leur pays) et n'ont absolument rien à voir avec les communistes de salon actuels.
Et que vous le vouliez ou non nombre de combattants et résistants qui se sont opposés à l'emprise de leur pays par les Etats-Unis d'Amérique, à sa mise à sac ou en tutelle furent d'authentiques résistants et héros, indépendamment de l'influence idéologique qu'ils aient pu subir (eu égard à leurs alliances) et qui existait bien au-delà de leur sphère géographique, notamment en Europe jusque dans les années soixante-dix.
La seule nation Haïti (que je connais depuis plus de cinquante ans) ayant toujours échoué dans sa volonté de se soustraire à la suprématie américaine. Ce qui s'est traduit par des centaines de milliers d'opposants assassinés, emprisonnés à vie, déportés, exilés, notamment la fine fleur de l'intelligentsia haïtienne et par une descente infernale du petit peuple resté au pays.
Rédigé par : Axelle D | 28 mai 2022 à 19:38
@ PB
"Dans ce que je décris là, il n'y a rien, au-delà du caractère plus ou moins pudique des attitudes amoureuses, qui puisse battre en brèche l'enseignement de la démocratie : on élit un président et non pas un couple."
Les manifestations de tendresse amoureuse effectuées en public peuvent avoir deux explications :
La première est que "les amoureux sont seuls au monde". Ils ne s'affichent pas mais vivent leur amour comme si les autres n'existaient pas.
Cette phase est propre aux amours naissantes, quel que soit l'âge des amoureux. Le but est d'intensifier le contact, en se promenant en public par exemple main dans la main, ou le bras de l'homme sur les épaules de la femme.
Ils se croient seuls mais ils ne le sont pas. Nous assistons indifférents à ce spectacle qu'on nous impose ou nous le trouvons touchant, enviable, agaçant, c'est selon.
Brassens qui était un homme tendre et faisait peu de fautes de français aimait bien "Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics" et l'oeil réprobateur de certains passants ne lui avait pas échappé.
"Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité car à la vérité, ils sont là c'est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants.
...
Quand la sainte famille machin croise sur son chemin deux de ces malappris
Elle leur décoche hardiment des propos venimeux
N'empêche que toute la famille
Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduire comme eux...
Note : amours au pluriel est féminin, amours, délices et orgues, mais "débutantes" n'aurait pas rimé avec "ventripotents". Vous êtes pardonné, Monsieur Brassens.
Cette phase dure entre 15 jours et 6 mois, se prolonge parfois jusqu'à 2 ans voire un peu au-delà. Les époux Macron sont hors délai et cette explication ne vaut pas pour eux.
L'évolution à la fin de cette première phase n'est pas sans intérêt.
Si la rupture n'intervient pas, elle fait place à une seconde phase caractérisée par le souci de discrétion, une moindre recherche du contact physique, l'apparition de nouveaux sentiments et de nouveaux comportements où l'intime prime sur le public. Cette seconde phase si elle aboutit conduit cahin-caha au veuvage. Le veuvage peut être une douleur très difficilement surmontable, comparable seulement à celle qu'éprouve la mère qui perd un enfant.
On peut aussi avoir le bonheur en fin de parcours d'être atteint de la maladie d'Alhzeimer qui vous fait oublier toute attache et partir dans l'autre monde en n'ayant plus les moyens neuronaux de regretter quoi que ce soit. Evidemment pour le conjoint qui assiste à cette lente dissolution du passé commun, à la négation de ce qu'il a été pendant des années, c'est très douloureux, d'autant plus qu'il arrive exceptionnellement que le conjoint malade devienne violent et insupportable. Ainsi va la vie.
Mais il y a une seconde explication qui s'applique aussi bien aux amours naissantes qu'au couple Macron : ce sont des signes à dessein envoyés au public. Ce peut être des signes d'appartenance, de possession en direction des autres mâles - ce n'est pas le cas du couple Macron - ou l'exhibition à certaines fins d'une harmonie conjugale et d'une passion d'adolescents demeurée intacte, et là nous y sommes.
Certains apprécient ; quoi ? je n'en sais rien. D'autres trouvent la ficelle un peu grosse, le spectacle surjoué et super-gonflant.
Le film de J.J Annaud, "La Guerre du feu", explique comment Ika, une jeune femme de la tribu des Ivaka, plus avancée que celle des Oulhamr, a transmis à Naoh, sympa, courageux mais un peu brut de décoffrage, ces expériences dont je viens de parler, en même temps que le feu et bien d'autres choses encore, en particulier une modification capitale du comportement qui donne à la femme toute sa dignité tout en optimisant pour elle le contact corporel. Il a eu un peu de mal à comprendre mais il s'y est fait. Une belle histoire de civilisation, qui s'est poursuivie cahin-caha.
Rédigé par : Pierre Durand | 28 mai 2022 à 17:42
@ PB
"Qu'en particulier Brigitte Macron se satisfasse d'être la femme très aimée du président, rien de plus, rien de moins ! À ma connaissance on n'a pas voté pour elle."
C'est raide ! Avez-vous voté pour Alexis Kohler ?
Alors Macron est libre de choisir pour le conseiller n'importe qui sauf sa femme ?
Qu'est-ce qui justifie cette discrimination ? Bien sûr ce ne peut pas être l'appréciation négative des conseils. Que reste-t-il ?
Ah, oui, un conseiller a un statut administratif et émarge au budget de la Nation. C'est formel et bien maigre pour écarter BM, et il doit y avoir des amis du président qui le conseillent sans répondre à ces critères.
La renvoyer à ses fourneaux et la cantonner dans l'assistance maternelle de Macron ?
Mais on est où là ? Te laisse pas faire, Brigitte !
:-)
Rédigé par : Pierre Durand | 28 mai 2022 à 15:49
Celui qui écoute Volodymyr régulièrement fera un sujet comme Jean Lacouture l'a fait pour Mongénéral.
La force du premier est qu'il vit en direct les événements.
Il a la flamme des gens inspirés, nous avons la futilité d'imaginer que la France a besoin de Brigitte... Nous sommes devenus fous, anesthésiés.
Nous parlons couture, chiffons, et confidences du niveau d'Intimité - roman-photo de la ménagère d'un autre temps -, la guerre à portée d'obus.
https://www.oryxspioenkop.com/2022/02/attack-on-europe-documenting-equipment.html
Le colonel que j'ai écouté annonce que l'équivalent d'une bombe atomique s'abat tous les jours sur la tête des Ukrainiens... Et nous de parler de Brigitte:
https://youtu.be/SdKVDA6ts5E
L'Europe qui se regarde le nombril, hier les USA ont tranché, Volodymyr recevra le matériel tant attendu, 12 Caesar c'est pour les hors-d'oeuvre, Brigitte pour les cosmétiques, les USA pour fournir comme ils l'ont fait pour Staline, là c'est pour Volodymyr et vaincre.
Rédigé par : Giuseppe | 28 mai 2022 à 14:19
@ Antoine Marquet | 28 mai 2022 à 01:32
Et ils se prennent pour des libérateurs...
Rédigé par : Giuseppe | 28 mai 2022 à 13:57
Tiens l’inspecteur Columbo s’est invité sur ce blog et nous fait part des réflexions pleines de sagesse de sa femme.
On en redemande !😊
Rédigé par : Achille | 28 mai 2022 à 11:55
@ Nathan | 27 mai 2022 à 18:23
Nous sommes sur le blog d'un magistrat ancien avocat général !
Même à la retraite l'instinct ressort, surtout quand on a un EDM en guise de punching-ball à sa disposition !
Rédigé par : Claude Luçon | 28 mai 2022 à 11:24
Ce matin, au petit déjeuner, Madame Durand et moi écoutions les informations et nous avons appris que de nombreux services d'urgence réduisaient les heures d'accès faute de personnel. Nous aurions pu parler numerus clausus, attractivité etc. mais la conversation a dérivé sur l'engorgement de ces services.
Pierre Durand (toujours optimiste) : La France est dans un triste état.
Madame Durand (sereine et impériale) : C'est normal on donne tout à tout le monde. Les gens vont aux urgences pour un oui pour un non. C'est plus facile que d'être reçu immédiatement par un médecin de ville. L'accès est gratuit. Il faudrait faire payer.
Pierre Durand (impressionné et même ému) : Tu as lu le billet de Philippe Bilger. Il fustige l'influence de BM sur son mari. Moi, je pense au contraire que c'est très bien, et qu'elle limite la casse.
Madame Durand (le bon sens mêlé à la sagesse) : Macron, comme tout le monde, subit sans cesse des influences. Il n'y aucune raison de penser que celle de BM soit la pire. Mais dans le cas du Président il ne faudrait pas que cela se sache. Ce qui pose problème ce n'est pas l'influence c'est que le secret nécessaire n'est pas gardé.
Pierre Durand (admiratif) : le blog ne peut pas manquer ça. Je vais faire un commentaire.
Madame Durand (sceptique) : Crois-tu que ce soit nécessaire ? Tu en as déjà fait des tartines...
Sur cette invitation j'ai repris mon petit déjeuner.
Voyez ce que vous perdez à ce que Madame Durand ne vous fasse pas bénéficier de ses réflexions. Souvent on a le mari à défaut de la femme.
Rédigé par : Pierre Durand | 28 mai 2022 à 08:07
@ Yves | 27 mai 2022 à 16:16
"Le beau titre de ce billet me rappelle l'exhortation du regretté Che Guevara…"
Che Guevara regretté ? Par qui ?
Un médecin qui commande des pelotons d'exécution ne peut être regretté que par des gens du même acabit ! Il y a encore des écervelés qui se baladent avec des T-shirts à son effigie !
Rédigé par : Antoine Marquet | 28 mai 2022 à 01:32
@ Nathan
Ou sinon, vous avez l'opportunité d'argumenter sur tout ce qui a déjà été dit céans du rôle d'Eric Dupond-Moretti comme ministre. Manifestement, ce n'est pas le problème d'un homme jaloux.
Rédigé par : Marcel P | 27 mai 2022 à 23:21
@ Tipaza
Je savais bien mon cher qu'en parlant de l'amour j'allais susciter d'intéressantes considérations de votre part. Inutile de vous dire que je n'ai pas été déçue ! La lecture de saint Augustin n'y est sans doute pas pour rien.
Je ne trouve pas les amours des tourtereaux de l'Élysée attendrissantes du tout du tout, encore moins exemplaires vous vous en doutez. Je me fiche de leurs motivations et de leur romance. Je constate qu'E. Macron fait l'intéressant, mais que la France se porte encore plus mal qu'avant son arrivée. Quant à Brigitte, elle a un côté "fashion victim". Elle s'était entichée de Schiappa, puis de Dupond-Moretti. Sur qui jettera-t-elle son dévolu au prochain remaniement ministériel après les élections ? Mystère. Mais surtout, quelle différence cela fera-t-il ? Il faut quand même autre chose que de pareilles simagrées pour faire baisser les tensions grandissantes de la société française.
Pierre Durand fait un jeu de mots aimable et bien tourné sur le prénom duquel je signe mes réflexions. J'apprécie bien sûr, mais je nous comparerais les uns et les autres plus à des clignotants qu'à des lanternes. La place du phare, c'est Philippe qui l'occupe.
Rédigé par : Lucile | 27 mai 2022 à 22:02
@ Aliocha | 27 mai 2022 à 16:26
"Et maintenant, ô vile multitude, l'homme vraiment honnête est empli d'enjouement, le culte de Vénus est un culte joyeux, lalalïtou, lala, lala"
Je suis d'accord avec vous et on a vraiment envie de prendre cet homme honnête comme modèle !
Les scènes en plein air sont méditerranéennes, lumineuses et colorées.
L'interprétation que le metteur en scène donne de l'opérette et que vous expliquez très bien est une des possibilités.
Il se trouve que je ne suis pas un enthousiaste des metteurs en scène qui font autre chose qu'installer une table lorsque l'oeuvre dit "Orgon est caché sous la table" et une porte lorsque l'auteur a indiqué : on frappe à la porte.
Au-delà je ne suis plus d'accord. Vous imaginez les économies que cela représente et d'abord celle d'un metteur en scène lorsque l'accessoiriste sait lire.
Je ne demande rien de plus. Vous savez bien que les tragédies de Racine peuvent (et doivent) être jouées avec uniquement un décor de grands rideaux gris.
Le texte, rien que le texte. Et il est déjà difficile aujourd'hui de trouver des acteurs qui le disent à ma convenance. Le Conservatoire doit avoir subi le même cheminement que le reste de l'Education nationale. Même à la Comédie-Française je ne m'y retrouve plus.
Et pour Offenbach la musique et le livret, et le livret de la Belle Hélène est vraiment très bon.
Mais, comme vous, je peux me dire : voyons ce qu'en a fait untel, et confronter son monde à mon monde.
Écouter l'opérette comme un aveugle le ferait me convient parfaitement. Faites un test avec Suzy Delair chantant La Belle Hélène (je peux écouter ces chansons en boucle) :
https://www.youtube.com/watch?v=EV1uy1u6xQo
https://www.youtube.com/watch?v=Gyv3b2sSKfM
Quelle professionnelle ! Quel maîtrise de son art ! Quel registre vocal ! Elles étaient époustouflantes ces chanteuses de ma génération. Voilà qui me ravit. Voilà qui me suffit.
Et toujours Suzy Delair dans la chanson du "Quai des Orfèvres" (1947) (ce film avec Jouvet est un chef-d'oeuvre). La chanson s'appelle : Avec son tra-la-la
https://www.youtube.com/watch?v=qXFNnQtDGsE
Il serait peut-être sage de ne pas nous étendre davantage sur ce sujet en attendant que Monsieur Bilger ouvre un blog d'opérettes.
Rédigé par : Pierre Durand | 27 mai 2022 à 20:53
Rancune, quand tu nous tiens ! Depuis fin août 2020, notre hôte voue une rancoeur tenace à EDM, pour des motifs strictement personnels. Ne s'est-il d'ailleurs jamais rêvé lui-même garde des Sceaux ?
Accumuler les posts pour jeter la faute sur l'épouse accusée d'influencer son président de mari (comme Yvonne, Claude, Danielle, Bernadette) ne résoudra rien, et fait perdre à ses écrits une crédibilité qui s'érode à mesure que les humeurs, rancunes, susceptibilités prennent le pas sur la raison et l'équité.
Rédigé par : Nathan | 27 mai 2022 à 18:23
La scène politique n'est pas le lieu où le couple présidentiel doit afficher une quelconque intimité, qu'elle soit sincère ou qu'elle ne soit que de façade. Quelques-uns peuvent sans doute tomber sous le charme de ces attitudes romantiques, de ces attentions délicates exhibées en public et qui témoignent peut-être de sentiments sincères mais qui peuvent aussi n'être qu'apparence trompeuse, mais la grande majorité n'est pas dupe de l'objectif recherché par cet affichage. S'agissant de la vie privée de ce couple et pour reprendre un sketch des Inconnus, je dirai que "cela ne nous regarde pas !".
Mais si les choses en restaient à ce stade, il n'y aurait que moindre mal. Là où cela se gâte, c'est lorsque l'épouse du président - cela serait aussi valable pour l'époux si le chef de l'Etat était une femme -, délaissant cette attitude de faire-valoir, en vient à s'immiscer dans la décision politique, voire emporter celle-ci, et à s'arroger ainsi un rôle pour lequel elle n'a pas été investie.
Le 24 avril dernier, c'est EM qui a été mandaté pour présider aux destinées du pays, ce n'est pas BM.
Rédigé par : Michel Deluré | 27 mai 2022 à 16:57
@ Pierre Durand
Il est vrai que la qualité sur YouTube ne permet que de se faire une idée.
Par contre je trouve que la transposition de l'action en cette Grèce moderne fonctionne à ravir, nos touristes en marcel et vêtements de bain donnent une image de l'Olympe offenbachienne qui croustille d'insolence nietzschéenne, le citoyen occidental se prenant pour un dieu alors qu'il n'est évidemment qu'un des sommets du triangle de vaudeville.
On imagine bien notre hôte bondissant tel Calchas le Roux après avoir lu dans le Volatile les raisons de la nomination d'EDM, pouvant alors certifier que le monde est plein de gens qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas...
Et maintenant, ô vile multitude, l'homme vraiment honnête est empli d'enjouement, le culte de Vénus est un culte joyeux, lalalïtou, lala, lala, et toi, mon bel amour, pars donc pour Cythère, obéis-moi, obéis à ton cocu de roi !
https://www.youtube.com/watch?v=7trldSOwvoA
Rédigé par : Aliocha | 27 mai 2022 à 16:26
Le beau titre de ce billet me rappelle l'exhortation du regretté Che Guevara, affichée partout à La Havane dans les années 1960:
CUBA SI, YANKEE NO !
Rédigé par : Yves | 27 mai 2022 à 16:16
@ Lucile | 27 mai 2022 à 14:13
"Le mot « amour » permet d'ailleurs tous les malentendus. "
Mais qu'est-ce que l'amour ?
Voilà un sentiment aussi difficile à définir que le temps dont Saint Augustin disait :
"Qu'est-ce que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais. Si je veux l'expliquer à qui me le demande, je ne le sais plus."
Alors l'amour c'est peut-être la recherche d'une complétude pour parfaire une personnalité incomplète par nature et que seule la dualité homme-femme peut réaliser ?
Dans le cas du couple Brigitte-Emmanuel, il me semble que la transgression due à la différence d'âge entre les deux est un ciment fort de la relation en ce qu'il alimente le narcissisme de l'homme, qui semble être une de ses principales motivations ou la seule.
Cette transgression en fait quelqu'un de particulier, de différent et probablement de supérieur à ses propres yeux.
Je ne sais comment Brigitte vit cette relation, sinon qu'elle semble le conforter dans son narcissisme en surévaluant son intelligence.
Une façon pour elle de contrôler ce que la différence d'âge pourrait induire de danger de fracturation du couple.
Je me permets de compléter votre superbe commentaire, après hésitation.
Depuis que Pierre Durand vous a intronisée lumière du blog, je suis un peu tétanisé à l'idée de m'adresser à vous.
Mais enfin, le propre de la lumière n'est pas seulement d'éclairer, c'est aussi de générer des zones d'ombre d'autant plus obscures que la lumière est intense.
C'est le soleil le plus fort, un jour de ciel bleu qui donne les ombres les plus obscures.
Considérez donc ma modeste contribution à votre commentaire comme celle d'une zone d'ombre, qu'avec mon immodestie légendaire, je voudrais la plus obscure. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 27 mai 2022 à 15:57
Un amour ne peut pas être fusionnel, sauf chez Walt Disney peut-être. Plus une relation tend vers la fusion - qu’elle soit entre amoureux, entre parents et enfants, entre jumeaux -, plus elle fait de chacun le satellite de l’autre, et moins il y a de relation. Il n’y a de relation que parce qu’il y a séparation, différence, et considération pour cet écart.
Le mot « amour » permet d'ailleurs tous les malentendus. On aime l’autre, certes, mais on ne cesse pas de s’aimer aussi soi-même. Certains intérêts sont liés et coïncident dans le couple ; pas tous. Là encore il n’y a que chez Walt Disney et dans les contes de fées édulcorés que le prince et la princesse s’aiment de façon exclusivement désintéressée ; à les en croire, comme par magie, le puissant instinct sexuel à l’origine du coup de foudre, et la convoitise intense qui l’accompagne, s’effaceraient derrière des sentiments purs et des constructions idéales. Pourtant, parce qu’on est amoureux on n’est pas pour autant innocent de tout calcul ni avidité.
Conclusion : l’amour « fusionnel » du couple présidentiel, son exemplarité, les bisous qu’ils se font en public, eh bien ce sont autant de balivernes à mes yeux. Ils devraient d’ailleurs à mon sens éviter de se présenter sous une image romancée, même si les midinettes forcenées n'y voient que du feu pendant un certain temps ; car qui veut faire l’ange fait la bête.
Bien d’accord avec Philippe, si elle existe, cette situation où l’épouse du Président négocie avec lui la composition du gouvernement est des plus malsaines. Elle résulte de ce que le Président gouverne à la place du Premier ministre et qu’il n’est pas responsable devant le Parlement, lui-même réduit à la passivité pour des raisons variées.
Dans Paris Match et dans le Journal du Dimanche, l’épouse du Président exprime généralement une admiration béate pour l’intelligence de son époux. Espérons qu’elle est plus lucide qu’elle ne le proclame.
Rédigé par : Lucile | 27 mai 2022 à 14:13
@ JA | 27 mai 2022 à 09:52 (@ Pierre Durand)
"Vraiment de mauvais goût de votre part... et vous n'avez pas beaucoup de respect pour les femmes !"
Vous avez certainement raison. J'essaie de me soigner mais je ne suis pas à l'abri d'une rechute. Vous signalez fort à propos l'une d'elle. Je vous demande simplement un peu de miséricorde pour le pécheur. Je ne m'étais pas relu. La phrase m'a échappé. Je suis confus de vous avoir embarrassé.
Ce qui moi m'embarrasse beaucoup c'est que ma modeste personne puisse être un sujet sur le blog de Monsieur Bilger. Serait-ce que vous ne trouvez pas EDM plus intéressant ? Je m'inquiète, et je vous assure que ce n'est pas feint.
Qu'est-ce que vous pouvez bien en avoir à battre un vendredi matin que Pierre Durand ait ou n'ait pas du respect pour les femmes et que son goût soit à... ?
Vous pouviez expliquer à loisir qu'on ne fait pas pire en matière de goût que parler du couple Macron comme s'ils étaient des animaux alors qu'ils ont nettement dépassé ce stade de l'évolution de notre espèce et qu'un lexique spécial ad hoc avait été créé pour rendre compte de leur singularité.
Ou au contraire vous indigner qu'on ne peut pas insulter les animaux en incluant le couple Macron dans leur ensemble.
Puis parler longuement du respect dû aux femmes, expliquer s'il s'agit d'une nécessité ou d'un devoir ou à la fois l'un et l'autre.
Cela pouvait intéresser des personnes ici, mais un individu comme Pierre Durand avec ses préjugés est un âne, et vous devriez savoir qu'à laver la tête d'un âne on perd sa lessive.
Vous m'avez arraché pour vous répondre et alors que j'étais en plein traitement, à la lecture des Mémoires de Suzy Delair qui viennent de paraître, deux ans après le décès de cette délicieuse artiste dont le tralala a fait plus pour la cause des femmes que vous ne serez jamais à même de faire.
Dire que j'ai renoncé à parler de la pomme de la discorde pour ne pas encombrer ce blog et que vous me contraignez à écrire ces c*nneries !
Quid de l'élévation du niveau culturel du pays ? Cela compte aussi.
Rédigé par : Pierre Durand | 27 mai 2022 à 13:10
Premier président de la République depuis Georges Pompidou à ne pas entretenir de cabinet où se croisent, comme à la cantine, épouses et concubines, Emmanuel Macron, qui dès lors partage avec l'élue de son cœur une seule et même nuit, à chaque coucher du soleil recommencée, peut s'offrir qu'elle lui souffle mille conseils, mille noms, dans la compression d'une intimité qui ne souffre ainsi d'aucune usure, les affaires du couple résidentiel reposant sur un terrain de compensation politique bien tempérée, expressément définie, une forme de contrepoids qui ne dirait pas son nom, à la rigueur, bien utile dans le réglage des dites horloges, à lui le pointage vers le ciel des nocturlabes, l'ouverture des comtoises et des pendules, à elle le maniement de leurs aiguilles, le graissage de leurs rails à coucous. Bien huilé, monsieur le ministre Dupond dirait toujours la bonne heure, au moins deux fois sur 24.
La règle des 3 C.
Elle pèse, valide ou repousse les commandements absolus avant qu'il ne les exécute.
Un Chirac tailleur de costume au féminin, pendant mille et une minutes, retouches comprises.
Première présidente du Conseil dès avant les ministres, dès en sortant du lit, canal déférent encore fumant.
Une consolation de Cathare pour une femme destinée à l'enfermement volontaire dans le donjon de l'Élysée, un palais architecturalement si peu désuet, toujours si fort visuellement, ce qu'il faut de décalé du Paris historique.
Aucun empiètement.
Une autre femme, élue Présidente - son mec n'aurait qu'à bien se tenir la nuit, mouche sur le mur comprise, comme un second Herr Merkel -, renverserait cette obsolète Bastille des trois ordres ; compression, compensation, consolation.
Ma conviction.
Rédigé par : xavier b. masset | 27 mai 2022 à 12:29
Pendant que nous nous occupons de notre nombril hexagonal, la lumineuse Ludmila nous rappelle à nos lâchetés, elle a raison, et être obligée devant ces batouilles des plateaux TV de les renvoyer à la célèbre phrase du général de Gaulle "leurs petites soupes sur leur petit feu"...
Ce qui est advenu en 40 ne m'étonne pas.
Mongénéral était lucide, après mars 43 il n'existait plus de résistants.
On peut penser qu'elle est protégée Ludmila, Brigitte c'est sûr, mais la dernière des coups de soleil.
Rédigé par : Giuseppe | 27 mai 2022 à 11:23
Épouse ou maman, cher hôte. Ou les deux.
Théâtre de marionnettes dans lequel il est notre Guignol, nous sommes ses Gnafron.
Il ne compte pas. Obéit à ses sponsors. Ne conserve ni n'émancipe, tout préoccupé qu'il est de sa gloriolette, ni de droâte, ni de gôche.
En même temps... sournois et méchant.
Madame a plus de classe. Une mère Ubu. Manipulatrice de son esprit faible, de son petit capricieux chéri.
Admirée des cacochymes retraités, adorateurs du roi Ubu.
Probablement lui envient-ils celle qui demeure pour eux une belle jeune fille. Quand elle apparaît à l'écran peut-être suscite-t-elle chez eux un regain de jouvence. D'où les supports enthousiastes de la belle dans le peuple des sapajous.
Je m'égare, vous avez bien raison, elle n'a pas été élue et si elle était spirituellement aussi convenable que dans l'apparence, elle ne devrait pas se mêler de la direction du pays.
Rédigé par : Jérôme | 27 mai 2022 à 10:59
Je trouve parfois, sans être un spécialiste, qu’il existe une certaine continuité sur le rôle des femmes pendant la monarchie, les féministes me pardonneront car je parle de circonstances révolues. Il est vrai que l’Élysée fut financée au moins en partie par la fille Crozat alors que son père devait se contenter de ce qui deviendra le ministère de la Justice et vu l’état de nos finances, imaginons un Law à Bercy. Nous connaissons la suite...
Rédigé par : Louis | 27 mai 2022 à 10:58
Intrigues de sérail. Le problème n'est pas qu'elles existent, mais qu'un sultan procrastinateur y cède, par lassitude ? par indifférence ? par manque d'imagination ? Ou plus probablement par souci d'équilibrer les influences entre les différents clans qui l'assiègent.
Rédigé par : Olivier Seutet | 27 mai 2022 à 10:51
@ Pierre Durand
"...un jeune mâle qui choisit une femelle déjà âgée" ???
Vraiment de mauvais goût de votre part... et vous n'avez pas beaucoup de respect pour les femmes !
Rédigé par : JA | 27 mai 2022 à 09:52
@ Aliocha | 26 mai 2022 à 21:56
"Suis-je aussi belle que Vénus ?"
Je vous remercie de vos aimables appréciations, et mon plaisir est de vous avoir été agréable un moment.
Ces dieux de l'Olympe sont vraiment de bonne compagnie.
Nous pourrions parler longuement des différentes mises en scène et de leurs qualités respectives mais ce n'est pas le lieu.
Je dois dire un mot sur ce lien, à l'intention des personnes qui ne sont pas familières de l'oeuvre.
Quand on veut illustrer son propos par une vidéo, on est bien obligé de prendre ce qui est disponible sur le Web. La mise en scène de Marc Minkowski a ses qualités. Celle de Jérôme Savary a marqué une date mais n'a pas été mise à disposition.
Cet enregistrement présente un certain nombre de défauts, qui pour nous ne sont que des inconvénients, mais une personne qui serait amenée à connaître l'oeuvre par ce moyen ne s'en ferait pas une idée juste.
Vu le sujet et le genre on aura toujours des costumes très légers pour les dames. Je trouve qu'il y a ici beaucoup de pyjamas et de chemises de nuit et même de nuisettes ou de lingerie en tous genres.
Les costumes mi-modernes mi-préhistoriques peuvent étonner.
On pourrait peut-être se passer des faux moutons du berger Pâris.
Lui-même en marcel (= maillot de corps) passe mal chez moi, sans que le torse nu ne passe mieux.
La vidéo est de faible définition.
La mise en scène a fait le choix d'un très faible éclairage. C'est une manie répandue mais on peut préférer le Technicolor joyeusement éclairé. La pièce ne se passe tout de même pas entièrement dans la chambre à coucher, ce qui pourrait à l'extrême rigueur justifier cette esthétique de l'obscurité perpétuelle !
Il s'agit d'un enregistrement en live.
Le son est désynchronisé par rapport au mouvement des lèvres.
La musique n'est pas hi-fi.
Les sous-titres en allemand sont censés nous aider à suivre le son qui est en français (encore heureux !) :-)
Tout cela dessert beaucoup l'oeuvre, mais c'est mieux que rien.
Vous avez désigné en particulier le moment où Hélène nous interroge :
"Suis-je aussi belle que Vénus ?"
À cette question que toute femme se pose, je réponds sans plus tarder : Très certainement. :-)
Je voudrais dire un mot de la scène dite du jugement de Pâris et de la pomme de discorde (à partir de la minute 21 de la vidéo).
Sa colombe qui arrive de Cythère avec le message de Vénus est magnifique et ce blanc sur le noir est d'un bel effet (pour une fois).
J'ai parlé hier d'Hélène poursuivie par la jalousie de Vénus. Je faisais allusion à cet épisode, que vous connaissez parfaitement mais qui n'est pas aussi connu qu'il le mériterait.
De moins en moins de personnes utilisent et comprennent l'expression de "pomme de discorde". Je n'ai pas vérifié mais j'ai tout lieu de penser que Wikipédia doit l'expliquer en détail. Quelle charmante histoire ! Je me demande comment peut-on vivre en l'ignorant.
Rédigé par : Pierre Durand | 27 mai 2022 à 09:32
La volonté affichée par MM. Mitterrand, Chirac, Sarközy, Hollande et Macron de singer les pratiques présidentielles étasuniennes en nous ayant imposé l'existence d'une prétendue première dame, qu'elle soit épouse légitime ou première concubine, disposant d'un bureau à l’Élysée, est absolument grotesque et ne correspond en rien à nos mœurs supposées démocratiques.
Rédigé par : Exilé | 27 mai 2022 à 09:32
"je m'engage sur un terrain délicat" (PB)
C'est le moins qu'on puisse dire !
"D'autant plus qu'Emmanuel et Brigitte Macron, à mon sens de manière un peu ostentatoire, cherchent à montrer comme leur fusion est exemplaire"
L'important ? C'est ça l'important !
"le rôle directement politique que Brigitte Macron, avec l'aval de son époux, a cru pouvoir adopter et qui se rapporte par exemple au sauvetage in extremis d'un Eric Dupond-Moretti"
Mais c'est aussi ça l'important !
Rédigé par : Claude Luçon | 27 mai 2022 à 02:28
@ Pierre Durand
En remerciement pour vos interventions délicates et sensées, ceci, au cas improbable où vous ne connaîtriez pas cette version de la Belle Hélène, à mon sens délicieuse à tous points de vue :
https://www.youtube.com/watch?v=hw2-oZmTHCw&t=4390s
"Suis-je aussi belle que Vénus ?"
Rédigé par : Aliocha | 26 mai 2022 à 21:56
"Brigitte Macron : épouse oui, conseillère non !" (PB)
Ce qui est parler pour ne rien dire... Qui peut imaginer une seconde qu'elle n'intervient jamais ?!
Rédigé par : Giuseppe | 26 mai 2022 à 20:48
Un jeune mâle qui choisit une femelle déjà âgée, c'est qu'il a quelque chose qui ne tourne pas rond. Une femelle vieillissante qui retient un jeune étalon est une femme de goût.
On peut penser que Macron ne s'est pas vu imposer une nomination mais s'est rallié aux arguments de sa femme. Moi je fais cela tous les jours depuis longtemps, et je m'en porte très bien.
Je pense que Brigitte Macron ne ferait pas une plus mauvaise Présidente que son mari. Pire que lui, je n'imagine pas.
Brigitte Macron c'est d'abord une Gabrielle Russier qui a eu plus de chance. GR était aussi une professeure de français qui est tombée amoureuse d'un lycéen. La famille du jeune homme l'a harcelée et l'a poursuivie en justice. Malgré une condamnation à une peine légère elle s'est suicidée.
Je revois la réaction de Georges Pompidou qui lors d'une conférence de presse en 1969 a dû répondre à une question au sujet de cette affaire. Il a été saisi d'une profonde émotion qui l'a bouleversé. Il a voulu citer un poème d'Eluard qu'il connaît par coeur et qui figure dans son Anthologie. Il n'a été capable après un interminable silence où il essayait de se rappeler le poème que de bredouiller quelques vers incomplets. Il aurait voulu dire :
Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d’enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés.
La conférence de presse s'est close sur ces vers.
Brigitte Macron c'est aussi Hélène de Troie. Hélène est la fille de Léda séduite par Jupiter qui lui est apparu sous la forme d'un cygne. Poursuivie par la jalousie de Vénus Hélène tombe amoureuse du berger Pâris. Le cocu, car il y a aussi un cocu dans toutes ces affaires, c'est ce pauvre Ménélas. Puisque nous en avons l'occasion ayons une pensée pour ce trio de cocus.
Voici quelques vers de la Belle Hélène d'Offenbach, livret de Meilhac et Halévy :
Acte II SCÈNE 3
I
Nous naissons toutes soucieuses
De garder l’honneur de l’époux,
Mais des circonstances fâcheuses
Nous font mal tourner malgré nous...
Témoin l’exemple de ma mère !
Quand elle vit le cygne altier
Qui, chacun le sait, fut mon père,
Pouvait-elle se méfier ?
Dis-moi, Vénus, quel plaisir trouves-tu
À faire ainsi cascader la vertu ?
II
Ah ! Malheureuses que nous sommes !...
Beauté, fatal présent des cieux !...
Il faut lutter contre les hommes,
Il faut lutter contre les dieux !...
Avec vaillance, moi, je lutte,
Je lutte et ça ne sert à rien...
Car si l’olympe veut ma chute,
Un jour ou l’autre il faudra bien...
:-)
Rédigé par : Pierre Durand | 26 mai 2022 à 20:45
« Qu'en particulier Brigitte Macron se satisfasse d'être la femme très aimée du président, rien de plus, rien de moins !
À ma connaissance on n'a pas voté pour elle. » (PB)
Il va falloir inscrire dans la Constitution que l’épouse du président doit se limiter à ses œuvres caritatives et n'a pas à s’immiscer dans les affaires de l’État.
Voilà un vaste sujet qui pourrait être débattu à l’Assemblée nationale après les élections législatives. Mais je pense que pour l'instant il y a des sujets bien plus importants à traiter.
Ceci étant, je ne vois pas en quoi les conseils de Brigitte Macron sont une entorse à la démocratie.
Que dire alors de Cécilia Sarkozy qui a été mandatée par son époux Nicolas Sarkozy pour négocier avec Kadhafi la libération des infirmières bulgares. Cette opération dépassait largement le rôle d’une épouse de président.
Et on pourrait citer également d’autres Premières dames de France qui ont été très impliquées dans la vie politique française, notamment Danielle Mitterrand et Bernadette Chirac.
Il est clair que vos griefs envers Brigitte Macron sont d’ordre personnel et donc manquent d’objectivité.
Rédigé par : Achille | 26 mai 2022 à 19:14
De source informée, nous dit-on avant d'à l'habitude dégoiser sans frein. Selon Bayrou, EDM a été maintenu pour ne pas céder à la corporation des magistrats qui veut sa peau.
Chacun ses sources, certains en appellent même à d'obscurs psychiatres italiens.
Justice au Singulier tendrait-elle vers Égalité et Réconciliation ?
Comme dirait l'autre qui ne sait plus trouver identité sans haïr, c'est si bon !
Tout ça vaut bien un "Notre Père" en letton, le chant commence à 4:00 :
https://www.youtube.com/watch?v=wsXYrNRChM8
Rédigé par : Aliocha | 26 mai 2022 à 19:06
Il y a peu à rajouter à ce billet qui rappelle les limites entre intimité, confidences naturelles entre époux d'une part, et indépendance absolue dans l'exercice des fonctions régaliennes, présidentielles en l'espèce.
Mais la question est : jusqu'à quel niveau de secret monsieur Macron informe-t-il son épouse ?
Pour ce qui est de la politique politicienne, c'est un fait habituel et certains prédécesseurs (je pense à monsieur Sarkozy) en faisaient de même, en l'espèce au ministère de l'Intérieur.
Jusqu'à preuve du contraire madame Macron ne saurait être habilitée au "très secret" de l’État ni au "très secret OTAN".
Les révélations des médias, en particulier du Palmipède, font que l'on en arrive à douter de l'absolue étanchéité que monsieur Macron devrait exercer vis-à-vis de son épouse en matière de renseignement (Défense, domaine nucléaire de la Défense, Armement, Intérieur ou Affaires étrangères notamment).
Rédigé par : Robert | 26 mai 2022 à 17:30
Posément dit, clairement développé. En conclusion: effectivement nous n'avons pas voté pour elle.
Rédigé par : castelain | 26 mai 2022 à 17:24