Une fois qu'on s'est habitué à cette épouvantable manie des commentaires durant les échanges des matchs de tennis, une fois qu'on a quitté l'excellent Laurent Luyat qui sur son plateau maîtrise bien les entretiens d'avant ou d'après les rencontres, quel bonheur que le tournoi de Roland-Garros !
Et quel exemple nous donne ce formidable joueur de 19 ans, Carlos Alcaraz !
À dire vrai, on le comparait tellement à Rafael Nadal que d'une certaine manière, si j'étais impatient de le voir jouer, je craignais surtout d'être déçu. J'avais tort d'éprouver cette inquiétude parce que la réputation qu'on lui a faite, avant Paris, était totalement justifiée et que, sinon la nationalité, il n'a rien de commun avec son irrésistible compatriote sur terre battue.
Alcaraz fait plus de fautes sans doute que Nadal mais il a déjà un jeu infiniment plus varié que celui de ce dernier, avec une inventivité rafraîchissante qui lui permet d'user de la palette complète du grand joueur de tennis. Tout y passe et il sait, à bon escient, avec une intelligence tactique sans pareille, offrir à ceux qui le regardent une gamme où rien ne manque : jeu de fond de court, incroyable coup droit, montée au filet, amorties, lobs, fabuleuse défense qui contraint l'autre à une énergie de tous les instants pour gagner le point, résistance physique qui ne fléchit jamais, allégresse pleine de vie sur le court, cela va vite, ne traîne pas, jamais le moindre mouvement d'humeur, sa "bonne bouille" de jeune Espagnol respire seulement la volonté, la détermination et le goût de vaincre.
J'ai pu voir ses quatre premiers matchs et notamment le deuxième où contre un compatriote de talent, fin tacticien, il a frôlé la catastrophe, sauvant une balle de match au quatrième set avant d'être mené 3 à 0 au dernier set pour en définitive l'emporter 6 à 4 après avoir réalisé quelques coups inouïs.
Dans l'entretien qui suit avec les vainqueurs, aucune vanité ni arrogance mais du respect pour celui qu'il a défait et surtout pour son entraîneur Juan Carlos Ferrero qui a gagné une fois à Roland-Garros.
Mais tout cela n'est rien par rapport à ce qui me frappe chez lui en comparaison avec les comportements de tant d'autres jeunes joueurs français ou non. Une joie de jouer, un bonheur d'être, de montrer qu'il a 19 ans, qu'il est en pleine forme et que rien ne lui fait peur puisqu'il joue dans un tournoi prestigieux et qu'il n'a aucune raison de faire la tête ! C'est tellement rare de constater cet entrain, cette vivacité, ce contentement non feint, presque adorablement naïf et, en même temps, cette maîtrise de soi, cette tenue exemplaires.
Comme il va affronter bientôt Nadal ou Djokovic, je ne sais pas s'il sera en finale et l'emportera. En revanche il est clair qu'il a déjà marqué son territoire et exprimé son talent d'une manière telle qu'il apparaît à tous comme unique. J'apprécie que bien au-delà du jeu, ce soit son caractère, son tempérament et son allant si sympathique qui le distinguent de tous les autres. Sa concentration ne le rend pas triste mais épanoui. Quelle chance pour nous !
Il y a beaucoup de jeunes pousses qui prennent des adultes comme modèles. Sans paradoxe, Carlos Alcaraz pourrait être un modèle pour beaucoup d'adultes.
M. Bilger,
Comme vous, les commentaires durant les matchs de tennis (ou de tout autre sport, comme le football par exemple) m'insupportent, c'est, le plus souvent, du verbiage creux et sans valeur ajoutée.
Ayant subi une panne de décodeur TV, je fus contraint de regarder Roland-Garros sur le site de francetv, et là, ô miracle, il n'y a pas de commentaires, juste le bruit du stade, comme si on y était et sans donc devoir supporter des commentaires insipides : du pur bonheur !
Rédigé par : bob | 06 juin 2022 à 22:48
Le prénom « Coco » ?
En tennis, ce mardi, la joueuse Coco Gauff bat Sloane Stephens, en quart de finale. Il y a des prénoms surprenants. Je vérifie sur le Net si cette joueuse de tennis a bien « Coco » comme prénom : pas du tout !
C'est son surnom. Or, non seulement les commentateurs sur France 2 l'appellent « Coco », mais c'est ce qui est écrit en bas de l'écran. À mon humble avis, on serait bien inspiré de mettre non pas son surnom, mais son prénom Cori.
Va-t-on écrire Dédé, Bébert, Phiphi, Lulu, Manu, Nico, Gégé, Riri... devant les patronymes des joueurs de tennis français ?
P.-S.: le jeune joueur espagnol dont vous parlez sera battu, je crois, par le géant allemand, qui a un service redoutable.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 mai 2022 à 17:56
Au premier abord, les z’amours z’éperdues de Bribri et Manu et le revers élégant du jeune doué Alcaraz paraissent des sujets futiles, à réserver aux débats enflammés et inutiles des bobos du Marais (et d’ailleurs)... Et pourtant ! Il n’y a pas plus sérieux, pas plus universel, pas plus éternel que l’amour et le sport. Le premier façonne l’esprit, s’en empare parfois, le second sculpte le corps, le sublime même... Et les gestes de l’un et de l’autre sont autant de marqueurs des qualités - et des défauts - de ceux qui les pratiquent : courage, tendresse, générosité, égoïsme, volonté, soumission, respect, violence... Mens sana in corpore sano...
L’épouse d’un dirigeant politique n’humilie-t-elle pas son mari quand, s’entichant de tel ou tel, elle influence ses choix ? Un joueur de rugby adulé ne bafoue-t-il pas son public quand, novice en la matière, il prend fait et cause dans une mêlée politique ? Et que dire de ceux qui incitent à commettre de telles entorses, dont ils profitent des effets ?... Depuis toujours amour et sport sont au cœur de nos sociétés, depuis toujours, celles-ci s’en nourrissent, même si, parfois, le festin proposé est difficile à avaler, il en sera toujours de même...
Ce qui n’interdit ni de tenter de séparer vie privée et activités politiques, ni de voir dans le sport l’une des rares voies qui puissent rétablir la cohésion sociale qui, en France, est mal en point.
Pourquoi ne pas commencer à combattre ce goût du pouvoir partagé du « couple présidentiel » - cette expression devrait être bannie de notre langage puisqu’il n’existe pas constitutionnellement - en imitant dès maintenant d’autres Etats, scandinaves notamment, où Président, Premier ministre et ministres ne logent pas en famille dans leurs locaux professionnels ? Une promiscuité qui, nuit et jour, efface toute réserve de la part du conjoint non élu... Pourquoi les oppositions ne pourraient-elles pas s’entendre pour proposer au Parlement de mettre fin, dès la loi de finances 2023, à la coutume fort peu républicaine du vote d’un budget finançant le cabinet de Brigitte Macron, installé au sein de l’Elysée ? 279 000 euros selon un rapport de la Cour des comptes publié en 2018. Mettre fin à cette survivance des us et coutumes de nos rois et empereurs n’aurait rien de scandaleux, bien au contraire, et ferait cesser nombre de critiques justifiées, mais aussi très souvent démesurées sur le montant de la dépense.
Quant au sport, il est inutile de développer un long discours pour en énumérer les bienfaits sur la jeunesse, qu’elle soit Neuilly-Auteuil-Passy ou 9-3 et autres territoires perdus. Des sports de combat qui canalisent la violence, des sports d’équipe qui enseignent l’entraide et le respect de l’autre, aux disciplines individuelles, le tennis, l’équitation, le ski alpin, le patinage, qui exigent de perfectionner encore et encore la maîtrise de soi... Tous sont une école de la vie, de la joie explosive de la victoire à la frustration d’abord amère de la défaite, puis source des efforts à accepter pour vaincre.
Depuis toujours, les champions, athlètes des stades grecs, gladiateurs romains, aujourd’hui, dieux des « arénas », ont un rôle éminent pour qu’il en soit ainsi... et se doivent d’être irréprochables, tant les jeunes générations sont, par nature et, de nos jours, un peu forcés, en quête de modèles. Samedi, les Maritimes du Stade rochelais se sont surpassés, en battant au mental leurs potes irlandais... Les écoles de rugby du département feront le plein à la rentrée... détrônant probablement celles de football... qui prendront leur revanche en fin d’année si Mbappé et les Bleus reviennent du Qatar avec la Coupe...
Alors oui, misons sur le sport ! Misons sur nos champions ! Misons sur ces Jeux olympiques qui approchent ! Et, tout en étant (enfin) fermes sur la réponse aux délits et incivilités qui s’accumulent, misons sur une prévention qui passe par un développement systématique de l’offre sportive.
La meilleure des parades aux rodéos ne serait-elle pas, par exemple, la création massive de mini-terrains de moto-cross en pleine nature, où, conseillés et sécurisés par des « pros », les adeptes de la « bike life » pourraient s’en donner à cœur joie sans risque pour les passants... et évoluer de la pratique dangereuse d’un passe-temps interdit à celle d’un sport mondialement reconnu qui offre des bouffées d’adrénaline tout aussi puissantes, sinon plus, que ces éphémères prouesses urbaines.
Cet été, au lendemain de l’étape française du Championnat du monde de moto-cross, organisée à deux pas de la petite sous-préfecture auprès de laquelle je demeure, le club local verra affluer des dizaines de jeunes prêts à devenir les champions de demain... sans pouvoir tous les accueillir, faute de finances suffisantes. Pour l’heure, les engins des plus « accrocs » pétaradent dans les rues dans un vacarme assourdissant et insupportable. En détournant quelques crédits destinés à tel ou tel projet sans lendemain, ne pourrait-on pas satisfaire leur « fureur de vivre » en leur permettant de profiter de cette piste magnifique, mais inaccessible ?
Il n’est probablement pas utile de concevoir une stratégie hautement réfléchie, avec forces commissions et cercles de réflexion pour entamer ce processus. Pour une fois, soyons agiles ! Les acteurs de terrain, bénévoles et fonctionnaires territoriaux, suffisent amplement pour initier de tels projets...Et ils en ont la volonté. La balle est dans le camp du Président.
Peut-être faut-il d’abord convaincre Bribri...
Rédigé par : Serge HIREL | 30 mai 2022 à 17:23
@ Robert 2 | 30 mai 2022 à 11:05
Nos "amis" anglais qui s’indignent de la façon dont ont été traités les supporters de Liverpool semblent avoir déjà oublié ce qui s’est passé, il y a moins d'un an, à Wembley lors de la finale de l’Euro entre l’Italie et l’Angleterre.
En fait des scènes comparables à celle de samedi soir aux abords du Stade de France...
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@ Serge HIREL | 30 mai 2022 à 12:45
Le football en soi n’est peut-être pas responsable des événements déplorables que l’on peut observer sur les gradins et aux abords d’un terrain de football, mais il faut bien se rendre à l’évidence que ce n’est que lors de matchs de football que des violences ont lieu. Y compris, ainsi que le fait remarquer Robert 2, lors d'un simple match de barrage pour monter ou rester en ligue1 ainsi qu’on a pu le déplorer hier soir avec des supporters stéphanois déchaînés.
J’ajoute que le problème n’est pas seulement franco-français. En Grande-Bretagne notamment, les hooligans ne sont pas en reste. Les exemples ne manquent pas.
Sans parler de vente de faux-billets par une mafia parfaitement bien organisée. Plus de 70 % des billets du match Real-Liverpool étaient faux !
Rédigé par : Achille | 30 mai 2022 à 16:21
@ Achille | 30 mai 2022 à 09:33
« Le football a complètement perdu toutes les belles valeurs... »
Pourquoi dénigrer le football et ses joueurs quand il est établi que le chaos autour du Stade de France n’a été dû qu’à des escrocs (probablement britanniques) qui ont édité et vendu de faux billets, qu’à un manque d’anticipation des organisateurs - UEFA et gestionnaire du Stade de France - qui ne pouvaient pas ignorer une possible arnaque, qu’à des voyous du 9-3 attirés là par la perspective d’en découdre avec les forces de l’ordre, qu’à d’autres, spécialistes du vol à la tire, qu’à un grave défaut des services de renseignement de la police qui, aux postes-frontières, n’ont rien vu de la vague hors norme des supporters de Liverpool, qu’à une gestion calamiteuse des forces de l’ordre supposées en nombre suffisant, qui, entre autres bévues, ont décidé de laisser la foule s’approcher au plus près des entrées du stade. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de mouvement de panique... et un bilan humain catastrophique.
L’image de la France est écornée ? Que ses autorités s’en prennent à elles-mêmes ! Et que ceux qui les soutiennent cessent d’accuser les victimes...
Il me semble que, les conditions d’organisation et de sécurité de cet événement sportif ayant été de toute évidence lourdement insuffisantes, le CIO serait bien inspiré d’exiger de la France un plan détaillé et convaincant des mesures qu’elle prendra lors des JO de 2024, de la prévention d’attentats terroristes à l’évacuation sanitaire du moindre spectateur pris de malaise, y compris aux abords des lieux des compétitions...
Et, s’il vous plaît, arrêtons d’utiliser ce cliché éculé des supporters anglais avinés et de leur faire porter un chapeau qui revient de droit au premier flic de France. Il arrive que ses coups de menton ne suffisent pas à masquer la vérité...Qu’il se rassure, son maroquin n’est pas en danger. Le Préfet peut lui servir de fusible...
Rédigé par : Serge HIREL | 30 mai 2022 à 12:45
Absolument d'accord avec Achille... c'est désolant le niveau des commentaires ce matin dans les médias...
On a en France une extraordinaire faculté de se rabaisser, de toujours rendre responsable le gouvernement et indirectement, nous les Français, de tout mélanger...
les JO n'ont absolument rien à voir avec un match de foot, personne ne se souvient de quelle équipe a eu la médaille d'or.
Malheureusement, quel que soit le niveau du match, il y a un risque, il suffit de voir ce qui s'est passé hier soir à Saint-Etienne lors du match contre l'AJ Auxerre pour un match de barrage pour monter ou rester en ligue1 : envahissement du terrain, fumigènes, tentatives d'agression sur les joueurs.
Le problème du foot, ce sont les supporters...
On attend celui qui a la solution...
Pour mémoire, les clubs anglais ont été exclus de toute compétition européenne dans les années 1985-1990 pendant 5 ans à cause de leurs supporters...
/www.lemonde.fr/archives/article/1990/07/12/football-cinq-ans-apres-leur-exclusion-le-retour-des-clubs-anglais-en-coupes-d-europe_3990698_1819218.html
Rédigé par : Robert 2 | 30 mai 2022 à 11:05
« ...quel bonheur que le tournoi de Roland-Garros ! »
Et par quelque contraste surréaliste, quel enfer que le Stade de France dont les abords ont été envahis par des nuées de racailles locales (et non pas principalement des supporters anglais sans billet comme l'a prétendu M. Darmanin) qui ont dépouillé cutter à la main et agressé tous les imprudents qui ont cru qu'ils pouvaient assister en toute sécurité à un match de football dans un des territoires perdus de ce qui fut jadis la France...
(source 20minutos.es)
Répétition pour les J.O. de 2024 ?
Rédigé par : Exilé | 30 mai 2022 à 10:28
Ce qui est agréable dans le tennis c’est son public composé pour l’essentiel de gens très bien élevés. Sur les gradins de Roland-Garros nous pouvons apercevoir quelques vedettes du show-business facilement reconnaissables à leurs grosses lunettes noires que les caméras des chaînes TV ne manquent jamais de repérer, pour leur plus grande satisfaction d’ailleurs. Il est même possible d’y trouver quelques personnalités politiques qui, à la veille des élections législatives, se doivent de se rappeler à notre bon souvenir.
Rien à voir avec le public du Stade de France, lors d’une finale de la coupe d’Europe. En particulier ces hooligans anglais, fraudeurs, avinés, auxquels se joignent les racailles des banlieues voisines dont les intentions sont clairement d'affronter les forces de l’ordre et éventuellement voler les supporters un peu naïfs qui eux avaient acheté à prix d’or leurs billets (vrais ou faux) pour voir le match.
Aujourd’hui, comme il fallait s’y attendre, nos médias, personnalités politiques de tous bords, recherchent frénétiquement les coupables. Et bien sûr c’est la faute au gouvernement, aux forces de l’ordre qui ont été totalement débordées par cette horde de fous furieux.
Les Anglais accusent la France de n’avoir pas su faire face aux débordements de leurs propres supporters.
Le football a complètement perdu toutes les belles valeurs que se doit de représenter un sport quel qu’il soit : le fair-play, l’esprit d’équipe et tout simplement le respect de l’adversaire.
Il reste maintenant à définir les mesures à prendre pour que ce spectacle affligeant qui se tient en dehors du terrain soit définitivement éradiqué. Tout le monde a des idées, mais encore faut-il avoir les moyens de les appliquer.
Face à des milliers d’énergumènes qui viennent uniquement pour gâcher ce qui devrait être une fête, il n’y a pas beaucoup de solutions, si toutefois elles existent.
Rédigé par : Achille | 30 mai 2022 à 09:33
@ Ninive | 29 mai 2022 à 15:09
"Auriez-vous 91 printemps ?"
Non, simple octogénaire marchant allègrement vers ses 105 ans.
Pourquoi 105 ans ?
C'est ma belle-mère qui fit cette prédiction, lors d'un repas de famille comme il y en eut tant.
Lorsque je lui demandais pourquoi 105 ans, elle répondit aimablement : "parce que le mauvais caractère, ça conserve".
À quoi je fis remarquer que si tous ceux qui la contredisent finissaient centenaires, le village et la campagne environnante seraient envahis de centenaires bientôt.
Je constate que nombre de commentateurs du blog finiront centenaires suivant ce critère, et certains même bicentenaires. Le problème des caisses de retraite est loin d'être résolu. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 30 mai 2022 à 06:51
Je vais corriger, ce qui n'est pas mon habitude.
Les portiques écotaxes c'est Sarko, Pépère et Ségo ont assez de conner*es sur le râble pour ne pas en rajouter.
C'était très injuste de vouloir taxer les transporteurs.
Les responsables premiers fautifs de cette pollution camionesque sont les irascibles clients qui veulent tout, tout de suite et n'ont plus la patience d'attendre. La patience, quelle belle qualité. Regardez, je vais bien attendre en supportant encore cinq ans Emmanuel "Kadyrov" Macron.
Je suis en train de regarder Rafa, un peu en difficulté.
Leinster défait par La Rochelle, acceptable, ils sont entraînés par Ronan O'Gara.
Liverpool battu par le Real, fait ch*er.
C'est bon le sport à la télé en charentaises à crampons, la binouze à la main.
Rédigé par : Jérôme | 29 mai 2022 à 19:50
@ PB
"Alcaraz fait plus de fautes sans doute que Nadal mais il a déjà un jeu infiniment plus varié que celui de ce dernier, avec une inventivité rafraîchissante qui lui permet d'user de la palette complète du grand joueur de tennis."
Je n'ai pas de compétence particulière et je vous fais confiance.
Cela me fait penser à une scène j'espère bien connue du film "Les Aventuriers de l'arche perdue" dans laquelle Indiana Jones se retrouve soudain face à un bédouin moitié nazi, moitié islamiste, comme le grand mufti de Jérusalem, qui le menace avec un sabre. Le bédouin ambidextre fait la démonstration impressionnante d'une série de moulinets exécutés à la vitesse de l'éclair.
Le spectateur craint le pire. Le bédouin, c'est sûr, va se précipiter sur Indiana Jones et le découper en rondelles. Ils ne sont plus séparés que de quelques mètres, on ferme les yeux... pan !... on les rouvre... Indiana Jones a sorti un revolver et, privilège de l'allonge, a écarté définitivement la menace.
L'industrie US contre l'artisanat traditionnel.
La force mécanique contre l'art millénaire de l'escrime.
L'Occident qui a les pieds sur terre battue contre l'Orient qui gesticule.
Je me pose deux questions (au moins) :
l'une mineure : pourquoi avoir choisi ce bel exemple positif plutôt que le match international entre les supporters de foot et la police hier au soir dans le 9.3 ?
et l'autre majeure : pourquoi le match à Roland-Garros a-t-il pu se dérouler sans intervention de la police ?
Je laisse infuser.
Pour l'instant j'essaie de récupérer : je viens d'encaisser coup sur coup Henri Guaino et Marine Le Pen, à la radio, en particulier sur l'Ukraine. Pas d'ambiguïté. Pas de doute possible. J'ai la nausée.
Rédigé par : Pierre Durand | 29 mai 2022 à 14:31
Chaque année on nous parle de la victoire de Yannick Noah, le marronnier des journalistes sportifs, pour se gargariser chaque année, pondre un article, et nous le raconter à l'endroit et à l'envers, juste pour faire un papier - joueur très très moyen comme Marion Bartoli, ils n'existent qu'en France, à une portée de passing-shot ils sont déjà oubliés.
La terre battue c'est pour les petits joueurs, à part le côté vintage, les plus grands joueurs gagnent sur tous les revêtements, la classe c'est celle qui vous garde en haut de l'affiche.
Roland-Garros pour beaucoup fut leur cimetière, ils se voyaient beaux, mais les circuits dans le monde entier révèlent les meilleurs, l'élite de ce sport, lassant à regarder, sauf pour les "bobitos" en mal de reconnaissance et de représentation.
Chapeau et lunettes noires pour faire genre, le Vert Jean-Vincent Placé était un adepte, il nous faisait rire, il découvrait enfin la couleur du poireau dans l'assiette, et ce qu'était la terre battue qu'il confondait avec la terre végétale, et dire que ces personnages étaient au plus haut sommet de l'Etat. On ne les aurait même pas pris pour couper les citrons à la mi-temps:
https://i.goopics.net/9cv9g5.png
Nous devons adorer les nuls dans notre pays, les premiers fusils sont souvent ignorés, ils font de l'ombre, prendre des nuls c'est se rassurer...
Au fait, on n'entend plus le couple mythique d'imposteurs que furent Pépère et Ségo, 1,2 milliard d'euros de portiques qui me restent en travers de la gorge.
Ils s'en fichent au fond, ils ont droit à leur pension de retraités, de gavés de mandats, médaillés de n'avoir rien construit, juste dépenser et nous endetter jusqu'au cou. Des pusillanimes de nos vies, des fonds de tiroir quand on on n'avait rien d'autre à proposer. Énarque un jour, défaite toujours.
Celle-là je l'adore, modeste pratiquant, Winston aura tout observé, même le plus minuscule, il a de Volodymyr ce côté spectacle et la visée juste:
"Le golf consiste à mettre une balle de 4 cm de diamètre sur une boule de 40 000 km de tour et à frapper la petite, non la grande."
Pour un ancien pointeur-tireur appelé, je peux affirmer que le petit jeu est le plus difficile.
Ils m'ont toujours fait honte, rêver d'un homme providentiel est une chimère en temps de paix, faut-il donc vivre la guerre pour voir émerger l'exceptionnel ?
"Lorsque je suis à l'étranger, je m'impose de ne jamais critiquer ni attaquer le gouvernement de mon pays. Je me rattrape quand je rentre." (Winston)
Rédigé par : Giuseppe | 29 mai 2022 à 14:19
Carlos Alcaraz est un formidable joueur dont les faits traduisent ce qualificatif.
J'ai remarqué ce joueur il y a quelques semaines sur la chaîne Infosport+ et Eurosport, cette dernière chaîne diffusant du tennis pendant toute la saison.
Ce jeune prodige a gagné en cette année 2022 plusieurs tournois, celui de Rio de Janeiro, ensuite celui de Miami puis de Barcelone, sa dernière victoire.
À Barcelone, sur terre battue, le jeudi, il vainc Rafael Nadal, immense joueur au palmarès plus qu'éloquent, le lendemain, le vendredi, il vainc Novak Djokovic, le numéro un mondial, et le lendemain il bat en finale le tenant du titre, Alexander Zverev, il est ainsi devenu le premier joueur de moins de 20 ans à battre successivement, dans le même tournoi, Rafael Nadal et Novak Djokovic.
Cette année à Roland-Garros, Carlos Alcaraz pourrait rencontrer l'un de ces deux derniers joueurs en demi-finale.
Il est jeune, talentueux, humble, il est incontestablement une étoile montante du tennis mondial.
Eu égard à son jeune âge, il a une marge de progression totale qui va se traduire, sans nul doute, par un avenir plus que radieux.
Vaincra-t-il Roland-Garros cette année ?
Nous verrons bien, il disputera aujourd'hui son huitième de finale contre Karen Khachanov.
L'absence de victoire sur ce tournoi du Grand Chelem cette année ne saurait induire que Carlos Alcaraz n'est pas un bon joueur, ceci serait à mettre sur le compte de sa précocité aux Internationaux de France de tennis.
Il a un style, une solidité mentale, une constance dans son jeu particulièrement remarquables, qui enchanteront les amateurs de tennis à court et moyen terme.
Rédigé par : Cyril Lafon | 29 mai 2022 à 10:12
Tout semble aller pour le mieux pour le jeune Espagnol. On est content pour lui.
Par contre plus aucun Français en deuxième semaine. Tsonga et Simon prennent leur retraite. On attend la relève qui tarde à se manifester. Rappelons que le dernier joueur français qui a gagné Roland-Garros c’est Yannick Noah en 1983…
Pendant ce temps Daniil Medvedev, N°2 mondial, continue son petit parcours sans trop forcer son talent.
Le problème risque de se poser si le joueur russe atteint les demi-finales et pire remporte la finale. La politique risque alors de prendre le pas sur le sport et gâcher la fête.
Pour Wimbledon, par contre, pas de problème puisque Daniil Medvedev est interdit de tournoi, ainsi que les joueuses russes...
Rédigé par : Achille | 29 mai 2022 à 07:48
Je partage votre enthousiasme sur ce Carlos Alcaraz. Avec un "t" de plus, il porterait le nom d'une célèbre prison américaine en baie de San Francisco d'où l'on ne s'évadait pas jusqu'au jour où il n'en fut plus ainsi et où il fut décidé que ladite prison devait fermer.
Il est plus excitant que Nadal en 2005 car, effectivement à un si jeune âge, sa palette de jeu est plus ample que son aîné et dans chaque secteur, elle tourne vers des superlatifs d'éblouissance, ce qui est garant d'un spectacle grandiose chaque fois qu'il est à l'affiche. J'ai visionné sa prestation à l'Open américain l'année dernière contre Tsitsipás. C'est allé jusqu'à cinq sets, et à la fin c'est le jeune prodige qui a gagné. Dans les échanges en fond de court, il surclassait le Grec dont c'est pourtant le point fort d'user l'adversaire dans des rallyes interminables où il commet un minimum de fautes. Contre Alcaraz, au premier set, il avait—malgré son statut au classement ATP—l'air d'un débutant. Il s'est pris un 4 jeux à zéro à ce moment.
Les Nadal/Djokovic/Federer arrivent au crépuscule de leur carrière. Je ne sais pas si Alcaraz gagnera Roland-Garros cette année, mais si c'est le cas, on va s'en prendre pour vingt ans de domination du tennis mondial et de décrochages de titres majeurs, s'il n'a pas d'ennuis ou d'impromptus dans sa carrière.
En golf, Jack Nicklaus a toujours le plus beau palmarès dans les tournois majeurs (18 titres). Il a gagné son dernier à 46 ans en 1986 : le Masters d'Augusta.
Avec l'arrivée fracassante de Tiger Woods en 1997, sur ce même Masters, on a cru que Woods dépasserait le record de Nicklaus. En 2008, il décrochait son quatorzième titre majeur et était donc, avec trois ans d'avance sur son aîné, en bonne voie de battre Nicklaus jusqu'à ce que des frasques sociétales aient neutralisé sa carrière pendant onze ans. Woods a gagné pour la dernière fois en 2019 aux Masters, enregistrant ainsi sa quinzième et dernière (jusqu'à ce jour) victoire en majeur. Il n'a donc pas détrôné Nicklaus et en plus a été victime, il y a un peu plus d'un an, d'un grave accident de la route où il a failli perdre une jambe.
Le trio senior magique actuel en tennis arrive sur un nombre de victoires en majeurs incroyable, dépassant même l'ancien record de Sampras, pourtant déjà réputé insurmontable. Ils côtoient la quarantaine. L'arrivée d'Alcaraz est une aubaine et un rafraîchissement pour qu'ils s'effacent en douceur, même si on admire leur longévité qui est cependant beaucoup plus courte qu'au golf (le record du plus vieux vainqueur en grand chelem au golf vient d'être battu il y a peu par le gaucher Mickelson à l'USPGA : plus de cinquante ans !).
Alcaraz est le Mozart du tennis. Si jeune, il possède déjà tous les codes : le jeu, le charisme (incroyable, mais vrai…), la façon parfaite de se comporter sur le court pour mettre le public dans sa poche : voir la ferveur avec laquelle il a été soutenu à Flushing Meadows l'an dernier alors qu'il n'était qu'un "bleu" inconnu de dix-huit ans.
Une pépite. Un diamant pur. Destiné à scintiller (longtemps ?) au firmament.
Rédigé par : finch | 28 mai 2022 à 21:34
Cher hôte, Rafael Nadal sait tout faire.
Le jeune Alcaraz à un jeu plus élégant, comme Federer par exemple. Mais je vous suggère de mieux regarder Rafael Nadal jouer. Il est trahi par son côté taureau de combat, mais il volleye extrêmement bien, en fond de court n'en parlons pas, son engagement physique est extraordinaire.
Il est également un très charmant bonhomme, je n'ai jamais compris le crétin de public français qui se permet de le siffler.
Ça ne retire rien à ce jeune joueur auquel on souhaite le meilleur.
Mais franchement, Rafa comme disent les aficionados, quel fantastique joueur.
On en a eu trois d'exceptions, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Roger Federer.
Souhaitons que ce jeune joueur nous en donne autant, sur autant d'années.
Rédigé par : Jérôme | 28 mai 2022 à 17:28
"un bonheur d'être, de montrer qu'il a 19 ans, qu'il est en pleine forme" (PB)
Pfffttt, aucun mérite !
Moi aussi, je serais dans cet état euphorique, si par une heureuse dyslexie mathématique, je pouvais afficher le même âge, et si par une encore plus heureuse dyslexie sanitaire je pouvais afficher la même forme ;-)
Rédigé par : Tipaza | 28 mai 2022 à 17:22
Ce jeune joueur a certes du talent et suscite bien des espérances mais il est encore un peu tôt pour l'exaucer et l'exposer comme le font les médias, le mettant en parallèle avec l'immense Nadal qui lui n'a jamais été surprotégé ni comparé prématurément à ses glorieux prédécesseurs.
En effet, en dépit de talents très précoces, il avait dû apprendre à se battre dès son plus jeune âge afin de conquérir sa place au sommet, la gardant ensuite durant vingt ans.
Gageons que sans ce perpétuel challenge qu'il s'était imposé, et cette volonté de toujours se dépasser, comme il l'a souvent dit lui-même, il n'aurait jamais été aussi bon, voire impérial dans ses innombrables victoires !
Rédigé par : Axelle D | 28 mai 2022 à 16:59
Pourquoi s'étonner ?
Il est né au pays des toréadors, dompter une petite balle de tennis est plus facile, il n'y a même pas besoin de la tuer !
Nous avons un Mbappé qui sait dompter une balle plus grosse et que les Espagnols nous envient, et un Dupont ou Ntamack qui domptent non seulement une balle plus grosse mais ovale en plus et sont tous trois de jeunes joyeux lurons pleins de médailles d'or à 20 ans !
Et le chauvinisme alors ?? :)
Rédigé par : Claude Luçon | 28 mai 2022 à 15:21