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13 mai 2022

Commentaires

Marcel P

@ Racine15

Poutine menace d'invasion trois pays de l'EU et de frappe nucléaire l'ensemble des pays de l'UE.
Vous estimez qu'il n'y a aucun danger ? Vous avez des informations de première main à communiquer ?

« Cela devient comique » dites-vous au sujet des clandestins africains envoyés en Europe par Poutine, parce qu'il y en aurait déjà d'autres. Il faut choisir : pour ou contre ?

« Vous constaterez que l'OTAN poursuit son encerclement »

Je ne constate rien du tout. Tout d'abord parce que dans mon vocabulaire, le concept de libre arbitre a un sens.
Ensuite, parce que j'ai assez de notion en géométrie et géographie pour savoir ce que signifie encercler, ce qui n'a aucun sens au sujet de la Russie.

« pour de bonnes raisons: la Suède, après plus de deux siècles de neutralité allait être attaquée »

Par qui et quoi ?

« Grâce à l'OTAN, elle va pouvoir s'équiper fortement de matériel américain. Il faut à tout prix que la Russie soit isolée et que l'Europe soit sous domination américaine. »

Le succès de l'OTAN naît de l'incapacité de l'Europe à se défendre. La défense européenne, c'est au mieux Macron le timoré, au pire l'Allemagne façon Nord Stream/Molotov-Ribbentrop. Personne n'a confiance en la défense européenne pour des raisons évidentes. Aucun pays européen de l'ouest, sauf le Royaume-Uni, n'est crédible pour les pays d'Europe centrale et de l'Est : lors de la dernière grande guerre, ils se sont d'abord soumis et alliés aux nazis, puis ils ont consenti à les laisser se faire broyer par les Soviétiques. Il faudrait être sacrément idiot

« Non seulement vous approuvez... »

Eh oui, ça s'appelle le bon sens. Les nations menacées se protègent en s'alliant à qui est capable de proposer une défense. Et lorsqu'il n'y a que l'OTAN, ce sera l'OTAN.

« De Gaulle doit pleurer dans sa tombe. »

Ou pas.
Lui aussi s'est tourné vers le Royaume-Uni et les Nord-Américains lorsque la France était envahie.

Et avant cela, dès 1919, il était conscient de l'intérêt pour la France d'être appuyée en Europe centrale et avait rejoint l'Armée bleue - c'est-à-dire l'armée polonaise -, s'expliquant par les « sympathies séculaires de la France pour cette nation » et « l'intérêt que nous avons à la voir puissante ». L'armée polonaise entrait alors en guerre contre les Soviétiques, les Soviétiques tentant déjà alors d'imposer un régime à sa solde en Pologne.

De Gaulle présentait une conférence « L'Alliance franco-polonaise » ; ce qu'il en attendait : « Il faut que la Pologne soit forte et pour cela reconstituée dans le cadre de ses frontières historiques [..] et contiguë à la grande Roumanie ». Autrement dit, face aux dangers en ligne de mire : l'Allemagne et la Russie, inquiet que « Germains et Moscovites [pourraient] chercher à s'unir à nouveau ».

« Montesquieu a dit deux choses importantes. La première est qu’en matière de guerre il ne faut pas confondre les causes apparentes avec les causes profondes et la seconde qu’il ne faut pas confondre ceux qui l’ont déclenchée avec ceux qui l’ont rendue inévitable. »

C'est aussi ce que dit le clandestin africain mineur isolé de 39 ans arrêté pour avoir violé et tabassé une étudiante qui rentrait dans un parc. Elle l'a déclenché et il ne faut pas oublier les causes profondes !

C'est joliment tourné mais ça peut servir à défendre tout et n'importe quoi.

anne-marie marson

Les électeurs du Var ont rendez-vous avec l'Histoire. Il faut qu'ils se rendent compte qu'élire Eric Zemmour ce sera sublime.
Élire un "Z" tout seul, dernière place du dernier rang tout en haut de l'hémicycle, Eric Zemmour écrasant de sa seule présence tous les autres députés, tous ces renégats sans honneur qui se sont ralliés à Macron.
Un Eric Zemmour un peu rabiboché avec MLP, mais représentant à lui tout seul l'opposition à 576 députés.
J'imagine déjà Eric Zemmour entrant dans l'hémicycle, saluant la République. Ce sera sublime.
J'imagine déjà les questions d'Eric Zemmour au ministre de l'Intérieur (s'il y a un ministre de l'Intérieur). Ce sera sublime.
Les électeurs du Var ont rendez-vous avec les livres d'histoire.
J'espère qu'ils se rendent compte de l'immense honneur qui leur est fait, eux qui vont élire "Z" à l'Assemblée nationale.
C'est la lutte finale...

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Petite parenthèse footballistique concernant le Trophée du meilleur entraîneur : si l'on compare le classement du budget des clubs avec celui sur le terrain (37e journée), c'est Strasbourg et Lens qui sont en tête (+ 9 places). Rennes n'a gagné que 3 places.

Racine15

@ Marcel P | 15 mai 2022 à 19:06
"Poutine est un danger pour l'Europe et pour la France"

Dans vos films seulement. Macron à Brégançon lui promettait de Brest à Vladivostok. Drôle d'ennemi.

"Moi, ça ne me fait pas rire du tout que Poutine nous envoie des clandestins africains massivement importés par son sous-fifre biélorusse, il attaque mon pays dans une logique de guerre froide"

Cela devient comique ! Si c'était les seuls clandestins chez nous, Zemmour n'existerait pas.

"...l'adhésion à l'OTAN se fait sur la base du volontariat"

Vous constaterez que l'OTAN poursuit son encerclement, pour de bonnes raisons: la Suède, après plus de deux siècles de neutralité allait être attaquée. Grâce à l'OTAN, elle va pouvoir s'équiper fortement de matériel américain. Il faut à tout prix que la Russie soit isolée et que l'Europe soit sous domination américaine. Non seulement vous approuvez, mais vous écrivez pourtant: "Je suis Européen, Français et nationaliste". Du grand comique ! De Gaulle doit pleurer dans sa tombe.

Enfin, pour clore: Montesquieu a dit deux choses importantes. La première est qu’en matière de guerre il ne faut pas confondre les causes apparentes avec les causes profondes, et la seconde qu’il ne faut pas confondre ceux qui l’ont déclenchée avec ceux qui l’ont rendue inévitable.

F68.10

@ Robert
"Il me semble évident que ce type de réflexion, qui n'entre pas dans un raisonnement strictement binaire et partisan - camp du Bien/camp du Mal -, ne soit pas le vôtre. Point final."

Navré. Il est des choses moins mal que d'autres. On appelle cela le Bien.

Ne pas se rendre compte qu'il y a une hiérarchie en la matière, c'est bien ce que certaines personnes comme moi vous reprochent: le relativisme.

"Les intérêts stratégiques des Etats-Unis, qui ne sont pas exactement ceux de l'Union européenne."

Si. En la matière, les intérêts des États-Unis et de l'Union européenne sont très largement alignés.

Je serais curieux que vous m'expliquiez en quoi ils ne le seraient pas.

Notez par ailleurs que si les intérêts de l'Union européenne étaient mauvais, je n'aurais aucun complexe à leur faire du rentre-dedans. Les intérêts de la Russie, par exemple, sont mauvais. Nous aurions pu prendre un chemin plus conciliant avec elle, et nous l'avons d'ailleurs fait: l'Allemagne a passé les dernières décennies à leur faire des courbettes. Nous avons été bien trop gentils et compréhensifs avec la situation de la Russie. C'est la Russie qui a rejeté notre politique de la main tendue. Parce qu'elle la trouvait humiliante. Reste à voir si elle trouve la politique de la baffe moins humiliante. Il est en effet bien possible que cela soit le cas. Je cautionne donc la politique de la baffe, par respect pour l'âme russe outragée par la politique de la main tendue, et vous devriez en faire de même. Et pourquoi donc ne le feriez-vous pas ? J'ai proposé une explication à cela:

"Les poutiniens nous font une fausse équivalence morale: une démocratie imparfaite n'est pas mieux qu'un système autoritaire. C'est la thèse de Poutine, et c'est la thèse qui plaît à sa caisse de résonance en Occident, dont vous faites partie."

Vous me dites, en somme, "faux et archi-faux".

Et je peine encore à comprendre en quoi c'est faux et archi-faux.

Il est pour moi clair qu'une personne comme vous qui cherche des excuses à Poutine (et qui masque cela sous l'appellation fallacieuse de "nuance", nuance que je peine à discerner dans vos propos) ne comprend pas l'intérêt de fond qu'il y a à ce que l'Europe de l'Est soit démocratique ou en voie de démocratisation. C'est cet aveuglement qui caractérise le poutinisme ou la complicité de poutinisme (pour faire dans la nuance).

Quant à la nuance, je crois que ce mot ne signifie pas ce que vous croyez qu'il signifie.

Comme prendre avec "nuance" les propos appelant à la dénazification de la Pologne ? Alors que s'il y a bien un pays qui a prouvé qu'on pouvait être antisémite sans être nazi, c'est bien la Pologne ! Ce ne serait pas Poutine qui manquerait de nuance, peut-être, hmmmh ??

"Ce type de confrontation militaire, qui est une guerre ouverte menée par la Russie contre un Etat indépendant sans déclaration de guerre et non une "opération spéciale de police", ne naît pas ex nihilo."

En effet, appeler à la dénazification de la Pologne, cela ne naît pas ex nihilo. Cela naît de l'esprit plus que tordu des sphères dirigeantes russes. Et je vous conseille de commencer à regarder de près ce qui se passe dans leurs caboches tordues, parce que, sans vouloir vous assommer de nuance, c'est franchement pas joli joli à observer. C'est même répugnant. Je vous le dis en toute nuance assumée.

Marcel P

@ Robert

Qu'est-ce qu'un lanceur d'alerte ? Un lanceur d'alerte est un salarié qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un risque grave pour la santé publique ou l'environnement dans l'entreprise (définition gouv.fr).

Un politique qui donne son avis sur la politique de tel ou tel pays n'est pas un lanceur d'alerte. Il faut arrêter de travestir les mots et les concepts : ce n'est pas pour désigner cela que le concept a été inventé.
Je ne suis pas un lanceur d'alerte, alors que pourtant j'alerte sur le danger que constitue la Russie, ni plus ni moins qu'Henri Guaino.

Injuste et déloyal ? Moi, je ne travestis pas la langue (ou alors, donnez-en des exemples).

Guaino voulait que la France persiste à armer la Russie alors que ses velléités étaient déjà annoncées, et alors que la Russie menaçait explicitement des pays de l'UE - en plus de l'OTAN. Se poserait la question d'un éventuel procès pour trahison et entente avec l'ennemi.

« Sur ce que vient de déclarer Henri Guaino, le rapprochement avec l'engrenage de 1914 n'est pas inexact, loin de là. Nous subissons une propagande de tous les côtés qui fait que, pour "l'Occident" réduit à l'OTAN, l'Ukraine était une parfaite démocratie »

Quel est le rapport avec 1914 ? En 1914, une propagande faisant que pour l'Occident, réduit à l'OTAN, l'Ukraine était une parfaite démocratie ? Où est le lien logique ? Lorsque la guerre de 1914 a été déclarée, un pays n'était pas déjà envahi depuis 3 mois, il n'y avait pas déjà eu des exterminations et déportations.
Qu'est-ce donc que cette bouillie intellectuelle ?

« De l'autre, la Russie ne se déclare pas en guerre alors qu'elle mène une guerre totale sur le plan militaire conventionnel, sans avoir engagé ses matériels les plus modernes »

La dernière fois que j'ai lu ça (sur ses moyens les plus modernes) ici, l'intéressé parlait d'un char dont la production en série n'a même pas commencé.
Revoir aussi la définition de la guerre totale (scoop : une guerre pour laquelle tous les moyens à disposition sont exploités). Décidément, il y a un problème avec le vocabulaire mal maîtrisé. Peut-être que cela joue un rôle dans les positions défendues.

« Bien entendu, elle ne commet aucun crime de guerre, pas plus d'ailleurs que n'en ont commis précédemment certaines unités ukrainiennes. »

La déportation de populations civiles, c'est un crime de guerre : c'est d'ailleurs une marque de fabrique de l'URSS. Les viols de masse aussi : ou contesteriez-vous les évaluations du nombre de viols commis à Berlin par l'Armée rouge ?
Sans nul doute, la question des crimes de guerre sera longue à évaluer précisément. Par contre, votre « bien entendu », il faut le placer ailleurs. Ce n'est pas « bien entendu » du tout.

Mais l'essentiel est là : il y a la guerre parce que des troupes russes sont dans un pays étranger contre la volonté de ce pays étranger. L'entière responsabilité de cette guerre et des crimes qui s'y commettent dépend donc, indéniablement, du choix de cette invasion.

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@ Racine15

Ainsi vous trouvez que GERARD R est à contre-courant de ceux qui traiteraient Poutine de fou, dont je serais le représentant : soyez plus rigoureux, j'ai développé ici ces jours-ci le fait que justement il n'a rien d'un fou.

« Pour tout spectateur impartial, ce n'est pas la Russie qui rêve de s'étendre mais plutôt l'OTAN qui rêve de détruire la Russie ».

Moi je n'aurais pas le culot de me prétendre spectateur impartial : je suis Européen, Français et nationaliste : Poutine est un danger pour l'Europe et pour la France. Je suis immédiatement concerné. Moi, ça ne me fait pas rire du tout que Poutine nous envoie des clandestins africains massivement importés par son sous-fifre biélorusse, il attaque mon pays dans une logique de guerre froide.

Et vous, de votre côté, lorsque vous dites « Pour comprendre comment on en est arrivé là, lire l'article de 2015 dans une revue sérieuse », dites dans la foulée que l'auteur de l'article que vous citez est chercheur principal en sciences sociales à l'Académie des sciences de Russie et ancien diplomate russe. Ça ne veut pas dire que tout ce qu'il dit serait forcément faux. Mais ce n'est pas une source neutre qui va clore la discussion, d'autant plus provenant d'un pays où il y a une doctrine d'Etat à suivre.

C'est pareil qu'au sujet de Guaino : la rigueur morale consiste au moins à situer les sources qu'on emploie. Moi je n'ai pas les problèmes des poutino-relativistes qui taisent toujours la relation intime à la Russie de leurs sources présentées comme neutres. Moi j'utilise principalement la Russie comme source : c'est suffisant. C'est comme l'Etat islamique ou bien les mouvements d'ultra-gauche en France façon Julien Coupat : pas besoin de chercher ailleurs, ils annoncent clairement leur programme.

Vous pouvez bien raconter à tue-tête que l'OTAN veut détruire la Russie : l'adhésion à l'OTAN se fait sur la base du volontariat. Ni la Finlande, ni la Pologne, ni la Suède, n'ont été envahis par l'OTAN.
Une fois encore, les sources russes vous donnent tort : l'invasion de l'Ukraine, c'est pour « dénazifier » l'Ukraine. Ça ne vous plaît donc pas, le sens donné à cette invasion à ceux que vous soutenez ? Vous trouvez qu'ils ont raison d'envahir un pays, déporter sa population, mais pour d'autres raisons que celles qu'ils avancent ?

Robert

@ F68.10 | 15 mai 2022 à 13:47
"C'est la thèse de Poutine, et c'est la thèse qui plaît à sa caisse de résonance en Occident, dont vous faites partie."

Pour reprendre votre propre expression : faux et archi-faux.

En revanche, à la lecture de votre affirmation "Ne caricaturez pas ainsi la position de vos contradicteurs. C'est une manière d'esquiver la réelle confrontation d'idées", j'ai relu mon propre commentaire pour me rendre compte que ma phrase "Bien entendu, elle ne commet aucun crime de guerre, pas plus d'ailleurs que n'en ont commis précédemment certaines unités ukrainiennes" qui était écrite en forme de boutade et non d’affirmation, mérite correction. En effet, puisqu'il faut mettre les points sur les "i" et pour lever toute ambiguïté, j'aurais dû écrire "elle nie commettre des crimes de guerre...".

Ce type de confrontation militaire, qui est une guerre ouverte menée par la Russie contre un Etat indépendant sans déclaration de guerre et non une "opération spéciale de police", ne naît pas ex nihilo.
Les intérêts stratégiques des Etats-Unis, qui ne sont pas exactement ceux de l'Union européenne, se confrontent par Ukraine interposée avec ceux de la Russie et ce depuis au moins quinze ans.
Cette guerre d'Ukraine se déroule géographiquement en Europe et nul stratège ne peut savoir comment les dirigeants de la Russie réagiront s'ils sont acculés à la défaite.

Mais comprendre les enjeux n'infère aucunement que l'on se range du côté de l'autocrate Poutine. De même, un esprit critique sur le comportement des dirigeants occidentaux n'infère aucunement qu’on se range sous une bannière poutino-russe.
Il me semble évident que ce type de réflexion, qui n'entre pas dans un raisonnement strictement binaire et partisan - camp du Bien/camp du Mal -, ne soit pas le vôtre.

Point final.

Herman Kerhost

@ Marc Ghinsberg | 14 mai 2022 à 18:09
""Il est vrai que Karl Marx a fait l'analyse du capitalisme mondialisé la plus intelligente qui ait jamais été écrite."
Éric Brunet, Valeur actuelles, 16 octobre 2014, p. 30, "Zemmour marxiste ?""

C'est très bien de se dérober en utilisant un passage d'un livre que je n'ai pas lu. Cela vous permet de ne pas réellement répondre. Et si votre premier commentaire, qui était supposé mettre en lumière les contradictions d'Eric Zemmour, révélait au contraire les vôtres, celui-ci embrume complètement le tout.

Où voulez-vous en venir, au juste ?

Aliocha

La propagande n'empêche pas la lucidité :

"Par ailleurs, l'Amérique n'a pas cherché à menacer la Russie, reportez-vous à l'article 5 de la charte de l'OTAN, qui affirme la dimension défensive de l'organisation : si un pays membre est agressé, alors elle se porte à son secours."

"On est dans le cadre d'une proxy war, d'une guerre par procuration, où une nation mineure représente les intérêts d'une coalition majeure. On a trouvé heureusement un peuple extrêmement courageux avec un leader insoupçonné qui est en train de changer la face du monde, Zelensky, un peuple qui accepte de se battre à notre place et de mettre en échec une armée menaçante que l'on croyait supérieure à ce qu'elle est en réalité."

"Évidemment, c'est notre faute. C'est comme en 1938, on a cru que l'appétit de Hitler était rassasié avec l'Anschluss, puis avec les Sudètes, puis avec les Tchèques. Poutine a rasé Grozny, on n'a rien fait. Il a raflé l'Ossétie, on n'a rien fait. Il a conquis Alep, on n'a rien fait. Il a annexé la Crimée, on n'a presque rien fait. Il a mis la main sur le Donbass, on a haussé les épaules. Les pays baltes avaient compris avant nous, car ils ont des populations d'origine russe, ils connaissent la fausse excuse des Russes de vouloir protéger leurs compatriotes à l'étranger. Si on n'avait pas bougé cette fois, on aurait eu une vraie guerre chez nous."

"Pour appuyer sur le bouton, Poutine doit passer par dix personnes avant de faire exécuter son ordre. Et, s'il emploie le nucléaire tactique sur l'Ukraine ou un pays voisin, tous les navires russes de la mer Noire et de la mer du Nord disparaissent dans l'heure, détruits par l'OTAN. Il n'a plus d'armée. Il y a des détails révélateurs sur l'état lamentable de cette armée. Sur leurs K-rations, leurs rations de ravitaillement, il y a marqué la date de 2002. Cela veut dire que tout l'argent est allé dans la poche des généraux, de la corruption. Leurs chars sont obsolètes, mal protégés, ce sont les derniers à avoir les munitions sous les pieds de l'équipage. Au moindre impact, tout explose. Dans les autres armées, elles sont compartimentées. Leur organisation est telle qu'ils sont obligés d'envoyer des généraux sur le front pour que les ordres soient exécutés correctement, ce qui explique le nombre très élevé de généraux tués."

"L'OTAN, qui était proche de la mort cérébrale décrite par Emmanuel Macron, est revenue d'entre les morts. Mais elle humilie Poutine. Et un homme humilié, ne l'oublions jamais, est très dangereux. "

https://www.lepoint.fr/monde/robert-littell-le-parrain-poutine-est-fichu-15-05-2022-2475660_24.php?boc=641907&m_i=rEIq1YQlVV5CSVkNNm7wtyernz7A7zdD2hb15Gq2bbAjPD8I1EDeeEfuS%2B1OV99F3pT3eM9x89S%2B5cFBRxAO9Kc%2BsPrrrn&M_BT=194508641590#xtor=EPR-57-[Push-email]-20220515-[Article_1]

Comme toujours, la vérité des propagandes se tiendrait dans une moyenne des informations, le bras armé de l'OTAN se dotant de la main non humiliante de l'UE que Macron a eu, selon Védrine, le courage de tendre, et qui réserverait une porte de sortie honorable à tous les belligérants, évitant une montée aux extrêmes mortifère.
À l'endroit du péril des empires, jamais aussi grand qu'aujourd'hui, croît aussi ce qui sauve :

"L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres"
Jacques Monod

Serge HIREL

Contrairement à tous ses concurrents, certains nantis de voix qui ne leur appartenaient pas, Eric Zemmour, qui n’a endossé officiellement le costume d’homme politique que le 30 novembre 2021, au pire, au mois d’avril précédent, quand la rumeur de son projet a commencé à occuper l’espace médiatique, en tout cas moins d’un an avant le scrutin présidentiel, a réalisé un bon score au premier tour et, surtout, s’est taillé une stature de dirigeant politique majeur, qui, contrairement aux espoirs de ses détracteurs, y compris sur ce blog, supportera les vicissitudes qu’entraînera sa très probable défaite dans le Var.

Faut-il rappeler que lors sa première candidature présidentielle, en 1974, Jean-Marie Le Pen, qui disposait alors de six ans d’expérience de député (1956-1962), n’avait obtenu que 0,75 % des voix ? Ce qui n’a pas empêché le FN de survivre et d’occuper un territoire politique de plus en plus large, sans députés à l’Assemblée nationale jusqu’en 2017 (7), hormis 35 entre 1986 et 1988 (à l’occasion d’un éphémère scrutin proportionnel), 1 en 1997 et 1 en 2012... et aucun en 2002, après l’incroyable accession de son chef au second tour de l’élection présidentielle.

Fort de ses 120 000 adhérents acquis dans l’euphorie de la candidature de EZ - leur nombre va diminuer -, Reconquête!, qui sera présent dans 574 circonscriptions, qui, aussi, a pris grand soin de respecter la parité parmi ses candidats, obtiendra plus de 1 % des voix dans au moins 50 d’entre elles, ce qui lui assure le bénéfice d’un financement public, calculé sur le nombre total de suffrages exprimés au premier tour des législatives en leur faveur.

Ainsi, en 2017, le FN a perçu 4 880 000 € pour 2 973 812 électeurs. Rappelons que, le 10 avril, EZ a réuni 2 485 226 suffrages. Mobiliser ceux-ci le 12 juin est donc pour le parti zemmourien un enjeu primordial...

En revanche, Reconquête!, qui risque de n’en compter aucun, n’aura pas accès à l’autre volet de l’aide publique, calculée sur le nombre de députés élus. Mais, outre les adhésions, il peut améliorer son trésor de guerre grâce aux dons, qui permettent aux contribuables les effectuant de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 66 % de leur montant. Sur cette ressource, les partis ont tendance à rester discrets... sauf en cas de Sarkoton ou de Pécresseton.

Bref, ceux qui croient que Zemmour et Reconquête! vont être étranglés dès l’été, faute d’un compte en banque bien pourvu, en seront pour leur frais.
Voilà pour l’intendance. Mais l’important est ailleurs, dans la capacité de EZ à poursuivre sa campagne idéologique sur cette voie nouvelle pour lui du combat politique via un parti. Zemmour baigne dans ce monde depuis quarante ans. Mais, jusqu’à l’an dernier, il l’observait, le disséquait, le critiquait, le conspuait parfois, sans mettre les mains dans le cambouis. Depuis lors, devenu acteur, il a montré un certain talent pour se faire entendre autrement qu’à travers ses dons de polémiste, talent étroitement lié à la sincérité, quelquefois trop abrupte, de ses engagements.

Il a montré aussi quelques insuffisances, manquant notamment de ruse vis-à-vis de Marine Le Pen. Celle-ci, contrairement au souhait que je n’étais pas le seul à formuler d’une union entre elle et EZ, avait, dès l’été, considéré celui-ci comme un rival venu dépecer ses terres. Encore aujourd’hui - et même plus qu’hier -, en repoussant ses avances, certes malencontreuses - quelle idiotie ce discours du 24 avril ! -, elle montre la même prédisposition que son père à se contenter d’une confortable opposition et, surtout, à défendre un fonds de commerce familial, certes bien achalandé malgré les rossignols ripolinés qui y traînent encore sur les étagères repeintes dans un ton plus pastel. N’a-t-elle pas excommunié sans frémir cette nièce qui avait osé l’impensable, aider EZ à entrer dans la chatterie et en faire un allié, susceptible de porter sa tante au pouvoir ?

Bref, l’union des partis patriotes est pour l’heure impossible et celle des droites est encore plus lointaine... Mais Zemmour a raison de ne pas abandonner ce projet, le seul susceptible de chasser la macronie et d’opposer au burlesque NUPES une alternative, elle, crédible. Ancré sur un socle idéologique solide, contrairement à la quasi-totalité des autres partis, Reconquête! connaît son objectif et la stratégie qui y conduit.

Comme le constate et le prédit Philippe, peu à peu, après la fin des batailles électorales, s’il sait élargir son discours aux préoccupations citoyennes du moment, le pouvoir d’achat notamment, tout en n’abandonnant pas ses fondamentaux - l’immigration, l’insécurité, l’identité -, s’il sait aussi se montrer moins vif, Zemmour ne sera plus le vilain petit canard du marais politique. Il doit prendre de la bouteille, jouer plus le sage que le prophète, émettre des signaux consensuels plus des marques de sa rupture, certes justifiée, avec une France vautrée dans son européanisation galopante.

Désormais affublé d’une étiquette de politicien, il aurait probablement été plus efficace pour le succès de ses idées en restant le brillant et redoutable polémiste qu’il était, à l’aise sur tous les plateaux et pouvant se plaindre de l’ostracisme de ses confrères du service public. Mais, aujourd’hui, les jeux sont faits... et il doit affronter la montagne par une pente où, à chaque instant, des éboulis le guetteront, où le faux pas est interdit, en tout cas plus dangereux qu’une erreur de plume.

À mes yeux, il vient d’en commettre un premier : sa candidature du côté de Saint-Tropez, au risque que ses adversaires le transforment en pantin bling-bling fréquentant la jet-set, adorant les yachts de luxe et préférant, comme un autre déjà marqué au fer rouge, les Rolex au Kärcher... Une candidature qui, de plus, l’éloigne de Paris, cœur de la pantomime politique. Battu pour battu, n’aurait-il pas mieux valu qu’il le soit, par exemple, à Montreuil, où il est né ? Une candidature désespérée, mais qui a l’allure d’un défi, vaut toujours mieux qu’un parachutage raté...

Claggart

@ Michelle D-LEROY 14 mai 20 h 28
"À lire, la tribune d'Henri Guaino dans le Figaro "Nous marchons vers la guerre comme des somnambules" comparant les prémices de la guerre de 14 à la situation d'aujourd'hui." 

Comme en juillet 1914 la France a soutenu sans réserve la belliqueuse Russie qui le 31 juillet a décrété la mobilisation générale sans consulter son allié français... aujourd’hui nous soutenons sans réserve Zelensky.
Espérons que l'histoire ne se répète pas.

F68.10

@ Robert
"Nous subissons une propagande de tous les côtés qui fait que, pour l'Occident réduit à l'OTAN, l'Ukraine était une parfaite démocratie..."

Faux. C'est une démocratie en gestation. En fait, c'est un système dit hybride en voie de démocratisation avec une corruption endémique.

Cela ne change rien à l'analyse: il s'agit de défendre la démocratie. Et donc la démocratisation. Surtout comparativement à Poutine.

Les poutiniens nous font une fausse équivalence morale: une démocratie imparfaite n'est pas mieux qu'un système autoritaire. C'est la thèse de Poutine, et c'est la thèse qui plaît à sa caisse de résonance en Occident, dont vous faites partie.

Ne caricaturez pas ainsi la position de vos contradicteurs. C'est une manière d'esquiver la réelle confrontation d'idées.

Donc: faux et archi-faux.

Robert

@ Michelle D-LEROY | 14 mai 2022 à 20:28

Je ne pensais pas que votre commentaire allait vous attirer de telles réactions !

Henri Guaino ne joue ici que ce que l'on nomme communément les "lanceurs d'alerte". Sur ce point Marcel P | 14 mai 2022 à 22:41 vous fait un mauvais procès et surtout intellectuellement déloyal.

Sur ce que vient de déclarer Henri Guaino, le rapprochement avec l'engrenage de 1914 n'est pas inexact, loin de là.
Nous subissons une propagande de tous les côtés qui fait que, pour "l'Occident" réduit à l'OTAN, l'Ukraine était une parfaite démocratie qu'il convient à présent de défendre par tous les moyens, non seulement par la fourniture d'armements de plus en plus lourds, mais aussi par des prêts, investissements et autres emprunts. À juste raison, on vante le patriotisme, voire le nationalisme ukrainien qu'on rejette a contrario dans nos pays membres de l'UE !

De l'autre, la Russie ne se déclare pas en guerre alors qu'elle mène une guerre totale sur le plan militaire conventionnel, sans avoir engagé ses matériels les plus modernes. Bien entendu, elle ne commet aucun crime de guerre, pas plus d'ailleurs que n'en ont commis précédemment certaines unités ukrainiennes.

On évalue en Occident les pertes en hommes et matériels de la Russie, mais on se garde bien de préciser celles du côté ukrainien. Comme de juste, la propagande est là pour maintenir le moral des populations afin de poursuivre une guerre que chaque bord considère qu'il la gagnera...

D'évidence, lorsque les stocks d'armement tant russes qu'occidentaux auront atteint un certain niveau d'attrition qui menacera leurs propres défenses stratégiques parce qu'ils ne seront pas en mesure de les reconstituer aussi vite qu'ils sont consommés sur les champs de bataille, ils décideront soit de s'asseoir à la table des négociations, soit de poursuivre la guerre par des moyens autres que conventionnels. Tel est le sort des puissances qui veulent imposer leur ordre mondial.

Racine15

@ GERARD R. | 14 mai 2022 à 19:21

Bravo pour votre commentaire qui va à contre-courant des principaux intervenants qui traitent Poutine de fou, de malade ou de criminel. Celui qui vous harcèle le plus affirme même, sans aucun élément tangible, que "la Russie menace d'attaquer tous les pays d'Europe, en se prétendant menacée par le dispositif défensif de l'Europe. Cette Russie est un danger public." CQFD.

Pour tout spectateur impartial, ce n'est pas la Russie qui rêve de s'étendre mais plutôt l'OTAN qui rêve de détruire la Russie, en armant depuis 2014 l'Ukraine et en lui choisissant les marionnettes qui la dirigeront, au nom de la souveraineté du pays. Cette guerre a été conçue depuis si longtemps: stratégie du « rollback » (refoulement) à l’égard de la Russie (John Foster Dulles), lire "Le Grand échiquier" de Zbigniew Brzezinski (1997).

Pour comprendre comment on en est arrivé là, lire l'article de 2015 dans une revue sérieuse (https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2015-1-page-97.htm).
On comprendra mieux comment les Occidentaux ont avancé comme des somnambules. Ce n'est pas Poutine qui est fou. Comprenne qui voudra.

Marcel P

@ duvent
« Les guerres en Europe sont une habitude atroce, qui a conduit des hommes à enchaîner à la raison, la paix ; désormais la guerre ne peut plus être le recours, même ultime. »

Faites votre démonstration à Poutine. Sans lui, pas de troupes russes dans un pays souverain étranger, pas de guerre.

« Que vous ayez envie de convaincre est une possibilité qui peut être envisagée, que vous vouliez soumettre les autres à votre opinion est une impossibilité que vous devez envisager... »

Je vois mal comment il pourrait être question de soumettre des gens à une opinion : au mieux, on peut les emprisonner. Le concept ne choque pas en Russie et dans les pays qui sont dans sa sphère d'influence. C'est une des raisons qui poussent d'autres pays à vouloir échapper à cette sphère d'influence.

Ce qui se passe est grave et l'attitude internationale n'est pas sans effet. En 2007 puis 2014, la communauté internationale a pris le sujet à la légère. La communauté internationale a parlé avec tandis que certains, façon Henri Guaino, ont répété à l'envi les discours de Moscou, façon copié-collé. Il paraît clair que Poutine ne se serait pas permis une invasion aussi grossière et meurtrière s'il s'était attendu à une réaction nationale et internationale.

Il le dit : les Ukrainiens se sont occidentalisés et sont devenus décadents. Ce que ça veut dire dans sa bouche, c'est surtout qu'ils sont devenus des bouffons incapables de se battre, de résister face à l'envahisseur, soumis comme des Français.

Il s'est trompé. Mais ce qu'il faut en retenir, c'est cela : avec la Russie de Poutine, il n'y a pas d'alliance qui vaille sauf si on est fort et vaillant. C'est pour ça que Poutine préfère parler aux Américains et aux Chinois plutôt qu'aux Européens (ce qui s'est vu dès le début de l'invasion).
Et les soutiens européens de Poutine, fait hilarant, sont tous pacifistes. Ils haïssent la guerre. Poutine, qui vient de déclarer une guerre, n'a que mépris pour eux. Il ne pouvait d'ailleurs pas ignorer l'impact qu'aurait sa guerre sur la vie politique française : ça en dit long sur son rapport à Marine Le Pen, qui est le pion de qui.

Serge HIREL

Hors sujet... bien qu’il s’agisse d’un événement qui, depuis 66 ans, met en lumière les différences de culture musicale de chacun des peuples européens... et, de fait, tout en les unissant, exalte le nationalisme de chacun d’eux. Une confrontation habituellement quasiment patriotique... qui illustre la conviction de Zemmour que l’Europe des Nations est la seule voie possible...

Poutine a mal dormi cette nuit et s’apprête à supporter une forte migraine pendant quelques jours... comme l’ensemble de ses partisans, à qui il a conseillé de porter un casque sur les oreilles dès leur réveil. Après de longs conciliabules, l’Europe s’est décidée à lancer sur Moscou une arme de destruction massive des conduits auditifs, non répertoriée dans les manuels militaires. Une arme à fragmentation, dont l’annonce du tir, en quelques secondes, a fait le tour du monde. Même les amis serbes de Vladimir ont participé à l’opération et la pourtant lointaine Australie a tenu à envoyer une escouade sur la plate-forme de lancement, quelque part du côté de Rome. Seul l’Oncle Sam - pardon, Joe - n’avait pas été mis dans le secret, mais se félicitera néanmoins de ce soutien considérable à son effort de guerre...

Respectant leur goût plus ou moins prononcé pour la démocratie, quarante pays plus ou moins occidentaux ont confié cette mission visant à assurer l’Ukraine de leur soutien à leurs peuples et à des professionnels... (naturellement) aguerris. Ceux-ci se sont plutôt montré prudents, n’osant pas d’emblée tirer à boulets... (naturellement) rouges sur l’envahisseur, mais les quidams, eux, n’ont pas hésité : en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, ils ont catapulté le missile sur le Kremlin, avec une force dont les observateurs ont aussitôt remarqué qu’elle n’avait jamais été égalée...

Le nom de code de cette action hautement stratégique ? L’Eurovision Song Contest. Le nom de l’arme ? Stefania. Le nom du commando guidant la trajectoire de l’engin... assourdissant ? Le Kalush Orchestra. Sa ville d’origine ? Kalush... en Ukraine. Le carburant utilisé pour atteindre la cible ? Le rap, avec une once imperceptible d’airs folkloriques... Et, comme il se doit, pour fêter l’événement, une débauche de projecteurs, de drapeaux et d’oriflammes jaunes et bleues, qui ont illuminé tous les écrans du monde... sauf en Russie et dans quelques autres Etats, plus ou moins dévoués, sinon soumis à Moscou.

Ce n’est pas tout à fait la première fois que le concours Eurovision de la chanson se trouve pris dans une tentative de récupération politique. Mais, cette fois, le caractère à la fois populaire, pacifique et somme toute bon enfant de cette compétition a été emporté par une volonté effarante d’en faire un élément de riposte dans un conflit entre deux Etats qui sont, l’un et l’autre, membres de cette organisation, laquelle rassemble la quasi-totalité des chaînes et des radios de service public du Vieux continent et quelques autres, telles celles d’Algérie, de Tunisie, du Liban, de Jordanie et d’Israël.

Tout a été entrepris pour placer l’Ukraine sur le piédestal. Non seulement la Russie a été interdite de participation, mais le groupe vainqueur, qui ne brillait ni par son originalité, ni par sa couleur locale, a bénéficié d’une campagne de presse et d’une promotion télévisuelle contraires à toutes les règles de la concurrence. À tel point qu’avant même de connaître le lauréat 2022, l’Union européenne de radio-télévision (UER) avait fait savoir que, pour la compétition 2023, elle recherchait une autre solution que celle habituelle, qui veut que le pays vainqueur accueille les compétiteurs l’année suivante...

Que la situation de l’Ukraine soit dramatique, nul ne peut le nier. Qu’il faille aider le peuple ukrainien victime d’un conflit dont le citoyen lambda n’est en rien responsable, cela va de soi... Mais de là à transformer l’Eurovision en tribune politique, de là à l’utiliser pour asséner une opinion présentée depuis des semaines comme la seule respectable, de là à prendre en otages les téléspectateurs, c’est un pas que l’UER n’aurait pas dû franchir.

La musique adoucit les mœurs, assure un dicton... L’exception confirme la règle, ajoute un autre... Disons qu’hier soir, pour soutenir l’Ukraine, l’Europe a utilisé sa fameuse « exception culturelle »...

duvent

@ Marcel P | 14 mai 2022 à 21:24
« On s'étonne que GERARD R. ne migre pas en Russie, pour goûter à sa bonne médecine. »

Pas du tout ! Mais on s'étonne que vous, vous n'ayez migré vers l'Ukraine, peut-être y êtes-vous déjà ??

Depuis quelque temps, vous faites ici une propagande soutenue, et votre style n'est pas sans évoquer celui de Marchenoir, seriez-vous cousins ?

Il serait bon, Marcel P... « P » comme Power of love... que vous vous appliquiez votre loi !

Je me doute à vous lire que vous êtes un gentleman, ce qui vous pousse systématiquement à des propos sans mesure ni pondération...

Alors, figurez-vous, et cela est tout à fait incroyable, qu'il existe des personnes qui ne partagent pas votre avis, je présume qu'elles n'ont pas reçu l'ordre de le suivre, et c'est très étonnant, mais beaucoup moins que de vous voir invectiver celui-ci ou celle-là !

Que vous ayez envie de convaincre est une possibilité qui peut être envisagée, que vous vouliez soumettre les autres à votre opinion est une impossibilité que vous devez envisager...

Ainsi, ceux qui ont une opinion divergente doivent pouvoir l'exposer sans que votre grandeur ne vienne hurler à la mort.

Les guerres en Europe sont une habitude atroce, qui a conduit des hommes à enchaîner à la raison, la paix ; désormais la guerre ne peut plus être le recours, même ultime.

Si cela vous offense, c'est que vous-même êtes un héros dont malheureusement le monde ignore tout, dès lors il convient que vous sortiez de l'oubli et que vous partagiez ici votre héroïsme exemplaire, puis que vous assuriez les autres hommes des bienfaits d'une guerre au cours de laquelle un grand bonheur sadique sera de regarder les hommes fondre et dégouliner comme de la cire, pour que votre vanité et votre arrogance puissent régner, expurgées de toute humanité.

GERARD R.

@ Marcel P | 14 mai 2022 à 21:24

Et encore... Si vous saviez comment mon texte a été méchamment caviardé... ;)

Bill Noir

@ Michèle D-LEROY

Plutôt que de se perdre chez Rioufol parmi les derniers tenants de l'Algérie française mieux est de baguenauder chez Maxime Tandonnet.

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@ Exilé

Les concepts de puissance continentale et de puissance maritime ne sont plus d'actualité dans le temps nucléaire… aussi vieillots que celui de puissance colonisatrice… et d'Algérie française !

Claude Luçon

@ Michelle D-LEROY | 14 mai 2022 à 20:28
"Quant à son admiration pour Poutine, la guerre d'Ukraine est tombée à pic et ce fut donc facile d'enfoncer le clou pour le discréditer."

Comment ! Vous ne saviez pas ?
Brigitte me l'a confié : les appels réguliers de Macron à son copain Poutine sont pour lui demander quelques services pour nos élections :
1. envahir l'Ukraine, massacrer quelques enfants et violer un maximum de femmes pour éliminer Zemmour,
2. financer MLP pour qu'elle puisse continuer à être sa seule opposante,
3. Installer ses agents dans tous nos bureaux de vote pour trafiquer les bulletins d'abord en sa faveur en avril puis en juin en faveur des LREM !

Pour l'instant il ne sont pas d'accord sur le nom du prochain Premier ministre, Poutine veut Poutou, Macron veut y mettre Brigitte elle-même !

Marcel P

@ Michelle D-LEROY

Plutôt que lire du Henri Gaino (2013 : Le député des Yvelines estime que la France ne doit pas faire pression sur la Russie concernant la livraison des Mistral : « Les États-Unis et l'Europe ont fait des erreurs vis-à-vis de la Russie », « Le continent européen ne peut pas travailler sans la Russie » ; 2014 : « La Crimée n’est pas ukrainienne et Poutine défend les intérêts de son pays » « Ce sont les Etats-Unis et l’Europe qui mentent » 2014), qui est ainsi clairement poutinophile ou en tout cas poutino-relativiste au moins depuis dix ans, je vous invite à lire la presse russe.

Vous allez vous marrer. C'est la presse russe, c'est donc la voix de son maître, du pouvoir. Vous verrez que tout est déjà joué : n'ayez pas peur de la guerre en Europe, elle est prévue. Ils le disent et l'écrivent : la Pologne est un territoire à dénazifier, il est le prochain sur la liste.
Pas la peine de vous inquiéter que des Européens ou des Américains vous emmènent vers un conflit. Il est déjà décidé. Tout comme l'invasion actuelle n'a pas été décidée sur un coup de tête - pas plus que l'utilisation de migrants africains comme arme à la frontière polonaise et lituanienne n'était un hasard.

Les Russes jouent très bien aux échecs. Ce ne sont pas des bouffons sanguinaires qui font n'importe quoi pour une mauvaise phrase d'un président des USA.

Lisez la presse russe. Là vous allez en lire des choses intéressantes. Ce ne sera pas de la « doxa ». Vous comprendrez mieux ce que la Russie pense de l'Europe.
https://ria.ru/20220513/polsha-1788409643.html (discussion à la Douma d'un projet de dénazification de la Pologne).

D'une manière générale, pour mieux comprendre cette guerre, il faut regarder la communication des Russes.
Par exemple Bonnie & Clyde présentés comme des ancêtres valeureux combattants de la grande guerre patriotique :
https://pbs.twimg.com/media/FSV9Oj4XwAEbE2L?format=jpg
Ou tout bonnement des soldats américains :
https://pbs.twimg.com/media/FSXY3YfVkAEP0pq?format=jpg

Forcément, c'est plus vendeur que des images authentiques de l'Armée rouge en bonne compagnie, dans un territoire déjà envahi en concertation avec leurs camarades de l'Allemagne nazie et dont ils allaient se proclamer libérateurs après le début de la « grande guerre patriotique » à grand renforts de viols, fusillades et déportations massives
ttps://pbs.twimg.com/media/DKAwuJhXUAA5JAo?format=jpg
ou bien en Allemagne, en pleine phase de libération selon la formule actuelle : viol de toutes les femmes, des fillettes aux grand-mères
https://pbs.twimg.com/media/FSPacZ5XIAEE2vo?format=jpg

Marre de la Russie ? New York City, 7 juillet 1941, perspective amusante :
https://pbs.twimg.com/media/FR1fHMRXEAIIs81?format=jpg

Marcel P

@ GERARD R.

Pour GERARD R. Poutine est « père de famille ». On se croirait au tribunal judiciaire de Bobigny avec GERARD R. défendant un quelconque trafiquant de stupéfiant d'origine africaine donnant ses pathétiques gages de représentation et d'intégration sociale : la Seine-Saint-Denis est là pour rappeler chaque jour que la capacité à se reproduire n'est pas un critère de qualité.

Pour GERARD R., Poutine discourt courtoisement avec son peuple : et son peuple, il a le droit de s'exprimer, ou il peut être effectivement incarcéré pour de simples propos ? GERARD R. en connaît beaucoup des pays où on peut lier un assassinat de journaliste au pouvoir en place, qui ne s'en cache pas ?

Pour GERARD R., Macron serait en train d'euthanasier des Français ? Mais de quoi s'agit-il ? Ville Evrard, Erstein, I3P. Pas besoin d'aller si loin chercher l'évadé de l'asile.

Pour GERARD R., Poutine vit au Donbass et subissait donc des humiliations, tromperies et massacres. Poutine promet actuellement d'attaquer la Finlande, la Suède et la Pologne : pour les humiliations, tromperies et massacres au Donbass ?

Enfin, GERARD R. s'inquiète des frappes aériennes de la France contre l'Etat islamique.

On s'étonne que GERARD R. ne migre pas en Russie, pour goûter à sa bonne médecine.

Michelle D-LEROY

@ Robert 13 mai 12 h 19

"Honte à ceux des médias qui jouent ce sale jeu totalitaire destiné à étouffer toute forme d’opposition crédible et perspectives d’alternance." Maxime Tandonnet

En effet, Maxime Tandonnet a bien raison de rappeler que la bien-pensance est devenue une chape de plomb utilisée par les médias. Et cela fonctionne.

Abattre Zemmour était tout ce qui comptait puisque depuis le départ de la campagne, il n'était qu'un empêcheur de tourner en rond. Le Président sortant, pour assurer sa réélection voulait MLP comme seule opposante, or un Zemmour avec un score trop fort aurait mathématiquement empêché ce scénario obligé.

Il fallait donc trouver les arguments chocs pour souligner tous les défauts avérés ou non d'Eric Zemmour.
Qu'il ait trop mis l'accent sur l'immigration et pas suffisamment sur tous les autres problèmes de notre pays, démontre qu'il n'était pas un homme politique à part entière avec leurs reniements constants et leur manque de convictions.

Quant à son admiration pour Poutine, la guerre d'Ukraine est tombée à pic et ce fut donc facile d'enfoncer le clou pour le discréditer.

Mais là encore, la mode est à la russophobie, sans nuances. Et les va-en-guerre habituels dans les pas de M. Biden et des dirigeants de l'UE finiront bien par nous amener un vrai troisième conflit mondial.
À lire, la tribune d'Henri Guaino dans le Figaro "Nous marchons vers la guerre comme des somnambules" comparant les prémices de la guerre de 14 à la situation d'aujourd'hui. Il rappelle des choses intéressantes sans être un fan de Poutine.

En France il ne faut pas aller à l'encontre de la doxa ambiante.

Marcel P

@ Exilé

Qu'est-ce qu'un étau ? Internet propose : une presse formée de deux tiges terminées par des mâchoires qu'on rapproche à volonté, de manière à tenir solidement les objets que l'on veut travailler.

Un pays pris en étau, c'était le Royaume de France de François Ier qui se cognait l'Empire de Charles Quint de la Hollande à l'Espagne. Un étau, ça suppose une pression, une compression même, et un blocage.
Celui qui est pris en étau ne revendique pas, comme Pierre Le Grand dans la vidéo, l'objectif de devenir « le vrai souverain du monde ».

Merci d'expliquer en quoi la Russie serait prise en étau. Ce qui n'a rien à voir avec un conflit d'intérêt ou avoir des prétentions hégémoniques.

Donc, on ne peut pas prétendre qu'un pays comme la Russie soit pris en étau. Ce n'est pas jouer sur les mots que de le dire. Ou alors les mots n'ont plus aucun sens ; comme lorsqu'on se refuse à parler d'invasion russe en Ukraine. Et je ne crois pas que travestir le sens des mots soit innocent. Peut-être innocent dans votre bouche, mais sans doute pas dans celles qui vous inspirent.

Et allons jusqu'au bout du raisonnement : la Russie n'est pas prise en étau et ses prétentions hégémoniques ne rendent pas sa politique d'extermination et de déportation plus séduisante en 2022 qu'elle ne l'était en 1940, en 1943, en 1946, en 1956, etc. La Russie n'avait aucune obligation de dénazifier un pays souverain, même en suivant sa rhétorique, elle est à 100 % en tort.

La Russie revendique son passé criminel. La Russie menace d'attaquer tous les pays d'Europe, en se prétendant menacée par le dispositif défensif de l'Europe. Cette Russie est un danger public.

GERARD R.

Pauvre Monsieur Bilger ! Comme j'aurais aimé ne jamais avoir visionné cette vidéo où vous donniez (en quelque sorte) sur Sud Radio, la réplique à Henri Guaino, qui n'a pas ménagé sa peine pour nous mettre en garde sur l'imminence d'une guerre Russie-Europe, dont l'avènement, de plus en plus probable, doit bien émoustiller la jouissance de quelques puissances étrangères.

Vous sachant anti-Poutine exacerbé, je ne m'attendais pas à autre chose qu'à vous entendre diaboliser ce chef d'État. Mais le qualifier, et sans la moindre nuance, de fou ?!? Là je dois vous avouer que vous m'avez stupéfié.

Car vous avez osé attribuer à ce dirigeant d'un État souverain, l'injure que vous n'oseriez proférer à l'encontre de votre propre président, bien que ce dernier la méritât plus amplement.
Est-ce de l'hypocrisie, de la pusillanimité, sachant pertinemment qu'il y a zéro risque à injurier le président Poutine plutôt que le président Macron ?

Or donc, d'un côté nous avons un dirigeant russe, père de famille, élu démocratiquement, qui discourt régulièrement et courtoisement avec son peuple, qui depuis qu'il a repris le flambeau d'un dénommé Eltsine, alcoolique notoire comme Jean-Claude Juncker (par exemple), a redressé l'économie de son immense pays. Mais qui est - je vous le concède - mal aimé d'un désamour savamment entretenu et attisé par les hyènes américano-européennes, ainsi que par quelques agitateurs en service commandé, genre Navalny et ses séides.

De l'autre nous avons une sorte d’algorithme indéfinissable sur le plan du genre, arrivé au pouvoir par des moyens qu'analysera l'Histoire (et la justice ?) qui est marié avec une femme plus âgée que lui de 24 ans, qui est en train de couler économiquement la France, qui veut euthanasier un maximum de concitoyens, y compris les zombies qui l'ont re-plébiscité, qui n'hésite pas à injurier son peuple, tout en attisant les braises du conflit russo-ukrainien pour le compte d'un homologue étranger des plus séniles. Mais... mais, c'est évidemment Poutine, que vous avez choisi pour endosser le rôle du fou. Pas Macron.

J'ajouterai, Monsieur l'Avocat général honoraire, pour la défense de mon client, que celui-ci a attendu huit ans d'humiliations, de tromperies et de massacres avérés dans le Donbass, dans l'indifférence de tous ceux qui l'accusent aujourd'hui, avant d'agir pour défendre son pays et faire cesser une épuration ethnique. Quand Macron s'est autorisé à bombarder la Syrie, quelques semaines après sa première élection, sur base d'informations totalement fausses. Et sans avoir exprimé le moindre remords. Les (vrais) cons, ça ose tout... Vous semblez l'avoir oublié.

Marc Ghinsberg

@ Herman Kerhost

"Il est vrai que Karl Marx a fait l'analyse du capitalisme mondialisé la plus intelligente qui ait jamais été écrite."
Éric Brunet, Valeur actuelles, 16 octobre 2014, p. 30, "Zemmour marxiste ?"

Claude Luçon

@ Ellen | 13 mai 2022 à 12:45
"Zemmour n'a jamais été ami de Poutine..."

Aïe ! Larousse dit "ami : lié par une affection réciproque".
Bon ! J'extrapolais. !
Après négociation accepteriez-vous "admirateur" ?

"Aujourd'hui ami, demain, l'ennemi."

Whaoo ! Nous pourrions coller fidélité, patience, tolérance, ou pardonner entre les deux ?

Exilé

@ Marcel P | 14 mai 2022 à 11:56
« On peut difficilement - pas - prétendre qu'un pays comme la Russie est pris en étau. Entre quoi et qui ? »

Je crains qu'en vous contentant de jouer sur les mots, vous n'ayez pas bien compris que l'enjeu était un conflit d'intérêts entre une puissance continentale (la Russie en l’occurrence) et des puissances maritimes (la Grande-Bretagne avant 1914 et les États-Unis d'Amérique après) pour la maîtrise des routes commerciales maritimes.

Pierre le Grand avait déjà clairement posé le problème et ce petit topo vous expliquera mieux que moi de quoi il s'agit, car il convient de replacer les événements actuels dans leur continuité historique pour les comprendre.

https://video.lefigaro.fr/figaro/video/pourquoi-la-mer-dazov-est-elle-si-chere-aux-yeux-de-poutine/

Bien entendu, il serait aussi possible d'évoquer l'accès à la mer Baltique et donc à celui de la mer du Nord dont les rivages sont pour l'instant placés surtout sous le contrôle de pays affiliés à l'OTAN.

Pierre Durand

Espistula secunda ad Lucter.

Durandus Lucterio suo salutem

Ah, lucterius, tu ne t'étonneras pas de ce tutoiement qui est de règle dans ma langue, qui est aussi maintenant un peu la tienne. Si tu es aujourd'hui ce sous-citoyen romain qui s'honore de mon amitié, je n'oublie pas que tu fus jadis le fier lucterios qui à la tête de sa tribu affronta notre Julius Caesar (gloire au Kaiser auprès des dieux).

Et justement c'est de cela que je veux t'entretenir. Vous vous êtes battus comme des lions, jusqu'à Alésia, mais vous avez dû céder devant la force mécanique de notre grand Dictator (gloire au Kaiser, qu'il soit béni) et tu as demandé dans la douleur l'armistice, que notre magnanime Caesar (gloire éternelle au Kaiser) dans sa grande bonté t'a accordé. Tu as entendu le tonnerre assourdissant du concert de boucliers par lequel les tiens t'acclamaient.

Par cette sage décision dont ton peuple oublieux ne t'a gardé aucune reconnaissance, tu as évité des pertes humaines nombreuses et des destructions colossales.
Cet armistice fut pour toi un amerstice. Tu as dû changer ton nom pour t'appeler maintenant lucterius, changer ta langue pour la mienne, accepter le droit des vainqueurs. Tu as dû voir ta tribu spoliée des produits de son industrie et de son labeur, en voir les forces vives conduites en esclavage, et voir certains des tiens déclarés infâmes et déportés aux confins de l'Empire d'où ils ne sont jamais revenus.

Toi-même tu as cherché refuge chez Epasnactos l'Arverne. Tu ignorais qu'il s'était rallié à notre Caesar (gloire au Kaiser pour l'éternité) et il t'a livré à lui. Tu as vécu de longues années d'une dure captivité mais tu as eu plus de chance que celui que vous appeliez le chef des chefs, votre Vercingétorix. Tu fais maintenant presque partie des nôtres, et tu jouis de mon amitié.

J'ai entendu dire qu'un de vos tribuni laticlavii avait fui à temps chez les Bretons pour, disait-il, organiser la Résistance. Il disait que cet armistice tant souhaité était une trahison. Qu'au pire il ne pouvait être qu'un répit avant de reprendre les combats. Tout le monde le prenait pour un agité du képi, et certains même avaient juré de lui faire la peau. Imagines-tu si ce tigre de papier, cet Astérix de bandes dessinés, était parvenu à ses fins ? Horresco referens.

Tu me diras ce que tu pensais alors de ce matamore ?

Herman Kerhost

@ Marc Ghinsberg | 13 mai 2022 à 00:25

Marc Ghinsberg (banquier) dénonce l'hypocrisie que serait le choix d'Eric Zemmour de se présenter dans le Var, sous prétexte que les gens habitant là-bas ne feraient pas partie du peuple. On ignorait que vous étiez marxiste, Marc Ghinsberg.

Hélas pour vous, Eric Zemmour n'a jamais dit que son peuple était prolétaire. Il a prétendu au contraire vouloir défendre aussi bien la bourgeoisie que votre peuple à vous. Et il a maintes fois répété qu'il était opposé à la lutte des classes. Son sujet était la France et les Français, pas les Gilets jaunes (auxquels vous étiez opposé, allez comprendre...).

Marcel P

@ Exilé

Tout d'abord, vous employez le terme d'étau. Avez-vous vu ou utilisé un étau récemment ? On peut difficilement - pas - prétendre qu'un pays comme la Russie est pris en étau. Entre quoi et qui ?

Quoi qu'il en soit, bien sûr, l'accès à une mer chaude est une problématique russe évidente.

Pour la Suisse aussi. À quand une entrée en guerre de la Confédération helvétique pour revendiquer un légitime accès à une mer chaude ?

Enfin, il faut reconnaître que le Luxembourg ne croule pas sous les réserves pétrolières : à quand une guerre pour obtenir un accès direct à cette ressource essentielle ?

Si l'argument justifiant une invasion, c'est que ça serait vaguement commode et logique, alors allons-y. Tout le monde peut envahir tout le monde.

Enfin, vous parlez d'une « prétendue paranoïa imputée au seul M. Poutine ». Mais non. Ceux qui affirment que Poutine est paranoïaque, ce sont les Français qui n'ont pas compris comment l'invasion a été décidée. Ce sont les Français qui croient que l'existence de l'OTAN menace la Russie, alors qu'elle ne menace que la capacité russe à envahir ses voisins. Poutine n'est pas paranoïaque, il est confiant, trop confiant, il a sous-estimé la capacité à résister des Ukrainiens et le soutien international qu'il a obtenu. Il était trop confiant dans sa version moderne du pacte Molotov-Ribbentrop nommé Nordstream 2. Poutine n'attaque pas parce qu'il a peur d'être faible, mais parce qu'il croit qu'il est assez fort - et parce que jusque-là, ça a marché.

Donc, non, vous avez raison, Poutine n'est pas paranoïaque. Et oui, Poutine met en oeuvre des invasions en toute logique avec celles de l'ère soviétique et celle de l'ère tsariste, parce que la Russie est un pays qui, depuis deux siècles, n'a toujours pas renoncé à l'impérialisme, au contraire des pays européens. Poutine est fier de l'ère soviétique et il en applique toutes les recettes les plus ignobles qui en sont caractéristiques : élimination et déportation des populations, viols comme arme de guerre.

Pas de paranoïa. Poutine n'a pas peur. Et il doit être mort de rire lorsque des caniches nains européens essayent de faire la leçon aux Ukrainiens en leur disant de se soumettre. Ça doit justement lui faire dire que les Ukrainiens sont bien plus ses frères spirituels que ces décadents européens, soumis par nature.

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@ Pierre Durand

Je pense qu'il y a un écart important entre l'attitude d'Eric Zemmour et celle de Marine Le Pen concernant Poutine.
Zemmour n'a jamais repris mot pour mot les déclarations issues du Kremlin et il s'est tôt dit horrifié par cette invasion.

Pour Marine Le Pen, ceux qui suivent la propagande russe n'ont aucune difficulté à identifier son inspiration - et, de fait, Eric Zemmour n'a pas échappé à la banqueroute grâce à Poutine, leurs relations sont donc différentes.

En outre, si Marine Le Pen peut croire se reconnaître en l'autoritarisme de Poutine, l'inverse n'est pas vrai. Jamais Poutine n'accepterait d'aligner son discours et sa politique internationale sur l'intérêt d'un pays tiers, jamais il ne tiendrait un discours de pacifisme foireux. Jamais Poutine n'accepterait de défendre la France si elle lui catapultait à ses frontières des clandestins africains, par exemple.

Enfin, on ne peut pas dire que Poutine soit préoccupé par la question de l'expansionnisme musulman, il s'en accommode très bien pourvu qu'il soit régulé par des personnalités autoritaires comme Kadyrov - se pencher aussi sur ses rapports à la Syrie et au Mali.

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@ lucterius

Je pense qu'il y a un problème dans votre chronologie.

« À 83 ans il est appelé à diriger la France. Il comprend que nous allons à nouveau vers un carnage plus grand encore et il décrète sur-le-champ l'armistice. Ce que ne feront pas les Russes car Staline n'a pas cette sensibilité et ils auront par conséquent des millions de morts. »

Lorsque Pétain est appelé à diriger la France, la Russie est alliée de l'Allemagne nazie. Les généraux nazis et soviétiques se serrent la main en Pologne, contents du partage du gâteau prévu.

« Chacun des 30 000 monuments aux morts de nos villages l'affiche publiquement. Les listes de morts pour la France en 14-18 y sont très longues et celles des morts de 49-45 toujours très courtes. Cela veut donc dire que des milliers de Français d'aujourd'hui sont en vie grâce à Pétain. Chaque Français peut s'en rendre compte. Mais la reconnaissance n'est hélas pas notre fort. Et voilà nos aboyeurs professionnels reprocher les quelques milliers de victimes que Pétain n'a pas pu empêcher et oublier les millions de morts qu'il a épargnés »

À vous lire, il aurait été préférable de laisser l'Allemagne nazie achever son entreprise génocidaire. Vous estimez qu'il était préférable de laisser des femmes et des enfants se faire envoyer dans les camps dans des wagons à bestiaux plutôt que d'envoyer les hommes se battre au front ?
Drôle de calcul, drôle de décompte.

Si on suit votre raisonnement, pourquoi la drôle de guerre ? Pourquoi ne pas capituler dès la première minute de l'invasion nazie ? Pourquoi même financer une armée ?
Où est votre gratitude pour les soldats morts en 1939 ?

On en revient à Winston Churchill et Charles de Gaulle : si on vous suit, ils ont tort, donc ?

C'est une chose que de vouloir présenter l'expérience de Pétain avec de la nuance. C'est une autre chose que de nous resservir le pacifisme collaborationniste de 1939.

Pierre Durand

@ lucterius | 14 mai 2022 à 09:18

Ah, lucterius, comme votre pseudo me remplit d'aise ! Il veut tout dire alors que le mien qui voudrait dire la même chose m'apparente davantage à la famille Duraton. Vous avez près de 2000 ans d'avance sur le mien in terra quercuum.

Comment pourrais-je ne pas être d'accord avec vous.

Néanmoins soyons totalement honnêtes avec nous-mêmes et rappelons, à regret, pour les jeunes générations, que Pétain n'était dans l'âme ni très républicain ni excessivement philosémite, deux composantes de la personnalité qui étaient à l'époque moins rares qu'aujourd'hui.

L'analyse comparée de sa personnalité et de celle du général de Gaulle qui le connaissait plus que bien est très éclairante et abondamment documentée. On y renvoie les curieux.

Exilé

@ Marcel P | 14 mai 2022 à 00:16
« la politique internationale, c'est aussi et souvent de la géographie. »

C'est très juste, c'est aussi pour cela que l'on parle de géopolitique voire dans certains cas de géostratégie.

Pour illustrer ce fait, il suffit par exemple d'examiner une carte de la Russie pour constater que son accès sécurisé à la mer, en dépit de l'immensité de son territoire, est extrêmement limité, principalement du côté des zones économiques importantes, ce qui explique au-delà d'une prétendue paranoïa imputée au seul M. Poutine la constance traditionnelle de ses dirigeants y compris à l'époque tsariste de chercher à desserrer cet étau, y compris en direction des mers chaudes avec diverses visées sur l'Afghanistan.

——————————————-

@ Robert | 13 mai 2022 à 12:19
«Au profit de l’autre extrémisme, l’extrémisme central qui tire les ficelles dans un contexte d’effondrement général qu’il a largement favorisé, et cela pour s’incruster 1000 ans au pouvoir sur un monceau de ruines. »

Eh oui, Maxime Tandonnet nous rappelle qu'il existe bel et bien un extrémisme central, aussi dangereux sinon plus que ceux qui sont traditionnellement pointés du doigt souvent de façon caricaturale.

Pierre Durand

@ Ellen | 13 mai 2022 à 12:45

La question Poutine a pour moi une importance particulière, et le rôle qu'elle a joué dans la défaite de Zemmour et de MLP n'est guère contesté.

Fort justement vous faites remarquer qu'Emmanuel Macron lui aussi affichait une proximité avec Poutine, et vous nous dites qu'il était difficile d'imaginer l'invasion de l'Ukraine. On pouvait aussi, au minimum, avoir un doute mais je n'en fais pas un sujet.

Je crois que l'évocation d'une amitié trahie n'est pas du tout appropriée. Et il y a une différence significative entre le rapport de Macron avec Poutine et celui de Zemmour.

Macron est en totalité opposé à la politique et au personnage de Poutine, mais il se comporte (cela lui arrive trop rarement) comme un chef d'Etat, qui doit tenir compte des "choses telles qu'elles sont". Vous rappelez judicieusement que la France doit avoir en toutes circonstances et sans illusions des relations politiques, diplomatiques avec la Russie, et même plus si affinités.
L'idée d'une Europe de l'Atlantique à l'Oural peut être excellente. Ce fut l'attitude du général de Gaulle, qui discutait avec Staline en prenant une longue cuillère. Macron le fait, moins bien évidemment. Une attitude diplomatiquement amicale ne peut pas être rapprochée d'une amitié, même si elle ne l'exclut pas.

Certes ni Zemmour ni MLP ne sont heureux de voir l'Ukraine envahie, des femmes et des enfants écrasés sous les bombes russes.
Mais ils trouvent des raisons qu'ils partagent avec Poutine et qui sont tellement absurdes - l'OTAN, la crainte que l'Ukraine n'envahisse la Russie - qu'elles sont en réalité des prétextes à un expansionnisme. Accepter ces prétextes comme des raisons revient à justifier l'invasion. C'est une attitude trop fréquente en France, et que je juge indigne. La moindre concession envers Poutine est bien plus qu'absurde, indigne dans les circonstances

C'est que Zemmour et MLP partagent avec Poutine un certain nombre de positions politiques concernant les USA, l'UE, les choix sociétaux de l'Occident, la crainte de l'expansionnisme musulman etc. et avant tout une conception verticale et autoritaire du pouvoir.

Je ne pense pas qu'il soit approprié de rapprocher la position de Macron de celle de Zemmour ou MLP, et j'estime justifié, et rassurant, que la majorité du corps électoral français l'ait compris.

Vous savez peut-être que je suis ciottiste, donc d'accord avec Zemmour sur beaucoup de points, mais je tiens la question Poutine pour rédhibitoire.

lucterius

Bonjour M. Bilger,

Comme à chaque fois je lis votre billet avec plaisir bien que je n'intervienne pas souvent. Mais votre sujet sur Eric Zemmour m'intéresse surtout quand vous parlez de son rapport à Pétain. J'ai eu l'occasion de lui écrire à ce sujet et ma lettre est restée sans effet. C'est dommage car sur ce sujet il s'est défendu comme un pied et c'est en grande partie ce qui l'a coulé.

Voyons les choses succinctement. Pétain est, en 1914, un grand chef de guerre. À Verdun il voit mourir 300 000 soldats. Tous reconnaissent a cette époque qu'il a à cœur la vie de ses hommes et il traînera toute sa vie cette hécatombe comme un boulet.

À 83 ans il est appelé à diriger la France. Il comprend que nous allons à nouveau vers un carnage plus grand encore et il décrète sur-le-champ l'armistice. Ce que ne feront pas les Russes car Staline n'a pas cette sensibilité et ils auront par conséquent des millions de morts.

Mais pour la France la loi du vainqueur est dure. "Vae victis" ont dit les chefs gaulois aux Romains quand ils les ont vaincus. Et donc Pétain devra céder trop souvent aux Allemands mais, la guerre finie, on sera bien forcé de réaliser que la France a eu très peu de morts à côté de l'URSS par exemple et même par rapport à d'autres pays.

Chacun des 30 000 monuments aux morts de nos villages l'affiche publiquement. Les listes de morts pour la France en 14-18 y sont très longues et celles des morts de 49-45 toujours très courtes. Cela veut donc dire que des milliers de Français d'aujourd'hui sont en vie grâce à Pétain. Chaque Français peut s'en rendre compte. Mais la reconnaissance n'est hélas pas notre fort. Et voilà nos aboyeurs professionnels reprocher les quelques milliers de victimes que Pétain n'a pas pu empêcher et oublier les millions de morts qu'il a épargnés.

Chaque fois que je passe devant n'importe lequel de nos monuments aux morts de France j'ai honte de notre pays en voyant toutes ces vies épargnées et cette honte des Français qui n'en ont aucune reconnaissance. En lisant Coriolan de Shakespeare on trouve à la scène 2 de l'acte II cette réflexion "L'ingratitude est une chose monstrueuse ; et quand la multitude est ingrate elle fait un monstre de la multitude".

Tel est effectivement ce qu'est devenu le peuple français. Et pourquoi est-ce que je semble le seul à réaliser cette honte ? Pourquoi ?

Pierre Durand

Eric Zemmour ayant affirmé que Pétain avait sauvé des juifs français, SOS Racisme et d'autres associations intéressées l'ont attaqué en justice, une fois de plus, pour "contestation de crime contre l'humanité". Il a été relaxé en première instance, le parquet a fait appel, la relaxe a été confirmée. Et je m'en réjouis.

Le maximum encouru était de un an de prison et 45 000 euros d'amende. L'avocat général avait réclamé "seulement" 10 000 euros d'amende.

Alors Pétain a-t-il sauvé des juifs français ?

Pour moi, Zemmour aurait dû poser non pas cette question seulement mais les 4 suivantes et rédigées plus ou moins ainsi :
dans le cadre d'une France vaincue, en partie occupée par les nazis, le maréchal Pétain, ses ministres, ses hauts fonctionnaires, ses fonctionnaires ont-ils eu l'intention d'épargner à des juifs français le sort funeste que leur réservaient les autorités allemandes, et ont-ils fait tout ce qui était en leur pouvoir pour atteindre ce but ?
Inversement ont-ils eu l'intention de contribuer à ce destin funeste et l'ont-ils de fait favorisé ?
Les deux mêmes questions devant être posées à propos des juifs étrangers présents sur le sol français.

Il y avait de quoi occuper le Tribunal pendant un certain temps. Et voilà le problème ! La Justice n'est pas en mesure de répondre à ces questions qui supposent le défilé de centaines d'historiens pendant des années. Il serait particulièrement intéressant ici de rapporter ce que de Gaulle pensait du procès de Pétain, mais ce commentaire est déjà bien long.

C'était l'argument de défense de Zemmour. Un très mauvais argument malheureusement, car il se trouve que les lois Gayssot et toutes la série des lois mémorielles ont donné au juge ce pouvoir exorbitant de juger de ce qui est historiquement vrai ou faux. C'est insensé mais c'est la loi et il serait tout de même temps que Zemmour l'apprenne et cesse ses provocations.

Sur le fond il a plus que raison, mais juridiquement il a tort. Sans doute parce qu'il est politiquement minoritaire. Souvenons-nous de "Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire", phrase qui pourrait être de Robespierre ou de son copain Saint-Just, mais qui est de Laignel, député socialiste en mai 1981, et quelques mois plus tard Paul Quilès, grand copain du Président Mitterrand en exercice, s’exclamant : "Des têtes doivent tomber". Ceux qui étaient encore trop jeunes à cette époque n'ont pas connu la douceur de vivre.

Je suis pour la totale liberté d'expression : on devrait avoir le droit de dire ce que l'on pense sur tous les sujets relevant de l'Histoire, même si c'est inexact, idiot, de mauvaise foi ou intellectuellement malhonnête. Les historiens débattent de ces questions que soulève l'affirmation de Zemmour. Chacun de nous doit pouvoir se faire librement une opinion et l'exprimer.

Alors le tribunal a pris la question, a soupesé et a conclu que les mots de Zemmour contenaient « la négation de la participation (de Pétain) à la politique d’extermination des juifs menée par le régime nazi ».

Sale temps, il va prendre cher !
On pouvait le craindre, mais non. Le tribunal a trouvé un truc insensé pour le relaxer. Il a estimé en même temps que les propos contestés avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie ».
A brûle-pourpoint, autrement dit dans le feu de l'action.

Donc la phrase est illégale mais émise dans le feu de l'action elle devient pardonnable !

SOS Racisme, LICRA et consorts allez vous rhabiller ! L'ardeur fait tout. Les ardents peuvent dire n'importe quoi, mais les éteints s'en prendront plein la tronche.

La cour d'appel, elle, a invoqué le jugement condamnant Pétain en 1945 :
Si les propos d’Eric Zemmour « peuvent heurter les familles de déportés », ils « n’ont pas pour objet de contester ou de minorer, fût-ce de façon marginale, le nombre des victimes de la déportation ou la politique d’extermination dans les camps de concentration », a expliqué la cour. Et elle a rappelé que Philippe Pétain n’avait pas été poursuivi « pour un ou plusieurs crimes contre l’humanité » lors de son procès à la Libération.

Et toc !
Les avocats de la partie adverse ne sont pas contents.
En particulier Me Patrick Klugman qui déjà groggy par les propos de Zemmour se prend un deuxième pain avec la relaxe confirmée. « Je n’aurais jamais pensé être autant heurté par la motivation d’une décision de justice que par le propos poursuivi, surtout en matière de négationnisme »

C'est fabuleux la Justice. J'en redemande. Je vais en avoir puisque l'accusation se pourvoit en cassation.
On attend avec impatience "La cour ayant négligé l'article 744 alinéa 3 alors que la loi lui en faisait obligation et n'ayant pas justifié comme elle le devait etc.". Passionnant.

On attend la suite donc au prochain numéro (d'acrobatie).

Marcel P

@ Ellen

Vous avez raison, il est difficile de reprocher à des Français de ne pas avoir vu la suite, de ne pas l'avoir devinée ni anticipée.
Pour une raison évidente : les Français sont dupes. Ils écoutent les Allemands sans rien voir venir, même quand ça signifie saboter notre industrie nucléaire. Ils n'écoutent pas les pays qu'ils considèrent inférieurs qui ont tous annoncé, depuis plus de dix ans, de manière répétée, ce que Poutine comptait faire : parce que Poutine ne s'en cachait pas, pas plus que Poutine ne se cache désormais de son intérêt de dénazifier la Pologne ni de sa prétention à faire rentrer la Finlande et la Suède dans sa sphère d'influence sous la menace nucléaire.

Les Français n'y voient que du feu. Ils n'ont pas vu que les Allemands en sont revenus à leur logique ancienne : aussi vrai que les Français se sont toujours naturellement alliés à des pays comme la Roumanie et la Pologne, l'Allemagne s'est à nouveau alliée avec la Russie, parce que la politique internationale, c'est aussi et souvent de la géographie.

C'était possible pour les Français de se tromper. D'autant que la France a trop pris l'habitude de vouloir faire affaire avec le tiers-monde. Ça nous explose à la figure en Afrique, ça nous explose à la figure en Russie aussi.

La persévérance de Marine Le Pen, par contre, c'est autre chose. C'est un révélateur : c'est une fausse nationaliste, ses positions sont du pipeau. Ça lui permet de faire comme son père : bonne candidate pour le deuxième tour, sans aucun espoir de victoire, aussi grossière et nauséabonde que Jean-Luc Mélenchon. Elle a abandonné les compromissions avec les néo-nazis du père pour donner dans le néo-soviétisme.

Valor

« dans un monde bienséant » dites-vous ?!
Je ne le vois pas, plus…
Vos commentaires me laissent songeur, y trouvant tout et son contraire.
Monsieur Zemmour aura eu la lucidité et le courage, cette force morale qui pousse à agir, de voir et vouloir traiter, peut-être un peu trop en avance sur le temps qui pourtant presse, comme ceux qui dérangent la bien-pensance, l’impasse inextricable dans laquelle nous courons, toujours plus vite.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Votre analyse pointue du phénomène Zemmour montre clairement que même les esprits les plus brillants et les observateurs les mieux avertis peuvent encore se permettre de mettre la tête dans le sable.

Ils sont, pardon cher Philippe, les joueurs de flûte de Hamelin qui nous rassurent et nous endorment.

Ils s'offrent le luxe d'ergoter sur les manquements du chef d'orchestre du Titanic.

Voilà qui explique pourquoi Zemmour n'a aucune chance d'être entendu.

Il faudra donc attendre la guerre civile qui vient pour regretter notre condescendance et notre aveuglement. Et pour peut-être réhabiliter Zemmour.

Mais il sera beaucoup trop tard. Et ce sera notre responsabilité collective.

caroff

"J'admets le terme "écho" mais pourquoi disproportionné ?" (PB)

J'ai eu un échange avec un éditorialiste de la PQR répétant à longueur des pages de son journal la même antienne anti-zemmourienne. Il m'a répondu que c'est grâce à Ruquier que le "polémiste" a été connu alors qu'il l'était seulement du microcosme. Ce journaliste oubliait au passage ses succès éditoriaux et ses rubriques à RTL, une petite radio avec 2 millions d'auditeurs le matin à l'époque.

Bref, la mauvaise foi habituelle.

Cela étant, sa sortie dans le marigot politique est à la fois un énorme succès, n'en déplaise aux grincheux sans arguments ici présents, puisque derrière lui les adhérents (payants) se comptent à plus de 120 000, qu'il a obtenu plus que LR, plus que le PS, plus que les Verts à la présidentielle en partant de rien. Qu'il aura réuni des salles énormes en déchaînant l'enthousiasme (qui d'autre que lui l'a réalisé ?) et fait grimper les audiences télé ou radio dès qu'il ouvrait la bouche.

La politique c'est un peu la loi du commerce, celle de l'offre et de la demande: si Z a eu autant de succès c'est que son discours, ses thématiques, ont trouvé des acheteurs plus nombreux que ceux de Pécresse ou de MLP, jusqu'au jour où ses positions sur les réfugiés ukrainiens qui semblaient pourtant cohérentes avec ses opinions l'ont décrédibilisé aux yeux des Français gouvernés par l'émotion.

Une faute qu'il a donc payée très chère et qui pose la seule question qui vaille: est-il fait pour continuer à ferrailler avec le milieu politicien et médiatique qui s'escrime à falsifier ses propos pour le sataniser définitivement ?

Je ne le pense pas, mais pour une fois on aura entendu un discours de vérité sur l'immigration musulmane de masse accrédité par les effets collatéraux sur la population française, y compris celle d'origine immigrée !

Bill Noir

@ Ellen 13 mai 12h45
« Emmanuel Macron (…) pouvait-il aussi savoir à l'avance ce que ce criminel de guerre corrompu de dizaines de milliards et bouffi d'abus de pouvoir à l'extrême, préparait en silence avant de déclarer la guerre en Ukraine et de menacer l'Occident … »

Moi pareil, je disais toujours : « Quand on a des arabes chez soi on ne farfouille pas du côté du grand Est ! »

Bill Noir

Depuis qu'elle s'est pris son gadin on n'a jamais autant parlé de Pécresse… mais avec componction et respect !

Gavot

@ Exilé | 13 mai 2022 à 08:46
"Eric Zemmour a le grand mérite (...) de raconter n'importe quoi avec force idées reçues."

Une fois synthétisé correctement, je suis parfaitement d'accord avec votre commentaire, cela n'était encore jamais arrivé...

Marcel P

"En effet, il paraît, pour Alexis Lévrier, historien des médias, que "dès la fin de l'été 2021, chaînes de télé et radios ont donné un écho disproportionné aux moindres faits et gestes d'Eric Zemmour"" (PB)

L'"historien des médias" Alexis Lévrier considère 2021 comme une période historique ? Peut-être devrait-il faire un doctorat d'histoire, plutôt que de littérature, histoire de maîtriser les aspects les plus élémentaires qui font que l'histoire prend une dimension scientifique et n'est pas de la simple littérature.

—————————

@ Claggart
"Je suis vraiment déçu, voire peiné, que vous ayez été séduit par cet olibrius, gnome grimaçant de haine [...]"

En vous lisant, on imagine très bien l'olibrius, le gnome grimaçant de haine, justement.

Ellen

@ Claude Luçon | 13 mai 2022 à 01:37

Zemmour n'a jamais été ami de Poutine tout comme ceux qui croyaient que l'ex du KGB, devenu Président de la Fédération de la Russie, était un homme fréquentable jusqu'à ce qu'il se révèle des années plus tard criminel de guerre.

Emmanuel Macron, le premier à lui avoir dit cher ami en lui caressant l'épaule, pouvait-il aussi savoir à l'avance ce que ce criminel de guerre corrompu de dizaines de milliards et bouffi d'abus de pouvoir à l'extrême, préparait en silence avant de déclarer la guerre en Ukraine et de menacer l'Occident avec sa bombe nucléaire baptisée en son nom Satan 2 de Poutingrad ?

Aujourd'hui ami, demain, l'ennemi. On va voir ça tous les jours au sein du même parti politique français. Pourquoi alors s'en étonner quand ça vient d'un dictateur russe accroché à son pouvoir au point d'éliminer tous ceux qui manifestent et s'opposent à sa politique de pitbull enragé ?

Nous avons tous eu dans notre vie, un ou une amie présumé(e) devenu(e) traître dans le but d'obtenir des faveurs.

Patrice Charoulet

CNews a le culot de ressasser cette phrase : « La liberté est-elle une espèce en voie de disparition ? »
Réponse : Non. La preuve : CNews, chaîne Zemmour, du matin au soir, a un clair parti pris en faveur des idées de la droite extrême.

lucas

Comment peut-on être considéré comme un esprit brillant et commettre autant d'erreurs ?
Le petit mordant s'est fait dévorer par la jungle politique.
Madame Le Pen avait repéré un bon angle d'attaque: le pouvoir d'achat, problème auquel elle voulait apporter des solutions au moyen de l'endettement accru de l'Etat. Ce que d'ailleurs on reproche à Macron.
Et pendant que les prix à la consommation s'affolaient et que son potentiel électoral fondait, Zemmour restait arc-bouté sur ses thèmes favoris.

Par ailleurs ses sympathies pour le Kremlin, son allergie à l'Europe, ses déclarations sur Pétain et d'autres bévues ont fortement atteint sa crédibilité.
C'est l'homme des coups médiatiques obtenus en raison principalement d'outrancières exagérations. Finalement, c'est un pur produit média destiné aux médias. Il n'est pas apte à descendre dans l'arène.
Cette campagne l'a sérieusement dévalorisé, démonétisé.
Il s'est brûlé les ailes. Comment rebondira-t-il ?

Robert

Vous faites ici, Monsieur Bilger, une excellente analyse de la situation. Elle concerne essentiellement monsieur Zemmour qui, maintenant que monsieur Macron a été réélu grâce à son duel avec madame Le Pen que les Français ne souhaitaient majoritairement pas, effectivement n'est plus "en odeur de diablerie".

Pour compléter votre tableau, il me semble fort utile de citer Maxime Tandonnet qui, dans son dernier billet intitulé "Les extrêmes ont bon dos", dénonce comme vous le traitement médiatique auquel nous avons assisté et qu'on pourra lire ici https://maximetandonnet.wordpress.com/2022/05/13/les-extremes-ont-bon-dos/

J'apprécie tout particulièrement sa conclusion qui rejoint et complète votre propre analyse : "Honte à ceux des médias qui jouent ce sale jeu totalitaire destiné à étouffer toute forme d’opposition crédible et perspectives d’alternance. Au profit de l’autre extrémisme, l’extrémisme central qui tire les ficelles dans un contexte d’effondrement général qu’il a largement favorisé, et cela pour s’incruster 1000 ans au pouvoir sur un monceau de ruines".

Pierre Durand

@ PB

Je souscris entièrement à votre billet.

Et "d'où le fais-je" ? De là où je suis : un Français, un quidam, sans autorité ni compétence particulière, électeur de Valérie Pécresse (tendance Ciotti). Alors pourquoi ? Simplement pour donner l'avis que je donnerais si j'étais sondé, donc un parmi des milliers d'autres.

Je prévois de commenter plus tard l'issue du procès fait à Zemmour au motif de ses déclarations sur Pétain, issue favorable dont je me réjouis.

J'ai lu l'article d'Alexis Lévrier, qui qualifie la presse de Bolloré de "néoréactionnaire" (sic). Cela commençait mal. Heureusement il se contente de qualifier la droite radicale de droite radicale, et je salue l'effort.

Zemmour, c'est d'abord la notion de grand remplacement. Ses adversaires diront que c'est surtout. On en trouvera même pour dire que c'est uniquement. Zemmour traite de tous les sujets de la politique, du libéralisme économique en particulier, et je compte bien en dire un mot un jour, le temps de lire attentivement les commentaires qui ont été postés récemment sur l'entreprise privée et le rôle de l'Etat. Mais il considère que le grand remplacement est une cause première d'où découlent toutes nos difficultés. Si on ne résout pas cette cause première on n'arrivera à bout d'aucune autre.

Le grand remplacement est-il une théorie complotiste, comme le qualifie A. Lévrier dans son article ?
Oui, si l'on est de mauvaise foi comme les journalistes du Monde, et pas seulement eux, non dans le cas contraire.
Oui si l'on dit que le grand remplacement est un noir dessein ourdi par "des gens" qui veulent la disparition de la culture française traditionnelle et son remplacement par une culture allogène, la culture musulmane.

Le grand remplacement n'est pas une théorie, comme l'est par exemple le marxisme ou le libéralisme, c'est le nom choisi pour décrire un fait démographique, une réalité que l'on peut compter : la proportion grandissante en France de musulmans étrangers ou de Français musulmans ayant une origine étrangère récente (moins de trois générations, pour moi).
Ce fait est indéniable. Certains y voient un avantage. Grand bien leur fasse. J'y vois un danger majeur, existentiel pour ce que j'appelle l'identité française.

Il convient évidemment de définir ce terme. Vaste question. Il est plus court de définir ce qu'elle n'est pas : la polygamie, l'excision des jeunes filles, le voile couvrant les cheveux dans l'espace public par impératif religieux, le burkini, l'inégalité entre les hommes et les femmes dans la répartition de l'héritage, l'éducation séparée des jeunes filles motivée non pas par intérêt pédagogique mais par préjugé religieux, a fortiori le refus opposé aux femmes d'accéder à l'enseignement etc. Je m'arrête là car je m'essouffle. J'invite à compléter cette énumération.

Valérie Pécresse s'est elle-même piégée avec cette question. Elle a employé le terme en pensant à la définition que je viens de donner, la description d'un fait, et on lui est tombé dessus. Au lieu de répondre tout simplement qu'elle ne souscrivait pas à une théorie d'un complot mais faisait état d'une réalité démographique, elle s'est lamentablement empêtrée dans les filets de la pensée de ces adversaires qui veulent en faire une théorie complotiste. Il m'a été douloureux d'assister à ce début de suicide de Valérie Pécresse.

Louis

Notre beau pays est parfois dirigé par des autorités qui ne possèdent pas une once de pragmatisme. Résultat : les partis traditionnels n’existent plus, balayés non par une idéologie de l’extrême mais par un grand ras-le-bol de la population fatiguée de lutter contre des contraintes imaginées par des esprits ailleurs.

Quant à la holding Le Pen, je ne leur ferai jamais confiance même si je ne me reconnais plus dans la direction des partis traditionnels… Reste la bande à Mélenchon, vont-ils réactiver la Commune ? Entre les deux guerres ce fut paraît-il un grand bazar eh bien je pense que nous y sommes. Espérons que Henri Guaino se trompe lorsqu’il annonce (le Figaro) que nous marchons vers la guerre comme des somnambules… Reste-t-il un espoir ? Qu'en pense Monsieur Zemmour ?

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