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07 mai 2022

Commentaires

sbriglia

Avis d’obsèques dans mon journal local…
En France profonde.
Les prénoms des défunts : Berthe, Serge, Jacques, Catherine, Jeannette, Marinette, Jeanine, Georgette, Suzanne…
Caricatural… mais vrai.
La France du bas, des humbles, des sans gloire…
La France oubliée…
La France rance diraient les bobos.
La France que j’aime…

Pierre Durand

@ Savonarole | 12 mai 2022 à 20:41

Ne changez surtout rien. Quand une expression s'impose on peut braver les pisse-vinaigre. :-)

F68.10

@ Robert Marchenoir (@ Lucile)
"Encore une fois : les abrutis malfaisants qui ont créé la Sécurité sociale (et qui étaient d'authentiques communistes encartés) ont donné le nom d'URSSAF à son bras armé d'extorsion fiscale. Ce n'était évidemment pas un hasard, mais un message."

Nous sommes URSAFF, CAMCRAS et CARBALAS
Qui que tu sois, quoi que tu fasses
Faut qu'tu craches, faut qu'tu payes
Pas possible que t'en réchappes
Nous sommes les frères qui rappent tout

P**a*n, ils étaient quand même doués, les Inconnus.

Axelle D

@ Achille | 12 mai 2022 à 22:02

Toute personne dotée d'un minimum d'objectivité sait reconnaître un homme de conviction et d'esprit possédant en outre l'art de faire passer habilement ses messages avec humour et à-propos, sans en faire des tonnes...

Ce qui est la marque de fabrique de Savonarole, que je n'irai pas jusqu'à me vanter de bien connaître en dépit de ma fréquentation assidue de ce blog remontant à plus de quatorze ans.

Sans pour autant faire l'impasse sur son côté grand Seigneur, capable de reconnaître simplement ses erreurs quand il estime être allé trop loin dans l'ironie blessante, honnéteté que d'aucuns jugeront artificielle ou surannée mais que pour ma part j'apprécie à sa juste valeur venant d'une personne entière, sincère et à l'esprit à la fois caustique et indépendant.

Robert Marchenoir

@ Lucile | 12 mai 2022 à 15:01
"Comment font certains petits pays européens pour héberger des industries florissantes capables de produire et de vendre sans recevoir de subventions ?"

Eh bien ! ils ne sont pas communistes, tout simplement. Un fait parmi des millions saisi au vol sur BFM Business il y a quelques jours : les hôpitaux communistes français possèdent 35 % de personnel administratif ; la moyenne européenne est de 24 % (cité de mémoire : vérifiez, mais c'est l'ordre de grandeur qui importe).

Donc, toutes choses égales par ailleurs, il suffirait de réduire la masse salariale des hôpitaux d'État de 11 points (et non de l'augmenter !) pour immédiatement améliorer leur fonctionnement, puisque tout le monde s'accorde à dire que l'une des causes de l'incurie hospitalière française est le poids excessif du personnel non médical, qui empêche les autres de travailler.

Exemple concret donné par l'intervenant ayant cité ce chiffre : en France, un fonctionnaire de l'Agence régionale de santé se déplace périodiquement dans les hôpitaux de son ressort pour contrôler le nombre de compresses dans les stocks (par exemple). Donc non seulement il faut payer un fonctionnaire supplémentaire, mais en plus le travail est mal fait, parce que dès que le gars a le dos tourné, il ne contrôle plus rien.

Dans un hôpital normal, c'est à dire non communiste, privé, piloté selon les nobles règles du profit, de la concurrence et du marché, on n'embauche personne pour vérifier que personne ne vole les compresses pour les revendre au marché noir : comme dans n'importe quelle entreprise, le chef du service de pédiatrie (par exemple) est responsable de son budget et de son exécution. C'est donc lui qui s'assure en permanence qu'il y a assez de compresses et pas trop, que personne ne pique dans les stocks, etc.

Remarquez que les Britanniques, eux aussi, dénoncent l'influence excessive du personnel administratif dans le fonctionnement désastreux de leurs hôpitaux, qui, eux, sont 100 % communistes, contrairement aux nôtres, et par conséquent fonctionnent encore moins bien.

Les journaux anglais sont remplis de nouvelles du genre : Madame Machin s'est plainte dix fois de maux de tête insupportables, son médecin (fonctionnaire de fait) l'a renvoyée dix fois chez elle en lui disant que c'était psychosomatique, elle vient de mourir, c'était une tumeur au cerveau.

Ou bien : Monsieur Machin, 90 ans, a fait une mauvaise chute dans la rue, il s'est cassé quelque chose, il a attendu 12 heures par terre que l'ambulance arrive.

Ça n'empêche pas la majorité des Britanniques (y compris leur Premier ministre soi-disant conservateur) de parler sans cesse de "our beloved NHS" (notre bien-aimé Système national de santé), lui vouant un culte encore plus enragé et irrationnel que celui que les Français vouent à leur sainte Sécu.

Malgré tout, de plus en plus de voix s'élèvent, là-bas, pour dénoncer les méfaits du communisme dans la santé : Les 49 heures qui m'ont ôté mes dernières illusions sur le NHS (le beau-frère de l'auteur a passé deux jours sur un brancard à l'hôpital sans soins, dans des douleurs abominables dues à une affection à la colonne vertébrale, avant d'être renvoyé chez lui... sans avoir été ni examiné ni soigné) ; Ce comté où il est devenu impossible d'obtenir un rendez-vous chez le dentiste ; C'est un scandale que rien n'ait été fait pour obliger le NHS à se mettre au service de ses patients, plutôt qu'à celui de ses employés ; et finalement, Le NHS a échoué à remplir ses missions les plus élémentaires, il est temps de le réformer de fond en comble.

"La gauche et les élites culturelles britanniques veulent nous faire croire que le NHS est notre nouvelle religion nationale séculière. L'Occident compte de multiples systèmes de santé bien plus performants, qui ne sont pas financés comme le nôtre [c'est à dire où les patients payent de leur poche leur assurance-maladie privée, au lieu de financer leurs médecins par l'impôt comme en Grande-Bretagne]. Pourtant, nos dirigeants s'obstinent à cultiver l'idée que le monde entier nous envie notre système."

Je ne vois pas l'équivalent se produire en France, probablement parce que le système ne fonctionne pas encore assez mal pour que les gens se révoltent, et se réveillent de leur mauvais rêve soviétique.

Encore une fois : les abrutis malfaisants qui ont créé la Sécurité sociale (et qui étaient d'authentiques communistes encartés) ont donné le nom d'URSSAF à son bras armé d'extorsion fiscale. Ce n'était évidemment pas un hasard, mais un message.

L'URSS est morte, du moins officiellement. L'URSSAF demeure, et ne fait pas mystère de ses objectifs : "ce modèle de solidarité traduit un véritable choix de société", lit-on sur son site. En effet. C'est bien le problème. "Chaque année, l’URSSAF collecte et répartit 500 milliards d’euros, soit 22 % des richesses produites annuellement en France". Et ils s'en vantent. Ils font ça sous notre nez.

Achille

@ Pierre Durand | 12 mai 2022 à 18:27

Si vous connaissiez Savonarole comme seuls quelques habitués de ce blog peuvent s’en honorer, vous sauriez qu’un compliment de sa part cache toujours un petit croc-en-jambe.
C’est toujours joliment dit mais au final on ne sait jamais si c’est du lard ou du cochon. 😊

Savonarole

@ Pierre Durand | 12 mai 2022 à 18:27

Vous avez raison et j’accepte vos remontrances très diplomatiques et feutrées.
C’est un art qui disparaît.

Axelle D

@ Robert | 12 mai 2022 à 17:41

C'est peine perdue que de tenter d'opposer un raisonnement sain à quelqu'un qui a des obsessions, des idées fixes, bref un cerveau gravement embrumé, drapé dans de faux savoirs fait surtout de préjugés, voire bouché jusqu'aux écoutilles !

Tipaza

@ duvent | 12 mai 2022 à 10:38
"Quels bienfaits, me direz-vous ? à quoi je répondrai, ceux que procurent les lectures de certains écrits, dont l'outrance et la bêtise sont aussi délicieuses et drôles que de se bourrer la gue*le à des funérailles."

On voit par là que vous plagiez effrontément les écrits apocryphes de la Comtesse de Ségur à moins que ce ne soient ceux de Badebec, illustre mère de Pantagruel, dont les funérailles mirent Gargantua dans un grand embarras, tiraillé qu'il était entre la douleur du deuil et la joie de la paternité.

Pierre Durand

@ Savonarole | 11 mai 2022 à 11:46 (@ Pierre Durand)
"Ne forcez pas votre talent, cantonnez-vous à la littérature... Nous proposer aujourd’hui un édito de Ghislaine Ottenheimer, qui aura sucé la roue de toute la Ve République (terme cycliste) nous amuse, c’est à se taper sur les cuisses. Comme depuis 25 ans, elle ne dit rien qui puisse contrarier sa carrière, toujours mi-chèvre mi-chou, elle aura traversé le siècle mais aura disparu des médias.
Jolie sexagénaire, je suppose qu’elle vous a séduit.
Et puis, franchement, Challenges, l’hebdo des papys de gauche qui penchent à droite et inversement ; quand on a le c*l bordé de nouilles on lit Challenges."

:-))
Je suis heureux que ma prose ait pu à l'occasion vous apporter quelque plaisir, et je vous remercie de vos propos aimables. Je regrette que vous n'ayez pas pour la journaliste dont j'ai dû citer le nom la même indulgence que vous avez pour moi car elle la mérite davantage.

Maintenant je vais suivre votre conseil, et la dernière phrase de votre message m'en donne l'occasion.
J'ai été particulièrement intéressé par l'expression que vous avez choisie pour signifier que le lectorat de la revue Challenges est composé de personnes âgées aisées ou fortunées. Cette expression que je désignerai par les initiales cbn m'a frappé (et même assez violemment). J'avais l'impression de l'avoir déjà lue sur ce blog, or la probabilité de l'y trouver une fois est quasiment nulle, alors deux fois, vous pensez.

J'ai donc mené une recherche et j'ai retrouvé 4 messages de ce blog qui comportaient cette expression. Probabilité proche de 00. Je ne vais par prolonger le suspense : il y eut un seul utilisateur de cette expression, 4 fois vous. Celle que je commente et 3 autres fois :

Savonarole | 03 novembre 2021 à 12:45
"une gauche friquée qui plus elle a le c*l bordé de nouilles, plus elle se réclame de gauche."
Savonarole | 30 décembre 2018 à 20:34
"une gauche embourgeoisée, le c*l bordé de nouilles..."
Savonarole | 11 décembre 2019 à 21:46
Le voilà, le c*l bordé de nouilles, les doigts de pieds en éventail...

J'ai eu dans ma vie très peu d'occasions de l'employer car j'y mets des conditions très restrictives. Dans ma jeunesse, entre potaches. En famille dans une intimité stricte et hors de la présence des enfants. À chaque fois pour signifier très familièrement que la personne avait une chance insolente.

La fréquence m'a donc étonné, mais aussi le sens que vous lui donnez, à savoir la richesse. Je ne l'ai jamais employée pour désigner des gens fortunés, mais effectivement la première partie de l'expression peut évoquer "l'aisance" et la seconde partie "le gratin", et il est vrai que la fortune financière peut être regardée comme le fruit d'un hasard heureux.

Les premiers emplois de cette expression apparaissent vers 1950. À l'origine il y a l'expression plus ancienne "avoir ou ne pas avoir de c*l" pour dire vulgairement "avoir ou ne pas avoir de chance". On conçoit facilement que les occasions de l'employer puissent être rares. On a donc inventé ce qu'on appelle un "euphémisme" et on a dit "bol" ou "pot" à la place. "Manquer de pot", "en avoir ras le bol" sont des euphémismes.

À titre d'illustration de ce qu'est un euphémisme, je vais rappeler trois exemples où le locuteur souhaite éviter de blasphémer en prononçant le nom de la divinité : au lieu de dire "pardieu !" qui est un juron et un blasphème on pouvait dire "parbleu !" De même on disait jarnibleu et même jarnicoton pour ne pas dire la monstruosité "je renie...", palsambleu au lieu de "par le sang de...".

Que viennent faire les pâtes alimentaires dans cette galère ? Il n'y a aucune certitude (de même qu'on ne sait pas trop expliquer ce rapport établi entre la chance et la partie du corps humain). il pourrait s'agir d'un gag de comique qui a fait florès. Mais cette affaire de nouilles me paraît secondaire. En tout cas ce doit être sacrément inconfortable et je conseille de rester debout en attendant la guigne.

Robert

@ duvent | 12 mai 2022 à 10:38

Excellente adresse !

Quand on sait que je suis anti-marxiste viscéral (non quant à l'analyse que Marx fait de la situation de son époque, mais dans les conclusions qu'il en tire et que l'on a vu mettre en œuvre avec le succès que l'on sait dans le système léniniste puis stalinien, notamment en Union soviétique et ses satellites ou affidés), il est assez amusant d'apprendre par quelqu'un qui ne me connaît ni d'Eve ni d'Adam que mon cerveau serait vérolé par le "virus communiste"...

Lucile

@ Marcel P | 10 mai 2022 à 10:28

Toujours à propos des aides de l'État auprès des entreprises en déroute :

Tout de même, ne trouvez-vous pas loufoque un gouvernement qui prélève un impôt sur les entreprises si salé qu'il met en jeu leur compétitivité, puis qui, voyant ces entreprises vaciller sous le matraquage qu'il leur inflige, leur attribue des enveloppes pour tenter de les remettre debout ? (Même raisonnement avec les carburants. L'État les impose fortement, mais distribue ensuite des bons d'achats à ceux qui ne peuvent pas s'en payer.)

Au total, même sans compter que l'État emprunte ce qu'il donne (ce qui entre parenthèses accroît notre dépendance), l'opération est loin d'être gratuite, parce qu'il faut entretenir des bureaucrates et des bureaux pour organiser cette redistribution. Mais surtout, le système est faussé par ces pratiques, il est vicieux. Ces tours de passe-passe donnent des évaluations truquées, privilégient les moins rentables et alourdissent le fardeau des plus performants. Pis encore, ce qui était exception devient règle, et en peu de temps tout le monde considère non seulement comme normal mais aussi comme souhaitable un fonctionnement aussi délirant, au point de le réclamer à la moindre occasion. On le justifie au nom de la moralité, et on part du principe qu'on ne peut pas faire autrement. On doit pourtant se demander si le remède n'aggrave pas le mal.

Comment font certains petits pays européens pour héberger des industries florissantes capables de produire et de vendre sans recevoir de subventions ; comment font-ils pour avoir une balance commerciale favorable ; et pour élever le niveau de vie de la population, le tout sans s'endetter ni bénéficier de l'exploitation de puits de pétrole ou de mines de diamants ? Qu'est-ce qui nous empêche d'en faire autant ?

duvent

@ Robert Marchenoir | 11 mai 2022 à 22:52 (@ Robert | 11 mai 2022 à 11:41)
« Vous êtes la preuve vivante de ce que j'avance, à savoir que la France est vérolée par un virus communiste qui a intimement pénétré les cerveaux. Ces gens-là sont prêts à discuter de tout, à condition que l'on soit d'accord avec eux sur l'essentiel : les valeurs communistes, l'être-de-gauche. Dès qu'il comprennent que cela ne va pas être aussi facile, qu'ils ont une véritable contradiction devant eux, alors ils montrent les dents. Combien de fois n'ai-je pas assisté à cette comédie... »

Bonté divine !
La France est vérolée... Ni plus ni moins ???
Bon, mettons d'une part : que Marchenoir dans sa grande bonté soit le Messie, mettons que Marchenoir soit français, mettons que comme d'habitude nul n'est prophète en son pays, mettons que Marchenoir ait un boulon dévissé, mettons ceci, mettons cela, eh ben, me*de alors !!!

Mettons d'autre part : que je sois aussi française que Marchenoir, mettons que je comprenne absolument tout à la chose publique, mettons que je nourrisse pour tous les politiques un mépris sans fond, mettons que j'ai une case en moins, mettons ceci, mettons cela, eh ben, me*de alors !!!

Il convient sur la base de ces hypothèses parfaitement crédibles, de faire son profit des arguments du débatteur susnommé Marchenoir...

Et comment s'il vous plaît ? Mais c'est très simple, je m'en vais porter de l'eau au moulin de notre illustre et si affectionné Marchenoir. Il le faut, sans quoi rien de bon ne viendra de tous ses efforts, et ça, ça fait mal au cœur...

Revenons donc à nos moutons de Panurge, la France est vérolée, est-ce que ce n'est pas vrai ?

De mon point de vue qui est d'une grande finesse, je dirai que non, pas du tout, et loin de là, nous pourrions tout au plus dire qu'elle a, aux détours d'un siècle rempli d'ordures et d'horreurs, fait une roséole (si ce mot existe et qu'il a un sens, j'espère qu'il entre dans le champ lexical du jardinier...).

Cette petite poussée fleurie donne une fièvre carabinée, pas mortelle, même si la contagion est féroce...

Voilà qui est rassurant, c'est normal, j'ai un don pour réconforter les autres, et puis je suis d'un naturel optimiste, de cet optimisme qui conduit aux camps d'extermination...

Ce réconfort que je vous apporte ne doit pas vous faire perdre de vue que le virus dont s'inquiète Marchenoir est le pire qui soit, en effet, il s'agit du « virus communiste », moi, je n'aime pas le communisme, et je sais pourquoi...

Il existe des trucs comme ça que je n'aime pas, comme par exemple la religion, la gloutonnerie, la sottise, l'indélicatesse, enfin, toutes ces choses graves...

Non, je n'aime pas le communisme, il faut dire que je n'ai jamais de ma vie parlé à un communiste, je n'en connais pas, et à mon humble avis, il est aussi peu envisageable que je rencontre un communiste qu'un expert en optimisation fiscale...

Ceci étant posé, il me faut vous éclairer sur les bienfaits des alertes sans nombre que s'échine Marchenoir à déposer ici.

Mais oui, des bienfaits existent, il faut toujours considérer les bienfaits venant des autres surtout si les autres n'ont pas l'intention d'être bienfaisants.

Quels bienfaits, me direz-vous ? à quoi je répondrai, ceux que procurent les lectures de certains écrits, dont l'outrance et la bêtise sont aussi délicieuses et drôles que de se bourrer la gue*le à des funérailles.

Enfin, et pour ne pas encombrer inutilement ce lieu bien agréable, il ne sera pas inutile d'évoquer le pays de Cocagne, qui certainement ne souffre pas de ce haut mal qu'est la « vérole communiste », non, dans le nouveau monde c'est l'autre puante vérole... Inter malis minima !

Nota bene : vous aurez noté que le terme Marchenoir a été écrit de nombreuses fois, j'ai pensé que cela lui donnerait bien du plaisir...

Robert Marchenoir

@ Pierre Durand | 11 mai 2022 à 11:52

Très joli.

(En fait, je suis loin de répondre à tout le monde. La grossière provocation qui a retenu votre attention en est un exemple...)

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@ Robert | 11 mai 2022 à 11:41

Votre réaction est très intéressante. S'agissant de votre cas, je pensais, dans ma grande naïveté, que vous étiez un Français moyen régurgitant sans malice la propagande étatique qu'il a absorbée bien malgré lui depuis sa naissance. D'où mon indulgence à votre égard.

L'insolence de votre réponse et sa mauvaise foi caractérisée montrent que le qualificatif de communiste n'est, vous concernant, nullement une exagération.

Vous commencez par me prendre à partie dans un commentaire que vous adressez ostensiblement à des tiers et non à moi (10 mai à 17 h 43), puis, lorsque je vous réponds, vous montez sur vos ergots d'adjudant de caserne assurant "[qu'il] n'a guère pour habitude d'obéir à de quelconques injonctions de répondre".

Vous prétendez "apprécier le débat", mais bien sûr, "[vous] ne [vous] résoudrez jamais à perdre votre temps avec [moi]" -- ce que vous venez pourtant de faire à l'instant, le 11 mai à 11 h 41, et auparavant, le 10 mai à 17 h 43.

Vous m'assurez que "[je] crois avoir démontré" un certain nombre de points, "fort de [mes] seules certitudes" -- et en effet, j'ai démontré mes propos en vertu, non de certitudes péremptoires comme vous le faites, mais sur la base de faits précis, en l'absence volontaire et explicite de réfutation de votre part.

Vous prétendez que "contrairement à [moi], en tant que commentateur des billets de monsieur Bilger, [vous vous forcez] à rester dans l'esprit du billet du jour et, contrairement à [mes] réactions épidermiques systématiques, [évitez] le plus généralement d'interpeller les autres commentateurs". Sauf lors de vos commentaires du 11 mai à 11 h 41, et du 10 mai à 17 h 43, préalables aux miens.

Vous me reprochez de "sans doute [me prendre] pour le centre du monde", mais quelqu'un qui, comme vous, se sent en droit d'interpeller autrui tout en lui interdisant de répondre, quelqu'un qui prétend réfuter autrui sans admettre d'être contredit à son tour, quelqu'un qui se montre en exemple et prétend que tout le monde devrait faire comme lui, cette personne me paraît assez bien correspondre à la définition de quelqu'un qui "se prend pour le centre du monde".

Au demeurant, mes différentes interventions, sur ce fil, apportent toutes une réponse à l'interrogation de Philippe Bilger : comment satisfaire aux revendications de "la France en peine" ? Évidemment, elles ont le tort d'apporter la mauvaise réponse au regard de la pensée unique rouge-brune dont vous êtes, ici, l'un des représentants : c'est en appliquant les solutions libérales que l'on rendra les Français plus prospères, plus maîtres de leur sort, plus libres de choisir l'avenir qu'ils souhaitent pour eux et leurs enfants.

Votre inconséquence est telle que vous ne vous rendez même pas compte que vous me donnez raison, par votre comportement même.

Vous posez ici au brave gars raisonnable, modéré, avec des revendications légitimes. En réalité, dès que vous êtes confronté à l'inanité de vos thèses, vous montrez votre vraie nature de petit dictateur de poche, aussi arrogant qu'intolérant.

Vous êtes la preuve vivante de ce que j'avance, à savoir que la France est vérolée par un virus communiste qui a intimement pénétré les cerveaux. Ces gens-là sont prêts à discuter de tout, à condition que l'on soit d'accord avec eux sur l'essentiel : les valeurs communistes, l'être-de-gauche. Dès qu'il comprennent que cela ne va pas être aussi facile, qu'ils ont une véritable contradiction devant eux, alors ils montrent les dents. Combien de fois n'ai-je pas assisté à cette comédie...

F68.10

@ Exilé
"S'il a évoqué un « peuple nouveau », c'est donc qu'il existe ou a existé aussi un « peuple ancien » auquel il s'est substitué ou tend à le faire. Donc, M. Macron valide bel et bien le phénomène du Grand Remplacement évoqué depuis quelque temps par des esprits clairvoyants, qui cesse d'être une théorie pour devenir une réalité reconnue en haut lieu."

Je suis à peu près certain que vous voulez lire là-dedans essentiellement ce que vous voulez y lire.

"Ce peuple nouveau, différent d'il y a cinq ans, a confié à un président nouveau un mandat nouveau." -- Jupiter

Il s'agit essentiellement de projeter dans l'espace médiatique l'idée qu'il incarne (ou veut incarner) une facette du peuple français qui est nouvelle. En gros, il s'agit de discréditer et déligitimer les tentations vers le RN et LFI - implicitement qualifiées de vieilles lunes - afin de mettre en avant un centre pro-européen et "libéral" (comparativement à l'étatisme pathologique français qui n'épargne pas non plus le macronisme) comme légitime et dominant. "Nouveau", quoi...

En toute franchise, il n'y a là pas grand-chose de nouveau: "progrès scientifique" et "Lumières", cela fait un petit bout de temps qu'on l'entend. Cela me convient certes... mais c'est quand même une non-nouveauté.

M'enfin, quand on a 230 ans de coups d'État derrière nous, je ne vois pas complètement d'un mauvais œil qu'on fasse passer cette non-nouveauté pour une nouveauté, comparativement à la tentation française bien old-school de s'asseoir sur la Constitution avec, par exemple, l'article 11.

Mais non: cette tirade macronienne n'a rien à voir avec le "Grand Remplacement"...

N.B.: 1. Les changements démographiques ne font pas l'objet d'une négation systématique de la part des gens au pouvoir. 2. La gauche pro-immigration n'est pas au pouvoir. 3. Qu'il y ait des critiques légitimes à faire sur l'idéologie anti-anti-immigration, c'est l'évidence même. 4. Affirmer que le Grand Remplacement résulte d'un complot qui va au-delà de la complaisance face à l'immigration pour relever de la complicité active avec les passeurs, c'est justement le point qui fait que certains parlent de compl... aïe... le mot tabou... Bref: il n'est pas interdit de faire un minimum la part des choses si le but n'est pas l'hystérisation perpétuelle. Si le but est l'hystérisation perpétuelle, alors, oui, ne vous gênez pas. Sachez toutefois que certains n'apprécient pas trop.

Pierre Durand

@ Ninive | 09 mai 2022 à 14:19
"Il serait nécessaire qu'un psy intervienne sur ce blog quand on voit, sans le lire, le commentaire du 08 mai 2022 à 23:42."

C'est un plaisir infini de relire les pages de commentaires même lorsqu'elles datent un peu, on y retrouve des perles -dans le meilleur sens du mot - auxquelles on n'avait pas eu le temps de prêter l'attention méritée.

S'il s'était agi de l'insolence d'un jeune homme envers un talentueux ancien je ne m'y serais pas arrêté davantage mais ce commentaire tout sauf creux a ouvert chez moi un abyme de réflexion.
J'ai été ému par la sympathie, la compassion (une grecque et une latine pour ne pas faire de jalouse), le désir d'assistance à personne en danger, dont on déplore le manque chez trop de nos concitoyens.

Je ne l'avais pas attendu pour lire avec intérêt le commentaire, détaillé en effet, signé Robert Marchenoir.

Robert Marchenoir aurait-il dû faire plus court ?
Je profite de l'occasion pour dire combien la prose agile des commentaires signés Robert Marchenoir me régale. Je retiens particulièrement dans les exemples récents celui où est décrit en termes achevés ce que le communisme voulait être et ce qu'il était en réalité.

Vous aurez remarqué que ces commentaires suscitent un nombre très important de réactions. Ils sont écrits pour cela. Le commentateur se fait une obligation de répondre à chacun. C'est un véritable sacerdoce, et une marque de respect qui sera récompensée le moment venu.

Si l'on était entre nous et si je ne craignais pas de fournir du bois pour les flèches de personnes mal intentionnées, je lui dirais que parfois il s'amuse à faire du Robert Marchenoir. Mais moi, ça m'amuse aussi.

Je rassure Ninive, "faire long" dans ce cas n'est pas un trouble psychique.

Faire court est facile quand les idées sont courtes.

Savonarole

@ Pierre Durand | 11 mai 2022 à 09:06

Ne forcez pas votre talent, cantonnez-vous à la littérature, vous y êtes excellent, c’est un plaisir de vous lire.
Nous proposer aujourd’hui un édito de Ghislaine Ottenheimer, qui aura sucé la roue de toute la Ve République (terme cycliste) nous amuse, c’est à se taper sur les cuisses.
Comme depuis 25 ans, elle ne dit rien qui puisse contrarier sa carrière, toujours mi-chèvre mi-chou, elle aura traversé le siècle mais aura disparu des médias.
Jolie sexagénaire, je suppose qu’elle vous a séduit.
Et puis, franchement, Challenges, l’hebdo des papys de gauche qui penchent à droite et inversement ; quand on a le c*l bordé de nouilles on lit Challenges.

Robert

@ Robert Marchenoir | 10 mai 2022 à 22:55

Je n'ai guère pour habitude d'obéir à de quelconques injonctions de répondre, surtout venant d'un quidam comme vous qui sans doute vous prenez pour le centre du monde.
Fort de vos seules certitudes, vous croyez "avoir démontré" et donc considérez que les autres commentateurs doivent se plier à vos affirmations qui ne sont qu'enfilage de perles aussi grosses que nombreuses.

Par ailleurs, contrairement à vous, en tant que commentateur des billets de monsieur Bilger, je me force à rester dans l'esprit du billet du jour et, contrairement à vos réactions épidermiques systématiques, évite le plus généralement d'interpeller les autres commentateurs. Qui plus est, j'essaie de rédiger dans un nombre restreint de lignes pour ne pas occuper plus que de raison l'espace de liberté offert par monsieur Bilger, alors que vous-même tartinez à loisir... Sans doute n'avez-vous que cela à faire dans votre vie.

En conclusion, si j'apprécie le débat, je ne me résoudrai jamais à perdre mon temps avec vous. Pour paraphraser un ancien commentateur : prière de me laisser tranquille !

duvent

@ Robert Marchenoir | 11 mai 2022 à 08:00 (@ Michelle D-LEROY | 10 mai 2022 à 19:28)
« Arrêtez avec le système américain. Je vais faire mon petit facho de poche cinq minutes, et vous dire : je vous interdis de parler du système de santé américain. Dès que les anti-libéraux se voient contestés dans leurs croyances, ils nous sortent le système américain. Révélation pour vous : il y a d'autres pays dans le monde à part la France et les États-Unis. En l'occurrence, le système de santé américain n'est pas un modèle, pour d'innombrables raisons dont j'ai parlé en détail dans ces colonnes. Il y a bien des pays dans le monde qui ont des systèmes de santé plus libéraux que le système français, et qui donnent bien plus satisfaction que chez nous. Cela étant dit, sur le plan des relations humaines, le système de santé américain est infiniment meilleur que le nôtre. Il n'y a tout simplement pas de comparaison possible. Il y a à cela une raison simple : les médecins sont privés, et ils sont payés la peau du dos. Heureusement qu'ils sont aimables avec le cochon de payant, il ne manquerait plus que ça... » (RM)

On peut dire que vous terminez votre démonstration de la façon la plus grotesque qui soit... Puisque vous voyez des communistes partout, il serait bon et même recommandé pour le plaisir des lecteurs de vos œuvres, que vous alliez un peu plus loin, et plutôt que d'interdire à votre contradicteur « de parler du système américain », lui interdire purement et simplement de vous contredire.

Cette interdiction, bon enfant, permettrait il me semble une avancée notable et appréciable, sur une base de ce qui s'appellerait « l'échange équilibré de point de vue ».

Et c'est ainsi que moi qui me tamponne mollement le coquillard des échanges équilibrés, je crois déceler chez vous une quantité de mauvaise foi qui fait plaisir à lire.

Je manque malheureusement de temps pour développer comme il conviendrait cette réflexion, qui je ne vous le cache pas est d'une excellente facture...

Je m'en tiendrai donc à ceci : lorsqu'une personne expose son avis, il peut être, quelquefois, rarement, mais possible, intéressant d'en prendre pleinement connaissance.

Dès lors, je crois pouvoir dire que le système est toujours mis à profit contre l'humain, que cela vous défrise est une extraordinaire surprise, puisque vous nous dites souvent que votre QI de blanc supérieur met en œuvre merveilleusement bien « votre système de comprenure ».

Donc, Marchenoir, j'aimerais vous proposer une vision drôle et originale de votre pays de Cocagne, qui est la suivante, certes vous pourrez la trouver scandaleusement communiste, outrageusement raciste, honteusement stupide, mais, à cela je ne vois pas d'inconvénients, la voici donc :

- Le pays de Cocagne de Marchenoir est un pays de repris de justice, de traîne-savates venant d'Europe et d'ailleurs, ce pays de Cocagne est une contrée où la lie de l'humanité s'est installée pour construire grâce aux pères fondateurs, aux puritains hideux, aux bandits de grand chemin, aux incultes et autres visionnaires abscons, un « système à chi*r ».

Qu'en pensez-vous ? Pas mal, non ? Pour une communiste... Dites-moi, je vous en prie, que je suis tombée à pieds joints dans votre piège... Il est vrai que, comme vous l'avez rapidement découvert, je suis une « grosse pouffiasse » ! Bien le bonjour chez vous !

Tipaza

@ Pierre Durand | 11 mai 2022 à 09:06

Au sujet du nouveau en général et du "peuple nouveau" en particulier.

Le lien que vous donnez de G. Ottenheimer est amusant.
Il conforte l'impression que j'avais :
Le Président n'ayant pas grand-chose à dire, ou ne voulant pas le dire, sur le fond, essaie d'envelopper son vide par un nouveau packaging comme on dit en marketing (vous remarquerez que j'emploie des mots nouveaux dans la langue française).

La nouveauté n'est pas nouvelle. C'est un grand classique des hommes politiques que d'expliquer qu'ils ont changé et qu'ils sont devenus nouveaux.
Erreur sémantique, on ne fait pas du neuf avec du vieux, il reste toujours les traces de l'ancien. Cela se voit et est toujours péjoratif, ils ne sont alors que du matériel reconditionné.
Un Président reconditionné sera-t-il meilleur que le vraiment neuf, qui n'a pas été brillant face aux Gilets jaunes ou à la pandémie, fluctuat souvent et sur le point de mergitur parfois.
Il vaut mieux assumer l'ancien, la patine qui va avec qui est l'expérience, dont certains pensent qu'elle est utile parfois.

Pour le peuple nouveau, expression que vous avez l'air de défendre, elle traduit effectivement le désir profond de Macron.
Un peuple ne saurait être nouveau, il est porteur de la continuité historique qui est la sienne.
Parler de peuple nouveau c'est nier son passé et vouloir faire du présent une discontinuité historique.

C'est effectivement ce que cherche Macron, en essayant de promouvoir implicitement dans chacune de ses interventions et actions la fusion du peuple français historique en un peuple européen qu'il élargit chaque fois de plus en plus.

Cette vision fédéraliste de l'Europe l'empêche de prendre la mesure de l'invasion musulmane, à moins qu'il ne considère que cette invasion ne soit un élément catalyseur facilitant la dissolution du peuple français en un peuple vraiment nouveau puisque constitué d'éléments européens et extra-européens.

Pierre Durand

@ Exilé | 10 mai 2022 à 14:05
"S'il a évoqué un « peuple nouveau », c'est donc qu'il existe ou a existé aussi un « peuple ancien » auquel il s'est substitué ou tend à le faire. Donc, M. Macron valide bel et bien le phénomène du Grand Remplacement évoqué depuis quelque temps par des esprits clairvoyants, qui cesse d'être une théorie pour devenir une réalité reconnue en haut lieu."

Je vais déplorer ici une méthode. Son auteur n'est pas mon sujet.

L'auteur croit-il sincèrement que Macron, lorsqu'il emploie cette expression de "peuple nouveau", a en tête ce qu'il lui prête ?
"Peuple nouveau" peut renvoyer à des contenus variés, parmi lesquels l'auditeur doit choisir. N'importe quelle personne de bonne volonté sait que le choix incriminé n'est pas dans la liste des possibles.

L'auteur instrumentalise ce discours pour servir ses fins contre la logique la plus évidente. Il le fait probablement en pleine conscience, je lui accorde le bénéfice du doute. Peut-être veut-il simplement badiner. Ce peut être aussi une malhonnêteté intellectuelle, qui consiste en pleine conscience à attribuer à une personne une pensée qu'il ne peut pas avoir eue compte tenu de son histoire. Avouez que cela y ressemble. Je ne sais pas, on s'interroge sur le but recherché.

En toute hypothèse je le lui dis : Macron ne valide pas par cette expression la théorie du Grand Remplacement.
Si l'auteur souhaite entendre 1 minute et 46 secondes de réflexion intelligente sur l'usage répété de cet adjectif dans le discours de Macron, je lui suggère d'écouter cet édito de Ghislaine Ottenheimer pour Challenges. En 1 minute et 46 secondes elle fait le tour de la question.

https://www.challenges.fr/videos/discours-dinvestiture-ce-quil-faut-comprendre-de-lexpression-peuple-nouveau-demmanuel-macron-ledito-de-ghislaine-ottenheimer_q3ksrrk

Ceci dit j'adhère personnellement à la théorie du Grand Remplacement et ce faisant le prix à payer est de se retrouver parfois en étrange compagnie.

Bill Noir

Dissimulé dans l'UE, dont le chef prépondérant est Macron II, Deutschland s'emploie à rebâtir sa puissance dominatrice.

Robert Marchenoir

@ Michelle D-LEROY | 10 mai 2022 à 19:28
"Vous insistez sur le côté financier, personnellement sans vouloir l'occulter totalement puisque sans argent, sans recettes ou salaires convenables, la motivation serait nulle et la recherche également, mais j'insiste sur le côté humain, l'un ne peut aller sans l'autre."

Je n'insiste pas sur le côté financier. Je rappelle les lois de l'économie.

Votre insistance sur le côté humain n'a pas de sens : l'économie est une science humaine. C'est la science qui rend compte du comportement de l'homme face à des ressources limitées. Il est donc futile d'opposer le côté financier et le côté humain, d'affirmer qu'il faut plus d'humain et moins de financier, etc.

C'est précisément cette opposition que je récuse. Les anti-libéraux, même modérés comme vous, expliquent qu'ils sont plus vertueux que les autres parce qu'ils veulent plus d'humain et moins de financier.

Mais c'est faux. Ce sont les premiers à chouiner lorsque, par exemple, en tant que Gilets jaunes, ils se plaignent d'avoir "le frigo vide à partir du 15 du mois". Ils s'intéressent énormément au côté financier quand ça les arrange.

"Il n'est pas question de communisme dont vous faites apparemment une obsession, il est question d'humaniser les relations."

Et c'est précisément en éradiquant le communisme qui infecte notre pays qu'on pourra humaniser les relations. Je fais une obsession du communisme parce que la France est un pays communiste. Un pays où l'on vous envoie la police quand vous ne vous inscrivez pas à la Sécurité sociale est un pays communiste. Un pays où la Sécurité sociale fixe les tarifs des médecins est un pays communiste.

Lorsque je téléphone à la Sécurité sociale, je me fais insulter et traiter comme un esclave. Lorsque je téléphone à une grande société privée cotée en Bourse, l'employé fait assaut de politesses et se met en quatre pour me satisfaire.

C'est le libéralisme qui humanise les relations, et c'est le communisme qui les dégrade.

Une fois de plus : il faut arrêter avec les mots ronflants. Vous avez parlé de choses concrètes, j'ai parlé de choses concrètes, restons sur ce terrain : comment avoir une bonne médecine à un prix abordable, avec de bonnes relations humaines ?

Votre problème, c'était de parler à quelqu'un au moment de prendre un rendez-vous avec votre médecin. Je vous ai fourni la solution, elle est libérale.

Il faut libérer les tarifs des médecins, ce qui leur permettra de payer une secrétaire avec laquelle vous pourrez parler.

Il faut libéraliser l'assurance-maladie, ce qui vous permettra de payer infiniment moins cher qu'à la Sécu pour des remboursements bien meilleurs.

Tout cela a été étudié, des centaines de livres ont été écrits sur le sujet, des milliers d'études se sont penchées sur ce qui fonctionne à l'étranger.

"En ce moment même des services entiers de médecine ferment ou sont en difficulté dans nos grands hôpitaux par manque de personnel."

C'est faux. Vous oubliez un point capital : c'est ce qui se passe dans les hôpitaux publics. Les hôpitaux privés ne sont pas concernés, ou moins. Vous succombez à la propagande communiste en faisant comme si hôpital voulait nécessairement dire : hôpital peuplé de fonctionnaires et dirigé par l'État.

Si l'hôpital public fonctionne si mal, c'est justement parce qu'il est public. La solution ne consiste pas à lui donner plus de "moyens". Elle consiste à le privatiser. Et là, nous cesserons d'avoir ce genre de discussions idiotes sur le fait de savoir s'il faut fermer des hôpitaux ou en ouvrir. Ce sera le marché qui s'en chargera.

"La réalité, c'est d'abord et surtout le manque de médecins. Dans les années 80, les syndicats de médecins ont insisté pour créer le numerus clausus afin de se protéger d'une trop grande concurrence, organisant eux-mêmes la pénurie de ces métiers."

Par conséquent, il faut libéraliser la formation des médecins. Au passage, vous négligez une cause très importante du numerus clausus : l'État a largement poussé à la roue, avec cet argument imbécile que si l'on limitait l'augmentation du nombre de médecins, alors ça ferait faire des économies à la Sécurité sociale.

Une fois de plus : la solution, c'est la privatisation. Aucun fonctionnaire ou politicien ne peut prévoir l'offre ou la demande à l'avance. Ça, c'est le communisme. Ça n'a pas marché en URSS, ça ne marche pas en France. Le numerus clausus, c'est communiste. Sa suppression, c'est libéral.

"Après, il faut savoir ce que l'on veut, le système américain moins coûteux pour l'État ne semble pas non plus être le rêve... toujours le même rapport à doser entre l'humain et l'argent."

Arrêtez avec le système américain. Je vais faire mon petit facho de poche cinq minutes, et vous dire : je vous interdis de parler du système de santé américain. Dès que les anti-libéraux se voient contestés dans leurs croyances, ils nous sortent le système américain. Révélation pour vous : il y a d'autres pays dans le monde à part la France et les États-Unis.

En l'occurrence, le système de santé américain n'est pas un modèle, pour d'innombrables raisons dont j'ai parlé en détail dans ces colonnes. Il y a bien des pays dans le monde qui ont des systèmes de santé plus libéraux que le système français, et qui donnent bien plus satisfaction que chez nous.

Cela étant dit, sur le plan des relations humaines, le système de santé américain est infiniment meilleur que le nôtre. Il n'y a tout simplement pas de comparaison possible. Il y a à cela une raison simple : les médecins sont privés, et ils sont payés la peau du dos. Heureusement qu'ils sont aimables avec le cochon de payant, il ne manquerait plus que ça...

Robert Marchenoir

@ Robert | 10 mai 2022 à 17:43
"Tout le problème reste que les décideurs français, au plan économique comme politique, ont procédé par pure idéologie au bradage de pans entiers de notre industrie sur le fondement de la 'philosophie mondialisée' vantée par Robert Marchenoir qui ne manque pas une occasion de nous interpeller. En qualifiant systématiquement ceux qui n'ont pas adopté ses points de vue de 'communistes'..."

Tout à fait. Vous êtes un communiste dissimulé. Moi, je suis un libéral : c'est le contraire. Notez bien que pour moi, dans cet usage, communiste est synonyme d'étatiste. Je ne vous accuse pas de massacres d'opposants ou de viols d'adolescentes. On peut faire plus et mieux dans cette direction, je vous le concède.

Mais la malfaisance de vos conceptions est déjà considérable. Elles plongent la France dans la pauvreté et l'oppression. C'est déjà bien assez grave. Et elles viennent en droite ligne de la mainmise des communistes sur les institutions du pays à la Libération.

J'ai, pour ma part, amplement expliqué en quoi vos idées étaient communistes, et en quoi c'était nocif. De votre côté, vous vous contentez de turbiner les mêmes slogans ronflants et fatigués qu'on entend depuis des décennies.

"Conception républicaine de la vie commune" : ça veut dire quoi ? vous ne l'expliquez jamais. Entendez-vous, ainsi, vous opposer à la monarchie ? Personne n'en réclame le retour, ce n'est certainement pas mon cas, et ce serait de toute façon impossible.

Le libéralisme est parfaitement compatible avec la république. Je serais curieux que vous nous expliquiez le contraire.

"Sauvegarde des intérêts de notre nation, la France" : j'adore cette précision. Vous avez bien raison de faire rouler la Frônce dans votre palais, telle une gorgée de mouton-rothschild : des fois que les personnes présentes penseraient que notre pays, c'est la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Le problème est qu'à l'instar de Marcel P, vous procédez à une pétition de principe. Le but du débat politique est précisément de déterminer quels sont les intérêts de la nation. Figurez-vous que dans une démocratie, il y a désaccord continu à ce sujet. Le but des institutions est justement d'arbitrer sur ce point, et pour cela, chaque citoyen est censé présenter des arguments basés sur des faits, avant qu'ils ne soient départagés par l'élection.

Taper sur la table en hurlant : "intérêt national !" ne va pas suffire -- sauf, bien sûr, si vous êtes communiste. Je vous renvoie au discours de Vladimir Poutine hier, sur la place Rouge : il se résumait essentiellement à cela.

"Le bradage de toutes nos entreprises et services de taille mondiale auquel nous avons assisté depuis trois décennies" : cette phrase prouve que vous êtes un communiste. Si l'État a pu "brader nos entreprises", c'est qu'il en est propriétaire. Désolé de vous réveiller de votre songe bolchevique : ce n'est pas le cas.

Ce vieux clicheton du "bradage" de nos "fleurons" (vous avez oublié les "fleurons") suppose : a) que le présidôn de la République de la Frônce possède toutes les entreprises du pays, b) qu'il décide, comme ça, sur un coup de tête, de les vendre bien en dessous de leur valeur à de sales étrangers, c) le tout, bien sûr, pour se mettre la différence dans la poche, car sinon, pourquoi le ferait-il ?

Ah mais non, zut, ça marche pas, s'il les vend pas cher, alors il se mettra très peu de flouze dans la poche. Bon, il faudrait que vous repreniez votre explication de zéro, là ça ne tient pas debout.

Donc moi, ce que je vous propose, c'est de parler de choses concrètes. Vous n'êtes pas candidat au poste de premier ministre, et moi non plus. Brasser de l'air ne nous mènera pas bien loin.

Mon commentaire, que vous prétendez contredire sans y arriver, traitait de points précis de la vie quotidienne : la façon de prendre rendez-vous avec un médecin, le prix de la consultation, la meilleure façon de se déplacer à travers le pays (en voiture, en autocar, en train communiste ou en train libéral...).

Voilà sur quoi il conviendrait que nous discutions. Voilà le genre de choses sur lesquels les arguments devraient être confrontés. J'ai fourni les miens. J'attends les vôtres.

Michelle D-LEROY

@ Robert Marchenoir

Vous insistez sur le côté financier, personnellement sans vouloir l'occulter totalement puisque sans argent, sans recettes ou salaires convenables, la motivation serait nulle et la recherche également, mais j'insiste sur le côté humain, l'un ne peut aller sans l'autre. On ne pourra pas laisser de côté des milliers d'individus pendant que d'autres verraient leurs rémunérations sans limites.

Il n'est pas question de communisme dont vous faites apparemment une obsession, il est question d'humaniser les relations. Et pour donner de l'espérance au plus grand nombre, reste le moteur de la motivation avec l'intérêt d'un travail un minimum créatif et un revenu décent.

Quant aux tarifs médicaux, je les trouve évidemment inadaptés. Mais en matière de santé, c'est tout le système qui devrait être remis à niveau et repensé.
En ce moment même des services entiers de médecine ferment ou sont en difficulté dans nos grands hôpitaux par manque de personnel. Un personnel soignant près du burn-out et mal payé pour des tâches épuisantes et ingrates, un manque de lits dont 5 à 6 000 fermetures depuis le début 2021 sur les conseils de ces grands cabinets qui tirent des plans sur le papier sans jamais regarder la réalité et ses complexités, ses problèmes ponctuels et dans ce domaine précisément, vitaux.

La réalité, c'est d'abord et surtout le manque de médecins.
Dans les années 80, les syndicats de médecins ont insisté pour créer le numerus clausus afin de se protéger d'une trop grande concurrence, organisant eux-mêmes la pénurie de ces métiers. Et aujourd'hui ce qui se passe est grave, malgré Doctolib, malgré des consultations en visio-conférences, la saturation des urgences et des spécialistes est à son comble, même dans certains grands services parisiens. Dans ma ville mieux vaut ne pas être malade, les urgences sont proches du blackout et les cliniques saturées, la médecine de ville déficiente depuis des mois. Même mieux payés, il y a des limites à tout. Reste que le fameux numerus clausus a été supprimé depuis la rentrée mais remplacé par un système presque aussi bloquant.

Après, il faut savoir ce que l'on veut, le système américain moins coûteux pour l'Etat ne semble pas non plus être le rêve... toujours le même rapport à doser entre l'humain et l'argent.
Et pour couronner le tout, supprimer des lits, réduire l'offre de soins pour faire des économies alors qu'on laisse entrer bon an mal an 200 000 migrants, cela paraît inversement proportionnel. Rien à voir avec le communisme ou je ne sais quelle idéologie, rien à voir avec des programmes informatiques, c'est mathématique. Que de l'humain avec ses faiblesses et ses maladies.

Bill Noir

Ce matin sur CNews, on railla la Reine d 'Angleterre.
Quand on a un Macron II pour chef d'État, on « s'oblige » à plus de réserve !

Robert

@ Michelle D-LEROY | 09 mai 2022 à 17:57
@ Lucile | 09 mai 2022 à 12:16
@ Marcel P | 10 mai 2022 à 10:28

Nous avons des analyses assez proches, notamment fondées sur l'intérêt général d'une nation. Tout le problème reste que les décideurs français, au plan économique comme politique, ont procédé par pure idéologie au bradage de pans entiers de notre industrie sur le fondement de la "philosophie mondialisée" vantée par Robert Marchenoir qui ne manque pas une occasion de nous interpeller. En qualifiant systématiquement ceux qui n'ont pas adopté ses points de vue de "communistes"... Alors même qu'il s'agit d'une conception républicaine de la vie commune et de la sauvegarde des intérêts de notre nation, la France.

Aussi je rejoins la conclusion du commentaire de Marcel P | 09 mai 2022 à 15:29 :
"La France a refusé de subventionner des industries desquelles dépendait son indépendance stratégique, économique, militaire. On peut bien passer son temps à pleurer parce qu'on dépend des USA pour tout, y compris notre défense. Parfois, le profit n'est pas la réponse à tout. C'est un paramètre important mais souvent insuffisant.
Et cette problématique se retrouve aussi dans les nouvelles technologies. Pas de numérique souverain lorsqu'on en est incapable d'en maîtriser le développement."

C'est effectivement le bradage de toutes nos entreprises et services de taille mondiale auquel nous avons assisté depuis trois décennies

De fait, il est loin le temps des patrons français ayant un sentiment national chevillé au corps comme Jean-Luc Lagardère, Marcel Dassault et bien d'autres qui ont fait la France des Trente Glorieuses.
Le patronat français s'est transformé en MEDEF en 1998 pour acter le passage de la vision "industrialiste" de la France à la vision strictement "financiariste" avec les effets que l'on sait, tout au moins pour les esprits non sectaires.

Robert Marchenoir

@ Michelle D-LEROY | 09 mai 2022 à 17:57
"Doctolib est l'exemple type d'une superbe réussite quant à son utilité pour les médecins d'abord (temps gagné, économie d'un secrétariat, échanges parfois houleux avec les patients) mais avant de voir cette réussite uniquement sur le plan financier, j'y vois d'abord une déshumanisation catastrophique. Des prises de rendez-vous standardisées et donc figées ne permettant aucune question."

C'est mignon, le contact humain, mais ça coûte de l'argent. Il y a vingt ans, avez-vous protesté contre le prix dérisoire des consultations médicales en France, et exigé une augmentation du tarif de 50 à 100 % ? Non ? Eh bien, remerciez le ciel d'avoir Doctolib.

Dans tous les pays normaux, les médecins exercent en groupe, et se partagent des services communs. Dont une secrétaire, qui fournit le fameux contact humain vous permettant de poser des questions.

En France, jusqu'à une époque récente, le médecin-type exerçait seul, dans un local d'habitation peu adapté à une activité professionnelle. Comment voulez-vous qu'il se paye une secrétaire, si ses honoraires sont bloqués à un niveau scandaleusement bas sous prétexte de socialisme ?

On assiste donc à cette autre aberration bien franchouille, le médecin qui décroche lui-même au beau milieu de ses consultations pour prendre ses rendez-vous. Vous avez donc une secrétaire qui a fait dix ans d'études. Malin.

Face à l'effroyable conservatisme français, il se trouve des entrepreneurs comme le créateur de Doctolib pour dynamiter tout ça et nous mettre un peu d'air. Dieu merci.

Mais effectivement, ce serait mieux si les médecins étaient libres de fixer leur tarif -- et les assureurs-maladie libres de concurrencer la Sécurité sociale dès le premier euro.

Vous auriez alors tout le "contact humain" que vous voulez -- et, bien sûr, une médecine à mille vitesses, par opposition à l'abominable "médecine à deux vitesses" dont tous les communistes de droite et de gauche passent leur temps à déplorer l'arrivée imminente, alors que la médecine, comme l'épicerie, la prostitution et toutes les activités humaines, est évidemment à trois, quatre, dix vitesses depuis toujours, mais, chut ! il ne faut pas le dire, ça risquerait de réveiller tant de naïfs de leur somnambulisme socialiste.
______

@ Marcel P | 10 mai 2022 à 10:28
"Une ligne de train ne pourra pas toujours être bénéficiaire."

Eh bien, il faut alors supprimer ces lignes. Vous partez du principe que le train doit être communiste, c'est à dire financé à fonds perdus par l'État. Vous avez lu ça dans quel bouquin ?

"Les transports ferroviaires, collectifs, sont déjà bien souvent peu ou pas attractifs par rapport à l'automobile [...]"

Autrement dit, personne n'en veut ? Eh bien, raison de plus pour les supprimer.

"Si on veut susciter un changement des habitudes, il faut un service de qualité (flexibilité horaires, destinations desservies, etc.). Ça ne pourra pas toujours générer de profit."

Mais on ne veut pas susciter un changement des habitudes. Seuls les communistes enragés le désirent. Ceux qui tiennent la SNCF par les parties depuis sa création, et les néo-communistes qui ont trouvé la religion écologiste comme substitut au dogme marxiste, quelque peu discrédité.

C'est marrant la façon dont vous partez du principe qu'il faut des trains, qu'il faut des trains d'État, qu'il faut de l'écologie punitive imposée par l'État -- et après, on discute. Ces choses-là, c'est ce qu'il conviendrait de démontrer. Vous faites l'économie de cette phase, et vous érigez votre conclusion hypothétique en axiome de départ. Cela s'appelle une pétition de principe.

Quant aux "lignes pas rentables et peu attractives qu'il faut quand même maintenir" -- autrement dit, les fameuses "petites lignes", j'ai rappelé ici que la SNCF, créée en 1937 par le Front populaire pour nationaliser le chemin de fer, avait, parmi ses objectifs principaux... leur suppression.

Chose qu'elle a essentiellement mené à bien, mais pas entièrement. Près d'un siècle plus tard, les gauchistes réclament le contraire de ce qu'ils avaient imposé à l'époque : le rétablissement de lignes de chemin de fer que personne n'emprunte mais que tout le monde réclame, et que des politiciens madrés subventionnent par pure démagogie.

Pour vous débarrasser d'un siècle de mythes communistes, lisez cette thèse au titre fort austère mais si révélatrice : La Coordination des transports en France, de 1918 à nos jours. En guise d'introduction rapide, voyez, sur Wikipédia, les articles Histoire des chemins de fer français et Plan Freycinet.

L'un des sales petits secrets révélés par ces documents, c'est la façon systématique dont l'État français, depuis un siècle, entrave, par la loi, le libre développement du transport routier de voyageurs et de marchandises. L'État et ses obligés ont beau jeu, ensuite, de nous dire : voyez, il faut des trains communistes, sinon vous n'allez pas pouvoir vous déplacer.

La dictature écologique vient à point nommé pour prendre le relais.

Giuseppe

@ Lucile | 09 mai 2022 à 12:16
"Il me semble que "le profit" est la preuve que l'entreprise produit une valeur ajoutée, c'est à dire que son travail sert à quelque chose."

Un des buts du profit est aussi et surtout, après avoir rémunéré les actionnaires, de valoriser financièrement les salariés. L'intéressement et la participation font partie des dispositifs légaux permettant aux salariés de se constituer une épargne salariale grâce à la performance de leur entreprise. Une belle performance permet de rémunérer jusqu'à trois mois supplémentaires de salaire.

Mongénéral l'avait initiée: la participation consiste en la distribution d'une quote-part du résultat fiscal aux salariés.
Portée par le général de Gaulle dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'idée de participation a été mise en place sous sa présidence, dans le but de concilier patronat et salariat en leur donnant des intérêts communs.

Le revers de la médaille est que pour une partie des salariés cela deviendrait de l'acquis, ce qui n'est pas le cas, et quand les temps sont durs, cela "frotte" un peu. C'est un bon dispositif.

Exilé

@ Ninive | 09 mai 2022 à 11:52
« ...monsieur Macron a parlé d'un "peuple nouveau" »

S'il a évoqué un « peuple nouveau », c'est donc qu'il existe ou a existé aussi un « peuple ancien » auquel il s'est substitué ou tend à le faire.
Donc, M. Macron valide bel et bien le phénomène du Grand Remplacement évoqué depuis quelque temps par des esprits clairvoyants, qui cesse d'être une théorie pour devenir une réalité reconnue en haut lieu.

Marcel P

@ Lucile
« Il me semble intuitivement qu’une entreprise qui ne dégage pas de profit mais est juste à l’équilibre dans ses comptes est dans une situation beaucoup plus précaire qu’une entreprise qui dégage des profits. Les marchés évoluent sans cesse ; si les revenus sont supérieurs aux dépenses, cela laisse de la marge pour s’adapter à des conditions plus difficiles »

Il y a tellement de paramètres à prendre en compte que je ne pense pas qu'on puisse utiliser la notion de bénéfice de façon heureuse.
Pour certaines entreprises, le profit va naître dans l'absence de recherche et de développement, dans l'absence de maintenance et de renouvellement des équipements. L'entreprise en question se condamne, le citron va être pressé et jeté. Mais en terme de profit, ça marchera à court et moyen terme. Ça s'est vu, ça se voit encore.

« On se sent porté à faire tourner certaines entreprises vitales pour les intérêts nationaux, bien qu’elles soient déficitaires. Ce sont quand même des exceptions. Je les range plus du côté du secteur public que du secteur privé »

Si on reprend l'exemple de la scierie, peut-on vraiment parler d'intérêt stratégique ? Doit-on nationaliser des scieries ? Mais peut-on s'en passer pour autant ?
Si on parle de l'obsession écologique du moment, c'est bien une raison de pur profit qui fait qu'on vend en France des produits qui ont traversé le monde.
On ne peut pas parler d'intérêt stratégique immédiat pour la friperie ou les fruits et légumes. Et pourtant, on pourrait avoir un intérêt évident en terme écologique à produire moins loin. Et nous n'aurions pas les mains politiquement liées, en cas de conflit international.

« Il y a peu de vrais entrepreneurs, ce sont des métiers difficiles qui demandent d’avoir le sens du risque tout en gardant la tête sur les épaules »

C'est vrai. Il y aussi des entrepreneurs qui n'entreprennent rien, qui se contentent de jouer avec le marché pour générer du profit sorti du néant (spéculation, etc.). Forcément, le profit qui naît du néant manque dans d'autres poches, celles des entrepreneurs réels.

Mais je suis d'accord avec vous pour dire que le mot profil ne doit pas être traité comme un mot grossier. Disons que je trouverais plus judicieux de parler d'efficience, de ce qu'on parvient à obtenir ou réaliser avec les moyens donnés.

Une ligne de train ne pourra pas toujours être bénéficiaire. Les transports ferroviaires, collectifs, sont déjà bien souvent peu ou pas attractifs par rapport à l'automobile, en dépit des prix du carburant et des difficultés de circulation (parfois en large part délibérées et artificielles, selon l'exemple de la réussite Hidalgo). Si on veut susciter un changement des habitudes, il faut un service de qualité (flexibilité horaires, destinations desservies, etc). Ça ne pourra pas toujours générer de profit. Par contre, il importe que chaque denier dépensé le soit judicieusement, qu'on en tire le maximum.

Bill Noir

Putin a-t-il attendu que le petit Français soit chef d'Europe (une fois tous les 13 ans) pour engager son offensive ukrainienne ?

Cette question ne me lancine plus !

Lucile

@ Marcel P | 09 mai 2022 à 15:29

Je comprends bien pourquoi on se sent porté à faire tourner certaines entreprises vitales pour les intérêts nationaux, bien qu’elles soient déficitaires. Ce sont quand même des exceptions. Je les range plus du côté du secteur public que du secteur privé dans la mesure où elles ne sont pas soumises aux mêmes impératifs de rentabilité et de croissance tout en assurant une sorte de service public.

Cela dit, entre les subventions que peut accorder un État, il y a toujours des arbitrages douloureux à opérer. Vous me direz, on a englouti de telles sommes pour la SNCF que l’on aurait pu faire un geste pour d’autres. Mais ce sont nos descendants qui paieront, et personnellement j’aurais aimé leur laisser une économie saine sans aucune dette à financer.

Je ne m'y connais pas suffisamment en économie pour défendre la notion de profit, mais il me semble intuitivement qu’une entreprise qui ne dégage pas de profit mais est juste à l’équilibre dans ses comptes est dans une situation beaucoup plus précaire qu’une entreprise qui dégage des profits. Les marchés évoluent sans cesse ; si les revenus sont supérieurs aux dépenses, cela laisse de la marge pour s’adapter à des conditions plus difficiles. Ce n’est pas à la recherche de profit que j’impute nos déboires économiques et la mauvaise qualité de nos services publics. Une entreprise (privée) ne peut pas dégager de profit si elle travaille mal.

Il y a peu de vrais entrepreneurs, ce sont des métiers difficiles qui demandent d’avoir le sens du risque tout en gardant la tête sur les épaules ; il y faut des gens fortement motivés, surtout à l'heure actuelle où la concurrence avec l'Asie devient rude. Nous avons besoin de ces profils. Nous avons aussi besoin d'investisseurs. Si les pouvoirs publics et l’ensemble de la population trouvent leur recherche de profit suspecte, je crains qu'ils n'aillent exercer leurs talents ailleurs. Et s’ils réussissent à y faire du profit, leurs pays d’accueil n’en seront que plus prospères.

Michelle D-LEROY

@ Robert 8 mai à 17 h 37

"Les médias et le président de la République mettent en exergue la réussite de quelques « licornes ». Il s'agit d'entreprises du numérique à l’image de Doctolib, dont la capitalisation boursière a dépassé le milliard de dollars en quelques années" extrait du livre de J. Fourquet.

Doctolib est l'exemple type d'une superbe réussite quant à son utilité pour les médecins d'abord (temps gagné, économie d'un secrétariat, échanges parfois houleux avec les patients) mais avant de voir cette réussite uniquement sur le plan financier, j'y vois d'abord une déshumanisation catastrophique.
Des prises de rendez-vous standardisées et donc figées ne permettant aucune question.
Tant mieux pour ces sociétés du monde numérique si elles voient bondir leur capitalisation boursière, mais on ne peut s'empêcher de voir le monde de demain à l'instar de ce nouveau mode de fonctionnement avec la perte de contacts et d'échanges entre êtres humains. Ce genre de services est également utilisé par les banques, les compagnies de transport ou les services sociaux pour des raisons pratiques mais surtout économiques. Il n'en reste pas moins vrai qu'il s'agit bel et bien d'une standardisation de la pensée, de la méthode, de l'action humaine qui est en marche. Vous pouvez poser une question mais à condition qu'elle soit prévue dans la nomenclature du site, pour le reste débrouillez-vous. Dans le seul but de rentabilité, on gomme toute personnalité, toute fantaisie.
Le but est assumé, les économies de personnel, le gain, le capital boursier.

Or on a vu les problèmes honteux engendrés par un pareil système dans des EHPAD tandis que le capital assurait aux actionnaires un bon rendement et que le PDG recevait un salaire indécent, les personnes âgées payant le prix fort (c'est toujours vrai aujourd'hui) pour un service, notamment alimentaire, particulièrement chiche pour ne pas dire pire.

Des scandales de l'agro-alimentaire récents démontrent également qu'il y a des limites à la course financière. Car pour cela tous les moyens sont bons.

Si je rejoins Lucile pour dire que c'est normal qu'une entreprise tire des profits de son travail et de ses techniques de production ou de fabrication soigneuse, je pense qu'il y a des limites au tout-financier.

L'éthique semble avoir disparu pour le profit et la satisfaction des actionnaires.
Lorsqu'une multinationale de l'agro-alimentaire regroupe ses achats pour les redistribuer dans ses usines du monde entier, au moindre coût, cela paraît efficace et rationnel, or on apprend que ces achats de matières premières alimentaires proviennent des pays les plus crasseux du monde et c'est ainsi qu'on se retrouve avec des farines arrivées d'Egypte (bien que les champs de blé en Egypte...) accompagnées de leurs rongeurs et de leurs bactéries. Mais à un prix battant toute concurrence. Encore heureux, le produit fini n'avait pas le label BIO.

Sans parler des transports qui en terme d'écologie posent problème. Pourtant pour faire bonne mesure les dirigeants de ces sociétés mondialisées et modernistes ne parlent que de cela : l'écologie, leur dada pour la galerie.

Tout cela pour dire que je n'ai pas lu le livre "La France sous nos yeux" mais que de simples extraits démontrent à la fois les incohérences, les tâtonnements et les problèmes engendrés par l'économie d'un monde moderne où l'action boursière resterait la seule finalité.

Le libéralisme a ses limites car l'homme là-dedans ? D'autant que plus on creuse les écarts entre les plus riches et les plus pauvres, plus on prépare et même on favorise immanquablement des révoltes à venir.

Marcel P

@ Lucile
"Il me semble que "le profit" est la preuve que l'entreprise produit une valeur ajoutée, c'est à dire que son travail sert à quelque chose. Il est normal qu'elle vende ce qu'elle produit. Normal aussi qu'elle en tire un profit. Et même nécessaire. Sinon c'est la faillite."

L'absence de bénéfice, certes, nuirait à sa marche, ne permettrait pas d'investissements et de recrutements. Il y a donc un juste équilibre à trouver. Mais le profit, ce n'est pas sa valeur ajoutée. Sa valeur ajoutée, c'est la transformation d'une matière première en matériau essentiel.
À vrai dire, une entreprise peut aussi être simplement rentable. Sa valeur ajoutée, ce n'est pas un bénéfice particulier, c'est sa production même. La valeur ajoutée d'une scierie, c'est de produire des planches, ressource utile. Sans planche, on fait un bond dans le passé. Une scierie pourrait n'être que rentable, sans aucun bénéfice, et pour autant être très utile, "servir à quelque chose".

Et poussée à l'extrême, la recherche du profit a conduit à dézinguer l'industrie française et européenne, alors qu'elle avait une valeur ajoutée réelle. Mais, par exemple, parce qu'il était profitable de supprimer la concurrence en la rachetant et en la disséquant, on a vu des entreprises françaises familiales être massacrées, sur la base de fausses promesses, accords foireux et choix politiques faibles.

"On ne va pas glorifier les entreprises qui perdent de l'argent. Si elles survivent en en perdant, ce ne peut être qu'en recevant artificiellement des subventions, subventions soutirées à des particuliers et surtout à des entreprises"

La France a refusé de subventionner des industries desquelles dépendait son indépendance stratégique, économique, militaire. On peut bien passer son temps à pleurer parce qu'on dépend des USA pour tout, y compris notre défense.
Parfois, le profit n'est pas la réponse à tout. C'est un paramètre important mais souvent insuffisant.
Et cette problématique se retrouve aussi dans les nouvelles technologies. Pas de numérique souverain lorsqu'on en est incapable d'en maîtriser le développement.

Patrice Charoulet

Cher Philippe,

Vous étiez ce lundi matin dans l'émission de Pascal Praud, sur CNews. Il a loué l'entretien que Mitterrand avait eu en 1994 avec Elkabbach. Il n'a indiqué ni l'heure ni la chaîne où on pouvait le revoir. C'était sur LCP, la chaîne parlementaire, ce dimanche de 21 h à 22 h30, dans Rembob'INA, l'émission présentée par Patrick Cohen.
https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549444126-rembobina/22161441-rembobina/

En 1994, je n'étais pas socialiste et je ne le suis toujours pas. Mais cet entretien vaut le détour. Mitterrand, très malade (il avait eu deux opérations pour un cancer) a fait un étonnant plaidoyer pro domo. Il était la cible d'attaques nombreuses et graves (Vichy, Bousquet, etc.). Très près de la mort (Praud n'a pas craint de parler de "masque mortuaire"), le très grand avocat Mitterrand s'est battu avec une incroyable énergie pour tenter d'embellir son image.
C'est à regarder, si l'on est intéressé par la politique et l'éloquence. Chacun dira s'il a été convaincu ou non. Mais chapeau, l'artiste !

Giuseppe

@ Ninive | 09 mai 2022 à 11:52

Vous avez oublié Bach.
Et puis au fond, tout le reste est littérature et n'a que peu d'importance et je m'en tamponne allègrement le coquillard.
Je fais ce que bon me semble, surtout pour me faire plaisir.
Je ne vais pas vous faire une exégèse sur la résistance des matériaux et les cours magistraux de celui qui donnait des cours en Russie à l'époque, ni vous raconter...
Enfin vous n'êtes pas obligé de me lire. Si vous croisez Achille, dites-lui bien mes amitiés et qu'ils se prépare pour le prochain match du Stade toulousain.

Ne voyez là ni malice ni condescendance - je suis un peu soupe au lait.
Je n'ai ni le fleuret de sbriglia, ni la puissance de Bob, j'aurais pu vous répondre à la manière de Flambeau, sans compter chausser la plume superbement acérée de duvent et vous ressemeler de mes crampons. Je n'en ai pas le talent. Alors avec tout le respect que je vous dois, ce que vous dites je n'en ai rien à f... Bref... Maman aurait soutenu Achille, elle aurait apprécié aussi les saltos arrières de Savonarole.

Rien de plus détestable que de parler de ce que l'on ne maîtrise pas, encore un exemple de toutes ces batouilles de médias qui nous ont abreuvés, gavés jusqu'à l'épuisement, d'un potentiel discours de l'apocalypse de Poutine... Ils peuvent retourner à la niche de la bêtise, de leur bêtise crasse, toutologues affirmés de leur ignorance.

Au fait savez-vous pourquoi Azovstal est bombardé en surface ? Là-dessus je pourrais vous répondre, ainsi qu'à toutes ces batouilles des plateaux TV.
Nul n'est parfait. Je ramasse les copies dans deux heures. Je taquine bien sûr. Un ancien pointeur-tireur amateur. Vous vous prenez trop au sérieux, cela vous jouera de mauvais tours. Je taquine bien sûr.

Lionel

@ Antoine Marquet 8 mai 2022 à 20.07

Ah bon expliquez, je n'y étais pas moi.

Lucile

Il me semble que "le profit" est la preuve que l'entreprise produit une valeur ajoutée, c'est à dire que son travail sert à quelque chose.

Il est normal qu'elle vende ce qu'elle produit. Normal aussi qu'elle en tire un profit. Et même nécessaire. Sinon c'est la faillite. Normal et nécessaire donc, mais aussi difficile. Dans un marché libre, cela veut dire que ce qu'elle produit est utile et que le prix correspond à la qualité offerte, sinon elle ne vendrait rien et disparaîtrait. Un centre de profits est une entreprise qui réussit à produire et à vendre des biens ou des services utiles sans dépasser ses coûts de production et même en faisant un peu mieux. Elle dégage un profit si elle est saine. Dans un marché concurrentiel, si elle y parvient, c'est qu'elle travaille bien.

Le profit est partagé entre l'État (impôts), les salariés qui travaillent, et les investisseurs, qui prêtent leurs économies. Mais les profits sert aussi à préparer l'avenir de ladite entreprise ; en effet celle-ci doit sans cesse améliorer ses produits et ses techniques de production.

Le profit pour une entreprise est une nécessité vitale, il y va de sa survie. Ce n'est pas un gros mot ! On ne va pas glorifier les entreprises qui perdent de l'argent. Si elles survivent en en perdant, ce ne peut être qu'en recevant artificiellement des subventions, subventions soutirées à des particuliers et surtout à des entreprises qui, elles se donnent la peine de dégager des profits. "Centre de profit", cela signifie simplement que l'entreprise fonctionne sans subventions. Si elle prospère, qui s'en plaindra ? Ce ne sont pas les profits dégagés par les entreprises qui appauvrissent un pays, c'est le manque de profit d'entreprises mal gérées, artificiellement maintenues en vie par la contribution forcée des citoyens.

En dehors de la répartition des profits souvent critiquée, mais qui n'est pas le plus gros problème dans nos sociétés, les vraies questions surviennent lorsque les gouvernements sont peu ou prou sous l'influence de très grosses entreprises ou de quelques entreprises regroupées entre elles, à l'échelle nationale ou internationale. La production dans son ensemble tombe entre les mains d'intérêts particuliers non seulement très riches mais aussi disposant de leviers politiques puissants, à tel point que les gouvernements eux-mêmes commencent à dépendre de ces intérêts particuliers, et le risque est qu'ils leur obéissent. On parle par exemple des lobbies de l'armement, qui peuvent avoir intérêt à la guerre, plus récemment de l'industrie pharmaceutique, etc. Dans les deux cas, les particuliers n'achètent pas directement les produits de ces entreprises. Leur production est essentielle, on a besoin d'elles, mais leurs profits ont parfois de quoi faire sourciller. Quand il n'y a plus de concurrence, la fixation des prix peut devenir arbitraire. Et la corruption sous toutes ses formes doit être pourchassée sous peine de pourrissement de l'Etat.

Autre problème, qui a débuté à la fin du XXe siècle : certaines entreprises ont commencé à gagner plus d'argent grâce à leurs financiers que grâce à leurs ingénieurs. La façon de gérer la partie financière est devenue essentielle, très technique et spéculative, au point que la production n'est plus apparue parfois comme la fonction vitale de l'entreprise.

Mais le profit lui-même n'est une tare économique que lorsqu'il fait défaut. C'est plutôt son absence qui laisse actuellement la France "en peine".

Michel Deluré

@ sbriglia 09/05/22 07:11
« faire du bénéfice pour ses actionnaires, du blé, du flouze, du fric... »

Vision tout de même biaisée de l'entreprise qui oublie que pour atteindre cet objectif, si tant est que ce dernier soit la seule véritable et première motivation de l'entrepreneur, faut-il encore que la production de l'entreprise soit en adéquation avec l'attente du marché et le prix que ce dernier est prêt à payer !

L'existence de l'entreprise est en effet conditionnée par l'existence d'un marché sur lequel elle peut écouler sa production et sur lequel s'établit le prix auquel le consommateur est prêt à acheter cette production, sachant que ce prix n'est pas forcément celui qui permettra à l'entreprise de dégager « le plus de bénéfice, de flouze, de fric ».

Giuseppe

@ sbriglia | 09 mai 2022 à 07:11

C'est tout à fait juste.

Même les entreprises les moins virtuelles comme le BTP ont rebaptisé leurs agences en "Centre de profit" dans leur recrutement.
Comme vous le dites si bien il faut rémunérer les actionnaires.
Quand nous avions été repris, notre actionnaire était considéré comme peu gourmand.
Bob a parfois des raisonnements un peu... décalés.

Quant aux emplois, il faut savoir que l'actionnaire principal adorait la branche des courants industriels, c'était des résultats à deux chiffres.
Il faut savoir que le béton c'est du résultat à un chiffre. En période difficile je me souviens que Bouygues TP ne dégageait que 1 % mais c'était une vitrine, le prestige, la carte de visite et la crédibilité pour avaler tout cru TF1 et le reste.
D'ailleurs il suffit de regarder vers quoi se tournent les majors, je n'ose même pas parler de la tirelire des autoroutes, des traitements de déchets, ainsi que des courants faibles et forts chers à Bob.

https://www.optioncarriere.com/emploi-centre-de-profit-btp.html?msclkid=92ff566fcf6f11ecb05c034b05de23f4

Gavot

@ Antoine Marquet | 08 mai 2022 à 20:07

Vous, vous allez vous prendre une rafale de Prudy la tanceuse, ça ne va pas traîner.

Vamonos

@ Robert Marchenoir
@ sbriglia

Vous avez compris beaucoup de choses dans le fonctionnement de l’entreprise mais permettez-moi de compléter vos analyses respectives. Retraité du secteur privé, dans des sociétés de service, j’ai eu la chance de travailler dans des EPICS et autres entreprises publiques. Je suis allé dans des usines, des industries, des banques, chez des artisans, etc.
Pour moi, le but de l’entreprise est d’atteindre ses objectifs !
Si le business plan prévoit de rendre les clients mécontents afin qu’ils appellent un numéro surfacturé, alors l’objectif est atteint, l’entreprise va perdre de l’argent mais en faire gagner à l’entreprise du copain. CQFD.
Les entreprises publiques ne cherchent pas forcément à faire de l’argent, c’est l’Etat qui paie. Comme le disait si bien Thierry Le Luron avec la voix de Georges Marchais : « CGT l’argent par les fenêtres ».

Exilé

@ sbriglia | 09 mai 2022 à 07:11
« Pour eux l’entreprise était, avant tout, et exclusivement, créatrice d’emplois… »

Il faut savoir que le terme emploi est ambigu, à telle enseigne que certains secteurs de la fonction publique ne veulent pas admettre que l'occupation d'un emploi, parfois confondu avec une sinécure, implique la fourniture d'une certaine charge de travail.

Bill Noir

i-MAGE

Un remake de « Le Viager » ?

sbriglia

@ Robert Marchenoir
« Le but d'une entreprise, ce n'est pas de "créer des emplois" : c'est de produire des biens et des services dont les gens ont besoin. »

Objection votre honneur !

Le but d’une entreprise c’est de faire du bénéfice pour ses actionnaires, du blé, du flouze, du fric… même si les produits créés ne répondent pas au besoin des gens…mais parfois au superflu et à l’inutile.

C’est ce que je me tuais a dire devant les chambres sociales à la Cour… face à des magistrats qui me roulaient des gros yeux comme si je leur avais fait un doigt d’honneur. Pour eux l’entreprise était, avant tout, et exclusivement, créatrice d’emplois…

Le reste de votre commentaire est plaisir matinal de fin gourmet.

Robert Marchenoir

@ Robert | 08 mai 2022 à 17:37

Je ne sais pas ce que vaut le livre que vous citez, "La France sous nos yeux", mais l'extrait que vous en donnez enquille de monumentales sottises (ou est-ce la faute du rédacteur d'Hérodote qui en fait la critique ?). Votre texte dit entre autres ceci : "La pandémie de Covid-19 a révélé l’ampleur du désastre avec des pénuries de masques, de Doliprane, de composants électroniques, etc."

La pandémie n'a rien révélé du tout. Elle a juste mis en évidence... l'évidence : aucun pays dans le monde n'est auto-suffisant, et l'auto-suffisance n'est ni possible, ni souhaitable. Donc lorsqu'une pandémie survient (catastrophe exceptionnelle et imprévisible), il y a des cahots. C'est inévitable. Personne ne vous a jamais promis que la vie serait une douce rivière de lait et de miel -- sauf les communistes, et ils vous ont menti.

Lorsqu'une pandémie survient, on est dans la m... et c'est normal. On se retrousse les manches, et au bout d'un certain temps, on en sort. C'est ce qui s'est passé : au bout de quelques mois, on s'est procuré des masques -- et les Français ont alors protesté contre le masque, après en avoir volé dans les hôpitaux pour les revendre au marché noir.

La preuve de l'insondable sottise de ceux qui se tordent les mains à cette occasion, c'est la fameuse promesse de "rapatrier les usines de Doliprane afin de disposer de stocks stratégiques". Euh... des stocks stratégiques de Doliprane, vous êtes sûrs ? Des stocks stratégiques d'essence, je veux bien : mais de Doliprane ?

Remarquez qu'aucun des candidats à la présidentielle n'a proposé de "relocaliser les usines de Doliprane" -- Doliprane dont nous n'avons jamais manqué, d'ailleurs, il me semble. Une fois le choc de l'épidémie passé, tout le monde s'est bien rendu compte du ridicule de la chose.

Au demeurant, la pénurie de masques n'avait rien de spécifique à la France. C'est le monde entier qui en a souffert, à l'exception de quelques pays asiatiques qui les produisaient, avaient l'habitude de les porter avant l'épidémie, ou les deux.

Votre livre (ou son critique) dit aussi : "Les médias et le président de la République mettent en exergue la réussite de quelques 'licornes'. Il s'agit d'entreprises du numérique à l’image de Doctolib, dont la capitalisation boursière a dépassé le milliard de dollars en quelques années. Mais ces entreprises à la remorque des géants américains, les Gafam, représentent très peu d’emplois."

"Plus gravement, elles contribuent à la perte d’emplois qualifiés en développant ce que les auteurs qualifient de nouveau 'larbinat' urbain : manutentionnaires, livreurs, aides-ménagères, etc."

"À côté de cela, la raréfaction des usines et des exploitations agricoles dans les villes moyennes et les villages ne laisse plus guère aux jeunes d'autres perspectives d'embauche que dans les 'services à la personne' (aides à domicile, aides-soignants, Ehpad, etc.)".

Que voilà une monumentale enfilade de sottises. Que la France manque d'entreprises industrielles, c'est certain. Cependant, j'aimerais que ces messieurs répondent à la question : pourquoi ? et à cette autre question : comment y remédier ? J'ai comme une idée que nous ne serions pas d'accord.

Je commence à en avoir plein le dos de ces nouveaux luddites, qui crachent sur les startups et sur l'industrie numérique. S'il y a un secteur économique stratégique pour l'avenir, c'est bien celui-là. Donc on dit merci Monsieur Macron, et on lèche consciencieusement les pompes au président pour avoir défendu, au cours de son règne, la "startup nation".

Les auteurs trouvent malin, pour dénigrer le numérique et les licornes, de citer Doctolib. Je comprends que l'insolente réussite de cette entreprise les contrarie. Elle humilie profondément la Sécurité sociale, les fonctionnaires et plus généralement le système de santé que le monde entier nous envie : même les hôpitaux publics confient leur prise de rendez-vous à Doctolib !

Voilà un truc que la sainte Sécu n'a jamais été capable de mettre sur pied, malgré le déluge de "moyens" dont elle bénéficie.

Doctolib améliore spectaculairement la vie de tout le monde : les patients, les médecins, les hôpitaux, ses employés et ses actionnaires ! Et, concernant les patients, pour pas un rond ! Évidemment, c'est un scandale ! C'est la preuve que l'entreprise privée et le libéralisme procurent le bien-être à tous, alors que l'État fort et stratège se contente de voler le fruit du travail des gens et d'échouer lamentablement.

J'aimerais bien que ces messieurs me disent combien de manutentionnaires ou de livreurs emploie Doctolib. La réponse est : zéro. Doctolib emploie des informaticiens, des spécialistes du marketing et d'autres professions similaires, lesquels s'arrachent à prix d'or sur le marché.

Mais ça, évidemment, c'est mal ! C'est du "service", ce ne sont pas de beaux "ouvriers" qui sentent mauvais et qui peuvent être manipulés par le Parti communiste français !

Et puis ces gens-là jouissent de salaires confortables, ce sont des sales riches, nous on préfère des gentils Gilets jaunes qui n'ont rien à mettre dans le frigo après le 15 du mois.

J'aimerais bien qu'on me dise ce que signifie, pour ces entreprises, "être à la remorque des Gafam". Voilà bien un slogan irréfléchi et dépourvu de toute signification. Mais tout le monde sait bien que les Gafam, c'est l'abomination de la désolation, n'est-ce pas ?

Le but d'une entreprise, ce n'est pas de "créer des emplois" : c'est de produire des biens et des services dont les gens ont besoin. Il est exact que les entreprises numériques créent peu d'emplois, relativement à leur chiffre d'affaires, par rapport aux industries et aux services traditionnels. C'est une excellente chose : ça s'appelle le progrès.

Si vous voulez "créer des emplois" à tout prix, faites-nous un grand ministère de la Création d'emplois, et demandez-lui de recruter des ouvriers d'État pour construire 50 autoroutes avec des pelles, des pioches et des brouettes. Ça vous créera beaucoup d'emplois. C'est ce qu'a fait Staline en URSS -- sauf que ses ouvriers n'avaient même pas de pelles.

Certes, des entreprises comme Uber Eats ou Amazon emploient beaucoup de livreurs pas forcément bien payés. Mais les diffamateurs des entreprises du numérique ne nous parlent jamais des emplois fort bien payés que ces entreprises génèrent également.

D'un côté, les éternels étatistes se plaignent de la création d'un "larbinat urbain" composé de manutentionnaires et de livreurs, de l'autre côté, les mêmes se lamentent de la disparition des ouvriers dont ils nous disaient pourtant, lorsqu'ils étaient en grand nombre, qu'ils étaient horriblement "exploités". Il faudrait savoir.

D'un côté, ils se lamentent de l'existence d'emplois de services à la personne, présumés pénibles et mal payés, de l'autre, ils regrettent que les jeunes Français ne trouvent plus à s'employer dans l'agriculture -- métier où l'on roule sur l'or en n'en fichant pas une rame, comme chacun sait.

En fait, c'est l'inverse : les exploitants n'arrivent pas à recruter des ouvriers agricoles, précisément parce que ce sont des emplois pénibles et mal payés. Ils ont essentiellement recours à des travailleurs immigrés (quand ils en trouvent).

Bien sûr, nous avons droit à l'éternel couplet selon lequel il n'y aurait pas assez d'agriculteurs. Comment le savent-ils ? Le nombre de paysans prévu par le Sixième plan quinquennal n'a pas été atteint ? Non ! Ils sont trop peu nombreux pour être sondés !

En fait, les agriculteurs servent aux sondeurs pour être sondés, et aux étatistes qui écrivent des livres en déplorant qu'on n'en soit plus à l'époque où la CGT était toute-puissante ! Dans un pays développé, il y a peu d'agriculteurs parce qu'ils sont très productifs. C'est dans les "shithole countries" que tout le monde et sa mère est "paysan".

Les entreprises du numérique "contribuent à la perte d'emplois qualifiés en développant ce que les auteurs qualifient de nouveau 'larbinat' urbain". Euh... non. Quand Uber crée un emploi de chauffeur de taxi, ça ne supprime pas un emploi de soudeur à l'argon : ça crée simplement un emploi de chauffeur de taxi.

Et, je le rappelle, une tripotée d'emplois qualifiés dans l'informatique, le marketing, la finance, etc.

"Tandis que disparaissent les paysans et les ouvriers d'usine, la France se transforme en une gigantesque zone de chalandise. Aux cinq ou six géants français de la grande distribution se sont ajoutés ces dernières années les leaders allemands du hard discount, Lidl et Aldi, et de nouveaux venus qui surfent sur la paupérisation en voie d'accélération d'une partie des classes moyennes. Il y a aussi Amazon qui connaît une expansion fulgurante."

Tûtafé. C'est très mal, les gigantesques zones de chalandise. C'était bien mieux en URSS, où les gens ne sortaient jamais de chez eux sans cabas à provisions, au cas bien improbable où un magasin ayant été approvisionné, il serait urgent de faire la queue quelques heures pour obtenir ce que le Parti voulait bien vous fournir ce jour-là.

Et en plus, nous avons les leaders allemands du hard discount, qui viennent nous narguer en nous vendant des produits encore moins chers ! Les salopards ! Ils "surfent sur la paupérisation", c'est un scandale ! Remplacez-moi tout ça par des magasins d'État français, et multipliez-moi les prix par deux ! Voilà qui résoudra le problème du "pouvoir d'achat" !

Sans compter Amazon, qui connaît une expansion fulgurante... ralàlà... c'est très mal, l'expansion fulgurante. Vive la récession, c'est sûrement mieux.

Concernant la désindustrialisation, je ne vois nulle part d'explication sur le fait qu'elle est bien plus forte en France que dans les pays comparables (Allemagne, Suisse...), qui sont pourtant soumis à la même concurrence internationale.

Je croirai à ce genre de pleurnicherie communiste lorsque ses auteurs préconiseront, simultanément, une libéralisation massive de la France et une privatisation massive des prétendus services publics.

Aliocha

La délation tourne à plein, ça sent l'épuration.
Pourtant en France, Kadyrov prône le renoncement aux invectives, il est donc nécessaire d'indiquer à ceux qui pensent vivre au Venezuela que ce n'est pas ici qu'ils trouveront du pétrole tchétchène.

Exilé

@  Cyril Lafon | 08 mai 2022 à 11:42
« Emmanuel Macron a promis un nouveau chef d’État et une nouvelle méthode, mais que se cache-t-il exactement derrière ces termes ? »

Tout simplement une technique mercatique comme une autre, propre aux marchands de soupe ou de lessive pour faire vendre leur produit sans l'avoir modifié hormis l'emballage.

Jérôme

Ah j'oubliais cher hôte, la France de la peine ne peut pas être celle de l'accréditation d'un ancien Premier ministre qui se sent Espagnol quand il y a quelque chose à en tirer, Français quand le profit refranchit les Pyrénées, quitte une belle femme, artiste et désargenté, para casarse a una mujer muy fea pero rica.
Un sale type absolu, copain de Ferrand, le truand de l'Assemblée.
C'est ça le nouveau monde.

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