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19 mai 2022

Commentaires

F68.10

@ Serge HIREL
"S'il veut bien en prendre enfin la peine, l'Etat a les moyens d'anéantir cette dérive d'une foi respectable en fermant définitivement les mosquées et les écoles coraniques qu'il noyaute."

Je ne considère pas la foi respectable. Le droit à la foi doit absolument être protégé par la loi. Mais la foi n'est pas respectable pour autant.

Et rappelons que le terrorisme n'est pas une religion. Qu'il n'a pas à bénéficier de protection légale.

Et non, contrairement à vous, je ne pense pas que l'État ait les moyens de fermer définitivement les mosquées qu'"il" "noyaute". (Ce n'est pas vraiment du noyautage, mais plutôt la religion elle même qui porte cela en son sein, rappelons-le.)

Combattre la religion, cela ne peut jamais se faire avec les moyens de l'État. Sauf si on cherche la guerre civile et qu'on est prêt ou qu'on souhaite renouer avec la non-neutralité de l'État en matière de religion.

L'Etat ne peut que mettre le holà et des marqueurs. Le rôle de l'État, c'est à la fois d'endiguer la présence publique du militantisme de la bigoterie religieuse (comme les prières de rue) et de s'assurer qu'il demeure dissocié tant que faire se peut du religieux. C'est par contre bien à la société civile de combattre l'islam. La société civile n'est en effet pas tenue aux pudeurs de gazelle de l'État en la matière. Rien n'oblige la société civile à "respecter" l'islam... tout comme rien ne l'oblige à "respecter" le catholicisme.

La religion, c'est une chose qui se combat dans les consciences. Au troquet. Les interventions du GIGN ou du RAID, c'est quand on a perdu la bataille des idées au troquet.

Navré, mais je pense au contraire qu'il importe de faire du burkini le symbole de la soumission de la gauche à une idéologie du n'importe quoi qui est bien éloignée de l'ancrage historique de la gauche du 19e, 18e et 17e dans une idéologie de sortie de la superstition. Monsieur Piolle est un traître à sa matrice idéologique avant même de se comporter en ennemi de nos institutions. Monsieur Piolle illustre à merveille cette gauche régressive.

Monsieur Piolle, c'est non le progrès, mais le regrès dans la complaisance avec la religion. Non pas la tolérance, mais la complaisance. Et l'abdication.

Donc, si: il convient bien de monter le burkini en épingle. Il convient d'attaquer Monsieur Piolle idéologiquement par tous les moyens compatibles avec la décence. Si les musulmans se sentent offensés au passage, ce n'est pas mon problème: on ne peut laisser, en matière de religion, les modérés servir de bouclier idéologique et humain pour ne pas attaquer la religion, ses zélotes, et ses idiots utiles comme Monsieur Piolle. Une confrontation est nécessaire.

Le guerre contre l'islam (puisque l'islam théorise la guerre contre les mécréants) ne se gagne pas en fermant administrativement des mosquées. Elle se gagne en mettant l'idéologie de Monsieur Piolle à terre.

"Enfin, de grâce, que l’on cesse dès aujourd'hui d’appeler « burkini » ce qui n’est qu’un signe ostensible d’une religion dévoyée ! Voulue par ses promoteurs, la confusion à l'ouïe que provoque ce terme avec un autre vêtement de bain est on ne peut plus trompeuse. Celui-ci cache l'essentiel... l’autre emballe le tout. Que diriez-vous de « burkabain » ?"

Que j'aime bien les Barbapapa. Barbamama, Barbabelle, Barbalala, Barbibul, Barbouille, Barbidou, Barbidur, Barbotine, Barburka.

Le terme de burkini ne me pose pas problème. Ce terme est utilisé dans le monde entier. Ce n'est pas qu'un "signe ostensible": la France n'est pas le centre du monde.

Vous ne pourrez jamais l'interdire sur les plages.

La religion, cela se combat dans les consciences. Pas par des règlements dans les piscines. Cela s'endigue, par contre, (et non se combat) par le règlement. Mais cela se combat en cherchant des noises sur le fond et publiquement à Monsieur Piolle. Et en causant religion au troquet.

La neutralité de l'État face à la religion ne s'étend pas à une obligation faite au reste de la société de respecter la religion.

La neutralité de l'État face à la religion ne concerne que l'État. C'est à la société de combattre l'islam dans les consciences. C'est à la société d'assécher la religion si elle souhaite assécher ses "dérives" (qui en font bien partie et en sont indissociables.)

L'État ne peut le faire. L'État ne peut pratiquer cet assèchement idéologique. L'État ne peut que faire du contre-terrorisme et de la politique étrangère en matière d'islam. Ainsi que de s'opposer administrativement et activement à son noyautage.

Je sais que c'est un peu compliqué, psychologiquement, en France, de distinguer État et société civile. C'est pourtant nécessaire pour combattre l'islam. Et je pense que c'est bien là une obligation morale que de combattre l'islam.

Donc, non: cette affaire du burkini grenoblois est bien un moment révélateur. Et doit faire l'objet d'une riposte sur le fond. Riposte qui doit consiste à clarifier le rôle de l'État en la matière de manière à lui permettre d'y opposer un veto sur les prérogatives locales quand elles débloquent ainsi. Et pas un veto par des arguties absconses au Conseil d'État mais bien par un veto 100 % politique qu'il convient d'installer au niveau national en la matière. Et non pas un veto seulement judiciaire.

Serge HIREL

@ F68.10 | 19 mai 2022 à 19:11
« Un jour, Monsieur Fabien Roussel comprendra que ses idéaux réels sont bafoués par Mélenchon (...) Et ce jour-là, Monsieur Roussel rejoindra Macron. »

Il ne serait pas le premier... Un dénommé Aurélien Rousseau a déjà quitté le colonel Fabien pour rejoindre les fantassins de Macron. Depuis trois jours, il sert à Matignon... au grade de dircab de Borne.
Il est vrai que Mélenchon n’est pour rien dans cette conversion, qui date d’une vingtaine d’années... Prescription donc... bien que le rouge soit une couleur qui passe lentement.
Confidence : il se dit qu’il aurait été choisi par le Château avant sa patronne...

Serge HIREL

Comment réagir face à l’antisémitisme quand il masque sa vigueur au sein d’un texte sibyllin, dont l’objectif échappe à quiconque ne se passionne pas pour l’étymologie des noms, encore moins à la « désinence pierreuse » de tel ou tel d’entre eux... « Borne » au hasard...

Certains dénonceront d’autant plus cet acte volontaire d’antisémitisme que son auteur, par son phrasé, cherche ouvertement à échapper à toute poursuite judiciaire ou, pour le moins, à une censure de son texte.
D’autres, au contraire, estimeront que réagir à une telle tentative dissimulée de maudire les Juifs, serait la mettre en lumière et aider l’antisémite à parvenir à ses fins. Pour ceux-là, mieux vaut laisser passer un geste finalement raté.

Mais il y a une troisième voie, employée par ceux qui aiment jouer les singes savants, compulsifs des copier-coller de fiches Wikipédia : expliquer « en français courant » le propos nauséabond de l’antisémite. Cela part bien sûr de la ferme conviction d’être plus savant que ses lecteurs plus que d’un bon sentiment. Soit... Encore faudrait-il qu’à la fin de cette explication de texte niveau 5e, le « sachant » n’oublie pas de dénoncer le caractère antisémite du propos « traduit ». Sinon, qu’il le veuille ou non, en le rendant compréhensible à chacun, il paraîtra l’approuver...

Pour ma part, l’antisémite et son interprète ont réussi l’exploit de me rendre plus sympathique Elisabeth Borne - née Borne -, pour laquelle j’éprouvais la vraie méfiance due aux technocrates. On peut lui reprocher d’avoir grimpé quatre à quatre - de deux ans en deux ans - les échelons de l’administration, une méthode d’ascension que bien d’autres hauts fonctionnaires ont utilisée et utilisent, mais son parcours de vie explique à lui seul cette volonté de réussite professionnelle.

Marcel P

@ GERARD R

Puisque vous posez la question, non, il ne vous est pas permis de dire que vous ne les aimez pas, les juifs. On peut ne pas aimer une religion, trouver une religion idiote ou dangereuse, et le dire. Ne pas aimer un peuple, tout de suite, c'est plus inquiétant. Et puis, en plus, ça vous fait passer pour un abruti, incapable d'identifier ses alliés objectifs dans ce bas monde comme ses ennemis objectifs.

Pour mettre les sous-titres : vous n'aimeriez pas les fiers Français comme Marc Bloch, qui ne se sont pas résolus à la soumission de la France à un force étrangère et, dans le même temps, vous adorez le « père de famille » Poutine qui veut la soumission de l'Ukraine à une force étrangère.
On comprend bien, du coup, que vous soyez enchanté à l'idée de rejoindre Forsane Alizza ou le comité Adama Traoré contre le Betar.

GERARD R.

@ Robert Marchenoir | 21 mai 2022 à 07:11 (s'adressant à moi)
« Cette terminaison provient de l'allemand Stein, qui signifie pierre. Il s'agit de noms qui peuvent être attribués à des personnes vivant dans une localité au sol pierreux, près d'un muret en pierres ou exerçant la profession de maçon »

Eh bien, voilà, c'est tout ce que je voulais dire ! Vous avez oublié le Mur des Lamentations. D'où sortez-vous que je n'aimerais pas qu'il y ait des juifs dans le gouvernement ? Me serait-il seulement permis de ne pas les aimer, le cas échéant ?

Et devrait-on prononcer « Bornestîne » au cas où une déconvenue judiciaire tomberait sur le râble de la ministre, en cours de mandat ?? Cette probabilité n'étant jamais à exclure, dans aucune formation gouvernementale, et moins que tout, avec le genre de mandataires qu'affectionne tant de s'adjoindre Macron...

Michel Deluré

@ Lucile 21/05/22 00:41
« Quant au peuple français, il vote bizarrement... »

Faut-il encore que ce peuple vote et ne se réfugie pas dans l'abstention pure et simple, comme cela devient malheureusement une mauvaise habitude !

Quant aux causes que vous énumérez pour expliquer le vote que vous qualifiez de bizarre de ceux qui exercent encore leur devoir électoral, vous pourriez me semble-t-il en ajouter deux, non négligeables, qui sont la naïveté de cet électorat et son incohérence.

Naïveté d'abord, en ce sens que beaucoup acceptent toujours de croire en des promesses qui, à l'évidence, ne pourront être pour la plupart tenues.

Incohérence ensuite, lorsque ces électeurs aspirent par exemple à plus de liberté tout en exigeant plus de présence des pouvoirs publics, lorsqu'ils souhaitent une moindre pression fiscale mais toujours plus d'interventions de l'Etat génératrice justement d'impôts et autres taxes, ou encore lorsqu'ils déplorent la faiblesse des salaires mais fustigent la hausse des prix et la perte de compétitivité de nos entreprises qui, pour une part, en résulte. Et nous pourrions multiplier les exemples.

L'électeur français n'est pas facile à contenter et la tâche du politique, même si ce dernier n'est pas exempt de reproches, n'est pas toujours aisée.

Giuseppe

https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/le-pactole-de-fran%C3%A7ois-baroin-chez-barclays/ar-AAXwL5O?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=26d27a54b36f41d89bb0c3c686f75e06

Mongénéral avait rayé de la liste le prétendant qui voulait garder ses positions financières, sans état d'âme, quand il avait voulu chercher un financier pour lui "faire de bonnes finances".

Ils adorent le fric et tout ce qui se rattache avec, l'autre à force va finir par s'étrangler de sauce:

http://www.politique.net/2009020202-le-perdreau-du-president-du-senat.htm

Ils ne nous aiment pas et nous sommes laxistes, sans vergogne il bâfre et se met en scène, dans un pays de 11 000 000 de pauvres se cacher au moins pour sauver les apparences serait tout à son honneur.
À une époque le cantonnier public quand il entendait venir un véhicule faisait semblant de travailler, aujourd'hui la pelle lui sert de perchoir ou de repose-mains.

Je voudrais voir sa production journalière à Gégé, sa journée de travail, et en plus il ne représente même pas 5 % de l'électorat.
Marc Bloch avait raison, cette gérontocratie ne gouverne pas elle s'empiffre, l'exemple qui devrait nous servir est celui de Volodymyr, et l'on continue comme si de rien n'était.

Il a fait comprendre à Macron qu'il pouvait garder son strapontin, et sans les 40 milliards US nous serions comme des canards sans tête en Europe, à épier avec peur ce que Poutine a décidé et son bon vouloir.

Baroin... oin... oin, avait les convictions rivées du carnet de chèque, et l'acier trempé de la carte bleue pour ses émoluments. La politique c'est une succursale, et c'est ainsi que LR et tous ses affidés ne représentent plus rien, entre les traîtres et les voraces il ne reste même plus de braises, juste les cendres à répartir dans la nature.

Il faut être fou pour croire en ces personnages politiques, ils n'en ont cure de nos vies, ils en vivent nous en crevons. Ils ne pensent qu'à une chose, leur boutique, leur tiroir-caisse et leurs intestins:

"Après Jérôme Peyrat, contraint de se retirer face au poids de sa condamnation pour violences conjugales, la pression se renforçait autour d’un autre candidat investi par la majorité présidentielle. Thierry Solère, mis en examen pour treize chefs d’accusation par le tribunal de Nanterre depuis 2019, dont « fraude fiscale », « emploi fictif » et « financement illicite de dépenses électorales », a finalement annoncé retirer sa candidature dans les Hauts-de-Seine."

Il fallait quoi ? attendre qu'il braque la banque de France ?
Treize chefs d'accusation... Il paraît que c'est au nombre qu'on mesure leur amour du pays et des citoyens. Ils ne valent pas le chanvre dont on fait les cordes, mais pas pour sauter avec.
Des crapules.

Exilé

@ Lucile | 21 mai 2022 à 00:41
« ...malmené par un État autoritaire parfois arbitraire, dépensier, désinvolte, hâbleur, incohérent, cherchant à lui imposer des modes de vie contre-nature. Il a de moins en moins confiance dans la justice, l'administration, le gouvernement ; il ne sait plus à quel saint se vouer. »

Eh oui, le premier problème français, c'est l’État.
Mais comment résoudre ce genre de problème aussi permanent qu'invariable quel que soit le résultat des élections avec des règles fixées par ce même État ?

Lucile

@ Robert Marchenoir | 21 mai 2022 à 07:11

Merci de l'explication sur "la désinence pierreuse", je ne comprenais rien aux allusions de GERARD R. Je les croyais seulement sibyllines, je les découvre sournoises.

Pierre Durand

@ Lucile | 21 mai 2022 à 00:41

Avant de vous répondre, je pense que la nomination du nouveau ministre de l'Education nationale est un gros problème. Jusqu'à en être, hier au soir, informé, je prévoyais que l'importante question de l'enseignement pourrait avoir une solution, et assez rapidement. Macron a réussi ce prodige inimaginable de l'empirer au lieu de la résoudre. Ce président a, pour moi, un esprit dangereusement tordu.

Pour l'exil des cerveaux, j'ai écrit que la France aurait du mal à être suffisamment attractive pour que joue à son avantage la loi du marché. Je pense qu'il faut trouver autre chose, et je suggère un système d'engagement à servir en France si l'on demande à bénéficier des structures de formation de la France. En cas de rupture d'engagement, la possibilité en étant, bien sûr, toujours laissée, il faudrait rembourser.
Je vous suis quand vous dites qu'il y a des mesures inimaginables dans ce pays, et c'est justement le problème.

Au sujet de Valérie Pécresse, elle avait manifesté clairement la volonté de s'attaquer à la dette et de diminuer la dépense publique. Ce n'est déjà pas si mal. Vous avez vu comment les autres candidats à la présidence l'ont attaquée par ce côté, en appelant à la rescousse la tendance naturelle des Français. Pour VP il était courageux mais téméraire de faire ce choix, il aurait été encore plus suicidaire d'être davantage explicite et de ne pas chercher à couvrir d'un semi-voile ses intentions. Elle s'est tout de même dite un tiers thatchérienne et deux tiers Merkel. Le premier tiers a déjà été de trop. Nous sommes bien d'accord que la Dame de Fer fut le parangon du libéralisme économique.

Bien sûr les politiciens que vous énumérez ne sont pas des libéraux mais il serait intenable de l'être dans ce pays. Pour tenir il faudrait être de "The Right Stuff" (1983). Ils en sont ou ont été loin.

Il faut défendre le peuple français, comme vous le faites, sauf que cela ne me vient pas naturellement. À vrai dire je ne le juge pas et il n'est pas au coeur de mes préoccupations parce que je pense qu'il doit d'abord se défendre lui-même.
Sinon on risquerait de revenir à la question du début : l'exil des cerveaux. :-)
Rassurez-vous je n'en pense pas un mot, mais ça m'amuse de l'écrire. :-). À ce point que je retiens tout de ce que vous dites de lui, sauf "mal éduqué", je pense qu'il a un assez bon niveau, mais étant un adepte de la méthode Coué je dois douter de mes certitudes. Je reconnais que le doute est permis.

Pour moi "le peuple" c'est celui qui m'a empêché d'avoir pour présidente Valérie Pécresse, et on n'est jamais content de ça. D'où les coups de griffe.

Lucile (très joli prénom féminin), j'avais remarqué la pertinence et l'élégance de vos commentaires.

On apporte un éclairage, vous apportez la lumière.

Giuseppe

@ Robert Marchenoir

Elle s'appelle Ludmila Tautieva, vous l'aviez sans doute retrouvée.
https://i.goopics.net/un9jfk.png

Patrice Charoulet

GERARD R a commis quelques lignes antisémites. Honte à lui ! Notre chère modératrice a peut-être le privilège de savoir le vrai nom de cet antisémite. Les règles de notre blog préféré permettent ces choses.

Robert Marchenoir

@ GERARD R. | 20 mai 2022 à 17:19
"Nouvelle premier ministre ou nouveau première ministre, on ne sait plus trop, à la fin. On jugera sur pièce. Pour l'instant ce que l'on sait avec certitude, c'est que son patronyme doit être lourd à porter, puisqu'elle s'est débarrassée de la désinence 'pierreuse' de celui-ci. Pffff !"

Il faut bien que quelqu'un se dévoue pour traduire ce commentaire en français courant : "Nous sommes dirigés par les Juifs, et je n'aime pas ça".

Wikipédia explique : "Élisabeth Borne naît le 18 avril 1961 dans le 15ᵉ arrondissement de Paris du mariage de Joseph Borne, né Bornstein (1924-1972) à Anvers en Belgique, et de Marguerite Lescène (1920-2015), pharmacienne à Livarot dans le Calvados. En 1950, Joseph Bornstein, jusqu'alors apatride, résistant rescapé des camps de concentration nazis d'Auschwitz et de Buchenwald, obtient la nationalité française. Il prend le nom de Borne, son nom de guerre utilisé sur ses faux papiers."

Pourquoi tant de noms juifs finissent-ils par "stein", demande le Chicago Jewish News ? "Cette terminaison provient de l'allemand Stein, qui signifie pierre. Il s'agit de noms qui peuvent être attribués à des personnes vivant dans une localité au sol pierreux, près d'un muret en pierres ou exerçant la profession de maçon".

Lucile

@ Pierre Durand | 20 mai 2022 à 14:42

Je partage certains de vos points de vue. Quelques réserves cependant. Entre autres :

"Je propose d'obliger les exilés volontaires à rembourser leur scolarité avant de pouvoir travailler pour un pays étranger" dites-vous. Donc encore et toujours plus d'entraves, de bureaucratie, d'impôt ? En démocratie, vous ne pouvez pas empêcher les gens d'aller travailler à l'étranger. Il faut plutôt se demander pourquoi ils préfèrent travailler ailleurs. Si la France était un pays attirant pour les diplômés étrangers, il y aurait un équilibre entre ceux qui s'installent chez nous et les Français qui partent ailleurs. En fait, pour aller dans votre sens, il faudrait rendre les études payantes, pour tout le monde. Ça peut se discuter. Mais c'est inimaginable en France, même avec un système de prêts aux étudiants et de bourses d'études très généreux.

Autre point, vous me donnez l'impression de considérer le programme de Valérie Pécresse comme libéral. Je n'ai pas suffisamment étudié la chose sans doute, mais à vue de nez, elle ne me paraît pas plus libérale que Jacques Chirac, Alain Juppé, Emmanuel Macron. C'est tout dire.

Quant au peuple français, il vote bizarrement, mais il ne faut pas trop lui en vouloir, d'abord parce que l'offre n'est pas enthousiasmante, et puis je pense qu'il est mal éduqué et malmené par un Etat autoritaire parfois arbitraire, dépensier, désinvolte, hâbleur, incohérent, cherchant à lui imposer des modes de vie contre-nature. Il a de moins en moins confiance dans la justice, l'administration, le gouvernement ; il ne sait plus à quel saint se vouer. Il y a encore beaucoup de gens sérieux, intelligents, qui ne demandent qu'à vivre en paix du fruit de leur travail. Quel gâchis, mais quel gâchis, dans un pays béni des Dieux comme le nôtre.

Giuseppe

J'oubliais... Il ne manquait plus que lui, Tartarin de la raffarinade, celui qui nous a fait rêver, un Premier ministre inoubliable, il a sauvé la France, il a effacé d'un trait de génie la dette abyssale, et le voilà à donner des conseils: "Remaniement : le conseil de Jean-Pierre Raffarin à Elisabeth Borne pour bien composer son gouvernement."

Il nous a éblouis le Chinois, cycliste a ses heures: "La route est droite mais la pente est forte", il a dû inventer aussi le marteau à bomber le verre, il ne laisse que de bons souvenirs, chez le Volatile il avait son rond de serviette. Pour lui la porte était ouverte, mais il avait besoin de l'enfoncer notre génie du Poitou.

Michelle D-LEROY

Un mois pour former un gouvernement pour en arriver à ça ! Pour que tout change sans changer l'accessoire et les choses dépourvues d'intérêt.

Le tandem Gérald Darmanin-Eric Dupond-Moretti qui a très bien fonctionné contre l'insécurité est reconduit. Apparemment pas de gardienne des Sceaux à l'horizon.

Pour le reste, excellente parité hommes-femmes, partis gauche-droite bien représentés, le tout avec un zeste de diversité. Bon dosage, belle cuisine macronienne.

La diversité est bien représentée aux postes clés.
À la culture d'abord, normal dans une France multiculturelle me direz vous, et associée à Pap Ndiaye ministre de l'Education, cela devrait faciliter à nos jeunes l'idée dès leur plus tendre enfance qu'ils sont des citoyens du monde, et pas de la vieille France moisie... d'autant plus que ce nouveau ministre semble s'intéresser de près, précisément à la culture woke étasunienne.

Reste à démontrer les résultats concrets de cette grande Renaissance progressiste.

Serge HIREL

Pour en savoir plus sur le gouvernement Borne, il faut maintenant attendre la nomination des directeurs de cabinet, qui sont les interlocuteurs au quotidien du Château et, pour les ministres néophytes, le couteau suisse indispensable pour paraître compétents. Il faut se souvenir qu’en 2017, le juppéiste Edouard Philippe, tout fraîchement subjugué par le jeune Président, avait dû batailler pour lui faire accepter à ses côtés Benoît Ribadeau-Dumas, son condisciple à l’ENA, qui, très vite, s’est révélé proche d’Alexis Kohler, le très puissant et omniprésent secrétaire général de l’Elysée...

Le premier coup d’œil sur cette liste de maroquins, supposée refléter l’entrée dans une ère nouvelle de la macronie, indique, d’abord, que le Président a été intraitable sur ses choix - virer Blanquer, mais conserver Dupond-Moretti ! -, ensuite, qu’en réalité, il n’a pas changé : il a voulu des « collaborateurs » à sa main, ceux qui, déjà, l’ont servi et qu’ils récompensent - exemple, la pipelette Amélie de Monchalin, dont la connaissance en écologie paraît des plus sommaires -, ceux qui lui doivent tout - Véran, qui, après avoir méprisé les parlementaires, doit maintenant les amadouer, Abad, qui a trahi pour quelques piastres - et ceux qui jamais n’avaient imaginé se déplacer en voiture à cocarde tricolore, tel Pap Ndiaye, historien militant, qui, en avril 2021, dans un entretien publié (bien sûr) par Le Monde à l’occasion de sa nomination à la direction du palais de la Porte-Dorée, déclarait : « Notre mission, c’est faire de l’immigration un élément central de l’histoire nationale »... Faut-il s’attendre à un énième remaniement des programmes d’enseignement... qui ferait place au wokisme ?

Un autre constat me paraît tout aussi important : la 22e place dans l’ordre protocolaire du philippiste Christophe Béchu, maire d’Angers, UMP converti au macronisme en décembre 2017, nommé ministre délégué aux collectivités territoriales. 22e rang pour celui qui doit être la courroie de transmission entre le pouvoir central et les élus locaux... que Macron, avant sa réélection, brossait enfin dans le sens du poil... Merci, M. le Président, d’avoir évité à ceux-ci l’affront d’un simple secrétariat d’Etat ! Ne vous plaignez pas, Messieurs et Mesdames les Elus : la francophonie, elle, est lanterne rouge...

Quant à Elisabeth Borne, qui, dans ses rêves, a peut-être un instant imaginé « déterminer et conduire la politique de la Nation », elle est déjà dans la situation du bouillant ministre de l’Economie de Jacques Chirac en 2004, un certain Sarkozy. « Je décide, il exécute », avait cinglé le Président. Promis, Macron ne féminisera pas cette petite phrase. Schappia, virée (provisoirement ?), sortirait les griffes.

Si avec une telle distribution des rôles et un scénario qui s’annonce aussi sombre que le précédent, les droites continuent à se regarder en chiens de faïence, il faudra faire le deuil du retour au pouvoir d’une famille de pensée qui, pourtant, longtemps, a su ce que gouverner veut dire...

Exilé

« La droite doit cesser de se trahir et de se plaindre ! » (PB)

En fait, cette droite dont nous sommes légitimement fondés à nous demander parfois si elle en est vraiment une a surtout trahi son électorat en lui ayant trop souvent vendu le contraire de ce qu'elle faisait en pratique.

Selon la boutade prêtée à Charles Pasqua, souvent vérifiée par les faits :
« Nous avons commis la plus belle escroquerie du siècle : nous avons fait croire aux Français que nous étions de droite. »

Robert

De ce billet, Monsieur Bilger, je retiens l'anaphore finale. Elle est un excellent résumé de ce que devraient être le programme et la politique d'une droite fière d'elle-même et opposée à la gauche et au gauchisme qui la lamine depuis des décennies au point qu'elle n'est plus républicaine et encore moins laïque.

Il y manque cependant un point essentiel à mes yeux : la droite doit redevenir le soutien et l'expression du patriotisme républicain, de la défense du drapeau tricolore, d'une certaine forme de souveraineté, notamment en matière constitutionnelle, non bradée sur l'autel de l'Europe, et surtout un refus de la soumission systématique aux diktats de l'Allemagne.
Le fameux (ou plutôt "fumeux") couple franco-allemand est une illusion qui a coûté très cher à la France sur tous les plans depuis le référendum de Maastricht et surtout celui de 2005.

Le gouvernement vient d'être nommé. Peu de surprises en vérité. Le pire étant le maintien de monsieur Dupond-Moretti place Vendôme. On comprend qu'il constitue un rempart judiciaire pour monsieur Macron tout autant qu'il montre la défiance de monsieur Macron vis-à-vis de l'institution judiciaire, grand corps de l’État qu'il ne peut rayer d'un trait de plume via un simple décret comme il l'a fait pour le corps préfectoral ou celui des ambassadeurs... En somme une forme de réédition des fameux "petits pois" de monsieur Sarkozy !

GERARD R.

Nouvelle premier ministre ou nouveau première ministre, on ne sait plus trop, à la fin. On jugera sur pièce. Pour l'instant ce que l'on sait avec certitude, c'est que son patronyme doit être lourd à porter, puisqu'elle s'est débarrassée de la désinence "pierreuse" de celui-ci. Pffff !

Bruno Crayston

Le burkini partait d'une idee pas si mauvaise... je m'explique : En Australie des musulmanes deviennent secouristes sur les plages... pour eviter qu'elles n'aient a porter un maillot de bain, elles portent une combinaison qui les couvre de la tete aux pieds...
Voyant cela, une musulmane de la-bas trouve l'idee du design du burkini... cette dame travaille dans la mode quand meme...

Marcel P

@ Serge HIREL

Votre perception du burkini comme étant un microphénomène donne l'impression que vous n'avez pas pris la teneur de ce qui se joue dans chaque ville de France. La norme dans les "cités" désormais appelés "quartiers", c'est la charia.

Vous dites aussi que "On a vu en son temps comment les reportages diffusés par les chaînes nationales sur les incendies volontaires de voitures pendant la nuit de la Saint-Sylvestre à Strasbourg ont entraîné la croissance du phénomène en France entière, chaque « territoire perdu » voulant faire « mieux » que l’autre."

Je pense que c'est d'une naïveté sans nom. On a tout inventé dans les années 1990 pour expliquer la popularité croissante de ce phénomène. On a évoqué les escroqueries à l'assurance, la fascination pour le feu... tout en oubliant l'évidence première : ça s'est développé parce que c'est possible, parce qu'il y a une masse volontaire pour ce type d'actions et l'impossibilité matérielle de couvrir tout l'espace.

C'est possible parce que l'ampleur de ce qu'on appelait "classe criminelle" autrefois est devenue majeure. Lorsque la plupart des gamins d'un "quartier" sont dans la délinquance d'une manière ou d'une autre, parce que l'employeur principal du "quartier" ce sont 2, 3 ou 4 points de deals différents, des "fours" comme on dit désormais, ça fait autant de gamins qui ont déjà depuis longtemps brisé la barrière de l'interdit.

Donc, non, ce n'est pas un reportage télévision qui fait qu'on brûle des bagnoles. On ne brûle pas des bagnoles partout, tout le monde ne brûle pas des bagnoles.

Et non, il ne s'agit pas d'un micro-phénomène. Dans toute la France, la possibilité de collusions entre maires et courants islamistes, par vue électoraliste, est une réalité, pas seulement à Drancy ou Bobigny.

Pierre Durand

@ Lucile | 19 mai 2022 à 12:06
"La droite pour laquelle je voterais de bon cœur..."

Votre commentaire m'inspire quelques réflexions.

Du possible au plus compliqué, je commence par le plus facile à réaliser si on le décide:
- revenir à la lettre de la Constitution quant au rapport entre l'exécutif et le législatif, et, au sein de l'exécutif entre le Président et le Gouvernement
- adopter le scrutin proportionnel aux législatives

Au sujet de l'enseignement il y a consensus, du moins je ne vois pas de grandes divergences, mais je me méfie car les syndicats y conservent un grand pouvoir de nuisance. Je veux être optimiste et croire qu'une réforme efficace est possible.

Les Français diplômés vont au plus offrant. La France ne part pas gagnante dans cette compétition.
Je propose d'obliger les exilés volontaires à rembourser leur scolarité avant de pouvoir travailler pour un pays étranger. Je ne suis pas sûr que Bruxelles soit d'accord.

Sur la dette il y a un début de consensus pour la réduire et pour cesser de l'alourdir en finançant des dépenses de fonctionnement. Tous les Français ou presque savent faire la différence entre ces dépenses et les investissements ("pour l'avenir", par définition).
Mais personne n'est d'accord pour payer le remboursement.
La gauche en particulier pense que ce n'est pas à elle de payer mais "aux riches" et elle aura beau jeu d'ameuter sa clientèle.
La solution sera imposée un jour par les taux d'intérêt. Il sera tard et la note aura été salée en intérêts.

Le reste c'est une politique enfin libérale.
Et là il n'y a aucun consensus.
La grande majorité des Français est étatiste, et pense que l'Etat doit garantir leur pouvoir d'achat.
Mais ils n'acceptent ni de payer plus d'impôts (et on les comprend) ni une politique d'austérité, de réduction de la dépense publique, d'équilibre financier. C'est absurde parce que contradictoire, mais c'est ainsi.
Ou alors si, mais celui qui doit payer ou voir réduire ce qu'il reçoit de l'Etat c'est toujours l'autre.

La droite peut choisir ce programme, c'est en réalité le programme de Valérie Pécresse, et aller droit dans le mur.

Vous n'avez pas mentionné les questions d'identité nationale, d'immigration, de sécurité. Je commencerais par là parce que j'aime travailler sur une table propre. Et la question de l'UE.

Selon moi, dans tout ce programme il n'y a rien que Macron ne pourrait pas faire, et même ne voudrait pas faire, s'il y avait une majorité pour cela. Il n'y a pas de majorité pour ce programme, même dans la version réduite que vous présentez. Alors vous pensez si on se met à discuter de l'immigration, sécurité, UE en plus... Bien sûr c'est consternant.

Mon problème avec Macron c'est sa personnalité, beaucoup plus que sa politique.
Et mon problème politique ce n'est pas Macron, ce sont mes compatriotes.

Giuseppe

Va-t-on assister à un gouvernement de traîtres LR, recyclés à la machine à laver Macron, et le summum serait de retrouver un Woerth et de nous le faire passer pour du linge déjà propre.
Il faut que tout change pour que rien ne change. Tous des recuits, mais finalement le pays a toujours adoré cette gérontocratie et ces vieux chevaux de retour.

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Elle me plaît de plus en plus Françoise, dans ses messages:

https://i.goopics.net/5v2rlq.png

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Une petite couche de plus:

https://i.goopics.net/tkepfn.png

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Damien Abad en rêvait, il a tout lâché pour un maroquin, un maroquin qui sent le rance, le fumet, les ors et l'encens du pouvoir, ses chauffeurs, ses voituriers, tout a un prix je l'ai déjà dit, le drame c'est que maintenant pour une poignée de figues vous les avez tous qui vous mangent dans la main.
Il va nous expliquer Damien qu'il croit en ce qu'on lui proposait, qu'il y sera de l'intérieur, bref, les justifications habituelles de tous ceux qui pour une piécette ont vendu leur âme... Ils sauront adapter leur discours, ils y ont réfléchi à l'avance, trahir est si simple et l'honneur si peu valorisant.

"Certains traîtres ont une étonnante faculté de se convaincre eux-mêmes de la sainteté de leurs intentions !" (Charles Hamel)

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AFP, publié le vendredi 20 mai 2022 à 20h49

François Hollande a annoncé vendredi dans un entretien au journal La Montagne qu'il ne serait pas candidat aux élections législatives dans son fief de Tulle, estimant qu'il n'avait "aucune vocation" à redevenir député.

C'est vraiment l'empereur des batouilles, toujours parler pour ne rien dire, il veut tant exister, tant se sembler important, tant... Rien.

Jérôme

La situation des anciens et principaux partis politiques d'antan, cher hôte, fait apparaître que leurs oppositions ne portaient que peu sur des voies différentes pour faire avancer le pays mais bien plus sur une rivalité fictive permettant d'entretenir la répartition de confortable places, qui de députés, sénateurs...
Les amitiés intéressées, les prébendes que l'on s'accorde entre copains valent mieux que le souci d'un pays bien entretenu.
Et bien évidemment, la macronie, pouah il faut que j'aille me brosser les dents, perpétue en démesuré ces comportements.
Entre Kohler, Comolli, Emmanuel "Kadyrov" Macron, Richard Ferrand... nul n'a dérogé à la bonne règle du : passe-moi la rhubarbe je te passerai le séné.
Le nouveau monde est tellement vieux qu'il se fait dessus. Un monde politique de vieux, élu par des vieux.
On ne trouve qu'à s'ébaubir que le Premier ministre soit une femme. Et ?
De la com. Une dame patronesse encourageant les petites filles à gnagnagna, gnagnagna. Ridicule. Au moins on est débarrassé du précédent avec son patronyme au relent de préservatif.
Que LR ait de l'avenir ? Compte tenu de l'existant vous pouvez y croire.
Pas avec Valoche. Faisez pas les cons 😀

Michel Deluré

Que ceux qui se réclament de cette droite républicaine commencent par cesser d'être alléchés, trop souvent par pur opportunisme, d'un côté par les sirènes macroniennes, de l'autre par celles lepénistes ou zemmouriennes et qu'ils se concentrent au contraire sur l'élaboration et la proposition de mesures concrètes, conformes à leurs valeurs, de nature à relever les défis considérables auxquels, dans nombre de domaines, notre pays est confronté.

Décentraliser, rendre l'initiative aux Français pour plus d'efficacité, les responsabiliser pour qu'ils n'attendent pas tout de l'Etat, devenant ainsi citoyens actifs et non passifs, accepter que tout problème n'ait pas pour unique solution la loi, désendetter le pays pour plus d'indépendance et de marges de manœuvre, instaurer une véritable politique d'immigration, enrayer la dégradation de nos systèmes d'éducation et de santé, etc. etc. Ce n'est pas la matière qui manque à l'ouvrage !

Alors, Mesdames et Messieurs de cette droite-là, cessez de regarder uniquement votre nombril, mettez de côté votre ego et attelez-vous désormais à la tâche !

Achille

Le problème de la droite est relativement évident. Elle n’a plus de leader charismatique.
Jacques Chirac est décédé, Nicolas Sarkozy a renié LR qu’il avait créé, n’y retrouvant plus ses valeurs.
Qui pour reprendre le flambeau ? Certainement pas ce pauvre Christian Jacob qui, depuis la démission forcée de Laurent Wauquiez, expédie les affaires courantes et distribue les démissions à tour de bras.
Valérie Pécresse, n’en parlons plus.

Alors qui reste-t-il ?
Eric Ciotti, Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy, Julien Aubert, David Lisnard, Rachida Dati, Aurélien Pradié…

Ciotti fait du Zemmour, Retailleau et Bellamy du Christine Boutin, Aubert et Dati la jouent perso. Aurélien Pradié est un champion de l’absentéisme à l’A.N. ce qui ne l’empêche pas quand il s’y rend de faire le mariole.
Reste peut-être David Lisnard. Mais ce n’est quand même pas le leader qui renversera la table. D’ici 2027, peut-être qu'à LR quelques talents cachés se révèleront. En attendant il faudra faire avec...

Serge HIREL

@ F68.10 | 19 mai 2022 à 01:03

Faire du burkini dans les piscines une affaire d’Etat (dans les deux sens du terme) me paraît à la fois disproportionné et dangereux.
Disproportionné parce qu’il s’agit - pour l’instant - d’une revendication de quelques groupuscules disséminés, affiliés à un courant politico-religieux radical, qui ont trouvé pour caisse de résonnance deux ou trois maires écolos irresponsables. S’il veut bien en prendre enfin la peine, l’Etat a les moyens d’anéantir cette dérive d’une foi respectable en fermant définitivement les mosquées et les écoles coraniques qu’il noyaute, en expulsant les imams étrangers qui diffusent ses revendications, en révoquant les maires qui les soutiennent en leur accordant locaux et subventions sous des prétextes fallacieux, qui masquent leur clientélisme... en commençant par Piolle.

Dangereux parce que cette furie du burkini peut se propager... Et le meilleur moyen de faire en sorte qu’il en soit ainsi, c’est de lui offrir une dimension de « problème national » et de la combattre par une loi, sorte d’avenant à celle sur la laïcité de 1905. On a vu en son temps comment les reportages diffusés par les chaînes nationales sur les incendies volontaires de voitures pendant la nuit de la Saint-Sylvestre à Strasbourg ont entraîné la croissance du phénomène en France entière, chaque « territoire perdu » voulant faire « mieux » que l’autre.

Pour ma part, il ne me semble pas nécessaire ni souhaitable que l’exécutif à son plus haut niveau soit le bon échelon pour faire cesser ce trouble de l’ordre public. Si tel était le cas, ceux qui l’ont provoqué, programmé, auraient réussi leur coup : débats enflammés tant au Parlement que sur les chaînes TV, querelles sur les blogs et dans les cafés du commerce... et donc division assurée de l’opinion publique...

Certes, l’affaire doit être traitée rapidement, mais des « armes conventionnelles » y suffiront... et d’abord une mise à jour du règlement intérieur de chaque piscine après une légère modification du code des collectivités territoriales pour que celui-ci fasse désormais l’objet d’un contrôle de légalité du Préfet (1). Lequel aurait à veiller à ce que ledit règlement prenne en compte impérativement une directive du ministère de la Santé sur les conditions sanitaires dans les piscines... Pas de grand combat idéologique donc, qui donnerait de la lumière à des individus qui la recherchent mais ne la méritent pas, mais néanmoins une vraie fermeté de l’Etat régalien.

Quant au burkini sur les plages, ce n’est pas « une autre histoire ». Son port doit aussi y être réglementé. Peut-être pourrait-on, comme cela est le cas pour les naturistes, prévoir des espaces où il serait permis... au risque, il est vrai, d’en faire des « mosquées de plein air »... mais facilement surveillées et interdites si nécessaire.

Enfin, de grâce, que l’on cesse dès aujourd’hui d’appeler « burkini » ce qui n’est qu’un signe ostensible d’une religion dévoyée ! Voulue par ses promoteurs, la confusion à l’ouïe que provoque ce terme avec un autre vêtement de bain est on ne peut plus trompeuse. Celui-ci cache l’essentiel... l’autre emballe le tout. Que diriez-vous de « burkabain » ?

(1) Apparemment, pour satisfaire ses protégées et ses affidés, Piolle aurait pu se contenter d’exercer ses pouvoirs de maire, qui lui permettent, par un simple arrêté municipal, de modifier un règlement intérieur à son initiative, sans passer au préalable par une délibération du conseil municipal et sans contrôle a posteriori de l’Etat. Il s’agit donc d’une provocation bien orchestrée : annonce préalable de l’ordre du jour, débat houleux relayé par tous les médias et, cerise sur le gâteau, obligation pour le Préfet de contrôler la légalité de la délibération. Cela ira jusqu’au Conseil d’Etat...

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Il vous faut d'urgence trouver une autre appellation pour LR que celle de droite "républicaine". Elle ne rime plus à rien.

D'une part, on ne voit pas en quoi R! et le RN seraient moins républicains que LR.

Et d'autre part, vous vous faites l'allié objectif de la gauche et du centre qui ostracisent à l'envi ces deux partis - ce qui leur permet de diviser et d'affaiblir la droite - alors que cette même gauche dite "républicaine" n'a aucun scrupule à s'allier à LFI, un parti qui pour le coup est tout sauf républicain.

Il serait d'ailleurs grand temps - merci GW Golnadel qui est un des rares à porter le fer - de dénoncer cette ahurissante soumission de la gauche à l'extrême gauche castriste et islamo-gauchiste, car ce n'est pas la presse qui le fera, hypnostisée par JLM.

Giuseppe

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections/damien-abad-quitte-la-pr%C3%A9sidence-du-groupe-lr-%C3%A0-l-assembl%C3%A9e-et-se-met-en-cong%C3%A9-de-son-parti/ar-AAXtEC6?ocid=msedgntp&cvid=9396c60a383243f684d7bd63815bb4ef

Tout s'achète tout se vend, il suffit d'y mettre le prix.
LR a la septicémie, comme les autres, comme tous les autres, PS et consorts. Macron l'a compris, il a dû sans aucun doute participer à des négociations quand il était en poste, sa force est qu'il a découvert qu'en politique, seul le menu compte et surtout laisser payer l'addition aux autres, c'est un gage de respect. Il est très fort.

Deux quinquennats sans jamais avoir été élu comme disent les autres... C'est parce qu'ils en vivaient que nous en crevions, des rentiers, ils avaient tous des viagers, Macron a cassé leur tirelire, deux mandats et sans expérience d'élu en plus. il prouve ainsi qu'il n'est nul besoin de savoir construire une échelle pour savoir la monter, et de là tous se carapater et aller à la soupe... Il doit bien rigoler.

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https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/j%C3%A9r%C3%B4me-lambert-le-d%C3%A9put%C3%A9-qui-ne-voit-rien-de-choquant-%C3%A0-%C3%AAtre-log%C3%A9-par-un-bailleur-social-pour-971-euros-par-mois/ar-AAXtQhh?ocid=msedgntp&cvid=2ab2dc5b71d34054a52918aa95612d09

Quand tous ces types méprisent les citoyens, nous crachent dessus, ils nous prennent pour des demeurés et pour d'indécrottables imbéciles.
Après ils s'étonnent qu'au fond un Emmanuel Macron jamais élu fasse deux quinquennats sans coup férir:

https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/la-situation-materielle-du-depute

"– Restauration et hébergement
Deux restaurants et une buvette sont à la disposition des députés, qui peuvent également prendre leurs repas dans les deux restaurants en libre-service, à la cafétéria ou à la buvette des journalistes. Sous certaines conditions, ils peuvent y recevoir des invités. Les prestations sont à la charge des députés.

242 députés disposent d’une possibilité de couchage dans leur bureau. Les autres députés, hormis ceux élus à Paris ou dans les départements de la Petite Couronne, peuvent accéder à l’une des 51 chambres de la Résidence de l’Assemblée nationale située dans l’immeuble Jacques Chaban-Delmas. Si celle-ci est complète quand l’Assemblée siège, ils peuvent bénéficier d’un remboursement partiel de leurs nuitées d’hôtel à Paris. Le prix de la nuitée, taxe de séjour incluse, est pris en compte dans la limite de 200 €. Les frais de petit déjeuner et de parking sont remboursés intégralement, en sus de ce plafond. L’Assemblée dispose, dans le cadre d’un marché public, d’un accord d’allotement avec cinq hôtels partenaires du gestionnaire de la Résidence hôtelière, qui garantissent un certain nombre de chambres pour les députés les lundis, mardis et mercredis, à des tarifs préférentiels variables en fonction de la saison et de la catégorie de l’hôtel. Dans ces hôtels, le prix de la nuitée, taxe de séjour incluse, est remboursé intégralement au député."

Ils ne valent pas le chanvre dont on fait les cordes.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Vous n'auriez pas écrit le même billet si David Lisnard s'était présenté. Car il aurait tout simplement gagné l'élection face à Macron !!

Cela restera comme l'acte manqué de la droite pour cette élection.

On a pu le découvrir dans le débat avec Zemmour : ça volait autrement haut que les candidats à la Primaire. Et à des années-lumière de la besogneuse VP.

Cela étant, on a malheureusement pu constater lors de ce débat que lui aussi incarnait cette droite flexible et centriste, prête à se coucher devant la doxa progressiste.

lucas

LR et la social-démocratie sont nécessaires me semble-t-il
Il est bien dommage que ces forces politiques se soient évanouies.
Le pays ne pourrait osciller tantôt vers la droite extrême et tantôt vers l'extrême gauche.

Vivement que Christian Jacob se retire sur ses terres. Il perpétue le tribunal de l'inquisition. Il n'a vraiment pas contribué à moderniser LR et à le rendre attrayant.
Virer un personne de qualité comme Monsieur Abad est la dernière sottise de Jacob.
Monsieur Abad serait donc une victime de plus après Le Maire, Darmanin, Edouard Philippe.
Donc ce n'est pas qu'à Moscou qu'on organise des procès en disgrâce.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Vous venez de dresser le portrait d’une droite idéale, susceptible de séduire une majorité de citoyens.
Mais cette droite-là, nous la reconnaissons tous, c’est celle qui a conduit Nicolas Sarkozy à la victoire en 2007.

Rien à enlever, rien à ajouter.

La suite, on la connaît : elle était inscrite.
À peine arrivée au pouvoir, cette droite s’est couchée devant la gauche dans tous les domaines : régalien, sociétal, économique.

La gauche, c’est le « système » mis en place par Mitterrand, et qui perdure. Et qui réduit à quia toutes les velléités de contestation de son magistère moral.

À la déception de Sarkozy a succédé l’amateurisme de Fillon.

Et depuis – et le vote du Congrès le montre bien – les militants ont majoritairement basculé au centre. LR est devenu un parti progressiste, comme le PS, LREM et le RN.

Tous ses dirigeants (Retailleau, Wauquiez, Lisnard, Morano) qui jouent les durs dans l’opposition, n’ont pas de moelle, et sont prêts à se coucher devant la dictature de la bien-pensance.

Ciotti est le seul, mais il est bien seul.

En conclusion, et au risque de radoter, c’est Zemmour qui aujourd’hui incarne la droite. Et lui a la moelle pour mettre en œuvre son programme.

Mais les Français n’en veulent pas, car ils préfèrent disparaître à terme plutôt que de prendre aujourd’hui le taureau par les cornes.

Serge HIREL

Tout d’abord, je le dis tout net, cette appellation de « droite républicaine » m’exaspère. Venue des débuts de la IIIe République, pendant lesquels elle désignait ceux des catholiques qui acceptaient le régime républicain, elle a été sortie de l’oubli par Sarkozy pour un motif purement électoral : nuire au Front national sans toutefois prendre le risque de tenter de l’interdire sous le prétexte que cette droite-là ne serait pas républicaine. Ce qui, à l’époque - 2007-2012 - aurait été déjà bien difficile à démontrer et qui, aujourd’hui, compte tenu de la « mollesse » de Marine Le Pen, l’est encore plus. La gauche, du NPA aux strauss-kahniens, a bien sûr applaudi et s’est félicitée de ce terme qui rendait encore un peu plus solide le fameux « cordon sanitaire » qui, depuis 1981, contraint la droite à la désunion.

Donc « droite molle », « droite modérée », « droite centriste », oui, mais pas « droite républicaine », les composantes de la droite que sont le RN et Reconquête! étant tout autant républicaines que le LR, ni « droite de gouvernement », terme qui vise à exclure les deux autres de cette responsabilité.

De même, ces deux partis soutiennent parfaitement l’appellation « droite dure » ou « droite radicale », mais ne peuvent pas être qualifiés d’« extrême droite », ce qui tend à les disqualifier pour le motif qu’il seraient fascistes, et donc opposés à la République.

Rien dans les trois paragraphes du billet de Philippe dans lesquels il énonce les « orientations » qui, selon lui, devraient être celles d’un « nouvel LR » n’est inacceptable ni par Eric Zemmour ni par Marine Le Pen. Le 24 mai, une bonne partie de l’électorat de droite ne s’y est pas trompée en glissant dans l’urne un bulletin MLP. Et l’on ne peut que s’étonner que quelques-uns des dirigeants de LR, aujourd’hui les plus virulents contre EZ, aient dit le plus grand bien de lui lorsque, polémiste, il s’exprimait dans les colonnes du « Figaro ».

Leur problème à son égard n’est-il pas le même que celui qui pousse MLP à le haïr ? Devenu le patron de Reconquête!, premier parti de France par le nombre d’adhérents, l’individu est devenu un danger parce qu’il ringardise leur discours, met en lumière leurs ambiguïtés, fait encore un peu plus pâlir leurs convictions déjà bien émoussées.

Un « nouvel LR » ? Mais comment imaginer cela quand la candidate du parti moribond, Valérie Pécresse, refait surface pour déclarer benoîtement : « Elle [Elisabeth Borne] a incontestablement le parcours d’engagement nécessaire pour devenir la deuxième femme Première (sic) ministre de notre pays » ? Comment admettre que le président (heureusement sortant) de LR se contente de railler « les tergiversations » de Macron sans tonner contre sa stratégie d’enfumage qui lui permet de diriger la France pendant près d’un mois sans nommer un nouveau gouvernement, ce qui l’aurait obligé, par ses choix de ministres, à dévoiler, au-delà de ses promesses électorales, ses véritables intentions et ainsi donner du grain à moudre aux oppositions pour mener le combat des législatives ?

La droite modérée se plaint ? Qu’elle s’en prenne à elle-même ! Et d’abord à Sarkozy qui, le pire, a continué à lui faire croire qu’il était le « parrain » alors qu’il avait déjà trahi depuis longtemps. Au soir du 24 avril, à la minute même de son message de félicitations à EM, Jacob devait l’exclure. En cinq ans, comme le PS, le LR, se reposant sur la puissance de son réseau d’élus territoriaux, n’a pas entamé le moindre examen de conscience, n’a pas cherché à instaurer le dialogue entre ses divers courants de pensée, n’a pas imaginé quelle stratégie d’ouverture lui permettrait de se refaire une santé...

Oui, la droite s’est trahie. Guerroyant chacun sur leurs bastions, ses chefs se sont poignardés, au mieux ignorés. Sans boussole, ses troupes se sont délitées. Ecœurés, ses électeurs sont allés voir ailleurs. Quand la candidate a été élue - dans des conditions suspectes -, il était déjà trop tard... Aujourd’hui, le LR met tout ce qui lui reste d’espoir dans l’apparition d’un nouveau chef en son sein... Mais qui ? Qui ? Aucun des noms avancés n’est consensuel...

Alors, reste la méthode Mélenchon... ou plus exactement l’inverse de la méthode Mélenchon, le LR n’étant plus à droite que ce que le PS est à gauche. Alors ne reste plus qu’à admettre que la survie ne peut venir que de l’extérieur... et, enfin, ne plus se pincer le nez, se boucher les oreillers, faire la fine bouche, lorsque Zemmour prêche l’union des droites. Zemmour dont certaines propositions sont les mêmes que celles du RPR des années 90, quand Chirac, à Orléans, s’en prenait à la politique d’immigration de Mitterrand (« le bruit et l’odeur... »).

Certes, Marine Le Pen est peu encline à ce rapprochement qui mettrait en péril son fonds de commerce, fréquenté par de nombreux anciens électeurs UMP, puis LR, mais elle y serait tôt ou tard conduite en raison de la nouvelle dynamique qu’il engendrerait en permettant à la droite de reprendre son chemin par la bonne entrée : d’abord renforcer son corpus doctrinaire, puis se mettre d’accord sur le diagnostic, enfin établir un « programme commun ». Dans ces trois domaines, l’apport de EZ, qui, lui, a réfléchi, ne serait pas négligeable.

Forcée et contrainte, la gauche, ces jours-ci, a compris que sa situation s’est brutalement aggravée quand Valls, le transfrontières capable de franchir en même temps la Bidassoa et le Rubicon, avait théorisé l’existence de « deux gauches irréconciliables ». Depuis quarante ans, la gauche assène à la droite le même discours à son propos, créant - avec l’aide des centristes - puis aggravant sciemment à son profit un fossé entre les droites. Seules des personnalités comme Zemmour - peu nombreuses - ont toujours combattu cette ruse, qui, il faut le reconnaître, a conduit cette fois au fiasco de LR.

Bien sûr, rien n’est possible lors des prochaines législatives... Mais rien n’est impossible en 2027. Les droites ont cinq ans, non pas pour se rabibocher, comme cela est aujourd’hui le cas à gauche, dans une ambiance délétère échafaudée par un tribun qui, lui, frise les limites de la République, mais pour se souvenir qu’elles sont une même famille, dont tous les membres ne sont pas adeptes de la même foi, mais qui, néanmoins, partagent un même objectif : une France debout, dynamique, à la fois généreuse envers les siens et les autres et capable de fermeté envers les mêmes quand, ne respectant pas ses principes, ils la mettent en péril.

Quand il n’y aura plus qu’à placer le curseur au meilleur endroit entre générosité et fermeté, quand les contentieux entre frères et cousins qui n’avaient pas lieu d’être seront enterrés, la droite sera à nouveau préparée aux responsabilités... et retrouvera ses électeurs, y compris ceux aujourd’hui aveuglés par un mirage qui, constitutionnellement, disparaîtra lors des prochaines présidentielles.

F68.10

@ Exilé
"Et bien entendu, pour faire avaler la pilule, ce monsieur invoque la formule éculée du « progrès social » mise à toutes les sauces par la gauche depuis toujours pour imposer ses lubies..."

Le progrès, c'est bien.

Le seul souci, c'est que Piolle, ce n'est pas la gauche progressiste, mais la gauche régressive.

Piolle, c'est le regrès. Pas le progrès.

"...aux plus contestables comme ces lois dites sociétales mettant en action à des fins troubles la médecine de type Frankenstein considérant l'être humain comme une viande de boucherie pouvant être soumise aux expérimentations les plus monstrueuses."

Les vaccins, cela marche suffisamment bien pour qu'il convienne d'arrêter de gémir. Ce ne sont pas des "expérimentations". Ce n'est pas du nazisme.

Maintenant, si vous souhaitez critiquer l'éthique médicale, que je trouve assez lamentable, vous êtes le bienvenu.

Encore faut-il le faire là où votre argumentaire fait réellement mouche. Sur les vaccins, en toute honnêteté, il n'y a pas photo: la vaccination n'est pas du nazisme.

"Au passage c'est pourquoi la droite, si elle tient à ne pas perdre son âme, doit y regarder à deux fois avant de la singer en copiant sous de faux bons prétextes ses tropismes délétères ou en reprenant à son compte le jargon pipé qu'elle a forgé afin de tromper les niais."

Le jargon du "progrès" n'est pas un jargon vide de sens. Cela fait sens de progresser dans le sens d'un système économique fonctionnel et robuste. Cela fait sens de faire progresser la technologie et le savoir. Cela fait sens de tenter de garantir que les populations les plus vulnérables (au sens large du terme) soient protégées et surtout et avant tout émancipées.

Le "progrès" ne justifie aucunement les sornettes enduites de bons sentiments recuits à la vengeance.

Le "progrès", c'est avant tout tenir compte du réel (et donc de la science, oui) pour informer les choix moraux que l'on fait. Et dès que la "gauche" ou même la "droite" veut nous faire de l'aide sociale ou un truc du genre, mon réflexe, c'est le "oui mais":

Oui, aider les gens, c'est bien, c'est moral. Mais aider tout le monde, c'est n'aider personne.

Car nous vivons dans un monde au ressources limitées. Toute forme d'aide, de subvention ou autre doit être ciblée pour en maximiser les effets. Sur les populations les plus vulnérables, donc. Pas avec ce saupoudrage inefficace et dispendieux dont les Français ont le secret sous prétexte d'"égalité".

La morale de l'histoire: le "progrès", c'est un concept qui fait sens. On ne peut laisser ce concept se faire prendre en otage par la gauche régressive. On ne peut non plus laisser passer un pilonnage incessant et abusif de la part d'une portion de la droite qui a un agenda revanchard dans le sens du passéisme.

Veuillez remarquer que la gauche sensée sort quand même l'artillerie un peu lourde sur Piolle:

"Mais quel crétin ! À tous points de vue ! [...] D'habitude, on pense que l'extrême droite apporte dans les campagnes électorales le burkini, la burqa, le voile, le foulard, et on pense que ça pollue le débat politique. Eh bien cette fois-ci, ça ne vient pas de l'extrême droite: ça vient d'un maire écolo de Grenoble. Alors, sur le timing, je suis sidérée en terme d'opportunité. Et puis sur le fond [...] il a tort !! Il a tort." -- Laurence Rossignol, sénatrice socialiste au sujet de Piolle, le 18.02.2022.

La question actuelle posée à la gauche et surtout à ses électeurs, c'est: voulez-vous 1. le progrès 2. ou le regrès sous prétexte d'obsession de redressage de torts imaginaires ou surgonflés ?

À l'heure actuelle, la "NUPES" (la gauche radicale et maintenant dominante) a fait le choix du regrès. Avec quelques réels progressistes dans le tas, qui vont des sociaux-libéraux à M. Fabien Roussel, qui quoique communiste et ipso facto halluciné, reste quand même avec l'âme vissée au progrès.

Un jour, Monsieur Fabien Roussel comprendra que ses idéaux réels sont bafoués par Mélenchon et le resteront éternellement car la gauche radicale dominante en France ne croit plus au progrès. Et en cela, elle ne se distingue pas farouchement d'une certaine portion de la droite.

Et ce jour-là, Monsieur Roussel rejoindra Macron.

La NUPES, c'est la gauche régressive. Ce n'est pas le progrès.
Le progrès, c'est bien. Le regrès, c'est mal.

Exilé

« Les ridicules mais terrifiantes provocations d'un Eric Piolle à Grenoble sur le port du burkini dans les piscines de la ville... » (PB)

Et bien entendu, pour faire avaler la pilule, ce monsieur invoque la formule éculée du « progrès social » mise à toutes les sauces par la gauche depuis toujours pour imposer ses lubies, des plus ridicules comme cette histoire de burkini aux plus contestables comme ces lois dites sociétales mettant en action à des fins troubles la médecine de type Frankenstein considérant l'être humain comme une viande de boucherie pouvant être soumise aux expérimentations les plus monstrueuses.

Au passage c'est pourquoi la droite, si elle tient à ne pas perdre son âme, doit y regarder à deux fois avant de la singer en copiant sous de faux bons prétextes ses tropismes délétères ou en reprenant à son compte le jargon pipé qu'elle a forgé afin de tromper les niais.

Lucile

Plutôt d'accord mais il me semble qu'il manque un volet important dans votre définition de la droite cher Philippe. Oui pour le régalien, oui pour le social, oui pour le respect du peuple, oui pour la morale publique. Mais en quoi cela distingue-t-il vraiment la droite du centre ou du centre gauche ?

La droite pour laquelle je voterais de bon cœur redonnerait son dynamisme à l'initiative personnelle, à la liberté d'entreprendre, elle mettrait un frein puissant à la voracité et à l'omnipotence maniaque de l'Etat. Elle gérerait le pays de manière consciencieuse et responsable, elle n'hypothèquerait pas scandaleusement son avenir, sa liberté, la prospérité de ceux qui viendront après nous et ferait tout pour rembourser le plus vite possible une dette devenue abyssale. Elle dispenserait un enseignement de qualité, ne pousserait pas à l'exil une partie de sa jeunesse. Elle n'entraverait pas la productivité, la créativité et l'ingéniosité de ceux qui ont envie de travailler et de réussir.

En rêvant un peu encore, elle rétablirait l'importance du parlement. On peut rêver, n'est-ce pas ?

Pierre Durand

@ PB

Je souscris pleinement à ce portrait auquel doit ressembler la droite républicaine. Nous pensons tous au même éventail de personnalités riches et compétentes qui la représentent.

"Je ne suis pas sûr, sans tomber dans la pire des politiques, celle du pire, que la droite aurait déjà été en mesure d'affronter les défis de toutes sortes, nationaux et internationaux, secrétés par le réel. Qu'elle profite plutôt de ce suspens, de cette parenthèse, pour élaborer le plus précisément possible un projet non pas parcellaire mais global."

Je suis plus optimiste : je pense qu'elle est déjà conforme à ce portrait. Mais il est vrai que l'on peut toujours faire mieux. Je me satisfais de cet équilibre qu'avait le programme de Valérie Pécresse. Que la droite n'ait pas réussi à en convaincre l'opinion est pour moi la seule vraie question. La stratégie pour réussir.

"Ensuite, LR - nul besoin de changer de nom..."

Le nom LR vous convient. À moi, pas du tout. Ce serait du Sarko que cela ne m'étonnerait pas. Si ce n'est pas de lui, c'est donc son frère :-)
L'exemple américain n'a pas plus de sens. Quelle idée saugrenue de se croire plus "démocrates" ou plus "républicains" que ceux d'en face ! Je souhaiterais un nouveau nom, mais je ne saurais dire si c'est opportun ou pas.

"Contrairement à la courageuse implication d'une Elisabeth Borne dans le Calvados : l'un fort en gueule, l'autre forte en acte !"

Parfaitement d'accord. Ce courage de toutes les femmes, quotidiennement dans la vie ordinaire, ainsi que dans des circonstances effroyables comme chez les Ukrainiennes, en exil avec leurs enfants, ou au combat dans le pays, exalte et remplit d'admiration. Il y avait ce même courage chez Valérie Pécresse.

"Les ridicules mais terrifiantes provocations d'un Eric Piolle à Grenoble"

Terrifiantes, en effet. Quel malheur pour la France que des Français l'aient mise dans l'obligation d'affronter la question !

Robert Marchenoir

"Cette droite, ce doit être l'écoute et le respect du peuple sans qu'on éprouve le besoin de disqualifier cet impératif en populisme. Elle est profondément étrangère à tout ce qui, par mépris ou exclusion, opposerait des citoyens de première classe à d'autres de seconde zone, à tout ce qui, par condescendance sociale, privilégierait des élites par principe intouchables contre une multitude dont on moquerait les attentes et les peurs." -- Philippe Bilger

Ça marche dans les deux sens. À défaut d'en tenir compte, on perpétuerait la mentalité de lutte des classes qui infecte les tréfonds de la société française, et qui rend les problèmes insolubles.

Ce fut l'un des grands mérites d'Éric Zemmour d'avoir explicitement appelé à la fin de la lutte des classes lors de cette campagne électorale. Il a été le seul.

Pour bien comprendre ce que cela veut dire, je vous invite à lire le billet Impasse du populisme du commentateur Aristide Renou sur son blog, qui constitue en partie un réquisitoire contre le Rassemblement national. J'en reproduis ici de larges extraits, car ils me paraissent fondamentaux.

"Le peuple français dans son ensemble est dans un état moral et intellectuel particulièrement déplorable, et cette déréliction, si elle touche toutes les catégories sociales, touche plus particulièrement les catégories dites populaires."

"Si quelque chose de l’antique être politique et spirituel français survit quelque part, c’est bien plus sûrement dans une partie de cette 'bourgeoisie' honnie, qui continue à donner à ses enfants des prénoms distinctement français, qui continue à leur parler de l’histoire de leur pays, à les initier à ses beautés culturelles, architecturales, naturelles, qui continue, tant bien que mal, à leur transmettre le goût des livres, qui les emmène parfois à la messe, et qui les envoie dans des écoles où l’on n’a pas totalement abdiqué l’ambition d’élever et de transmettre, que dans des catégories populaires où toutes ces choses ont le plus souvent disparu depuis longtemps."

"Le populisme ne suffira pas pour que la France existe encore dans un siècle. Il ne suffira pas car les peuples ne poussent pas comme les fruits sur les arbres : ils sont le produit de beaucoup d’art et de beaucoup d’efforts, sans cesse renouvelés, et c’est un des devoirs les plus élevés et les plus difficiles d’un homme d’État que de perpétuer la forme nationale particulière du corps politique dont il a la charge et qui le rend uniquement précieux."

"Il ne suffira pas non plus car jamais le peuple ne gouverne lui-même directement, si ce n’est pour de brèves périodes, invariablement désastreuses."

"La direction effective d’un vaste corps politique est toujours le fait d’une petite minorité parmi les individus qui le composent et il est évidemment bien préférable que ce petit nombre ait, toutes choses égales par ailleurs, des qualités supérieures tant sur le plan moral que sur le plan intellectuel et qu’il ait bénéficié d’une éducation soignée."

"Bref, il est hautement souhaitable que ce petit nombre soit une élite véritable. Les défauts très visibles du petit nombre qui, ces cinquante dernières années, a présidé aux destinées du pays, son arrogance et son dédain de plus en plus manifestes pour les besoins et les aspirations du peuple français, ont conduit, par réaction, à la condamnation indistincte de tout ce qui pourrait ressembler à une classe dirigeante et à l’exaltation irréfléchie des qualités supposées des 'classes populaires'. Cette opposition catégorique entre 'le peuple' et les 'élites' est pourtant une impasse, qui conduira au démantèlement de ce qui peut rester de la nation française si elle se prolonge."

Je ne dis pas autre chose quand je dénonce inlassablement le communisme français. Le culte imbécile d'un "peuple" introuvable, auquel personne ne donne la même signification, est le biais le plus sûr pour que les intérêts du peuple en question soient systématiquement piétinés au nom de fantasmes idéologiques.

Achille

« Cette droite, ce doit être… »

Voilà une anaphore qui ressemble à un programme électoral.
Ne reste plus qu’à vous présenter à la députation Philippe Bilger. Je suis sûr que vous auriez vos chances dans une bonne circonscription de droite, tendance Ciotti bien sûr ! :)

Vamonos

Wauquiez a coupé les subventions de la ville de Grenoble. Voilà du concret qui tape où ça fait mal.
Le Conseil constitutionnel va peut-être rendre un avis au sujet des piscines grenobloises mais comme il est de gauche…

F68.10

"Alors que sur le burkini, David Lisnard (qui n'exclut pas à titre personnel de postuler à la présidence des LR) et l'association des maires de France réclament à juste titre une "clarification nationale"." (PB)

Monsieur David Lisnard a entièrement raison de vouloir une "clarification nationale".

Si on souhaite une décentralisation musclée (comme moi), il est impératif de mettre des limites à ne pas dépasser.

Si une partie de la France constate que certaines localités se permettent de se la jouer perso sur des thèmes tels que le burkini, la décentralisation est vouée à générer des haines sur lesquelles on ne pourra pas revenir.

Donc, oui, une "clarification nationale" est nécessaire: l'autorisation ou l'interdiction du burkini ne peut être une compétence locale.

L'autorisation ou l'interdiction du caleçon sale dans les piscines, par contre, je ne vois pas le problème d'une compétence locale. Tout comme l'autorisation ou l'interdiction du pipi discret et sauvage dans le bassin.

Mais pas le burkini.

(Sur une plage, je considère que c'est une autre histoire.)

Une décentralisation réelle n'est possible que si certaines limites sont posées. Le burkini l'outrepasse dans le contexte des tensions actuelles. Dans cinquante ans, cela sera peut-être une autre histoire, le burkini dans les piscines. Mais actuellement ? Je ne considère pas cela négociable: la compétence ne peut en ce cas d'espèce être locale compte tenu des enjeux.

Monsieur Piolle est un irresponsable cinglé.

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