Contrairement à trop de citoyens, je n'ai jamais dénigré la classe politique en général, considérant qu'elle était utile à la démocratie et que s'il y avait des brebis galeuses, sa majorité était respectable et ne méritait pas d'être stigmatisée avec une démagogie propice à toutes les extrémités.
Il n'empêche que la récente campagne présidentielle, son déséquilibre et sa partialité entre les deux tours, la réélection d'Emmanuel Macron, les tractations douteuses de la gauche écologiste, socialiste et communiste avec l'extrême gauche mélenchoniste dominatrice, les manoeuvres au sein de la droite, de l'extrême droite et de Renaissance, la multitude des rapports de force portant atteinte à l'ancrage territorial de candidats légitimes pour les élections législatives et en en lésant un certain nombre, n'ont pas donné une belle image de la vie politique et sans doute dissuadé beaucoup de s'y engager.
Je n'aurais pas choisi ce sujet, cette alternative, si longtemps je ne m'étais pas interrogé non pas sur mes choix professionnels - les choisit-on d'ailleurs ou vous choisissent-ils ? - mais sur le fait que je n'avais jamais vraiment assouvi ma passion politique, quand j'aurais été en mesure de m'y abandonner. Sans doute par une aptitude médiocre au militantisme, un refus de toute inconditionnalité et une sorte de présomption qui m'aurait rendu insupportable de devoir sans cesse démontrer ce qui, pour moi, allait de soi.
Pourtant, sans me pousser du col et j'en connais quelques-uns qui pensent comme moi, aussi éloignés de la vanité que possible, je n'ai jamais eu le sentiment que depuis 2007 et la volonté de Nicolas Sarkozy de donner leur chance à des personnalités parfois atypiques, il y ait eu une telle supériorité des députés, des ministres, tout au long des mandats présidentiels, que le commun des citoyens ait pu se croire indigne d'être promu, surtout s'il avait les vertus au moins d'intelligence et d'oralité indispensables pour assurer ces fonctions républicaines.
Puis le temps a passé.
Et ce que je n'avais pas su concrétiser à l'origine n'est même pas devenu une nostalgie, même pas un regret dans la mesure où il m'apparaissait qu'avoir une petite influence intellectuelle, judiciaire et politique, par l'écrit et la parole, valait presque mieux qu'un engagement quotidien et partisan au service d'une cause, qui m'aurait fait perdre mon goût de la liberté.
À dire vrai, pour être honnête, ce n'est pas que par moments une envie de de vrai pouvoir, d'authentique domination ne me tenaillait pas. Avec la certitude que pour l'action publique, il convenait évidemment de privilégier ce qui offrait le champ le plus vaste à l'ambition, à l'énergie et au service de ses concitoyens. On a le droit de rêver de ce qui est inaccessible, de la charge suprême, de ce poste magique où on s'imagine que président de la République on aura toute latitude pour accomplir, les facilités pour aller au bout de ses désirs, les privilèges pour pouvoir aisément distinguer le bon grain de l'ivraie, répudier le cynisme au profit de la morale, constituer l'adhésion offerte pour un ou deux quinquennats telle une chance inouïe pour inventer un futur meilleur ; et qui sait peut-être un autre monde ?
Regardant le président de la République pour les cérémonies du 8 mai 1945, j'avoue avoir eu mon chemin de Damas. D'un coup, au lieu de banaliser cet honneur démocratique d'être le premier d'entre nous tous comme s'il était facile à assumer et à vivre, je l'ai perçu à son exacte valeur.
Cette cordialité obligatoire, cette maîtrise de tous les instants, ces serrements de main, ces accolades, cet intérêt permanent à feindre, cette allure à cultiver sans cesse, ce langage condamné aux banalités sans lesquelles la polémique surgirait immédiatement, cette conquête implacable de soi pour s'éviter humeurs, états d'âme et subjectivité narcissique, cette exigence de fusion de soi dans le vaste corps national : autant de servitudes, telle la rançon d'un pouvoir certain mais épuisant. Certes avec un peu de gloire éclatante quoique éphémère mais alourdie de tant de responsabilités, si l'éthique de la fonction présidentielle vous habite, à ne rien rapporter au personnage mais tout à la charge que le citoyen vous a confiée.
Ainsi j'en suis revenu de cette naïveté qui me faisait absurdement envier cet homme fier d'être réélu mais sur lequel allaient peser tous les malheurs du monde, toutes les angoisses et les attentes de la France. Alors la politique, ni tentation ni repoussoir mais sacerdoce laïc, consécration profane, dévouement civil, lucidité inquiète, destin terrifiant disposant parfois de la vie d'autres hommes.
Être président de la République, ce n'est vraiment pas enviable !
@ Michel Deluré
"« Propre » n'est peut-être pas le qualificatif le mieux approprié pour définir les démocraties que vous citez mais ce qui les différencie de la nôtre, c'est sans doute la culture, l'état d'esprit, le sens du bien commun, avec lesquels tant les politiques que les citoyens de ces pays pratiquent la démocratie. Sur ces différents points, il paraît difficile de trouver quelques points communs entre un citoyen suédois ou finlandais et un citoyen français ! Alors, il ne faut pas s'étonner que chacun d'eux ait une conception bien différente de la pratique de la démocratie."
Certes. Mais c'est bien là le problème.
La démocratie ne peut signifier seulement "la volonté du peuple" derrière laquelle on s'abriterait pour refuser que la démocratie ne s'accompagne nécessairement d'un esprit civique qui ne peut se résumer à la vénération des services publics ou de je ne sais quel autre fétiche.
Je crois qu'il ne faut pas hésiter à dire que c'est aussi l'esprit français qu'il faut réformer.
Je vous redirige sur l'affaire du piratage des courriers électroniques des agents et des élus de l'ex-région Rhône-Alpes par des acteurs des services de l'État. Si on refuse de voir le problème dans ce type d'agissement, c'est qu'on n'a pas compris les bases même de l'idée démocratique. Ce type de comportement n'est pas rachetable par des invocations incantatoires de l'article 11 ou que sais-je...
Et comme toujours, ce sont les lampistes qui sont condamnés.
C'est à vomir.
Rédigé par : F68.10 | 24 mai 2022 à 03:48
Quand on veut bricoler des dames mieux est d'attendre d'être élu. Et encore, parfois ça peut craindre… voyez Trump… surtout si vous n'êtes pas Démocrate, comme Kennedy ou Clinton.
Sacré Bouhafs !
Rédigé par : Bill Noir | 12 mai 2022 à 17:42
On me dit qu'Il serait En Marche vers Macron III… ça ne m'étonne pas ! Il vient d'écraser Giscard, Sarkozy et Hollande mais Mitterrand (14 ans) et Chirac (12 ans) sont encore devant lui… c'est insupportable !
On m'objecte que c'est impossible… Tiens donc ! Avec l'ego qu'il a, rien n'est plus aisé qu'une retouche constitutionnelle.
D'autres prétendent qu'en 2027 il passerait son tour pour mieux revenir en 2032… Balivernes ! Avec ou sans lui la France n'existera plus… il est le premier à le savoir !
Rédigé par : Bill Noir | 12 mai 2022 à 08:07
M. Macron est mû par la mégalomanie et la superbe. À un degré encore jamais atteint. Sa vivacité d'esprit et son intelligence surplombante fascinent jusqu'à ses adversaires et réduisent au silence ses conseillers. Une ex-députée LREM qualifie E.M. d'algorithme.
C'est pourquoi les pesanteurs de la fonction sont annihilées par l'ambition immodérée qui habite cet homme.
À cela s'ajoute un sentiment inné de supériorité et une assurance que rien n'ébranle. Avez-vous vu comment il a tapoté et pris dans sa main l'oreille d'Edouard Philippe, à la fois paternel et familier mais tout autant comme le maître remettant l'élève à sa juste place ? Saisissant de décontraction désinhibée.
Sa réélection a été acquise quand il a présenté la vaccination comme le seul salut et lui-même comme le seul Bon berger qui prend soin de ses brebis. Des multitudes lui sont de facto devenues redevables et reconnaissantes. De leur avoir, pensent-elles, évité la mort.
D'ailleurs le nouveau parti du nouveau président élu par un peuple nouveau ne s'appelle-t-il pas Renaissance ?
Rédigé par : Oriolus | 11 mai 2022 à 21:24
Pépère qui n'en finit plus, il hésiterait entre Gala, Voici ou StarMag, à mon avis vu son profil Nous Deux tient la corde.
Et dire qu'il touche de l'oseille de notre part pour raconter des salades, débiter sa bile et ses rancoeurs, une pipelette d'un autre temps qui fait rire toute la France... Enfin ceux qui lisent la presse people.
Au fond lui et Ségo étaient les mêmes pour exister, ils participent en permanence à la plus belle téléréalité jamais écrite, la leur.
Ne riez pas c'est avec votre pognon.
Bon, comme chaque mercredi, je vais faire comme Mongénéral, éplucher le Volatile et savoir ainsi qui va être plumé cette semaine. Le bonheur quoi ! Juste une suite de petits plaisirs :
"J'ai retiré plus de choses de l'alcool que l'alcool ne m'en a retirées. Celui qui ne retire pas de la joie de sa vie quotidienne doit la réorganiser." Winston toujours aussi réaliste.
"Nous voulons être une partie de l'Europe", affirme Iryna Verechtchouk, vice-Première ministre ukrainienne...
Macron a loupé le rendez-vous avec l'Histoire, au fond il est un Jupiter au petit pied, en proposant à l'Ukraine un strapontin, il n'a rien compris, le premier résistant du monde fut Winston, le nouveau premier résistant du nouveau monde c'est Volodymyr. Les Anglais et les USA ne s'y sont pas trompés, ils aiment les héros, les résistants, ils vont lui écrire l'histoire.
Macron pensant leur faire honneur leur a envoyé du bronze, les Ukrainiens sont dans l'honneur, ils n'ont pas voulu par pudeur et souci de ne pas envenimer, lui rappeler la Débâcle, et pourtant il connaît bien l'histoire de chacun quand il s'adressait à chaque parlement.
Il m'a fait un peu honte Macron, l'honneur ne se monnaye pas, se cacher derrière des règles en la circonstance c'est petit.
La jeune Ukrainienne a compris, et après les remerciements d'usage à l'Europe, elle a remericié Anglais et Américains, les armes sans détours et pudeurs de gazelles du Vieux continent, le bien nommé.
L'Ukraine mérite notre respect, pas nos marchandages de boutiquiers. Munich n'a pas servi de leçon.
Rédigé par : Giuseppe | 11 mai 2022 à 14:48
@ Achille | 11 mai 2022 à 08:59
À chacun ses repoussoirs... Pour ce qui me concerne, je partage votre avis sur ceux que vous citez, avec toutefois beaucoup de réserves sur l’authenticité non contrôlée de plusieurs raisons qui sont les vôtres. Moi, c’est plutôt leur idéologie qui me révulse.
Mais j’ajoute à cette liste de pitres, des « repoussoirs » encore plus efficaces. Outre les « fous du Roi » en délicatesse avec la justice, ce sont les godillots de style Renaissance... Un cas parmi plus de 300 autres : « mon » député, Jean-Philippe Ardouin. Sur la durée de la législature, il a voté sur la même ligne que son groupe politique - devinez lequel... - dans 99 % des cas. Il s’est montré plus loyal envers son et votre dieu que ses coreligionnaires, qui, ensemble, n’ont respecté ses ordres qu’à... 97 %. Palmarès personnel de JPA : il a tellement œuvré en circonscription qu’il a écœuré les marcheurs locaux qui ont suscité un candidat dissident... Son groupe d’études préféré : celui sur la gastronomie... Dans la vraie vie, il vend du cognac... Bref, tout juste un bon petit lobbyiste...
Ouf, Reconquête présente un candidat sur la circo, le jeune maire d’un village rural de 233 âmes, infirmier libéral de son état. Il ne sera pas au second tour, mais cela m’évitera d’aller à la pêche le 12 juin...
Rédigé par : Serge HIREL | 11 mai 2022 à 13:54
@ Achille 11/05/22 08:59
Que voulez-vous Achille, les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie, du tourisme, etc., etc. ont de la difficulté apparemment à trouver du personnel, alors il se peut que LFI soit confrontée au même problème et éprouve aussi du mal à recruter en ces temps difficiles des aspirants de qualité à la députation ! Alors on bouche les trous avec ce que l'on a en magasin ! Mais j'en conviens, le personnel n'incite guère à s'adresser à la boutique.
Rédigé par : Michel Deluré | 11 mai 2022 à 10:57
La politique repoussoir c’est la liste des prochains candidats aux élections législatives de NUPES et plus exactement de LFI.
Pensez donc :
- Gabriel Amard dont la seule qualité est d’être le gendre de Mélenchon. Ce dernier ne se représentant pas aux élections législatives à cause de ses problèmes de dos, il fallait bien quelqu’un de la famille pour le remplacer.
Bref, favoritisme, népotisme et despotisme.
- Taha Bouhafs : militant ouvertement islamiste qui a accusé une policière d’être "l’Arabe de service." Et qui aujourd’hui nous joue les Calimero parce qu’il a dû retirer sa candidature inacceptable notamment pour Fabien Roussel qui a obtenu gain de cause. Non sans réactions indignées d’Adrien Quatennens, Clémentine Autain, Alexis Corbière.
- Leïla Ivorra. La complice de T. Bouhafs, qui avait fini par avouer qu'elle avait menti après avoir annoncé un blessé grave sur le campus parisien lors du blocage des facs de mai 2018.
- Louis Boyard, qui dit chez Hanouna "Oui j’ai dealé de la drogue et j’espère qu’avec Mélenchon la police me foutra la paix dans mon petit commerce". Ben voyons !
- Raquel Garrido dont la vulgarité ferait rougir J-M Bigard lui-même.
- François Ruffin qui voue une haine maladive à Emmanuel Macron au point de le traiter de bâtard.
- Danielle Simonnet qui occupe un logement social malgré ses revenus. Comme ce fut le cas pour Alexis Corbière et Raquel Garrido d’ailleurs.
- Adrien Quatennens, élu de justesse en 2017 (50,11 % des voix, avec 61,65 % d’abstention) grâce au soutien du RN.
- Danièle Obono, Franco-Gabonaise qui à peine naturalisée veut déjà "niquer la France".
- Manuel Bompard, le matheux de la bande. Les hologrammes de Mélenchon, c’est lui.
Mais à la question : "Quand vous donnez 1 200 euros à un salarié, combien ça coûte à l'entreprise?", réponse de Manuel Bompard, grand chef à plumes des négociations NUPES: - 4 000 euros ! Et c'est le plus capé "gestion" des insoumis !
Non mais on va où là ?!
Rédigé par : Achille | 11 mai 2022 à 08:59
@ Ninive
Le pape anti-européen, militant au GISTI pour l'abolition des nations, qui n'est qu'amour façon Amnesty International et ACAT pour l'homme clandestin africain repris de justice en France, prend la défense de la Russie. C'est parfaitement cohérent.
Rédigé par : Marcel P | 10 mai 2022 à 22:28
"La politique : tentation ou repoussoir ?" (PB)
Un job comme un autre pour celui que cela intéresse, bien mieux payé que tout autre. Largement mieux payé:
https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/la-situation-materielle-du-depute?msclkid=f69451acd09c11ec9de512b96b14cd9d
Alors qu'ils arrêtent de pleurnicher, le boulanger travaille la nuit, beaucoup de postes ne comptent pas leurs heures, quant à la responsabilité, les délégations de pouvoir existent.
Pensez-vous que le gros Gégé se fait "péter la caisse" ? Je sais, c'est facile.
Alors il faut arrêter d'en faire des martyrs, ils font ce que font des millions de citoyens, curer les égouts de Paris, est-ce une sinécure ? Et pourtant cela existe. Alors ces pleurnicheurs qui viennent nous expliquer que voter des lois c'est très dur, qu'ils changent donc de voie, qu'ils aillent voir si l'herbe est plus verte ailleurs.
Demandez à tous ces sénateurs de laisser leur place, ils s'accrochent comme des sangsues, le Berger de l'Assemblée Lassalle cumulait plus de cent ans de mandats ! Et en plus il refile sa boutique à son frère. Méluche son gendre et les copains, la soupe doit être bonne... Excellente même.
Rédigé par : Giuseppe | 10 mai 2022 à 22:21
@ F68.10 10/05/22 12:16
« Propre » n'est peut-être pas le qualificatif le mieux approprié pour définir les démocraties que vous citez mais ce qui les différencie de la nôtre, c'est sans doute la culture, l'état d'esprit, le sens du bien commun, avec lesquels tant les politiques que les citoyens de ces pays pratiquent la démocratie.
Sur ces différents points, il paraît difficile de trouver quelques points communs entre un citoyen suédois ou finlandais et un citoyen français ! Alors, il ne faut pas s'étonner que chacun d'eux ait une conception bien différente de la pratique de la démocratie.
Rédigé par : Michel Deluré | 10 mai 2022 à 18:51
Le journaliste Ulysse Gosset semblait vouloir minimiser le rôle politique de Volodymyr, suggérant son clip en noir et blanc trop léché, et donc ce journaliste bancal de vouloir considérer qu'il en faisait trop.
Heureusement un historien, en suivant, considérait ce clip comme historique, qui fera partie des témoignages pour l'Histoire, une référence.
Ulysse le bien nommé, depuis son fauteuil bien au chaud, n'a sans doute pas assimilé que tout ce que faisait Volodymyr c'est pour sauver la peau de son peuple, pour que l'intensité et l'adhésion perdurent, soufflant sur les flammes pour ne pas disparaître dans l'oubli malgré les cruautés subies, et surtout éviter l'indifférence qui serait fatale à tout son peuple magnifique.
Ulysse le bienheureux, une batouille des chaînes info 24/24, une victime de cette info aussi triste que celle débitée en Russie.
Volodymyr lui sauve sa petite vie de plateaux, sa peau aussi un peu, il pourrait faire au moins dans l'intelligence. La bêtise n'a pas dépassé l'épaisseur de ses semelles ni le fond de son siège de commentateur bien à l'abri des exactions. Quel imbécile ! Pour exister, simplement occuper le terrain, boucher des trous, juste un mauvais jardinier, surtout pas un journaliste.
Rédigé par : Giuseppe | 10 mai 2022 à 14:32
« Être président de la République, ce n'est vraiment pas enviable ! » (PB)
À noter qu’être Premier ministre n’est pas vraiment enviable non plus. C’est même souvent pire que Président. Bien plus épuisant en tout cas que d’être député.
Dans ce cas on peut se demander pourquoi J-L Mélenchon aspire autant à occuper ce poste, lui qui a tant de mal à supporter les voyages en train et même en avion.
Un Premier ministre est souvent amené à se déplacer de région en région et même parfois à l’étranger. Il faut pour cela ne pas souffrir du dos.
Je crains fort que J-L Mélenchon qui a passé ses 70 ans, ne soit plus en mesure d'occuper ce poste. Il a atteint un âge très raisonnable pour prendre sa retraite, lui qui la propose à 60 ans (sans décote).
Rédigé par : Achille | 10 mai 2022 à 14:14
@ Michel Deluré
"La politique est affaire de pouvoir..."
Pas toujours tant que cela. Il existe des démocraties quand même assez propres: Norvège, Nouvelle-Zélande, Finlande, Suède, Islande, Danemark, Irlande, Taïwan, Suisse, Australie, Pays-Bas, Canada. Pour les autres, je suis un peu plus dubitatif.
Rédigé par : F68.10 | 10 mai 2022 à 12:16
La politique est affaire de pouvoir et il en est, trop avides de ce dernier et de l'ivresse qu'il leur procure, qui sont prêts à céder à sa tentation quel qu'en soit le prix à payer en termes de contraintes.
Et ce ne sont pas en règle générale ceux qui font le meilleur usage de ce pouvoir.
Rédigé par : Michel Deluré | 10 mai 2022 à 11:11
La politique du côté des USA se pratique en toute décontraction, il faut voir avec quelle classe toujoujours engagée ils répondent à Poutine.
Nous sommes des nombrilistes faisant régner un affreux, risible bien sûr, suspense, sur une nomination de gouvernement. Tu parles d'une importance !
Au fond tout cela est du cirque, quand on voit comment cela se passe du côté de Biden, on avance, on avance, on avance:
https://www.bfmtv.com/international/ukraine-joe-biden-reactive-une-loi-d-assistance-militaire-de-la-seconde-guerre-mondiale_AD-202205090632.html?msclkid=75e714b1d03511ec9ade2bdfe0358c5f
Et lui macrone encore moins, il répond et livre son système fabuleux, je l'ai vu à l'oeuvre, sans se poser de questions:
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/le-directeur-de-l-agence-spatiale-russe-menace-elon-musk-et-lui-pr%C3%A9f%C3%A8re-en-rire/ar-AAX3IvU?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=5cab6d9373594a2db9e7d7e2c4d4090a
Je ne me souviens plus qui a dit que Macron hier avait loupé un rendez-vous avec l'Histoire à propos de l'Ukraine, il a proposé un machin - comme d'habitude - qu'il appelle Communauté politique européenne...
Un jeune député ukrainien d'Odessa, bombardé et sous les bombes, lui a répondu, à peine à mots couverts, qu'ils n'étaient pas des mendiants mais plutôt les dignes successeurs de Winston, qu'ils méritaient la même reconnaissance, ils sont des héros et on voudrait les mettre dans un sas d'attente. Mme Biden en toute simplicité est passée saluer Madame Zelensky... Le symbole est exceptionnel.
Macroner c'est Macron, c'est son défaut, et au bout la Débâcle. Ils ne veulent pas des miettes, leur sacrifice vaut bien les actes de Biden. L'Europe des mièvres.
Rédigé par : Giuseppe | 10 mai 2022 à 10:04
Avec Barbara Pompili Premier ministre, cela va aider !
Rédigé par : Lambda | 10 mai 2022 à 10:00
« Alors la politique, ni tentation ni repoussoir mais sacerdoce laïc, consécration profane, dévouement civil, lucidité inquiète, destin terrifiant disposant parfois de la vie d'autres hommes. » (PB)
Sauf qu'un sacerdoce implique généralement un abandon et un don de soi au profit des autres, en ayant en tête que nous aurons plus tard des comptes à rendre sur la gestion de nos talents.
Mais, avec ces quelques années d'expérience, tout porte à croire que tout cela n'étouffe pas vraiment celui qui occupe pour l'instant cette fonction et qui ne vit de façon superficielle que dans l'apparence et la représentation.
Rédigé par : Exilé | 10 mai 2022 à 09:39
"Alors la politique, ni tentation ni repoussoir mais sacerdoce laïc, consécration profane, dévouement civil, lucidité inquiète, destin terrifiant disposant parfois de la vie d'autres hommes." (PB)
C'est faire beaucoup d'honneur à un concept, qui ne vaut comme tous les concepts que par sa mise en oeuvre.
Une fois exposées les qualités qui en font ou plutôt qui en feraient une vertu de la res publica, il faut bien avoir conscience que la politique, non plus comme concept mais comme action et surtout comme pouvoir, est une drogue addictive comme toute drogue.
Peut-être la pire de toutes, par le sentiment de puissance qu'elle donne lorsqu'on la consomme sans modération.
Dans la pratique il s'agit bien d'un sentiment de puissance, et peut-être pas une réalité, du moins dans une démocratie comme la nôtre, malgré tous ses défauts.
La volonté de faire, de mettre en application un projet se heurte aux principes de réalité, et ils sont nombreux, d'où le pluriel impératif :
Les collaborateurs qui en savent plus que le chef, parce qu'ils ont le nez sur le dossier.
L'Administration qui déteste changer ses habitudes, c'est si confortable une habitude, on peut dormir les yeux ouverts avec l'illusion de travailler.
L'opposition qui est contre naturellement.
Et le peuple qui est conservateur, quels que soient ses choix politiques, conservateur de sa façon de vivre, qu'il souhaite améliorer sans la changer ; l'habitude, une seconde nature là aussi.
La servilité des quémandeurs et des clients qui mendient des postes et des prébendes, en échange de pas grand-chose souvent, un soutien pas toujours utile. Intéressante expérience de la nature humaine.
Et le bilan c'est quoi ?
C'est qu'il faut une sacrée personnalité et force de caractère pour arriver à appliquer, à imposer ses objectifs en supposant qu'il y en ait de sincères.
C'est Mitterrand abandonnant le programme commun de la gauche en rase campagne deux ans après avoir essayé et évidemment échoué.
C'est Chirac et son immobilisme hyperactif de roi fainéant.
C'est Sarkozy qui troque un Kärcher contre un Kouchner et oublie qu'il existe de la racaille en détournant la tête.
C'est Hollande qui fait une loi Travail qui n'a rien de socialiste.
C'est Macron qui veut du neuf et du libéral comme l'enfant veut des sucreries et qui finit par faire une politique qui n'a rien de libérale pour aboutir au "quoi qu'il en coûte" qui vide la tirelire au-delà du raisonnable.
Un seul avantage, c'est qu'on possède l'information fournie par les services dont c'est le métier, et par les collègues de même rang.
Et la possession de l'information donne un sentiment, une illusion de puissance jouissive, d'où l'addiction décrite plus haut. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 10 mai 2022 à 09:37
Dans votre appréciation du personnel politique vous faites bien de refuser toute généralisation abusive.
Je pense que le niveau moyen de culture de nos politiques est au-dessus du niveau moyen des Français. C'était flagrant dans le passé, ça l'est nettement moins aujourd'hui du fait de la démocratisation du recrutement, mais ils font encore partie de l'élite de la nation. On entend que c'est regrettable, et même que ce serait la cause principale de nos maux. Ce n'est pas mon avis.
Beaucoup plus délicat à apprécier est le niveau moyen d'intelligence des politiques et je ne m'y risquerai pas. Je dirai donc qu'au pire ils sont au niveau des autres Français, et je suis atterré de la facilité avec laquelle ils se voient traités de crétins par des personnes dont on se demande d'où elles tirent leur expertise.
Ce qui me pose question c'est leur rapport à la morale, et les exemples sont si nombreux que le discrédit atteint la classe politique française dans son ensemble. On a à l'étranger des exemples contraires qui devraient inspirer davantage.
Je leur reproche de s'accrocher à leur poste alors qu'ils ont échoué et de céder trop facilement à la tentation de puiser dans le pot de confiture.
Là encore ils ne sont pas au-dessous de la moyenne des Français. Je n'oublierai jamais ce charmant voisin qui un jour m'a proposé une magnifique pioche et me disant "Tenez, j'ai sorti ça du boulot". Mais ils devraient être largement au-dessus car quand on est près de l'assiette au beurre, les occasions qui font le larron sont plus nombreuses que pour la plupart des Français.
Pour se lancer dans cette galère qu'est la politique il faut des qualités qui ne sont pas communes, et pour cela ils mériteraient l'admiration. Le problème est qu'une fois en place, nombreux sont ceux qui estiment avoir le droit de se rembourser du courage de s'être mis au service d'un peuple ingrat. Fillon, hélas, pour qui j'ai voté des deux mains à la primaire et à l'élection présidentielle, n'est qu'un exemple.
Rédigé par : Pierre Durand | 10 mai 2022 à 08:23
@ Giuseppe | 09 mai 2022 à 21:35
« Macron a remis les pendules à l'heure, effaçant d'un mandat de plus, leur mandat à eux deux, les ramenant à zéro. »
Du calme, Giuseppe ! La deuxième mi-temps n’est pas encore entamée. Seul l’entraîneur est sur le banc et il n’est pas vraiment libre de choisir les joueurs de la mêlée, ni même le capitaine ! Il se peut même qu’il ne puisse même pas définir la stratégie de jeu. La seule chose certaine est qu’à la fin de la saison 2, décevant comme en première mi-temps ou brillant comme il annonce l’être, il sera remercié... chacun choisissant la définition de ce terme qui lui conviendra le mieux...
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@ Claude Luçon | 09 mai 2022 à 17:23
« De Jupiter aux écuries d'Augias ! »
Pour l’instant, après cinq ans de tergiversations, Jupiter n’a pas retrouvé le Kärcher, ni même mis la main sur un bon balai... La chienlit s’aggrave... et rien ne dit que le « freluquet » se sente la force ni n’éprouve l’envie de se muer en Hercule. Il compte plutôt sur Europe, vénus sans nulle autre pareille, pour atteindre l’immortalité...
Rédigé par : Serge HIREL | 10 mai 2022 à 00:48
"Escalade" en Ukraine : François Hollande assure que Vladimir Poutine ne "fera pas" usage de la bombe atomique...
Il n'en peut plus Pépère de ne plus exister, lui qui nous parle de Poutine, comme s'il en savait quelque chose. Il ferait son intéressant comme dans les cours de récré, s'imaginer toujours un destin, il n'est plus rien, l'inviter sur les plateaux TV c'est juste pour remplir l'accessoire, l'essentiel est ailleurs.
Il faut imaginer ce cynique sous ses airs bonhommes secrétant une vilaine bile d'avoir renoncé, et le pire de tout, deux quinquennats pour Macron sans coup férir, jeu, set, et match ! Pour celui qui n'a rien vu venir, mais qui se permet de parler en stratège.
Pauvre Pépère ! Il est un bon client, les plus pauvres en actes sont les meilleurs clients, les champions du comptoir, les commentateurs inébranlables de l'actualité devant leur Suze citron, personne ne les écoute pendant que le patron essuie le comptoir pour signifier qu'il allait baisser le store.
Sarko aussi, malgré tout ce qu'il voudrait véhiculer, est battu à plate couture, Macron les a tous doublés, relégués en seconde division.
S'il était resté chez LR il aurait perdu de son aura qu'il pensait intacte, en voix off les cadors auraient ricané, le chef que l'on consulte comme le grand sachem, battu, écrabouillé par un minuscule inconnu aux deux mandats maintenant, carton plein.
Les primaires, laminé par Fillon, auraient dû l'alerter, mais il se prenait pour un demi-dieu, il n'était plus rien. Il faisait semblant d'y croire, Macron a remis les pendules à l'heure, effaçant d'un mandat de plus, leur mandat à eux deux, les ramenant à zéro.
Rédigé par : Giuseppe | 09 mai 2022 à 21:35
Il y a beaucoup d'astreintes dans la vie d'un Président, mais il y a aussi de bons moments. Parmi ceux-ci je pense à la visite annuelle au Salon de l'agriculture. Cela ne vous aurait-il pas plus de vous balader dans les allées en bottes et de caresser la croupe des bretonnes, des limousines et des montbéliardes ?
Les landaises, non, il faut s'en méfier.
Comme un jeu j'ai lu cette phrase à madame Durand et je lui ai demandé de bien vouloir continuer dans la logique de l'énumération. Elle m'a proposé : "des savoyardes, elles ont de très beaux yeux", et j'ai trouvé cela très bien. Si bien que j'ai souhaité qu'elle continue et elle a dit : "des Prim'Holstein, elles sont énormes avec de grosses mamelles". C'était fichu, mais cela montre qu'elle a l'esprit bien tourné, pas comme son mari.
Rédigé par : Pierre Durand | 09 mai 2022 à 20:58
« Être président de la République, ce n'est vraiment pas enviable ! » (PB)
Certes non. Les responsabilités sont très lourdes. Il faut en permanence affronter les reproches de ses opposants qui vous trouvent tous les défauts de la Terre, sans parler de certains médias qui critiquent vos moindres propos et décisions, n’hésitant pas à les déformer et les sortir de leur contexte, l’œil rivé sur le taux d’audience.
Bref, un véritable enfer !
Cependant, vu l’acharnement de certaines personnalités politiques à vouloir absolument accéder à la fonction suprême, tous les cinq ans, ceci en pure perte, la fonction de président doit bien présenter quelques avantages qui dépassent largement la défense de ses convictions politiques et résident plutôt dans l’assouvissement d’un ego démesuré.
Après tout, être président c’est l’assurance de passer à la postérité et figurer dans les livres d’Histoire. Ce n'est pas rien ! :)
Rédigé par : Achille | 09 mai 2022 à 18:19
« Et ce que je n'avais pas su concrétiser à l'origine n'est même pas devenu une nostalgie, même pas un regret dans la mesure où il m'apparaissait qu'avoir une petite influence intellectuelle, judiciaire et politique, par l'écrit et la parole, valait presque mieux qu'un engagement quotidien et partisan au service d'une cause, qui m'aurait fait perdre mon goût de la liberté. » (PB)
Mais en fait, cher monsieur Bilger, ce que nous faisons tous ici autour de vous n'est-il pas l’équivalent de ces académies athéniennes où l'on échangeait des idées à caractère philosophique et politique sans nécessairement intervenir directement dans cette dernière ?
Rédigé par : Exilé | 09 mai 2022 à 17:49
"Être président de la République, ce n'est vraiment pas enviable !" (PB)
Sans avoir jamais été un admirateur de Pétain, on peut admettre qu'il pensait peut-être cela en déclarant "je fais don de ma personne à la France" ?
Du héros de Verdun au prisonnier de l'île d'Yeu !
Il semble que Macron n'avait pas compris cela en 2017 mais que le temps et les Français le lui ont appris brutalement !
De Jupiter aux écuries d'Augias !
Rédigé par : Claude Luçon | 09 mai 2022 à 17:23
Avez-vous songé qu'en renonçant à votre ambition d'un moment vous nous avez privé d'une remarquable Première dame ?
Aurait-elle été plutôt Tante Yvonne ou plutôt Claude Pompidou ou plutôt Bernadette Chirac ? On ne peut hésiter qu'entre ces trois modèles.
Rédigé par : Pierre Durand | 09 mai 2022 à 16:23
Je plussoye cher hôte, la politique c'est pas fastoche.
Comme déjà dit, entre deux cacochymes, trois retraités, deux paranos, huit zintailaictuailes, trois quatre trolls... un blog de bonne tenue comme le vôtre est une foire d'empoigne.
Donc présider, comme le dit EM, un peuple de Gaulois réfractaires incapables de traverser un rue pour trouver du boulot et être à même, conséquemment, de se payer un costard à trois mille sesterces, pas si simple.
Pourtant, sa brillance, son extrême compétence, son goût de la concertation, l'attention qu'il porte aux faibles, devraient susciter une admiration non nuancée.
Ses séides, dévoués, affranchis de toute ambition mal placée, sans mépris, tout d'attention faits, portés aux nues par les citoyens.
Quelle bande d'ingrats !
Même Richard Ferrand, chahuté alors qu'il souhaitait faire profiter les Mutuelles de Bretagne de bâtiments ne lui rapportant rien. L'abnégation de ce fin politique, mal récompensée, témoigne de la méchanceté du peuple.
Changeons de peuple. Un peuple nouveau est né de l'élection nous dit EM. Adhérant, oh pas totalement, mais à 99 % au moins à ses idées, soyons-en sûrs.
Dieu fasse que ce Danube de la pensée puisse exercer son pouvoir bienveillant pendant encore de longues décennies.
Amen.
Rédigé par : Jérôme | 09 mai 2022 à 15:10
« Être président de la République, ce n'est vraiment pas enviable ! » (PB)
Sûrement. Mais il y a pire : l’avoir été et ne l’être plus !
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 09 mai 2022 à 14:56
Cher Philippe Bilger,
Être président de la République aujourd'hui, c'est être soumis au politiquement correct de Bruxelles.
En clair, le Président n'a qu'un pouvoir limité, sauf, comme le souhaitait Zemmour, à renverser la table, et à vraiment tenir compte de la volonté populaire.
Rédigé par : Florestan68 | 09 mai 2022 à 14:26