Comme on peut se tromper !
Une présidence verticale et solitaire, une parole rare, une autorité sans partage, des choix clairs et nets, des desseins cohérents et lisibles par tous...
Emmanuel Macron, un temps, avait semblé mettre en évidence ces orientations fondamentales de sa gestion du pouvoir. Acceptons l'idée que parfois elles ressurgissent mais que, sans que le "en même temps" y soit pour quelque chose, elles sont fortement entamées par le fait que nous n'avons jamais connu un président aussi ostensiblement sous influences.
À tel point que ses prédécesseurs, sur les plans personnel, conjugal et politique, semblaient, eux, détachés autant que possible de sollicitations et d'interventions extérieures. Ce n'est pas qu'on ne cherchait pas à les convaincre mais ils paraissaient plus rétifs à se laisser dominer...
Faut-il rappeler la manière dont la Première ministre Elisabeth Borne a été nommée in extremis après que Catherine Vautrin avait été écartée le matin même à la suite de tractations, d'oppositions et de luttes internes entre ses partisans et ses adversaires qui en définitive l'ont emporté !
On a connu, par exemple avec François Mitterrand, des séquences où il sollicitait des avis et des conseils, pour le maintien ou non de ses Premiers ministres, mais il demeurait le maître, n'était pas ballotté dans des fluctuations qui l'auraient rendu dépendant des autres.
D'autres péripéties ministérielles manifestent encore plus clairement comme le président a varié sous des influences diverses à tel point que sa décision initiale, souvent fondée, était battue en brèche par un concert qui la lui faisait abandonner.
Il m'a été indiqué ( confirmation par le Canard enchaîné du 25 mai) qu'Emmanuel Macron, décidé à renvoyer Eric Dupond-Moretti, s'était vu vigoureusement contesté sur ce point par son épouse, ayant de surcroît l'appui d'Alexis Kohler. L'une et l'autre auraient souligné que le maintien d'Olivier Véran justifiait qu'on gardât aussi le garde des Sceaux dans le nouveau gouvernement. Par ailleurs Isabelle Boulay, compagne du ministre, est une amie de Brigitte Macron, ce qui n'aurait pas été sans effet !
Cet épisode a au moins le mérite de nous éclairer sur l'absurdité d'un renouvellement ministériel qui a été imposé au dernier moment au président. On peut d'ailleurs se demander, sans être discourtois, à quel titre Brigitte Macron avait la moindre légitimité pour s'immiscer dans un tel débat purement politique. Si je comprends bien, Eric Dupond-Moretti lui doit d'abord d'avoir été nommé puis en 2022 sauvé.
Ce qui révèle que, bien au-delà des activités généreuses et caritatives, l'épouse du président a sur lui une influence capitale dans des domaines qui ne devraient pas être de son ressort.
Tout cela ne serait pas grave si en définitive ce n'était pas le peuple qui payait les frais de ces manoeuvres en vase clos ! Il est accablant de devoir constater que pour ce microcosme il vaut mieux sauver "la peau" d'un ministre incongru et fragilisé que de respecter la magistrature, un pilier de la démocratie. Cette démagogie qui coule sans retenue est écoeurante !
La nomination de Pap Ndiaye à l'Education nationale marque en effet "un tournant idéologique". Il est étonnant est que le président, contre toute évidence en le qualifiant "d'universaliste", soutienne que ce nouveau ministre serait dans la continuation de Jean-Michel Blanquer alors qu'il sera aux antipodes.
Intellectuel et philosophe de qualité, Pap Ndiaye a évidemment le droit de penser ce qu'il pense, de louer le wokisme, de dénoncer un racisme "systémique", de cibler les violences policières, de nier l'influence de l'islamogauchisme dans l'Université et de paraître familier avec les thèses indigénistes et décolonialistes. Le problème, avec un tel terreau, est d'en avoir fait un ministre alors qu'à l'évidence l'état de la France et de l'enseignement, les fractures de l'école, les pesanteurs communautaires et immigrationnistes auraient imposé la poursuite d'une ligne à la "Blanquer" même si ce dernier n'était plus dans les bonnes grâces du président.
Je ne peux pas croire qu'Emmanuel Macron dont l'attention avait déjà été attirée sur Pap Ndiaye du n'avait tout de même pas perçu à quel point il pouvait sembler aberrant, erratique de sa part, après avoir validé une laïcité exigeante et sans démagogie tenue par Blanquer, d'opérer une radicale embardée en nommant une personnalité en totale contradiction avec ses propres valeurs affichées.
Ce n'est plus du "en même temps" mais l'expression, si j'ose dire, d'une exemplaire incohérence qui révèle que des choix fondamentaux ont été effectués par un président sous influences, acceptant une composition de gouvernement de bric et de broc et plus soucieux en définitive de surprendre que de permettre la réussite de notre pays sur des plans capitaux : Justice, Education...
Pour qu'un Jean-Pierre Chevènement ayant rallié la cause macroniste craigne cependant que la nomination de Pap Ndiaye ne "désoriente" le monde de l'éducation, il faut que le problème soit sérieux.
Le paradoxe, avec toutes ces influences intimes, amicales et politiques, est qu'on n'est pas loin d'avoir la nostalgie d'une présidence respectueuse des citoyens et capable, avec une authentique boussole démocratique, de décider, dans son for intérieur et librement, des ministres mauvais à renvoyer, des compétents à maintenir, surtout de ce qui est bon ou non pour la France.
Seul celui qui a été élu compte en République.
@ Axelle D | 25 mai 2022 à 20:06
Les Italiens disent : "Il padrone di casa sono Io, chi commanda e mia moglie !"
J'ai vu, il y a longtemps, ce diction inscrit sur un petit carreau de céramique pendu sur le mur près de la porte d'entrée d'une villa toscane.
Le truc est de s'en servir comme excuse pour ne rien faire à la maison :)
Rédigé par : Claude Luçon | 26 mai 2022 à 00:05
On voit depuis cinq ans qu'Emmanuel Macron gouverne à hue et à dia. C'est criant.
Ceux qui le défendront toujours, quelles que soient ses décisions, y verront de la diplomatie. Pourtant, clairement, on constate avec inquiétude que ce qu'il disait hier est contredit aujourd'hui.
Son épouse, son "vice-président" Alexis Kohler, ses conseillers, son Cabinet conseil préféré, chacun y va de ses préconisations. Et, sachant qu'il veut élargir sa base électorale pour pouvoir ensuite gouverner à sa guise, il essaie de faire plaisir (pour l'instant) au plus grand nombre, prenant le risque de mécontenter tout le monde.
Que ce soit sa campagne électorale raccourcie et bâclée, le temps qu'il a pris pour nommer sa Première ministre puis ses ministres, on voit bien que c'est la valse-hésitation. En disant clairement qu'il ne gardera pas les ministres non réélus aux législatives il prend un risque assumé ou plutôt garde-t-il un espoir de remaniement.
Le fait même d'aller dans toutes les directions en s'entourant de ministres de divers horizons, semble indiquer qu'il va gouverner à vue, sans ligne politique précise, sans cap, s'adaptant aux circonstances et espérant convaincre de ses décisions par des discours sans fin. Ce n'est pas très rassurant.
Comme quoi on peut être un type brillant, un intellectuel, un stratège politique mais ne pas avoir un caractère si affirmé que cela et rester un enfant capricieux.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 25 mai 2022 à 20:42
@ Exilé | 25 mai 2022 à 16:18
"L'homme commande, la femme gouverne" avait coutume de dire ma mère qui tenait cet antique adage de sa propre mère, etc.
Et je vous assure qu'à la maison c'était une réalité qui nous amusait beaucoup mes frères et moi lorsque maman faisait mine de s'incliner, jouant à merveille les femmes soumises devant les crises (épisodiques) d'autorité de mon père, tandis qu'elle continuait à manoeuvrer en douce afin de parvenir à ses fins.
Rédigé par : Axelle D | 25 mai 2022 à 20:06
La vie est courte. J'aime les auteurs brefs.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 mai 2022 à 17:12
@ Tipaza | 24 mai 2022 à 20:19
« Ce que femme veut, Jupiter le veut. »
Maxime permettant d'affirmer que les féministes actuelles qui mènent tout un cirque en accusant un patriarcat imaginaire de tous les maux de la Terre alors que les femmes mènent l'humanité par le bout du nez depuis Eve se moquent vraiment du monde.
Rédigé par : Exilé | 25 mai 2022 à 16:18
@ Patrice Charoulet
Concernant Eric Zemmour, avez-vous quelque chose de palpable qui appuierait l'idée qu'il soit un homme très influençable, alors que son discours semble cohérent depuis des années, si ce n'est d'inviter à lire un bouquin ?
Quant à Pap Ndiaye, il serait injuste de juger ses faits et gestes jusqu'à présent ? Ah bon, il y a un droit à l'oubli immédiat de l'homme qu'était un ministre avant de le devenir ? Mais dans ce cas, pourquoi est-il devenu ministre, s'il n'a pas été choisi pour l'homme qu'il était jusque-là ? Loterie ?
Rédigé par : Marcel P | 25 mai 2022 à 15:43
Sans en avoir la certitude, j'ai tendance à penser comme tout le monde que Madame Macron a plus d'influence sur son époux que n'en avaient Yvonne de Gaulle, Claude Pompidou, Danielle Mitterrand ou Anne-Aymone Giscard d'Estaing.
Mais compte tenu du comportement décousu de l'intéressé, je considère l'emprise qu'elle exerce sur lui comme un moindre mal. Elle me paraît avoir relativement plus de sagacité que lui malgré une forme de snobisme culturel et mondain qui lui fait par exemple apprécier Dupond-Moretti pour l'avoir vu jouer au théâtre.
Elle a joué et joue encore avec succès le rôle de coach auprès de son époux dans la compétition pour l'accès et le maintien au pouvoir. Elle encourage ses ambitions, mais prévient sans doute un certain nombre de coups de tête. Elle lui fait observer les rites et les pompes de la présidence, veille au bon ordonnancement et au renouveau constant de la représentation, de sorte que la façade tient toujours aussi bien au bout de cinq ans.
On peut se rebiffer à l'idée qu'elle participe à la distribution des rôles à Matignon. Mais avec ce couple, à quoi bon se rebiffer, on nous a bien dit qu'il était "fusionnel", cela fait partie de la narration. Et puis on ne voit pas Emmanuel Macron exercer son pouvoir autrement qu'avec l'envie de narguer ceux qui sont sous sa domination.
Il ne s'agit après tout que d'un gouvernement provisoire. D'autre part le Premier ministre et les ministres ont un rôle tellement réduit et si peu de marge de manœuvre qu'il ne sert pas à grand-chose de s'interroger sur leur positionnement politique. C'est sur le positionnement politique d'Emmanuel Macron qu'on peut s'interroger. Mais là encore, à quoi bon ? Nous sommes dans le vague, et j'ai bien peur que nous y restions.
Rédigé par : Lucile | 25 mai 2022 à 13:50
@ Tipaza | 24 mai 2022 à 20:19
« Sinon, que celui qui n'a pas été influence de gré ou de force par son épouse, sa compagne, sa maîtresse... et pour ne pas être accusé d'homophobie... par son compagnon, jette à Macron la première pierre virtuelle. »
La grand-mère Brigitte n'a toujours pas l'air de comprendre que continuer à materner son bébé Emmanuel et à lui souffler dans l'oreille ses propres volontés capricieuses - "je veux que tu fasses ce que je te dis" - conduira la France à la défaite et à la colère des Français. À ce stade, c'est Emmanuel qui paiera les pots cassés. Un homme qui se laisse influencer à ce stade n'est qu'une mauviette. Certains hommes, politiquement incorrects, diraient qu'il n'a pas de couil*es !
Rédigé par : Ellen | 25 mai 2022 à 13:47
Début de deuxième quinquennat sous la risée du Volatile cher à Mongénéral, et puis pour couronner le tout; la Une de Charlie qui m'a fait gagner un apéro-champagne avec des amis. Il ne pouvait en être autrement.
Entre se rêver Président de l'Europe et digne des dessins de Pellos, Macron est aussi une imposture à sa façon.
Bon, bon, cinq ans de plus... Heureusement, le sport pour se changer les idées, sous le plus beau panorama du monde.
Rédigé par : Giuseppe | 25 mai 2022 à 13:17
Le pays est gouverné par un homme et une clique de quelques personnes qui le conseillent.
C'est, en France, beaucoup plus préoccupant qu'aux USA. D'abord parce qu'en France la Constitution donne plus de pouvoirs au Président qu'aux USA. Ensuite parce qu'aux USA le contre-pouvoir du Sénat et de la Chambre des Représentants est réel. Ce n'est pas le cas chez nous.
La lecture gaullienne de la Constitution aggrave encore la situation.
C'est au Premier ministre et au gouvernement que la Constitution confie le soin de conduire la politique, pas au PR. Le PR a son domaine réservé.
C'est par une interprétation extensive de ce domaine réservé que le général de Gaulle a pris la main. Je ne regrette pas de lui avoir donné ma confiance car il avait à la fois la compétence et l'amour de la France et il s'en est montré digne. Mais Macron n'est pas de Gaulle, très loin de là. Nous ne devons pas accepter de lui ce que nous avons accepté du général de Gaulle .
Macron est le patron de l'hôtel, Madame Borne est la gouvernante qui ne gouverne pas, celle qui surveille le travail des femmes de ménage et doit composer avec l'ego du chef cuisinier. À l'occasion Macron peut solliciter son avis sur une question, comme il peut le faire de ses autres conseillers. Son pouvoir se limite là et c'est inconstitutionnel.
Entre le pouvoir inexistant du Parlement et l'interprétation abusive de la Constitution nous ne sommes plus dans un régime démocratique, mais dans une autocratie. Ce qui est déjà extrêmement grave, mais en plus l'histoire, la culture, le tempérament du détenteur du pouvoir personnel ne font pas l'unanimité.
Il faut mettre un terme à cette lecture abusive de la Constitution, établir le scrutin proportionnel et rendre son pouvoir au Parlement.
Delenda Carthago.
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Après cette série de banalités insipides et de rappels historiques connus de tous que je viens de vous infliger, si nous passions aux travaux pratiques, histoire de se détendre un peu.
Question : Ce que pense Macron des retraites vous intéresse-t-il ?
Élève qui doit encore progresser et devra relire le cours :
Ben oui, il est le Président, je lui fais confiance. D'ailleurs on ne parle que de ça.
Le bon élève moyen :
J'en ai rien à cirer, d'ailleurs, c'est à désespérer, il change tout le temps et tergiverse. Ce qui m'intéresse c'est ce qu'en pensent Madame Borne, son gouvernement et le Parlement.
Le fayot ajoute :
...mais Madame Borne, le gouvernement et le Parlement ont perdu l'habitude de penser il y a belle lurette. Il faut la proportionnelle comme vous nous avez expliqué si souvent, M'sieur.
Il est bien, ce petit.
Rédigé par : Pierre Durand | 25 mai 2022 à 12:51
Donc Macron est sous influences. Nous le sommes tous. Elles peuvent infléchir nos décisions. Faut-il dire que nous y cédons ? Si nous n'en tenons pas compte nous sommes obstinés, rigides, autoritaires, jupitériens. Dans le cas contraire nous sommes conciliants et à l'écoute. Être ferme, déterminé est suspect. Être droit dans ses bottes qui devrait aller de soi, serait ici et maintenant un vilain défaut.
Si l'on approuve les décisions on n'évoque même pas les influences. On le fait dans le cas contraire. Le jugement qui sera porté ne dépend ni de la nature ni de la qualité des conseillers mais de l'appréciation que l'on a des décisions prises.
EDM est pistonné. En France, et sans doute ailleurs, tout le monde rêve d'être pistonné. Et pour certains le rêve se réalise. Je connais des exemples précis, comme celui d'une personne haut placée dans l'Assurance maladie qui a fait entrer une jeune parente dans cette administration sans passer par la voie normale du concours. Je cite cet exemple d'un emploi modeste. Mais à un certain niveau d'emploi il ne suffit pas d'avoir fait HEC ou Sciences Po, les relations des parents font la différence. Ce serait un comble de critiquer ce dont rêve tous les Français.
EDM ne respecterait pas la magistrature. C'est possible. C'est avec tristesse que je dis que cela m'indiffère. J'espère que je suis le seul, sinon la magistrature devrait s'interroger.
Moi, ce qui me gêne chez EDM c'est son manque d'allure et sa vulgarité qui me sautent à la figure comme autant d'injures. Quand on est un homme public on ne se présente pas comme cela. À chaque fois que je le vois je me rappelle qu'il n'y a rien à espérer, la caque sent toujours le hareng. Vieille expression franco-néerlandaise qui me transporte vers la Bretagne et ses ports de pêche et surtout vers l'Europe du Nord et ses villes hanséatiques. Il est injuste avec ce beau et bon poisson, lequel se venge car chez eux on dit "ça sent le Moretti".
La raison invoquée pour le garder peut se résumer ainsi : si on ne vire pas Véran, on ne peut pas virer EDM. J'ajoute : mais Blanquer, on peut le virer. Mais vous imaginez la somme de connaissances des hommes et de la politique qu'il faut avoir accumulée pour sortir un raisonnement comme celui-là, dont le cheminement logique qui n'est pas révélé est un mystère total pour moi ? Ils ne sont pas de trop à trois pour un tel coup de billard, à peine un par bande.
Au lieu de Catherine Vautrin, une femme de droite, on a Elisabeth Borne. Est-ce dramatique ? Pour moi, bien que LR-tendance Ciotti, non. Je n'ai rien contre Madame Borne. Prenons ses qualités dans le bon ordre et commençons par l'essentiel. Elle a une belle ligne, de l'allure et elle est présente bien. Elle a de beaux traits, mais elle doit être impérativement relookée, son visage de grand-mère c'est très bien mais nous ne sommes pas ses petits-enfants. Elle pourra jeter un oeil sur la dernière version de Ségolène Royal pour avoir une idée de ce que je veux dire mais appliquer son propre discernement pour trouver elle-même la bonne mesure.
Elle a montré sa compétence et des qualités de femme politique dans le quinquennat précédent. Elle n'est pas clivante alors qu'une LR à ce poste l'aurait été. C'est pour moi une sage décision, et les conseilleurs nous ont épargné une nouvelle cagade du patron.
Je considère donc que l'influence n'a pas créé de problème. Ce qui me met en rage c'est l'exercice solitaire du pouvoir de cette poignée de décisionnaires et un parlement à la botte et non représentatif. C'est si grave et si préoccupant que cela pourrait justifier un petit développement annexe.
Rédigé par : Pierre Durand | 25 mai 2022 à 11:12
@ Giuseppe
Les journaux indonesiens parlent eux aussi de Mbappe et du PSG... pourtant l'Indonesie sportive a assez de quoi causer ici... ne serait-ce qu'en badminton...
Rédigé par : Bruno Crayston | 25 mai 2022 à 10:59
C'était perceptible (quoique plus discret) dès le début du premier quinquennat et même avant.
À Bercy, Brigitte Macron assistait à de nombreuses réunions.
À quel titre ?
Après tout, l'emprise commencée au lycée par une enseignante sur un jeune ado, élève dans la même classe de 2nde que sa fille, se perpétue...
Cette dame aurait dû être poursuivie en son temps et interdite de toute fonction auprès de mineurs.
Désormais, elle se mêle du destin de la nation !
"Il y a quelque chose de pourri au Royaume... de France."
Rédigé par : Sophie | 25 mai 2022 à 10:37
Sous quelle influence serait donc la nomination de Pap Ndiaye, dont les premières déclarations indiquent qu'il va avoir l'occasion de décliner la même orientation républicaine que Blanquer selon ses propres codes culturels, permettant de rassembler ceux qui admettent que les réflexes partisans doivent être dépassés ?
Pur produit d'une méritocratie aujourd'hui effacée par les luttes radicales dont notre hôte témoigne qu'elles contaminent jusqu'aux plus éclairés, il aura l'occasion de concilier avec sa fine connaissance de la cancel culture ceux qui préféreraient continuer au bénéfice du clivage délétère indispensable à la démission généralisée qui détruit notre système éducatif.
Face à l'inertie du mammouth, Blanquer a fini par céder même si sa longévité témoigne et de la détermination présidentielle et des orientations remarquables du redressement engagé, on peut voir dans le choix présenté ce qui a l'occasion d'être un coup de maître du "En même temps", qui aurait pour but de réunir des entités diverses autour d'une priorité absolue, comptant sur la capacité des uns et des autres à maîtriser leurs réflexes claniques dont la jeunesse ne peut qu'être victime.
Si l'ancien avocat général à la cour d'assises au sein de la cour d'appel de Paris n'a plus la lucidité pour comprendre cela, on ne peut que conclure qu'il est désormais aveuglé par son ressentiment, celui qu'il est parfaitement libre d'exprimer, mais qui le rend sourd au son du préfixe ré-, celui qui dans la gamme et sous les pieds de l'organiste des -conciliations, sait faire résonner à l'oreille de ceux qui ont encore faculté d'entendre le bourdon grave de la réalité, note fondamentale des accords de la maturité.
Rédigé par : Aliocha | 25 mai 2022 à 08:52
« Il m'a été confirmé qu'Emmanuel Macron, décidé à renvoyer Eric Dupond-Moretti, s'était vu vigoureusement contesté sur ce point par son épouse, ayant de surcroît l'appui d'Alexis Kohler. L'une et l'autre auraient souligné que le maintien d'Olivier Véran justifiait qu'on gardât aussi le garde des Sceaux dans le nouveau gouvernement. Par ailleurs Isabelle Boulay, compagne du ministre, est une amie de Brigitte Macron, ce qui n'aurait pas été sans effet ! » (PB)
Il faudrait savoir ! Après avoir été comparé à Jupiter, qui dirigeait d’une main de fer le royaume des dieux, voilà maintenant qu’il est reproché à Emmanuel Macron d’être un époux sous influence, comme il en existe tant dans les ménages français. Quelle déception !
Si EDM est resté au gouvernement c’est la faute à Brigitte, ceci de source sûre, évidemment !
En fait que ce soient nos rois, nos empereurs ou nos présidents, nos chefs d’État ont toujours subi l’influence de leurs épouses ou maîtresses. Et nombre de ministres doivent leur carrière ou leur déchéance simplement à l'humeur de celle qui a l'oreille, et même un peu plus, du président.
Reste à savoir ce qu'il adviendra si un jour une femme devient présidente de la République. Pas sûr que son époux aura autant d'influence. Mais il faut déjà s'y préparer...
Enfin pour l'instant nos avons une femme Premier ministre, ce n'est déjà pas si mal !
Rédigé par : Achille | 25 mai 2022 à 08:06
Je sens un peu d'aigreur dans ce nouveau billet. J'aurais cru qu'au moins ici, vu l'âge moyen des participants et l’expérience de vie qu'ils "paradent", l'osmose et la synergie des couples bien avancés sur le sentier de la vie n'était plus à démontrer. Surtout dans le cas des époux Macron, où, si ma mémoire est bonne, l'attirance fut surtout intellectuelle, au point de braver quelques sérieux interdits.
À mon sens, c'est pourquoi il est difficile de croire, de surcroît après avoir pesé les arguments des amitiés coupables de Brigitte Macron, qu'elle dut batailler avec son époux sur un terrain vierge. Il est fort probable que le sujet Eric Dupond-Moretti fut pinaillé pendant des années, vu le gabarit intellectuel et le charisme de ce dernier. Reste à voir si l'information comme quoi E. Macron voulait s'en séparer est confirmée.
Moi j'ai toujours vu ces personnages controversés comme des souffre-douleur bien coriaces dont Macron se sert pour s'offrir un peu de quiétude. Pendant qu'on passe son temps à assiéger Dupond-Moretti et Pap Ndiaye, on oublie le chef marionnettiste. Jolie diversion digne d'un esprit machiavélique.
Rédigé par : Valéry | 25 mai 2022 à 01:58
@ Tipaza | 24 mai 2022 à 20:19
« Sinon, que celui qui n'a pas été influence de gré ou de force par son épouse, sa compagne, sa maîtresse... et pour ne pas être accusé d'homophobie... par son compagnon, jette à Macron la première pierre virtuelle »
OUI !
Et pourtant aujourd'hui la bataille est pour l'égalité des femmes :)
Rédigé par : Claude Luçon | 25 mai 2022 à 00:10
@ Tipaza | 24 mai 2022 à 20:19
Bien d'accord avec vous.
Rédigé par : Axelle D | 24 mai 2022 à 23:07
Ne pouvant vendre de Rafale aux Allemands et certains autres importants, il est évident que notre représentant de commerce footeux Mbappé est à ménager, et puis comme le foot est fou, autant qu'il reste en France. Au fond l'essentiel des fonds vient d'ailleurs et si ça fait plaisir à tous ceux qui vont sur les stades voir si la misère est plus douce sous le soleil de la pelouse, alors...
Le fait est que même avec les meilleurs joueurs du monde, le PSG n'a pas encore ouvert le score en Europe... Le sport parfois a des rebonds capricieux, les amoureux du ballon ovale et les acteurs sont préparés à ces échecs... Par contre le montant du chèque compte un zéro de moins, alors forcément ils relativisent.
Rédigé par : Giuseppe | 24 mai 2022 à 21:38
La rare véhémence de votre billet témoigne de la gravité du moment. La France n'est pas dirigée, Macron cherche des allégeances à son propre ego. Il se rêve en président d'une Europe fédérale, parlant en anglais d’égal à égal avec le président des États-Unis. Probablement la désaffection des Français pour la politique et l'abstention font-elles le jeu d'un pouvoir cynique qui, installé, se moque de son manque de légitimité réelle.
Rédigé par : PAUL | 24 mai 2022 à 21:27
À la lecture du billet, me viennent deux adages bien connus.
Le premier est vieux comme l'Olympe et dit :
"Ce que femme veut, Jupiter le veut."
Et le second plus récent date de François Ier, mauvais roi s'il en fut, mais bon juge de la féminité... de l'époque en tout cas.
"Souvent femme varie, bien fol qui s'y fie"
Je précise que cela ne concerne pas nos percutantes et pertinentes collègues féminines.
Sinon, que celui qui n'a pas été influence de gré ou de force par son épouse, sa compagne, sa maîtresse... et pour ne pas être accusé d'homophobie... par son compagnon, jette à Macron la première pierre virtuelle.
Rédigé par : Tipaza | 24 mai 2022 à 20:19
Nous pouvons parfois lire ça et là que le véritable Premier ministre de la France serait Alexis Kohler ; si on considère le poids de l’Élysée dans la conduite des affaires ça se tient.
Pour EDM c’est de bonne guerre si certains avaient ensuite besoin d’un excellent avocat. Bref, sincèrement, qui dirige ce vieux pays qu’est la France ? J’ai parfois l’impression que notre Président est disons sous influence de la Reine Ursula Gertrud qui serait elle-même sous pilotage des USA. Je crois qu’on peut souligner que la dernière vraie décision de la France fut son refus de participer à la guerre d’Irak. Quand réentendrons-nous un discours comme celui prononcé par Monsieur de Villepin au conseil de sécurité de l’ONU ? Avec la disparition du corps des diplomates, peut-être jamais... Pauvre Marianne.
Rédigé par : Louis | 24 mai 2022 à 19:04
Ce billet "cri du cœur" me rappelle, Monsieur Bilger, que vous avez commis il y a déjà un certain temps un livre intitulé "Le bal des complaisants". Ce titre aurait pu s'appliquer comme sous-titre au présent billet.
Tout le problème vient de ce que monsieur Macron n'a aucune "colonne vertébrale politique", surtout pas républicaine. Toute son action montre qu'au fond il est un anti-républicain congénital. Sa vision de la France est totalement étrangère à celle que la plupart des Français attachés à leur mœurs et leur Histoire, dont vous ou moi, partagent.
Sa vision de l'Histoire de France est très approximative et sans doute assez proche de celle de monsieur Ndiaye, influencée par l'idéologie en cours dans les universités nord-américaines, états-uniennes tout particulièrement.
Donc la composition du gouvernement n'est que la traduction de cette absence de colonne vertébrale idéologique. Contrairement à ses plus anciens prédécesseurs (le Général bien sûr, tout comme monsieur Pompidou), le redressement des comptes de la France n'est pas sa priorité. Ainsi, il joue uniquement sur les allégeances à sa personne et non sur les intérêts supérieurs de la Nation qui devraient guider ses choix et décisions. Or, il gouverne seul et "à vue".
Il est entièrement soumis aux intérêts des puissances financières qui gouvernent le monde, non par idéologie politique de droite ou de gauche, mais uniquement par l'économie et le commerce érigés en principes cardinaux. Il est adepte de Davos et de George Soros sans aucun doute.
Ses notions de stratégie ne sont aucunement nationales et défendre les intérêts de la France n'est pas sa préoccupation fondamentale puisqu'il est un fédéraliste convaincu qui veut fondre l'Europe dans un système fédéral dont l'objet est bien la destruction des nations et la disparition des peuples en tant qu'entités politiques.
Par ailleurs, il convient de toujours se souvenir que la plupart des dirigeants en France comme dans l'Union européenne sont des Young Leaders, ce qui implique une certaine vision américaine de la construction européenne à laquelle, malgré quelques rodomontades du type "l'OTAN est en mort cérébrale" ou une petite réaction lors de la dénonciation du marché des sous-marins avec l'Australie ou encore une velléité de tenter de construire une Europe-puissance, il est intégralement soumis.
Par ailleurs, ses références pour refonder la France restent les BlackRock et autres cabinets de conseil du Nouveau monde, considérant que nous n'avons pas en interne les ressources nécessaires, la fonction publique étant par nature trop autocentrée sur la France...
Rédigé par : Robert | 24 mai 2022 à 18:57
« Un président sous influences... » (PB)
J'ai cru un temps qu'il s'agissait de M. Sarközy...
Rédigé par : Exilé | 24 mai 2022 à 17:52
Cher Philippe,
La femme de M. Macron a-t-elle plus d'ascendant sur lui que Sarah Knafo sur votre ami M. Zemmour ?
Le livre de François-Xavier Ménage et Ava Djamshidi ("L'Intrigante Sarah Knafo" - ed. Robert Laffont)
sur cette très jeune énarque permet de répondre à ma question.
---
Touchant M. Pap Ndiaye, je ne partage pas votre avis. Attendons quelques années pour juger son action. Il est sage de juger les gens sur leurs actes, pas seulement dans les prétoires. Et il est injuste et téméraire de juger un ministre dans la première semaine de son ministère. Patience !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 24 mai 2022 à 16:07
La macronie a toujours été pour moi un théâtre politique ! Tout y est, les élèves et les profs !
M. Macron est la marionnette de son propre spectacle et ce « en même temps », c’est ceci qui explique cela naturellement puisque c’est précisément selon ce que ses « influenceurs » lui ont soufflé ! Ainsi ce « en même temps » qui devrait apporter des nuances ne fait que contredire le premier propos ! Ce n’est plus du « en même temps » c’est du « malgré tout » !!
Rédigé par : Carole COEN-COMONT | 24 mai 2022 à 16:00
"Un président sous influences..."
Oui mais tout cela s'explique simplement !
On comprend maintenant pourquoi Emmanuel Macron ne se préoccupait pas trop de sa réélection aux premier et deuxième tours, pourquoi il a fallu tant de temps pour choisir une Première ministre, attendre encore pour avoir un gouvernement, pourquoi il ne communiquait plus avec Poutine, pourquoi l'énervement de Zelenski, pourquoi il ne savait pas que Damien Abad était un coquin... il y allait de l'avenir du pays !
Il fallait sauver le PSG en y gardant le soldat Mbappé, sur fond de Rafale et accord militaire, relations France-Qatar privilégiées, concession pétrolière à Total, et enrôler l'Emir du Qatar pour calmer Poutine.
Tout cela a dû prendre beaucoup de temps au téléphone et sur Skype !
Enfin un joueur de foot français patriote qui ne se vend pas aux Espagnols, aux Italiens ou aux Anglais !
Non seulement il marque beaucoup de buts, gagne beaucoup de sous pour lui-même, mais il en gagne aussi pour nos industries pétrolières et militaires ! Un vrai ministre du Commerce extérieur et même des Relations extérieures, le Qatar est une puissance importante au Moyen-Orient, réellement !
Bravo Mbappé !
Il sera ministre un jour ! Et le méritera s'il continue sur cette voie !
Rédigé par : Claude Luçon | 24 mai 2022 à 15:39
Les baltringues s'expulsent d'eux-mêmes :
"Dans les commentaires au sujet de Pap Ndiaye, il y a pourtant matière à divergences. Et il ne faudra pas se priver de le critiquer. Pourquoi serait-il intouchable ? Mais c'est sur le terrain des idées qu'il faut rester. Et juger sur les actes. Est-ce trop demander aux oppositions dans ce pays ? Quand ce n'est pas l'idéologie qui pense à leur place, c'est le réflexe pavlovien qui les fait tirer sur tout ce qui bouge. L'époque n'est pas à la foire. Il est temps de sortir les baltringues."
https://www.lepoint.fr/postillon/la-siderante-mediocrite-de-l-opposition-a-macron-23-05-2022-2476735_3961.php
Rédigé par : Aliocha | 24 mai 2022 à 14:50