« Non-assistance à ministres en danger... | Accueil | Les magistrats devraient en plus tendre l'autre joue... »

02 juin 2022

Commentaires

duvent

@ Pierre Durand | 06 juin 2022 à 11:59
« Vous avez tort de réduire le commentaire de la seconde dame à une simple politesse envers la première - c'est vraiment désobligeant au point d'en être gênant, laissez-moi vous le dire - mais en plus il est illogique quand on se pique de politesse de faire un reproche de ce qu'on appelle soi-même une politesse.
Je dis que votre commentaire est d'une nullité malheureusement pas assez rare. Il a le mérite d'être concis, mais sa concision est aussi son défaut.
Capito ? »

J'ai peur de vous offenser, ce ne serait pas très poli, mais enfin, je me tamponne mollement de la politesse, puis, j'ai cru comprendre que vous aviez vu de vos yeux vu, Mai 1968... Et, par un heureux hasard, je tiens les soixante-huitards pour la lie, mais, vous, n'est-ce pas, vous n'avez fait que passer pour voir ce qu'il fallait, et qui vous émeut encore...

En écrivant ça, je me pose une question...
Est-ce que je pense bien au sujet de ces nullités de 68 ?
Alors, c'est tout à fait incroyable, il me paraît que non seulement je pense bien, mais aussi que je pense juste ! Comme c'est étrange !!

Éclairez donc ma lanterne, je n'ai pas l'âge qu'il faut, c'est pourquoi les subtilités soixante-huitardes des lendemains qui chantent ne sont pas arrivées jusqu'à mon néo-cortex...

La politesse, c'est comme la tendresse, ça devient vite lassant...

Axelle D

@ Pierre Durand | 06 juin 2022 à 11:59

À en juger par ce que vous écrivez dans votre dernier paragraphe (in cauda venenum) au sujet de la concision, que dire alors de la circoncision ?

Bill Noir

- Arriver à ne pas attirer l'attention de Pierre Durand.

- Un tour de force ?

- Non… Mission impossible !

- C'est un cas ?

- Pas forcément, il aime écrire, se confronter, se raconter surtout… ses belles années… quand il était sorbonnard...

- Il parle de quoi ?

- De choses et d'autres… des 50 dernières années… c'est qu'il est plus jeune que notre doyen Claude !

- Ah !

- Il connaît tout sur la dynastie des princes Souhmis…

- Il les apprécie ?

- Je ne sais… il faudrait le lire…

- C'est vrai, ma remarque est absurde ! Il est long ?

- Interminable !

- Il doit être passionnant...

- Je vous quitte… je dois aller vérifier s'il nous a donné quelque chose cet après-midi… on ne sait jamais, il ne faut jamais passer à côté de ce qu'il communique à la ville et au monde.

- Bon courage !

- Bonjour Monsieur

Pierre Durand

@ Bill Noir | 06 juin 2022 à 10:11
"SDF : Stade de France.
Je croyais que c'était Sans Domicile Fixe !"

Voilà qui est concis, mais aussi l'inverse.
Je me réjouis d'avoir eu l'occasion de le lire. Est-il poli ?

Je ne répondrai pas à cette question car mettre en cause la politesse d'un commentaire, prolixe ou concis, est l'audace terrifiante de quelqu'un qui se croit autorisé à jouer ici l'arbitre des élégances alors qu'il n'en a pas la charge. C'est très désobligeant pour les personnes qui l'ont et en ont validé la publication.

Un texte concis peut être écrit par quelqu'un qui se connaît bien et qui sait que s'il continue, explique, précise il dira encore plus de bêtises. Le texte est concentré, mais le concentré de bêtises ça existe aussi. Se connaissant il a l'intelligence de faire court.

Un texte concis peut être d'une prétention ridicule. C'est se prendre pour un oracle. Je vous révèle une vérité. Je ne m'explique pas. Débrouillez-vous avec ça. Comprenne qui pourra.

En lisant un texte très bref comme celui que je donne en exemple, on peut aussi penser au pigeon qui survole, qui dit "j'en ai plein le ventre", je vous épargne le pire mais je ne peux pas retenir cette petite déposition, je vais répartir avant de repartir. Et on ne peut manquer de lui savoir gré parce qu'on songe à ce qui aurait pu arriver.

Voici un autre exemple de vos textes concis :
Bill Noir | 04 juin 2022 à 07:27

"Or ce commentaire – parmi tous ceux qui se puissent imaginer – est d'une nullité rare.
Une politesse entre deux dames qui se produisent chez le ringard Rioufol !
Au vieux çon, pour sa remarque d'esthète..."

Dire qu'un commentaire est d'une nullité rare est concis mais sans explication des raisons d'une telle qualification, qui au minimum n'est pas charitable et qu'on pourrait juger discourtoise, en particulier envers ces deux dames, mais ce n'est pas à moi de le dire, c'est se prendre pour le pape. En vérité, en vérité, je vous le dis. Pour les explications voyez mes exégètes. Dangereux délire.

Vous avez tort de réduire le commentaire de la seconde dame à une simple politesse envers la première - c'est vraiment désobligeant au point d'en être gênant, laissez-moi vous le dire - mais en plus il est illogique quand on se pique de politesse de faire un reproche de ce qu'on appelle soi-même une politesse.

Je dis que votre commentaire est d'une nullité malheureusement pas assez rare. Il a le mérite d'être concis, mais sa concision est aussi son défaut.

Capito ?

Bill Noir

SDF : Stade de France.
Je croyais que c'était Sans Domicile Fixe !

Pierre Durand

@ Bill Noir | 06 juin 2022 à 08:19
"La concision, c'est une question de politesse."

Et l'abstention en est le summum.

Bill Noir

SE CONTENIR

La concision, c'est une question de politesse.

lucas

La monarchie UK, un pognon de dingue pour une simple fonction de représentation.
Je préfère les monarchies des pays du nord. Elles me semblent vivre dans la sobriété et non dans une adulation excessive.

Exilé

"Admirer la Reine, douter du Président !"

« Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. 
(Articles 5 & 6 de la Constitution au 23 juillet 2008)

Ça, c'est la théorie.
Mais sachant qu'en pratique des Présidents ont pu bricoler la Constitution à leur convenance, ou bien jeter l'indépendance nationale aux orties, ou bien se comporter non pas en arbitres mais en partisans parfois sectaires quand un autre a bradé plusieurs départements français, est-il normal que le Président à la dernière mouture quel qu'il soit, qui n'est plus guère qu'un Français lambda ayant enfourché un cheval politique de dextre ou de senestre, puisse encore prétendre bénéficier d'un statut dévolu en principe à un chef d’État placé au-dessus de la mêlée qui dans certains pays est revêtu d'un caractère sacré ?

Pierre Durand

@ Bill Noir et orbi

Un film réussi mais que je ne peux pas noter parce que ce n'est pas un film pour moi. Je ne peux me sentir concerné par aucun des trois personnages principaux, ni le créateur habité par son art, ni sa soeur Cyril qui gère la boutique, ni Alma la jeune serveuse devenue le mannequin idéal sur le corps de laquelle l'artiste peut créer ses modèles.

Le personnage féminin est rustique, n'a aucune grâce, aucun background.
Je ne peux être que spectateur d'un couple dont l'homme est exclusivement habité par son art et une jeune femme qui veut forcer l'entrée de son monde intérieur. Cela limite énormément l'intérêt pour moi. Ce film ne m'habitera pas. Je n'en retiendrai rien. Il ne m'aura rien apporté.

Alors que de nombreux films ont contribué à me façonner à peine moins que la littérature, je ne regrette pas de l'avoir regardé mais j'aurais tout à fait pu m'en passer sans n'avoir rien perdu de ce qui est pour moi essentiel

Ce film n'est pas sur la mode et son lien avec le sujet est plus que ténu. Il est sur la création artistique. La mode a été choisie comme décor et c'est une excellente idée, mais l'artiste aurait pu être aussi bien romancier, sculpteur, peintre ou même créateur de bandes dessinées, le film aurait été le même.

Le film se passe durant les années 1950. Les robes, si je peux donner mon avis, ne sont pas aussi belles que les ensembles actuels d'Elisabeth II. Je trouve qu'elle a d'excellents couturiers.

Ce film est important il y a donc de nombreuses critiques.
Celle-ci du Monde me paraît intéressante :
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/02/13/phantom-thread-l-amour-sous-toutes-les-coutures_5255888_3476.html

Il ne me semble pas superflu d'expliquer le titre, un rien mystérieux.
L'expression « fil fantôme » fait référence à l'origine au phénomène des couturières de l'époque victorienne continuant de bouger leurs mains involontairement dans les mêmes mouvements répétitifs, après une longue journée de couture, en tirant des fils « fantômes ». Le film utilise l'expression comme une image.

Les grands couturiers français font partie de ma vie et de mon imaginaire. Je pense aux grands noms que furent d'abord Jacques Fath - héritier de Poiret - puis Dior, Chanel, Yves Saint Laurent. Au sujet de ce dernier, entendre cet être tourmenté a toujours été pour moi une souffrance. Je pense aussi à Balmain, Balenciaga, Courrèges, et à cet esthète extravagant et génial qu'était Karl Lagerfeld qui ne vivait que pour le beau.

Sur le site imdb dont j'ai déjà parlé, une des sections intéressantes est celle des citations extraites du film. Dans le cas de celui-ci elles sont exceptionnellement abondantes, ce qui est un signe de qualité.

À mesure que je suivais le fil, j'ai noté quelques passages qui méritent d'être relevés, mais il y en a beaucoup d'autres.

En flash-back Alma raconte l'artiste et ce rêve de femme :
quand on adore son travail et qu'on se donne comme il le fait...
Il faut bien finir par revenir sur terre. Et alors, c'est un vrai bébé. Un petit bébé gâté.
Quand il est comme ça, il est très tendre. Sensible.

Barbara, une riche cliente, déjà âgée, lors d'un essayage (la scène est tragique) :
- Je vais soulever cette partie, Barbara.
- Je sais que vous faites de votre mieux.
- Ne faites pas ça. Retirez votre main.
- Je suis si laide.
- Barbara, j'essaie de vous créer une superbe robe. J'ai besoin de votre aide. S'il vous plaît.

Alma a préparé un très joli plat d'asperges au beurre, alors qu'elle savait parfaitement qu'il les mange avec une sauce plus légère. Il ne peut ou ne veut pas les manger. Scène de ménage. À nouveau je répète que l'on n'est pas dans la comédie mais dans la tragédie
- Quand est-ce arrivé ? Que s'est-il passé pour te faire agir ainsi ? T'es-tu mis en tête que je peux me passer de toi ?
- Oui.
- C'est bien le cas.
- C'est très prévisible de ta part. Ne joue pas les durs. Je sais que tu n'en es pas un.
- Oui, c'est exact. Si je ne me protège pas, quelqu'un viendra en pleine nuit occuper mon coin de la pièce et m'interroger sur ses asperges !

Prise de bec entre l'artiste et sa soeur Cyril :
- Tais-toi, Cyril.
- Toi, tais-toi. Si tu me cherches querelle, tu n'en sortiras pas vivant.
Je te réglerai ton compte. C'est toi qui seras démoli.

Et je vous le redonne en anglais, car il ne faut jamais regarder un film anglais autrement qu'en VO et parce que j'attribue une importance particulière à ce qui est dit :
- Oh, shut up, Cyril.
- Oh, no, you can shut right up. Don't pick a fight with me. You certainly won't come out alive. I'll go right through you, and it'll be you who ends up on the floor. Understood?

Et pour terminer quelques lignes de plus mais exclusivement réservées à ceux qui ont regardé le film, Bill Noir en particulier, parce que dans le cas contraire elles sont incompréhensibles. Le sujet c'est les choix incongrus dans la traduction des dialogues.
L'artiste s'adresse à Alma :
- Whatever it is, if-if you fuss, I'll die right here.
- I promise I won't fuss.

Donc personne ne parle cuisine. En français cela devient :
- Si tu en fais un plat, je mourrai sur-le-champ.
- Je n'en ferai pas un plat, promis.

Quand on a vu le film on comprend que cette traduction est particulièrement inappropriée, mais l'expliquer sera "spoiler" et ça ne serait pas drôle.

De la part d'un dilettante qui creuse à un concis qui survole.

Pierre Durand

@ Bill Noir et orbi

J'ai "Phantom Thread" sous la main et je vais le regarder dès que je trouve un moment.
En attendant je suis tombé sur cette page en français de critique du film :
https://www.avoir-alire.com/phantom-thread-la-critique-du-film
il ne faut pas tout lire sous peine de se gâcher le plaisir, de se "spoiler" comme on dit maintenant en franglais (avant on parlait de s'poiler, cela n'avait rien à voir non plus, mais au moins on se marrait). "Spoiler" verbe inutile former à partir de l'anglais "to spoil" = gâcher.

Puis, comme je fais toujours je vais me régaler sur le site américain imdb consacré au cinéma, et je lis les avis des spectateurs. Quel humour ! La note moyenne du film est 7,4 sur 10, moyenne de 129 000 avis. C'est une bonne note.

Je voudrais vous faire partager mon régal en vous donnant ci-dessous quelques titres des avis, titres qui pour la plupart condensent le jugement de l'auteur. Il y en a plus de 600. J'ai lu seulement les premières pages et j'ai déjà une belle moisson. Les plus intéressants sont les avis négatifs.

Il y a une majorité de notes entre 10 et 8. Les avis sont en anglais, mais je me suis dit que tout de même sur le blog de Monsieur Bilger, on n'a pas oublié son anglais.

Voici donc :
10/10 A shattering glamorization of the toxicity that so many of us desire.
9/10 A most unusual romance.
8/10 Quiet and crackling.
8/10 An Exquisite Slow-Burn Drama...
10/10 Decadently Weird Love Story.
10/10 Elegantly Crafted Masterpiece.

4/10 Phantom plot about personality disorders disguised as "love"
4/10 Okay. I don't get it.
6/10 Well acted and directed but disappointing in the end.
3/10 After 20 minutes I started looking at my watch.
3/10 There's NO Way All of You Pretentious Nerds Actually Liked This.
1/10 Could not survive it.
1/10 A Creepy Movie With A Strange Plot Being Touted As Artistic But Its Not.
4/10 It's a waste of time.
3/10 One of the worst Best Picture nominees in recent history.
5/10 Well-filmed Pretentious Bore.
6/10 A good film that is less about fashion than you may have thought it would be.
1/10 Dreary, Slow, and boring.
1/10 I'm speechless...
2/10 Awful and boring.
1/10 Phantom plot, if that.

mentions spéciales à :
7/10 "There is an air of quiet death in this house and I do not like the way it smells." citation tirée du film
5/10 Much ado about nothing. Beaucoup de bruit pour rien - titre d'une pièce de Shakespeare
3/10 Borin....zzzzzzzzzzzzzzzzzzz. Ennuyeux....dodo
2/10 Measure twice then cut, cut, cut, cut, cut. Dans le sujet coûture
4/10 There Will Not Be Blood : ne peut être compris que de Bill Noir qui connaît la filmographie complète de l'acteur principal
1/10 very well acted. très bien joué 1/10 ??? L'avis complet montre que ce n'est pas une faute de frappe pour 10/10. Ce doit être de l'humour.
5/10 the tailor of the emperor's clothes. allusion au conte d'Andersen

Je ne veux pas vous laisser sur votre faim. La fiche est ici :
https://www.imdb.com/title/tt5776858/?ref_=vp_close
Tous les avis ici :
https://www.imdb.com/title/tt5776858/reviews?ref_=tt_urv

3/10 Clunky psycho relationship flick. Celui-là pourrait bien être mon avis. J'ai des craintes.
Quel est mon préjugé avant d'avoir vu le film ? C'est une histoire de créateur de mode grisonnant, génial mais qui s'interroge psychologiquement (!?) et qui s'amourache d'une serveuse qui pourrait être sa petite fille. Pas le genre de la maison. C'est mal parti mais on va voir.

Pierre Durand

@ Bill Noir | 04 juin 2022 à 07:27
"...je conseille de voir ou de revoir « Phantom Thread » le magnifique film de Paul Thomas Anderson avec le mythique Daniel Day-Lewis."

J'enlève tout le superflu et je garde le précieux.
J'aime le 7e art et j'apprécie particulièrement le cinéma anglais.
Je n'avais retenu ni le visage ni le nom de Daniel Day-Lewis ni le film dont vous parlez.
Vous faites le choix d'un commentaire sibyllin. Je signale aux lecteurs curieux que ce film traite de la mode.
Je vais me précipiter pour le regarder, et j'irai probablement consulter la filmographie de l'acteur. Je prévois de bons moments et j'espère pouvoir dire une fois de plus : "Vive l'Angleterre !".

Message personnel : vous voyez que tout arrive. Il suffit d'écrire des propos qui peuvent m'intéresser.
Je suis intrigué par votre pseudo. Bill Noir, on ne peut pas ne pas penser à "atrabilaire" et vous sembliez heureusement le contraire avant ce commentaire qui fait quatre victimes en huit lignes en attendant la cinquième. Est-ce pour conjurer votre diable ? Vous y parveniez parfaitement jusqu'ici.

Louis

Lorsque je relis « Le Peuple de l’abîme » de Jack London, il y a raison à regarder derrière le beau balcon. Par exemple dans les années 1900 il cite que plus de 90 % de la population vivait dans la misère voire l’extrême misère pour le bonheur de quelques gentlemen mais cette misère était moins grande à l’armée, ce magnifique rideau coloré... Je tiens à souligner que Jack London n’était pas historien et que bien entendu son livre est un roman…

Bill Noir

Pour le service d'ordre des grandes compétitions internationales à venir, demandez poliment le concours de l'ALN... Macron a des amis là-bas !

Aliocha

Ninive nous démontre qu'il n'est pas donné à tout le monde d'assumer d'être français, c'est à dire de tenter d'inventer des institutions qui ne seraient plus fondées sur l'archaïsme d'un droit divin qui n'est qu'alibi à légitimation de la domination de castes hiérarchisées, mais sur la seule notion réelle qui permettrait de fonder un nouveau contrat social qui équilibrerait liberté et égalité, nommée fraternité.
C'i pas fassile di to, comme dirait les bronzés communistes, c'i boco d'bolo.

Le monarque républicain inventé par ce génie français que fut le général de Gaulle, celui qui, grâce aux Anglais notamment, sauva l'honneur de la France et permit de transmuter une défaite honteuse en victoire gratuite, est une étape nécessaire vers l'établissement européen de ce qu'il faut bien appeler le "Royaume" et qui est la grande idée française d'un pays qui, après tant d'errements de révolution en restauration, sait de sa faiblesse même formuler l'impérieuse nécessité indispensable à l'invention architecturale d'un futur viable :

"Nous, nous sommes ce pays-là. C'est conforme au génie de la France. Nous n'en sommes plus à la domination et à vouloir l'établir. Mais nous sommes le peuple fait pour rétablir, aider la coopération internationale. C'est ça notre ambition nationale aujourd'hui. Et faute de cela nous n'en aurions aucune. Mais il nous en faut une. Et celle-là nous l'avons. Elle est pour le bien de l'Homme. Elle est pour l'avenir de l'humanité. Et il n'y a que la France qui puisse jouer ce jeu-là. Il n'y a que la France qui le joue."

Charles de Gaulle, paroles publiques - Médiathèque - Ina.fr

La geste macronienne fut permise par l'institution gaullienne de la Ve République, il serait temps d'apaiser le ressentiment des turbulences engendrées par l'audacieux président, pour enfin être à la hauteur de notre destin national, qui est universel :

""On parle de livraison d’armes, on voit des pays voisins qui veulent rejoindre l’OTAN… Y a-t-il un risque d’escalade ?"

"La situation est préoccupante, c’est vrai. C’est pour ça que j’y ai mis tant de temps et d’énergie. Je ne compte plus les conversations que j’ai eues avec Vladimir Poutine depuis décembre. En tout une centaine d’heures en transparence et à la demande de Zelensky. Il ne faut pas humilier la Russie pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques. Je suis convaincu que c’est le rôle de la France, d’être puissance médiatrice.""

https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/entretien-ma-nouvelle-methode-les-confidences-d-emmanuel-macron-4af35d24-e355-11ec-afe2-d5ee186a9723

En même temps, voyez-vous, défendre la liberté sans concession, et fonder l'avenir qui ne saura n'être que fraternel.
Il suffit d'y croire car, oui, le choix de l'humain est possible et ne dépend que de nous-même, c'est bien la foi qui émancipe celui qui aura enfin compris que notre réel est religieux, et qu'il est donné à l'être humain capacité d'emprunter en toute connaissance de cause les voies méconnues du Réel :

"Pour moi, je doute que l’homme puisse jamais supporter à la fois une complète indépendance religieuse et une entière liberté politique ; et je suis porté à penser que, s’il n’a pas de foi, il faut qu’il serve, et s’il est libre, qu’il croie. "

https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Alexis_de_Tocqueville_-_De_la_d%C3%A9mocratie_en_Am%C3%A9rique,_Pagnerre,_1848,_tome_3.djvu/48

Isabelle

Douter du président !
Un président français qui ne doute jamais. Un président toujours dans le déni des faits.

Trois gendarmes ont mis fin à leurs jours en l'espace de 48 heures
Une gendarme de 27 ans, un adjudant de 49 ans ainsi qu'un militaire affecté à la compagnie de sécurité de la présidence de la République se sont suicidés.

https://actu17.fr/faits-divers/trois-gendarmes-ont-mis-fin-a-leurs-jours-en-lespace-de-48-heures.html

Quand on subit des frappadingues, certains se suicident. Quant aux dingues, ils estiment toujours avoir raison, ils sont très méprisants et condescendants et ne se suicident jamais ! Les dingues sont toujours dans le déni de la réalité !

Bill Noir

Ellen le 3 juin à 21h35 nous déclare : « Michelle D-LEROY à 18:34 la résume à la perfection dans son commentaire. Je la rejoins sur toute la ligne. »
Or ce commentaire – parmi tous ceux qui se puissent imaginer – est d'une nullité rare.
Une politesse entre deux dames qui se produisent chez le ringard Rioufol !

Au vieux çon, pour sa remarque d'esthète du 3 juin à 17h56, je conseille de voir ou de revoir « Phantom Thread » le magnifique film de Paul Thomas Anderson avec le mythique Daniel Day-Lewis.
Vive l'Angleterre Monsieur !

Ellen

J'ai beaucoup d'estime et un profond respect pour cette grande dame de 97 ans, la reine Elizabeth II. Elle est exceptionnelle, un vrai modèle pour ses successeurs à la couronne d'Angleterre.

Michelle D-LEROY à 18:34 la résume à la perfection dans son commentaire. Je la rejoins sur toute la ligne.

Michelle D-LEROY

Elizabeth II est depuis 70 ans la gardienne du temple, elle assure la continuité des traditions et de la culture anglaise, du respect des peuples du Commonwealth, elle est un pilier sur lequel se rattacher lorsque les Premiers ministres et les gouvernements qui passent déplaisent au peuple.

70 ans pendant lequel elle a su rester elle-même tout en s'adaptant progressivement à son époque. Elle est paraît-il pleine d'humour en privé, proche de la nature, de ses chiens, des chevaux... à la fois touchante et insaisissable. On peut rire de son cérémonial désuet, elle inspire le respect.
Reste à savoir si après son long règne, ses suivants garderont cette présence et cette aura qui ont fait sa force.

Que ceux qui le veulent, ricanent, hier, en voyant cette foule immense, joyeuse, venue l'accompagner, la soutenir, lui dire son admiration, j'aurais aimé être Anglaise, c'était un vrai moment d'union, de charme, de liesse et de bonheur.

"On aurait aimé que le palais de l'Elysée abritât ceux qui ont honoré la France de la même manière au lieu d'être pour l'essentiel un lieu de manoeuvres et de stratégies politiciennes."

Ce sentiment d'attachement "royal" est inconnu des républicains que nous sommes, pourtant, en voyant toutes les bassesses de nos politiques, tous leurs discours creux et sans lendemains, tous leurs reniements, leur progressisme accéléré, leur volonté de "cancel culture", il y a des moments où on aimerait avoir aussi un socle plus solide. En ce début juin, la différence entre les vieilles monarchies parlementaires européennes et notre République malmenée et sans boussole n'a jamais été aussi flagrante.

Claude Luçon

Quant on pense qu'en juin 1940 Churchill avait proposé au gouvernement de Paul Reynaud d'unir France et Grande-Bretagne en un seul pays, ce qu'avaient entrepris les Plantagenêts, mais que Paul Reynaud a refusé, elle serait aussi notre Reine aujourd'hui ;)
Nous aurions pu célébrer le retour de la monarchie et admirer une Reine plus élégante habillée par Coco Chanel puis par les soins de Karl Lagerfeld ;)

Michel Deluré

Exercice difficile que d'établir une comparaison entre Elisabeth II et EM.

La reine n'est pas dans l'exercice du pouvoir, elle s'inscrit dans un temps long de l'Histoire. Elle se situe hors du paysage politique, incarnant la pérennité à travers les âges de la nation et des valeurs qui en font sa spécificité. Elle est l'élément unificateur du pays, le ciment de la nation, le dénominateur commun qui rassemble au-delà des divergences politiques de chacun.

Le président de la République, à l'opposé, est investi du pouvoir, il est dans l'action - voire parfois l'inaction ! - et il s'inscrit dans le temps court de l'Histoire, deux mandats maximum. Son positionnement dans le paysage politique et sa personnalité le conduisent à être trop souvent plus diviseur que rassembleur.

Maintenant, nous pouvons toujours, nous républicains, considérer comme désuet ou ironiser sur les régimes monarchiques toujours en vigueur mais à y regarder de plus près, la comparaison en Europe entre monarchies et républiques est souvent loin d'être en défaveur des premières.

Exilé

@ Robert Marchenoir
"Elle a appris à conduire et à réparer les voitures pendant la guerre. Elle conduit elle-même, et pas n'importe quoi : des Land Rover, des Daimler, des Rolls-Royce..."

Elle a aussi conduit une ambulance pendant la guerre.

Denis Monod-Broca

Être reine, ou roi, n’est pas une vocation. L’intéressé(e) ne choisit pas la fonction. Tout au plus peut-il la refuser. Elle lui est imposée. Le film « The Queen » rend cela très bien dans la scène où la reine va voir le cerf mort. Elle se reconnaît en lui, victime sacrifiée. Les Anglais ont su garder, en l’édulcorant, ce rituel sacrificiel (le "roi sacré" des tribus primitives) venu du fond des âges. Ne sont-ils pas plus lucides que nous qui, persuadés de l’avoir évacué, y revenons en réalité sans cesse, traitant notre président en pseudo-monarque ?

Robert Marchenoir

L'Angleterre et le monde perdront beaucoup quand Elisabeth II ne sera plus là. Heureusement, elle a fait ce qu'elle pouvait pour que l'institution lui survive. Nous gagnerions à étudier ses actions et sa vie.

Nous gagnerions aussi à procéder à un petit banc d'essai comparatif. Si la Reine n'avait pas existé, qu'est-ce que l'Angleterre aurait perdu ? Qu'est-ce qu'elle aurait gagné ? La réponse est : énormément, et rien.

De même, si le général de Gaulle n'avait pas existé, qu'est-ce que la France aurait perdu ? Qu'est-ce qu'elle aurait gagné ? La réponse est : rien, et beaucoup.

Parmi les immenses mérites de la Reine, il faut relever ceux-ci : c'est une bagnoleuse émérite. Elle a appris à conduire et à réparer les voitures pendant la guerre. Elle conduit elle-même, et pas n'importe quoi : des Land Rover, des Daimler, des Rolls-Royce... Elle n'a pas le permis.

Elle adore les chevaux. Jusqu'à une date très récente, elle montait à cheval très régulièrement.

Elle va à la chasse. Quand les chiens ramènent des oiseaux blessés, elle les achève de ses propres mains.

Chaque année, elle prenait le train pour se rendre à sa résidence d'été.

Elle parle français.

Elle s'habille avec une élégance consommée.

Elle a porté la politesse britannique à un niveau de perfection. "Recollections may vary" est le démenti le plus diplomatique qui ait jamais été prononcé.

Son mari est né sur une table de cuisine.

Bruno Crayston

"Par dérision je ne serais pas loin de penser que l'abus du nom République et de l'adjectif républicain mis à toutes les sauces..." (PB)

Tout a fait ! Nous sommes republicains puisque nous ne sommes pas royalistes !

Et puis je ne vois pas pourquoi l'UMP s'est permis de s'appeler Les Republicains... le mot republicain nous appartient a tous, de la droite vers la gauche, meme les extremes...

Il y a des royalistes en France... ok, pas de probleme... ils sont quand meme citoyens de notre Republique !

Achille

@ Tipaza | 03 juin 2022 à 07:07
« La différence, c’est que la Reine est vue et admirée pour ce qu’elle est, alors que le Président veut être vu, et plus encore admiré, pour ce qu’il fait. »

C’est toute la différence entre une monarchie constitutionnelle et une République.
Le concept de chef de l’État est totalement différent.
Dans le premier cas la Reine incarne, en effet, sa nation et se doit de la représenter dignement, sans devoir affronter toute la complexité de gouverner un pays, arbitrer les revendications de partis sur des sujets sensibles en constante évolution, qu’ils soient de nature interne ou de politique internationale.
Alors que le président d’une République incarne d’abord un courant de pensée majoritaire.
Il est élu sur la base d’une orientation politique et il est jugé sur ses résultats.
Pas du tout la même représentation nationale, même si un président se doit à une certaine dignité indissociable de sa fonction.

Serge HIREL

Il est de notoriété publique, du moins en France, que la Reine d’Angleterre n’a aucun pouvoir et que, grosso modo, la famille royale ne sert qu’à alimenter le contenu des gazettes paraissant sur papier glacé. Comment en vouloir aux Français de cette grossière bévue, des Français qui, déjà, n’ont qu’une vague idée du rôle exact de chacune des institutions de leur République et qui, par exemple, pour beaucoup, réduisent l’activité de leurs députés à sa présence dans l’Hémicycle lors de la séance des questions au gouvernement, exercice parfaitement inutile qui n’a jamais débouché sur un changement de pied d’aucun gouvernement, mais qui permet à certains élus quelque peu dilettantes de faire croire à leurs électeurs qu’ils sont des travailleurs acharnés.

Pourquoi les Français en sauraient-ils plus sur la Cour d’Angleterre, ses us et coutumes, ses prérogatives et, finalement, sa place dans la démocratie britannique ? La Reine d’Angleterre, une potiche, toujours élégante, toujours souriante, toujours bien mise et décorée de chapeaux plus hilarants l’un que l’autre ? Le cliché fait florès... Et l’on s’étonne ensuite que les Britanniques nous traitent de « grenouilles », qu’ils dénoncent notre morgue et que, les jours de « fog » sur le « Channel », les tabloïds londoniens titrent : « Le continent est isolé » !

La Reine d’Angleterre est l’institution la plus importante du royaume. Parce qu’elle assure la permanence séculaire de la manière d’être de celui-ci, mélange de fierté ancestrale, de patriotisme assumé et d’affrontement codifié entre sujets - devenus citoyens depuis belle lurette - qui, néanmoins, ont un point d’accord scrupuleusement respecté : ne jamais oublier qu’ils sont avant tout... Britanniques et qu’ils se doivent d’en tenir compte en toutes circonstances. Si la Couronne n’existait plus, il est probable que les Écossais seraient déjà indépendants, que l’Irlande serait réunifiée et que l’Union Jack ne serait plus déjà qu’un lointain souvenir d’un Royaume-Uni démembré.

La Reine d’Angleterre - Elisabeth II comme ses prédécesseurs - est le chef d’Etat le plus discret du monde. Son action publique est étroitement corsetée par des règles inamovibles dont elle ne peut s’écarter, mais il lui reste le champ secret de ses entretiens réguliers avec le Premier ministre, qui, dit-on, ne sont pas toujours une agréable « tea party ». Certes, elle ne peut ordonner, mais l’expression calculée d’une remontrance royale, une pointe d’humour légèrement acidulé, un silence un tantinet longuet, un bref haussement de sourcils, ne peuvent être ignorés par son interlocuteur.

Et, outre-Manche, on se souvient encore de la tenue bleu vif et de l’imposant couvre-chef assorti, piqué de fleurs jaunes en bouton, que la Reine arborait lors de son traditionnel discours du Trône devant le Parlement en juin 2017, tout en lisant un texte, écrit par Theresa May, dans lequel celle-ci détaillait son plan pour finaliser le Brexit, voulu par 52 % des Britanniques un an plus tôt. En quelques minutes, les boutons du galurin sont devenus les étoiles de l’UE... et la preuve des convictions pro-européennes de Buckingham.

Pendant ses premiers 70 ans de règne, Elisabeth II a excellé dans la pratique de ces convenances, dans ce rôle de gardienne d’un royaume composé de peuples aux intérêts souvent divergents, aux rancunes mutuelles jamais oubliées, mais qui, depuis des siècles, parfois dans le sang, sont toujours restés finalement unis, avec pour ciment la famille royale. Une seule fois, son autorité a failli perdre pied... et la famille royale doit beaucoup à Tony Blair, qui a osé alors enfreindre les règles de courtoisie et de déférence envers la Reine pour lui conseiller, assez fermement dit-on, d’apparaître touchée au cœur par la mort soudaine de son ex-bru volage.
Il est probable que, si après plusieurs jours de mutisme, elle n’avait pas fait montre de compassion envers « la princesse du peuple », celui-ci, bien que son admiration repose avant tout sur son incroyable parcours, de la courageuse jeune infirmière risquant sa vie sous les bombes du Blitz à l’icône parcourant le monde sous les vivats, Elisabeth aurait perdu une bonne partie de son aura et que la Couronne, à l’époque déjà quelque peu sous le feu des critiques dues aux frasques de quelques-uns de ses membres, aurait peut-être vacillé.

Aujourd’hui, les premiers succès populaires des fêtes du jubilé montrent que la famille royale, malgré quelques remous récents, conserve une cote de popularité qui la met à l’abri des quelques dirigeants politiques qui, travaillistes radicaux pour la plupart, souhaitent la République. Imagine-t-on la Grande-Bretagne présidée par un autre Macron qui, lui aussi, dirait son envie d’emm*erder son peuple ? C’en serait rapidement fait de la « so british way of life »... et la planète y perdrait l’un des rares points de convergence de l’humanité qui, avec le football aujourd’hui, en font un « village global ».

400 millions de téléspectateurs pour la finale de la Coupe d’Europe des Champions au Stade de France... Au moins autant, sinon plus, pour l’apparition d’Elisabeth II et sa famille en tenue d’apparat sur le balcon de Buckingham... Je ne dirai rien de l’abîme qui sépare les retombées des retransmissions de ces deux événements sur le plan de la réputation des pays concernés...

Patrice Charoulet

Je n'ai pas encore vu toutes les affiches choisies pour les législatives. J'ai dit qu'une affiche, celle du parti animaliste (pour lequel je ne voterai pas), a trouvé inutile de mettre le nom de ses deux candidats et a mis un gros canard jaune au milieu de l'affiche. Cela donne à penser.

Il y a cinq ans, au moins deux partis, celui de Mme Le Pen et celui de l'actuel président, avaient opté pour une affiche à deux têtes, celle du leader national et celle, très souvent inconnue, du candidat local.
Tous les partis ne peuvent choisir cette stratégie. Imaginez la tête d'Olivier Faure, patron du PS, à côté de la tête du candidat local !
Mais l'affiche à deux têtes comme l'affiche animaliste nous indiquent la tendance (hélas !) de l'avenir.
Peut-être verrons-nous un jour la tête de Zemmour ou de Le Pen seulement sur l'affiche. Et en dessous : Votez pour mon candidat (est-il vraiment nécessaire que je vous dise son nom ?).

Il fut un temps où aux législatives s'affrontaient de grands élus, bien connus localement, de gauche ou de droite.
Il en reste. À la bonne heure ! Je regrette l'évolution en cours.
Non, les législatives ne sont pas le troisième tour de la présidentielle !

Exilé

@ Achille
« Tout juste pourrait-on se moquer, mais avec tact, de ses chapeaux un brin "too much". »

Si Elisabeth II, qui sait tout de même ce qu'est le bon goût, porte de tels chapeaux généralement de couleur assortie au reste de sa tenue, c'est volontaire car la Reine doit être immédiatement repérable dans une foule.

Bill Noir

i-MAGES

Deux clichés à un demi-siècle de distance (?). Une jeune femme mature, une vénérable vieille dame, toutes deux souriantes, avec une ironie fermement déclarée chez la seconde, peut-être le british humour !
Elle tient le choc depuis quasiment un siècle, et quel siècle.

Madame, c'est un républicain amoureux qui vous souhaite de fêter votre « premier » centenaire.

Tipaza

@ Achille | 02 juin 2022 à 21:58
« L'élégance du président français est aussi une façon de représenter la France. »

Il y a l’élégance de l’être et celle du paraître.
La Reine EST.
Cela veut dire qu’elle est la représentation d’une nation dans son histoire et sa tradition, en un mot dans sa continuité se voulant éternelle.
Elle est un symbole comme le drapeau britannique est le symbole de la Grande-Bretagne.

Elle a su incarner cette fonction symbolique à travers le temps avec l’élégance d’une intelligence politique doublée d’une intelligence humaine, et c’est cette multiple intelligence, rare chez une personne à ce niveau, qui a fait sa réputation et son aura.

Elle a toujours su être comme disent les Britanniques « In the right place at the right time », à la bonne place au bon moment.
Cette aptitude si elle peut s’apprendre, doit, pour être vécue comme elle l’a vécue dans le temps, faire partie de la personnalité.
Il y a là un peu de magie ou de grâce au sens métaphysique, en ce que cela relève d’un don inné et pas de l’acquis.
Si le physique n’est pas toujours au rendez-vous de l’âme, dans son cas au moins il l’a été, il suffit de voir le charme intemporel qui émane des deux photos qui illustrent le billet.

À l’opposé l’élégance du Président est une élégance du paraître.
Je veux bien que ce soit important en représentation devant ou aux côtés de ses pairs de l’UE, mais il lui manque cet indéfinissable naturel d’élégance de l’être.

Il suffit de constater les multiples impairs de mépris à l’égard des Français chaque fois qu’il a pris la parole à l’étranger pour parler de la France.
Depuis quelque temps il s’est calmé, mais on sent bien qu’il penche du côté où il va tomber : l’hubris du paraître.

La différence, c’est que la Reine est vue et admirée pour ce qu’elle est, alors que le Président veut être vu, et plus encore admiré, pour ce qu’il fait.
Il y a là une grande différence, avec la faute grave de vanité du Président qui n’a jamais été celle de la Reine.

F68.10

Je ne suis pas fan du concept de monarchie. Mais l'Angleterre est la preuve qu'une monarchie peut être démocratique.

Et oui, j'en ai aussi marre qu'on mette du "républicain" à toutes les sauces.

Nul besoin d'une monarchie. Mais tant qu'elle fonctionne correctement, nul besoin de s'en débarrasser non plus.

Le problème de l'Ancien Régime français est qu'il n'a jamais su ou voulu suivre la voie de l'Angleterre dans la modernisation de son système politique.

Maintenant, ce qui est fait est fait. La République est là. Et autant qu'elle y reste. Il y a néanmoins beaucoup à amender, dans le fonctionnement de cette République. Pas certain qu'elle se résolve à le faire.

Vamonos

La reine Elizabeth II possède un charisme indéniable qu’elle a amélioré au cours des nombreuses décennies de son règne. Son pouvoir est bien plus fort que celui de son Premier ministre parce qu’elle a le pouvoir spirituel.
Au début de la pandémie, quand les gens étaient confinés, elle a fait un clip de circonstance. Elle a parlé, rassuré, envoyé un message d’amour fédérateur car elle sait parler à ses sujets et prendre en compte leur détresse.
Dans le clip, on la voyait bien sûr, toutefois des images de soignants et d’autres personnes en première ligne face au virus étaient incluses dans le message qui se terminait par quelques mots d’espoir : « We will meet again »
Que Dieu sauve la reine.

Achille

« Peu importe les ricanements, je persiste : j'admire la Reine. Et je doute du Président. » (PB)

Personne ne vous reprochera d’aimer la Reine d’Angleterre, Philippe Bilger. Beaucoup de Français, sans toutefois lui vouer une adoration quasi mystique comme les Anglais, reconnaissent sa grande classe et sa tenue irréprochable dans les grandes cérémonies.
Tout juste pourrait-on se moquer, mais avec tact, de ses chapeaux un brin "too much".

Emmanuel Macron, dans un autre style, moins british, a aussi une certaine classe. Cela se remarque lors des photos souvenirs des réunions internationales. Bien plus en tous les cas que le Premier ministre britannique dont l’élégance n’a rien d’un dandy de la City. Même son chauffeur a plus belle allure. :)

L'élégance du président français est aussi une façon de représenter la France. N'en doutez pas !

Pierre Durand

@ PB
"...une sorte de trouble nostalgie de siècles, jusqu'à la décapitation de Louis XVI, qui n'ont pas été à jeter tout entiers dans les poubelles de l'Histoire."

Votre tiédeur à l'égard des rois qui ont fait la France est surprenante. Vous semblez craindre de vous laisser séduire. On peut être un bon républicain et ne pas avoir autant de réticence à reconnaître ce qu'on leur doit.

La République me va très bien. Je n'ai donc aucune nostalgie du temps des rois de France mais j'ai toujours considéré que la décapitation de Louis XVI est un crime odieux de fanatiques, le procès et la décapitation de Marie-Antoinette encore davantage, et celles de la noblesse française une folie. Le mythe de 1789 n'a jamais marché chez moi car il a été recouvert par le sang de 1793-1794. Charlotte Corday fait partie des héroïnes.

Plutôt que "Les Dieux ont soif" d'Anatole France, je lis et relis "Mémoires d'outre-tombe". La famille de Chateaubriand a été bien plus que décimée par la Révolution. C'est poignant, et magnifiquement raconté.

J'aime aussi beaucoup Elisabeth II. Dernièrement elle a été plutôt bien servie par le 7e art. Je trouve très belles ses tenues colorées.
Les premières images télévisées que j'ai vues sont celles de son couronnement en 1953. Nous n'avions pas encore la télévision à la maison - nous devrons attendre encore quelques années -, j'avais été invité. J'ai toujours gardé un souvenir précis de cette retransmission.

Robert

La Reine est admirée de tous parce qu'elle n'a aucun pouvoir.

Exilé

La grande force du souverain britannique ne réside-t-elle pas avant tout dans le fait qu'il ne doit rien à des élections souvent génératrices de discordes et qu'il appartient aux meubles comme l'Union Jack, le cricket et le five o'clock tea ?

Patrice Charoulet

VOTEZ POUR LUI

J'ignore si l'affiche est la même dans tous les coins de France, mais je découvre à l'instant l'affiche électorale de l'un des douze candidats de ma circonscription. On ne lit AUCUN nom de candidat, mais on voit un canard, « Parti animaliste » et cette simple invitation : « VOTEZ POUR LUI ».
Je ne vais pas voter pour lui, mais c'est une sacrée idée, et il faut être sûr et certain d'avoir zéro député à l'Assemblée nationale pour faire un truc pareil.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS