Le masochisme n'est pas mon fort mais j'avoue jouir par avance des commentaires qui viendront me reprocher de traiter de sujets dérisoires, trop people, indignes du sérieux attendu de ce blog.
En effet, sous ce titre facile, je vais m'attacher à Stéphane Plaza (SP) et tenter d'analyser pourquoi dans un sondage il a été désigné comme "l'animateur préféré des Français" (Le Figaro Magazine TV).
Pour tout dire j'avais choisi d'en parler le 17 juin dans l'émission de Sud Radio Les Vraies Voix, qui, voulue par Patrick Roger son directeur général, est irremplaçable avec des débats mêlant autant que possible gravité, profondeur, questionnement et drôlerie.
On m'aurait dit que parfois, moi qui ne raffole pas de la plaisanterie ininterrompue, je serais frustré parce que me manqueraient boutades et ces adorables bêtises qui, je l'espère, ne font pas rire que ceux qui les profèrent, j'aurais été très étonné ! La mort de Jean-Louis Trintignant ayant évidemment bouleversé le programme, j'ai reporté SP au lendemain et ce hasard dramatique a bien fait les choses : j'aurais craint d'apparaître trop léger aux yeux des chroniqueurs présents.
Pour avoir rencontré, écouté SP, pour l'avoir vu dans son rôle médiatique comme au naturel, je n'ai eu aucun mal à comprendre pourquoi il plaît autant aux Français. Ceux-ci - et je pourrai élargir mon propos à la politique - placent au plus haut les personnalités chez lesquelles il n'existe aucune frontière entre ce qu'ils montrent à tous et ce qu'ils sont. Cette exigence de sincérité est tellement prioritaire, ce refus de l'hypocrisie est si décisif, qu'on éprouve de l'indulgence pour qui ne vous porte pas forcément vers les sommets de la pensée.
Peu importe car ce qu'on demande à un SP est qu'il vous offre ce qu'il sait faire de mieux dans les diverses activités professionnelles, médiatiques et artistiques où il excelle en restant absolument lui-même. Rien ne serait pire que d'éprouver du mépris pour ces talentueux irradiant de sympathie, sans la moindre vanité, ne se poussant pas du col, résistant au besoin de donner un avis sur tout, surtout sur ce qu'ils ne connaissent pas, jouant aux engagés. Alors qu'au contraire on ne peut s'empêcher de songer en les côtoyant qu'ils pourraient faire de "bons copains".
Si ma référence à SP peut sembler un peu limitée, je pourrais développer la même argumentation, mais sur un autre registre, pour Jean-Jacques Goldman (JJG) qui demeure dans le classement JDD en tête des personnalités préférées par les Français. Non pas seulement parce qu'il est devenu si rare qu'il est désiré plus que tout autre mais surtout grâce à cette intuition collective que cet homme n'a jamais menti, pas plus dans sa vie de lumière que dans son existence discrète, et qu'il a su rester fidèle à lui-même partout et en toutes circonstances.
Comme il n'y a pas un SP pour la scène ou pour la ville, il n'y a jamais eu un JJG fabriqué pour la multitude ou inventé pour le retrait. Cette authenticité fondamentale signifie qu'il y a de la classe chez des êtres à première vue si dissemblables.
Il faut aller plus loin sans faire de l'un ou de l'autre d'artificiels emblèmes. Le drame de la politique aujourd'hui, et depuis tant d'années malheureusement, est qu'elle travestit, dissimule par tactique, tient un double langage, celui des coulisses et celui public, qu'elle exprime le fond de sa pensée quand peu l'écoutent et s'égare dans des circonlocutions et des banalités, pour se cacher, quand au contraire elle devrait faire l'honneur à tous de la vérité.
Le plus désolant est qu'une telle sincérité serait infiniment plus "rentable" que la comédie que les politiques de droite, de gauche et des extrêmes nous jouent : les citoyens attendent désespérément un homme ou une femme qui, surtout au plus haut niveau, ne tomberait plus dans le mensonge, aussi démocratique qu'on le présente.
Je ne me fais aucune illusion. Ce n'est pas demain que cette révolution plus morale et intellectuelle que politicienne se fera. Peu me chaut.
Ce qui compte est que chacun, dans nos vies, modestement, nous soyons à la hauteur et que rien de ce qui concerne la vérité, sous toutes ses latitudes, ne nous soit étranger.
Pour apprendre cent choses sur Montherlant, vraies et peu connues
Peyrefitte, Propos secrets, Paris, Albin Michel, 1977, chapitre 4, pp. 47-81.
Secouant !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 juillet 2022 à 16:25
Sur son blog littéraire, Pierre Assouline écrit ceci :
https://larepubliquedeslivres.com/sylvie-germain-cible-de-la-haine-de-la-culture/
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 juillet 2022 à 11:04
@ Patrice Charoulet | 24 juillet 2022 à 10:05
"Je suis élitiste. Autrement dit, je n'ai aucun mépris pour les élites françaises."
Je souscris pleinement mais je ne cache pas qu'il y a chez moi une part de provocation dans cette attitude car je suis exaspéré de voir que des gens très ordinaires se permettent de cracher indistinctement sur nos élites : les politiciens, tous des..., les technocrates, tous des..., les ingénieurs, tous des..., tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir dans ce pays, "tous des...".
Le reste, c'est donc quoi ? Des gens qui n'ont aucun pouvoir, qui n'ont pas d'autre responsabilité qu'eux-mêmes ou leur petit cercle, qu'on ne peut pas juger parce que ce qu'ils font relève du privé. Mais ils nous fabriquent aussi du cancre, du délinquant, de l'alcoolique, du fumeur cancéreux, du consommateur de cannabis malade mental etc. que la société doit prendre en charge. Alors, parents de cancres, de délinquants, d'alcooliques, de fumeurs cancéreux, de consommateurs de cannabis malades mentaux etc., tous des... ?
C'est pour moi insupportable et que puis-je répondre d'autre que : ceux qui crachent sur les élites, tous des...
Il y a même des membres de l'élite qui le disent ! Je pense en particulier à Maxime Tandonnet qui est arrivé à un tel degré de détestation de Macron, à un tel degré de désespoir pour la France qu'il ne peut l'expliquer que par une c*nnerie généralisée des élites.
Cet intellectuel a une certaine audience, sans le vouloir il attire de ces gens dont je parle plus haut, et il les conforte dans leurs préjugés.
J'ai eu l'occasion de le lui dire à peu près dans ces termes.
Je note à son propos une très légère - trop légère - décrue dans le désespoir depuis que Macron n'a plus la majorité absolue. Dans son dernier billet il annonce l'apocalypse pour 2027 et pose la question désespérée : que faire ? On s'attend plutôt à ce qu'il donne la réponse au pékin que je suis, mais non. Si vous avez une réponse vous pouvez peut-être songer à la lui donner.
Le phénomène, qui ne date pas d'hier, s'est amplifié lors de la crise des Gilets jaunes puis plus encore avec la critique délirante des mesures anti-covid.
Je lance donc ainsi un cri d'indignation devant ce discrédit injuste jeté sur nos élites mais j'ai un profond respect pour n'importe quel ouvrier, artisan ou paysan qui fait bien un métier qu'il connaît bien.
Mais c'est sur nos élites plutôt que sur ces gens ordinaires que je compte pour résoudre les problèmes complexes de la France, exactement comme pour m'indiquer à quelle heure un train parti de Marseille... croisera un train parti de Paris..., mais en un peu plus difficile.
Rédigé par : Pierre Durand | 25 juillet 2022 à 10:46
Je suis élitiste.
Autrement dit, je n'ai aucun mépris pour les élites françaises. L'énumération qui suit n'est pas un classement. Nos élites : les médecins, les chirurgiens, les magistrats, les avocats, les notaires, les pharmaciens, les architectes, les professeurs, les journalistes, les philosophes, les sociologues, les psychologues, les énarques, les diplômés de Sciences Po, les diplômés des écoles supérieures de commerce, les ingénieurs, les écrivains, les traducteurs, les correcteurs, les lexicographes, les cinéastes, les acteurs, les humoristes, les commissaires de police, les présidents de la République, les ministres, les commandants, les colonels, les généraux, les académiciens français, les libraires, les éditeurs... J'en oublie sûrement. Mais certains trouveront sans doute que j'en vois trop.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 24 juillet 2022 à 10:05
Quand le temps le permet, je vais à pied tout au bout de la jetée de Dieppe. Ces temps-ci une cinquantaine de pêcheurs espèrent une pêche miraculeuse. La plupart du temps, ils reviennent bredouilles. Le plus souvent, quand un banc de maquereaux passe près de la jetée, les pêcheurs pêchent un ou plusieurs maquereaux ; jamais une sole, jamais un turbot, jamais une lotte. Très rarement une dorade, un carrelet, un bar, un congre...
Aujourd'hui une rareté jamais vue : un pêcheur remonte... une grosse araignée de mer d'environ un kilo. Cette prise a fait s'enfuir en pleurant une fillette. Quand on n'en a jamais vu, il y a de quoi avoir peur. Et ce genre de crabe a été très bien nommé il y a quelques siècles pour la première fois qu'il a fallu lui donner un nom.
Il est vrai qu'il y a eu d'autres belles créations : les araignées proprement dites, les vipères, les scorpions, les crocodiles... Quelle inventivité ! Je ne citerai personne. Mais on aurait pu s'abstenir de nous infliger ça. Une autre fois, bien réfléchir avant de créer.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 23 juillet 2022 à 20:25
Je peux mourir de n'importe quoi, d'un cancer, ou dès demain d'un infarctus, d'un AVC ou d'un accident de voiture. Je ne suis pas du tout en surpoids. Pas la moindre obésité.
Ai-je de la chance ? Pas vraiment. Friand de diététique et très informé dans ce domaine, je mange toute l'année de manière équilibrée et raisonnable.
Et je suis exaspéré par une des publicités qui sont assénées matin, midi et soir aux téléspectateurs
par une certaine marque, je vais la nommer, « Comme j'aime », qui explique aux gens qu'on leur fournira à domicile régulièrement dans des cartons tous leurs repas pour maigrir. Un célèbre joueur de tennis et un célèbre animateur télé, payés sans doute une fortune, vantent la chose. Je n'ai pas demandé les tarifs, mais je présume que cela coûte fort cher.
Inutile ! Il suffit à chacun de trouver les informations qui lui manquent pour ne plus avoir 130, 120 ou 110 kilos. C'est facile à trouver et à noter. Et l'on peut commencer à maigrir juste après cette recherche.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 22 juillet 2022 à 18:18
Mon meilleur ami étant parti en vacances avec sa famille, je n'ai pas pris un café avec lui comme chaque semaine, mais avec un de ses amis, que je connaissais beaucoup moins bien. Divers sujets.
Tout à coup, me parlant de son jeune fils, il explique sa conduite parce que ce fils serait de tel signe zodiacal, que j'ai oublié. Un peu interloqué, je n'ai pas voulu critiquer cette croyance, ce qui aurait plombé l'ambiance. Mais enfin, comment est-ce possible ?
Il y a quelques années, dans une cantine scolaire de mon collège, j'avais déjà entendu une conversation à la table d'à côté entre un principal adjoint et une collègue prof d'histoire qui parlaient avec un sérieux imperturbable d'astrologie. Je ne me suis pas mêlé à la conversation.
Il y a plus de quarante ans, avant mon mariage, l'amie d'une amie, institutrice classait ses élèves d'après les signes du Zodiaque, les petits béliers, les petits lions, les petits capricornes...
Ce classement me surprit.
La chanteuse Françoise Hardy a été invitée à la télé plusieurs fois et on l'écoutait comme un oracle pour parler d'astrologie. Sans rien objecter.
Mitterrand, dit-on, recevait une célèbre astrologue, pour converser de ces choses.
Tout récemment, j'eus le malheur d'ironiser, sur le blog littéraire de Pierre Assouline, sur les propos d'un commentateur qui affirmait avec aplomb sa croyance dans l'astrologie. Que n'avais-je pas fait là ! Je fus invectivé et le croyant m'infligea en guise d'argument la liste (puisée sur
Wikipédia ?) de tous les grands noms qui depuis des millénaires ont cru à l'astrologie.
Des radios et des journaux ont encore une rubrique astrologique.
Cela ne semble indigner personne.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 juillet 2022 à 14:36
@ Deviro
J'imagine que vous tentez de vous moquer de moi. J'ai le don de vous tirer de votre léthargie. Eh bien, je vous réponds.
J'ai joué au baby-foot et au flipper quand j'étais adolescent. J'ai maintenant 77 ans ; bientôt octogénaire. Je ne joue plus à ces deux jeux-là.
Pour le sel et le poivre, vous vous trompez : je ne mets de sel sur aucun de mes aliments, ni sur la viande, ni sur le poisson, ni sur les oeufs.
Quant au bonheur, c'est très simple : j'ai été heureux toute ma vie et partout.
Je vous laisse imaginer que le décès de ma très chère femme, il y a plus d'un an, n'a pas vraiment augmenté mon bonheur.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 17 juillet 2022 à 20:53
Il n'a jamais joué au flipper, jamais joué au baby-foot, et pour faire des économies, je crois même qu'il utilise des cure-dents d'occase.
Le sel à gauche, le poivre à droite.
Le bonheur, quoi...
Rédigé par : Deviro | 17 juillet 2022 à 14:46
Vendredi 15 juillet de 20h30 à 21h30 une émission intitulée « Propagande, les nouveaux manipulateurs » a été diffusée sur LCP. Ont été analysées les techniques de manipulation du trio infernal Trump-Salvini-Bolsonaro. A suivi un débat animé par Jean-Pierre Gratien. Trois invités bien choisis : David Colon, agrégé d'histoire, auteur du livre « Propagande, la manipulation de masse dans le monde contemporain », Thomas Huchon, auteur du livre « Anti fake news » et Asma Mhalla, qui enseigne les enjeux politiques et géopolitiques de l'économie numérique à Sciences Po Paris et à Polytechnique.
https://lcp.fr/programmes/propagande-les-nouveaux-manipulateurs-109736
Rédigé par : Patrice Charoulet | 17 juillet 2022 à 08:32
Thierry Leterre, auteur notamment de la meilleure biographie d'Alain qui soit, a écrit un compte rendu du livre de Pascal Engel sur Julien Benda. Le voici :
https://www.cairn.info/revue-philosophique-2013-3-page-401.htm
Je m'étais réjoui que l'émission de Régis Debray, sur France Culture, consacrée à "La Trahison des clercs" de Julien Benda, ait invité notamment le philosophe Pascal Engel, spécialiste de Benda. Un ami, philosophe, m'adresse le compte rendu qu'il avait fait de ce livre. Il intéressera les lettrés et les penseurs de ce blog de haut niveau.
"Pascal Engel, Les Lois de l’esprit. Julien Benda ou la raison, Paris, Ithaque, 2012, 374 p., 30 €
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 juillet 2022 à 13:36
@ Patrice Charoulet
"Comparez donc avec l'équivalent de tous vos amis Facebook."
"Amis FB " ? Vous plaisantez "délicieusement" ou vous perdez la raison...
Rédigé par : caroff | 11 juillet 2022 à 20:43
@ caroff
Je m'empresse de répondre à la question que vous me posez.
Je pourrais faire aussi la liste des choses et des gens que j'aime, qui serait fort longue.
Sur Facebook, alors que bien des gens ont un secteur "Mentions J'aime" vide ou squelettique, vous pourrez noter que ce secteur pour moi est un des plus fournis qui soit. Comparez donc avec l'équivalent de tous vos amis Facebook.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 11 juillet 2022 à 20:01
Florilège Jules Renard (3)
Métro : on entre dans la gueule populaire.
Dieu. Encore un qui se croit immortel !
Personne ne souffre d’être moins intelligent que le voisin.
Un homme qui aurait absolument nette la vision du néant se tuerait tout de suite.*
(*Remarque de ma part : c'est du Cioran avant l'heure.)
Je n'ai pas la foi, mais j'ai de petites fois qui me soutiennent.
Il faut écrire comme on parle, si on parle bien.
Les hommes naissent égaux. Dès le lendemain, ils ne le sont plus.
Chaque jour, je suis enfant, homme et vieillard.
Je ne suis pas de ceux qui ont besoin d'aller à Venise pour s'émouvoir.
C'est tout de même agréable d'entendre un avocat, même ordinaire. Cela parle bien. Un homme de
lettres devrait au moins savoir parler comme eux.
L'ironie doit faire court.
Zola immoral ? Mais il pue la morale !
Le Paradis, c'est un château en Espagne.
Dans ce coin du monde qu'est un village, il y a à peu près toute l'humanité.
La Bruyère, le seul dont dix lignes prises au hasard ne déçoivent jamais.
Qu'est-ce que Dieu ?
Vous m'en demandez trop.
Il y a des moments où tout réussit. Il ne faut pas s'effrayer : ça passe.
C'est surtout en amitié que l'hypocrisie peut durer longtemps.
Qu'est-ce que ça peut me faire que vous soyez patriotes, si vous êtes de malhonnêtes gens ?
(Après avoir entendu « Pelleas » de Debussy) Le bruit du vent. J'aime mieux le vent.
La littérature est un métier où il faut sans cesse recommencer la preuve qu'on a du talent pour des gens qui n'en ont aucun.
(Quelque temps avant de mourir) Renault prend la pression de mes artères et l'aiguille marque vingt. C'est trop.
(Jules Renard est mort à 46 ans)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 11 juillet 2022 à 18:21
@ Patrice Charoulet
"Le tour de France ne m'intéresse pas du tout. Je n'aurais pas l'idée saugrenue de dépenser un centime pour aller voir un match de foot et même si on me payait, je n'irais pas.
Ni l'hiver, ni l'été, je n'ai aucune envie d'aller en vacances quelque part, soit en France, soit ailleurs.
Je ne consomme ni cannabis, ni cocaïne, ni héroïne. Je n'aime ni les cigares, ni les cigarettes. Je n'aime ni le whisky, ni le cognac, ni la vodka. Je n'aime aucune bière, aucun vin, pas même le champagne. Quand j'ai soif, je bois de l'eau, seule boisson qui ne semble supportable.
Je préfère mille fois manger chez moi qu'au restaurant.
Je dors huit heures par nuit, je m'endors en cinq minutes, je ne sais pas ce que c'est qu'un somnifère, une insomnie ou un tranquillisant. Je n'ai jamais eu mal à la tête de ma vie. Je ne suis pas en surpoids. Quand on me fait faire une analyse de sang, tous les chiffres sont normaux."
"L'un d'eux me demande quel est mon mot préféré. Je reste muet. Et lui de déclarer : « Moi, le mot que je préfère, c'est "délice". »
Très joli mot, en effet."
Pardon d'être taquin mais comment pouvez-vous apprécier la vie sans avoir goûté à ses délices ?
Rédigé par : caroff | 11 juillet 2022 à 15:37
POLYGRAPHE et TOUTOLOGUE
Il y a fort longtemps, quand j'étais étudiant en fac de lettres, j'ai admiré plusieurs profs. Un de nos voisins d'en face, libraire, avait un fils universitaire connu et spécialiste de Balzac. Je ne sais comment je fis pour venir lui parler. Il m'interrogea sur mes études. Je lui ai parlé notamment d'un prof de fac qui avait publié une vingtaine de livres sur des auteurs du XIXe et du XXe siècle.
Le grand balzacien me dit de mon prof admiré un mot que je ne connaissais pas et que je n'ai compris que bien plus tard, en y repensant et en ouvrant un dictionnaire : « C'est un polygraphe. » Ce mot, on le sait, signifie : « Auteur qui écrit sur de nombreux sujets sans être spécialiste. » Dans l'esprit de ce grand spécialiste de Balzac, et qui n'avait écrit que sur Balzac, « polygraphe » en parlant d'un collègue était une vacherie particulièrement féroce. Quelqu'un qui n'est pas un spécialiste ! Et donc digne de tous les mépris.
Mais, à l'oral, et notamment à la télé, on pourrait aussi distinguer parmi les gens qui participent à des débats sur LCI, BFM , France Info, CNews... ceux qui sont spécialistes et ceux qui parlent sur tous les sujets qu'on leur présente. Cette dernière catégorie que Philippe Meyer appelait il y a une dizaine d'années des « toutologues » (gens qui sont censés tout savoir sur tout) est ultra-majoritaire à la télé. Je suis de ceux qui le déplorent. Au vrai, pour les animateurs de débats, le toutologue a plusieurs avantages : on le connaît bien, on n'aura pas d'accident avc lui, il sera clair et facilement compris par le public pour la raison qu'il n'en sait pas beaucoup plus que lui.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 11 juillet 2022 à 13:48
À 9h, ce dimanche matin, au café avec deux amis. L'un d'eux me demande quel est mon mot préféré. Je reste muet. Et lui de déclarer : « Moi, le mot que je préfère, c'est "délice". »
Très joli mot, en effet.
Mon silence s'explique ainsi : je m'occupe des mots du matin au soir. J'aime trop de mots pour en préférer un seul. Ce que je préfère ? la langue française.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 10 juillet 2022 à 15:38
@ Patrice Charoulet
Il est très français de vouloir user de sa langue de la manière la plus pure possible et de ne pas avoir peur de s'affirmer à contre-courant, comme vous, en critiquant le vin, cette communion nationale.
Que chacun soit libre de ses goûts et de ses dégoûts, que ceux qui apprécient les mêmes produits du terroir célèbrent nos racines sans oublier les ailes.
Ce qui m'amène au fait que le professeur a un rôle bien délicat et me permet de parler d'arbres... Disons que je cède la parole à qui de droit :
https://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=2024
Rédigé par : Lodi | 09 juillet 2022 à 18:16
@ vamonos
"Tout d'abord, c’est vrai qu'il est envahissant comme savent parfois l'être les homosexuels."
Nombre d'homosexuels ne s'identifient pas nécessairement à la frange la plus criarde du mouvement des homosexuels.
Le problème est que, si la frange la plus criarde n'existait pas, les homosexuels continueraient à se faire enfermer en psychiatrie et l'inertie face au sida aurait été bien plus lourde, avec encore davantage de morts à la clé.
Donc, si on se plaint de la frange criarde du mouvement homosexuel, comme d'autres homosexuels d'ailleurs le font, car ils ne partagent pas cet agenda (je pense par exemple à Douglas Murray, conservateur homosexuel qui a plus de plomb dans la cervelle que nombre de personnalités politiques), il convient aussi de couper l'herbe sous le pied aux délires médicaux qu'on se fait sur les homosexuels.
Car, non, ces délires médicaux sur les homosexuels ne sont toujours pas morts. Ils sont certes politiquement incorrects dans le monde médical, mais vous verrez quand même pas mal de médecins affirmer sous cape que si le taux de suicide des homosexuels est sensiblement supérieur à la moyenne, c'est que, quand même, c'est bien un maladie.
Le problème n'est pas qu'on considère ou pas que cela soit une maladie. Le problème est ce qu'on se permet sur les homosexuels dès qu'on prétend que c'est une maladie, ce qui implicitement signifie que le corps médical a la responsabilité de prendre toutes les mesures possibles pour préserver leurs vies. Ce qui, jusqu'à pas si longtemps que cela, signifiait les enfermer en hôpitaux psychiatriques et les pousser ainsi au suicide. (Ce que les médecins nient farouchement: l'enfermement ne pousse jamais au suicide, pour eux.)
Moralité: si vous voulez voir disparaître la frange criarde du mouvement homosexuel, faites au moins l'effort de régler les délires médicaux qui, de par leur simple existence, confèrent une légitimité aux revendications des homosexuels.
Voilà. La balle est dans votre camp.
"L'Occident décadent n'a pas fini de nous dégoûter en traitant l'homosexualité de cette manière. Je préfère la méthode jadis employée par Bill Clinton qui conseillait de ne pas questionner et de ne pas en parler (don't ask, don't tell)."
"Don't ask, don't tell", cela a des limites: les considérations médicales sur ces gens, où, là, au contraire, il est vital qu'on n'entérine pas par la psychiatrie les idées malsaines de la société sur les homosexuels. Le mot d'ordre en ce cas d'espèce y est donc "Don't, ask, but tell".
L'Occident décadent est le seul endroit sur Terre où la liberté d'expression, du moins sur le papier, permet de traiter ce problème. C'est pour cela que l'Occident décadent, nonobstant Conchita Wurst, vaut mille fois mieux que le totalitarisme poutinien, l'obscurantisme saoudien ou les traditions centrafricaines.
"L'amour entre personnes du même sexe n'a pas besoin d’être affiché en revendiquant et exhibant. L'amour est un sentiment si beau, si tendre et complice à la fois. Que cela reste dans la sphère privée !"
Les pratiques psychiatriques sur les homosexuels, tout comme sur les autistes, tout comme les questions de placement d'enfants par les services sociaux, ce sont des questions qui ne relèvent pas de la sphère privée, mais bien de la sphère publique. Et le fait que certains s'affirment homosexuels ou pas dans un contexte où tout le monde semble s'enquérir de ce type de questions personnelles dès qu'un soupçon survient, navré, cela légitime que la décision que l'homosexualité d'une personne relève de sa sphère privée ou qu'il décide de le rendre publique, eh bien c'est une décision qui ne regarde que l'homosexuel en question. Si la société veut ne pas voir les homosexuels, qu'elle arrête de se poser mille questions pour savoir si X ou Y est de la jaquette.
Rédigé par : F68.10 | 09 juillet 2022 à 17:33
@ Patrice Charoulet | 07 juillet 2022 à 20:42
"À chaque plat nouveau, ma femme fut servie la première par un domestique en gants blancs. Pourquoi diable avons-nous été traités ainsi ? J'ai fait des conjectures."
C'est pourtant simple : ils voulaient savoir si le plat était empoisonné.
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@ vamonos | 09 juillet 2022 à 09:38
"Tout d’abord, c’est vrai qu’il est envahissant comme savent parfois l’être les homosexuels."
Curieusement certains de ceux qui en ont ras le bol ne s'en plaignent pas.
"Je préfère la méthode jadis employée par Bill Clinton qui conseillait de ne pas questionner et de ne pas en parler (don’t ask, don’t tell)."
Avec Bill on sait ce qu'on risque si on ouvre la bouche.
"L’amour entre personnes du même sexe n’a pas besoin d’être affiché en revendiquant et exhibant. L’amour est un sentiment si beau, si tendre et complice à la fois. Que cela reste dans la sphère privée !"
Le jour où ils se mettront à faire cela dans la sphère publique on en aura conjointement plein le dos.
"Tout cela n'est pas en contradiction avec le fait que SP puisse garder une part d’ombre où il dissimule sa sphère privée à l’abri des indiscrétions."
Vous avez raison de lui recommander de dissimuler sa sphère privée. Je doute que beaucoup de téléspectateurs aient envie de la voir, surtout si elle a pris un coup de soleil.
Rédigé par : Pierre Durand | 09 juillet 2022 à 15:12
Suis-je Français ?
Le tour de France ne m'intéresse pas du tout. Je n'aurais pas l'idée saugrenue de dépenser un centime pour aller voir un match de foot et même si on me payait, je n'irais pas.
Ni l'hiver, ni l'été, je n'ai aucune envie d'aller en vacances quelque part, soit en France, soit ailleurs.
Je ne consomme ni cannabis, ni cocaïne, ni héroïne. Je n'aime ni les cigares, ni les cigarettes. Je n'aime ni le whisky, ni le cognac, ni la vodka. Je n'aime aucune bière, aucun vin, pas même le champagne. Quand j'ai soif, je bois de l'eau, seule boisson qui ne semble supportable.
Je préfère mille fois manger chez moi qu'au restaurant.
Je dors huit heures par nuit, je m'endors en cinq minutes, je ne sais pas ce que c'est qu'un somnifère, une insomnie ou un tranquillisant. Je n'ai jamais eu mal à la tête de ma vie. Je ne suis pas en surpoids. Quand on me fait faire une analyse de sang, tous les chiffres sont normaux.
Je n'ai jamais eu une seule amende de ma vie, même pour une éventuelle infraction routière. J'ai tous mes points sur mon permis de conduire. Et je vote à toutes les élections.
Pour toutes ces raisons, je pense être ultra-minoritaire dans mon pays et bien des gens pourraient se demander si je suis totalement Français. Ma carte d'identité le dit pourtant. Et j'aime beaucoup la langue française, ce qui n'est pas une si mauvaise façon d'être Français.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 juillet 2022 à 13:47
Stéphane Plaza n’a jamais dit nulle part qu’il était homo, il a au contraire récemment affirmé son hétérosexualité, devant quelques demandes insistantes et peut-être aussi pour tenter d’éteindre la rumeur.
Cependant, il n’y a pas de fumée sans feu et cette rumeur est alimentée parce que des indices tendraient à emporter l’intime conviction du téléspectateur de ses émissions. Ma perception de ses prestations télévisuelles n’engage que moi sur le blog Justice au singulier.
Tout d’abord, c’est vrai qu’il est envahissant comme savent parfois l’être les homosexuels. La pièce de théâtre « La cage aux folles » en est un exemple parfait.
Ensuite, j’ai vraiment l’impression que SP se moque des hétérosexuels, les humilie et fait rire sous cape le petit bourgeois décadent ainsi que la féministe normalisée. C’est le même mécanisme qui a permis à Conchita Wurst de remporter le Grand Prix de l’Eurovision en propulsant sur scène un travesti non rasé.
L’Occident décadent n’a pas fini de nous dégoûter en traitant l’homosexualité de cette manière. Je préfère la méthode jadis employée par Bill Clinton qui conseillait de ne pas questionner et de ne pas en parler (don’t ask, don’t tell).
L’amour entre personnes du même sexe n’a pas besoin d’être affiché en revendiquant et exhibant. L’amour est un sentiment si beau, si tendre et complice à la fois. Que cela reste dans la sphère privée ! Les gens devraient avoir le droit d’aimer librement sans ostentation ! Et la décence, la pudeur, devraient être la norme.
Stéphane Plaza semble sincère jusqu’au bout de ses convictions, il plaît aux téléspectateurs avides de téléréalité. Il plaît aussi aux commanditaires du sondage visant à dévoiler le plus populaire des animateurs. Je n’ai aucune confiance envers ces instituts de sondage. Tout cela n'est pas en contradiction avec le fait que SP puisse garder une part d’ombre où il dissimule sa sphère privée à l’abri des indiscrétions.
Rédigé par : vamonos | 09 juillet 2022 à 09:38
En 1907, Jules Renard est invité chez Léon Blum. Jaurès est aussi invité. Jules Renard fait de Jaurès le portrait suivant : "Il a des vêtements râpés. Il a les mains sales. Il ne semble pas s'être débarbouillé. Il mange deux fois de chaque plat. À chaque instant il se mouche bruyamment et crache dans son mouchoir".
La Bruyère, un de mes auteurs préférés, était très admiré par Jules Renard.
Ce portrait le prouve : c'est du La Bruyère... de 1907.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 08 juillet 2022 à 15:52
Vers 1985, professeur de lettres au titre de la coopération civile, dans un pays d'Afrique subsaharienne, je fus désigné, je ne sais pourquoi, délégué du RPR dans ce pays. Quelques mois plus tard, ma femme et moi avons été invités à un dîner chez le numéro trois de l'ambassade de France, que je ne connaissais pas. À ce dîner, deux autres invités : le responsable Air France du pays et sa femme. À chaque plat nouveau, ma femme fut servie la première par un domestique en gants blancs. Pourquoi diable avons-nous été traités ainsi ? J'ai fait des conjectures.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 juillet 2022 à 20:42
Florilège Jules Renard
Je suis le Loti cantonal.
À quoi bon voyager ? Il y a de la nature, de la vie et de l'histoire partout.
Le métier des Lettres est tout de même le seul où l'on puisse, sans ridicule, ne pas gagner d'argent.
Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le !
Que de gens dont il faut dire, après un quart d'heure de paroles : « Encore un qui sait tout ! », et qu'il faut fuir.
La prétention court les rues.
Je ne tiens pas plus à l'immortalité du nom qu'à celle de l'âme.
Je vois la vie en rosse.
Le singe : un homme qui n'a pas réussi.
Si tu crains la solitude, n'essaie pas d'être juste.
On ne me demande de mes nouvelles que pour avoir le droit de me raconter tous ses malheurs.
Libre-penseur. Penseur suffirait.
Willy ont beaucoup de talent.
Sûr de vivre quatre-vingts ans, je me ménage. (Jules Renard est mort à 46 ans)
Très peu d'hommes gagnent à être connus.
Nietzsche. Ce que j'en pense ? C'est qu'il y a bien des lettres inutiles dans son nom.
J'ai beau avoir mon âge et être maire : quand je vois un gendarme, je ne suis pas tranquille.
J'aurai connu longtemps le plaisir de m'éteindre.
Je n'aime que les discussions politiques ou religieuses. Les bavardages littéraires m'assomment.
On finit toujours par mépriser ceux qui sont trop souvent de notre avis.
Orthographe réformiste : « Une cais d'eu ».
Gagnez votre vie, mais ne la gagnez pas trop.
Je n'aime qu'à relire.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 juillet 2022 à 08:29
H aspiré, h muet
En faisant autre chose, j'écoute assez distraitement la radio. C'est un député, dont j'ignore le nom et le parti, qui parle. Je crois entendre « une os » Cela me fait sursauter, car le mot « os » est, comme chacun le sait, un nom masculin. Je me concentre, j'écoute avec plus d'attention, et je comprends que le député avait voulu dire « une hausse », mais qu'il a dit « une os ». Quelle erreur a-t-il commise : il a attribué à « hausse » un « h » muet, au lieu d'un « h » aspiré. Il aurait dû dire :
u-ne // hausse.
Il y a quelques mois, avant la présidentielle, j'avais entendu Zemmour dire à la radio : « Les Anglais, ils zurlent, les Allemands, ils zurlent... » Même ignorance. Le verbe « hurler » commençant par un « h » aspiré, on ne peut pas dire « ils zurlent ».
Comment savoir quand un « h » est muet ou aspiré ? Tous les dictionnaires courants (le Petit Robert ou le Petit Larousse par exemple) indiquent pour chaque mot commençant par un « h » si ce « h » est muet ou aspiré. On peut toujours ouvrir son dictionnaire en cas de doute.
En tout cas, « hurler » et « hausse » commencent par un « h » aspiré. Ni ce député, ni Zemmour ne me liront. Pour Zemmour, il y a bien d'autres choses à lui reprocher, beaucoup plus graves, que cette petite ignorance. En passant, je tiens à dire que je n'ai voté ni pour lui à la présidentielle, ni pour son candidat aux législatives.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 05 juillet 2022 à 14:04
La pêche à la crevette
J'ai dans mon garage un large filet à crevettes (appelé dans ma région "pousseux"). Je n'y suis pas allé depuis des années. J'ai acquis un petit horaire des marées et j'avais décidé d'y aller début juillet à une certaine heure matinale. Voyant des crevettes grises vivantes, fort chères, chez mon marchand de poissons, je lui dis : "Je vais aller bientôt en pêcher". Il me dit : "Faites attention, c'est interdit ces temps-ci, renseignez-vous".
Incrédule, mais tout pouvant s'imaginer, je fais une recherche sur le Net et je mets "Juillet 2022
pêche à la crevette interdite" et je trouve un tableau détaillé relatif aux moules, aux bigorneaux, aux crabes et... aux crevettes. Certaines pêches sont en effet interdites dans certaines régions, pas dans la mienne.
Je vais donc pouvoir aller pêcher des crevettes. Mais, mais, mais... je lis avec stupeur que mes crevettes devront avoir au minimum trois centimètres de longueur ! Or, les gens qui ne connaissent, en la matière, que les énormes crevettes roses d'élevage (souvent importées) qu'on appelle aussi "bouquets" ne savent pas tout ce que je sais : dans les crevettes grises pêchées avec un pousseux, il n'y en a pas une sur cinq cents qui mesure plus de trois centimètres de long. Moi qui veux toujours respecter les lois et règlements, je risque fort de rentrer au logis après une heure et demie de pêche avec dans mon panier... une crevette grise (réglementaire) ou zéro. Quel âne a rédigé ce tableau ? Je ne le félicite pas.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 juillet 2022 à 18:31
Ancien prof, j'ai entendu, des années durant, les plaisanteries rituelles que l'on faisait sur la longueur de nos vacances de « privilégiés ».
Chaque année, invariablement, je suis toujours surpris d'entendre dans la bouche d'animateurs TV : « C'était la dernière émission de la saison. Je vous donne rendez-vous à la rentrée ». Certains nous disent cela fin juin. Pressés de partir, d'autres nous l'ont dit à la mi-juin. Certains reviendront début septembre, d'autres se donnent trois mois de vacances ou plus.
Il est aisé de trouver le salaire des profs, sans oublier les salaires de début de carrière : ils ne sont pas mirobolants. Il est plus difficile - mais en cherchant on les trouvera - de trouver le salaire des animateurs d'émissions de télé : parfois considérables, parfois vertigineux .
Cela ne les empêche pas de prendre des vacances proches des vacances de profs, ou plus longues. Pour des métiers agréables, sans correction de copies, sans élèves incultes, et sans parents d'élèves peu contents des notes données à leurs géniaux chérubins.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 02 juillet 2022 à 13:21
Dans son « Journal », en voyage avec un ami, Jules Renard s'étonne de voir une enseigne « Paul Cocu ». Nom un peu difficile à porter !
Or, ce matin, j'entends à la radio que l'on peut demander à changer de nom de famille. Qui porte ce patronyme devrait pouvoir obtenir ce changement. Encore faut-il le vouloir.
Je me pose la question : y a-t-il des gens en France qui s'appellent comme ça ? réponse sur le Net, dans « Annuaire pages blanches » je tape « Cocu » et ne mets aucun nom de ville. Apparaissent alors dans tous les coins du pays une flopée de « Cocu » : Daniel Cocu, Roland Cocu, Fernand Cocu, Christian Cocu, Alain Cocu, Robert Cocu... Je n'ai pas tout lu.
Manifestement tous ces gens ont supporté courageusement leur nom, même si, j'imagine, ils ont dû subir pas mal de blagues depuis leur enfance jusqu'à ce jour. Et, en se mariant, quand ils ont entendu le maire leur dire :« Monsieur Cocu voulez-vous prendre pour épouse... », il y a eu des sourires dans la salle de mairie.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 juillet 2022 à 16:23
@ Patrice Charoulet
J'ai un mot à soumettre à votre érudition : exhibitionnisme.
Rédigé par : Marcel P | 01 juillet 2022 à 11:31
@ Marcel P
Je ne joue pas à l'érudit, et parmi mes dictionnaires de langue française, figure la dernière édition du dictionnaire de l'Académie française que vous alléguez. Au besoin, j'ouvre mes dictionnaires, quand un problème de langue se pose à moi.
Je présume que vous êtes moins bien armé que moi de ce point de vue. Inutile d'être désagréable à mon égard.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 30 juin 2022 à 20:17
Ou sinon, on consulte la source originale:
https://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise-dire-ne-pas-dire/dire-ne-pas-dire
plutôt que jouer à l'érudit en répondant ici à un type qui écrit ailleurs (Rosita m'a écrit une lettre déchirante, j'ai donc envoyé à Germaine une réponse dont elle se souviendra).
Rédigé par : Marcel P | 30 juin 2022 à 14:26
À propos de « satiriste » et « scenarii »
Sur le blog littéraire de Pierre Assouline, un commentateur sous pseudo s'en prend à moi et défend âprement « scenarii » et « satiriste ». Je lui réponds ceci :
UN SATIRIQUE
« II. Substantif
A. LITT. Auteur de satires. Le satirique latin Horace. Juvénal (...) doué d'un naturel ardent, d'une sensibilité profonde, a peint le vice avec indignation: véhément dans son éloquence, plein de chaleur et d'énergie, ce serait le modèle des Satiriques, s'il n'était pas déclamateur (DEM. 1802). Hogarth [dans le Départ des gardes] trahit à sa façon le ferrum est quod amant du satirique latin, et sa version ne manque ni de sel ni de gaieté (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p. 320). »
(TLF).
Mot « satiriste » inconnu du Littré.
Mais dans Littré, il y a ceci :
Substantivement. Nous autres satiriques, Propres à relever les sottises du temps, Nous sommes un peu nés pour être mécontents, Boileau, Épît. VIII.Pascal, le premier des satiriques français, car Despréaux ne fut que le second, était intimement lié avec ces illustres et dangereux solitaires [de Port-Royal], Voltaire, Louis XIV, 37.
J'ajoute que pendant trois siècles, tous les bons auteurs ont toujours écrit « un satirique ».
Pour votre « scenarii », je vous réponds ceci :
« Il y a des gens pour vous prononcer, le petit doigt en l'air, « des scenarii », en détachant bien les deux i, ce qui exige un certain double sursaut de la glotte assez peu compatible avec la phonie française. Je regrette : « un scénario », « des scénarios ». Ce rital est désormais bien de chez nous (Cavanna). »
« Au pluriel « scénarios » ; « scenarii » est abominable et ridicule. Pourquoi pas des « oratorii » pour des « oratorios ? » (André Thérive)
« Vers 1920, les bons écrivains (Colette, Aragon...) écrivaient des « scénarios ». « Scenarii » a été condamné dès sa naissance par les meilleurs linguistes, dont notre regretté collaborateur Dauzat. Hélas ! Ce barbarisme est très souvent employé et il existe, paraît-il, au Centre national du Cinéma une très officielle « Commission des scenarii » ! » (G. Sadoul, Les Lettres françaises, 4 avril 1963)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 30 juin 2022 à 09:48
@ Patrice Charoulet | 28 juin 2022 à 14:30
En complément à votre inventaire :
Du coup ! :)
Rédigé par : Achille | 30 juin 2022 à 07:29
Langue française (2)
Qui peut me dire pourquoi des milliers de crétins remplacent « au minimum » par « a minima » ?
Un prêté rendu : Oui. Un prêté pour un rendu : Non.
Un hindou n'est pas un habitant de l'Inde, mais un adepte de l'hindouisme.
Remplacer « être en capacité de » par « pouvoir ».
On ne travaille pas sur Paris, mais à Paris.
Le yogi pratique le yoga.
« Quasi » + trait d'union + nom, mais « Quasi » sans trait d'union + adjectif.
« Détritus » : le s final se fait entendre.
Un auteur de satire est un satirique, non pas un satiriste.
Les deux « l » dans « osciller » se prononcent « l ».
Pourquoi dire « possiblement » quand on peut dire « peut-être » ?
dû, dus, due, dues.
Anachorète : ermite. Cénobite : moine vivant en communauté .
Le f se fait entendre dans le mot « serf », mais pas dans le mot « cerf ».
« Pécunier » n'existe pas, « pécuniaire » existe.
Une suite de marches est un escalier, non pas des escaliers.
« Après que » n'est pas suivi du subjonctif.
Électorat volatil, et non pas volatile.
Je ne supporte pas les gens qui disent des « scenarii ». Le pluriel de scénario est scénarios.
Pallier un manque, et non pas à un manque.
Dans « oedème, Oedipe, oesophage » « oe » se prononce « é ».
Le « s » de « désuet » se prononce s.
Balade : promenade. Ballade : genre de poème.
Un autographe, et non une.
Dans « arguer » le u se prononce comme dans aiguille.
Préférer « mettre son veto » à « opposer son veto »
« Voilà » n'est pas un bouche-trou . Exemple fautif : « parce que voilà... ».*
Mener, amener, emmener quelqu'un. Porter, apporter, emporter quelque chose.
Le « l » de persil ne se fait pas entendre.
Ce soir, il bâille. Accent circonflexe sur le a.
*Epidémie de grande ampleur.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 juin 2022 à 20:51
Quel honneur !
Sur Facebook, où j'ai mis aussi "Langue française", l'un de mes 2 900 amis, l'illustre Robert Redeker, m'honore en commentant ainsi : "Je me permets d'en faire un copier-coller, tellement ces rappels me semblent utiles."
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 juin 2022 à 15:42
Langue française
Clore le débat, la séance... Et non pas clôturer.
« Conséquent » ne veut pas dire « important ».
« Contondant » ne veut pas dire « tranchant ».
Une décade ne veut pas dire « dix ans » mais « dix jours ».
« Errements » ne veut pas dire « erreurs ».
On n'appuie pas sur la gâchette, mais sur la détente.
Un impétrant n'est ni un candidat, ni un postulant.
« Ingambe » veut dire qui a les jambes lestes.
« Naguère » (Il n'y a guère) ne veut dire ni jadis ni autrefois.
Ne pas dire « nominé » mais « sélectionné ».
La grenouille coasse et le corbeau croasse.
L'ensemble des dents n'est pas la dentition, mais la denture.
« Somptuaire » ne veut pas dire « somptueux ».
Ne pas dire « petit nain ».
Ne pas dire « Puis ensuite ».
Ne pas dire « panacée universelle ».
Ne pas dire « secousse sismique ».
« Fruste » existe, mais « frustre » n'existe pas.
« Gageure » se prononce gajure.
« Suggestion » ne se prononce pas « sujétion ».
L'abréviation de « Monsieur » n'est pas « Mr », mais « M. » .
L'abréviation de « et caetera » n'est pas « etc... », mais « etc. ».
Cuisseau de veau, mais cuissot de sanglier.
Un martyr subit un martyre.
« Abasourdi » (qui ne vient pas de « sourd ») se prononce abazourdi.
« Handball » (qui vient de l'allemand) se prononce bal à la fin.
Un antidote*, un tentacule, un astérisque.
Une anagramme, une échappatoire, une interview.
Je ne dis pas cela à ceux qui le savaient.
*Ségolène a dit trois fois « une antidote » dans un discours avant la présidentielle où elle fut candidate. Elle sort de l'ENA.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 juin 2022 à 14:30
@ Patrice Charoulet
"les Parisiens sont tombés sur la tête"
Il fallait aller voter...
Rédigé par : Etienne | 20 juin 2022 à 11:58
@ Patrice Charoulet | 20 juin 2022 à 09:21
« Les Parisiens sont tombés sur la tête. »
Cela ne date pas d'hier, cela a commencé avec tous les délires municipaux et leurs corollaires : folies architecturales et culturelles, clientélisme, fausse écologie, dépenses somptuaires, immigration ingérable, insécurité, ravages de la population murine, saleté, culture de la grève, idéologie sectaire et dogmatique, dette explosive...
Les personnages que vous citez vont aussi contaminer un peu plus les choses à l'échelon national en s'inspirant en partie de ce modèle.
Rédigé par : Exilé | 20 juin 2022 à 10:20
TROIS ERREURS
Les Parisiens sont tombés sur la tête. Sandrine Rousseau, Julien Bayou et Aymeric Caron sont élus députés. Battue d'un cheveu, on aurait pu ajouter à ce trio l'inénarrable Caroline Mecary.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 juin 2022 à 09:21
@ genau | 19 juin 2022 à 17:36
"Pardon à deux genoux: mon grand âge est la cause"
Le pardon est accordé mais uniquement parce qu'il est demandé en alexandrin.
Il est une constante que tout le monde n'a pas les moyens de s'inquiéter des constantes.
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@ F68.10 | 19 juin 2022 à 00:46
"Moi, j'aimerais bien un renouvellement par tiers des députés".
Moi, j'aimerais bien un renouvellement par Thiers des députés.
Rédigé par : Pierre Durand | 20 juin 2022 à 08:58
« Si ma référence à Stéphane Plaza peut sembler un peu limitée… » (PB)
Bref, un Plaza atténué… (en hommage à Oursivi et à Cactus)
P.-S.: j’attendais fiévreusement la fin du commentaire de Lucile : allait-elle, en cherchant un Mac, rencontrer l’homme de sa vie, le jeune homme timide spécialiste des balises et de l’HTML ?
Clavier à quatre mains… pas toujours réservé au piano…
Rédigé par : sbriglia | 19 juin 2022 à 17:55
Pardon à deux genoux: mon grand âge est la cause ; la constante de la 122° décimale est la constante cosmologique, invraisemblablement petite, la constante de Planck réglant le taux d'énergie des atomes, toujours et partout le même.
Rédigé par : genau | 19 juin 2022 à 17:36
@ Patrice Charoulet | 19 juin 2022 à 12:51
Pour insérer une image ou une vidéo, il faut déjà maîtriser les rudiments du langage HTML.
Je vous avais donné quelques indications par mail voici déjà quelque temps mais manifestement mes explications n’ont pas été concluantes.
Un exemple vaut parfois mieux qu’une explication.
Aussi puisque vous maîtrisez désormais la fonction copier-coller, je vous invite à utiliser celle-ci en recopiant l'exemple suivant :
a href="https://pbs.twimg.com/media/DxveSVCWoAA1_PD.jpg"> Gilet jaune (ou texte de votre choix)
Mais auparavant il faut mettre un crochet ouvert (<) avant le premier "a" et un crochet fermé (>) après le dernier "a" de l'exemple donné, sans oublier un petit texte ou mot d'accompagnement (ex. : Essai.)
Ainsi vous pourrez enfin faire apparaître votre lien.
Ensuite il vous suffira de réutiliser la syntaxe de l'exemple qui vous est donné. En principe ça devrait marcher !
Rédigé par : Achille | 19 juin 2022 à 16:19
@ PB
Je vous livre un élément de réflexion.
Comme tout le monde, quand je rédige un commentaire sur votre blog je le pense avec le vocabulaire, les expressions et la syntaxe qui me sont propres, qui sont ceux de mon authenticité. Et en même temps je l'écris avec ceux qui correspondent à la situation, à ce blog et à ses lecteurs.
C'est totalement contrefait, il n'y a pas un atome d'authenticité, je crée de l'illusion. J'y suis contraint car je ne peux pas le faire dans mon langage naturel dont je vous garantis qu'il n'est pas peuplé de "bêtises" et de "cela me laisse froid", ni d'ailleurs de "peu me chaut" mais pour ce dernier vous n'en doutiez pas, ce qui ne vous dispense pas de vous demander pourquoi ce serait si évident.
C'est une contorsion, qui ne m'est pas pénible car je l'ai pratiquée toute ma vie avec une facilité croissante, fruit de l'entraînement. Cela a commencé à la maison où je pratiquais ce double langage, celui de la maison dans ma bouche et celui du dehors dans ma tête. Je n'ai pas arrêté de le faire.
On a beaucoup glosé sur le mot de Buffon : "le style est l'homme même" prononcé le 25 août 1753, dans son discours de réception à l'Académie française.
On ne le comprend pas bien si on en ignore le contexte que voici :
Première idée qui annonce la conclusion :
"Les ouvrages bien écrits seront les seuls qui passeront à la postérité"
Deuxième idée : et non pas ceux emplis de contenu savant
"la quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes ne sont pas des sûrs garants de l'immortalité"
Troisième idée : Pourquoi pas ceux-ci mais ceux-là ?
"Ces choses sont hors de l'homme, le style est l'homme même"
Pour le spectateur, deux styles, deux hommes.
Rédigé par : Pierre Durand | 19 juin 2022 à 15:23
@ F68.10 | 19 juin 2022 à 00:46
"Moi, j'aimerais bien un renouvellement par tiers des députés".
Oui, oui, oui. Même par moitié, ce serait déjà pas mal.
Si on lançait une pétition ?
Rédigé par : Lucile | 19 juin 2022 à 14:59
@ sbriglia | 19 juin 2022 à 06:43
Mon premier ordinateur était un Mac, acheté à la salle des ventes d'une grande ville du Nord. Henri, le second du commissaire-priseur et grand manitou de cette salle des ventes, était d'origine polonaise, il m'aimait bien à cause de mon nom, comme quoi ça peut servir d'être (slavo)rastaquouère, ou assimilée. Il m'a téléphoné à Paris où je travaillais trois jours par semaine : "Venez faire un tour, il y a des Macintosh !". Je suis allée voir les engins - il y en avait plusieurs, venant d'un cabinet d'architectes en faillite. Henri m'a présenté des jeunes connaisseurs qui musardaient autour des ordinateurs exposés, et je me suis entendue avec un électro-technicien au chômage, timide, sérieux, mais disert sur le sujet, pour qu'il m'apprenne à m'en servir, au cas où j'en emporterais un. Il a immédiatement commencé à me donner des conseils, sur le prix et sur les accessoires. Même d'occasion, un Mac coûtait alors très cher comparativement à maintenant. C'était plusieurs années avant le iMac.
J'ai emporté la vente de celui qui me plaisait, grâce à Henri car je travaillais ce jour-là. J'ai acquis en même temps et pour presque rien une imprimante laser. J'ai demandé au jeune homme timide de venir m'aider à tout installer. Il m'a expliqué comment démarrer la machine et comment l'éteindre, et comment ouvrir une application. Il a même branché un scanner poussif mais en état de marche qu'il a trouvé d'occasion, et il m'a montré comment m'en servir.
Je l'ai rétribué le plus honnêtement possible, malgré ses protestations. Et je l'ai aidé à faire son CV.
Il est revenu deux ou trois fois à plusieurs semaines d'intervalle, le temps que je fasse des essais et des erreurs, et dresse une liste de questions à lui poser. Investissement éminemment rentable et dont nous nous sommes félicités l'un comme l'autre. J'ai eu de la chance, c'était un bon enseignant, clair, calme, disponible, avec qui il était facile de bien s'entendre. L'ordinateur n'avait pas été effacé, comme il aurait dû l'être. Il était équipé de logiciels merveilleux. Un vrai bonheur. Et voilà comment j'ai pu m'équiper royalement dès le départ ! Pour la Rolex, c'est râpé, mais à quoi bon ? L'ordinateur me donne l'heure...
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@ stephane
Merci ! En effet, quelquefois une petite explication qui ne coûte rien peut rendre un grand service.
Cela dit j'apprécie beaucoup l'humour de sbriglia, qui n'a jamais été méchant à mon endroit, au contraire.
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@ Patrice Charoulet
My pleasure. Si mon explication ne suffit pas, interrogez Google : tapez par exemple "Comment envoyer un lien ?". Parmi toutes les adresses de vidéos qui vous seront indiquées, vous en trouverez peut-être une qui répondra à votre question.
Rédigé par : Lucile | 19 juin 2022 à 14:51
@ sbriglia | 19 juin 2022 à 06:43
"Imaginer Charoulet avec un Mac c’est surprendre Jean-Louis Trintignant avec une Rolex au poignet…"
C'est surtout croire qu'il a remplacé Nathalie Baye dans La Balance (1982) 6,6/10 1200 avis
Rédigé par : Pierre Durand | 19 juin 2022 à 13:36
@ Lucile
Chère Lucile,
Voilà quelques années, vous aviez eu la gentillesse de m'expliquer ici avec une limpidité de cristal comment faire un copier-coller. Comme j'étais parti de zéro et que j'avais quarante ans de retard, cela m'avait fait faire un bond. Je vous avais exprimé toute ma gratitude : elle n'est pas oubliée.
Pour un autre problème qui se pose à moi, vous avez l'obligeance de me donner par le menu toutes les explications souhaitables. Je vais tâcher de les suivre pas à pas avec une grande application. Grand merci.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 juin 2022 à 12:51
@ Pierre Durand | 19 juin 2022 à 06:35
Si j'avais fait une erreur dans mon texte initial, Pascale Bilger, relectrice hors pair, aura eu la bonté de la corriger "discrètement". Merci à elle !
Rédigé par : Axelle D | 19 juin 2022 à 12:07